REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE Ministère d e l'Enseignement Supérieure et de
laRecherche Scientifique Université Mohamed Lamine Debaghine
Sétif 2 Faculté deslettres et des
langues Département de langue et littérature
françaises
Mémoire de fin d'étude en vue
d
|
e l'obtention du diplôme
|
de Master
|
Option
|
: Didactique de FLE et du FOS
|
L'Evaluation de la compétence orale en
classe
de FLE
Cas de 3ème année
primaire
|
Réalisé par : Dirigé
par:
Abbes Karrab Mustapha Bourekhis
Membres du jury
Président :Zahir SEBOUSSI:
|
Maitre- Assistant. A Ecole Normale
Supérieure
|
d'El Eulma
|
Examinateur : Fouad HARFOUCHE : Maitre-
Assistant. A Université de Sétif 2 Rapporteur : Mustapha
BOURKHIS :Maitre- Assistant. A Université de
Sétif 2
Année universitaire : 2016/2017
Remerciements
Je remercie particulièrement M Bourekhis Mustapha,
mon directeur de recherche, pour sa grande disponibilité et ses
précieux conseils, mon mémoire doit beaucoup à la
qualité de son soutien.
Je tiens à souligner les encouragements et les avis
précieux de tous mes professeurs du département de
français M. Lamine Debbaghine Sétif 02 mais aussi pour la
qualité de leurs enseignements durant ma formation.
Je remercie également tous les profs de primaire
ainsi que les directeurs d'écoles pour leurs aide et patience tout au
long de mon travail de recherche.
Toute ma gratitude va aussi à ma famille et mes amis
ainsi que condisciples.
Mes remerciements vont aussi à tous les membres du
jury qui ont bien accepté de lire ce modeste mémoire pour
l'évaluer.
Dédicace
A ma famille
A ma mère décédée en 2014, ses
prières m'ont toujours accompagné pour l'accomplissement de
mes études.
Que son âme repose en paix! A mon
père. A mon épouse, A mes enfants ; Chakib, Kossai Oddai et
Ritale. A tous mes frères et soeurs, A tous mes profs
,collègues et amis, Dont j'apprécie beaucoup le
soutien.
Sommaire
Introduction 02
Chapitre 1 :l'apprentissage de l'oral en 3AP
02
|
1-La notion de l'oral 06
2-Les compétences de l'oral 07
3- L'enseignement et l'apprentissage du français en
Algérie (statut ) 17
4- Finalités et but de l'enseignement de l'oral en
Algérie 18
5- Compétences et objectifs d'apprentissage de l'oral
en 3 AP 19
6-Actes de parole 21
7-Apprentissage linguistique 22
8- Profil d'entrée 24
9- Profil de sortie : 24
10 - Compétences De La Fin De La 3eme
Année Primaire 26
11- Activités et situations d'intégration 27
12- Contenus 29
13- Supports 30
14- Activités à l'oral en
3ème année primaire 31
15- les activités d'oral dans le manuel scolaire de la
3émé année primaire 32
Chapitre 2 :l'évaluation de l'oral 34
|
1- Qu'est ce qu'évaluer ? 35
2- L'évaluation dans l'enseignement du FLE au primaire
: 40
3-L'évaluation de l'oral 43
4- Les grilles d'évaluation 44
Chapitre 3 :méthodologie et Pratique
46
|
|
1-Méthodologie et Pratique 47
2-Les outils d'investigation utilisés 48
3- L'échantillon choisi : 51
4- Programmation 52
5- La grille d'observation 52
6- Questionnaire de l'entretien 53
7- Analyse 53
8- Synthèse 54
9- La grille d'évaluation de l'oral ,proposée
,en 3ème année primaire 57
Conclusion 59
Bibliographie 63
Les Annexes 70
Introduction
2
Introduction
Introduction
La société Algérienne a connu des
changements politiques, sociaux et culturels qui ont modifié sa
philosophie et lui ont permis d'aspirer des ambitions dans le cadre d'une
justice sociale et d'une citoyenneté responsable, où l'esprit de
l'initiative et de la recherche continue de l'efficacité, constituent le
moteur principal du changement sociale.
La réécriture des programmes et l'actualisation
de leur contenus deviennent donc une nécessité, face à la
mondialisation qui impose de nouveaux défis aux sociétés,
défis qui ne peuvent être relevés que grâce à
une préparation rigoureuse et une éducation efficiente des hommes
de demain.
Il s'agit, en effet de viser en premier lieu
l'épanouissement de la personnalité, d'où la
nécessité de mettre l'accent sur l'éducation qui a une
fonction essentielle dans la transmission des connaissances fondamentales et la
formation des individus.
L'enseignement/apprentissage du français en
Algérie représente l'une des principales préoccupations
dans le domaine de la formation scolaire. Outre son utilisation sociale,
communication courante et quotidienne, radios, télévision,
Internet et journaux qu'il partage avec l'arabe classique, le français a
un rôle primordial dans l'enseignement. Il y a même lieu de
souligner qu'une bonne partie de nos élèves arrivent à
l'école avec un certain bagage en langue française compte tenu de
l'environnement socioculturel. En effet, un nombre assez important des
élèves habitant la ville parlent quelque peu le français
avant leur scolarisation. Il est important de signaler que pour la grande
partie des apprenants en Algérie, le français reste une langue
étrangère. Les apprenants du FLE parlent, en fonction de la
région à laquelle ils appartiennent, l'arabe algérien, la
(les) langue(s) berbère(s) reconnue(s) depuis quelques années
comme langue(s) nationale(s), parmi lesquelles on peut citer : le kabyle, le
Chaoui, le M'zabi ou mozabite, le targui, etc. La langue maternelle des
apprenants algériens est donc différente. À ces langues
maternelles viennent s'ajouter les langues que les élèves
apprennent à l'école. Il s'agit de l'arabe classique et du
français qui intervient en troisième année primaire
conformément à la nouvelle réforme scolaire.
L'enseignement/apprentissage du français au primaire
vise à doter l'apprenant des outils linguistiques lui permettant de
communiquer dans cette langue, d'accéder directement à
l'information et d'utiliser cette langue dans ses activités scolaires
ensuite comme un moyen d'ouverture sur le monde.
Dans l'enseignement primaire en classe de FLE, l'oral qui est
intégré dans le projet, retrouve sa place comme une
compétence à part entière qui est distincte de
l'écrit et qui doit être prise en charge dans sa globalité
.En effet, l'oral revient sur la scène depuis l'avènement de
l'approche communicative qui vise l'acquisition d'une compétence de
communication en Français Langue Etrangère ,cela en permettant
à l'apprenant de pouvoir communiquer de manière correcte et le
plus naturellement possible dans diverses situations de la vie quotidienne.
L'apprentissage de l'oral en 3éme année primaire a
pour objectif de :
développement des qualités d'écoute et
des capacités de compréhension à partir d'une
variété de textes oraux (dialogues, saynètes, contes,
comptines, poèmes, chansons ...), mise
3
Introduction
en place d'une prononciation-articulation des phonèmes
pour une bonne initiation à la lecture/écriture, maîtrise
progressive du vocabulaire et des constructions syntaxiques permettant à
l'élève la prise de parole dans l'échange langagier.
Donc à l'oral , l'apprenant sera amené à
s'exprimer par l'emploi d'énoncés dits « actes de parole
» (ou actes de langage) comme : se présenter, demander, ordonner ou
inviter ...et cette appropriation progressive de la langue se fera par
mémorisation, répétition, commutation, substitution,
systématisation, réemploi et reformulation.
Mais, lors de notre travail dans les classes de la reforme,
nous avons eu l'occasion à plusieurs reprises de constater que
l'élève n'arrive pas à s'exprimer librement en
français, un vocabulaire très pauvre , ne comprennent pas un
message oral et plus précisément font des erreurs
phonétiques et/ou des interférences phoniques ...
- Ne serait ce parce que les profs parfois et même
souvent ne corrigent pas les erreurs phonétiques de l'apprenant?
- Ne serait ce parce que les profs ne savent pas cerner et
traiter ces erreurs phonétiques ? - Ne serait ce parce que la non
élaboration d'une grille d'évaluation de l'oral par les profs
empêche d'améliorer les différents niveaux des apprenant
dans cette compétence ? L'étude que nous proposons s'inscrit dans
le cadre de la didactique de l'enseignement des
langues étrangères en Algérie, à
savoir l'enseignement du français à un public de jeunes
enfants, en l'occurrence l'évaluation de l'oral en
3éme primaire
L'enjeu de l'enseignement de l'oral pour la réussite
des élèves est aujourd'hui reconnu à l'unanimité .
Depuis les années 1970, revues pédagogiques et ouvrages
spécialisés se sont intéressés de plus en plus
à l'oral de sorte que les professeurs sont désormais bien
outillés. Cependant, une difficulté persiste :
l'évaluation de l'oral, qui pose des questions fondamentales. De la
notion de norme à celle de prescription en passant par les approches
psycholinguistiques et sociolinguistiques.
Notre problématique est, comment le
professeur de l'enseignement du FLE peut-il ou doit-il évaluer le savoir
parler de ses élèves du primaire en se servant d'une grille
d'évaluation pertinente pour un enseignement de qualité de cette
compétence ?
- Est-il possible de mettre en place une pratique
d'évaluation de l'oral en 3 année primaire pour un enseignement
efficace et de qualité afin d'améliorer le parler de l'apprenant
en FLE ?
On peut proposer l'hypothèse suivante
, pour un enseignement/apprentissage efficace de l'oral en 3eme
année primaire , le prof doit utiliser une grille d'évaluation
qui compte des critères pertinents afin de cerner les lacunes pour y
remédier et par la suite améliorer le parler de l'apprenant de 3
AP .
L'objectif de notre travail : L'évaluation
de l'oral au primaire a pour but de cerner les erreurs et développer
chez les jeunes apprenants des compétences de communication à
l'oral et à l'écrit .
4
Introduction
Donc déterminer les critères
d'évaluation à partir d'une écriture d'une grille
d'évaluation en observant les différentes productions orales de
l'apprenant pendant l'enseignement /apprentissage et offrir une méthode
pertinente aux profs afin qu'ils préparent des activités en
adéquation pour aider leurs élèves progressivement
à surmonter leurs difficultés à l'oral du
FLE.
Pour ce fait, on a choisi ce modeste travail dans le but de
faire un aperçu sur ce problème et pour orienter l'attention des
collègues enseignants qu'ils peuvent établir une grille
d'évaluation afin de repérer , identifier , et traiter les
erreurs de leurs apprenants en vue d'y remédier et améliorer leur
parler en cette langue étrangère .
D'après notre petite expérience, nous supposons
que les difficultés de l'oral chez l'apprenant est due à la
mauvaise ou la non évaluation de cette compétence.
Pour cela, nous avons partagé notre travail en
deux parties :
Partie théorique englobe deux
chapitres essentiel: le premier tentera de mettre en exergue l'apprentissage de
l'oral au primaire ; définitions, les méthodes didactiques, les
moments à savoir les difficultés et les erreurs de l'oral chez
l'apprenant du FLE....
Le 2eme chapitre met l'accent sur
l'évaluation, sa définition, ses
différentes formes. L'utilité de l'évaluation et comment
évaluer l'oral en 3eme primaire...
La 2eme partie se propose pour
mettre en relief la méthodologie utilisée dans ce modeste
travail, sa définition, l'échantillon choisi, des
élèves de 3 AP éprouvant des difficultés à
l'oral. Ainsi que l'application de l'expérience proposées (des
activités orales) en appliquant une grille d'observation pertinente
suivie d'un entretien avec les profs choisis, pour cerner les erreurs de ces
élèves qui permet l'élaboration d'unegrille
d'évaluation critériéeadéquate .
Enfin vient la conclusion suivie des
annexes, d'une bibliographie et la table
des matières.
Chapitre 1
l'apprentissage de l'oral en 3AP
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
6
1-La notion de l'oral
1.1. Qu'est ce que l'oral?
Dans les méthodologies modernes, l'oral occupe une
place importante et constitue le point de départ de l'apprentissage. Si
nous avons bien compris la définition de l'oral selon le
pédagogue Gérard Vigner, nous pouvons dire que l'oral
désigne une situation d'échange d'un discours d'une
manière constante. Pour lui, l'oral est l'autre forme de la langue, dans
sa forme sonore, doté de priorités acoustiques
particulières. Il met en jeu la perception auditive et les
capacités articulatoires du sujet. L'oral peut être donc
conçu comme un échange de propos entre deux interlocuteurs d'une
façon directe, ce qui permet l'intercompréhension en levant les
ambigüités lors de l'échange, et cela met en jeu la
capacité d'écoute et de production de parole des sujets
parlant1.
1.2. Les spécificités de l'oral
Le code oral est un moyen de communication. D'ailleurs, c'est
le code le plus souvent utilisé. L'oral diffère de l'écrit
par son ordre de réalisation et ses conditions de production. Il
implique des relations, des interactions entre l'émetteur et le
récepteur. L'oral s'acquiert d'une manière individuelle, ou
l'apprenant s'entraine à maitriser des situations de communication orale
en imitant les paroles de l'enseignant. L'enseignant place alors les
élèves dans des situations de communication orales réelles
qui provoquent des phénomènes de divers ordres: langagier,
para-langagier, psychologique, sociologique. Pour cela, les perspectives de
l'oral dépassent la prise de parole pour englober le contexte de cette
dernière. L'oral, contrairement à l'écrit se
caractérise par la spontanéité et l'invention. Ce qui pose
problème au niveau de l'oral, c'est l'insuffisance du temps pour
chercher des mots appropriés aux différentes présence des
participants (locuteurs, interlocuteurs). Le locuteur est en contact (auditif
ou visuel) avec son interlocuteur, ce qui simplifier la compréhension et
pousse l'interlocuteur à s'inscrire dans la communication, grâce
aux gestes du locuteur, de ses regards et l'orientation de ses yeux vers
l'interlocuteur lorsqu'il s'agit de la présence de plusieurs
participants. L'oral donc, se caractérise par les marques
énonciatives.
D'autre part, l'oral a pris une place de plus en plus
importante dans les programmes. En effet, parler, cela s'apprend en
écoutant et en parlant, tout simplement en pratiquant.
l'oral a toute sa place :
- Au cycle 1, le langage est au coeur des apprentissages.
- Au cycle 2, les Programmes insistent sur la maîtrise du
langage oral.
- Au cycle 3, à travers le DIRE, il est une
compétence transversale à toutes les disciplines mais l'oral doit
aussi être travaillée pour lui-même en Littérature
(« Dire les textes »).
Le langage oral est important pour la socialisation. C'est le
premier outil de communication et d'échanges.
1 - Jean-Francois MICHEL : Les 7 profils
d`apprentissage pour former et enseigner ,Ed. D'Organisation, Paris, 2005,
p.48
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
7
Pour Jérôme Bruner, le langage nous permet de
mieux appréhender le monde et de construire des concepts2.
Lev Vygotski nous a montré qu'il n'y a
pas de développement de la pensée sans développement du
langage oral et inversement3.
Le langage oral est un outil pour penser et explorer la
réalité. Il va permettre à l'enseignant d'accompagner et
d'aider le langage de l'élève et par là-même sa
pensée.
Il est un outil, un moyen d'action sur les choses (pour les
décrire), sur autrui (pour demander, convaincre, expliquer, interroger,
ordonner) et sur soi (s'exprimer, se défendre, se connaître
soi-même). Parler ou dire, c'est oser se confronter aux autres, prendre
toute sa place dans la société.
A l'école, le langage est à la fois un objet
à construire - savoir utiliser le langage oral - mais c'est aussi un
moyen d'acquérir des connaissances
2-Les compétences de l'oral
Avant de commencer un travail sur l'oral, il est
nécessaire d'appréhender toutes les compétences qui
entrent en jeux.
Selon C. Mairal et P.Blochet ,il existe quatre
compétences à acquérir pour un bon oral 4:
- Compétences communicationnelles.
- Compétences linguistiques.
- Compétences textuelles.
- Compétences discursives.
2-1 - Compétences communicationnelles
Exprimer son désir de communiquer : - Prendre la
parole.
- Ecouter.
§ Tenir compte de l'enjeu de communication.
§ Tenir compte du lieu social et du lieu concret de la
communication.
§ Adapter sa voix (timbre, rythme, puissance,
mélodie...) à la situation de communication.
§ Etablir un contact charnel socialisé (degré
de proximité des locuteurs, jeu des regards...).
§ Adopter une attitude en fonction de la situation de
communication (gestuelle, mimique, tenue vestimentaire, posture...).
§ Savoir utiliser un matériel qui favorise la
communication.
§ Savoir faire évoluer l'échange langagier
en fonction de la situation de communication.
2 - Jérôme Bruner, Comment les enfants
apprennent à parler ? , Edition Retz, 1987
3 - Lev Vygotski, Pensée et langage, Edition
La Dispute, 1997
4 - Mairal et P. Blochet , Maîtriser l'oral,
Edition Magnard, 1998
§
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
8
Savoir faire fonctionner l'échange langagier en adaptant
ses stratégies discursives à la situation.
§ Savoir tenir des rôles différents.
2-2- Compétences linguistiques
§ Savoir respecter un axe de cohérence (poursuivre
la même information, adapter le même
point de vue).
§ Savoir de quoi il est question.
§ Savoir trouver les mots pour le dire.
§ Savoir traduire ce dont il est question dans un registre
de langue et dans un niveau de
langage adapté.
§ Savoir traiter l'information :
- la hiérarchiser
- la sélectionner.
- l'ordonner.
- l'organiser.
- adapter son niveau de complexité.
§ Garder la même énonciation.
§ Employer les outils linguistiques appropriés :
- les types de phrases.
- la complexité de la structure langagière.
- la complexité de la structure phrastique.
- les organisateurs et connecteurs traduisant les neuf notions
fondamentales :
comparaison, lieu, temps, cause, opposition, conséquence,
condition, but, moyen.
- l'expression verbale du temps.
- le jeu des pronoms et des anaphores.
- la variété des interjections.
§ Savoir reformuler ou diversifier des outils
linguistiques.
2-3- Compétences textuelles
§ Connaître le type d'oral :
- son enjeu.
- sa structure.
- son principe de fonctionnement.
§
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
9
Savoir insérer des séquences textuelles
différentes en fonction de l'enjeu d'oral choisi. 2-4-
Compétences discursives
§ La conduite narrative : être capable d'organiser
des éléments dans le temps.
§ La conduite descriptive : être capable de parler
d'éléments organisés dans l'espace.
§ La conduite explicative : être capable de donner
des informations à quelqu'un qui n'est pas censé les
connaître.
§ La conduite argumentative: être capable de
donner son point de vue, argumenter, convaincre.
§ La conduite prescriptive (ou injonctive): être
capable de faire faire quelque chose à quelqu'un (consigne orale).
§ Interroger et demander : être capable de
demander à quelqu'un une information. 2-2- Qu'est ce qu'une
situation d'écoute?
Dans l'enseignement/apprentissage d'une langue
étrangère, la compétence de la compréhension orale
est motivée par une technique d'écoute.il s'agit d'écouter
pour comprendre une information. Comme le confirme Jean-Francois MICHEL
:
« la compréhension s'effectue principalement par
l'écoute »5.
L'enseignement du FLE doit adapter la compétence de la
compréhension orale à des différentes situation
d'écoute.il doit donc, faire apprendre à ses apprenants de varier
la façon d'écouter en fonction d'un objectif de
compréhension.
La compréhension orale définition et concepts
Selon le dictionnaire de Jean Pièrre ROBERT, il existe
cinq types d'écoute qui sont mis en oeuvre, en fonction de l'objectif de
compréhension:
2-2-1- écoute sélective
Apprendre à n'écouter que le(s) passage(s) qui
est (sont) nécessaire(s) à la réalisation d'une
tâche, apprendre à » ne pas entendre» le reste.
2-2-2- écoute
détaillée
Apprendre à prendre connaissance de tout ce qu'on veut
écouter (dans un passage particulier, dans une catégorie
d'informations, dans un discours oral). C'est une écoute exhaustive, de
durée variable.
2-2-3 écoute globale
Apprendre à découvrir suffisamment
d'éléments du discours pour en comprendre la signification
générale.
5 - Jean-Francois MICHEL : Les 7 profils
d`apprentissage pour former et enseigner ,Ed. D'Organisation,Paris, 2005,
p.48
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
10
2-2-4- écoute réactive
Apprendre à utiliser ce qu'on comprend pour faire
quelque chose (prendre des notes, réaliser un gâteau, faire
fonctionner un appareil, etc.). Ce type d'écoute nécessite de
savoir mener deux opérations en même temps : il faut par exemple
décider si les informations sont importantes, décider si
l'auditeur doit intervenir sur le discours du locuteur (si l'interaction est
possible), etc., tout en continuant à écouter.
2-2-5- écoute de veille
Ecoute automatique, sans réelle compréhension,
mais qui fait place à une autre écoute dès qu'un mot ou
groupe de mots déclenche un intérêt pour le discours.
»"6.
L'acte d'écouter n'est pas évident pour certains
apprenants. Tout auditeur confronté à un problème de
réception a pour premier réflexe de réécouter s'il
le peut. Si cet acte est banal en langue maternelle, ce n'est plus le cas en
langue étrangère. Il est important d'expliquer aux apprenants que
le document proposé par l'enseignant dans la séance de
compréhension orale n'est pas générateur de stress en soi,
qu'il est inutile de l'envisager comme un ennemi.
2-3- Les différentes phases
d'écoute
Selon les spécialistes, l'écoute est divisée
en trois phases:
2-3-1- La première écoute
L'enseignant du FLE doit demander à ses apprenants de
focaliser leur attention sur les détailles de la situation en
répondant simplement à des questions du type : - Qui parle? A
qui? Combien de personnes parlent? -Ce sont des hommes, des femmes ou des
enfants, -Ou se passe la situation? Dans la rue, à la terrasse d'un
café, en classe ou dans l'école? -De quoi parle-t-on? Ce type de
questions peut aider les apprenants à la compréhension du
document proposé. Après cette première écoute, les
apprenants répondent à ces questions et feront des
hypothèses grâce à ce qu'ils ont entendu. La
compréhension orale définition et concepts .
2-3-2- La deuxième écoute
Lors de la deuxième écoute, l'enseignant peut
demander à ses élèves de vérifier leurs
hypothèses et de répondre à des questions de structuration
du discours. Il vont s'aider des articulateurs qui s'y trouvent, à titre
d'exemples: des connecteurs logiques (d'une part, ensuite....), des marqueurs
chronologiques ( d'abord, puis, premièrement... ) etc...
2-3-3- La troisième écoute
Cette dernière écoute permettra de confirmer ou
d'infirmer les hypothèses que les apprenants ont formulées.
2-3-3- L'apprenant comme auditeur
La compréhension est une activité ou l'auditeur
a une large part d'initiative. C'est aussi une activité très
individualisée, puisqu'elle est la résultante de l'interaction
entre un individu, différent de tous les autres, et une situation,
différente de toutes les autres.
6 - ROBERT Jean Pierre : Dictionnaire pratique de
didactique du FLE, Ophrys, paris, 2008, p.42.
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
11
L'enseignement/apprentissage ne doit pas occulter ce
phénomène. L'apprenant, en tant qu'auditeur, doit être au
centre du processus de compréhension. Il faut donc qu'il se trouve en
position d'auditeur dans toutes les activités de compréhension
proposées. C'est pourquoi il nous semble intéressant de
distinguer deux phases dans l'enseignement/apprentissage :
- Une phase systématique, où
l'apprenant, grâce à des activités d'apprentissage qui ne
sont pas toutes des situations de compréhension, ni même des
situations de compréhension naturelle, acquiert de manière
décomposée les différents savoirs et savoir-faire
nécessaires,
- Une phase communicative, où
l'apprenant, placé dans des situations de compréhension
communicative, peut assumer pleinement son rôle interactif d'auditeur et
choisir une stratégie d'écoute (établir des
hypothèses, choisir un type d'écoute), en s'appuyant sur les
connaissances qu'il détient ou qu'il a acquises lors de la phase
précédente. Cependant un élément doit être
commun aux activités proposées dans les deux phases : il est
fondamental que les activités proposées comportent un objectif de
compréhension clairement défini avant la réalisation de
l'activité. Cet objectif sera la plupart du temps l'objectif de
l'activité : il faut donc que l'apprenant connaisse cet objectif de
travail. La simple consigne «écoutez» ne place pas l'apprenant
dans une position d'auditeur puisqu'elle ne lui permet pas de savoir pourquoi
il doit écouter. Il faut donner à l'apprenant, ou lui demander de
choisir, une bonne raison d'écouter.
2-4- La compréhension orale
2-4-1- Qu'est ce que comprendre?
La compréhension est défini dans le dictionnaire
de Jean.P.Quq comme : « l'aptitude résultant de la mise en oeuvre
de processus cognitifs, qui permet à l'apprenant d'accéder au
sens d'un texte qu'il écoute (compréhension orale) ou lit
(compréhension écrite) »7.
En didactique des langues, la compréhension est :
« l'opération mentale de décodage d'un message oral par un
auditeur (compréhension orale) ou d'un message écrit par un
lecteur (compréhension écrite) »8.
Encore, comprendre signifie, accéder au sens
fondamental du document lu ou écouté. Dans la perspective de
l'enseignement/ apprentissage d'une langue étrangère, comprendre
signifie que l'acquisition commence par l'écoute; la
compréhension précède l'expression, ensuite la
compréhension et la corrélation entre la réception et la
production d'une langue étrangère méritent une attention
particulière.
En psychologie, comprendre consiste à intégrer
une connaissance nouvelle aux connaissances déjà existantes en
s'appuyant sur les paroles ou les textes, ce qu'on appelle aussi entrés
ou stimulus. Comprendre que ce soit par le support oral ou écrit, n'est
pas une simple activité de réception plus ou moins passive comme
on l'a souvent considérée, car dans tous les cas, il s'agit de
reconnaitre la signification d'une phrase ou d'un discours et identifier
leur(s) fonction(s) communicatives et construire leur sens.
7 - QUQ Jean Pierre : Dictionnaire de didactique du
français langue étrangère et seconde, Paris, 2003, p.49
8 - ROBERT Jean Pierre : Dictionnaire pratique de
didactique du FLE, Ophrys, paris, 2002, p.32
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
12
A ce point, CHESNAIS Marie-Françoise
affirme que «Le sens est indispensable a la vie et semble
nécessaire aux êtres humains. Lorsqu'il nous échappe nous
perdons toute raison de vivre, d'espérer, de combattre et nous nous
sentons terriblement désorientes »9.
La compréhension suppose la connaissance du
système phonologique ou graphique et textuel, la valeur fonctionnelle et
sémantique des structures linguistiques véhiculées, mais
aussi la connaissance des règles socioculturelles de la
communauté dans laquelle s'effectue la communication. Sans oublier les
facteurs extralinguistiques qui interviennent notamment à l'oral comme
les gestes, les mimiques ou tout autre indice qu'un locuteur utilise
inconsciemment. De plus, toute situation de compréhension est
spécifique étant donné le nombre de variables qui la
constituent. Donc l'accès au sens est certainement un aspect
délicat de l'enseignement d'une langue étrangère, car
diverses composantes interviennent tant sur le plan de la perception que
l'interprétation.
2-4-2- Qu'est ce que comprendre à
l'oral?
Longtemps négligée, la compréhension de
l'oral a retenu toute l'attention dans les années 1970 et a connu un
rayonnement particulier avec l'entrée des documents authentiques dans la
classe de langue. La volonté de mettre les apprenants aux contacts de
diverses formes orales, diverses situations de communication, de proposer
diverses stratégies de compréhension, a entrainé des
études approfondies dans le domaine. Selon le dictionnaire de didactique
du FLE la compréhension orale se définit en linguistique comme :
« suite d'opérations par lesquelles l'interlocuteur parvient
généralement à donner une signification aux
énoncés entendus ou à les reconstituer. »10
La compréhension orale est l'une des étapes les
plus fondamentales de la communication et dans l'acquisition d'une langue
étrangère. La compréhension de l'oral ne se limite plus
à des activités de discrimination auditive et les
procédures méthodologiques différencient bien la
compréhension de l'expression tout en favorisant l'interaction des
savoirs et des savoir-faire requis pour développer telle ou telle
compétence. En outre, il s'agit d'une compétence qui engendre des
difficultés au début de l'apprentissage d'une langue
étrangère, pour les élèves mais également
pour nous même, futurs professeurs de langue. Cette activité
constitue la première compétence qui doit être
développée chez les apprenants dans leur apprentissage d'une
langue étrangère parce qu'elle vise.
faire acquérir progressivement à l'apprenant des
stratégies d'écoute au préalable. Ensuite, la
compréhension d'énoncés à l'oral en second lieu.
2-4-3- Les objectifs de la compréhension
orale
La compréhension orale est une compétence qui
vise à former des auditeurs à devenir plus surs d'eux et plus
autonomes. L'apprenant va donc réinvestir ce qu'il a appris en classe et
à l'extérieur pour faire des hypothèses sur ce qu'il a
écouté et compris. Il a dans son propre système
linguistique des stratégies qu'il va tester en français.
L'élève va se rendre compte que les stratégies et les
activités de compréhension orale vont l'aider à
développer de nouvelles
9 - CHESNAIS Marie-Françoise : Vers
l'autonomie. L'accompagnement dans les apprentissages, Coll. Questions
d'éducation, Hachette Education, Paris, 1998, p.73
10 - ROBERT Jean Pierre. OP.cit.p.42
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
13
stratégies qui vont lui être utiles dans son
apprentissage de la langue. En effet, comme il a montré DELL.H.
Hymes:«L'apprenant sera progressivement capable de repérer
des informations, de les hiérarchiser et de prendre des notes, en ayant
entendu des voix différentes de celle de l'enseignant, ce qui aidera
l'élève à mieux comprendre le français
.»11
A ce propos, Jean Michel DUCROT, dans son article qui
s'intitule "l'enseignement de la compréhension orale, montre que les
objectifs d'apprentissage sont d'ordre lexical et socioculturel,
phonétique, discursif, morphosyntaxique...Pour lui les activités
de la compréhension orale aide les apprenants à:
- Découvrir du lexique en situation.
- Découvrir différents registres de langue en
situation.
-Découvrir des accents différents. -Reconnaitre
des sons. -Repérer des mots clés. - Comprendre globalement.
-Comprendre en détails.
2-4-4- La compréhension orale en classe de
FLE
Dans les exercices et les activités de
compréhension orale, on développe des savoir-faire. L'un des
premiers est la discrimination auditive. L'apprenant doit être capable de
reconnaitre les phonèmes, leurs diverses combinaisons, et les
frontières de mots. Le travail sur la prosodie entraine l'apprenant
à repérer les courbes mélodiques, les modalités
interrogatives ou exclamatives. En outre, le terme compréhension orale
recouvre essentiellement, dans les pratiques d'enseignement/ apprentissage
d'une langue étrangère, l'accès au sens des
énoncés. Les formes de travail proposées pour cela sont
diverses parmi ces exercices il y a: QCM, questions ouvertes et questions
fermées...
2-5- la production et l'expression orale
Le découpage traditionnel des activités en
quatre aptitudes ou habiletés langagières ("skills") pouvant
être définies par le statut du locuteur (émetteur ou
récepteur) et le médium utilisé (oral ou écrit) se
traduit par une répartition en expression orale, expression
écrite, compréhension orale et compréhension écrite
qui mérite largement d'être affinée ou
complétée. Nous nous intéresserons ici à l'exemple
de l'expression orale, à ce qu'elle recouvre et à la
problématique qu'elle induit en termes pédagogiques. En effet,
à notre sens, la parole n'est pas forcément synonyme d'expression
orale et il convient de distinguer, au-delà même du cadre de
l'enseignement des langues, la notion de production, ce terme étant
à prendre dans son acception la plus stricte, voire restrictive, de
celle d'expression. Si ces deux termes sont généralement
englobés par celui de "communication" (auquel on a parfois tendance
à faire dire tout et n'importe quoi, soit dit en passant...),
réfléchir sur la distinction pouvant exister entre les deux
notions recouvertes nous aidera certainement à mieux nous situer
vis-à-vis des savoirs et savoir-faire à transmettre, à
mieux définir nos objectifs et éventuellement à imaginer
et à mettre en oeuvre une progression ou une transition de l'une
à l'autre.
Production doit être vu ici comme la simple
émission de sons, de mots, de phrases... alors qu'expression sous-entend
des énoncés qui impliquent (à des degrés divers,
certes) leur
11 - DELL H, HYMES : Vers la compétence de
communication, Didier, Paris, 1991, p.184
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
14
émetteur.On peut donc dire que la production orale est
incluse dans l'expression orale, puisque cette dernière exige
l'émission de phonèmes organisés mais qu'elle est loin de
la recouvrir entièrement.
Plutôt que de chercher à développer ici
une quelconque querelle terminologique qui pourrait passer pour de la
maniaquerie, il convient de voir comment cette distinction doit être
prise en compte dans les classes de langue (français, anglais ou arabe),
a fortiori si on garde à l'esprit que la finalité de
l'apprentissage de ces langues est leur maîtrise complète, dans ce
qu'elle a de plus complexe mais aussi de plus abouti, à savoir, à
notre avis, une véritable expression.
On peut par conséquent essayer de dégager les
critères et les indicateurs qui caractérisent la simple
production orale en classe et les opposer à ce que devrait recouvrir
l'expression si l'on prend ce terme dans toute sa plénitude, tous ses
implicites et toutes ses composantes
PRODUCTION ORALE
|
EXPRESSION ORALE
|
Discours mémorisé
|
Discours spontané, voire improvisé
|
Discours stéréotypé
|
Discours "libre"
|
Discours collectif
|
Discours individuel / personnel
|
Discours donnant la priorité au descriptif ("il")
|
Priorité au discours impliquant son émetteur
("je")
|
Métalangage
|
Langue de communication
|
Ecrit oralisé
|
Oral véritable
|
Courbe intonative forcée et artificielle
|
Courbe intonative naturelle et expressive
|
Priorité à la norme de la langue
|
Priorité au sens transmis
|
Réponses à des questions fermées
|
Réponses à des questions ouvertes
|
Réponses à des questions portant sur du
lexique
|
Réponses à des questions portant sur des
énoncés
|
Communication uniquement linguistique
|
Communication "totale" (c'est-à-dire faisant appel
à tous les aspects et à tous les outils de la communication)
|
Réseau de communication privilégiant la place et
le rôle de l'enseignant
|
Réseau de communication privilégiant la place et
le rôle de l'apprenant
|
Note : nous ne décrivons ci-dessus que
les situations "extrêmes" mais il va de soi que les pratiques de classe
se situent bien souvent entre ces deux pôles. 12
12 - Pierre-Yves ROUX ,Attaché linguistique
,Service culturel de l'Ambassade de France.
http://www.lb.refer.org/fdlc-bp/bulletin/00mai/orale.htm
le 13/12/2016 à 21.01
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
15
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
Qu'on ne nous fasse cependant pas dire ce que nous n'avons pas
dit : il ne s'agit pas de rejeter en bloc toutes les activités faisant
appel ou référence plus ou moins directe aux points cités
ci-dessus et correspondant à la simple production orale, mais il s'agit
simplement de prendre conscience qu'on ne travaille pas dans le domaine de
l'expression lorsque l'on fait appel à ce type de parole.
Si on s'interroge maintenant sur ce que devrait être une
véritable expression orale, toujours en contexte scolaire
d'apprentissage ou de perfectionnement linguistiques, on trouve au
préalable quatre conditions nécessaires, voire indispensables
pour qu'elle soit effectivement pratiquée :
.- que l'élève (l'"apprenant") ait quelque
chose à dire. - qu'il sache le dire.
- qu'il ait envie de le dire.
- qu'il ait l'opportunité / l'occasion de le dire.
Et si l'on décline ces quatre conditions, on retrouve
en fait les principales questions que l'on doit se poser si l'on souhaite
favoriser et privilégier une véritable expression orale. Notons
d'ailleurs que ces conditions et les principes qu'elles sous-tendent sont
totalement transférables dans le domaine de l'expression
écrite.
Que l'élève ait quelque chose à
dire
Cette condition suppose que le thème retenu soit
motivant et/ou appartienne au vécu de l'enfant, surtout en ce qui
concerne les petites classes. On peut aussi réfléchir sur
d'éventuels supports à proposer à l'élève
pour enrichir ou étayer son discours. Ainsi, si nous prenons l'exemple
du jeu de rôles, on peut soit proposer uniquement un canevas
situationnel, soit accompagner la situation d'un document écrit ou oral,
authentique ou fabriqué, et à l'intérieur duquel les
élèves pourront piocher des informations, des arguments, des
idées etc. Précisons que ce support serait à coup
sûr perçu par certains apprenants comme une aide et un guide alors
que d'autres y verraient avant tout des contraintes et un carcan.
Varier les pratiques semble être la meilleure solution
dans la perspective d'une pédagogie non répétitive et
visant à développer l'ensemble des compétences tant
strictement linguistiques que plus transversales.
Qu'il sache le dire
Qu'il sache l'exprimer serait d'ailleurs plus correct car il
est bien connu que l'expression va bien au-delà de la parole et que la
communication non-verbale (kinésique, mimiques, intonations...) est
parfois au moins aussi importante que les mots (qu'est-ce que l'ironie, par
exemple, si ce n'est démentir par l'intonation ou la prise en compte du
contexte le strict discours produit ?).
Si la communication présente ou peut présenter
un aspect linguistique, soulignons en effet que la communication ne se limite
pas aux mots et nous rappelons ici les quatre niveaux que l'on peut
définir dans la communication non-écrite :
- la communication non-verbale (kinésique,
proxémique, mimiques etc.)
16
- la communication "non-construite" (et
généralement réfutée par l'enseignant de langue qui
exigera "des phrases complètes" exigence leitmotiv trop souvent
entendue...)
- la communication "non-normée", ou en tous cas ne
correspondant pas aux normes de correction de la langue. On peut d'ailleurs
remarquer que, dans la mesure où il n'existe pas de norme
spécifique à l'oral, c'est la norme de l'écrit , le "Bon
usage", qui seul prévaut dans ce domaine, bien que bon nombre
d'énoncés produits par des francophones (natifs ou non)
transgressent allègrement ces règles. Des phrases comme J'sais
pas..., Tu crois pas ? ou des malgré que... n'en sont que des exemples
facilement repérables, mais certains écarts entre les codes
écrit et oral peuvent être à la fois plus importants et
moins immédiats. Exemple:
écrit : nous partirons demain matin.
oral : on va partir demain matin.
On constate ainsi que la distinction entre l'écrit et
l'oral va beaucoup plus loin que le degré de tolérance à
l'encontre de quelques règles de grammaire mal ou non appliquées.
Il va de soi que, pour la plupart des enseignants, ces énoncés ne
sont pas tolérés (ne parlons même pas d'acceptation).
La communication verbale, construite et normée. Si elle
existe, elle est "quantitativement" marginale dans les échanges
authentiques de type informel, mais c'est pourtant, dans la plupart des cas, le
seul type de communication que l'enseignant acceptera de ses
élèves. On se retrouve par conséquent dans une situation
où l'on est beaucoup plus exigeant avec des enfants apprenant la langue
qu'on ne l'est avec des adultes dont c'est la langue maternelle. C'est
peut-être ce qu'on appelle être plus royaliste que le roi...
Qu'il ait envie de le dire
Se posent ici des questions relatives à la motivation
de l'enfant et il faut reconnaître que celle-ci, bien souvent, est
étroitement liée au comportement de l'enseignant qui doit savoir
d'une part susciter les interventions et d'autre part faire en sorte que la
parole entraîne la parole. Un des principes relatifs à cette
idée est de ne jamais interrompre un élève qui parle,
même s'il commet des erreurs. Celles-ci (ou tout au moins celles qui le
méritent il reviendra à l'enseignant de juger) feront l'objet
d'une correction et d'un traitement ultérieurs. Ne pas confondre les
étapes d'expression et de travail sur la langue nous semble primordial
dans l'optique d'une prise de parole plus vraie, plus naturelle et plus
"décontractée".
Qu'il ait l'occasion / l'opportunité de le dire
Deux conditions paraissent ici essentielles :
- que l'enseignant propose effectivement des activités
induisant une véritable communication.
- que la répartition des temps de parole permette
à tous ceux qui le souhaitent de s'exprimer. Si nous avions ici un
conseil à donner aux enseignants, il serait le suivant :
Apprenez à vous taire, même si vous devez pour
cela forcer votre nature... Ce n'est qu'à cette condition que les
élèves saisiront et s'approprieront la parole. Dans le même
ordre d'idée, on évitera dans la mesure du possible la
frustration pouvant se faire jour chez des élèves
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
17
auxquels on n'a pas donné la parole alors qu'ils
levaient la main, signifiant ainsi qu'ils souhaitaient dire quelque chose.
À terme, ils risquent en effet de ne même plus chercher à
intervenir s'ils ont l'impression que, de toutes façons, on ne leur
donnera pas la parole. 13
2-6- Les supports utilisés 2-6-1 La bande
dessinée
La BD est un document authentique des plus vivants et des plus
motivants qui offre différents atouts. Les bandes dessinées, en
tant que documents authentiques, permettent aux enseignants de FLE d'effectuer
un travail bénéfique et positif pour les apprenants; ils
permettent d'allier apprentissage et créativité. Leur aspect
ludique et leur richesse (culturelle, lexicale et grammaticale) favorisent une
manière de travailler différente, en classe et avec les
apprenants. De plus, la langue de la BD est une langue de tous les jours, qui
de par son style conversationnel (avec des registres de langue
différents), permet de travailler sur des situations variées.
2-6-2 -Les supports audio
L'enseignant du français langue étrangère
peut utiliser en classe plusieurs supports. Il peut apporter à ses
apprenants des cassettes ou des CD enregistrés par des natifs ou des
francophones, ou des documents sonores authentiques en français.
L'enseignant peut aussi fabriquer son propre matériel didactique selon
son objectif du travail. Il s'agit dans ce cas d'enregistrer à la radio
des entretiens, des flashs d'informations, des chansons, des annonces et des
publicités... il peut aussi faire ses propres enregistrements en
fabriquant un dialogue, sur une situation de la vie réelle parfaitement
authentique.
Dans ce cas, il faut faire attention aux critères qui
vont suivies déterminent la qualité pédagogique d'un bon
document sonore.
Par exemple: il ne faut pas négliger: -La
qualité du son. -La durée de l'enregistrement (ni trop court, ni
trop long en fonction du niveau des apprenants).
3- L'enseignement et l'apprentissage du français
en Algérie (statut)
En Algérie, le français est une langue
très vivante, et toujours présente dans tous les domaines
parallèlement à la langue arabe.
La langue française devient une langue d'enseignement
et on lui accorde beaucoup plus d'importance. D'une année à une
autre les reformes se succèdent en améliorant le niveau du
français et en l'intégrant dans tous les domaines.
L'ajout d'une année en cycle moyen à partir de
l'année 2003 et l'introduction de la langue française en
3ème année primaire en 2006/2007 impliquent la production de
nouveaux manuels scolaires.
<< En fait, le français en Algérie a
vécu plusieurs évolutions, d'une langue du colonisateur à
une langue de littéraire, et finalement un véhicule de la culture
algérienne et idiome de la modernité, de la science, de la
technologie et de l'ouverture de l'algérien sur le monde »14
13 - ZAIBEK, H. l'enseignement du français
langue étrangère en 3e AP, INFPE, Algérie,
2008, p8.
14 - KANOUA, S. Culture et enseignement du
français en Algérie, édition Synergies, Alger, 2008,
p88
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
18
4- Finalités et but de l'enseignement de l'oral en
Algérie
La Loi d'orientation sur
l'éducation nationale (n°08-04 du 23 janvier 2008) définit
dans les termes suivants les finalités de l'éducation : «
L'école algérienne a pour vocation de former un
citoyen doté de repères nationaux incontestables,
profondément attaché aux valeurs du peuple algérien,
capable de comprendre le monde qui l'entoure, de s'y adapter et d'agir sur lui
et en mesure de s'ouvrir sur la civilisation universelle » Chapitre I,
article 2. 15
A ce titre l'école qui «
assure les fonctions d'instruction, de socialisation et de
qualification » doit notamment : «
permettre la maîtrise d'au moins deux langues étrangères en
tant qu'ouverture sur le monde et moyen d'accès à la
documentation et aux échanges avec les cultures et les civilisations
étrangères » Chapitre II,article 4.
L'énoncé des
finalités de l'enseignement des langues étrangères permet,
en matière de politique éducative, de définir les
objectifs généraux de cet enseignement en ces termes : «
Le français est enseigné en tant qu'outil de communication et
d'accès direct à la pensée universelle, en suscitant les
interactions fécondes avec les langues et cultures nationales
», cf. Référentiel Général des
Programmes. Au même titre que les autres disciplines, l'enseignement du
français prend en charge les valeurs identitaires, les
valeurs intellectuelles, les valeurs
esthétiques en relation avec les thématiques nationale
et universelle.
4-1-OBJECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU
PRIMAIRE
L'enseignement du français au
primaire a pour but de développer chez le jeune apprenant des
compétences de communication à l'oral (écouter/parler) et
à l'écrit (lire/écrire). Dans le 2ème palier de
l'école primaire ou palier d'approfondissement, l'élève,
ayant déjà eu 2 ans de scolarité en langue arabe, sera
initié à la langue étrangère 1. Il
sera amené progressivement à communiquer à l'oral et
à l'écrit, dans des situations scolaires adaptées à
son développement cognitif, la classe constituant le contexte
d'immersion privilégié :
- sur le plan communicatif, l'élève va
s'inscrire dans des situations de communication où il prendra sa place
pour s'exprimer de façon appropriée dans le cadre de
l'échange ;
- sur le plan cognitif, il est amené à
développer des démarches pour construire ses apprentissages par
la verbalisation et par l'interaction;
- sur le plan linguistique, il prendra progressivement
conscience du système phonologique, grammatical et lexical de la langue
française.
Les compétences étant
évolutives, chaque palier du cycle primaire concrétisera un stade
de leur développement selon les degrés suivants :
3e AP : Initiation
4e AP : Renforcement /Développement 5e AP :
Consolidation/Certification
15 - Loi d'orientation sur l'éducation
nationale N° 08 - 04 du 23 janvier 2008
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
19
5- Compétences et objectifs d'apprentissage de
l'oral en 3 AP 5-1- Oral Réception
(écouter/comprendre)
Au niveau de la réception les compétences à
installer sont :
D'une part, la familiarisation avec le système
phonologique et prosodique du français, par conséquent,
l'apprenant va être mis en situation d'écoute, il découvre
différentes intonations et sons de la langue, et il va mémoriser
des mots, des phrases et des courts textes.
D'une autre part, la construction des sens d'un message par
l'identification du thème général, des interlocuteurs, du
cadre spatiotemporel, de sentiments, d'émotions à partir d'une
intonation...etc.
5-2- Oral Production
« Au niveau de la production, c'est-à-dire du
`'dire» ou du `'parler», la compétence est l'apprentissage de
la prise de parole soit pour s'exprimer, soit pour communiquer dans un
échange »16.
5-3-De l'oral à l'écrit
L'élève apprendra principalement les
phonèmes intégrés dans des mots et des
énoncés complets.
Parler c'est communiquer ; c'est donc en situation de
communication que l'élève va progressivement apprendre à
parler.
L'élève doit être capable d'identifier des
éléments de la langue parlé, et il va être capable
aussi de s'exprimer de manière compréhensible et audible par la
reproduction des phonèmes, de syllabes, de mots dans des
activités d'articulations.
Les énoncés doivent être simple et
précis pour que l'élève constitue peu à peu un
stock lexical réutilisable dans divers situations de communication.
Sur le plan grammatical, il ne va pas intégrer les
modes de fonctionnement de la langue qu'il appliquera dans ses
apprentissages.
La prise de parole est favorisée par des
activités de : mémorisation, répétition,
reformulation et d'expression.
Les apprentissages se faites dans le cadre des
activités de classe prévus en compréhension et en
expression orale. Ces activités préparent à la lecture et
à la production écrite.
5-4- Compétences transversales
Dans le respect des finalités
de l'éducation définies dans le Chapitre I, Article 2 de la Loi
d'orientation sur l'éducation nationale (N°08-04 du 23 janvier
2008), l'école algérienne a pour mission de :
16 - Programme de la 3émé année
primaire juillet 2004
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
20
- « assurer aux élèves
l'acquisition de connaissances dans les différents champs disciplinaires
et la maîtrise des outils intellectuels et méthodologiques de la
connaissance facilitant les apprentissages et préparant à la vie
active »,
- « doter les élèves de
compétences pertinentes, solides et durables susceptibles d'être
exploitées à bon escient dans des situations authentiques de
communication et de résolution de problèmes et qui les rendent
aptes à apprendre toute leur vie, à prendre une part active dans
la vie sociale, culturelle et économique et à s'adapter aux
changements »17
L'élève sera
amené à acquérir des compétences disciplinaires
mais aussi à développer des compétences
transversalesà travers l'ensemble des disciplines. Ces
compétences transversales appartiennent à quatre ordres qui
relèvent du communicationnel, de l'intellectuel, du
méthodologique, et du socio-affectif.
Elles se développent durant
toute la scolarité dans le cadre du réinvestissement et du
transfert à travers les différents thèmes
étudiés.
- Elles sont évaluées à travers les
compétences de fin d'année.
Ordres
|
Compétences transversales
|
Communicationnel
|
Participer à un échange.
|
Prêter attention à la parole de l'autre.
|
Intellectuel
|
Trier de la documentation selon un critère.
|
Résoudre des problèmes.
|
Exercer des choix motivés.
|
Méthodologique
|
Se doter d'une méthode de travail efficace.
|
Rechercher de l'information dans un document.
|
Socio-affectif.
|
Appliquer vis-à-vis des autres des principes de vie
collective (l'écoute, l'entraide, l'initiative).
|
S'engager dans les activités de groupe.
|
Structurer son identité.
|
Nous avons remarqué que l'oral est de comprendre est de
parler, donc il faut mettre l'apprenant en situation de communication pour
qu'il puisse développer une compétence à l'oral.
17 - Document d'accompagnement de la 3eme année
primaire juillet 2004
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
21
Pour que la communication orale prenne tout son sens, il faut
tenir compte d'évènement indissociable.
Oral
|
Apprentissage du verbal
|
Le verbal (énoncé linguistique)
|
Apprentissage du non verbal
|
Le non verbal ( l'intonation , la mimique , le contexte )
|
6-Actes de parole
A l'oral, l'élève apprendra principalement les
phonèmes intégrés dans des mots et des
énoncés complets. L'oral va s'organiser autour d'actes de paroles
sélectionnés dans le programme.
C'est autour des actes de parole suivants que l'enseignant(e)
assurera les apprentissages linguistiques : saluer/prendre congé, se
présenter/présenter, demander/donner des informations,
accepter/refuser, affirmer/nier, interroger/ répondre, exprimer une
préférence, donner un ordre.
Actes de parole
|
Réalisations linguistiques possibles
|
Saluer
Prendre congé
|
Salut ! Bonjour ! Bonsoir !
Au revoir ! A demain ! A bientôt !
|
Se présenter Présenter
|
Je m'appelle ... Je suis ... J'ai ... Mon prénom est
... Mon nom est ...
Voici ... C'est ...
|
Demander
Donner des informations
|
Montre-moi le nord. Donne-moi un crayon. Mon père est
facteur.
|
Accepter Refuser
|
Oui ! d'accord ...
Non ! Non merci ! Ce n'est pas possible.
|
Affirmer Nier
|
Je suis sûr de ... Sûrement !
Non ! il n'est pas là. Il n'a pas froid.
|
Interroger
Répondre
|
Quel est ton prénom ? Qui c'est ? Qui est-ce ?
Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que tu fais ? Quel âge as-tu ? Tu as quel
âge ? Quelle heure est-il ? Quel temps il fait ?
Où habites-tu ? Quand viendras-tu ?
Je travaille, j'écris...
|
Exprimer une préférence
|
J'aime ... Je n'aime pas ... Je préfère ...
|
Donner un ordre
|
Il faut+ infinitif. Il ne faut pas + infinitif. Ne ... pas
|
Ces actes de parole seront
déclinés sous plusieurs formes18.
18 - document d'accompagnement de
3ème année primaire 2011
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
22
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
Exemple : demander = demander
l'heure, demander le temps qu'il
fait, demander son chemin, demander un
renseignement ... Le vocabulaire, acquis en
contexte, enrichira le stock lexical de l'élève.
Parler c'est communiqué.
C'est donc en situation de communication que l'élève va
progressivement apprendre à parler. L'élève doit
être capable d'identifier des éléments de la langue
parlée. C'est par la reproduction de phonèmes, de syllabes, de
mots dans des activités d'articulation qu'il parviendra à
s'exprimer de manière compréhensible et audible.
Les énoncés doivent
être simples et précis. L'élève va se constituer peu
à peu un stock lexical qu'il réutilisera dans diverses situations
de communication.
C'est de façon implicite
qu'il va intégrer les modes de fonctionnement de la langue qu'il
appliquera au fur et à mesure de ses apprentissages. La prise de parole
sera favorisée et soutenue par des activités adéquates de
: mémorisation, de répétition, de reformulation et
d'expression.
La mise en place des apprentissages
se fera dans le cadre des activités de classe prévues en
compréhension et en expression orale. Ces activités
préparent à la lecture et à la production
écrite.
7-Apprentissage linguistique
Ici on va présenter les moyens linguistiques de
communication à faire acquérir. Il s'agit là d'une
progression par rapport aux besoins des élèves et par rapport aux
situations d'enseignement/apprentissage.
Les notions retenues feront l'objet d'un apprentissage
implicite. Cela signifie que l'enseignant(e) va enseigner la langue et
les faits de langue sans forcément les décrire mais en respectant
les normes grammaticale de la langue.
Les diverses manipulations, surtout à l'oral,
procèdent par mémorisation, répétition,
commutation, substitution, systématisation et réemploi. Les
activités de construction de la langue permettront la réalisation
des actes de paroles retenus pour la 3e AP à l'oral et
à l'écrit.
Ces apprentissages linguistiques sont organisés en deux
grands domaines : La progression phonologique et le code graphique.
7-1- La progression phonologique :
Il s'agit pour l'élève d'apprendre et
d'intégrer progressivement le système phonologique de la langue
française. Pour l'apprenant en phase d'initiation, l'apprentissage des
phonèmes se fera :
Par ordre de difficulté croissante dans
le cadre de la progression phonologique.
Par opposition de paires minimales ce qui
permet à l'élève de percevoir les différences qui
entraînent le
changement de sens : Exemple : [p ] pain / [b ] bain
Par apprentissage conjoint des consonnes et
des voyelles car les voyelles sont nécessaires à la prononciation
des consonnes et à la fabrication du sens.
23
Par le développement d'une «
consciencephonologique » chez l'élève, la langue
orale et la langue écrite n'étant pas parallèles.
L'apprentissage de certains phonèmes dits « difficiles » se
poursuivra jusqu'en 4eAP.
7-2- Le code graphique
La langue française est une langue alphabétique
dans laquelle les phonèmes sont matérialisés par des
graphèmes. Le rapport phonie /graphie est un système complexe.
A un phonème peuvent correspondre un, deux ou
plusieurs graphèmes.
Un phonème
|
|
Des graphèmes
|
[s]
|
s c
t ç
ss sc
|
ex : ex : ex : ex : ex :
|
sucre
citron
attention
garçon ex : tresse
scie
|
A un même graphème peuvent correspondre
plusieurs phonèmes
Un graphème
|
Des phonèmes
|
|
|
x
|
[ks] taxi,
[gz] examen
sixième
|
[s]
|
six [z]
|
La prise de conscience de ce système est
déterminante pour repérer les divers phonèmes et leurs
diverses réalisations graphiques (l'élève met en relation
ce qu'il voit et ce qu'il entend).
Il ne faut pas oublier que certaines lettres ne se prononcent
pas, exemple19:
- les lettres muettes : tapis [tapi],
pont [p5], rond [r5],
deux [dø],
buvard [byvar].
- les désinences verbales : je joue, tu
parles.
- la marque du pluriel : les ballons, les
gâteaux.
A la suite de notre petite recherche nous avons
constaté que le processus enseignement apprentissage est une mission
complexe qui nécessite de la part de l'enseignant beaucoup de
persévérance de manière à aider l'apprenant dans
son développement cognitif sans l'aliéner à lui faire
intégrer les limites en le responsabilisant et de le faisant
accéder à l'autonomie. Il faut l'encourager pour confronter les
obstacles qu'il rencontre, et le guider pour pouvoir progresser.
19- Programme de 3ème année
primaire 2011
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
24
A ce niveau des apprentissages, les rétroactions sont
essentiellement orales. Il est recommandé à l'enseignant de
s'exprimer clairement, à haute voix et d'une façon intelligible
pour être entendu par toute la classe .
8- Profil d'entrée
Le profil d'entrée
étant défini comme la synthèse des acquis des
élèves au seuil d'un palier ou d'un cycle, il est important de le
décrire pour mieux amorcer les nouveaux apprentissages.
8-1 - Au plan psychologique, l'enfant de 8/9
ans est un esprit curieux et éveillé.
Parvenu à une bonne maîtrise du langage, il est
en mesure de s'exprimer et d'exprimer son avis et ses sentiments. A l'aise dans
la vie de groupe, il aime les activités partagées et manifeste un
bon esprit d'équipe tout en respectant les exigences du travail
collectif. Ses capacités cognitives lui permettent déjà de
se définir en tant qu'individu et d'exprimer sa personnalité. Mis
en situation, il peut développer différentes formes de
raisonnement et différents modes d'expression.
8-2- Au plan pédagogique,
l'élève de 3°AP vient d'achever le 1er
palier du cycle primaire. Il a développé des savoirs, des
savoir-faire et un savoir être durant les deux premières
années d'apprentissage. Placé au centre de la relation
pédagogique, c'est un apprenant exigeant. Il connaît
déjà quelques supports de l'écrit et leur usage. Il est
familiarisé avec les consignes de classe et de travail.
Les compétences qu'il a
déjà acquises représentent un socle premier qui facilitera
le développement de nouvelles compétences, l'enseignement d'une
langue étrangère se fondant sur les acquis (d'ordre communicatif,
méthodologique, cognitif, social, collectif et personnel)
antérieurs (scolaires et extra scolaires). L'apprentissage se module par
rapport aux capacités de réception et de production de
l'élève dans le cadre des activités prévues dans le
programme.
9- Profil de sortie :
La définition du profil de
sortie met en relation les compétences transversales, les
compétences disciplinaires et les différents domaines de
connaissances. Le profil de sortie permet ainsi sur le plan
méthodologique, de structurer les apprentissages par cycle et par
année. Il fournit par ailleurs les critères et les indicateurs de
l'évaluation certificative terminale.
Pour le cycle primaire, le profil de
l'élève se traduit dans un OTI (Objectif Terminal
d'Intégration). L'OTI exprime ce qui est attendu de
l'élève au terme du cycle primaire.
Pour le cycle primaire, l'Objectif Terminal
d'Intégration sera ainsi défini :
OTI :Au terme de la 5e AP,
l'élève sera capable de produire, à partir d'un support
oral ou visuel (texte, image), un énoncé oral ou écrit en
mettant en oeuvre les actes de parole exigés par la situation de
communication.
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
25
Pour chaque année du cycle,
l'OII (Objectif Intermédiaire d'Intégration) définit ce
qui est attendu de l'élève au terme de l'année scolaire
(fin 4eAP, fin 3eAP).
Pour la 4°AP, l'Objectif
Intermédiaire d'Intégration sera ainsi défini :
OII : Au terme de la 4°AP,
l'élève sera capable d'insérer, en respectant les
paramètres de la situation de communication, sa production orale ou
écrite dans un cadre textuel donné.
Pour la 3°AP, l'Objectif
Intermédiaire d'Intégration sera ainsi défini :
OII : Au terme de la 3°AP, mis
dans une situation de communication significative, l'élève sera
capable de produireun énoncé mettant en oeuvre deux actes de
parole à l'oral et à l'écrit.
|
(20)
A l'oral - L'élève
sera capable de :
- maîtriser les phonèmes de la langue,
- prononcer correctement les phonèmes de la langue,
- retrouver le contexte situationnel d'un
événement (où ? quand ?),
- identifier les éléments d'une situation de
communication simple : Qui parle ? A qui ? De
quoi ? Pour quoi faire ?,
- produire des énoncés en respectant le
schéma intonatif (poser une question, donner un
ordre, exprimer un affect),
- produire un énoncé par rapport à une
situation de communication,
- répondre à une question posée
concernant son vécu,
- rapporter des faits simples de la vie quotidienne à
l'aide du vocabulaire appris,
- écouter la parole de l'autre,
- réagir verbalement à une consigne orale pour
manifester sa compréhension,
- prendre sa place dans un échange à deux pour
se présenter et parler de soi,
- participer à un échange à plusieurs sur
un thème du quotidien,
- multiplier les échanges verbaux,
- restituer en termes simples le contenu d'un dialogue, d'une
comptine, d'un récit,
20 - Programme de 3ème année
primaire 2011
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
26
- participer à des travaux de groupes,
- appliquer vis-à-vis des camarades des principes de
vie collective (l'écoute, l'entraide, l'initiative),
- développer des valeurs universelles, - structurer son
identité.
10 - COMPETENCES DE LA FIN DE LA 3ème
ANNEE PRIMAIRE
Les compétences de fin d'année retenues dans le
programme couvrent les quatre champs : oral/réception, oral/production,
écrit/réception et écrit/production. Elles se
démultiplient en composantes qui se traduisent en objectifs
d'apprentissage. L'enseignement/apprentissage de l'oral et de l'écrit
est mené de façon convergente.
10.1- A l'oral /compréhension
(écouter)
Compétence de fin d'année
|
Composantes de la compétence
|
Construire le sens d'un message oral en
réception.
|
Maîtriser le système phonologique.
|
S'approprier le système prosodique.
|
Connaître les actes de parole.
|
Donner du sens au message oral.
|
10.2- A l'oral /expression (parler)
Compétence de fin d'année
|
Composantes de la compétence
|
Réaliser des actes de parole pertinents
dans une situation d'échange.
|
Dire pour s'approprier la langue.
|
Parler de soi.
|
Prendre sa place dans un échange.
|
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
27
11- Activités et situations
d'intégration 11.1- A l'oral /compréhension
(écouter)
Compétence de fin d'année : Construire
le sens d'un message oral en réception.
Composantes de la compétence
|
Objectifs
d'apprentissage
|
Activités
|
Maîtriser le système phonologique.
|
Discriminer les phonèmes de la langue.
|
- Ecoute de mots pour repérer un phonème en
initiale, en médiane ou en finale.
- Ecoute d'un énoncé pour discriminer des
phonèmes.
|
Discriminer des unités de sens.
|
- Ecoute d'un texte oral pour retrouver des unités de sens
(mots usuels, mots outils).
- Ecoute d'un texte oral pour retrouver des mots connus.
- Ecoute d'un texte oral pour retrouver des noms propres.
|
S'approprier le
système prosodique.
|
Distinguer les différentes
intonations.
|
- Ecoute d'un message pour en identifier
l'intonation (un ordre, une question, une affirmation
...).
|
Repérer les rythmes de la chaîne parlée.
|
- Ecoute d'une phrase pour retrouver les pauses.
- Ecoute d'un texte oral pour retrouver des
répétitions.
|
Connaître les actes
de parole.
|
Identifier les actes de
parole.
|
- Ecoute d'un énoncé pour retrouver des actes de
parole.
- Ecoute d'un dialogue pour retrouver les répliques des
personnages.
|
Mémoriser le lexique
relatif aux actes de parole.
|
- Mémorisation de comptines pour les dire.
- Ecoute d'une consigne afin d'exécuter une
tâche.
|
Donner du sens au message oral.
|
Identifier les interlocuteurs et leur statut.
|
- Ecoute d'un dialogue pour retrouver les interlocuteurs.
- Ecoute d'un texte oral pour retrouver les personnages.
|
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
28
|
Identifier le thème général.
|
- Ecoute d'une histoire pour retrouver le thème
général.
- Ecoute d'un texte oral pour comprendre les propos
échangés.
|
Retrouver le cadre spatio- temporel.
|
- Ecoute d'un texte oral pour repérer le lieu où
se déroule l'action.
- Ecoute d'un texte oral pour retrouver les différents
moments (passé, présent, futur).
|
Déduire un sentiment, une
émotion à partir d'une intonation.
|
- Ecoute d'un texte oral pour repérer des
onomatopées et des interjections.
|
Interpréter le non- verbal.
|
- Interprétation d'une mimique, d'un geste.
|
Proposition de situation d'intégration
:
Ecoute le bulletin météo présenté par
l'enseignant(e) et choisis parmi les dessins suivants les vêtements qui
conviennent pour la journée de demain.
- Afin d'informer la classe voisine, complète la carte
météo avec les symboles donnés (nuages, pluie, vent,
températures) pour marquer :
- le temps qu'il fera sur le nord du pays, - la
température dans la capitale,
- la direction du vent dans le sud du pays.
|
11.2- A l'oral /expression (parler)
Compétence de fin d'année :
Réaliser des actes de parole pertinents dans une situation
d'échange.
Composantes de la
compétence
|
Objectifs
d'apprentissage
|
Activités
|
Dire pour
s'approprier la langue.
|
Reproduire un énoncé de façon
intelligible.
|
- Répétition de phonèmes en contexte
(énoncés, paires minimales ...).
- Répétition d'un message en articulant
correctement.
|
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
29
|
Produire un énoncé en
respectant le schéma intonatif.
|
- Reproduction de la prosodie des comptines en les
récitant.
- Production d'un même énoncé avec des
intonations différentes (colère, joie, surprise..)
|
Associer le verbal et le non verbal dans une situation
d'élocution.
|
- Récitation d'une comptine, dans différents
endroits de la classe (au tableau, au fond de la classe ...).
- Production d'énoncés pour s'adresser à
une personne, à plusieurs personnes.
|
Restituer un message.
|
- Restitution d'un message mémorisé.
- Reconstitution avec ses propres mots d'un
énoncé, d'un texte écouté.
|
Parler de soi.
|
Se présenter, présenter
son environnement
(famille, école, loisirs ...)
|
- Production d'actes de parole en situation.
|
Se situer dans le temps et dans l'espace.
|
- Emploi d'adverbes de temps et de lieu en contexte. - Production
d'actes de parole en situation.
|
Exprimer des
sentiments, des
préférences, des goûts.
|
- Production d'actes de parole en situation - Récit d'un
événement vécu.
|
Prendre sa
place dans un échange.
|
Répondre à une
sollicitation par le
verbal et/ou le non verbal.
|
- Réponse à une question.
- Réponse à une mimique, un geste ... -
Caractérisation d'un personnage, d'un objet. - Production d'une histoire
à partir d'images. - Production de la fin d'une histoire
écoutée.
|
Formuler une question simple.
|
- - Formulation de questions pour obtenir de
l'information.
|
(21)
12- Contenus
La 3èmeAP
constitue la première année d'enseignement/apprentissage de la
langue étrangère -1-. A ce stade des apprentissages,
l'enseignement concernera essentiellement la construction de la langue, sur les
axes phonologique, morphographique et morphosyntaxique à des fins de
communication. Durant cette année, l'élève construira
conjointement ses apprentissages à l'oral et à
l'écrit.
Le programme de
3èmeAP vise :
? la mise en place d'un stock lexical structuré,
21 - Document d'accompagnement du Programme de la
3ème AP 2011
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
30
? la maîtrise de faits de langue fondamentaux,
? l'acquisition d'un savoir lire (par l'articulation du code et
du sens),
? l'acquisition d'un savoir écrire (geste
grapho-moteur, latéralité et production de courts
écrits).
12-1- La grammaire :
En 3èmeAP, les
apprentissages premiers de la grammaire feront l'objet d'un
enseignement implicite conçu d'abord comme un
repérage des faits de langue.
L'étiquetage n'est pas une priorité, mais on
nommera les groupes fonctionnels clés comme : la phrase, le verbe, le
nom, le groupe sujet,le groupe complément, l'adjectif qualificatif. Ceci
permet à l'élève d'intégrer les formes
linguistiques dont il a besoin pour comprendre et communiquer. Ces acquis sont
précieux pour l'apprentissage de la lecture et de la production
écrite. Découvrant progressivement les principes de
fonctionnement syntaxique de la langue, l'élève les mobilisera en
vue d'organiser ses connaissances pour comprendre le sens des textes
étudiés et produire des énoncés cohérents
à l'oral et à l'écrit.
12-2-A l'oral
- Repérer les différentes intonations : assertion,
interrogation, injonction et exclamation. - Repérer les traits
prosodiques : pauses, hésitations, accents d'insistance,
arrêts.
- Repérer les marques d'enchaînements : les
substituts lexicaux et grammaticaux, les mots outils (mais, puis, alors), les
interjections (Oh ! Hé ! Hein ! Quoi !).
- Identifier des unités textuelles grâce à
des marques linguistiques (verbes introducteurs, reprises).
- Utiliser les moyens linguistiques pour réaliser les
actes de parole et leurs déclinaisons sous plusieurs formes.
- Utiliser à bon escient pour l'échange et la
communication : c'est, il y a, il faut, tu dois, est-ce que, je vais + verbe
à l'infinitif.
- Utiliser les personnes de conjugaison (je, tu, il/elle,
nous, vous, ils/elles, on ...) et les formes conjuguées des verbes
être, avoir, aller, faire au présent et au passé
composé, insérés dans les actes de paroles.
Ces contenus ne font pas l'objet de leçons de grammaire
mais les notions seront prises en charge dans les activités de
compréhension orale et écrite.
13- Supports
Les supports proposés : ils doivent être
suffisamment variés (supports papier, supports audio) pour pouvoir mener
à bien les activités et favoriser l'atteinte d'un objectif
d'apprentissage. Aussi la sélection pourra-t-elle s'organiser autour de
la fonction des textes : textes qui racontent, textes qui décrivent,
textes qui expliquent ... Ils doivent être accompagnés
d'illustrations pour faciliter à l'élève l'accès au
sens.
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
31
- Les textes à fonctions poétique et
ludique : comptines, chansons, devinettes, poèmes, bandes
dessinées (B.D.) ...
- Les textes qui induisent unéchange verbal :
dialogues, saynètes...
- Les textes qui racontent :contes merveilleux,
petits récits, B.D, lettres ...
- Les textes qui décrivent : fiches
techniques (d'un animal, d'une plante), listes, bandes dessinées
illustrant un processus.
- Les textes qui disent comment faire : recettes
de cuisine pour enfants, notices de fabrication simple,notices de montage d'un
jouet, modes d'emploi, listes de conseils, d'instructions, de consignes,
règles de jeux ...
- Les textes qui visent à convaincre :
affiches, panneaux à valeur éducative (santé,
hygiène, code de la route ...).
A cet égard, la
littérature de jeunesse constitue un fonds documentaire
essentiel adapté à la sensibilité des élèves
et à leurs centres d'intérêt tout en leur apportant une
large ouverture sur le monde.
14- Activités à l'oral en
3ème année primaire Oral Réception
:
- Ecouter un texte oral pour retrouver des unités de sens.
- Ecouter un texte oral pour discriminer des phonèmes. - Ecouter un
texte oral pour retrouver des mots connus.
- Ecouter un texte oral pour retrouver les personnages (qui ?) et
le cadre spatio-temporel (où ?quand ?).
- Retrouver les interlocuteurs dans un dialogue (qui parle ?
à qui ?).
- Mémoriser des comptines...
- Identifier un message par l'intonation `un ordre, une question,
une déclaration...).
- Identifier le sens des onomatopées et des interjections
dans un texte oral.
- Ecouter / comprendre une consigne pour exécuter une
tâche.
- Ecouter les propos d'un ou de camarade (s) dans le cadre d'un
échange verbal.
- Ecouter une histoire pour comprendre le thème
général.
Oral Production :
- Répéter les nouveaux phonèmes en contexte
(énonces, paires minimales...).
- Produire un même énoncé avec des
intonations différentes en fonction du contexte.
- Répéter un message en articulant correctement.
- Travailler la prosodie en s'appuyant sur des comptines.
- Reconstituer avec ses propres mots un texte
écouté.
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
32
- Répondre à une question.
- Poser une question pour obtenir de l'information.
- Exprimer ses sentiments, ses préférences, ses
goûts.
- S'exprimer librement sur un sujet.
- Raconter une histoire à partir d'images.
- Mimer un texte, un message dit par un camarade.
- Dire une comptine dans différentes postures (en
marchant, assis, debout...).
- Raconter une histoire connue.
- Relater un événement vécu.
- Imaginer la fin d'une histoire écoutée.
- Décrire un personnage en donnant une ou deux
caractéristiques.
- Comparer deux objets (rond / carré /, lisse /
rugueux...)
- Comparer deux personnages ( grand / petit, méchant /
gentil, gros / maigre ...).
- Parler avec un ou des camarade(s) sur un sujet précis du
quotidien.22
15- les activités d'oral dans le manuel scolaire
de la 3émé année primaire23 15-1 la
phonétique articulatoire (45 mn)
Etude des sons en commençant par les six voyelles
orales (a-i-o-u-e-é-) puis les paires minimales de corrélation
(p/b-d/t-g/k-f/v-s/z-j/ch) enfin les semi-voyelles et les semi-consonnes
15-2- Le langage (30mn à 45mn)
L'apprenant doit acquérir , oralement , des actes de
paroles . Elle se fait en deux séances .La première est une
acquisition globale de la saynète qui doit être
mémorisée puis jouée par les apprenants .La
deuxième , un réemploi libre des structures et variantes
proposées par le prof puis choisies par l'apprenant afin de prendre sa
place dans un échange langagier en utilisant l'acte de parole ,
pertinent, de son choix.
15-3- la lecture systématique (30mn à 45
mn)
Lecturedes sons , des syllabes , des mots déjà
étudiés en vue de consolider la lecture déchiffrement chez
l'apprenant et/ou faire la correction phonétique .
15-4- la lecture oralisée (30 à 45 mn
)
De petits textes contenant suffisamment les sons du jour
,à lire par l'apprenant de manière correcte , courante et
expressive .
22 - Programme de 3ème année
primaire Juin 2011 p 37
23 - Manuel scolaire 3ème AP 2008
Chapitre 1 l'apprentissage de l'oral en
3AP
33
15-5- la lecture plaisir (45mn à 1 h)
Sous forme d'histoire racontée , l'apprenant écoute
et comprend des contes ou histoires dits oralement par le prof
15-6- la récitation (20 à 40
mn)
L'apprenant doit mémoriser des comptines en relation avec
le thème du projet et/ou les sons étudiés pour les
réciter oralement devant ses camarades en vue de lui enrichir son stock
lexical et ou une bonne prononciation-articulation du français .
15-7- l'expression orale (45 mn )
L'apprenant s'exprime à partir un support écrit ou
imagé en décrivant ,en racontant , en
conseillant
Chapitre 2
l'évaluation de l'oral
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
35
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
1-Qu'est ce qu'évaluer ? Évaluer
signifie:
Recueillir un ensemble d'informations suffisamment pertinentes,
valides et fiables
examiner le degré d'adéquation entre cet
ensemble d'informations et un ensemble de critères adéquats aux
objectifs fixés au départ ou ajustés en cours de route.
en vue de prendre une décision (De Ketele, 1989)
Donc Évaluer c'est:
-Identifier l'erreur. -Décrire l'erreur.
-Formuler des hypothèses sur les sources de l'erreur.
-Mettre en place un dispositif de remédiation .
1-1-Qu'est-ce qu'un critère ?
Un critère est une qualité, un regard que l'on
porte (détermine les caractéristiques de la production
attendue).
Les critères sont fixés d'un commun accord avec les
partenaires. Ils peuvent être ajustés en cours de route.
Les critères sont précisés par des
indicateurs(permettent d'estimer le degré de maîtrise du
critère).
1-2-Comment choisir des critères
d'évaluation?
Les critères doivent être peu nombreux.
Les critères doivent être indépendants.
Les critères doivent être formulés de
façon homogène.
1-3- Évaluations : formes, moments et
acteurs
L'évaluation est au centre de problématiques
diverses en didactique qui n'en font pas moins qu'elle est inévitable
dans tout apprentissage. Elle peut se traduire, se concevoir et être
accueillie de façons diverses. Néanmoins, elle apparaît
comme une démarche qui se veut rigoureuse et formatrice. Nous allons
nous intéresser plus précisément aux fonctions et aux
acteurs de cette démarche.
L'association des mots évaluation et adaptation est
loin d'être fortuite. Force est de constater que cet acte de mesure doit
s'adapter à la fois à ses protagonistes, en particulier
l'apprenant, mais aussi au moment auquel il intervient. Ainsi, on relève
différentes actions, formes et fonctions pour un même acte.
Voilà les diverses possibilités rassemblées par Yvan
Abernot:24
24 - ABERNOT Yvan, 1996, Les Méthodes
d'évaluation scolaire, Dunod
36
Evaluateurs : enseignants, inspecteurs, parents,
élèves, correcteurs... Actions : évaluer,
juger, apprécier, estimer, noter ...
Formes : écrit, oral, en groupe, temps
limité, en classe...
Fonctions : sélection, formation,
stimulation, sanction, adaptation... Evalués :
élèves, enseignants, méthodes, systèmes,
classes...
Généralement, deux formes d'évaluations
sont mises en avant. Nous trouvons tout d'abord l'évaluation formative.
A travers cette forme d'évaluation, on cherche à prendre
conscience du parcours effectué par l'apprenant dans son
apprentissage.
Cette appréciation de ses difficultés et de ses
facilités s'inscrit dans une démarche diagnostique qui ne se
traduit pas systématiquement en notes mais plutôt en
appréciation et commentaires informatifs pour l'élève et
le maître, constituant ainsi un moyen de faire avancer l'apprenant de
part l'action corrective qui s'en suit.
Ce type d'évaluation intervient dans le processus
d'apprentissage et d'enseignement et permet de ce fait des diagnostics
individualisés qui favorisent une pédagogie
différenciée.
Voilà comment L. ALLAL l'analyse (G. DE LANDSHEERE):
« Pendant la totalité d'une période
consacrée à une unité de formation, les procédures
d'évaluation formative sont intégrées aux activités
d'enseignement et d'apprentissage. Par l'observation des élèves
en cours d'apprentissage, on cherche à identifier les difficultés
dès qu'elles apparaissent, à diagnostiquer les facteurs qui sont
à l'origine des difficultés de chaque élève et
à formuler, en conséquence, des adaptations
individualisées des activités pédagogiques. Dans cette
optique, toutes les interactions de l'élève- avec le
maître, avec d'autres élèves, avec un matériel
pédagogique- constituent des occasions d'évaluation (ou d'auto-
évaluation) qui permettent des adaptations de l'enseignement et de
l'apprentissage. La régulation de ces activités est donc de
nature interactive. Le but est d'offrir une « guidance »
individualisée en cours d'apprentissage plutôt qu'une
remédiation a posteriori. »25
Cette démarche est propre à l'enseignant et
constitue une aide pédagogique immédiate. Même si elle
entraîne une prise de décision, celle-ci n'est pas du même
ordre, nous le verrons, que dans l'évaluation sommative et n'est pas
irréversible. Bien sûr, elle peut être associée
à d'autres formes d'évaluation et adopter plusieurs fonctions.
Son intérêt est donc multiple.
« elle est renforçatrice en valorisant la
réponse de l'élève et en augmentant la probabilité
d'obtenir une réponse juste ultérieure ; elle est corrective, car
le fait de comprendre ses erreurs permet de les modifier plus facilement. C'est
donc une gestion positive des erreurs ; elle est régulatrice puisqu'elle
permet d'ajuster en permanence les objectifs poursuivis et les
stratégies mises en place pour les atteindre. »26
25 - L. ALLAL,
J.CARDINET, P.PERRENOUD, L'évaluation formative dans un enseignement
différencié, Berne, Lang, 1979, pp. 142-143.
26 - LANDSHEERE,
Gilbert de. 1971, 6e éd. revue et augmentée 1992, Evaluation
continue et examens : précis de docimologie, Bruxelles, Labor.
37
Elle est donc aussi profitable à l'enseignant
qu'à l'apprenant. Ensuite, nous pouvons définir la
deuxième forme comme étant sommative. Celle-ci s'insère
dans une politique éducative et est souvent rendue publique.
Elle prend place après les activités
d'apprentissage en interrogeant sur ce qui a été enseigné.
Elle entraîne systématiquement une prise de décision et
c'est la plus fréquente dans l'enseignement classique. Elle
apparaît comme globalisante. La définition la plus complète
qu'on puisse en trouver est celle de (Bloom)27 reprise par (Denise
Lussier)28:
« Plus précisément, il s'agit d'une
démarche dont les données obtenues à la fin d'un programme
d'études ou d'une partie terminale de programme servent à
exprimer le degré de maîtrise par l'élève des
objectifs du programme et à prendre les décisions relatives
à l'obtention de crédits, au passage dans la classe
supérieure, à la sanction des acquis et à la
reconnaissance des acquis expérientiels »
(Stake29) compare ainsi ces deux formes : «
Quand le cuisinier goûte la soupe, c'est du formatif ; quand les convives
mangent la soupe, c'est du sommatif »
Ces deux formes d'évaluation vont s'adapter aux moments
auxquels elles interviennent et donner lieu à différentes
fonctions. (A. Bonboir )30 en distingue ainsi trois :
descriptive : « vous en êtes là »
diagnostique : « parce que vous avez telle lacune »
pronostique : « vous pourrez suivre dans telle orientation »
|
D'autres formes sont également sollicitées et
sont présentées dans le cadre européen commun de
référence pour les langues . En voici une liste
récapitulative :
- Évaluation du savoir! Évaluation de la
capacité
- Évaluation normative! Évaluation
critériée
- Maîtrise Continuum ou suivi
- Évaluation continue ! Évaluation ponctuelle
- Évaluation formative ! Évaluation sommative
- Évaluation directe ! Évaluation indirecte
- Évaluation de la performance ! Évaluation des
connaissances
- Évaluation subjective! Évaluation objective
- Évaluation sur une échelle! Évaluation sur
une liste de contrôle
- Jugement fondé sur l'impression! Jugement
guidé
27 - BLOOM B.S,
HASTINGS J.T, MADAUS G.F, 1981, Evaluation to improve learning,
New-York, McGrawHill.
28 - LUSSIER
Denise, 1992, Evaluer les apprentissages dans une approche
communicative, Paris, Hachette FLE,F Formation.
29 - STAKE R.E,
1967, The Countenance of Educational Evaluation, Teacher College record,
Vol.68
30 - BONBOIR A.,
1972, La Docimologie, Paris, PUF,
38
- Évaluation holistique ou globale/ Évaluation
analytique - Évaluation par série / Évaluation par
catégorie
- Évaluation mutuelle / Auto-évaluation.
Il est intéressant de définir certaines de ces
notions :
1-3-1-l'évaluation normative : celle
qui classe les élèves par rapport à une norme. Elle est
rarement employée dans les classes.
1-3-2-l'évaluation critériée:
celle dont les objectifs sont précisés et définis
rigoureusement a priori.
1-3-3-l'évaluation diagnostique : se
déroulant avant l'apprentissage.
1-3-4-l'évaluation formatrice:
considérée comme une étape d'apprentissage
(exemple : l'autoévaluation ou la co-évaluation)
1-3-5-les évaluations interne et externe:
respectivement prise en charge ou non par l'enseignant.
Toutes ces formes ne sont pas exclusives et interviennent
à des instants précis de l'apprentissage . Il s'agit de trouver
un équilibre selon les besoins de l'apprenant et de l'enseignant. De
manière globale, il faut retenir trois temps et trois fonctions (dont
les dénominations changent selon les auteurs).
1-4- Les Fonctions de l'évaluation selon le moment
de l'apprentissage
Diagnostique... ou descriptive, pronostique, prospective :
Avant
Formative....ou diagnostique, formatrice : Pendant
Sommative voire normative : Après
Voyons maintenant ce que l'enseignant et l'apprenant ont à
faire durant ces étapes.
Il faut savoir que les trois grandes tendances de
l'évaluation sont :
la centration sur l'évaluateur, la centration
sur la relation éducative et celle sur l'apprenant.
Néanmoins, ces trois tendances doivent se compléter afin que
l'évaluation prenne tout son sens. Par celle-ci, l'enseignant doit
guider l'apprenant et également vérifier l'efficacité de
ses méthodes didactiques, de sa pédagogie afin de les remettre en
question si nécessaire. L'évaluation permet à l'apprenant
de prendre conscience de ses progrès, facilités et
difficultés. Elle le fait progresser tout en cherchant à
développer son autonomie. L'enseignant a bien sûr la tâche
de concevoir l'exercice (dans les cas internes), tandis que son
élève le réalisera.
Essayons de décrire, en nous inspirant des
considérations de Ch. Hadji, le rôle de l'enseignant- formateur en
tant qu'évaluateur. Il est celui qui doit « livrer un message qui
ait du sens pour ceux qui le reçoivent » (HADJI )31.
31 - HADJI, Charles.
1989,6° édition 2000.L 'évaluation, règles du
jeu. Paris : ESF éditeur
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
39
De façon générale, on lui distingue trois
grandes fonctions : expert, juge et philosophe. En tant
qu'expert, il jauge la réalité. Il apprécie ensuite
celle-ci selon des normes et valeurs prédéfinies et se fait juge.
Enfin, il interprète ce qui se passe pour rendre intelligible la
réalité et mieux la comprendre .
Cet enseignant se définit comme un pédagogue, ou
plus précisément, il se situe entre «l'expert qui sait
comment on apprend, et le pédagogue- praticien, qui imagine comment on
pourrait faire apprendre » (HADJI) Hadji utilise de nombreuses
métaphores pour expliquer son rôle. Il le présente comme un
navigateur faisant le point « pour permettre au pilote d'amener l'avion
à la destination souhaitée », en déterminant des
objectifs, en construisant des systèmes d'évaluation et
d'interprétation, en utilisant les outils adéquats sans toutefois
sombrer dans l'objectivisme, l'autoritarisme, le technicisme ou l'ivresse
interprétative. Et pour conclure son propos, il annonce : « Aussi
l'évaluateur est-il finalement un médiateur dont le travail
s'apparente à la fois à celui du funambule et à celui du
tisserand :
du funambule, car il lui faut se mouvoir dans
l'espace ouvert entre un « être » toujours en mouvement et un
« devoir-être », toujours difficile à cerner ;
du tisserand, car l'essence de sa tâche
est de mettre en rapport, de créer des liens, et cela d'un triple point
de vue :
- en tant qu'il prononce un jugement utile à l'action,
il participe au processus qui articule deux états de choses successifs
(dynamique du changement) ;
- en tant qu'il prononce un jugement et produit une
représentation normée, il opère la jonction entre la
prescription et l'observation, et entrecroise l'essence et l'existence ;
- en tant qu'il se prononce, il prend les choses dans la toile
des mots. » (HADJI )
Il faut aussi remarquer que l'évaluateur s'implique
davantage, par sa présence physique et ses interventions, dans les
évaluations orales. Il se doit de respecter certains codes de
comportement face à un candidat plus ou moins déstabilisé
ou susceptible de l'être. C'est ce que Veltcheff et Hilton ont
décrit dans les « Dix règles d'or du comportement de
l'évaluateur»
32.
C'est donc selon le moment, selon les besoins des «
acteurs », selon le contexte et selon la fonction qu'on veut lui donner
que l'évaluation va être conçue. Il faudra respecter une
certaine harmonie entre ces contraintes pour satisfaire toutes les personnes
concernées (apprenant, enseignant, direction de l'enseignant et parents)
. « En résumé la fonction à privilégier
dépend de l'intention dominante de l'évaluateur », tout en
considérant cette intention comme dépendante du jeu dans lequel
s'inscrit l'évaluation (jeu pédagogique, jeu
institutionnel, ou social) . De ce point de vue, l'évaluation
sert à guider l'apprenant (jeu pédagogique), à
réguler la vie scolaire et permettre une communication sociale entre les
partenaires de cette vie (jeu institutionnel). Mais, elle
«nourrit» l'espace scolaire en tant que lieu d'une
stratégie sociale, rencontre de deux logiques: «une logique,
structurelle, de production de compétences pour satisfaire aux
32 - La compétence d'expression orale
présente selon Veltcheff et Hilton (2003 :124).
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
40
nécessités du développement
économique ; et une logique, sociétale, d'utilisation du champ
par des acteurs sociaux désireux de sauvegarder ou de faire fructifier
leur valeur sociale »33
L'évaluateur, qu'il soit enseignant ou non, a donc la
lourde tâche de considérer tous ces éléments pour
construire une évaluation efficace. Les objets et les objectifs de
l'évaluation sont donc déterminants et de ce fait à
déterminer scrupuleusement, et le principe de congruence s'impose
légitimement entre ces différents éléments.
2- L'évaluation dans l'enseignement du FLE au
primaire :
L'enseignement et l'apprenant jouent un grand rôle dans
l'enseignement / Apprentissage, pour une seule objective de la maitrise une
langue étrangère. A ce propos « L'évaluation est
aujourd'hui un enjeu de pédagogie et d'éducation. Chaque geste
d'évaluation requiert l'habileté de l'enseignant pour
élaborer les moyens fiables et justes ce qui sous-entend que
l'enseignant ait une exacte conscience du pouvoir qu'il acquiert en
évaluant à ce titre, l'évaluation des apprentissages des
élèves est une affaire collaboration entre l'élève
et l'enseignant. »34
Celle de la méthode ou la démarche de
l'évaluation qui a le droit de vérifier l'acquisition, car le mot
évaluer , c'est apprécier le dégrée
d'adéquation entre un ensemble d'information pertinent, valides et
fiables et un ensemble de critères pour prendre une décision.
L'objectif de l'évaluation d'une manière
générale se résume en une phrase : pour suivre
l'élève et pour améliorer son niveau au fur et à
mesure.
2-1-Les types d'évaluation :
L'évaluation prend trois35 positions dans le processus
d'enseignement/apprentissage du FLE:
2-1-L'évaluation diagnostique : Avant
au début de l'apprentissage. « Peut servir à deux fonctions
majeurs : elle peut être utilisée pour déterminer le point
de départ pour un enseignement donné, d'autre part [...] pour
expliquer les déficiences manifestées par un étudiant..
» 36
Elle renseigne l'enseignant sur l'acquis ou les
représentations initiales des élèves .elle sert à
adapter le contenu de son enseignement .il est utile de repérer des
critères (connaissances, capacité)
2-2-L'évaluation formative : Pendant
l'apprentissage « L'évaluation formative souhaitable est retour
d'information multidirectionnel s'adresse à l'élève, au
lieur de porter sur l'élève »37.
Utile à l'élève pour comprendre ses
difficultés et adapter son effort, utile aux enseignants pour ajuster
son enseignement il est très important de repérer cette
évaluation en termes de
33 - VELTCHEFF Caroline, HILTON Stanley, 2003,
L'évaluation en FLE, Paris, Hachette FLE, F Formation
34 - commission nationale des programmes , op .cit , p
. 76 .
35 - http://www.unige .ch/ faps /
lif/livre/alpha/blair-1999-a.html, 13 avril 2012 , 11 :15 14
36 - M.A.Nadeau , L'évaluation de
l'apprentissage au milieu scolaire , revue des sciences de l'éducation ,
vol ,u , n2 . 1978, p .214 .
37 - évaluer sans juger, revue français
de pédagogie. N 88. 1989, p .49 .
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
41
capacités et de veiller à séparer les
capacités les une des autres. Cette évaluation est
entièrement intégrée à l'apprentissage, elle
intervient avant, pendant le cursus de formation.
Centré sur l'élève, elle mesure ses
résultats en fonction d'objectifs opérationnels. Elle est une
aide à l'enseignement / apprentissage, en permettant à
l'enseignant de réguler le premier et à l'élève de
gérer le second.
2-3 Evaluation sommative : Après
l'apprentissage qui s'appelle évaluation bilan c'est connaître le
résultat du travail fourni et de prendre en compte la capacité
à interpréter des résultats du travail Fourni « en
générale, l'évaluation des apprentissage implique des
décisions d'ordre pédagogique (évaluation formative) et
d'ordre administratif (évaluation sommative) . Les décisions
pédagogiques sont surtout orientées vers des fonctions de
diagnostique, d'accompagnement, de régulation, d'information ou de
regroupement par habiletés. »38
Cette évaluation indispensable au professeur, aux
élèves et à la famille pour connaître le
résultat du travail fourni. Cette évaluation doit être
notée selon une échelle absolue ; il est utile soient
organisés de temps à autre des devoirs communs pour caler
l'évaluation des enseignants d'un même niveau, il n'est pas
souhaitable de proposer une aide à l'élève. Dans le cycle
primaire et notamment de la 5ème AP l'élève doit maitriser
certains compétences communicatives « l'élève sera
capable de produire, à partir d'un support oral ou visuel (texte,
image), un énoncé oral ou écrit en mettant en oeuvre les
actes de parole exigés par la situation de
communication.»39
C'est-à-dire l'élève doit s'exprimer et
de prendre la parole d'une manière autonome, par exemple, formuler des
questions, de répondre à la question, donner un avis ...etc .
2-4- Panorama de l'évaluation : En
tant que l'évaluation, c'est constater un état de fait,
qualité d'un travail, la performance d'un élève. Elle
participe à plusieurs côtés :
2-4-1- L'évaluation et l'enseignant :
« l'évaluation fait partie intégrante du
métier d'enseignant, on ne peut, en effet, imaginer de projet
d'enseignement sans projet d'apprentissage et un projet d'apprentissage sans,
lui-même, un projet d'évaluation.»40
L'enseignant définit ses objectifs de son cours, ce
qu'il s'agit des compétences et des critères d'évaluation.
Il est attentif aux effets produits
en observant le comportement des élèves.
L'enseignant dans cet effet évalué les acquisitions par les
exercices habituels d'application. Le faite de préparer un
contrôle ou une régulation ce sont des moments forts de
l'enseignement /Apprentissage c'est la même chose que sa correction comme
un moment que relance l'apprentissage.
2-4-2 L'évaluation et l'élève :
« L'évaluation à une fonction de communication,
elle doit informer tous les acteurs : les enseignants, les parents,
l'administration et tout aussi
38 - AMIGUES Réne , ZERDATO ,les pratiques
scolaires d'apprentissages et d'évaluation , dunod ,paris ,1996,p385
.
39 - commission nationale des programmes , op , cit ,
p .161 .
40 - Guide méthodologique en évaluation
pédagogique , novembre 2009 , p . 32 .
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
42
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
nécessairement les élèves,
l'élève doit être renseigné utilement, de telle
sorte qu'il puisse se situer nom par rapport à ces camarades »41
Dans ce cas là, l'élève doit
connaître qu'il sera évalué à une date fixée,
cela fait partie des rituels appris à l'école, autrement dit,
l'élève se motivée beaucoup plus à la note qu'il y
aura et n'est pas au but réel de l'évaluation.
2-4-3 l'évaluation et l'institution :
« La préoccupation de l'institution scolaire est d'évaluer
le rendement de l'école : dans le langage de l'économie. Le
rendement c'est le rapport, qu'on souhaiterait positif, entre le cout des
moyens engagés, et la qualité des résultat obtenus
mesurés »
A ce point là, l'évaluation est comme
certificat, c'est une indicateur pour prendre les mesures appropriées
à des situations constatées, elle participe d'une manière
à autre à l'amélioration des programmes
pédagogique.
2-4-4 l'évaluation et les parents :
«dans les représentations des parents, l'évaluation à
une forme matérielle : c'est le cahier de classe qu'on leur fait signer
et les bulletins scolaires qui leur sont adressés principalement le
dernier qui porte la sanction de fin d'année »
A ce propos, les parents de ses parts doivent connaître
le résultat de ses enfants et comment les évaluer à
travers les instruments actuels est parfaitement insuffisante. Plusieurs
recherches montrent que le système d'évaluation par notation
laisse à désirer et ne représente pas réellement le
niveau de l'élève en matière d'acquisition des
apprentissages. Pourtant, on observe une persistance dans l'institution
scolaire à vouloir attribuer une note à toute production
scolaire.
2-5- Critères d'évaluation : On
distingue critères de réussite et critères de
réalisation :
2-5-1 les critères de réussite :
sont des caractéristique du produit attendu retenues pour
l'estimer et apprécier en fonction d'un référent
préétabli (Cohérence, efficacité, pertinence
...)
2-5-2 les critères de réalisation ou
opérations: Impliquées par la réalisation de la
tâche découlent d'une analyse de la tâche .ils servent aux
apprenants pour se guider dans la réalisation et améliorer leur
action, autrement dit, pour la réguler et aux enseignants pour
repérer où se situent les erreurs des élèves et
produire un feed back en cours d'apprentissage.
Cette tâche qui aboutie d'une manière ou d'autre
à l'échec scolaire ou la réussite scolaire. Aujourd'hui et
après une réforme scolaire considérable, le
français langue étrangère réserve sa place dans le
processus de l'enseignement/apprentissage, l'apprenant souffre de cette langue,
il rencontre des difficultés, donc il sera besoin d'une aide.
L'acte d'enseigner n'est pas seulement une succession de
méthode pédagogique, mais dépend également de la
capacité de l'enseignant à construire une relation de confiance
avec ses apprenants en tenant compte de leur univers émotionnel.
41 - Guide méthodologique en évaluation
pédagogique , novembre 2009, p .33 . 2 - ibid, p. 34 .
43
3-L'évaluation de l'oral
Malgré le fait que les recherches sur
l'évaluation de l'oral soient peu nombreuses, un même constat
revient fréquemment de la part des chercheurs42: pour pouvoir
évaluer efficacement l'oral, il faut d'abord qu'il y ait eu un
enseignement explicite de l'oral. L'oral objet d'enseignement doit donc avoir
été privilégié. Selon Lafontaine (2007), pour
évaluer l'oral, il faut enseigner l'oral selon une démarche
didactique claire et il faut évaluer ce qui a été
enseigné et seulement cela. De plus, si des évaluations
formatives sont effectuées tout au long du processus d'apprentissage,
l'évaluation de l'oral prend tout son sens lors de l'évaluation
finale puisque les élèves savent sur quoi ils sont
évalués. Dans la séquence d'enseignement de l'oral de
Lafontaine (2007), après qu'il y a eu une production initiale, ce sont
les élèves qui déterminent les objectifs d'apprentissage
pendant l'étape appelée état des connaissances des
élèves. Les éléments qui sont évalués
sont donc connus des élèves et ils savent très tôt,
dès le début d'une séquence d'enseignement, sur quoi
portera l'évaluation. Cela permet d'évaluer les
élèves de façon équitable puisqu'ils savent sur
quoi ils seront évalués et ils ont des points de repère
pour se préparer (BersetFougerand, 1991 ; Dumais, 2011).
Les recherches43 nous apprennent également
que les rétroactions sont primordiales en évaluation de l'oral et
qu'elles doivent être bien utilisées pour être efficaces.
Les rétroactions favorisent la communication et comme le prétend
Bélair (1999), lors d'évaluations, il est nécessaire de
favoriser la communication, la coopération, la collaboration et
l'autoévaluation.
Il est aussi important que les élèves soient en
mesure de réfléchir à leur façon de communiquer et
à celle des autres afin de pouvoir émettre des
rétroactions pertinentes et cohérentes. De plus, les
capacités métadiscursives des élèves doivent
être mises en avant puisqu'elles jouent un rôle important en
favorisant les apprentissages .44
3-1-Les moyens et outils d'évaluation de
l'oral
Dumais (2010), Lafontaine & Le Cunff (2006), Lafontaine
& Messier (2009) ainsi que Sénéchal & Chartrand (2011)
ont démontré que les moyens et les outils d'évaluation de
l'oral sont très peu diversifiés en classe de français.
Pourtant, il existe plusieurs outils d'évaluation, dont la grille
d'observation qui est un « instrument de mesure qui permet de constater
les particularités d'une action, d'un produit ou d'un processus en
fournissant une liste d'éléments observables ainsi qu'une
façon d'enregistrer les observations »45.
À l'oral, une grille d'observation permet de noter les
aspects positifs et les aspects à améliorer d'une production
orale à partir d'une liste de manifestations observables.
L'évaluation se fait donc de manière descriptive (commentaires,
forces, faiblesses, etc.) sans qu'il n'y ait de notes. La grille d'observation
peut être évolutive, ce qui permet de noter des observations
à l'oral sur une période à long terme ou bien elle peut
faire l'objet d'une utilisation ponctuelle, c'est-à-dire être
utilisée une seule fois (Lafontaine, 2007). La grille
42 - (Lafontaine, 2001 et 2007 ; Messier, 2004).
43 - (BersetFougerand, 1991 ; Brookhart, 2010 ;
Miyata, 2004 ; Tochon, 2001 ; Tremblay, 2003)
44 - (Gombert, 1990 ; Grandaty& Le Cunff, 1994 ;
Le Cunff, 1997 ; Weber, 2004).
45 - (Legendre, 2005 : 724).
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
44
d'observation peut concerner un seul élève ou un
groupe d'élèves et elle peut être remplie par les
élèves ou par l'enseignant. Elle permet de garder des traces
écrites du développement des compétences des
élèves, ce qui permet d'observer la progression des
apprentissages des élèves. Elle peut aussi servir de
référence aux élèves lors de la préparation
d'une production orale. En consultant une grille d'observation, les
élèves peuvent constater leurs forces et leurs faiblesses ainsi
que leurs progrès et ils peuvent savoir quoi travailler. Plusieurs
moyens d'évaluation peuvent également être utilisés,
dont l'évaluation par les pairs. Il s'agit d'une façon
d'évaluer « qui rend les élèves actifs et les
amène [...] à prendre en charge leur communication orale par la
détermination des forces et des faiblesses de leurs camarades
»46, et ce, dans un but d'amélioration et de
consolidation. Ce moyen d'évaluation nécessite une «
interaction entre des individus appelés à évaluer la
quantité, la valeur, la qualité et le succès des
productions ou de l'apprentissage de leurs pairs
»47.
4-Les grilles d'évaluation
Il semble important de prévoir un moment
d'évaluation bref après un travail oral. Ceci permet à
l'élève qui a réalisé la prestation orale, non
seulement d'appréhender un retour sur son travail, mais aussi de pouvoir
se situer par rapport aux autres et aux attentes de l'enseignant.
L'évaluation de l'oral peut alors porter sur
· la communication selon le type de prises de
paroles(grand groupe, petit groupe, situation duelle)
· un type d'oral en particulier : descriptif, narratif,
explicatif, injonctif, argumentatif.
Dans cette perspective, des grilles d'évaluation
peuvent être construites de préférence avec les
élèves.
Pour la communication orale intervienne une série
de critères :
· puissance, intensité de la voix
Aspects physiques et affectifs du langage oral : Aspects
«socialisants »du langage oral :
- facilité de la prise de parole (dans un groupe, face
à un groupe)
- aisance de la posture corporelle (position, attitude,
respiration...)
- clarté de la prononciation (articulation...)
- placement de la voix (modulation, souffle...).
- adaptation à la situation de communication, (niveau de
langue,...)
- écoute et attention aux autres,(adaptation de la
réponse à la question posée...)
- effort de compréhension de l'enjeu de la situation ,
- respect des règles de prise de parole dans le
groupe,
- respect de l'opinion d'autrui lors d'un échange,
46 - (Lafontaine, 2007 : 31)
47 - (Topping, 1998, dans Durand & Chouinard,
2006 : 242).
·
Chapitre 2 l'évaluation de
l'oral
45
débit,
· qualité sonore de la voix : articulation et
prononciation nettes des mots, intonation adaptée au contexte.
· qualité de la langue.
· prise en compte des destinataires (impact de
l'intervention orale de l'élève) sur l'auditoire.
· attitude gestuelle et posturale : place de
l'émetteur dans la classe, regard de l'émetteur . Pour chaque
type d'oraux, en référence au tableau précédent sur
les fonctions . communicatives, correspondent des critères
spécifiques:
· pour les compétences narratives, il faudra
veiller, par exemple au sens de la chronologie, la cohérence de la
narration...
· pour les procédés descriptifs, il faudra
surtout s'attacher au sens de la précision, de l'exactitude de
l'expérience décrite...
· pour les types d'oraux explicatifs, il
s'avérera important de voir si l'émetteur est capable de
s'adapter aux destinataires (clarté, cohérence et chronologie du
discours sont des éléments à prendre en compte). En
d'autres termes, les auditeurs doivent avoir compris et appris quelque
chose.
· pour les discours argumentatifs, la prise en compte de
la pertinence des arguments de leur impact sur l'auditoire sont des
critères à privilégier au moment de
l'évaluation.
Il existe d'autres possibilités de repartir ces
critères. Par exemple, celle qui répertorie les aptitudes des
enfants au travers de trois domaines :
· domaine physiologique: réception du message et
production de message
· domaine linguistique: suivant la compréhension et
la production
· domaine de la communication
Cette grille pourrait plutôt servir de document
passerelle entre deux niveaux du cycle des apprentissages premiers. Elle
récapitule des critères spécifiques à la
communication et des critères spécifiques aux différents
types de discours. Il apparaît comme évident qu'il ne s'agit pas
de tout évaluer à chaque séance et d'utiliser cette grille
pour une séance d'évaluation. Ainsi, en fonction du contexte, il
s'agira de déterminer quels critères seront
privilégiés dans tel ou tel cas concret. De plus, il est utile de
présenter, encore mieux de trouver avec les élèves, les
critères d'évaluation. Un tel procédé permet aux
apprenants de posséder une vision précise des attentes de
l'enseignant. C'est ce que j'ai essayé de mettre en place durant mon
travail de recherche.
Chapitre 3
Méthodologie et Pratique
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
47
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
Après avoir sélectionné et
instauré le cadre théorique de notre réflexion, il est
nécessaire à présent d'aller vers le palpable, de
vérifier dans la limite du possible, toutes les idées et les
théories déjà consultées. Nous présenterons
donc dans la suite de ce travail le cadre de notre démarche
expérimentale ,le cheminement suivi pour le recueil de données
ainsi que l'analyse des résultats obtenus.
1- Méthodologie et Pratique
1-1-Définition de la méthodologie
choisie:
La Méthodologie de la Recherche Expérimentale :
Est un ensemble de méthodes et modes de raisonnement
destinés à tout expérimentateur désirant faire de
la planification expérimentale.
Elle a pour objet de lui permettre d'optimiser l'HYPERLINK
"interet.htm"efficacité de sa recherche expérimentale quelle que
soit sa branche d'activité.
Pour ce faire, elle va l'aider à exprimer au mieux son
problème et lui proposer des stratégies expérimentales
(enchaînements de plans d'expériences dans le temps) optimales en
fonction des objectifs qu'il s'est fixé et des moyens dont il
dispose.
Les objectifs peuvent être d'explorer un domaine
expérimental inconnu (recherche exploratoire dans le domaine de
variation d'un ensemble de facteurs), d'isoler les facteurs influents
(criblage),d'élaborer des modèles descriptifs ou
prévisionnels des phénomènes étudiés
(étude quantitative des facteurs, étude quantitative des
réponses),d'effectuer des optimisations, de mettre au point des
formulations avec ou sans contraintes (mélange),d'améliorer la
qualité de produits...
Pour trouver certaines réponses aux questions que les
chercheurs se posent, il faut parfois faire une expérimentation,
c'est-à-dire faire une expérience afin de prouver si la
théorie est correcte. Il existe plusieurs éléments
importants dans la recherche expérimentale : la théorie,
l'hypothèse, les variables indépendantes et dépendantes et
les contrôles expérimentaux. Cela permet d'étudier les
relations de cause à effet et, de cette façon, de décrire
le comportement.
LA THEORIE: La plupart des recherches
commencent par une théorie. Les chercheurs ont une idée et des
arguments en tête afin de confirmer leur première idée. Les
théories sont des explications du comportement humain
élaborées à la suite de recherches, d'observations,
d'études comparatives, etc.
L'HYPOTHESE: Après avoir
étudié les théories du comportement humain, le
scientifique va mettre en place une hypothèse, c'est-à-dire qu'il
va expliquer tel ou tel comportement, pensée, etc. avant de la
vérifier. L'hypothèse se base sur l'observation ou/et
l'expérience personnelle. Une hypothèse peut être
fondée ou non. Elle n'est qu'une explication possible d'un comportement
et doit être vérifiée dans le cadre d'une étude
scientifique.
VARIABLE : Après avoir formulé
une hypothèse, l'expérimentateur élabore une
méthode de recherche lui permettant de la vérifier. Ce travail
consiste à choisir les éléments qui pourront être
modifiés et feront l'objet d'une manipulation directe. Ces
éléments seront
48
appelés «variables ». Les variables peuvent
être le temps, le poids, la distance, les points obtenus à un
test, le nombre de réactions, etc. L'expérimentateur doit
maintenir constantes les variables afin qu'il n'y ait pas de réaction
chez le sujet.
VARIABLE INDEPENDANTE:C'est un facteur qui
est choisi et manipulé par l'expérimentateur et qui est
totalement indépendant de ce que fait le sujet.
VARIABLE DEPENDANTE: C'est un comportement
mesurable observé chez un sujet et qui est influencé par la
variable indépendante.
LES CONTROLES EXPERIMENTAUX: Toute
expérience exige qu'au moins deux groupes soient présents afin de
les comparer l'un à l'autre. Car sans comparaison, il est impossible de
faire un constat ! La variable indépendante peut être un des
facteurs de comparaison. Les sujets d'un groupe sont placés dans les
mêmes conditions que ceux de l'autre groupe, mis à part qu'ils
n'auront pas affaire à la variable indépendante. Cette situation
est appelée « condition contrôlée ».
LA REPARTITION DES SUJETS DANS DES GROUPES :
L'expérimentateur peut généralement
faire des groupes au hasard, mais s'il veut pourtant avoir un
échantillon représentatif, il peut faire un pré test afin
d'évaluer certains facteurs qui pourraient modifier le résultat
de l'expérience.
LES PARTIS PRIS ET LES BIAIS POSSIBLES DANS LA
RECHERCHE:
Les expérimentateurs ont tendance à influencer
le résultat de l'expérience selon leur degré
d'investissement. Afin d'éviter ce genre d'erreur,
L'expérimentateur peut enregistrer l'expérience
et faire appel à une personne neutre afin de ne pas participer
directement à l'élaboration de l'expérience. Il est aussi
possible de faire en sorte que l'expérimentateur ne sache pas lequel des
deux groupes est le groupe témoin et lequel est le groupe
expérimental. Il faut aussi faire attention au biais de
l'échantillon, c'est-à-dire à sa tendance à ne pas
être vraiment représentatif de la population
étudiée. Il est très important de s'assurer que
l'échantillon est représentatif car les résultats seront
appliqués pour l'ensemble de la population, les chercheurs vont
généraliser.
PROTOCOLE : Façon dont
l'expérience se déroulera. AVANTAGES : Cela donne des
résultats très précis, cela permet de trouver les causes
du comportement.
INCONVENIENTS : Les sujets peuvent être
perturbés à la fin de l'expérience et ce genre de
méthode de recherche prend beaucoup de temps et coûte beaucoup
d'argent.
2-Les outils d'investigation utilisés
2-1-L'observation :
Action de regarder attentivement les
phénomènes, les événements, les êtres pour
les étudier, les surveiller, en tirer des conclusions, etc. : Un poste
d'observation. Compte rendu, remarques, réflexions de quelqu'un qui a
observé, étudié quelque chose : Consigner ses observations
sur un registre.1 L'observation ? permet de recueillir des informations sur les
comportements non-verbaux des sujets. «Observer est un processus
incluant
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
49
l'ATTENTION VOLONTAIRE et l'INTELLIGENCE, orienté par
un OBJECTIF terminal ou organisateur et dirigé sur un OBJET pour en
recueillir des informations »
Il existe différentes procédures d'observation
:
· l'observation systématique - grille
d'observation standardisée utilisée de manière
systématique - Pas d'implication personnelle - Degré de
réactivité des sujets
· l'observation participante - Implication active -
Degré de participation variable - Grille d'observation
· l'observation libre - Pas de grille 2-1-1-
Avantages de l'observation
les observations permettent d'appréhender une
réalité vécue, plutôt que d'en obtenir un
écho éventuellement déformé au travers des
représentations que les gens s'en forgent Inconvénients de
l'observation :
· Les événements sont non
répétitifs
· Les limites sont aussi d'ordre géographique
· Dans toute procédure d'observation, les
personnes observées ont tendance à modifier leur
comportement48 .
L'observation scientifique consiste à mesurer/examiner
et à prendre note des faits observables. Cette activité doit
avoir lieu en toute objectivité, sans que les opinions, les sentiments
et les émotions aient de l'influence sur le travail
scientifique49.
2-1-2-Lieu d'observation
Après avoir fait une demande auprès de la
direction d'éducation on a pu accéder aux écoles
ciblées sises commune de Sétif, Salah Bey , Bir Haddad et Ain
Azel et ce, avec le soutien des profs chargés ,on a pu ainsi joindre
l'utile à l'agréable en passant des moments chaleureux avec eux
et ses élèves.
Donc, après plusieurs jours ,nous avons essayé
de rassembler le maximum d'informations sur les groupes
d'expérimentation et pour cela nous
avons pu approcher nos groupes classe en assistant à
des séances différentes d'oral . Nous nous sommes entretenus avec
les enseignants de différents niveaux sur les problèmes qui
entravent l'enseignement du FLE. Nous avons pu observer notre groupe et ses
comportements face à cet apprentissage, et enfin nous avons choisi les
groupes-classes avec qui nous allons travailler.
et pendant plusieurs journées de rencontre, nous avons
eu l'occasion de collecter le maximum de données et ce , en passant sous
silence sans attirer l'attention des élèves ni les profs pendant
l'observation des leçons présentées .
48 - (EDUS 1101 Méthodologie de l'observation
Mme Joëlle Berrewaerts p 19,20,21,22)
49 -
http://lesdefinitions.fr/observation#ixzz4ei177wSE
le 16/042017 à 16h .
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
50
2-1-3-Pourquoi une grille d'observation ?
Malgré une certaine expérience dans le domaine
de l'enseignement , il nous a fallu une référence reconnue pour
pouvoir effectuer nos observations au sein d'une classe de langue. Le document
que nous avons choisi n'est autre qu'un outil pédagogique récent
utilisé par les inspecteurs de l'éducation lors de leurs visites
d'inspection à travers la wilaya de Sétif. Ainsi, dans le souci
d'une observation objective et efficace, nous nous sommes inspirée des
différents éléments de cette grill e. Signalons par
ailleurs, que les points mentionnés dans cette grille n'ont pas
été traités dans l'ensemble et par ordre, mais, à
chaque fois que le besoin se faisait sentir. Ce travail d'observation qui a
précédé l'analyse est visible à travers notre
recherche depuis le début et jusqu'à l a conclusion
générale.
2-2- L'entretien
L'entretien revêt des processus fondamentaux de
communication et d'interaction humaine. L'entretien engage deux personnes en
vis-à-vis et à ce titre ne peut être
considéré comme un simple questionnaire où on est dans une
relation anonyme. Des rapports sociaux se jouent dans un entretien. De fait,
dans un premier temps il est important de ne pas perdre de vue que chaque
description, chaque représentation etc. exprimée par un individu
enquêté doit être rapportée aux points de vue dont
elles dépendent, donc à la position de l'individu.
Derrière chaque agent, se cache une position à laquelle sont
liés des intérêts, des enjeux etc. que l'individu
lui-même ne conscientise pas forcément mais que le chercheur ne
doit pas perdre de vue. Ce premier aspect permet déjà de ne pas
prendre la parole de l'enquêté en dehors de son « contexte
» social, et donc de faire une première objectivation de ce qui est
dit. Dans un deuxième temps, il faut envisager les entretiens dans le
cadre de sa problématique et de ses hypothèses. Les entretiens ne
sont pas construits sans relations avec les hypothèses et les contacts
qui sont pris avec certaines personnes ne sont pas pris sans réflexion
sur leur utilité et leur rapport avec l'objet. Les entretiens ont pour
fonction de recueillir des données et mettre au jour certains
indicateurs qui permettront de vérifier ou non les hypothèses.
Mais aussi de faire naître des hypothèses. L'entretien
présente plusieurs avantages selon les objectifs qu'on se fixe, il
permet : - L'analyse du sens que les acteurs donnent à leur pratique et
aux événements auxquels ils sont confrontés : leurs
systèmes de valeurs leurs repères normatifs, leurs
interprétations de situations conflictuelles etc. - L'analyse d'un
problème précis : ses données, ses enjeux, les
différentes parties en présence, les systèmes de relations
etc. - La reconstitution d'un processus d'action, d'expériences ou
d'événement du passé. 50
2-2-1-Les différents types d'entretien
a)-Directif : questionnaire oral.
Avantage : très sécurisant pour le chercheur. Il
arrive un guide d'entretien tout prêt, chaque question est posée
dans un ordre pré-établie, et le chercheur se cantonne à
lire ses questions et à cocher les cases (un peu comme les sondages dans
la rue). l'enquêteur peut repréciser ses questions ou les
reformuler suivant les individus. Limites : très peu de
marge de manoeuvre pour l'enquêté. On laisse peu de place à
l'initiative
50 -
http://staps.univ-lille2.fr/fileadmin/user_upload/ressources_peda/Masters/SLEC/entre_meth_recher.pdf
Le 02 mai 2017 à 22h
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
51
de parole, à l'expression, puisque
l'enquêté va juste se contenter de répondre à la
question, sans aller plus loin.
b)-Semi-directif : en ce sens qu'il n'est ni
entièrement ouvert, ni entièrement fermé. En
général, le chercheur dispose d'un certain nombre de
thèmes ou de questions guides, relativement ouvertes, sur lesquels il
souhaite que l'interviewé réponde. Mais il ne pose pas
forcément toutes les questions dans l'ordre dans lequel il les a
noté et sous leur formulation exacte. Il y a davantage de liberté
pour le chercheur mais aussi pour l'enquêté. Autant que possible,
le chercheur laisse venir l'interviewé afin que celui-ci puisse parler
ouvertement, dans les mots qu'il souhaite et dans l'ordre qui lui convient. Le
chercheur essaie simplement de recentrer l'entretien sur les thèmes qui
l'intéresse quand l'entretien s'en écarte, et de poser les
questions auxquelles l'interviewé ne vient pas par lui-même.
c)- Libre : Souvent utilisé pour les
récits de vie. Lorsque l'on veut retracer des trajectoires de vie pour
comprendre une position, ou une situation. On essaye alors de ne pas limiter
l'entretien à quelques dimensions de la vie de l'individu mais essayer
de comprendre comment sa trajectoire, au travers différents aspects de
sa vie (familial, scolaire, professionnel etc.) l'ont amené vers telle
ou telle position. Ce genre d'entretien est souvent plus long mais aussi plus
difficile pour le chercheur. Ce genre d'entretien est très riche
lorsqu'il est correctement mené et exploité.51
3- L'échantillon choisi :
Nous avons choisi huit classes de 3ème
année primaire de huit écoles (de manière arbitraire) de
différente communes situées dans des régions : urbaine,
semi urbaine et rurale. Sétif, Salah Bey ,Bir Haddad et Ain Azel
Nom et prénom
|
Sexe
|
Age
|
Ancienneté
|
Niveau universitaire
|
Lieu d'exercice
|
F-N
|
M
|
34 ans
|
5ans
|
Licence en L-Fran
|
Sétif
|
A-I
|
F
|
38 ans
|
16 ans
|
DEUS en Biologie
|
Salah Bey
|
B-A
|
F
|
27 ans
|
4ans
|
Licence en Traduc
|
Ain Azel
|
R-S
|
M
|
32 ans
|
6ans
|
Licence en L-Fran
|
Bir Haddada
|
S-S
|
M
|
48 ans
|
28 ans
|
3AS
|
Salah bey
|
N-L
|
F
|
55 ans
|
30 ans
|
BEM
|
Sétif
|
K- M
|
F
|
28 ans
|
7 ans
|
Licence en L-Fran
|
Bir Haddada
|
C-L
|
F
|
50 ans
|
17 ans
|
Ingénieur en agronomie
|
Ain Azel
|
51 - De Ketele, J. M., &Roegiers, X. (1996).
Méthodologie du recueil d'informations: fondements des
méthodes d'observations, de questionnaires, d'interviews et
d'études de documents. De Boeck Université. Article
http://www.sciepub.com/reference/150228
4- Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
52
Programmation
Nous avons décidé de assister deux
séances dans deux écoles chaque semaine, pour cela on disposait
d'une heure de temps pour chaque séance. En accord avec les profs et
bien sur les directeurs d'établissements , nous avons pu travailler
pendant l'horaire normal. A chaque fois le temps pris était celui
réservé à l'oral. Entre autre , nous avons pu faire un
court entretien avec chaque prof en fin de chaque séance
présentée afin de voir leurs représentation
vis-à-vis l'enseignement de l'oral en 3ème
année primaire et l'évaluation de cette compétence .Cela
été bénéfique étant donné que nous
avons pu compléter notre travail en un mois .
5- La grille d'observation
Grille d'observation
Ecole :
Prof :
Niveau Séance Durée Compétence
visée Objectifs
|
|
La disposition des tables La disposition des
élèves Les supports utilisés
Les Ntic
|
|
Démarche pédagogique Consignes
Taches
|
|
Les réactions des élèves La
durée d'intervention
|
|
les réactions de l'enseignant La durée
d'intervention
|
|
L'atteinte de l'objectif
|
|
Vérification de l'installation de la
compétence
|
|
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
53
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
6- Questionnaire de l'entretien
1- Comment enseigner l'oral en 3ème AP ?
2- Pourquoi enseigner cet oral ?
3- Quelle est votre représentation quant à
l'évaluation de l'oral ?
4- Est-ce que vous avez les outils d'évaluation ?
5- Est-ce que vous mentionner les erreurs commises en classe par
vos élèves ?
6- Est que le document d'accompagnement de la 3ème AP
prend en charge une quelconque forme d'évaluation de l'oral ?
7- Ce document d'accompagnement , propose-t-il une piste
pédagogique pour évaluer l'oral ?
7- Analyse
Après assister et observer plusieurs activités de
l'oral en cette classe de
3ème AP, nous avons pu cerner et mentionner la
majorité des réactions de l'enseignant et des apprenants
également .Et ce , à l'aide de cette grille d'observation
élaborée pour ces fins.
- L'enseignant travaille pour autant en se fiant aux
méthodes traditionnelles car, il suit à la règle une
démarche préconisée, esclave du manuel ,un enseignement
transmissif où les élèves sont toujours manipulés
.
- Un détenteur du savoir , monopolisant la parole dans la
plus part des temps.
- Il donne directement le thème du jour en
l'écrivant au tableau.
- Il utilise une méthode frontale descendante, directe.
- L'enseignant peine à établir la discipline en
répétant à chaque fois taisez-vous !
- Il explique et traduit par fois sans solliciter l'intervention
de l'auditoire .
- Il donne des questions directes en cherchant la réponse
qui est dans sa tête .
- Il demande aux élèves de répéter
systématiquement la même réponse de la question
posée.
- Il fait la correction phonétique à chaud sans la
mentionner.
-Des fois il passe sous silence des erreurs phonétiques
prétendant que le temps imparti à la séance n'est
suffisant.
- L'enseignant demande aux autres qui ne participent pas de
répéter les réponses en leur corrigeant les erreurs
phonétiques.
- La correction phonétique est superficielle dan la plus
part du temps . - Les élèves passifs .Ils réagissent
mécaniquement.
- Ils répètent , des fois par conditionnement .
- les élèves répondent spontanément
et leurs réponses en français et en arabe par fois .Des phrases
incomplètes, des erreurs d'articulations et les hésitations.
- participent en criant anarchiquement et tous en même
temps .
54
- Les élèves paraissent attentifs, ils
commencent à comprendre :Ils chuchotent entre eux .
- Il reformulent et appliquent les acquis du jour dans des
activités de consolidation traditionnelles.
- L'enseignant ne vérifie pas l'atteinte de l'objectif
ni l'installation de la compétence.
-Les élèves ne réinvestissent pas les
acquis du jour dans d'autres situations de communication.
-L'enseignant se contente des répétitions et des
reformulations des apprenants
- Pour l'enseignant, avoir une bonne mémorisation est
une bonne appréciation sur l'assimilation de l'acte de parole et
à partir de laquelle l'élève sera capable de manipuler la
langue .
Maintenant , pour l'entretien établi avec ces profs
nous avons constaté que ces derniers ; - Utilisent des fiches
pédagogiques préconisées , des fois identiques .
- N'ont pas une notion assez suffisante sur la grille
d'évaluation de l'oral ,d'autres ignorent complètement cette
grille d'évaluation .
- Pour eux, ils font de la remédiation à chaud
en corrigeant sur place les erreurs des apprenants à l'oral .
- Ne trouvent aucune piste pédagogique qui prend en
charge cette évaluation .
- Ils n'ont pas une représentation commune au niveau de
l'apprentissage de l'oral en 3ème
AP.
- Une partie de groupe d'enseignants se met d'accord que
l'apprentissage de l'oral en 3ème AP c'est écouter,
répéter et mémoriser .
-Aussi n'insistent que sur la correction de la prononciation
/articulation .
- Pour la majorité, l'évaluation de l'oral se
résume dans la mémorisation ou dans un jeu de rôles .
- Ils sont inquiets quand même et veulent à tout
prêt surmonter les problèmes de l'oral rencontrés en classe
et qui se répètent à chaque fois .
-La majorité se plaignent le facteur temps voire le
volume horaire qui est toujours insuffisant.
-Aussi le manque des moyens et outils pour le bon enseignement
de cette compétence .Pour eux le manuel est insuffisant et au moins il
doit être accompagné d' un CD audio-visuel
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
55
8- Synthèse
Si on calcule le nombre de réactions de ces profs /100
divisé par le nombre global , on peut obtenir les pourcentages suivants
:
- 90% de ces enseignants se fient aux méthodes
traditionnelles .
- 70 % ont un manque de formation sur le plan didactique et
psychopédagogique. A savoir l'ingénierie de la formation .
- 99 % ne savent pas ire et interpréter les programmes
.
- 80 % ne se réfèrent pas au document
d'accompagnement .
- 90% s'appuient sur le manuel scolaire dans leurs
préparation .
- 02% utilisent des documents sonores choisis et adaptés
.
- 01 % donnent l'occasion aux apprenants de s'exprimer librement
.
- 00% recensent les erreurs des apprenants en classe .
- 100% ignorent l'utilité de la grille d'évaluation
critérée de l'oral .
-99% n'insistent que sur la correction de la prononciation
/articulation dans l'enseignement/apprentissage de l'oral
- 100% n'utilisent pas la grille d'évaluation de l'oral en
3eme AP.
- 90% s'inquiètent et se plaignent des erreurs au
niveau de l'oral qui se répètent chez l'apprenant de
3èmeAP .
- 100% des profs en question , voient qu'il est difficile
d'évaluer l'oral en classe.
Bien sûr, après une analyse des résultats
obtenus et en se référant pour autant à la partie
théorique et à la problématique , ainsi aux
hypothèses de sens , nous avons pu dégager le constat suivant
:
On peut dire que l'enseignement de l'oral en 3eme AP et
purement traditionnel en se fiant pour toujours à la méthode
audio-orale , directe .Par manque de formation durant les journées
pédagogiques ou de l'auto-formation .
Ils s'appuie sur la mémorisation.
Le manuel scolaire et le document d'accompagnement
n'explicitent pas l'évaluation critériée de l'oral .
L'élève ne sait pas réinvestir ce qu'il
sait linguistiquement dans les situations de communications qui se
présentent et puis incapable de manipuler les faits de langue.
(Rogiers)52 dit que ,l'élève
a besoin de prendre conscience du fonctionnement de cette langue
étrangère à l'oral . Il a besoin d'une évaluation
critériée et d'une auto-évaluation également pour
qu'il puisse prendre conscience de ses erreurs phonétiques ainsi que
linguistiques afin de les surmonter et les corriger .
52 -Roegiers Xavier (2004). Une pédagogie de
l'intégration : Compétences et intégration des acquis dans
l'enseignement. Bruxelles : De Boeck - p 125-126-126.
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
56
Aussi, l'enseignant devrait s'effacer de temps à autre
laissant l'initiative aux apprenants de participer , seuls, à leur
propre formation et la résolution des problèmes-
(Perrenoud)53 qui veut dire leur donner à chaque
fois l'occasion de s'exprimer , parler dans un cadre éducatif , se
dialoguer dans des échanges et s'entre-aident dans des travaux de
groupes. Cet enseignant ne ferait qu'orienter , faciliter, guider,...afin que
l'apprenant s'approprie de nouveaux savoirs et savoirs-faire , se perfectionne
dans cette compétence orale .
Et cela ne peut se réaliser qu'à partir d'une
grille d'observation et d'évaluation et d'auto-évaluation des
réactions de ses apprenants, de leur prononciation/articulation , leur
stock lexical , bien sûr de leurs écoutes attentives
/sélectives et compréhension afin de cerner toutes les erreurs
qui se manifestent durant l'apprentissage , les traiter et y remédier
à partir d'un dispositif de remédiation en adéquation avec
les besoins (Deketel)54, recensés, des apprenants en
oral et ce, pour un enseignement réussi de cette compétence .
Enfin , nous pouvons dire que l'enseignant devrait être
plus active, en se déplaçant entre les rangées pour
observer tel ou tel élève et de vérifier l'oral de chaque
élève.
Cela permettra de créer un climat de confiance et
garantir un échange entre l'enseignant et les apprenants d'une
manière directe durant les séances d'oral (Rey)55.
Il devrait bien gérer sa classe et le temps, en se
focalisant sur les exercices qui renforcent les stratégies
d'écoutes sélectives et la compréhension. Il devrait
adapter les corpus selon le niveau et les capacités réceptives de
ses apprenants , de toucher pour autant leur propre environnement et/ou leurs
intérêts en favorisant le travail collectif ou en tandem car il
laisse l'apprenant plus libre et se sentir plus à l'aise dans une
situation d'étayage .
Concernant l'utilisation du moyen d'aide, l'enseignante doit
favoriser le milieu naturel de la langue via la simulation des situation de
communication , les enregistrement ou des français natifs qui parlent et
bien sûr tous les nouvelles techniques de l'information et de la
communication pour l'éducation (TICE) de cette langue
étrangère .
Il est nécessaire de constater que les apprenants
commettent des erreurs lors de l'apprentissage du FLE (Bernard). Ces
erreurs résident à tous les niveaux de la langue et l'enseignant
ne peut pas corriger toutes ces erreurs dans la même séance parce
que le facteur de temps joue le grand rôle, donc, la grille
d'évaluation facilite la tâte à cerner toutes les erreurs
commises par les apprenants afin de les traiter , y remédier pour
améliorer le niveau des élèves (Puren)56.
Donc , la grille d'évaluation dans une classe d'oral en
3eme année primaire est très nécessaire pour un
enseignement sûr est fructueux de la compétence communicative ou
l'élève aura une bonne base et sera capable de manipuler le FLE ,
bien sûr, de communiquer avec et dans cette langue
étrangère dans ça vie quotidienne .
53 -
https://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_1992/1992_08.html
le 30/4/2017 à 16h
54 - Jean-Marie DE KETELE
L'évaluation au service de la régulation des
apprentissages : enjeux, nécessités et
difficultés.
https://www.cairn.info/load_pdf.php?download=1&ID_ARTICLE=RFLA_181_0075
le 30-4-2017 à 17 h.
55 - Rey Bernard, Carette Vincent, Defrance Anne
& Kahn Sabine (2006). Les compétences à l'école.
Apprentissage et évaluation. Bruxelles : De Boeck. p45- 56- 57
56CristainPuren De l'approche par les
tâches à la perspective co-actionnelle p 10-26
https://apliut.revues.org/3416
le 03/042017 à 18 h
57
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
9- La grille d'évaluation de l'oral
,proposée ,en 3ème année primaire
Nom
et
Prénom
|
Ecoute
Globale/ Selec tive
|
compréhension
|
Prononciation Articulation
|
Intonation Ton
|
Acte de parole du jour
|
Mémorisation Stock lexical
|
Restitution Reformulation
|
interactions
|
1
|
2
|
3
|
|
|
|
|
|
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|
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|
ÜÜÜÜÜÜÜ
Ü
|
|
|
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Ü
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Ü
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ÜÜÜÜÜÜÜ
Ü
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Ü
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Ü
ÜÜÜÜÜÜÜ
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|
|
|
ÜÜÜÜÜÜÜ
Ü
|
|
Total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure (01)
58
Chapitre 3 Méthodologie et
Pratique
|
Appréciations
|
|
ÜÜÜÜÜÜÜ
ÜÜÜ
|
|
|
|
Ecoute Globale/ Sélective
|
|
|
|
|
Compréhension
|
|
|
|
|
Prononciation /Articulation
|
|
|
|
|
Intonation /Ton
|
|
|
|
|
Acte de parole du jour
|
|
|
|
|
Mémorisation Stock lexical
|
|
|
|
|
Restitution / Reformulation
|
|
|
|
|
interactions
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
Figure (02)
NB : - on peut utiliser une de ces deux
figures.
- on peut changer les symboles des appréciations
(signes conventionnels).
Conclusion
60
Conclusion
Conclusion
En entamant ce modeste travail de recherche, nous nous sommes
fixée comme objectifs d'étudier les meilleurs moyens pour la
réalisation dune grille d'évaluation de l'oral pour un
enseignement efficace de cette compétence aux apprenants en classe de
3ème année primaire de FLE.
Notre public était constitué d'apprenants dont
l'âge varie entre 8 et 9 ans et leurs profs possédant
différents diplômes et niveaux et travaillant dans
différentes zones à travers la wilaya de Sétif. Cette
étude avait également comme finalité de proposer des
pistes pédagogiques pouvant contribuer à l'amélioration de
l'enseignement de l'oral et favoriser la pratique du FLE au primaire. Afin de
répondre aux diverses interrogations posées à priori, nous
avons recueilli des données aussi bien qualitatives que quantitatives en
observant des interactions en classe. Cela a été
réalisé au cours de leçons de langage , récitation
,phonétique articulatoire ,histoire racontée et d'expression
orale entre les enseignants et leurs élèves. Une grille
d'observation a aussi été élaboré et
effectuée durant notre enquête auprès des classes de 3eme
année primaire, notre public. Toute les observations menées lors
de ce travail de recherche ont été prises en
considération. Nous essayons de présenter donc en guise
d'aboutissement, des orientations didactiques capables d'aider les apprenants
à améliorer leur compétence de communication verbale et
non verbale en FLE et par la suite tout apprentissage linguistique en rapport
avec cette langue.
Aussi ,à travers ce mémoire, je me suis
interrogée sur une façon d'évaluer les compétences
orales en FLE qui puisse répondre à des problèmes
liés à l'enseignement de cette langue dans un contexte de classe
de 3eme année primaire.
L'évaluation de l'oral joue un rôle important
dans l'enseignement d'une langue. Elle représente un repère pour
l'enseignant et pour l'élève lui-même. C'est pour cela,
qu'il me paraissait intéressant de proposer un outil qui puisse
être à la fois une aide pour l'enseignant dans la conception de
l'évaluation pour un enseignement réussi et une aide pour
l'élève afin qu'il puisse mieux se rendre compte de ses propres
capacités en langue.
Une grille évaluation critériée de l'oral
en 3eme AP , première année de l'enseignement de français
, m'a donc paru être une solution à mon problème. Les
résultats obtenus à la suite de cette expérimentation ont
montré des points positifs et des points négatifs quant à
ce type d'évaluation. En effet, la grille d'évaluation
proposée a permis dans l'ensemble de faire figurer les
compétences de chaque élève sur des notions bien
précises abordées lors des différentes séances
d'oral. Cependant, certains problèmes restent encore à
éclaircir, notamment sur la prise de conscience des profs et des
élèves quant à l'intérêt de ce genre
d'évaluation et sur le rôle de l'enseignant lors de cette
évaluation.
Cette expérience a permis de mettre en lumière
l'évaluation nécessaire qui doit accompagner tout apprentissage
de l'oral en 3ème AP. Ainsi, l'enseignant devrait aider les
élèves dans un premier temps à se familiariser avec ce
type d'évaluation pour qu'il devienne un outil pratique et reconnu par
les élèves.
61
Conclusion
De plus, l'enseignant aura en charge de faire prendre
conscience aux élèves que cette évaluation n'est pas
là pour les pénaliser mais au contraire pour leur signaler leur
progrès. L'enseignant pourra néanmoins vérifier lors des
séances d'apprentissage de l'oral ,leurs compétences dans les
tâches de communication.
Les observations mises en place lors de notre enquête
auprès des écoles primaires choisies m'ont permis de
réfléchir à la manière d'évaluer l'oral
efficacement pour l'élève et pour l'enseignant. Les
différentes activités observées, oral réception et
oral production, m'ont donné l'occasion de me rendre compte de la
difficulté de la tâche .En travaillant, je pensais que la parole
serait distribuée. C'est ce qui s'est produit mais certains ont pu
s'exprimer et d'autres pas. Les rares moments individuels de communication que
se soit entre enfants ou entre enfant et enseignant sont à conserver
précieusement (goûter, accueil...). Ce sont ces seuls espaces
où l'on peut essayer d'entrer en contact avec les enfants silencieux.
L'évaluation de l'oral pour les enfants silencieux est alors difficile
mais nécessaire. Pourtant ces derniers sont capables d'établir
des constats sur leurs productions, c'est ce que l'on aurai pu faire avec les
grilles d'évaluation. En plaçant l'élève dans ces
situations d'évaluation, il serait en mesure de comprendre ce que l'on
attend de lui, et alors l'élève donnera du sens à ses
apprentissages et devient un véritable acteur. L'enfant est alors
responsable ce qui est fondamental pendant le cycle des apprentissages
premiers. La satisfaction d'avoir réussi donne à
l'élève l'envie de continuer en relançant la dynamique de
l'apprentissage par la valorisation.
L'erreur devrait être alors dédramatisée
pour permettre à l'élève de s'évaluer sans
appréhension. Les situations d'apprentissages devraient être bien
choisies et préparées pour favoriser cette attitude. Plusieurs
paramètres entrent en jeu. La gestion du temps est alors une
donnée primordiale. Il faut parfois prendre le temps et décaler
ce qu'on avait prévu. La recherche de représentation pour les
critères pour les petites sections, un support plus adapté
à l'objectif pour les moyennes sections sont les deux
points qui je pense auraient pu être
améliorés en priorité par un temps mieux
géré et un temps plus long dans la classe. Par ailleurs ces
paramètres à gérer sont du au manque de recul que quelques
enseignants peut avoir dans la classe. Il n'est pas aisé d'observer,
d'écouter tous les élèves et d'essayer de réajuster
la situation d'apprentissage.
En conclusion, cette réflexion m'a permis de me rendre
compte de l'importance de l'évaluation formative de chaque type d'oral.
Mais il ne s'agit pas d'oublier le caractère social de la langue orale,
c'est -à-dire la dimension de communication. Au-delà d'une grille
critériée nécessaire pour évaluer la conduite
langagière de l'élève, il reste important de s'attacher
à réagir, interagir avec les autres et de s'adapter à la
situation. L'apprentissage de l'oral par les élèves ne
résulte pas des seules acquisitions linguistiques ; les dimensions
sociales, culturelles, affectives sont à prendre en
considération.
Pour conclure, je dirai que cet outil d'évaluation de
l'oral en 3eme AP peut servir à l'enseignant pour évaluer les
élèves. Il convient pour terminer d'insister sur le fait que la
fabrication de cet outil et son utilisation doivent être
explicités aux élèves de la façon la plus
transparente possible pour que cet outil prenne encore plus de sens
auprès d'eux. Et c'est
62
Conclusion
lorsqu'ils auront en tête les intérêts de
cette forme d'évaluation qu'ils prendront sûrement conscience de
leur progrès.
Enfin , j'espère que notre modeste travail sera une
aide précieuse à ceux qui veulent à la fois s'informer ou
approfondir le travail dans d'autres recherches universitaires
Bibliographie
64
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Les Annexes
Table des matières
Introduction 02
Chapitre 1 :l'apprentissage de l'oral en 3AP
02
|
1-La notion de l'oral 06
1-1- Qu'est ce que l'oral? 06
1.2. Les spécificités de l'oral 06
2-Les compétences de l'oral 07
2-1 - Compétences communicationnelles 07
2-2- Compétences linguistiques 08
2-3- Compétences textuelles 08
2-4- Compétences discursives 09
2-2- Qu'est ce qu'une situation d'écoute? 09
2-2-1- écoute sélective 09
2-2-2- écoute détaillée 09
2-2-3 écoute globale 09
2-2-4- écoute réactive 10
2-2-5- écoute de veille 10
2-3- Les différentes phases d'écoute 10
2-3-1- La première écoute 10
2-3-2- La deuxième écoute 10
2-3-3- La troisième écoute 10
2-3-3- L'apprenant comme auditeur 10
2-4- La compréhension orale 11
2-4-1- Qu'est ce que comprendre? 11
2-4-2- Qu'est ce que comprendre à l'oral? 12
2-4-3- Les objectifs de la compréhension orale 12
2-4-4- La compréhension orale en classe de FLE 13
2-5- la production et l'expression orale 13
2-6- Les supports utilisés 17
2-6-1 La bande dessinée 17
2-6-2 -Les supports audio 17
3- L'enseignement et l'apprentissage du français en
Algérie (statut ) 17
4- Finalités et but de l'enseignement de l'oral en
Algérie 18
4-1- OBJECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS AU
PRIMAIRE 18
5- Compétences et objectifs d'apprentissage de l'oral
en 3 AP 19
5-1- Oral Réception (écouter/comprendre) 19
5-2- Oral Production : 19
5-3-De l'oral à l'écrit 19
5-4- Compétences transversales 19
6-Actes de parole 21
7-Apprentissage linguistique 22
7-1- La progression phonologique : 22
7-2- Le code graphique : 23
8- Profil d'entrée 24
8-1 - Au plan psychologique 24
8-2- Au plan pédagogique 24
9- Profil de sortie : 24
10 - Compétences De La Fin De La 3eme
Année Primaire 26
10.1- A l'oral /compréhension (écouter) 26
10.2- A l'oral /expression (parler) 26
11- Activités et situations d'intégration 27
11.1- A l'oral /compréhension (écouter) 27
11.2- A l'oral /expression (parler) 28
12- contenus 29
12-1- La grammaire 30
12-2-A l'oral 30
13- Supports 30
14- Activités à l'oral en
3ème année primaire 31
15- les activités d'oral dans le manuel scolaire de la
3émé année primaire 32
15-1 la phonétique articulatoire (45 mn) 32
15-2- Le langage (30mn à 45mn) 32
15-3- la lecture systématique (30mn à 45 mn)
32
15-4- la lecture oralisée 32
15-5- la lecture plaisir (45mn à 1 h) 33
15-6- la récitation 33
15-7- l'expression orale 33
Chapitre 2 :l'évaluation de l'oral 34
|
1-Qu'est ce qu'évaluer ? 35
1-1-Qu'est-ce qu'un critère ? 35
1-2--Comment choisir des critères d'évaluation?
35
1-3- Évaluations : formes, moments et acteurs 35
1-3-1-l'évaluation normative : 38
1-3-2-l'évaluation critériée 38
1-3-3-l'évaluation diagnostique 38
1-3-4-l'évaluation formatrice 38
1-3-5-les évaluations interne et externe 38
1-4- Les Fonctions de l'évaluation selon le moment de
l'apprentissage 38
2- L'évaluation dans l'enseignement du FLE au primaire
: 40
2-1- Les types d'évaluation 40
2-1- L'évaluation diagnostique 40
2-2-L'évaluation formative 40
2-3 - Evaluation sommative 41
2-4- Panorama de l'évaluation 41
2-4-1- L'évaluation et l'enseignant 41
2-4-2 L'évaluation et l'élève 41
2-4-3 l'évaluation et l'institution 42
2-4-4 l'évaluation et les parents 42
2-5- Critères d'évaluation 42
2-5-1 les critères de réussite 42
2-5-2 les critères de réalisation ou
opérations 42
3-L'évaluation de l'oral 43
3-1-Les moyens et outils d'évaluation de l'oral 43
4-Les grilles d'évaluation 44
Chapitre 3 :méthodologie et Pratique
46
|
1-Méthodologie et Pratique 47
1-1-Définition de la méthodologie choisie: 47
2-Les outils d'investigation utilisés 48
2-1-L'observation 48
2-1-1- Avantages de l'observation 49
2-1-2-Lieu d'observation 49
2-1-3-Pourquoi une grille d'observation ? 50
2-2- L'entretien 50
2-2-1-Les différents types d'entretien : 50
3- L'échantillon choisi : 51
4- Programmation 52
5- La grille d'observation 52
6- Questionnaire de l'entretien 53
7- Analyse 53
8- Synthèse 54
9- La grille d'évaluation de l'oral ,proposée
,en 3ème année primaire 57
Conclusion 59
Bibliographie 63
Les Annexes 70
Résumé
L'enseignement/apprentissage d'une langue
étrangère a pour objectif à ce que l'apprenant soit
communiquant. Etre communiquant signifie au préalable posséder
une compétence de communication.
l'apprentissage de FLE en 3ème AP est
à dominante orale . L'apprenant de 3eme année primaire devrait
manipuler les faits de langue oralement pour qu'il puisse maitriser
l'écrit après .
Est-il possible de mettre en place une pratique de
l'évaluation de l'oral en 3ème année primaire
pour un enseignement réussi de la compétence de l'oral et bien
sûr une bonne manipulation de FLE ?Lors de notre recherche on a pu
déterminer les actions des profs et des apprenants également lors
des activités d'oral à travers les observations menées en
classe et les entretiens avec ces profs .Nous avons mis l'accent sur leurs
représentations et leurs pratiques didactiques et pédagogiques
durant l'enseignement/apprentissage des différentes séances de
l'oral en 3ème AP.
Quelques profs évaluent de manière
superficielle, d'autres par méconnaissance .Les apprenants en
difficultés commettent des erreurs à l'oral qui se
répètent à chaque reprise . Aucune piste
pédagogique dans le document d'accompagnement de 3ème
AP explicitant l'utilisation d'une évaluation critériée de
l'oral . Ainsi, à travers l'analyse des outils d'investigations
utilisés , nous avons pu consolider notre idée de départ
.Pour cela notre travail propose d'utiliser comme outil d'évaluation :
une grille d'évaluation critèriée afin de cerner toutes
les erreurs des apprenants et y remédier pour mieux enseigner cette
compétence oral .
Mots clés :
- Langue étrangère , Compétence de
communication, Enseignement /apprentissage de l'oral, Evaluation
critériée, Grille d'évaluation de l'oral.
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Summary
Teaching/training of a foreign language aims at so that
learning it is communicating. To be communicating means as a preliminary to
have
a competence of communication. The learning of FLE in 3rd AP
is predominantly oral. The 3rd year primary learner should handle the oral
language facts so that he can master the writing afterwards.
Is it possible to implement a practice of oral evaluation in
the 3rd year of primary education for a successful teaching of oral competence
and of course a good handling of FLE? In our research it was possible to
determine. The actions of teachers and learners also during the oral activities
through the observation in class and the interviews with these professors. We
emphasized their representations and didactic and pedagogical practices during
the teaching / learning of Different sessions of the oral in 3rd AP. Some
professors evaluate superficially, others by ignorance. The learners in
difficulties commit oral errors that are repeated every time. No pedagogical
trail in the accompanying document of 3rd AP explaining the use of a criterion
evaluation of the oral. Thus, through the analysis of the investigative tools
used, we were able to consolidate our initial idea. For this purpose, our work
proposes to use as evaluation tool: a criterion evaluation grid in order to
identify all the errors of Learners and remedy them to better teach this oral
skill.
|