UNIVERSITE OMAR
BONGO
.......................................... FACULTE DES
LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
................................................................ DEPARTEMENT
DE GEOGRAPHIE ET DES SCIENCES MARINES
........................................
MÉMOIRE DE FIN D'ÉTUDE
Pour l'obtention du diplôme de Master recherche en
Géographie,
« Dynamiques Spatiales Activités et
Sociétés »
(DSAS)
Parcours : RISQUES ENVIRONNEMENT ET SANTE
10èmePromotion
Sujet : Cartographie de la pollution sonore
extérieure dans le deuxième arrondissement de la commune de
Libreville
Rédigé et présenté par :
DIWA ELYARD Glenn
Mbaya
Sous la direction de :
Directeur de mémoire :
Pr. Jules DJEKI
Maître de conférences Université
(CAMES),
Enseignant chercheur au Département de
Géographie, LAGRAC
|
Co-directeur:
Dr. Nadine N. NDONGHAN IYANGUI
Maître-Assistante Université (CAMES),
Enseignant chercheur au Département de
Géographie, LAGRAC
|
Année académique 2022-2023
SOMMAIRE
DEDICACE III
REMERCIEMENTS IV
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES V
INTRODUCTION GÉNÉRALE 7
CADRE GENAL DE L'ETUDE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU DEUXIEME ARRONDISSEMENT DE LA
COMMUNE DE LIBREVILLE 22
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIUE DE LA RECHERCHE 34
RESULTATS ET DISCUSSION
CHAPITRE III : IDENTIFICATIONS DES SOURCES DE POLLUTIONS
SONORES EXTERIEURS 49
CHAPITRE IV : GEOGRAPHIE DE L'EXPOSITION 67
CONCLUSION 96
BIBLIOGRAPHIE 100
WEBOGRAPHIE 105
TABLE DES ILLUSTRATIONS... ...........106
TABLE DES CARTES 107
TABLE DES FIGURES 108
TABLE DES GRAPHIQUES 108
TABLE DES PLANCHES 109
TABLES DES PHOTOS 109
TABLES DES TABLEAUX 110
ANNEXE 1 : Fiche d'enquête de terrain 111
Annexe 2 : Code de l'Environnement 117
Annexe 3 : Effectifs de la population communes,
arrondissements etc... (RGPL, 2023). 127
Annexe 4 : Tableau 1 : Principales valeurs guide concernant
les effets sanitaires du bruit 129
DEDICACE
Je dédie ce travail à ma défunte maman
et mes défuntes grandes mères, notamment, MEPONE KOSSA
Agnès, PAMKUIRE Angèle ET PADOME TAYE
Flaviane pour leurs soutiens depuis le haut du ciel où elles se
trouvent et à mes futurs enfants.
REMERCIEMENTS
Après avoir lu plusieurs travaux, c'est maintenant
à notre tour d'écrire nos remerciements. Ils s'adressent à
plusieurs personnes, qui, à leur manière, de prêt ou de
loin, ont permis la réalisation de ce travail. Mais avant,nous
remercions Monsieur et Madame DIWA pour la rigueur dans les études et
toute la famille DIWA en général.
Nos remerciements vont à l'endroit du Dr.
Nadine N. NDONGHAN IYANGUI (Co-directeur), du Pr. Jules DJEKI
(Directeur du Mémoire), pour la confiance, la
disponibilité, les orientations, la patience, la compréhension et
le dynamisme accordés jusqu'au bout de ce travail. Votre rigueur
scientifique a été pour nous un élément catalyseur.
Merci d'avoir accepté d'encadrer ce travail dont nous présentons
ici le rendu. Et des Docteurs : DieudonnéMOUKETOU, Igor
AKENDENGUE AKEN et ESSONO MBEGHA L. et tous les
enseignants du Master, Dynamiques Spatiales Activités et
Sociétés pour avoir facilité l'encadrement de la
rédaction de ce mémoire. Nous remercions le doctorant
OBIANG ZOGO ROBERT pour sa disponibilité et les
conseils dans la rédaction de ce travail.
Nous disons merci à BOULINGUI BOULINGUI
Joys, IGNIANGA. K, à la
génération magma et à FOUBETIBA Diyana
pour le soutien moral, physique et spirituelle.
Nous souhaitons également remercier l'ensemble des
relecteurs et correcteurs pour leur aide précieuse, les camarades
promotionnaires 9.10, les amis et parents d'ici et d'ailleurs pour leur soutien
notamment BOUKANDOU KOYO Bellaker, MOUSOUNDA Brice YABA, Didier
AMBAMANY., ZOLO., MALANZDA Darlyne., MAMOUAKA Médard ET OWELDE Felle
Irina.
Et pour terminer nos remerciements vont à l'endroit de
mon Dieu. Celui sans qui ce travail ne serait possible.
.
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
AGEOS : Agence Gabonaise des Etudes et
Observations Spatiales
ANPN : Agence Nationale des Parcs
Nationaux
AUF : Agence Universitaire de la
Francophonie
CAMES : Conseil Africain et Malgache
pour l'Enseignant Supérieur
DMN : Direction de la
Météorologie Nationale
DSAS: Dynamques Spatiales, Activités
et Sociétés
EO : Est-Ouest
ESRI: Environmental System Research
Institute
GIEC : Groupe d'experts
Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat
GPS : Global Positionning System
INC : Institut National de
Cartographie
LAGRAC : Laboratoire de
Géomatique, de Recherche Appliquée et de Conseils
MEDD : Ministère de l'Ecologie et
du Développement Durable
MIR : Moyen Infrarouge
MNT : Modèle Numérique de
Terrain
NNO : Nord-Nord-Ouest
NE : Nord-Est
NO : Nord-Ouest
NO-SE : Nord-Ouest et Sud Est
ONG : Organisations Non
Gouvernementales
ONO : Ouest-Nord-Ouest
OSO : Ouest-Sud-Ouest
PIR : Proche Infra Rouge
PLU : Plan Local d'Urbanisme
PNUE : Programme des Nations Unies pour
l'Environnement
POS : Plan d'occupation du sol
SDAU : Schéma Directeur
d'Aménagement Urbain
SHOM : Service Hydrographique et
Océanographique de la Marine
SIG : Système d'Information
Géographique
SO : Sud-Ouest
SO-NE : Sud-Ouest et Nord-Est
SSE : Sud-Sud-Est
UE : Union Européenne
UOB : Université Omar Bongo
USGS: United States Geological Survey
UTM: Transverse Universal de Mercator
IDW:Inverse Distance Weighting
OMS: Organisation Mondiale de la
Santé
dB: decibel
INTRODUCTION GÉNÉRALE
I.
JUSTIFICATION DU SUJET
1.1
Objet et champ d'étude
Le bruit constitue un problème sociétal
majeur. L''impact sur la santé est maintenant bien établi
(atteinte aux facultés auditives, développement de
problèmes cardiovasculaires, stress, troubles du sommeil, troubles
cognitifs notamment en milieu scolaire), en particulier en zones urbaines et
périurbaines où les sources de bruit sont nombreuses et
variées (Judicaël Picaut et al, 2012). « Mieux
connaître ces effets, c'est évaluer d'abord, la
gêne due au bruit des riverains, d'infrastructures de transport,
puis comprendre, prédire et anticiper les réactions de la
population face à un changement dans l'environnement ».
(Marie-Agnès Pallas, Chrystelle Philipps et al,
2009). La ville de Libreville connaît aujourd'hui une extension de
son tissu urbain et une forte croissance démographique, avec une
population estimée à 877007 habitants (RGPL, 2013). Avec le
développement économique des entreprises, des infrastructures
routières et urbaines, on assiste à une récurrente
montée du bruit de plus en plus au sein de la ville.
Plusieurs études ont caractérisé la
pollution sonore dans son ensemble. Selon une réponse simple à la
question, le bruit peut être défini comme toute forme de
« zone pouvant provoquer une gêne chez l'individu,
pouvant même nuire à son état de
santé » (Mesdet, 2015). Le bruit est une
préoccupation mondiale en raison de ses effets négatifs sur les
êtres humains et les femmes, en particulier en milieu extérieur
(OMS, 2018). Les impacts sanitaires de l'exposition au
bruit sont divers, comprenant l'impact sur l'audition
(conséquences auditives), les effets extra-auditifs subjectifs
(perturbations, effets du bruit sur les attitudes et le comportement
social) ainsi que les effets extra-auditifs de
l'objectif (effets sur le sommeil, sur le système endocrinien, sur
le système cardio-vasculaire, sur le système immunitaire, sur les
apprentissages et sur la santé mentale) (CNB, 2017). L'expression de
« pollution sonore », s'applique aux effets
provoqués par des éléments acoustiques ou sources de
bruit ayant des effets sur la santé des
personnes dans la gêne aux troubles plus graves.
Ce
projet a été initié suite aux nombreux constats sur le
site et aux effets néfastes de ce problème sur la santé de
la population. Il vise une meilleure connaissance des milieux à risque
d'exposition au niveau des populations du deuxième
arrondissement de Libreville aux sources de pollution
sonore extérieures.
Le risque est considéré comme une mesure
(probabilité) de situations dangereuses résultant de la
confrontation de dangers et de vulnérabilités. En effet,
l'environnement sonore fait partie intégrante du quotidien des
populations en divers lieux.
L'objet d'étude de notre travail est la
pollution sonore extérieure.Selon le site français vivre sa
région, la pollution sonore désigne tout bruit perturbateur
ou indésirable qui gêne ou nuit à l'humain et son
environnement et qui a un impact négatif sur ces derniers. La pollution
sonore comprend les bruits environnementaux comme la circulation ainsi que les
bruits sociaux rencontrés dans les espaces publics. Elle concerne
également les machines électriques, les bruits analogiques et
autres sources de bruit que nous ne prêtons pas nécessairement
forcément attention dans notre vie quotidienne réduire ou
éliminer la pollution sonore est un objectif à long terme et est
considéré comme un enjeu de santé publique face aux
impacts négatifs qu'elle peut avoir sur notre bien-être et notre
santé. Il s'agit précisément de cartographie le
bruit d'identifier les différentes sources de pollutions sonores, et de
déterminer la géographie du degré d'exposition.
L'étude s'inscrit dans le champ de la géographie
de la santé. En effet,elle vise la caractérisationles impacts
sanitaires de la pollution sonore, en adéquation avec l'occupation du
sol dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Car
elle intègre à la fois les concepts de géographie de de
l'environnement, de la statistique, de géographie urbaine et la
cartographie.
Pour justifier le choix de notre sujet, il est
important de rappeler que la géographie oriente ses recherches sur les
interactions spatiales, sociétés environnement, en plaçant
la donnée humaine au coeur de son analyse. Et peut permettre de
visualiser l'espace sonore et les zones affectées par la pollution au
travers de la cartographie.
I.
2. Localisation spatio-temporelle
Situation
spatiale la zone d'étude
La ville de Libreville se trouve sur la partie
Nord-Ouest de la province de l'Estuaire du Gabon, entre les latitudes
0°20'N et 0°30'N et longitudes de 9°25'E et 9°30'E Et
compte environ703939 habitants (RGPL, 2013), ce qui donne une densité de
population de 43,2 habitants par km². Elle est limitée au nord et
nord-est par la commune d'Akanda, à l'est par l'estuaire de la Mondah,
et la commune de Ntoum, et au sud par l'estuaire du Komo et à l'ouest
par l'Océan Atlantique.
La zone d'intérêt pour cette
étude est située dans le deuxième arrondissement de la
commune de Libreville en raison de l'indisponibilité. Le choix de cette
zone s'explique par le fait que cet espace est fortement occupé par les
activités commerciales et qu'il masque une entité sonore
très bruyante.
La période d'étude va de 2020 à
2023. En effet, cette période marque le début de
l'intérêt que nous portant sur le sujet mais également le
début de notre inscription en classe de master. A ce jour il existe peu
d'informations liées au bruit sur la zone d'étude, notamment,
aucune carte de bruit et carte de pollution sonore au Gabon, en particulier
dans le deuxième arrondissement.
CARTES 2: Localisation de
la zone d'étude
CARTES 2: Localisation de la zone
d'étude
Carte 1 : Localisation de la zone d'étude
(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2022 ; Source : Données
Ortho photo 2013)
1.3. Intérêts du sujet
L'intérêt de cette étude sur la pollution
sonore dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville est
à la fois scientifique et social.
L'enjeu scientifique réside dans la production des
nouvelles connaissances sur le sujet de pollution sonore
extérieur dans le deuxième arrondissement de Libreville. Il
s'agit de produire une carte de bruit en utilisant les systèmes
d'information géographique. L'autre enjeu de ces recherches
réside, d'une part, dans la sensibilisation à ce sujet à
l'échelle locale et, d'autre part, dans les apports de
nouvelles connaissances sur les méthodes de cartographie des nuisances
sonores et de spatialisation des zones susceptibles d'être fortement
exposées. Cela permettra de mieux comprendre les conditions
environnementales qui influencent les variations spatiales et temporelles du
bruit. Les données produites contribuent donc à la
compréhension des variables de pollution qui influencent l'environnement
dans lequel évolue la population du Deuxième arrondissement de
Libreville. Les résultats fournis par ce travail constitueront une
contribution complémentaire aux travaux à mener dans notre
domaine de recherche.
Sur le plan social, il est question de prévenir et
lutter contre les effets sanitaires de la pollution sonore sur les populations
du deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Ces informations
pourraient-être un appui d'aide à la décision. Avec
les recherches plus approfondies, ces travaux pourront servir de base à
la mise en place d'un mécanisme de prévention et de
protection contre les conséquences néfastes des nuisances sonores
extérieures sur le plan sanitaire et économique des habitants du
deuxième arrondissement de la commune de Libreville et de ses
environs.
État de la question
Au cours de la dernière décennie,
beaucoup d'efforts ont été consacrés sur les études
de pollution sonore extérieure à partir des
données d'inventaire des composantes du milieu, du climat,
d'identification des mesures correctives et de l'évaluation de la
gêne. Les indicateurs Ln et LAeq, offrent la possibilité
d'obtenir des données sonores spatialement. A cet effet, et dans divers
contextes, plusieurs groupes d'auteurs se sont ainsi penchés
sur la question en abordant des approches diverses. En 2006, Lucie
D'AUTEIL et Line GAMACHE ont travaillé sur la pollution
sonore autoroute Décarie ville
Montréal ; arrondissement Côte-des Neiges,
Notre-Dame-de-Grace. Cette étude s'est intéressée
particulièrement sur les impacts de la pollution issue des voies de
communication près des domiciles de cet arrondissement. Ainsi, la
pollution sonore a été évaluée à partir des
simulations sonores effectuées à l'aide du débit
journalier moyen annuel (D.J.M.A. de 2003, transformé
en débit journalier mois d'été
(D.J. E pour l'autoroute Décarie. Léo JACQUESSON (2017)
s'est intéressé à la Modélisation de cartes
sonores urbaines multi-sources à partir de données et
logiciels libres. Dans ce travail, il propose une méthodologie pour la
création de cartes de bruit multi-sources, allant
jusqu'au marquage de certaines sources par d'autres, puis de produire
de telles cartes dans un environnement SIG.
A l'échelle du
continent, E. MUKALA, (2017) réalise une
étude portant sur Nuisances sonores dans
une mégalopole africain : approche pilote pour la
description du niveau d'exposition au bruit à Kinshasa. Ce travail a
pour objectif d'identifier les principales sources de pollution,
quantifier le niveau sonore ambiant dans les rues et dresser un inventaire des
données de base permettant de réaliser une carte de bruit. Plus
récemment, Mohamed Ali Abdmouleh, (2020) réalise une étude
portant sur la cartographie de la pollution sonore dans l'agglomération
de Sfax. Ce travail a pour objectif d'analyser les variations spatiales du
niveau sonore au pied des bâtiments et par étage au
centre-ville de Sfax, pendant l'heure de pointe
matinale basée sur 187 points de mesure du niveau sonore.
Dans un cadre d'étude plus restreint, le Gabon, en
l'occurrence la région de Port-Gentil a fait l'objet d'une
étude dans le cadre purement géographique. La question des
nuisances sonores dans Port-Gentil a principalement été
abordée par Aimée Rose KOUMBA dans son mémoire
« La problématique des nuisances sonores dans les quartiers
populaires de Port-Gentil : Exemple des quartiers chic
et Sud », soutenu en 2008. Ce travail aurait
pour objectifs de localiser et recenser les sources
de pollutions sonores ainsi que les impacts sur le plan social et
économique. Bien que ce travail relève quelques-uns des impacts
de la pollution sonore, néanmoins, il n'existe pas une cartographie
de la pollution sonore extérieure des quartiers
sélectionnés. 89.06 % des populations du deuxième
arrondissement de la commune de Libreville affirme de ne pas
connaître des lois spécifiques ou normes, encore moins les
seuils fixés, limites infroissables
liées aux nuisances sonores (Annexe1).
La prise de conscience collective qui
a émergé en Europe depuis le XXe siècle est
à l'origine d'une situation indispensable pour la
prévention à court et à long terme et doivent donc nous
servir. De même, si le concept de pollution sonore n'est pas
réellement cerné par les populations Gabonaise et
celles du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, en
particulier le fait que ces éléments de
nuisance soient bien réels, je demande donc que
les mesures le concernant soient prises. Les textes légaux
constituent tous les textes de lois existants et devant
réglementer toutes les activités liées aux bruits.
Alors qu'en France, par exemple, de nombreux textes
se rapportent au bruit ainsi qu'à la nuisance sonore. Au
Gabon en particulier, de nombreux manquements ont été
constatés à ce niveau. L'absence dans
le code pénal, d'un article spécifique sanctionnant la
production des nuisances sonores en milieu extérieur montre bien que la
prise de conscience de cet élément polluant n'a pas encore
été effective à part quelques articles contenus dans
le code de l'environnement et les articles musicaux, aucun
autre support de lois ne détient des informations
relatives à la spécification des seuils liés au
bruit.
· Code de l'environnement au Gabon
Les textes réglementaires au Gabon sont
constitués de deux arrêtés municipaux et trois articles du
code de l'environnement.
Les articles réglementaires des bruits et des
vibrations sont contenus dans le code de l'environnement (loi
n°16/93 du 26 Aout 1993, relative à la protection et
à l'amélioration de l'environnement). Ces articles sont
développés dans le chapitre troisième aux articles
44, 45 et 46.
L'article 44
stipule : « il est interdit de produire des bruits ayant
des intensités dépassant les seuils fixés par les normes
légales ou réglementaires ».
L'article 45 met en évidence
l'obligation aux établissements, les installations, les engins, les
appareils publics ou privés etc. Doivent supprimés où
réduire les bruits et les vibrations qu'ils causent ou qui sont
susceptibles, en raison de leur intensité, d'incommoder le voisinage, de
nuire à la santé ou porter atteinte à la qualité de
l'environnement, conformément aux textes en vigueur.
Quant à l'article 46, il complète l'article
précédent, car il fixe les niveaux sonores à ne pas
dépasser et prévoit les systèmes de mesures et les moyens
e contrôle à mettre en oeuvre pour assurer le respect des seuils
admissibles.
Nous pouvons clairement identifier ici que l'ensemble des
articles 44, 45 et 46 ne possède
aucune mention supplémentaire permettant de fixer de manière
précise les limites de dépassement pour laquelle ils font
références dans ces articles.
· Les arrêtés municipaux au
Gabon
Les arrêtés municipaux concernant la production
des nuisances sonores au Gabon, sont dans les numéros 01/2000 (portant
règlement sanitaire d'hygiène et de salubrité publique
pour la commune de Libreville), et 00310/2004 (complétant
l'arrêté n°001/2000).
Dans le premier arrêté, les dispositions
sur les bruits sont développées au chapitre II (locaux à
usage professionnel ou commercial), dans les articles 18 et 19.
L'article 18 énonce : « de jour
comme de nuit, la diffusion de musique, chants audibles à partir de la
voie publique est interdite dans tout commerce ou débit de boisson de la
commune ».
L'article 19, met en évidence les sanctions
encourant dans le cas du non-respect de l'article précédent. Il
va de l'amende, jusqu'à une mesure de fermeture administrative, qui peut
être temporaire ou définitive de l'établissement en
cause.
Dans le second arrêté, au chapitre II,
à la section 3 (l'environnement), dans l'article 69 il est
écrit : « les heures d'ouvertures et de fermetures des
activités commerciales, culturelles sont déterminées par
la catégorie de la licence ou de toute autre autorisation
administrative. La diffusion nocturne ou diurne de musique, chant, bruit
quelconque audible à partir de la voie publique ou provoquant une
gêne pour le voisinage, provenant de ces maisons de commerce, de culte ou
autre est interdit.
Tout tapage nocturne provenant de maison d'habitation,
utilité culturelle au-delà de 22 heures, est interdit. Toutefois,
des cérémonies festives, traditionnelle ou moderne peuvent
être organisées au-delà de 22 heures sur autorisation
écrit signée par le maire.
En l'absence de disposition expresses prévues par
les licences ou autres autorisations administratives, les situations de bruits,
les niveaux admissibles, ainsi que les plages horaires sont fixés par
les agents chargés de l'hygiène et de l'environnement de la
mairie de Libreville, dans un acte administratif élaboré à
la suite d'un conseil municipal.
Problématique
Depuis plusieurs années, la ville de
Libreville connaît de profondes mutations liées à
l'agrandissement de son tissu urbain (ALLOGHO-NKOGHE, 2006). En effet, depuis
les années 1970, l'agglomération de Libreville n'a cessé
de modeler son espace urbain suivant la pression démographique
liée aux mobilités de ces populations
(BIGOUMOU MOUNDOUNGA, 2011). Cette agglomération, à l'instar
des autres villes de l'Afrique subsaharienne, connaît une occupation
spatiale qui s'opère par les initiatives individuelles (NGUEMA, 2005).
Ce phénomène s'accompagne de la propagation spontanée et
incontrôlée de divers habitats et activités.
Par opposition à la réalité, les
populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, ont
l'air d'accepter le bruit du fait qu'il est toujours présent et que les
plaintes ne portent aucun fruit. Mais sur le terrain, cette
réalité a démontré que la quiétude des
populations est troublée et les politiques publiques urbaines du pays
ne semble pas porter un grand intérêt à ce
problème. De même, les populations qui sont situées
près des différentes sources
de pollution sonore semblent tolérer, du
moins, le bruit pendant la journée, ce qui n'est pas le cas
pendant la nuit. Le soir, ou à la
nuit tombée, ses populations aspirent au calme. En
sortant le soir, nous pouvons voir que les bars, les boîtes
de nuit, la circulation routière ainsi que certains lieux
de culte continuent jusqu'à une certaine
heure dans la nuit.
Les perturbations du sommeil ont un impact négatif sur
la santé, le sommeil est un état physiologique de
récupération susceptible d'être perturbé ou
raccourci sous l'effet de la stimulation
externe, parmi lesquelles le bruit est un facteur
fréquent (Alain MUZET, 2006). Par ailleurs, la
législation Gabonaise, dans son code de
l'environnement, fait des recommandations en son article
44 stipulant : « il est interdit de produire des bruits
ayant des intensités dépassant les seuils fixés par la
norme légale ou réglementaire
(loi n° 16/93 du 26 août 1993),
relative à la protection et l'amélioration de
l'environnement ». Dans cette même loi, il n'y a
aucune mention des seuils fixés à l'article 44
du code de l'environnement.
Ce cadre établit, réglemente la production
du bruit au Gabon. Mais dans le deuxième arrondissement de la commune de
Libreville, cette loi
est sujet aux violations permanentes du fait de
l'incivisme des populations. Nous nous rendons bien compte que les nuisances
sonores ne sont pas considérées comme une priorité en
matière d'environnement au Gabon et aussi spécifiquement dans le
Deuxième arrondissement. Même si les conséquences de
celle-ci sont peu connues par les populations de cet arrondissement de
Libreville. Faut-il alors pour autant ignorer ce problème qui prend de
l'ampleur ou attendre que la population soit complètement
malade dans cet état de fait pour enfin dénoncer cette
situation ? ou continuer de l'ignorer, vu
qu'elle ne touche qu'un certain type de milieu que d'autre ?
Notre inquiétude se fonde alors sur le fait que la
pollution sonore extérieure dans le Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville, aurait des insuffisances sur
des lois spécifiques liées au bruit, à l'absence des
cartes de bruit et enfin de l'impact sanitaire qu'elle
pourrait avoir sur les populations de cet arrondissement.
Au regard de tout cela, en complément des
interrogations formulées plus haut, il convient alors pour nous de nous
poser d'autres questions nécessaires qui pourraient expliciter notre
argument : Quelle est la répartition spatiale de la
pollution sonore extérieur dans le Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville ?
Cette question s'accompagne de deux autres questions
spécifiques.
Ø Quelles sont les principales sources de pollutions
sonores extérieurs dans le deuxième arrondissement de la commune
de Libreville ?
Ø Quel est la géographie de l'exposition des
populations aux sources de pollutions sonores extérieurs ?
Formulation des hypothèses
En tant que chercheurs juniors, nous avons
énoncé plusieurs hypothèses qui présupposent que le
deuxième arrondissement de la commune de Libreville souffre
sévèrement d'une pollution sonore causée principalement
par le trafic routier, les bars et les églises, ce qui affecte la
qualité de vie et menace la santé des habitants ainsi que
l'équilibre de l'environnement. D'autre part, nous croyons que la
relation significative qui relie les indicateurs physiques dans la
morphologie urbaine et la distribution du bruit, affecte indirectement le taux
de cette pollution.
Pour atteindre les objectifs fixés, au
regard du problème traité et du questionnement ci-dessus,
les hypothèses suivantes sont à vérifier :
§ Les bruits des activités de loisirs, les issus
de la circulation routière et les bruits des activités
commerciales tels que les bars et les églises sont les principales
sources de pollution sonore extérieur dans le Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville (E. MUKALA. et al., 2017).
§ Les populations qui sont situées à moins
de 10m des sources de pollution sont inégalement réparties et
sont les plus exposées à la pollution sonore extérieure en
fonction du rapprochement à la source (Bruit et urbanisme, BruitParif.,
2020).
Objectifs de l'étude
Les objectifs visés sont multiples. Comme
objectif principal, il est question de savoir quelle est la répartition
spatiale de la pollution sonore extérieur dans le Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville ?
Ce qui permet de pouvoir aider les praticiens et
gestionnaires de la ville dans les futurs schémas de
développements urbain, prenant en compte la vulnérabilité
des acoustico-systèmes urbain dans l'optique de circonscrire les zones
sujettes à la pollution sonore.
Les objectifs spécifiques de cette étude se
déclinent comme suite :
Ø Identifier les principales sources de pollutions sonores
extérieures dans deuxième arrondissement de Libreville.
Ø Mettre en évidence la répartition spatiale
de l'exposition des populations à la pollution sonore extérieure
dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
L'exposition est définie selon le dictionnaire de
l'environnement commeétant « le contact entre un agent chimique,
physique ou biologique et une cible ». L'évaluation de l'exposition
nécessite d'estimer l'intensité, la fréquence et la
durée de l'exposition ainsi que les caractéristiques et le
comportement des individus exposés. Par conséquent, le
schéma conceptuel de l'exposition est défini comme un continuum
entre la source de l'émission et l'individu qui manifeste finalement les
effets sur la santé. Afin de pouvoir agréger toutes les
données géographiques, il faut les restituer dans un
périmètre de travail unique et homogène. Dans le cadre de
travaux antérieurs, l'étendue géographique de chaque norme
a été recoupée par un quadrillage de 500 mètres de
chaque côté, couvrant l'intégralité du
deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
Définitions des concepts
LA FREQUENCE
Selon Science.net, La fréquence temporelle,
ou momentanée, est notée
généralement f ou í et
sedéfinit comme l'
inverse de
la période temporelle notée T, soit F=1/T. La
période temporelle étant le temps nécessaire pour que
le phénomène se reproduise identique à lui-même, la
fréquence temporelle est donc pour une unité de temps
donnée le nombre de fois que le phénomène se reproduit
identique à lui-même.Si l'unité de temps choisie est
la
seconde (unité
de temps dans le système international d'unités dit SI), la
fréquence est alors mesurée en
hertz dont
le symbole est Hz (unité SI). Plus la valeur en hertz
est élevée et plus la durée en seconde est courte.
La perception auditive varie selon les espèces.
Les humains ne peuvent pas percevoir les infrasons ou les ondes ultrasonores.
Alors que les animaux comme les chiens perçoivent des fréquences
de 15 à 80 000 Hz. Dauphins, chauves-souris ont une fréquence de
1 000 à 100 000 Hz. Ces animaux communiquent par ultrasons. Le bruit est
un son indésirable qui provoque une sensation auditive
désagréable, gênante ou nocive. C'est un facteur de
stress.
L'INTENSITE :
Ou niveau sonore mesurée en décibel (dB)
- Elle se mesure avec un sonomètre Seuil de la douleur : 120Db
Seuil ; de danger : 85 dB
LA DUREE :
Son bref ou continu mesurée avec les unités
classiques de durée : heure, minute, seconde voir la fraction de
seconde.
LA PROPAGATION :
La vitesse de propagation des sons audibles, d'une
fréquence comprise entre 16 Hz et 20 KHz est d'environ 340 m/s dans
l'air ; de 1425 m/s dans l'eau et de 5000 m/s dans l'acier.
LE CHAMP AUDITIF HUMAIN :
Les sons forts peuvent nous causer de l'inconfort, voire
de la douleur, et sont dangereux pour les oreilles. L'intensité (en
décibels) d'un son est directement proportionnelle à la
perception et non à l'énergie reçue. Par exemple, si un
moulin à café produit un son de 85 décibels, dix moulins
à café ensemble produisent un son de 95 décibels. Le seuil
de perception de l'oreille humaine est d'environ 5 dB, mais varie en fonction
de la fréquence. Dans une pièce avec un niveau sonore de 45
décibels, vous pouvez avoir une conversation sans élever la voix.
Le seuil d'inconfort et de fatigue commence à 60 dB. A 80
décibels le danger pour les oreilles est réel, et à 95
décibels il faut crier plus fort pour se faire entendre. À 100
décibels, il est difficile de s'entendre même si vous criez fort.
Vous ne pouvez pas l'entendre à 120 décibels et vous aurez mal
aux oreilles. Le seuil de douleur est de 120 décibels.
L'ESPACE URBAIN :
Défini la morphologie urbaine comme la science qui se
focalise sur la forme physique des agglomérations urbaines afin de
comprendre ses caractéristiques, sa structure et sa forme ainsi que ses
processus de développement (Schirmer, Axhausen, 2016 ; Moudon,
1997 ; Alain, 2004 ; De Smet, 2012), Ce qui permet de clarifier la
nature de la relation entre la morphologie urbaine et les activités
urbaines (transport public, commerce), les phénomènes
environnementaux (micro climat, ventilation...) ainsi que les
phénomènes psychologiques comme la peur et les crimes (Cozens,
2002 ; Luymes, 1995).
Organisation du mémoire
Ce mémoire est structuré en
deux parties. La première, intitulée cadre général
de l'étude, Elle est composée de trois chapitres. Le premier
chapitre traite organisation spatiale et humain du 2e arrondissement
de la commune de Libreville. Le deuxième chapitre, intitulé
« cadre méthodologique de la recherche », est une
présentation de la méthodologie utilisée pour ce travail,
les méthodes, les techniques de collecte, de traitement et d'analyse des
données. Le troisième chapitre finalement traite du cadre
théorique du bruit en milieu extérieure. Il fait un état
de lieu du bruit et des potentiels risques sanitaires. L'attribution de ces
chapitres est nécessaire pour la compréhension des
résultats qui sont présentés à la deuxième
partie.
PREMIERE PARTIE : CADREGÉNÉRAL DE L'ETUDE
CARTES 3 : Carte du Relief de la zone
d'étudePREMIERE PARTIE : CADREGÉNÉRAL DE
L'ETUDE
Elle présente d'abord les caractéristiques du
milieuphysique et humain de la zone d'étude. Ensuite, elle
présente la méthodologie de l'étude. Enfin,elle s'appuie
sur la littérature exploitée pour présenter les aspects
généraux liés au bruit en milieu extérieure.
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU DEUXIEME ARRONDISSEMENT DE LA
COMMUNE DE LIBREVILLE
Ce chapitre illustre les principaux aspects physiques et ceux
en rapport avec l'actionanthropique, qui permettent de mieux cerner la
dimension géographique du bruit en milieu extérieure.
I.1.
Description du milieu physique de la zone d'étude
CARTES 5 : Carte du Relief
de la zone d'étude
Photo1 : Maison en demi-dureCARTES5 : Carte du Relief
de la zone d'étude
Situé au centre de la commune de Libreville, entre
0°25 et 0°32 de latitude Nord et 9°24 et 9°28 de longitude
Est, le deuxième arrondissent de la commune de Libreville à une
population estimée à 107976 (RGPL, 2013).
(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2022 ; Source :
Données Ortho photo 2013
Le Deuxième arrondissement tout comme de
Libreville repose sur une plaine littorale basse avec des collines. Son
bassin sédimentaire côtier est grossièrement monoclinal
(ONDO OLLOMO, 2008). Les altitudes dans cette zone de
Libreville
varient autour de 2m à 120m, avec une
moyenne de 20m (carte 2).
Les reliefs sont relativement accidentés dans les
parties nord et centrale de la commune. La juxtaposition des collines et des
vallées à fond plat crée de fortes contraintes
physiques avec les altitudes qui varient entre 0 m et environ 120 m (pour les
points les plus hauts de la zone d'étude). Sur le plan topographique, la
ville fait ressortir un relief aux pentes relativement fortes de 10 à
25 % et faibles (moins de 10 %) de l'amont vers l'aval des bassins
versants. La carte 2, ci-avant.
I.1.1 Effets météorologiques sur la propagation
du bruit
Les climats de Libreville
se distinguent d'abord par le volume énorme des
précipitations interannuelles de l'ordre de 2870 mm d'eau
moyen, ainsi que par le nombre de jours de pluie variant entre 170 et 200 jours
par an (MALOBA MAKANGA, 2010). Les valeurs annuelles de pluviométrie et
du gradient y afférent rangent ladite région dans le domaine
climatique équatorial de transition dans la zone
centrale, et dans un sous climat dit estuarien (Saint-Vil, 1977).
Selon MALOBA MAKANGA, nous pouvons parler de variation
climatique que, sur une normale, équivaut à une période
de 30 ans. Cette date caractérise une normale.
Selon Lucie D AUTEIL et Line GAMACHE, 2006, le climat est
important dans la prise en compte du niveau sonore.
Le tableau 1 ci-dessous, montre la variation
annuelle du climat à Libreville pour la période de 2020
à 2023. Selon Luis RAMIREZ 2023, les conditions
climatiques et météorologiques influencent les niveaux
sonores, principalement sur de grandes distances, et doivent
être considérées lors de la prise en
compte des mesures. Dans le même élan, il nous explique que
l'effet de vent a un impact sur la propagation du bruit pour les longues
distances, car il s'agit de la vitesse du son. La vitesse du son augmente avec
la hauteur et les ondes sonores sont réfractées vers le sol, ce
qui augmente le niveau sonore attendu à une distance
éloignée. Sur le tableau 1 ci-dessus, la vitesse moyenne
annuelle du vent est de 11.7 en 2022 et 11.3 en 2021 et 2020, ce qui
caractérise ici une variation un peu élevée pour la
période de notre étude, contrairement en 2021 et
2020, mais idéale pour notre prise de données
sonores dans le deuxième arrondissement. En effet, selon Luis
RAMIREZ, les données restent recevables si la vitesse du vent ne
dépasse pas 20 Km/h et
l'humidité inférieure à 90 %.
TABLEAU 1 : Variation
climatique à Libreville 2020-2023
Données
|
2022 °c
|
2021 en °C
|
2020 en °C
|
Température moyenne annuelle
|
26.9
|
26.9
|
27.2
|
Température maximale moyenne annuelle
|
29.4
|
29.7
|
29.9
|
Température minimale moyenne annuelle
|
24.1
|
24.2
|
24.7
|
Humidité moyenne annuelle en %
|
82.3
|
84.6
|
83.6
|
Précipitation totale annuelle en Km
|
-
|
-
|
-
|
Visibilité moyenne annuelle
|
10.1
|
9.5
|
9.4
|
Vitesse moyenne annuelle du vent (Km/h)
|
11.7
|
11.3
|
11.3
|
Sources données : Tutiiempo.net Climat Afrique,
Gabon, Libreville Tableau modifié par DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023
En plus des phénomènes physiques
énumérés dans ce chapitre, d'autres paramètres
peuvent affecter également la propagation sonore en champ libre comme
les phénomènes météorologiques tels que le vent, la
température et l'humidité. Dans l'espace urbain, l'impact des
phénomènes météorologiques sur la propagation du
son est très modéré par rapport à ses effets sur la
propagation du son à longue distance, comme le cas de la propagation de
bruit des éoliennes et des autoroutes vers les agglomérations
urbaines.
Selon Eargle (2013), la vitesse des ondes sonores qui se
propagent dans la direction du vent est égale à sa vitesse plus
la vitesse du vent. De ce fait, le vent a un impact qui ne peut être
négligé lors de l'étude des phénomènes
acoustiques au niveau des espaces extérieurs, car il peut influencer la
vitesse des ondes sonores ainsi que sa direction.
I.1.2 Effets de la végétation sur le bruit
La végétation de
Libreville s'est vue fortement modifiée depuis les années 1960 du
fait de la pression urbaine. En effet, l'obsession des terres par les
populations de Libreville ont accentué la déforestation du
réservoir forestier dans cette espace. Ainsi, dans laville aux quartiers
périphériques, on ne retrouve quasiment plus de forêt
primaire. Elle estaujourd'hui remplacée par la forêt secondaire
dite aussi forêt dégradée localisée en masse
dansl'espace Nord et au Sud mais aussi des formations herbeuses que l'on
retrouve essentiellementdans les zones humides.
L'effet du végétal en assurant la perception
sonore est indéniable,J. Kragh, après avoir étudié
cette zone de végétation de 15 à 40 mètres
d'épaisseur composée d'arbustes et de grands arbres, a
remarqué que l'atténuation liée à la
végétation des zones de moyenne fréquence (qui constituent
principalement le bruit de la circulation) était absente ou quasiment
nulle(Kragh, 1982).
Les plantes sont des facteurs décisifs dans la
sensation et la perception de l'espace et sa perception Environnement sonore,
les effets bénéfiques de la végétation sont
désormais bien connus.La végétation, qu'elle soit dans un
cadre privé ou public, a des fonctions architecturales et
récréatives et une esthétique indéniable. En milieu
urbain, la végétation change considérablement
L'atmosphère physique est créée par ses effets sur la
lumière, la chaleur, le vent et l'humidité. Les
caractéristiques esthétiques transforment le paysage
architectural en introduisant des variations de texture, Forme, couleur. La
végétation affecte donc fortement la perception et l'occupation.
Impact des usagers sur l'espace urbain (Solène Marry, Muriel Delabarre,
2012).
I.2.
Milieu humain de la zone d'étude
Durant plusieurs décennies, (1997), la population
urbaine du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville
était estimé à 75690 habitants
(Rano NGUEMA, 2005).Une
décennie elle a augmenté de 107976 (RGPL,
2013), soit une évolution de 32286 habitants.
I.2.1 Typologie de l'habitat et voirie urbaine
L'urbanisation non contrôlée dans le
deuxième arrondissement de Libreville a favorisé la
mixité du bâti sur l'ensemble de cet espace. Depuis des
décennies, au Gabon, la crise aiguë du logement a
été caractérisée le plus souvent par les
populations à faible revenu et à revenu intermédiaire.
Dans le cas du deuxième arrondissement, l'étalement de l'habitat
est lâché entre zones de commerce, zones
résidentielles et d'installations précaires. Cette configuration
est fonction ici de la rareté des ressources et du
financement du logement, le coût très élevé des
matériaux de construction, l'absence des titres fonciers.
Photo4 : Maison en
demi-dure
Photo4 : Maison en durePhoto4 : Maison en
demi-dure
Photo7 : Maison en
dure
Photo7: Maison en planchePhoto7 : Maison en
dure
Source clichés DIWA ELYAR
Glenn Mbaya
Photo10: Maison en
planche
PHOTOS 10 : Vélo mètrePhoto10: Maison en
planche
Source clichés DIWA ELYAR Glenn Mbaya
Les quartiers du Deuxième arrondissement tels que
Cocotiers, Nkembo, Atong-Abè, Derrière l'Assemblée,
Plaine-Oréty et une partie de Derrière la Prison renferment style
d'habitation construit à base des matériaux de
récupérations et d'origines. Les populations vivant dans ces
différents quartiers sont celles à revenu faible.
Plusieurs voies de communication relient les quartiers et sont
majoritairement bitumées pour les voies principales sauf quelques axes
secondaires et pistes (carte 3)
CARTES 6: Voiries
urbaine
Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2022
À Libreville, les voiries urbaines jouent un rôle
important dans la création d'un paysage urbain et les différentes
étapes de croissance de la ville en sont majoritairement marquées
soit de façon volontaire ou inopinée (Hugues-Cyrille ANGO
ASSOUMOU, 2007).
I.3
Caractéristiques de la pollution sonore
I.3.1 Définition
Selon le Guide interactif de gestion communautaire
des risques environnementaux, le terme « pollution sonore »
s'applique aux effets provoqués par des phénomènes
acoustiques (ou bruit) pouvant affecter la santé des personnes, des
inconforts temporaires ou des problèmes encore plus graves. Une des
caractéristiques de la pollution sonore est qu'elle ne laisse aucun
effet résiduel ou cumulatif.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS),
il s'agit de l'une des menaces environnementales les plus dangereuses pour la
santé humaine et animale. En fait, la pollution sonore est
considérée comme une pollution environnementale, même si
elle n'est pas aussi nocive pour la planète que la pollution de l'air,
de l'eau ou du sol.
I.3.2 Les indicateurs de la pollution sonore
Les indicateurs sont des éléments qui
permettent de mesurer les variables sur le terrain afin d'expliquer la logique
de nos arguments. Les indicateurs géographiques seront des
référentiels spatiaux pour `expliquer la cartographie de la
pollution sonore extérieure dans le deuxième arrondissement de la
commune de Libreville. Mais également des référentiels
sociaux, et temporels.
FIGURES 1: Echelle de
propagation du bruit
Sources données : Lelivrescolaire.fr Physique
Chimie Tle
Il est important de savoir que l'échelle de bruit est
différente de l'échelle de propagation de bruit. L'échelle
de propagation est la mesure de bruit par rapport à la distance de
perception, alors que l'échelle du bruit est le niveau de
pondération d'une source de bruit. Elle permet de mesurer le niveau
sonore d'une source en (dB). Alors, nous considérons
ici la distance de la source aux récepteurs comme
premier indicateur géographique et le type d'habitat comme second
indicateur géographique. Associé aux deux indicateurs
géographiques, il y a l'indicateur social, le
comportement domestique à travers le niveau social du sujet et
l'indicateur temporel pour la durée d'exposition. Nous pouvons
les observer dans le (tableau 2), ci-dessous.
TABLEAU 2 : Construction
d'un indicateur pour la composante pollution sonore
Composantes
|
Indicateurs
|
Mesure sur le terrain
|
Données mobilisées
|
Disponibilité
|
Géographique
|
Distances
|
2m-32m
|
Terrain
|
|
ü Bâtis
|
Types de bâtis
|
OpenStreetmap
|
|
ü Sociale
|
Niveau de vie social
|
Travail/sans
|
Enquêtes
|
|
ü Temporelle
|
Périodes
|
Jours/nuit
|
Enquête/Terrain
|
|
ü Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya
2023
Les données précisées dans le tableau
sont les indicateurs les plus importants retenus pour
l'élaboration d'une carte de pollution sonore extérieure
dans la commune de Libreville. Dans le cadre de ce travail, l'analyse spatiale
des facteurs sociaux a été prise en compte pour la
géographie du degré d'exposition des populations aux sources
de pollution sonore.
Indicateur de niveau sonore (Ld/Le/Ln/Lden)
Les indicateurs de niveau sonore utilisés dans le cadre
des cartes de bruit stratégiques caractérisent
3 périodes d'une journée :
· Ld : le niveau sonore de la période de jour,
de 6h à 18h (d'une durée de 12h),
· Le : le niveau sonore de la période de
soirée, de 18h à 22h (d'une durée de 4h),
· Ln : le niveau sonore de la période de nuit,
de 22h à 6h (d'une durée de 8h).
L'indicateur Lden est le niveau sonore équivalent pour
les périodes jour, soir et nuit d'une duréetotale de 24h et dont
les niveaux sonores du soir et de la nuit ont été volontairement
etrespectivement augmentés de 5 et 10 dB(A).
I.3.3 Calcul des
différences des décibels des sources de bruits
TABLEAU 3 : Calcul des
distances de décibels
Augmentation du niveau sonore
|
Multiplications des sources
|
L'impression sonore
|
3 dB
|
2
|
Très légèrement : on fait difficilement
la différence entre deux lieux où le niveau diffère de 3
dB.
|
6 dB
|
3
|
Nettement : on ressent une aggravation ou on constate lorsque
le bruit augmente ou diminue de 5 dB.
|
10 dB
|
10
|
Comme si le bruit était deux fois plus fort
|
20 dB
|
100
|
Comme si le bruit était 4 fois plus fort. Une variation
brutale de 20 dB peut réveiller ou distraire l'attention
|
50 dB
|
100000
|
Comme si le bruit était 30 fois plus fort. Une
variation brutale de 50 dB fait sursauter
|
Sources données : (Traitements spatiales des
impacts sanitaires du bruit des transports terrestres, Erwan Quesseveur,
2001).
Lorsqu'il y a plusieurs sources sonores simultanées, on
additionne L'INTENSITE et pas le NIVEAU SONORE : LTot = 10. Log
(I1+I2+I3+I4 I0).
· Si une pièce comporte 1 source sonore, le niveau
sonore est L.
· Si cette pièce comporte 2 sources identiques son
niveau augmente de 3 dB (L+3).
· Si cette pièce comporte 10 sources identiques
son niveau augmente de 10 dB (L+10).
· Si une pièce compte deux sources non identiques
son niveau sonore est celui de la source le plus grand car elle absorbe la
source la plus petite.
TABLEAU 4 : Valeurs guides
selon l'OMS
Environnement
|
Effet(s) critique(s) sur la santé
|
LAeq en dB(A)
|
Base temps en
Heures
|
LAmax en dB
|
Zone résidentielle, en extérieur
|
Gêne sérieuse, le jour et en soirée
|
55
|
16
|
-
|
|
Gêne moyenne, le jour et en soirée
|
50
|
16
|
-
|
Intérieur d'une habitation
|
Intelligibilité d'un discours, gêne moyenne, le
jour et en soirée
|
35
|
16
|
-
|
Chambre à coucher, intérieur
|
Troubles du sommeil, la nuit
|
30
|
8
|
45
|
Chambre à coucher, extérieur
|
Troubles du sommeil, fenêtre ouverte (valeurs à
l'extérieur)
|
45
|
8
|
60
|
Salles de classe à l'école et à la
garderie, à l'intérieur
|
Intelligibilité d'un discours, perception et communication
de l'information perturbées
|
35
|
Pendant les cours
|
-
|
Chambre dans une garderie, à l'intérieur
|
Troubles du sommeil
|
30
|
Temps de sommeil
|
|
École, terrain de jeu extérieur
|
Gêne (source extérieure)
|
55
|
Pendant les jeux
|
|
Hôpital, salle commune
|
Troubles du sommeil, la nuit
|
30
|
8
|
40
|
Chambre à coucher, intérieur
|
Troubles du sommeil, le jour et en soirée
|
30
|
16
|
-
|
I.3.4 Les causes de la pollution sonore
La pollution sonore fait partie des nuisances ayant des
impacts directs et indirects sur la santé. Les sources du bruit sont
multiples et proviennent principalement du trafic routier, des transports
aériens, des travaux et du voisinage (Organisation mondial de la
santé, OMS, 2018). Selon Veyret
et Laganier (2017), certaines sources sont
exceptionnelles tandis que d'autres sont émises en continu,
comme la circulation.
Le guide interactif de la gestion des
risques liés à l'environnement pour les
collectivités distingue les bruits selon leur
source : Installations Classées pour la Protection
de l'' 'Environnement,
transports routiers ou aériens, bruits de voisinage,
etc.Les bruits de voisinage regroupent les bruits
de comportement (disputes, pétards, travaux de bricolage,
bruits d'animaux, etc.), les bruits de chantier, les bruits
d'activités sportives ou culturelles (terrains de sport, circuits
de course, kermesses, etc.) et enfin les bruits provenant d'entreprises
non classées pour l'environnement (livraisons, restaurants, ateliers
d'artisans, etc.), (Yvette Veyret, Richard Laganier, 2017).
I.3.1 Les effets de la pollution sonores
Tout comme les causes, les effets de la pollution sonore
sont nombreux. Parmi ces effets, nous pouvons citer :
· Un stress de plus en plus élevé que
d'habitude
· Battement de coeur plus rapide que d'habitude
· Une transpiration plus que d'habitude
· Incapacité de bien dormir
· Sentiments de colère et d'irritation
causés par des questions insignifiantes
· Sentiments d'anxiété et de malaise.
Dans certains cas extrêmes, les personnes
continuellement exposées à un bruit stressant peuvent
développer des problèmes cardiovasculaires, comme une crise
cardiaque ou une maladie cardiaque. Les gens pensent souvent que le bruit
affecte également leur qualité de vie.
Selon le Centre régional Europe
occidentale 2022, en plus de provoquer des troubles du sommeil et des maux de
tête, l'exposition prolongée à la pollution sonore est
considérée comme un facteur de risque d'hypertension, de maladies
coronariennes, de diabète et de lésions auditives
irréversibles. Le problème touche particulièrement les
personnes les plus jeunes et les plus âgées, selon un nouveau
rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) sur le
sujet. Les niveaux de bruit élevés perturbent également le
comportement de nombreux animaux urbains, tels que les oiseaux, les grenouilles
et les insectes, ainsi que les communications acoustiques dont ils
dépendent pour survivre. La pollution sonore a des impacts sociaux et
régionaux importants. Les niveaux de bruit élevés sur les
axes de circulation très fréquentés autour des
centres-villes ou des aéroports poussent les gens à affluer vers
des banlieues plus calmes.
Cette évolution n'est pas sans impact sur la
mixité sociale, les plus modestes n'échappant pas au bruit.
Plus important encore, il s'agit d'une source de nouveau
trafic de banlieue, qui peut entraîner des problèmes de
bruit dans des zones auparavant calmes.
Les nuisances sonores répétées et
quotidiennes ont un impact direct sur la santé. D'après
l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le bruit est d'ailleurs la
deuxième cause environnementale provoquant le plus de dommages
sanitaires, derrière la pollution atmosphérique. "Les impacts
sanitaires de l'exposition au bruit sont de deux ordres : impacts sur
l'audition et impacts dits extra-auditifs", écrit (BruitParif,
20217).
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIUE DE LA RECHERCHE
L'objectif de ce chapitre est de présenter
la méthodologie utilisée dans le cadre de ce travail de
recherche. Ce chapitre comprend la description des données
utilisées, la présentation des méthodes et des outils
de collecte et enfin celle des méthodes de traitements et d'analyses
des données.
II.1. Description des données
utilisées
Afin de comprendre les interconnections à prendre en
compte, il est nécessaire de se fixer une méthodologie. Ce
chapitre présente les
données, outils et traitements qui
alimentent la démarche méthodologique utilisée.
Cette partie de notre étude s'articule autour des
éléments suivants : la revue
bibliographique d'une part, et d'autre part l'inventaire
des différentes variables. L'ensemble des données
utilisées dans le cadre de cette étude provient des observations
de terrain, rapports, mémoires, articles et thèses de certains
auteurs qui ont travaillé sur le bruit en général, celui
de l'Afrique en particulier.
II.1.1. Revue bibliographique et personnes ressource
Les documents que nous avons consultés nous ont permis,
d'une part, de comprendre les concepts des disciplines complémentaires
impliquées dans cette étude, D'autre part, d'identifier et
de comprendre les risques potentiels auxquels sont
exposées les populations aux
sources de pollution sonore. Notre recherche bibliographique
s'est faite principalement en ligne, notamment Google et
Google Scholar. Aussi, nous avons reçu de la part de monsieur.
NTOUTOUME Françoise, de la cellule environnent de la Mairie
centrale de Libreville, des arrêtés municipaux sur le code de
l'environnement. L'ensemble de ces documents nous ont permis de structurer nos
idées de recherche. Aussi, nous avons été dans les
Laboratoires LAGRAC ainsi qu'à la bibliothèque du
département de Géographie. Nous y avons consulté des
mémoires de Masters, des thèses, des ouvrages
généraux et collectifs, des notes de cours, etc. Ces
différents documents nous ont orientés vers la recherche et les
méthodes d'analyse en Géographie. Enfin, nous avons
consulté quelques personnes.
II.1.2. Présentations des variables
II.1.2.1. État de lieu des variables
Au total, six (06) variables ont été retenues
pour cette étude, ces variables sont réparties en variables
dépendanteset les variables indépendantes (Tableau 1p37).
D'après YAO Joseph (2005, p89) La variable dépendante est la
variable que le chercheur veut expliquer par la relation qu'il établit.
Voilà pourquoi elle est l'effet présumé d'un
phénomène d'étude. C'est le facteur que le chercheur
essaye ou veut expliquer. Dans le cas de notre travail sur « la
cartographie de la pollution sonore extérieur », si les bruits
des activités commerciales, de loisirs et la circulation routière
sont les principales sources de pollution sonore extérieure et si elles
ont un effets négatives direct sur la population. Dans l'optique le
cartographie le problème.
Outre les paramètres sonores, les données
vectorielles et/ou matricielles ont été utilisées pour les
aspects géographiques.
D'un autre côté, certaines variables peuvent
expliquer le risque d'exposition d'une population aux moustiques
anophèles. Elles sont environnementales ou écologiques et
socio-comportementales et peuvent être divisées en trois
sous-groupes :
1. Les variables environnementales, incluant le type
d'habitat, l'apparence de l'habitat, la végétation de l'habitat
et la proximité de l'habitation avec le site de reproduction de
bruit.
2. Variables mesurées, y compris le niveau
d'expositionet le temps d'exposition ;
3. Variables comportementales sociales. L'analyse de ces
variables devrait nous permettre de tester nos hypothèses
TABLEAU 5 :
Présentation des variables
Hypothèses
|
Variables
|
Variable dépendante
|
Variable indépendante
|
Indicateurs
|
Hypothèses 1
Les bruits des activités de loisirs, les issus de la
circulation routière et les bruits des activités commerciales
tels que les bars et les églises sont les trois principales sources de
pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la
commune de Libreville.
|
Bruit
|
|
V.I
|
Niveau de décibels
|
Bruit de la circulation routière
|
|
V.D
|
- Klaxons
- Voitures
- Motos
|
Bruit de loisirs
|
|
V.D
|
- Terrains de jeux
- Activités récréatives en plein aire
|
Bruit des activités commerciales
|
V.D
|
|
- Bars
- Eglises
- Epiceries
Vendeurs à la sauvette
|
Hypothèses 2
Les populations qui sont situées à moins
de 10m des sources de pollution sont inégalement réparties et
sont les plus exposées.
|
Exposition
|
V.D
|
|
<1.20m
|
|
<1.50m
|
Pollution
|
V.D
|
|
5(dB) période diurne
|
|
3(dB) en période nocturne
|
|
8(dB) sur 8h de temps
|
Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville,
Février, 2023
II.1.2.2. Nature des données vecteurs et rasters
Les données vectorielles et rasters que nous
avons exploités proviennent de plusieurs sources. Les
données cartographiques choisies sont essentiellement des
données raster MNT 30 m de résolution de
Libreville et des vecteurs de notre zone d'étude, entre autres du
bâti, du réseau routier et du réseau
hydrographie, que nous avons obtenus au travers de nos enseignants
lors d'une séance de travail en Médiathèque. En premier
lieu, nous avons obtenu une ortho photo datant de 2013 avec une
couverture de 30m. Le milieu physique du Deuxième arrondissement de
Libreville a été caractérisé grâce à
ces informations.En second lieu, nous avons obtenu les données
vectorielles
aucours d'études de cartographie assistée par
ordinateur auprès du Dr Bruno NKOUMANKALI dans nos classes
précédentes. La zone d'étude a été
circonscrite grâce à ces informations.
La zone d'étude a été circonscrite
grâce à ces informations. Les données sur le bruit ont
été obtenues directement à l'aide du sonomètre
(parlons science, 1993), afin de caractériser la pollution sonore
extérieure dans le Deuxième arrondissement de de
Libreville.
II.2. Méthodes et outils de collecte
La collecte de ces données a nécessité
l'utilisation de plusieurs applications et outils, à l'instar de
Kobotoolbox, d'Avenza et du sonomètre. La création des
fiches d'enquête, la collecte des données sur le terrain, les
stockages des données puis leur utilisation ultérieure ont
été effectué dans KoboToolbox. Pour ce qui est
de l'application mobile de collecte
Kobotoolbox téléchargée sur l'App store,
cette application est utilisée pour la collecte des données
socio-économiques reliées récemment à un
compte créé en ligne sur un serveur. Avenza a donc
été utilisé pour la collecte des coordonnées
géographiques et la navigation en temps réel dans la zone
d'étude. Ce système nous a permis d'intégrer dans un
téléphone Android (Samsung A10) le fond de carte de
notre zone préalablement réaliser sur Qgis 3.16. Cette
application GPS peut aller de 1 à 3m de précision. Cet
outil a permis de faciliter le repérage des lieux et des
itinéraires sur le terrain.
Nous avons utilisé un
vélo pour mettre les mesures de tracé des routes
et la proximité de la source de pollution au domicile le plus proche.
En effet, nous disposions de cet outil qui nous a été
loué par l'entreprise dans laquelle nous travaillions à cette
période, le sonomètre pour la collecte des niveaux de
décibels de chaque source, l'application GPS mobile Avenza
pour les coordonnées géographiques et enfin KoboToolbox pour les
données socio-économiques intégrées dans un
smartphone. L'ensemble du matériel utilisé pour la visualisation
des données (photos 4, 5 et 6).
PHOTOS 11 : Vélo
mètre
Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023
Le vélo mètre un appareil de topométrie
qui permet de mesurer les distances d'une route, d'un cours d'eau ou
élément topographie sur le terrain ayant un compteur qui marque
la mesure de distance. Dans le cadre de notre travail il nous a permis de faire
le métré des distances des routes, de la distance du point
à la source au domicile exposé.
PHOTO 12 :
Sonomètre
Un sonomètre est un instrument destiné
à mesurer le niveau de
pression
acoustique, une
grandeur
physique liée au
volume sonore. Il s'utilise
dans les études de
pollution
sonore et d'
acoustique
environnementale pour quantifier le
bruit et les
nuisances
sonores, principalement les bruits industriels et de transports routier,
ferroviaire et aérien. En
acoustique
architecturale et en
sonorisation, il sert
à évaluer la répartition des niveaux sonores dans les
locaux.
PHOTO 13 :
Téléphone Samsung A10
Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023
Le smartphone nous a permis principalement de rendre les points
GPS des différentes sources de pollution sonores extérieures et
les photos sur le terrain.
PLANCHE 1: Diversité
de sources de pollutions
1- Eglise Protestante
Lieu de culte des populations du quartier Cocotiers. Une des
sources de plainte des populations locales.
1
5
2- Bar dancing
Bar dancing populations du quartier Cocotiers. La principale de
plaine.
5- Habitation en commun
Bâtiment commun de 2 niveau Localisé au quartier
NKEMBO. Essentiellement occupé par les étrangers
2
3- Chantier de BTP
Localisé au quartier SOTEGA, une de source de
pollution.
3
4- Garage
Garage AVEA, une source de bruit qui dérange les maisons
de cette partie du quartier.
6
6- Circulation routière
Axe SOTEGA NKEMBO, zone.
4
Sources clichées : DIWA ELYARD Glenn Mbaya,
Libreville 2023
II.2.2. Collecte des données
socio-économiques
Nous avons élaboré un questionnaire
socio-économique sur la plate-forme en ligne
de travailKoboToolbox comportant 22 questionnaires (Annexe 1).
L'objectif étant d'obtenir le maximum d'information possible
capable de nous servir dans le cadre de notre recherche. Après
l'élaboration du questionnaire, s'est posée la question de la
taille de l'échantillon dans la zone d'étude. Il était
question pour nous de trouver comment obtenir des estimations précises
pour toutes nos variables socio-économiques afin de soutenir nos
hypothèses. Tout d'abord, nous avons utilisé une
méthode d'échantillonnage aléatoire simple (Jean-Claude
HAMAL, 2014), adoptée en vue de déterminer la taille de
l'échantillon utilisé dans le prélèvement des
données sonores. Par une grille de maillage de 500m de
long et 500m du large.
En général, la méthode en polygone
régulier consiste à la création des grilles afin de
délimiter la zone d'étude. Pour y parvenir, nous avons
intégré sous QGIS 2.18.16 la limite de la zone
d'étude, puis généré une grille.
Cette manipulation a été réalisée grâce
à l'outil « Recherche vecteur de grille ». Des
grilles de 500 m de côté ont été
générées soit 2500m² une maille.
FIGURE 2 : Création
de mailles et extraction de la zone d'étude
Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville 2023
Après avoir extrait la zone inaccessible au niveau de
la démocratie, un total de 37 grilles +7demi
grilles, soit un total de 44 grilles, ont
été dénombré pour la zone d'étude
(Figure 3). Nous avons interrogé dans certaines mailles 10
ménages et d'autres moins de 10 ménages par maille en fonction
des zones faiblement bâties et
fortement bâtis dans le deuxième arrondissement. Toute
fois certaines zones n'ont pas été touchées
du fait du temps, de la ressource humaine et des moyens.
FIGURES 3 : Extraction de
la zone inaccessible
Cité Démocratie
Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)
Deuxièmement, nous sommes partis sur une base de
44 mailles sur l'ensemble du deuxième arrondissement de
Libreville, Notre échantillon pour le 2e arrondissement est de 440
ménages à interroger, soit 10 ménages
par mail, c'est-à-dire
(44 mailles par 10 ménages). Pour les autres
mesures, notamment les sources de pollution sonore autour des
ménages, les carrefours, les mesures se sont faites avec le
Sonomètre à une hauteur de 1h de la source et une
distance de 1.5m pendant 10 minutes (IBGE, 2018).
II.3. Préparation de la collecte de données
e
II.3.1.1. Préparation de la collecte
Plusieurs traitements ont été effectués
pour l'inventaire et la classification à partir d'une échelle de
bruit, pour la localisation et l'identification des sources de
pollution sonore, pour l'estimation de la pollution à partir des
mesures in situ et pour le calcul des distances et zones
tampons. Tout d'abord, les traitements ont été
réalisés sur la plate-forme Kobotoolbox, puis Excel 2013 et enfin
QGIS 2.18.16.
FIGURES 4 :
Préparation de la collecte des données
Classification sur Excel et utilisation des
données
Sauvegarde de la base de données et
vérification
Transfert vers KoboToolbox Contrôle et
vérification de la base de données donnée
Téléchargement des fiches sur un smart
phone depuis la plate-forme KoboToolbox
Création des fiches d'enquêtes Sur la
Plate-forme KoboToolbox en ligne
(Réalisation : DIWA ELYARD
Glenn, Libreville 2023)
Notre premier niveau de préparation consiste
à la création d'un support en ligne des informations
recherchées sur le terrain.
Ici, il est question pour nous, à travers les
variables retenues dans notre protocole de recherche, de formuler les
questions spécifiques liées aux
problèmes à solutionner dans notre travail. Le
deuxième niveau, quant à lui, est de
transférer les supports en ligne vers un smartphone afin d'y
soumettre aux personnes-ressources. Le troisième niveau avant et
après soumission aux personnes ressources, un contrôle
minutieux est effectué pour être transféré vers la
plate-forme en ligne KoboToolbox après soumission. Pour le
quatrième niveau, il est question de la sauvegarde pleine et
vérification de la base de données pour une
hiérarchisation sur Excel au cinquième niveau.
TABLEAU 6 : Traitement des
variables
(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)
Hypothèses
|
Variables
|
Indicateurs
|
Traitements
|
Hypothèses 1
Les bruits des activités de loisirs, les issus de la
circulation routière et les bruits des activités commerciales
tels que les bars et les églises sont les trois principales sources de
pollution sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la
commune de Libreville.
|
Bruit
|
Niveau de décibels
|
Statistique descriptive
|
Bruit de la circulation routière
|
- Klaxons
- Voitures
- Motos
|
Bruit de loisirs
|
- Terrains de jeux
- Activités récréatives en plein aire
|
Bruit des activités commerciales
|
- Bars
- Eglises
- Epiceries
Vendeurs à la sauvette
|
Hypothèses 2
Les populations qui sont situées à moins de 10m
des sources de pollution sont inégalement réparties et sont les
plus exposées.
|
Exposition
|
<1.20m
|
Mesurage in situ sur le terrain
|
<1.50m
|
Pollution
|
5(dB) période diurne
|
Interpolation
|
3(dB) en période nocturne
|
8(dB) sur 8h de temps
|
II.3.2.1 Méthodes d'analyses des données
Dans ce document, deux méthodes d'analyse ont
été, c'est-à-dire une analyse par hypothèse.
Ici, il est question de l'analyse statistique, notamment la
régression linéaire pour les
variables : bruits, bruits de la circulation
routière, de loisirs, des activités commerciales dans la
première hypothèse dans l'optique de savoir si ces sources sont
les trois principales sources de pollution
sonore extérieur dans le Deuxième arrondissement de la
commune de Libreville. Dans la seconde hypothèse, l'analyse par
méthode d'interpolation de pondération par inverse de
distance (IDW) pour les
variables exposions et pollutions pour savoir si les
populations situées à moins de 10m des sources
de pollution sont les plus exposées
et réparties de manière inégale dans le
Deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
TABLEAU 7 : Analyses et
types de données
Analyses
|
Types de données
|
Régression linéaire multiple
|
Types de sources de pollutions sonores extérieures
|
Localisation des sources de pollution sonores
extérieures
|
Interpolation Spatiale
|
Facteurs d'expositions des populations aux sources
pollutions
|
Tableau 4 : Analyses et types de données
(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn, Libreville 2023)
II.3.2.2 Régression multiple
Afin de d'identifier les trois principales
sources de pollutions sonores extérieure en fonction de leurs positions
dans le Deuxième arrondissement nous avons procédé
à représenter les données notamment les points de sources
de pollution sur l'ensemble de l'arrondissementet chercher une fonction entre
lieux et sources de pollutions par l'équation :
Y= f(x1).
Y= lieu ou zone d'un quartier
X= type de source de pollution
Nos recherches ici par rapport à la régression
linéaire consiste à analyser, si le niveau de bruit et le type de
sources de pollution sonore est fonction d'un lieu particulier. Dans le
détail, nous indiquerons la variable Y à l'aide des variables Xi
(x1,...xq).
II.3.2.3 Etapes de la cartographie de la pollution sonore
Dans un premier temps, nous avons procédé à
déterminer les scores d'exposition de 1 à 4 et dans un second
temps, nous avons associer les scores aux sources confondues pour
l'interprétation des du niveau de pollution sonore.
Tableau 8: Scores
Code d'exposition
|
Niveaux décibels (dB)
|
Interprétations
|
1
|
E = 60
|
Faible
|
2
|
E=60
|
Moyen
|
3
|
E=70
|
Fort
|
4
|
E=80
|
Très Fort
|
Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023
II.3.2.3 Interpolation Spatiale
L'interpolation spatiale est le processus d'utilisation des
points avec des valeurs connues pour des valeurs estimées à
d'autres points inconnus. Elle peut estimer une variable x à des
endroits sans données enregistrées en utilisant des
points non connus dans les lieux à proximité. Les
données de type « point » des ménages
enquêtés lors des enquêtes domiciliaires ont
été utilisées pour l'interpolation à partir de la
méthode de pondération par l'inverse de la distance (IDW). La
variable cartographiée ici est l'exposition. C'est
dans cette perspective que nous nous sommes intéressés à
retenir l'approche spatiale. Les méthodes de type
« spatial » incluent des représentations qui
supportent l'étude des phénomènes spatiaux. Ainsi, les
systèmes d'information géographique (SIG) peuvent être
utilisés pour décrire la qualité du zonage environnemental
grâce à la spatialisation des paramètres
d'intérêt. Dans le domaine de la santé et de
l'environnement.
Au Gabon et à Libreville notamment, les bases de
données sur la santé, la pollution sonore
et ces effets ne sont pas encore
pleinement développés. La génération de telles
données et les progrès de la technologie informatique ont permis
leur réutilisation dans des cadres conceptuels, avec des objectifs
différents de ceux qui prévalaient lorsqu'elles étaient
utilisées pour décrire les sources de pollution, la
qualité de l'environnement et l'exposition à la pollution
environnementale. En utilisant ces données, constituant des
photographies de la contamination de l'environnement à un temps
donné et en un espace donné, permet d'approcher l'exposition des
populations.
Aucun inventaire préliminaire des bases de
données environnementales existantes aux niveaux local et national n'a
été réalisé auparavant pour identifier les types de
sources d'informations spatiales disponibles et pouvant être
intégrées dans les SIG. En plus de nos données de terrain
méticuleusement collectées. Ces check-lists se
concentrent sur la sélection de bases de données permettant la
construction d'indicateurs basés sur différents
critères :
- Modalités de collecte et disponibilité de ces
données ;
- Représentativité géographique et
temporelle des données.
II.4.0 Difficultés rencontrées
Nous avons rencontré certaines difficultés qu'il
nous convient de souligner. Le nombre total des
ménages échantillonnés n'a pas été
atteint. En effet, plusieurs ont refusé catégoriquement
de répondre à notre questionnaire. Outre cela, nous avons
observé sur la carte une grande couverture dans la zone des
points à enquêter. Nous n'avions pas assez de ressources humaines
et de sécurité pour nous permettre de récolter les points
la nuit.
II.5.0 Considérations éthiques
L'enquête des ménages s'adresse à une
population adulte, de préférence le responsable du ménage.
Par ailleurs, par principe éthique, aucun sujet n'a été
interrogé sans son consentement, ni sans avoir été
informé du projet scientifique auquel il contribue. Pour chaque
questionnaire, l'enquêteur se déplace chez le sujet
interrogé, se présente et demande l'autorisation de mener
à bien son enquête. Finalement, si au cours de l'entretien,
l'enquêteur émet des réticences ou des
hésitations à répondre, l'enquêteur a pour ordre de
ne pas influencer le sujet, ni insister et de passer à la question
suivante afin de respecter la dignité et l'intégrité de
l'habitant. En revanche, nous avons l'obligation de vérité en ce
qui concerne les documents et données utilisés dans le cadre de
ce travail. Il nous convient de préciser les sources de
manipulation des données et de les citer dans la bibliographie.
Nous certifions que le contenu de cette enquête par questionnaire
auprès de la population est resté strictement confidentiel et
n'est pas sorti du cadre scientifique et universitaire dans lequel il
s'inscrit
Conclusion du chapitre
Dans la première partie de ce chapitre, nous avons
présenté les données utilisées, la nature des
données et les outils de collecte de ce celles-ci.
En effet, et en plus des notions de base de l'acoustique, nous
avons cerné la recherche bibliographique dans la deuxième partie
de ce chapitre sur la notion de l'audition d'un point de vue physique en
déterminant la notion du champ auditif et de l'intervalle
fréquentiel audible. En fait, ces paramètres peuvent affecter
également la précision des mesures et la qualité des
enregistrements sonores effectués dans la deuxième partie de ce
travail de recherche. Finalement, nous consacrerons la dernière partie
à identifier les différents instruments de mesure
d'intensité sonore utilisés dans les études de
l'acoustique urbaine, ses modes de fonctionnement ainsi que les modes de
présentation des indicateurs sonores mesurables.
DEUXIEMIERE PARTIE : DISCUSSIONS ET RESULTATS
CHAPITRE III : IDENTIFICATIONS DES SOURCES DE POLLUTIONS
SONORES EXTERIEURS
L'objectif de ce chapitre est d'identifier les principales
sources de pollutions sonores. Ce chapitre comprend la présentation
des différentes sources de pollution sonores extérieures,
les niveaux de pollution des différentes
sources, l'identification des trois principales sources
de pollutions sonores extérieures dans le deuxième
arrondissement de la commune de Libreville et la caractérisation
de celles-ci.
III.1.1 Présentation des différentes sources de
pollutions sonores extérieures
Le bruit peut provenir de diverses sources. Il peut
provenir des voisins, des activités commerciales ou de voisinage, du
trafic automobile, ou être lié aux activités industrielles,
ferroviaires ou aériennes... Pour notre diagnostic objectif de la
qualité de la cartographie des nuisances sonores extérieures dans
le Deuxième arrondissement de la commune de Libreville, les sources de
bruit disponibles ont été inventoriées. Les statistiques
sur la pollution sonore sont très faibles.
CARTES 7:
Variabilité spatiale des sources de pollution sonore
Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023
Nous observons sur la carte 6 la répartition spatiale
des différentes sources de pollution sonore extérieures dans le
deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Sur cette
même carte, les sources de bruit, bars, églises et
écoles sont les plus représentées et
sont réparties sur l'ensemble de l'arrondissement. Cette carte
illustre bien une concentration des différentes sources de pollution
sonore au centre et au sud de l'arrondissement et diminue à
l'est et ouest. Cette concentration s'explique par le fait que les
sources de bruit sont le plus présent dans les
quartiers populaires du deuxième arrondissement de la commune de
Libreville, notamment Cocotier, Nkembo, la Sorbonne,
Atong-Abè, Atchibi -tsoss, Avéa
Stefo et Sotéga.
III.3. Identifications des sources de pollutions sonores
extérieures
Pour l'identification des différentes
sources de pollutions sonores dans le deuxième arrondissement de la
commune de Libreville, tout d'abord, nous avons procédé à
la classification en deux grands ensembles.
· Circulation routière notamment
- Voitures, camions, motos,
- Nettoyage de voiries,
Pour ce qui est de la classification par conjoncture, nous
avons les sources de bruits comme :
· Domiciliaires
· Voisinages, cérémonies Industrielles
· Travaux de constructions de tout genre
· Commerciales
Bars, églises.
Pour mesurer les variables bruit, bruit de la circulation
routière, bruit des activités de loisirs, et commerciales
ainsi que l'exposition et la pollution, nous avons sectionné plusieurs
indicateurs pour mesurer les
différentes variables tableau (2). Dans la zone
d'étude, nous avons identifié environ huit (8) sources de
pollution sonore. Le tableau 6 de la page 37 nous présente les
sources de pollution sonore dans le deuxième arrondissement de la
commune de Libreville.
TABLEAU 9 : Classement des
principales sources selon les répondants dans le 2e arrondissement de
Libreville
Sources de bruit
|
Fréquence en %
|
Bars
|
25
|
Eglises
|
19.5
|
Ecoles
|
18
|
Chantiers
|
11
|
Carrefours (circulation routière)
|
15
|
Garages
|
11.5
|
Total
|
100
|
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
Dans le Deuxième arrondissement de la commune de
Libreville, les populations locales, classent les sources
de bruit en fonction de la gêne qu'elles occasionnent. Selon
cette même population, les sources de bruits
bars représente 25 % de la gêne suivi des
églises avec 19.5 % ensuite viennent les
écoles, puis la circulation routière respectivement 18 et
15 % et enfin les garages et les chantiers avec 11 et 11.5 % (tableau
10).
III.4.0 Les sources de bruits dans
le Deuxième arrondissement de Libreville
III.4.1 Les sources de bruits
des bars
Les bars sont à l'origine des émissions
de bruits importants dans le deuxième arrondissement de
Libreville. Sur l'ensemble de l'arrondissement, nous avons
dénombré et mesuré le niveau de décibels de 38 bars
dans lesquels la totalité des établissements possède un
appareil musical. Il est important de noter que les bars sont le plus
localisés le long des rues dans les quartiers populaires et se
caractérisent par une mixité de forme de construction
en hangar, planches, dure, demi-dure et dure. Et se
distingue des uns aux autres par la couleur de leur façade.
Les barres sont des lieux relativement calmes en
matinée, au tour de 7h, à 11h 30.
A partir de 12h jusqu'à l'aube, dans certains
quartiers se transforment en usine de production
des zones de tous genres gênant pour le voisinage.
Pour les populations locales, 50 ménages parmi les
ménages interrogés, estiment que les sources
de bruit liées aux
bars sont les plus dérangeants.
PHOTO 14 : Bar au quartier
Cocotier
PHOTO 15 : Bar au Boulevard
Léon MBA
Sources clichées : DIWA
ELYARD Glenn Mbaya, 2023
III.4.2 Les sources de bruits
des églises
Les églises, au même titre que les bars, sont des
sources de nuisances sonores perturbant la quiétude des populations du
Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. La question du
nombre croissant d'institutions religieuses est devenue un problème
important pour la ville de Libreville, de jour comme de nuit. Depuis 1990, on
assiste à une multiplication des lieux de culte, souvent situés
dans les quartiers populaires et utilisant des instruments de musique pour
transmettre leur message. Au cours de nos sorties de terrain, nous avons
recensé 18 églises dans notre zone d'étude. Nos
résultats ont révélé que les populations,
soit 39 sur les 200 ménages interrogés dans cet
arrondissement, considèrent que les églises, au
même titre que les bars, sont des vecteurs de dérangement.
PHOTO 16 : Eglise
évangélique au quartier Plein-Orety
Source clichée : DIWA
ELYARD Glenn Mbaya, 2023
III.4.3 Les sources de bruits des écoles
La qualité de l'ambiance sonore d'une
école a un impact autant sur les capacités d'apprentissage des
élèves que sur le bien-être des enfants et des adultes qui
y vivent. Les sons sont utiles. Ils avertissent du temps qui passe, d'un danger
imminent, de la présence d'un insecte, d'une personne ou d'un
véhicule, du bon ou du mauvais fonctionnement d'une machine (CELINE
FREMAUL, 2015). Nos voix permettent de transmettre des informations et
d'exprimer nos sentiments. La musique et les chants nous détendent
où nous stimulent. A l'école, comme partout, les bruits signalent
la vie.
PHOTOS 17 : Ecole
privée au quartier AVEA II
Source clichée : DIWA
ELYARD Glenn Mbaya, 2023
III.4.4 Les sources de bruits des chantiers
Selon le site en ligne Virtuosa, le bruit des chantiers
est tout simplement un ensemble de nuisances que les travaux peuvent engendrer.
Cela peut inclure les vibrations provenant des machines en fonction de la
poussière provenant du mouvement des véhicules de construction.
Tous ces va-et-vient et activités quotidiennes ont un impact sur
l'environnement et le bien-être de la communauté.
En moyenne, la construction d'un bâtiment
traditionnel prend entre seize et vingt-quatre mois. Pour les utilisateurs des
bâtiments voisins, cela signifiait un bruit quasi constant pendant deux
ans.Les niveaux de bruit sont les plus élevés lors de la
construction des fondations, en raison de l'utilisation
de bétonnières, de grues et d'autres marteaux-piqueurs. Pour
limiter le bruit, des bétons
sans vibrations, autocompactants et autonivelants ont
commencé à remplacer le béton vibrant
traditionnel bruyant.
PHOTOS 18 : Chantier de
conduit d'eau au quartier Cocotier
Source clichée : DIWA
ELYARD Glenn Mbaya, 2023
III.4.6 Les sources de bruits des garages
Les garages et ateliers automobiles sont forts bruyants.
Il est primordial d'équiper correctement les personnes qui y travaillent
: carrossiers, mécaniciens, soudeurs... En effet, que ce soit pour
changer les pneus ou pour réparer la mécanique d'un moteur, les
outils utilisés génèrent des intensités sonores
élevées.
Une échelle réalisée par le Centre de
Médecine du Travail Interprofessionnel sur l'impact sanitaire du bruit
en 2004, présente les niveaux de bruit des machines présentes
dans les ateliers et garages automobiles. Le constat est sans appel, tous les
outils utilisés émettent des bruits supérieurs au seuil de
danger à savoir 85 décibels(dB).
PHOTO 19 : Garage au
quartier STFO
Source clichée : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023
III.4.5 Les sources de bruits
de la circulation routière
La circulation routière génère un bruit
considérable dans les rues, qui se répercute sur les
différents quartiers du Deuxième arrondissement
de la commune de Libreville. Le trafic routier est
important car les principales autoroutes desservent plusieurs
autres communautés, et la circulation fréquente des
véhicules, notamment les taxis et les véhicules à usage
personnel, brise souvent le silence avec le croisement des pneus sur
la route et les klaxons aux alentours.
Le bruit routier est défini comme l'ensemble des bruits
générés par la circulation routière. Les transports
constituent un élément important du développement urbain
et de la vitalité des centres urbains, mais ils contribuent
également au bruit, à la pollution atmosphérique et aux
accidents de la route. De nos jours, elle provoque de nombreux effets et
problèmes de santé comme des inconforts. Le trafic routier
est un phénomène complexe, en partie en raison du grand nombre
d'acteurs impliqués et en partie en raison de la nature
interconnectée des réseaux dans lesquels il évolue. Le
deuxième arrondissement de la ville de Libreville devient de plus en
plus une destination prisée du public. En témoigne la
multiplication des restaurants, bars, églises, discothèques et
salles de spectacle, témoigne de cet engouement et amène
dans son sillage une augmentation du bruit.
PHOTO 20 : Exemple de rues
par vue satellitaire
Source clichée : Google Earth, et DIWA ELYARD Glenn
Mbaya, 2023
Les tableaux ci-dessous
présentent le nombre d'entrées et sorties des véhicules
comptés dans Huit (10) grands carrefours en périodes de pointes
et en périodes creuses sur une heure (1) d'observation
TABLEAU 10 : Nombre de véhicules par zone en
période de pointe 8h00-9h00
CARREFOURS
|
ENTREES
|
SORTIES
|
TOTAL
|
MOYENNES
|
NKEMBO
|
1234
|
1645
|
2879
|
1439,5
|
RIO
|
2233
|
1724
|
3957
|
1978,5
|
ANCIENNE SOBRAGA
|
843
|
641
|
1484
|
742
|
AVEA
|
474
|
525
|
999
|
666
|
BOULEVARD MAIRIE CENTRALE
|
2364
|
2488
|
4852
|
2426
|
DEMOCRATIE
|
1101
|
994
|
2095
|
1047,5
|
ATONG ABE
|
362
|
540
|
902
|
451
|
FEUX ROUGES AFFAIRES ETRANGERES
|
2466
|
2232
|
4698
|
2349
|
COCOTIER
|
789
|
641
|
1430
|
715
|
Total
|
11866
|
11430
|
23296
|
11814,5
|
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
Les données du tableau ci-dessus
caractérisent les carrefours du Deuxième arrondissement ayant une
forte circulation routière (Tableau 4). En effet, les résultats
montrent une prédominance de trois grands carrefours notamment au niveau
du boulevard Triomphale Léon MBA avec une moyenne de 2426
véhicules à l'heure en période de pointe en
matinée. Ensuite vient les feux tricolores des Affaires
Etrangères avec 2349 véhicules et enfin le carrefour Rio, avec
1978 véhicules. Ces informations sont des éléments
supplémentaires pour la caractérisation de l'espace sonore dans
lequel les populations de cet arrondissement évoluent.
Les données du tableau ci-dessus nous ont
permis de réaliser cette carte pour matérialiser la part des
différentes mobilités à partir d'un centre à
travers les entrées et des véhicules dans quelques carrefours
choisis de 8h00 à 9h00.
CARTES 8 : Nombre de
véhicules par zone de 08h-9h00
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
La carte 5 ci-dessus
présente le nombre de véhicules dans les différents
carrefours du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville de 08h
à 9h. Cette carte traite des zones ayant une forte circulation
routière. Effet, à travers les résultats
présentés sous forme de part, nous pouvons clairement identifier
les carrefours ayant une forte dynamique des flux d'entrée et sortie des
véhicules. Ce qui caractérise ici le niveau permanant de
pollution localisable sur cet arrondissement. Les carrefours tels que Rio,
Ancienne Sobraga, la Démocratie, le feu tricolore anciennes
Affaire étrangères et le Boulevard Triomphal, sont les zones les
plus bruyants à cette période de la matinée. Le niveau de
variation des niveaux de décibels se situe autour de 55-80(dB).
Les tableaux ci-dessous présentent le nombre
d'entrées et sorties des véhicules comptés dans Huit (8)
grands carrefours en périodes creuse et en périodes creuses sur
une heure (1) d'observation.
TABLEAU 11 : Nombre de
véhicules par zone en période creuse de 14h00-15h00
CARREFOURS
|
ENTREES
|
SORTIES
|
TOTAL
|
MOYENNES
|
NKEMBO
|
834
|
945
|
1779
|
889,5
|
RIO
|
1233
|
1424
|
2657
|
1328,5
|
ANCIENNE SOBRAGA
|
633
|
361
|
994
|
497
|
AVEA
|
222
|
421
|
643
|
428,6666667
|
BOULEVARD MAIRIE CENTRALE
|
1762
|
1448
|
3210
|
2140
|
DEMOCRATIE
|
910
|
792
|
1702
|
1134,666667
|
ATONG ABE
|
162
|
240
|
402
|
201
|
FEUX ROUGES AFFAIRES ETRANGERES
|
1366
|
932
|
2298
|
1149
|
COCOTIER
|
569
|
442
|
1011
|
505,5
|
Total
|
7691
|
7005
|
14696
|
919,314815
|
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
Les données du tableau ci-dessus
caractérisent les carrefours du Deuxième
arrondissement ayant une forte circulation routière en
période creuse de l'après-midi (Tableau 11).
En effet, les résultats montrent une légère
variation des différents flux. Le trafic est plus important au niveau du
carrefour boulevard en face de la Mairie centrale avec une moyenne de
2140 véhicules, ensuite vient le carrefour Rio avec 1328
véhicules contre 1149 véhicules pour le carrefour Feux tricolores
affaires étrangère soit
une nette différenciation de l'ordre de 179
véhicules.
CARTES 9 : Nombre de
véhicule par zone de 14h00-15h00
Sources données DIWA ELYARD
Glenn Mbaya 2023
Tout comme la carte 5, la carte 6 ci-dessus de la page 61
présente le nombre de véhicules dans les
différents carrefours du Deuxième arrondissement de la commune de
Libreville de 14h à 15h. Cette carte traite des zones
ayant une forte circulation routière. Effets, à travers les
résultats présentés sous forme de parts, nous pouvons
clairement identifier trois carrefours ayant une forte dynamique des
flux d'entrée et sorties des véhicules. Ce qui
caractérise ici le niveau
de pollution permanent localisable sur cet
arrondissement. Les carrefours tels que Rio,
Ancienne Sobraga et le Boulevard Triomphal au niveau de
l'ambassade de Chine, sont les zones les plus bruyantes à
cette période de la matinée. Le niveau de variation des niveaux
de décibels se situe autour de 55-80 (dB).
Carte 7 : Flux d'entrées et sorties des
véhicules par carrefours
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
La carte 7 ci-dessus illustre la configuration spatiale des
différents carrefours aux heures de collecte des
données notamment de 8h à 9h et de 14 h
à 15h. Effet sur la carte de gauche, les flux
sont les plus importants de 8h à 9h dans
la quasi-totalité des carrefours sectionnés en raison de
plusieurs facteurs. Plusieurs facteurs influencent le niveau de trafic sur les
routes. Parmi eux, on peut citer la densité de population, les heures de
pointe, les accidents, les travaux routiers et les conditions
météorologiques. Le matin, de nombreux conducteurs se rendent au
travail, créant ainsi une circulation intense. Les embouteillages
peuvent s'étendre sur plusieurs kilomètres, entraînant des
retards et augmentant le stress des conducteurs. En revanche, en
soirée aux heures creuses, la circulation routière est
généralement moins dense l'après-midi. Les conducteurs
peuvent profiter d'une conduite plus fluide et éviter les embouteillages
fréquents rencontrés le matin. Sur la carte de droite, nous avons
identifié trois grands carrefours où le trafic est très
important, nommant le carrefour Rio, le Boulevard Triomphal et le
feu Tricolore Ancienne affaire étrangère
III.5.0 Les niveaux de pollution des différentes
sources de bruits
GRAPHIQUES 1: Niveau de
pollution des sources
Sources données DIWA ELYARD
Glenn Mbaya 2023
Les niveaux de bruit dépassant 85 décibels (dB)
deux fois peuvent être dangereux quelques heures après
l'exposition, tandis que des niveaux de bruit dépassant 100
décibels (dB) peuvent provoquer une perte auditive rapide
(Prana Air, 2022).
L'Organisation mondiale de la santé (OMS)
et l'Environmental Protection Agency (EPA) des
États-Unis recommandent de réduire les niveaux de bruit ambiant
à moins de 70 décibels (dB) dans les 24 heures pour
prévenir la perte auditive induite par le bruit (ou de
réduire les niveaux de bruit ambiant à 75 heures dans les 8
heures. Il est important de rappeler qu'en cas de pollution sonore, une
exposition prolongée à des niveaux sonores supérieurs
à 70 décibels peut entraîner une perte auditive au fil du
temps. De plus, les niveaux de bruit supérieurs à 85
décibels (dB) peuvent être dangereux après seulement
quelques heures d'exposition, tandis que les niveaux de bruit supérieurs
à 100 décibels (dB) peuvent entraîner une perte auditive
rapide (Prana air, 2002).
Les résultats du graphique mentionné
ci-dessus montrent que certaines sources dénombrées
dans le deuxième arrondissement de la commune de Libreville
dépassent les seuils fixés par l'OMS. C'est le cas des sources
des chantiers de constructions de tous genres, des bars, des
églises et garages avec des valeurs de 110, 95 et 82,5
et 72.5dB.
III.6. Description des principales sources de pollutions
sonores extérieures
GRAPHIQUES 2 :
Régression multiple de facteurs deux par deux
L'outil
Régression multivariée nous permis d'effectuer
une analyse de régression linéaire multiple de deux facteurs
par facteur en utilisant la méthode des moindres carrés
afin de rechercher une droite à partir des valeurs observées.
Nous avons analysé la façon dont une variable dépendante
simple est affectée par les valeurs d'une ou de plusieurs variables
indépendantes. Dans le cas de notre travail, les niveaux de
décibels des sources de pollution dans le Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville sont influencés par
des facteurs tels que la fréquence des répondants, la distance et
la période en heures.
Les parts sont réparties par chacun des facteurs qui
représentent le niveau de variation en basant sur une
série de données de décibels.
Pour la relation entre le nombre de
répondants et qui est une donnée de perception et le
niveau de décile des différentes sources
de pollution, la corrélation linéaire entre les deux
variables n'existe pas. En effet, sur la courbe des ordonnées de l'axe,
avec Y = à niveau de décibels, le nombre
de décroît sur l'axe X. Cette observation s'applique
également pour la relation fréquence des réponses
et le niveaux décibels. L'explication de ce constat fait
sur les résultats observés sur les deux graphiques
témoigne que les données de perception ne traduisent pas la
réalité de ce phénomène. Car la relation
est nulle. En ce qui concerne l'association des variables de
niveau de décibels(dB) et la période d'exposition
en heures, le graphique ci-dessus nous montre qu'il existe une relation
linéaire moyenne. En effet, la courbe de
période d'exposition suit l'alignement des valeurs
décibels bien qu'elle décroisse après. Ce constat met
en exergue les périodes dans lesquelles les activités des
populations du Deuxième arrondissement de la commune de
Libreville sont assez dynamiques à partir de
certaines heures de la journée. Au-delà de 20h, les niveaux
de pollutions baissent. Comme le dit le site (,
Légitime et santé, 2020), « Le bruit provenant
d'activités commerciales, industrielles ou artisanales ne doit pas
être la cause d'un dépassement, par rapport au bruit ambiant, de
plus de 5 dB (A) le jour (de 7 heures à 22 heures) et 3 dB (A)
la nuit (article R. 1336-7, code de la santé
publique) ». Il faut également retenir de ce
constat qu'une certaine étude s'explique par le fait que
les données liées à la période
de 00h à 06, n'ont pas été prises.
TABLEAU 9 : Analyse de
variance de facteurs par deux sans répétition
d'expérience
RAPPORT DÉTAILLÉ
|
Nombre d'échantillons
|
Somme
|
Moyenne
|
Variance
|
EGLISES
|
4
|
166
|
41,5
|
832,333333
|
ECOLES
|
4
|
132
|
33
|
662,666667
|
CHANTIERS
|
4
|
153
|
38,25
|
2317,58333
|
CIRCULATION ROUTIERE
|
4
|
137
|
34,25
|
544,25
|
GARAGES
|
4
|
118
|
29,5
|
873,666667
|
BARS
|
4
|
190
|
47,5
|
|
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
Ce tableau de synthèse fait le résumé
d'une grande partie des données descriptives. Ainsi, il
présente tout d'abord les composantes du nombre
d'échantillons, la somme, la moyenne et la variance des
différentes sources de pollution sonore à l'échelle des
heures. Sur la base de ces résultats, nous pouvons clairement
identifier au travers des moyennes les sources de pollution plus
représentatives dans le tableau. Cette analyse de variance s'ajuste aux
données de corrélation linéaires multiples des
différentes variables de facteurs par facteurs. En effet,
les moyennes les plus élevées sont issues des bars,
avec 47,5 ensuite les églises avec 41,5, les chantiers
de construction avec 38,25, la circulation routière avec 34,25
et enfin les écoles et garages avec respectivement 33 et 29,5 de
moyenne. Comme le dit Nathan Belvah, 2021, dans,
`' Aménager l'environnement sonore : trois compositeurs
à l'épreuve de l'urbanisme'', « les bruits sont
progressivement assimilés au matériau musical avec lequel
crée le compositeur, qui porte alors son écoute et ses pratiques
de composition
Graphique 3 : Principales sources de
pollution
hors de la salle de concert ».
Sources données DIWA ELYARD
Glenn Mbaya 2023
Sur la base des données de perception couplées
aux mesures de terrain, les principales sources de pollution sont liées
au trafic routier, aux écoles, bars et églises dans le
Deuxième arrondissement de la commune de Libreville. Le graphique
ci-dessus nous montre les différents niveaux d'exposition des
populations qui varient de 55(dB) à 120(dB). En effet, le bruit des
voitures, camions et motos contribue de manière significative à
la pollution sonore.Les activités industrielles, y compris les usines et
les machines, génèrent des niveaux élevés de bruit,
les concerts, les fêtes et les événements sportifs peuvent
produire des niveaux de bruit dangereux.
III.6.1 Description des
principales sources de pollutions sonores extérieures
Carte 8 : Carte des principales sources de
pollution
Sources données DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023
La pollution sonore est un problème environnemental
majeur qui a des conséquences dangereuses sur la santé
humaine. La carte 8 ci-dessus nous présente de manière
résumée les principales sources de pollution
sonore extérieure dans le Deuxième arrondissement de la
commune de Libreville. Après plusieurs traitements et analyses
effectués, il ressort que ses principales sources sont
à l'origine de la modification de cet environnement et constituent un
réel problème de santé des populations
de ces pays, tout en modifiant également son paysage
sonore relativement calme.
CHAPITRE IV : GEOGRAPHIE DE
L'EXPOSITION
IV.
1. Présentation de la population interrogée
Durant plusieurs décennies (1997), la population
urbaine du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville
était estimé à 75690 habitants
(Rano NGUEMA, 2005). Une
décennie elle a augmenté de 107976 (RGPL,
2013), soit une évolution de 32286 habitants. Au total, nous avons
interrogé 200 ménages pour déterminer la géographie
de l'exposition despopulations du deuxième arrondissement
de la commune Libreville aux sources
depollution sonore extérieures. Cette partie traite non
seulement de la répartition spatiale des ménages
interrogés, mais aussi des problèmes de
santé liée d'exposition des populations locales aux
sources de pollution sonores extérieures.
CARTES 9 :
Répartition spatiale des ménages du 2e arrondissement de
Libreville
Carte 7 : Répartition spatiale des ménages
(Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Libreville, Aout 2023)
La spatialisation des ménages dans le
deuxième arrondissement à consister apermis de déterminer
sur la carte l'ensemble des maisons dans lesquelles nous avons
récolté les données recherchées. La carte 7
ci-dessous montre comment sont repartis les ménages cibles sur
l'ensemble de l'arrondissement en fonction des différentes sources de
pollutions.
Cette population est composée de 57.5% de femmes et 42, 25
hommes tableau (7)
TABLEAU 10 :
Sexes
Valeur
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Féminin
|
115
|
57.5
|
Masculin
|
85
|
42.25
|
Source : DIWA ELYARD Glenn, 2023
D'après le recensement de la population du Gabon
de 2013, le deuxième arrondissement de la commune de Libreville compte
107976 habitants soit 55547 hommes pour 52429 femmes. Mille trente-huit (1038)
personnes vivent dans les 200 ménages que nous avons
enquêtés sont concernés par cette étude, soit en
moyenne (5,19) personnes par habitation.
Cette population représente 1% sur l'ensemble de
l'arrondissement. La population de cet arrondissement est majoritairement
jeune, en effet elle représente 47.92% de 15 à 30ans, 29.17% de
30 à 45ans (Graphique 1).
GRAPHIQUE 4 : Tranche
d'âge des personnes interrogées dans le 2e arrondissement de
Libreville
.
Source : DIWA ELYARD Glenn, 2023
La zone spécifique de l'étude (carte 1p10)
englobe la totalité du Deuxième arrondissement de la commune de
Libreville et compte au total 14 quartiers selon la base de données
cartographique du LAGRAC, 2013.
IV.1.2
Cadre socio-économique des ménages
Il est assez difficile de connaître de manière
spécifique que le bruit issu des habitations
ou des zones extérieures soit prohibé par les
textes au Gabon. Le bruit se manifeste dans le deuxième arrondissement
par les bars, les églises, les comportements sociaux et bien
d'autres et arrivent jusqu'à dans les maisons des populations
locales et troubles la tranquillité de celles-ci. C'est
dans cet état de fait que les populations sont susceptibles
à l'exposition. La mixité du bâti dans cet
arrondissement ne dispose pas en grande partie d'isolation acoustique. Dans
l'optique de comprendre le cadre de vie socio-économique, nous
considérons certains paramètres tels que le type de
bâti et l'isolation acoustique (Graphiques 5 et 6).
GRAPHIQUE 6 : Isolation
acoustique
GRAPHIQUE 3 : Typologie du
bâti
Graphique 4 : Typologie du bâti
Graphique 5 : Isolation acoustique
(Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023)
Selon le constat fait, 80 % des maisons dans le
deuxième arrondissement de la commune de Libreville sont majoritairement
en dur, contre 14 % en planche et 6 % en demi-dure. Cette
observation s'explique par le fait que les trois quarts des habitations sont en
matériaux de construction d'origine, soit 150 ménages sur
200 interrogés. Dans le même élan,77 % des
ménages affirment que les habitants dans lesquels ils
résident ne possèdent aucune isolation acoustique.
21 % n'ont jamais entendu parler et 2 % en possèdent.
Nous considérons également comme autres
paramètres ; le statut d'occupation de l'habitat et le nombre de
personnes par ménage (Graphiques 7 et 8).
GRAPHIQUE 9 : Composition
des ménages
GRAPHIQUES 4 : Statut
d'occupation des logements
(Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023)
Le graphique 7 nous montre un léger équilibre
entre les statuts des propriétaires et locataires. Sur
200 ménages, 102 sont en situation de location, soit 51.04 %
contre 98 ménages, soit 48.96 %. Sur les 200 ménages
enquêtés, 85 hommes âgés de 15-45 ans ont
été identifiés comme étant éligibles et 85
ont été interviewés avec succès, soit un taux de
réponse de 93 % Dans cet échantillon, 118
femmes âgées de 15-64 ans ont
été identifiés également éligibles
avec un taux de succès de 93 %
d'interviewés. Ces données sont couplées aux
intervalles d'âge 15-30 pour la première classe, 30-35, la
deuxième classe, 30-45, la troisième classe, 45-60 pour la
quatrième classe et enfin 60- et plus pour la cinquième
classe. Dans le graphique 7, nous avons identifié 128 couples
vivant avec des enfants, 32 personnes vivant seules dans les ménages,
13 vivants sans enfants et 8 ménages vivant en colocation. Ce
qui fait un nombre total de 5,19 individus par ménage avec une
médiane de 5.00, un mode de 5.00 et une
déviation standard de 3.22.
De manière générale, 33.85 % des
ménages sont plutôt satisfaits de leurs logements,
30.73 % très satisfaits, 21.88 %
peu satisfaits et 13.54 % pas du tout satisfait.
IV.
1.2. Problème de santé des populations interrogées
Le bruit est l'un des problèmes de santé
mondiaux. Et doit être considéré comme un problème
de santé publique. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), les principaux risques sanitaires se répartissent en trois
catégories : effets auditifs, effets biologiques extra-auditifs ou
effets subjectifs.
? Effets biologiques auditifs
Les effets sur l'audition vont de la douleur et de la fatigue
auditive à une surdité temporaire, voire permanente. Lorsque le
son est trop fort, cela peut entraîner une perte auditive.
? Effets extra biologiques auditifs
Cependant, les effets biologiques non auditifs du bruit ne
résultent pas directement de l'énergie acoustique. Il s'agit
plutôt du résultat d'un stress sonore sur l'organisme, notamment
de troubles du sommeil, d'effets sur les fonctions physiologiques
(systèmes digestif, respiratoire et cardiovasculaire) et de troubles
physiques.
v Les effets subjectifs
L'Organisation Mondiale de la Santé définit la
santé comme « un état de parfaite condition physique,
mentale et sociale et non seulement l'absence de maladie ou d'infirmité
» (OMS, 1946). Cette définition tend à considérer les
effets subjectifs comme des événements de santé
eux-mêmes. Les événements subjectifs incluent des
perturbations du comportement social et de la communication, une diminution des
performances au travail et à l'école et enfin l'effet le plus
documenté : l'âge. Dans notre zone d'étude, les
résultats montrent une certaine prépondérance des maladies
liées aux nuisances sonores extérieures selon les perceptions de
la population du Deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
Voir ci-dessous.
GRAPHIQUES 9 : Maladies
liées à la pollution sonore selon les populations du 2e
arrondissement de Libreville
:
Réalisation : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, Septembre
2023
Nous pouvons clairement identifier sur ce graphique, selon les
populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, que
le mal de tête est le
symptôme le plus répondu avec 85 % de
réponses, ensuite vient la fatigue, puis une certaine perte
d'attention ou de concentration des populations pour une tâche
précise.
La lecture de ce graphique montre de manière confondue
sur l'ensemble de la zone d'étude, que le bruit est bien
présent, et que sur 200 ménages, les maladies sont
réparties telles que sur une fréquence de 100, les maux
de tête, la fatigue et une perte d'attention ou de
concentration sont celles qui touchent le plus les populations de cet
arrondissement.
C'est au regard de cette perception que nous avons
établi un raisonnement adapté pour mettre en exergue
une méthodologie autour de l'exposition des populations aux sources
de pollutions sonores extérieures dans le deuxième
arrondissement de la commune de Libreville. Les cas de maladies liées
à la pollution sonore extérieure sont multiples en
général, d'après les données
du guide interactif de
gestion des risques liées à l'environnement
pour les collectivités selon l'OMS 2011, sous-estimées, les
conséquences de la pollution sonore sur la santé ne se limitent
pas à une simple fatigue ou une gêne momentanée.
En effet, selon une étude publiée par l'OMS en
2011, les nuisances sonores sont à l'origine, en
Europe Occidentale et chaque année, de maladies à l'origine d'une
perte en années de vie estimée à près de
1 700 000. Dans le cadre du deuxième arrondissement de la
commune de Libreville, nous avons effectué une enquête sur la
perception des populations aux maladies liées à leurs expositions
à la pollution suite aux questions de savoir : le bruit auquel vous
êtes exposées vous cause quels genres de problèmes de
Santé ? à cela, avez-vous
déjà consulté un personnel de santé ?
IV.2. Description des
facteurs d'exposition de la population
Le deuxième arrondissement de la commune de Libreville
masque un environnement sonore très bruyant. Et les populations de ce
milieu ont tendance à se conformer dans la situation telle
qu'elle se présente malgré les nombreuses plaintes
non abouties. Il est alors difficile de trouver les moyens de protection contre
l'exposition à cette pollution sonore extérieure.
La totalité des ménages du deuxième
arrondissement considèrent que le bruit est présent chez eux du
fait de la proximité des sources de pollution et surtout à
l'exposition de manière quotidienne. Pour appréhender cette
équation déséquilibrée, nous avons analysé
le cadre socio-économique des différents ménages
IV.2.1 la spatialisation des
facteurs favorisant l'exposition des populations aux sources de pollutions
L'Organisation mondiale de la santé (Bureau
européen) a souligné dans deux rapports d'évaluation
publiés en 2012 et 2019 que les groupes socio-économiquement
défavorisés sont souvent plus sensibles aux risques
environnementaux et à la pollution, et sont également
plus susceptibles aux impacts sur la santé. Les recherches sur les liens
entre santé et environnement consistent à considérer les
facteurs sociaux et d'exposition dans le but d'expliquer leur accumulation et
leur interaction dans un territoire pour identifier et prioriser les actions de
prévention (Sabine HOST, Nicolas LARUELLE
et al 2022). Comme premier facteur, nous avons le cadre
de vie. En effet, les populations les plus exposées sont celles qui
vivent dans les zones urbaines précaires, notamment dans les quartiers
populaires où le bruit est très présent.
Comme autres facteurs nous avons le temps et la période
d'exposition.
GRAPHIQUES 11 : Titre
d'occupation
GRAPHIQUE 5: Type
d'habitations
Figure 10 : Titre d'occupation
Figure 12 : Trois principales sourcesFigure 10 : Titre
d'occupation
GRAPHIQUES 12 : Composition
des ménages
GRAPHIQUES 13 : Trois
principales sources de pollution
Figures de corrélations des facteurs d'expositions de
sources de pollutions (DIWA ELYARD Glenn M, 2023)
La régression linéaire des données issues
du cadre de vie socio-économique des populations du deuxième
arrondissement de la commune de Libreville ont permis d'expliquer la
variabilité sur l'axe 1 à 90 % pour le
statut d'occupation des ménages, contrairement aux
types d'habitats, au niveau des décibels par source et
à la composition des ménages.
L'élément principal parmi les indicateurs
de mesures de nos différentes variables reste le niveau
de décibels. En effet, les populations du deuxième
arrondissement de la commune de Libreville sont
le plus exposées de la
période 11h à 22h de la journée, ce
qui fait un temps d'exposition de 11h de temps sur 24h. Nous
pouvons observer cette tendance à partir du graphique (8).
GRAPHIQUES 14 :
Période d'exposition sur 24h
Source : DIWA ELYARD Glenn M, 2022-2023
Les périodes d'observation et
de prise des données s'articulent autour de 24h avec
trois tranches horaires. Selon les résidents de cet
arrondissement, et des observations directes, l'exposition est
beaucoup plus prononcée de 6h à 22h. Contrairement
aux autres périodes de jour. Cette information se justifie par le
fait que les populations de cette zone sont assez dynamiques à cette
période de la journée du point de leurs activités
quotidiennes.
CARTES 10 : Niveau
d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de Libreville de
06h-22h
Carte 8 : Niveau d'exposition autour des ménages
(DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023).
La carte 10 ci-dessus montre la répartition spatiale du
niveau d'exposition des ménages du deuxième arrondissement de la
commune de Libreville de 06h à 22h. En effet, selon
l'échelle de bruit, nous pouvons clairement identifier les zones
sujettes à une forte pollution. Toute la zone centre du deuxième
arrondissement est fortement marqué par la pollution. De
l'Ouest, au niveau des quartiers de la plaine-Orety, la
vallée sainte marie,
derrière l'' Assemblée, en allant vers le
centre, au niveau des quartiers
Ancienne Sobraga, Cocotier, Nkembo, Atong-Abet et la
Sorbonne, et enfin à l'Est avec les quartiers tels que
Avéa I, Avéa II, STFO, Rio. Le niveau d'exposition est assez
élevé et varie de 70,30 (dB) à plus de
89,90 (dB).
C'est dans cet optique que nous avons pu
déterminer, selon le cadre de vie des populations du
deuxième arrondissement de Libreville, les classes d'exposition,
pour mieux caractériser et définir le niveau d'exposition sur la
base d'un score ; faible, moyen et faible fort.
CARTES 11 : Carte
d'exposition des populations du 2e arrondissement de Libreville de
22h-00h
La carte 11 ci-dessus montre la répartition spatiale du
niveau d'exposition des ménages du deuxième arrondissement de la
commune de Libreville de 22h à 00h. En effet, selon
l'échelle de bruit, nous pouvons clairement identifier les zones
sujettes à une forte pollution. Sur ladite carte, quatre grandes
zones, notamment au centre du deuxième arrondissement,
sont fortement marquées par la pollution. Les quartiers
Avéa I et II, la Sorbonne, la première zone, Cocotier,
la seconde zone, Sotéga et
Plaine-Orety, en allant vers Louis. Le niveau d'exposition est
assez élevé et varie de 60,30 (dB) à plus de
90 (dB).
FIGURES 5: Classe
d'expositions
Figure 1: Classes d'expositions
Classe1 Classe2
Classe 3 Classe 4
Très faible
Moyen Fort
Très fort
(Source : DIWA ELYARD Glenn Mbaya, 2023)
Ce chapitre nous a permis de comprendre les facteurs
socio-économiques, le cadre de vie des populations du deuxième
arrondissement de la commune de Libreville en rapport avec le niveau
d'exposition des ménages. Mais aussi la spatialisation des facteurs
d'exposition qui caractérisent le milieu de vie des populations.
IV.1.2
Configuration spatiale de l'exposition des populations aux sources de
pollutions
La cartographie des estimations du risque d'exposition pour la
population interrogée implique de superposer les ménages
interrogés avec différents niveaux d'exposition aux mesures. Il
s'agit essentiellement de requêtes et d'analyses
d'intersections réalisées à partir d'un
système d'information géographique. Cette cartographie nous a
ensuite permis d'identifier les ménages concernés à
différents niveaux d'exposition. Cette section est structurée
autour de deux éléments principaux. D'une part, les
ménages sont interrogés pour identifier ceux qui sont fortement
exposés et d'autre part, les effets sanitaires de cette
exposition.
La complexité de l'exposition au bruit nous
amène à considérer la configuration spatiale de
l'exposition aux sources externes de pollution sonore selon plusieurs
critères pouvant déterminer l'exposition de la population. On
pense donc que cette exposition géographique, en termes de
proximité du lieu d'exposition, c'est-à-dire ici la
densité des sources de bruit, mais en plus de cela, le cadre
de vie des populations des dix lieux. En fait, les zones
à forte densité sonore sont susceptibles d'être fortement
affectées par les sources de pollution sonore. D'un autre
côté, les habitudes de construction d'une population et
la non mesure peut contribuer à la résilience de
la population. Un premier indicateur de risques est la
présence ou le nombre de sites pollués ou polluants. La
présence ou l'absence de sites est l'indicateur le plus simple. Le
nombre de sites fournit une meilleure mesure de la concentration des risques,
bien qu'un simple comptage puisse dissimuler de grandes variations des risques
réels et potentiels. On peut pondérer le nombre de sites par une
mesure des risques qu'ils engendrent si l'on connaît les effets
sanitaires de multiples polluants sur des populations plus ou moins
vulnérables, mais cette information n'est généralement pas
disponible (Lucie Laurian, 2008). Les risques sanitaires sont difficiles
à quantifier. L'exposition aux polluants a lieu dans le milieu ambiant
extérieur, dans l'habitat, sur le lieu de travail et dans les
écoles, et varie au cours de la vie. La plupart des études sur la
justice environnementale appréhendent donc les risques sanitaires
à partir de la présence et de la proximité de sites
polluants, en faisant l'hypothèse que les résidents proches d'un
site sont soumis à une même exposition. Certaines distinguent des
zones d'impact concentriques en posant l'hypothèse que les
populations les plus proches du site sont soumises à des risques plus
élevés que les populations plus éloignées
(Glickman, 1994 ; Sheppard et al., 1999).
IV.1.2.1 Géographie du degré d'expositions des
populations aux sources de pollutions sonore
CARTES 12 :
Géographie de l'exposition des populationsdu 2e arrondissement de
Libreville de 06h00-22h
Carte 13 : Mesure des distances
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
La cartographie de la géographie du bruit
élaborée ci-dessus à consister à
identifier la géographie du degré d'exposition des populations
aux sources de pollutions sonores extérieures dans le
deuxième arrondissement de la commune de Libreville, mais aussi les
zones sujettes à la pollution. Sur la base de cette carte, nous avons
effectué des analyses dont les résultats démontrent que
les ménages sous exposition élevée et moyenne sont les
plus importants. En effet, la classe d'' exposition
élevée couvre une superficie de 3.723.297 m² avec pour
nombre de ménages exposés à 66 soit
33 % du nombre des ménages dans le deuxième arrondissement
contre 52 ménages pour une superficie de 4.108.713 pour la classe
moyenne, soit 26 % de la totalité des ménages pour un
pourcentage global de 59 % pour les deux classes d'exposition les
plus élevées. Les deux classes d'exposition faibles ont
pour nombre de ménages 82 soit 48 pour la classe faible et 34 pour
la classe très faible. Ce qui fait un total de 49 % des deux
classes.
La carte de 13, page 81, présente la carte de
mesure des distances pour les niveaux de décibels des différentes
sources de pollution sonore extérieures dans le
Deuxième arrondissement de la commune de Libreville
de 06h-22h. les résultats de cette carte indiquent que
pour toutes les sources, le bruit n'est pas figé dans le temps et
l'espace. Il augmente en fonction de la distance
et de l'intensité du bruit et diminue de 3
décibels à chaque doublement de distance. C'est
pourquoi, selon Richard Martin et al, 20218, le bruit est mesuré
selon une échelle logarithmique. Ainsi, une augmentation de 3 dB
représente un doublement de l'énergie sonore, tandis qu'une
augmentation de 10 dB correspond à un niveau de bruit qui sera 10 fois
plus fort. L'augmentation de 3 dB correspond à une augmentation
perceptible du niveau de bruit, mais cette augmentation sera plus nette, plus
perceptible qu'à compter de 6 dB.
CARTES 14 : Configuration spatiale des classes
d'exposition, classe moyenne de 06h-22h
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Selon le site Mamut, 2023, lors d'une journée de
travail de 8h, l'exposition à un bruit continu représente
une nuisance à partir de 80 décibels dB(A). Le seuil de
douleur auditif se situe à 120 dB (A). Les
ménages très exposés aux nuisances sonores
extérieures sont très répartis dans cette
catégorie. La construction a été réalisée
principalement sans utilisation de matériaux d'insonorisation. En
effet, 33 % des ménages sont fortement exposés, soit environ
389 personnes sur une superficie totale de 3.723.297. Ces résultats
suggèrent que les gens n'utilisent pas de mesures de protection
suffisamment efficaces pour réduire ou limiter le bruit dans leur
espace.
CARTES 15 : Configuration
spatiale des classes d'exposition, classe moyenne de 06h-22h
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Dans le Deuxième arrondissement de la commune de
Libreville, les ménages exposés aux nuisances sonores
extérieures de 6h à 22h sont
inégalement répartis. Les maisons sont majoritairement
constituées de matériaux mixtes et ne sont pas
insonorisées. En effet, 26 % des ménages sont moyennement
exposés, soit environ 306 personnes sur une superficie totale de 4 108
713 m². Cette zone représente les plus grandes catégories
d'expositions le matin et l'après-midi. Ces résultats
suggèrent que les gens n'utilisent pas de mesures de protection
suffisamment efficaces pour réduire ou limiter le bruit dans leur
espace. Cette classe d'exposition est principalement répartie au nord et
au sud du quartier.
CARTES 16 : Configuration
spatiale classes d'exposition, faible de 06h-22h
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Les niveaux sonores en matinée sont augmentés
respectivement de 1 et 3 dB (A). En d'autres termes, cette information de
bruit est associée à la gêne acoustique globale liée
à une exposition au bruit de longue durée et tient compte du fait
que le bruit subi en matinée est ressenti comme plus gênant avec
les conditions atmosphériques. La carte 16 présente la
configuration spatiale de la classe d'exposition la plus faible de
l'arrondissement de 06h à 22h. elle est
essentiellement localisée autour du quartier de la
Démocratie, zone inaccessible. Dans un même temps, cette zone
est habitée et enclavée par les habitations autour et
donc connaît également le même
facteur d'exposition que les quartiers populaires, mais avec moins
d'impact et occupe une superficie de 2.248.563. C'est pourquoi, selon
Anne-Sophie Marie, 2022 ; le milieu urbain (la ville)
se caractérise par une densité élevée de population
et d'activités génératrices de pollution
(transports, industrie). Le phénomène
de multi-exposition environnementale est caractérisé
par l'exposition simultanée à de multiples agents provenant de
sources variées (Anne-Sophie Mariet, 2022).
CARTES 17 : Configuration
spatiale des classes d'exploitions, classe très faible de
06h-22h
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
A l'instar de la classe d'exposition
faible, Les niveaux sonores en matinée sont augmentés
respectivement de 1 et 3 dB (A) pour la classe très faible. En
d'autres termes, cette information sonore est liée à une
exposition prolongée au bruit prenant en compte le fait que le bruit
ressenti le matin est plus gênant en fonction des conditions
atmosphériques. La carte 17 montre la configuration spatiale des
très faibles niveaux d'exposition de 6h à 22h. Il
est essentiellement situé autour du quartier universitaire Omar
Bongo, une partie de Sotéga et de la Cité
de la démocratique. Parallèlement, le quartier est habité
et entouré d'habitations environnantes, et connaît donc les
mêmes facteurs d'exposition que les quartiers populaires, mais dans
une moindre mesure elle occupe une superficie de 1.228.421 m².
CARTES 18 :
Résumé de la configuration spatiale des classes d'expositions de
06h-22h
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Les effets sanitaires des combinaisons de polluants chez des
populations particulières constituent une préoccupation de
santé publique majeure. Des travaux de cartographie croisée des
pollutions sont nécessaires pour dresser le panorama de ces
combinaisons, préalable à l'examen des inégalités
d'exposition des populations aux pollutions des milieux (Julien Fosse et
al, 202). La carte 18 ci-dessus nous montre la configuration spatiale des
différentes classes d'exposition des populations du Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville aux sources de pollution
sonore extérieur de 06h à 22h. Il
ressort de cette analyse que les populations du deuxième
e arrondissement sont assez exposées à cette
période de la journée du fait de l'association de plusieurs
facteurs.
TABLEAU 11 : Résumé des classes
d'expositions de 06h-22h
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Forte exposition
|
3.723.297
|
66
|
33%
|
Cocotier
|
Louis
|
Plaine Orety
|
Sainte Marie
|
Nkembo
|
Sorbonne
|
Atsibi tsoss
|
Ancienne Sobraga
|
Sibang nkol-ogoum
|
|
|
|
|
|
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Exposition moyenne
|
4.108.713
|
52
|
26%
|
Ancienne Sobraga
|
Atong-Abè
|
ESTFO SEEG
|
AVEA I, II
|
NZENG AYONG FEU TRICOLORE
|
CITE DE LA CAISSE
|
DEMOCRATIE
|
|
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Exposition faible
|
2.248.563
|
48
|
24%
|
UOB
|
SOTEGA
|
DEMOCRATIE
|
|
|
|
|
|
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Très faible
|
1.228.421
|
34
|
17
|
DEMOCRATIE
|
Sources données : DIWA
ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Ce tableau nous explique de
manière synthétique la répartition spatiale du
degré d'exposition des populations du deuxième arrondissement de
la commune de Libreville. Nous pouvons clairement identifier une certaine
homogénéité spatiale d'exposition au centre de notre
arrondissement avec une ramification de l'Ouest en Est. Cette
homogénéité s'articule sur un intervalle de 65-90
décibels. Ce résultat représente une valeur assez
élevée pour cette zone d'étude. Il convient de dire que le
deuxième arrondissement est assez pollué.
Carte19: Niveau d'exposition autour des ménages
du 2e arrondissement de Libreville de 22h-00h
2
Carte 20 : Mesure des distances
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
La cartographie de la géographie du bruit
élaborée ci-dessus à consister à
identifier la géographie du degré d'exposition des populations
aux sources de pollutions sonores extérieures dans le
deuxième arrondissement de la commune de Libreville, mais aussi les
zones sujettes à la pollution. Sur la base de cette carte, nous avons
effectué des analyses dont les résultats démontrent que
les ménages sous exposition élevée et moyenne sont les
plus importants. En effet, la classe d'' exposition
élevée couvre une superficie de 3.723.297 m² avec pour
nombre de ménages exposés à 66 soit
33 % du nombre des ménages dans le deuxième arrondissement
contre 52 ménages pour une superficie de 4.108.713 pour la classe
moyenne, soit 26 % de la totalité des ménages pour un
pourcentage global de 59 % pour les deux classes d'exposition les
plus élevées. Les deux classes d'exposition faibles ont
pour nombre de ménages 82 soit 48 pour la classe faible et 34 pour
la classe très faible. Ce qui fait un total de 49 % des deux
classes.
Selon BOULAND Catherine, DELLISSE
Georges, DE VILLERS Juliette, 2018, une règle
simple pour additionner les niveaux sonores consiste à ajouter une
valeur comprise entre 0 et 3 dB au niveau sonore provoqué par
la source la plus bruyante, valeur qui dépend de la différence
entre les deux niveaux sonores en lecture. Lorsque deux sources sonores se
trouvent à un certain endroit, ajoutez simplement 3 dB
à la valeur du niveau sonore de la source sonore pour obtenir le niveau
sonore total de la somme des deux sons. Par exemple, deux sources sonores
identiques produisant 60 dB chacune produit un niveau de bruit total de 63 dB
(60 dB + 60 dB = 63 dB). La carte de droite nous montre comment
se comportent les niveaux de variation du bruit en fonction de
l'éloignement de la source. En effet, tout comme pour
l'addition des sources, comme le
dit BOULAND Catherine et DELLISSE Georges, le niveau
de décibel diminue de 3 décibels à chaque
doublement de distance. C'est le cas de l'exemple sur la carte dans la zone
de cocotier.L'analyse des caractéristiques de ces secteurs met en
évidence le fait que l'évaluation de la tranquillité n'est
pas le résultat d'un seul facteur de bruit, mais de plusieurs facteurs
de bruit, qui peuvent se superposer : le bruit de la route ainsi que celui
des fêtes, des bars et des églises. Industrie
environnante, densité résidentielle très
élevée et conditions de vie inconfortables dans les
communautés urbanisées les plus précaires
Carte21: Niveau d'exposition autour des ménages
du 2e arrondissement de Libreville de forte exposition 22h-00h
Sources
données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Les niveaux fort de
soirée et de nuit sont augmentés respectivement de 5 et 10
dB (A). En d'autres termes, cet indicateur de bruit est associé
à la gêne acoustique globale liée à une exposition
au bruit de longue durée et tient compte du fait que le bruit subi en
soirée et durant la nuit est ressenti comme plus gênant. La carte
21 présente la configuration spatiale dans la classe
d'exposition la plus élevée de l'arrondissement
de 22h à 00h. elle est essentiellement
localisée autour de quatre secteurs : Cocotier, Avéa I
et II, Sotéga et plaine-Orety. Ces quartiers
sont les plus bruyants du fait des activités
de loisirs nocturnes.
Carte22: Niveau d'exposition autour des ménages
du 2e arrondissement de Libreville de moyenne exposition de 22h-00h
Sources
données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Comme
pour les niveaux élevés du soir et de la nuit, le niveau
d'exposition moyen augmente respectivement de 5 et 10
dB (A). Cela concerne également l'inconfort
acoustique global provoqué par une exposition prolongée au bruit,
en tenant compte du fait que le bruit ressenti le soir et la nuit peut
être perçu comme plus gênant. La carte 22 montre la
configuration spatiale des niveaux d'exposition moyens autour de 22 heures
à minuit. Il est essentiellement implanté dans quatre
quartiers : Ancienne Sobraga, partie
du rond-point démocratique, Atong-Abè plaine-Orety
et Campagne.
Carte23: Niveau d'exposition autour des ménages
du 2e arrondissement de Libreville de faible exposition 22h-00h
Sources
données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Le
niveau d'exposition faible augmente respectivement de 3 et 5
dB (A). Cela concerne également l'inconfort
acoustique global provoqué par une exposition prolongée au bruit
de 16h. La carte 23 montre la configuration spatiale des niveaux
d'exposition moyens autour de 22 heures à minuit. Il est essentiellement
implanté dans quatre quartiers : la partie amont
excentrée du boulevard
Triomphal Léon-MBA, notamment
Baisieux, sainte Marie, le feu tricolore affaires étrangères
et Jeanne Eborie
Carte 24: Niveau d'exposition autour des ménages
du 2e arrondissement de Libreville de très faible exposition
22h-00h
Sources
données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
La
classe d'exposition très faible n'augmente pas considérablement
et varie respectivement autour de 1 et 3 dB (A). Cela concerne
également l'inconfort acoustique global provoqué par une
exposition prolongée au bruit de 8h de temps. La carte 22
montre la configuration spatiale des niveaux d'exposition
très faible autour de 22 heures à minuit. Il est
essentiellement implanté dans quatre quartiers : la vallée
sainte Marie, le feu tricolore des affaires étrangères
et la cité de la Démocratie.
Carte 25 :
Résumé de la configuration spatiale des classes d'expositions de
22h-00h
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya
202Tableau 14 : Résultats des classes d'expositions de
22h-00h
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Forte exposition
|
2.848.432
|
83
|
41.5%
|
Cocotier
|
Sotéga
|
Avéa I
|
Avéa II
|
Sorbonne
|
La peyrie
|
STFO
|
|
|
|
|
|
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Exposition moyenne
|
2.593.144
|
59
|
29.5%
|
Nkembo
|
Atong-Abè
|
La campagne
|
Cosmoparck
|
Ancienne Sobraga
|
Plaine-Orety
|
Louis
|
|
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Exposition faible
|
2.251.373
|
35
|
17.5%
|
Baisieux
|
Sainte marie
|
Cité de la Caisse
|
|
|
|
|
|
Classes
|
Superficie (m²)
|
Ménages
|
Pourcentage (%)
|
Quartiers exposés
|
Très faible
|
1.948.502
|
21
|
10.5
|
Démocratie
|
Sources données : DIWA ELYARD Glenn Mbaya 2023.
Ce tableau donne le résultat de la
répartition spatiale de l'exposition de la population du Deuxième
arrondissement de la commune de Libreville de 22h à 00h.
On constate clairement une certaine cohérence entre les écarts
des classes spatiales d'exposition en fonction des activités de loisirs
nocturnes. Cette uniformité est basée sur un intervalle de 25
à 94 dB. Ce résultat est d'une valeur considérable pour ce
domaine de recherche. Il faut dire que la pollution dans le Deuxième
arrondissement de Libreville est assez élevée
pendant la nuit.
CONCLUSION
Dans la commune de Libreville, les nuisances sonores
extérieures en zone urbaine deviennent en effet de plus en plus
importantes et cela devrait inquiéter la population du deuxième
arrondissement de la commune de Libreville. Le bruit provient des bars, des
églises, des écoles, de la circulation routière, des
conversations et bien d'autres endroits... La pollution sonore est à
l'origine de nombreux désagréments et maladies comme les troubles
de la conversation, le sommeil, le stress, les maux de tête, ou encore
les maladies cardiovasculaires. C'est pourquoi des solutions ou des actions
pour prévenir et combattre le bruit doivent être prises. Ceux-ci
entoureront l'insonorisation des bâtiments concernés par les
émetteurs de bruit, les gestionnaires et décideurs de ces
problématiques, tout en apportant également une culture du bruit
aux riverains.
Avec ces informations, une règlementation efficace doit
être élaborée et l'application de ces lois suivie et
respectées pour mieux réguler la propagation des bruits dans la
ville et éviter au maximum les différents problèmes
liées aux agression produites par le bruit.
Dans ce cas, les villes gabonaises devraient
s'atteler à prendre en compte toutes les dispositions possibles
confondues, qui constituera un moyen efficace de traitement immédiat.
C'est pourquoi des pays comme la France et certains pays d'Afrique du nord qui
ont pris conscience que le bruit est un véritable problème social
travaillentpour réduire l'impact de ce problème. Quant au Gabon,
sujet d'un problème croissant, il tarde à apporter des solutions
pratiques. C'est dans cette optique que les travaux de recherche sur la
cartographie des nuisances sonores extérieures dans le deuxième
arrondissement de la commune de Libreville méritent d'être un
outil d'aide à la résolution du problème. L'objectif de
cette étude est de contribuer à la prévention à
travers une analyse globale de l'impact des nuisances sonores
extérieures dans le deuxième arrondissement de la commune de
Libreville et au Gabon. L'objectif principal de cette étude est de
cartographier les nuisances sonores extérieures dans le deuxième
arrondissement de la commune de Libreville. Pour y parvenir, nous avons
procédé à l'identification desprincipales sources de
pollution sonores et à la caractérisation des facteurs de bruit,
puis nous avons évalué la population potentiellement
exposée aux sources de pollutions à travers l'analyse
spatiale.
Les multiples sorties de terrain menées
nous ont permis de cerner les différents paramètres
d'expositions. Pour ce faire, nous avons procédé à une
cartographie des classes d'exposition.
Il a été observé que les zones les plus
polluées étaient principalement concentrées au centre de
l'arrondissement avec des un mouvent de l'ouest vers l'est.
Notons que toutes les données liées aux
niveaux de décibels ont été recueillies à
moins de 10 mètres de la maison et à environ 2 mètres de
la source de pollution. Ensuite, les recherches montrent que les groupes les
plus vulnérables aux sources externes de pollution sonore sont ceux dont
l'exposition moyenne à la source est la plus petite. L'interpolation par
la méthode IDW permet la géo spatialisation de
l'exposition aux sources de pollution. Cela rend l'exposition de la population
du deuxième arrondissement de la commune de Libreville non seulement
dépendante de la présence de bars, d'églises et du trafic
routier, mais aussi du type d'habitation, du mode de construction, de
l'emplacement de la maison dans des zones spécifiques. La façon
dont les gens vivent et le manque de moyens de protection.
À l'aide d'une analyse multivariée, nous avons
développé un modèle d'inconfort. Notamment les scores
différents scores d'exposition allant de 1 à 4. Ce modèle
a montré les résultats de la variable
d'observation de la variable théorique et, dans
l'optique est de comprendre le niveau de corrélation entre le
niveau sonore prélevé et le niveau d'exposition des
populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville. En
effet, cette variable est parfaitement corrélée à
90,16 % sur la dimension de l'axe 1. Ces ménages
enquêtés sont exposés aux sources de pollutions
représentent 16.95 % pour la classe très faible,
23.98 % pour la classe faible, 26,01 % pour la classe moyenne et
32.94 % pour la classe forte. Les ménages les plus exposés
vivent à moins de 32 mètres des sources
de pollutions et sont exposées le plus autour
de 6h à 00h de la journée. En dépit
de ces résultats, ce travail présente des limites qu'il nous
convient de relever. La principale limite à cette étude sur la
cartographie de la pollution sonore extérieure a
été l'absence des points en période
nocturne notamment de 00h à 06h. Cette partie du
travail est assez importante dans la mesure où elle nous permet d'avoir
un panorama global de la modélisation du bruit dans le deuxième
arrondissement de la commune de Libreville. Aussi, l'autre difficulté
réside dans le fait de ne pas disposer d'un logiciel spécifique
pour la cartographie du bruit. C'est pourquoi nous
avons interposé l'ensemble des points sonores
récoltés sur le terrain. Cette méthode a
été retenue car elle nous permet également
de mieux représenter l'information à travers l'inverse des
distances. De plus, nous avons été confrontés à une
absence quasi totale-des sources
documentaires liées à notre sujet en Afrique. Ce qui
traduit une pertinence relative à la réalité
géographique sonore au Gabon. Sur le plan de la loi, on peut
régir les règles spécifiques à la pollution
sonore, car elles sont brièvement mentionnées dans le code de
l'environnement, c'est-à-dire croire que ce domaine est encore
assez négligé et ignoré. C'est pour cela que plusieurs
travaux restent à faire sur le domaine.
.
Dans le même temps, d'autres recherches peuvent
être orientées à la suite de celle que nous avons
réalisée. Il s'agit notamment de la recherche sur les impacts de
la pollution sonore extérieure des populations, mais aussi des
recherches sur les méthodes d'élaboration des
cartes stratégiques de bruit au Gabon, mais aussi
d'un Atlas ou cadastre du bruit. Par ailleurs, cette étude ouvre
également une perspective pratique en termes de prévention
et de lutte contre la pollution sonore extérieure au
Gabon, notamment à Libreville. Aussi, nous préconisons dans
un premier temps de déterminer les seuils ou les limites
infranchissables pour lesquelles ils
font référence dans les
articles liés au bruit autour de 80 (dB)
sur 8h, 83 (dB) sur 4h, 86 (dB) sur 2h et 90 (dB)
sur 1h. Renforcer les moyens de prévention et de
protection contre la pollution sonore et, pour les voies de
communication, construire des barrières pour limiter la propagation
du bruit dans l'espace. Dans un deuxième temps travailler sur
une prise de conscience des populations ainsi que les gouvernants. La
cartographie permet une meilleure compréhension de l'ampleur de la
pollution sonore, incitant à la mise en place de politiques et de
réglementations. Dans un troisième temps, une planification
urbaine, car elle va aider à planifier de manière plus efficace
les zones résidentielles, les infrastructures et les espaces verts. Et
enfin créer un système de planification urbaine, car elle va
aider à planifier de manière plus efficace les zones
résidentielles, les infrastructures et les espaces verts.
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Ministère des transports
Bruits de circulation, comment isoler votre logement
http://www.logement.equipement.gouv.fr/publi/accesbat/doc_pdf/bruit.pdf
Site bruit de la Commission européenne
http://www.europa.eu.int/comm/environment/noise/
Mairie de Paris, carte du bruit de Paris
http://www.paris.fr/FR/environnement/bruit/carto_bruit/
Autorité de contrôle des nuisances
aéroportuaires
http://www.acnusa.fr/index.asp
Organisation mondiale de la santé
http://www.who.int/topics/noise/fr/
Centre d'information et de documentation sur le bruit
http://www.infobruit.org/FR/info/00
France nature environnement, dossier bruit et santé
http://www.fne.asso.fr/PA/sante/publi/LettreRSEn24.pdf
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES CARTES
CARTES
1: Localisation de la zone d'étude
10
CARTES
2 : Carte du Relief de la zone d'étude
23
CARTES 3: Voiries urbaine
27
CARTES
4: Variabilité spatiale des sources de pollution sonore
50
CARTES
5 : Nombre de véhicules par zone de 08h-9h00
59
CARTES 6 : Nombre de véhicule par zone de
14h00-15h00
61
CARTES
7 : Carte des trois principales sources de pollution sonore
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defined.
CARTES
8 : Répartition spatiale des ménages du 2e arrondissement de
Libreville
68
CARTES
9: Niveau d'exposition autour des ménages du 2e arrondissement de
Libreville de 06h-22h
77
CARTES
10 : Carte d'exposition des populations du 2e arrondissement de Libreville de
22h-00h
78
CARTES
11 : Géographie de l'exposition des populations du 2e arrondissement de
Libreville de 06h00-22h
81
CARTES
13 : Configuration spatiale des classes d'exposition, classe moyenne de 06h-22h
84
CARTES
14: Configuration spatiale classes d'exposition, faible de 06h-22h
85
CARTES
15 : Configuration spatiale des classes d'exploitions, classe très
faible de 06h-22h
86
CARTES 16: Résumé de la configuration
spatiale des classes d'expositions de 06h-22h
87
TABLE DES FIGURES
FIGURES 1: Echelle de propagation du bruit
3
FIGURE
2 : Création de mailles et extraction de la zone d'étude
41
FIGURES
3 : Extraction de la zone inaccessible
42
FIGURES
4 : Préparation de la collecte des données
43
FIGURES
5 : Classe d'expositions
78
TABLE DES
GRAPHIQUES
GRAPHIQUES
1: Niveau de pollution des sources
62
GRAPHIQUES
2 : Régression multiple de facteurs deux par deux
63
GRAPHIQUE
3 : Tranche d'âge des personnes interrogées dans le 2e
arrondissement de Libreville
68
GRAPHIQUE
4 : Isolation acoustique
69
GRAPHIQUE
5 : Typologie du bâti
69
GRAPHIQUE
6: Composition des ménages
70
GRAPHIQUES
7 : Statut d'occupation des logements
70
GRAPHIQUES
8 : Maladies liées à la pollution sonore selon les populations du
2e arrondissement de Libreville
72
GRAPHIQUES
9 : Titre d'occupation
74
GRAPHIQUE
10: Type d'habitations
74
GRAPHIQUES
11: Composition des ménages
74
GRAPHIQUES
12 : Trois principales sources de pollution
74
GRAPHIQUES 13 : Période d'exposition sur
24h
75
TABLE DES PLANCHES
PLANCHE
1: Diversité de sources de pollutions
40
TABLES DES PHOTOS
PHOTO
1 : Maison en dure
26
PHOTO
2: Maison en planche
26
PHOTOS
3 : Maison en demi-dure
26
PHOTOS
4 : Vélo mètre
38
PHOTO
5 : Téléphone Samsung A10
39
PHOTO
6 : Sonomètre
39
PHOTO
7 : Bar au quartier Cocotier
52
PHOTO
8 : Bar au Boulevard Léon MBA
52
PHOTO
9 : Eglise évangélique au quartier Plein-Orety
53
PHOTOS
10 : Ecole privée au quartier AVEA II
53
PHOTOS
11 : Chantier de conduit d'eau au quartier Cocotier
54
PHOTO
12 : Garage au quartier STFO
55
PHOTO
13 : Exemple de rues par vue satellitaire
56
TABLES DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : Variation climatique à
Libreville 2020-2023
24
TABLEAU 2 : Construction d'un indicateur pour la
composante pollution sonore
29
TABLEAU 3 : Calcul des distances de
décibels
30
TABLEAU 4 : Valeurs guides selon l'OMS
31
TABLEAU 5 : Présentation des variables
36
TABLEAU 6 : Traitement des variables
44
TABLEAU 7 : Analyses et types de données
45
TABLEAU 8 : Classement des principales sources
selon les répondants dans le 2e arrondissement de Libreville
51
TABLEAU 9 : Nombre de véhicules par zone en
période de pointe 8h00-9h00
57
TABLEAU 10 : Nombre de véhicules par zone en
période creuse de 14h00-15h00
59
TABLEAU 11 : Analyse de variance de facteurs par
deux sans répétition d'expérience
64
TABLEAU 12 : Sexes
68
TABLEAU 13 : Résumé des classes
d'expositions de 06h-22h
87
ANNEXE 1 : Fiche
d'enquête de terrain
Projet DIWA ELYARD GLENN MBAYA
Commune
Arrondissement
Quartier
Date de l'entretien
yyyy-mm-dd
CoordonnéesgéographiquesGPS
CoordonnéesgéographiquesGPS
Latitude(x.y°)
Latitude(x.y°)
Longitude(x.y°)
Longitude(x.y°)
Altitude(m)
Altitude(m)
accuracy(m)
accuracy(m)
Capture
Cliquezicipourtéléverserunfichier.(<5MB)
Cliquezicipourtéléverserunfichier.(<5MB)
Sexe
Féminin
Masculin
Quelles est votre tranche d'âge ?
15-30 ans
30-45
45-60
60 et +
Quelle est votre fonction ?
Êtes-vous ?
Marier
Célibataire
Concubinage
Autre
D'une manière générale,
êtes-vous satisfait(e) de votre logement ?
Pas du tout satisfait
Peu satisfait
Plutôt satisfait
Très satisfait
Votre logement est-il ?
Matériaux d'origine matériaux de
récupération logement mitoyen votre maison est une maison
en ?
En dure
En demi dure En planche
En tôles
Êtes-vous ?
Locatairepropriétaire
Depuis combien de temps êtes-vous dans ce logement
?
Votre logement possède-t-il une isolation
acoustique par rapport à l'extérieur ?
Oui
Non
Ne sais pas
Composition du ménage
Couple avec enfants
Couple sans enfant
Colocataires
Personne seule
Combien êtes-vous dans le ménage
?
Avez-vous déjà été exposer au
bruit ?
Oui, régulièrement
Oui, ponctuellement
Non, jamais
De quelles sources de bruit s'agit-il ?
Bars
Eglises
Trafic routier
Comportements domestiques
Autre
Où avez-vous été exposer au bruit
?domicile à mon travail, ou école au marché dans
mon lieu de loisir
Autre
A quelle période de la journée
?
Entre 6h-22h 22h-00h
00h-06h
Niveau sonore(dB)
Selon vous quel quartier de votre arrondissement est le
plus bruyant ?
Estimez-vous que le bruit fait partie des polluants
environnementaux pouvant avoir un impact sur la santé des concitoyens
?
Tout à d'accord
Plutôt d'accord
Plutôt pas d'accord
Pas du tout d'accord
Etes-vous personnellement gêné(e) par le
bruit chez vous ou ailleurs ?
Oui, souvent
Oui, de temps en temps
Non
Selon vous, le bruit auquel vous êtes
exposée est-il susceptible d'entraîner les maladies telles que
?
La fatigue
Une perte d'attention ou de concentration
Des maux de tête
Du stress
Une certaine lassitude à l'égard de votre
travail
Avez-vous déjà consulté un personnel
de santé pour des raisons de nuisances sonore liée à votre
santé ?
Oui
Non
Pensez-vous pouvoir agir personnellement pour
améliorer l'environnement sonore ?
Manifestations
Sensibilisation la population et fauteurs de troubles marche
à pied et vélo
Autres
Comment ?
Avez-vous connaissance des lois et normes
spécifiques sur le bruit au Gabon ?
Oui
Non
Annexe
2 : Code de l'Environnement
Loi n°16/93, 26 août 1993
Relative à la protection et à
l'amélioration de l'environnement.
L'Assemblée nationale a délibéré et
adopté,
Le président de la République, chef de l'Etat,
promulgue la loi dont la teneur suit :
TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES.
Article 1er.
- La présente loi a pour objet de déterminer les
principes généraux qui doivent fonder la politique nationale en
matière de protection et d'amélioration de l'environnement.
Elle tend notamment à :
1) La préservation et l'utilisation durable des
ressources naturelles,
2) La lutte contre les pollutions et nuisances,
3) L'amélioration et la protection du cadre de vie,
4) La promotion de nouvelles valeurs et d'activités
génératrices de revenus, liées à la protection de
l'environnement,
5) L'harmonisation du développement avec la sauvegarde
du milieu naturel.
Article 2.- L'environnement, au sens
de la présente loi, est l'ensemble des éléments naturels
et artificiels ainsi que des facteurs sociaux, économiques et culturels,
dont les interactions influent sur le milieu ambiant, sur les organismes
vivants, sur les activités humaines et conditionnent le bien-être
de l'homme.
Article 3.- L'environnement, en tant
que cadre de toutes les activités humaines, constitue le patrimoine
national qui comporte pour l'ensemble des citoyens des droits et des
obligations.
La protection et l'amélioration de l'environnement
constituent une mission d'intérêt général et une
préoccupation à prendre systématiquement en compte dans
les plans nationaux de développement économique, social et
culturel.
Article 4.- Le ministre chargé
de l'environnement veille au respect des principes fondamentaux définis
à l'article premier ci-dessus dont l'application implique la mise en
oeuvre d'une politique :
1) D'aménagement des ressources naturelles susceptible
d'assurer à la fois leur protection et leur reconstitution afin d'en
garantir la pérennité ;
2) D'exploitation rationnelle permettant le maintien des
équilibres entre les différents facteurs naturels du milieu
ambiant et leurs interactions avec les conditions de l'environnement ;
3) De protection intégrant des techniques comportant
des dispositifs non polluants ou anti-polluants ;
4) De planification, d'aménagement et de gestion
urbaine et rurale privilégiant la prévention contre toutes les
nuisances, ainsi qu'une organisation harmonieuse de l'espace et de l'habitat ;
5) De formation, d'information, de recherche et de
vulgarisation en vue de favoriser la participation de tous les citoyens
à la réalisation de cette politique, notamment par la
création des institutions et organismes appropriés tels que les
associations de défense de l'environnement.
Article 5.- Les organes de l'Etat, les
collectivités locales, les établissements publics et les groupes
visés ci-dessus participent à l'élaboration et à
l'exécution de la politique nationale de l'environnement, selon les
modalités prévues par la présente loi, par les textes pris
pour son application et par les autres dispositions légales et
réglementaires édictées en cette matière.
TITRE II : LES RESSOURCES NATURELLES.
Article 6.- Sont qualifiés de
ressources naturelles au sens de la présente loi, les
éléments suivants : - les mers et les océans,
- Les eaux continentales,
- Le sol et le sous-sol,
- L'air,
- La faune et la flore, - les aires protégées.
Chapitre premier : Les mers et les océans.
Article 7.- Le milieu marin et
océanique est constitué par :
- Le rivage de la mer et ses ressources,
- Les espaces maritimes et océaniques relevant de la
souveraineté territoriale ou placés sous la juridiction
nationale.
- Leurs ressources biologiques et non biologiques.
Article 8.- Des textes seront pris en
application de la présente loi pour prévenir et combattre tous
actes susceptibles de porter atteinte au milieu marin et océanique et
pouvant entraîner, notamment, une pollution des eaux des mers et des
océans, des risques pour la santé humaine ou des dommages aux
ressources biologiques, à la faune et à la flore marines et
océaniques, aux valeurs d'agrément et aux autres utilisations
légitimes du milieu marin et océanique.
Chapitre deuxième : Les eaux continentales.
Article 9.- Les eaux continentales
sont constituées par :
- Les eaux de surface et les eaux souterraines,
- Les lits et les rives des différents
écosystèmes aquatiques, - tout édifice qui s'y trouve ou
s'y rattache.
Article 10.- Les eaux telles qu'elles
sont définies à l'article 9 ci-dessus doivent être
gérées de façon rationnelle et équilibrée en
vue de permettre et de concilier notamment :
- La préservation de leur qualité,
- L'alimentation en eau potable de la population,
- La satisfaction des besoins de l'agriculture, de
l'industrie, des transports et de toutes autres activités humaines
d'intérêt général,
- Le maintien de la vie biologique du milieu aquatique.
Article 11.- Pour prévenir et
lutter contre la pollution des eaux, le ministre chargé de
l'environnement prend les mesures nécessaires qui consistent notamment
à :
1) Analyser systématiquement les eaux en vue
d'établir leur degré de pollution ;
2) Établir la liste des substances nocives ou nuisibles
dont l'introduction dans les eaux, de quelque manière que ce soit, doit
être soit interdite, soit soumise à autorisation préalable
dans les conditions fixées par les textes en vigueur ;
3) Entretenir et exploiter, conformément aux
dispositions légales et réglementaires édictées en
la matière, les installations de captage et d'accumulation d'eau ;
4) Soumettre à autorisation préalable les
travaux de prospection, d'exploration off-shore et on shore ;
cette autorisation doit être assortie des mesures destinées
à prévenir, à mitiger, et, le cas échéant,
à réparer les atteintes au milieu aquatique conformément
aux dispositions légales ;
5) Adopter une politique de gestion rationnelle et
équilibrée des ressources halieutiques, de telle sorte que soit
respectée la capacité de renouvellement des stocks dans les
conditions fixées par les textes en vigueur.
Article 12.- Il est interdit
d'évacuer, de jeter ou d'injecter dans les eaux de surface ou
souterraines, aux abords des mers ou cours d'eau, des eaux
dégradées, déchets, résidus ou tout autre produit
susceptible de porter atteinte au milieu aquatique ainsi qu'à tous les
éléments et parties connexes, ou d'entraîner des risques et
des dommages tant pour la santé que pour les ressources biologiques et
non biologiques.
Toutefois, il ne peut être procédé
à l'évacuation, au rejet ou à l'injection des eaux
dégradées, des déchets, des résidus ou de tout
autre produit dans les eaux soumises à la protection ainsi qu'à
l'exploitation des activités économiques susceptibles de modifier
le régime d'écoulement ou la qualité des eaux que si ces
opérations et activités satisfont aux normes légales et
s'exécutent conformément à une autorisation ou aux
prescriptions du ministre chargé de l'environnement.
Les normes prévues à l'alinéa 2
ci-dessus seront définies par voie réglementaire.
Chapitre troisième : Le sol et le sous-sol.
Article 13.- Dans le but de garantir
la protection du sol, du sous-sol et des ressources naturelles qui s'y
trouvent, il importe que soient respectées l'utilisation rationnelle et
durable des terrains et les mesures de protection des sols. Les travaux
géologiques d'extraction des substances minérales et
d'exploitation de ces ressources s'effectuent conformément aux
dispositions légales et réglementaires.
Article 14.- Les activités
humaines, notamment les travaux agricoles et sylvicoles, les travaux de
prospection, d'exploration et d'exploitation des mines et des carrières,
les emplacements industriels agro-zootechniques, socioculturels, doivent
s'effectuer conformément aux conditions pédoclimatiques ainsi
qu'aux dispositions des textes en vigueur.
Les utilisateurs des terrains à quelque titre que ce
soit doivent exécuter, conformément aux techniques
autorisées par les organismes compétents, des travaux pour
prévenir et combattre l'érosion, les glissements de terrains,
l'excès d'humidité, les inondations et toute autre forme de
calamité.
Article 15.- Il est interdit de
déposer, jeter, déverser ou éparpiller des déchets
de résidus solides, liquides ou gazeux, ou toute autre substance
susceptible de polluer le sol en des endroits autres que ceux exclusivement
prévus à cet effet par les textes en vigueur.
Article 16.- Les utilisateurs des
pesticides ou d'autres substances chimiques nocives sont tenus d'en faire usage
de façon rationnelle uniquement pour combattre les maladies, les animaux
nuisibles ainsi que pour favoriser la fertilisation des sols.
Article 17.- Les vendeurs, les
utilisateurs des pesticides ou d'autres substances chimiques à effets
nuisibles sont tenus de ne vendre et de n'utiliser que des produits rentrant
dans la nomenclature légalement admise par les organismes
compétents.
Article 18.- Les exploitants des
ressources naturelles doivent tenir compte de :
1) L'utilisation des méthodes appropriées pour
garantir la régénération de ces ressources ou le maintien
d'un rapport raisonnable entre le volume des réserves disponibles et le
volume de celles qui sont appelées à être exploitées
;
2) L'adoption des mesures destinées à
prévenir aussi bien la dégradation de l'environnement
consécutive aux travaux d'extraction des matières que la
stabilité des terrains de construction et des autres emplacements
économiques, ainsi que tout autre effet susceptible de nuire à la
santé humaine.
Article 19.- Il est interdit de jeter,
d'évacuer et d'injecter les résidus solides, liquides ou gazeux,
ou toute autre substance susceptible de polluer ou de dénaturer les
ressources naturelles.
Chapitre quatrième : L'air.
Article 20.- Afin de préserver
la qualité de l'air contre toute forme de pollution susceptible de nuire
aux écosystèmes, à la santé et au cadre bâti,
il est fait obligation :
1) Aux établissements industriels, aux vendeurs et
utilisateurs des véhicules et machines à moteurs, de les
construire, les équiper, les exploiter, les utiliser ou les entretenir
de manière à réduire ou à éviter la
pollution de l'air ;
2) aux organismes et organisations compétents de
répartir les agents économiques et autres qui peuvent nuire
à la qualité de l'air, exclusivement dans les zones où les
conséquences de pollution sont minimes, ainsi que de veiller au
perfectionnement des procédés technologiques dans les entreprises
afin de réduire la quantité des polluants; 3) à tout agent
économique ou usager d'éviter d'émettre dans l'air,
au-delà des seuils réglementaires, toute substance polluante
telle que la fumée, la poussière ou les gaz toxiques.
Article 21.- Des textes d'application
pris en vertu de la présente loi préciseront les conditions de
mise en vigueur de l'article 20 ci-dessus.
Chapitre cinquième : La faune et la flore.
Article 22.- La faune et la flore sont
gérées de façon rationnelle et équilibrée,
en tenant compte, notamment, de la nécessité d'éviter leur
surexploitation ou leur extinction, de préserver le patrimoine
génétique et d'assurer le maintien des équilibres
écologiques, conformément aux textes en vigueur.
Article 23.- Les activités
industrielles, urbaines, agricoles, minières, touristiques ou autres,
susceptibles de porter atteinte à la faune et à la flore, ou
d'entraîner la destruction de leurs milieux naturels, sont soit
interdites, soit soumises à autorisation préalable du ministre
chargé de l'environnement, dans les conditions fixées par les
textes en vigueur et les dispositions prises en application de la
présente loi.
Article 24.- En vue d'assurer les
conditions d'agrément, de récréation, du tourisme, de
l'embellissement du paysage et de l'amélioration de la qualité de
l'air, les espaces verts à l'intérieur et aux alentours des
localités, habitations et bâtiments doivent être
aménagés conformément aux plans d'utilisation zonale.
Article 25.- Les espèces
animales et végétales rares ou menacées d'extinction,
ainsi que leurs milieux naturels, font l'objet d'une protection
renforcée.
Leur exploitation, leur commercialisation ou leur exportation
sont réglementées. Leur utilisation pour les besoins de la
recherche scientifique est soit interdite, soit soumise à autorisation
préalable conformément aux textes en vigueur.
Les dispositions prises en application de la présente
loi et celles des textes en vigueur fixent la liste de ces espèces
animales et végétales protégées, ainsi que les
modalités de leur protection et de la préservation de leurs
milieux.
Article 26.- L'introduction
d'espèces animales ou végétales exotiques jugées
par les autorités compétentes comme étant susceptibles de
porter atteinte aux espèces animales ou végétales locales
est soit interdite, soit soumise à autorisation préalable,
conformément aux dispositions légales.
Chapitre sixième : Les aires
protégées.
Article 27.
- Toute portion du territoire national constituée en
zone de terrain ou d'eau et présentant un intérêt
particulier du point de vue écologique, archéologique,
scientifique, esthétique, culturel ou socio-économique, peut
être délimitée et érigée en aire
protégée, de sorte que soit préservée son
intégrité. La création et la délimitation des
aires protégées font l'objet de textes législatifs.
Article 28.
- Les aires protégées peuvent se
présenter sous diverses formes, notamment :
1) De parcs nationaux, parcs naturels, réserves
naturelles, tels que définis aux articles 32 à 40 de la loi
n°1/82 du 22 juillet 1982 dite loi d'orientation en matière des
eaux et forêts ;
2) De monuments naturels et sites, fermes de culture marine,
stations piscicoles, parcs marins, stations de recherche scientifique,
réserves de la biosphère constituées des associations de
végétation, des formes de relief, d'espèces de plantes et
d'animaux rares ou en voie de disparition, par la conservation desquelles il
est possible de maintenir l'intégrité des beautés
naturelles ou de préserver l'espèce.
Article 29.- En vue de protéger
les aires et d'en sauvegarder l'intégrité, il est interdit
d'entreprendre des activités qui peuvent mener à la
dégradation ou à la modification de l'aspect initial du paysage,
de la structure de la faune et de la flore, ou de l'équilibre
écologique, sauf autorisation exceptionnelle de l'organisme
légalement compétent.
TITRE III : POLLUTION ET NUISANCES.
Article 30.- Au sens de la
présente loi, les termes pollution et nuisances visent tous les facteurs
ayant pour effet ou susceptibles d'avoir pour effet de détériorer
l'environnement et de priver les populations des conditions de vie et de
travail saines ou agréables.
Article 31.- Au sens de l'article 30
ci-dessus, peuvent être considérés comme facteurs
potentiels de pollution et de nuisances : - les déchets,
- Les substances dangereuses,
- Les bruits et vibrations,
- Les installations classées,
- Les dégradations de l'esthétique
environnementale,
- Les odeurs,
- Les fumées et poussières, - les
lumières.
Chapitre premier - Déchets.
Article 32.- Sont
considérés comme déchets au sens de la présente loi
et des textes pris pour son application : - les effluents,
- Les ordures ménagères,
- Les chutes et résidus industriels.
Article 33.- En vue de
préserver la santé et la qualité de l'environnement, le
ministre chargé de l'environnement peut, en liaison avec les
départements ministériels intéressés, prendre
toutes les mesures nécessaires pour assurer l'hygiène, la
salubrité et l'assainissement des établissements humains,
conformément à la législation en vigueur et aux textes
d'application de la présente loi.
Article 34.- Les mesures
prévues à l'article 33 ci-dessus visent notamment à fixer
les conditions dans lesquelles doivent s'effectuer la collecte, le ramassage,
le traitement et l'élimination des effluents d'origines diverses et des
déchets de toute sorte.
Article 35.- Tout rejet dans le milieu
naturel d'effluents susceptibles de nuire à la santé ou de porter
atteinte à la qualité de l'environnement est soit interdit, soit
soumis à autorisation préalable, dans les conditions
fixées par les dispositions prises en application de la présente
loi.
Article 36.- Les déchets de
toute sorte d'origine industrielle, agro-pastorale, artisanale, minière,
commerciale, urbaine ou autre, doivent être collectés,
ramassés, traités de façon à éliminer ou
à réduire leurs effets nocifs sur la santé, les ressources
naturelles et la qualité de l'environnement.
Article 37.- La collecte, le tri, le
stockage, le transport, la récupération, la réutilisation,
le recyclage ou l'élimination des déchets doivent être
assurés conformément à la législation en vigueur et
aux textes d'application de la présente loi.
Article 38.- Les décharges de
déchets doivent être implantées, aménagées et
contrôlées de manière à supprimer ou à
réduire leurs effets sur la santé, les ressources naturelles et
la qualité de l'environnement, conformément à la
législation en vigueur et aux textes d'application de la présente
loi.
Article 39.- En vue de réduire
les quantités de déchets produits par les activités
humaines, le recours aux technologies et aux processus de fabrication et de
transformation faiblement générateurs de déchets est
encouragé, dans les conditions fixées par les dispositions prises
en application de la présente loi.
Chapitre deuxième - Substances dangereuses.
Article 40.- Toute substance
dangereuse, notamment les produits chimiques et les matières
radioactives dont la nocivité, la toxicité ou la concentration
sont de nature à nuire à la santé ou de porter atteinte
aux ressources naturelles ou à la qualité de l'environnement, est
soumise au contrôle et à la surveillance du ministre chargé
de l'environnement, conformément à la législation en
vigueur et aux dispositions prises en application de la présente loi.
Article 41.- Les dispositions
prévues à l'article 40 ci-dessus fixent notamment :
1) La liste des substances dangereuses dont l'importation, la
fabrication, la commercialisation, le stockage, la circulation, le transport,
l'utilisation ou le rejet dans le milieu naturel sont soit interdits, soit
soumis à autorisation préalable du ministre chargé de
l'environnement ;
2) Les modalités de contrôle, de surveillance et
d'autorisation des substances dangereuses ;
3) Les précautions à prendre pour la
manipulation, la manutention, le transport, le stockage et l'utilisation des
substances dangereuses autorisées.
Article 42.- Le ministre chargé
de l'environnement ne peut autoriser l'exploitation des emplacements
industriels, artisanaux et commerciaux que si les unités
concernées sont munies d'installations ou de dispositifs qui permettent
l'épuration et la neutralisation de substances dangereuses.
Article 43.- La circulation des moyens
de transport qui répandent des substances polluantes dépassant
les seuils réglementaires est interdite.
Chapitre troisième - Bruits et vibrations.
Article 44.- Il est interdit de
produire des bruits ayant des intensités dépassant les seuils
fixés par les normes légales ou réglementaires.
Article 45.- Les
établissements, installations, édifices, immeubles, ouvrages,
chantiers, engins, véhicules et appareils publics ou privés, sont
construits, équipés, exploités, utilisés et
entretenus de manière à supprimer ou à réduire les
bruits et les vibrations qu'ils causent ou qui sont susceptibles, en raison de
leur intensité, d'incommoder le voisinage, de nuire à la
santé ou de porter atteinte à la qualité de
l'environnement, conformément aux textes en vigueur.
Article 46.- Les dispositions
prévues à l'article 45 ci-dessus fixent, notamment, les niveaux
sonores à ne pas dépasser et prévoient les systèmes
de mesure et les moyens de contrôle à mettre en oeuvre pour
assurer le respect des seuils administratifs.
Annexe
3 : Effectifs de la population communes, arrondissements etc... (RGPL,
2023).
Table 1. Effectifs de la population des Cantons, Communes ou
Arrondissement par sexe (RGPL 2013)
|
|
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
|
Gabon
|
1811078
|
934071
|
|
877007
|
Estuaire
|
895688
|
457282
|
|
438406
|
Libreville
|
703939
|
360012
|
|
343927
|
Libreville 1
|
119498
|
60911
|
|
58587
|
Libreville 2
|
107976
|
55547
|
|
52429
|
Libreville 3
|
123429
|
65576
|
|
57853
|
Libreville 4
|
39732
|
20423
|
|
19309
|
Libreville 5
|
165175
|
83939
|
|
81236
|
Libreville 6
|
148129
|
73616
|
|
74513
|
Komo-Mondah
|
90096
|
45736
|
|
44360
|
Canton Komo Ntoum
|
2037
|
1066
|
|
971
|
Canton Mbei
|
1557
|
741
|
|
816
|
Ntoum 1 (Ntoum-Centre)
|
22698
|
11336
|
|
11362
|
Ntoum 2 (Nkoltang)
|
8860
|
4440
|
|
4420
|
Ntoum 3 (Bikele)
|
20396
|
10173
|
|
10223
|
Akanda 1 (Cap Estérias)
|
4407
|
2293
|
|
2114
|
Akanda 2 (Angondjé)
|
30141
|
15687
|
|
14454
|
Komo
|
17575
|
8929
|
|
8646
|
Canton Komo
|
4946
|
2375
|
|
2571
|
Canton Bokoué
|
6810
|
3477
|
|
3333
|
Canton Engong
|
1048
|
629
|
|
419
|
Commune de Kango
|
4771
|
2448
|
|
2323
|
Noya
|
4225
|
2128
|
|
2097
|
Canton Muni-Noya
|
83
|
45
|
|
38
|
Canton Océan-Mondah
|
1551
|
734
|
|
817
|
Commune Cocobeach
|
2591
|
1349
|
|
1242
|
Komo-Océan
|
553
|
357
|
|
196
|
Canton Remboué-Gongoué
|
53
|
30
|
|
23
|
Canton Océan-Gongoué
|
457
|
309
|
|
148
|
Commune de Ndzomoé
|
43
|
18
|
|
25
|
Owendo
|
79300
|
40120
|
|
39180
|
Owendo 1
|
73406
|
37058
|
|
36348
|
Owendo 2
|
5894
|
3062
|
|
2832
|
Annexe 4 : Tableau 1 : Principales valeurs guide
concernant les effets sanitaires du bruit
Effets sanitaires
|
Valeurs guide relatives aux effets sanitaires
Seuils retenus Effets
mesurés
|
Références
|
Santé en général
|
Lden = 50 dB(A) en extérieur (bruit incident) A confirmer
|
Santé en général
|
OMS 2017
(En cours de validation)
|
Ln = 40 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Santé en général
|
OMS 2009
|
Perturbation du sommeil
|
Ln = 42 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Accroissement de l'activité motrice durant le sommeil
|
OMS 2009 ANSES 2013
|
Perturbation du sommeil (auto déclaration)
|
Insomnie environnementale
|
LAmax = 35 dB(A) de nuit en intérieur
|
Modification de la structure du sommeil
|
OMS 2009
|
Activation de l'électro-encéphalogramme («
arousal »)
|
LAmax = 42 dB(A) de nuit en intérieur
|
Eveil durant la nuit
|
OMS 2009
|
Gêne
|
LAeq 6-22h = 50/55 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Gêne exprimée modérée/sérieuse
|
OMS 1999
|
Lden = 42 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Gêne exprimée
|
OMS 2011
|
LAmax = 65 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Gêne exprimée
|
Martin, Tarrero et al. 20061(*)
|
Effets sur le système cardiovasculaire
|
Ld = 57,5 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Risques d'accidents cardiovasculaires
|
OMS 2011
|
Ln = 50 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Risques d'hypertension
|
OMS 2009
|
Risques d'infarctus du myocarde
|
Ln = 55 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Effets cardiovasculaires
|
OMS 2009
|
Diminution des performances scolaires
|
Ldn = 50 dB(A) en extérieur (bruit incident)
|
Diminution des performances cognitives
|
OMS 2011
|
Bruit de fond durant la classe (intérieur) = 35 dB(A)
|
Perturbation de l'intelligibilité de la parole
|
Ziegler J.C. et al. 20051(*)
|
LAmax = 50 dB(A) de jour en intérieur
|
Intelligibilité de la parole à 1 m
|
Afnor NF S31047
|
Effets sur l'audition
|
LAeq 24h = 70 dB(A) en intérieur comme en extérieur
|
Risques auditifs
|
OMS 1999
(en cours de réactualisation)
|
LAeq 1h = 85 dB(A) pour écoute de musique au casque ou
dans lieux publics
|
Moins de 5 événements festifs par an avec LAeq 4h =
100 dB(A)
|
LAmax = 110 dB(A)
|
TABLES DES MATIERES
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
LISTE DES SIGLES, ABREVIATIONS ET ACRONYMES
V
INTRODUCTION GÉNÉRALE
7
I. JUSTIFICATION DU SUJET
8
1.1Objet et champ
d'étude............................................................................
8
I. 2. Localisation spatio-temporelle
9
Situation spatiale la zone d'étude
9
État de la question
11
Problématique
14
Formulation des hypothèses
16
Objectifs de l'étude
17
Définitions des concepts
17
Organisation du mémoire
19
CADRE GENAL DE L'ETUDE
CHAPITRE I : DESCRIPTION DU DEUXIEME
ARRONDISSEMENT DE LA COMMUNE DE LIBREVILLE
22
I.1. Description du milieu physique de la zone
d'étude
22
I.1.1 Effets météorologiques sur la
propagation du bruit
23
I.1.2 Effets de la végétation sur le
bruit
24
I.2. Milieu humain de la zone d'étude
25
I.2.1 Typologie de l'habitat et voirie urbaine
25
I.3 Caractéristiques de la pollution
sonore
28
I.3.1 Définition
28
I.3.2 Les indicateurs de la pollution sonore
28
I.3.3 Calcul des différences des
décibels des sources de bruits
30
I.3.4 Les causes de la pollution sonore
32
I.3.1 Les effets de la pollution sonores
32
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIUE DE LA
RECHERCHE
34
II.1. Description des données
utilisées
34
II.1.1. Revue bibliographique et personnes
ressource
34
II.1.2. Présentations des variables
35
II.1.2.1. État de lieu des variables
35
II.1.2.2. Nature des données vecteurs et
rasters
36
II.2. Méthodes et outils de collecte
37
II.2.2. Collecte des données
socio-économiques
41
II.3. Préparation de la collecte de
données e
43
II.3.1.1. Préparation de la collecte
43
II.3.2.1 Méthodes d'analyses des
données
45
II.3.2.2 Régression multiple
45
II.3.2.3 Etapes de la cartographie de la pollution
sonore
46
II.3.2.3 Interpolation Spatiale
46
II.4.0 Difficultés rencontrées
47
II.5.0 Considérations éthiques
47
Conclusion du chapitre
48
RESULTATS ET DISCUSSION
CHAPITRE III : IDENTIFICATIONS DES SOURCES DE
POLLUTIONS SONORES EXTERIEURS
49
III.1.1 Présentation des différentes
sources de pollutions sonores extérieures
49
III.3. Identifications des sources de pollutions
sonores extérieures
50
III.4.0 Les sources de bruits dans le
Deuxième arrondissement de Libreville
51
III.4.6 Les sources de bruits des garages
55
III.5.0 Les niveaux de pollution des
différentes sources de bruits
62
III.6. Description des principales sources de
pollutions sonores extérieures
63
III.6.1 Description des principales sources de
pollutions sonores extérieures
66
CHAPITRE IV : GEOGRAPHIE DE L'EXPOSITION
67
IV. 1. Présentation de la population
interrogée
67
IV.1.2 Cadre socio-économique des
ménages
69
IV. 1.2. Problème de santé des
populations interrogées
71
IV.2. Description des facteurs d'exposition de la
population
73
IV.2.1 la spatialisation des facteurs favorisant
l'exposition des populations aux sources de pollutions
73
IV.1.2 Configuration spatiale de l'exposition des
populations aux sources de pollutions
79
IV.1.2.1 Géographie du degré
d'expositions des populations aux sources de pollutions sonore
80
CONCLUSION
96
BIBLIOGRAPHIE
100
WEBOGRAPHIE
105
TABLE DES ILLUSTRATIONS...
...........
106
TABLE DES CARTES
107
TABLE DES FIGURES
108
TABLE DES GRAPHIQUES
108
TABLE DES PLANCHES
109
TABLES DES PHOTOS
109
TABLES DES TABLEAUX
110
ANNEXE 1 : Fiche d'enquête de
terrain
111
Annexe 2 : Code de l'Environnement
117
Annexe 3 : Effectifs de la population
communes, arrondissements etc... (RGPL, 2023).
127
Annexe 4 : Tableau 1 : Principales valeurs
guide concernant les effets sanitaires du bruit
129
RESUME
Le bruit est une préoccupation mondiale en raison de
ses effets négatifs sur les êtres humains et les femmes, en
particulier en milieu extérieur. Ce vecteur de stress,
d'irritabilité, d'insomnie, de fatigue, de maux de têtes, de perte
d'audition comme de pathologies cardio-vasculaires est la source de plainte
dans la plupart des quartiers populaires en milieu urbain. Au Gabon notamment
à Libreville, l'urbanisation, la prolifération des
activités économiques et l'émergence de
l'industrialisation ont contribuer à l'essor de la pollution sonore
extérieur et ont fraient augmenter considérablement le risque
d'exposition. La présente étude est une contribution à la
réalisation d'un essai cartographique de la pollution sonore
extérieur dans le deuxième arrondissement de la commune de
Libreville au Gabon. Précisément, il s'agissait d'identifier les
trois principales sources e pollution et déterminer la géographie
du degré d'exposition des pollutions aux sources de pollution. Nous
avons enquêté 200 ménages sur l'ensemble de
l'arrondissement sur la base un échantillonnage géographique par
une grille de 500m de maille chaque coté
Mots-clés : Cartographie,
pollution sonore, exposition, analyses multivariées, maladies,
deuxième arrondissement, Commune de Libreville, Gabon
SUMMARY
Noise is a worldwide concern due to its negative effects on
human beings and women, particularly in outdoor environments. This vector of
stress, irritability, insomnia, fatigue, headaches, hearing loss and
cardiovascular pathologies is the source of complaints in most working-class
urban neighborhoods. In Gabon, particularly in Libreville, urbanization, the
proliferation of economic activities and the emergence of industrialization
have contributed to the rise in outdoor noise pollution, and have considerably
increased the risk of exposure. The present study is a contribution to the
mapping of outdoor noise pollution in the second arrondissement of Libreville,
Gabon. Specifically, the aim was to identify the three main sources of
pollution and determine the geography of the degree of exposure to pollution
sources. We surveyed 200 households throughout the district on the basis of
geographical sampling using a grid of 500m grid spacing on each side.
Keywords : Mapping, noise pollution, exposure,
multivariate analyses, diseases, second arrondissement, Commune de Libreville,
Gabon
|