Le rôle des dotations factorielles.
Ricardo n'essayait pas d'expliquer la matrice. Il ne prenait
pas en compte les facteurs de production autre que le W. deux
économistes suédois ont Hecksher et Ohlin ont formulé une
théorie de l'échange international qui se fonde sur les
quantités de facteurs de production disponible dans les pays. Ils
supposent qu'il y a libre accès dans tous les pays du monde à la
connaissance technologique.
Autrement dit, à la différence de Ricardo, on
n'essaye plus d'expliquer l'échange par des différences de
productivité mais par des différences de dotation des facteurs de
production. Leur théorie est plus intuitive.
Cette théorie : loi des proportions de
facteurs ou loi des dotations factorielles ou loi HO
(Hecksher et Hobbies) ou HOS.
Pour fabriquer un bien, on parle de fonction de production (K,
W, terres, ...).
Imaginons un pays disposant d'une vaste étendue de
terre mais peu de moyens en proportion.
? Théorie HO : ce pays devrait se
spécialiser dans des formes d'agriculture de type élevage
(agriculture expansive). Un pays qui a peu de terre mais beaucoup de moyens
devrait se spécialiser dans la production agricole qui nécessite
une culture intensive (ex. : le riz).
Pour étudier la spécialisation, on doit tenir
compte de deux choses :
· Disposition des facteurs de chaque pays en terme
relatif ;
· Fonction de production (pour une production
donnée, il faut une proportion de ces facteurs plus ou moins
grande ?). Exemple : pour produire de la viande de boeuf, il faut
beaucoup de terres par rapport aux moyens ou inversement et dans quelle
proportion ?
Dans l'industrie aérospatiale, de quoi a-t-on
besoin ? ? Des moyens qualifiés, du K en grande quantité.
Mines ? ? Dotation en minéraux, moyens nombreux et
peu qualifiés.
Automobile ? ? MO peu qualifiée, K en grande
quantité.
Pétrochimie ? ? beaucoup de K.
Bâtiment ? ? MO nombreuse.
Construction navale ? beaucoup de MO, peu de K.
Riz ? beaucoup de MO, peu de K.
Les industries qui utilisent beaucoup de K= industries
intensives en K.
Rapports entre dotations factorielles.
Chaque pays va tendre à se spécialiser dans la
production des biens dont la fabrication nécessite relativement le plus
du ou des facteurs de production dont il est relativement le plus
doté.
2ème définition de
Ohlin : « l'échange international est un
échange de facteurs abondants contre des facteurs rares : un pays
exporte les biens dont la production exige une grande quantité de
facteurs qu'il possède en abondance. »
La rareté relative se mesure par le coût relatif
des facteurs de productions. Exemple : un pays très doté en
K et peu en W ? quelles seront les rémunérations des facteurs de
production dans ce pays ? Puis inversement ?
Dans le premier cas : rémunération du K
(prix du K) : le salaire réel correspond à la
rémunération du W. le taux d'intérêt est la
rémunération du K.
Tout chose égale par ailleurs, le salaire est
relativement élevé par rapport au taux d'intérêt
dans le pays dont le K est abondant par rapport au W que les pays où le
K/ tête est faible. Quand le K/ tête ? ? taux
d'intérêt est plus élevé.
Niveau de production
5
2
2 10
W (ou L)
Les techniques de production ne sont pas fixes et le monde
n'est pas si simple. Dans certains types de biens, possibilité de
substitution du bien et du W.
Pour fabriquer une même quantité de chemises, il
y a plusieurs combinaisons possibles de techniques de productions.
Dans un plan, deux fonctions de production (chemise,
blé).
K
L
Blé
Quantité de K + quantité de W
Blé
chemise
Imaginons qu'on s'intéresse à la quantité
de chemises (en autarcie) et de blé que ce pays peut fabriquer. On
connaît la dotation en W et en K. on peut tracer une nouvelle
courbe : frontière des possibilités de production
(tous les choix possibles entre des chemises et du blé).
Frontière des possibilités de
production
Plus on produit d'un seul bien, plus on sacrifie la production
de l'autre car les rendements sont décroissants.
Lorsqu'on a un choix en autarcie, il dépendra des
préférences soit des agents soit du dictateur entre les deux
biens.
Niveau de satisfaction (correspond à une combinaison
des chemises et du blé)
chemise
Blé
Niveau d'utilité
Prix en interne ; taux d'échange
(le prix= tangente au point d'équilibre)
Bien 1
Q 2
Q 1
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Bien 2
Prix du facteur travail= salaire réel.
prix du capital (K)= taux d'intérêt (I)
Prix relatif d'un facteur dépend de sa rareté
relative.
Imaginons un pays en développement, au départ la
main d'oeuvre est abondante et faible accumulation du K par tête. Pays se
développe et au début, le taux I est élevé et taux
de salaire est faible. Le développement économique s'illustre par
l'accumulation du K par tête. Au fur et à mesure, le stock
K/tête augmente et le K est de plus en plus abondant relativement. Le
taux ... K a tendance à baisser alors que le salaire réel a
tendance à baisser. On observe une chute du taux de profit frein
à l'accumulation.
Si le pays en autarcie ouvre avec d'autres pays.
Au départ, le pays fabrique deux biens Q1 et Q2, les
goûts dictent la production dans le pays. Quand on va ouvrir, la
production dans le pays va être moins en rapport avec le goût. On
va se spécialiser dans le bien dont la production qui est dotée
de meilleurs facteurs. Importation et récupération d'un autre
bien dont la production nécessite le facteur dont on est le moins
doté (en autarcie, on est obligé de produire ce que l'on va
consommer).
P2
P1
On exige plus de l'un que de l'autre
Prix voitures=3
Prix Blé
Prix à l'international
Q 2
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Possibilité de consommation
Q 1
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Satisfaction croissante
Quand on ouvre, on glisse sur le prix. La théorie des
dotations factorielles montre qu'il ne faut pas entièrement se
spécialiser ? spécialisation incomplète.
Q 1'
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U1
On glisse sur la consommation du bien le moins cher
Importations
U0
Q 1
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Q : consommée
Q : produite
Q 2
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Q 2'
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Exportations (Q2 - Q2')
On consomme plus de 1 que de 2 mais, au total on a un niveau de
consommation plus élevé.
1. On se spécialise dans le bien qui nécessite
des facteurs de production moindre ;
2. On consomme indépendamment de sa
spécialisation, de sa production.
? Bien à l'échange apparaît quand on
consomme plus.
? L'utilité des consommateurs ?, niveau de vie
amélioré.
Il y a disjonction en production et consommation.
A la différence de Ricardo, la productivité
change en fonction de la spécialisation.
Dans le modèle H.O.S.
Dans le modèle rocardien : productivité
constante mais constante selon les pays, mais on ne dit rien sur les raisons de
différences technologiques, pas de flux de K ni de W.
1ère hypothèse : au
départ les deux pays produisent les deux biens ;
2ème hypothèse : les
technologies sont identiques, c'est à dire que la seule
différence entre les pays c'est la terre, ... mais tout le monde a la
même connaissance. On suppose que tout le monde a accès à
la même technologie.
3ème hypothèse : le
commerce international égalise le prix des biens. Le prix international
devient le prix du pays.
Les pays dans H.O.S. sont dotés de différents
facteurs de production mais on a bien la même technologie. Cette
hypothèse de la technologie identique veut dire qu'il n'y a pas
d'hypothèse sans formation des gens. La différence de
productivité par le copiage permet d'égaliser. Des firmes peuvent
empêcher ceci par les brevets, ... Les tarifs douaniers baissent
l'égalisation des biens.
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