DE LA CÔTE ORIENTALE
Figure 7 : Bilan hydrogéologique du
modèle plio-quaternaire de l'aquifère de la côte
orientale.
MODELISATION DE L'AQUIFERE PLIO-QUATERNAIRE EN REGIME
TRANSITOIRE ET BILAN
Cette partie, consacrée au modèle en
régime transitoire représente une continuité au calage en
régime permanent. L'objectif principal de cette étape de la
modélisation hydrodynamique est le calage du coefficient
d'emmagasinement et l'homogénéisation des données du
système hydraulique en régime transitoire. Les pompages n'ayant
commencé à se développer qu'a partir de 1973, ce qui
laisse supposer que la piézométrie de 1970 s'est maintenue
jusqu'à cette date.
La phase de simulation est considérée de 1975
à 2005. L'absence de données consistantes nous a conduit à
subdiviser cette phase en 3 périodes avec un pas de temps de 5 ans.
Les deux premières parties sont utilisées pour
le calage du modèle et la troisième partie est utilisée
pour la vérification.
La première période (1975-1993) se
caractérise par une exploitation moyenne de 40Mm3/an. Les
niveaux piézomètriques observés dans quelques puits de
contrôle sont utilisés pour le calage du modèle. Cette
phase servira pour étudier le comportement général de
l'aquifère plio-quaternaire et produire la carte
piézomètrique qui sera utilisée comme carte
d'initialisation de la deuxième période.
La deuxième période (1994-2001) est la phase la
plus importante pour la construction du modèle. En effet, le
réseau piézomètrique est constitué 28 puits de
contrôle, répartis sur tout le domaine de l'aquifère
plio-quaternaire fournit une chronique de référence bien plus
riche. Une fois le modèle calé, il est validé sur une
troisième période (2002-2005).
Pour calculer la recharge de chaque période, deux
coefficients d'infiltration sont utilisés : 15% pour les formations
quaternaires (particulièrement pour les limons rouges superficielles en
amont) et le barrage topographique du cordon dunaire et 7% pour les
affleurements Pliocène et ces échanges latéraux avec les
séries gréseuses d'Oligo-Miocène. Le tableau 3 donne le
taux de recharge pour chaque période.
Tableau 3 : Recharge de l'aquifère
plio-quaternaire en Mm3/an par période.
Période
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Recharge (Mm3/an)
|
65,22
|
60,32
|
63,92
|
60,25
|
34,46
|
48,44
|
L'accroissement de l'exploitation de l'aquifère
plio-quaternaire de la côte orientale est en relation avec une
évolution économique de la région. Aux années
soixante, l'exploitation se faisait par des dâlous et des seaux. Ces
techniques de captage qui ne se permettent pas l'exhaure d'un débit qui
peut affecter le régime naturel des nappes, sont actuellement
changées par des équipements modernes électriques ou
à combustion ainsi que la pratique de forage profond qui permet
l'exploitation intensive des nappes. Depuis 1974 jusqu'à actuellement,
l'exploitation de l'aquifère a connu une évolution suite à
l'électrification de plusieurs puits et à l'approfondissent
d'autres.
Le tableau 4 donne les prélèvements par
périodes de temps.
Tableau 4 : Prélèvement de
l'aquifère plio-quaternaire en Mm3/an par
période.
Période
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Prélèvement
(Mm3/an)
|
18,20
|
32,83
|
34,50
|
43,93
|
46,50
|
50
|
Le calage est basé sur le suivi
piézométrique disponible au niveau de 8 points d'observation
choisis pour leurs séries longues parmis le réseau de
contrôle existant (Fig.8).
Figure 8 : Localisation de 8 points d'observation
utilisés dans le calage en régime transitoire.
La figure 9 montre l'évolution de la
piézométrie calculée et celle mesurée durant la
période de simulation. Dans l'ensemble, la piézométrie
calculée au droit du contrôle présente des résultats
satisfaisants avec celle mesurée.
Figure 9. Comparaison de l'évolution de la
piézométrie calculée et mesurée dans deux puits de
surveillance (IRH : 8420 et 8862).
En l'absence de mesures disponibles de la porosité
efficace, on a considéré que chaque faciès
géologique à une porosité relativement constante. La carte
de la répartition de la porosité efficace obtenue par le calage
du modèle est assez homogène, avec les caractéristiques
suivante (Fig.10) :
- dans la zone côtière, à l'Est de Diarr
El Hojjaj, une porosité efficace de 9% correspond à
l'aquifère des calcaires gréseux qui est doté de bonnes
capacités d'emmagasinement,
- pour les argilo-grézeuses, elle varie de 6% dans la
bande côtière à 4 % dans le reste de la zone,
dénotant un aquifère micro-fissuré et poreux, peu
capacitif,
- Pour les marno-calcaires, elle est de 5%, confirmant le
caractère plus capacitif de ces formations.
Figure 10 : Porosité et emmagasinement
spécifique de l'aquifère plio-quaternaire de la côte
orientale du Cap-Bon.
Ce calage du modèle en régime transitoire a
permis la reconstitution du bilan global de l'aquifère par
évaluation de ses différentes composantes (Fig.11). Il
dépend de la recharge et du régime de l'exploitation, ces deux
paramètres présentent une forte irrégularité.
Figure 11 : Bilan hydrogéologique du
modèle plio-quaternaire de l'aquifère de la côte
orientale en régime transitoire.
Les cartes piézomètriques de 2002 et 2005
produites par le modèle coïncide, sur une grande part du domaine
de l'aquifère, avec la carte observée. Cépondant, la
partie amont présente une erreur importante, peut être liée
à des erreurs d'observation ou à des
hétérogénéités géologiques locales,
par exemple au voisinage du puit de contrôle n0 0001.
Figure 12 : Comparaison entre la carte
piézomètrique observée et modelée de 2002 en
régime transitoire de l'aquifère plio-quaternaire de la
côte orientale.
Figure 13 : Comparaison entre la carte
piézomètrique observée et modelée de 2005 en
régime transitoire de l'aquifère plio-quaternaire de la
côte orientale.
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