REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE
I.S.C
SECTION SCIENCES COMMERCIALES ET
FINANCIERES
CYCLE DE LICENCE
DEPARTEMENT DE FISCALITE
BP 16596
KINSHASA/GOMBE
L'INCIDENCE DE L'INFLATION SUR LA FISCALITE
CONGOLAISE DE 1995 A 2004
PAR
Achille UMBA di MAMONA
MEMOIRE
PRESENTE ET DEFENDU
EN VUE DE
L'OBTENTION DU TITRE
DE LICENCIE
EN SCIENCES
COMMERCIALES ET FINANCIERES
OPTION : FISCALITE
DIRECTEUR :
Laurent MABIALA UMBA D.K.B
Professeur
RAPPORTEUR :Léon NZIMBI NGOMA
Manager Tax
PricewaterhouseCoopers
Année académique 2004 -
2005
D E D I C A C E
Je dédie ce travail à tous ceux qui se sont
approchés de moi pour la réalisation de ce mémoire.
Que mon palme d'or (mon épouse) ainsi que les fruits
de mes entrailles (mes enfants) trouvent dans cette oeuvre scientifique mon
souci le plus profond pour leur avenir.
Que l'auteur de ma vie (le Seigneur Jésus Christ)
trouve ma gratitude pour son amour.
Merci
Achille UMBA
0998117070
AVANT PROPOS
Nous tenons à remercier d'une manière
sincère le Professeur MABIALA UMBA di KAMA BETI Laurent, pour avoir
bien voulu accepter la direction de ce mémoire, en dépit de ses
multiples préoccupations. Nos remerciements s'adresse également
à l'endroit de Monsieur Léon NZIMBI NGOMA, Manager Tax de la
maison d'audit Price Water House Coopers, pour la documentation ainsi que les
conseils ultimes dans la réalisation de ce mémoire.
A tous les professeurs de l'I.S.C./Gombe qui nous ont tenue
compagnie tout au long de notre formation, qu'ils trouvent ici nos sentiments
de profonde gratitude.
A tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué d'une manière ou d'une autre, qu'ils trouvent
également nos remerciements les plus sincères. Nous pensons
particulièrement à la SOCIR et à ses dirigeants pour avoir
mis à notre disposition les moyens nécessaires pour la
réalisation de ce mémoire.
Il n'est un secret pour personne que l'on puisse
réaliser de nos jours, un travail de mémoire sans parler de
difficultés. En effet, les difficultés de transport se posent
avec acuité. Il nous a été difficile de relier les
études au stage, de quitter notre habitation, notre travail pour arriver
à l'ISC ou encore aller à différentes
bibliothèques. A cela s'ajoute le manque d'argent pour assurer le
transport, payer les frais d'études, la saisie ainsi que la reliure du
présent mémoire.
Nous sollicitons pour ce faire l'indulgence des membres du
jury pour statuer en conséquence.
LISTE DES ABREVIATIONS
Arr : Arrêté
Art : Article
BAD : Banque Africaine pour le
Développement
BIC : Bénéfice Industriel
et Commercial
BOUKIN : Bouteillerie de Kinshasa
CEPI : Cellule d'Etudes Economiques et de
Planification
Industrielle
CIF : Cost, Insurance and freight
DGE : Direction des Grandes Entreprises
DGI : Direction Générale des
Impôts
DGRAD : Direction Générale des
Recettes Administratives et
Domaniales
FC : Francs Congolais
Ff : Francs fiscal
FRPC : Facilité pour la
Réduction de la Pauvreté et pour la
Croissance
F : Prélèvement fiscal
FMI : Fonds Monétaire
Internationale
GECAMINES : Générale des Carrières
et des Mines
ICA : Impôt sur le Chiffre d'Affaires
IER : Impôt Exceptionnel sur les
Rémunérations des Expatriés
ICR : Impôts sur les Revenus
IPR : Impôts Professionnel sur les
Rémunérations
IRL : Impôt sur les Revenus Locatifs
IRES : Institut de Recherches Economiques et Sociales
m² : Mètre carré
NZ : Nouveaux Zaïres
OFIDA : Office des Douanes et Accises
P : Pression Fiscale
PEG : Programme Economique du
Gouvernement
PIB : Produit Intérieur Brut
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PMURR : Programme Multisectoriel d'Urgence de
Reconstruction et
De Réhabilitation
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PIR : Programme Intérimaire Renforcé
R.D.C. : République Démocratique du Congo
SARL : Société par Actions à
Responsabilité Limitée
$ UD : Dollars Américains
t : Taux d'imposition
t* : Seuil optimal
TSCR : Taxe Spécial de Circulation
Routière
TVA : Taxe sur la valeur Ajoutée
UE : Union Européenne
INTRODUCTION
Cette étude porte sur l'incidence de l'inflation sur
la fiscalité congolaise. L'inflation est pour chaque individu, un
problème fondamental. Il doit en tenir compte aussi bien dans ses
décisions personnelles que professionnelles. Tout investissement, tout
placement, tout emprunt doit faire l'objet d'une étude
adéquate. ((*)1
)
L'inflation est considérée comme un
état de tension provoqué par un excès de la demande
effective compte tenu de l'offre réelle des biens et services par une
augmentation des coûts de production qui entraîne une hausse de
prix.
L'inflation est l'une des questions la plus
controversée de la pratique fiscale en République
Démocratique du Congo. Elle caractérise son économie et
elle a un phénomène au cours duquel en hausse suite à une
détérioration continue du pouvoir d'achat en monnaie locale.
1. Problématique et Hypothèse
L'objet de notre étude est centré sur
l'inflation qui est étroitement liée à la conjoncture
économique d'un pays.
Nous allons tenter de nous poser quelques
questions :
- Qu'est-ce que l'inflation ?
- Comment décider en fonction de l'inflation dans la
prise en compte des dispositions fiscales ?
- Quels sont les objectifs des corrections des effets de
l'inflation ?
- Quelles sont les informations comptables qui concernent
l'inflation dans les entreprises ?
- Quid de la pression fiscale pendant l'inflation ?
- Quelle a été l'incidence de l'inflation sur la
fiscalité congolaise ?
En effet, depuis le début des années 1974 et
1975, la République Démocratique du Congo est confrontée
à de poussées inflationnistes caractérisées
notamment par de diverses fluctuations de la monnaie. Toutes ces variations
influent suffisamment sur la fiscalité ainsi qu la comptabilité
des plusieurs entreprises.
La dégradation de la situation économique et
sociale du pays s'explique par des raisons tenant aussi bien à l'ordre
interne qu'externe.
Sur le plan interne, on peut noter :
- le délabrement du tissu économique,
- le manque d'instruments de pilotage attesté par
l'absence d'une vision à long terme des problèmes de
développement économique et sociaux, ainsi qu'une volonté
politique de bien conduire les réformes d'orientation.((*)1)
- la mauvaise gouvernance caractérisée par des
politiques budgétaire et monétaire inadéquates et
l'absence de dialogue sincère avec les partenaires sociaux ;
- les tensions liées aux origines d'une
démocratisation mal interprétée qui ont occasionné
les scènes de vandalisme et de pillage...
Tandis que sur le plan externe, il y a lieu de relever trois
causes notamment :
- la suspension de la coopération bilatérale
décidée par la plupart des pays occidentaux depuis 1991,
- l'arrêt des programmes d'ajustement structurel conclu
ave le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale,
respectivement en 1992 et 1993,
- enfin, les aléas des cours mondiaux des principaux
produits de base d'exportation de la République Démocratique du
Congo.
L'ensemble de ces causes a engendré un environnement
précaire pour les entreprises, en particulier et les acteurs
économiques, en général. Principales pourvoyeurs des
recettes de l'Etat, les entreprises travaillent dans un environnement
inflationniste, ont été d'un rendement limité.
Par ailleurs, les revenus des ménages étant
affectés par l'inflation, il s'en est suivi une baisse de la
consommation et par conséquent, du rendement de l'impôt sur la
dépense.
2. Choix et intérêt du
sujet
Le sujet sous - revue présente un
intérêt évident tant sur le plan théorique que
pratique. Sur le plan théorique, nous avons choisi ce sujet, afin d'
approfondir notre connaissance sur l'inflation et ses effets en matière
fiscale dans le contexte d'une économie extravertie et apporter notre
contribution scientifique.
Sur le plan pratique, ce travail permettra aux
opérateurs économiques d'évaluer l' économie
d'impôt ou l'excédent d'impôt qu'ils ont ou qu'ils auraient
pu réaliser au regard de la notion de change.
3. Méthodologie du travail
Pour nous permettre de présenter un travail
scientifique et fouillé, nous allons nous efforcer de réunir une
documentation nécessaire et suffisant sur la question. Cette
documentation sera analysée par la méthode sociologique et en
particulier par la technique documentaire. Nous aurons également recours
à la technique d'interview qui nous permettra d'interroger les experts
ainsi que d'autres couches de la population.
4. Délimitation du sujet
Notre thème est limité dans le temps et dans
l'espace.
Dans le temps, nous avons porté notre analyse sur la
période allant de 1995 à 2004 qui est caractérisée
par une accélération assez marquée de l'inflation.
Dans l'espace, notre étude de l'inflation et son
incidence dans l'environnement congolais.
5. Canevas du travail
Notre travail est divisé en deux parties :
La première partie parle des aspects conceptuels de
l'inflation et de la fiscalité, elle compte deux chapitres,
notamment :
· le premier parle de l'inflation dans
l'économie
· le deuxième s'occupe de l'aspect conceptuel de
la fiscalité
La deuxième partie fait l'analyse et
l'évaluation des recettes fiscales face à l'inflation. Elle est
à son tour subdivisée en deux chapitres :
· le premier s'occupe de l'analyse de l'inflation et de
la fiscalité en République Démocratique du Congo ;
· le deuxième parle des pistes des solutions au
problème fiscal face à l'inflation.
Une conclusion clôturera notre mémoire.
PREMIERE PARTIE :
LES ASPECTS CONCEPTUELS DE L'INFLATION ET DE LA
FISCALITE
CHAPITRE I : L'INFLATION DANS L'ECONOMIE
Dans ce chapitre, il sera question de développer
l'approche théorique de l'inflation d'une manière
générale.
Section 1 : Approche théorique de
l'inflation
Parler de l'inflation, c'est souvent une enquête et
instruire un procès. Il y a toujours un bouc émissaire sur qui on
pointe du doigt pour désigner le fauteur d'inflation.
Pour les uns, les salariés sont coupables, pour
d'autres, la monnaie augmente trop vite ou circule trop aisément ... La
société permissive qui pousse à vouloir toujours plus sans
tenir compte des ressources disponibles engendre « La
société d'inflation ».((*)1)
§1. Notions sur l'inflation
L'inflation est une notion dont chaque individu doit prendre
en compte dans son environnement. Tout individu doit procéder à
une identification des stratégies de base et des mesures
appropriées pour faire face à l'inflation.
Sur le plan économique, il faudra se pencher sur la
manière dont les opérateurs économiques pourraient se
comporter dans un environnement inflationniste. Pour ce faire, nous allons
d'abord voir les origines de l'inflation.
1.1. Origines
L'inflation est aussi vieille que les économies du
marché. C'est un phénomène qui tire ses origines dans les
temps anciens bien que sa nocivité soit de plus en plus
d'actualité aujourd'hui. Comme on se le dit, qu'elle est liée
à l'avènement de l'économie moderne. Celle-ci vit au
rythme de cycles dont certains sont caractérisés par une
inflation avérée.
Les effets négatifs de l'inflation ont
commencé à se faire sentir au 20ème
siècle lors des guerres mondiales (1914 - 1918 et 1940 - 1945), des
guerres du Vietnam et du Moyen - Orient qui ont notamment entraîné
la crise pétrolière et avec toutes ses conséquences pour
les jeunes Etats comme la République Démocratique du Congo.
1.2. Définition
Plusieurs définitions ont été
proposées sur l'inflation. Elle est définie tantôt par ses
causes, tantôt par ses manifestations ou encore par ses
conséquences. Généralement, l'inflation est
accélérée au niveau général des prix des
marchandises et des facteurs de production.((*)1)
Le Professeur Kinzonzi, quant à lui définit
l'inflation comme étant le processus de hausse, pendant une certaine
période de temps, du niveau général des prix relatifs des
biens et services offerts sur le marché, avec comme conséquence
une diminution progressive du pouvoir d'achat de l'unité
monétaire.((*)2)
Paul A. Samuelson dit que l'inflation est synonyme de hausse
du niveau général des prix.((*)3)
Pour Bernard et Colli, ils disent que l'inflation est un
phénomène général d'ajustement, par la voie
monétaire des tensions s'exerçant dans un ensemble
socio-économique et caractérisé par la hausse
générale des prix et de la dépréciation.((*) 4)
C'est dans le même sens que le professeur MABI, dit
que l'inflation est un ensemble de déséquilibres entre les offres
et les demandes des secteurs de production et groupement de consommateurs,
prenant leur origine aussi bien dans les ruptures d'équilibres qui
accompagnent les fluctuations de la conjoncture intérieure et
extérieure, que dans une modification des caractéristiques
structurelles de l'économie ;
Ces déséquilibres se propagent, s'amplifient ou
se résorbent, selon un processus cumulatif ; en raison d'une
perversion des mécanismes économiques.((*)1)
Cette définition met en exergue les
éléments suivants :
- l'inflation résulte d'un ensemble de
déséquilibres sectoriels et non d'un déséquilibre
entre quantités globales. Ce phénomène se localise
à l'échelle des firmes et des secteurs, des particuliers et des
classes sociales ;
- l'inflation est de nature structurelle et les facteurs
conjoncturels ne sont que des causes immédiates d'un
déséquilibre, dont l'origine profonde provient de mauvaises
structures économiques (formes archaïques de production,
institutions inefficaces, de transformations structurelles rapides, etc...)
Les différentes définitions reprenant les
caractéristiques essentielles notamment la manifestation d'un
déséquilibre économique qui peut être durable et
caractérisé par une hausse générale des prix, le
mécanisme monétaire qui doit tenir compte, à un moment
donné, de l'évolution du pouvoir d'achat de la monnaie, le
processus économique avec l'ensemble de concepts qui s'y
réfère et dont le comportement n'est pas stable.
1.3. Différents niveaux d'inflation et leur
incidence
Il existe différents niveaux d'inflation auxquels
correspond des incidences différentes :
1.3.1. L'inflation lente ou rampante
C'est un phénomène universel qui, dans
certains cas, affecte même les pays développés. Elle se
caractérise par une élévation lente du niveau moyen des
prix, 2 ou 3 % l'an, mais, elle peut dégénérer en une
élévation des prix qui peut conduire 2, 3 voire 4 chiffres.
Les agents économiques se voient obligés de
vivre sans ajustement ni fluctuation remarquable. Le seuil de l'inflation
rampante est arbitraire.((*)1(*)1)
1.3.2. L'inflation galopante ou hyper inflation
Elle se manifeste par une dépréciation de la
valeur de la monnaie pouvant conduire à l'effondrement du système
monétaire qui n'est pas un stimulant à l'investissement et
à la croissance.
Généralement, pour y parer, on indexe la
plupart des contrats sur un indice des prix ou sur une devise
étrangère telle que le dollar américain.
Il s'agit d'une situation extrême où
l'économie dépasse toutes limites en matière de
fluctuation journalière des prix. Elle conduit à une crise
souvent accompagnée des troubles sociaux.
Une telle situation décourage l'épargne et
rend ainsi plus difficile le financement des investissements. Le rythme de la
croissance économique pourrait s'en trouver ralenti.
1.3.3. L'inflation réprimée ou
freinée
Dans les pays en développement, ces contrôles
ne résistent qu'avec l'appui des institutions monétaires et des
interventions étatiques. Les signes extérieurs de l'inflation
sont peu nombreux suite aux contrôles étatiques permettant de
contenir le processus cumulatif. Ceux-ci sont assurés grâce
à l'exercice de la politique monétaire et d'un contrôle des
salaires et des prix.
1.4. Causes de l'inflation
Ces causes sont multiples, mais se cristallisent
essentiellement dans le déséquilibre entre l'offre et la demande
globale. Bien de fois, la cause est plutôt confondue au symptôme de
l'inflation.
Tout processus de développement nécessite des
transformations des structures économiques et sociales. Ces mutations
sont nécessairement difficiles à réaliser et
s'accompagnent de tensions et de secousses. Des activités subsistent qui
ne sont plus adaptées aux secteurs qui évoluent le plus
vite ; elles absorbent en conséquence une part du revenu national
excessive par rapport à leur produit et créent un danger
permanent de déséquilibre entre revenu et produit. Des secteurs
importants et des relations structurelles tardent à s'adapter aux
besoins nouveaux ; cela réduit les possibilités de
réponse de l'offre à une demande dont l'intensité globale
et l'orientation tendent à varier rapidement lors de telles
transformations.((*)1(*)1)
1.4.1. Tendances du marché
Les tendances du marché sont gravement
affectées par la détérioration du pouvoir d'achat en
monnaie locale. Dans un contexte hyper inflationniste, les symptômes
ci-après s'observent pendant une période prolongée de
forte inflation :
- il y a augmentation des dépenses publiques, des
déficits fiscaux ainsi qu'une augmentation de la masse monétaire
due à l'émission de la monnaie fiduciaire ;
- le crédit en monnaie locale est
réduit ;
- la monnaie locale est souvent remplacée dans sa
fonction de dénominateur commun des valeurs par les devises
fortes ;
- il y a tendance à faire supporter aux clients les
conséquences des effets de l'inflation par les agents
économiques. Les clients essaient de les transférer à
d'autres ;
- l'on assiste à des changements continuels et
significatifs des prix des biens et services incluant le taux de change, les
salaires, les taxes, les taux d'intérêt... ;
- il y a accroissement des frais généraux
dû au changement des lois et règlements, lesquels sont souvent
inefficaces comme mesure de lutte contre la fraude fiscale ;
- au sein de l'économie, se développent des
mécanismes de protection comme l'indexation et toutes les variables sont
automatiquement ajustées ;
- il y a accroissement de l'incertitude et recherche des
profits dans la spéculation financière et la réduction
d'investissements productifs ;
- l'instabilité économique, sociale et politique
incite le gouvernement à tenter de contrôler la situation à
travers différentes pistes offertes par la manipulation des variables
macro-économiques ;
- enfin, les salaires tendent à chuter, l'on assiste
à une récession sur le marché et une baisse des stocks
(provision) en biens et services et une augmentation des coûts
unitaires.
1.4.2. Comportement du marché
Dans un environnement inflationniste, le comportement du
marché se présente comme suit :
- l'épargne en monnaie locale est réduite
très sensiblement, conduisant ainsi à des placements temporaires
en actifs liquides offrant un refuge contre l'inflation et il y a une
évasion du capital vers des lieux plus sûrs, soit des paradis
fiscaux ;
- la demande et l'offre des biens se déterminent en
fonction des prévisions inflationnistes ;
- de manière générale, les prix ne sont
plus élastiques et les augmentations des prix peuvent être suivies
d'un accroissement de la demande ;
- comme les prix deviennent de plus instables, ils cessent
d'être une référence pour les décisions d'achat des
consommateurs etc...
1.4.3. Réactions et attentes des agents
économiques
En période d'inflation, les réactions et les
attentes des agents économiques deviennent totalement différentes
et même contraires à leurs habitudes en temps normal. Dans les
conditions de forte inflation, l'on remarque par exemple que :
- l'Etat, dans son empressement d'éliminer l'inflation
et de reprendre le contrôle de la situation intervient sur le
marché et modifie le comportement économique en imposant les prix
et le contrôle de change, il s'implique lui-même dans les
activités productrices, se trouve en compétition avec les
entreprises privées, décrète l'augmentation
généralisée des salaires, intervient dans le commerce
international ;
- l'intervention de l'Etat peut générer des
réactions du marché contraires aux attentes, par exemple
rareté des marchandises, naissance des marchés informels. Les
contrôles sont, cependant, éludés par des artifices de
divers ordres ;
- l'attention des agents économiques est tournée
vers les aspects financiers des transactions, puisque les gains ou pertes
résultant de la gestion des capitaux et des engagements exposés
à l'inflation peuvent dépasser largement les résultats
d'exploitation ;
- les pratiques immorales deviennent courantes allant du
retardement systématiques des paiements des dettes à la fraude
fiscale et, celles-ci provoquent en plus des irrégularités, des
pratiques déloyales ;
- les agents économiques adoptent un état
d'esprit marqué par l'inflation qui est reflété dans
chaque décision, évaluation de projet ou transaction
économique. Toute l'économie adopte l'inflation comme mode de vie
à travers l'indexation généralisée.
1.5. Conséquence de l'inflation
Les conséquences de l'inflation s'avèrent
différentes selon le degré et suivant les secteurs ainsi que les
classes sociales considérées.
1.5.1. Les effets de l'inflation sur la production
Ils diffèrent selon qu'il s'agit d'une inflation
galopante, douce ou rampante.
L'inflation galopante, en réduisant sensiblement la
valeur de la monnaie, rend plus difficile les échanges équitables
et pousse les agents économiques à des activités de pure
spéculation.
Une inflation douce peut, par contre, contribuer
indirectement à la croissance économique.
Tandis qu'une inflation rampante favorise les
investissements dans ce sens que les entreprises qui constatent l'augmentation
de la demande sont appelées à accroître l'offre dans
l'espoir d'en tirer un maximum de profit.
1.5.2. Les effets de l'inflation sur les revenus
Par l'inflation, il s'opère une redistribution des
revenus par le transfert de pouvoir d'achat de tous ceux dont les revenus
s'élèvent moins que les prix en faveur de ceux dont les revenus
montent plus vite que les prix.
Dans une opération à crédit,
l'inflation bénéficie au débiteur qui a emprunté
une monnaie à fort pouvoir d'achat et remboursable avec une monnaie
à valeur plus moindre.
L'inflation diminue également le pouvoir d'achat des
salariés, car leurs rémunérations restant relativement
fixes par rapport à l'inflation.
Pour remédier à cette situation, les pays
à économie stable, sur revendication des travailleurs, ont
réussi à indexer les salaires à l'indice de coût de
la vie.
1.5.3. Les effets de l'inflation sur la richesse
L'inflation transfère la richesse des ménages
créanciers aux entreprises débitrices et de même qu'elle
accélère les rentrées fiscales sous forme d'impôts
spontanés.
Section 2 : L'inflation dans l'entreprise
2.1. Nature du problème
L'inflation fausse complètement la gestion des
entreprises en leur donnant l'illusion de réaliser des profits, alors
que ceux-ci ne sont que nominaux, en déformant les calculs de
rentabilité et en faisant asseoir les impôts sur des gains
fictifs. Elle fausse également l'estimation de leur valeur
patrimoniale.
Dans cet état de choses, il se pose un
problème d'évaluation du patrimoine de l'entreprise, parce que
l'unité de mesure change constamment de valeurs dans le temps. Ainsi, il
faut trouver comment mesurer les ressources, les coûts et les revenus en
période de forte inflation tant que les distorsions qu'elle provoque
sont importantes au niveau micro et macro-économique.
Les effets néfastes de l'inflation imposent la
nécessité de procéder à des corrections des
informations comptables pour aboutir à des résultats et à
une valeur patrimoniale reflétant d'une manière plus
sincère la réalité contrairement au système
comptable classique qui comptabilise les biens non monétaires à
leurs coûts historiques d'acquisition.((*)1)
Cette comptabilité d'inflation vise non seulement
à améliorer l'information financière, mais,
également à reconnaître un résultat qui tient compte
des effets de l'inflation.((*)2) Le résultat calculé sur base de
coût historique est généralement plus élevé
que celui des charges dues aux ajustements.
Les répercussions de l'inflation sur
l'évolution du patrimoine de l'entreprise ont des effets sur la
dépréciation monétaire dont :
- la sous évaluation des valeurs immobilisées
amortissables et le calcul des amortissements à leur coût
historique, ceci paraît insuffisant pour permettre leur
remplacement ;
- la dépréciation des créances en monnaie
nationale et les pertes de change des dettes contractées en devises
étrangères ;
- le paiement d'impôt lors de la distribution des
dividendes ;
- la physionomie réelle du patrimoine n'est pas
reflétée suite à la comptabilisation des chiffres au
coût historique. Les conclusions à tirer ainsi que les analyses
n'ont plus grande signification,
- l'évaluation des stocks par le choix de la
méthode qui donne de bons résultats,
- la situation de trésorerie est faussée dans la
mesure où les liquidités obtenues des opérations
antérieures deviennent insuffisantes pour assurer le financement du
cycle d'exploitation.
2.2. Effets de l'inflation dans une entreprise
Les effets de l'inflation qui affectent le comportement des
entreprises peuvent être classés comme suit :
- ceux qui affectent le management comme un tout ;
- ceux qui concernent la planification, l'information et le
processus de contrôle ;
- ceux qui visent les transactions.
a. Le management est principalement affecté par les
incertitudes causées par l'inflation ; et se traduisent par une
augmentation du nombre de variables requérant une analyse constante. Les
activités des entreprises doivent être menées dans un cadre
à haut risque et très marqué par l'interventionnisme du
gouvernement
b. La planification, le système d'information et les
procédures de contrôle exigent ces meilleurs instruments pour
mesurer l'impact de l'inflation. Plusieurs décisions doivent être
prises, plusieurs alternatives doivent être évaluées et
plusieurs difficultés sont à identifier par la
compréhension et l'interprétation de l'information
reçue.
Les instruments de gestion exigent une prise en compte
constante des changements dans les variables économiques, tel les taux
d'inflation, de change et d'intérêt.
Le processus inflationniste est hautement dynamique et les
changements constants de prix et d'autres variables économiques ont un
impact négatif sur l'objectivité de certains contrôles.
2.3. L'inflation dans les Etats financiers
Ce point est étudié en rapport avec les
éléments cités ci-dessus :
- les actifs immobilisés ;
- les créances et les dettes ;
- les stocks.
a. Effets sur les actifs immobilisés
Pour la réévaluation des
actifs immobilisés, il y a des ordonnances - lois qui ont
été promulguées pour essayer de remédier aux
effets de l'inflation.
En période d'inflation, il se dégage, en
effet, un écart entre la valeur réelle et la valeur comptable des
éléments qui restent longtemps dans l'entreprise, en l'occurrence
les immobilisations.
Pour tenir compte de cette fluctuation, on procède
à l'évaluation des actifs immobilisés. Et plusieurs textes
sont intervenus sur la matière.
L'ordonnance - loi n° 89-017 du 18 février 1989
autorisant la réévaluation de l'actif immobilisé des
entreprises, avait instauré la réévaluation annuelle suite
à l'évolution continue de l'inflation avec le principe de la
neutralité fiscale.
La réévaluation des actifs conduisait le plus
souvent à dégager une plus-value dont la loi déterminait
le régime.
Il n'est pas permis aux entreprises d'incorporer les
plus-values de réévaluation au capital qui du reste, perdait de
sa valeur au fil du temps.
Pour ce faire, le Ministre des Finances dans on
arrêté ministériel n° 017/CAB.MIN/FIN/98 du 13 avril
1998, modifiant et complétant à titre intérimaire,
certaines dispositions de l'ordonnance - loi ci -dessus, a voulu apporter un
remède au problème posé par les entreprises en ce qui
concerne l'augmentation du capital par l'incorporation de la plus-value au
capital.
Ces modifications portent sur :
- la plus-value ou la moins-value de cession calculée
par rapport à la nouvelle valeur réévaluer et non par
rapport à l'ancienne valeur comptable ;
- la suppression de la neutralité fiscale et la
possibilité d'incorporer la plus-value de réévaluation au
capital ;
- la suppression du terme écart de
réévaluation au profit du terme plus-value de
réévaluation consacré par le Plan Comptable
Général Congolais,
- la sanction sur la non-application des opérations de
réévaluation qui est d'une amende fiscale de 2 % de la valeur des
immobilisations non réévaluées et de 4 % en cas de
récidive.
En dehors des modifications apportées, il y a eu des
compléments ci-après :
- institution de la taxe spéciale d'incorporation de la
plus-value de réévaluation au capital dont le taux est de 1 %
calculé sur le montant de la plus - value de réévaluation
figurant au compte 14 du passif du bilan exception faite de la plus-value
de réévaluation des immobilisations non autorisées
;
- les entreprises exemptées de la taxe spéciale
d'incorporation au capital s sont exonérées de l'impôt sur
les bénéfices et profits ;
- les sociétés par actions à
responsabilité limitée (SARL) sont exemptées du paiement
des droits proportionnels lors de l'augmentation du capital par cette
incorporation ;
- la taxe spéciale d'incorporation au capital est une
charge déductible de l'exercice d'acquittement après
enrôlement ;
- l'incorporation partielle de la plus-value de
réévaluation au capital n'est pas admise du point de vue
fiscal,
- l'incorporation au capital des plus-values de
réévaluation pour les exercices comptables ultérieurs
peut être faite sans paiement de la taxe spéciale d'incorporation
pour autant que les plus-values antérieures au 1er janvier
1998 aient été intégralement incorporée au
capital.
S'agissant des immobilisations, celles-ci renvoient aux
amortissements.
« L'amortissement est une opération par
laquelle on constate la dépréciation subie au fil du temps par un
élément d'un actif immobilisé ». Cette
dépréciation est constatée annuellement. Il faut la
considérer comme une charge et la comptabiliser, sinon le
bénéfice accusé au bilan serait faux, l'actif étant
supérieur à la réalité.((*)1)
La dépréciation d'un objet dépend de
l'usage qu'on en fait et sera donc proportionnelle à la durée son
utilisation.
Les amortissements servent à renouveler
l'équipement en temps opportun, puis qu'il ne faut pas perdre de vue que
les amortissements sont comme des prévisions, des
éléments d'autofinancement qui permettent le remplacement de
l'équipement usé.
L'entreprise, compte dans son patrimoine, les immobilisations
amortissables (immeubles, bâtiments, matériels...) et les
immobilisations non amortissables (fonds de commerce, terrains...).
L'absence d'amortissement fait que seule la valeur brute est
amortissable, dans de tel cas, le coefficient de réévaluation
doit être utilisé au regard de l'optique inflationniste.
Si les amortissements sont calculés sur les coûts
historiques des immobilisations, ils le sont très souvent en fonction
des règles fiscales qui, dans certaines législations, permettent
les amortissements dégressifs dans le but de compenser en partie les
effets de l'inflation.((*)2)
B. Les effets sur les stocks
Pour évaluer un patrimoine dans une entreprise,
l'impact de l'inflation est particulièrement ressenti au niveau des
éléments non monétaires qui sont les immobilisés et
les stocks. Il s'agit là de deux éléments importants qui
peuvent être produits par l'entreprise elle-même.
L'effet de l'inflation sur les stocks dépend de la
vitesse de rotation et de la méthode d'évaluation
utilisée.
1. Vitesse de rotation
L'inflation est un phénomène qu peut
s'observer à long terme. Elle se manifeste à court terme par
l'instabilité des prix. Ainsi, lorsque la vitesse de rotation est
rapide, les stocks sont en grande partie, épargnés des effets de
l'inflation. Par contre, lorsque la vitesse de rotation est lente, les stocks
en sont victimes.
2. Evaluation des stocks
Les stocks assurent la régularité dans la
fabrication et dans la vente des produits finis, pour les entreprises
industrielles production, et seulement, dans la vente pour les entreprises
commerciales.
L'entreprise se procure à l'extérieur certains
éléments qu'elle met en stock pour une utilisation. On peut
distinguer : les matières consommables, les pièces de
rechange et autres.
Si l'on ne tient pas compte de la variation des prix de la
période, l'entreprise aura des difficultés à constituer la
même quantité de stocks. Il faut maintenir le pouvoir d'achat
général du capital financier, c'est ce que veut dire la
méthode d'indexation sur le niveau général des prix.
C. Créances et dettes
Le phénomène qui explique la collaboration de
l'entreprise avec l'extérieur est que le circuit du circulation des
stocks est toujours lié aux dettes en amont et aux créances en
aval.
1. Les créances
Les créances sont composées
d'éléments d'actif monétaires (clients, prêts
à moins d'un an) sous rubrique des réalisations.
Pour bien gérer les créances, il faut les
indexer pour ne pas subir des pertes lors de la hausse de prix. Au cas
contraire, elles lui seront payées en une monnaie à pouvoir
d'achat faible.
La perte que l'entreprise peut subir dans ce cas sera
enregistrée dans le compte 64 « Charges et pertes
diverses », lesquelles charges et pertes viendront raboter le compte
82 « Résultat brut d'exploitation ».
2. Les dettes
Les dettes sont réparties en dette à long,
moyen et court terme et constituent des éléments du passif.
Les dettes à long et moyen termes durent plus ou
moins longtemps dans l'entreprise. Pour que leur valeur soit gardée en
pouvoir d'achat, il faut les actualiser à l'aide d'un coefficient
d'inflation ou d'utilisation. Au cas contraire, elles perdent leur valeur et
seront remboursées ou payées en monnaie ayant un pouvoir d'achat
faible. Là maintenant, c'est le prêteur qui va perdre au profit de
l'entreprise.
En ce qui concerne les dettes à court terme, la
logique est la même, sauf que l'effet est moindre étant
donné que leur âge est inférieur ou égal à un
an. Le gain que l'entreprise réalise dans ce cas sera enregistré
dans le compte 74 « Produits et profits divers », lesquels
produits gonflent le compte 82 « Résultat brut
d'exploitation ».
2.4. Correction des effets de l'inflation
Pour des raisons évoquées ci-haut, la gestion
avec succès des entreprises dans un environnement inflationniste exige
une information adéquate. La pertinence de l'information devient vitale.
Les entreprises ont besoin d'un flux continu d'informations à jour pour
comprendre tous les mouvements dynamiques ainsi que les procédés
qui peuvent affecter leur situation financière. Les usages comptables
doivent être adaptés pour refléter avec exactitude la
substance économique des transactions. Ceci peut requérir une
redéfinition des concepts de base du modèle comptable, des
critères d'évaluation, de l'unité de mesure du capital de
base (pouvoir d'achat investi).
A. Méthode d'évaluation à la valeur de
remplacement
Les bases de l'évaluation des coûts tendent
à être remplacées par une certaine forme de valeur de
remplacement, qui implique que la détermination du revenu comporte non
seulement les résultats des opérations avec les tiers, mais,
ainsi ceux résultant de la détention des actifs.
L'évaluation, des stocks, des immobilisations et des placements fournit
des exemples typiques.
La valeur du marché ne se
réfère pas au contexte d'utilisation du bien mais, à sa
cession. C'est ce que l'on obtiendrait d'une vente du bien dans des conditions
normales. Il s'agit de la valeur d'utilisation qui est une somme qu'il serait
nécessaire de débourser théoriquement pour acquérir
à l'époque actuelle un élément susceptible des
mêmes usages dans les mêmes conditions d'emploi, ayant la
même durée résiduelle d'usage et les mêmes
performances.((*) 1)
B. Méthode d'ajustement général
Sur le plan du management, il y a un consensus sur le danger
de prendre des décisions basées sur une information
déterminée sur base du coût historique. Les organisations
professionnelles de plusieurs pays touchés par l'hyperinflation ont
incorporé dans leurs principes comptables la méthode d'ajustement
général de la comptabilité d'inflation. Manifestement, la
validité de cette méthode dépend de la fiabilité
des indices utilisés pour mesurer les variations du pouvoir d'achat de
la monnaie. Cette méthode repose sur le principe suivant : les
grandeurs comptabilisées à des époques différentes
doivent être rapportées à une unité monétaire
stable. Le prix d'acquisition historique des biens non monétaires est
actualisé monétairement.
Pour le chef d'entreprise utilisant cette méthode et
sachant interpréter les résultats, il devient plus facile de
repérer l'influence de l'inflation sur des variables telles que la
rotation des stocks ou les augmentations de coûts de la main-d'oeuvre et
de matières premières. Il peut plus lucidement tenir compte de
l'inflation dans toutes les décisions importantes de l'entreprise.
2.5. Différences de changes
2.5.1. Notions
La différence de change est considérée
comme étant l'écart entre la contre-valeur en monnaie de
comptabilisation de la dette ou de la créance libellée en monnaie
étrangère au moment de l'opération ou dans les
états financiers antérieurs et celle de ces mêmes valeurs
enregistrées dans les livres au taux du jour de règlement ou de
la clôture des comptes. (1)
Les différences de change ne concernent donc que les
actifs et passifs libellés en monnaies étrangères
(créances, dettes et fonds) ainsi que la position de change de banques
commerciales qui correspond au solde net des avoirs et des engagements
libellés en devises au bilan ou hors bilan.
La législation fiscale congolaise n'évoque pas
nommément la question de la différence de change.
Néanmoins, l'article 30 de l'ordonnance - loi n° 69-009 du 10
février 1969 relative aux impôts cédulaires sur les
revenus, parle des accroissements qui résultent des plus-values et
moins-values soit réalisées, soit exprimées dans les
comptes ou inventaires du redevable, quelles qu'en soient l'origine et la
nature ; c'est le cas de différence de change non
réalisée.
((1) PHINGU (J.P.), Le réviseur
comptable, n° 04,janvier - juin 1999, p. 13.
Par contre, la plus value ou la moins value
réalisée provient de la réalisation des
éléments d'actif par suite d'une cession, et impliquent
nécessairement la sortie des éléments concernés du
patrimoine de l`entreprise.
2.5.2. Traitement fiscal de la différence de
change
L'imposition de l'ajustement sur la différence de
change n'est possible conformément à la loi que si les
entreprises elles-mêmes le traitaient en profit. En effet, du point de
vue de la technique comptable, il est possible que les gains et pertes de
change soient reflétés en comptabilité avant le
règlement ou le dénouement définitif de la transaction
à la base. Dans tous les cas, cette comptabilisation a toujours
nécessité un retraitement dans la déclaration fiscale. Les
différences de change non réalisées (positives ou
négatives) sont de ce point de vue assimilées à des
provisions.
L'imposition de l'ajustement positif sur la
différence de change n'est justifiée en outre que par le fait que
le gain s'y rapportant n'est définitivement acquis que lors de la
cession progressive des devises contre la monnaie nationale. Un retournement de
cours de change après la clôture peut compromettre sa
réalisation.
En effet, les différences de change positives non
réalisées mais simplement exprimées dans les comptes
doivent être exclues de la base imposable à l'impôt des
sociétés dans le respect des dispositions de l'article 34 de
l'ordonnance - loi n° 69-009 du 10 février 1969.
De même, les différences de change
négatives non réalisées mais simplement exprimées
dans les comptes ne doivent pas être déduites comme charge de la
base imposable à l'impôt sur les bénéfices (article
46 de la même ordonnance - loi).
2.6. Les comportements engendrés par
l'inflation
Redresser ses informations comptables pour tenir compte de
l'inflation est nécessaire à la prise de décision en
période d'inflation. Mais, ce n'est pas suffisant. En effet, en
l'absence de redressements des comptes, l'inflation engendre, des comportements
différents aussi bien pour les particuliers et l'Etat que pour les
entreprises.
L'inflation a des implications juridiques, fiscales et
sociologiques.
Contrairement aux pays anglo-saxons où de puissants
cabinets d'audit imposent des règles de comptabilisation, en France ces
règles sont largement dictées par l'administration
fiscale.((*)1)
Effets directs et indirects de l'inflation
INFLATION
FISCALIE COMPTABILITE
HISTORIQUE
COMPTABILITE
REDRESSET.
COMPORTEMENTS
Ainsi, beaucoup d'entreprises bénéficient ou
croient bénéficier de l'inflation, des mesures fiscales qui en
dépendent, et de la non indexation de l'épargne. Elles ne sont
donc pas incitées à limiter l'inflation.
Enfin, au point de vue de l'économie en
général, l'inflation a tendance à amplifier les crises, du
fait du surstockage, de l'augmentation de la consommation, du gaspillage, de
l'anticipation des investissements des particuliers et des entreprises.
En l'absence d'indexation de l'épargne et des
opérations financières en général, l'inflation
malgré des taux d'intérêt nominaux majorés
(insuffisamment) profite aux débiteurs au détriment des
créanciers. Si l'on fait abstraction du système bancaire (simple
intermédiaire), les débiteurs sont essentiellement l'Etat et les
entreprises, tandis que les créanciers sont des épargnants,
c'est-à-dire des particuliers.
Or, le pouvoir de décision en matière
d'inflation, c'est-à-dire d'augmentation des prix, appartient à
l'Etat et aux entreprises. Il est sans limite, car il n'est compensé par
aucun pouvoir du côté des épargnants. Quant aux
travailleurs, ils sont mieux organisés et plus motivés en faveur
de la hausse de salaires que pour la baisse ou le maintien des prix à la
consommation. Ces forces respectives expliquent le développement et le
maintien de l'inflation.
CHAPITRE II : ASPECT CONCEPTUEL DE LA
FISCALITE
Section 1 : Notions sur la fiscalité
1.1. Définition
La fiscalité vient du latin
« FISCUS » (panier) qui est un ensemble des
mécanismes dont tout pays au nom de sa souveraineté et au nom de
sa politique fiscale met en branle des techniques pour drainer vers le
Trésor Public le maximum des ressources financières dont il peut
disposer pour répondre aux objectifs dévolus à
l'impôt.((*)1)
BOBE B, à son tour définit la
fiscalité comme étant un ensemble des prélèvements
pécuniaires obligatoires effectués par l'administration publique
à titre définitif et sans contrepartie immédiate ou
directe.((*)2)
Pour Ngoy Amba, il définit la fiscalité
congolaise comme étant un ensemble des impôts sur le commerce
international, des droits de douane, des impôts sur la consommation et
sur les revenus ou fiscalité sur les transactions avec le monde
extérieur et intérieures((*)3).
Quant à nous, nous pensons que la fiscalité
est l'ensemble des impôts auxquels sont assujettis les membres d'une
collectivité étatique. C'est en effet un moyen auquel l'Etat
recourt pour se procurer les ressources nécessaires à la
satisfaction des besoins d'intérêt commun.
1.2. Axes de la fiscalité.
Si la théorie fiscale s'attache essentiellement
à la capacité contributive des individus, les
nécessités de la pratique ont plutôt conduit le
législateur à appliquer l'impôt au moment où
l'argent apparaît à la surface du courant économique.
De là, apparaissent deux grands axes de la
fiscalité qui sont :
Les entrées et les sorties, les recettes et les
dépenses qui seront à leur tour successivement retenues comme
objet d'imposition. D'une part, les revenus et les gains de toute
espèce, et d'autre part, les consommations et les placements. Selon le
dicton flamand « il faut semer selon son sac ». La sortie
suppose une entée, le dépense suppose une recette. Tout compte
fait, c'est encore taxer le revenu que de taxer la dépense.((*)1)
1.3. Objectifs
La fiscalité a trois objectifs primordiaux pour les
finances publiques de l'Etat. A ce titre, elle remplit les objectifs
ci-après :
- financier ;
- économique ;
- social.
a) Financier
L'impôt est avant tout un fait financier parce qu'il a
normalement pour mission de procurer à l'Etat des ressources dont il a
besoin. Pour être adapté à sa mission, l'impôt doit
présenter deux caractères :
- Il dit être permanent
- Il doit aussi être productif
b) Economique
Il est moyen efficace de politique à encourager tel
investissement, telle exploitation ou telle activité économique
(par des exonérations ou des réductions d'impôts) et en
décourageant tel autre investissement, telle importation ou
activité économique par une imposition sévère.
c) Social
Il permet la redistribution des revenus, et il est un moyen
par excellence pour niveler les différents revenus et établir
ainsi une plus juste égalité entre les citoyens :
- les revenus élevés, l'Etat les amputes par une
imposition très lourde ;
- les revenus modestes, l'Etat les imposes faiblement en
même temps, il leur accorde des exonérations ;
- quant à ceux qui n'ont pas de revenu, l'Etat leur
accorde des subventions ou des allocations.
De plus, certaines considérations d'ordre social
déterminent les modalités de l'impôt, c'est-à-dire
l'impôt très lourd sur les produits de luxe et exonération
d'impôt sur les produits de premières
nécessités.((*)1)
1.4. Principes généraux de la
fiscalité
Quatre principes sont considérés actuellement
comme des règles d'or de la fiscalité.((*)2)
- justice ou équité ;
- certitude ;
- commodité ;
- économie.
a. Justice ou équité
L'impôt n'est accepté par les contribuables que
s'ils considèrent qu'il est adapté à leur faculté
contributive et que leurs charges ne sont pas excessives par rapport à
celles des autres. Ce qui ne signifie évidemment pas que le même
impôt doive nécessairement être réclamé
à chacun.
La notion d'égalité doit être
affinée, selon une expression heureuse, il faut assurer
« l'égalité dans le sacrifice », ce qui
signifie notamment l'existence d'impôts progressifs ou les plus
fortunés payent proportionnellement beaucoup plus d'impôts que les
moins riches et/ou les plus déshérités qui peuvent
même être totalement exemptés. Tout citoyen d'un Etat doit
contribuer au soutien du gouvernement dans la proportion la plus juste possible
avec leurs facultés respectives, c'est-à-dire la plus exactement
mesurée par le revenu dont chacun d'eux jouit sous la protection du
gouvernement.
b. Certitude
- d'une part, les textes légaux doivent être
aussi précis que possible pour que l'on puisse voir clairement si
l'impôt est dû ou non, quand il est dû, quelles
formalités le contribuable doit remplir ;
- d'autre part, la dette d'impôt doit pouvoir être
déterminée sur la base du texte et non pas être
laissé à l'arbitraire ni même à la conscience des
agents de l'administration fiscale.
c. Commodité
Le régime fiscal et ses modalités
d'application doivent être conçus de telle façon que le
sacrifice apparaisse le moins lourd pour le contribuable. Tout impôt doit
être levé dans le temps et de la manière qui convient le
mieux aux imposés. Il convient, en effet, de réduire au minimum
le sacrifice, la souffrance du contribuable. Tout sacrifice, toute souffrance
qui dépasse le strict nécessaire est illégale((*)1)
d. Economie
Il faut éviter de créer des impôts qui,
bien que théoriquement justes et souhaitables, s'impliquerait des frais
d'établissement et de perception trop élevés en raison par
exemple de leurs complexités ou des difficultés de contrôle
de la base imposable, ce qui supposerait l'engagement d'un personnel fiscal
nombreux. Il faut que la différence entre le montant payé par le
contribuable et le montant finalement mis à la disposition des pouvoirs
publics pour assurer leurs missions, soit aussi faible que possible.
Section 2 : L'impôt
2.1. Définition
L'impôt est un prélèvement
opéré par voie de contrainte par la puissance publique, et ayant
pour objectif essentiel de couvrir les charges publiques et de les
répartir en fonction des facultés contributives des
citoyens((*)1).
Pour André Neurisse, il dit que l'impôt est un
transfert sans contre partie d'avoir sous forme monétaire au
bénéfice de la puissance publique((*)2).
La cours de cassation de Belgique dans un arrêt du 30
novembre 1950, publié à la Pasicrisie
(1951.I.191) : « l'impôt est un
prélèvement pratiqué par voie d'autorité par
l'Etat, les provinces et les communes sur les ressources des personnes qui
vivent sur leur territoire ou y possèdent des intérêts pour
être affectés aux services d'utilité
générale ».(3)
2.2. Caractéristique de l'impôt
Au regard des définitions ci-dessus, nous
réalisons que l'impôt revêt plusieurs
caractéristiques dont nous retenons huit. Il s'agit de :
- l'impôt est une prestation pécuniaire ;
- l'impôt est sans contre partie directe ;
- l'impôt est prélevé sur les revenus des
personnes qui vivent sur le territoire ;
- l'impôt est légal ;
- l'impôt est annuel ;
- l'impôt est perçu à titre
définitif ;
- l'impôt selon la capacité
contributive ;
- l'impôt est perçu par voie
d'autorité.
a. L'impôt est une prestation
pécuniaire
L'impôt est une prestation en argent, il est toujours
payé en espèces sonnantes et trébuchantes, adapté
à la nature même du fonctionnement des Etats modernes. Au
moyen-âge, l'impôt pouvait être payé en nature par le
mécanisme des travaux d'intérêt général,
etc...
b. L'impôt est sans contre partie directe
L'impôt est payé pour couvrir les charges
budgétaires de l'Etat, sans qu'aucune contre partie ne soit rendue par
l'administration au contribuable. C'est cela qui distingue l'impôt de la
taxe qui, elle, a une contre partie directe c'est-à-dire que
l'administration rend un service à celui qui paie.
c. L'impôt est prélevé sur les revenus
des personnes qui vivent sur le territoire
Dans ce cas, il apparaît la notion de
territorialité de l'impôt. Celui-ci n'est perçu que dans
les limites d'un territoire souverain. Le pouvoir de prélever
l'impôt s'arrête là où cesse l'imperium de l'Etat,
c'est à dire dans les limites du territoire.
d. L'impôt est légal
Les administrations fiscale et douanière tirent la
légitimité de percevoir les impôts ou les droits
d'entrées à partir de la loi budgétaire (le budget)
appelé également loi de finance.
e. L'impôt est annuel
C'est le principe de l'annualité de l'impôt.
En effet, le budget de l'Etat est voté pour un an et donc l'autorisation
de percevoir l'impôt qui est contenu dans cette loi budgétaire ne
peut durer qu' un an.
f. L'impôt est perçu à titre
définitif
C'est un sacrifice de l'individu au profit de la
communauté nationale. Ici, l'impôt n'est pas à confondre
ni à la libéralité faite à l'Etat, ni à
aucun prêt, ni à aucune taxe.
g. L'impôt selon la capacité
contributive
Chaque individu paie l'impôt selon sa capacité
contributive. C'est la justification de l'équité fiscale. On paie
ce qu'on peut de bonne foi.
h. L'impôt est perçu par voie
d'autorité
L'impôt est établi par la loi. D'où le
rattachement de la fiscalité au secteur juridique. L'impôt fait
appel à la contrainte. L'argent on ne s'en dessaisit jamais de
gaieté de coeur. D'où la nécessité d'obliger les
récalcitrants à s'acquitter de l'impôt par la force de la
loi.
2.3. Types d'impôts
Partant du principe qu'il n'y a pas d'impôts sans loi,
nous allons nous borner aux types d'impôts classiques. Il s'agit
de :
- l'impôt direct et l'impôt indirect
- l'impôt général et l'impôt
spécial
- l'impôt sur les revenus, sur la dépense ou sur
la fortune
- l'impôt spécifique et l'impôt ad
valorem.
a. L'impôt direct et indirect
L'impôt direct : c'est un impôt qui
est assis sur des données constantes, patrimoines et revenu ou capital,
ce qui en permet la perception à intervalles réguliers, une fois
l'an en principe((*)1). Il
est celui dont la charge demeure définitivement supportée par
celui qui en est assujetti.
Parmi ces impôts, nous avons :
- l'impôt foncier ;
- l'impôt sur les véhicules ;
- l'impôt sur les superficies des concessions
minières et d'hydrocarbures ;
- l'impôt sur les revenus locatifs ;
- l'impôt mobilier ;
- l'impôt professionnel.
L'impôt indirect : il porte au contraire sur
des faits intermittents, les dépenses essentiellement ; sa
perception se poursuit tout au long de l'année, la charge est
répercutée sur autrui((*)2).
En d'autres termes, celui qui paie cet impôt
auprès du fisc n'est pas en fait celui qui en supporte le poids.
Parmi ces impôts nous avons :
- l'impôt sur le chiffre d'affaires (ICA) ;
- la T.V.A. ;
- les droits d'entrée et de sortie ;
- les droits d'accises et de consommations.
Bref, nous disons que l'impôt direct frappe directement
le redevable dans ses facultés contributives tandis que l'impôt
indirect l'atteint indirectement.
b. L'impôt général et l'impôt
spécial
- L'impôt général ou l'impôt
universel est celui qui tend à atteindre une situation dans son
ensemble, et se propose d'atteindre n'importe quel revenu de quelque origine
qu'il soit.
Nous avons l'impôt sur le revenu en République
Démocratique du Congo
- L'impôt spécial ou particulier ne tend
qu'à frapper sélectivement la circulation de certains produits
sur le chiffre d'affaire à l'intérieur et les droits d'accises et
de consommation.
c. L'impôt sur les revenus, sur la dépense ou
sur la facture
- L'impôt sur le revenu : il frappe le produit
périodique des biens et du travail des redevables. De plus en plus
cependant, il atteint tous les accroissements du capital (plus-value)
Nous avons par exemple l'impôt sur le revenu
locatif.
- L'impôt sur la dépense : il frappe la
consommation des redevables. Cet impôt est représenté en
République Démocratique du Congo par l'ICA.
- L'impôt sur la fortune : il frappe le produit
taxable exprimé en valeur. Il se calcule conséquemment en
pourcentage.
d. L'impôt spécifique et l'impôt ad
valorem
- L'impôt spécifique : il est établi,
non en fonction de la valeur de la matière imposable, mais en fonction
de la quantité de celle-ci.
Ex. : m² pour la superficie
m3 et litre pour le volume
kg pour le poids
- L'impôt ad valorem : il frappe le produit taxable
exprimé en valeur. Il se calcule conséquemment en pourcentage.
Ex. : le taux de l'impôt mobilier 20 %.
2.4. Etablissement de l'impôt
L'impôt dû par chaque contribuable est
l'aboutissement d'un processus fiscal en plusieurs étapes :
- la détermination d'assiette ou la base
imposable ;
- la détermination du contribuable ou
redevable ;
- la survenance du fait générateur ;
- la liquidation de l'impôt ;
- le recouvrement ;
- Le taux d'imposition.((*)1)
a. L'assiette ou la base imposable
C'est une détermination opérée dans la
matière imposable pour délimiter une base de calcul de
l'impôt. Elle peut être une réalité physique
(l'hectolitre d'alcool pour les impôts indirects).
- une réalité économique (le chiffre
d'affaires ou le revenu)
- une réalité juridique (la
propriété par les droits de mutation).
b. La détermination du contribuable ou
redevable
C'est un choix politique puisqu'il implique de
désigner les personnes (physiques ou morales), qui seront
appelées à supporter et/ou à verser l'impôt. Il
existe des collecteurs, tels, que l'employeur congolais qui retient à la
source chaque mois l'impôt sur les rémunérations,
versées à ses salariés. L'employeur est qualifié de
redevable.
c. Le fait générateur de l'impôt
Il s'analyse comme l'événement dont la
survenance entraîne la naissance de l'obligation.
d. La liquidation de l'impôt
C'est la détermination du montant de la dette fiscale
à partir de l'assiette ou de la base imposable.
e. Le recouvrement
L'impôt assure le transfert des espèces du
contribuable vers le trésor public. Cet encaissement est organisé
par des procédures qui peuvent varier d'un impôt à l'autre,
mais, la trame commune fait intervenir un comptable public pour gérer
l'ensemble du processus.
Le paiement effectif de l'impôt intervient le plus
souvent à l'initiative de l'administration, sur base de la
déclaration du contribuable.
2.5. La pression fiscale
Montesquieu a remarqué que l'ampleur du
prélèvement fiscal dépend du caractère du
régime politique. Il dit que « la grandeur des tributs
dépend de la nature du gouvernement ». Sans doute les
affirmations de ce dernier ne sont pas contestables , car il dit encore
que « on peut lever des impôts plus forts à
proportion de la liberté des sujets... Il y a dans les Etats
modérés un dédommagement pour la pesanteur des
tributs : c'est la liberté ; il y a dans les Etats pauvres un
équivalent pour la liberté : c'est la modicité des
tributs »((*)1).
Certes, il semble que les régimes autoritaires
réussissent mieux que les régimes libéraux à
imposer de lourds prélèvements fiscaux. Les régimes
autoritaires disposent d'une administration et d'une police qui ne reculent pas
devant l'inquisition fiscale pour recenser la matière imposable. D'autre
part, la dépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir politique
permet d'appliquer aux fraudeurs des sanctions particulièrement
rigoureuses.
Ainsi, dans les pays où le gouvernement est faible,
nous assistons à l'inflation et la dévaluation de la monnaie
servir à assurer le financement des dépenses publiques alors que
l'effort fiscal demeure insuffisant c'est le cas en République
Démocratique du Congo.
Il y a aussi Friedman et d'autres nouveaux
économistes qui disent que la pression fiscale excessive finit par avoir
des effets pervers, c'est-à-dire le rendement fiscal finit par diminuer
au-delà d'un certain taux (seuil optimal). En effet, les agents
économiques réagissent négativement (fraude fiscale, moins
d'épargnes, chômage...). Cette théorie est connue sous le
nom de « loi de Laffer », illustrée par une courbe
de Laffer((*)2)
Recettes
fiscales
Zone de pression
fiscale excessive
zone normale
0 t
seuil optimal 100 %
t = t* taux d'impôt
t = 1
Source : G. CLERFAYT
2.5.1. Explication de la courbe de Laffer
La courbe de Laffer est une représentation
géométrique montrant que « trop d'impôt tue
l'impôt ». L'Etat doit s'en tenir à un taux d'imposition
qui optimise les rentrées fiscales et ne décourage pas le
travail.
Arthur Laffer, économiste libéral
Américain, met au point cette courbe pour signifier que les pouvoirs
publics, mobilisant leur ressource notamment par des prélèvements
opérés sur les revenus des particuliers, doivent savoir qu'il
existe une relation entre la hauteur du taux d'imposition et le revenu.
En effet, une hausse substantielle de ce taux peut soit
détourner les contribuables du travail, soit les inciter à une
certaine évasion fiscale.
S'il est vrai que l'Etat peut accroître ses recettes
fiscales ( R ) en relevant le taux d'imposition ( t ), il semble qu'il y a une
limite ( t = t*) au delà de laquelle l'augmentation du taux d'imposition
contribue carrément à la diminution des recettes fiscales de
l'Etat.
Si le taux d'imposition est nul, les recettes totales seront
aussi nulles. Egalement, avec un taux d'imposition de 100 %, les recettes
totales seraient inexistantes car personne ne voudra travailler uniquement pour
payer des impôts à l'Etat.
La zone hachurée dans le graphique est une zone
où le taux d'impôt est trop élevé. Ce qui a comme
conséquence d'encourager le travail clandestin et décourager
l'activité économique puis, finalement, faire baisser les
rentrées d'impôt de l'Etat par une évasion fiscale ou mieux
par la fraude.
Il en résulte de tout ce qui précède
que l'Etat doit fixer un meilleur taux d'imposition afin de ne pas peser trop
sur les revenus des contribuables et favoriser par là la croissance de
rentrée fiscale.
2.5.2. Sortes de pression fiscale
Selon le professeur MABIALA, il nous présente deux
sortes de pression fiscale qui sont : la pression fiscale nationale et la
pression fiscale individuelle.
- s'agissant de la pression fiscale nationale, c'est celle qui
est exprimée par le rapport du prélèvement fiscal sur le
revenu national c'est-à-dire par la formule
P = F
R
P = Pression fiscale
F = Prélèvement fiscal
R = Revenu national
- s'agissant de la pression fiscale individuelle, elle exprime
le sacrifice que le contribuable est amené à consentir sur
l'ensemble des richesses qu'il a acquises au cours d'une période
donnée, c'est-à-dire le plus souvent sur son revenu annuel. De ce
fait, l'impôt par sa seule existence peut modifier le comportement
économique et social d'un contribuable et il peut exercer une influence
sur sa consommation ainsi que sur son épargne.
Raison pour laquelle certains Etats jouent sur la pression
fiscale pour doper la consommation((*)1)
Dans notre analyse, nous allons beaucoup plus insister sur la
pression fiscale en R.D.C. et surtout voir le niveau de la pression marginale
qui est pris en compte sur le barème progressif par tranche et qu'est ce
que cela suscite aux contribuables.
Nous allons dans le même sens que Montesquieu qui dit
que l'équivalent pour la liberté dans les pays pauvres est la
modicité des tributs (impôts). C'est là où le
professeur Mabiala dit que le signe de développement économique
élevé est observé par une forte pression fiscale, c'est le
cas des pays Scandinaves, les Pays Bas et la Belgique.
2.6. Structure du système fiscal congolais
Le système fiscal qui est l'ensemble des lois et
règlements au moyen desquels un Etat établit l'existence et le
montant des matières imposables pour pouvoir exiger les impôts
auxquels sont assujettis les personnes habitant sur son territoire.((*)1).
En d'autre termes, c'est un ensemble des règles qui
régissent les impôts en vigueur à un moment donné
dans un pays déterminé.
Ceci n'est pas à confondre avec le régime
fiscal qui est l'ensemble des règles légales et qui
régissent tous les contribuables ou certaines catégories bien
déterminées d'entre elles, voire certains produits et/ou
services.((*)2)
2.6.1. Système fiscal congolais
Au regard de tout ce qui précède, le
système fiscal congolais n'applique que les impôts directs et
indirects qui sont définis au point précédent.
Pour rendre claire l'analyse des effets de l'inflation sur
différents impôts perçus par la Direction
Générale des Impôts (D.G.I.), un examen de chaque
impôt sera nécessaire, c'est pourquoi les impôts directs et
indirects ont été subdivisés en deux catégories, il
s'agit :
- des droits spontanés ;
- des droits émis.
- Les droits spontanés : ils impliquent que
la recherche de la matière imposable et le paiement de l'impôt
soient simultanés.((*)3)
Parmi ces droits nous pouvons citer
- les impôts sur les chiffres d'affaires
- les impôts professionnels sur les
rémunérations
- Les droits émis : les impôts
faisant parties de cette rubrique se caractérisent par le
décalage entre les deux opérations qui sont :
- la constatation de la matière imposable et
- le paiement
2.6.2. Répartition des impôts directs et
indirects en R.D.C.
Tableau n° 01 Répartition des
impôts perçus par la D.G.I
Impôts directs
|
Impôts indirects
|
Droits émis
|
Droits spontanés
|
Droits spontanés
|
- impôt foncier
- impôt sur le véhicule
- impôt sur la superficie des concessions minières
et d'hydrocarbures
- impôt mobilier
- impôt sur les revenus locatifs
- impôt professionnel sur les bénéfices et
profits
|
- impôt professionnel sur les rémunérations
(I.P.R)
- impôt exceptionnel sur les rémunérations
des expatriés (I.E.R)
|
- impôt sur le chiffre d'affaires (I.C.A)
|
Source : constitué sur base des
données du code des impôts mis à jour au
31/08/1989.
2.6.3. Caractéristique de l'impôt en
République Démocratique du Congo
Les impôts en République Démocratique du
Congo constituent une part importante des recettes de l'Etat. C'est pourquoi
ils revêtent les caractéristiques ci-après :
- la territorialité de l'impôt ;
- le système déclaratif ;
- le système cédulaire ;
- l'opération d'assiette.
a. La territorialité de l'impôt
Le système fiscal congolais obéit au principe
de territorialité, c'est-à-dire tous les revenus provenant des
activités exercées en République Démocratique du
Congo sont imposables, même si le bénéficiaire de ces
revenus n'y a pas son siège social, son principal établissement
administratif, son domicile ou sa résidence permanente. (Art 27 al 2 de
l'ordonnance - loi n°69-009 du 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée à ce jour, en matière
des impôts cédulaires sur les revenus).
b. Le système déclaratif
Le caractère déclaratif du système
fiscal congolais consiste en une souscription préalable d'une
déclaration à déposer dans le délai fixé par
la loi aux services de l'administration des impôts.
c. Le système cédulaire
Une cédule est un module, une subdivision d'une
même matière imposable en plusieurs catégories, sur chacune
desquelles s'applique un impôt différent appelé
cédulaire. Il est vrai que cette fiscalité cédulaire est
souvent complétée, pour les revenus les plus
élevés, par un impôt général sur le
revenu.((*)1)
d. L'opération d'assiette
L'assiette de l'impôt pose un problème du
champs d'application de l'impôt et celui de la fixation des règles
d'évaluation de celle-ci.
Déterminer l'assiette de l'impôt, c'est en fait
déterminer la matière imposable et fixer les règles
d'évaluation de celle-ci. La matière imposable est
l'économie sur lequel l'impôt s'établit.((*)2)
2.7.Description des impôts perçus par la
Direction Générale des Impôts (D.G.I)
Pour besoin de notre analyse, nous allons décrire
chaque impôt perçu par la D.G.I. au profit du Trésor
Public.
2.7.1. Les impôts directs
Comme nous l'avons décrit
précédemment , ils frappent le patrimoine et le revenu. Ces
impôts sont subdivisés en deux catégories qui
sont :
- l'impôt réel et
- les impôts cédulaires sur les revenus.
I. L'impôt réel
Cet impôt ignore le contribuable, il ne tient pas
compte de sa situation personnelle, il ne prend en considération que la
matière imposable. Dans ces conditions deux contribuables ayant la
même matière imposable paieront le même impôt, quelle
que soit la différence de situation qui puisse par ailleurs exister
entre eux.((*)1)
Le texte légal de base qui l'a institué en
R.D.C. est l'ordonnance - loi n° 69-006 du 10 février 1969 telle
que modifiée et complétée à ce jour.
Par impôt réel nous avons :
- l'impôt foncier sur les propriétés
bâties et non bâties
- l'impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures
- l' impôt sur les véhicules et taxe
spéciale de circulation routière (T.S.C.R)
1. Impôt foncier sur les propriétés
bâties et non bâties
a) Principe
Impôt fixé forfaitairement en fonction du type
d'immeubles, du rang de la localité où il se trouvent, de la
qualité du propriétaire et de l'emplacement à Kinshasa ou
dans les provinces.
Toutefois, les villas sont imposées suivant leur
superficie et suivent le même principe.
b). Exonération et déductions
- Exonération pendant cinq ans en faveur des
immeubles nouvellement bâtis dans les provinces orientales et
Kivu ;
- Exonération totale pour les immeubles
affectés par les propriétaires à l'agriculture ou à
la préparation des produits agricoles ;
- Exonération des propriétaires dont le revenu
annuel est égal ou inférieur au plafond de la
8ème tranche du barème progressif relatif à
l'I.P.R.
- Etc.
c). Détermination du taux de l'imposition
Pour le calcul de cet impôt, l'arrêté
ministériel n° 062/CAB/MIN.FIN/99 du 09/10/1999 a fixé ces
taux en Francs Fiscal (Ff) dont :
Pour les villas :
* 1er rang 1,50 Ff/m²
* 2ème rang 1 Ff/m²
* 3ème rang 0,50 Ff/m²
* 4ème rang 0,30 Ff/m²
Au terme de l'article 2 du Décret Loi n°
111/2000 du 19/07/2000 modifiant et complétant l'ordonnance- loi n°
69/006 DU 10/02/1969 relative à l'impôt réel, l'impôt
foncier sur les villas est liquidité sur base de la superficie
bâtie.
Pour les propriétés bâties en étage
situées dans les localités de :
* 1er rang : entre 75 et 11 Ff/étage
*2ème rang : entre 37,5 et 7,50
Ff/étage
* 3ème rang : entre 30,50 et 7,5
Ff/étage
* 4ème rang : entre 22,50 et 1,40
Ff/étage
Pour les propriétés non bâties
situées dans les localités
* 1er rang 30 Ff/m²
* 2ème rang 7,5 Ff/m² pour
Kinshasa
4,50 Ff/m² pour l'intérieur
* 3ème rang 3 Ff/m² pour
l'intérieur
2 Ff/m² pour l'intérieur
* 4ème rang 3 Ff/m² pour Kinshasa
1,50 Ff/m² pour l'intérieur
d) Modalité de paiement
Il a été consacré le principe de la
cristallisation des dettes envers l'Etat en Francs Fiscal suivant la
parité du jour de la réalisation du fait
générateur((*)1)
Le redevable de l'impôt foncier est tenu chaque
année de souscrire une déclaration au plus tard le 1er
janvier. Cette déclaration est accompagnée d'un état
énonçant tous les éléments imposables ou non
imposables dont le redevable est propriétaire ou concessionnaire au
1er février.((*)2) Sauf notification contraire avant le 1er
janvier de l'exercice (art. 6 de la loi n° 004/2004).
2. Impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures
a) Principe
Modifié par l'ordonnance - loi n° 76-02 du
20/03/1976 par l'arrêté ministériel n° 039 du
17/11/1998 et par l'ordonnance - loi 007/2002 du 11/07/2002 portant code
minier.
Il est dû par les titulaires des concessions
minières et d'hydrocarbures octroyées par l'Etat dans le cadre de
l'exploitation, soit pour la recherche à titre exclusif.
Il n'y a pas d'exemption ni déduction
d'impôt.
b) Détermination du taux d'imposition
Le taux attribué suivant l'art. 238, al 2 de la loi
n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant code minier.
L'équivalent en franc congolais de :
- $ US 0,04/hectare la 1ère année
- $ US 0,06/hectare la 2ème année
- $ US 0,07/hectare la 3ème année
- $ US 0,08/hectare la 4ème année
c) Modalité de paiement
Tout redevable de l'impôt sur la superficie des
concessions minières et d'hydrocarbures est tenu de souscrire chaque
année une déclaration au plus tard le 1er
février de l'exercice pour les éléments dont il est
titulaire au 1er janvier. La déclaration initiale est
accompagnée des copies certifiées conformes des titres miniers ou
autres documents attestant lesdits droits(Art.6 de la loi n°004/2003 du 13
mars 2003 portant réforme des procédures fiscales).
3. Impôt sur les véhicules et la taxe
spéciale de la circulation routière (TSCR)
a) Principe
L'impôt sur les véhicules s'applique sur les
véhicules à moteur (taxation en fonction du poids et de la
puissance) alors que la TSC est un droit de péage dû par les
propriétaires des véhicules admis à circuler sur le
territoire congolais.
b) Exonération
En sont notamment exonérés les
véhicules de l'Etat, les véhicules des organisations
internationales et dans certaines conditions, ceux du corps diplomatique, des
services d'incendie, les cyclomoteurs, les camions de remorquage.
c) Détermination du taux d'imposition
Ces droits sont matérialisés par une vignette
qui varie de la manière suivante :
- Motocycles : 23,5 Ff
- véhicule utilitaire : entre 37,6 Ff et 70,5
Ff
- véhicule de tourisme : entre 56,6 Ff et 70,5
Ff
- Bateau et embarcation servant au transport des personnes
70,5 Ff
- Bateau et embarcation à propulsion mécanique
servant au transport
des marchandises : 14 Ff
Pour la TSCR
Motocycles : 6 Ff
Véhicules utilitaire : entre 20 et 23 FF
Véhicules de tourisme : entre 6 et 37 Ff
d) Modalité de paiement
Le paiement de ces droits s'effectue par achat de la
vignette fiscale( Art.1 de la loi n° 004/2003 du 13 mars 2003 portant
réforme des procédures fiscales).
ll. Les impôts cédulaires sur les revenus
(ICR)
C'est un panier d'impôts regroupés en trois.
Ils sont établis suivant l'ordonnance - loi n° 69/009 du 10
février 1969 telle que modifiée et complétée
à ce jour par le Décret-loi n° 15/2002 du 30 mars 2002.
1. Impôt sur les revenus locatifs (I.R.L)
a) Principe
Il est assis sur les revenus annuels bruts provenant de la
location des bâtiments et terrains situés en R.D.C. et des profits
de la sous-location de ces mêmes propriétés.
L'administration peut, dans certaines circonstances,
procéder à l'imposition d'office ou au redressement suivant les
bases forfaitaires dont les tarifs varient entre 2 $ US et 20 $ US/m² en
fonction de la localité et de la nature de l'immeuble.
b) Exemptions
En sont notamment exemptés, l'Etat, les communes, les
ambassades, les associations sans but lucratif, les établissements
d'utilité publique, les institutions religieuses, scientifiques,
philanthropiques etc...
c) Détermination du taux imposable
Le taux est fixé à 22 % du revenu annuel brut
imposable.
d) Modalité de paiement
Le propriétaire souscrit une déclaration de
ses revenus au plus tard le 1er février de l'année qui
suit celle de leur réalisation. Cette déclaration est auto
liquidative.
Cependant, tous les locataires personnes
morales ou physiques ont l'obligation de retenir 20 % du loyer versé
à leur bailleur et de le reverser à l'administration fiscale dans
les 10jours qui suivent le mois de versement des loyers.
Ces retenues constituent des acomptes d'impôt pour le
bailleur.
Observation :
Les revenus réalisés par les
sociétés immobilières sont réputés
Professionnels et sont imposés à l'impôt
sur les bénéfices et profits.
2. Impôt sur les revenus mobiliers
a) Principe
Il est perçu d'une manière
générale sur les rémunérations des valeurs
mobilières.
- pour les sociétés de droit national : les
dividendes, les intérêts, les revenus des parts des
associés non actif, les tantièmes alloués aux
administrateurs et les redevances.
En ce qui concerne particulièrement les redevances, la
base imposable tient compte des charges forfaitaires de 30 %.
- Pour les entreprises de droit étranger, la base est
fixée à 50 % des revenus imposés tant en matière
des impôts sur le bénéfice que sur les revenus locatifs.
b) Exemption
En sont exemptés, les revenus des capitaux mobiliers
investis à l'étranger.
c) Détermination du taux d'imposition
Le taux est fixé à 20 %.
d) Modalité de paiement
L'impôt est retenu à la source et
reversé à l'administration fiscale dans les 10 jours qui suivent
le mois pendant lequel les revenus ont été payés ou mis
à la disposition du bénéficiaire.
L'impôt à charge des sociétés
étrangères est payable au plus tard le 31 mars de l'année
qui suit la clôture de l'exercice comptable.
3. Impôt sur les revenus professionnels ou
impôt professionnel
Nous en avons trois catégories que nous
définissons de la manière suivante :
3.1. Impôt sur les bénéfices
- Revenus imposables
a) Principe
Il est établi sur les bénéfices de
toutes les entreprises industrielles, commerciales, artisanales, agricoles ou
immobilières des associations momentanées y compris les profits
résultant de la vente, de la cession ou de l'apport de brevets, marques
de fabrique, procédés ou formule de fabrication, les
bénéfices relatifs à la réalisation des
éléments d'actifs affectés à l'exercice de la
profession, les bénéfices afférents à la cession de
cabinets, de charges ou d'offices, les revenus obtenus à l'occasion de
la cessation totale ou partielle de l'activité professionnelle ou du
transfert d'une clientèle.
b) Exemptions
En sont notamment exemptés, l'Etat, les provinces,
les villes, les institutions religieuses, scientifiques ou philanthropiques,
etc....
c) Détermination du taux d'imposition
Il est de 40 % des bénéfices nets pour les
contribuables assujettis selon le régime de droit commun et les PME de
la première catégorie.
Le barème progressif tel qu'appliqué en
matière de l'I.P.R pour les PME de la deuxième
catégorie(exploitants individuels).
L'impôt forfaitaire pour les PME de troisième
catégorie.
Qualités trimestrielles variant entre 5 et 40 Ff en
ce qui concerne les contribuables patentés (PME de la
4ème catégorie).
Pendant la période de cessation d'activités et
ce, avant la radiation, l'impôt est de 500 Ff pour les personnes morales
et de 125 Ff pour les personnes physiques et relevant du régime de droit
commun et celui de 1ère et 2ème
catégorie.
d) Modalité de paiement
La déclaration en matière de
bénéfice et profits est déposée au plus tard le 31
mars de l'année qui suit celle de la réalisation des revenus.
Les PME de 2ème et 3ème
catégories déposent leurs déclarations, respectivement
avant le 01er février et le 01er mars de la
même année.
L'impôt est payé au moyen des acomptes
provisionnels suivants les échéances ci-après pour les
contribuables qui relèvent de la D.G.E. :
- avant le 1er août : 40 % de
l'impôt de l'année précédente ;
- avant le 1er décembre : 40 % de
l'impôt de l'année précédente ;
- le solde est payé au plus tard le 31 mars de
l'année qui suit la clôture de l'exercice.
Parallèlement, il existe un système de
précompte qui consiste en la perception à la source d'une
quotité de 2 % de la valeur en douanes des marchandises en cas
d'importation ou d'exportation, du montant brut(hors I.C.A) des factures
selon qu'il s'agisse de vente en gros et demi-gros ou de prestation de services
et travaux immobiliers.
Observation :
Les montants des précomptes
perçus sont à imputer sur les impôts sur les
bénéfices pour les contribuables ne relevant pas de la Direction
des Grandes Entreprises.
Dans le cas du résultat déficitaire,
l'impôt minimum à payer est de 1/1000 du chiffre d'affaires.
L'impôt minimum ne peut être inférieur à 2.500 Ff
pour les personnes morales et 250 Ff pour les personnes physiques.
3.2. Impôt professionnel sur les
rémunérations (IPR)
a) Principe
- Revenus imposables
Il porte sur les rémunérations des personnes
rétribuées par un tiers sans être liées par un
contrat d'entreprise. Il est dû par les personnes physiques ou morales
qui paient les rémunérations imposables mais, ce sont les
bénéficiaires de ces rémunérations qui en
supportent la charge sociale.
Sont également frappés de l'I.P.R, les
rémunérations versées au personnel domestique et aux
salariés des contribuables patentés.
- Revenus immunisés
Sont immunisés : les pensions légales de
vieillesse, pensions aux invalides, aux veuves, ascendants et orphelins, des
combattants, y compris les rémunérations versées aux
employées des organismes internationaux et aux diplomates.
- l'indemnité de logement, l'indemnité de
transport et les soins médicaux dans le mesure où ils ne sont pas
exagérés.
- L'indemnité de logement est immunisée à
concurrence de 30% des rémunérations brutes, l'indemnité
de transport à concurrence de 4 courses de taxis pour les cadres et 4
courses de bus pour les autres. Les soins de santé doivent être
prouvés par des documents probants.
b) Déduction
Sont déductibles des revenus imposables, les
cotisations de sécurité sociale, les versements en vue de la
constitution d'une rente viagère, d'une pension, d'une assurance
chômage.
c) Détermination du taux d'imposition
Les rémunérations sont imposées suivant
le barème progressif ci-après :
Barème mensuel (en FC)
Tranche De A Taux
1 0 6.000 3 %
2 6.001 10.500 5 %
3 10.501 17.400 10 %
4 17.401 27.500 15 %
5 27.501 40.500 20 %
6 40.501 65.700 25 %
7 65.701 100.000 30 %
8 100.001 140.500 35 %
9 140.501 174.300 40 %
10 174.301 194.300 45 %
11 194.301 50 %
Toutefois, l'impôt ne peut excéder 30 % des
rémunérations imposables, selon l'article 84 paragraphe 2 de
l'ordonnance - loi 015/2002 du 30 mars 2002.
Une réduction de 2 % est accordée par personne
à charge. Celle-ci se rapporte uniquement à la partie du revenu
n'excédent pas le plafond de la 8ème tranche. Le
nombre des personnes à charge ne peut dépasser 9.
En ce qui concerne les travailleurs occasionnels et les
indemnités de fin de service, les taux applicables sont respectivement
de 15 % et de 10 % de la rémunération.
L'impôt professionnel individuel à charge de
domestique et des salariés des contribuables patentés ne peut
être inférieur à 0,5 Ff par mois.
d. Modalité de paiement
Le redevable doit souscrire une déclaration chaque
mois, dans les 10 jours qui suivent le mois au cours duquel les
rémunérations ont été versées ou mises
à disposition des bénéficiaires. Cette déclaration
doit être souscrite même si les rémunérations ne sont
pas versées. La déclaration récapitulative annuelle doit
être déposée au plus tard le 10 janvier de l'année
suivant celle du versement des rémunérations.
3.3. Impôt exceptionnel sur les
rémunérations des expatriés (IER)
a) Principe
Il a été crée par l'ordonnance - loi
n° 69-007 du 10 février 1969 tel que modifié et
complétée à ce jour.
Il frappe l'ensemble des rémunérations
payées au personnel expatrié utilisé par les employeurs
nationaux. Il est supporté par la personne privée ou morale qui
utilise les personnes expatriées et il est calculé sur le salaire
payé à ce dernier.
C'est donc un impôt sanction afin
d'inciter les entreprises congolaises à recourir au savoir faire des
nationaux.
Actuellement les expatriés originaires des pays
limitrophes de la R.D.C. sont fiscalement assimilés aux nationaux.
b) Exemption
En son exemptés, l'Etat, les organisations sans but
lucratif, les organisations internationales et les ambassades.
c) Détermination du taux d'imposition
Il est de 25 % de la rémunération brute
imposable.
d) Modalité de paiement
Il est payable en même temps que l'I.P.R.
2.7.2. Les impôts indirects
Comme nous l'avons dit précédemment ,
l'impôt indirect atteint le contribuable indirectement. Pour ce faire,
nous avons l'impôt sur le chiffre d'affaires(I.C.A) qui est régit
par l'ordonnance - loi n° 69 - 058 du 05 décembre 1969 tel qu
modifiée et complétée par la loi n° 008/2003 du 18
mars 2003. Il frappe :
- les importations ;
- les opérations de vente des produits fabriqués
localement , les prestations des services et les travaux
immobilières.
La présente loi vise d'une part à mettre
l'impôt sur le chiffre d'affaires (ICA) en cohérence avec le
nouveau taux des droits et taxes à l'importation, et d'autre part,
à introduire le principe de la déductibilité de l'ICA
payée sur les consommations intermédiaires des entreprises de
production.
1. I.C.A à l'importation
a) Principe
Prélèvement sur la valeur CIF des importations
augmentée des droits d'entrée. Il est perçu par l'OFIDA.
Mais pour éviter la double imposition des produits
désignés par la loi, auxquels on inclut les droits d'accises, ces
produits sont exonérés de l'ICA pour l'intérêt des
consommateurs qui se trouve être la population.
b) Taux :
- Il est de 3 % pour les biens d'équipements et les
intrants agricoles, vétérinaires et d'élevage sur les
machines automatiques pour traitement de l'information ;
- Il est aussi de 13 % pour toutes les autres marchandises.
L'I.C.A de 3 % due à l'importation
n'est pas déductible. Telle est l'économie de la présente
loi portant modification de l'ordonnance-loi n° 69/058 du 05
décembre 1969.
2) I.C.A à l'intérieur
a) Principe
Il concerne la vente sur le marché local des
produits de fabrication locale, les services rendus ou utilisés au Congo
et les travaux immobiliers.
Il est assis sur le montant brut des factures sauf pour les
travaux immobiliers où la base est fixé à ¾ du
montant brut de la facture.
b) Exemptions
Sont notamment exemptés, les ventes d'objet d'art
réalisés par les artisans producteurs, les travaux immobiliers
d'intérêt national, les activités médicales et para
médicales, le transport des marchandises, les prestations se rapportent
aux services funéraires, la location des chambres d'hôtels aux
fonctionnaires nationaux et internationaux.
c) Taux
Pour les ventes
3 % pour les biens d'équipements et les intrants
agricoles, vétérinaires et d'élevage ;
13 % pour tous les autres produits.
Pour les prestations de services
6 % pour les vols intérieurs
15 % pour les vols extérieurs
18 % pour les prestations de services ainsi que les travaux
immobiliers.
Cette modification a le mérite de consacrer la
déduction de l'ICA perçue à l'importation des
matières premières et des biens intermédiaires sur le
montant dû au titre de l'ICA à l'intérieur
proportionnellement aux quantités réellement mises en oeuvre.
Ainsi donc, les entreprises transformatrices seront protégées
contre la double imposition de l'ICA. Cette déductibilité
concerne aussi bien les entreprises de grande taille que les PME en vue
d'établir l'équité fiscale et renforcer leur
compétitivité.
30 % pour les prestations d'assistance lorsque le
prestataire n'a pas un établissement fixe en R.D.C.
d) Modalité de paiement
L'impôt est calculé par le fabricant, le
prestataire de service ou l'entrepreneur.
Dans ce cas de prestation d'assistance,
l'impôt est calculé et payé par le
bénéficiaire de la prestation d'assistance.
L'impôt est reversé au plus tard le 15 du mois
qui suit la réalisation des affaires du mois précédent.
2.8. Les maux de la fiscalité congolaise
Une analyse synoptique laisse entrevoir qu'en R.D.C. la
fiscalité constitue un moyen par excellence pouvant procurer à
l'Etat des ressources nécessaires pour faire face aux besoins de la
communauté. Cependant, cette fiscalité souffre de divers maux
dont l'évasion, la fraude, les barèmes forfaitaires et les
immunités qui sont de nature à provoquer ce que certains auteurs
ont qualifié de sous estimations des revenus nets taxables.
L'écart entre le potentiel fiscal et les recettes perçues est
important du fait que l'ampleur de la gagner, fraude et de l'évasion
fiscale, est telle qu'entraîne un manque à gagner de plus ou moins
60 % des recettes fiscales potentielles.((*)1)
2.8.1. Evasion fiscale
C'est le fait d'un contribuable qui réussit à
étudier l'impôt sans recourir à la violation de la loi
fiscale. Elle est différente, poursuit-il de la fraude qui a recours
à des procédés illégaux pour faire fuir les revenus
ou les personnes normalement imposables.((*)2)
Dans le même optique d'autres auteurs tels que G.
DEHOVE, J. BAUGNET disent que l'évasion fiscale consiste à
exploiter les lacunes de la législation fiscale pour éviter
l'impôt.((*)1)
2.8.2. Fraude
C'est une violation délibérée des
prescriptions légales dans le but d'éviter totalement ou
partiellement l'impôt et ce soit en présentant une
comptabilité incomplète, soit en faisant de montages juridiques
destinés à travestir la réalité.
Le contribuable se soustrait volontairement au paiement de
l'impôt soit en s'abstenant de toute déclaration en début
ou en fin d'exercice fiscal, soit en faisant à peine une fausse
déclaration ou une déclaration partielle ou incomplète de
son revenu.((*)2)
2.8.3. Immunités
Les allègements fiscaux totaux ou partiels doivent se
faire en toute honnêteté dans l'intérêt
supérieur du pays mais, nous constatons que les causes qui sont à
la base des exonérations ne sont pas connues et fixées d'avance.
C'est qui fait qu'il y a arbitrage dans le chef des mobilisateurs de ressources
de l'Etat.
2.8.4. Barèmes forfaitaires
Les barèmes forfaitaires sont dus à la non
maîtrise de personnes normalement imposables. Ce qui fait que l'on
applique un taux unilatéral non adapté à la situation
économique du pays et aussi ne tenant pas compte de la capacité
contributive d'un chacun.
La conséquence de tout ceci est de voir un nombre
limité seulement des contribuables qui s'acquittent de leur devoir
fiscal. Pour cela, nous citons le professeur LAFFER qui dit « trop
d'impôt tue l'impôt ».
DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE ET EVALUATION DES RECETTES FISCALES FACE A
L'INFLATION
CHAPITRE I : ANALYSE DE L'INFLATION ET DE LA
FISCALITE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Après avoir présenté les aspects
conceptuels de l'inflation et de la fiscalité, il sera question dans ce
chapitre d'analyser l'inflation ainsi que l'évolution des recettes
fiscales.
Section 1 : Inflation et son comportement
La perte du pouvoir d'achat étant
l'élément qui caractérise l'inflation, il est donc
important de comprendre les conséquences qu'elle entraîne sur les
revenus et sur la production.
La hausse des prix se traduit par des effets négatifs
comme la détérioration des conditions de vie des personnes
à revenus fixes, la fracture, l'inefficacité des
prévisions économiques.
L'inflation conduit également à des
modifications sociales en favorisant certaines catégories des personnes
dont les revenus sont indexés et pénalise les autres.
1.1. Evolution de l'inflation de 1995 à 2004
En règle générale, le
délabrement du tissu économique de la République
Démocratique du Congo pousse la plupart des opérateurs
économiques à se spécialiser dans d'autres créneaux
pour minimiser les dégâts relatifs à la baisse de leurs
recettes réelles. Cette politique visant à limiter les risques
favorise la prolifération du commerce au détriment des
investissements productifs. Dans ces conditions, l'horizon temporel des
activités économiques se rétrécit dans la mesure
où le long terme est délaissé au profit du court terme.
Les échanges informels et les pratiques spéculatives des
développent considérablement en détournant le flux de
ressources des instances officiels.((*)1)
Les politiques macro-économiques ont une incidence
réelle sur les activités des circuits formel et informel.
L'inflation affecte toutes les couches de la population mais les
conséquences sont insoutenables pour les individus démunis.
Le taux d'inflation a beaucoup entraîné
l'incertitude dans la détermination du prix réel et a
entravé la compétitivité de l'économie du pays.
Tableau n° 02 : Tableau de l'évolution
du taux d'inflation de 1994 à 2004 en
pourcentage
Période
|
Taux d'inflation
|
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
|
9.795,50
370,31
752,91
- 0,40
123,40
526,61
451,44
160,04
20,28
9,97
31,74
|
Source : IRES/UNIKIN
1.2. Approche évaluative de l'inflation
Pour l'année 1995
Depuis l'avènement de l'hyper-inflation en 1990, le
système bancaire a été marquée jusqu'en 1994 par
une crise de liquidité aiguë, laquelle a accentué la
désintermédiation bancaire.
Au cours de cette année sous étude, le taux
inflatoire est passé de 9.795,5 % en 1994 contre 370,31 % en 1995. Ce
ralentissement de l'inflation s'explique par le fait que le gouvernement aie
pris des mesures recommandant le paiement par chèque des obligations
fiscales, la crise de liquidité a été quasiment
résorbée et l'intermédiation bancaire progressivement
rétablie((*)1).
Pour l'année 1996
L'inflation a connu une accélération notable
en 1996 par rapport à l'année 1995.
Selon l'IRES, cette poussée des prix à des
taux mensuels supérieurs à 10 % a été manifeste
durant toute l'année 1996, à l'exception du mois de juillet
où le taux s'est établi à 8,3 %. Les hausses les plus
fortes ont été observées aux mois de janvier 34,9 % et
décembre 32,7 %.
L'indice des prix à la consommation sur les
marchés est passé de 46.545,8 points en décembre 1995
à 396.994,7 points en 1996, portant ainsi le taux d'inflation
cumulé à 752,9 % contre 370,3 % en 1995. Il sied de noter que le
taux enregistré en 1996 n'a aucune commune mesure avec l'objet
budgétaire de 20 % prévu par le gouvernement.
Le niveau élevé du taux d'inflation au
début du premier trimestre 1996 s'explique notamment par un
accroissement des liquidités intérieures et par des anticipations
liées à l'annonce de la mise en circulation des coupures
à valeur fiscale élevée.
Pour l'année 1997
La situation économique de la République
Démocratique du Congo s'est caractérisée par une
disparité dans le comportement des principaux agrégats du cadre
macro - économique. Ces derniers ont évolués de
façon divergente sur l'année. Cette situation a
été affectée par la guerre déclenchée en
octobre 1996 à l'Est du pays par l'AFDL et qui s'est achevée en
mai 1997 par le changement de régime politique.
L'année 1997 aura marquée par l'absence d'une
loi de finances, lors des changement politique intervenus dans le pays en mai,
un projet de cette loi était en discussion au parlement qui a
été dissout avant la fin de ses travaux.((*)1)
Cette évolution est due grâce à
l'installation des nouveaux dirigeants (changement du régime). La
confiance renaît au peuple.
Pour l'année 1998
Le lancement de la nouvelle unité monétaire le
30 juin 1998 et le déclenchement de la guerre d'agression le 02
août 1998 demeurent les faits les plus déterminants de
l'évolution économique et financière de la R.D.C. en 1998.
Cette guerre, la deuxième en moins de deux ans, a annihilé les
efforts d'ajustement entrepris par le gouvernement au second semestre de
l'année 1998. En termes de résultats, le premier et le second
semestre affichent ainsi des profils différents pour la
quasi-totalité des agrégats macro-économiques.
Le taux d'inflation est passé de - 0,40 % en 1997
à 123,40 % en 1998. L'hyper-inflation recommence suite à la non
maîtrise de la situation du pays provoqué par la guerre
d'agression.
La réforme monétaire du 30 juin n'arrivait
plus à atteindre ses objectifs qui étaient de :
- assainir l'environnement monétaire et financier
caractérisé par la persistance de l'hyper-inflation, la
désarticulation du système de paiement, la faillite de plusieurs
établissements de crédit, la multiplicité des taux de
change ;
- restaurer un mécanisme de paiement fiable et
efficace ;
- accroître le taux de liquidité de
l'économie en vue de financer la croissance économique
etc...((*)1)
Pour l'année 1999
Cette année a été essentiellement
marquée par l'accélération de l'inflation,
l'instabilité du taux de change parallèle, la
surévaluation du taux de change officiel et le recul de
l'activité de production. Par ailleurs, l'investissement a
continué d'être entravé par la faiblesse de
l'épargne intérieure et des apports de capitaux
extérieurs.
Le taux d'inflation est passé de 123,40 % en 1999
à 526,61 % en 1999. Dans ces conditions en l'absence d'acteurs
socio-économiques, chaque acteur, s'il ne quitte pas le marché,
développe ses propres moyens de sécurité, ce qui conduit
à terme à l'amplification de l'instabilité de la
conjoncture((*)2).
Pour l'année 2000
Cette année a été essentiellement
marquée par une appréciation de l'inflation, soit de 526,61 % en
1999 à 451,44 % en 2000. La poursuite de la dépréciation
de la monnaie nationale et un nouveau recul du taux de croissance
économique.
Pour l'année 2001
L'an 2001 a été marqué par la mise en
oeuvre d'un programme de stabilisation macro-économique
dénommé programme intérimaire renforcé en sigle
PIR.
Ce programme, élaboré avec l'assistance des
services du Fonds Monétaire International ( FMI), avait une double
finalité, à savoir : stabiliser le cadre
macro-économique en vue de préparer les conditions de la relance
économique et favoriser la reprise de la coopération
internationale. Au plan macro-économique, le PIR avait pour objectif
ultime de casser l'hyper-inflation.
Le taux est passé de 451,44 en 2000 à 160,04 %
en 2001. Cette appréciation était destinée à
rétablir les conditions de rentabilité des investissements par la
mise en place d'un cadre légal susceptible de sécuriser les biens
et les personnes.
De même, il a été retenu la
centralisation de toutes les recettes fiscales et parafiscales à la
Banque Centrale ainsi que l'abolition du système de compensation des
taxes dues à l'Etat avec ses dépenses de consommation en bien et
services.((*)1)
Pour l'année 2002
Comparativement à l'année 2001, l'année
2002 a été meilleure sur le plan conjoncturel, le taux
d'inflation est passé de 160,04 % en 2001 à 20,28 %. Ce taux a
été de deux chiffres contre trois pour l'an
précédent, suite à deux événements majeurs
qui sont :
- la fin de l'exécution du PIR et
- le démarrage du programme triennal 2002 - 2005
à partir du 1er avril
2002.
Le PIR a été exécuté de
manière satisfaisante et à permis à la République
Démocratique du Congo de bénéficier des retombés
importantes ; parmi celles-ci il y a lieu de relever :
- la reprise de la coopération avec la
Communauté financière internationale après plus d'une
décennie de rupture,
- l'apurement des arriérés envers les principaux
créanciers multilatéraux grâce essentiellement à un
mécanisme de crédit relais consentis à la R.D.C. par la
Belgique,la France, la Suède ainsi que l'Afrique du Sud.
- La restructuration de la dette envers le club de
Paris.((*)2)
Après l'exécution satisfaisante du PIR et dans
le but d'en consolider les acquis, le gouvernement a mis en place, depuis le
mois d'avril 2002 et avec le concours des partenaires extérieurs, le
Programme Triennal soutenu par la facilité pour la Réduction de
la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC), le crédit de la relance
économique et le crédit d'appui au Programme Multisectoriel
d'Urgence de Reconstruction et de Réhabilitation (PMURR) de la Banque
Mondiale ainsi que les ressources d'autres bailleurs tels que la BAD, l'UE et
le PNUD.
Pour l'année 2003
Le taux d'inflation est passé de 20,28 % en 2002
à 9,97 % en 2003. Au cours de cette année, le gouvernement a
poursuivi l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre
du Programme Economique du Gouvernement (PEG).
Le PEG s'est exécuté dans un contexte
marqué par des progrès notables au plan politique, avec la
promulgation le 4 avril 2003, de la nouvelle constitution de transition et la
mise en place, le 11 juillet 2003 du gouvernement d'union nationale.
Notons que les principales mesures d'encadrement de PEG et
sur le plan budgétaire se résume comme suit :
- centralisation des recettes dans le seul compte
général du trésor à la Banque Centrale du
Congo ;
- nivellement au compte général du trésor
de toutes les recettes perçues au titre de la fiscalité et de la
parafiscale ;
- suppression des dépenses
extra-budgétaires ;
- interdiction à la Banque Centrale du Congo
d'exécuter les dépenses non autorisées par le Ministre des
Finances ;
- poursuites de la réforme des régies
financières ;
- mise en place d'un plan de trésorerie mensuel
rigoureux intégrant le solde des opérations de la Banque Centrale
du Congo ;
- exécution des dépenses sur base de caisse
- poursuite de la réforme des procédures de
contrôle et d'exécution budgétaire((*)1)
L'évolution de la situation économique dans les
principaux secteurs s'est caractérisé par :
- l'accroissement de la production ;
- le ralentissement de l'inflation ;
- la maîtrise du déficit des opérations
financières de l'Etat
- l'appréciation du taux de change ;
- et une nouvelle décélération du rythme
de formation de liquidité monétaire.
Pour l'année 2004
Comparativement à 2003, une reprise d'inflation soit
de 9,97 % en 2003 à 31,74 % en 2004. Cela est due à des contre
performances qui ont été observées au niveau de la DGRAD
et des projets.
En ce qui concerne la DGRAD, elle s'explique notamment par
la rupture des stocks des passeports ordinaires et d'autres imprimés des
valeurs.
Pour ce qui est des projets, caractérisé par
son faible niveau et consécutif à la lenteur observée au
processus de décaissement des dons et appui budgétaire.
La contre performance ainsi observée est
également consécutive à la persistance des
difficultés d'approvisionnement en intrants et pièces des
rechanges et à l'absence d'investissement à la Gécamines,
pour le cuivre et à une pluviométrie élevée pour le
diamant artisanal.
Néanmoins, au huitième mois, l'indice de prix
renseigne un ralentissement de l'inflation suite notamment à la
révision de la hausse de prix des produits pétroliers
opérés au cours de la première semaine du mois de
septembre 2004 ou la monnaie a connu une stabilité relative.
1.3. Effets de l'inflation dans l'économie
congolaise
L'inflation agit différemment selon qu'il s'agit de
l'inflation rampante ou de l'inflation galopante et selon les secteurs
donnés de l'économie.
L'inflation congolaise présente dès l'origine
les traits caractéristiques de l'inflation de demande orientée
vers la consommation. Elle trouve sa source dans la distribution de revenus
supplémentaires à certains groupes de la population, à
propension élevée des revenus nominaux, tout en maintenant
l'avantage acquis aux premiers servis. Le moteur principal de ce mouvement se
situe dans le secteur public dont, tout au long du processus inflatoire, les
dépenses n'ont été mues que par des décisions de
consommation. Ce secteur n'a plus guère investi et n'a pas toujours
entretenu le capital installé.
Dépensant bien au-delà de ses ressources,
c'est par le jeu des prix et des modifications de revenus réels qu'il a
prélevé sur les autres secteurs des ressources qui auraient pu
être consacrées à l'investissement en cas de
stabilité monétaire.((*)1)
L'inflation dans l'économie congolaise s'est
très mal comportée et il y a eu beaucoup d'effets
néfastes.
S'il n'y a plus de sécession, la période de
1990 à 1999, partie d'une période sous étude, cette
période est caractérisée par des mutations politiques avec
l'amorce du processus démocratiques négatives que durant 1960 -
1967, incidence liée à la faiblesse des gouvernements et à
une gestion économique et budgétaire laxiste.
La mauvaise gestion économique est
concrétisée par la faillite de la société
minière principale du pays, la GECAMINES. Cette société
participait aux recettes d'exportations pour près de 1,3 milliards de
dollars pour un total de recettes évalué à 2,2 milliards
en moyenne. Sa part est tombée à quelque 250 millions au cours
des années 1996, 1997 et 1998.
Comme durant la période 1960 - 1967, le pays se
retrouve confronté à la pénurie de devises avec comme
conséquences :
Le fonctionnement en dessous de leur capacité
installée des industries dont une partie des intrants est
importé. Ce qui est le cas de l'ensemble du secteur industriel
congolais. A cela, il faut ajouter la diminution des importations de biens de
consommation.
Ainsi, l'offre globale des biens et services n'a fait que
régresser pendant que la demande s'accroissait suite au recours par
l'Etat aux avances de la Banque Centrale au-delà du niveau compatible
avec les exigences de la stabilité monétaire. ((*)2)
L'inflation congolaise a ses effets sur la production, le
revenu et sur la richesse.
De ce fait, nous allons analyser les effets
qu'entraînent l'inflation sur la production et les revenus.
1.3.1. Effets de l'inflation sur la production
La conjoncture économique de la République
Démocratique du Congo évolue de façon quasiment autonome,
alternant des phases de hausses et de baisse sans que par rapport à
leurs préoccupations. Dans un tel environnement, aucune relance de
l'économie n'est possible. Car, à l'incertitude née de la
guerre. S'ajoute celle de la capacité de l'autorité à
créer un environnement propice aux activités productives.
Une des caractéristiques principales de l'inflation
sur la production congolaise est que l'industrie a une forte dépendance
à l'égard de l'étranger. L'offre locale industrielle est
ainsi tributaire de l'étranger et ceci crée en permanence un
risque structurel inflationniste. En effet, dans la mesure où la
formation des prix intérieurs est fortement fonction des prix
extérieurs, toute modification de ces derniers a des effets directs sur
la production. Il y a donc là une vulnérabilité à
la transmission des tensions inflationnistes extérieures, par la hausse
des coûts des importations. ((*)1)
Les enquêtes menées sur les entreprises ont
montré que la part des importations dans les achats des matières
premières et consommables était très important ; soit
65 % en moyenne pour les industries manufacturières, 40 % pour les
industries de transformations agricoles. En ce qui concerne les biens
d'équipement, la quasi-totalité des achats de ceux-ci soit 92 %
et faite des importations. Dans la mesure où la structure du prix de
revient de ces entreprises est dominée par les matières
premières, 76 % pour l'ensemble des entreprises et 85 % pour les seules
entreprises manufacturières, on voit là l'impact des importations
dans la formation de production((*)2).
Nous pouvons évoquer le problème des
entreprises qui importent les inputs nécessaires pour la production.
Toute rupture dans l'approvisionnement fait surgir le problème de la
dépendance, d'où le blocage (manque d'approvisionnement)
entraîne l'essoufflement du système productif c'est-à-dire
une sorte des effets induits de stoppage. On peut donc citer l'exemple de la
BOUKIN avec les Brasseries.
Cette extraversion renferme beaucoup de risque
inflationniste.
En bref, l'inflation congolaise est galopante.
1.3.2. Effets de l'inflation sur le revenu
Le taux de chômage élevé associé
au bas salaire réel de la population vont donner naissance à une
forte économie informelle qui fait vivre actuellement des milliers
sinon, des millions de gens dans la société,
phénomène d'économie informelle ne prendra des dimensions
paroxystiques au Congo qu'après les tristes pillages de 1991 - 1993. Ces
pillages vont brutalement verser au chômage, sans préavis ni
décompte final, une grande partie de la population active. Ce
phénomène ajouté aux faibles salaires réels dans
une économie hyper inflationniste va pousser la classe
prolétarienne à joindre l'expérience acquise au travail
des uns au réflexe de service des autres pour tisser un amalgame
extraordinaire d'expédients afin de résister à
l'oppression de la misère : prolifération d'échoppes,
des marchés, de commissionnaires, d'agents de change, d'entreprises de
recouvrement jusque et y compris des associations de malfaiteurs
tolérées par le pouvoir.
Ainsi, le paysan, le travailleur sous-payé et le
chômeur urbain, faute de pouvoir s'intégrer dans les structures
socio-économiques officiels du pays vont se faire une place à la
périphérie dans une structure parallèle difficilement
contrôlable.
La Banque Centrale estime à 80 % du P.I.B.
commercialisé la fiscalisation du secteur traditionnel et de
l'économie informelle. D'autres présent déjà
à mettre en place un mécanisme de fiscalisation des revenus de ce
secteur.
Une telle fiscalisation constitue une nouvelle piste qui
contraste visiblement avec les schémas traditionnels dont les
résultats laissent à désirer.
Concernant les revenus des entreprises au Congo, plusieurs
vont utiliser la politique de stratégie de transfert « qui a
une incidence remarquable sur la formation de tensions inflationnistes, qui
peut se définir comme étant un ensemble des mécanismes
utilisés entre « groupe » ou « maison
mère » et ses filiales étrangères, dans le but
d'amener ces dernières à transférer, sous forme
déguisée, des revenus aux premiers.
Parmi ces mécanismes, celui qui nous intéresse
est le prix de transfert ou prix de cession. Celui-ci s'observe d'une part dans
la poussée permanente à la hausse des coûts et d'autre
part, dans la création d'un risque permanent de blocage du secteur.
Exemple, les surfacturations des biens et services (telle que royalties,
cession de brevets et licences, assistance technique, frets, commissions des
intermédiaires, etc...) importé, par rapport aux prix
internationaux ainsi que les sous-facturations des produits et services
exportés.((*)1)
Pour mieux expliciter la politique des prix de cession, nous
disons en facturant ainsi, les importations accroît les prix de revient
unitaire des produits dans le pays importateur, d'où prix de vente
élevé. Cette politique produit un gaspillage des moyens de
paiements, d'où risque de restrictions des importations, de
pénuries des approvisionnements de blocage du système productif.
La sous-facturation engendre une perte des devises et aboutit aux mêmes
résultats.
Section II : La fiscalité et son
comportement
Le comportement de la fiscalité congolaise s'analyse
par rapport à l'évaluation de l'évolution des recettes
fiscales.
Voir détails tableaux en annexe n°03 et 04
2.1. Evolution des recettes fiscales
réalisées de 1995 à 2004
Tableau n° 3 Evolution des recettes fiscales
de la D.G.I. de 1995 à 2004 en dollars américains
NATURE
|
1995 en $ US
|
1996 en $ US
|
1997 en
$ US
|
1998 en
$ US
|
1999 en
$ US
|
2000 en
$ US
|
2001 en
$ US
|
2002 en
$ US
|
2003 en
$ US
|
2004 en
$ US
|
I. Impôt/Revenus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Revenu de société
|
22.129.390,65
|
9.946.801,44
|
33.081.456,52
|
47.974.641,12
|
13.455.186,47
|
14.968.928,02
|
15.227.311,14
|
34.834.621,56
|
13.257.299,17
|
36.602.991,35
|
Reve. Des entrepris
|
44.811,61
|
614.022,637.929,18
|
3.943.857,90
|
1.625.834,77
|
1.625.834,77
|
5.784,08
|
283.893
|
7.624.590,07
|
5.957.397,56
|
3.495.468,93
|
Rev. des nationaux
|
15.011.620,92
|
12.905.217,25
|
31.347.154,05
|
53.932.742,84
|
21.031.524,71
|
12.688.206,80
|
14.980.628,01
|
28.703.241,82
|
33.879.112,01
|
31.137.448,45
|
!Rev. des Expatriés
|
6.875.420,34
|
4.849.588,81
|
6.367.981,77
|
6.620.262,17
|
6.845.946,41
|
1.148.092,13
|
1.889.469,55
|
3.569.589,45
|
3.168.889,77
|
12.334.542,62
|
Professions libérales
|
1.985,73
|
116.158,42
|
|
746.083,73
|
934.514,85
|
211.254,08
|
354.313,84
|
33.283,82
|
44.679,76
|
68.822,84
|
Impôt Mobilier
|
2.903.922,49
|
3.058.976,85
|
3.410.168,15
|
2.491.923,42
|
347.189,34
|
416.704,75
|
1.194.029,14
|
3.379.083,73
|
4.142.738,49
|
3.241.534,11
|
Impôt Except/Rém.Expt.
|
4.509.565,13
|
3.183.031,62
|
3.723.100,25
|
4.345.214,54
|
1.173.291,14
|
784.718,80
|
1.605.138,02
|
2.786.494,50
|
1.044.593,00
|
2.376.756,25
|
Impôt Except/Rev. Locale
|
1.260.830,67
|
1.161.584,17
|
1.273.402.66
|
1.939.339,13
|
1.746.207,64
|
967.808,79
|
934.612,03
|
2.128.686,48
|
2.958.409.56
|
3.450.289,97
|
Précompte bic
|
|
|
|
15.913.511,49
|
22.796.509,31
|
|
21.462.019,93
|
|
|
|
Sous total
|
52.737.547,54
|
35.835.381,19
|
79.211.192,57
|
137.907.576,34
|
69.956.204,63
|
36.969.511,46
|
57.931.713,78
|
83.063.581,73
|
64.453.119.33
|
92.117.854,74
|
2. Impôt Indirect
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ICA/Prest. Locales
|
6.602.575,30
|
3.929.269,32
|
4.000.558,89
|
4.987.679,33
|
9.343.968,83
|
2.743.908,98
|
4.284.805,06
|
5.498.349,84
|
13.226.833,82
|
29.762.714,21
|
ICA/ Prest services
|
11.111.958,21
|
9.442.187,31
|
9.484.576,90
|
7.283.759,67
|
7.840.058,70
|
5.764.898,32
|
10.185.383,71
|
25.779.031,83
|
41.674.851,31
|
47.152.846,87
|
ICA/Travaux immob.
|
110.508,55
|
117.296,13
|
997.610,61
|
2.398.749,29
|
136.924,59
|
191.725,96
|
11.364.747,69
|
19.0113.507.2
|
13369690.269
|
4919357.206
|
ICA/Export. Prod. Miniers
|
|
|
|
|
13.551,62
|
0,00
|
43.084,79
|
434.912,66
|
934.677,02
|
780.576,49
|
ICA/ Export hors Prod. Miniers
|
5.451.170,59
|
3.671.342,18
|
675.144,09
|
395.687,89
|
229.111,62
|
88.087,09
|
2.485.017.113
|
298.136,22
|
205.663.25
|
111.558,87
|
Sous total
|
22.285.212,66
|
17.160.094,95
|
15.158.090,48
|
15.065.876,18
|
17.563.615,46
|
8.788.620,16
|
14.527.123,32
|
32.200.546,05
|
57.379.615,66
|
82.726.863,65
|
3. Autres Impôts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immatriculations
|
102.419,44
|
475.710,60
|
835.003,94
|
10.611,68
|
468.656,54
|
986.206,92
|
1.073.409,75
|
534.843,50
|
934.443,22
|
983.234,54
|
TSCR
|
49.590,01
|
61.842,39
|
890,96
|
6.544,53
|
13.928,02
|
399.711,13
|
|
61.123.99
|
120.024.02
|
123.623,46
|
Ventes des imprimés
|
41.877,62
|
7.775.674,74
|
234.131,38
|
286.529,63
|
182.521,48
|
2.227.597,20
|
335.022,62
|
550.206,82
|
545.280,75
|
114.159,29
|
Majoration et pénalités
|
9.337.982,31
|
5.898.108,92
|
12.378.985,49
|
1.684.481,89
|
517.765,32
|
5.901.067,31
|
384.821,92
|
1.009,76
|
|
|
Divers
|
|
|
|
|
8.578,20
|
|
43.058,56
|
|
|
|
Sous total
|
9.531.869,38
|
14.211.336,65
|
13.449.011,76
|
1.988.167,72
|
1.191.479,56
|
9.514.582,55
|
1.936.312,85
|
1.147.187,17
|
1.903.747,99
|
1.226.017,31
|
4. Impôts Réels
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Terrains
|
52.098,04
|
9.262,69
|
|
21.923,43
|
19.976,77
|
|
|
|
|
|
Bâtiments
|
|
119.874,54
|
163.002,15
|
283.719,32
|
248.684,81
|
|
|
|
|
|
Amendes/Bat/ terrain
|
|
1.709,41
|
|
25.347,04
|
33,76
|
|
|
|
|
|
Véhicules vignettes
|
103.431,39
|
109.855,83
|
188.659,03
|
6.357,20
|
62.518,65
|
|
|
|
|
|
Bateaux
|
0,00
|
0,00
|
|
|
32.362,00
|
|
|
|
|
|
Amendes Vehi/bateau
|
0,00
|
9.653,55
|
|
470,76
|
381,41
|
|
|
|
|
|
Sous total
|
155.529,43
|
259.356,22
|
351.661,18
|
336.817,75
|
363.857,40
|
|
|
|
|
|
Total
|
85.710.159,00
|
67.466.169,00
|
97.046.783,28
|
118.982.842,70
|
89.075.257,05
|
55.272.714,37
|
74.295.149,95
|
116.411.314,95
|
12.3.735.822,98
|
176.670.725,70
|
Source : Bureau d'étude / D.G.I. Rapports annuels
d'activités
|
1995 en NZ
|
1996 en NZ
|
1997 en NZ
|
1998 en FC
|
1999 en FC
|
2000 en FC
|
2001 en FC
|
2002 en FC
|
2003 en FC
|
2004 en FC
|
I. Impôt/Revenus
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Revenu de société
|
137.397.648.360,00
|
565.435.461.161,00
|
4.260.370.181.390,00
|
79.939.085,76
|
118.356,00
|
1.060.948.801,00
|
4.415.068,94
|
2.138.3997.723,42
|
5.328.374.329.30
|
14.669.016.573.85
|
Reve. des entrepris
|
278.227.714,00
|
34.904.704.854,00
|
1.021.152.951,00
|
6.571.563,38
|
14.301.440,00
|
410.007.835,00
|
82.312.890,00
|
2.656.671.129,26
|
2.394.397.515,75
|
1.353.211.316,04
|
Rev. des nationaux
|
93.204.618.477,00
|
733.609.443.331,00
|
2.604.530.031.887,00
|
29.355.064,16
|
185.001.019,00
|
899.298.719,00
|
4.343.543.880,74
|
10.001.216.221,47
|
13.616.694.349,68
|
12.410.687.249,29
|
!Rev. des Expatriés
|
42.688.323.431,00
|
275.679.523.846,00
|
820.095.682.394,00
|
11.031.196,75
|
60.219.460,00
|
81.373.026,00
|
547.840.444,08
|
1.243.770.169,13
|
1.273.640.331,99
|
4.852.861.068,95
|
Professions libérales
|
12.329.072,00
|
6.603.136.596,00
|
|
1.243.182,86
|
8.220.336,00
|
14.973.000,00
|
102.818.112,54
|
11.597.249,39
|
17.957.691,22
|
27.394928,46
|
Impôt Mobilier
|
18.029.964.221,00
|
173.890.470.673,00
|
439.175.907.888,00
|
4.152.237,00
|
3.054.005,00
|
29.534.674,00
|
346.201.638,94
|
1.117.391.294,19
|
1.665.049.655,56
|
1.290.849.684,75
|
Impôt Except/Rém.Expt.
|
27.999.128.100,00
|
180.942.482.843,00
|
479.476.629.549,00
|
7.24.335,09
|
10.320.700,00
|
55.618.097,00
|
465.400.209,48
|
970.912.524,54
|
419.842.870,86
|
929.778.406,29
|
Impôt Except/Rev. locale
|
7.828.284.615,00
|
66.031.365.391,00
|
163.994.192.101,00
|
3.231.478,00
|
15.360.284,00
|
68.524.254,00
|
27.985.191,28
|
741.709.032,69
|
1.189.044.113,50
|
1.373.113.018,03
|
Précompte bic
|
|
|
|
26.516.333,00
|
200.526.472,00
|
|
6.222.784.873,65
|
|
|
|
Sous total
|
327.438.523.990,00
|
2.037.096.588.695,00
|
8.768.66.778.120,00
|
169.280.476,00
|
615.360.480,00
|
2.620.278.406,00
|
16.796.955.427,63
|
28.942.265.344,08
|
25.905.000.857,86
|
36.906.912.225,68
|
2. Impôt Indirect
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ICA/Prest. Locales
|
40.994.274.716,00
|
223.363.080.448,00
|
515.208.929.522,00
|
8.310.860,00
|
82.192.984,00
|
194.479.320,00
|
1.242.353.710,00
|
1.915.617.939,30
|
5.316.129.691,50
|
11.874.619.886,90
|
ICA/ Prest services
|
68.992.221.452.00
|
536.750.187.412,00
|
1.221.464.012.346,00
|
12.136.768,00
|
68.964.037,00
|
408.597.192.00
|
2.953.191.352.63
|
8.982.318.892,17
|
16.749.958.246,95
|
18.711.651.337,58
|
ICA/Travaux immob.
|
742.008.414,00
|
6.667.788,00
|
128.502.278.814,00
|
3.996.983,00
|
1.24.439,00
|
13.518.911,00
|
3.295.140,91
|
66.242.214,18
|
537.5351.136,51
|
1.990.818.556,80
|
ICA/Export. Prod. Miniers
|
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
119.205,00
|
|
12.492.117,47
|
151.538.823,97
|
375.665.435,31
|
301.474.873,31
|
ICA/ Export hors Prod. Miniers
|
33.845.397.337,00
|
208.700.965.132,00
|
86.947.916.863,00
|
659.326,00
|
2.015.350,00
|
6.243.326,00
|
720.515,91
|
103.881.813,26
|
82.672.239,22
|
42.803.326,58
|
Sous total
|
144.573.951.919,00
|
975.482.043.780,00
|
1.952.123.137.545,00
|
25.103.937,00
|
154.496.015,00
|
622.908.749,00
|
4.212.052.897,89
|
11.219.799.682,88
|
23.061.776.767,48
|
32.921.367.981,18
|
3. Autres Impôts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Immatriculations
|
635.905.000,00
|
27.042.225.000,00
|
107.535.172,00
|
17.682,00
|
4.122.739,00
|
69899.130,00
|
311.228.765,08
|
186.358.270,74
|
376.777.225,20
|
397.978.371,25
|
TSCR
|
307.896.000,00
|
3.515.490.000,00
|
114.740.983,00
|
10.905.00
|
122.516,00
|
28.330.221,00
|
|
21.297.741,55
|
48.240.061,13
|
47.982.847,02
|
Ventes des imprimés
|
260.011.041,00
|
442.015.682.988,00
|
30.152.430.983,00
|
4773.438,00
|
1.605.526.00
|
157.884.825.00
|
97.137.813,57
|
191.712.401,56
|
340.137.199,55
|
44.382.903,15
|
Majoration et pénalités
|
57.977.954.714,00
|
335.283..654.239,00
|
1.594.218.218.341.00
|
2.806.815,00
|
4.554.454.00
|
418.248.400,00
|
111.576.824.80
|
351.835,19
|
|
|
Divers
|
|
|
|
|
75.457,00
|
|
12.484.573,18
|
|
|
|
Sous total
|
59.181.766.779,00
|
807.857.052.227,00
|
1.732.020.736.479,00
|
3.312.840,00
|
10.480.692,00
|
674.362.582,00
|
532.427.976,63
|
399.720.249,03
|
765.154.485,88
|
490.311.121,43
|
4. Impôts Réels
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Terrains
|
323.467.938,00
|
526.558.000,00
|
0,00
|
36.530,00
|
175.723,00
|
|
|
|
|
|
Bâtiments
|
|
6.814.383.000,00
|
20.992.108.202,00
|
472.755,24
|
2.187.523,00
|
|
|
|
|
|
Amendes/Bat/ terrain
|
|
608.7876.416,0
|
0,00
|
42.235,22
|
297,00
|
|
|
|
|
|
Véhicules vignettes
|
642.188.000,00
|
6.244.860.000,00
|
24.296.309.336,00
|
8.926,50
|
540.937,00
|
|
|
|
|
|
Bateaux
|
|
0,00
|
0,00
|
0,00
|
284.668,00
|
|
|
|
|
|
Amendes Vehi/bateau
|
|
548.765.348,00
|
0,00
|
784,42
|
3.355,00
|
|
|
|
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Sous total
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0,00
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Total
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965.655.938,00
|
14.743.352.764,00
|
45.288.417.538,00
|
581.231,99
|
3.201.503,00
|
0,00
|
0,00
|
0,0
|
0,00
|
|
Provinces
|
532.159.898.626,00
|
3.935.179.037.468,00
|
12.498.096.069.682,00
|
198.258.484,99
|
783.538.690,00
|
3.917.549.737,00
|
21.541.436.302,15
|
|
|
|
D.U.K. Ouest
|
|
|
1.432.489.326.849,00
|
43.818.412,00
|
|
|
|
|
|
|
D.U.K. Est
|
|
|
|
16.693.463,00
|
|
|
|
|
|
|
Total générl
|
532.159.898.626,00
|
3.835.179.037.466,00
|
13.930.585.396.531,00
|
258.770.359,99
|
783.538.690,00
|
3.917.549.737,00
|
27.541.436.32,15
|
40.561.785.275,98
|
49.731.932.111,22
|
70.318.624.328,29
|
Tableau n° 4
Evolution des recettes fiscales de la D.G.I. de 1995 à
2004 en monnaie locale
Source : Bureau d'étude / D.G.I. Rapports annuels
d'activités
Commentaires
Chiffrés à 85.710.150 de dollars en 1995, les
recettes fiscales réalisées au cours de la période sont
tombées de 67.466.169 de dollars en 1996, 55.075.257,05 de dollars en
2000 pour osciller autour de 74.295.149,95 de dollars en 2001, soit des chutes
respectives de l'ordre de 78,71 %, 64,25 % et 86,68 % en termes réels
tandis qu'en 2002 un début d'accroissement de l'ordre de $us
116.411.314,95 et finir à $us 176.670.725,70 soit respectivement
135,81% et 206,12% par rapport à l'année 1995.
Ces contre performances sont liées à la
réduction de la taille de l'économie et sont imputables entre
autres :
- au rétrécissement de l'assiette fiscale,
consécutive à la guerre d'agression et à
l'émergence du secteur informel ;
- aux dégrèvements fiscaux octroyés de
manière intempestive, à l'inefficacité constatée
des services générateurs des recettes et à la fraude
généralisée.
Tandis que pour 2002 et 2004, c'est suite
au Programme Economique du Gouvernement.
2.2. Approche et comparaison des recettes
De 1995 - 1996
Comparant les recettes réalisées de 1995
à 1996, c'est-à-dire $us 85.710.159 (NZ 532.139.898.626) contre
$us 67.466.169 (NZ 3.835.179.037.466) nous fait remarquer qu'il y a eu
régression des recettes fiscales de l'ordre de 78,71 %.
Les impôts sur les revenues ne se sont pas bien
comportés par rapport à l'année 1995. Ce qui dégage
un écart considérable soit de 6,8 %.
Cette régression se justifie par le niveau global de
l'emploi qui s'est dégradé en 1996 à la suite de la
persistance des problèmes que connaît le secteur privé.
En effet, malgré des mesures incitatives prises par
le gouvernement, notamment au niveau de la commission des investissements, la
tendance à la baisse enregistrée dans le secteur privé
s'est poursuivie au cours de cette période sous étude.((*)1)
De 1996 à 1997.
Les recettes fiscales sont passées de $us 67.466.169
(NZ 3.835.179.037.466) en 1996 à $us 97.046.783,28 (NZ
13.930.585.396.531) en 1997 soit un accroissement de 143,85 %.
Des mesures ont été prises pour encourager la
déclaration des revenus et d'élargir en conséquence
l'assiette imposable. Il y a lieu de citer l'arrêter ministériel
du 24/06/1997 portant réduction des taux d'imposition de 50 à 35
% pour l'I.P.R. et l'impôt des profils de sous location ainsi que les
revenus de location des bâtiments et terrains.
S'agissant des bénéfices des
sociétés, le taux d'imposition sur le revenu net a
été ramené de 50 à 40 %.
De 1997 à 1998
Les recettes sont passées de $us 97.046.783,28 (NZ
13.930.585.396.531) à $us 118.982.842,70 (NZ 258.770.359,99) soit un
accroissement de 122,60 %.
Cette performance s'explique par le paiement régulier
des salaires consécutifs à une relative stabilité de
l'environnement macro-économique du premier semestre 1998. Ceci
s'explique également par la réforme fiscale comportant de
l'institution du précompte sur le bénéfice industriels et
commerciaux (précompte BIC).
Cette évolution s'explique notamment par l'inflation
qui a prévalu durant le second semestre 1998.
De 1998 à 1999
Les recettes ont régressés de $us
118.982.842,70 (FC 258.770.359,99) en 1998 à $us 89.075.257,05 (FC
783.538.690) en 1999, soit 74,86 %.
Cette régression a été due par la
guerre d'agression, par le départ des expatriés, de la fermeture
de plusieurs entreprises durant cette période et la modicité de
salaires des employés.
En vue d'arrêter la baisse des recettes des
impôts, le gouvernement a pris des arrêtés
ministériels n° 045/CAB/MIN/FIN/99 du 22/01/1999 et n°
047/bis/CAB/MIN/FIN/99 du 22/01/1999. Le premier porte
réaménagement des impôts cédulaires sur les revenus
et des impôts exceptionnels sur les rémunérations des
expatriés, le second porte fixation des coefficients de
réévaluation applicables aux bilans clos le 31 décembre
1998. Ces mesures n'ont cependant pas produit les résultats attendus.
De 1999 à 2000
Encore une régression de $us 89.075.257,05 (FC
258.770.359,99) à $us 55.272.714,37 (FC 3.917.549.737) soit 62,05 %.
Il est un fait qu'en raison de la guerre, le gouvernement
n'avait pas la capacité d'assurer l'adéquation entre les
dépenses et les recettes effectivement recouvrées afin de
plafonner le déficit.
Cette période a engendrée
l'inefficacité des stratégies du paiement dans le domaine fiscale
et les conséquences de la guerre.
De 2000 à 2001
Il y a eu augmentation de $us 55.272.714,37 (FC
3.917.549.737) à $us 74.292.149,95 (FC 21.541.436.302,15) soit un
accroissement de 134,41%.
Cette appréciation a été le fruit de
l'exécution du programme du PIR depuis juin 2001. Les objectifs
assignés étaient :
- le maintien d'un centre d'ordonnancement unique ;
- centraliser toutes les recettes fiscales au niveau de la
banque centrale ;
- fixer des objectifs mensuels des régies
financières ;
- suppression des autorisations de pré affectation des
recettes ;
- renforcement du contrôle des timbres fiscaux ;
- informatisation des circuits de perception des
recettes ;
- création de cellules pour gros contribuables((*)1)
De 2001 à 2002
Encore une augmentation de $ US 74.292.149,95 (FC
21.541.436.302,15) à $ US 116.411.314,95 (FC 40.561.758.275,98) soit un
accroissement de 156,69 %.
Cela s'explique par l'encadrement des opérations
d'enrôlement des déclarations sur les bénéfices et
le recouvrement du solde des impôts de l'année 2001.
S'agissant de l'IPR, l'amélioration observée
est la conséquence de l'application effective du Décret-loi
n° 015/2002 portant révision du barème des impôts sur
les revenus en ce qu'il institut et fixe le plancher en matière
d'impôt sur le bénéfice de contribuable en cessation
d'activité ou ayant enregistré une perte.
De 2002 à 2003
Les recettes sont passées de $ US 116.411.314,95 (FC
40.561.758.275,98) à $ US 123.735.882,98 (FC 49.731.932.111,22) soit un
accroissement de 106,29 %.
L'évolution des recettes a été
marquée par l'application tardive des mesures d'accompagnement du budget
2003 qui a provoqué l'attentisement des opérations
économiques pour le paiement des droits et taxes dus à l'Etat.
De 2003 à 2004
Une augmentation des recettes de $ US 123.735.882,98 (FC
49.731.932.111,22) à $ US 176.670.725,70 (FC 70.318.624.328,29) soit un
accroissement de 142,78 %.
Ces performances sont attribuables principalement à
l'application des nouveaux textes réglementaires relatifs aux
réformes fiscal et tarifaire, au paiement du 1er acompte
provisionnel ainsi qu'à la réunification économique et
financière progressive de l'ensemble de l'espace nationale((*)1).
2.3. La pression fiscale pendant la période sous
étude
L'analyse et l'évolution des
prélèvements fiscaux feront l'objet de notre étude dans ce
point.
Tableau n°05 Evolution de la pression
fiscale de 1995 à 2004
A B C D
E F G
Année
|
Douanes et accises
|
Impôt/DGI
|
DGRAD
|
TOTAL
B+C+D
|
Revenu national
|
Pression fiscale
E/F
|
1995 NZR
|
353.035.150.412
|
532.159.898.626
|
411.718.550.354
|
1.296.613.599.392
|
17.555.668.728.250
|
7,38 %
|
1996 NZR
|
3.477.837.166.168
|
3.835.179.037.466
|
1.136.053.699.422
|
8.448.069.903.056
|
115.520.493.535700
|
7,31 %
|
1997 NZR
|
12.966.480.870.000
|
13.931.585.396.531
|
3.790.440.996.265
|
30.688.507.262.796
|
383.529.127.463710
|
8,00 %
|
1998 NZR
|
30.520.108.840.000
|
25.877.035.999.000
|
15.291.658.330.000
|
71.688.803.169.000
|
869.012.068.800000
|
8,25 %
|
1999 FC
|
726.997.610
|
783.538.690
|
125.009.900
|
1.635.546.200
|
23.301.782.260
|
7,01 %
|
2000 FC
|
3.975.282.255
|
3.917.549.737
|
1.594.112.538
|
9.486.944.530
|
158.974.206.340
|
5,96 %
|
2001 FC
|
25.000.000.000
|
21.541.436.302
|
1.697.000.000
|
48.238.436.302
|
560.190.000.000
|
8,61 %
|
2002 FC
|
60.552.000.000
|
40.561.785.275,98
|
12.366.428.810
|
113.480.214.085
|
2.017.054.559.400
|
5,62 %
|
2003 FC
|
87.362.413.517
|
49.731.932.111,22
|
39.085.435.398
|
176.179.781.026
|
1.918.509.584.041
|
9,18 %
|
2004 FC
|
108.602.000.000
|
70.318.624.328,29
|
49.024.200.000
|
157.626.200.000
|
5.283.330.000.000
|
2,98 %
|
Source : - Ministère du Budget
- Direction Générale des
Impôts
Le revenu national permet à l'Etat d'exercer par
rapport à un revenu moyen donné, une pression fiscale bien
considérable que quand le même revenue est dispersé entre
une multitude de bénéficiaires, cela résulte non seulement
de motifs économiques, mais encore de la plus grande facilité
d'imposer de grandes sociétés qu'un grand nombre de petites
entreprises et des personnes physiques.
Bernard Ryelandt nous dit dans son ouvrage sur l'inflation
que le revenu congolais supportait 21,70 % de pression fiscale vers les
années 1960 comparable à celle des pays développés
d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Océanie à la même
époque et bien supérieure à celle de la plupart des pays
à bas niveau de revenu.((*)1)
Incidemment on peut noter à quel point les ressources
fiscales de l'Etat étaient tributaires des résultats
bénéficiaires de plusieurs sociétés
multinationales. Mais malheureusement l'accélération de
l'inflation a été à la base de l'effondrement de la
pression fiscale en République Démocratique du Congo. De 21,70 %
en 1960 à 14 % en 1990 et elle est tombée à 7,38 % en 1995
pour remonter à 8,25 % en 1998 et chuté de nouveau à 5,96
% en 2000 et essayer de répartir à 8,61 % en 2001 et ne finir
qu'à 2,98 % en 2004 soit une pression fiscale moyenne de 7,03 %.
Tout cela sous les coups de l'émergence du secteur
informel et du marché noir qui soustrait à l'impôt une
partie importante de l'activité économique.
Comme nous l'avons démontré dans notre
première partie que l'équivalent pour la liberté dans les
Etats pauvres, est la modicité des tributs.
La faible pression fiscale de notre pays démontre
clairement la persistance de l'inflation, ceci ne permet pas au gouvernement
d'assurer le financement de ses dépenses publiques et l'économie
en pâtie. Malgré le programme triennal l'inflation s'est aussi
améliorée.
Même si nous faisons allusions à cette faible
pression fiscale, il va de soit que nous comprenions qu'il y a un petit groupe
(couche de la population) qui supporte les prélèvements
fiscaux.
S'agissant des sociétés et entreprises, depuis
la baisse des activités de la Gécamines ainsi que la fermeture
des plusieurs entreprises depuis 1991, la guerre de libération et la
guerre d'agression, le pouvoir public (l'Etat) se démène pour
arrondir son budget.
Le poids est supporté par les entreprises et les
salariés.
Du côté entreprise, bien que le taux de
l'imposition sur le bénéfice est partie de 50 à 40 %, il
y a toujours fraude ou évasion dans leurs états financiers.
S'agissant des salariés qui supportent l'impôt,
la pression fiscale était à 50 % jusqu'en 1997 et à 35 %
au 29 mars 2002. Toutefois, l'ordonnance loi n° 015/2002 du 30 mars 2002
fixait les bases pour que l'impôt n'excède pas 30 % des
rémunérations imposables. Malgré cette disposition, la
modicité de salaire, le taux de chômage élevé va
éliminer un bon nombre des personnes du circuit fiscal.
Par ailleurs, malgré la baisse de l'activité
économique, plusieurs efforts ont été consentis quant
à la mobilisation des recettes des douanes et des impôts / DGI,
qui ont augmenté de l'ordre respectif de 39 % et 27,4 % par rapport aux
années où la Gécamines a cessé de jouer son
rôle capital du pourvoyeur des recettes de l'Etat.((*)1)
CHAPITRE II. PISTES DES SOLUTIONS AU PROBLEME FISCAL
FACE A
L'INFLATION
Nous savons d'une manière générale
qu'une politique structurelle de lutte contre l'inflation a pour objectif de
supprimer les rigidités sectorielles de l'économie
c'est-à-dire les différents blocages structurels à la
croissance et à la diffusion du progrès économique dans
toute l'économie nationale.
Il est donc important au départ d'identifier ces
foyers de blocages sectoriels.
Une politique anti-inflationniste structurelle n'aura des
chances de succès que dans la mesure ou elle se préoccupe de
« trouver de réponses aux déséquilibres
permanentes des secteurs et plus spécialement aux déficits
chroniques du système de production pour le marché
intérieur. Ceci exige de définir un nouveau model de rapports des
productions et des répartitions des revenus entre membres de la
communauté nationale.((*)1)
La maximisation des recettes est l'idéale de tous les
services mobilisateurs des recettes de l'Etat, ressources dont la croissance
doit être réelle et se traduit par l'augmentation de son pouvoir
d'achat.
Les paramètres de cette croissance
génératrice d'un enrichissement additionnel peuvent être de
plusieurs ordres :
- l'élargissement de l'assiette fiscale en cas de
l'expansion économique ;
- le ralliement des fraudeurs à légalité
fiscale ;
- la saisie et la fiscalisation des secteurs informels.
La politique de l'expansion monétaire opté par
le gouvernement pour couvrir les déficits publics, l'injection continues
des signes monétaires a engendré l'accroissement de la masse
monétaire, ce qui a engendré l'inflation pendant ces
années, l'assiette fiscale n'étant pas élargie,
l'impôt recueilli n'a pas été dans les mêmes
proportions d'où ce qui a entraîné un
déséquilibre des recettes fiscales car l'accroissement des prix
est supérieur à l'évolution des recettes.
Section 1 : Formes classiques de lutte contre
l'inflation
Dans le but de protéger et de sauvegarder la valeur
substantielle des recettes fiscales, il apparaît alors trois pistes pour
lutter contre l'inflation :
1. La fiscalité ;
2. les économies budgétaires ;
3. l'encouragement à l'épargne.
1.1. La fiscalité*
Elle trouve son efficacité dans la compression de la
demande par le prélèvement qu'elle opère sur les
ressources des citoyens en épongeant une partie de leur pouvoir
d'achat.
Ce mode de prélèvement peut frapper aussi bien
les revenus des personnes physiques que les bénéfices des
entreprises.
· Pour ce qui est des personnes physiques, il
connaît deux limites :
- une limite politique du fait de son impopularité
et,
- une limite technique liée à une possible
évasion fiscale et à la possibilité que certains ont de
répercutions sur les autres les suppléments de l'effort fiscal.
Ce qui risque de créer une situation d'injustice sociale.
· En ce qui concerne l'imposition des
bénéfices des entreprises, elle est facilement acceptée
parce que n'ayant pas d'incidence directe sur les revenus des
ménages.
Cette fiscalité comporte également une limite si
elle franchie une certaine limite, il y a risque d'un impact négatif sur
les sources d'investissement car elle se fait au détriment des
possibilités d'autofinancement et des placements des ménages dans
la mesure ou elle frappe la part des bénéfices distribuées
aux actionnaires.((*)1)
1.2. Les économies budgétaires
Les dépenses excessives de l'Etat sont souvent la
cause principale de l'inflation du fait du déficit qu'elles occasionnent
et du recours au financement monétaire. Pour que ces
procédés soient efficaces, il faut prendre en compte l'ampleur et
l'origine du déficit. C'est de cette analyse que dépendra les
choix des articles sur lesquels des économies budgétaires devront
être appliqués.
Il est admis que ces économies doivent porter sur les
dépenses improductives. Toutefois, la difficulté réside
dans l'évaluation de ce que l'on entend par dépenses
improductives.
Il est possible de se rendre compte de cette
difficulté en passant en revue les rubriques importantes du budget de
l'Etat :
A. les rémunérations ;
B. les dépenses des services administratif ou charge de
fonctionnement ;
C. les interventions publiques ou subventions ;
D. les services de la dette publique ;
E. les investissements.
A. Les rémunérations
Elles ont tendances à augmenter suite aux nouveaux
engagements liés à l'évolution démographique et au
besoin nouveau de la collectivité qu'il faut satisfaire. Si cette
rubrique peut rester stationnaire, il n'est pas possible d'y opérer de
compression. C'est ce que l'on appelle des dépenses contrayantes.
B. Charges de fonctionnement
Leur réduction contribuerait à un blocage de
la marche normale de l'Etat.
C. Subventions de l'Etat
Leur suppression signifie une hausse des prix au sein des
entreprises qui en bénéficie. Celle-ci se trouvent obliger de
faire payer leurs prestations de façons à couvrir leur charges.
Ce qui produirait des effets contraires à ceux recherchés.
D. Les services de la dette publique
Il faut signaler qu'il relève d'un engagement pris
vis-à-vis des créanciers.
Une décision unilatérale de l'Etat ne peut en
atténuer l'ampleur. Ce sont des dépenses qui doivent
obligatoirement être engagé en moins d'un
rééchelonnement momentané.((*)1)
E. Investissements
Une réduction des crédits prévus sous
cette rubrique risque d'avoir un impact négatif sur la croissance
économique.
On doit toutefois nuancé quelque peu cette conclusion
en distinguant les investissement dits des prestiges de ceux dits des
productifs. S'il y a lieu de procéder à des économies
budgétaire, la réduction ou l'écartement devait frapper
les investissements des prestiges considérés comme
improductifs.
1.3. L'encouragement à l'épargne
Lorsque l'Etat est en face des dépenses nouvelles, au
lieu de recourir à l'impôt, il lui est commandé de faire
appel à l'emprunt.
Au lieu de comprimer la demande autoritairement par une
élévation des impôts, pour combattre l'inflation née
d'un excès de la demande, il est plus sain d'encourager
l'épargne, à la rendre attractive au point que les couches
sociales parvenues à un minimum d'essence accepte spontanément de
réduire leurs dépenses courantes, de se priver de certaines
consommations pour investir les économies ainsi réalisées
dans les placements considérés comme avantages offerts par
l'Etat.
La principale incitation est constituée par
l'augmentation des taux d'intérêts offerts à
l'épargnant couplés avec des exonérations fiscales.
Section 2 : Evaluation des résultats
fiscaux
Cette évaluation consiste à dégager la
différence entre les réalisations et les prévisions des
recettes fiscales.
2.1. L'évaluation des recettes
A la différence de celle des dépenses, cette
évaluation doit surtout serrer la réalité d'aussi
près que possible et correspondre autant que faire se peut aux
ressources exigées par les besoins publics. On observe, en effet, qu'une
évaluation trop optimale ou large oblige à prévoir de
nouvelles recettes en cours d'année budgétaire. Ce qui peut
créer des conditions défavorables du point de vue de la
cohésion nationale.
Au contraire, une évaluation trop pessimiste peut
aboutir à la perception des recettes non nécessaires au budget,
ce qui entraîne le retrait inutile du circuit financier de
l'économie privée (dans l'optique de l'économie
libérale pure et à condition que l'Etat, acteur de
l'économie publique, ne sache pas les utiliser rationnellement ou aussi
judicieusement que l'économie privée), des sommes qui auraient pu
servir à des emplois productifs et, peut être, bien plus
profitable à l'économie nationale.
De ce fait, l'ancienne évaluation automatique est
abandonnée de nos jours au projet des techniques plus efficaces.((*)1)
2.1.1. L'évaluation automatique
L'évaluation automatique die procédé de
la « pénultième année » consistait
à évaluer les recettes futures en se basant sur les
résultats de l'année budgétaire précédente.
S'il est vrai qu'elle avait donné satisfaction lors de la période
de stabilité économique, monétaire et fiscale, elle s'est
révélée décevante et insuffisante dès que la
conjoncture évoluait sensiblement ou devenait mouvante. On a dû y
apporter des correctifs par des coefficients de majoration en période de
haute conjoncture et par des coefficients de réduction en période
de crise. Mais toutes ces retouches n'ont pas donné les résultats
escomptés. Ainsi, a-t-on eu recours à la méthode moderne
des prévisions qui parait performante et adaptée aux exigences
actuelles de l'Etat.((*)1)
2.1.2. L'évaluation selon les techniques
modernes
Dans la quasi-totalité des pays, y compris la
République Démocratique du Congo, on procède aux
évaluations de recettes grâce au progrès
réalisé en matière des résultats des recouvrements
et perceptions de l'année en cours. Ainsi, dès qu'on est en
possession des résultats de six, sept ou huit premiers mois de
l'année, les perspectives de recouvrement de l'année future sont
rétablies d'après ces résultats et les prévisions
concernant les six, cinq ou quatre mois de l'année pour lesquelles on
n'a pas encore de résultats.
Ces perspectives sont alors corrigées pour tenir
compte des facteurs suivants :
- modification de la législation fiscale ou
douanière ou encore des autres législations financières.
Il s'agit notamment de la création ou suppression d'impôts ou des
taxes, des modifications des taux, de l'assiette des impôts et taxes
existantes ;
- prévisions économiques établies par le
service d'études et planification relevant du département des
finances et budget considérant l'évolution de la masse
monétaire, de la modification des revenus, etc...
Bien que la République Démocratique du Congo ne
semble toujours pas utiliser entièrement nombre de ces méthodes,
à causse notamment de l'handicap statistique.
2.2. Approche évaluative des résultats
réalités
De nos jours seuls les objectifs budgétaires
définis lors de l'adoption et de la promulgation du budget de l'Etat
servent de référence à l'évaluation ainsi que des
réalisations des régies financières appelées
à les exécuter.
Tableau n°06
Evaluation des résultats fiscaux
A B C
D E
Année et monnaie
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Ecarts
C-B
|
Taux de réalisation
C/B
|
1995 NZ
|
264.925.209.553
|
532.159.898.626
|
267.234.689.073
|
200,87 %
|
1996 NZ
|
2.370.043.439.189
|
3.835.179.037.466
|
1.465.135.598.277
|
161,81 %
|
1997 NZ
|
6.468.442.155.000
|
13.931.585.396.531
|
7.463.143.241.531
|
215,37 %
|
1998 NZ
|
22.224.962.900.000
|
25.877.035.999.000
|
3.652.073.099.000
|
116,43 %
|
1999 FC
|
511.948.901
|
783.538.690
|
271.589.789
|
153,05 %
|
2000 FC
|
2.872.798.432
|
3.917.549.737
|
1.044.751.305
|
136,36 %
|
2001 FC
|
16.763.788.639
|
21.541.436.302,15
|
4.777.647.677
|
128,49 %
|
2002 FC
|
45.225.853.638
|
40.561.785.275,98
|
- 4.664.068.363
|
- 89,68 %
|
- 2003 FC
|
51.988.000.000
|
49.731.932.111,22
|
- 2.256.067.889
|
- 95,66 %
|
- 2004 FC
|
65.200.000.000
|
70.318.624.328,29
|
5.118.624.328
|
107,85 %
|
Source : - Ministère du budget
- Décret-loi n° 95/002 du 03 avril 1995
- Décret-loi n° 96/001 du 08 janvier 1996
- Décret-loi n° 062/2000 du 31 mai 2000
Commentaires
Au terme de l'année 1995, les ressources des
impôts / DGI ont totalisé NZ 532.159.898.626 contre NZ
264.925.209.553 prévue par le budget de l'Etat soit un accroissement de
200,87 %. Cette performance est due aux mesures gouvernementales recommandant
le paiement obligatoire par voie bancaire les obligations fiscales.
Pour l'année 1996, les recettes fiscales sont
passés à NZ 3.835.179.037.466 contre NZ 2.370.043.439.189
prévue soit une variation de 161,31 %. Ce progrès ne peut
s'expliquer que par des anticipations liées à l'annonce de la
mise en circulation des coupures à valeur faciale élevée.
Donc c'est le résultat d'une accélération de
l'inflation.
Par contre, l'année 1997, a enregistré NZ
13.931.585.396.531 contre une prévision de NZ 6.468.442.155.000 soit un
taux de réalisation de 215,37 %. Ceci s'explique par la confiance des
contribuables vis-à-vis des nouveaux dirigeants dont l'inflation
était quasiment nulle.
L'année 1998 comportait une institution du
précompte bic qui a donné des moyens à l'Etat pour faire
face à la guerre d'agression déclenchée le 02 août
1998. Raison pour laquelle les recettes prévues sont passées de
NZ 22.224.962.900.000 à NZ 25.877.035.999.000 réalisées
soit une appréciation de 116,43 %.
En ce qui concerne l'année 1999, les recettes
réalisées étaient de l'ordre de FC 783.538.690 contre FC
511.948.901 des prévisions, soit un taux de réalisation de 153,5
% au regard de l'accélération de l'inflation et à
l'instabilité du taux de change.
Quant à l'année 2000, les recettes fiscales
réalisées étaient de FC
3.917.549.737 contre FC 2.872.798.432 prévue par le
budget de l'Etat. Soit un accroissement de 136,36 % malgré le recul du
taux de croissance économique suite au départ massif des
étrangers.
Au terme de l'année 2001, les recettes de l'Etat sont
passées de FC 21.541.436.302,15 à FC 16.763.788.639
prévues par l'Etat soit un taux de croissance de 128,49 %. Cette
évolution résulte de l'amélioration des
bénéfices déclarés des entreprises et du
recouvrement des précomptes bic.
Pour l'année 2002
Les recettes sont passées à 40.561.758,90 FC
contre 45.225.853.638 FC prévue, il se dégage un taux
négatif de 89,68 %. Ce taux négatif de mobilisation est dû
notamment à la persistance du système de compensation des
créances entre l'Etat et certains contribuables.
Pour l'année 2003
Pour l'année 2003 par rapport aux prévisions
arrêtées à 51.988.000.000 les recettes ont
été de l'ordre de FC 49.731.932.111,22, il se dégage
également un taux négatif de 95,66 %. Cela est du par
l'application tardive des mesures d'accompagnement du budget.
Pour l'année 2004
Enfin, une performance des recettes réalisées
soit FC 70.318.624.328,29 par rapport aux prévisions
arrêtées à 62.200.00.000., il se dégage une
appréciation de 107,85 % marqué par un excédent
budgétaire, traduit par les efforts du gouvernement dans le cadre de son
effort du Programme Economique.
CONCLUSION
Nous savons qu'avec les mutations structurelles dues aux
innovations technologiques qui affectent les fonctionnements de
l'économie de la R.D.C., aussi bien dans le domaine de la production que
dans celui de la monnaie et des finances, l'inflation est devenue un
phénomène fort complexe.
En fin de compte, la lutte à engager pour la juguler
exige une meilleure connaissance des interactions entre les variables
économiques (production, prix et monnaie), faute de quoi il serait
hasardeux de prétendre s'assurer une maîtrise de l'incidence
attendue des mesures anti-inflationnistes mises en action.
L'économie de la République
Démocratique du Congo est seule et entièrement responsable des
éléments inflatoires qu'elle engendre par ses propres
caractéristiques. Toutefois, les nécessités de
fonctionnement des économies modernes ouvertes exigent un
élargissement des procédés anti- inflationnistes qui, en
plus des méthodes classiques, intègrent divers contrôles et
interventions administratives tout en tenant compte de la croissance
internationale.
A nos jours, la fiscalité apparaît comme l'un
des instruments privilégiés pour réguler l'économie
dans un pays. La Direction Générale des Impôts dans notre
pays est un des instruments qui permet à l'Etat de procurer les
ressources financières dont il a besoin pour remplir ses missions et
intervenir d'une façon générale dans l'économie
nationale suivant les orientations et les politiques économiques lui
dictées par le gouvernement.
C'est dans ce cadre que nous avons choisi en ce qui concerne
notre étude de parler de l'incidence de l'inflation sur la
fiscalité congolaise de 1995 à 2004 afin d'évaluer
l'influence que subissent la pression et les recettes fiscales ainsi que les
formes classiques de lutte contre l'inflation pour remédier à
cette dernière.
Après avoir présenté les aspects de
l'inflation et de la fiscalité en général, nous avons
encore présenté l'évolution de l'économie
congolaise, étant donné que c'est sur cette dernière que
s'opère les prélèvements fiscaux. Il s'en sort que depuis
1995 l'économie de la R.D.C. connaît jusqu'à ce jour une
période difficile, avec un environnement politique agitée suite
aux processus de réajustement politique.
La destruction des outils de production, la guerre
d'agression, le délabrement avancé des structures de base, le
désordre dans la gestion des finances publiques ont aggravés la
situation de l'économie déjà confrontée aux
difficultés structurelles (dette publique...), l'arrêt des
programmes d'ajustement structurel conclu avec le Fonds Monétaire
International et la Banque Mondiale, respectivement en 1992 et 1993 et la
suspension de la coopération bilatérale décidée par
la plupart des pays occidentaux depuis 1991.
D'une manière générale, les recettes
fiscales nominales de la DGI ont augmenté sensiblement, cette importante
croissance en termes courants n'est pas confirmée par l'évolution
des recettes fiscales en termes constants.
Pendant la période sous étude, nous avons fait
remarquer que cette décroissance des recettes en termes réels
n'est pas étrangère au contexte économique
général du pays, car la réalisation des recettes subit des
effets de plusieurs variantes telles que :
- l'insuffisance de mesures d'encadrement des recettes
publiques ;
- le comportement des agents économiques ;
- le rétrécissement de l'assiette fiscale ...
En ce qui concerne l'évaluation des recettes
réalisées, nous avons constaté qu'elle n'a
été faite que sur la base des valeurs courantes des
prévisions et des réalisations découlant des normes de
gestion budgétaire dans notre pays en ne privilégiant que la
monnaie nationale. C'est ainsi que durant la période sous étude,
la DGI n'a réalisé que des performances en terme courant.
Néanmoins, il y a eu contre performance des recettes
réalisées face aux prévisions en 2002 et en 2003 suite
à l'application tardive de mesures d'accompagnement du budget et la
persistance du système de compensation de créance entre l'Etat et
certains contribuables.
Il y a lieu de signaler également que pendant la
période de 2002 à 2004, l'inflation était devenue lente ou
rampante, car elle présentait déjà deux chiffres voire
même un chiffre en 2003. C'est une bonne appréciation du point de
vue économie.
Quant à la pression fiscale, elle démontre
l'ampleur de prélèvements fiscaux et cela dépend du
caractère du régime politique. Celle-ci n'a variée
qu'autour de 7,03 % suite à la modicité des
prélèvements, la faiblesse de production, la modicité de
salaires, le secteur informel tous ces facteurs, baignant de surcroît
dans un environnement économique inflationniste.
A la lumière des constats effectués sur
l'évolution des recettes fiscales de la R.D.Congo, nous avons pu
épingler trois pistes de solutions pour combattre l'inflation qui
sont : la fiscalité, les économies budgétaires et
l'encouragement à l'épargne.
Ainsi donc, il est difficile d'envisager une
amélioration effective des recettes publiques, tant que vont persister
les déséquilibres macro-économiques, l'instabilité
de l'environnement institutionnel, la désorganisation de
l'administration fiscale. Leur élimination, en créant un
environnement stable, constitue une condition permissive de sécurisation
et de valorisation durable des recettes de l'Etat.
Voilà les différentes voies que nous proposons
sans être l'unique alternative, comme notre contribution au sortir de
l'université, à la recherche des solutions devant le
problème « de l'incidence de l'inflation sur la
fiscalité congolaise ».
Ce mémoire de fin d'études n'est qu'une oeuvre
humaine et ne peut paraître à tout point de vue parfait, nous
ouvrons largement nos portes aux critiques et à l'amélioration
pour le progrès de la science et de l'humanité.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES LEGAUX ET REGLEMENTAIRES
01. Ordonnance-loi n° 069/006 du 10 février
1969
02. Ordonnance-loi n° 069/007 du 10 février
1969
03. Ordonnance-loi n° 069/009 du 10 février
1969
04. Ordonnance-loi n° 069/058 du 05 décembre
1969
05. Ordonnance-loi n° 076/002 du 18 février
1976
06. Ordonnance-loi n° 089/017 du 18 février
1989
07. Décret loi n° 095/002 du 03 avril 1995
08. Décret loi n° 096/001 du 08 janvier 1996
09. Décret loi n° 062/2000 du 31 mai 2000
10. Décret loi n° 070/002 du 30 avril 1998
11. Décret loi n° 015/2002 du 30 mars 2002
12. Décret loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002
13. Décret loi n° 04/2003 du 13 mars 2003
14. Décret loi n° 008/2003 du 08 mars 2003
15. Arrêté ministériel n°
017/CAB/MIN/FIN/98 du 13 avril 1998
16. Arrêté ministériel n°
039/CAB/MIN/FIN/98 du 17 novembre 1998
17. Arrêté ministériel n°
009/CAB/MIN/FIN/2000 du 31 mars 2003.
II. OUVRAGES
01. BOBE (B.), fiscalité et choix
économique, édition Calmar levy, Paris
1978.
02. BOUSSARE (D.), inflation et comptabilité,
édition Masson, Paris, 1983
03. COLLI et BERNARD, vocabulaire économique et
financier, Nouvelle
édition du Seuil, Paris, 1978.
04. COTTA, dictionnaire de sciences
économique, édition Name Tours,
Paris 1968.
05. COZIAN Maurice, précis de fiscalité
des entreprises, 10ème édition,
Paris, 1995
06. Dictionnaire économique et social,
édition Hâtier, Paris, 1981.
07. Dictionnaire encyclopédique et social,
édition Economica, Paris, 1985.
08. DURUEL (F.), finances publiques,
2ème édition Mémentos Dalloz, Paris,
1968
09. GAUDENET (P.) et MOLINIER (J.), finances publiques
tomme II, 4ème
édition, Paris, 1968
10. GRAUSCLAUDE (J.) et MARCHESSOU (Ph.), droit fiscal
général, 2ème
édition Dalloz, Paris II, 1999.
11. IKAS KASIAM, code fiscal annoté,
édition Wang Ngom, Kinshasa, avril
2003.
12. KABUYA F/ MATATA, l'espace monétaire
kasaïen, édition Harmattan,
Paris, 1999.
13. KIBUEY MULAMBU, le budget de l'Etat,
1ère édition, ECA-IRS,
Kinshasa, 1998.
14. KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU, inflation et
réévaluation des bilans
des entreprises au Zaïre, PUZ,
Kinshasa, 1979.
15. MABIALA UMBA D.K.B. (L.), T.V.A.,
cédularité et réformes fiscales
dans les Etats d'Afrique noire, éd.
CRIGED-ISC, Kinshasa, 2003.
16. MUBAKE MUMEME (M.V.), structures
économiques, comportement
sociaux et formation des prix : essai
d'explication de l'inflation, Académia
Bruylant, Bruxelles, 1996.
17. NEURISSE André, histoire de l'impôt,
que sais-je, PUF, Paris, 1978.
18. REYLAND (B.), l'inflation en pays
sous-développés, Mouton, Paris,
1970.
19. SAMUELSON (P.A.), Macro-économie,
14ème édition, Paris 1989.
20. SÉNÉTERRE (A.), inflation et
gestion, 1ère édition Dunod, Paris, 1982.
21. SUMATA Claude, l'économie parallèle
de la R.D.C, l'harmattan, Paris,
2001.
22. VAN LIÈREDE, (C.), notions de
législation sociale des finances
publiques et droit fiscal, CRP, Kinshasa,
1989.
III. NOTES DES COURS
01. BALTUS Marc, Introduction générale
à l'étude des impôts et du
droit fiscal, ESSF-ICHEC, 1981.
02. CLERFAYT (G.), Politique fiscale conjoncturelle et
structurelle,
ESSF-ICHEC, 1ère édition,
Bruxelles, 1988.
03. KIBUEY MULAMBU, Droit fiscal international,
2ème Licence,
UNIKIN, 1995
04. KOLA NGONZE, droit fiscal international,
2ème Licence/ISC, 2004 - 2005
05. KOLA NGONZE, sciences des impôts et techniques
fiscales, ENF,
Kinshasa 1996.
06. MABI MULUMBA, la monnaie dans l'économie,
2ème Licence/ISC, 2004 -
2005
07. MABIALA UMBA D.K.B. (L.), gestion fiscale,
1ère Licence/ISC,
2003 - 2004
08. MABIALA UMBA D.K.B. (L.), grands problèmes
fiscaux et
contemporains, 2ème
Licence/ISC 2004 - 2005.
09. NGOY AMBA, sciences et techniques fiscales,
3ème graduat/ISC,
1998 - 1999.
IV. REVUES ET PUBLICATIONS
01. BANQUE CENTRALE DU CONGO, rapport annuel, 1995,
1996, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001,2002, 2003.
02. BANQUE CENTRALE DU CONGO, condensé
statistique, décembre 2004.
03. CEPI, conjoncture économique n° 31-37,
décembre 2001
04.DEHOVE BAUGNET (J.), problèmes fiscaux
d'aujourd'hui, ESSF, vol. 1.
05. DIMOKE, conférence débat sur la
fiscalité des entreprises, 1997.
06. KANKUENDA M'BAYA, les industries du pôle de
Kinshasa, réflexion
sur la stratégie des pôles de croissance en
pays africains, les cahiers
du cedaf, n° ½, Bruxelles, 1977.
07. MINISTERE DE PLAN, document de stratégie de
réduction de la
pauvreté, février 2004.
08. Notes de conjoncture, revue économique
n° 09, Kinshasa, 1997.
09. PHINGU (J.P.), le réviseur comptable
n° 4, janvier - juin, Kinshasa,
1999.
10. SHEUDER Edgar, Architecture fiscale, ESSF-ICHEC,
1958.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
......................................................................................2
AVANT PROPOS
..............................................................................3
LISTE DES
ABRIEVATIONS...............................................................4
INTRODUCTION
........................................................................6
Ière PARTIE : Les aspects conceptuels de
l'inflation et de la fiscalité ......10
CHAPITRE I : L'INFLATION DANS L'ECONOMIE
..................................11
Section 1 : Approche théorique de l'inflation
..........................................11
1.0. Notion sur l'inflation
............................................................11
1.1.
Origines............................................................................11
1.2.
Définition...........................................................................12
1.3. Différents niveaux d'inflation et leur
incidence...........................13
1. Causes de
l'inflation............................................................15 1.5.
Conséquence de
l'inflation....................................................17
Section 2 : L'inflation dans
l'entreprise...................................................19
2.1. Nature du
problème............................................................19
2.2. Effets de l'inflation dans une
entreprise....................................20
2.3. L'inflation dans les Etats
financiers.........................................21
2.4. Correction des effets de
l'inflation...........................................25
2.5. Différences de
changes........................................................27
2.6. Les comportements engendrés par
l'inflation............................28
CHAPITRE II : ASPECT CONCEPTUEL DE LA
FISCALITE......................31
Section 1 : Notion sur la
fiscalité..........................................................31
1.1.
Définition.........................................................................31
1.2. Axes de la
fiscalité............................................................31
1.3.
Objectifs.........................................................................32
1.4. Principes généraux de la
fiscalité.........................................33
Section 2 :
L'impôt............................................................................35
2.1.
Définition...........................................................................35
2.2. Caractéristiques de
l'impôt...................................................35
2.3. Types
d'impôts...................................................................37
2.4. Etablissement de
l'impôt.......................................................39
2.5. La pression
fiscale..............................................................40
2.6. Structure du système fiscal
congolais......................................44
2.7. Description des impôts perçus par la
DGI.................................47
2.8. Les maux de la fiscalité
congolaise.........................................60
2ème PARTIE : Analyse et Evaluation des
recettes fiscales face à l'inflation...62
CHAPITRE I : ANALYSE DE L'INFLATION ET DE LA FISCALITE EN
R.D.C.
Section 1 : Inflation et son
comportement...............................................63
1.1. Evolution de l'inflation de 1995 à
2004....................................63
1.2. Approche évaluative de
l'inflation...........................................65
1.3. Effets de l'inflation dans l'économie
congolaise.........................75
Section 2 : La fiscalité et son
comportement...........................................75
2.1. Evolution des recettes fiscales réalisées
de 1995 à 2004.............76
2.2. Approche et comparaison des
recettes....................................80
2.3. La pression fiscale pendant la période sous
étude.....................84
.CHAPITRE III : PISTES DES SOLUTIONS AU PROBLEME FISCAL
FACE A
L'INFLATION..............................................................87
Section 1 : Forme classique de lutte contre
l'inflation................................88
1.1. La
fiscalité.......................................................................88
1.2. Les économies
budgétaires................................................88
1.3. L'encouragement à
l'épargne..............................................90
Section 2 : Evaluation des résultats
fiscaux............................................91
2.1. L'évaluation des
recettes.................................................... .91
2.1.1. L'évaluation
automatique................................................. ..91
2.1.2. L'évaluation selon les techniques
modernes...........................92
2.2. Approche évaluative des résultats
réalisés...............................93
CONCLUSION
GÉNÉRALE................................................................96
BIBLIOGRAPHIE..............................................................................99
TABLE DES
MATIÈRES...................................................................102
* (1) SENETERRE A, inflation
et gestion, 1ère édition Dunod, Paris, 1980, p.
2.
* (1) CEPI,
conjoncture économique, n° 31 - 37, Décembre 2001, p.
4.
* (1) Dictionnaire
économique et social, édition Hatier, Paris, 1981, p. 212.
* (1) Dictionnaire
encyclopédique et social, Ed. Economica, Paris, 1985, p. 150.
* (2) KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU,
inflation et réévaluation des bilans des entreprises au
Zaïre, PUZ, Kin, 1979, p. 14.
* (3) SAMUELSON (P.A.),
Macro-économique, 14ème éd., Paris,
1989, p. 2.
* (4) COLLI & BERNARD,
Vocabulaire économique et financier, Nouvelle édition, Ed.
du Seuil, 1978, p. 255.
* (1) MABI MULUMBA, La
monnaie dans l'économie, 2ème Licence / ISC, 2004
- 2005, p. 129.
* (1) IDEM, p. 142.
* (1) RYELANDT. (B.),
l'inflation en pays sous-développé, Mouton, Paris, 1970,
p. 47.
* (1) SENETERRE (A.),
inflation et gestion, 1ère Ed. Dunod, Paris, 1980, p.
1.
* (2) Notes de
conjoncture, revue économique, Kinshasa, n° 09, p. 9.
* (1) COTTA , dictionnaire
de sciences économiques, éd. Nane Tours, Paris, 1968, p.
27.
* (2) KINZONZI MVUTUKIDI NGINDU,
op.cit, p. 35.
* (1) BOUSSARE. (D),
Inflation et comptabilité, éd. Masson, Paris,1983, p.
38.
* (1)
Source : SENÉTERRE (A.), op.cit., p. 113.
* (1) MABIALA UMBA (L.),
cours inédit de gestion fiscale, 1er Licence, ISC 2004
- 2005.
* (2) BOBE (B.),
fiscalité et choix économique, éd. Calmar Levy,
Paris, 1978, p. 5.
* (3) NGOY AMBA, cours
inédit de sciences et techniques fiscales, 3ème
graduat, ISC, 1998 - 1999.
* (1) SCHREUDER Edgard,
Architecture fiscale, ESSF-ICHEC, 1958,p. 5
* (1) DURUEL, (F.), Finances
publiques, 2ème éd. Mémeutos, Dalloz,
Paris, 1968, p. 21.
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