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La normalisation comptable Tunisienne face à l'enjeu de l'harmonisation

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par Abdesslem MOHAMED WAASIM
institut supérieur de comptabilité et d'administration des entreprises - Maitrise science comptable 2004
  

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2.2) Les conventions comptables 

Ce sont des règles et des conventions qu'il y a lieu de respecter lors de l'élaboration des états financiers. Le cadre conceptuel tunisien les a énumérés, il distingue en effet douze conventions comptables : convention de l'entité, convention de l'unité monétaire, convention de la périodicité, convention de la réalisation du revenu, convention de rattachement des charges aux produits, convention de l'objectivité, convention de la permanence des méthodes, convention de l'information complète, convention de prudence, convention de l'importance relative, convention de la prééminence du fond sur la forme et la convention du coût historique. Le coût historique (valeur d'origine) sert de base pour la comptabilisation des postes d'actifs et de passif de l'entreprise.

Le coût historique constitue la principale convention comptable de base adoptée pour la préparation des états financiers. Cependant, les IFRS admettent la réévaluation des immobilisations incorporelles, des immobilisations corporelles ainsi que les immobilisation financière. Les IFRS requièrent l'évaluation de certaines catégories d'instruments financiers à la juste valeur. Le cadre conceptuel tunisien selon une étude récente effectuée par l'OECT n'est pas explicite sur la question. D'une part, on trouve dans la nomenclature comptable un compte appelé réserve pour réévaluation, d'autre part la consécration de certaines évaluations à l'inventaire à la juste valeur pour quelques instruments financiers qui sont des arguments en faveur de la réévaluation alors qu'on trouve la convention de coût historique comment une convention de base pour l'élaboration des états financiers qui est bien sure un argument contre la réévaluation.

Par contre, le cadre conceptuel de l'IASB n'a pas énuméré les conventions comptables. Toutefois, ils peuvent être tirés des normes comptables, du cadre conceptuel et surtout de l'IAS 1 relative à la présentation des états financiers. On cite quelques unes : convention de la permanence des méthodes, convention de l'importance relative, convention de la périodicité, convention de la juste valeur ou de la valeur récupérable, la convention de l'information complète retenue comme une composante de la fiabilité de l'information, de même pour la convention de prudence et celle de prééminence du fond économique sur la forme juridique et la présentation fidèle. Selon les IFRS, une entité ne peut s'écarter d'une norme, que dans des circonstances extrêmement rare et ce toutes les fois que la direction considère que le fait de se conformer à une des dispositions d'une norme ou d'une interprétation serait tellement trompeur au point d'être en conflit avec les attentes des utilisateurs privilégiés. Ce qui va induire l'utilisateur en erreur ou il va affecter la fiabilité et la sincérité des états financiers. La nature, la raison et surtout l'impact de cette non-conformité doivent être explicité dans les notes aux états financiers. Mais, la possibilité de s'écarter par apport à une norme est admise par les normes comptables tunisiennes a condition de justifier le choix et d'évaluer l'impact sur le résultat et sur les capitaux propres.

En ce qui concerne les hypothèses sous jacentes à l'élaboration des états financiers et qui sont au nombre de deux. La première, c'est la comptabilité d'engagement (accrual basis) c'est-à-dire qu'il y a lieu de comptabiliser les transactions des qu'ils se produisent et non au moment de l'encaissement ou du décaissement. C'est-à-dire qu'une vente est comptabilisée comme telle au moment du transfert des risques attachés à la propriété du bien objet de la vente et non au moment de l'encaissement du produit de la vente conformément aux dispositions de l'IAS 18. La deuxième hypothèse sous jacente, c'est la continuité d'exploitation (going concern) veut dire que les états financiers sont préparés sous l'hypothèse que l'entreprise poursuivra ses activités dans un avenir prévisible et qu'elle n'a ni l'obligation ni l'intention de mettre fin à ses activités ou de réduire de façon importante la taille de son exploitation. Si par contre cette hypothèse n'est plus vérifiée les éléments des états financiers seront évalués sur une base différente et ce ci doit faire l'objet d'une mention dans l'annexe.

Ces dispositions sont similaires à ce qui a été prévu par le cadre conceptuel tunisien par contre nous avons tenu à les mentionner vu leur importance capitale dans l'élaboration des états financiers.

Après avoir étudié les principes comptables sur lesquels se base l'élaboration des états financiers nous allons passer à l'étude des éléments des états financiers.

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