Réalisé par CHABI Bertin sous la direction de
CORHAY Albert, Professeur à L'Université de
Liège/Belgique
INTRODUCTION
Depuis l'effondrement du système des changes fixes mis
en place à Breton Wood, le passage aux changes flottants a accrue
l'incertitude sur les différentes opérations impliquant le
change. On assiste alors à un développement sans
précédent des stratégies de couverture et de
spéculation tant sur les opérations financières que
commerciales. Mais au-delà des simples opérations de couverture
et de spéculation, le passage aux changes flottants et le polycentrisme
monétaire qui l'a accompagné ont conduit à
l'intensification des mouvements de capitaux à la recherche de
combinaisons les plus efficaces entre d'une part les rendements en monnaie
locale et les gains de change à terme et d'autre part les rendements sur
les autres actifs financiers. Ces opérations financières et les
mouvements internationaux de capitaux qui les ont accompagnés ont
débouchés sur ce que l'on a appelé la globalisation
financière ou financiarisation.
Désormais les opérateurs interviendraient plus
en fonction de l'anticipation de l'ensemble du marché. Ce
caractère mimétique et moutonnier des investisseurs
entraîne d'une part des surréactions qui éloignent les prix
des actifs de leurs déterminants fondamentaux provoquant ainsi une
volatilité de plus en plus accrue de ces actifs financiers et le
problème de l'efficience informationnelle du marché. Cet
état des marchés financiers internationaux reflète moins
le cas spécifique des marchés financiers émergents.
Face donc aux marchés des pays développés
beaucoup plus organisés et expérimentés on peut tenter de
se demander comment les marchés émergents faiblement
structurés avec une instabilité chronique intrinsèque
liée au cycle politique de leur pays (Bourguinat H., Menai N., 1996)
peuvent attirer les capitaux nécessaires au financement de
l'économie de leur pays.
Ces marchés développés diffèrent
également des marchés émergents par l'existence chez ces
derniers d'un risque opérationnel qui est dû à la moindre
fiabilité des informations, à la faiblesse de la protection des
investisseurs, à une
insuffisance transparente du système financier ainsi
qu'à une absence de sécurité et de rapidité dans
les opérations de reglement-livraison et de conservation des titres
(Tchemeni E., 1997).L'existence de ce risque opérationnel rend ces
marchés émergents peu efficients.
Toutefois avec les faibles corrélations de ces
marchés financiers émergents avec ceux des pays
développés au moment ou l'intégration des marchés
développés s'accroît et que les bénéfices de
la diversification tendent à se réduire, les marchés
boursiers émergents apparaissent comme un choix intéressant pour
les gestionnaires de portefeuille à la recherche de nouvelles occasions
de placement (Assoé K.et al, 1995).
Une autre raison de l'attirance pour les marchés
boursiers émergents est leur faible degré d'efficience. Les
investisseurs occidentaux sont surtout soucieux de participer à la
gestion du risque à travers la diversification internationale ou encore
de profiter du faible degré d'efficience et enfin de profiter du niveau
de rendement élevé qu'offrent en général ces
marchés en croissance.
Ces investisseurs, dans leur activité de
spéculation contribuent à l'augmentation du degré
d'efficience des marchés. Ils jouent de ce fait un rôle non moins
important sur les marchés émergents. Ils participent à
l'amélioration de leur degré d'efficience et à
l'augmentation du degré de liquidité.
La principale question qui se pose à ces investisseurs
étrangers tout comme aux investisseurs nationaux reste l'utilisation des
outils modernes de la finance pour évaluer sur ces marchés, leur
actif ou leur espérance de gain.
Nous nous proposons donc a travers cette étude,
d'analyser le comportement face à ces outils modernes, des actions
cotées sur une place financière émergente que constitue la
bourse des valeurs mobilières de Nairobi. Plus particulièrement
nous nous intéresserons à l'applicabilité du CAPM aux
actions cotées sur ce marché. Ce travail sera conduit
essentiellement en deux volets :
- le premier volet traite du fonctionnement du modèle
de marché qui est le modèle habituellement utilise pour estimer
les risques systématiques.
- le second volet traite de l'analyse du comportement de ces
actions face au CAPM.
Cette étude comprend deux parties. La partie
théorique et analyse conceptuelle, destinée à poser ses
bases, repose essentiellement sur une recherche documentaire. Elle comporte
deux chapitres. La problématique, les objectifs et la revue de
littérature d'une part, le cadre méthodologique de l'étude
et la présentation des données utilisées d'autre part. La
deuxième partie, cette fois empirique concerne la vérification
des hypothèses que nous nous sommes données. Elle comprend deux
chapitres. Il s'agit de la présentation des résultats obtenus et
enfin de l'analyse de ces derniers.
PREMIERE PARTIE
CADRE THEORIQUE ET ANALYSE CONCEPTUELLE DE L'ETUDE
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET REVUE DE
LITTERATURE
1.1-PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE RECHERCHE
1-1-1-Problématique
Le passage de l'économie d'endettement à
l'économie de marché des capitaux a été
concrétisé dans la plupart des pays industriels par l'essor et le
perfectionnement des marchés financiers. Ce développement sans
précédent du système de financement direct par la
création des marchés financiers permettra de résoudre ( ne
serait ce que partiellement) l'épineux problème de l'accès
très limité au financement dans un système de financement
indirect (système intermédié).
En effet les marchés financiers ont pour mission
essentielle d'assurer le financement de l'économie par appel public
à l'épargne en organisant la négociation des titres de
propriétés et des titres de créances à long terme.
Ainsi donc ils orientent l'épargne privée vers les
investissements des entreprises ou de la collectivité pour le meilleur
profit de l'économie nationale.
Les marchés financiers sont donc d'une très
grande utilité dans l'économie d'un pays ; la preuve est que
toutes les nations industrielles disposent d'au moins une bourse et que la
plupart des plus dynamiques des pays en développement en ont crée
une.
Aussi ces marchés financiers qui ont connu une
véritable explosion depuis les années 1970 permettent d'une
manière ou d'une autre aux agents économiques de concilier les
objectifs antagonistes de la clientèle identifiés par James
Tobbin. Il s'agit des objectifs de rentabilité, de
sécurité et de liquidité.
Ainsi, pour obtenir des portefeuilles conciliant un niveau
élevé de rentabilité et un niveau élevé de
sécurité (donc moins risqué), les acteurs des
marchés financiers disposent plusieurs instruments appelés
instruments de gestion des actifs financiers. En réalité ce sont
les travaux de Markowitz qui, au cours des années 1950, ont
marqué le point de départ de la théorie moderne relative
à la gestion des actifs financiers et au fonctionnement des
marchés financiers qui ont aboutit à la formalisation dans un
cadre rigoureux de la relation entre risque et rentabilité des valeurs
mobilières.
Quelques années plus tard, Sharpe (1964), Lintner
(1965) ; Mossin (1966) et Black (1972) développent un
modèle central en théorie financière qui permet de
décrire de façon simple, la relation liant la rentabilité
des actifs financiers et leur risque : c'est le CAPM .Ce modèle
jouit d'une certaine notoriété tant sur le plan académique
qu'en pratique. En effet, il a également rencontré un vif
succès auprès des praticiens car il leur permet de quantifier le
risque encouru par la détention d'un actif financier. Il doit à
cette double notoriété et à la disponibilité des
données financières des marchés occidentaux, d'avoir
suscité un nombre très important d'études empiriques
tentant de déterminer sa validité notamment en ce qui concerne la
relation linéaire croissante entre risque et rendement : la SML
(Security Market Line) ainsi que la fiabilité du bêta comme outil
d'analyse financière.
Ces différentes études empiriques ont
été jusque là effectuées dans la grande
majorité des cas, sur les marchés développés.
La question qui se pose est de savoir s'il est possible, au
vu de l'étroitesse des marchés financiers africains et surtout de
la situation de latence dans laquelle ils végètent de leur
appliquer les progrès de la théorie financière notamment
le CAPM.
En effet, les marchés africains sont pour la plupart
des petits marchés embryonnaires et quelques fois sans véritable
activité : ce sont des marchés naissants ou en sommeil
(Tchemeni, 1995). Ces marchés sont également faiblement
structurés avec une instabilité chronique intrinsèque
liée au cycle politique de leur pays (Bourguinat H.Menaï N. ;
1996)
Il apparaît donc intéressant de comprendre
comment ces marchés africains particulièrement mitigés se
comportent face à la panoplie d'instruments modernes de gestion des
actifs financiers notamment le CAPM. Cette question est fondamentalement
d'autant plus qu'avec la globalisation financière (financiarisation),
les investisseurs ont la possibilité d'orienter leurs capitaux vers les
marchés financiers de leur choix.
Par ailleurs, il faut souligner qu'avec les faibles
corrélations des marchés financiers émergents avec ceux
des pays développés au moment ou l'intégration des
marchés développés s'accroît et que les
bénéfices de la diversification tendent à se
réduire, les marchés boursiers émergents apparaissent
comme un choix intéressant pour les gestionnaires de portefeuille
à la recherche de nouvelles occasions de placement (Assoé K. et
alliés, 1999). Une fois encore la question de la maîtrise du
comportement des marchés financiers africains face aux nombreux outils
de la finance moderne se pose.
En effet si plusieurs auteurs ont pu justifier
l'investissement dans les bourses des PED par une domination du couple
risque-rendement à la Markowitz (Bertrand
et Sophia,1996), la question de la maîtrise de la relation liant ces deux
concepts (risque et rendement) demeure une préoccupation sur ces bourses
des PED. En conséquence il se pose le problème de la
validité du CAPM et particulièrement de la relation entre le
risque systématique et le rendement (SML) des titres cotés sur
les marchés financiers en Afrique. Cette question principale de la
vérification du CAPM qui a déjà fait l'objet d'importantes
recherches dans les pays industrialisés reste encore d'actualité
dans les pays africains car à notre connaissance peu de travaux se sont
penchés spécifiquement sur cette question. La présente
étude se propose donc fondamentalement d'appréhender la nature de
la relation liant le risque systématique et le rendement des actions sur
une bourse africaine notamment celle de Nairobi.
La réponse à la question de la validité
du CAPM sur le marché africain de Nairobi est intéressant
à plus d'un titre. Avant tout, le marché Nairobi comme tout
marché des PED présente des caractéristiques qui
différent de ceux des grands marchés des pays
industrialisés (en matière d'organisation et de taille), ce qui
peut être à l'origine de résultats différents. Il
est aussi important pour les gestionnaires de portefeuilles (fortune) de savoir
si le risque des titres cotés à Nairobi, tel qu'il est
défini par le modèle, constitue une mesure appropriée sur
laquelle ils peuvent fonder leur décision d'investissement. Enfin, ce
modèle se trouvant actuellement au centre d'un important débat
académique, initié par FAMA et FRENCH(1992) sur les
marchés américains, des résultats provenant d'un
marché africain peuvent donner une image complémentaire de la
validité du modèle.
1.1.2-Intérêt de l'étude
La question de la validité du CAPM sur un marché
africain abordée dans cette étude est d'une importance capitale.
En effet, elle a un intérêt tant pratique que théorique
(académique).
Du point de vue pratique, elle vise à orienter les
stratégies d'investissement permettant aux marchés financiers
africains d'attirer et de stabiliser les capitaux nécessaires pour le
financement des économies du continent surtout en direction des
investisseurs locaux et à fort potentiel de financement. Elle pourrait
au grand bonheur des investisseurs, favoriser l'émergence des fonds
d'investissement sur le continent africain.
Elle permet aux investisseurs d'estimer le taux de
rémunération qu'ils sont en droit d'exiger étant
donné le risque qu'ils acceptent.
Sur le plan théorique, la question de la
validité du modèle se trouve actuellement au centre d'un
débat académique, initié par Fama et French (1992).Comme
cette controverse est basée sur les résultats des études
effectuées sur les marchés des pays industrialisés, des
résultat provenant du marché de Nairobi peuvent donner une image
complémentaire de la validité du modèle.
Elle pourrait aussi constituer un véritable socle pour
l'efficacité des décisions financières. En effet
l'efficacité d'une décision financière dépend dans
une large mesure de la précision dans l'évaluation des titres
ainsi qu'une connaissance de plus en plus précise de leurs
évaluations ultérieures. D'une façon globale, cette
étude permettra une meilleure appréhension d'un marché
financier africain face à une théorie moderne de la finance que
constitue le CAPM.
1.1.3-objectifs
1.1.3.1- Objectif général
L'objectif poursuivi dans cette étude est de tester la
validité du CAPM sur un marché africain.
1.1.3.2-objectifs spécifiques
Deux objectifs spécifiques sont retenus dans le cadre
de cette étude. Il s'agit
- d'analyser les risques systématiques
évalués par le modèle de marché ainsi que la
validité fonctionnelle de ce modèle de marché.
- De cerner la nature de la relation existant entre les
rendements des actions et leur risque systématique sur un marché
africain.
1-2- LA REVUE DE LITTERATURE
1-2-1-Les modèles d'évaluation
La théorie moderne de l'évaluation des actifs
financiers prend sa source dans les travaux de Markouwitz (1956). Elle
s'articule autour de trois principaux modèles :
- Les modèles de la formation des prix et de relation
entre rentabilités anticipées (modèle de marché et
le modèle d'évaluation des actifs financier MEDAF)
- Les models multifacteurs longitudinaux et l'explication de
la covariabilité des, titres (le modèle d'évaluation par
arbitrage MEA ou APT).
- Plus récemment d'autres modèles
multiplicateurs (Transversaux ou fondamentaux) sont venus compléter les
travaux antérieurs (Fama-French, 1993, 1995 et 1997)
1-2-1-1-Les modèles de la formation des prix
et des relations entre
rentabilités anticipées
Il s'agit du modèle de marché de Sharp W. (1963)
et celui d'évaluation des actifs financiers du même auteur en 1964
(Bateau P. et Lasgoutte V. op.cit)
1-2-1-1-1-Le modèle de
marché
Le modèle de marché se base sur le principe de
la diversification. C'est une régression linéaire simple dans
laquelle on cherche à expliquer la rentabilité de l'action par
celle du marché. Il se présente comme suit :
r=+r+
ou r est le rendement de l'action i pour la période t
r est le rendement du marché pur la période t
est le résidu
et sont les régresseurs
Le modèle de marché établi donc une
relation linéaire entre le return d'une action et le return du
marché. Ce modèle ne repose sur aucune construction
théorique. Il s'agit d'une formulation strictement empirique,
proposée pour la première fois par Sharpe (1963). Sa pertinence
réside dans le fait qu'il permet d'estimer les bêtas des actifs
financiers.
1-2-1-1-2 Le capital Asset Pricing Model
Le modèle d'évaluation des actifs financiers
(MEDAF) appelé << Capital Asset Pricing Model >> (CAPM) a
été développé par Sharpe (1964), Lintner (1965),
Mossi (1966) et est sans doute le modèle d'évaluation le plus
connu et le plus utilisé. Il mêne à une conclusion simple
et facilement compréhensive, selon laquelle la rentabilité
moyenne d'un actif financier est d'autant plus important que le bêta est
élevé. Il existe donc une relation linéaire entre les
rentabilités espérées excédentaires (par rapport au
taux sans risque) de chaque titre et la rentabilité
espérée excédentaire du marché.
Ce portefeuille du marché dont la construction
relève des modèles de décision de portefeuille a pour
représentation approximative, l'indice boursier (Nous y reviendrons)
Le CAPM se présente comme suit :
Avec le rendement espéré du titre i ; le taux sans risque ; le coefficient du risque rémunéré par le
marché et le rendement espéré du marché.
Le CAPM se distingue du modèle de marché
notamment par l'existence d'une prime de risque (apport fondamental pour les
investisseurs), mais aussi de la notion d'équilibre. Il possède
trois principales implications :
- La relation entre le return espéré d'un actif
et son risque systématique est linéaire ;
- , le risque systématique de l'actif i est une mesure
complète du risque de cet actif ;
- Dans un marché ou les investisseurs ont de l'aversion
pour le risque, la relation entre le return espéré et le risque
est positive. Il est important de souligner que pour Sharpe, Treynor et Lintner
(1960) cités par GOFFIN (1999) la relation entre rendement et risque non
diversifiable est valable pour n'importe quel portefeuille efficient ou non
efficient et pour n'importe quel titre isolé. La démonstration de
la relation se fait en deux étapes :
- Dans une première étape, on montre qu'il
existe une relation pour les portefeuilles efficients.
- Dans une deuxième étape on montre que la
relation qui existe pour les portefeuilles efficients est également
vraie pour tous les actifs financiers.
Les portefeuilles efficients sont des combinaisons du titre
sans risque (prêt ou emprunt au taux sans risque) et du portefeuille de marché M. L'espérance de rendement
d'un portefeuille efficient est une moyenne pondéré et de. On désigne par la fraction du portefeuille investie en titre sans risque et par celle qui est investie en portefeuille de marché.
XRf = 1 - X Ep = (1 - Xm) Rf + Xm (Em). ( 1 )
Le risque non diversifiable des portefeuilles efficients est
une moyenne pondérée du bêta du titre sans risque
(bêta= 0) et du bêta du portefeuille de marché (bêta =
1).
Le bêta d'un portefeuille efficient est donc une moyenne
pondérée de 0 et de 1
D'ou
Le bêta d'un portefeuille efficient est donc
égale à la fraction du portefeuille investie dans le portefeuille
de marché.
En reportant la valeur de dans (1), on aura :
(2)
Il s'agit d'une relation linéaire de la forme y = ax +
b entre l'espérance de rendement du portefeuille efficient Ep et le
risque non diversifiable mesuré par Bp.
Les portefeuilles efficients sont situés sur la droite
RfM (Graphique 1).
Graphique1 : Droite d'équilibre des
actifs.
Dans une deuxième étape, on montre que la
relation qui est vraie pour les portefeuilles efficients l'est également
pour les titres isolés. Le principe est le suivant : si la relation
n'est pas vraie pour un titre isolé quelconque, un mécanisme
économique va l'établir : le prix du titre va s'ajuster pour
que la relation soit vérifiée. Le graphique 1 représente
dans l'espace Ep (Bp), la droite RFm sur laquelle nous venons de le voir, se
trouvent des portefeuilles efficients. Imaginons qu'un titre individuel
quelconque i soit situé au dessus de la droite RFm et correspondant au
niveau de risque Bi. A ce niveau de risque, le titre isolé a une
espérance de rendement supérieure à celle du portefeuille
efficient, ce qui est impossible. Si le cas se produit, pour un titre venant
juste d'être introduit sur le marché, tous les investisseurs
veulent l'acheter. Le cours du titre monte immédiatement. Cela a pour
effet de faire baisser le rendement prévisionnel du titre.
Le prix du titre i monte tant que le point qui le
représente se trouve au dessus de la droite RfM. L'équilibre est
établi lorsque ce point est ramené sur la droite RfM
De la même façon si un titre était
situé provisoirement au dessous de la droite RfM, son prix se mettrait
à baisser jusqu `à ce que le point qui le représente
soit ramené sur la droite RfM à l'équilibre. Un
portefeuille non efficient quelconque composé de titre situé sur
la droite RFm a une espérance de rendement qui est la moyenne
pondérée de l'espérance de rendement des titres qui le
composent. Il a un Bêta qui est la moyenne pondérée des
Bêtas des titres qui le composent. Il est donc, lui, aussi situé
sur la droite RfM
Au total tous les actifs financiers, portefeuilles efficients
ou non efficients et titres individuels sont situés sur la droite RfM.
Celle-ci a reçu le non de Security Market Line (Goffin Robert,
1999).
Toutefois, il convient de souligner que certains auteurs
trouvent que le CAPM comportent beaucoup d'insuffisances qui seront
abordées pour l'essentiel dans les critiques de Richard Rolle. D'autres
modèles (notamment les modèles multifacteurs) seront donc
proposés.
1-2-1-2-Les modèles multifacteurs
longitudinaux et l'explication de la
covariabilié des titres
Il s'agit essentiellement de la théorie du prix par
arbitrage, élaborée par Ross S.(1976).
Selon cette théorie, la covariabilité des titres
explique la formation des prix des actifs. La théorie postule que
l'écart entre la rentabilité espérée et celle qui
est réellement observée (surprise de rentabilité d'un
titre), est linéairement explicable au moyen de K facteurs communs. Ross
part ensuite de l'idée d'arbitrage pour déduire sa théorie
dénommée Arbitrage Pricing théorie (APT). Cette
théorie nous enseigne qu'il est possible d'associer à chaque
facteur h un prix noté et de décomposer la rentabilité espérée de
chaque titre de la façon suivante :
Avec La prime de risque associée au k ième facteur
rémunéré par le marché
la quantité de risque associée à ce facteur.
Le CAPM qui ne considère qu'un seul facteur commun pour
l'ensemble des titres est un cas particulier de l'APT.
La théorie d'évaluation par arbitrage est
d'application plus générale que le CAPM. Toutefois signalons que
le principal problème lié à l'utilisation de cette
théorie reste celui de l'origine et du choix des facteurs.
Ce problème est surtout complique par la
non-unicité du jeu de facteurs pouvant rendre compte efficacement des
rentabilités.
Contrairement au CAPM, l'APT ne pose aucune hypothèse
sur les objectifs et les comportements des investisseurs. En ce point
précis sa portée semble être limitée, car ne
présentant pas un grand intérêt pour l'investisseur.
1-2-1-3 Les modèles multifacteurs transversaux
ou fondamentaux.
Ces modèles sont récemment introduits en finance
moderne avec les travaux de French et Fama (1993, 1995 et 1997). Ils
suggèrent tout simplement que les rentabilités
espérés en excès du taux sans risque sont
expliquées par un jeu de S facteurs, propre au titre lui-même
(Batteau P. et al. ,op cit. ). Le modèle standard se
présente comme suit :
Où est la valeur prise par le facteur i propre à la firme i et le coefficient attaché à ce facteur et donc une
rémunération unitaire de ce dernier.
Comme pour les modèles de la famille
précédente, il convient de déterminer les facteurs
adéquats pour l'utilisation des modèles. Fama E. et French K.
(1992) proposent trois ratios importants. Il s'agit du ratio valeur
comptable /valeur de marché des actifs, de la taille
(capitalisation) ainsi que le PER (Price Earning Ratio), mais on peut toujours
postuler à une non-unicité de jeux de facteurs.
Ces modèles de plus en plus admis dans la
littérature, s'ils contredisent le CAPM, ils n'apportent tout de
même pas assez de preuve pour réfuter ce dernier. En effet,
le fait que le bêta seul ne suffise pas à expliquer la prime donne
lieu à deux interprétations. Soit, on accepte le CAPM sous
réserve de l'existence d'autres facteurs rémunérés
comme anomalies à l'efficience traduisant une imperfection du
marché ou une irrationalité des agents, soit on rejette le CAPM
pour adopter une vue plus empirique des marchés dans lesquels les agents
sont supposés toujours rationnels et exigent une
rémunération pour le risque supporté.
1.2.1.4-Les avantages du CAPM
Le CAPM, bien qu'il ait été souvent
critiqué par des modèles montrant la faiblesse de ses
résultats, il reste de nos jours l'un des outils les plus
utilisés pour l'évaluation des actifs financiers. Il a su rester
d'activité car ses détracteurs n'ont pas su présenter non
seulement des modèles plus performants mais aussi plus simples.
En effet le CAPM et la droite qui l'illustre, la SML, sont
d'une grande simplicité ; le marché tout entier est
décrit complètement par deux données (le taux
d'intérêt sans risque et la prime de risque du portefeuille de
marché).
Dans le cadre de ce marché, l'espérance de
rendement d'un actif financier quelconque dépend d'un seul
facteur : le bêta de cet actif.
1-2-2-Mesure de risque
L'objectif de tout investisseur sur un marché financier
est de réaliser une certaine rentabilité sur les capitaux
investis qu'il gère. Cependant l'obtention de celle-ci n'est pas
certaine à l'avance. La rentabilité réalisée
pouvant être plus ou moins différente de celle
espérée.
Ainsi on peut assimiler le risque d'un investissement tout
comme celui d'un actif financier à la variation de leurs rendements par
période autour de leur moyenne.
Cette variabilité des rendements d'un actif sur une
période déterminée est donnée par l'écart
type de la série des taux de rendements de cet actif sur un nombre
défini de sous-période.
"La variation des rendements d'un actif financier à
deux sources : celle exogène liée aux mouvements du
marché dans son ensemble et celle exogène propre au titre' (OFFIN
R. 1998) ; le risque total du titre est alors décomposé en
un risque dû à des évènements propres au titre et
en un risque dû au marché. Le risque dû au marché
encore appelé risque systématique s'impose à tous les
investisseurs tandis que celui dû aux caractéristiques propres
titre encore appelé risque spécifique ou diversifiable peut
être éliminer par diversification ( MARKWITZ H, 1959) .
Le risque systématique est habituellement estimé
à partir du modèle de marché de Sharpe. Son indicateur
représente le coefficient bêta dont la valeur est le rapport de
la covariance du titre i avec le marché M et la variance du
marché.
Dans le cas d'un portefeuille composé de n titres, le
coefficient de sensibilité (le risque systématique n'est rien
d'autre que la moyenne pondérée de bêtas des titres qui le
composent. Cette mesure du risque quoique relative reste un apport très
déterminant pour apprécier ce concept important.
Par ailleurs il faut noter que certaines études
notamment Altman, Jacquillat et Lecusseur(1974) cité par Broquet C. et
Cobbaut et al.(1997), montrent la non stabilité du coefficient
bêta dans le temps, ce qui pour le moins compromet la validité des
modèles dans lesquels ils sont utilisés.
1-2-3-Les études empiriques
L'équation (1) intitulée décrit une relation de proportion entre les excès de
rentabilités des actifs et leurs bêtas. Elle quantifie la relation
existant entre la rentabilité de tout actif et son risque non
diversifiable représenté par le bêta,
rémunéré au prix du marché : E(Rm) - Rf >
0.
L'équation (1) est sans doute une des équations
les plus testées de la finance. Les premières applications
empiriques du CAPM, dont les classiques Black, Jensen et Scholes (1972) et Fama
et MacBeth (1973), donnèrent des résultats plutôt
favorables au modèle, les titres à bêta
élevés paraissant avoir des rentabilités plus
élevées que les autres.
Après des résultats empiriques au début
des années soixante dix particulièrement favorables au CAPM, la
fin de la même décennie vit apparaître les premières
critiques sérieuses à l'encontre du modèle, ainsi que la
découverte des premières anomalies.
La critique la plus connue est sans doute celle de Roll
(1977), qui fait remarquer qu'il est impossible de calculer avec exactitude la
rentabilité du portefeuille de marché, puisqu'on ne dispose
jamais que de proxies de celui-ci. A ce titre le CAPM ne serait pas testable,
les erreurs de mesure du portefeuille de marché pouvant fausser les
résultats. Cependant, Stambough (1982) a montré empiriquement que
les tests du modèle sont dans les faits moins sensibles au choix du
proxy ou indice de marché que Roll (1977) ne le prévoyait.
Les analyses théoriques de Kandel et Stambough (1987)
et de Shanken (1987) abondent dans le même sens, montrant que les erreurs
de mesure sur le portefeuille de marché n'affectent pas les
résultats des tests du modèle que si la corrélation entre
l'indice de marché utilisé et le vrai portefeuille de
marché est suffisamment faible.
L'année même ou Roll (1977) exposa sa critique,
la littérature dite des anomalies vint alimenter l'argumentation des
détracteurs du CAPM. Le premier article de cette littérature est
celui de Basu(1977),qui montre l'existence de « l'effet
PER » : les portefeuilles qui ont de petits PER (Price Earning
Ratio) ont des rentabilités moyennes plus élevées que
celles prévues à l'aide du CAPM (c'est-à-dire en fonction
seulement de leurs bêtas), et inversement pour les portefeuilles qui ont
d'importants PER. La deuxième anomalie connue est celle de Bang
(1981) : c'est « l'effet taille », ou le fait que les
actions à faibles capitalisations ont des rentabilités moyennes
supérieures à celles prédites par le CAPM, et inversement
pour les titres à fortes capitalisations. Reinganum (1986)
confirme l`existence de l'effet taille, et montre qu'ils sont reliés.
La critique la plus importante du CAPM vient sans doute des
articles de Reinganum (1981), Lakonishok et Shapiro (1986), Chopa et Ritter
(1989), et surtout du virulent article de Fama et French (1992), qui
mentionnent l'inexistence d'une quelconque relation entre les bêtas des
actifs et leurs rentabilités moyennes. La fin du bêta est alors
clairement décrétée par certains auteurs.
Dans la mouvance du « lynchage » du CAPM
des articles aux titres provocants et expéditifs sont publiés, du
genre « Bye-Bye to bêta » (Dreman, 1992) et
« Is Bêta Dead Again ? » (Grinold, 1993).
Mais tandis qu'on décrète ça et la la
mort du bêta, des auteurs présentent eux des résultats
favorables au CAPM. Il s'agit essentiellement de Black (1993), de Chan et
Lakonishok (1993), Pettengill, Sundaram et Mathur (1995) et Grunoly et Malkied
(1996). Selon Black (1993), Fama et French (1992) ont d'ailleurs mal
interprété leurs propres résultats. Ces derniers
nuanceront par la suite leurs propos antérieurs ; il n'est alors
plus question de parler de la mort du bêta, mais plus simplement de
l'insuffisance de celui-ci comme mesure du risque (Fama et French 1996 et
1998).
CHAPITRE 2: CADRE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DES
RESULTATS
2.1-HYPOTHESES DE RECHERCHE
En fonction de nos questions de recherche et à partir
de nos recherches documentaires, nous nous sommes proposés deux
hypothèses de recherche qui feront l'objet de vérification. Il
s'agit de :
L'hypothèse 1, qui stipule que le
modèle de marché de Sharpe, modèle utilisé
fréquemment pour estimer les bêtas, est un modèle
fonctionnel et est adapter pour l'estimation des bêtas
L'hypothèse 2, indique qu'il existe
une relation linéaire positive entre les rendements des actifs
financiers et leur risque systématique.
2-2- METHODOLOGIE
Dans le souci de procéder à la
vérification des hypothèses que nous avons émises dans le
cadre de notre recherche, nous avons adopté une méthodologie
quantitative. Celle-ci correspond à celle utilisée
généralement par la plupart des chercheurs lorsqu'il s'agit de
vérifier empiriquement un modèle. Cette méthodologie a
été adoptée en deux étapes, chacune visant à
tester une hypothèse donnée. La première étape est
consacrée à la vérification de l'hypothèse 1 selon
laquelle le modèle de marché répond à certains
critères de qualité statistique qui le rendent
fonctionnelle ; les bêtas estimés par ce modèle sont
donc dignes d'être utilisés. A cet effet, nous allons estimer les
bêtas de chaque titre par le modèle de marché de Sharpe qui
est exprimé généralement comme suit (Sharpe 1963,
1964) :
Les estimations des paramètres et sont obtenues par l'application de la méthode des moindres
carrées ordinaires (OSL).
Les erreurs sont supposées satisfaire les hypothèses habituelles du
modèle de la régression simple :
1-, l'espérance mathématique de est 0
2-, la variance de est la même pour toutes les valeurs de t.
3- pour i s les sont indépendants les unes des autres.
4- , est indépendante de Rm.
Si les hypothèses précédentes ne sont
pas respectées, de sérieux problème de fiabilité de
la valeur des coefficients de la régression notamment seront constatés. Par exemple si l'hypothèse de
l'homoscédasticité est violée, les estimateurs du
modèle sont sans biais et cohérents, mais ils ne sont ni
efficaces ni asymptotiquement efficaces. En présence
d'homoscédasticité les variances des coefficients de
régression sont moins précises, la matrice estimée des
covariances sera biaisée et les tests statistiques standards ne seront
pas valides. Le problème est alors identique à celui de
l'autocorrélation. La violation de la quatrième hypothèse
crée des problèmes économiques sérieux, car
l'estimation des coefficients du modèle sera biaisée et non
fiable. Si l'hypothèse de normalité des résidus n'est pas
vérifiée, nous ne seront pas en mesure d'utiliser les tests
statistiques standards. Nous devrons aussi mentionner les difficultés
rencontrées en présence de la non spécification du
modèle.
Nous allons tester la violation des hypothèses
fondamentales du modèle du marché. Ainsi pour l'étude du
modèle de marché, nous devons appliquer plusieurs tests
statistiques de validité relative :
1-Test de normalité
2-Test d'autocorrelation
3- Test d'hétéroscédasticité
4-Test de spécification
5-Test de stabilité du modèle du
marché
1-Test d'éloignement de la normalité des
résidus.
A cause des résultats possibles de perturbations non
normales, nous devrons déterminer si ces perturbations proviennent de la
distribution normale. Nous avons testé la normalité des
résidus du modèle de marché en utilisant le test
statistique proposé par Jarque et Bera (1980)
Le test statistique est donné par la formule :
N - k / 6 (s² + ¼ (k - 3)²
Où N est le nombre d'observations de la
série
K est le nombre de variables de la
régression
S représente l'obliquité de la distribution
K représente la dissymétrie (kyrtosis) de la
distribution.
Sous l'hypothèse nulle de normalité, la
statistique de Jarque et Bera est distribuée selon .
2. Test
d'autocorrélation.
Nous avons utilisé le test Durbin Watson
Cette statistique est une mesure d'autocorrélation de
premier ordre et elle est donnée par la formule :
où Sont les résidus de la régression du modèle de
marché.
3-Tests de l'incidence de
l'hétéroscédasticité : le critère de
White (1980).
Afin de tester
d'hétéroscédasticité en utilisant le test de White,
on doit d'abord estimer les résidus du modèle du marché et
ensuite on applique la régression sur le terme constant, le taux de rendement du marché et. On calcule ensuite la statistique nR², où n est le nombre
d'observations et R² est le coefficient de détermination de la
régression précitée. Si la valeur calculée est plus
petite que pour un niveau de signification statistique donné, nous
concluons que le modèle est homoscédasticité. Nous devons
noter que le test de White est un critère plus général
étant donné qu'il détermine si la forme fonctionnelle de
la spécification utilisée est correcte.
4- Test de spécification.
Les différentes apparitions
d'hétéroscédasticité, d'autocorrélation, de
non normalité, de non stabilité des séries temporelles, de
non linéarité du modèle de marché,
d'instabilité de la moyenne et de la variance des régressions et
de non stabilité des bêtas tombent dans la même
catégorie générale de problème. Ramsey (1969A)
sépare en trois groupes les erreurs de spécification :
Le Groupe A comprend des omissions de variables ou une forme
fonctionnelle incorrecte ou une dépendance stochastique de X et U (non
orthogonalité). Ces erreurs introduisent des biais ou une
inconstance.
Le Groupe B présente des cas
d'hétéroscédasticité et d'autocorrection qui
influence la variance et la covariance des résidus.
Le Groupe C met en évidence les cas de non
normalité des résidus qui influence la distribution des
estimateurs. Ramsey a monté (1974 B) que quelles que soient les erreurs
de spécification pré-citées, il résulte une moyenne
différente de 0 pour le terme stochastique d'erreur.
Ainsi l'hypothèse nulle et son alternative sont
expriméEs comme suit :
)
L'hypothèse nulle a été testée en
utilisant la statistique LR (Ratio de similitude) qui est distribuée
comme.
1-Test pour la stabilité du modèle de
marché
La stabilité temporelle du modèle de
marché a été testée en utilisant les tests
statistiques F et LR. L'échantillon est divisé en deux
sous-ensembles et il est alors testé pour savoir si les coefficients
estimés sont statistiquement différents pour la sous
période en question.
La formule du test F est :
F =)
ou est la somme résiduelle des carrés quand
l'équation s'ajuste à toutes les observations de
échantillon n ; est la somme résiduelle des carrés quand
l'équation s'ajuste aux observations de échantillon et k est le nombre de coefficients de l'équation estimée.
Pour le calcul du ratio de similitude (LR) nous utilisons de l'information
à la fois de la fonction de similitude réduite et de la fonction
non réduite. La statistique LR est distribuée comme.
La deuxième étape est consacrée à
la vérification de l'hypothèse 2 selon laquelle il existe une
relation linéaire croissante entre les rendements des actifs financiers
et leur risque systématique. Nous allons donc régresser les
rendements moyens de chaque titre sur leur bêta respectif obtenu
précédemment par le modèle de marché de Sharpe.
En s'appuyant sur le modèle théorique du CAPM,
nous avons
Nous définissons et
Nous avons finalement
Maintenant un test évident de la forme traditionnelle
du CAPM est d'ajuster
Nous supposons par ailleurs que :
pour tout i
pour tout i
pour tout i différent de j
Il suit que l'estimation d'un tel modèle devrait
aboutir au résultat suivant : et
2.3- PRESENTATION DES DONNEES ET DEFINITION DES
VARIABLES
Notre objectif est d'analyser le CAPM en utilisant les
données de la bourse de Nairobi. A cet effet nous avons eu besoin de
collecter des données récentes de cours et d'indices boursiers
sur cette place financière africaine. Alors, étant donné
qu'il n'existe pas officiellement une centrale de cours boursiers africaine,
nous avons dû avoir recours aux indices et cours boursiers de la base de
données du professeur Albert Corhay de l'université de
Liège. Ce dernier suit au jour le jour dans sa base de données
les cours des actions concernant quelques marchés boursiers africains
dont la bourse de Nairobi. L'échantillon qui nous a été
fourni concernant la bourse de Nairobi couvre la période qui
s'étend du 25/03/90 au 16/10/03. L'échantillon de base est
composé d'environ 50 actions de différentes entreprises reparties
dans les différents secteurs d'activité de l'économie
kenyane. Cet échantillon de base a été ajusté en
tenant compte de la cotation régulière de chaque action et
surtout de leur pérennité dans le temps. Ainsi donc à la
suite de l'ajustement, 45 actions de ces entreprises ont été
effectivement prises en compte sur les 50 actions initialement obtenues. Les
actions des entreprises non prises en compte sont celles qui sont
irrégulièrement cotées ou dont le début de cotation
officielle ne correspond pas à celui de la période couverte par
l'échantillon Ainsi, les données définitivement retenues
font donc environ 90% de l'échantillon de base. Cet ajustement nous a
été imposé par les calculs et nous a contraint à
réduire notre intervalle d'étude à environ six ans, soit
du 20/10/1998 au 10/16/2003
Dans le cadre de notre étude nous ferons
l'hypothèse que les dividendes sont immédiatement
réinvestis. Les rendements des titres sont donc calculés par
différence de logarithme des cours de fermeture des titres, soit
Le portefeuille de marché a été
représenté par l'indice général des prix de la
bourse des valeurs de Nairobi.
Le taux du bon de trésor de Kenya a été
choisi pour estimer le taux sans risque.
En nous fondant sur cet échantillon retenu nous avons
procédé à des traitements dont les résultats feront
l'objet du chapitre suivant.
2.4- LIMITATION DE L'ETUDE
Plusieurs restrictions ont caractérisé notre
étude. La plus importante est celle liée à la longueur de
période couverte par l'échantillon. En effet, prévu pour
couvrir la période du 25/03/90 au 16/10/03, soit une période de
dix ans, cet échantillon n'a réellement couvert qu'une
période d'environ six ans. Cette limite liée à la longueur
de la période couverte par l'échantillon a limité notre
champ d'investigation.
Une autre insuffisance de notre travail est liée
à la définition du taux de rendement. L'idéal aurait
été de définir un taux de rendement global qui tienne
compte des dividendes reçus en lieu et place du gain (perte) en capital.
Mais la non- disponibilité des dividendes des actions pour les
différentes entreprises de notre échantillon nous ont contraint
à calculer les rendements sans tenir compte de ceux-ci. Or ces
dividendes combinés avec les cours des actions pourraient mieux
refléter les rendements des actions. On peut également ajouter
à cette limite la démarche toute particulière ayant
conduit à la collecte des données des cours des actions sur la
bourse de Nairobi. Celle ci est le reflet de l'ensemble des difficultés
rencontrées par tout chercheur dans le domaine de la finance, en
particulier en Afrique où la disponibilité des données est
encore un sujet tabou et la réticence d'information monnaie est
courante. C'est d'ailleurs cela qui justifie la non maîtrise
d'informations suffisantes sur les entreprises cotées pour lesquelles
nous avons retenu les actions constituant notre échantillon de base.
Autrement, une autre extension de notre travail aurait été
d'établir un lien entre la taille ou le secteur d'activité des
entreprises cotées et le comportement de leur action face aux divers
tests.
DEUXIEME PARTIE
ETUDES EMPIRIQUES
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS
4-1- STATISTIQUE DESCRIPTIBLE DES COURS DES ACTIONS A LA
BOURSE DE NAIROBI
Tableau n°1 : statistique
descriptible des rendements de chaque action
|
KN_ARM01
|
KN_BAM01
|
KN_BAT01
|
KN_BAU01
|
KN_BBK01
|
KN_BBO01
|
KN_BOC01
|
Mean
|
0.000554
|
0.000585
|
0.000878
|
-0.000653
|
0.000480
|
-0.000424
|
0.000310
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
0.287682
|
0.745594
|
0.274845
|
0.099789
|
0.230815
|
0.172752
|
0.438255
|
Minimum
|
-0.405465
|
-0.723453
|
-0.415828
|
-0.532374
|
-0.233226
|
-0.211309
|
-0.438255
|
Std. Dev.
|
0.036387
|
0.037032
|
0.029066
|
0.018141
|
0.021104
|
0.016090
|
0.022048
|
Skewness
|
-1.265673
|
-0.066719
|
-2.073376
|
-18.12309
|
-0.556416
|
-2.727496
|
0.084859
|
Kurtosis
|
25.05385
|
216.3839
|
69.93598
|
512.0584
|
38.39368
|
60.31471
|
214.6269
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
30737.16
|
2840103.
|
280539.1
|
16245835
|
78215.19
|
206756.5
|
2793526.
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
|
KN_CAG01
|
KN_CAR01
|
KN_CBE01
|
KN_CFC01
|
KN_CMC01
|
KN_CTR01
|
KN_DTK01
|
Mean
|
-0.000482
|
0.000334
|
0.000709
|
0.000322
|
0.000518
|
-0.000319
|
0.000282
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
0.636866
|
0.476924
|
0.799757
|
0.597837
|
0.403822
|
0.784119
|
0.371564
|
Minimum
|
-0.612295
|
-0.494019
|
-0.305382
|
-0.162519
|
-0.289466
|
-0.644357
|
-0.346871
|
Std. Dev.
|
0.027054
|
0.027093
|
0.035664
|
0.023751
|
0.027458
|
0.034994
|
0.025269
|
Skewness
|
-1.976949
|
-0.171751
|
7.812266
|
10.31217
|
2.970141
|
2.906305
|
-0.025065
|
Kurtosis
|
428.1967
|
154.7014
|
188.7453
|
277.3715
|
79.67279
|
313.4958
|
63.99702
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
11277891
|
1435462.
|
2167247.
|
4722105.
|
368886.0
|
6015533.
|
232074.8
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
|
KN_DUN01
|
KN_EAC01
|
KN_EAP01
|
KN_EGA01
|
KN_EPT01
|
KN_EXP01
|
KN_FIR01
|
Mean
|
-0.001583
|
-0.000585
|
-0.001090
|
-0.000567
|
0.000378
|
-0.001179
|
-0.000529
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
1.576432
|
2.280924
|
0.471509
|
0.217723
|
0.530628
|
0.202941
|
0.493658
|
Minimum
|
-1.602749
|
-2.324726
|
-1.064711
|
-0.571450
|
-0.798508
|
-0.619039
|
-0.506561
|
Std. Dev.
|
0.076351
|
0.089168
|
0.037344
|
0.018043
|
0.035130
|
0.021957
|
0.030612
|
Skewness
|
-4.696071
|
-0.503485
|
-16.46420
|
-20.09338
|
-5.518331
|
-15.64817
|
-0.618088
|
Kurtosis
|
368.6430
|
596.7231
|
487.0766
|
695.1308
|
224.8131
|
435.3254
|
107.6738
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
8344716.
|
21987697
|
14683976
|
29981170
|
3076513.
|
11719311
|
683513.6
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
|
KN_HFC01
|
KN_ICD01
|
KN_JUB01
|
KN_KAK01
|
KN_KAP01
|
KN_KBL01
|
KN_KCB01
|
Mean
|
-0.000212
|
0.000396
|
0.000237
|
-0.001023
|
0.000271
|
0.001312
|
-0.000386
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
0.422857
|
1.861324
|
0.201422
|
0.145182
|
0.145954
|
0.127833
|
0.448694
|
Minimum
|
-0.405465
|
-1.888680
|
-0.271153
|
-0.361700
|
-0.314811
|
-0.174991
|
-0.439032
|
Std. Dev.
|
0.038008
|
0.072193
|
0.020903
|
0.022401
|
0.011854
|
0.019937
|
0.037107
|
Skewness
|
-0.122697
|
-0.513126
|
-0.778863
|
-4.303328
|
-7.027802
|
-0.472334
|
0.675329
|
Kurtosis
|
33.68705
|
609.1244
|
34.90016
|
70.95796
|
401.5013
|
17.34628
|
50.24087
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
58741.98
|
22915814
|
63625.42
|
292685.9
|
9917676.
|
12893.43
|
139316.0
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
|
KN_KEL01
|
KN_KOR01
|
KN_KPL01
|
KN_LIM01
|
KN_MAR01
|
KN_NBK01
|
KN_NIC01
|
Mean
|
0.001424
|
-0.000424
|
-0.000805
|
0.000304
|
-0.001028
|
-7.95E-05
|
-0.000205
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
0.270335
|
0.058269
|
0.772584
|
1.098597
|
1.317301
|
0.302281
|
1.779337
|
Minimum
|
-0.236401
|
-0.693147
|
-0.748043
|
-0.485508
|
-1.299283
|
-0.398030
|
-1.779337
|
Std. Dev.
|
0.020150
|
0.017979
|
0.042029
|
0.031321
|
0.066736
|
0.040476
|
0.071593
|
Skewness
|
1.698332
|
-38.22296
|
0.648278
|
26.25269
|
-4.425250
|
-0.277401
|
-0.026123
|
Kurtosis
|
57.30743
|
1474.171
|
152.1546
|
1050.479
|
320.3184
|
16.15699
|
511.3803
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
184682.0
|
1.35E+08
|
1387767.
|
68610589
|
6285484.
|
10816.71
|
16120853
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
|
KN_NMG01
|
KN_PAN01
|
KN_SAS01
|
KN_SCB01
|
KN_SNG01
|
KN_TOT01
|
KN_TPS01
|
Mean
|
0.000188
|
-0.000394
|
-0.000684
|
0.001005
|
-0.000463
|
-7.74E-05
|
0.000411
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
1.442109
|
0.423814
|
2.181632
|
0.862706
|
2.639057
|
0.944855
|
0.890973
|
Minimum
|
-1.420448
|
-0.550046
|
-2.181632
|
-0.871839
|
-2.667228
|
-1.032708
|
-0.864997
|
Std. Dev.
|
0.069142
|
0.030603
|
0.082063
|
0.039795
|
0.126801
|
0.047698
|
0.038477
|
Skewness
|
-2.292585
|
-2.904346
|
0.032916
|
0.467896
|
-0.475631
|
-1.344780
|
0.437723
|
Kurtosis
|
291.1597
|
140.7506
|
668.3294
|
314.9135
|
299.7787
|
256.5381
|
365.4357
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
5180684.
|
1185685.
|
27611122
|
6068522.
|
5493897.
|
4010014.
|
8193606.
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
1497
|
|
KN_UCH01
|
KN_UNG01
|
KN_VIP01
|
MARKET
|
Mean
|
-0.000347
|
-0.000233
|
-0.000392
|
0.001610
|
Median
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
Maximum
|
0.548898
|
1.791698
|
0.318454
|
0.628299
|
Minimum
|
-1.040648
|
-1.609438
|
-0.277632
|
-0.388616
|
Std. Dev.
|
0.049473
|
0.090440
|
0.036032
|
0.020760
|
Skewness
|
-6.001794
|
0.044124
|
0.176649
|
14.11547
|
Kurtosis
|
171.9085
|
211.9674
|
20.14281
|
643.3768
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
1788552.
|
2721934.
|
18338.30
|
25645721
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
Observations
|
1497
|
1496
|
1497
|
1498
|
Source : Réalisé à
partir des données du marché boursier et monétaire
Description du tableau
Ce tableau comprend le nombre d'observations (N), la moyenne
arithmétique de chaque titre, les rendements minimum et maximum obtenus
ainsi que les statistiques de Jarque- Bera.
Certains titres ont un rendement moyen
négatif traduisant ainsi qu'ils sont en moyenne peu performants au
moins pour la période considérée. L'écart entre le
maximum du rendement d'un titre et son minimum est grand pour la plupart des
actions.
4-2- ESTIMATION DU RISQUE SYSTEMATIQUE DE CHAQUE
TITRE
Les résultats obtenus dans le cadre de cette estimation
des risques sont consignés dans le tableau n°2
Tableau n°2 : analyse des
bêtas et risques spécifiques des titres
|
|
|
|
|
|
|
|
F-stat
|
|
|
|
Statistiques
|
significations
|
D,W
|
|
alpha
|
beta
|
alpha
|
Beta
|
alpha
|
beta
|
KN:BAU
|
-0,0007
|
0,1447
|
-1,3879
|
0,4075
|
0,1654
|
0,6837
|
2,03118
|
2.266654
|
arm
|
0,0006
|
0,4195
|
0,5953
|
0,5891
|
0,6429
|
2,7843
|
2,55655
|
0.282456
|
bam
|
0,0006
|
1,0132
|
0,001
|
0,0485
|
0,5204
|
0,0054
|
2,46035
|
0.218499
|
bbk
|
0,0005
|
1,4323
|
0,921
|
3,4811
|
0,3572
|
0,0005
|
1,89775
|
2.273427
|
bat
|
0,0009
|
1,2853
|
1,1945
|
2,2628
|
0,2325
|
0,0238
|
2,08102
|
2.514636
|
boc
|
0,0003
|
0,3651
|
0,5535
|
0,8463
|
0,58
|
0,3975
|
1,9398
|
2.634832
|
bbo
|
-0,0004
|
0,5518
|
-1,0003
|
1,7538
|
0,3173
|
0,0797
|
2,48476
|
2.252089
|
cag
|
-0,0005
|
0,057
|
-0,6875
|
0,1077
|
0,4919
|
0,9142
|
2,00199
|
0.042435
|
car
|
0,0003
|
0,0574
|
0,4775
|
0,1082
|
0,6331
|
0,9138
|
1,96123
|
0.523978
|
cfc
|
0,0003
|
0,3172
|
0,5172
|
-0,6825
|
0,6051
|
0,4951
|
2,09455
|
2.619102
|
ctr
|
-0,0003
|
0,2094
|
-0,3491
|
0,3057
|
0,7271
|
0,7599
|
1,93636
|
0.463299
|
cmc
|
0,0005
|
0,3382
|
0,7369
|
0,6294
|
0,4613
|
0,5292
|
1,91474
|
2.303299
|
cbe
|
0,0007
|
0,5275
|
0,7769
|
0,7557
|
0,4373
|
0,4499
|
1,99407
|
2.871313
|
dtk
|
0,0003
|
1,5515
|
0,4672
|
3,1469
|
0,6404
|
0,0017
|
1,88217
|
0.026139
|
dun
|
-0,0016
|
0,1901
|
-0,8005
|
0,1272
|
0,4235
|
0,8988
|
1,95357
|
2.210402
|
ega
|
-0,0006
|
0,0316
|
-1,2171
|
-0,0894
|
0,2238
|
0,9288
|
2,01269
|
2.486452
|
eap
|
-0,0011
|
1,7784
|
-1,1043
|
2,4375
|
0,2696
|
0,0149
|
1,99426
|
0.008122
|
eac
|
-0,0006
|
0,5834
|
-0,25
|
0,3342
|
0,8026
|
0,7383
|
1,9491
|
2.851924
|
kbl
|
0,0013
|
0,6652
|
2,5664
|
1,7061
|
0,0104
|
0,0882
|
1,92713
|
0.253652
|
ept
|
0,0004
|
0,3858
|
0,4219
|
0,5611
|
0,6731
|
0,5748
|
1,98673
|
2.640869
|
exp
|
-0,0012
|
0,9175
|
-2,0557
|
2,1377
|
0,04
|
0,0327
|
2,25882
|
2.001047
|
fir
|
-0,0005
|
1,423
|
-0,6438
|
2,3791
|
0,5198
|
0,0175
|
2,47885
|
2.221623
|
hfc
|
-0,0002
|
1,1781
|
-0,1986
|
1,5848
|
0,8426
|
0,1132
|
2,0016
|
2.231008
|
icd
|
0,0004
|
0,5223
|
0,2164
|
0,3696
|
0,8287
|
0,7117
|
1,95757
|
2.216080
|
jub
|
0,0002
|
0,6341
|
0,4552
|
1,5508
|
0,649
|
0,1212
|
1,85874
|
2.220365
|
kak
|
-0,001
|
1,3285
|
-1,7388
|
3,039
|
0,0823
|
0,0024
|
2,00107
|
0.006223
|
kap
|
0,0003
|
0,0801
|
0,8875
|
0,3451
|
0,375
|
0,7301
|
2,22292
|
0.067558
|
kcb
|
-0,0003
|
1,7636
|
-0,3624
|
3,8231
|
0,7171
|
0,0001
|
2,41104
|
2.213783
|
kor
|
-0,0004
|
0,046
|
-0,9109
|
0,1307
|
0,3625
|
0,896
|
1,87051
|
0.074793
|
kpl
|
-0,0008
|
1,97
|
-0,7044
|
3,6257
|
0,4813
|
0,0003
|
2,00187
|
2.909315
|
lim
|
0,0003
|
0,1028
|
0,3734
|
-0,1677
|
0,7089
|
0,8668
|
1,85431
|
2.216607
|
mar
|
-0,001
|
0,3718
|
-0,5926
|
0,2846
|
0,5535
|
0,776
|
2,0005
|
0.257127
|
nbk
|
-0,0001
|
1,4247
|
-0,0563
|
1,8
|
0,9551
|
0,0721
|
2,5142
|
2.781704
|
nic
|
-0,0002
|
0,8212
|
-0,1044
|
0,586
|
0,9169
|
0,5579
|
2,03437
|
0.479983
|
kel
|
0,0014
|
0,5865
|
2,7512
|
1,488
|
0,006
|
0,137
|
2,86487
|
0.021957
|
nmo
|
0,0002
|
1,187
|
0,1232
|
1,6172
|
0,902
|
0,106
|
2,12292
|
2.676386
|
pan
|
-0,0004
|
0,403
|
-0,4901
|
0,6729
|
0,6242
|
0,5011
|
2,08294
|
0.851376
|
vip
|
-0,0004
|
1,1443
|
-0,4189
|
0,1622
|
0,6753
|
0,8711
|
1,9897
|
2.219592
|
sas
|
-0,0006
|
1,9635
|
-0,3024
|
1,8469
|
0,7624
|
0,065
|
2,76206
|
0.093890
|
scb
|
0,001
|
1,4556
|
0,9982
|
1,8708
|
0,3183
|
0,0616
|
2,5843
|
0.028357
|
sng
|
-0,0004
|
1,4956
|
-0,1346
|
0,6026
|
0,8929
|
0,5469
|
2,60334
|
2.218889
|
tot
|
0
|
1,8964
|
-0,0406
|
2,0339
|
0,9676
|
0,0421
|
2,58385
|
2.215390
|
tps
|
0,0004
|
1,2633
|
0,4323
|
1,6787
|
0,6656
|
0,0934
|
2,32237
|
2.955686
|
uch
|
-0,0003
|
1,9502
|
-0,2387
|
3,0558
|
0,8114
|
0,0023
|
2,42311
|
0.004583
|
ung
|
-0,0002
|
1,096
|
-0,0929
|
0,6194
|
0,926
|
0,5358
|
2,16863
|
2.219883
|
wtk
|
0
|
0,9245
|
-0,0319
|
2,1569
|
0,9746
|
0,0312
|
|
|
Source : Réalisé à partir
des données des marchés boursier et monétaire
Description du tableau
Le tableau comprend les régresseurs alpha (risque
spécifique) et bêta (risque systématique) ainsi que les
statistiques et les probabilités associés à la
validités des coefficients. Il comprend également les
statistiques de Fisher et de DW utilisé respectivement pour
étudier la stabilité et la l'autocorrélation.
4-3- TEST SUR LA VIOLATION DES HYPOTHESES FONDAMENTALES
DU MODELE DE MARCHE
4-3-1-Problème de spécificité
Tableau n°3 :résultats du test de
spécification de Ramsey
Codes
|
N
|
F-stat
|
Prob
|
LR(ratio de similitude)
|
prob
|
KN_ARM01
|
1497
|
0.103529
|
0.747680
|
0.103733
|
|
0.747395
|
KN_BAM01
|
1497
|
0.105749
|
0.745082
|
0.105958
|
|
0.744794
|
KN_BAT01
|
1497
|
0.124718
|
0.724023
|
0.124963
|
|
0.723713
|
KN_BAU01
|
1497
|
1.245426
|
0.264607
|
1.247407
|
|
0.264048
|
KN_BBK01
|
1497
|
0.298208
|
0.585089
|
0.298777
|
|
0.584650
|
KN_BBO01
|
1497
|
0.079020
|
0.778669
|
0.079176
|
|
0.778417
|
KN_BOC01
|
1497
|
0.135092
|
0.713261
|
0.135358
|
|
0.712940
|
KN_CAG01
|
1497
|
0.012463
|
0.911125
|
0.012488
|
|
0.911022
|
KN_CAR01
|
1497
|
0.711001
|
0.399247
|
0.712259
|
|
0.398695
|
KN_CBE01
|
1497
|
0.015242
|
0.901760
|
0.015273
|
|
0.901645
|
KN_CFC01
|
1497
|
0.232557
|
0.629705
|
0.233006
|
|
0.629304
|
KN_CMC01
|
1497
|
0.007109
|
0.932815
|
0.007124
|
|
0.932737
|
KN_CTR01
|
1497
|
0.065830
|
0.797543
|
0.065961
|
|
0.797311
|
KN_DTK01
|
1497
|
1.037907
|
0.308474
|
1.039630
|
|
0.307908
|
KN_DUN01
|
1497
|
0.087680
|
0.767189
|
0.087853
|
|
0.766924
|
KN_EAC01
|
1497
|
0.001304
|
0.971201
|
0.001306
|
|
0.971167
|
KN_EAP01
|
1497
|
2.06E-05
|
0.996383
|
2.06E-05
|
|
0.996379
|
KN_EGA01
|
1497
|
0.123936
|
0.724854
|
0.124180
|
|
0.724545
|
KN_EPT01
|
1497
|
0.118146
|
0.731103
|
0.118378
|
|
0.730800
|
KN_EXP01
|
1497
|
2.488193
|
0.114915
|
2.491116
|
|
0.114491
|
KN_FIR01
|
1497
|
1.580583
|
0.208873
|
1.582920
|
|
0.208341
|
KN_HFC01
|
1497
|
0.085349
|
0.770217
|
0.085517
|
|
0.769955
|
KN_ICD01
|
1497
|
4.28E-05
|
0.994783
|
4.28E-05
|
|
0.994777
|
KN_JUB01
|
1497
|
6.177831
|
0.013045
|
6.177473
|
|
0.012939
|
KN_KAK01
|
1497
|
1.786768
|
0.181524
|
1.789286
|
|
0.181013
|
KN_KAP01
|
1497
|
0.000439
|
0.983288
|
0.000440
|
|
0.983268
|
KN_KBL01
|
1497
|
0.056734
|
0.811768
|
0.056846
|
|
0.811551
|
KN_KCB01
|
1497
|
0.170588
|
0.679649
|
0.170921
|
|
0.679295
|
KN_KEL01
|
1497
|
0.082221
|
0.774349
|
0.082384
|
|
0.774092
|
KN_KOR01
|
1497
|
0.064642
|
0.799340
|
0.064770
|
|
0.799110
|
KN_KPL01
|
1497
|
0.115758
|
0.733729
|
0.115986
|
|
0.733429
|
KN_LIM01
|
1497
|
0.084021
|
0.771960
|
0.084188
|
|
0.771701
|
KN_MAR01
|
1497
|
0.049540
|
0.823896
|
0.049639
|
|
0.823693
|
KN_NBK01
|
1497
|
0.508227
|
0.476019
|
0.509161
|
|
0.475502
|
KN_NIC01
|
1497
|
0.061535
|
0.804121
|
0.061657
|
|
0.803896
|
KN_NMG01
|
1497
|
0.011709
|
0.913846
|
0.011732
|
|
0.913745
|
KN_PAN01
|
1497
|
0.474000
|
0.491260
|
0.474876
|
|
0.490752
|
KN_SAS01
|
1497
|
0.013182
|
0.908609
|
0.013208
|
|
0.908502
|
KN_SCB01
|
1497
|
0.267489
|
0.605097
|
0.268003
|
|
0.604675
|
KN_SNG01
|
1497
|
0.004726
|
0.004726
|
0.004736
|
|
0.945135
|
KN_TOT01
|
1497
|
0.059124
|
0.807920
|
0.059241
|
|
0.807699
|
KN_TPS01
|
1497
|
0.000624
|
0.980067
|
0.000626
|
|
0.980044
|
KN_UCH01
|
1497
|
0.006466
|
0.935922
|
0.006479
|
|
0.935847
|
KN_UNG01
|
1497
|
0.001421
|
0.969939
|
0.001423
|
|
0.969904
|
KN_VIP01
|
1497
|
2.338408
|
0.126430
|
2.341272
|
|
0.125987
|
Description du tableau
Ce tableau regroupe les ratios de similitudes et les
statistiques de Fisher ainsi que leur probabilité respective issue du
test de spécification de Ramsey. Ces ratios de similitude nous
permettent d'analyser la spécificité.
4-3-2-Tests de l'incidence de
l'hétérocédasticité : le critère de
White
Tableau n°4 : analyse de
l'hétérocedasticité des actions
codes
|
N
|
F-stat
|
prob F-stat
|
R²
|
NR²
|
prob-R²
|
KN_ARM01
|
1497
|
0.083470
|
0.919923
|
0.000111
|
0.167257
|
0.919773
|
KN_BAM01
|
1497
|
0.003608
|
0.996399
|
0.000004
|
0.007230
|
0.996392
|
KN_BAT01
|
1497
|
0.034859
|
0.965742
|
0.000046
|
0.069855
|
0.965675
|
KN_BAU01
|
1497
|
0.150961
|
0.859894
|
0.000202
|
0.302467
|
0.859647
|
KN_BBK01
|
1497
|
0.010410
|
0.989644
|
0.000013
|
0.020862
|
0.989623
|
KN_BBO01
|
1497
|
0.034658
|
0.965936
|
0.000046
|
0.069453
|
0.965870
|
KN_BOC01
|
1497
|
0.003563
|
0.996443
|
0.000004
|
0.007141
|
0.996436
|
KN_CAG01
|
1497
|
0.019752
|
0.980442
|
0.000026
|
0.039582
|
0.980403
|
KN_CAR01
|
1497
|
0.173166
|
0.841015
|
0.000231
|
0.346946
|
0.840740
|
Kn_CBE01
|
1497
|
0.071269
|
0.931214
|
0.000095
|
0.142811
|
0.931084
|
KN_CFC01
|
1497
|
0.004115
|
0.995894
|
0.000005
|
0.008246
|
0.995885
|
KN_CMC01
|
1497
|
0.016644
|
0.983494
|
0.000022
|
0.033353
|
0.983462
|
Kn_CTR01
|
1497
|
0.003063
|
0.996942
|
0.000004
|
0.006138
|
0.996936
|
KN_DTK01
|
1497
|
0.005534
|
0.994481
|
0.000007
|
0.011091
|
0.994470
|
KN_DUN01
|
1497
|
0.004278
|
0.995731
|
0.000005
|
0.008574
|
0.008574
|
KN_EAC01
|
1497
|
0.068617
|
0.933687
|
0.000009
|
0.137497
|
0.933562
|
KN_EAP01
|
1497
|
0.002332
|
0.997671
|
0.000003
|
0.004674
|
0.997666
|
KN_EGA01
|
1497
|
0.363496
|
0.695303
|
0.000486
|
0.728097
|
0.694858
|
KN_EPT01
|
1497
|
0.003532
|
0.996474
|
0.000004
|
0.007078
|
0.996467
|
KN_EXP01
|
1497
|
0.004797
|
0.995214
|
0.000006
|
0.009614
|
0.995204
|
KN_FIR01
|
1497
|
0.001292
|
0.998709
|
0.000001
|
0.002590
|
0.998706
|
KN_HFC01
|
1497
|
0.126469
|
0.881211
|
0.000169
|
0.253403
|
0.880997
|
KN_ICD01
|
1497
|
0.002606
|
0.997397
|
0.000003
|
0.005222
|
0.997392
|
KN_JUB01
|
1497
|
0.068195
|
0.934082
|
0.000091
|
0.136651
|
0.933957
|
KN_KAK01
|
1497
|
0.001437
|
0.998564
|
0.000001
|
0.002880
|
0.998561
|
KN_KAP01
|
1497
|
0.024230
|
0.976061
|
0.000032
|
0.048557
|
0.976014
|
KN_KBL01
|
1497
|
0.207909
|
0.812305
|
0.000278
|
0.416537
|
0.811989
|
KN_KCB01
|
1497
|
0.031582
|
0.968912
|
0.000042
|
0.063288
|
0.968852
|
KN_KEL01
|
1497
|
0.058763
|
0.942932
|
0.000078
|
0.117753
|
0.942823
|
KN_KOR01
|
1497
|
0.098062
|
0.906599
|
0.000131
|
0.196491
|
0.906426
|
KN_KPL01
|
1497
|
0.104763
|
0.900545
|
0.000140
|
0.209917
|
0.900362
|
KN_LIM01
|
1497
|
0.051390
|
0.949910
|
0.000068
|
0.102980
|
0.949813
|
KN_MAR01
|
1497
|
0.039426
|
0.961342
|
0.000052
|
0.079006
|
0.961267
|
KN_NBK01
|
1497
|
0.040212
|
0.960587
|
0.000053
|
0.080581
|
0.960511
|
KN_NIC01
|
1497
|
0.043802
|
0.957145
|
0.000058
|
0.087774
|
0.957062
|
KN_NMG01
|
1497
|
0.342548
|
0.710015
|
0.000458
|
0.686157
|
0.709583
|
KN_PAN01
|
1497
|
0.007878
|
0.992153
|
0.000010
|
0.015787
|
0.992138
|
KN_SAS01
|
1497
|
0.001705
|
0.998296
|
0.000002
|
0.003417
|
0.998293
|
KN_SCB01
|
1497
|
0.020125
|
0.980077
|
0.000026
|
0.040329
|
0.980038
|
KN_SNG01
|
1497
|
0.021336
|
0.978890
|
0.000028
|
0.042757
|
0.978848
|
KN_TOT01
|
1497
|
0.032622
|
0.967905
|
0.000043
|
0.065372
|
0.967843
|
KN_TPS01
|
1497
|
0.012773
|
0.987308
|
0.000017
|
0.025597
|
0.987283
|
KN_UCH01
|
1497
|
0.085074
|
0.918449
|
0.000113
|
0.170470
|
0.918297
|
KN_UNG01
|
1497
|
0.025968
|
0.974366
|
0.000034
|
0.052039
|
0.974316
|
KN_VIP01
|
1497
|
0.105665
|
0.899733
|
0.000141
|
0.211725
|
0.899548
|
Source : Réalisé à
partir des données des marchés boursier et monétaire.
Description du tableau
Ce tableau comprend les statistiques de Fisher et leur
probabilité. Il comprend également les coefficients NR² qui
nous permet d'analyser l'hétéroscédasticité du
modèle.
4-3-3-Test de normalité
Le tableau n°1 présentes les
résultats du test de normalité selon Jarque-Bera.
Ce tableau contient les statistiques de Jarque-Bera permettant
d'apprécier la normalité
4-3-4-test d'autocorrélation
Les statistiques de Durbin-Watson présentées
dans le tableau n°2 constituent les résultats du test
d'autocorrélation.
4-3-5-test de stabilité
fonctionnelle
Les statistiques de Fischer présentées dans le
tableau n°2 ainsi que les ratios de similitude présentés
dans le tableau n°3 constituent les résultats du test de
stabilité.
4-4-TEST EN COUPE TRANSVERSALE DU CAPM
Tableau n° 5 : coefficients de la
régression en coupe transversale des rendements moyens sur
les bêtas estimés
RAPPORT DÉTAILLÉ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Statistiques de la régression
|
|
|
|
Coefficient de détermination multiple
|
0,13581808
|
|
|
|
Coefficient de détermination R^2
|
0,01844655
|
|
|
|
Coefficient de détermination R^2
|
-0,00438027
|
|
|
|
Erreur-type
|
0,00116964
|
|
|
|
Observations
|
45
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ANALYSE DE VARIANCE
|
|
|
|
|
Degré de liberté
|
Somme des carrés
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Régression
|
1
|
1,1055E-06
|
1,1055E-06
|
0,80810854
|
Résidus
|
43
|
5,8827E-05
|
1,3681E-06
|
|
Total
|
44
|
5,9932E-05
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Coefficients
|
Erreur-type
|
Statistique t
|
Probabilité
|
Constante
|
-8,5208E-06
|
0,00027496
|
-0,03098929
|
0,97542148
|
Variable X 1
|
-0,00020055
|
0,00022309
|
-0,89894857
|
0,3736866
|
Source : Réalisé à
partir des données des marchés boursier et monétaire
Description du Tableau
Ce tableau comprend les coefficients issus de la
régression des rendements moyens de chaque titre sur leur bêta
respectif estimés précédemment.
Il présente aussi les statistiques de Student ainsi que
le coefficient de détermination de la régression en coupe
transversale.
CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS ET
IMPLICATIONS
4.1-ANALYSE DES RESULTATS
4.1.1-Analyse statistique des rendements
Le tableau n°1 présente une description
statistique des rendements des actions côtées à la bourse
de Nairobi. Sur un total de 45 titres, 20 titres, soit 44% affichent un
rendement moyen négatif. Les actions à la bourse de Nairobi sont
donc peu performantes en terme de rendement. Elles sont également
très risquées avec une volatilité excessive (écarts
types très grands).
Tous ces résultats sont en concordance avec ceux
obtenus des études antérieures sur les marchés
émergents. En effet, pour Amato et ali (1999), `18 des 20 marchés
au monde les plus performantes étaient émergents alors que 8 des
10 plus mauvais l'étaient aussi'.
Par ailleurs Assoé et ali (1999) ont dans leur
étude abouti à la conclusion selon laquelle `les rendements des
marchés émergents sont relativement peu élevés et
ont une grande volatilité, ceci en comparaison avec les marchés
développés'.
Ces résultats ont été confirmé par
Bourguinat H., Menai (1996).
4.1.2-Estimation des risques systématiques et
des risques spécifiques
Le tableau n° 2 présente les bêtas et les
alphas (risques spécifiques) estimés par le modèle de
marché ainsi que leurs statistiques. Sur les 45 titres, 30 soit (66%) on
un bêta statistiquement valide signifiant ainsi que le modèle de
marché qui est utilisé pour estimer ces coefficients bêtas
serait à priori un modèle adapté à cet effet, mais
ceci en entendant les résultats des tests des hypothèses
fondamentales de ce modèle utilisé.
Sur les 45 titres ayant fait l'objet de notre étude, 26
soit 57,77%, ont un bêta supérieur à
l'unité (titres offensifs); ces titres répercutent de
manière amplifiée les fluctuation du return du
marché les 42,23% restant ont des bêtas de valeur
inférieure à l'unité. On peut conclure alors que ces
titres sont défensifs. Ils suivent donc le mouvement du
marché.
Quant aux alphas estimés, ils sont statistiquement
nuls, et ceci sans exception. Le marché de Nairobi ne
rémunère donc pas le risque spécifique. Ce qui semble
être très intéressant à plus d'un titre. En effet la
non significativité des coefficients alphas (risques spécifiques
nuls) prédispose les bêtas obtenus à être
utilisés valablement pour le CAPM et semble être un bon indicateur
pour la validité modèle. En effet la version traditionnelle du
CAPM opte pour une nullité du risque spécifique.
4.1.3- Test sur la violation des hypothèses
fondamentales du modèle de
marché
4.1.3.1- Spécificité
Le tableau n°3 présente les résultats issus
du test pour l'appréciation de la spécification. Il s'agit d'un
test paramétrique de Ramsey qui utilise le ratio de similitude (LR) qui
est distribuée comme. Sur les 45 actions ayant fait l'objet d'analyse, plus de la
moitié sont mal spécifiées.
4.1.3.2-
Hétéroscédasticité
Le tableau n°4 présente les résultats du
test d'hétéroscédasticité de white. Il s'agit d'un
test qui permet de comparer la statistique NR² ou N est le nombre
d'observations, R² le coefficient de détermination à.
Il ressort des résultats du tableau n°4 que le
statistique NR² est plus petite que à un niveau de signification de 0.05.
Nous pouvons conclure que le modèle n `est pas
homoscédastique. Il est donc hétéroscédastique pour
tous les titres.
Ce résultat est conforme à ceux obtenus
ultérieurement sur les petites places financières. Il s'agit de
ceux obtenus par Belkaoui (1997) et par Fowler et ali (1979) qui ont
respectivement utilisé un échantillon de 45
sociétés et de 69 sociétés cotées à
la bourse de Toronto. Il s'agit aussi des résultats des études de
Giaccotto et ali (1982) et Karathanassis et Philipas (1993) sur les
données grecques
4.1.3.3-Normalité
Le tableau n°1 présente les statistiques du test
de Jarque-Bera ainsi que leur probabilité, Sous l'hypothèse nulle
de normalité, cette statistique de Jarque-Bera est distribuée
selon.
Les résultats de notre étude ont apporté
la preuve de la non normalité du modèle de marché pour
tous les 45 titres.
Cette question de la non normalité des rendements des
titres, même si elle a tendance à concerner plusieurs places
financières et ceci sans distinction de tailles, il faut noter
néanmoins qu'elle est plus accentuée sur les petites bourses
financières. Cette non normalité des rendements ne semble pas
rendre pertinent le critère de moyenne variance (Amato et ali, 1999)
4.1.3.4-Autocorrélation
Le tableau n°2 présente les résultats des
tests d'autocorrélation de DurbinWatson. Il apparaît qu'il existe
un nombre important de titres qui sont autocorrélés.
En effet sur un total de 45 actions ayant fait objet
d'analyse, 40 actions soit environ 89% sont autocorrées.
4.1.3.5-Stabilité
Les tableaux n°2 et 3 présentent respectivement
les statistiques de Fisher et les ratios de similitude issus du test de
stabilité du modèle. Les résultats de chacun de ces deux
différents tests révèlent qu'il apparaît ne pas
avoir des bêtas stables dans le temps.
4.1.4-Test en coupe transversale du CAPM
La dernière étape de notre recherche est un
test en coupe transversale qui consiste à régresser par moindre
carrée ordinaire, les rendements moyens de chaque titre sur leur
bêta respectif obtenu précédemment par le modèle de
marché. Il s'agit d'un test évident de la forme traditionnelle du
CAPM qui consiste à ajuster l'équation :
Cette forme traditionnelle du modèle impliquerait que
le retard devrait être nul et la pente devrait être égale à soit 0,00161.
Les résultats nous donnent :
=0,586
=1,06
On trouve par ailleurs : =0,0001014 et =0 ,0002005 R²=13,58%
Les coefficients et obtenus sont statistiquement égales à
zéro.
Il ressort donc que les résultats obtenus sont
défavorables au CAPM dans sa version traditionnelle. En effet, la
relation entre les rentabilités et les bêtas n'est pas
significative, car le coefficient vaut en moyenne 0,0002005 et sa statistique de student est de 1,06,
aboutissant à la conclusion que cette moyenne n'est pas
significativement différente de zéro, par conséquent le
marché boursier de Nairobi ne rémunère pas le prix du
risque. Il apparaît clair que nous n'arrivons donc pas à mettre en
évidence une relation statistique linéaire entre les rendements
et les risques systématiques.
Enfin, le pouvoir explicatif des rendements par les risques
systématiques n'est pas très élevé puisque R²
moyen vaut 13,58%, ce qui est très faible puisque les bêtas sont
supposés être le seul facteur qui détermine les
rentabilités et devraient donc les expliquer à 100%.
La principale conclusion qui se dégage de cette
analyse semble s'oriente en faveur de la non vérification de
l'hypothèse n°2 de notre recherche selon laquelle il existe une
relation linéaire positive entre les rendements des titres et leur
risque mesuré par le risque systématique.
Ce résultat s'inscrit dans le cadre de quelques uns
obtenus pour différentes études réalisées beaucoup
plus récemment sur les marchés développés.
4.2-IMPLICATIONS DES RESULTATS
Les différents résultats obtenus dans le cadre
de notre recherche présentent globalement trois implications. Elles sont
relatives d'une part à la capacité d'attractivité et de
stabilité de l'épargne mobilière nationale comme
internationale du marché de Nairobi, d'autre part à
l'applicabilité sur ce marché des outils modernes de finance
notamment le CAPM et enfin à l'efficience de ce marché. En ce qui
concerne la capacité d'attractivité de la bourse de Nairobi, il
ressort des résultats de nos recherches qu'elle n'est pas
appréciable. En effet la plupart des titres présentent
simultanément un risque global très élevé et un
rendement moindre qui est même parfois négatif. Le taux de
sous-performance des actions sur ce marché est donc très
élevé ;d'ailleurs les résultats de nos études
militent en faveur de l'inexistence d'une prime de risque sur ce marché.
Tout cela ajouté au faible taux de liquidité qui
caractérise les marchés boursiers de tailles modeste, constitue
un véritable handicape pour l'attrait des investisseurs avides de gain.
Par ailleurs, il ne permettra pas aux investisseurs non initiés en
l'occurrence les locaux d'avoir un retour positif sur leurs mises. Cette non
stabilité de l'épargne reste particulièrement une
contrainte pour le financement des économies du continent africain en
général.
En ce qui concerne l'applicabilité des outils modernes
de la finance, nous pouvons retenir que le CAPM a été
appliqué sans succès ; ce qui met en difficulté les
investisseurs de cette place financière qui, pourtant, se doivent, dans
ce contexte de financiarisation, d'utiliser universellement les outils modernes
pour la gestion de leurs portefeuilles d'actions. La non validité de ce
modèle sur ce marché rend complexe la prévision des
espérances de rendement pour les investisseurs qui peuvent recourir au
mimétisme pour la gestion de leur actif.
Par ailleurs, la prime de risque des rendements d'action de
cette bourse n'étant pas signicativement différent de
zéro, il est question de savoir si cette non significatibilité
statistique est dû à la contre performance des titres ou bien
à d'autres facteurs. A cet effet, il faut noter que ce résultat
peut être dû à la particularité de la structure des
marchés émergents qui aux yeux de certains présentent des
niveaux de risques élevés pour un rendement moindre et ceci
comparativement aux marchés développés. Par ailleurs ce
résultat est dû au faible niveau de liquidité et de
sophistication des marchés émergents notamment le marché
de Nairobi.
Enfin en ce qui concerne l'efficience, nous pouvons dire que
ce marché est efficient au sens fort, ce qui est d'ailleurs une
caractéristique des marchés boursiers émergents.
CONCLUSION
Cette étude en essayant d'analyser un outil moderne de
la finance sur un marché africain à savoir le CAPM, nous a permis
de faire un certain nombre de constats.
Le premier constat est relatif à la nature des titres.
A ce sujet, notre recherche a permis de mettre en évidence que les
actions sur le marché de Nairobi sont peu performantes et peu
liquides.
Aussi a-t-on remarqué que les hypothèses
fondamentales sous-jacentes au modèle de marché avec les
données de la bourse de Nairobi ne sont pas concluants. Nous avons
trouvé qu'à un degré de 0,05, la non normalité
constituait un problème important pour de nombreux actions, au
même titre que celui de la non spécification, avec des estimateurs
du modèle MCO biaisés et non convenables. Il n'existe non plus de
corrélation linéaire significative, alors même que les
tests de stabilité de bêta mettent en évidence une grande
instabilité temporelle.
Le modèle de marché n'est peut être pas
valide, et encore moins dans les périodes de turbulence et de
spéculation qui animent notamment les marchés
émergents.
Enfin, les résultats produits par notre étude
ont montré qu'il n'existe pas de relation statistique significative
entre les rentabilités et bêta, ce qui est contraire au CAPM. En
effet le risque systématique serait capable d'explique les rendements
des actions seulement qu'à 2,6 %.
Est-ce que le CAPM ne constitue qu'un modèle purement
théorique sans réelle application pratique ? Une telle
conclusion serait excessive.
En revanche, les résultats du présent travail
soulignent que l'utilisation du bêta obtenu dans les conditions dans ce
document (échantillon, fréquence de calcul journalier,
portefeuille cde marché, hypothèse de comportement temporel des
variables) pour effectuer des choix d'investissement, évaluer la
performance des gestionnaires de fortune ou évaluer le coût du
capital conduirait à des prises de décision erronées du
fait de l'absence de relation entre les rentabilités et les
rendements.
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