INSTITUT DES HAUTES ETUDES DE MANAGEMENT
CONFERENCE DE TROISIEME ANNEE
Cycle normal
Thème : « La mise à
niveau de l'entreprise industrielle marocaine, Etat des lieux, enjeux et
perspectives »
Encadré par :
Préparé par :
Mme. Bendahou Mouna
Ouedghiri Ghita
Nachef Omar
Année universitaire : 2005 - 2006
Nos remerciements s'adressent à toute personne ayant
aidé dans l'élaboration de ce travail, et qui sans leur
contribution, la réalisation de ce travail aurait été
presque impossible.
Notre reconnaissance se destine, à notre Professeur
Encadrant Mme Mouna BENDAHOU, pour son encadrement, ses conseils, et ses
remarques qui nous étaient d'une grande utilité.
Nos remerciements s'adressent aussi à tout notre corps
professoral, notamment Monsieur Mohammed BOUSLIKAHNE, et ce pour sa
gentillesse, sa patience, et son aide tout au long de la préparation de
cette conférence.
Enfin, on tient à remercier tous les intervenants
dans notre conférence, à savoir :
- Mme Houria DEBBAGH
- M. Mohammed MAAROUFI
Introduction Générale :
De nos jours, l'économie mondiale se caractérise
par une allure effrénée de développement qui
n'épargne aucun domaine : économique, social, technologique,
financier, environnemental ... cette économie connaît un
phénomène de globalisation qui piétine toutes les
frontières des pays, qui se caractérise par le
développement d'un grand nombre de firmes multinationales, dont le
nombre dépasse les 60000 qui produisent à elles seules 10% du PIB
mondial et qui contrôlent les deux tiers du commerce international. Ce
constat nous mène à une conclusion qui parait fatale : ces
firmes multinationales menacent tout système économique et toute
structure organisationnelle non compétitive.
L'accord d'association avec l'Union Européenne,
entré en vigueur en 1996, prévoit comme mesure principale la
création d'une zone de libre-échange entre l'Union
européenne et les pays riverains du sud de la
Méditerranée, qui porte essentiellement sur les secteurs
secondaire et tertiaire. Le secteur agricole quant à lui, est exclu des
négociation, que cela soit au niveau bilatéral, ou à l'
OMC, car il présente un objet d'affrontement en champs clos triennal
entre les Etats-Unis d'une part, l'Union européenne d'autre part, et les
pays les puissants dans le domaine agricole, regroupés dans ce qu'on
l'appelle le groupe de Cairns.
Le Maroc, et durant de longues décennies, a largement
profité des hautes barrières douanières grâce
auxquelles ni la concurrence, ni la pression des coûts et de la
qualité n'étaient là pour menacer l'économie
marocaine. En contrepartie, de nombreuses entreprises, n'ayant pas connu la
nécessité de chercher des débouchés à
l'exportation, sont aujourd'hui dans un état peu enviable en
matière d'organisation, de productivité et de gestion des
coûts. Les seuls secteurs ayant toujours été fortement
tributaires des exportations étaient le secteur de l'habillement et une
partie de l'industrie de transformation des métaux et des
matières plastiques. Ils auront donc moins de problèmes à
s'adapter à l'ouverture. Néanmoins, l'abolition de l'accord
multifibre en Janvier 2005 et l'invasion du textile chinois menace aussi le
secteur de l'habillement avec ces quelques 1673 entreprises.
Tous les économistes sont unanimes sur le fait qu'une
intégration aux marchés mondiaux réussie dépend de
plus en plus du développement des capacités industrielles et
technologiques du pays. Le Maroc, comme n'importe quel pays, n'échappe
pas aux exigences du processus de globalisation régie par la loi du plus
fort. Il dispose donc, d'un délai de 6 ans pour préparer son
économie à cette nouvelle donne en matière de commerce
extérieur. Elle affecte particulièrement les petites et moyennes
entreprises (PME), qui constituent 92% du tissu industriel marocain. La
totalité des grandes entreprises, dont la plupart comportent une
participation étrangère, sont d'ores et déjà
orientées vers le marché européen, ou le seront en 2012 au
plus tard. La priorité va donc à toutes les mesures visant
à renforcer la compétitivité des PME.
D'où s'est révélée
impératif, l'élaboration et la mise en oeuvre d'un nouveau plan
d'ajustement, qui s'intéresse à la fois à tout ce qui est
macroéconomique et à l'organisation de l'entreprise afin de la
mener à un niveau compétitif, lui permettant une immersion plus
souple et plus rapide dans le commerce mondial : c'est ce que le
gouvernement de Abdelatif Fellali l'a appelé Mise à niveau de
l'entreprise marocaine en 1993.
De ce fait, le programme de Mise à niveau au Maroc se
focalise sur l'entreprise et son environnement immédiat, et sur les
mesures techniques et financières. Pour réussir cette mise
à niveau à la marocaine, sept objectifs primordiaux ont
été élaborés d'où : le
Renforcement de l'infrastructure d'accueil, la Promotion des exportations, le
Renforcement des associations professionnelles, l'instauration d'une
Infrastructure technologique, l'intensification de la coopérations entre
entreprises marocaines et Européennes, et le renforcement des
Mécanismes de financement, et finalement la Formation professionnelle
ressources humaines du fait du lien étroit qui est fait entre l'effort
de formation et de qualification de la main d'oeuvre et le processus de
développement économique et social.
C'est pour cette raison, que nous estimons que ce sujet est
d'une importance primordiale pour l'économie marocaine et que nous avons
vu indispensable de le traiter lors de cette conférence. Cette
présentation comporte 4 axes. Le premier, est un bref rappel historique
des différentes orientations et politiques industrielles entreprises par
le Maroc durant les 4 dernières décennies. En second lieu, le
deuxième axe présentera les caractéristiques du tissu
industriel marocain. Dans un troisième temps, on expliquera avec
détails, le projet de la mise à niveau de l'entreprise
industrielle marocaine, les efforts déployés par l'Etat et les
différents ONG oeuvrant dans ce domaine. Cette partie présentera
aussi les symptômes d'échec de ce programme lors de
l'évaluation du mi chemin. Le dernier axe, analysera le rôle du
facteur humain dans cette mise à niveau, et les réformes
entreprises afin d'améliorer le système de la formation
professionnelle et de la gestion du capital humain.
Axe 1 : Historique
Au lendemain de l'indépendance, le Maroc a poursuivit
plusieurs programmes économiques qui s'inscrivaient dans une perspective
de rattrapage de l'économie mondiale. Ainsi nombreux sont les plans
élaborés :
En 1960/64 un 1er plan quinquennal
a été lancé à la base d'objectifs de ruptures avec
le capitalisme, devant conduire à un développement
autocentré qui repose sur un processus de nationalisation des
entreprises, et d'attribution d'un rôle central à l'Etat
d'où son orientation vers une économie dirigiste ; se
traduisant par un contrôle des mouvements des capitaux étrangers
et par une suppression des incitations aux investissements extérieurs.
Ce plan supposait que le financement de l'économie marocaine devrait se
faire en 1er lieu par les capitaux privés nationaux et
ensuite par les aides extérieures.
En 1965/67 un plan triennal introduisait une
nouvelle conception de financement de l'économie qui reposait sur
l'appel en priorité à l'investissement étranger
privé, mais ce plan a été retourné à
l'échec d'où l'élaboration d'un
2ème plan quinquennal (1968/72) qui
consistait essentiellement à faire appel à l'investissement
public étranger (Etats et organismes financiers) qui détenaient
et contrôlaient l'ensemble des biens et services marocains.
Donc afin de diriger sa propre politique économique, le
Maroc a du mener une politique d'industrialisation qui supposait une
nationalisation et la saisie des entreprises et des banques
étrangères qui détenaient et contrôlaient le
financement marocain d'où la politique de
marocanisation.
La loi sur la marocanisation constitue une
limitation au droit des propriétés des étrangers
permettant l'introduction de personne physique ou morale marocaine dans le
capital social dont plus de 50% été contrôlé par des
étrangers.
Enfin, son objectif était de réduire le pouvoir
des entreprises étrangères sur l'économie marocaine.
Le début de la décennie 80 a
été marqué par une détérioration des
déséquilibres internes et externes, trouvant sa justification non
seulement dans la faiblesse structurelle de l'économie marocaine (forte
dépendance de la production vis-à-vis des aléas
climatiques, vulnérabilité des exportations ...) mais
également dans une conjoncture internationale défavorable (cours
élevé du pétrole, flambé du $ ...).
Pour faire face à cette crise aigue, le Maroc s'est
lancé en septembre 1983, avec l'appui du Fonds Monétaire
International et de la banque mondiale, dans un programme d'ajustement
structurel.
Ce programme s'est basé essentiellement sur la
maîtrise de la demande interne, la mobilisation de l'épargne
locale, l'optimisation de l'allocation des ressources et un
réaménagement des taux de change à travers plusieurs
réformes engagées ayant traits aux finances publiques en
améliorant la gestion des entreprises publiques, à la politique
monétaire, à la réforme de la bourse, au commerce
extérieur, à la politique des prix et à la restructuration
des instruments d'intervention économique de l'Etat.
Enfin, et au milieu des années 90, un programme de
privatisation a également été lancé ayant pour
objectifs la dynamisation de l'économie marocaine, la création de
nouveaux emplois, et enfin l'allégement des charges du budget de l'Etat
en matière de soutien aux entreprises publiques. Cette politique a
permis de drainer des IDE importants vers des secteurs industriels de
télécommunication, du tourisme et de l'énergie et vers des
secteurs financiers.
Après un bref historique sur l'économie
marocaine, il s'avère indispensable de présenter les
caractéristiques de l'industrie marocaine.
Axe 2 : Caractéristiques de l'industrie
marocaine :
L'industrie marocaine présente les
caractéristiques structurelles de celles d'une économie en
développement. Son tissu industriel est composé essentiellement
de PME comportant moins de 200 employés. Selon l'ANPME le nombre des PME
au Maroc est de 4000 à 7000 unités, ce qui représente 95%
du tissu productif national ; elles participent de manière positive
à la création d'emplois et au développement
régional et local (60% des emplois dans le secteur privé sont
engendrés par des PME) et aussi à la croissance économique
(leur parts dans les exportations marocaines avoisine les 31%).
Néanmoins, leur contribution reste largement en dessous des
potentialités que cette catégorie d'entreprises peut faire valoir
puisque l'ensemble des unités de production, ne procure que 10% de la
valeur ajoutée et ne distribuent que 16% de la masse salariale, alors
que les grandes entreprises qui ne présentent que 8%, créent 90%
de valeur ajoutée et distribuent 84% de la masse salariale.
L'industrie marocaine présente plusieurs traits de
faiblesse. Le taux de croissance industrielle qui est d'environ 3.5% a
été en dessous du taux de croissance du PIB pendant les 10
dernières années (4,1% en 2005). Cette faiblesse du secteur
industriel se traduit par un apport moyen annuel de 16% du PIB durant les 10
dernières années soit 123 Milliards de dirhams en 2003. Sur la
même période, il n'intervient que pour 13% dans la création
d'emploi. En 2003, l'industrie marocaine a pu attirer un peu moins de 11
milliards de dirhams, ce qui prouve le déclin du secteur secondaire au
profit du tertiaire. Les branches qui intéressent le Maroc en
général, sont des secteurs peu porteurs dont la valeur
ajoutée est epsilon par rapport au secteur tertiaire ; parmi ces
branches on cite : textile, agroalimentaire, imprimerie, et industrie
métallurgique de base. Tous ces critères, démontrent, que
l'industrie marocaine souffre d'une faiblesse structurelle.
Pour mieux comprendre, et pour pouvoir analyser la
situation de l'industrie marocaine, on a pensé à
l'élaboration d'une matrice SWOT. L'analyse SWOT, en effet, permet
d'analyser l'environnement externe et interne d'un projet. Dans l'environnement
externe, on distingue les opportunités et les menaces. Dans
l'environnement interne, on distingue les forces et les faiblesses que
l'entreprise transmet au projet.
Force
Pour ce qui est des forces, on sait que le Maroc
bénéficie d'une proximité géographique par
rapport à l'Europe, d'une stabilité politique, profite de
l'abondance d'une jeune population active et d'une libéralisation du
secteur bancaire et la baisse des taux d'intérêt ; Le secteur
privé de sa part, est en évolution par rapport au secteur
public ;
Faiblesses
En ce qui concerne les faiblesses, on note une
modicité de la taille moyenne des entreprises du secteur industriel et
le caractère familial prédominant du capital social. D'autre
part, un type de management inadapté aux nouvelles exigences du commerce
international. S'ajoute à cela, une faible productivité des
facteurs de production et l'insuffisante, voir mauvaise qualité des
produits industriels nationaux liée à la technologie
utilisée, souvent obsolète et des modes d'organisation interne de
la production caractérisé par son inefficacité, et une
faiblesse sinon absence de normes et de certification des produits offerts, et
l'absence de culture industrielle réunissant performances et rigueur.
Enfin la ressource humaine qualifiée et motivée fait souvent
défaut dans l'entreprise marocaine.
Opportunité
L'analyse de la situation actuelle de l'entreprise marocaine,
permet de déceler plusieurs opportunités, d'où :
· De nouvelles perspectives de croissance avec
l'ouverture des marchés ;
· La possibilité d'ouvrir le capital à de
nouveaux associés ;
· Le savoir faire des entreprises adossés à
des multinationales ;
· La proximité géographique et culturelle
du Maroc par rapport à l'Europe;
· La création et l'innovation ;
Quant aux menaces, on cite :
· Concurrence rude même sur le marché
local ;
· L'augmentation des salaires non compensé par
l'augmentation de la compétitivité fait perdre l'avantage des
coûts ;
· Faible pouvoir d'achat ;
· Système éducatif anachronique ;
· Mauvaise circulation de l'information ;
· Manque d'un projet social clair, et le décalage
entre la vitesse de la réforme et celle de l'exigence de la
mondialisation ;
Dans la continuité de ce qui a
été présenté, il est important de se poser la
question sur le positionnement du Maroc par rapport aux autres
pays :
La performance marocaine contraste fortement avec celle
d'autres économies de marché émergentes qui ont connu une
croissance rapide de l'investissement privé, et du PIB dans les
années 90. La Tunisie a connu une augmentation importante des
exportations manufacturières, de la même manière que des
économies émergentes telles que la Chine, l'Irlande et la
Thaïlande. Dans les années 90, la croissance du PIB par habitant
était en moyenne de près de 10% par an en Chine, de 5.5% en Inde,
et de plus de 4% en Thaïlande malgré les problèmes qu'elles
subissait. Ces écarts de croissance qui ont été maintenus
sur une à deux décennies font une grande différence dans
les niveaux de vie. Il n'y a pas si longtemps, le Maroc était beaucoup
plus riche que la chine, aujourd'hui, le revenu réel de la chine est
environ un septième plus élevé que celui du maroc.
Le cumul des tendances notées ci-dessus suggère
que la Maroc a perdu sa compétitivité par rapport aux autres
économies de marché émergentes. Il existe des flux
importants d'investissement direct étranger (IDE) dans le monde entier,
la plupart dans les industries manufacturières. Alors que la chine a
reçu 4 % du PIB en IDE 2000 et la Thaïlande 5%, le Maroc a
reçu 3 % du PIB en IDE sur la période 1999-2001, stimulé
principalement par le secteur des télécoms.
La chute de la compétitivité est due à
des facteurs macro -économiques et micro-économique. Pour les
entreprises des secteurs manufacturiers à forte intensité de main
d'oeuvre tels que le textile, la productivité du travail est environ la
même qu'en chine, et à peine supérieure à celle de
l'Inde. Toutefois, les salaires au Maroc sont environ deux fois plus
élevés qu'en chine et quatre fois plus élevés qu'en
inde. Parallèlement, un grand nombre de pays en développement qui
vendent leurs produits sur les mêmes marchés que le Maroc ont subi
des dévaluations réelles (par exemple la chine, l'inde et la
Thaïlande).
Des changements dans la politique macro-économique
pourraient alléger certains problèmes immédiats de
coût et aider le Maroc à être plus compétitif. A plus
long terme toutefois, il serait évidemment souhaitable
d'améliorer la productivité des entreprises, de sorte que les
salaires plus élevés aillent de pair avec une forte
compétitivité. Des pays tels que la Corée du sud et, de
plus en plus le Thaïlande, ont dû se retirer de la majorité
des secteurs à forte intensité de main d'oeuvre en raison de la
hausse des salaires.
C'est dans la lumière de ce qui a
été dit qu'une restructuration de l'économie notamment
l'industrie marocaine se voit indispensable et nécessaire. Selon la
théorie des tiers, les entreprises qui seront capable de résister
à la férocité de la compétitivité ne
représente que le 1/3 des entités existantes.
La MAN est le fruit de 3 éléments essentiels qui
sont les mutations et les changements qu'a connus l'environnement international
c'est-à-dire la croissance de l'innovation et les changements de
structures organisationnelles, les mutations qu'a connus l'environnement
immédiat de l'entreprise et ses caractéristiques ce qui renvoie
aux difficultés dues au sous développement, au manque
d'infrastructure et l'inadaptation du système éducatif et enfin
l'attitude passive de l'entreprise face aux changements puisque la
majorité des entreprises marocaines ne fixent pas d'objectifs ni de
plans stratégiques en terme de positionnement de marché et de
rentabilité.
La MAN survient donc pour restructurer et configurer
l'entreprise afin de moderniser ses modes de fonctionnement et méthodes
de gestion pour la rendre compétente et capable de faire face à
l'ouverture des marchés. Elle est ainsi définie par l'ex ministre
des affaires générales, des affaires économiques et de la
MAN comme le fait de produire un bien ou un service au moindre
coût pour satisfaire les besoins du marché, ce qui renvoie
à l'utilisation rationnelle des facteurs, à être
performante en terme de qualité et de prix.
En fait, le Programme National de Mise à Niveau de
l'entreprise a été mis au point par le gouvernement progressiste
de Filali après la conclusion de l'accord d'association avec l'Union
Européenne en février 1996, et avait pour objectif de
développer la capacité de performance de l'économie
marocaine et de moderniser le secteur privé marocain, en particulier les
petites et moyennes entreprises (PME) de telle sorte qu'elle puisse
maîtriser les défis qui résulteront de l'achèvement
de la zone de libre-échange en 2012. Il a été
initié par le département du commerce et de l'industrie en
étroite coopération avec les opérateurs économiques
privés.
La mise à niveau des entreprises constituait et
constitue donc une priorité nationale à même de permettre
au tissu économique marocain de réussir son arrimage à la
dynamique internationale.
Ainsi, Il apparaît que cette tentative de collaboration
entre le public et le privé se base à la fois sur l'aide à
l'entreprise et l'amélioration de son environnement
général afin de garantir un climat d'affaires avantageux et
à conduire le développement économique sur une base
prévisible et transparente.
A ce titre, les Pouvoirs Publics ont initié une
reforme du secteur bancaire et sa déréglementation ainsi qu'une
reforme de la bourse pour mieux les adapter au tissu industriel marocain.
D'autre part, l'adoption d'un nouveau code de travail a permis une plus grande
visibilité en matière de législation de travail.
Les pouvoirs publics ont également institué un
département au sein du ministère de l'industrie et de commerce,
chargé de la mise à niveau.
En ce qui concerne l'aide à l'entreprise, il s'agit en
premier lieu du soutien aux petites et moyennes entreprises. il faut
préciser sur ce point que les entreprises concernées par ce
programme ne constituent que 33 % des entreprises existantes (voir graphe). En
effet, l'Agence Nationale de la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises
(ANPME) qui a été créée en Novembre 2002 a voulu
intégrer la MAN davantage dans sa politique nationale afin de
marocaniser " en quelque sorte " ce programme. Elle se charge d'assister et de
promouvoir les PME et d'améliorer leur l'accès aux terrains et
locaux professionnels à des prix avantageux, grâce à une
prise en charge d'une partie des coûts d'aménagement des
infrastructures.
En deuxième lieu, les pouvoirs publics ont
dynamisé des fonds de garantie et de cofinancement à
caractère général et sectoriel, ont baissé les taux
d'intérêt des crédits bilatéraux.
Simultanément, un cadre réglementaire au capital risque a
été élaboré dont le fonds Sindibad avec une
enveloppe de 50 millions de dirhams....
Parallèlement, les pouvoirs publics ont
procédé d'une part à une réduction progressive de
la taxe intérieure à la consommation pour le fuel de 53%, le
charbon et le coke du pétrole de 64%, et d'autre part à la prise
en charge par l'état de 50% des charges sociales dans la limite d'une
contribution budgétaire totale de 640 millions de dirhams dans quelques
secteurs notamment celui du textile et habillement.
Pour veiller à la réalisation des objectifs de
la MAN, s'assurer du fonctionnement du programme le comité national de
la mise à niveau a été mis en place le 19 décembre
2002 afin d'identifier les mesures opérationnelles de la MAN. Un autre
comité a été créé pour assurer une bonne
adéquation entre le système de financement et de garantie et les
besoins de l'entreprise.
Démarche :
Pour une entreprise qui veut restructurer son
organisation, il devient indispensable de connaître la démarche
à suivre et le premier pas à franchir.
Ainsi les questions qui se posent sont : que doit
faire une entreprise en quête de sa mise à niveau ? Et
à qui doit elle s'adresser ?
Elle doit contacter l'un des organismes suivants pour que la
procédure de la MAN soit déclenchée :
Ø L'agence nationale de la PME :
Sinon l'entrepreneur qui ne connaît pas l'ANPME ou qu'il
en est éloigné, peut contacter un des centres régionaux
d'investissement le plus proche. Ou bien, le centre technique de la chambre de
commerce et d'industrie ou enfin sa banque.
Après le contact avec l'un de ces organismes,
l'entreprise candidate à la MAN pour tracer le plan d'action
approprié à sa situation, effectue un pré diagnostic qui
consiste tout d'abord en un audit dit stratégique afin de chercher la
raison d'être de l'entreprise, et ensuite en un audit externe dans le but
de connaître les opportunités et les menaces du marché.
Puis un diagnostic approfondi pour déterminer les capacités
fonctionnelles et organisationnelles de la société et les
opérations et tâches déjà effectuées.
Sur la base de l'audit interne, on trace le plan de
développement de l'entreprise qui détermine d'une part les
actions à entreprendre et d'autre part le mode de financement le plus
approprié pour l'entreprise et aussi les investissements à
accomplir.
Financement :
Après avoir franchi toutes ces étapes,
l'entrepreneur doit sûrement se poser des questions sur la manière
du financement de son plan de développement. C'est là donc
qu'interviennent les fonds de garanties et les centres surtout pour ce qui est
des investissements matériels.
Le FOMAN avec une enveloppe de 300 millions de dirhams n'est
pas un crédit mais un fonds qui aide les PME dans l'octroi des
crédits. Ce fonds n'accorde pas sa garantie qui est de 60% à
toutes les entreprises. En effet, pour bénéficier du FOMAN, les
entreprises doivent avoir déjà un total bilan qui
n'excèdent pas 40 millions de dirhams et un programme de MAN qui ne
dépasse pas 20 millions dirhams. Il faut enfin signaler que le
crédit de la MAN est tributaire de l'accord du FOMAN.
l'AMITH a été signé aussi pour mettre en
place le fonds FORTEX qui finance avec une enveloppe de 100 millions de DHS
renouvelable les entreprises de textile et habillement qui doivent faire face
avant tout à l'abolition des accords multifibres et l'invasion du
textile chinois. Ce fonds est très intéressant du fait qu'il
permet à l'entreprise d'apporter uniquement 20% contre 50% par la banque
et le reste est versé par le fonds lui-même avec un taux
préférentiel de 2% remboursable sur 10 ans avec
différé de 2ans.
D'autre part, l'union européenne contribue
également dans le financement de ce projet. C'est dans ce sens que la
banque européenne d'investissement a mobilisé une somme de 45
millions de DHS dans le cadre du programme MEDA. Cette contribution consiste
à prendre des participations directes dans le capital risque des banques
nationales qui se chargeront du financement des entreprises.
Résultats :
Plusieurs expériences réussies montrent
que la mise a niveau a eu un effet positif, comme celles menées par La
Voix Express, la Compagnie Chérifienne De chocolaterie (Aiguebelle),
Palm Lingerie ...
De l'avis des responsables de ces entreprises, le
processus de Mise à Niveau a déclenché une vraie
dynamique. Mais ce si reste tributaire de la volonté interne des
entreprises.
Parmi les autres faits qui montrent que ce programme a des
effets positifs est le renforcement de la consultance marocaine ; en
effet, mêmes les PME commencent à solliciter les cabinets de
consulting afin de corriger les problèmes de dysfonctionnement et
d'assurer la rentabilité durable et la pérennité.
Cependant la mise à niveau n'a pas atteint son niveau
de croisière. Selon Latifa Echihabi, directeur de l'ANPME, seulement 35%
des entreprises préparent l'ouverture, ce qui donne à peu
prés 700 entreprises sur un total de 70000 de PME.
Un autre constat, les exportations marocaines ont
baissé. Selon les dirigeants nationaux, les efforts de communication
entrepris sont très concentrés sur Casablanca et Rabat.
Communication qui insiste plus sur les moyens que sur les objectifs. En plus,
la vitesse administratives des jeunes structures marocaines comme l'ANPME ne
s'adaptent pas à la vitesse des changements mondiaux et ne garantit pas
la vitesse stratégique nécessaire aux entreprises pour leur
MAN.
Les programmes proposés ne tiennent pas compte des
spécificités régionales et sectorielles.
Et enfin, la majorité des répondants affirment
que les banques n'offrent pas toujours les crédits prévus dans le
cadre de la MAN.
En effet, jusqu'au 22 Décembre 2005, le volume des
garanties accordées est de 16662,55 Millions DH.
Le Nombre de projets bénéficiaires des garanties
s'élève à 2119.
Le Fonds National de mise à niveau " FOMAN " a pu
fiancer uniquement quelques 30 projets avec une part de 53,94 Millions DH soit
presque la moitié des fonds octroyés à l'entreprise
demandeuse.
L'échec :
C'est pour ces raisons qu'à mi chemin, le
programme est considéré un échec
« Nous avons lamentablement
échoué notre mise à niveau » c'est dans ces
termes que le premier ministre a plaidé coupable.
D'autres comme Mohamed Ziane, chef du Parti marocain
libéral préfèrent dire « Jettou nous a
trompé ».
Tout d'abord, il faut noter qu'il y a encore à nos
jours, une très grande majorité d'entreprises qui ne savent pas
grande chose de ce programme ni de son existence. Et pour la partie qui le
connaît, elles ne savent pas à qui s'adresser à cause des
multiples centres et fonds existants, du manque d'information sur le rôle
de chacun d'eux et aussi des lourdeurs administratives en ce qui concerne le
traitement des demandes et des cas des entreprises.
C'est dans ce sens que le président de la
Fédération des PME-PMI, Hamad Kessal assure que les lignes de
financement étrangères sont un échec. En fait, D'une
enveloppe de 400 millions de DH, le fonds marocain de mise à niveau,
pourtant garanti par l'Etat, n'a été utilisé par ces
entreprises qu'à hauteur de 10 %, à cause de l'obligation d'achat
dans le pays prêteur, des procédures longues et complexes, et
l'absence de garantie liée aux risques de change. Les délais de
réponses étaient parfois longs et aller jusqu'à 12
mois.
Au niveau de la gestion, la mise à niveau a
été entravée par la persistance des structures familiales
qui n'arrivent pas à se détacher de leur culture pour embaucher
des managers jeunes et compétents capables de guider l'entreprise vers
une modernisation et une restructuration. En plus, et pire encore, c'est la
culture de corruption qui mène parfois quelques patrons à payer
des commissaires et des agents pour certifier qu'ils ont réellement
soumis leur personnel à une formation professionnelle... pour pouvoir
bénéficier des fonds et aides des pouvoirs publics qui peuvent
aller jusqu'à 80% du montant soit disant payé. Et enfin, ces
mêmes patrons n'encouragent pas leurs employés à effectuer
des séances de formation ni à assister à des
séminaires lesquels sont dans la plupart des temps
généraux et basiques, très théoriques et
inadaptés aux cas des entreprises notamment marocaines.
Il faut souligner également que les produit marocains
manquent de tout trait d'innovation et donc de compétitivité face
aux produits étrangers parce que les patrons n'essaient pas d'innover ou
d'investir dans les domaines de recherche et développement ce qui
renvoie à un manque d'esprit d'entreprenariat surtout que le facteur
capital reste encore cher.
Voyant que le compte à rebours ne s'arrête pas et
que les délais de démantèlement s'approchent, il s'est
avéré nécessaire d'apporter de nouvelles solutions pour
améliorer le programme de mise à niveau. C'est la que le "Plan
émergence" trouve sa motivation, a souligné le ministre du
Commerce, de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'économie,
Salaheddine Mezouar.
Ce projet consiste à moderniser le secteur industriel
en ciblant les secteurs à fort potentiel, à travers une politique
volontariste.
Le plan se base sur un diagnostic des réalités
industrielles en comparaison avec les autre pays en développement
similaire au Maroc ainsi qu'une analyse des opportunités sectorielles.
Il repose aussi sur une approche sectorielle de la
stratégie de développement fondée sur 4
piliers fondamentaux, qui sont le développement volontariste des
nouveaux métiers, de délocalisation de services, la
création d'une zone de sous-traitance industrielle orientées
export vers l'Europe, la relance des piliers existants, et
l'accélération de la modernisation compétitive.
L'homme étant le point de départ de
toutes les actions de productions, de changements, et de distribution, il est
évident qu'il en soit la finalité aussi. Mais pour jouer
pleinement leur rôle, les ressources humaines ont besoin d'un
développemet continuel de leurs compétences en harmonie avec les
exigences du marché du travail. En s'inspirant d'un modèle
japonais qui met l'Homme au centre de ses préoccupations, le Maroc
devrait s'acharner sur un projet ambitieux d'où : la mise à
niveau des ressources humaines.
La formation professionnelle
L'importance du rôle de la formation et de la
qualification des ressources humaines dans le processus du développement
économique et social n'est plus à démontrer. Comme il est
aussi vrai que le sous-développement n'est que la résultante de
l'incapacité manifestée dans la mobilisation rationnelle des
ressources humaines et des compétences
Nous essaierons dans les développements qui vont suivre
de faire le point sur le système de formation professionnelle au
Maroc
I- Présentation générale du S.
F P ?
Le système de la formation professionnelle est
géré d'une manière tripartite, d'une part le
ministère qui trace les grandes orientations de politique de
développement du secteur. D'autre part des opérateurs
privés à savoir les patronats et les syndicats et puis l'ofppt
qui veille à converger les exigences de l'un et de l'autre.
Le sfp offre 2 types de formations qui sont :
La formation initiale : composé de 4
types
La formation résiduelle :
La formation alternée : organisé
entre et. Le stagiaire passe 1 mois dans l'établissement de formation et
un mois dans l'entreprise
La formation par apprentissage :
comprend une formation pratique, d'au moins 80% de sa durée
globale en entreprise, complétée, pour 10% au moins de cette
durée, par une formation générale et technologique
Les unités mobiles : se compose de
formateur se déplaçant d'une entreprise à l'autre en vue
de transmettre leur savoir faire.
Formation continue : concerne les contrats
spéciaux de formation composée de deux types
L'action de formation spécifique :
établie selon la demande des entreprises
L'action de formation planifiée : mise en
place par l'ofppt en anticipant le besoin de l'entreprise
Dans le contexte de la mondialisation et des exigences de mise
à niveau de l'appareil productif national, un effort important et
soutenu à été fait pour le développement de la
formation continue.
Nous examinerons par la suite les mobilisations pour assurer
le financement adéquat du SFP.
2- Mobilisation des ressources pour le
développement des FP
Compte tenu des crédits limités accordés
au secteur dans le cadre du budget général de l Etat, le
ministère a développé une coopération importante
avec L'union européenne pour mobiliser, à titre de dons, les
ressources nécessaire au développement de la FP. (tableau)
Le projet MEDA a pour objectif général
d'accompagner le développement et la mise à niveau des
entreprises marocaines par l'amélioration des compétences et
leurs ressources humaines. Millions débloqués (Tableau)
Certes les efforts consentis dans ce cadre ont aboutis
à un bilan relativement positif en terme de gestion des fonds
octroyés. Mais le véritable dysfonctionnement provient de
l'inadéquation formation- emploie, malgré une offre d'emplois
parfois importante.
C'est pour cela que plusieurs suggestions s'avèrent
à cet égard une bonne mesure pour revaloriser le sfp dans le
cadre d'une nouvelle approche stratégique contenant :
· L'amélioration de l'efficience du SFP
· L'adaptation du cadre institutionnel et le
renforcement du rôle du secteur privé de la formation
professionnelle (SFPP)
Mais avant de rentrer dans les détails de nos
suggestions, il s'avère indispensable d'examiner cette nouvelle
approche.
II- Suggestions :
-Aux nouveaux besoins, une nouvelle approche la formation
professionnelle :
L'évolution de la structure de la production des biens
et services s'accélère. La deuxième révolution que
les processus de production ont connue est déjà
dépassée et l'ère de la prédominance de la
matière grise s'installe. Il ne s'agit pas du recul du secondaire au
profit du tertiaire mais bien d'une tertiarisation de l'ensemble des
activités productives.
La valeur ajoutée intellectuelle,
représentée par l'incorporation accrue de l'immatériel et
de l'intelligence prend beaucoup d'importance dans la production.
Or la mobilisation des compétences n'est pas toujours
une tâche aisée. Au-delà des apparences, l'entreprise est
un espace irrationnel où les objectifs finaux peuvent être perdus
de vue. Ceci est dû à des différences culturelles, à
des déphasages au niveau des codes symboliques ou tout simplement
à des divergences d'intérêt entre les différents
partenaires.
Ce phénomène se manifeste au sein de
l'entreprise par le jeu de pouvoirs et contre-pouvoirs qui constitue une force
contre le changement. En effet, le changement fait peur car il engendre une
situation d'incertitude dans les esprits.
Pour que l'opération de mise à niveau soit
couronnée de succès il faut donc qu'elle soit conçue de
manière à inculquer l'esprit d'ouverture et de changement chez le
personnel.
Il s'agit donc de cultiver chez le personnel la conviction
que le changement escompté :
· Assure la pérennité de leur emploi et
qu'ils doivent y jouer un rôle d'acteur à part entière et
non comme devant en subir les événements
· Est basé sur un projet pertinent,
réaliste et réalisable
Afin de concrétiser cette mobilisation, la formation
est désormais le principal outil de gestion du personnel. Cette approche
vise la polyvalence collective du personnel qui s'appuie sur la
flexibilité des postes et des hommes.
Outil stratégique du manager moderne, la formation
professionnelle constitue désormais un investissement en
compétence, en capital humain dont dépendent les résultats
d'investissements matériels réalisés en
parallèle.
Cette approche consiste tout simplement à cultiver chez
le personnel l'esprit du changement qui constitue une opportunité
à saisir pour développer l'entreprise et assurer la
pérennité de leur emploi.
Qu'en est- il de l'amélioration de l'efficience du
SFP ?
1-1L'amélioration de l'efficience du SFP
Si les acteurs de formation s'attachent
particulièrement à la qualité de la formation, ils sont
d'avantage sensible à la valeur d'utilisation du produit final à
savoir la compétence. Ceci est d'autant plus vrai que comme tout
investissement immatériel, la formation est insensible aux
économies d'échelle: la qualité privilégie le
service personnalisé plutôt qu'à la formation de masse qui
est beaucoup moins coûteuses.
Le défi à relever par l'ingénierie de
formation est de rechercher des solutions efficientes tout en supprimant les
cursus qui sont en déphasage avec les nouveaux besoins de la mise
à niveau.
D'après une enquête menée en France en
2000 auprès d'un échantillon d'entreprises, sur les 87% des
entreprises ayant un plan de formation seules 24% disposaient d'un plan de
formation pluriannuel
Quant à l'évaluation qualitative du retour sur
investissement seules6%des entreprises interrogées ont
déclaré faire le calcul financier.
La maîtrise des coûts constitue souvent le seul
levier utilisable pour l'amélioration de l'efficience du sfp car les
marges de manoeuvre pour l'amélioration de l'efficacité peuvent
s'avérer très limitées.
Cette démarche devrait être adoptée dans
tous les cas car « dépenser mieux » en formation
passe obligatoirement par la maîtrise des coûts
Au Maroc l'analyse des coûts de formation par
lauréat montre une grande
hétérogénéité des chiffres. Les
disparités sont constatées dans les coûts de formation
d'un secteur à l'autre et même entres les établissements de
formation d'un même opérateur.
Ces disparités rendent nécessaire le suivi
rigoureux et l'analyse des écarts relevés dans les
dépenses de formation. Un audit officiel pour déterminer le
coût de revient par stagiaire se révèle indispensable
Ainsi, la création d'un observatoire des coûts
centralisant les résultats comptables de formation professionnelle
serait une bonne initiative qui permettrait d'assurer le suivi des performances
ainsi que la diffusion de l'information auprès de tous les acteurs du
SFP.
Le défi à relever se situe donc au niveau de
l'ingénierie de l'information. Celle-ci doit impérativement
contribuer à l'affermissement de l'efficience du système, par la
suppression des cursus en déphasage avec les besoins du marché et
l'amélioration de la qualité des cursus des branches en
expansion.
1-2L'adaptation du cadre institutionnel et le renforcement
du rôle du secteur privé de la formation professionnelle
(SFPP)
Nous avons pu voir que le cadre juridique du SFP a subi
plusieurs aménagements. Néanmoins un besoin se fait sentir pour
adopter des mesures réglementaires incitatives
Pour ce faire, le dispositif institutionnel devrait prendre en
compte un certains nombre de réformes touchant les paramètres
suivent :
ü Il importe qu'une loi définisse un rapport plus
actualisé entre la formation théorique et les séquences en
entreprises. En Suède, une loi a prévu que 15% des horaires
globaux (en premier année) et jusqu'à 60%(en dernière
année) soient passés en entreprise
ü Pour une meilleure capitalisation des acquis, un lien
de continuité devrait être établis entre la formation
initiale et la formation continue en entrepris
ü Le développement d'une culture de la formation
professionnelle au sein de l'entreprise pour que le personnel y adhère
d'avantage
ü encouragement financier des entreprises par des
exonérations temporaires des impôts et taxes et
l'allégement des charges sociales de l'entreprise
ü La mise en oeuvre des « congés
individuels de formation payé » aux lieu des mises
à dispositions non payées qui desencouragent les employés
a participer à la formation continue
Le gain de ce challenge dépend désormais de la
voie qui sera empruntée pour la formation de l'homme du troisième
millénaire. Ce sont ces hommes et femmes qui auront la charge de la mise
en oeuvre des programmes de changements nécessaires qu'il faudra
préparer en les dotant de qualification très pointues .la
nature du capital humain se place désormais au centre de la
problématique de la compétitivité du système
productif national.
Conclusion :
Tout le monde sait que la mondialisation est un train
qui ne s'arrête pas et qui ne cesse d'avancer. Mais ce que l'on ne sait
pas, c'est que si le Maroc continue son développement de la sorte et du
même rythme, il est sur qu'il sera très en retard pour pouvoir
atteindre les quais. Merci
BIBLIOGRAPHIE :
- La mise à niveau de l'entreprise marocaine,
Houria DEBBAGH ISCAE (2004)
- La mise à niveau de l'entreprise et le
rôle du facteur humain M. BAYALI (1998)
- Brochure et site Web :
o ANPME
o CCG
o OFPPT
o Ministère de l'industrie, du commerce et de
la mise à niveau
o L'observatoire de la
compétitivité
o La délégation de la commission
européenne