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Evaluation des performances d’un systeme de traitement d’eau par osmose inverse


par Elie NGUEKAP
Faculté d'agronomie des Sciences Agricoles de l'Université de Dschang) - Master I 2020
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITY OF DSCHANG

&&&&&&&&&&&&&&&&&& UNIVERSITE DE DSCHANG

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************

FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES AGRICOLES

FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES

ANTENNE D'EBOLOWA

************

EBOLOWA BRANCH

************

FILIERE PROFESSIONNELLE DES METIERS DU BOIS, DE L'EAU ET DE L'ENVIRONNEMENT

Rapport de stage d'insertion professionnelle effectué à EASY BUY à Douala Du 16 Mars 2020 au 16 Mai 2020.

EVALUATION DES PERFORMANCES D'UN SYSTEME DE TRAITEMENT D'EAU PAR OSMOSE INVERSE

PAR

NGUEKAP Elie

ELEVE INGENIEUR EN PRODUCTION D'EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT
CM-UDS-16ASA0028

Sous l'encadrement technique de

M. BELL ARISTIDE BELLA

Ingénieur en hydraulique et M. O. H.
Ingénieur d'étude des projets hydrauliques à EASY BUY

Année académique 2019-2020

FICHE DE CERTIFICATION DE L'AUTHENTICITE DU STAGE

Je soussigné, NGUEKAP Elie, étudiant à la Filière des Métiers du Bois, de l'Eau et de l'Environnement, certifie que ce rapport est rédigé à l'issu du stage de pré -insertion professionnelle à Easy Buy, du 16 Mars au 16 Mai 2020.

Noms et prénoms de l'étudiant Signature

NGUEKAP Elie

Noms et prénoms de l'encadreur professionnel Signature

M. BELL Aristide BELLA

DEDICACE

A Mes parents M. et Mme KWETCHOUANG

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REMERCIEMENTS

Le présent travail représente le couronnement de deux mois passé à EASY BUY-Douala. Ce travail tendant à sa fin, nous ne saurons le clore sans remercier tous ceux qui de près ou de loin ont participé à sa rédaction. A ces personnes nous nous devons d'exprimer notre profonde gratitude.

Mes remerciements sont donc adressés aux personnes ci-après

· M. TCHAGANG T. Faustin, Directeur Général de EASY BUY pour m'avoir accepté comme stagiaire au sein de son entreprise, me permettant ainsi de me frotter au monde professionnel.

· M. BELL Aristide B., pour avoir facilité mon accès à EASY BUY, pour son encadrement et sa disponibilité à nous ses stagiaires

· Tous les enseignants de la Filière des Métiers du Bois, de l'Eau et l'Environnement de la FASA, qui n'ont ménagé aucun effort pour mon éducation et ma formation dès mon entrée dans cette école ;

· Mes parents KWETCHOUANG Yves et TCHENANG TCHOUNKEU Bernadette pour leur soutien moral, matériel et financier. Qu'ils trouvent ici ma profonde gratitude ;

· Mon oncle Dr. TCHAWOUO Roger pour son accueil lors de la durée de mon stage ainsi que son appui tant financier que moral

· Papa NGANKOU Elie et Maman NGANKOU Christine pour leur soutien inconditionnel

· Mes oncles et tantes NANKAM Igor, LONGANG Yolande Flore, KAPTCHOUANG Andrée Marielle, NGANSOP Charles pour lors soutien inconditionnel au cours de cette année académique.

· Mon camarade MENTCHONG ZE Anicet pour son aide dans la compréhension de ce sujet de travail

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SOMMAIRE

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

LISTE DES ABBREVIATIONS ET DES SIGLES vi

LISTE DES TABLEAUX vii

LISTE DES FIGURES viii

RESUME ix

ABSTRACT x

INTRODUCTION 1

1. Contexte et Justification 1

2. Problématique 2

3. Présentation de la structure d'accueil 2

4. Objectif du stage 4

Chapitre I : REVUE DE LA LITTERATURE 4

1. Définitions des concepts 4

2. Composition de l'eau 5

2.1. Espèce inorganique 5

2.2. Matières organiques 6

3. Les paramètres d'évaluation de la qualité de l'eau 7

3.1. Les paramètres organoleptiques 7

3.2. Les paramètres physico-chimiques 7

3.3. Les paramètres microbiologiques 10

4. Procédés de traitement de l'eau par osmose inverse 10

4.1. Généralités sur les procédés membranaires 10

5. Osmose inverse 18

5.1. Principe de l'osmose inverse 18

5.2. Pression Osmotique 19

5.3. Description générale du processus de traitement de l'eau par osmose

inverse 20

5.4. Membranes et modules d'osmose inverse 20

6. Caractéristiques principales d'une unité d'osmose inverse 21

6.1. Taux de conversion 21

6.2. Sélectivité 21

v | P a g e

6.3. Débit spécifique (densité du flux volumique) 23

7. Limitation de l'osmose inverse 23

7.1. Le Colmatage 23

7.2. Polarisation de concentration 25

8. Estimation du potentiel de colmatage 25

Chapitre II : Matériel et Méthodes 27

1. Description de la zone d'étude 27

1.1. Localisation de la zone d'étude 27

1.2. Description du milieu physique et humain 28

2. Collecte des données 29

2.1. Données primaires 29

2.2. Données secondaires 33

2.3. Traitement des données 33

Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION 34

1. Résultats et interprétations des analyses physico-chimique 34

1.1. Le potentiel d'hydrogène 37

1.2. L'alcalinité 38

1.3. Le titre hydrométrique 39

1.4. La teneur en chlorure 39

1.5. La teneur en chlore 40

1.6. La teneur en silice 42

1.7. La teneur en fer 43

2. Résultats et interprétations des analyses bactériologiques 44

3. Interprétation des mesures de performance de l'osmose inverse 45

3.1. Le taux de conversion 45

3.2. Proportion des rejets et des passages de sel 45

3.3. Equilibre du bilan massique 46

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 47

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 48

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LISTE DES ABBREVIATIONS ET DES SIGLES

OI : Osmose Inverse

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

°C : Degré Celsius

°F : degré français

GPM: gallon per minute

LPM: liter per minute

TAC : titre alcalimétrique complet

TH : titre hydrométrique

pH : potentiel d'hydrogène

%RS : pourcentage de rétention de sels

%PS : pourcentage de passage de sels

TC : taux de conversion

SDI : Silt Density Index

MF : Microfiltration

UF : Ultrafiltration

NF : Nanofiltration

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

UFC : Unité formatrice de colonies

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Caractéristiques physico-chimique de l'eau de forage après injection

d'hypochlorite de Sodium 35

Tableau 2: Résultats d'analyse physico-chimique de l'eau osmosée 36

Tableau 3: teneur en chlorures des échantillons analysés 39

Tableau 4: variation de la teneur en chlore à l'entrée et à la sortie de

l'osmoseur 41

Tableau 5: teneur en silice à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur 42

Tableau 6: Variation de la concentration en fer 43

Tableau 7: Résultats d'analyse microbiologique de l'eau osmosée 44

Tableau 8: Paramètres de performance de l'osmoseur 45

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte de localisation de EASY BUY 3

Figure 2 : Organigramme de EASY BUY 4

Figure 3: Schéma du mécanisme de filtration sur membrane (Greenlee et al.

2009 Dow Water & Process Solutions) 11
Figure 4: Classification des procédés barométriques membranaires selon la

taille (Ouali M S. (2001)) 12

Figure 5: Description des différents types de membrane (Baker, 2004) 17

Figure 6: Principe de l'Osmose et de l'osmose inverse 19

Les membranes d'osmose inverse utilisées sont constituées d'une superposition de plusieurs couches de polymères (membranes composites) souvent de polyamide. Les autres matériaux constituant le support

n'interviennent pas dans Figure 7: Structure interne d'une membrane 20
Figure 8:Evolution du taux de rejet en fonction du ratio rayon de soluté/ rayon

du pore (Patrice Bacchin, 2008) 22

Figure 9: Mécanisme simplifié du colmatage des membranes poreuses 24

Figure 10:Phénomène de polarisation de concentration sur une membrane 25

Figure 11: Carte de localisation de Ice service 27

Figure 12: compteur électronique de marque HINAN 29

Figure 13: Lecture débit et pression de l'alimentation, du perméat et du

concentrât 31

Figure 14:Evolution du pH à l'entrée et à la sortie de l'OI 37

Figure 15: Variation de l'alcalinité de l'eau à l'entrée et à la sortie du système

d'OI 38

Figure 16: Variation du TH à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur 39

Figure 17: Variation de la teneur en chlorures à l'entrée et à la sortie de

l'osmoseur 40

Figure 18: Variation de la teneur en chlore 41

Figure 19: Variation de la teneur en silice à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur

42

Figure 20: variation de la teneur en fer à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur 43

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RESUME

Lors de notre stage de pré-insertion professionnelle réalisé à EASY BUY, nous avons travaillé sur le système de traitement par osmose inverse dans le cadre d'une production de glaçon et d'eau en sachet. Lors de cette étude, nous nous sommes penchés sur l'évaluation des membranes du purificateur d'eau par osmose inverse présente à Ice service. Ainsi donc, évaluer les performances de celui-ci nous permet de vérifier l'état des membranes de l'osmoseur et ainsi déduire les mesures à prendre en cas de défectuosité de celles-ci pour ainsi protéger les consommateurs. Aussi, nous avons procédés au relevé des paramètres de l'eau et des paramètres de fonctionnement de la machine tels que le débit, la pression, la température, ... Ensuite nous avons procédés aux analyses physico-chimique et bactériologiques de l'eau. Il en ressort que les taux de rétention de la membrane pour la silice est dans les 98,43% et le taux de rétention des sels est de 97,74%, ce qui est supérieur à 95% et qui correspond aux performances attendus pour l'ensemble des deux membranes du purificateur d'eau. On peut aussi noter que les membranes ont retenues la majorité des autres ions contenues dans l'eau. Suite à cela, on remarque une baisse depH due à la diminution de concentration en sels dans l'eau. En ce qui concerne le taux de conversion qui traduit la quantité d'eau déminéralisé, elle constitue un taux de 71,43% qui est tout juste acceptable pour cette unité. De par tous ces résultats, on peut dire que cette machine fonctionne normalement et doit être sujette à des contrôles pour vérifier l'état des membranes

Mots clés : Osmose inverse, performance, colmatage, pression osmotique, membrane sémi-perméable

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ABSTRACT

During our professional pre-insertion internship at EASY BUY, we worked on the reverse osmosis treatment system as part of an ice cube and sachet water production. During this study, we focused on the evaluation of the membranes of the reverse osmosis water purifier present at Ice service. Therefore, assessing its performance allows us to check the condition of the reverse osmosis membranes and thus deduce the measures to be taken in the event of a defect in order to protect consumers. Also, we proceeded to the reading of the water parameters and the operating parameters of the machine such as the flow, the pressure, the temperature, ... Then we proceeded to the physico-chemical and bacteriological analyzes of the water. It appears that the membrane retention rates for silica is in the 98.43% and the salt retention rate is 97.74%, which is greater than 95% and which corresponds to the performance expected for the of the two membranes of the water purifier. We can also note that the membranes have retained the majority of the other ions contained in water. Following this, there is a drop in depH due to the decrease in salt concentration in the water. As for the conversion rate which translates the quantity of demineralized water, it constitutes a rate of 71.43% which is barely acceptable for this unit. From all these results, we can say that this machine works normally and must be subject to checks to check the condition of the membranes.

Keywords: Reverse osmosis, performance, clogging

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INTRODUCTION

1. Contexte et Justification

Elément indispensable à toute la vie sur terre, l'eau fait l'objet de débat sur sa consommation, sa gouvernance, ses conflits d'usage, son accès et ses modes de gestion. En 2010, l'Assemblée générale des Nations Unies a reconnu explicitement le droit à l'eau potable et à l'assainissement comme un droit de l'homme. Quelque 2,1 milliards de personne, soit 30% de la population mondiale n'ont pas accès à une eau de qualité (OMS/UNICEF, 2017). Il est très important pour la santé publique de disposer d'une eau salubre, que ce soit pour la boisson, pour un usage domestique, pour la production alimentaire ou le loisir.

En Afrique, plus de 300 millions de personnes manquent d'un accès à l'eau potable et les maladies hydriques sont la première cause de mortalité sur le continent. (Jean-Bosco Bazié, 2014).

Au Cameroun, l'accès à l'eau potable est encore un besoin de première nécessité. La distribution de l'eau potable au Cameroun, est assurée par la CAMWATER qui a de la peine à satisfaire 50% des populations situées dans les grandes villes et métropoles du pays comme Douala où on note de plus en plus une recrudescence des maladies hydriques (typhoïde, dysenterie amibienne et choléra). Cette situation (faible taux de couverture des besoins en eau potable et recrudescence des maladies hydriques) a poussé les populations ayant des revenus modestes ainsi que les autorités en charge de la ville à se retourner vers les eaux souterraines Malheureusement, malgré ces efforts, on note encore une bonne tranche des populations qui s'approvisionnent à travers les eaux des sources ou des puits dont la qualité reste inconnue.

Ainsi donc, de nombreuses études sur le développement de méthodes appropriées pour le traitement des ressources contaminées ont été menées parmi lesquelles la filtration membranaire. En effet, les procédés membranaires se révèlent être des méthodes viables pouvant éliminer une large gamme de polluant dans l'eau (Shih, 2005). Ils permettent de produire de manière constante

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une eau de haute qualité et peuvent donc être appliqués au traitement de l'eau. Parmi ces techniques de filtration membranaire, l'osmose inverse fera l'objet de notre étude de par son efficacité dans le traitement de l'eau.

2. Problématique

L'osmose inverse est une technologie qui permet de séparer, par l'application d'une pression, le solvant d'une dissolution concentrée. Le solvant traverse une membrane semi-perméable, en passant de la solution concentrée à la solution diluée. Grâce à l'osmose inverse on obtient finalement deux flux, d'un côté, le solvant pratiquement pur et, de l'autre côté, une solution encore plus concentrée que la solution de départ.

Il s'agit d'une technologie efficace, propre et compacte qui permet d'obtenir de l'eau de grande qualité à partir des eaux salubres et même d'eau de mer. Elle se révèle être une grande alliée pour le traitement d'effluents qui doivent être réutilisés. Les membranes utilisées sont à toujours plus perfectionnées technologiquement, ce qui permet d'obtenir des flux de perméat raisonnables en fonctionnant à des pressions toujours plus basses.

Toutefois, il faut noter que ces membranes ont une durée de vie limitée en fonction du réglage de la machine et de la qualité de l'eau à traiter. Il peut arriver qu'elle soit défaillante et ne dispose plus des mêmes propriétés qu'au départ. Il serait donc judicieux de faire un diagnostic de la membrane afin de choisir la mesure à prendre. D'où notre thème qui porte sur L'EVALUATION DES PERFORMANCES D'UN SYSTEME DE TRAITEMENT D'EAU PAR OSMOSE INVERSE à Ice Service dans la localité de Ndogpassi II.

3. Présentation de la structure d'accueil

ETS EASY BUY est une jeune entreprise camerounaise privée qui fut créé en 2018 et a obtenu un grand succès dans les domaines de sécurité numérique (vidéo surveillance), d'énergie renouvelable (énergie éolienne, énergie solaire), la vente des matériaux de construction, le génie civil et qui s'étale également dans la réalisation des forages (études hydrogéologique et géophysique, sondage, assainissement). Les ETS EASY BUY se situe au niveau de la rue

Castelnau d'Akwa en face du Collège King Akwa comme le montre la figure 1 ci-dessous :

Auteur: NGUEKAP Elie

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Figure 1: Carte de localisation de EASY BUY

Directeur Général M. TCHAGANG

Comptable

M. EMASSI Pierre Alain

Foreur

Plombier

Assistante de direction

DATCHO Helene

Magasinière/Coursière NGANKEU Joelle

Service d'étude MADAM Doriane

Stagiaire 1

Stagiaire 2

Service de réalisation

BELL Aristide

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Figure 2 : Organigramme de EASY BUY

4. Objectif du stage

L'objectif de ce travail est d'analyser les différents paramètres qui interviennent dans le traitement et le suivi de la qualité de l'eau et de faire une comparaison entre l'eau brute d'un forage et l'eau osmosée afin de déterminer la

performance de l'unité osmose inverse du service.

Chapitre I : REVUE DE LA LITTERATURE

1. Définitions des concepts

Pression Osmotique : La pression osmotique définit le minimum de pression qui doit être appliquée à une solution pour empêcher l'écoulement vers l'intérieur de l'eau à travers une membrane semi-perméable. Elle est également définie comme la mesure de la tendance d'une solution à prendre de l'eau par osmose. Les valeurs sont régies par le coefficient osmotique. L'osmose et les forces osmotiques favorisent la diffusion des substances à travers la membrane,

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en milieu interne, le solvant passant de la solution la moins concentrée vers la plus concentrée. L'osmose implique une pression osmotique, et l'osmose inverse implique une pression hydrostatique.

Le colmatage : ensemble des mécanismes qui limitent le flux de perméation à travers une membrane, il résulte de l'accumulation de macromolécules à la surface ou à l'intérieur des membranes. (A. Bouchoux, 2003)

2. Composition de l'eau

La composition chimique de l'eau varie énormément d'une région à l'autre et pour une même région d'une saison à l'autre. Ces variations chimiques dépendent de plusieurs paramètres comme la solubilité des sels constituant l'écorce terrestre (CaCO3, CaSO4, MgCO3, NaCl), ainsi que de la composition physique des roches.

2.1. Espèce inorganique

? Constituants majeurs

Ce sont des composés ioniques, anions et cations, qui proviennent de la dissolution des roches dans l'eau qui circule à leur contact. Il s'agit des sels minéraux tel que : Carbonate de Sodium, Carbonate de Calcium, Nitrate de Potassium, bicarbonate de sodium, ....

? Les éléments traces métalliques

Les « éléments traces métalliques » (ETM) sont définis comme les éléments métalliques présents avec une concentration d'environ une partie par billion (103 mg.kg-1) en masse, ou moins. Les principaux éléments traces métalliques présentent dans l'eau sont : Titane (Ti), Zinc (Zn), Nickel (Ni), Aluminium, (Al), Chrome (Cr), Cadmium (Cd), Cuivre (Cu), Fer (Fe), Manganèse (Mn), Plombe (Pb), Mercure (Hg).

? Les éléments nutritifs

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Ces éléments sont composés principalement par le nitrate (NO3-) et l'ammoniac (NH4+), le phosphore sous forme phosphate (PO43-) et le silicium tel que la silice (SiO2).

2.2. Matières organiques

? Matières organiques dissoutes

La plupart du carbone organique dans l'eau est sous la forme de matière organique dissoute et principalement de molécules à faible poids moléculaire et d'origines diverses. La concentration des matières organiques dissoutes et particulaires dépend de type d'eau et sa profondeur : l'eau de mer surfacique a une concentration plus élevée que l'eau en profondeur. On peut trouver dix milliers de molécules différentes dans l`eau comme les produits de dégradation de déchets végétaux, produits de synthèse organique soluble, et matières azotées. Le carbone organique dissous est un facteur important dans le cycle du carbone et la chaine alimentaire. Il influence la pénétration de la lumière, l'échange de gaz à la surface.

? Matières organiques particulaires

C'est la matière en suspension et en émulsion, elles peuvent être classifiées selon leur taille. Dans l'eau surfacique, la plupart d'entre elles sont d'origine biologique. Les plus petites particules (moins de 1 um jusqu'à quelques dizaines de um) se composent de bactéries et d'autres détritus organiques fins, et des particules inorganiques particulièrement des minéraux d'argile et des composés hydratés insolubles tels que Fe(OH)3. La gamme de taille allant de quelques dizaines à quelques centaines de um comporte des grands détritus et des agglomérats fécaux, produits de l'agrégation biologique (sable, boues, pétrole, huiles, ...). L'eau contient également les gaz dessous ayant une grande importance dans les phénomènes biologiques ainsi que chimique (corrosion)

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3. Les paramètres d'évaluation de la qualité de l'eau

3.1. Les paramètres organoleptiques

Les paramètres organoleptiques sont : la couleur, l'odeur et la saveur. La couleur de l'eau résulte essentiellement de particules colloïdales en suspension, peu ou pas décantables.

L'importance de la couleur est surtout d'ordre organoleptique, c'est à dire capable de produire un effet sensoriel. Elle peut être l'indice d'une pollution par diverses substances chimiques (Potelon et al, 1993). Alors que l'odeur et la saveur sont dues à la présence de matières organiques en décomposition (Rodier, 2009).

L'odeur a pour origine principale la présence de substances organiques volatiles ou de certains gaz : d'origine biologique, les odeurs révèlent la présence de microorganismes qui peuvent signifier une augmentation de la concentration en germes pathogènes ; elles peuvent aussi provenir de pollutions issues des activités humaines (Potelon et al, 1993).

L'apparition de goût provient souvent d'une croissance de microorganismes à l'intérieur du système de distribution ou bien d'une contamination occasionnelle par les matériaux utilisés pour la construction ou l'entretien du réseau (Potelon et al, 1993).

3.2. Les paramètres physico-chimiques

La qualité d'une eau souterraine est caractérisée par un certain nombre de paramètres physiques et chimiques ;

? Le potentiel d'hydrogène (pH)

Par définition, le pH est égal au cologarithme de l'activité des protons. pH = - log (H3O+)

Le pH de l'eau conditionne un grand nombre d'équilibres physico-chimiques, en particulier l'équilibre calco-carbonique et donc l'action de l'eau sur les carbonates (attaque ou dépôt). Le pH de l'eau est acide dans les eaux des

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aquifères sableux ou granitiques, et alcalin dans les calcaires Dans les eaux naturelles, le pH est corrigé selon le cas par élimination du CO2 dissous en excès ou par correction de la dureté carbonatée.

? La température

La température influe directement sur les réactions chimiques, et particulièrement la dissolution des gaz et des sels dans l'eau, cette solubilité diminue quand la température augmente. Elle est étroitement liée au pH et à la conductivité électrique.

? La conductivité

La conductivité électrique est l'aptitude d'un matériau à laisser les charges électriques se déplacer librement, autrement dit à permettre le passage du courant électrique. Plus précisément dans le domaine de l'eau, la conductivité électrique traduit la capacité d'une solution aqueuse à conduire le courant électrique. Cette notion est inversement proportionnelle à celle de la résistivité électrique. L'unité de mesure communément utilisée est le siemens par cm (S/cm), exprimé souvent en micro siemens par centimètre (uS/cm). La conductivité est directement proportionnelle à la quantité de solides (les sels minéraux et non les matières organiques) dissous dans l'eau. Ainsi, plus la concentration en solide dissout sera importante plus la conductivité sera élevée.

? La dureté

La dureté d'une eau correspond à la somme des concentrations en cations métalliques, excepté celles des métaux alcalins et du proton. Elle est souvent due aux ions calcium et magnésium. La présence de ces deux cations dans l'eau tend souvent à réduire la toxicité des métaux. On distingue :

o la dureté totale ou titre hydrotimétrique « TH » qui est la somme des concentrations calcique et magnésienne ;

o la dureté calcique qui correspond à la teneur globale en sels de calcium

o la dureté magnésienne qui correspond à la teneur globale en sels de magnésium

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? L'alcalinité

L'alcalinité d'une eau est essentiellement due à la présence de bases et de sels d'acides faibles. Dans les eaux naturelles, l'alcalinité résulte le plus généralement à la présence d'hydrogénocarbonates, carbonates et hydroxydes.

o le titre alcalimétrique T.A. d'une eau correspond à la somme des concentrations des ions carbonates (CO32-) et des ions hydroxydes (OH-). T.A. = [OH-] + [CO32-]

o le titre alcalimétrique complet T.A.C rend compte de la concentration d'une eau en ions carbonate CO32- et en ions hydrogénocarbonate HCO32-

T.A.C. = [OH-] + [CO32-] + [HCO3-]

Le T.A. et le T.A.C. s'expriment en milliéquivalent par litre (meq/L) ou mol/ L. ? Les matières en suspension

Les matières en suspension comprennent toutes les matières minérales ou organiques qui ne se solubilisent pas dans l'eau. Elles incluent les argiles, les sables, les matières organiques et minérales de faible dimension, microorganismes de l'eau. La quantité de matières en suspension varie notamment selon les saisons et le régime d'écoulement des eaux. Ces matières affectent la transparence de l'eau et diminuent la pénétration de la lumière. La teneur en MES sont exprimées en mg/l.

? Les teneurs

Les eaux douces sont majoritairement constituées d'anions et de cations : les ions bicarbonates, chlorures, nitrates, sulfates, phosphates, calcium, magnésium, potassium et sodium (BANTON et al, 1997). Il y a aussi des oligoéléments comme le fer, le manganèse, le zinc, le fluor... Les contaminants chimiques de l'eau (arsenic, plomb...) peuvent à long terme engendrer des

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maladies cancérigènes (OMS, 2006). Le suivi de la qualité physico-chimique de l'eau destinée à la consommation est nécessaire pour s'assurer que leurs teneurs respectent les directives de l'OMS.

3.3. Les paramètres microbiologiques

Une eau destinée à la consommation ne doit contenir aucune bactérie. Dans le cas contraire, des critères permettent de fixer la quantité limite de ces organismes à tolérer dans l'eau. Pour l'analyse microbiologique, les experts se basent essentiellement sur des bactéries spécifiques qui représentent des indicateurs de contamination fécale. En un premier temps, elles se retrouvent en proportion élevées dans les selles des animaux à sang chaud. Ceux-ci, au vu de leur contact permanent avec les sources d'eau, se révèlent comme de véritables vecteurs de grave contamination. La présence de ces bactéries dans une eau suppose donc que celle-ci ne peut se consommer sans risque de maladie. En exemple, l'Escherichia coli ou les coliformes thermotolérants paraissent comme les plus faciles à repérer et en même temps les plus virulents. En bref, une eau potable doit rester exempte de ces organismes. Les experts peuvent également rechercher des entérocoques ou des spores de clostridium perfringens pour parfaire leurs études.

4. Procédés de traitement de l'eau par osmose inverse 4.1. Généralités sur les procédés membranaires

4.1.1. Principe de filtration par membrane

La membrane est définie comme une barrière séparant deux compartiments et permettant le passage préférentiel d'au moins une espèce parmi les autres sous l'action d'une force de transfert chimique (concentration ...) ou physique (pression). En général, les constituants qui sont plus petits que les pores de la membrane sont capables de passer à travers sous l'effet d'une pression appliquée tandis que les substances et les molécules de taille plus importante sont retenues. La technologie de la filtration sur membrane peut être appliquée pour la séparation fluide / fluide ou particules / fluide en vue de récupérer les

espèces valorisables (eau, lactose, sels minéraux...). Les membranes ont des structures poreuses ou denses permettant de laisser passer de manière sélective les composants d'une solution sous l'action d'une différence de pression entre l'amont et l'aval de la membrane. Deux fractions sont obtenues : le rétentat, en amont de la membrane, qui contient les éléments retenus par la membrane, et le perméat, en aval, qui contient les éléments qui ont traversé la membrane. Les performances d'une membrane sont définies par sa sélectivité et sa perméabilité. Les membranes utilisées dans les procédés de séparation membranaire sont caractérisées par le diamètre des particules ou la masse molaire d'une molécule qui est retenue par la membrane. Les composés ayant une masse molaire supérieure au seuil de coupure de la membrane sont retenus à plus de 90 % par la membrane. A l'inverse, les composés de masse molaire inférieure au seuil de coupure de la membrane sont retenus à moins de 90%. Le SC (seuil de coupure) est relié principalement à la taille des pores de la membrane, mais il est aussi beaucoup influencé par la forme de la molécule à filtrer, par sa charge, par son degré d'hydratation, parle pH et la force ionique de la solution à filtrer, par la

pression appliquée et le flux de perméation.

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Figure 3: Schéma du mécanisme de filtration sur membrane (Greenlee et al. 2009 Dow Water & Process Solutions)

Le résultat d'une opération de filtration membranaire est la séparation du fluide à traiter en deux parties de concentrations différentes :

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? Le retentât qui contient les molécules ou particules retenues par la membrane

? Le perméat qui contient les molécules qui traversent la membrane.

Les procédés de séparation membranaire regroupent un grand nombre de techniques permettant de réaliser des séparations en phase liquide ou gazeuse sous l'action de diverses forces de transfert.

4.1.2. Les techniques membranaires à gradient de pression

Elles reposent sur une différence de pression totale de part et d'autre de la membrane, appelée pression transmembranaire. Ces procédés membranaires barométriques, peuvent être classifiés en fonction de la membrane utilisée et du seuil de coupure en microfiltration, ultrafiltration, nanofiltration, et osmose inverse comme présenté sur la figure 2.

Figure 4: Classification des procédés barométriques membranaires selon la taille (Ouali M S. (2001))

La microfiltration, l'ultrafiltration et nanofiltration mettent en jeu des membranes possédant une structure poreuse tandis que les membranes d'osmose inverse sont des matériaux denses.

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s La microfiltration

Elle est définie comme un procédé de séparation solide / liquide. Avec une taille des pores variant de 0,1 à 5 um et une pression transmembranaire requise de 1 à 10 bars (Cui et al., 2010), la MF est principalement utilisée pour la séparation des solides en suspension dans l'eau. Cette séparation se fait par tamisage à travers les macropores de la membrane (Judd, 2011). Le mécanisme est basé exclusivement sur l'effet tamis (taille) et rend possible la rétention de particules en suspension ou de bactéries dont la taille se situe entre 0.1 et 10 um. Les pressions appliquées sont de quelques dixièmes de bar pour éviter un colmatage important.

s L'ultrafiltration

L'UF est caractérisée par une taille de pores des membranes comprise entre 1 à 100 nm et des pressions transmembranaires comprises entre 1 et 10 bars (Cui et al., 2010). Elle est utilisée pour la séparation des solutés de poids moléculaire compris entre 500 et 100.000 Daltons tels que les colloïdes (protéines), les petites molécules (polysaccharides), etc. La séparation se fait essentiellement par « tamisage » (effet stérique) à travers les mésopores (Cui et al., 2010 ; Judd, 2011).

s La nanofiltration

Pour traiter des espèces de taille inférieur à 2 nm (sucre, colorant, sels ) elle

se situe à la transition entre l'osmose inverse et l'ultrafiltration La NF est caractérisée par un poids moléculaire de coupure de 100 à 500 Daltons, une taille de pores des membranes comprise entre 0,5 à 10 nm et des pressions transmembranaires atteignant 30 bars (Cui et al., 2010). La séparation par cette membrane se fait grâce à la combinaison rejet électrostatique, solubilité-diffusion et « tamisage » à travers des micropores (Judd, 2011).

s L'osmose inverse

L'OI retient les solutés tels que les sels et les acides aminés de poids moléculaires inférieurs à 1000 Daltons (Charcosset, 2012). Sa taille de pores est

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inférieure à 0,5 nm et la pression transmembranaire peut atteindre les 100 bars (Cui et al., 2010). La séparation se fait grâce à la différence de solubilité et au taux de diffusion du solvant et du soluté dans la membrane (Judd, 2011). L'OI est généralement utilisée pour le dessalement et la production d'eau pure. Il utilise des membranes denses. La pression appliquée doit être supérieure à la pression osmotique exercée en amont de la membrane par la solution filtrée pour observer un flux de perméat à travers la membrane. Les pressions appliquées varient de 20 à 80 bars.

4.1.3. Nature chimique des membranes

Les membranes utilisées dans les procédés de filtration peuvent être classés selon leurs natures chimiques en différents types :

? Les membranes organiques sont généralement constituées à partir de polymères, dont l'acétate de cellulose (CA), le polyamide (PA), le polysulfone (PS), le polyéthersulfone (PES), le polyfluorure de vinylidène (PVDF), polypropylène (PP), etc. (Cui et al., 2010 ; Charcosset, 2012). Les membranes polymériques sont relativement moins onéreuses, faciles à fabriquer, disponibles dans une large gamme de tailles de pores ; et elles ont été largement utilisées dans diverses industries. Néanmoins, la plupart des membranes polymériques ont des limites sur une ou plusieurs conditions de fonctionnement (le pH, la température, la pression ou la tolérance au chlore, etc.) qui entravent une plus large application. Par exemple, l'acétate de cellulose est le matériau classique généralement utilisé pour produire la peau des membranes. Cependant, il présente de nombreux inconvénients tels qu'une température maximale d'exploitation basse (30 - 40 °C), une faible résistance chimique avec une étroite gamme de pH (2 - 8, de préférence 2 - 6) et une faible tolérance au chlore (moins de 1 mg/L de chlore libre) (Cui et al., 2010).

? Les membranes inorganiques ont été commercialisées depuis le début de l'année 1980. Elles sont d'un grand intérêt en technologie membranaire grâce à leur forte résistance mécanique et chimique et à leur stabilité thermique par rapport à la plupart des membranes polymériques (Cui et al., 2010 ; Charcosset, 2012). Les membranes inorganiques (telles que y-

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alumina/á-alumina, verre borosilicaté, carbone pyrolysé, zircone/acier inoxydable ou zircone/carbone) ont une forte tolérance aux conditions opératoires extrêmes (Cui et al., 2010). Des températures opératoires de plus de 500°C et des valeurs de pH extrêmes (1 et 14) peuvent être atteintes (Charcosset, 2012), tout en ayant une grande valeur limite de pression opératoire et une longue durée de vie (Cui et al., 2010). De plus, les membranes inorganiques peuvent être nettoyées avec des produits chimiques agressifs, des solvants organiques ou par un courant d'eau chaude (Charcosset, 2012). Cependant, les membranes inorganiques sont très fragiles mécaniquement(cassantes), ainsi les membranes peuvent être facilement endommagées. En outre, il existe actuellement uniquement des membranes céramiques d'ultrafiltration et de microfiltration (Cui et al., 2010). Aussi, il faut noter que le coût est un grand désavantage dans l'application des membranes inorganiques. En effet, elles sont de loin plus chères que les membranes organiques.

? Les membranes composites : Elles sont créées à partir des deux types précédents. Il s'agit de membranes minérales sur lesquelles on dépose des polymères ou sur lesquelles on greffe d'autres composés tels que des silanes. Elles possèdent donc des propriétés qui sont un compromis entre les membranes organiques et inorganiques.

4.1.4. Structure des membranes

? Les membranes symétriques ont une structure homogène (taille des pores uniforme) sur toute l'épaisseur de la membrane. Parmi les membranes isotropiques on distingue :

o Membranes poreuses

La porosité d'une membrane est définie comme étant le rapport du volume des espaces vides sur le volume total de la matrice. La structure et la fonction d'une membrane poreuse est très similaire à celle d'un filtre classique (diamètre de pore supérieur au micron). Elle a une structure rigide avec un grand nombre de pores interconnectés distribués aléatoirement et de petite taille (0,01 à 1 micron). Les particules de taille plus grosses que les pores sont toutes retenues, celles de

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taille intermédiaire sont partiellement retenues et les particules de petites tailles passent quasi totalement (Satinder Ahuja, 2003). La séparation de soluté par les membranes poreuses se fait principalement en fonction de la taille des molécules et de la distribution de taille des pores ; et donc seulement les solutés qui diffèrent significativement en taille peuvent être séparées, comme c'est le cas en microfiltration et en ultrafiltration. Il existe plusieurs variétés de membranes poreuses : - membranes microporeuses : diamètre des pores inférieur à 2 nm ; - membranes mésoporeuses : diamètre des pores compris entre 2 et 50 nm ; - membranes macroporeuses : diamètre des pores supérieur à 50 nm. Le mécanisme de transfert de matière sous l'effet de la pression est exclusivement convectif pour le solvant, celui-ci n'entraîne avec lui que les espèces dont la taille est plus petite que celle des pores (effet tamis).

o Membranes denses

Lorsque les interstices entre les constituants de la matrice membranaire ont une taille voisine de celle d'un ion solvaté, la membrane est qualifiée de dense. Cette membrane consiste en un film dense à travers lequel le perméat est transporté par diffusion sous l'effet d'un gradient de pression, de concentration ou de potentiel électrique. La séparation des composés d'un mélange est directement reliée à leur diffusivité et leur solubilité à travers la membrane. Ainsi, une membrane dense peut séparer des composés de taille voisine si leur solubilité (concentration dans la membrane) diffère. Dans une membrane dense, lorsque les pores se réduisent aux espaces libres situés entre les chaines de polymères, leur taille est voisine de celles des molécules organiques simples ou des ions hydratés. L'effet tamis devient donc négligeable.

o Membranes échangeuses d'ions

Les membranes échangeuses d'ions sont des membranes denses ou poreuses portant des charges. La membrane porte des ions fixes, qui peuvent être positivement ou négativement chargés. Lorsque les ions positifs sont fixés sur la membrane, on parle de membrane échangeuse d'anion. Lorsque les ions de charge négatifs sont fixés, on parle de membrane échangeuse de cation. La séparation par une membrane électriquement chargée est réalisée par la taille pore de la membrane aussi bien que par l'exclusion de co-ions (ions de même

charge que la charge fixe de la membrane) (Satinder Ahuja, 2003). Les membranes échangeuses d'ions sont généralement utilisées dans les techniques de dialyse ionique, d'électrodialyse, depiézodialyse, etc.

? Les membranes asymétriques (anistropiques) :

Ces membranes sont formées d'une couche de surface très fine (la peau) déposée sur un support poreux plus épais (le corps de la membrane). La peau est très mince (0,1 à 1 um d'épaisseur) et représente la couche active de filtration et le support a une épaisseur 0,1 à 1 mm (Satinder Ahuja, 2003). Cette structure est obtenue soit à partir de plusieurs matériaux polymères ou soit à partir d'un processus d'inversion de phase (Nunes & Peinemann, 2001). La plupart des membranes d'ultrafiltration, de nanofilration et d'osmose inverse sont de structure asymétrique, tandis que la plupart des membranes de microfiltration sont de structure microporeuse. Un exemple bien connu de membrane asymétrique est la membrane composite dont le développement a permis d'atteindre des taux de transport élevés.

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Figure 5: Description des différents types de membrane (Baker, 2004)

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4.1.5. Mécanismes de transfert de matière

Lors de la filtration par des membranes d'osmose inverse et de nanofiltration plusieurs phénomènes de transport et de sélectivité interviennent. Les principaux mécanismes de transfert sont de types physiques, chimiques et électrochimiques

:

? Une séparation sur la différence de taille : effet stérique,

? Une séparation sur la différence de solubilité et de diffusion des espèces :

mécanisme de solubilisation - diffusion, dont toutes les espèces moléculaires(solutés et solvant) se dissolvent dans la membrane et diffusent à l'intérieur de celle-ci sous l'action d'un gradient de concentration et de pression,

? Une séparation sur la différence de charges des espèces à séparer : effet électrochimique

5. Osmose inverse

5.1. Principe de l'osmose inverse

L'osmose est le transfert de solvant à travers une membrane sous l'effet d'un gradient de concentration. Considérons un système de deux compartiments séparés par une membrane semi-perméable sélective et contenant deux solutions de concentrations différentes (figure 6). Le solvant (généralement l'eau) s'écoule à travers la membrane du compartiment de la solution moins concentrée vers le compartiment contenant la solution la plus concentrée, c'est le phénomène d'osmose. Si on applique progressivement une pression sur le compartiment de la solution la plus concentrée, le flux d'eau qui traverse la membrane va diminuer, puis s'annuler quand la pression appliquée atteindra à la pression osmotique. Si on applique une pression supérieure à la pression osmotique, l'eau va traverser la membrane dans le sens inverse du flux osmotique, c'est le phénomène d'osmose inverse.

Figure 6: Principe de l'Osmose et de l'osmose inverse

5.2. Pression Osmotique

La pression osmotique peut être calculée par la loi de Van't Hoff qui stipule que la

pression osmotique exercée par un soluté est égale à la pression que ce corps aurait exercé dans l'état gazeux parfait dans le même volume (V) et à la même température (T). Si le soluté est dissocié en n ions, la pression osmotique sera n fois supérieure. La pression osmotique d'une solution est proportionnelle à la concentration en solutés.

?? = ??.??.??.??

Avec :

?? : Pression osmotique (bar)

n : Nombre d'ions dissociés dans le cas d'un électrolyte

C : Concentration molaire (mol.l-1)

R : Constante des gaz parfaits (0,082 l.bar.mol-1K-1)

T : Température absolue (Kelvin).

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5.3. Description générale du processus de traitement de l'eau par osmose inverse

5.4. Membranes et modules d'osmose inverse

Les membranes d'osmose inverse utilisées sont constituées d'une superposition de plusieurs couches de polymères (membranes composites) souvent de polyamide. Les autres matériaux constituant le support n'interviennent pas dans

Figure 7: Structure interne d'une membrane

le procédé. La séparation des espèces dissoutes est due principalement aux propriétés chimiques du polymère de surface. Les membranes de séparation sont insérés dans un dispositif appelé module afin d'obtenir un espace d'échange plus important. Un certain nombre de modules (6 au niveau de Cevital) disposées selon divers arrangements forme une unité ou une vicelle. Dans chaque module spiral, les membranes sont enroulées autour d'un tube central destiné à collecter le perméat. La solution à filtrer circule parallèlement au tube central dans les espaces ménagés entre les deux faces actives des membranes par des espaceurs (écoulement tangentiel). Les tubes de pression sont raccordés entre eux par des connecteurs, dont le taux de conversion est fonction du nombre de modules placés en série

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6. Caractéristiques principales d'une unité d'osmose inverse

La performance des procédés membranaires est directement associée à toutes les propriétés de la membrane. L'information sur la structure chimique de la membrane, ses propriétés de perméabilité, sa taille de pore, la forme et la distribution ainsi que ses propriétés de surface sont importantes pour les fabricants et les utilisateurs de la membrane.

6.1. Taux de conversion

Le taux de conversion d'un osmoseur est défini par le ratio entre le débit d'eau déminéralisée produite (perméat) et le débit d'eau d'alimentation. Le débit du perméat est notamment fonction de la pression d'eau appliquée, de la température et de la minéralisation d'eau à traiter. Le débit du rejet, le concentrât est à régler par une vanne à pointeau ou capillaire, de manière à obtenir le taux de conversion souhaitée.

Pour optimiser la durée de vie d'une membrane d'osmose inverse, le ratio entre le perméat et le débit d'alimentation doit être de l'ordre de 1 : 5. Ainsi 20% de l'eau d'alimentation transformée en eau déminéralisée, le reste, soit 80% correspond au concentrât rejeté. Dans ce cas, 4 litres d'eau sont rejetés pour en produire 1.

Afin de limiter la consommation d'eau, le taux de conversion des osmoseurs de petites capacités est augmenté par une augmentation du débit de rejet, même si cela réduit la durée de vie de la membrane. C'est le cas par exemple pour les ménages.

Dans le cas d'osmoseurs professionnels produisant des volumes d'eau déminéralisée important, le ratio entre le débit de production et celui de l'alimentation de la membrane est maintenu à environ 20%. Cependant, le flux d'eau du concentrât est réinjecté dans le flux d'alimentation.

6.2. Sélectivité

Une membrane retient des solutés selon :

? leur taille : c'est l'effet stérique qui résulte de la structure « tamis » du matériau

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? leur charge : une membrane peut être chargée générant ainsi des interactions électrostatique avec des composés chargés

? leur hydratation : dans le cas de petit soluté le cortège d'eau d'hydratation qui l'entoure peut participer à la rétention

Dans le cas d'une rétention stérique, il est possible d'estimer à partir de considérations basées sur l'écoulement du solvant et du soluté dans un pore de rayon, rs, de définir le taux de rejet par la loi de Ferry :

????

?? = 1 - = (1 - (1 - A)2)2

????

A = r??est le rapport du rayon du soluté sur le rayon du pore. L'évolution du r??

taux de rejet de l'eau en fonction de A selon cette relation est représentée sur la figure.

Figure 8:Evolution du taux de rejet en fonction du ratio rayon de soluté/ rayon du pore (Patrice Bacchin, 2008)

Une membrane n'est donc pas un séparateur séparant « parfaitement » les espèces par taille : le transfert d'un soluté deux fois plus petit que le pore est réduit de 40 %. Il faut, pour en rajouter encore sur « l'imperfection » des membranes, garder à l'esprit qu'une membrane possède une distribution de taille de pore ! Les conditions opératoires, et plus particulièrement le flux, ont un effet important sur le taux de rejet. En effet, le taux de rejet observé

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expérimentalement est défini par rapport à la concentration en solution C0 (Patrice Bacchin, 2008).

C??

R= 1- Co

Où C0 est la concentration de l'espèce à retenir dans la solution et Cp est la concentration de la même espèce dans le perméat.

6.3. Débit spécifique (densité du flux volumique)

Il s'agit du flux de perméation c'est-à-dire la productivité du procédé défini par le débit de perméation, Qp, divisé par la surface membranaire. Il représente aussi la vitesse du fluide perpendiculaire à la surface de la membrane. Il s'exprime par :

??

J = s Il s'exprime en L.h-1.m-2

7. Limitation de l'osmose inverse

7.1. Le Colmatage

L'un des principaux facteurs qui limitent l'utilisation des membranes dans presque toutes les applications est le colmatage (Charcosset, 2012). Le colmatage est généralement défini comme un processus résultant à une chute des performances (diminution de flux de filtrat et/ou de la sélectivité) d'une membrane en raison du dépôt de matières en suspension ou dissoutes sur sa surface extérieure (Cui et al., 2010) ou à l'intérieur des pores de la membrane (Fane et al., 2011). C'est une modification réversible ou irréversible de la membrane provoquée par des interactions physiques et/ou chimiques entre la membrane et les composants présents dans les solutions d'alimentation (Charcosset, 2012). Cette modification nécessite un nettoyage ou le remplacement de la membrane et ne peut généralement pas être résolue simplement en arrêtant le processus de filtration. Selon Cui et al. (2010), plusieurs paramètres peuvent influencer le degré d'encrassement d'une membrane : (1) la nature et concentration des solutés et des solvants, (2) le type de membrane, (4) la distribution de la taille des pores, (5) les caractéristiques de la surface et des matériaux membranaires

et (6) l'hydrodynamique du module. Le colmatage peut être lié à différents modes tels que l'adsorption, la formation de gâteau et le blocage des pores par des particules. Ces mécanismes peuvent conduire à l'obstruction ou au blocage partiel de la zone active de la membrane ou au dépôt d'une couche sur la surface de la membrane (Cui et al., 2010 ; Charcosset, 2012). Généralement, quatre mécanismes de colmatage des membranes poreuses peuvent être observés comme l'indique la figure 2.8 (Cui et al., 2010).

Selon la nature des éléments colmatant, le colmatage peut être classé en tartre (précipitation des sels solubles), en colmatage colloïdal, en colmatage organique et en bio-colmatage (formation de biofilm) (Fane et al., 2011). L'effet net du colmatage est soit la réduction du flux d'eau à pression constante appliquée ou l'augmentation de la PTM pour maintenir un flux constant d'eau. Dans les deux cas, la demande d'énergie pour traiter une unité de volume d'eau peut être augmentée de manière significative. Il est donc nécessaire d'effectuer un nettoyage approprié de la membrane encrassée afin de retrouver ses caractéristiques initiales. L'élimination des éléments colmatant des membranes peut se faire par nettoyage physique (ou mécanique) et/ou par l'utilisation d'une solution de nettoyage spécifique contenant des détergents appropriés et/ou des produits chimiques (acides et bases) (Charcosset, 2012).

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Figure 9: Mécanisme simplifié du colmatage des membranes poreuses

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7.2. Polarisation de concentration

La polarisation de concentration est liée à l'accumulation des solutés totalement ou partiellement retenus à la surface amont de la membrane (Van Reis & Zydney, 2007). En effet, la concentration en soluté à proximité de la surface de la membrane est généralement plus élevée que la concentration au coeur de la solution en raison de la rétention des solutés par la membrane. Le gradient de concentration au voisinage de la surface de la membrane conduit à une rétrodiffusion des molécules de soluté vers le coeur de la solution. Lorsque la rétrodiffusion s'équilibre avec le transport convectif des solutés vers la membrane, un profil de concentration de polarisation constante est établi (figure 2.9) (Fane et al., 2011). C'est une conséquence naturelle de la sélectivité de la membrane et correspond à la limite de transfert de masse. Si la force motrice est stoppée, la perméation cesse, et le phénomène de polarisation de concentration disparaît (Cui et al., 2010).

Figure 10:Phénomène de polarisation de concentration sur une membrane

8. Estimation du potentiel de colmatage

Différentes méthodes d'évaluation du potentiel de colmatage d'une eau ont été développées. La plus utilisée est le Silt Density Index (SDI).

SDI (Silt Density Index)

Le SDI est considéré comme un paramètre représentatif du potentiel de colmatage d'une eau brute d'alimentation dans un procédé d'osmose inverse. Un essai de SDI consiste en la filtration d'un échantillon d'eau à travers une membrane de 0,45 um (microfiltration) de surface filtrante 1,73×10-4 m2 à une pression transmembranaire constante de 2,07 bar. Le SDI est déterminé par une comparaison des temps de filtration, t1 et t2, nécessaires pour obtenir un volume de filtration fixe respectivement au temps 0 et après un temps t.

SDIt =

t

(i - ti

t??) * i00

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Avec :

SDI Silt Densité Index (%min-1)

t1 temps initial pour filtrer un échantillon de 500 ml (sec) t temps après le départ de la mesure (min)

t2 temps pour filtrer un échantillon de 500 ml après le temps T (sec)

Le SDI15 (t = 15 minutes) est défini par l'ASTM comme le temps nécessaire pour des essais précis et normalisés. Néanmoins, des temps (t) plus faibles (3,5 et 10 minutes) sont utilisés dans la pratique afin d'éviter un colmatage important et un flux trop faible. Le SDI peut être considéré comme un outil pour caractériser une fraction particulaire de l'eau et permettre de comparer des eaux entre elles plus que de caractériser le colmatage d'une membrane d'osmose inverse. En effet, on peut remarquer qu'il n'utilise pas une membrane d'osmose inverse. De plus, la pression utilisée pendant ce test est très inférieure à la pression utilisée pendant l'opération d'osmose inverse. Le pouvoir de colmatage est donc différent. Enfin, les essais de SDI sont effectués en mode frontal et pas en tangentiel comme l'osmose inverse, le flux du perméat est beaucoup plus élevé. Toutefois, malgré toutes les limites posées par ce test, c'est celui qui est encore utilisé en routine par les traiteurs d'eau. On considère généralement que le SDI15 de l'eau d'alimentation doit être inférieur à 4 en osmose inverse. Les prétraitements sont mis au point pour amener le SDI de l'eau en deçà de cette valeur.

Chapitre II : Matériel et Méthodes

1. Description de la zone d'étude

1.1. Localisation de la zone d'étude

Le site d'étude est localisé au sein du bassin sédimentaire de Douala et est représenté par une unité au sein de l'arrondissement de Douala 3ème. Le secteur de Douala 3ème est localisé entre les coordonnées 4°00'-04°02'30»N et 09°45'00»-09°47'30»E. Le site en question se trouve aux coordonnées 4°1'39,9432»N et 9°46'17,45904»E. Il caractérisé par un relief quasi-plat avec des altitudes comprises entre 0 et 60 m où il est peu vallonné avec des vallées en U ou en V et fait partie du bassin versant du Wouri.

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Figure 11: Carte de localisation de Ice service

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1.2. Description du milieu physique et humain

Le Climat

Il est de type équatorial humide côtier, influencé par la mer. Cependant, la proximité

du mont Cameroun (4100 m d'altitude) influence également ce climat qui devient très pluvieux. Il s'agit d'un climat particulier, marqué par la quasi permanence des pluies.

On distingue deux principales saisons : une saison de pluie longue d'environ 9 mois (de Mars à Novembre) et une saison relativement sèche courte d'environ 3 mois (de Décembre à Février). La température moyenne annuelle oscille autour de 27,5 °C. Le mois d'Août est le mois le plus froid avec une température moyenne mensuelle oscillant autour de 25,5 °C tandis que le mois de Février est le mois le plus chaud avec une température moyenne mensuelle oscillant autour de 28,9 °C.

L'hydrographie

Le réseau hydrographique au sein de la zone d'étude est très dense et montre des cours d'eaux d'ordre 4 qui sont méandriformes ou rectilignes, définissant un réseau dendritique à subparallèle. Cette présentation du réseau hydrographique permet de définir un potentiel hydrologique et hydrogéologique important dans la région.

Les Sols

Ils présentent une diversité marquée par la dominance des sols ferralitiques, des sols hydromorphes, des sols peu évolués et les sols minéraux bruts (Hieng, 2003). Parmi les sols ferralitiques, on note la dominance des sols ferralitiques jaunes dérivés des roches sédimentaires sableuses et sablo-argileuses. La teneur en bases de ces sols est très faible et leur pH est acide (en moyenne 5,5).

La Population

Fort de son potentiel humain de 1 931 977 habitants (avec 646 347 habitants à Douala 3ème et 250 626 habitants à Douala 4ème), soit environ 77% de la

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population générale de la région du Littoral, la ville de Douala constitue la ville la plus peuplée de la région du littoral (BUCREP, 2010). Cette population est cosmopolite.

2. Collecte des données

2.1. Données primaires

La collecte des données primaires a consisté à une descente de terrain effectuée sur le site de Ice Service. Au cours de cette descente, nous avons pris connaissance avec les différents équipements présents sur le site. Notre démarche de travail repose sur la prise d'échantillon d'eau pour analyse physico-chimique et bactériologique en laboratoire, le relevé des paramètres physiques de l'eau grâce à un compteur électronique de marque HINAN ainsi que l'observation des paramètres de l'osmose inverse durant son fonctionnement. Ainsi les valeurs qui seront prises nous permettrons d'évaluer les performances des membranes d'osmose inverses et leur état général. Il existe une poignée de calculs qui sont utilisés pour évaluer la performance d'un système d'osmose inverse et également pour des considérations de conception. Un système OI dispose d'instruments qui affichent la qualité, le débit, la pression et parfois d'autres données telles que la température ou les heures de fonctionnement.

Figure 12: compteur électronique de marque HINAN

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2.1.1. L'échantillonnage

Le prélèvement d'un échantillon d'eau est une opération à laquelle le plus grand soin doit être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et l'interprétation qui en sera donnée. Il conditionne les résultats analytiques et l'interprétation qui en sera donnée. L'échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les caractéristiques physico-chimiques et microbiologique de l'eau (gaz dissous, matières en suspension... etc.), ainsi dans des conditions d'aseptie totale.

Le prélèvement consiste à ouvrir la vanne d'alimentation d'eau et la vanne d'eau osmosée, puis laisser couler l'eau quelques minutes, rincer avec cette eau puis remplir des bouteilles en polyéthylène de 500 ml étiquetées. Les échantillons récupérés sont conservés dans des glacières à 4°C puis ils sont immédiatement acheminés au laboratoire pour analyse.

2.1.2. Détermination du pH

La mesure se fait à l'aide du compteur électronique HINAN HI-9811-5, et possédant une sonde en verre. La mesure se fait de manière très simple, il suffit de relier la sonde sur le compteur électronique. Ensuite, on met l'appareil sous tension puis on appuie sur le bouton pH de l'appareil. Il faut tout d'abord étalonner l'appareil à l'aide d'une solution tampon préalablement préparé. Une fois effectué, il suffit de plonger la sonde dans l'eau qu'on a préalablement recueilli et attendre quelques secondes que la valeur de pH se stabilise et la relever. La mesure sera donc faite sur l'eau d'alimentation et sur l'eau du perméat.

2.1.3. Mesure de la conductivité

La mesure de la conductivité se fait également à l'aide de l'appareil HINAN HI-9811-5. Après avoir mesuré le pH de l'eau, on change de paramètre qui est la conductivité, on appuie sur le bouton EC/TDS pour changer ce paramètre, on plonge la sonde dans l'eau préalablement recueilli dans un récipient puis on patiente quelques secondes le temps que la valeur à l'écran se stabilise puis on

relève la valeur à l'écran. Cette prise de valeur est valable autant pour l'eau d'alimentation que l'eau du perméat

2.1.4. La température

La température ici sera toujours mesurer par l'appareil HINAN HI-9811-5. Pour la mesurer, on ouvrira la vanne d'eau pendant quelques minutes le temps que la température de l'eau retrouve sa vraie valeur. Ensuite on va recueillir l'eau dans un récipient, on appuiera sur le bouton °C ensuite on y plongera la sonde. On attendra que la valeur à l'écran se stabilise puis on la relèvera.

2.1.5. Pression de l'eau

La pression de l'eau d'alimentation sera mesurée ici à l'aide d'un manomètre, celle du perméat et du concentrat sont lues ici sur l'OI sur des manomètres qui y sont fixés.

Figure 13: Lecture débit et pression de l'alimentation, du perméat et du concentrât

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2.1.6. Débit de l'eau

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Le débit de l'eau d'alimentation est obtenu suite à la réalisation du forage après les essais de pompage. Les débits de concentrât et de perméat sont obtenus par lecture sur l'OI durant son fonctionnement et est exprimé en GPM ou en LPM

2.1.7. Le taux de conversion (TC)

Le Taux de conversion d'un système OI est la relation entre la quantité d'eau osmosée sur la quantité d'eau d'alimentation.

débit d'eau du perméat

TC = * 100

débit d'eau d'alimentation 2.1.8. Pourcentage de rejet de sel (%RS)

Le pourcentage de rejet de sels indique la sélectivité des membranes d'un système d'OI. Elle est exprimée par :

Concentration en sels dans l'eau d'alimentation

%RS= 1

* 100

Concentration en sels dans l'eau du perméat

2.1.9. Pourcentage de passage de sels (%PS)

Elle représente la proportion de sel qui traverse la membrane d'osmoseur ou celle

contenus dans l'eau osmosée, Elle permet de caractérisée l'état de fonctionnement de la membrane de l'osmose inverse.

%PS = (100 - %RS)

2.1.10. Equilibre massique

Une équation de bilan de masse permet de déterminer si les instruments de mesure de débit et de qualité lisent correctement ou nécessitent un étalonnage.

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Si les instruments ne lisent pas correctement, la tendance des données de performance que l'on collecte est inutile.

On doit collecter les données suivantes auprès d'un système OI pour effectuer un calcul du bilan massique :

1.Débit alimentation (gpm)

2. Débit Permeat (gpm)

3. Débit Concentrat (gpm)

4. Conductivité d'alimentation (ìS/cm)

5. Conductivité Permeat (ìS/cm)

6. Conductivité Concentrat (ìS/cm)

L'équation du bilan massique est

Débit d'alimentation x conductivité d'alimentation = (débit perméat x conductivité perméat) + (débit concentrât x conductivité concentrât)

Débit alimentation = débit perméat + débit concentrât

2.2. Données secondaires

Les données secondaires se définissent comme étant des données qui ont été collectées (et parfois analysées) par d'autres. Dans notre cas, nous avons fait une recherche documentaire des différents rapports d'étude dans le domaine et aux anciens rapports et mémoires qui ont déjà été effectué sur les performances d'un systèmes d'OI ; L'outil internet a été d'un apport particulier à cette étape. Cette recherche bibliographique nous a permis de collecter les données relatives à l'environnement géographique de la zone d'étude, à la connaissance des normes sur la qualité de l'eau potable définies par la norme camerounaise.

2.3. Traitement des données

Le traitement des données est effectué avec un ordinateur portable, avec le logiciel MS Word pour le traitement du texte et MS Excel pour effectuer les différents calculs et concevoir des tableaux et des graphiques. Aussi, nous avons utilisé le logiciel ArcMap 10.8 dans le but de localiser notre zone d'étude

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Chapitre III : RESULTATS ET DISCUSSION

1. Résultats et interprétations des analyses physico-chimique

Pour une analyse large des résultats trouvés, enregistrés dans les tableaux ci-dessous, et pour savoir plus sur la qualité de l'eau à travers les différentes étapes de traitement, ainsi sur l'efficacité du procédé d'osmose inverse.

Les tableaux 1 et 2, récapitulent les paramètres ainsi que les résultats d'analyses physico-chimiques effectuées sur l'eau de forage avant et après le traitement.

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Tableau 1: Caractéristiques physico-chimique de l'eau de forage après injection d'hypochlorite de Sodium

Paramètres

pH

Conductivité

TH
Total

TH Ca

TA

TAC

SiO2

Cl-

Cl2

Fe

Mn

Al

Echantillons

Normes

6,5-9

<1000uS/cm

<1 °F

0°F

0°F

<1,5°F

4 ppm

<3°F

1,5-
3ppm

<3 ppm

1,2 ppm

0 ppm

N1

7,63

2219,1

80,95

54,43

0

28,25

2,76

44,26

0,17

0,22

0,24

0,05

N2

7,6

2195,3

84,2

56

0

31,27

6,68

49,13

0,16

0,54

0,27

0,04

N3

7,44

2161,3

81,87

52,67

0

30,53

3,2

49,4

0,16

0,68

0,23

0

N4

7,55

2135

78,53

52,8

0

30

2,18

48,4

0,15

1,83

0,2

0

N5

7,63

2081

76,73

50,07

0

28,07

6,82

45,87

0,11

0,36

0,2

0,04

N6

7,64

2199

83,07

55,93

0

30,33

7,04

49,47

0,11

0,42

0,24

0,05

Moyenne

7,581666

7

2165,11667

80,89

53,65

0

29,74

4,78

47,75

0,14

0,67

0,23

0,03

Tableau 2: Résultats d'analyse physico-chimique de l'eau osmosée

Paramètres

pH

Conductivité

TH Total

TH Ca

TA

TAC

SiO2

Cl-

Cl2

Fe

Mn

Al

Echantillons

Normes

6,5-9

<1000uS/cm

<1 °F

0°F

0°F

<1,5°F

4 ppm

<3°F

1,5-
3ppm

<3 ppm

1,2 ppm

0 ppm

N1

6,76

27,02

0

54,43

0

0,43

0,03

1,39

0 ,07

0,03

0,09

0,05

N2

6,76

32,7

0

56

0

0,50

0,08

1,50

0 ,07

0,01

0,12

0,04

N3

6,71

31,93

0

52,67

0

0,47

0,04

1,53

0,06

0,01

0,09

0

N4

6,88

32,77

0

52,80

0

0,53

0,13

1,50

0,06

0,04

0,06

0

N5

6,89

28,5

0

50,07

0

0,5

0,09

1,50

0,03

0,03

0,10

0,04

N6

6,78

30,83

0

55,93

0

0,5

0,08

1,50

0,06

0,08

0,11

0,05

Moyenne

6,8

30,62

0

53,65

0

0,488

0,074

1,486

0,058

0,05

0,095

0,03

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Page | 37

1.1. Le potentiel d'hydrogène

Les mesures du pH des différentes eaux analysées sont montrées dans la figure suivante :

4

9

8

7

6

5

3

0

2

1

Echantillon N1 N2 N3 N4 N5 N6

0

7,63 7,6 7,64

7,44 7,55 7,63

6,76 6,76 6,88 6,89

6,71 6,78

entrée sortie

Figure 14:Evolution du pH à l'entrée et à la sortie de l'OI

Selon les données concernant le pH, il est constaté que l'eau de forage relativement neutre. En effet, les pH obtenus varient entre 7 et 8. A la sortie de l'osmoseur, une réduction de pH est enregistrée, elle est l'ordre de ?pH = 0,8. Cette variation est due principalement à la déminéralisation de l'eau, car les membranes d'Osmose Inverse retiennent les sels minéraux y compris les ions hydrogénocarbonate. Une eau osmosée de pH 6,8 environ est conforme à la norme.

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1.2. L'alcalinité

Les résultats obtenus précédemment sur l'alcalinité sont représentées dans la figure suivante.

35

30 25 20 15 10

5

0

 

Echantillon N1 N2 N3 N4 N5 N6

entrée sortie

Figure 15: Variation de l'alcalinité de l'eau à l'entrée et à la sortie du système d'OI

D'après ces résultats ; on observe une réduction importante de la valeur de TAC, entre l`entrée et la sortie d'eau, elle est d'environ 29,47°F et ceci donne un rendement d'élimination de 98,23%. Toutes ces valeurs sont nettement suffisantes et indiquent le bon fonctionnement de l'osmoseur, en effet la majorité des ions carbonates, hydrogénocarbonates sont retenus par les membranes, ce qui traduit une faible alcalinité dans l'eau osmosée.

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1.3. Le titre hydrométrique

Les résultats obtenus concernant le Titre Hydrométrique des différents échantillons analysés sont présentés dans la figure suivantes :

Figure 16: Variation du TH à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur

Les résultats obtenus montrent que la moyenne des TH de l'eau à traiter est de 80,89°F, alors que celle de l'eau osmosée est nul pour les six échantillons analysés. Cela indique une élimination complète des ions carbonates de calcium et de magnésium dans l'eau osmosée, donc ces ions sont retenus totalement par la membrane d'osmoseur et par la suite entrainées dans les rejets. Tous les résultats de TH obtenus sont conformes aux normes, et attestent le bon état des membranes d'osmoseur qui empêchent le passage des ions CaCO3 et MgCO3.

1.4. La teneur en chlorure

Les résultats obtenus concernant les teneurs en chlorures des différents échantillons d'eau analysées sont illustrés dans le tableau 3 et la figure 15.

Tableau 3: teneur en chlorures des échantillons analysés

Echantillon chlorures (°F)

Avant

Après

Taux de
retention

N1

44,26

1,39

96,85%

N2

49,13

1,5

96,94%

N3

49,4

1,53

96,9%

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N4

 

48,4

1,5

96,98%

N5

45,87

1,5

96,72%

N6

49,47

1,5

96,96%

Moyenne

47,75

1,486

96,89%

Figure 17: Variation de la teneur en chlorures à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur

Le tableau 3 indique les concentrations du chlorure dans l'eau brut et le perméat. Les rétentions finales ne sont pas 100% mais égale à 96,9 % environ pour l'échantillon 3. Globalement les valeurs du taux de Cl- obtenues sont conformes aux normes, en effet des rendements très élevés ont été calculés pour les six échantillons d'eau analysés, soit une moyenne de 96,89% des chlorures totale éliminés par les membranes d'osmoseur. Ces résultats peuvent confirmer l'activité optimale des membranes.

1.5. La teneur en chlore

Les résultats obtenus concernant la teneur en chlore des différents échantillons analysés sont présentés dans le tableau 4 et la figure 16.

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Tableau 4: variation de la teneur en chlore à l'entrée et à la sortie de

l'osmoseur

Cl2 (ppm)

Entrée

Sortie

Echantillon

N1

44,26

1,39

N2

49,13

1,5

N3

49,4

1,53

N4

48,4

1,5

N5

45,87

1,5

N6

49,47

1,5

Moyenne

47,75

1,486

Figure 18: Variation de la teneur en chlore

A partir du tableau 4, nous observons que la concentration du chlore est faible dans l'eau brute. Bien que des concentrations de l'ordre de 0,01 mg/l ont été enregistrées dans l'eau osmosée, Cela s'expliquent par l'insuffisance de déchloration. Il est important à signaler que les membranes d'OI sont très sensible au chlore, l'accumulation de ce gaz sur la surface des membranes

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accélère le processus de dégradation et réduit ainsi la durée de vie de ces membranes.

1.6. La teneur en silice

Le tableau 5 montre que les taux de rejet en silice sont élevés (98,43%) c'est un facteur positif pour l'amélioration de la qualité de l'eau osmosée.

Tableau 5: teneur en silice à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur

Teneur en silice (mg/L)

Entrée

Sortie

Taux de rejet

Echantillon

N1

2,76

0,03

98,91

N2

6,68

0,08

98,8

N3

3,2

0,04

98,75

N4

2,18

0,13

94,4

N5

6,82

0,09

98,68

N6

7,04

0,08

98,86

Moyenne

4,78

0,074

98,43

Figure 19: Variation de la teneur en silice à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur

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1.7. La teneur en fer

Le tableau 6 et la figure 17 présentent la variation de la concentration en fer au après traitement pour les six échantillons analysés.

Tableau 6: Variation de la concentration en fer

Teneur en fer (ppm)

Entrée

Sortie

Echantillon

N1

0,22

0,03

N2

0,54

0,01

N3

0,68

0,01

N4

1,83

0,04

N5

0,36

0,03

N6

0,42

0,08

Moyenne

0,67

0,05

Figure 20: variation de la teneur en fer à l'entrée et à la sortie de l'osmoseur

D'après la figure 18, on remarque que l'eau de forage à l'entrée de l'unité d'OI contient une faible valeur de fer (0,67 mg/l). En outre, le traitement de l'eau par OI à permet de réduire la concentration moyenne du fer jusqu'au 0,05 mg/l pour les six échantillons analysés, soit un taux de rejet moyen de 92,53%.

2. Résultats et interprétations des analyses bactériologiques

Le tableau 7 montre les résultats obtenus lors des analyses microbiologiques effectuées sur l'eau osmosée.

Tableau 7: Résultats d'analyse microbiologique de l'eau osmosée

Paramètres analysés

Méthodes utilisés

Résultats en UFC

Critères

microbiologiques

Germes aérobies à 36°C

NF en ISO 6222: Juillet 1999

0/mL

<20/mL

Germes aérobies à 22°C

NF en ISO 6222: Juillet 2000

0/mL

<100/mL

Coliformes totaux

ISO 9308-1 Septembre 2014

0/100mL

0/100 mL

Escherichia Coli

ISO 9308-1 Septembre 2015

0/100mL

0/100 mL

Entérocoques intestinaux

NF en ISO 7899-2: août 2000

0/100mL

0/100 mL

Pseudomonas aeruginosa

NF en ISO 16266: août2008

0/100mL

0/100 mL

Anaérobies sulfito-réducteurs

NF en ISO 26461-2 :juillet 1993

0/50mL

0/50 mL

Salmonella spp.

NF en ISO 19250: juin 2013

absence

absence

Vibrio Cholerae

CNR cholera/IPP

absence

absence

Les résultats du tableau VIII indiquent que l'eau osmosée ne renferme aucun microorganisme, en effet les membranes des quatre osmoseurs font barrières à ces germes, en empêchant leurs passages, ainsi l'action de l'hypochlorite de sodium qu'est utilisé comme désinfectant à contribuée grandement à l'élimination de ces microorganismes. Donc les résultats des analyses microbiologiques obtenues sont conformes aux normes et à la réglementation selon la norme camerounaise.

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3. Interprétation des mesures de performance de l'osmose inverse Le tableau 8 résume les résultats obtenus concernant les paramètres de performances de l'osmoseur

Tableau 8: Paramètres de performance de l'osmoseur

Paramètres

Eau d'alimentation

Perméat

Concentrât

Pression (bar)

1

1,3

1,3

Débit (GPM)

7

5

2

Conductivité (uS/cm)

2165,11

48,87

7200

Température (°C)

24,3

/

/

Ce tableau, permet de déduire les différents éléments caractéristiques de l'unité osmose inverse, ainsi que l'évaluation de la performance de l'osmose inverse.

3.1. Le taux de conversion

Le taux de conversion est connu comme le rapport entre la quantité ou le débit d'eau osmosée sur celle ou celui de l'eau brute entrant dans l'installation. En effectuant ce calcul on obtient un taux de conversion de 71,43%. Du point de vue technique, un taux de conversion élevé va se traduire par une augmentation importante de la salinité de la saumure et de sa pression osmotique, cela va diminuer la pression efficace. Ces résultats sont généralement très acceptables et montrent la capacité des membranes d'osmoseurs à traiter une grande quantité d'eau brute.

3.2. Proportion des rejets et des passages de sel

Il s'agit donc ici de la capacité des membranes d'osmoseur à déminéraliser une eau. En se servant des valeurs contenues dans le tableau 8, on peut donc obtenir un taux de rejet de 97,74% et un taux de passage de sels dans le perméat de 2,26%. Les résultats obtenus montrent une élimination quasi-totale de la matière minérale contenus dans l'eau brute, ce qui est conforme aux performances d'un osmoseur qui doit avoir un taux de rétention des sels d'au moins 95%.

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3.3. Equilibre du bilan massique

En utilisant les données du tableau 8, on déterminera ainsi donc l'équilibre

massique de l'OI.

Débit d'alimentation x conductivité d'alimentation = 15155,77

(Débit perméat x conductivité perméat) + (débit concentrât x conductivité concentrât) = 14644,35

Nous pouvons donc ainsi remarquer que nous obtenons deux valeurs différents, nous effectuerons donc un quotient de ces deux valeurs afin d'en obtenir un pourcentage qui nous permettra donc de diagnostiquer si nous devons étalonner notre appareil.

P=95,01%

On obtient donc ainsi un deficit de 4,99%,

Nous n'avons donc pas besoin d'étalonner la machine, ce ratio est acceptable

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

En définitive, tout au long de notre stage de pré-insertion professionnelle au sein de EASY BUY, on est en même d'affirmer que les objectifs que nous avons définis ont été atteint. En effet, avec les différentes manipulations d'un osmoseur à laquelle j'ai participé m'a fait davantage acquérir de l'expérience et ainsi me familiariser avec un nouveau processus de traitement de l'eau.

Notre travail avait pour but principal d'apprécier dans un cadre pratique, le fonctionnement d'une unité d'osmose inverse. De cette observation, il est important de noter que les membranes d'osmose inverse ont une durée de vie limitée, sa dégradation au fil du temps empiète donc sur la qualité de l'eau à la sortie de l'osmoseur. De ce fait, il est important d'évaluer l'état des membranes de l'appareil avec une série de test et d'analyse et ainsi que d'effectuer les calculs appropriés pour le déterminer.

Suite donc aux différents tests qui ont été effectués et selon les différents résultats obtenus, on peut noter que l'osmoseur de Ice Service produit une eau de qualité satisfaisante. En effet le pH, la conductivité, le TAC, le TH sont conformes aux normes prescrites par l'OMS.

Toutefois, le purificateur d'eau par osmose inverse de Ice service ne doit pas recevoir une eau de très mauvaise qualité au vue d'endommager la machine. Ce purificateur a été conçu pour traiter les eaux ayant une qualité d'eau de robinet. Il faut donc comprendre que pour éviter le dysfonctionnement du système il serait judicieux d'effectuer un prétraitement de l'eau avant passage sur les membranes d'osmose inverse. La membrane se dégradant au cour du temps, on pourrait se pencher sur la maintenance des membranes à savoir les mesures de limitation de l'entartrage et de l'encrassement des membranes et des mesures à appliquer pour leur décolmatage

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