1.6. La Stratégie Nationale et Plan Nationale
d'Actions pour la Conservation de la Biodiversité (SPNAB)
Préoccupé par l'amélioration de la
conservation de la diversité biologique, le Sénégal a
paraphé puis ratifié en 1994 la Convention sur la
diversité biologique (CDB) qui ambitionne la conservation et
l'utilisation durable de la diversité biologique ainsi que le partage
juste et équitable des bénéfices émanant de
l'utilisation des ressources génétiques. Pour parvenir à
atteindre ces objectifs, le pays s'est doté d'une stratégie
nationale et d'un plan national d'actions pour la conservation de la
biodiversité (SPNAB). Plusieurs résultats en termes de
conservation des ressources biologiques ont été obtenus
grâce à la mise en oeuvre de la SPNAB. Néanmoins,
après une période d'une dizaine d'années, il était
primordial de prendre en considération de nombreuses interrogations
émergentes et de s'arrimer à la vision du PSE, cadre de
référence de la politique socio-économique du
Sénégal.
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C'est pourquoi le pays s'est donné une nouvelle
politique avec une vision claire de restaurer, conserver et valoriser la
biodiversité en vue de fournir durablement des biens et services avec un
partage des bénéfices et avantages dans le but de concourir au
développent socio-économique (RdS, 2015). Quatre axes
stratégiques (A, B, C, D) ont été définis dont
« Axe stratégique B : Réduction des pressions,
restauration et conservation de la biodiversité ». Ces axes
sont déclinés en dix (10) objectifs et vingt et une (21) lignes
d'actions permettant de prendre en considération les
préoccupations relatives à l'amélioration de l'état
de conservation des espèces avant tout végétales, en
particulier la restauration des écosystèmes par le biais de
reboisement et la récupération des terres salées.
1.7. Loi d'Orientation Agro-sylvo-pastorale (LOASP)
Le Sénégal s'est doté au printemps 2004
d'une loi45 portant loi d'orientation agro-sylvo-pastorale (LOASP)
définissant sur 20 prochaines années le cadre de
développement agro-sylvo-pastoral. Cette loi prend en
considération toutes les activités économiques et leurs
fonctions sociales en zone rural et constitue un cadre de
référence du développement agricole (RdS, 2004).
Malgré l'exigence de garantir d'abondantes production agricoles et
pastorales, cette loi d'orientation agro-sylvo-Pastorale mets en avant une
bonne conservation des écosystèmes et des sols. La LOASP tient
compte des dispositions du Code forestier46 notamment au sujet des
défrichements, la gestion des parcours pastoraux et les principes de la
sylviculture.
D'ailleurs, l'un des 6 objectifs spécifiques inscrits
dans la loi47 permettant de répondre à cette
préoccupation est de protéger l'environnement et gérer
durablement les ressources naturelles notamment par une meilleure connaissance
et l'amélioration de la fertilité des sols (RdS, 2004). Les
alinéas de l'article 37 à l'article 41 sont dédiés
à la sylviculture et à l'aménagement forestier avec de
nombreuses dispositions concernant la production et l'exploitation
forestière, le reboisement, les élagages, la lutte contre les
feux de brousse, les coupes relatives à la gestion sanitaire et les
éclaircies... (RdS, 2004). Tant de dispositions et mesures qui
consentent à donner une place remarquable aux arbres au sein espaces
agricoles et pastoraux, ainsi que l'importance de l'agroforesterie. Toutefois,
cette nouvelle approche est très brièvement évoquée
lorsque dans l'article 37 il est abordé les avantages de la sylviculture
en matière de mise en valeur économique, écologique et
sociale du domaine forestier.
45 Loi n°2004-16 du 4 juin 2004 vote à
l'Assemblée Nationale le 25 mai 2004, promulgation le 04 juin 2004.
46 Loi 98-03 du 08 janvier 1998 et décret
98-164 d'application du 20 février 1998.
47 Article 6 de loi d'orientation
agro-sylvo-pastorale.
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