1.1.3 Analyse de la stationnarité (test de racine
unitaire)
Cet analyse se fait par le test Dickey-Fuller (DF) et on lit
les DF calculés (DFc) , toute fois avant de le lire il faut voir si le
trend est pertinent c'est à dire la valeur absolue du t-statistique >
2 pour rejeter l'hypothèse nulle Ho et accepter l'hypothèse
alternative H1 et dire que la série est stationnaire qui est
notée I(0). Dans tous les cas si une série n'est pas stationnaire
il suffit de calculer la différence première (
Äyt = yt -yt-1) et refaire le
test.
L'équation générale
étant :
Äyt =
(á-1 )yt-1 +
ât + á +ìt
(5)
(á -1 ) => test
DF
ât= trend
á = constante
Ainsi nous ne pourrons adopter les MCO que si toutes les
variables sont stationnaires. Les Annexes III à XI nous présente
les tests de Dickey-Fuller (DF). Aucune variable n'est stationnaire à
niveau, mais à la différence première les variables BRVMC,
BRVMC0, LNBRTR, TXINFC, sont stationnaires. Le PERMSA, TXPIBCSA, TXREND,
LVOLTR,TXRENS ont été stationnaires à la
différence seconde et à 5%.
Tableau No9 :
Étude de stationnarité
Variables
|
R-Squared
|
Trend
|
Constance
|
DFc
|
DFth
|
Conclusion
|
BRVMC
|
0,83
|
NON
|
OUI
|
-8,17
|
<-3,08
|
I(1)
|
BRVMC0
|
0,85
|
NON
|
OUI
|
-8,78
|
-3,08
|
I(1)
|
LNBRTR
|
0,63
|
NON
|
OUI
|
- 4.77
|
-3,08
|
I(1)
|
PERMSA
|
0,75
|
NON
|
OUI
|
- 6,01
|
- 3,10
|
I(2)
|
TXINFC
|
0,67
|
NON
|
OUI
|
- 5,20
|
- 3,08
|
I(1)
|
TXPIBCSA
|
0,75
|
NON
|
OUI
|
-6,00
|
-3,10
|
I(2)
|
TXREND
|
0,80
|
NON
|
OUI
|
-7,06
|
-3,10
|
I(2)
|
LVOLTR
|
0,62
|
NON
|
OUI
|
-4,47
|
- 3,10
|
I(2)
|
TXPENS
|
0,75
|
NON
|
OUI
|
-6,04
|
- 3,10
|
I(2)
|
I(0) = variables en niveau
I(1) = variables en différence première
I(2) = variables en différence seconde
1.2 Régression de l'équation
La régression nous permet d'obtenir les variables et
leurs coefficients. Les coefficients sont acceptables si les R2 sont
supérieurs à 0,60. L'Annexe XII nous montre que le R-Squared est
supérieurs à 0,60 soit 0,87.
1.3 Estimation et Validation du Modèle
L'estimation consiste à trouver les valeurs
á i tel que la somme
des carrés des résidus est minimale. Le problème est
donc :
n
Min ? (yi - x'i
â) 2
â i=1
= Min S (â) Min '
â
= Min (y-X â)' (y-X â)
â
= Min y'y -2y'X â+ â'X'X â
â
La dérivée première par rapport à
â nous donne la solution de b^ de ce paramètre :
X'X b^ =X'y donc b^MCO = (X'X)-1X'y.
La validation du modèle passe par le critère
économique, statistique et économétrique.
1.3.1 Critère économique
Le critère économique consiste essentiellement
à se prononcer sur les coefficients provisoirement obtenus avant les
différentes corrections. La BRVMC0 au temps t -1
évolue négativement par rapport à sa valeur au temps t.
Le nombre de transactions, le PER du marché et le
volume transigé agissent négativement sur l'indice BRVMC
contrairement à nos prévisions.
Par contre comme la théorie le prévoit
l'inflation anticipée agit négativement sur l'indice. Les taux du
PIB ivoirien et le taux de rendement du marché agissent positivement
conformément à la théorie.
1.3.2 Critère statistique
Le critère statistique porte sur la qualité globale
du Modèle et la qualité individuelle des estimations.
1.3.2.1 La qualité globale du Modèle
Le modèle est globalement acceptable car comme le
prévoit la théorie le coefficient de détermination
R2 dans l'équation suivante :
? (yi
-?)2 = ?(?i -?)2 +?(yi - ?i)2 (6)
i
i
et quand on divise l'équation par la somme des
carrés totales pour obtenir 1, alors le rapport entre la somme des
carrés des résidus et la somme des carrés totale
représente le R2 . IL est la part de la variation totale
expliquée par le modèle et également un nombre sans
dimension compris entre 0 et 1. La règle de décision
étant que plus on s'approche de 1 plus le modèle est bon. Un
coefficient de détermination R2 faible signifie qu'il y a
d'autres variables explicatives qui n'ont pas été pris en compte
ou encore que la forme de la relation n'est pas celle qui convient.
Si R2 > 0,80 le modèle est
considéré comme bon mais entre 0,60 et 0,80 aucune conclusion
n'est possible si le test de Fisher n'est pas fait.
Dans notre étude le R2 est
supérieur à 0,80 soit 0.87(Annexe XII) il convient de renforcer
quand même ce résultat par le test de Fisher.
L'hypothèse nulle Ho dans le test de Fisher
serait que tous les coefficients soient statistiquement nuls. Alors que
l'hypothèse alternative H1 voudrait qu'au moins un
coefficient soit non nul c'est dire qu'il existe j tel que á j
? 0, avec j = 1..........k en comparant Fc et Fth ( k-1; n-k) avec k
, le nombre de paramètres y compris la constance et n le nombre
d'observations. La règle de décision est que Fc > Fth pour
dire que les résultats du test sont bons. Dans notre modèle k= 9
et n = 17 donne dans la table Fth à 5% = 3,44; le Fc = 6,89 est
supérieur aux Fth (Annexe XII), on rejette l'Ho c'est dire qu'il existe
au moins une parmi les variables explicatives qui n'est pas nulle.
1.3.2.2 La qualité individuelle des
estimations
La qualité individuelle des estimations se
réalise à partir du T-test ( test de Student ) à n-k
degrés de liberté.
L'hypothèse nulle Ho : le coefficient est
statistiquement nul (ái = 0).
L'hypothèse alternative H1 : le
coefficient est statistiquement non nul (ái ? 0).
La statistique Tc = ái / ái à comparer
à Tth (n-k).
La règle de décision : Tc = Tth,
acceptation de Ho la variable n'est pas pertinente.
Tc > Tth, acceptation
de H1 rejette Ho.
Il permet d'apprécier la pertinence des variables
explicatives dans le modèle.
Dans notre modèle (Annexe XII), les Tc sont 1.6; - 0.5;
-0.3; -1.9; - 0.19; 2.6; 0.7; -0.04 et - 0.75. Le Tth pour k = 9 et n = 17 est
de 1,86. Sur le plan individuel donc, seul la constante, le TXPIBCSA et le
TXINFC sont non pertinents. Dans tous les cas il faudra d'abord passer aux
critères économétriques avant d'apprécier les
variables non pertinentes révélées par le test de
Student.
1.3.3 Critère
économétrique
Le critère économétrique permet de
vérifier que les hypothèses de base des MCO sont
vérifiées comme décrit précédemment dans la
présentation du modèle des MCO. Ce critère consiste
à analyser essentiellement la qualité des résidus.
1.3.3.1 Non autocorrelation des erreurs
On dira qu'il y a autocorrelation sérielle si l'erreur
au temps (ti) présent des cours dépend de l'erreur au
temps (ti-1) passé. Il peut être d'ordre 1, 2 et 3. Le
test de Durbin-Wtson ( DW) permet de vérifier l'autocorrelation
dans la relation DW = 2- 2 ?. Après estimation, les résultats (
DW = 2,49 ) situent le modèle dans la zone de doute, le test de
Cochrane-Orcutt (Annexe XIV) n'étant pas concluant, c'est donc le test
de Breusch-Godfrey qui a l'apparence d'un test de khi-deux à deux
degrés de liberté qui nous permettra de lever le voile. Il se
fait par la régression des résidus sur les variables explicatives
du modèle de base (Annexe XV). La règle de décision
étant que :
BG = n* R2 = à2
(2)= 5,99 implique l'acceptation de l'Ho ou alors il y
a une deuxième possibilité c'est que le Fc < Fth pour accepter
l'hypothèse nulle.
BG = n* R2 est égale à 6,77 =
à2 (2) = 5,99 alors il y a présence
d'autocorrelation. Toute fois, tous les T-Statistiques sont < 2 alors le
résultat du test est bon.
1.3.3.2 Homocédasticité
L' Homocédasticité appelle le test de White qui
permet de faire la régression du carré des résidus sur les
variables explicatives et son carré. Ho :
Homocédasticité des erreurs
H1 : Hétéroscédasticité des
erreurs
Dans notre modèle le test de White nous
révèle la présence
Hétéroscédasticité des erreurs car la statistique
de White donne 17 (Annexe XVI) qui est supérieur au
à2 (2) = 5,99. Étant donné que l'Ho
est rejeté, nous allons corriger cette
Hétéroscédasticité des erreurs soit par la
correction de White ou de Newey-West. Nous optons pour la correction de
Newey-West car elle à l'avantage de corriger à la fois
l'Hétéroscédasticité et l'Autocorrelation des
erreurs. (Annexe XVII) et c'est cette estimation que nous allons
interpréter pour nos résultats tout en s'assurant que les
coefficients n'ont pas varié lors des changements intervenus au niveau
des T-statistiques.
1.3.3.3 Normalité des erreurs
La statistique de Jarque-Berta doit tendre vers 0 si la loi est
normale, il est 0,6. Le skewness doit être de 0, il est de - 0,08. Le
kurtosis doit être égale à 3 et il est égale
à 2,3. ( Figure No 22). Dans tous les cas le test de Jarque-Berta n'est
pas très puissant selon la théorie ce qui nous permet de
continuer notre analyse même si les résidus ne suivent pas
strictement une loi normale.
Figure No22 : Test de
normalité des erreurs
Section 2 :
Interprétation des résultats
L'interprétation des résultats sera faite par
rapport au comportement des variables explicatives et par rapport
à la variable expliqué ce qui guidera l'étude pour la
définition de stratégie. Avant toute analyse , il convient de
préciser qu' après correction ( Annexe XVII ), la variable
TXPIBCSA a un T-Stats > 2 donc induit des biais dans le modèle. Nous
le sortons dans l' équation ( Annexe XVIII).
2.1 Plan d'analyse des Résultats
Les résultats seront analysés par rapport au
tableau de bord dressé à cette fin comportant la nature des
variables, les signes attendus, les signes observés et les degrés
de significativité.
Tableau No10 : Synthèse des
résultats obtenus
Nature des Variables
|
Abréviation
|
Signes Attendus
|
Signes
Observés
|
Degré de significativité
|
ratio cours/bénéfice
ratio dividende/cours
|
PERMSA
TXREND
|
Positif
Positif
|
Positif
Positif
|
Non significatif
Significatif
|
Le volume transigé
Le nombre de transactions
|
VOLTR
NBRTR
|
Positif
Positif
|
Positif
Positif
|
Significatif
Significatif
|
Le Taux d'inflation anticipé en
CI
Le Taux d'intérêt (pension)
|
TXINFC
TXPENS
|
Négatif
Négatif
|
Négatif
Négatif
|
Significatif
Significatif
|
Notre relation s'établit avec un pouvoir explicatif du
modèle d'évolution de l'indice BRVM est de 76 % ( R2 =
0,763).Tous les signes attendus sont respectés. Dans le
détail :
- Le coefficient de la BRVMC0 indique qu'une hausse de 10% des
cours à la fermeture entraîne une hausse de 2,4 points de
pourcentage à la prochaine ouverture.
- Le coefficient du nombre de transactions indique qu'une hausse
de 10% engendre une hausse de 48,9 point de pourcentage ce qui est très
élevé.
- le coefficient du PERMSA montre qu'une
annonce du ratio cours/bénéfice en augmentation de 10% induit une
hausse de 2,4 point de pourcentage sur l'indice BRVMC et par conséquent
sur les cours sur le marché de la BRVMC. Ces résultats sont les
mêmes que ceux de la théorie financière.
- Le coefficient du taux d'inflation confirme les
théories car à la BRVM une anticipation de ce taux implique une
baisse des cours et de l'indice de 9,7 points de pourcentage.
- Le coefficient du taux de rendement indique qu'une hausse
de ce taux de 10% entraîne une hausse de 8,8 points de base des cours et
de l'indice.
- Le coefficient de 1,98 du volume transigé indique que
quand il est en hausse de 10% il y a augmentation de 19,8 points de
pourcentage des cours et de l'indice.
- Le coefficient du taux de pension de la BCEAO est
également un signale pour les investisseurs qui anticipent une baisse de
50% des cours. Cette réaction est très significatif parce que la
BCEAO ne modifie pas régulièrement les taux directeurs et donc
des que cela se produit la réaction est vive.
L'analyse détaillée nous confirme que les
prévisions théoriques des signes des variables sont
observées conformément à la théorie
financière.
2.2 Vérification de l'hypothèse de
l'étude
L'hypothèse de notre étude postule que les prix
à la BRVM ( Indice BRVM composite) peuvent être prédits par
les variables : Ratio cours / bénéfice (PER), Ratio
dividende/cours (TXREND), le volume transigé (VOLTR), le nombre de
transaction (NBRTR), le taux d'inflation anticipé (TXINF), le taux de
croissance du PIB (TXPIB), le taux d'intérêt (TXINT), le taux
d'inflation anticipé en Cote Ivoire (TXINFC) et le taux de croissance
du PIB en Cote d'Ivoire (TXPIBC).
L'anticipation du taux de croissance du PIB, contrairement
à la théorie ne sert pas à expliquer les cours boursiers
à la BRVM. Le coefficient très élevé du nombre de
transaction, du volume transige et du changement dans le taux de pension de la
BCEAO est préjudiciable à la BRVM car on peut conclure à
une inefficience au sens semi fort.
La deuxième remarque est que les investisseurs à
la BRVM utilisent beaucoup plus les indicateurs du marché pour
gérer leurs portefeuille c'est à dire l'analyse technique avec
une surveillance de l'inflation.
Avec les différents tests nous pouvons conclure
à la possibilité de prédiction de prix à la BRVM
avec l'équation extrait du logiciel EVIEWS ( Annexe XIX) : BRVMC =
C(1) +
C(2)*BRVMC0+C(3)*LNBRTR+C(4)*PERMSA+C(5)*TXINFC+C(6)*TXREND+C(7)*LVOLTR+C(8)*TXPENS.
|