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Cartographie de la pollution sonore extérieure dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville


par Glenn Mbaya DIWA ELYARD
Université Omar Bongo - Master en Dynamiques spatiales Activités et Sociétés  2023
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE OMAR BONGO

..........................................
FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES

................................................................
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET DES SCIENCES MARINES

........................................

MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDE

Pour l'obtention du diplôme de Master recherche en Géographie,

« Dynamiques Spatiales Activités et Sociétés »

(DSAS)

Parcours : RISQUES ENVIRONNEMENT ET SANTE

10èmePromotion

Sujet : Cartographie de la pollution sonore extérieure dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville

Rédigé et présenté par :

DIWA ELYARD Glenn Mbaya

Sous la direction de :

Directeur de mémoire :

Pr. Jules DJEKI

Maître de conférences Université (CAMES),

Enseignant chercheur au Département de Géographie, LAGRAC

Co-directeur:

Dr. Nadine N. NDONGHAN IYANGUI

Maître-Assistante Université (CAMES),

Enseignant chercheur au Département de

Géographie, LAGRAC

Année académique 2022-2023

SOMMAIRE

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES V

INTRODUCTION GÉNÉRALE 7

CADRE GENAL DE L'ETUDE

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU DEUXIEME ARRONDISSEMENT DE LA COMMUNE DE LIBREVILLE 22

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIUE DE LA RECHERCHE 34

RESULTATS ET DISCUSSION

CHAPITRE III : IDENTIFICATIONS DES SOURCES DE POLLUTIONS SONORES EXTERIEURS 49

CHAPITRE IV : GEOGRAPHIE DE L'EXPOSITION 67

CONCLUSION 96

BIBLIOGRAPHIE 100

WEBOGRAPHIE 105

TABLE DES ILLUSTRATIONS... ...........106

TABLE DES CARTES 107

TABLE DES FIGURES 108

TABLE DES GRAPHIQUES 108

TABLE DES PLANCHES 109

TABLES DES PHOTOS 109

TABLES DES TABLEAUX 110

ANNEXE 1 : Fiche d'enquête de terrain 111

Annexe 2 : Code de l'Environnement 117

Annexe 3 : Effectifs de la population communes, arrondissements etc... (RGPL, 2023). 127

Annexe 4 : Tableau 1 : Principales valeurs guide concernant les effets sanitaires du bruit 129

DEDICACE

Je dédie ce travail à ma défunte maman et mes défuntes grandes mères, notamment, MEPONE KOSSA Agnès, PAMKUIRE Angèle ET PADOME TAYE Flaviane pour leurs soutiens depuis le haut du ciel où elles se trouvent et à mes futurs enfants.

REMERCIEMENTS

Après avoir lu plusieurs travaux, c'est maintenant à notre tour d'écrire nos remerciements. Ils s'adressent à plusieurs personnes, qui, à leur manière, de prêt ou de loin, ont permis la réalisation de ce travail. Mais avant,nous remercions Monsieur et Madame DIWA pour la rigueur dans les études et toute la famille DIWA en général.

Nos remerciements vont à l'endroit du Dr. Nadine N. NDONGHAN IYANGUI (Co-directeur), du Pr. Jules DJEKI (Directeur du Mémoire), pour la confiance, la disponibilité, les orientations, la patience, la compréhension et le dynamisme accordés jusqu'au bout de ce travail. Votre rigueur scientifique a été pour nous un élément catalyseur. Merci d'avoir accepté d'encadrer ce travail dont nous présentons ici le rendu. Et des Docteurs : DieudonnéMOUKETOU, Igor AKENDENGUE AKEN et ESSONO MBEGHA L. et tous les enseignants du Master, Dynamiques Spatiales Activités et Sociétés pour avoir facilité l'encadrement de la rédaction de ce mémoire. Nous remercions le doctorant OBIANG ZOGO ROBERT pour sa disponibilité et les conseils dans la rédaction de ce travail.

Nous disons merci à BOULINGUI BOULINGUI Joys, IGNIANGA. K, à la génération magma et à FOUBETIBA Diyana pour le soutien moral, physique et spirituelle.

Nous souhaitons également remercier l'ensemble des relecteurs et correcteurs pour leur aide précieuse, les camarades promotionnaires 9.10, les amis et parents d'ici et d'ailleurs pour leur soutien notamment BOUKANDOU KOYO Bellaker, MOUSOUNDA Brice YABA, Didier AMBAMANY., ZOLO., MALANZDA Darlyne., MAMOUAKA Médard ET OWELDE Felle Irina.

Et pour terminer nos remerciements vont à l'endroit de mon Dieu. Celui sans qui ce travail ne serait possible.

.

LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES

AGEOS : Agence Gabonaise des Etudes et Observations Spatiales

ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux

AUF : Agence Universitaire de la Francophonie

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignant Supérieur

DMN : Direction de la Météorologie Nationale

DSAS: Dynamques Spatiales, Activités et Sociétés

EO : Est-Ouest

ESRI: Environmental System Research Institute

GIEC : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat

GPS : Global Positionning System

INC : Institut National de Cartographie

LAGRAC : Laboratoire de Géomatique, de Recherche Appliquée et de Conseils

MEDD : Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable

MIR : Moyen Infrarouge

MNT : Modèle Numérique de Terrain

NNO : Nord-Nord-Ouest

NE : Nord-Est

NO : Nord-Ouest

NO-SE : Nord-Ouest et Sud Est

ONG : Organisations Non Gouvernementales

ONO : Ouest-Nord-Ouest

OSO : Ouest-Sud-Ouest

PIR : Proche Infra Rouge

PLU : Plan Local d'Urbanisme

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

POS : Plan d'occupation du sol

SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement Urbain

SHOM : Service Hydrographique et Océanographique de la Marine

SIG : Système d'Information Géographique

SO : Sud-Ouest

SO-NE : Sud-Ouest et Nord-Est

SSE : Sud-Sud-Est

UE : Union Européenne

UOB : Université Omar Bongo

USGS: United States Geological Survey

UTM: Transverse Universal de Mercator

IDW:Inverse Distance Weighting

OMS: Organisation Mondiale de la Santé

dB: decibel

INTRODUCTION GÉNÉRALE

I. JUSTIFICATION DU SUJET

1.1 Objet et champ d'étude

Le bruit constitue un problème sociétal majeur. L''impact sur la santé est maintenant bien établi (atteinte aux facultés auditives, développement de problèmes cardiovasculaires, stress, troubles du sommeil, troubles cognitifs notamment en milieu scolaire), en particulier en zones urbaines et périurbaines où les sources de bruit sont nombreuses et variées (Judicaël Picaut et al, 2012). « Mieux connaître ces effets, c'est évaluer d'abord, la gêne due au bruit des riverains, d'infrastructures de transport, puis comprendre, prédire et anticiper les réactions de la population face à un changement dans l'environnement ». (Marie-Agnès Pallas, Chrystelle Philipps et al, 2009). La ville de Libreville connaît aujourd'hui une extension de son tissu urbain et une forte croissance démographique, avec une population estimée à 877007 habitants (RGPL, 2013). Avec le développement économique des entreprises, des infrastructures routières et urbaines, on assiste à une récurrente montée du bruit de plus en plus au sein de la ville.

Plusieurs études ont caractérisé la pollution sonore dans son ensemble. Selon une réponse simple à la question, le bruit peut être défini comme toute forme de « zone pouvant provoquer une gêne chez l'individu, pouvant même nuire à son état de santé » (Mesdet, 2015). Le bruit est une préoccupation mondiale en raison de ses effets négatifs sur les êtres humains et les femmes, en particulier en milieu extérieur (OMS, 2018). Les impacts sanitaires de l'exposition au bruit sont divers, comprenant l'impact sur l'audition (conséquences auditives), les effets extra-auditifs subjectifs (perturbations, effets du bruit sur les attitudes et le comportement social) ainsi que les effets extra-auditifs de l'objectif (effets sur le sommeil, sur le système endocrinien, sur le système cardio-vasculaire, sur le système immunitaire, sur les apprentissages et sur la santé mentale) (CNB, 2017). L'expression de « pollution sonore », s'applique aux effets provoqués par des éléments acoustiques ou sources de bruit ayant des effets sur la santé des personnes dans la gêne aux troubles plus graves.

Ce projet a été initié suite aux nombreux constats sur le site et aux effets néfastes de ce problème sur la santé de la population. Il vise une meilleure connaissance des milieux à risque d'exposition au niveau des populations du deuxième arrondissement de Libreville aux sources de pollution sonore extérieures.

Le risque est considéré comme une mesure (probabilité) de situations dangereuses résultant de la confrontation de dangers et de vulnérabilités. En effet, l'environnement sonore fait partie intégrante du quotidien des populations en divers lieux.

L'objet d'étude de notre travail est la pollution sonore extérieure.Selon le site français vivre sa région, la pollution sonore désigne tout bruit perturbateur ou indésirable qui gêne ou nuit à l'humain et son environnement et qui a un impact négatif sur ces derniers. La pollution sonore comprend les bruits environnementaux comme la circulation ainsi que les bruits sociaux rencontrés dans les espaces publics. Elle concerne également les machines électriques, les bruits analogiques et autres sources de bruit que nous ne prêtons pas nécessairement forcément attention dans notre vie quotidienne réduire ou éliminer la pollution sonore est un objectif à long terme et est considéré comme un enjeu de santé publique face aux impacts négatifs qu'elle peut avoir sur notre bien-être et notre santé.  Il s'agit précisément de cartographie le bruit d'identifier les différentes sources de pollutions sonores, et de déterminer la géographie du degré d'exposition.

L'étude s'inscrit dans le champ de la géographie de la santé. En effet,elle vise la caractérisationles impacts sanitaires de la pollution sonore, en adéquation avec l'occupation du sol dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Car elle intègre à la fois les concepts de géographie de de l'environnement, de la statistique, de géographie urbaine et la cartographie.

Pour justifier le choix de notre sujet, il est important de rappeler que la géographie oriente ses recherches sur les interactions spatiales, sociétés environnement, en plaçant la donnée humaine au coeur de son analyse. Et peut permettre de visualiser l'espace sonore et les zones affectées par la pollution au travers de la cartographie.

I. 2. Localisation spatio-temporelle

Situation spatiale la zone d'étude

La ville de Libreville se trouve sur la partie Nord-Ouest de la province de l'Estuaire du Gabon, entre les latitudes 0°20'N et 0°30'N et longitudes de 9°25'E et 9°30'E Et compte environ703939 habitants (RGPL, 2013), ce qui donne une densité de population de 43,2 habitants par km². Elle est limitée au nord et nord-est par la commune d'Akanda, à l'est par l'estuaire de la Mondah, et la commune de Ntoum, et au sud par l'estuaire du Komo et à l'ouest par l'Océan Atlantique.


La zone d'intérêt pour cette étude est située dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville en raison de l'indisponibilité. Le choix de cette zone s'explique par le fait que cet espace est fortement occupé par les activités commerciales et qu'il masque une entité sonore très bruyante.

La période d'étude va de 2020 à 2023. En effet, cette période marque le début de l'intérêt que nous portant sur le sujet mais également le début de notre inscription en classe de master. A ce jour il existe peu d'informations liées au bruit sur la zone d'étude, notamment, aucune carte de bruit et carte de pollution sonore au Gabon, en particulier dans le deuxième arrondissement.

CARTES 2: Localisation de la zone d'étude

CARTES 2: Localisation de la zone d'étude

Carte 1 : Localisation de la zone d'étude (Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2022 ; Source : Données Ortho photo 2013)

1.3. Intérêts du sujet

L'intérêt de cette étude sur la pollution sonore dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville est à la fois scientifique et social.

L'enjeu scientifique réside dans la production des nouvelles connaissances sur le sujet de pollution sonore extérieur dans le deuxième arrondissement de Libreville. Il s'agit de produire une carte de bruit en utilisant les systèmes d'information géographique. L'autre enjeu de ces recherches réside, d'une part, dans la sensibilisation à ce sujet à l'échelle locale et, d'autre part, dans les apports de nouvelles connaissances sur les méthodes de cartographie des nuisances sonores et de spatialisation des zones susceptibles d'être fortement exposées. Cela permettra de mieux comprendre les conditions environnementales qui influencent les variations spatiales et temporelles du bruit. Les données produites contribuent donc à la compréhension des variables de pollution qui influencent l'environnement dans lequel évolue la population du Deuxième arrondissement de Libreville. Les résultats fournis par ce travail constitueront une contribution complémentaire aux travaux à mener dans notre domaine de recherche.

Sur le plan social, il est question de prévenir et lutter contre les effets sanitaires de la pollution sonore sur les populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Ces informations pourraient-être un appui d'aide à la décision. Avec les recherches plus approfondies, ces travaux pourront servir de base à la mise en place d'un mécanisme de prévention et de protection contre les conséquences néfastes des nuisances sonores extérieures sur le plan sanitaire et économique des habitants du deuxième arrondissement de la commune de Libreville et de ses environs.

État de la question

Au cours de la dernière décennie, beaucoup d'efforts ont été consacrés sur les études de pollution sonore extérieure à partir des données d'inventaire des composantes du milieu, du climat, d'identification des mesures correctives et de l'évaluation de la gêne. Les indicateurs Ln et LAeq, offrent la possibilité d'obtenir des données sonores spatialement. A cet effet, et dans divers contextes, plusieurs groupes d'auteurs se sont ainsi penchés sur la question en abordant des approches diverses. En 2006, Lucie D'AUTEIL et Line GAMACHE ont travaillé sur la pollution sonore autoroute Décarie ville Montréal ; arrondissement Côte-des Neiges, Notre-Dame-de-Grace. Cette étude s'est intéressée particulièrement sur les impacts de la pollution issue des voies de communication près des domiciles de cet arrondissement. Ainsi, la pollution sonore a été évaluée à partir des simulations sonores effectuées à l'aide du débit journalier moyen annuel (D.J.M.A. de 2003, transformé en débit journalier mois d'été (D.J. E pour l'autoroute Décarie. Léo JACQUESSON (2017) s'est intéressé à la Modélisation de cartes sonores urbaines multi-sources à partir de données et logiciels libres. Dans ce travail, il propose une méthodologie pour la création de cartes de bruit multi-sources, allant jusqu'au marquage de certaines sources par d'autres, puis de produire de telles cartes dans un environnement SIG.

A l'échelle du continent, E. MUKALA, (2017) réalise une étude portant sur Nuisances sonores dans une mégalopole africain : approche pilote pour la description du niveau d'exposition au bruit à Kinshasa. Ce travail a pour objectif d'identifier les principales sources de pollution, quantifier le niveau sonore ambiant dans les rues et dresser un inventaire des données de base permettant de réaliser une carte de bruit. Plus récemment, Mohamed Ali Abdmouleh, (2020) réalise une étude portant sur la cartographie de la pollution sonore dans l'agglomération de Sfax. Ce travail a pour objectif d'analyser les variations spatiales du niveau sonore au pied des bâtiments et par étage au centre-ville de Sfax, pendant l'heure de pointe matinale basée sur 187 points de mesure du niveau sonore.

Dans un cadre d'étude plus restreint, le Gabon, en l'occurrence la région de Port-Gentil a fait l'objet d'une étude dans le cadre purement géographique. La question des nuisances sonores dans Port-Gentil a principalement été abordée par Aimée Rose KOUMBA dans son mémoire « La problématique des nuisances sonores dans les quartiers populaires de Port-Gentil : Exemple des quartiers chic et Sud », soutenu en 2008. Ce travail aurait pour objectifs de localiser et recenser les sources de pollutions sonores ainsi que les impacts sur le plan social et économique. Bien que ce travail relève quelques-uns des impacts de la pollution sonore, néanmoins, il n'existe pas une cartographie de la pollution sonore extérieure des quartiers sélectionnés. 89.06 % des populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville affirme de ne pas connaître des lois spécifiques ou normes, encore moins les seuils fixés, limites infroissables liées aux nuisances sonores (Annexe1).

La prise de conscience collective qui a émergé en Europe depuis le XXe siècle est à l'origine d'une situation indispensable pour la prévention à court et à long terme et doivent donc nous servir.
De même, si le concept de pollution sonore n'est pas réellement cerné par les populations Gabonaise et celles du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, en particulier le fait que ces éléments de nuisance soient bien réels, je demande donc que les mesures le concernant soient prises.
Les textes légaux constituent tous les textes de lois existants et devant réglementer toutes les activités liées aux bruits. Alors qu'en France, par exemple, de nombreux textes se rapportent au bruit ainsi qu'à la nuisance sonore. Au Gabon en particulier, de nombreux manquements ont été constatés à ce niveau. L'absence dans le code pénal, d'un article spécifique sanctionnant la production des nuisances sonores en milieu extérieur montre bien que la prise de conscience de cet élément polluant n'a pas encore été effective à part quelques articles contenus dans le code de l'environnement et les articles musicaux, aucun autre support de lois ne détient des informations relatives à la spécification des seuils liés au bruit.

· Code de l'environnement au Gabon

Les textes réglementaires au Gabon sont constitués de deux arrêtés municipaux et trois articles du code de l'environnement.

Les articles réglementaires des bruits et des vibrations sont contenus dans le code de l'environnement (loi n°16/93 du 26 Aout 1993, relative à la protection et à l'amélioration de l'environnement). Ces articles sont développés dans le chapitre troisième aux articles 44, 45 et 46.

L'article 44 stipule : « il est interdit de produire des bruits ayant des intensités dépassant les seuils fixés par les normes légales ou réglementaires ».

L'article 45 met en évidence l'obligation aux établissements, les installations, les engins, les appareils publics ou privés etc. Doivent supprimés où réduire les bruits et les vibrations qu'ils causent ou qui sont susceptibles, en raison de leur intensité, d'incommoder le voisinage, de nuire à la santé ou porter atteinte à la qualité de l'environnement, conformément aux textes en vigueur.

Quant à l'article 46, il complète l'article précédent, car il fixe les niveaux sonores à ne pas dépasser et prévoit les systèmes de mesures et les moyens e contrôle à mettre en oeuvre pour assurer le respect des seuils admissibles.

Nous pouvons clairement identifier ici que l'ensemble des articles 44, 45 et 46 ne possède aucune mention supplémentaire permettant de fixer de manière précise les limites de dépassement pour laquelle ils font références dans ces articles.

· Les arrêtés municipaux au Gabon

Les arrêtés municipaux concernant la production des nuisances sonores au Gabon, sont dans les numéros 01/2000 (portant règlement sanitaire d'hygiène et de salubrité publique pour la commune de Libreville), et 00310/2004 (complétant l'arrêté n°001/2000).

Dans le premier arrêté, les dispositions sur les bruits sont développées au chapitre II (locaux à usage professionnel ou commercial), dans les articles 18 et 19.

L'article 18 énonce : « de jour comme de nuit, la diffusion de musique, chants audibles à partir de la voie publique est interdite dans tout commerce ou débit de boisson de la commune ».

L'article 19, met en évidence les sanctions encourant dans le cas du non-respect de l'article précédent. Il va de l'amende, jusqu'à une mesure de fermeture administrative, qui peut être temporaire ou définitive de l'établissement en cause.

Dans le second arrêté, au chapitre II, à la section 3 (l'environnement), dans l'article 69 il est écrit : « les heures d'ouvertures et de fermetures des activités commerciales, culturelles sont déterminées par la catégorie de la licence ou de toute autre autorisation administrative. La diffusion nocturne ou diurne de musique, chant, bruit quelconque audible à partir de la voie publique ou provoquant une gêne pour le voisinage, provenant de ces maisons de commerce, de culte ou autre est interdit.

Tout tapage nocturne provenant de maison d'habitation, utilité culturelle au-delà de 22 heures, est interdit. Toutefois, des cérémonies festives, traditionnelle ou moderne peuvent être organisées au-delà de 22 heures sur autorisation écrit signée par le maire.

En l'absence de disposition expresses prévues par les licences ou autres autorisations administratives, les situations de bruits, les niveaux admissibles, ainsi que les plages horaires sont fixés par les agents chargés de l'hygiène et de l'environnement de la mairie de Libreville, dans un acte administratif élaboré à la suite d'un conseil municipal.

Problématique

Depuis plusieurs années, la ville de Libreville connaît de profondes mutations liées à l'agrandissement de son tissu urbain (ALLOGHO-NKOGHE, 2006). En effet, depuis les années 1970, l'agglomération de Libreville n'a cessé de modeler son espace urbain suivant la pression démographique liée aux mobilités de ces populations (BIGOUMOU MOUNDOUNGA, 2011). Cette agglomération, à l'instar des autres villes de l'Afrique subsaharienne, connaît une occupation spatiale qui s'opère par les initiatives individuelles (NGUEMA, 2005). Ce phénomène s'accompagne de la propagation spontanée et incontrôlée de divers habitats et activités.

Par opposition à la réalité, les populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, ont l'air d'accepter le bruit du fait qu'il est toujours présent et que les plaintes ne portent aucun fruit. Mais sur le terrain, cette réalité a démontré que la quiétude des populations est troublée et les politiques publiques urbaines du pays ne semble pas porter un grand intérêt à ce problème. De même, les populations qui sont situées près des différentes sources de pollution sonore semblent tolérer, du moins, le bruit pendant la journée, ce qui n'est pas le cas pendant la nuit. Le soir, ou à la nuit tombée, ses populations aspirent au calme. En sortant le soir, nous pouvons voir que les bars, les boîtes de nuit, la circulation routière ainsi que certains lieux de culte continuent jusqu'à une certaine heure dans la nuit.

Les perturbations du sommeil ont un impact négatif sur la santé, le sommeil est un état physiologique de récupération susceptible d'être perturbé ou raccourci sous l'effet de la stimulation externe, parmi lesquelles le bruit est un facteur fréquent (Alain MUZET, 2006). Par ailleurs, la législation Gabonaise, dans son code de l'environnement, fait des recommandations en son article 44 stipulant : « il est interdit de produire des bruits ayant des intensités dépassant les seuils fixés par la norme légale ou réglementaire (loi  16/93 du 26 août 1993), relative à la protection et l'amélioration de l'environnement ». Dans cette même loi, il n'y a aucune mention des seuils fixés à l'article 44 du code de l'environnement.

Ce cadre établit, réglemente la production du bruit au Gabon. Mais dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville, cette loi est sujet aux violations permanentes du fait de l'incivisme des populations. Nous nous rendons bien compte que les nuisances sonores ne sont pas considérées comme une priorité en matière d'environnement au Gabon et aussi spécifiquement dans le Deuxième arrondissement. Même si les conséquences de celle-ci sont peu connues par les populations de cet arrondissement de Libreville. Faut-il alors pour autant ignorer ce problème qui prend de l'ampleur ou attendre que la population soit complètement malade dans cet état de fait pour enfin dénoncer cette situation ? ou continuer de l'ignorer, vu qu'elle ne touche qu'un certain type de milieu que d'autre ?

Notre inquiétude se fonde alors sur le fait que la pollution sonore extérieure dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville, aurait des insuffisances sur des lois spécifiques liées au bruit, à l'absence des cartes de bruit et enfin de l'impact sanitaire qu'elle pourrait avoir sur les populations de cet arrondissement.

Au regard de tout cela, en complément des interrogations formulées plus haut, il convient alors pour nous de nous poser d'autres questions nécessaires qui pourraient expliciter notre argument :
Quelle est la répartition spatiale de la pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville ?

Cette question s'accompagne de deux autres questions spécifiques.

Ø Quelles sont les principales sources de pollutions sonores extérieurs dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville ?

Ø Quel est la géographie de l'exposition des populations aux sources de pollutions sonores extérieurs ?

Formulation des hypothèses

En tant que chercheurs juniors, nous avons énoncé plusieurs hypothèses qui présupposent que le deuxième arrondissement de la commune de Libreville souffre sévèrement d'une pollution sonore causée principalement par le trafic routier, les bars et les églises, ce qui affecte la qualité de vie et menace la santé des habitants ainsi que l'équilibre de l'environnement. D'autre part, nous croyons que la relation significative qui relie les indicateurs physiques dans la morphologie urbaine et la distribution du bruit, affecte indirectement le taux de cette pollution.

Pour atteindre les objectifs fixés, au regard du problème traité et du questionnement ci-dessus, les hypothèses suivantes sont à vérifier :

§ Les bruits des activités de loisirs, les issus de la circulation routière et les bruits des activités commerciales tels que les bars et les églises sont les principales sources de pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville (E. MUKALA. et al., 2017).

§ Les populations qui sont situées à moins de 10m des sources de pollution sont inégalement réparties et sont les plus exposées à la pollution sonore extérieure en fonction du rapprochement à la source (Bruit et urbanisme, BruitParif., 2020).

Objectifs de l'étude

Les objectifs visés sont multiples. Comme objectif principal, il est question de savoir quelle est la répartition spatiale de la pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville ?

Ce qui permet de pouvoir aider les praticiens et gestionnaires de la ville dans les futurs schémas de développements urbain, prenant en compte la vulnérabilité des acoustico-systèmes urbain dans l'optique de circonscrire les zones sujettes à la pollution sonore.

Les objectifs spécifiques de cette étude se déclinent comme suite :

Ø Identifier les principales sources de pollutions sonores extérieures dans deuxième arrondissement de Libreville.

Ø Mettre en évidence la répartition spatiale de l'exposition des populations à la pollution sonore extérieure dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

L'exposition est définie selon le dictionnaire de l'environnement commeétant « le contact entre un agent chimique, physique ou biologique et une cible ». L'évaluation de l'exposition nécessite d'estimer l'intensité, la fréquence et la durée de l'exposition ainsi que les caractéristiques et le comportement des individus exposés. Par conséquent, le schéma conceptuel de l'exposition est défini comme un continuum entre la source de l'émission et l'individu qui manifeste finalement les effets sur la santé. Afin de pouvoir agréger toutes les données géographiques, il faut les restituer dans un périmètre de travail unique et homogène. Dans le cadre de travaux antérieurs, l'étendue géographique de chaque norme a été recoupée par un quadrillage de 500 mètres de chaque côté, couvrant l'intégralité du deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

Définitions des concepts

LA FREQUENCE

Selon Science.net, La fréquence temporelle, ou momentanée, est notée généralement f ou í et sedéfinit comme l' inverse de la période temporelle notée T, soit F=1/T. La période temporelle étant le temps nécessaire pour que le phénomène se reproduise identique à lui-même, la fréquence temporelle est donc pour une unité de temps donnée le nombre de fois que le phénomène se reproduit identique à lui-même.Si l'unité de temps choisie est la  seconde (unité de temps dans le système international d'unités dit SI), la fréquence est alors mesurée en  hertz dont le symbole est Hz (unité SI). Plus la valeur en hertz est élevée et plus la durée en seconde est courte.

La perception auditive varie selon les espèces. Les humains ne peuvent pas percevoir les infrasons ou les ondes ultrasonores. Alors que les animaux comme les chiens perçoivent des fréquences de 15 à 80 000 Hz. Dauphins, chauves-souris ont une fréquence de 1 000 à 100 000 Hz. Ces animaux communiquent par ultrasons. Le bruit est un son indésirable qui provoque une sensation auditive désagréable, gênante ou nocive. C'est un facteur de stress.

L'INTENSITE :

Ou niveau sonore mesurée en décibel (dB) - Elle se mesure avec un sonomètre Seuil de la douleur : 120Db Seuil ; de danger : 85 dB

LA DUREE :

Son bref ou continu mesurée avec les unités classiques de durée : heure, minute, seconde voir la fraction de seconde.

LA PROPAGATION :

La vitesse de propagation des sons audibles, d'une fréquence comprise entre 16 Hz et 20 KHz est d'environ 340 m/s dans l'air ; de 1425 m/s dans l'eau et de 5000 m/s dans l'acier.

LE CHAMP AUDITIF HUMAIN :

Les sons forts peuvent nous causer de l'inconfort, voire de la douleur, et sont dangereux pour les oreilles. L'intensité (en décibels) d'un son est directement proportionnelle à la perception et non à l'énergie reçue. Par exemple, si un moulin à café produit un son de 85 décibels, dix moulins à café ensemble produisent un son de 95 décibels. Le seuil de perception de l'oreille humaine est d'environ 5 dB, mais varie en fonction de la fréquence. Dans une pièce avec un niveau sonore de 45 décibels, vous pouvez avoir une conversation sans élever la voix. Le seuil d'inconfort et de fatigue commence à 60 dB. A 80 décibels le danger pour les oreilles est réel, et à 95 décibels il faut crier plus fort pour se faire entendre. À 100 décibels, il est difficile de s'entendre même si vous criez fort. Vous ne pouvez pas l'entendre à 120 décibels et vous aurez mal aux oreilles. Le seuil de douleur est de 120 décibels.

L'ESPACE URBAIN :

Défini la morphologie urbaine comme la science qui se focalise sur la forme physique des agglomérations urbaines afin de comprendre ses caractéristiques, sa structure et sa forme ainsi que ses processus de développement (Schirmer, Axhausen, 2016 ; Moudon, 1997 ; Alain, 2004 ; De Smet, 2012), Ce qui permet de clarifier la nature de la relation entre la morphologie urbaine et les activités urbaines (transport public, commerce), les phénomènes environnementaux (micro climat, ventilation...) ainsi que les phénomènes psychologiques comme la peur et les crimes (Cozens, 2002 ; Luymes, 1995).

Organisation du mémoire


Ce mémoire est structuré en deux parties. La première, intitulée cadre général de l'étude,
Elle est composée de trois chapitres. Le premier chapitre traite organisation spatiale et humain du 2e arrondissement de la commune de Libreville. Le deuxième chapitre, intitulé « cadre méthodologique de la recherche », est une présentation de la méthodologie utilisée pour ce travail, les méthodes, les techniques de collecte, de traitement et d'analyse des données. Le troisième chapitre finalement traite du cadre théorique du bruit en milieu extérieure. Il fait un état de lieu du bruit et des potentiels risques sanitaires. L'attribution de ces chapitres est nécessaire pour la compréhension des résultats qui sont présentés à la deuxième partie.

PREMIERE PARTIE : CADREGÉNÉRAL DE L'ETUDE

CARTES 3 : Carte du Relief de la zone d'étudePREMIERE PARTIE : CADREGÉNÉRAL DE L'ETUDE

Elle présente d'abord les caractéristiques du milieuphysique et humain de la zone d'étude. Ensuite, elle présente la méthodologie de l'étude. Enfin,elle s'appuie sur la littérature exploitée pour présenter les aspects généraux liés au bruit en milieu extérieure.

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU DEUXIEME ARRONDISSEMENT DE LA COMMUNE DE LIBREVILLE

Ce chapitre illustre les principaux aspects physiques et ceux en rapport avec l'actionanthropique, qui permettent de mieux cerner la dimension géographique du bruit en milieu extérieure.

I.1. Description du milieu physique de la zone d'étude

CARTES 5 : Carte du Relief de la zone d'étude

Photo1 : Maison en demi-dureCARTES5 : Carte du Relief de la zone d'étude

Situé au centre de la commune de Libreville, entre 0°25 et 0°32 de latitude Nord et 9°24 et 9°28 de longitude Est, le deuxième arrondissent de la commune de Libreville à une population estimée à  107976 (RGPL, 2013).

(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2022 ; Source : Données Ortho photo 2013

 

Le Deuxième arrondissement tout comme de Libreville repose sur une plaine littorale basse avec des collines. Son bassin sédimentaire côtier est grossièrement monoclinal (ONDO OLLOMO, 2008). Les altitudes dans cette zone de Libreville varient autour de 2m à 120m, avec une moyenne de 20m (carte 2).

Les reliefs sont relativement accidentés dans les parties nord et centrale de la commune. La juxtaposition des collines et des vallées à fond plat crée de fortes contraintes physiques avec les altitudes qui varient entre 0 m et environ 120 m (pour les points les plus hauts de la zone d'étude). Sur le plan topographique, la ville fait ressortir un relief aux pentes relativement fortes de 10 à 25 % et faibles (moins de 10 %) de l'amont vers l'aval des bassins versants. La carte 2, ci-avant.

I.1.1 Effets météorologiques sur la propagation du bruit

Les climats de Libreville se distinguent d'abord par le volume énorme des précipitations interannuelles de l'ordre de 2870 mm d'eau moyen, ainsi que par le nombre de jours de pluie variant entre 170 et 200 jours par an (MALOBA MAKANGA, 2010). Les valeurs annuelles de pluviométrie et du gradient y afférent rangent ladite région dans le domaine climatique équatorial de transition dans la zone centrale, et dans un sous climat dit estuarien (Saint-Vil, 1977). Selon MALOBA MAKANGA, nous pouvons parler de variation climatique que, sur une normale, équivaut à une période de 30 ans. Cette date caractérise une normale. Selon Lucie D AUTEIL et Line GAMACHE, 2006, le climat est important dans la prise en compte du niveau sonore. Le tableau 1 ci-dessous, montre la variation annuelle du climat à Libreville pour la période de 2020 à 2023.
Selon Luis RAMIREZ 2023, les conditions climatiques et météorologiques influencent les niveaux sonores, principalement sur de grandes distances, et doivent être considérées lors de la prise en compte des mesures. Dans le même élan, il nous explique que l'effet de vent a un impact sur la propagation du bruit pour les longues distances, car il s'agit de la vitesse du son. La vitesse du son augmente avec la hauteur et les ondes sonores sont réfractées vers le sol, ce qui augmente le niveau sonore attendu à une distance éloignée. Sur le tableau 1 ci-dessus, la vitesse moyenne annuelle du vent est de 11.7 en 2022 et 11.3 en 2021 et 2020, ce qui caractérise ici une variation un peu élevée pour la période de notre étude, contrairement en 2021 et 2020, mais idéale pour notre prise de données sonores dans le deuxième arrondissement. En effet, selon Luis RAMIREZ, les données restent recevables si la vitesse du vent ne dépasse pas 20 Km/h et l'humidité inférieure à 90 %.

TABLEAU 1 : Variation climatique à Libreville 2020-2023

Données

2022 °c

2021 en °C

2020 en °C

Température moyenne annuelle

26.9

26.9

27.2

Température maximale moyenne annuelle

29.4

29.7

29.9

Température minimale moyenne annuelle

24.1

24.2

24.7

Humidité moyenne annuelle en %

82.3

84.6

83.6

Précipitation totale annuelle en Km

-

-

-

Visibilité moyenne annuelle

10.1

9.5

9.4

Vitesse moyenne annuelle du vent (Km/h)

11.7

11.3

11.3

Sources données : Tutiiempo.net Climat Afrique, Gabon, Libreville Tableau modifié par DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

En plus des phénomènes physiques énumérés dans ce chapitre, d'autres paramètres peuvent affecter également la propagation sonore en champ libre comme les phénomènes météorologiques tels que le vent, la température et l'humidité. Dans l'espace urbain, l'impact des phénomènes météorologiques sur la propagation du son est très modéré par rapport à ses effets sur la propagation du son à longue distance, comme le cas de la propagation de bruit des éoliennes et des autoroutes vers les agglomérations urbaines.

Selon Eargle (2013), la vitesse des ondes sonores qui se propagent dans la direction du vent est égale à sa vitesse plus la vitesse du vent. De ce fait, le vent a un impact qui ne peut être négligé lors de l'étude des phénomènes acoustiques au niveau des espaces extérieurs, car il peut influencer la vitesse des ondes sonores ainsi que sa direction.

I.1.2 Effets de la végétation sur le bruit


La végétation de Libreville s'est vue fortement modifiée depuis les années 1960 du fait de la pression urbaine. En effet, l'obsession des terres par les populations de Libreville ont accentué la déforestation du réservoir forestier dans cette espace. Ainsi, dans laville aux quartiers périphériques, on ne retrouve quasiment plus de forêt primaire. Elle estaujourd'hui remplacée par la forêt secondaire dite aussi forêt dégradée localisée en masse dansl'espace Nord et au Sud mais aussi des formations herbeuses que l'on retrouve essentiellementdans les zones humides.

L'effet du végétal en assurant la perception sonore est indéniable,J. Kragh, après avoir étudié cette zone de végétation de 15 à 40 mètres d'épaisseur composée d'arbustes et de grands arbres, a remarqué que l'atténuation liée à la végétation des zones de moyenne fréquence (qui constituent principalement le bruit de la circulation) était absente ou quasiment nulle(Kragh, 1982).

Les plantes sont des facteurs décisifs dans la sensation et la perception de l'espace et sa perception Environnement sonore, les effets bénéfiques de la végétation sont désormais bien connus.La végétation, qu'elle soit dans un cadre privé ou public, a des fonctions architecturales et récréatives et une esthétique indéniable. En milieu urbain, la végétation change considérablement L'atmosphère physique est créée par ses effets sur la lumière, la chaleur, le vent et l'humidité. Les caractéristiques esthétiques transforment le paysage architectural en introduisant des variations de texture, Forme, couleur. La végétation affecte donc fortement la perception et l'occupation. Impact des usagers sur l'espace urbain (Solène Marry, Muriel Delabarre, 2012).

I.2. Milieu humain de la zone d'étude

Durant plusieurs décennies, (1997), la population urbaine du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville était estimé à 75690 habitants (Rano NGUEMA, 2005).Une décennie elle a augmenté de 107976 (RGPL, 2013), soit une évolution de 32286 habitants.

I.2.1 Typologie de l'habitat et voirie urbaine

L'urbanisation non contrôlée dans le deuxième arrondissement de Libreville a favorisé la mixité du bâti sur l'ensemble de cet espace. Depuis des décennies, au Gabon, la crise aiguë du logement a été caractérisée le plus souvent par les populations à faible revenu et à revenu intermédiaire. Dans le cas du deuxième arrondissement, l'étalement de l'habitat est lâché entre zones de commerce, zones résidentielles et d'installations précaires. Cette configuration est fonction ici de la rareté des ressources et du financement du logement, le coût très élevé des matériaux de construction, l'absence des titres fonciers.

Photo4 : Maison en demi-dure

Photo4 : Maison en durePhoto4 : Maison en demi-dure

Photo7 : Maison en dure

Photo7: Maison en planchePhoto7 : Maison en dure

Source clichés DIWA ELYAR Glenn Mbaya

Photo10: Maison en planche

PHOTOS 10 : Vélo mètrePhoto10: Maison en planche

Source clichés DIWA ELYAR Glenn Mbaya

Les quartiers du Deuxième arrondissement tels que Cocotiers, Nkembo, Atong-Abè, Derrière l'Assemblée, Plaine-Oréty et une partie de Derrière la Prison renferment style d'habitation construit à base des matériaux de récupérations et d'origines. Les populations vivant dans ces différents quartiers sont celles à revenu faible.

Plusieurs voies de communication relient les quartiers et sont majoritairement bitumées pour les voies principales sauf quelques axes secondaires et pistes (carte 3)

CARTES 6: Voiries urbaine

Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2022

À Libreville, les voiries urbaines jouent un rôle important dans la création d'un paysage urbain et les différentes étapes de croissance de la ville en sont majoritairement marquées soit de façon volontaire ou inopinée (Hugues-Cyrille ANGO ASSOUMOU, 2007).

I.3 Caractéristiques de la pollution sonore

I.3.1 Définition

Selon le Guide interactif de gestion communautaire des risques environnementaux, le terme « pollution sonore » s'applique aux effets provoqués par des phénomènes acoustiques (ou bruit) pouvant affecter la santé des personnes, des inconforts temporaires ou des problèmes encore plus graves. Une des caractéristiques de la pollution sonore est qu'elle ne laisse aucun effet résiduel ou cumulatif.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il s'agit de l'une des menaces environnementales les plus dangereuses pour la santé humaine et animale. En fait, la pollution sonore est considérée comme une pollution environnementale, même si elle n'est pas aussi nocive pour la planète que la pollution de l'air, de l'eau ou du sol.

I.3.2 Les indicateurs de la pollution sonore

Les indicateurs sont des éléments qui permettent de mesurer les variables sur le terrain afin d'expliquer la logique de nos arguments. Les indicateurs géographiques seront des référentiels spatiaux pour `expliquer la cartographie de la pollution sonore extérieure dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Mais également des référentiels sociaux, et temporels.

FIGURES 1: Echelle de propagation du bruit

Sources données : Lelivrescolaire.fr Physique Chimie Tle

Il est important de savoir que l'échelle de bruit est différente de l'échelle de propagation de bruit. L'échelle de propagation est la mesure de bruit par rapport à la distance de perception, alors que l'échelle du bruit est le niveau de pondération d'une source de bruit. Elle permet de mesurer le niveau sonore d'une source en (dB). Alors, nous considérons ici la distance de la source aux récepteurs comme premier indicateur géographique et le type d'habitat comme second indicateur géographique. Associé aux deux indicateurs géographiques, il y a l'indicateur social, le comportement domestique à travers le niveau social du sujet et l'indicateur temporel pour la durée d'exposition. Nous pouvons les observer dans le (tableau 2), ci-dessous.

TABLEAU 2 : Construction d'un indicateur pour la composante pollution sonore

Composantes

Indicateurs

Mesure sur le terrain

Données mobilisées

Disponibilité

Géographique

Distances

2m-32m

Terrain

 

ü Bâtis

Types de bâtis

OpenStreetmap

 

ü Sociale

Niveau de vie social

Travail/sans

Enquêtes

 

ü Temporelle

Périodes

Jours/nuit

Enquête/Terrain

 

ü Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

 

Les données précisées dans le tableau sont les indicateurs les plus importants retenus pour l'élaboration d'une carte de pollution sonore extérieure dans la commune de Libreville. Dans le cadre de ce travail, l'analyse spatiale des facteurs sociaux a été prise en compte pour la géographie du degré d'exposition des populations aux sources de pollution sonore.

Indicateur de niveau sonore (Ld/Le/Ln/Lden)

Les indicateurs de niveau sonore utilisés dans le cadre des cartes de bruit stratégiques caractérisent

3 périodes d'une journée :


· Ld : le niveau sonore de la période de jour, de 6h à 18h (d'une durée de 12h),


· Le : le niveau sonore de la période de soirée, de 18h à 22h (d'une durée de 4h),


· Ln : le niveau sonore de la période de nuit, de 22h à 6h (d'une durée de 8h).

L'indicateur Lden est le niveau sonore équivalent pour les périodes jour, soir et nuit d'une duréetotale de 24h et dont les niveaux sonores du soir et de la nuit ont été volontairement etrespectivement augmentés de 5 et 10 dB(A).

I.3.3 Calcul des différences des décibels des sources de bruits

TABLEAU 3 : Calcul des distances de décibels

Augmentation du niveau sonore

Multiplications des sources

L'impression sonore

3 dB

2

Très légèrement : on fait difficilement la différence entre deux lieux où le niveau diffère de 3 dB.

6 dB

3

Nettement : on ressent une aggravation ou on constate lorsque le bruit augmente ou diminue de 5 dB.

10 dB

10

Comme si le bruit était deux fois plus fort

20 dB

100

Comme si le bruit était 4 fois plus fort. Une variation brutale de 20 dB peut réveiller ou distraire l'attention

50 dB

100000

Comme si le bruit était 30 fois plus fort. Une variation brutale de 50 dB fait sursauter

Sources données : (Traitements spatiales des impacts sanitaires du bruit des transports terrestres, Erwan Quesseveur, 2001).

Lorsqu'il y a plusieurs sources sonores simultanées, on additionne L'INTENSITE et pas le NIVEAU SONORE : LTot = 10. Log (I1+I2+I3+I4 I0).

· Si une pièce comporte 1 source sonore, le niveau sonore est L.

· Si cette pièce comporte 2 sources identiques son niveau augmente de 3 dB (L+3).

· Si cette pièce comporte 10 sources identiques son niveau augmente de 10 dB (L+10).

· Si une pièce compte deux sources non identiques son niveau sonore est celui de la source le plus grand car elle absorbe la source la plus petite.

TABLEAU 4 : Valeurs guides selon l'OMS

Environnement

Effet(s) critique(s) sur la santé

LAeq en dB(A)

Base temps en

Heures

LAmax en dB

Zone résidentielle, en extérieur

Gêne sérieuse, le jour et en soirée

55

16

-

 

Gêne moyenne, le jour et en soirée

50

16

-

Intérieur d'une habitation

Intelligibilité d'un discours, gêne moyenne, le jour et en soirée

35

16

-

Chambre à coucher, intérieur

Troubles du sommeil, la nuit

30

8

45

Chambre à coucher, extérieur

Troubles du sommeil, fenêtre ouverte (valeurs à l'extérieur)

45

8

60

Salles de classe à l'école et à la garderie, à l'intérieur

Intelligibilité d'un discours, perception et communication de l'information perturbées

35

Pendant les cours

-

Chambre dans une garderie, à l'intérieur

Troubles du sommeil

30

Temps de sommeil

 

École, terrain de jeu extérieur

Gêne (source extérieure)

55

Pendant les jeux

 

Hôpital, salle commune

Troubles du sommeil, la nuit

30

8

40

Chambre à coucher, intérieur

Troubles du sommeil, le jour et en soirée

30

16

-

I.3.4 Les causes de la pollution sonore

La pollution sonore fait partie des nuisances ayant des impacts directs et indirects sur la santé. Les sources du bruit sont multiples et proviennent principalement du trafic routier, des transports aériens, des travaux et du voisinage (Organisation mondial de la santé, OMS, 2018). Selon Veyret et Laganier (2017), certaines sources sont exceptionnelles tandis que d'autres sont émises en continu, comme la circulation.

Le guide interactif de la gestion des risques liés à l'environnement pour les collectivités distingue les bruits selon leur source : Installations Classées pour la Protection de l'' 'Environnement, transports routiers ou aériens, bruits de voisinage, etc.Les bruits de voisinage regroupent les bruits de comportement (disputes, pétards, travaux de bricolage, bruits d'animaux, etc.), les bruits de chantier, les bruits d'activités sportives ou culturelles (terrains de sport, circuits de course, kermesses, etc.) et enfin les bruits provenant d'entreprises non classées pour l'environnement (livraisons, restaurants, ateliers d'artisans, etc.), (Yvette Veyret, Richard Laganier, 2017).

I.3.1 Les effets de la pollution sonores

Tout comme les causes, les effets de la pollution sonore sont nombreux. Parmi ces effets, nous pouvons citer :


· Un stress de plus en plus élevé que d'habitude


· Battement de coeur plus rapide que d'habitude


· Une transpiration plus que d'habitude


· Incapacité de bien dormir


· Sentiments de colère et d'irritation causés par des questions insignifiantes


· Sentiments d'anxiété et de malaise.

Dans certains cas extrêmes, les personnes continuellement exposées à un bruit stressant peuvent développer des problèmes cardiovasculaires, comme une crise cardiaque ou une maladie cardiaque. Les gens pensent souvent que le bruit affecte également leur qualité de vie.


Selon le Centre régional Europe occidentale 2022, en plus de provoquer des troubles du sommeil et des maux de tête, l'exposition prolongée à la pollution sonore est considérée comme un facteur de risque d'hypertension, de maladies coronariennes, de diabète et de lésions auditives irréversibles. Le problème touche particulièrement les personnes les plus jeunes et les plus âgées, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sur le sujet. Les niveaux de bruit élevés perturbent également le comportement de nombreux animaux urbains, tels que les oiseaux, les grenouilles et les insectes, ainsi que les communications acoustiques dont ils dépendent pour survivre. La pollution sonore a des impacts sociaux et régionaux importants. Les niveaux de bruit élevés sur les axes de circulation très fréquentés autour des centres-villes ou des aéroports poussent les gens à affluer vers des banlieues plus calmes.

Cette évolution n'est pas sans impact sur la mixité sociale, les plus modestes n'échappant pas au bruit. Plus important encore, il s'agit d'une source de nouveau trafic de banlieue, qui peut entraîner des problèmes de bruit dans des zones auparavant calmes.

Les nuisances sonores répétées et quotidiennes ont un impact direct sur la santé. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit est d'ailleurs la deuxième cause environnementale provoquant le plus de dommages sanitaires, derrière la pollution atmosphérique. "Les impacts sanitaires de l'exposition au bruit sont de deux ordres : impacts sur l'audition et impacts dits extra-auditifs", écrit (BruitParif, 20217).

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIUE DE LA RECHERCHE

L'objectif de ce chapitre est de présenter la méthodologie utilisée dans le cadre de ce travail
de recherche. Ce chapitre comprend la description des données utilisées, la présentation des
méthodes et des outils de collecte et enfin celle des méthodes de traitements et d'analyses des
données.


II.1. Description des données utilisées

Afin de comprendre les interconnections à prendre en compte, il est nécessaire de se fixer une méthodologie. Ce chapitre présente les données, outils et traitements qui alimentent la démarche méthodologique utilisée.

Cette partie de notre étude s'articule autour des éléments suivants : la revue bibliographique d'une part, et d'autre part l'inventaire des différentes variables. L'ensemble des données utilisées dans le cadre de cette étude provient des observations de terrain, rapports, mémoires, articles et thèses de certains auteurs qui ont travaillé sur le bruit en général, celui de l'Afrique en particulier.

II.1.1. Revue bibliographique et personnes ressource

Les documents que nous avons consultés nous ont permis, d'une part, de comprendre les concepts des disciplines complémentaires impliquées dans cette étude, D'autre part, d'identifier et de comprendre les risques potentiels auxquels sont exposées les populations aux sources de pollution sonore.
Notre recherche bibliographique s'est faite principalement en ligne, notamment Google et Google Scholar. Aussi, nous avons reçu de la part de monsieur. NTOUTOUME Françoise, de la cellule environnent de la Mairie centrale de Libreville, des arrêtés municipaux sur le code de l'environnement. L'ensemble de ces documents nous ont permis de structurer nos idées de recherche. Aussi, nous avons été dans les Laboratoires LAGRAC ainsi qu'à la bibliothèque du département de Géographie. Nous y avons consulté des mémoires de Masters, des thèses, des ouvrages généraux et collectifs, des notes de cours, etc. Ces différents documents nous ont orientés vers la recherche et les méthodes d'analyse en Géographie. Enfin, nous avons consulté quelques personnes.

II.1.2. Présentations des variables


II.1.2.1. État de lieu des variables

Au total, six (06) variables ont été retenues pour cette étude, ces variables sont réparties en variables dépendanteset les variables indépendantes (Tableau 1p37). D'après YAO Joseph (2005, p89) La variable dépendante est la variable que le chercheur veut expliquer par la relation qu'il établit. Voilà pourquoi elle est l'effet présumé d'un phénomène d'étude. C'est le facteur que le chercheur essaye ou veut expliquer. Dans le cas de notre travail sur « la cartographie de la pollution sonore extérieur », si les bruits des activités commerciales, de loisirs et la circulation routière sont les principales sources de pollution sonore extérieure et si elles ont un effets négatives direct sur la population. Dans l'optique le cartographie le problème.

Outre les paramètres sonores, les données vectorielles et/ou matricielles ont été utilisées pour les aspects géographiques.

D'un autre côté, certaines variables peuvent expliquer le risque d'exposition d'une population aux moustiques anophèles. Elles sont environnementales ou écologiques et socio-comportementales et peuvent être divisées en trois sous-groupes :

1. Les variables environnementales, incluant le type d'habitat, l'apparence de l'habitat, la végétation de l'habitat et la proximité de l'habitation avec le site de reproduction de bruit.

2. Variables mesurées, y compris le niveau d'expositionet le temps d'exposition ;

3. Variables comportementales sociales. L'analyse de ces variables devrait nous permettre de tester nos hypothèses

TABLEAU 5 : Présentation des variables

Hypothèses

Variables

Variable
dépendante

Variable
indépendante

Indicateurs

Hypothèses 1

Les bruits des activités de loisirs, les issus de la circulation routière et les bruits des activités commerciales tels que les bars et les églises sont les trois principales sources de pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

Bruit

 

V.I

Niveau de décibels

Bruit de la circulation routière

 

V.D

- Klaxons

- Voitures

- Motos

Bruit de loisirs

 

V.D

- Terrains de jeux

- Activités récréatives en plein aire

Bruit des activités commerciales

V.D

 

- Bars

- Eglises

- Epiceries

Vendeurs à la sauvette

Hypothèses 2

Les populations qui sont situées à moins de 10m des sources de pollution sont inégalement réparties et sont les plus exposées.

Exposition

V.D

 

<1.20m

 

<1.50m

Pollution

V.D

 

5(dB) période diurne

 

3(dB) en période nocturne

 

8(dB) sur 8h de temps

Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville, Février, 2023

II.1.2.2. Nature des données vecteurs et rasters

Les données vectorielles et rasters que nous avons exploités proviennent de plusieurs sources. Les données cartographiques choisies sont essentiellement des données raster MNT 30 m de résolution de Libreville et des vecteurs de notre zone d'étude, entre autres du bâti, du réseau routier et du réseau hydrographie, que nous avons obtenus au travers de nos enseignants lors d'une séance de travail en Médiathèque. En premier lieu, nous avons obtenu une ortho photo datant de 2013 avec une couverture de 30m. Le milieu physique du Deuxième arrondissement de Libreville a été caractérisé grâce à ces informations.En second lieu, nous avons obtenu les données vectorielles aucours d'études de cartographie assistée par ordinateur auprès du Dr Bruno NKOUMANKALI dans nos classes précédentes. La zone d'étude a été circonscrite grâce à ces informations.


La zone d'étude a été circonscrite grâce à ces informations. Les données sur le bruit ont été obtenues directement à l'aide du sonomètre (parlons science, 1993), afin de caractériser la pollution sonore extérieure dans le Deuxième arrondissement de de Libreville.

II.2. Méthodes et outils de collecte

La collecte de ces données a nécessité l'utilisation de plusieurs applications et outils, à l'instar de Kobotoolbox, d'Avenza et du sonomètre. La création des fiches d'enquête, la collecte des données sur le terrain, les stockages des données puis leur utilisation ultérieure ont été effectué dans KoboToolbox. Pour ce qui est de l'application mobile de collecte Kobotoolbox téléchargée sur l'App store, cette application est utilisée pour la collecte des données socio-économiques reliées récemment à un compte créé en ligne sur un serveur. Avenza a donc été utilisé pour la collecte des coordonnées géographiques et la navigation en temps réel dans la zone d'étude. Ce système nous a permis d'intégrer dans un téléphone Android (Samsung A10) le fond de carte de notre zone préalablement réaliser sur Qgis 3.16. Cette application GPS peut aller de 1 à 3m de précision. Cet outil a permis de faciliter le repérage des lieux et des itinéraires sur le terrain.

Nous avons utilisé un vélo pour mettre les mesures de tracé des routes et la proximité de la source de pollution au domicile le plus proche. En effet, nous disposions de cet outil qui nous a été loué par l'entreprise dans laquelle nous travaillions à cette période, le sonomètre pour la collecte des niveaux de décibels de chaque source, l'application GPS mobile Avenza pour les coordonnées géographiques et enfin KoboToolbox pour les données socio-économiques intégrées dans un smartphone. L'ensemble du matériel utilisé pour la visualisation des données (photos 4, 5 et 6).

PHOTOS 11 : Vélo mètre

Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

Le vélo mètre un appareil de topométrie qui permet de mesurer les distances d'une route, d'un cours d'eau ou élément topographie sur le terrain ayant un compteur qui marque la mesure de distance. Dans le cadre de notre travail il nous a permis de faire le métré des distances des routes, de la distance du point à la source au domicile exposé.

PHOTO 12 : Sonomètre

Un sonomètre est un instrument destiné à mesurer le niveau de  pression acoustique, une  grandeur physique liée au  volume sonore. Il s'utilise dans les études de  pollution sonore et d' acoustique environnementale pour quantifier le  bruit et les  nuisances sonores, principalement les bruits industriels et de transports routier, ferroviaire et aérien. En  acoustique architecturale et en  sonorisation, il sert à évaluer la répartition des niveaux sonores dans les locaux.

PHOTO 13 : Téléphone Samsung A10

Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

Le smartphone nous a permis principalement de rendre les points GPS des différentes sources de pollution sonores extérieures et les photos sur le terrain.

PLANCHE 1: Diversité de sources de pollutions

1- Eglise Protestante

Lieu de culte des populations du quartier Cocotiers. Une des sources de plainte des populations locales.

1

5

2- Bar dancing

Bar dancing populations du quartier Cocotiers. La principale de plaine.

5- Habitation en commun

Bâtiment commun de 2 niveau Localisé au quartier NKEMBO. Essentiellement occupé par les étrangers

2

3- Chantier de BTP

Localisé au quartier SOTEGA, une de source de pollution.

3

4- Garage

Garage AVEA, une source de bruit qui dérange les maisons de cette partie du quartier.

6

6- Circulation routière

Axe SOTEGA NKEMBO, zone.

4

Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville 2023

II.2.2. Collecte des données socio-économiques

Nous avons élaboré un questionnaire socio-économique sur la plate-forme en ligne de
travailKoboToolbox comportant 22 questionnaires (Annexe 1). L'objectif étant d'obtenir le maximum
d'information possible capable de nous servir dans le cadre de notre recherche. Après l'élaboration du questionnaire, s'est posée la question de la taille de l'échantillon dans la zone d'étude. Il était question pour nous de trouver comment obtenir des estimations précises pour toutes nos variables socio-économiques afin de soutenir nos hypothèses. Tout d'abord, nous avons utilisé une méthode d'échantillonnage aléatoire simple (Jean-Claude HAMAL, 2014), adoptée en vue de déterminer la taille de l'échantillon utilisé dans le prélèvement des données sonores. Par une grille de maillage de 500m de long et 500m du large.

En général, la méthode en polygone régulier consiste à la création des grilles afin de délimiter la zone d'étude. Pour y parvenir, nous avons intégré sous QGIS 2.18.16 la limite de la zone d'étude, puis généré une grille. Cette manipulation a été réalisée grâce à l'outil « Recherche vecteur de grille ». Des grilles de 500 m de côté ont été générées soit 2500m² une maille.

FIGURE 2 : Création de mailles et extraction de la zone d'étude

Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville 2023

Après avoir extrait la zone inaccessible au niveau de la démocratie, un total de 37 grilles +7demi grilles, soit un total de 44 grilles, ont été dénombré pour la zone d'étude (Figure 3). Nous avons interrogé dans certaines mailles 10 ménages et d'autres moins de 10 ménages par maille en fonction des zones faiblement bâties et fortement bâtis dans le deuxième arrondissement. Toute fois certaines zones n'ont pas été touchées du fait du temps, de la ressource humaine et des moyens.

FIGURES 3 : Extraction de la zone inaccessible

Cité Démocratie

Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)

Deuxièmement, nous sommes partis sur une base de 44 mailles sur l'ensemble du deuxième arrondissement de Libreville, Notre échantillon pour le 2e arrondissement est de 440 ménages à interroger, soit 10 ménages par mail, c'est-à-dire (44 mailles par 10 ménages). Pour les autres mesures, notamment les sources de pollution sonore autour des ménages, les carrefours, les mesures se sont faites avec le Sonomètre à une hauteur de 1h de la source et une distance de 1.5m pendant 10 minutes (IBGE, 2018).

II.3. Préparation de la collecte de données e

II.3.1.1. Préparation de la collecte

Plusieurs traitements ont été effectués pour l'inventaire et la classification à partir d'une échelle de bruit, pour la localisation et l'identification des sources de pollution sonore, pour l'estimation de la pollution à partir des mesures in situ et pour le calcul des distances et zones tampons. Tout d'abord, les traitements ont été réalisés sur la plate-forme Kobotoolbox, puis Excel 2013 et enfin QGIS 2.18.16.

FIGURES 4 : Préparation de la collecte des données

Classification sur Excel et utilisation des données

Sauvegarde de la base de données et vérification

Transfert vers KoboToolbox Contrôle et vérification de la base de données donnée

Téléchargement des fiches sur un smart phone depuis la plate-forme KoboToolbox

Création des fiches d'enquêtes Sur la Plate-forme KoboToolbox en ligne

(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)

Notre premier niveau de préparation consiste à la création d'un support en ligne des informations recherchées sur le terrain. Ici, il est question pour nous, à travers les variables retenues dans notre protocole de recherche, de formuler les questions spécifiques liées aux problèmes à solutionner dans notre travail. Le deuxième niveau, quant à lui, est de transférer les supports en ligne vers un smartphone afin d'y soumettre aux personnes-ressources. Le troisième niveau avant et après soumission aux personnes ressources, un contrôle minutieux est effectué pour être transféré vers la plate-forme en ligne KoboToolbox après soumission. Pour le quatrième niveau, il est question de la sauvegarde pleine et vérification de la base de données pour une hiérarchisation sur Excel au cinquième niveau.

TABLEAU 6 : Traitement des variables

(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)

Hypothèses

Variables

Indicateurs

Traitements

Hypothèses 1

Les bruits des activités de loisirs, les issus de la circulation routière et les bruits des activités commerciales tels que les bars et les églises sont les trois principales sources de pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

Bruit

Niveau de décibels

Statistique descriptive

Bruit de la circulation routière

- Klaxons

- Voitures

- Motos

Bruit de loisirs

- Terrains de jeux

- Activités récréatives en plein aire

Bruit des activités commerciales

- Bars

- Eglises

- Epiceries

Vendeurs à la sauvette

Hypothèses 2

Les populations qui sont situées à moins de 10m des sources de pollution sont inégalement réparties et sont les plus exposées.

Exposition

<1.20m

Mesurage in situ sur le terrain

<1.50m

Pollution

5(dB) période diurne

Interpolation

3(dB) en période nocturne

8(dB) sur 8h de temps

II.3.2.1 Méthodes d'analyses des données

Dans ce document, deux méthodes d'analyse ont été, c'est-à-dire une analyse par hypothèse. Ici, il est question de l'analyse statistique, notamment la régression linéaire pour les variables : bruits, bruits de la circulation routière, de loisirs, des activités commerciales dans la première hypothèse dans l'optique de savoir si ces sources sont les trois principales sources de pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Dans la seconde hypothèse, l'analyse par méthode d'interpolation de pondération par inverse de distance (IDW) pour les variables exposions et pollutions pour savoir si les populations situées à moins de 10m des sources de pollution sont les plus exposées et réparties de manière inégale dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

TABLEAU 7 : Analyses et types de données

Analyses

Types de données

Régression linéaire multiple

Types de sources de pollutions sonores extérieures

Localisation des sources de pollution sonores extérieures

Interpolation Spatiale

Facteurs d'expositions des populations aux sources pollutions

Tableau 4 : Analyses et types de données (Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)

II.3.2.2 Régression multiple

Afin de d'identifier les trois principales sources de pollutions sonores extérieure en fonction de leurs positions dans le Deuxième arrondissement nous avons procédé à représenter les données notamment les points de sources de pollution sur l'ensemble de l'arrondissementet chercher une fonction entre lieux et sources de pollutions par l'équation :

Y= f(x1).

Y= lieu ou zone d'un quartier

X= type de source de pollution

Nos recherches ici par rapport à la régression linéaire consiste à analyser, si le niveau de bruit et le type de sources de pollution sonore est fonction d'un lieu particulier. Dans le détail, nous indiquerons la variable Y à l'aide des variables Xi (x1,...xq).

II.3.2.3 Etapes de la cartographie de la pollution sonore

Dans un premier temps, nous avons procédé à déterminer les scores d'exposition de 1 à 4 et dans un second temps, nous avons associer les scores aux sources confondues pour l'interprétation des du niveau de pollution sonore.

Tableau 8: Scores

Code d'exposition

Niveaux décibels (dB)

Interprétations

1

E = 60

Faible

2

E=60

Moyen

3

E=70

Fort

4

E=80

Très Fort

Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

II.3.2.3 Interpolation Spatiale

 

L'interpolation spatiale est le processus d'utilisation des points avec des valeurs connues pour des valeurs estimées à d'autres points inconnus. Elle peut estimer une variable x à des endroits sans données enregistrées en utilisant des points non connus dans les lieux à proximité. Les données de type « point » des ménages enquêtés lors des enquêtes domiciliaires ont été utilisées pour l'interpolation à partir de la méthode de pondération par l'inverse de la distance (IDW). La variable cartographiée ici est l'exposition.
C'est dans cette perspective que nous nous sommes intéressés à retenir l'approche spatiale.
Les méthodes de type « spatial » incluent des représentations qui supportent l'étude des phénomènes spatiaux. Ainsi, les systèmes d'information géographique (SIG) peuvent être utilisés pour décrire la qualité du zonage environnemental grâce à la spatialisation des paramètres d'intérêt. Dans le domaine de la santé et de l'environnement.

Au Gabon et à Libreville notamment, les bases de données sur la santé, la pollution sonore et ces effets ne sont pas encore pleinement développés. La génération de telles données et les progrès de la technologie informatique ont permis leur réutilisation dans des cadres conceptuels, avec des objectifs différents de ceux qui prévalaient lorsqu'elles étaient utilisées pour décrire les sources de pollution, la qualité de l'environnement et l'exposition à la pollution environnementale. En utilisant ces données, constituant des photographies de la contamination de l'environnement à un temps donné et en un espace donné, permet d'approcher l'exposition des populations.

Aucun inventaire préliminaire des bases de données environnementales existantes aux niveaux local et national n'a été réalisé auparavant pour identifier les types de sources d'informations spatiales disponibles et pouvant être intégrées dans les SIG. En plus de nos données de terrain méticuleusement collectées. Ces check-lists se concentrent sur la sélection de bases de données permettant la construction d'indicateurs basés sur différents critères :

- Modalités de collecte et disponibilité de ces données ;

- Représentativité géographique et temporelle des données.

II.4.0 Difficultés rencontrées

Nous avons rencontré certaines difficultés qu'il nous convient de souligner. Le nombre total des ménages échantillonnés n'a pas été atteint. En effet, plusieurs ont refusé catégoriquement de répondre à notre questionnaire. Outre cela, nous avons observé sur la carte une grande couverture dans la zone des points à enquêter. Nous n'avions pas assez de ressources humaines et de sécurité pour nous permettre de récolter les points la nuit.

II.5.0 Considérations éthiques

L'enquête des ménages s'adresse à une population adulte, de préférence le responsable du ménage. Par ailleurs, par principe éthique, aucun sujet n'a été interrogé sans son consentement, ni sans avoir été informé du projet scientifique auquel il contribue. Pour chaque questionnaire, l'enquêteur se déplace chez le sujet interrogé, se présente et demande l'autorisation de mener à bien son enquête. Finalement, si au cours de l'entretien, l'enquêteur émet des réticences ou des hésitations à répondre, l'enquêteur a pour ordre de ne pas influencer le sujet, ni insister et de passer à la question suivante afin de respecter la dignité et l'intégrité de l'habitant. En revanche, nous avons l'obligation de vérité en ce qui concerne les documents et données utilisés dans le cadre de ce travail. Il nous convient de préciser les sources de manipulation des données et de les citer dans la bibliographie. Nous certifions que le contenu de cette enquête par questionnaire auprès de la population est resté strictement confidentiel et n'est pas sorti du cadre scientifique et universitaire dans lequel il s'inscrit

Conclusion du chapitre

Dans la première partie de ce chapitre, nous avons présenté les données utilisées, la nature des données et les outils de collecte de ce celles-ci.

En effet, et en plus des notions de base de l'acoustique, nous avons cerné la recherche bibliographique dans la deuxième partie de ce chapitre sur la notion de l'audition d'un point de vue physique en déterminant la notion du champ auditif et de l'intervalle fréquentiel audible. En fait, ces paramètres peuvent affecter également la précision des mesures et la qualité des enregistrements sonores effectués dans la deuxième partie de ce travail de recherche. Finalement, nous consacrerons la dernière partie à identifier les différents instruments de mesure d'intensité sonore utilisés dans les études de l'acoustique urbaine, ses modes de fonctionnement ainsi que les modes de présentation des indicateurs sonores mesurables.

DEUXIEMIERE PARTIE : DISCUSSIONS ET RESULTATS

CHAPITRE III : IDENTIFICATIONS DES SOURCES DE POLLUTIONS SONORES EXTERIEURS

L'objectif de ce chapitre est d'identifier les principales sources de pollutions sonores. Ce chapitre comprend la présentation des différentes sources de pollution sonores extérieures, les niveaux de pollution des différentes sources, l'identification des trois principales sources de pollutions sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville et la caractérisation de celles-ci.

III.1.1 Présentation des différentes sources de pollutions sonores extérieures

Le bruit peut provenir de diverses sources. Il peut provenir des voisins, des activités commerciales ou de voisinage, du trafic automobile, ou être lié aux activités industrielles, ferroviaires ou aériennes... Pour notre diagnostic objectif de la qualité de la cartographie des nuisances sonores extérieures dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville, les sources de bruit disponibles ont été inventoriées. Les statistiques sur la pollution sonore sont très faibles.

CARTES 7: Variabilité spatiale des sources de pollution sonore

Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

Nous observons sur la carte 6 la répartition spatiale des différentes sources de pollution sonore extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Sur cette même carte, les sources de bruit, bars, églises et écoles sont les plus représentées et sont réparties sur l'ensemble de l'arrondissement. Cette carte illustre bien une concentration des différentes sources de pollution sonore au centre et au sud de l'arrondissement et diminue à l'est et ouest. Cette concentration s'explique par le fait que les sources de bruit sont le plus présent dans les quartiers populaires du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, notamment Cocotier, Nkembo, la Sorbonne, Atong-Abè, Atchibi -tsoss, Avéa Stefo et Sotéga.

III.3. Identifications des sources de pollutions sonores extérieures

Pour l'identification des différentes sources de pollutions sonores dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville, tout d'abord, nous avons procédé à la classification en deux grands ensembles.

· Circulation routière notamment

- Voitures, camions, motos,

- Nettoyage de voiries,

Pour ce qui est de la classification par conjoncture, nous avons les sources de bruits comme :

· Domiciliaires

· Voisinages, cérémonies Industrielles

· Travaux de constructions de tout genre

· Commerciales

Bars, églises.

Pour mesurer les variables bruit, bruit de la circulation routière, bruit des activités de loisirs, et commerciales ainsi que l'exposition et la pollution, nous avons sectionné plusieurs indicateurs pour mesurer les différentes variables tableau (2). Dans la zone d'étude, nous avons identifié environ huit (8) sources de pollution sonore. Le tableau 6 de la page 37 nous présente les sources de pollution sonore dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.

TABLEAU 9 : Classement des principales sources selon les répondants dans le 2e arrondissement de Libreville

Sources de bruit

Fréquence en %

Bars

25

Eglises

19.5

Ecoles

18

Chantiers

11

Carrefours (circulation routière)

15

Garages

11.5

Total

100

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

Dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville, les populations locales, classent les sources de bruit en fonction de la gêne qu'elles occasionnent. Selon cette même population, les sources de bruits bars représente 25 % de la gêne suivi des églises avec 19.5 % ensuite viennent les écoles, puis la circulation routière respectivement 18 et 15 % et enfin les garages et les chantiers avec 11 et 11.5 % (tableau 10).

III.4.0 Les sources de bruits dans le Deuxième arrondissement de Libreville

III.4.1 Les sources de bruits des bars

Les bars sont à l'origine des émissions de bruits importants dans le deuxième arrondissement de Libreville. Sur l'ensemble de l'arrondissement, nous avons dénombré et mesuré le niveau de décibels de 38 bars dans lesquels la totalité des établissements possède un appareil musical. Il est important de noter que les bars sont le plus localisés le long des rues dans les quartiers populaires et se caractérisent par une mixité de forme de construction en hangar, planches, dure, demi-dure et dure. Et se distingue des uns aux autres par la couleur de leur façade. Les barres sont des lieux relativement calmes en matinée, au tour de 7h, à 11h 30. A partir de 12h jusqu'à l'aube, dans certains quartiers se transforment en usine de production des zones de tous genres gênant pour le voisinage. Pour les populations locales, 50 ménages parmi les ménages interrogés, estiment que les sources de bruit liées aux bars sont les plus dérangeants.

PHOTO 14 : Bar au quartier Cocotier

PHOTO 15 : Bar au Boulevard Léon MBA

Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

III.4.2 Les sources de bruits des églises

Les églises, au même titre que les bars, sont des sources de nuisances sonores perturbant la quiétude des populations du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. La question du nombre croissant d'institutions religieuses est devenue un problème important pour la ville de Libreville, de jour comme de nuit. Depuis 1990, on assiste à une multiplication des lieux de culte, souvent situés dans les quartiers populaires et utilisant des instruments de musique pour transmettre leur message. Au cours de nos sorties de terrain, nous avons recensé 18 églises dans notre zone d'étude. Nos résultats ont révélé que les populations, soit 39 sur les 200 ménages interrogés dans cet arrondissement, considèrent que les églises, au même titre que les bars, sont des vecteurs de dérangement.

PHOTO 16 : Eglise évangélique au quartier Plein-Orety

Source clichée : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

III.4.3 Les sources de bruits des écoles

La qualité de l'ambiance sonore d'une école a un impact autant sur les capacités d'apprentissage des élèves que sur le bien-être des enfants et des adultes qui y vivent. Les sons sont utiles. Ils avertissent du temps qui passe, d'un danger imminent, de la présence d'un insecte, d'une personne ou d'un véhicule, du bon ou du mauvais fonctionnement d'une machine (CELINE FREMAUL, 2015). Nos voix permettent de transmettre des informations et d'exprimer nos sentiments. La musique et les chants nous détendent où nous stimulent. A l'école, comme partout, les bruits signalent la vie.

PHOTOS 17 : Ecole privée au quartier AVEA II

Source clichée : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

III.4.4 Les sources de bruits des chantiers

Selon le site en ligne Virtuosa, le bruit des chantiers est tout simplement un ensemble de nuisances que les travaux peuvent engendrer. Cela peut inclure les vibrations provenant des machines en fonction de la poussière provenant du mouvement des véhicules de construction. Tous ces va-et-vient et activités quotidiennes ont un impact sur l'environnement et le bien-être de la communauté.

En moyenne, la construction d'un bâtiment traditionnel prend entre seize et vingt-quatre mois. Pour les utilisateurs des bâtiments voisins, cela signifiait un bruit quasi constant pendant deux ans.Les niveaux de bruit sont les plus élevés lors de la construction des fondations, en raison de l'utilisation de bétonnières, de grues et d'autres marteaux-piqueurs. Pour limiter le bruit, des bétons sans vibrations, autocompactants et autonivelants ont commencé à remplacer le béton vibrant traditionnel bruyant.

PHOTOS 18 : Chantier de conduit d'eau au quartier Cocotier

Source clichée : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

III.4.6 Les sources de bruits des garages

Les garages et ateliers automobiles sont forts bruyants. Il est primordial d'équiper correctement les personnes qui y travaillent : carrossiers, mécaniciens, soudeurs... En effet, que ce soit pour changer les pneus ou pour réparer la mécanique d'un moteur, les outils utilisés génèrent des intensités sonores élevées.

Une échelle réalisée par le Centre de Médecine du Travail Interprofessionnel sur l'impact sanitaire du bruit en 2004, présente les niveaux de bruit des machines présentes dans les ateliers et garages automobiles. Le constat est sans appel, tous les outils utilisés émettent des bruits supérieurs au seuil de danger à savoir 85 décibels(dB).

PHOTO 19 : Garage au quartier STFO

Source clichée : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

III.4.5 Les sources de bruits de la circulation routière

La circulation routière génère un bruit considérable dans les rues, qui se répercute sur les différents quartiers du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Le trafic routier est important car les principales autoroutes desservent plusieurs autres communautés, et la circulation fréquente des véhicules, notamment les taxis et les véhicules à usage personnel, brise souvent le silence avec le croisement des pneus sur la route et les klaxons aux alentours.

Le bruit routier est défini comme l'ensemble des bruits générés par la circulation routière. Les transports constituent un élément important du développement urbain et de la vitalité des centres urbains, mais ils contribuent également au bruit, à la pollution atmosphérique et aux accidents de la route. De nos jours, elle provoque de nombreux effets et problèmes de santé comme des inconforts. Le trafic routier est un phénomène complexe, en partie en raison du grand nombre d'acteurs impliqués et en partie en raison de la nature interconnectée des réseaux dans lesquels il évolue. Le deuxième arrondissement de la ville de Libreville devient de plus en plus une destination prisée du public. En témoigne la multiplication des restaurants, bars, églises, discothèques et salles de spectacle, témoigne de cet engouement et amène dans son sillage une augmentation du bruit.

PHOTO 20 : Exemple de rues par vue satellitaire

Source clichée : Google Earth, et DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023

Les tableaux ci-dessous présentent le nombre d'entrées et sorties des véhicules comptés dans Huit (10) grands carrefours en périodes de pointes et en périodes creuses sur une heure (1) d'observation

TABLEAU 10 : Nombre de véhicules par zone en période de pointe 8h00-9h00

CARREFOURS

ENTREES

SORTIES

TOTAL

MOYENNES

NKEMBO

1234

1645

2879

1439,5

RIO

2233

1724

3957

1978,5

ANCIENNE SOBRAGA

843

641

1484

742

AVEA

474

525

999

666

BOULEVARD MAIRIE CENTRALE

2364

2488

4852

2426

DEMOCRATIE

1101

994

2095

1047,5

ATONG ABE

362

540

902

451

FEUX ROUGES AFFAIRES ETRANGERES

2466

2232

4698

2349

COCOTIER

789

641

1430

715

Total

11866

11430

23296

11814,5

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

Les données du tableau ci-dessus caractérisent les carrefours du Deuxième arrondissement ayant une forte circulation routière (Tableau 4). En effet, les résultats montrent une prédominance de trois grands carrefours notamment au niveau du boulevard Triomphale Léon MBA avec une moyenne de 2426 véhicules à l'heure en période de pointe en matinée. Ensuite vient les feux tricolores des Affaires Etrangères avec 2349 véhicules et enfin le carrefour Rio, avec 1978 véhicules. Ces informations sont des éléments supplémentaires pour la caractérisation de l'espace sonore dans lequel les populations de cet arrondissement évoluent.

Les données du tableau ci-dessus nous ont permis de réaliser cette carte pour matérialiser la part des différentes mobilités à partir d'un centre à travers les entrées et des véhicules dans quelques carrefours choisis de 8h00 à 9h00.

CARTES 8 : Nombre de véhicules par zone de 08h-9h00

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

La carte 5 ci-dessus présente le nombre de véhicules dans les différents carrefours du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 08h à 9h. Cette carte traite des zones ayant une forte circulation routière. Effet, à travers les résultats présentés sous forme de part, nous pouvons clairement identifier les carrefours ayant une forte dynamique des flux d'entrée et sortie des véhicules. Ce qui caractérise ici le niveau permanant de pollution localisable sur cet arrondissement. Les carrefours tels que Rio, Ancienne Sobraga, la Démocratie, le feu tricolore anciennes Affaire étrangères et le Boulevard Triomphal, sont les zones les plus bruyants à cette période de la matinée. Le niveau de variation des niveaux de décibels se situe autour de 55-80(dB).

Les tableaux ci-dessous présentent le nombre d'entrées et sorties des véhicules comptés dans Huit (8) grands carrefours en périodes creuse et en périodes creuses sur une heure (1) d'observation.

TABLEAU 11 : Nombre de véhicules par zone en période creuse de 14h00-15h00

CARREFOURS

ENTREES

SORTIES

TOTAL

MOYENNES

NKEMBO

834

945

1779

889,5

RIO

1233

1424

2657

1328,5

ANCIENNE SOBRAGA

633

361

994

497

AVEA

222

421

643

428,6666667

BOULEVARD MAIRIE CENTRALE

1762

1448

3210

2140

DEMOCRATIE

910

792

1702

1134,666667

ATONG ABE

162

240

402

201

FEUX ROUGES AFFAIRES ETRANGERES

1366

932

2298

1149

COCOTIER

569

442

1011

505,5

Total

7691

7005

14696

919,314815

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

 Les données du tableau ci-dessus caractérisent les carrefours du Deuxième arrondissement ayant une forte circulation routière en période creuse de l'après-midi (Tableau 11). En effet, les résultats montrent une légère variation des différents flux. Le trafic est plus important au niveau du carrefour boulevard en face de la Mairie centrale avec une moyenne de 2140 véhicules, ensuite vient le carrefour Rio avec 1328 véhicules contre 1149 véhicules pour le carrefour Feux tricolores affaires étrangère soit une nette différenciation de l'ordre de 179 véhicules.

CARTES 9 : Nombre de véhicule par zone de 14h00-15h00

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

Tout comme la carte 5, la carte 6 ci-dessus de la page 61 présente le nombre de véhicules dans les différents carrefours du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 14h à 15h. Cette carte traite des zones ayant une forte circulation routière. Effets, à travers les résultats présentés sous forme de parts, nous pouvons clairement identifier trois carrefours ayant une forte dynamique des flux d'entrée et sorties des véhicules. Ce qui caractérise ici le niveau de pollution permanent localisable sur cet arrondissement. Les carrefours tels que Rio, Ancienne Sobraga et le Boulevard Triomphal au niveau de l'ambassade de Chine, sont les zones les plus bruyantes à cette période de la matinée. Le niveau de variation des niveaux de décibels se situe autour de 55-80 (dB).

Carte 7 : Flux d'entrées et sorties des véhicules par carrefours

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

La carte 7 ci-dessus illustre la configuration spatiale des différents carrefours aux heures de collecte des données notamment de 8h à 9h et de 14 h à 15h. Effet sur la carte de gauche, les flux sont les plus importants de 8h à 9h dans la quasi-totalité des carrefours sectionnés en raison de plusieurs facteurs. Plusieurs facteurs influencent le niveau de trafic sur les routes. Parmi eux, on peut citer la densité de population, les heures de pointe, les accidents, les travaux routiers et les conditions météorologiques. Le matin, de nombreux conducteurs se rendent au travail, créant ainsi une circulation intense. Les embouteillages peuvent s'étendre sur plusieurs kilomètres, entraînant des retards et augmentant le stress des conducteurs. En revanche, en soirée aux heures creuses, la circulation routière est généralement moins dense l'après-midi. Les conducteurs peuvent profiter d'une conduite plus fluide et éviter les embouteillages fréquents rencontrés le matin. Sur la carte de droite, nous avons identifié trois grands carrefours où le trafic est très important, nommant le carrefour Rio, le Boulevard Triomphal et le feu Tricolore Ancienne affaire étrangère

III.5.0 Les niveaux de pollution des différentes sources de bruits

GRAPHIQUES 1: Niveau de pollution des sources

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

Les niveaux de bruit dépassant 85 décibels (dB) deux fois peuvent être dangereux quelques heures après l'exposition, tandis que des niveaux de bruit dépassant 100 décibels (dB) peuvent provoquer une perte auditive rapide (Prana Air, 2022).

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis recommandent de réduire les niveaux de bruit ambiant à moins de 70 décibels (dB) dans les 24 heures pour prévenir la perte auditive induite par le bruit (ou de réduire les niveaux de bruit ambiant à 75 heures dans les 8 heures. Il est important de rappeler qu'en cas de pollution sonore, une exposition prolongée à des niveaux sonores supérieurs à 70 décibels peut entraîner une perte auditive au fil du temps. De plus, les niveaux de bruit supérieurs à 85 décibels (dB) peuvent être dangereux après seulement quelques heures d'exposition, tandis que les niveaux de bruit supérieurs à 100 décibels (dB) peuvent entraîner une perte auditive rapide (Prana air, 2002).

Les résultats du graphique mentionné ci-dessus montrent que certaines sources dénombrées dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville dépassent les seuils fixés par l'OMS. C'est le cas des sources des chantiers de constructions de tous genres, des bars, des églises et garages avec des valeurs de 110, 95 et 82,5 et 72.5dB.

III.6. Description des principales sources de pollutions sonores extérieures

GRAPHIQUES 2 : Régression multiple de facteurs deux par deux

L'outil Régression multivariée nous permis d'effectuer une analyse de régression linéaire multiple de deux facteurs par facteur en utilisant la méthode des moindres carrés afin de rechercher une droite à partir des valeurs observées. Nous avons analysé la façon dont une variable dépendante simple est affectée par les valeurs d'une ou de plusieurs variables indépendantes. Dans le cas de notre travail, les niveaux de décibels des sources de pollution dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville sont influencés par des facteurs tels que la fréquence des répondants, la distance et la période en heures. Les parts sont réparties par chacun des facteurs qui représentent le niveau de variation en basant sur une série de données de décibels.

Pour la relation entre le nombre de répondants et qui est une donnée de perception et le niveau de décile des différentes sources de pollution, la corrélation linéaire entre les deux variables n'existe pas. En effet, sur la courbe des ordonnées de l'axe, avec Y = à niveau de décibels, le nombre de décroît sur l'axe X. Cette observation s'applique également pour la relation fréquence des réponses et le niveaux décibels. L'explication de ce constat fait sur les résultats observés sur les deux graphiques témoigne que les données de perception ne traduisent pas la réalité de ce phénomène. Car la relation est nulle.
En ce qui concerne l'association des variables de niveau de décibels(dB) et la période d'exposition en heures, le graphique ci-dessus nous montre qu'il existe une relation linéaire moyenne. En effet, la courbe de période d'exposition suit l'alignement des valeurs décibels bien qu'elle décroisse après. Ce constat met en exergue les périodes dans lesquelles les activités des populations du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville sont assez dynamiques à partir de certaines heures de la journée. Au-delà de 20h, les niveaux de pollutions baissent. Comme le dit le site (, Légitime et santé, 2020), « Le bruit provenant d'activités commerciales, industrielles ou artisanales ne doit pas être la cause d'un dépassement, par rapport au bruit ambiant, de plus de 5 dB (A) le jour (de 7 heures à 22 heures) et 3 dB (A) la nuit (article R. 1336-7, code de la santé publique) ».
Il faut également retenir de ce constat qu'une certaine étude s'explique par le fait que les données liées à la période de 00h à 06, n'ont pas été prises.

TABLEAU 9 : Analyse de variance de facteurs par deux sans répétition d'expérience

RAPPORT DÉTAILLÉ

Nombre d'échantillons

Somme

Moyenne

Variance

EGLISES

4

166

41,5

832,333333

ECOLES

4

132

33

662,666667

CHANTIERS

4

153

38,25

2317,58333

CIRCULATION ROUTIERE

4

137

34,25

544,25

GARAGES

4

118

29,5

873,666667

BARS

4

190

47,5

 

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

Ce tableau de synthèse fait le résumé d'une grande partie des données descriptives. Ainsi, il présente tout d'abord les composantes du nombre d'échantillons, la somme, la moyenne et la variance des différentes sources de pollution sonore à l'échelle des heures. Sur la base de ces résultats, nous pouvons clairement identifier au travers des moyennes les sources de pollution plus représentatives dans le tableau. Cette analyse de variance s'ajuste aux données de corrélation linéaires multiples des différentes variables de facteurs par facteurs. En effet, les moyennes les plus élevées sont issues des bars, avec 47,5 ensuite les églises avec 41,5, les chantiers de construction avec 38,25, la circulation routière avec 34,25 et enfin les écoles et garages avec respectivement 33 et 29,5 de moyenne. Comme le dit Nathan Belvah, 2021, dans, `' Aménager l'environnement sonore : trois compositeurs à l'épreuve de l'urbanisme'', « les bruits sont progressivement assimilés au matériau musical avec lequel crée le compositeur, qui porte alors son écoute et ses pratiques de composition

Graphique 3 : Principales sources de pollution

hors de la salle de concert ».

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

Sur la base des données de perception couplées aux mesures de terrain, les principales sources de pollution sont liées au trafic routier, aux écoles, bars et églises dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Le graphique ci-dessus nous montre les différents niveaux d'exposition des populations qui varient de 55(dB) à 120(dB). En effet, le bruit des voitures, camions et motos contribue de manière significative à la pollution sonore.Les activités industrielles, y compris les usines et les machines, génèrent des niveaux élevés de bruit, les concerts, les fêtes et les événements sportifs peuvent produire des niveaux de bruit dangereux.

III.6.1 Description des principales sources de pollutions sonores extérieures

Carte 8 : Carte des principales sources de pollution

Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023

La pollution sonore est un problème environnemental majeur qui a des conséquences dangereuses sur la santé humaine. La carte 8 ci-dessus nous présente de manière résumée les principales sources de pollution sonore extérieure dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Après plusieurs traitements et analyses effectués, il ressort que ses principales sources sont à l'origine de la modification de cet environnement et constituent un réel problème de santé des populations de ces pays, tout en modifiant également son paysage sonore relativement calme.

CHAPITRE IV : GEOGRAPHIE DE L'EXPOSITION

IV. 1. Présentation de la population interrogée

Durant plusieurs décennies (1997), la population urbaine du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville était estimé à 75690 habitants (Rano NGUEMA, 2005). Une décennie elle a augmenté de 107976 (RGPL, 2013), soit une évolution de 32286 habitants.
Au total, nous avons interrogé 200 ménages pour déterminer la géographie de l'exposition despopulations du deuxième arrondissement de la commune Libreville aux sources depollution sonore extérieures. Cette partie traite non seulement de la répartition spatiale des ménages interrogés, mais aussi des problèmes de santé liée d'exposition des populations locales aux sources de pollution sonores extérieures.

CARTES 9 : Répartition spatiale des ménages du 2e arrondissement de Libreville

Carte 7 : Répartition spatiale des ménages (Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville, Aout 2023)

La spatialisation des ménages dans le deuxième arrondissement à consister apermis de déterminer sur la carte l'ensemble des maisons dans lesquelles nous avons récolté les données recherchées. La carte 7 ci-dessous montre comment sont repartis les ménages cibles sur l'ensemble de l'arrondissement en fonction des différentes sources de pollutions.

Cette population est composée de 57.5% de femmes et 42, 25 hommes tableau (7)

TABLEAU 10 : Sexes

Valeur

Fréquence

Pourcentage

Féminin

115

57.5

Masculin

85

42.25

Source : DIWA ELYARD Glenn, 2023

D'après le recensement de la population du Gabon de 2013, le deuxième arrondissement de la commune de Libreville compte 107976 habitants soit 55547 hommes pour 52429 femmes. Mille trente-huit (1038) personnes vivent dans les 200 ménages que nous avons enquêtés sont concernés par cette étude, soit en moyenne (5,19) personnes par habitation.

Cette population représente 1% sur l'ensemble de l'arrondissement. La population de cet arrondissement est majoritairement jeune, en effet elle représente 47.92% de 15 à 30ans, 29.17% de 30 à 45ans (Graphique 1).

GRAPHIQUE 4 : Tranche d'âge des personnes interrogées dans le 2e arrondissement de Libreville

.

Source : DIWA ELYARD Glenn, 2023

La zone spécifique de l'étude (carte 1p10) englobe la totalité du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville et compte au total 14 quartiers selon la base de données cartographique du LAGRAC, 2013.

IV.1.2 Cadre socio-économique des ménages

Il est assez difficile de connaître de manière spécifique que le bruit issu des habitations ou des zones extérieures soit prohibé par les textes au Gabon. Le bruit se manifeste dans le deuxième arrondissement par les bars, les églises, les comportements sociaux et bien d'autres et arrivent jusqu'à dans les maisons des populations locales et troubles la tranquillité de celles-ci. C'est dans cet état de fait que les populations sont susceptibles à l'exposition. La mixité du bâti dans cet arrondissement ne dispose pas en grande partie d'isolation acoustique. Dans l'optique de comprendre le cadre de vie socio-économique, nous considérons certains paramètres tels que le type de bâti et l'isolation acoustique (Graphiques 5 et 6).

GRAPHIQUE 6 : Isolation acoustique

GRAPHIQUE 3 : Typologie du bâti

Graphique 4 : Typologie du bâti Graphique 5 : Isolation acoustique

(Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023)

Selon le constat fait, 80 % des maisons dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville sont majoritairement en dur, contre 14 % en planche et 6 % en demi-dure. Cette observation s'explique par le fait que les trois quarts des habitations sont en matériaux de construction d'origine, soit 150 ménages sur 200 interrogés. Dans le même élan,77 % des ménages affirment que les habitants dans lesquels ils résident ne possèdent aucune isolation acoustique. 21 % n'ont jamais entendu parler et 2 % en possèdent.

Nous considérons également comme autres paramètres ; le statut d'occupation de l'habitat et le nombre de personnes par ménage (Graphiques 7 et 8).

GRAPHIQUE 9 : Composition des ménages

GRAPHIQUES 4 : Statut d'occupation des logements

(Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023)

Le graphique 7 nous montre un léger équilibre entre les statuts des propriétaires et locataires. Sur 200 ménages, 102 sont en situation de location, soit 51.04 % contre 98 ménages, soit 48.96 %. Sur les 200 ménages enquêtés, 85 hommes âgés de 15-45 ans ont été identifiés comme étant éligibles et 85 ont été interviewés avec succès, soit un taux de réponse de 93 % Dans cet échantillon, 118 femmes âgées de 15-64 ans ont été identifiés également éligibles avec un taux de succès de 93 % d'interviewés. Ces données sont couplées aux intervalles d'âge 15-30 pour la première classe, 30-35, la deuxième classe, 30-45, la troisième classe, 45-60 pour la quatrième classe et enfin 60- et plus pour la cinquième classe. Dans le graphique 7, nous avons identifié 128 couples vivant avec des enfants, 32 personnes vivant seules dans les ménages, 13 vivants sans enfants et 8 ménages vivant en colocation. Ce qui fait un nombre total de 5,19 individus par ménage avec une médiane de 5.00, un mode de 5.00 et une déviation standard de 3.22.

De manière générale, 33.85 % des ménages sont plutôt satisfaits de leurs logements, 30.73 % très satisfaits, 21.88 % peu satisfaits et 13.54 % pas du tout satisfait.

IV. 1.2. Problème de santé des populations interrogées

Le bruit est l'un des problèmes de santé mondiaux. Et doit être considéré comme un problème de santé publique. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les principaux risques sanitaires se répartissent en trois catégories : effets auditifs, effets biologiques extra-auditifs ou effets subjectifs.

? Effets biologiques auditifs

Les effets sur l'audition vont de la douleur et de la fatigue auditive à une surdité temporaire, voire permanente. Lorsque le son est trop fort, cela peut entraîner une perte auditive.

? Effets extra biologiques auditifs

Cependant, les effets biologiques non auditifs du bruit ne résultent pas directement de l'énergie acoustique. Il s'agit plutôt du résultat d'un stress sonore sur l'organisme, notamment de troubles du sommeil, d'effets sur les fonctions physiologiques (systèmes digestif, respiratoire et cardiovasculaire) et de troubles physiques.

v Les effets subjectifs

L'Organisation Mondiale de la Santé définit la santé comme « un état de parfaite condition physique, mentale et sociale et non seulement l'absence de maladie ou d'infirmité » (OMS, 1946). Cette définition tend à considérer les effets subjectifs comme des événements de santé eux-mêmes. Les événements subjectifs incluent des perturbations du comportement social et de la communication, une diminution des performances au travail et à l'école et enfin l'effet le plus documenté : l'âge. Dans notre zone d'étude, les résultats montrent une certaine prépondérance des maladies liées aux nuisances sonores extérieures selon les perceptions de la population du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Voir ci-dessous.

GRAPHIQUES 9 : Maladies liées à la pollution sonore selon les populations du 2e arrondissement de Libreville

:

Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Septembre 2023

Nous pouvons clairement identifier sur ce graphique, selon les populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, que le mal de tête est le symptôme le plus répondu avec 85 % de réponses, ensuite vient la fatigue, puis une certaine perte d'attention ou de concentration des populations pour une tâche précise.

La lecture de ce graphique montre de manière confondue sur l'ensemble de la zone d'étude, que le bruit est bien présent, et que sur 200 ménages, les maladies sont réparties telles que sur une fréquence de 100, les maux de tête, la fatigue et une perte d'attention ou de concentration sont celles qui touchent le plus les populations de cet arrondissement.

C'est au regard de cette perception que nous avons établi un raisonnement adapté pour mettre en exergue une méthodologie autour de l'exposition des populations aux sources de pollutions sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
Les cas de maladies liées à la pollution sonore extérieure sont multiples en général, d'après les données du guide interactif de gestion des risques liées à l'environnement pour les collectivités selon l'OMS 2011, sous-estimées, les conséquences de la pollution sonore sur la santé ne se limitent pas à une simple fatigue ou une gêne momentanée.

En effet, selon une étude publiée par l'OMS en 2011, les nuisances sonores sont à l'origine, en Europe Occidentale et chaque année, de maladies à l'origine d'une perte en années de vie estimée à près de 1 700 000. Dans le cadre du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, nous avons effectué une enquête sur la perception des populations aux maladies liées à leurs expositions à la pollution suite aux questions de savoir : le bruit auquel vous êtes exposées vous cause quels genres de problèmes de

Santé ? à cela, avez-vous déjà consulté un personnel de santé ?


IV.2. Description des facteurs d'exposition de la population

Le deuxième arrondissement de la commune de Libreville masque un environnement sonore très bruyant. Et les populations de ce milieu ont tendance à se conformer dans la situation telle qu'elle se présente malgré les nombreuses plaintes non abouties. Il est alors difficile de trouver les moyens de protection contre l'exposition à cette pollution sonore extérieure.

La totalité des ménages du deuxième arrondissement considèrent que le bruit est présent chez eux du fait de la proximité des sources de pollution et surtout à l'exposition de manière quotidienne. Pour appréhender cette équation déséquilibrée, nous avons analysé le cadre socio-économique des différents ménages

IV.2.1 la spatialisation des facteurs favorisant l'exposition des populations aux sources de pollutions

L'Organisation mondiale de la santé (Bureau européen) a souligné dans deux rapports d'évaluation publiés en 2012 et 2019 que les groupes socio-économiquement défavorisés sont souvent plus sensibles aux risques environnementaux et à la pollution, et sont également plus susceptibles aux impacts sur la santé. Les recherches sur les liens entre santé et environnement consistent à considérer les facteurs sociaux et d'exposition dans le but d'expliquer leur accumulation et leur interaction dans un territoire pour identifier et prioriser les actions de prévention (Sabine HOST, Nicolas LARUELLE et al 2022).
Comme premier facteur, nous avons le cadre de vie. En effet, les populations les plus exposées sont celles qui vivent dans les zones urbaines précaires, notamment dans les quartiers populaires où le bruit est très présent. Comme autres facteurs nous avons le temps et la période d'exposition.

GRAPHIQUES 11 : Titre d'occupation

GRAPHIQUE 5: Type d'habitations

Figure 10 : Titre d'occupation

Figure 12 : Trois principales sourcesFigure 10 : Titre d'occupation

GRAPHIQUES 12 : Composition des ménages

GRAPHIQUES 13 : Trois principales sources de pollution

Figures de corrélations des facteurs d'expositions de sources de pollutions (DIWA ELYARD Glenn M, 2023)

La régression linéaire des données issues du cadre de vie socio-économique des populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville ont permis d'expliquer la variabilité sur l'axe 1 à 90 % pour le statut d'occupation des ménages, contrairement aux types d'habitats, au niveau des décibels par source et à la composition des ménages.

L'élément principal parmi les indicateurs de mesures de nos différentes variables reste le niveau de décibels. En effet, les populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville sont le plus exposées de la période 11h à 22h de la journée, ce qui fait un temps d'exposition de 11h de temps sur 24h. Nous pouvons observer cette tendance à partir du graphique (8).

GRAPHIQUES 14 : Période d'exposition sur 24h

Source : DIWA ELYARD Glenn M, 2022-2023

Les périodes d'observation et de prise des données s'articulent autour de 24h avec trois tranches horaires. Selon les résidents de cet arrondissement, et des observations directes, l'exposition est beaucoup plus prononcée de 6h à 22h. Contrairement aux autres périodes de jour. Cette information se justifie par le fait que les populations de cette zone sont assez dynamiques à cette période de la journée du point de leurs activités quotidiennes.

CARTES 10 : Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de 06h-22h

Carte 8 : Niveau d'exposition autour des ménages (DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023).

La carte 10 ci-dessus montre la répartition spatiale du niveau d'exposition des ménages du deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 06h à 22h. En effet, selon l'échelle de bruit, nous pouvons clairement identifier les zones sujettes à une forte pollution. Toute la zone centre du deuxième arrondissement est fortement marqué par la pollution. De l'Ouest, au niveau des quartiers de la plaine-Orety, la vallée sainte marie, derrière l'' Assemblée, en allant vers le centre, au niveau des quartiers Ancienne Sobraga, Cocotier, Nkembo, Atong-Abet et la Sorbonne, et enfin à l'Est avec les quartiers tels que Avéa I, Avéa II, STFO, Rio. Le niveau d'exposition est assez élevé et varie de 70,30 (dB) à plus de 89,90 (dB).

C'est dans cet optique que nous avons pu déterminer, selon le cadre de vie des populations du deuxième arrondissement de Libreville, les classes d'exposition, pour mieux caractériser et définir le niveau d'exposition sur la base d'un score ; faible, moyen et faible fort.

CARTES 11 : Carte d'exposition des populations du 2e arrondissement de Libreville de 22h-00h

La carte 11 ci-dessus montre la répartition spatiale du niveau d'exposition des ménages du deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 22h à 00h. En effet, selon l'échelle de bruit, nous pouvons clairement identifier les zones sujettes à une forte pollution. Sur ladite carte, quatre grandes zones, notamment au centre du deuxième arrondissement, sont fortement marquées par la pollution. Les quartiers Avéa I et II, la Sorbonne, la première zone, Cocotier, la seconde zone, Sotéga et Plaine-Orety, en allant vers Louis. Le niveau d'exposition est assez élevé et varie de 60,30 (dB) à plus de 90 (dB).

FIGURES 5: Classe d'expositions

Figure 1: Classes d'expositions

Classe1 Classe2 Classe 3 Classe 4

Très faible Moyen Fort Très fort

(Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023)

Ce chapitre nous a permis de comprendre les facteurs socio-économiques, le cadre de vie des populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville en rapport avec le niveau d'exposition des ménages. Mais aussi la spatialisation des facteurs d'exposition qui caractérisent le milieu de vie des populations.

IV.1.2 Configuration spatiale de l'exposition des populations aux sources de pollutions

La cartographie des estimations du risque d'exposition pour la population interrogée implique de superposer les ménages interrogés avec différents niveaux d'exposition aux mesures. Il s'agit essentiellement de requêtes et d'analyses d'intersections réalisées à partir d'un système d'information géographique. Cette cartographie nous a ensuite permis d'identifier les ménages concernés à différents niveaux d'exposition. Cette section est structurée autour de deux éléments principaux. D'une part, les ménages sont interrogés pour identifier ceux qui sont fortement exposés et d'autre part, les effets sanitaires de cette exposition.

La complexité de l'exposition au bruit nous amène à considérer la configuration spatiale de l'exposition aux sources externes de pollution sonore selon plusieurs critères pouvant déterminer l'exposition de la population. On pense donc que cette exposition géographique, en termes de proximité du lieu d'exposition, c'est-à-dire ici la densité des sources de bruit, mais en plus de cela, le cadre de vie des populations des dix lieux. En fait, les zones à forte densité sonore sont susceptibles d'être fortement affectées par les sources de pollution sonore. D'un autre côté, les habitudes de construction d'une population et la non mesure peut contribuer à la résilience de la population.
Un premier indicateur de risques est la présence ou le nombre de sites pollués ou polluants. La présence ou l'absence de sites est l'indicateur le plus simple. Le nombre de sites fournit une meilleure mesure de la concentration des risques, bien qu'un simple comptage puisse dissimuler de grandes variations des risques réels et potentiels. On peut pondérer le nombre de sites par une mesure des risques qu'ils engendrent si l'on connaît les effets sanitaires de multiples polluants sur des populations plus ou moins vulnérables, mais cette information n'est généralement pas disponible (Lucie Laurian, 2008).
Les risques sanitaires sont difficiles à quantifier. L'exposition aux polluants a lieu dans le milieu ambiant extérieur, dans l'habitat, sur le lieu de travail et dans les écoles, et varie au cours de la vie. La plupart des études sur la justice environnementale appréhendent donc les risques sanitaires à partir de la présence et de la proximité de sites polluants, en faisant l'hypothèse que les résidents proches d'un site sont soumis à une même exposition. Certaines distinguent des zones d'impact concentriques en posant l'hypothèse que les populations les plus proches du site sont soumises à des risques plus élevés que les populations plus éloignées (Glickman, 1994 ; Sheppard et al., 1999).

IV.1.2.1 Géographie du degré d'expositions des populations aux sources de pollutions sonore

CARTES 12 : Géographie de l'exposition des populationsdu 2e arrondissement de Libreville de 06h00-22h

Carte 13 : Mesure des distances

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

La cartographie de la géographie du bruit élaborée ci-dessus à consister à identifier la géographie du degré d'exposition des populations aux sources de pollutions sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville, mais aussi les zones sujettes à la pollution. Sur la base de cette carte, nous avons effectué des analyses dont les résultats démontrent que les ménages sous exposition élevée et moyenne sont les plus importants. En effet, la classe d'' exposition élevée couvre une superficie de 3.723.297 m² avec pour nombre de ménages exposés à 66 soit 33 % du nombre des ménages dans le deuxième arrondissement contre 52 ménages pour une superficie de 4.108.713 pour la classe moyenne, soit 26 % de la totalité des ménages pour un pourcentage global de 59 % pour les deux classes d'exposition les plus élevées. Les deux classes d'exposition faibles ont pour nombre de ménages 82 soit 48 pour la classe faible et 34 pour la classe très faible. Ce qui fait un total de 49 % des deux classes.

La carte de 13, page 81, présente la carte de mesure des distances pour les niveaux de décibels des différentes sources de pollution sonore extérieures dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 06h-22h. les résultats de cette carte indiquent que pour toutes les sources, le bruit n'est pas figé dans le temps et l'espace. Il augmente en fonction de la distance et de l'intensité du bruit et diminue de 3 décibels à chaque doublement de distance. C'est pourquoi, selon Richard Martin et al, 20218, le bruit est mesuré selon une échelle logarithmique. Ainsi, une augmentation de 3 dB représente un doublement de l'énergie sonore, tandis qu'une augmentation de 10 dB correspond à un niveau de bruit qui sera 10 fois plus fort. L'augmentation de 3 dB correspond à une augmentation perceptible du niveau de bruit, mais cette augmentation sera plus nette, plus perceptible qu'à compter de 6 dB.

CARTES 14 : Configuration spatiale des classes d'exposition, classe moyenne de 06h-22h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Selon le site Mamut, 2023, lors d'une journée de travail de 8h, l'exposition à un bruit continu représente une nuisance à partir de 80 décibels dB(A). Le seuil de douleur auditif se situe à 120 dB (A).
Les ménages très exposés aux nuisances sonores extérieures sont très répartis dans cette catégorie. La construction a été réalisée principalement sans utilisation de matériaux d'insonorisation. En effet, 33 % des ménages sont fortement exposés, soit environ 389 personnes sur une superficie totale de 3.723.297. Ces résultats suggèrent que les gens n'utilisent pas de mesures de protection suffisamment efficaces pour réduire ou limiter le bruit dans leur espace.

CARTES 15 : Configuration spatiale des classes d'exposition, classe moyenne de 06h-22h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Dans le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville, les ménages exposés aux nuisances sonores extérieures de 6h à 22h sont inégalement répartis. Les maisons sont majoritairement constituées de matériaux mixtes et ne sont pas insonorisées. En effet, 26 % des ménages sont moyennement exposés, soit environ 306 personnes sur une superficie totale de 4 108 713 m². Cette zone représente les plus grandes catégories d'expositions le matin et l'après-midi. Ces résultats suggèrent que les gens n'utilisent pas de mesures de protection suffisamment efficaces pour réduire ou limiter le bruit dans leur espace. Cette classe d'exposition est principalement répartie au nord et au sud du quartier.

CARTES 16 : Configuration spatiale classes d'exposition, faible de 06h-22h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Les niveaux sonores en matinée sont augmentés respectivement de 1 et 3 dB (A). En d'autres termes, cette information de bruit est associée à la gêne acoustique globale liée à une exposition au bruit de longue durée et tient compte du fait que le bruit subi en matinée est ressenti comme plus gênant avec les conditions atmosphériques. La carte 16 présente la configuration spatiale de la classe d'exposition la plus faible de l'arrondissement de 06h à 22h. elle est essentiellement localisée autour du quartier de la Démocratie, zone inaccessible. Dans un même temps, cette zone est habitée et enclavée par les habitations autour et donc connaît également le même facteur d'exposition que les quartiers populaires, mais avec moins d'impact et occupe une superficie de 2.248.563. C'est pourquoi, selon Anne-Sophie Marie, 2022 ; le milieu urbain (la ville) se caractérise par une densité élevée de population et d'activités génératrices de pollution (transports, industrie). Le phénomène de multi-exposition environnementale est caractérisé par l'exposition simultanée à de multiples agents provenant de sources variées (Anne-Sophie Mariet, 2022).

CARTES 17 : Configuration spatiale des classes d'exploitions, classe très faible de 06h-22h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

 

A l'instar de la classe d'exposition faible, Les niveaux sonores en matinée sont augmentés respectivement de 1 et 3 dB (A) pour la classe très faible. En d'autres termes, cette information sonore est liée à une exposition prolongée au bruit prenant en compte le fait que le bruit ressenti le matin est plus gênant en fonction des conditions atmosphériques. La carte 17 montre la configuration spatiale des très faibles niveaux d'exposition de 6h à 22h. Il est essentiellement situé autour du quartier universitaire Omar Bongo, une partie de Sotéga et de la Cité de la démocratique. Parallèlement, le quartier est habité et entouré d'habitations environnantes, et connaît donc les mêmes facteurs d'exposition que les quartiers populaires, mais dans une moindre mesure elle occupe une superficie de 1.228.421 m².

CARTES 18 : Résumé de la configuration spatiale des classes d'expositions de 06h-22h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Les effets sanitaires des combinaisons de polluants chez des populations particulières constituent une préoccupation de santé publique majeure. Des travaux de cartographie croisée des pollutions sont nécessaires pour dresser le panorama de ces combinaisons, préalable à l'examen des inégalités d'exposition des populations aux pollutions des milieux (Julien Fosse et al, 202). La carte 18 ci-dessus nous montre la configuration spatiale des différentes classes d'exposition des populations du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville aux sources de pollution sonore extérieur de 06h à 22h. Il ressort de cette analyse que les populations du deuxième e arrondissement sont assez exposées à cette période de la journée du fait de l'association de plusieurs facteurs. 

TABLEAU 11 : Résumé des classes d'expositions de 06h-22h

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Forte exposition

3.723.297

66

33%

Cocotier

Louis

Plaine Orety

Sainte Marie

Nkembo

Sorbonne

Atsibi tsoss

Ancienne Sobraga

Sibang nkol-ogoum

 

 

 

 

 

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Exposition moyenne

4.108.713

52

26%

Ancienne Sobraga

Atong-Abè

ESTFO SEEG

AVEA I, II

NZENG AYONG FEU TRICOLORE

CITE DE LA CAISSE

DEMOCRATIE

 

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Exposition faible

2.248.563

48

24%

UOB

SOTEGA

DEMOCRATIE

 
 
 
 
 

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Très faible

 1.228.421

34

17

DEMOCRATIE

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

 

Ce tableau nous explique de manière synthétique la répartition spatiale du degré d'exposition des populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Nous pouvons clairement identifier une certaine homogénéité spatiale d'exposition au centre de notre arrondissement avec une ramification de l'Ouest en Est. Cette homogénéité s'articule sur un intervalle de 65-90 décibels. Ce résultat représente une valeur assez élevée pour cette zone d'étude. Il convient de dire que le deuxième arrondissement est assez pollué.

Carte19: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de 22h-00h

2

Carte 20 : Mesure des distances

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

La cartographie de la géographie du bruit élaborée ci-dessus à consister à identifier la géographie du degré d'exposition des populations aux sources de pollutions sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville, mais aussi les zones sujettes à la pollution. Sur la base de cette carte, nous avons effectué des analyses dont les résultats démontrent que les ménages sous exposition élevée et moyenne sont les plus importants. En effet, la classe d'' exposition élevée couvre une superficie de 3.723.297 m² avec pour nombre de ménages exposés à 66 soit 33 % du nombre des ménages dans le deuxième arrondissement contre 52 ménages pour une superficie de 4.108.713 pour la classe moyenne, soit 26 % de la totalité des ménages pour un pourcentage global de 59 % pour les deux classes d'exposition les plus élevées. Les deux classes d'exposition faibles ont pour nombre de ménages 82 soit 48 pour la classe faible et 34 pour la classe très faible. Ce qui fait un total de 49 % des deux classes.

Selon BOULAND Catherine, DELLISSE Georges, DE VILLERS Juliette, 2018, une règle simple pour additionner les niveaux sonores consiste à ajouter une valeur comprise entre 0 et 3 dB au niveau sonore provoqué par la source la plus bruyante, valeur qui dépend de la différence entre les deux niveaux sonores en lecture. Lorsque deux sources sonores se trouvent à un certain endroit, ajoutez simplement 3 dB à la valeur du niveau sonore de la source sonore pour obtenir le niveau sonore total de la somme des deux sons. Par exemple, deux sources sonores identiques produisant 60 dB chacune produit un niveau de bruit total de 63 dB (60 dB + 60 dB = 63 dB). La carte de droite nous montre comment se comportent les niveaux de variation du bruit en fonction de l'éloignement de la source. En effet, tout comme pour l'addition des sources, comme le dit BOULAND Catherine et DELLISSE Georges, le niveau de décibel diminue de 3 décibels à chaque doublement de distance. C'est le cas de l'exemple sur la carte dans la zone de cocotier.L'analyse des caractéristiques de ces secteurs met en évidence le fait que l'évaluation de la tranquillité n'est pas le résultat d'un seul facteur de bruit, mais de plusieurs facteurs de bruit, qui peuvent se superposer : le bruit de la route ainsi que celui des fêtes, des bars et des églises. Industrie environnante, densité résidentielle très élevée et conditions de vie inconfortables dans les communautés urbanisées les plus précaires

Carte21: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de forte exposition 22h-00h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Les niveaux fort de soirée et de nuit sont augmentés respectivement de 5 et 10 dB (A). En d'autres termes, cet indicateur de bruit est associé à la gêne acoustique globale liée à une exposition au bruit de longue durée et tient compte du fait que le bruit subi en soirée et durant la nuit est ressenti comme plus gênant. La carte 21 présente la configuration spatiale dans la classe d'exposition la plus élevée de l'arrondissement de 22h à 00h. elle est essentiellement localisée autour de quatre secteurs : Cocotier, Avéa I et II, Sotéga et plaine-Orety. Ces quartiers sont les plus bruyants du fait des activités de loisirs nocturnes.

Carte22: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de moyenne exposition de 22h-00h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Comme pour les niveaux élevés du soir et de la nuit, le niveau d'exposition moyen augmente respectivement de 5 et 10 dB (A). Cela concerne également l'inconfort acoustique global provoqué par une exposition prolongée au bruit, en tenant compte du fait que le bruit ressenti le soir et la nuit peut être perçu comme plus gênant. La carte 22 montre la configuration spatiale des niveaux d'exposition moyens autour de 22 heures à minuit. Il est essentiellement implanté dans quatre quartiers : Ancienne Sobraga, partie du rond-point démocratique, Atong-Abè plaine-Orety et Campagne.

Carte23: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de faible exposition 22h-00h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Le niveau d'exposition faible augmente respectivement de 3 et 5 dB (A). Cela concerne également l'inconfort acoustique global provoqué par une exposition prolongée au bruit de 16h. La carte 23 montre la configuration spatiale des niveaux d'exposition moyens autour de 22 heures à minuit. Il est essentiellement implanté dans quatre quartiers : la partie amont excentrée du boulevard Triomphal Léon-MBA, notamment Baisieux, sainte Marie, le feu tricolore affaires étrangères et Jeanne Eborie

Carte 24: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de très faible exposition 22h-00h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

La classe d'exposition très faible n'augmente pas considérablement et varie respectivement autour de 1 et 3 dB (A). Cela concerne également l'inconfort acoustique global provoqué par une exposition prolongée au bruit de 8h de temps. La carte 22 montre la configuration spatiale des niveaux d'exposition très faible autour de 22 heures à minuit. Il est essentiellement implanté dans quatre quartiers : la vallée sainte Marie, le feu tricolore des affaires étrangères et la cité de la Démocratie.

Carte 25 : Résumé de la configuration spatiale des classes d'expositions de 22h-00h

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 202Tableau 14 : Résultats des classes d'expositions de 22h-00h

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Forte exposition

2.848.432

83

41.5%

Cocotier

Sotéga

Avéa I

Avéa II

Sorbonne

La peyrie

STFO

 

 

 

 

 

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Exposition moyenne

2.593.144

59

29.5%

Nkembo

Atong-Abè

La campagne

Cosmoparck

Ancienne Sobraga

Plaine-Orety

Louis

 

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Exposition faible

2.251.373

35

17.5%

Baisieux

Sainte marie

Cité de la Caisse

 
 
 
 
 

Classes

Superficie (m²)

Ménages

Pourcentage (%)

Quartiers exposés

Très faible

 1.948.502

21

10.5

Démocratie

Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.

Ce tableau donne le résultat de la répartition spatiale de l'exposition de la population du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 22h à 00h. On constate clairement une certaine cohérence entre les écarts des classes spatiales d'exposition en fonction des activités de loisirs nocturnes. Cette uniformité est basée sur un intervalle de 25 à 94 dB. Ce résultat est d'une valeur considérable pour ce domaine de recherche. Il faut dire que la pollution dans le Deuxième arrondissement de Libreville est assez élevée pendant la nuit.

CONCLUSION

Dans la commune de Libreville, les nuisances sonores extérieures en zone urbaine deviennent en effet de plus en plus importantes et cela devrait inquiéter la population du deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Le bruit provient des bars, des églises, des écoles, de la circulation routière, des conversations et bien d'autres endroits... La pollution sonore est à l'origine de nombreux désagréments et maladies comme les troubles de la conversation, le sommeil, le stress, les maux de tête, ou encore les maladies cardiovasculaires. C'est pourquoi des solutions ou des actions pour prévenir et combattre le bruit doivent être prises. Ceux-ci entoureront l'insonorisation des bâtiments concernés par les émetteurs de bruit, les gestionnaires et décideurs de ces problématiques, tout en apportant également une culture du bruit aux riverains.

Avec ces informations, une règlementation efficace doit être élaborée et l'application de ces lois suivie et respectées pour mieux réguler la propagation des bruits dans la ville et éviter au maximum les différents problèmes liées aux agression produites par le bruit.

Dans ce cas, les villes gabonaises devraient s'atteler à prendre en compte toutes les dispositions possibles confondues, qui constituera un moyen efficace de traitement immédiat. C'est pourquoi des pays comme la France et certains pays d'Afrique du nord qui ont pris conscience que le bruit est un véritable problème social travaillentpour réduire l'impact de ce problème. Quant au Gabon, sujet d'un problème croissant, il tarde à apporter des solutions pratiques. C'est dans cette optique que les travaux de recherche sur la cartographie des nuisances sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville méritent d'être un outil d'aide à la résolution du problème. L'objectif de cette étude est de contribuer à la prévention à travers une analyse globale de l'impact des nuisances sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville et au Gabon. L'objectif principal de cette étude est de cartographier les nuisances sonores extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Pour y parvenir, nous avons procédé à l'identification desprincipales sources de pollution sonores et à la caractérisation des facteurs de bruit, puis nous avons évalué la population potentiellement exposée aux sources de pollutions à travers l'analyse spatiale.

Les multiples sorties de terrain menées nous ont permis de cerner les différents paramètres d'expositions. Pour ce faire, nous avons procédé à une cartographie des classes d'exposition.

Il a été observé que les zones les plus polluées étaient principalement concentrées au centre de l'arrondissement avec des un mouvent de l'ouest vers l'est.

Notons que toutes les données liées aux niveaux de décibels ont été recueillies à moins de 10 mètres de la maison et à environ 2 mètres de la source de pollution. Ensuite, les recherches montrent que les groupes les plus vulnérables aux sources externes de pollution sonore sont ceux dont l'exposition moyenne à la source est la plus petite. L'interpolation par la méthode IDW permet la géo spatialisation de l'exposition aux sources de pollution. Cela rend l'exposition de la population du deuxième arrondissement de la commune de Libreville non seulement dépendante de la présence de bars, d'églises et du trafic routier, mais aussi du type d'habitation, du mode de construction, de l'emplacement de la maison dans des zones spécifiques. La façon dont les gens vivent et le manque de moyens de protection.

À l'aide d'une analyse multivariée, nous avons développé un modèle d'inconfort. Notamment les scores différents scores d'exposition allant de 1 à 4. Ce modèle a montré les résultats de la variable d'observation de la variable théorique et, dans l'optique est de comprendre le niveau de corrélation entre le niveau sonore prélevé et le niveau d'exposition des populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville. En effet, cette variable est parfaitement corrélée à 90,16 % sur la dimension de l'axe 1. Ces ménages enquêtés sont exposés aux sources de pollutions représentent 16.95 % pour la classe très faible, 23.98 % pour la classe faible, 26,01 % pour la classe moyenne et 32.94 % pour la classe forte. Les ménages les plus exposés vivent à moins de 32 mètres des sources de pollutions et sont exposées le plus autour de 6h à 00h de la journée.
En dépit de ces résultats, ce travail présente des limites qu'il nous convient de relever. La principale limite à cette étude sur la cartographie de la pollution sonore extérieure a été l'absence des points en période nocturne notamment de 00h à 06h. Cette partie du travail est assez importante dans la mesure où elle nous permet d'avoir un panorama global de la modélisation du bruit dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Aussi, l'autre difficulté réside dans le fait de ne pas disposer d'un logiciel spécifique pour la cartographie du bruit. C'est pourquoi nous avons interposé l'ensemble des points sonores récoltés sur le terrain. Cette méthode a été retenue car elle nous permet également de mieux représenter l'information à travers l'inverse des distances. De plus, nous avons été confrontés à une absence quasi totale-des sources documentaires liées à notre sujet en Afrique. Ce qui traduit une pertinence relative à la réalité géographique sonore au Gabon. Sur le plan de la loi, on peut régir les règles spécifiques à la pollution sonore, car elles sont brièvement mentionnées dans le code de l'environnement, c'est-à-dire croire que ce domaine est encore assez négligé et ignoré. C'est pour cela que plusieurs travaux restent à faire sur le domaine.

.

 

Dans le même temps, d'autres recherches peuvent être orientées à la suite de celle que nous avons réalisée. Il s'agit notamment de la recherche sur les impacts de la pollution sonore extérieure des populations, mais aussi des recherches sur les méthodes d'élaboration des cartes stratégiques de bruit au Gabon, mais aussi d'un Atlas ou cadastre du bruit. Par ailleurs, cette étude ouvre également une perspective pratique en termes de prévention et de lutte contre la pollution sonore extérieure au Gabon, notamment à Libreville. Aussi, nous préconisons dans un premier temps de déterminer les seuils ou les limites infranchissables pour lesquelles ils font référence dans les articles liés au bruit autour de 80 (dB) sur 8h, 83 (dB) sur 4h, 86 (dB) sur 2h et 90 (dB) sur 1h. Renforcer les moyens de prévention et de protection contre la pollution sonore et, pour les voies de communication, construire des barrières pour limiter la propagation du bruit dans l'espace.
Dans un deuxième temps travailler sur une prise de conscience des populations ainsi que les gouvernants. La cartographie permet une meilleure compréhension de l'ampleur de la pollution sonore, incitant à la mise en place de politiques et de réglementations. Dans un troisième temps, une planification urbaine, car elle va aider à planifier de manière plus efficace les zones résidentielles, les infrastructures et les espaces verts. Et enfin créer un système de planification urbaine, car elle va aider à planifier de manière plus efficace les zones résidentielles, les infrastructures et les espaces verts.

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WEBOGRAPHIE

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Bruits de circulation, comment isoler votre logement

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Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires

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Organisation mondiale de la santé

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France nature environnement, dossier bruit et santé

http://www.fne.asso.fr/PA/sante/publi/LettreRSEn24.pdf

TABLE DES ILLUSTRATIONS

TABLE DES CARTES

CARTES 1: Localisation de la zone d'étude 10

CARTES 2 : Carte du Relief de la zone d'étude 23

CARTES 3: Voiries urbaine 27

CARTES 4: Variabilité spatiale des sources de pollution sonore 50

CARTES 5 : Nombre de véhicules par zone de 08h-9h00 59

CARTES 6 : Nombre de véhicule par zone de 14h00-15h00 61

CARTES 7 : Carte des trois principales sources de pollution sonore Error! Bookmark not defined.

CARTES 8 : Répartition spatiale des ménages du 2e arrondissement de Libreville 68

CARTES 9: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de 06h-22h 77

CARTES 10 : Carte d'exposition des populations du 2e arrondissement de Libreville de 22h-00h 78

CARTES 11 : Géographie de l'exposition des populations du 2e arrondissement de Libreville de 06h00-22h 81

CARTES 13 : Configuration spatiale des classes d'exposition, classe moyenne de 06h-22h 84

CARTES 14: Configuration spatiale classes d'exposition, faible de 06h-22h 85

CARTES 15 : Configuration spatiale des classes d'exploitions, classe très faible de 06h-22h 86

CARTES 16: Résumé de la configuration spatiale des classes d'expositions de 06h-22h 87

TABLE DES FIGURES

FIGURES 1: Echelle de propagation du bruit 3

FIGURE 2 : Création de mailles et extraction de la zone d'étude 41

FIGURES 3 : Extraction de la zone inaccessible 42

FIGURES 4 : Préparation de la collecte des données 43

FIGURES 5 : Classe d'expositions 78

TABLE DES GRAPHIQUES

GRAPHIQUES 1: Niveau de pollution des sources 62

GRAPHIQUES 2 : Régression multiple de facteurs deux par deux 63

GRAPHIQUE 3 : Tranche d'âge des personnes interrogées dans le 2e arrondissement de Libreville 68

GRAPHIQUE 4 : Isolation acoustique 69

GRAPHIQUE 5 : Typologie du bâti 69

GRAPHIQUE 6: Composition des ménages 70

GRAPHIQUES 7 : Statut d'occupation des logements 70

GRAPHIQUES 8 : Maladies liées à la pollution sonore selon les populations du 2e arrondissement de Libreville 72

GRAPHIQUES 9 : Titre d'occupation 74

GRAPHIQUE 10: Type d'habitations 74

GRAPHIQUES 11: Composition des ménages 74

GRAPHIQUES 12 : Trois principales sources de pollution 74

GRAPHIQUES 13 : Période d'exposition sur 24h 75

TABLE DES PLANCHES

PLANCHE 1: Diversité de sources de pollutions 40

TABLES DES PHOTOS

PHOTO 1 : Maison en dure 26

PHOTO 2: Maison en planche 26

PHOTOS 3 : Maison en demi-dure 26

PHOTOS 4 : Vélo mètre 38

PHOTO 5 : Téléphone Samsung A10 39

PHOTO 6 : Sonomètre 39

PHOTO 7 : Bar au quartier Cocotier 52

PHOTO 8 : Bar au Boulevard Léon MBA 52

PHOTO 9 : Eglise évangélique au quartier Plein-Orety 53

PHOTOS 10 : Ecole privée au quartier AVEA II 53

PHOTOS 11 : Chantier de conduit d'eau au quartier Cocotier 54

PHOTO 12 : Garage au quartier STFO 55

PHOTO 13 : Exemple de rues par vue satellitaire 56

TABLES DES TABLEAUX

TABLEAU 1 : Variation climatique à Libreville 2020-2023 24

TABLEAU 2 : Construction d'un indicateur pour la composante pollution sonore 29

TABLEAU 3 : Calcul des distances de décibels 30

TABLEAU 4 : Valeurs guides selon l'OMS 31

TABLEAU 5 : Présentation des variables 36

TABLEAU 6 : Traitement des variables 44

TABLEAU 7 : Analyses et types de données 45

TABLEAU 8 : Classement des principales sources selon les répondants dans le 2e arrondissement de Libreville 51

TABLEAU 9 : Nombre de véhicules par zone en période de pointe 8h00-9h00 57

TABLEAU 10 : Nombre de véhicules par zone en période creuse de 14h00-15h00 59

TABLEAU 11 : Analyse de variance de facteurs par deux sans répétition d'expérience 64

TABLEAU 12 : Sexes 68

TABLEAU 13 : Résumé des classes d'expositions de 06h-22h 87

ANNEXE 1 : Fiche d'enquête de terrain

Projet DIWA ELYARD GLENN MBAYA

Commune

Arrondissement

Quartier

Date de l'entretien

yyyy-mm-dd

CoordonnéesgéographiquesGPS

CoordonnéesgéographiquesGPS

Latitude(x.y°)

Latitude(x.y°)

Longitude(x.y°)

Longitude(x.y°)

Altitude(m)

Altitude(m)

accuracy(m)

accuracy(m)

Capture

Cliquezicipourtéléverserunfichier.(<5MB)

Cliquezicipourtéléverserunfichier.(<5MB)

Sexe

Féminin

Masculin

Quelles est votre tranche d'âge ?

15-30 ans

30-45

45-60

60 et +

Quelle est votre fonction ?

Êtes-vous ?

Marier

Célibataire

Concubinage

Autre

D'une manière générale, êtes-vous satisfait(e) de votre logement ?

Pas du tout satisfait

Peu satisfait

Plutôt satisfait

Très satisfait

Votre logement est-il ?

Matériaux d'origine matériaux de récupération logement mitoyen votre maison est une maison en ?

En dure

En demi dure En planche

En tôles

Êtes-vous ?

Locatairepropriétaire

Depuis combien de temps êtes-vous dans ce logement ?

Votre logement possède-t-il une isolation acoustique par rapport à l'extérieur ?

Oui

Non

Ne sais pas

Composition du ménage

Couple avec enfants

Couple sans enfant

Colocataires

Personne seule

Combien êtes-vous dans le ménage ?

Avez-vous déjà été exposer au bruit ?

Oui, régulièrement

Oui, ponctuellement

Non, jamais

De quelles sources de bruit s'agit-il ?

Bars

Eglises

Trafic routier

Comportements domestiques

Autre

Où avez-vous été exposer au bruit ?domicile à mon travail, ou école au marché dans mon lieu de loisir

Autre

A quelle période de la journée ?

Entre 6h-22h 22h-00h

00h-06h

Niveau sonore(dB)

Selon vous quel quartier de votre arrondissement est le plus bruyant ?

Estimez-vous que le bruit fait partie des polluants environnementaux pouvant avoir un impact sur la santé des concitoyens ?

Tout à d'accord

Plutôt d'accord

Plutôt pas d'accord

Pas du tout d'accord

Etes-vous personnellement gêné(e) par le bruit chez vous ou ailleurs ?

Oui, souvent

Oui, de temps en temps

Non

Selon vous, le bruit auquel vous êtes exposée est-il susceptible d'entraîner les maladies telles que ?

La fatigue

Une perte d'attention ou de concentration

Des maux de tête

Du stress

Une certaine lassitude à l'égard de votre travail

Avez-vous déjà consulté un personnel de santé pour des raisons de nuisances sonore liée à votre santé ?

Oui

Non

Pensez-vous pouvoir agir personnellement pour améliorer l'environnement sonore ?

Manifestations

Sensibilisation la population et fauteurs de troubles marche à pied et vélo

Autres

Comment ?

Avez-vous connaissance des lois et normes spécifiques sur le bruit au Gabon ?

Oui

Non

Annexe 2 : Code de l'Environnement

Loi n°16/93, 26 août 1993

Relative à la protection et à l'amélioration de l'environnement.

L'Assemblée nationale a délibéré et adopté,

Le président de la République, chef de l'Etat, promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES.

Article 1er.

- La présente loi a pour objet de déterminer les principes généraux qui doivent fonder la politique nationale en matière de protection et d'amélioration de l'environnement.

Elle tend notamment à :

1) La préservation et l'utilisation durable des ressources naturelles,

2) La lutte contre les pollutions et nuisances,

3) L'amélioration et la protection du cadre de vie,

4) La promotion de nouvelles valeurs et d'activités génératrices de revenus, liées à la protection de l'environnement,

5) L'harmonisation du développement avec la sauvegarde du milieu naturel.

Article 2.- L'environnement, au sens de la présente loi, est l'ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs sociaux, économiques et culturels, dont les interactions influent sur le milieu ambiant, sur les organismes vivants, sur les activités humaines et conditionnent le bien-être de l'homme.

Article 3.- L'environnement, en tant que cadre de toutes les activités humaines, constitue le patrimoine national qui comporte pour l'ensemble des citoyens des droits et des obligations.

La protection et l'amélioration de l'environnement constituent une mission d'intérêt général et une préoccupation à prendre systématiquement en compte dans les plans nationaux de développement économique, social et culturel.

Article 4.- Le ministre chargé de l'environnement veille au respect des principes fondamentaux définis à l'article premier ci-dessus dont l'application implique la mise en oeuvre d'une politique :

1) D'aménagement des ressources naturelles susceptible d'assurer à la fois leur protection et leur reconstitution afin d'en garantir la pérennité ;

2) D'exploitation rationnelle permettant le maintien des équilibres entre les différents facteurs naturels du milieu ambiant et leurs interactions avec les conditions de l'environnement ;

3) De protection intégrant des techniques comportant des dispositifs non polluants ou anti-polluants ;

4) De planification, d'aménagement et de gestion urbaine et rurale privilégiant la prévention contre toutes les nuisances, ainsi qu'une organisation harmonieuse de l'espace et de l'habitat ;

5) De formation, d'information, de recherche et de vulgarisation en vue de favoriser la participation de tous les citoyens à la réalisation de cette politique, notamment par la création des institutions et organismes appropriés tels que les associations de défense de l'environnement.

Article 5.- Les organes de l'Etat, les collectivités locales, les établissements publics et les groupes visés ci-dessus participent à l'élaboration et à l'exécution de la politique nationale de l'environnement, selon les modalités prévues par la présente loi, par les textes pris pour son application et par les autres dispositions légales et réglementaires édictées en cette matière.

TITRE II : LES RESSOURCES NATURELLES.

Article 6.- Sont qualifiés de ressources naturelles au sens de la présente loi, les éléments suivants : - les mers et les océans,

- Les eaux continentales,

- Le sol et le sous-sol,

- L'air,

- La faune et la flore, - les aires protégées.

Chapitre premier : Les mers et les océans.

Article 7.- Le milieu marin et océanique est constitué par :

- Le rivage de la mer et ses ressources,

- Les espaces maritimes et océaniques relevant de la souveraineté territoriale ou placés sous la juridiction nationale.

- Leurs ressources biologiques et non biologiques.

Article 8.- Des textes seront pris en application de la présente loi pour prévenir et combattre tous actes susceptibles de porter atteinte au milieu marin et océanique et pouvant entraîner, notamment, une pollution des eaux des mers et des océans, des risques pour la santé humaine ou des dommages aux ressources biologiques, à la faune et à la flore marines et océaniques, aux valeurs d'agrément et aux autres utilisations légitimes du milieu marin et océanique.

Chapitre deuxième : Les eaux continentales.

Article 9.- Les eaux continentales sont constituées par :

- Les eaux de surface et les eaux souterraines,

- Les lits et les rives des différents écosystèmes aquatiques, - tout édifice qui s'y trouve ou s'y rattache.

Article 10.- Les eaux telles qu'elles sont définies à l'article 9 ci-dessus doivent être gérées de façon rationnelle et équilibrée en vue de permettre et de concilier notamment :

- La préservation de leur qualité,

- L'alimentation en eau potable de la population,

- La satisfaction des besoins de l'agriculture, de l'industrie, des transports et de toutes autres activités humaines d'intérêt général,

- Le maintien de la vie biologique du milieu aquatique.

Article 11.- Pour prévenir et lutter contre la pollution des eaux, le ministre chargé de l'environnement prend les mesures nécessaires qui consistent notamment à :

1) Analyser systématiquement les eaux en vue d'établir leur degré de pollution ;

2) Établir la liste des substances nocives ou nuisibles dont l'introduction dans les eaux, de quelque manière que ce soit, doit être soit interdite, soit soumise à autorisation préalable dans les conditions fixées par les textes en vigueur ;

3) Entretenir et exploiter, conformément aux dispositions légales et réglementaires édictées en la matière, les installations de captage et d'accumulation d'eau ;

4) Soumettre à autorisation préalable les travaux de prospection, d'exploration off-shore et on shore ; cette autorisation doit être assortie des mesures destinées à prévenir, à mitiger, et, le cas échéant, à réparer les atteintes au milieu aquatique conformément aux dispositions légales ;

5) Adopter une politique de gestion rationnelle et équilibrée des ressources halieutiques, de telle sorte que soit respectée la capacité de renouvellement des stocks dans les conditions fixées par les textes en vigueur.

Article 12.- Il est interdit d'évacuer, de jeter ou d'injecter dans les eaux de surface ou souterraines, aux abords des mers ou cours d'eau, des eaux dégradées, déchets, résidus ou tout autre produit susceptible de porter atteinte au milieu aquatique ainsi qu'à tous les éléments et parties connexes, ou d'entraîner des risques et des dommages tant pour la santé que pour les ressources biologiques et non biologiques.

Toutefois, il ne peut être procédé à l'évacuation, au rejet ou à l'injection des eaux dégradées, des déchets, des résidus ou de tout autre produit dans les eaux soumises à la protection ainsi qu'à l'exploitation des activités économiques susceptibles de modifier le régime d'écoulement ou la qualité des eaux que si ces opérations et activités satisfont aux normes légales et s'exécutent conformément à une autorisation ou aux prescriptions du ministre chargé de l'environnement.

Les normes prévues à l'alinéa 2 ci-dessus seront définies par voie réglementaire.

Chapitre troisième : Le sol et le sous-sol.

Article 13.- Dans le but de garantir la protection du sol, du sous-sol et des ressources naturelles qui s'y trouvent, il importe que soient respectées l'utilisation rationnelle et durable des terrains et les mesures de protection des sols. Les travaux géologiques d'extraction des substances minérales et d'exploitation de ces ressources s'effectuent conformément aux dispositions légales et réglementaires.

Article 14.- Les activités humaines, notamment les travaux agricoles et sylvicoles, les travaux de prospection, d'exploration et d'exploitation des mines et des carrières, les emplacements industriels agro-zootechniques, socioculturels, doivent s'effectuer conformément aux conditions pédoclimatiques ainsi qu'aux dispositions des textes en vigueur.

Les utilisateurs des terrains à quelque titre que ce soit doivent exécuter, conformément aux techniques autorisées par les organismes compétents, des travaux pour prévenir et combattre l'érosion, les glissements de terrains, l'excès d'humidité, les inondations et toute autre forme de calamité.

Article 15.- Il est interdit de déposer, jeter, déverser ou éparpiller des déchets de résidus solides, liquides ou gazeux, ou toute autre substance susceptible de polluer le sol en des endroits autres que ceux exclusivement prévus à cet effet par les textes en vigueur.

Article 16.- Les utilisateurs des pesticides ou d'autres substances chimiques nocives sont tenus d'en faire usage de façon rationnelle uniquement pour combattre les maladies, les animaux nuisibles ainsi que pour favoriser la fertilisation des sols.

Article 17.- Les vendeurs, les utilisateurs des pesticides ou d'autres substances chimiques à effets nuisibles sont tenus de ne vendre et de n'utiliser que des produits rentrant dans la nomenclature légalement admise par les organismes compétents.

Article 18.- Les exploitants des ressources naturelles doivent tenir compte de :

1) L'utilisation des méthodes appropriées pour garantir la régénération de ces ressources ou le maintien d'un rapport raisonnable entre le volume des réserves disponibles et le volume de celles qui sont appelées à être exploitées ;

2) L'adoption des mesures destinées à prévenir aussi bien la dégradation de l'environnement consécutive aux travaux d'extraction des matières que la stabilité des terrains de construction et des autres emplacements économiques, ainsi que tout autre effet susceptible de nuire à la santé humaine.

Article 19.- Il est interdit de jeter, d'évacuer et d'injecter les résidus solides, liquides ou gazeux, ou toute autre substance susceptible de polluer ou de dénaturer les ressources naturelles.

Chapitre quatrième : L'air.

Article 20.- Afin de préserver la qualité de l'air contre toute forme de pollution susceptible de nuire aux écosystèmes, à la santé et au cadre bâti, il est fait obligation :

1) Aux établissements industriels, aux vendeurs et utilisateurs des véhicules et machines à moteurs, de les construire, les équiper, les exploiter, les utiliser ou les entretenir de manière à réduire ou à éviter la pollution de l'air ;

2) aux organismes et organisations compétents de répartir les agents économiques et autres qui peuvent nuire à la qualité de l'air, exclusivement dans les zones où les conséquences de pollution sont minimes, ainsi que de veiller au perfectionnement des procédés technologiques dans les entreprises afin de réduire la quantité des polluants; 3) à tout agent économique ou usager d'éviter d'émettre dans l'air, au-delà des seuils réglementaires, toute substance polluante telle que la fumée, la poussière ou les gaz toxiques.

Article 21.- Des textes d'application pris en vertu de la présente loi préciseront les conditions de mise en vigueur de l'article 20 ci-dessus.

Chapitre cinquième : La faune et la flore.

Article 22.- La faune et la flore sont gérées de façon rationnelle et équilibrée, en tenant compte, notamment, de la nécessité d'éviter leur surexploitation ou leur extinction, de préserver le patrimoine génétique et d'assurer le maintien des équilibres écologiques, conformément aux textes en vigueur.

Article 23.- Les activités industrielles, urbaines, agricoles, minières, touristiques ou autres, susceptibles de porter atteinte à la faune et à la flore, ou d'entraîner la destruction de leurs milieux naturels, sont soit interdites, soit soumises à autorisation préalable du ministre chargé de l'environnement, dans les conditions fixées par les textes en vigueur et les dispositions prises en application de la présente loi.

Article 24.- En vue d'assurer les conditions d'agrément, de récréation, du tourisme, de l'embellissement du paysage et de l'amélioration de la qualité de l'air, les espaces verts à l'intérieur et aux alentours des localités, habitations et bâtiments doivent être aménagés conformément aux plans d'utilisation zonale.

Article 25.- Les espèces animales et végétales rares ou menacées d'extinction, ainsi que leurs milieux naturels, font l'objet d'une protection renforcée.

Leur exploitation, leur commercialisation ou leur exportation sont réglementées. Leur utilisation pour les besoins de la recherche scientifique est soit interdite, soit soumise à autorisation préalable conformément aux textes en vigueur.

Les dispositions prises en application de la présente loi et celles des textes en vigueur fixent la liste de ces espèces animales et végétales protégées, ainsi que les modalités de leur protection et de la préservation de leurs milieux.

Article 26.- L'introduction d'espèces animales ou végétales exotiques jugées par les autorités compétentes comme étant susceptibles de porter atteinte aux espèces animales ou végétales locales est soit interdite, soit soumise à autorisation préalable, conformément aux dispositions légales.

Chapitre sixième : Les aires protégées.

Article 27.

- Toute portion du territoire national constituée en zone de terrain ou d'eau et présentant un intérêt particulier du point de vue écologique, archéologique, scientifique, esthétique, culturel ou socio-économique, peut être délimitée et érigée en aire protégée, de sorte que soit préservée son intégrité. La création et la délimitation des aires protégées font l'objet de textes législatifs.

Article 28.

- Les aires protégées peuvent se présenter sous diverses formes, notamment :

1) De parcs nationaux, parcs naturels, réserves naturelles, tels que définis aux articles 32 à 40 de la loi n°1/82 du 22 juillet 1982 dite loi d'orientation en matière des eaux et forêts ;

2) De monuments naturels et sites, fermes de culture marine, stations piscicoles, parcs marins, stations de recherche scientifique, réserves de la biosphère constituées des associations de végétation, des formes de relief, d'espèces de plantes et d'animaux rares ou en voie de disparition, par la conservation desquelles il est possible de maintenir l'intégrité des beautés naturelles ou de préserver l'espèce.

Article 29.- En vue de protéger les aires et d'en sauvegarder l'intégrité, il est interdit d'entreprendre des activités qui peuvent mener à la dégradation ou à la modification de l'aspect initial du paysage, de la structure de la faune et de la flore, ou de l'équilibre écologique, sauf autorisation exceptionnelle de l'organisme légalement compétent.

TITRE III : POLLUTION ET NUISANCES.

Article 30.- Au sens de la présente loi, les termes pollution et nuisances visent tous les facteurs ayant pour effet ou susceptibles d'avoir pour effet de détériorer l'environnement et de priver les populations des conditions de vie et de travail saines ou agréables.

Article 31.- Au sens de l'article 30 ci-dessus, peuvent être considérés comme facteurs potentiels de pollution et de nuisances : - les déchets,

- Les substances dangereuses,

- Les bruits et vibrations,

- Les installations classées,

- Les dégradations de l'esthétique environnementale,

- Les odeurs,

- Les fumées et poussières, - les lumières.

Chapitre premier - Déchets.

Article 32.- Sont considérés comme déchets au sens de la présente loi et des textes pris pour son application : - les effluents,

- Les ordures ménagères,

- Les chutes et résidus industriels.

Article 33.- En vue de préserver la santé et la qualité de l'environnement, le ministre chargé de l'environnement peut, en liaison avec les départements ministériels intéressés, prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l'hygiène, la salubrité et l'assainissement des établissements humains, conformément à la législation en vigueur et aux textes d'application de la présente loi.

Article 34.- Les mesures prévues à l'article 33 ci-dessus visent notamment à fixer les conditions dans lesquelles doivent s'effectuer la collecte, le ramassage, le traitement et l'élimination des effluents d'origines diverses et des déchets de toute sorte.

Article 35.- Tout rejet dans le milieu naturel d'effluents susceptibles de nuire à la santé ou de porter atteinte à la qualité de l'environnement est soit interdit, soit soumis à autorisation préalable, dans les conditions fixées par les dispositions prises en application de la présente loi.

Article 36.- Les déchets de toute sorte d'origine industrielle, agro-pastorale, artisanale, minière, commerciale, urbaine ou autre, doivent être collectés, ramassés, traités de façon à éliminer ou à réduire leurs effets nocifs sur la santé, les ressources naturelles et la qualité de l'environnement.

Article 37.- La collecte, le tri, le stockage, le transport, la récupération, la réutilisation, le recyclage ou l'élimination des déchets doivent être assurés conformément à la législation en vigueur et aux textes d'application de la présente loi.

Article 38.- Les décharges de déchets doivent être implantées, aménagées et contrôlées de manière à supprimer ou à réduire leurs effets sur la santé, les ressources naturelles et la qualité de l'environnement, conformément à la législation en vigueur et aux textes d'application de la présente loi.

Article 39.- En vue de réduire les quantités de déchets produits par les activités humaines, le recours aux technologies et aux processus de fabrication et de transformation faiblement générateurs de déchets est encouragé, dans les conditions fixées par les dispositions prises en application de la présente loi.

Chapitre deuxième - Substances dangereuses.

Article 40.- Toute substance dangereuse, notamment les produits chimiques et les matières radioactives dont la nocivité, la toxicité ou la concentration sont de nature à nuire à la santé ou de porter atteinte aux ressources naturelles ou à la qualité de l'environnement, est soumise au contrôle et à la surveillance du ministre chargé de l'environnement, conformément à la législation en vigueur et aux dispositions prises en application de la présente loi.

Article 41.- Les dispositions prévues à l'article 40 ci-dessus fixent notamment :

1) La liste des substances dangereuses dont l'importation, la fabrication, la commercialisation, le stockage, la circulation, le transport, l'utilisation ou le rejet dans le milieu naturel sont soit interdits, soit soumis à autorisation préalable du ministre chargé de l'environnement ;

2) Les modalités de contrôle, de surveillance et d'autorisation des substances dangereuses ;

3) Les précautions à prendre pour la manipulation, la manutention, le transport, le stockage et l'utilisation des substances dangereuses autorisées.

Article 42.- Le ministre chargé de l'environnement ne peut autoriser l'exploitation des emplacements industriels, artisanaux et commerciaux que si les unités concernées sont munies d'installations ou de dispositifs qui permettent l'épuration et la neutralisation de substances dangereuses.

Article 43.- La circulation des moyens de transport qui répandent des substances polluantes dépassant les seuils réglementaires est interdite.

Chapitre troisième - Bruits et vibrations.

Article 44.- Il est interdit de produire des bruits ayant des intensités dépassant les seuils fixés par les normes légales ou réglementaires.

Article 45.- Les établissements, installations, édifices, immeubles, ouvrages, chantiers, engins, véhicules et appareils publics ou privés, sont construits, équipés, exploités, utilisés et entretenus de manière à supprimer ou à réduire les bruits et les vibrations qu'ils causent ou qui sont susceptibles, en raison de leur intensité, d'incommoder le voisinage, de nuire à la santé ou de porter atteinte à la qualité de l'environnement, conformément aux textes en vigueur.

Article 46.- Les dispositions prévues à l'article 45 ci-dessus fixent, notamment, les niveaux sonores à ne pas dépasser et prévoient les systèmes de mesure et les moyens de contrôle à mettre en oeuvre pour assurer le respect des seuils administratifs.

Annexe 3 : Effectifs de la population communes, arrondissements etc... (RGPL, 2023).

Table 1. Effectifs de la population des Cantons, Communes ou Arrondissement par sexe (RGPL 2013)

 
 

Total

Masculin

Féminin

 

Gabon

1811078

934071

 

877007

Estuaire

895688

457282

 

438406

Libreville

703939

360012

 

343927

Libreville 1

119498

60911

 

58587

Libreville 2

107976

55547

 

52429

Libreville 3

123429

65576

 

57853

Libreville 4

39732

20423

 

19309

Libreville 5

165175

83939

 

81236

Libreville 6

148129

73616

 

74513

Komo-Mondah

90096

45736

 

44360

Canton Komo Ntoum

2037

1066

 

971

Canton Mbei

1557

741

 

816

Ntoum 1 (Ntoum-Centre)

22698

11336

 

11362

Ntoum 2 (Nkoltang)

8860

4440

 

4420

Ntoum 3 (Bikele)

20396

10173

 

10223

Akanda 1 (Cap Estérias)

4407

2293

 

2114

Akanda 2 (Angondjé)

30141

15687

 

14454

Komo

17575

8929

 

8646

Canton Komo

4946

2375

 

2571

Canton Bokoué

6810

3477

 

3333

Canton Engong

1048

629

 

419

Commune de Kango

4771

2448

 

2323

Noya

4225

2128

 

2097

Canton Muni-Noya

83

45

 

38

Canton Océan-Mondah

1551

734

 

817

Commune Cocobeach

2591

1349

 

1242

Komo-Océan

553

357

 

196

Canton Remboué-Gongoué

53

30

 

23

Canton Océan-Gongoué

457

309

 

148

Commune de Ndzomoé

43

18

 

25

Owendo

79300

40120

 

39180

Owendo 1

73406

37058

 

36348

Owendo 2

5894

3062

 

2832

Annexe 4 : Tableau 1 : Principales valeurs guide concernant les effets sanitaires du bruit

Effets sanitaires

Valeurs guide relatives aux effets sanitaires

Seuils retenus Effets mesurés

Références

Santé en général

Lden = 50 dB(A) en extérieur (bruit incident) A confirmer

Santé en général

OMS 2017

(En cours de validation)

Ln = 40 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Santé en général

OMS 2009

Perturbation du sommeil

Ln = 42 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Accroissement de l'activité motrice durant le sommeil

OMS 2009 ANSES 2013

Perturbation du sommeil (auto déclaration)

Insomnie environnementale

LAmax = 35 dB(A) de nuit en intérieur

Modification de la structure du sommeil

OMS 2009

Activation de l'électro-encéphalogramme (« arousal »)

LAmax = 42 dB(A) de nuit en intérieur

Eveil durant la nuit

OMS 2009

Gêne

LAeq 6-22h = 50/55 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Gêne exprimée modérée/sérieuse

OMS 1999

Lden = 42 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Gêne exprimée

OMS 2011

LAmax = 65 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Gêne exprimée

Martin, Tarrero et al. 20061(*)

Effets sur le système cardiovasculaire

Ld = 57,5 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Risques d'accidents cardiovasculaires

OMS 2011

Ln = 50 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Risques d'hypertension

OMS 2009

Risques d'infarctus du myocarde

Ln = 55 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Effets cardiovasculaires

OMS 2009

Diminution des performances scolaires

Ldn = 50 dB(A) en extérieur (bruit incident)

Diminution des performances cognitives

OMS 2011

Bruit de fond durant la classe (intérieur) = 35 dB(A)

Perturbation de l'intelligibilité de la parole

Ziegler J.C. et al. 20051(*)

LAmax = 50 dB(A) de jour en intérieur

Intelligibilité de la parole à 1 m

Afnor NF S31047

Effets sur l'audition

LAeq 24h = 70 dB(A) en intérieur comme en extérieur

Risques auditifs

OMS 1999

(en cours de réactualisation)

LAeq 1h = 85 dB(A) pour écoute de musique au casque ou dans lieux publics

Moins de 5 événements festifs par an avec LAeq 4h = 100 dB(A)

LAmax = 110 dB(A)

TABLES DES MATIERES

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES V

INTRODUCTION GÉNÉRALE 7

I. JUSTIFICATION DU SUJET 8

1.1Objet et champ d'étude............................................................................ 8

I. 2. Localisation spatio-temporelle 9

Situation spatiale la zone d'étude 9

État de la question 11

Problématique 14

Formulation des hypothèses 16

Objectifs de l'étude 17

Définitions des concepts 17

Organisation du mémoire 19

CADRE GENAL DE L'ETUDE

CHAPITRE I : DESCRIPTION DU DEUXIEME ARRONDISSEMENT DE LA COMMUNE DE LIBREVILLE 22

I.1. Description du milieu physique de la zone d'étude 22

I.1.1 Effets météorologiques sur la propagation du bruit 23

I.1.2 Effets de la végétation sur le bruit 24

I.2. Milieu humain de la zone d'étude 25

I.2.1 Typologie de l'habitat et voirie urbaine 25

I.3 Caractéristiques de la pollution sonore 28

I.3.1 Définition 28

I.3.2 Les indicateurs de la pollution sonore 28

I.3.3 Calcul des différences des décibels des sources de bruits 30

I.3.4 Les causes de la pollution sonore 32

I.3.1 Les effets de la pollution sonores 32

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIUE DE LA RECHERCHE 34

II.1. Description des données utilisées 34

II.1.1. Revue bibliographique et personnes ressource 34

II.1.2. Présentations des variables 35

II.1.2.1. État de lieu des variables 35

II.1.2.2. Nature des données vecteurs et rasters 36

II.2. Méthodes et outils de collecte 37

II.2.2. Collecte des données socio-économiques 41

II.3. Préparation de la collecte de données e 43

II.3.1.1. Préparation de la collecte 43

II.3.2.1 Méthodes d'analyses des données 45

II.3.2.2 Régression multiple 45

II.3.2.3 Etapes de la cartographie de la pollution sonore 46

II.3.2.3 Interpolation Spatiale 46

II.4.0 Difficultés rencontrées 47

II.5.0 Considérations éthiques 47

Conclusion du chapitre 48

RESULTATS ET DISCUSSION

CHAPITRE III : IDENTIFICATIONS DES SOURCES DE POLLUTIONS SONORES EXTERIEURS 49

III.1.1 Présentation des différentes sources de pollutions sonores extérieures 49

III.3. Identifications des sources de pollutions sonores extérieures 50

III.4.0 Les sources de bruits dans le Deuxième arrondissement de Libreville 51

III.4.6 Les sources de bruits des garages 55

III.5.0 Les niveaux de pollution des différentes sources de bruits 62

III.6. Description des principales sources de pollutions sonores extérieures 63

III.6.1 Description des principales sources de pollutions sonores extérieures 66

CHAPITRE IV : GEOGRAPHIE DE L'EXPOSITION 67

IV. 1. Présentation de la population interrogée 67

IV.1.2 Cadre socio-économique des ménages 69

IV. 1.2. Problème de santé des populations interrogées 71

IV.2. Description des facteurs d'exposition de la population 73

IV.2.1 la spatialisation des facteurs favorisant l'exposition des populations aux sources de pollutions 73

IV.1.2 Configuration spatiale de l'exposition des populations aux sources de pollutions 79

IV.1.2.1 Géographie du degré d'expositions des populations aux sources de pollutions sonore 80

CONCLUSION 96

BIBLIOGRAPHIE 100

WEBOGRAPHIE 105

TABLE DES ILLUSTRATIONS... ........... 106

TABLE DES CARTES 107

TABLE DES FIGURES 108

TABLE DES GRAPHIQUES 108

TABLE DES PLANCHES 109

TABLES DES PHOTOS 109

TABLES DES TABLEAUX 110

ANNEXE 1 : Fiche d'enquête de terrain 111

Annexe 2 : Code de l'Environnement 117

Annexe 3 : Effectifs de la population communes, arrondissements etc... (RGPL, 2023). 127

Annexe 4 : Tableau 1 : Principales valeurs guide concernant les effets sanitaires du bruit 129

RESUME

Le bruit est une préoccupation mondiale en raison de ses effets négatifs sur les êtres humains et les femmes, en particulier en milieu extérieur. Ce vecteur de stress, d'irritabilité, d'insomnie, de fatigue, de maux de têtes, de perte d'audition comme de pathologies cardio-vasculaires est la source de plainte dans la plupart des quartiers populaires en milieu urbain. Au Gabon notamment à Libreville, l'urbanisation, la prolifération des activités économiques et l'émergence de l'industrialisation ont contribuer à l'essor de la pollution sonore extérieur et ont fraient augmenter considérablement le risque d'exposition. La présente étude est une contribution à la réalisation d'un essai cartographique de la pollution sonore extérieur dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville au Gabon. Précisément, il s'agissait d'identifier les trois principales sources e pollution et déterminer la géographie du degré d'exposition des pollutions aux sources de pollution. Nous avons enquêté 200 ménages sur l'ensemble de l'arrondissement sur la base un échantillonnage géographique par une grille de 500m de maille chaque coté

Mots-clés : Cartographie, pollution sonore, exposition, analyses multivariées, maladies, deuxième arrondissement, Commune de Libreville, Gabon

SUMMARY

Noise is a worldwide concern due to its negative effects on human beings and women, particularly in outdoor environments. This vector of stress, irritability, insomnia, fatigue, headaches, hearing loss and cardiovascular pathologies is the source of complaints in most working-class urban neighborhoods. In Gabon, particularly in Libreville, urbanization, the proliferation of economic activities and the emergence of industrialization have contributed to the rise in outdoor noise pollution, and have considerably increased the risk of exposure. The present study is a contribution to the mapping of outdoor noise pollution in the second arrondissement of Libreville, Gabon. Specifically, the aim was to identify the three main sources of pollution and determine the geography of the degree of exposure to pollution sources. We surveyed 200 households throughout the district on the basis of geographical sampling using a grid of 500m grid spacing on each side.

Keywords : Mapping, noise pollution, exposure, multivariate analyses, diseases, second arrondissement, Commune de Libreville, Gabon






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