L'incidence de l'inflation sur la fiscalité congolaise de 1995 à 2004( Télécharger le fichier original )par Achille UMBA DI MAMONA Institut supérieur de commerce de Kinshasa - Licence sciences commerciales et financières 2004 |
1.2. Les économies budgétairesLes dépenses excessives de l'Etat sont souvent la cause principale de l'inflation du fait du déficit qu'elles occasionnent et du recours au financement monétaire. Pour que ces procédés soient efficaces, il faut prendre en compte l'ampleur et l'origine du déficit. C'est de cette analyse que dépendra les choix des articles sur lesquels des économies budgétaires devront être appliqués. Il est admis que ces économies doivent porter sur les dépenses improductives. Toutefois, la difficulté réside dans l'évaluation de ce que l'on entend par dépenses improductives. Il est possible de se rendre compte de cette difficulté en passant en revue les rubriques importantes du budget de l'Etat : A. les rémunérations ; B. les dépenses des services administratif ou charge de fonctionnement ; C. les interventions publiques ou subventions ; D. les services de la dette publique ; E. les investissements. A. Les rémunérations Elles ont tendances à augmenter suite aux nouveaux engagements liés à l'évolution démographique et au besoin nouveau de la collectivité qu'il faut satisfaire. Si cette rubrique peut rester stationnaire, il n'est pas possible d'y opérer de compression. C'est ce que l'on appelle des dépenses contrayantes. B. Charges de fonctionnement Leur réduction contribuerait à un blocage de la marche normale de l'Etat. C. Subventions de l'Etat Leur suppression signifie une hausse des prix au sein des entreprises qui en bénéficie. Celle-ci se trouvent obliger de faire payer leurs prestations de façons à couvrir leur charges. Ce qui produirait des effets contraires à ceux recherchés. D. Les services de la dette publique Il faut signaler qu'il relève d'un engagement pris vis-à-vis des créanciers. Une décision unilatérale de l'Etat ne peut en atténuer l'ampleur. Ce sont des dépenses qui doivent obligatoirement être engagé en moins d'un rééchelonnement momentané.((*)1) E. Investissements Une réduction des crédits prévus sous cette rubrique risque d'avoir un impact négatif sur la croissance économique. On doit toutefois nuancé quelque peu cette conclusion en distinguant les investissement dits des prestiges de ceux dits des productifs. S'il y a lieu de procéder à des économies budgétaire, la réduction ou l'écartement devait frapper les investissements des prestiges considérés comme improductifs. 1.3. L'encouragement à l'épargne Lorsque l'Etat est en face des dépenses nouvelles, au lieu de recourir à l'impôt, il lui est commandé de faire appel à l'emprunt. Au lieu de comprimer la demande autoritairement par une élévation des impôts, pour combattre l'inflation née d'un excès de la demande, il est plus sain d'encourager l'épargne, à la rendre attractive au point que les couches sociales parvenues à un minimum d'essence accepte spontanément de réduire leurs dépenses courantes, de se priver de certaines consommations pour investir les économies ainsi réalisées dans les placements considérés comme avantages offerts par l'Etat. La principale incitation est constituée par l'augmentation des taux d'intérêts offerts à l'épargnant couplés avec des exonérations fiscales. * (1)IBIDEM. |
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