LE POTENTIEL GAZIER ET PETROLIER
Après plus de trentes années d'exploration
pétrolière, avec des investissements cumulés
supérieurs au milliard de dollar US, les sociétés
pétrolières ont mis à jour plusieurs découvertes
d'hydrocarbures en off shore (en mer) et on shore (sur terre) en Cote D'Ivoire.
Aujourd'hui les réserves en pétrole sont estimées à
environ 100 millions de barils.
Le bassin sédimentaire ivoirien est divisé en 25
blocs pour la partie off shore et en 4 blocs pour la partie on shore.
A la faveur du premier choc pétrolier de 1973,les
activités d'exploration ont connu une certaine expansion notamment de
l'off shore peu profond (moins de 500 mètres). Des compagnies telles que
EXXON ; Philips petroleum ; Total ; AGIP ; Tenneco ont
mené des activités qui ont conduit aux découvertes
successives des gisements pétroliers Bélier en 1974 et Espoir en
1979 et du gisement gazier FoxTrot en 1981.
En 1990 le lancement par l'Etat ivoirien d'un projet de
développement de la production d'électricité à
partir de turbines à gaz a permis aux groupes français Saur
International (Bouygues) et EDF International d'apporter leur expérience
en Cote D'Ivoire. Dans le même temps les autorités ivoiriennes
réussissaient à intéresser deux compagnies Nord
américaines dans le domaine de l'exploration -exploitation. Il s'agit
d'Apache (projet FOXTROT) et UMIC. En 1993 et 1994 furent découvert par
UMIC, les gisements panthère (gaz) et Lion(gaz associé au
pétrole). Ce qui porte à 5 le nombre de gisements
pétroliers du pays.
Le gisement Panthère alimente actuellement les 3
nouvelles turbines à gaz de 33 MGW, construites et exploitées par
CIPREL (SAUR- EDF).
La centrale thermique de Vridi a-t-elle aussi
été réhabilitée et fonctionne maintenant avec 4
turbines à gaz totalisant une puissance de 80 MGW.
La Cote D'Ivoire contrairement à plusieurs pays de la
sous région, dispose d'une société de raffinage qui
représente le pilier de l'approvisionnement du marché ivoirien
mais également de plusieurs pays de la sous région, en produits
pétroliers. La SIR à une capacité de raffinage de 65200
barils par jour, soit 3.1 millions de tonnes de produits raffinés par
an. Sa filiale la SMB,raffine 10.000 barils par jour, soit 140.000 tonnes de
bitumes par an. La GESTOCI qui est la société de gestion des
stocks pétroliers du pays entrepose et gère les produits
pétroliers du pays destinés à la consommation
intérieure mais également à l'exportation vers les pays de
la sous région (Mali ;BURKINA-FASO ; NIGERet le TCHAD....).
Malgré tout ce potentiel, le pays n'est pas
autosuffisant en énergie, surtout de source pétrolière.
Des importations de pétrole brut sont régulièrement faits
en provenance de plusieurs pays notamment le NIGERIA,le VENEZUELA et le
Mexique.
En 2003, ces importations s'élevaient à environ
66890 barils par jour. Néanmoins le pays exporte également du
pétrole brut et des produits dérivés dont la valeur
s'élevait en 2003 à 47290 barils par jour selon le rapport de la
revue de presse internationale : hydro-Québec (2003). Ce constat
est dû selon les experts du secteur au fait que le pétrole
ivoirien étant de très bonne qualité (brut léger),
sa commercialisation sur le marché international est plus
bénéfique que sa transformation sur place.
De plus, sa transformation générerait des
produits (essences) moins demandés par le marché ouest africain.
La SIR est reliée au champ pétrolier le lion par
un oléoduc. La SIR est également reliée à la
GESTOCI par un oléoduc.
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