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Environnement face aux relations internationale. Analyse de gestion de l'incendie de la forêt amazonienne.


par Bernard KAMBALE KALONGOLERO
Université de Kisangani - Licence en Relations Internationales 2019
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE KISANGANI

B.P. 2012
KISANGANI

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, ADMINISTRATIVES ET
POLITIQUES

Département des Relations Internationales

ENVIRONNEMENT FACE AUX RELATIONS
INTERNATIONALES : Analyse de gestion de l'incendie de la forêt
amazonienne

Par

Bernard KAMBALE KALONGOLERO

Mémoire,

Présenté en vue de l'obtention du grade de Licencié en Relations Internationales.

Directeur : Papy BAMBU LIENA

Professeur Associé

Encadreur : Willy MBOMBO MANDEMBE

Assistant 1

ANNEE ACADEMIQUE 2019-2020

Deuxième session

0. INTRODUCTION

0.1. Contexte de l'étude

Les problèmes globaux en environnement sont devenus de véritables enjeux planétaires. Les changements climatiques, la pollution de l'air, la dégradation de la biodiversité et/ou les incendies rendent nécessaire l'adoption d'une politique mondiale qui renforcerait la gouvernance mondiale de l'environnement.1

Les problèmes posés par la détérioration du climat ne doivent plus être appréhendés comme de simples éléments d'un vaste thème environnemental. Au contraire, ils apparaissent aujourd'hui au carrefour des préoccupations politiques, environnementales, économiques, et donc, en dernier lieu, des orientations stratégiques des acteurs politiques.2

Les incendies résultant d'une déforestation incontrôlée empoisonnent l'air que des millions de personnes respirent, affectant la santé dans toute l'Amazonie brésilienne. Les incendies qui ont frappé la forêt amazonienne en 2019 se sont invités jusqu'au G7, sommet réunissant quelques-unes des plus grandes économies du monde à Biarritz, entre le 24 et le 26 août 2019. A l'issue de cet événement, les sept pays ont proposé une aide de 20 millions de dollars pour assister le Brésil dans sa lutte contre les incendies, avant que son Président Jair BOLSONARO ne refuse la proposition.

Pourtant, la gestion des risques environnementaux implique que les États doivent privilégier une forme de coopération internationale dont l'un des objectifs consiste à mettre au point une stratégie globale. Cette approche nécessite un consensus. Or, les intérêts des États en environnement sont plutôt divergents. L'impasse dans l'application de certains traités, comme c'est le cas pour le Protocole de Kyoto, témoigne de la difficulté qu'éprouvent les États à s'entendre sur la mise en oeuvre de mesures concrètes3.

1 Rapport 5 -- La gouvernance mondiale de l'environnement; un processus marginalisé et défaillant ? Mai 2008, pdf. Disponible sur www.google.com. Consulté le 15 mars 2020 à 15h30'.

2 Elvire Fabry et de Damien Tresallet, Etude_Environnement_et_Compétitivité, pdf. Disponible sur www.google.com. Consulté le 15 mars 2020 à 17h16'.

3 FEARNSIDE P. M., Deforestation impacts, environmental services and the international community. Amazonia 2000 Conference, Londres,Royaume-Uni. Disponible sur http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/ratifications.pdf., consulté le 16 mars 2020 à 17h33'.

2

0.2. Etat de la question

Depuis la prise de conscience de la crise environnementale, aux environs de la deuxième moitié du XXe siècle, avec la conférence de Stockholm4, la gestion des grands massifs forestiers du monde ne peut plus être la responsabilité de seuls Etats qui les abritent. La sollicitation des acteurs au-delà des frontières nationales devient aussi indispensable lorsqu'il s'agit des incendies et des catastrophes sur ces écosystèmes naturels. C'est le cas de l'incendie ayant touché les massifs forestiers de l'Amazonie brésilienne et entrainé des réactions de plusieurs acteurs internationaux à travers le monde.

Dans ce domaine, plusieurs études y ont déjà été orientées. Ainsi avons-nous retenu les études de Lukas SCHEMPER, Olivier MULAMBA ZINDE, Chloé MOREL, NIMBA, Jean-Luc DUPUY, le 4ème rapport d'évaluation du GIEC, TSAYEM DEMAZE, BELIVAU Annie, celui du Plan d'action 2006-2012 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec et de AITECHE TASSA.

L'étude de Lukas SCHEMPER5 a traité de la prévention des catastrophes naturelles et les organisations internationales du temps de la Société des Nations (SDN). L'auteur voulait retracer le processus d'internationalisation de la gestion des catastrophes naturelles du temps de la SDN jusqu'aux années 1990. Il part des exemples choisis, organisation des nations unies pour l'éducation la science et la promotion de la culture (UNESCO), Bureau du Coordonnateur de Nations Unies Pour les Secours En Cas de Catastrophe (UNDRO), Décennie Internationale pour la Prévention des Catastrophes Naturelles (DIPCN) pour démontrer que l'environnement et les catastrophes naturelles constituent, les plus souvent, deux agendas clairement différents : ces organisations internationales ont longtemps dissocié leur objectif principal - le secours ad hoc - et la recherche scientifique au service de la prévention. C'est pourtant à travers l'activité de prévention que ces mêmes acteurs ont commencé à s'intéresser à l'environnement sans nécessairement

4 FLIPO, F. En quoi la crise environnementale contribue-telle à renouveler la question de la justice ? Le cas du changement climatique, Histoire, Philosophie et Sociologie des sciences. Université de Technologie de Compiègne, 2002. Disponible sur https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00957797. Consulté le 06 novembre, 2020.

5LUKAS SCHEMPER, « La prévention des catastrophes naturelles et les organisations internationales du temps de la SDN au lendemain de la guerre froide. Quelle place pour l'environnement ? » In Études internationales, Volume 47, Numéro 1, Mars 2016, p. 29-55. Disponible sur https://id.erudit.org/iderudit/1039468ar. Consulté le 06 novembre 2020.

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se préoccuper de la protection environnementale ou de créer un lien entre les régimes circulatoires de ces deux champs.

Quant à Olivier MULAMBA ZINDE6, il a travaillé sur la forêt de la République Démocratique du Congo (RDC) et la problématique du réchauffement climatique. L'idée de cet auteur était d'approfondir les analyses sur la curiosité de la communauté internationale sur la géante forêt équatoriale qu'abrite la RDC ; afin d'en découvrir les enjeux et indiquer les perspectives.

Après analyse et explication, il a conclu que les forêts congolaises, qui ont un bilan positif dans la lutte contre le réchauffement climatique, sont dans les viseurs de la communauté internationale. Elle joue un rôle crucial en matière d'épuration physique et physiologique, et préalablement biologique de l'air et de l'eau. La santé humaine dépend en dernier ressort de la capacité de la société à gérer l'interaction entre les activités humaines et l'environnement physique. En outre, ce dernier illustre cela en indiquant que la plante absorbe le C02 pour le déroulement de la réaction de la photosynthèse (dont elle a besoin pour sa survie), en libérant de l'oxygène. Le gaz détruisant l'oxygène est à ce niveau absorbé par la plante, elle freine, diminue les effets de ce gaz nuisible de l'atmosphère. C'est cela qui augmente l'attention de la communauté internationale sur les forêts du Bassin du Congo se trouvant en RDC.

Chloé Maurel7, lui, nous donne un autre son de cloche avec la forêt amazonienne. L'auteur a déclaré la forêt amazonienne comme un bien commun de l'humanité, une idée pas si neuve d'autant plus que c'est depuis 1946 que l'UNESCO (organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) développait un projet pour que la forêt de l'Amazonie devienne un bien du patrimoine mondial. C'est dans ce cadre qu'en cette même période, le scientifique brésilien Paulo de Berrêdo Carneiro avait préconisé que l'UNESCO établisse un « Institut international de la forêt amazonienne » (IIHA).

6MULAMBA ZINDE, O., La forêt de la RDC et la problématique du réchauffement climatique: enjeux et perspectives, Mémoire en Relations Internationales, Faculté des sciences sociales, politiques et administratives Université de Lubumbashi, 2012.

7 CHLOE MAUREL, Déclarer la forêt amazonienne bien commun de l'humanité, une idée pas si neuve, November 26, 2019 9.35pm SAST Updated August 24, 2020 4.35pm SAST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Disponible sur https://theconversation.com/declarer-la-foret-amazonienne-bien-commun-de-lhumanite-une-idee-pas-si-neuve-127085. Consulté le 05 novembre 2020.

4

Il a été démontré que ce projet répondait à plusieurs motivations : approfondir la connaissance scientifique de la forêt amazonienne, développer la coopération scientifique internationale entre chercheurs de tous les pays et surtout travailler à la mise en valeur des ressources naturelles de cette forêt, et notamment le bois et les minéraux dont elle regorge, au bénéfice des populations, afin de contribuer au développement économique de l'Amérique latine. Une « Commission internationale pour la création d'un institut international de l'hyléa amazonique » est mise en place en 1947. Et un plan de travail est élaboré en février 1948. Mais cela n'avait pas encore abouti.

L'article publié par Jean-Luc DUPUY8 qui avait pour objectifs de : proposer un état des lieux des projections de l'impact du changement climatique sur le risque d'incendie de forêt ; d'illustrer les conséquences possibles de l'interaction entre incendies et pullulations d'insectes, a porté sur l'impact du changement climatique sur les risques en forêt.

Il est arrivé aux résultats selon lesquels, pour évaluer l'extension des zones géographiques présentant un niveau de danger élevé, le pourcentage de jours dans l'année où l'Indice Forêt-Météo est supérieur à 14 est calculé et le niveau de danger est représenté en quatre classes que nous dénommerons faible, moyen, élevé et très élevé.

Ces résultats portent sur un danger purement climatique qui ne tient pas compte de l'occupation du sol. Pour produire un résultat plus réaliste en termes de danger pour les forêts, l'indicateur climatique a été croisé avec un niveau de sensibilité au feu des types forestiers estimés à dire d'experts et sur la base des données d'inventaire. Il en résulte un indice combiné de sensibilité aux incendies exprimé en trois classes. La projection de cet indice combiné ne concerne alors que l'horizon 2031-2050 considérant qu'à cet horizon, la couverture forestière et sa composition ne pourront pas évoluer significativement.

Selon les projections du climat en Europe réalisées pour le 4ème rapport d'évaluation du GIEC, les régions méditerranéennes devraient connaître, dans les décennies à venir, le plus fort réchauffement en Europe, une baisse des précipitations et des évènements extrêmes plus fréquents. Ces changements

8 DUPUY, J.L., Impact du changement climatique sur les risques en forêt : le cas de l'incendie et de ses interactions avec la sécheresse et les pullulations d'insectes, Innovations Agronomiques 47 (2015), 29-50, pdf. Disponible sur www.google.com consulté le 20 novembre, 2020.

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indiquent que les menaces devraient augmenter pour les forêts méditerranéennes. Le réchauffement climatique devrait aussi conduire à une extension depuis la Méditerranée vers le nord de l'Europe, des aires géographiques favorables aux incendies de forêt à la fin du siècle. Cette projection est à mettre en parallèle avec l'extension prévue de l'aire potentielle de répartition des espèces méditerranéennes. Les projections de climat plus récentes, réalisées selon les nouveaux scénarios du GIEC, confirment ces tendances.

Pour la France, c'est l'essentiel du territoire national qui connaitrait un danger d'incendie significatif, avec notamment un fort accroissement dans un grand quart nord-ouest du pays. Dans ce contexte, les incendies pourraient, avec d'autres perturbations comme les pullulations d'insectes, devenir un processus indirect, mais majeur, de l'impact du changement climatique sur les forêts européennes, comme cela semble démontré pour d'autres continents.

TSAYEM DEMAZE9 pense que la préoccupation qui est à la base de sa thèse est à la fois thématique et méthodologique. Le but de son travail était de chercher dans la gamme des données aérospatiales disponibles, celles dont l'interprétation et le traitement permettent d'évaluer et de surveiller l'évolution du couvert forestier en Amazonie. Une telle étude implique néanmoins une analyse critique des potentialités et limites des systèmes actuels d'observation par satellites. Ses résultats ont montré que la déforestation imputable aux abattis progresse localement au rythme de 0,2 % par an en Guyane française, et s'accompagne de recrûs forestiers consécutifs à la pratique de la jachère.

Les traitements appliqués aux images, et les résultats qui en découlent, dénotent de la faisabilité de la surveillance de l'environnement forestier amazonien par télédétection. Ces résultats ont permis de proposer une stratégie de « monitoring » basée sur des méthodes simples pour fusionner les images multi-dates et/ou multi capteurs. Ces fusions permettent d'améliorer la qualité des données par l'exploitation complémentaire des enregistrements issus de systèmes d'acquisitions différents. La stratégie globale proposée se décline en trois niveaux spatiaux d'alerte correspondant aux échelles d'observation régionale, sous régionale et locale.

9 TSAYEM DEMAZE, M., Caractérisation et suivi de la déforestation en milieu tropical par télédétection : application aux défrichements agricoles en Guyane française et au Brésil. Sciences de l'Homme et Société, Thèse de doctorat, Université d'Orléans, Français, 2002.

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BELIVAU Annie10présente le projet sur la déforestation et agriculture sur brûlis en Amazonie brésilienne. L'objectif de son étude est de caractériser temporellement et spatialement les effets du déboisement par brûlis sur les propriétés physico-chimiques et l'Hg(symbole chimique du mercure) des sols, au cours de la première année suivant le brûlis et à l'échelle du bassin du bas Tapajos. Ses résultats montrent qu'il existe une grande variation entre les niveaux initiaux d'Hg entre les 5 communautés étudiées. Par exemple, Santo Antônio (SA) est la communauté la plus riche en Hg tandis que Nova Canâa (NC) est la plus pauvre en Hg. Ces deux communautés ont une dominance de sols argileux, mais NC est cependant caractérisée par plusieurs vieilles jachères.

Le Plan d'action 2006-2012 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec, intitulé Le Québec et les changements climatiques, un défi pour l'avenir11, met à contribution plusieurs ministères et organismes québécois. Le Fonds vert, une redevance sur les carburants et les combustibles fossiles, assure majoritairement le financement de 26 actions s'articulant autour de 2 grands objectifs : la réduction ou l'évitement des émissions de gaz à effet de serre et l'adaptation aux changements climatiques. Ce plan a présenté les résultats des études épidémiologiques lesquels, les épisodes de feux de végétation et les augmentations de particules issues de la combustion de la végétation ont été associés à des hausses de l'usage des services médicaux (c'est-à-dire visites aux urgences, hospitalisations, visites médicales) et de consultations médicales, surtout pour des problèmes respiratoires. De plus, il semble que les symptômes respiratoires et l'irritation des muqueuses augmenteraient aussi chez les populations exposées aux particules issues de feux de végétation.

S'agissant de Baruti Nimba12, il a mené son étude sur l'impact du réchauffement climatique sur les ressources en eaux souterraines, tout en notant que le climat qui constitue un facteur primordial pour tout développement économique, risque d'être controversé par les activités anthropiques polluantes. Ainsi, parmi les

10 BÉLIVEAU, A., Déforestation et agriculture sur brûlis en Amazonie brésilienne: les impacts de la première année de culture sur les sols de fermes familiales de la région du Tapajós, Mémoire de maîtrise en sciences de l'environnement Université du Québec à Montréal, Mai 2008.

11 1679_ImpactsSanitParticulesIncendiesForet, pdf. Disponible sur www.google.com. Consulté le 20 mars, 2020 à 20h42'.

12 BARUTI NIMBA, L'impact du réchauffement climatique sur les ressources en eaux souterraines, UNILU, Faculté des sciences, Département de Géologie, 2010, p.34.

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causes du réchauffement climatique, il cite les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, les déforestations à différentes échelles à travers l'agriculture itinérante sur brûlis notamment, émissions des automobiles et d'autres engins phares utilisant de pétrole et d'autres portent de types de combustibles polluants.

Son travail ayant quasiment touché tous les éléments causant le réchauffement climatique, notre étude s'appuie sur un autre élément qui est l'homme, origine de toute catastrophe du monde. Les incendies qui se répètent aujourd'hui dans le monde (Australie et Brésil) étant essentiellement d'origine humaine car sa survie dépend de l'exploitation forestière d'une manière ou d'une autre.

Les études précédentes ont bien abordé les questions relatives aux catastrophes naturelles, aux politiques de gestion des forêts, en rapport avec le changement climatique et quelque peu des incendies. Contrairement à ces études, qui n'oriente pas le débat directement vers ces variables, la nôtre voudrait analyser les réactions de la communauté internationale face à l'incendie de la forêt Amazonienne et à sa gestion par le Brésil.

0.3. Problématique

Dans le cadre de cette étude, tout est parti de l'observation faite sur les réactions au niveau international suite à l'incendie qui a ravagé la forêt amazonienne.

D'aucuns peuvent, peut-être, être étonnés, comme les brésiliens, qu'une forêt dans un pays souverain puisse prendre feu et susciter autant de réactions à travers le monde. Il sied de préciser, à la suite de la crise environnementale : pollution, réchauffement climatique, refonte de glace dans l'arctique, etc.., les Etats et certains acteurs internationaux sont devenus de plus en plus vigilants voir exigeants sur la question de gestion des écosystèmes naturels forestiers ou non. Pour les écosystèmes forestiers, l'exploitation illicite de bois, l'agriculture, l'élevage qui déboisement des forêts ainsi que les feux des brousses sont souvent au centre des conventions et accord, afin de réduire les actes dévastateurs de l'environnement.

En ce qui concerne les incendies par exemple, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a indiqué que l'année 2019 a été une année « plus active que la moyenne dans plusieurs régions des hautes latitudes » avec des

? Pourquoi l'incendie des forêts de l'Amazonie brésilienne dans un pays souverain a-t-il suscité des réactions au niveau international ?

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incendies « dans certaines régions de l'Arctique où ils étaient auparavant extrêmement rares ».

Selon le service de surveillance de l'atmosphère (CAMS) du programme européen Corpernicus entre le 1er janvier et le 30 novembre 2019, les feux de forêts ont été relâché environ 6375 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère.

En Amazonie brésilienne qui occupe les deux tiers du bassin de l'Amazonie, le déboisement y avait atteint un pic préoccupant en 2005 avec 30000 km2 (la surface de la Bretagne). Depuis, les choses s'étaient relativement calmées, grâce à une politique active du ministre brésilien de l'Environnement, avec un déboisement d'environ 5000 km2 par an (équivalent d'un département français).

Entre l'arrivée au pouvoir de Jair BOLSONARO, le 1er janvier 2019 et le mois d'août 2019 (période après laquelle les feux déclinent), l'Institut National d'Etudes Spatiales Brésiliens a constaté une augmentation de 83% par rapport à la même période de l'année précédente. Le nouveau Président ayant clairement encouragé les bûcherons et les agriculteurs à utiliser la forêt, et beaucoup se sont précipités, pensant que cette ouverture sans frein ne pourra pas durer. Maintenant que l'incendie s'est déclenché, les suspicions convergent vers cette présence des exploitants et des agriculteurs d'en être à la base. Ces suspicions sont fondées sur le fait que ces grands exploitants, agriculteurs voir les éleveurs ont fait recours aux pratiques assez dévastatrices. C'est le cas des éleveurs. Comme les sols s'épuisent vite si on ne les amende pas, ces derniers les abandonnent et vont brûler plus loin afin d'avoir de pâturage.

Ce tableau sombre lié à la politique de gestion de la forêt de l'Amazonie, associé à l'incendie qui a ravagé ces forêts du côté de Brésil ne pouvait que susciter de la curiosité scientifique d'un internationaliste. Cette curiosité ne pouvait que s'aiguiser, après les réactions de la communauté internationale et des multiples commentaires y relatifs sur les réseaux sociaux.

C'est à ce titre que nous nous sommes principalement posé la question

de savoir :

9

De cette préoccupation, la question secondaire suivante a été dégagée :

? Quel impact l'incendie amazonien a-t-il fait peser à l'environnement planétaire ?

0.4. Hypothèses

Par rapport à la question principale, nous présupposons l'incendie que de forêts d'Amazonie brésilienne a suscité des réactions au niveau international parce que ces forêts séquestrent une quantité importante de carbone, compensent la pollution des autres Etats. Grâce à ses arbres, elles emmagasinent 90 à 140 milliards de tonnes de CO2, ce qui contribue à réguler le réchauffement climatique dans le monde.

Subsidiairement à cette hypothèse principale, l'hypothèse secondaire suivante est avancée, les incendies qui ont dévasté les forêts amazoniennes ont causé l'hospitalisation de 2195 personnes atteintes de problèmes respiratoires mais aussi le réchauffement climatique à l'échelle mondiale.

0.5. Objectifs de l'étude

En menant cette étude, nous avons d'une part un objectif principal, et, d'autre part, un objectif spécifique.

Principalement, la présente étude vise à analyser les facteurs qui ont fait que l'incendie des forêts de l'Amazonie brésilienne dans un pays souverain suscite des réactions au niveau international.

De cet objectif principal, l'objectif spécifique consiste à analyser l'impact que l'incendie de la forêt amazonienne a fait peser à l'environnement planétaire

0.6. Cadre théorique et méthodologique

0.6.1. Cadre théorique

Pour atteindre l'explication, cette étude s'est appuyée sur la théorie de pivot géographique de l'histoire, la théorie du Heartland est le nom donné par une

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analyse géopolitique globale de l'histoire du monde proposée par le Géographe Britannique Halford John MACKINDER13.

Mackinder pense qu'il existe une région de la planète dont le contrôle constituerait la clé de la domination du monde. Ce point qualifié de central est appelé pivot géographique de l'histoire par Mackinder14.

A travers le pivot géographique de l'histoire, Mackinder cherche à dégager une corrélation entre les évènements historiques et les cadres géographiques. Il cherche à déterminer ou démontrer que l'on peut tenir le monde à condition d'en contrôler le point de bascule qui n'est pas bien localisé lors de sa recherche.

Nous pensons avec l'auteur que l'Europe n'est pas le centre du monde. Ceci est plutôt ailleurs. Vu la taille gigantesque de l'Amazonie et le rôle qu'elle joue depuis jadis dans le monde, ceci nous pousse à basculer le centre du monde, dans le sens de l'auteur, comme Heartland au Brésil où les forêts d'Amazonie séquestrent une quantité importante de carbone. Grâce à ses arbres, elle emmagasine 90 à 140 milliards de tonnes de CO2, ce qui contribue à réguler le réchauffement climatique dans le monde.

En ce qui concerne la deuxième pensée de l'auteur qui s'attèle à la lutte pour le contrôle de Heartland, Mackinder considère que le monde est divisé en trois grands ensembles de tailles inégales, entre autres, l'Océan mondial, l'île monde ou Grand continent (Eurasie) et les îles satellites de l'île monde (Grande Bretagne, Japon et l'Australie). De son apophtegme : qui tient l'Europe orientale, contrôle l'île mondiale et enfin qui tient l'île mondiale, contrôle le monde.

Enfin, sa troisième idée est le midland ocean ou l'idée de contre poids, l'auteur propose une alliance en trois pôles de l'océan central entre la France, les Etats-Unis d'Amérique, la Grande Bretagne et le Canada afin de nécessiter le développement des armements aériens et planter le pouvoir terrestre incarné par le Heartland.

Nous proposons à notre tour, contrairement au Géographe Halford John Mackinder, une alliance en trois pôles entre le Brésil (les forêts d'Amazonie),

13 MACKINDER, H.J., The Geographical pivot of history. Disponible sur www.cairn.info. Consulté le 20/Fev/2020 à 14h49'.

14 MACKINDER, H.J. cité par TSHIYEMBE M., Géopolitique, cours L1 RI, FSSAP, UNIKIS, 20182019.

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l'Afrique subsaharienne (forêts équatoriales) et l'Australie (les forêts humides de Gondwana) pour ajuster et réguler les aspirateurs du monde afin de réhabiliter la situation climatologique de cette planète et d'atténuer le réchauffement climatique ainsi que ces effets.

0.6.2. Cadre méthodologique

Pour mieux réaliser cette étude, le cadre méthodologique choisi est constitué d'une méthode et des techniques.

1. Méthode

Ainsi, comme dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé l'analyse fonctionnelle du modèle de Robert KING MERTON à travers les postulats suivants :

1) Considérer la fonction comme une conséquence observée d'un fait social, qui contribue à l'adaptation ou à l'ajustement d'un système donné. Ici, Les incendies résultant d'une déforestation incontrôlée empoisonnent l'air que des millions de personnes respirent, affectant la santé dans toute l'Amazonie brésilienne et l'incapacité persistante de l'administration BOLSONARO à lutter contre cette crise environnementale a des conséquences immédiates sur la santé des habitants de l'Amazonie, et des conséquences à long terme sur le changement climatique mondial

2) Opérer une distinction entre fonctions manifestes voulues et reconnues par les participants au système, et fonctions latentes. Nous considérons la forêt Amazonienne comme une fonction manifeste voulue, au sein de laquelle s'accomplit différentes activités pouvant bouleverser soit stabiliser son effectivité et que le Brésil faisant partie de la communauté internationale peut arriver à bien gérer l'incendie en répétition (fonctions latentes) dans la forêt d'Amazonie à travers la mise en pratique de conventions relatives au Droit International de l'Environnement et des dispositions règlementant de l'exploitation de cette gigantesque forêt.

3) Discerner la dysfonction qui, à l'inverse de la fonction, réduit les possibilités d'adaptation ou d'ajustement du système. (effets pervers). Vu les dernières données qui montrent des chiffres alarmants pour la déforestation et les incendies en Amazonie, les auteurs de cette étude craignent une situation encore pire en 2020, d'autant que le problème pourrait être exacerbé en raison de la pandémie de coronavirus.

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4) Etablir une alternative fonctionnelle impliquant des équivalents fonctionnels et des substituts fonctionnels c'est-à-dire des alternatives aux déficiences fonctionnelles d'un système ou d'un sous-système social qui devient inapte à remplir certaines fonctions.

2. Techniques

Contrairement à la méthode qui est une démarche intellectuelle permettant au chercheur d'atteindre un but, la technique à son tour se présente comme un outil ou moyen de collecte des informations liées au but défini.

Dans le cadre de cette étude, nous avons eu recours à la technique documentaire pour la récolte des données. Ce choix est justifié par le fait que le milieu d'étude est géographiquement éloigné de nous, et la seule manière d'y accéder, est de lire les publications ou document écrit sur l'incendie de la forêt amazonienne et sa gestion.

0.7. Choix et intérêt du sujet 0.7.1. Choix du sujet

Le choix de ce sujet ne relève pas du hasard, dans la mesure où il affecte notre sens en tant qu'analyste junior en relations internationales. En effet, les mutations qui s'opèrent sur la scène internationale dans les relations des acteurs ne pouvaient nous laisser indifférents, l'idée étant d'apporter notre contribution à la construction de l'édifice. C'est le cas de la gestion de l'environnement, notamment les incendies en répétition à l'échelle mondiale et leurs effets sur la planète.

0.7.2. Intérêt

L'intérêt (bénéfice) de ce travail est double : scientifique et social.

? Sur le plan scientifique : cette étude va être bénéfique à la science car elle va permettre à d'autres chercheurs voulant aborder cette question de réactions internationales face à l'incendie de se référer à cette dernière. Le poids d'un Etat en Relations internationales est notifié par ses ressources mais aussi le respect de son écosystème. C'est pourquoi, nous, entant qu'internationaliste, étant donné que nous nous sommes intéressé à cette question depuis un temps relativement long, avons voulu mener une étude sur l'incendie des forêts Amazoniennes en vue de rappeler aux chercheurs la mise en application de

13

droit international de l'environnement se trouvant dans le domaine de Droit International. Ainsi, ces analyses deviennent une contribution à la science dont les autres chercheurs se serviront comme support scientifique de référence.

? Sur le plan social et pratique : elle aidera la population du monde à mieux comprendre les éléments pouvant être à la base du déclenchement de l'incendie et de mieux prendre position face à cette question. La présente étude aidera en suite la société à comprendre la situation post incendie de la forêt Amazonienne laquelle n'est pas une innovation de ce millénaire et les enjeux de développement socio-économique où nous sommes motivé par le souci de bien vouloir aider la population à protéger l'environnement car le réchauffement climatique en dépend.

0.8. Subdivision du travail

Au sujet de la subdivision du travail, il nous a paru judicieux de prévoir, hormis l'introduction et la conclusion, trois chapitres qui présentent la quintessence dudit travail. Le premier porte sur les Considérations générales, le deuxième s'articule autour de facteurs explicatifs des réactions de la communauté internationale face à l'incendie de la forêt de l'Amazonie et enfin, le troisième parle de l'impact que l'incendie de la forêt de l'Amazonie a fait peser à la planète.

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES

Section1. Définition des concepts

Dans cette section, nous allons définir les concepts clés de notre étude à savoir : Environnement, incendie, gestion et enfin la forêt amazonienne.

1.1. Environnement

Le mot d'environnement est réputé polysémique. Il recouvre de nombreuses acceptions.

Etymologiquement, le concept environnement vient du verbe environner qui signifie se trouver autour de (quelqu'un ou quelque chose ; être dans la proximité de (quelque chose) ; disposer quelqu'un ou quelque chose autour de (quelqu'un ou quelque chose). A s'en tenir de l'étymologie, le concept environnement signifierait ce qui entoure, avoisine, contexte, etc.15.

Le Dictionnaire de l'environnement, pour sa part, définit le concept comme le milieu dans lequel un organisme fonctionne, l'incluant l'air, l'eau, la terre, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres humains et leurs interrelations16.

Dans l'entendement des spécialistes, l'environnement est l'ensemble des éléments biotiques ou abiotiques qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins. Précisons que les éléments biotiques (bio-tique) sont ceux qui se rapportent aux êtres vivants, tandis que les éléments abiotiques (a-bio-tique) concernent les êtres non vivants.

L'environnement désigne aussi l'ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes plus ou moins modifiées par l'action de l'homme. Cette dernière définition est plus spécifique, car elle confère à l'environnement une connotation anthropique.

Toutefois, dans ce travail, nous entendons par environnement tout ce qui concerne le cadre biophysique de l'homme : le sol, l'eau, l'air, la faune, la flore, le climat, l'atmosphère, les roches. Ainsi, tout ce qui se rapporte à la destruction ou à la protection de ce cadre fait l'objet des nouvelles environnementales : la pollution, le déchet, la déforestation, la reforestation, l'érosion, l'énergie...

15 Dictionnaire Encyclopédia, 2009.

16 Dictionnaire de l'environnement, p.101.

15

1.2. Gestion

Le concept de « gestion » peut être appréhendé comme une procédure, une science ou une technique ou encore une méthode que l'homme établit dans une société ou entreprise donnée afin d'assurer son fonctionnement.

Pendant longtemps, la gestion fut considérée comme une affaire de talent. Etymologiquement, le vocable Gestion vient du mot Latin gerere qui signifie gérer ou porter, administrer, organiser, coordonner.

La gestion est alors définie comme étant un ensemble des procédures et des politiques mises en oeuvre dans les Entreprises et qui vise à assurer un fonctionnement satisfaisant.17

La gestion en tant qu'une science, elle permet de déterminer la formation du prix de vente, la combinaison la plus satisfaisante en termes de rendement et de productivité des moyens matériels et de la ressource humaine dans les organisations.

La gestion en tant que technique d'administration des organisations repose normalement sur un système d'information comptable. Et si on assimile l'organisation à un ménage, la gestion est un synonyme d'un vieux mot français management « réimporté en anglais sous forme d'une entité ». Ainsi, la gestion est l'ensemble des techniques, d'organisations qui sont mises en oeuvre pour l'administration d'une entité.

1.3. Incendie

Dans cette étude, l'idée que l'on retient du concept est celle de l'importance que nous avons donné à ce dernier du fait qu'il ressort un aspect positif à notre domaine de recherche et encombrant le caractère du feu.

Du latin incendium, le mot incendie vient du verbe incedere qui signifie « allumer » ou candere qui signifie « faire brûler, enflammer ».

Il s'agit du grand feu qui se propage en causant des dégâts. A titre d'exemples : l'incendie de Moscou en 1813, l'incendie de Londres 1666, l'incendie de San Francisco 1906, l'incendie des forêts amazoniennes en 2018 etc.

17 Diction d'économie et de science sociale 8e édition revue et augmenté, Nathan, 2009, p.229.

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L'incendie peut aussi être considéré comme une combustion qui se développe sans contrôle dans le temps ni dans l'espace. La combustion étant une réaction chimique d'oxydation d'un combustible par un comburant, nécessitant une source d'énergie pour être initiée. Pour que « ça brûle », il faut donc du combustible, du comburant et une source d'énergie. C'est ce que l'on appelle le « triangle du feu ». Il s'agit d'un symbole souvent utilisé pour afficher les liens, nécessaires au feu, entre combustible, oxydant, et chaleur. Nous allons le rappeler et le commenter.

L'entendement que l'on donne à ce concept dans cette étude est une flamme de feu d'origine humaine ou naturelle qui ravage une étendue sans une limite voulue et causant des dégâts excessifs dégénérant l'atmosphère.

1.4. Relations Internationales

Avant d'aller vite en besogne à une définition des relations internationales, il importe de préciser que l'expression «relations internationales » renferme un double sens ; il désigne à la fois un ensemble de comportements ou phénomènes dans les rapports entre les Etats et aussi la discipline qui s'efforce de les appréhender.

La définition de l'espace des relations internationales pose en soi, un problème de taille par le fait que chaque l'aborde parfois de manière rapprochée ou lointaine tantôt comme des rapports sociaux tantôt comme des interactions des acteurs privilégiés. En effet, l'expression « relations internationales » signifie littéralement relations entre nations.

Traditionnellement, les relations internationales sont considérées comme un ensemble de liens, de rapports et de contacts qui s'établissent entre les États et relèvent de la politique étrangère de ces derniers. Cette conception tient certes compte des diverses formes et dimensions que peuvent prendre ces rapports (conflit et coopération, que ce soit sur les plans politique, économique,...

Or, l'organisation de collectivité sous la forme nationale est un phénomène relativement récent. Cette observation est d'autant plus vraie que si l'on réfère à la période où l'Etat moderne devient l'acteur principal des relations entre

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unités politiques territorialement organisées. Ce sont les traités de Westphalie de 1648 qui pose l'Etat comme unité de base des relations internationales18.

A cet effet, il est possible d'avoir des définitions suivantes pour cette science des relations internationales :

Virally Michel définit les relations internationales comme celles qui échappent à la domination d'un pouvoir politique supérieure « interne »19.

Les relations internationales peuvent être simplement définies comme les flux de toutes natures et de toutes origines qui traversent les frontières20.

Roger Pinto quant à lui, distingue un peu plus le rapport entre les relations internationales et les relations interétatiques en admettant que les relations internationales « ont tous les rapports sociaux dont les participants ou le contenu se rattachant à deux ou plusieurs sociétés politiques étatiques21».

Marcel Merle définit les relations internationales comme étant les rapports sociaux de toute nature qui traversent les frontières, échappant à l'emprise d'un pouvoir étatique unique ou auxquels participent les acteurs qui se rattachent à des sociétés étatiques différentes22.

Quant au professeur Diur Katond23, il pense que « c'est l'étude des actions et interactions des acteurs privilégiés dans la vie internationale que sont les Etats constitués ou en formation pendant une période donnée».

Les relations internationales englobent les réalités les plus universelles, les plus diverses et les plus nombreuses du champ de l'action sociale dans la mesure où elles s'intéressent aux situations qui mettent en relation l'ensemble des acteurs de la vie des sociétés.

18 Dans leur Introduction à l'histoire des relations internationales, Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle mettent en évidence que « l'étude des relations internationales s'attache surtout à analyser et à expliquer les relations entre les communautés politiques organisées dans le cadre d'un territoire, c'est-à-dire entre les États ».

19 VIRALLY, M., Relations internationales et science politique, Ed. PUF, Paris, 1959, P.9.

20 BRAILLARD, P et M. REZA-DJALILI., Les relations internationales, Ed. PUF, Paris, 1988, P.5.

21 PINTO, R., Le droit des relations internationales, Ed. Payot, Paris, 1972, P.26.

22MERLE, M., La vie internationale, Ed. PUF. Paris, 1977, P.30.

23 DIUR KATOND, Syllabus d'introduction aux relations internationales, G1 RI, UNIKIN, 2001-2002.

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Les relations internationales ne peuvent aller que dans les sens de la prolifération caractérisée par la multiplication des acteurs et de leurs actions et interactions dans le système international.

Quant à nous, les relations internationales, c'est une science qui nous permet de comprendre comment sont résolus les conflits qui peuvent naître des rapports entre les Etats.

Dans cette étude, nous allons les appréhender dans sa conception des comportements ou mieux phénomènes qui caractérisent les rapports internationaux. C'est ainsi qu'Antoine GAZANO a défini les relations Internationales comme étant tous les rapports et flux transfrontaliers matériels et immatériels qui peuvent s'établir entre deux ou plusieurs individus groupe ou collectivités.24

Section2. Présentation de la forêt amazonienne

2.1. Description générale

A. Le bassin Amazonien

Le bassin Amazonien couvre une superficie de six à sept millions de km2, soit plus de la surface totale de l'Europe. Il se répartit sur neuf pays : le Brésil, le Pérou, la Bolivie, la Colombie, l'Equateur, le Venezuela, la Guyane, la Suriname et la Guyane française. La majeure partie se trouve au Brésil. La plus grande partie du bassin, environ 70% de sa superficie, est recouverte d'une grande forêt tropicale ombrophile.25

La forêt amazonienne regorge 25 % des espèces mondiales : plus de 30 000 espèces de plantes différentes sont présentes en Amazonie. La région abrite 10 % de la biodiversité mondiale, avec 3 000 espèces de poissons d'eau douce, 1 500 d'oiseaux, 500 de mammifères, 550 de reptiles et 2,5 millions d'insectes, soit 25 % des espèces mondiales. 420 tribus : l'Amazonie n'abrite pas que des animaux. Peuplée depuis au moins 11 000 ans, quelque 24 million d'habitants vit dans la région. Celle-ci abrite également trois millions d'Indiens qui formeraient 420 tribus selon l'OTCA. Raoni Metuktire est le plus célèbre de leurs représentants et une figure

24 LABANA LASAY'ABAR : Les relations Internationales, présentations panoramique et approches théoriques, éd. Médias Paul, 2006 ; p.13.

25 ALBA RAAD SINFREU, Géopolitique de l'Amazonie. Disponible sur www.google.com . Consulté à 15h15' le 19/07/2020.

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emblématique de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et des indigènes. Ce dernier a même eu l'occasion d'assister au dernier sommet du G7, où il a demandé à Emmanuel Macron de l'aide pour la préservation des terres amazoniennes.26

B. Hydrologie

Le Rio Amazonas est le plus vaste fleuve au monde, avec un débit moyen d'environ 200000 km3/seconde, ce qui représente 15% de tous les apports d'eau douce à l'océan. Il n'est cependant pas le plus long, puisque le Nil dépasse de 250km, sur un total de plus de 6000km. Il se forme au Pérou par la confluence des rivières andines Ucayali et Marallon. Plus loin, la rivière Napo venant de l'Equateur s'y jette. Le débit impressionnant de l'Amazonie s'explique par sa situation en zone équatoriale. La pluviométrie y atteint 2460mm en moyenne pour l'ensemble du bassin en raison du faible dénivelé ; celui-ci n'est que 60mèters entre la frontière Pérou - Brésil, à Tabatinga et l'embouchure du fleuve, à la hauteur de Belém. L'Amazonie apporte annuellement entre 600 et 800 millions des tonnes de sédiment de l'Atlantique.27

C. Le climat

Le climat amazonien est principalement tropical, caractérisé par des fortes précipitations et températures presque constate. Il y a deux saisons en Amazonie brésilienne : une période relativement sèche, l'été (varâo), de Juillet à septembre, et une période relativement humide, hiver (inverno), de décembre à Mai. La saison de pluie peut s'expliquer par le fait que le continent austral est plus chaud de décembre à mai à cause du changement d'inclination de la terre, ce qui entraine une augmentation d'évaporation à l'origine des pluies accrues. La température moyenne annuelle varie entre 25.5°c et 27.5°c avec une différence seulement de 1.5°c et 3.5°c entre les saisons. En raison de sa situation proche de l'Equateur, l'ensoleillement est presque constat durant l'année 12heures plus ou moins 30minutes par jour. L'insolation moyenne de l'Amazonie n'est que d'environ 50%, à cause de l'important et constat couvert nuageux caractéristique des tropiques. Durant la saison des pluies, la crue des fleuves atteint plusieurs mètres et gigantesques plaines inondables, les verzea, dans la plaine alluviale, sont transformés en lacs.

26 Le Bassin amazonienne. Disponible sur www.wikipedia.org. Consulté le 15/03/2021 à 15h52'.

27 Hydrologie de l'Amazonie. Disponible sur www.erudit.org. Consulté le 15/03/2021 à 16h22'.

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Environ 250000km2 sont ainsi régulièrement inondés. Ces inondations périodiques contribuent à fertiliser les sols et jouent un rôle important dans l'écologie de la forêt ainsi que dans celle des écosystèmes aquatiques.28

28 Le climat de l'Amazonie. Disponible sur www.universalis.fr. Consulté le 16/03/2021 à 1h14'.

29Déclarer%20la forêt%20amazonienne%20bien%20commun%20de l'humanité,%20une idée%20pas %20si%20neuve.html. Consulté le 02/11/2020.

CHAPITRE DEUXIEME : FACTEURS EXPLICATIFS DES REACTIONS DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE FACE A L'INCENDIE DE FORET DE L'AMAZONIE

Dans ce présent chapitre, comportant essentiellement quatre sections, nous allons, au premier plan, présenter le souci de l'ONU de faire de la forêt amazonienne un bien du patrimoine mondial, de montrer comment cette forêt est l'un des poumons de la planète contre le réchauffement climatique et enfin de ramasser en bloc les réactions de la communauté internationale et la perception du Brésil face à ces réactions.

Section 1. Projet de l'ONU de faire de forêt amazonienne un bien du patrimoine mondial

Avec les dramatiques incendies dans la forêt amazonienne en 2019 et 2020, l'idée d'internationaliser l'Amazonie, c'est-à-dire de la faire administrer collectivement par la communauté internationale, a été évoquée. L'idée de cette revendication ou son fondement repose sur son importance écologique mondiale.

Les suggestions du Président Français Emmanuel Macron en

septembre 2019, celles de faire de la forêt Amazonienne un bien du patrimoine du monde, et en affirmant également que la France, avec le territoire de la Guyane, était une « puissance amazonienne », ont suscité le courroux du Président brésilien, Jair BOLSONARO, et de son gouvernement. Le ministre de l'Éducation nationale, Cristovam BUARQUE, a alors riposté en disant qu'internationaliser l'Amazonie, impliquerait d'internationaliser également « les réserves de pétrole du monde entier », « le capital financier des pays riches », et « tous les grands musées du monde »29.

Il est intéressant de faire un retour en arrière et de rappeler que cette idée d'internationaliser l'Amazonie a déjà été formulée dans le passé dans le cadre des Nations-Unies.

En 1946, l'UNESCO (organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) avait développé un projet allant dans ce sens. Cette année-là, le scientifique brésilien Paulo de Berrêdo Carneiro préconise que l'UNESCO établisse un « Institut international de la forêt amazonienne » (IIHA). Le biologiste et

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zoologue britannique Julian Huxley estimait que ce projet répond à plusieurs motivations : approfondir la connaissance scientifique de la forêt amazonienne, développer la coopération scientifique internationale entre chercheurs de tous les pays... et surtout travailler à la mise en valeur des ressources naturelles de cette forêt, et notamment le bois et les minéraux dont elle regorge, au bénéfice des populations, afin de contribuer au développement économique de l'Amérique latine.

Le but étant par exemple d'améliorer les techniques de mise en valeur agricole et les conditions de santé des Amérindiens, victimes de nombreuses maladies. Le projet, à cette époque, vise davantage à exploiter les ressources de la forêt qu'à la préserver, préoccupation plus récente. Une latence qui est souvent à la base de l'échec de ce projet intéressant. Une « Commission internationale pour la création d'un institut international de l'hyléa amazonique » est alors mise en place en 1947. Et un plan de travail est élaboré en février 1948.

En mai 1948, l'UNESCO lance une enquête visant à réunir toutes les données possibles sur la région. Six mois plus tard, elle envoie une mission scientifique dans la vallée du Rio Huallaga, dans la partie péruvienne de l'Amazonie. Mais ce projet se heurte à de vives oppositions de la part de plusieurs pays, comme les États-Unis. Ils reprochent à la mission de détourner des fonds de l'UNESCO vers une recherche scientifique très spécialisée et sans lien avec les véritables objectifs de l'UNESCO.

Beaucoup craignent que ce projet ne devienne un échec retentissant, et entame la crédibilité de la jeune organisation. Bien qu'il jouisse du soutien de l'opinion brésilienne et péruvienne (avide de recevoir une aide de l'UNESCO), ainsi que d'une partie de la presse occidentale, le projet suscite en fait de plus en plus de critiques - portant essentiellement sur le financement et les écueils administratifs du projet. Devant les multiples obstacles qui se dressent devant lui, il échoue finalement.

Parallèlement, l'UNESCO envisage à partir de 1947 la création d'un « Institut international de la zone aride », et d'un « Institut international de l'Antarctique ». Julian Huxley rédige en 1948 un « mémorandum sur la possibilité d'internationalisation de la recherche scientifique dans l'Antarctique ». Pour lui, cela permettrait de développer une recherche plus efficace, moins axée sur la concurrence entre nations, et qui constituerait un pas en avant dans la coopération internationale. En ces années d'après-guerre, l'idée d'« internationaliser » des zones naturelles

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d'importance écologique mondiale était donc dans l'air du temps, même si elle n'aboutit pas à l'époque.

Au fil des décennies, d'autres idées éclosent dans cet esprit. Ainsi, en 1967, le futurologue américain Herman Kahn, du Think Tank conservateur Hudson Institute, suggère de barrer le fleuve Amazone pour créer un « grand lac continental » qui faciliterait la circulation entre les pays limitrophes et permettrait de produire de colossales quantités d'énergie. Cette idée est « prise très au sérieux par les militaires, au pouvoir depuis le coup d'État de 1964 », comme le relate le journaliste Renaud Lambert. Ce dernier rappelle aussi que, « au XIXe siècle, l'hydrographe et météorologue Matthew Fontaine Maury, directeur de l'Observatoire naval de Washington, avait proposé de régler la question raciale aux États-Unis en colonisant l'Amazonie pour y déplacer la population noire américaine »

Aujourd'hui, on s'est intéressé à la forêt amazonienne non seulement pour son potentiel écologique (arbres émetteurs d'oxygène, réserve de bois, de minerais, écosystème, biodiversité), mais aussi pour les humains qui la peuplent. Il s'agit de protéger les peuples autochtones, amérindiens, qui y vivent, contre les ravages de l'agrobusiness et du capitalisme déchaîné incarné par le Président Jair BOLSONARO.

Section 2. Forêt de l'Amazonie comme l'un des principaux poumons de la planète contre le réchauffement climatique

Il y a lieu de noter que l'Amazonie n'est pas qu'une forêt et l'Amazonie n'est pas le Brésil. Le bassin amazonien occupe 7 millions de km2 dont presque 60 % reviennent au seul Brésil. Mais d'autres Etats se partagent l'Amazonie comme le Pérou, la Bolivie, l'Equateur, la Colombie, le Venezuela, les Guyanes. La forêt appartient donc à plusieurs Etats, même si le Brésil en détient la plus grande part. Cette région brésilienne trop souvent associée à l'unique image de la forêt est une région géographique à part entière.

Les statistiques brésiliennes montrent que la région administrative « Nord », en 1992, date du recensement de l'I.B.G.E., institut brésilien de géographie et de statistiques, rassemble plus de 10 millions d'habitants et connaît un taux de croissance de sa population de l'ordre de 2 à 3 fois celui de la population brésilienne.

30 La déforestation en Amazonie. Disponible sur www.revues.cirad.fr. Consulté le 16/03/2021 à 8h30'.

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Par ailleurs, les migrations inter-régionales révèlent que la région Nord est très attractive et connaît un solde migratoire positif.

L'homogénéité du paysage stéréotypé cache une grande diversité. Vue d'avion, la forêt amazonienne apparaît comme un moutonnement infini de frondaisons où seuls quelques arbres apparaissent plus hauts que d'autres. Vue du sol, la forêt amazonienne apparaît comme un bloc impénétrable, formant un véritable mur épais et touffu. Ces visions sont simplistes. L'homogénéité n'existe pas dans le relief, le climat, le sol et donc la forêt. Il faut aujourd'hui employer tous ces noms au pluriel. En Amazonie brésilienne, il existe 3 grandes catégories de forêts : la forêt de Terra Firme, la forêt de Varzea et la forêt d'Igapo.

Les discussions et les écrits autour des dramatiques feux qui ravagent la forêt amazonienne emploient souvent la métaphore de « poumon de la planète » pour désigner les presque six millions de kilomètres carrés qui constituent la plus grande forêt du globe. Si l'expression met - à juste titre - l'accent sur les conséquences inquiétantes de la disparition progressive de cette forêt, elle surreprésente (légèrement) le rôle de l'Amazonie dans la « respiration » de notre planète.

Selon des travaux publiés en 1998 dans Science, celle-ci représente en effet environ 7 % de la photosynthèse qui produit le dioxygène de l'atmosphère que nous respirons, et qui absorbe le dioxyde de carbone qui réchauffe aussi lentement que sûrement la terre. Si « poumon » il y a, il se trouve plutôt au fond des océans que dans la verdure sud-américaine, puisque près de la moitié de l'oxygène terrestre est fabriquée par la photosynthèse des phytoplanctons.30

Ce sont donc à ces minuscules planctons vivant en suspension dans l'eau que nous devons notre oxygène. Les niveaux d'oxygène ne sont toutefois pas à risque, tant celui-ci est présent (il constitue 20,95 % de l'atmosphère terrestre). Selon Scott Denning, professeur en science atmosphérique de l'université du Colorado, la combustion de toute la matière organique de la planète ne consommerait qu'un pour cent de l'oxygène terrestre.

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Section 3. Réactions de la communauté internationale face à l'incendie

Dans cette section, nous allons faire un bref aperçu sur les différentes réactions initiées par la communauté internationale réparties en trois volets entre autres : les réactions des chefs d'Etat, de personnalités ou autres experts et enfin de organisations internationales.

2.3.1. Réactions des chefs d'Etat

Nous avons constaté qu'en fin juillet 2019, le Président brésilien Jair BOLSONARO avait annulé au dernier moment, une rencontre avec le ministre français des Affaires Étrangères, Jean-Yves le Drian, en tournée en Amérique latine31. Le Président français Emmanuel Macron saisit cette aubaine pour déclencher son arme écologique face au Brésil au travers d'un tweet « notre maison brûle littéralement ». L'Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20 % de notre oxygène, est en feu. C'est une crise internationale. Membres du G7, rendez-vous dans deux jours pour parler de cette urgence»32. Ce tweet a été suivi par les commentaires dans les réseaux sociaux et de réactions d'autres personnalités et organisations internationales. Parmi ces personnalités qui ont réagi, il y a le souverain pontife, le Pape François qui a appelé à l'intervention internationale pour sauver la forêt amazonienne33.

Beaucoup ont été frappés par le fait que le 19 août 2019, la ville de Sao Paulo a connu quelques heures d'obscurité en milieu d'après-midi. Vers 15 heures, le ciel est devenu le noir, « comme si quelqu'un avait éteint le soleil ». Le phénomène s'expliquait par une combinaison atypique, de gros nuages bas et la présence de brouillard sec : chargée de particule en suspension, cette couche dense bloquait la lumière solaire.

31 Article 31 Juillet 2019, RTL, « Bolsonaro humilie Le Drian en lui préférant un rendez-vous chez le coiffeur ». Disponible sur https://www.rtl.fr/actu/international/bolsonaro-humilie-le-drian-en-lui-preferant-un-rendez-vous-chez-le-coiffeur-7798132802. Consulté le 30/10/2020 à 11h47'.

32 Tweet Emmanuel Macron du 22 Août 2019 - « Note maison brûle littéralement ». Disponible sur https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1164617008962527232. Consulté le 30/10/2020 à 12h36'.

33 Mouvement #ActForTheAmazon sur Twitter. Disponible sur
https://twitter.com/hashtag/ActForTheAmazon?src=hashtagclick. Consulté le 30/10/2020 à 14h09'.

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2.3.2. Réactions des personnalités et autres experts

A la suite de l'incendie des forêts de l'Amazonie brésilienne, certains observateurs étrangers n'ont pas hésité pas à parler de « paranoïa » quand il s'agit de définir l'attitude méfiante des Brésiliens envers toute ingérence sur l'Amazonie, c'est-à-dire ces observateurs ont été convaincus qu'à l'issu de cet incendie il y a eu un bon nombre de population qui ont rencontré des problèmes mentaux ou encore de trouble de l'intelligence. En 2008, la revue Veja publiait une étude montrant que 82,6% des militaires brésiliens croyaient que l'Amazonie était menacée par une invasion étrangère. En 2005, un sondage similaire montrait que 75% de la population était du même avis. C'est dire si ce sentiment est profondément ancré.

Le sénateur Fernando Collor, ancien Président du Brésil, chef de la Commission des relations extérieures et de la Défense nationale (CRE) ne disait pas autre chose : « Il est vrai qu'il y a un intérêt international, le Brésil éveille les convoitises. La forêt amazonienne éveille les convoitises à cause de sa biodiversité. Nous devons être prêts à défendre toutes les avidités visant nos richesses ».

L'ouvrage intitulé « Máfia verde : o ambientalismo a serviço do Governo Mundial » - la Mafia verte : l'environnement au service du gouvernement mondial, publié sous la direction du Mexicain Lorenzo Carrasco, dénonce les ONG et les écologistes les décrivant comme des « ennemis de la civilisation ». Ce brûlot a reçu un accueil très favorable au Brésil dans une large part de la population. Il dénonce une action politico-économique téléguidée par une oligarchie anglo-américaine qui se sert des ONG comme WWF, Greenpeace, la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller et bien d'autres chargées de mettre en place l'agenda du gouvernement mondial. Des fonds d'investissements américains achèteraient même des terres en Amazonie au travers de sociétés écrans selon l'ABIN, le service de renseignement national.

Pourtant, le Brésil est le « champion » du monde en matière de déforestation. Au Brésil on prend très au sérieux toutes les déclarations des responsables étrangers concernés par la situation préoccupante de l'Amazonie : la déforestation, la condition des peuples indigènes, la pollution, la sauvegarde des espèces végétales et animales. Tout cela est considéré comme des manoeuvres hypocrites des puissances étrangères (sont souvent cités les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et même la Chine) dans le but d'arracher des pans entiers du pays

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afin d'exploiter les ressources avérées et supposées de la forêt. Au Brésil on parle de « discours menaçants », de « convoitise internationale », d' « ingérences déguisées ».

Eric G. L. Pinzelli34 pense que de nombreux citoyens Brésiliens « bien informés » pourraient citer les déclarations de Madeleine Albright : « quand l'environnement est menacé, il n'y a pas de frontière » ; de l'ex Président Gorbatchev : « le Brésil doit déléguer une partie de ses droits sur l'Amazonie aux organismes internationaux » ; du Prix Nobel de la paix Al Gore : « contrairement à ce que les Brésiliens pensent, l'Amazonie ne leur appartient pas, elle appartient à nous tous » ; ou encore de Pascal Lamy, alors commissaire européen, qui affirmait que les forêts tropicales devraient être considérées comme « un bien public mondial » et donc soumises à une gestion collective. Au Brésil, de telles déclarations ne sont jamais prises à la légère.

Le général de réserve Luiz Eduardo Rocha Paiva déclarait ainsi récemment que les Guyanes constituaient la « tête de pont de One American News network OAN en sigle » parce que « là se trouvent la France, la Grande Bretagne et les Pays Bas ». Le Brésil serait donc un pays sans ennemi déclaré mais entouré d'ennemis potentiels. Il s'agissait d'un avertissement non déguisé.35

2.3.3. Réactions des Organisations internationales

Selon l'institut brésilien de recherche sur le climat, la fumée des incendies de forêt dans la région amazonienne aurait sa part de responsabilité dans le problème, ils attribuent le phénomène à de grands foyers d'incendies qui ont été observées pendant plusieurs jours dans les Etats amazoniens de Rondônia, Acre, en Bolivie et au Paraguay.

La population du Brésil est de 80% urbaine et n'a pas de raisons d'encourager le déboisement. Mais le mythe de l'Eldorado demeure : certains pensent encore que dans ces terres vierges, on peut démarrer de zéro, et, si l'on n'a pas froid aux yeux, finir riche. Ensuite, comme souvent dans les civilisations de culture chrétienne, beaucoup voient la forêt comme une sorte de non-lieu, inquiétant,

34 PINZELLI, E., Géopolitique du Brésil. Disponible sur www.diploweb.com. Consulté le 02/11/2020 à 15h19'.

35 http://www.diploweb.com/france-bresil-un-pont-geoplitique.html. Consulté le 02/11/2021 à 13h58'.

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sombre et sauvage, où il est bon d'amener la lumière, « l'ordre et le progrès », comme le dit la devise du Brésil.36

Comme le disait Greta Thunberg37 « Our house is on fire and I want you to panic » c'est-à-dire notre monde est en feu et il y aurait sérieusement de quoi paniquer. Ravagée par des dizaines de milliers d'incendies l'été dernier, l'Amazonie se consume depuis des années sous nos yeux impuissants et cristallise l'extrême polarisation du monde actuel.

En Suisse, alors qu'une nouvelle génération engagée descend dans la rue pour déclarer l'urgence climatique, l'arrière-garde au pouvoir négocie un accord de libre-échange avec le gouvernement pyromane du Président brésilien d'extrême droite, Jair BOLSONARO38.

Au grand bonheur des négociants suisses de matières premières agricoles et du géant de l'agrochimie Syngenta avec ses pesticides toxiques qui se réjouissent déjà de ce nouvel eldorado de la culture intensive du soja et de la production de viande industrielle.

Alors que Greta Thunberg s'indignait de l'assassinat de deux autochtones qui voulaient protéger leurs terres contre la déforestation illégale, BOLSONARO s'offusquait de voir les médias accorder autant d'importance « à une petite morveuse ». Cette politique réactionnaire de la terre brûlée, aux relents colonialistes, divise la société brésilienne et menace l'existence même des peuples autochtones. Une de leur délégation a justement parcouru l'Europe pour demander à ses gouvernements, dont celui de la Suisse, de s'engager à préserver leur environnement naturel. Hélas, il en faudra bien plus pour que la Suisse renonce à signer l'accord de libre-échange avec le Brésil de BOLSONARO.

La proposition d'une interdiction d'exportation de pesticides vient par ailleurs de recevoir un soutien de poids au niveau international. La Réunion conjointe de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur la gestion des pesticides a adopté, en novembre dernier, une recommandation prévoyant que lorsqu'un pays interdit un

36 Institut brésilien de recherche sur le climat. Disponible sur www.cairn.info. Consulté le 16/03/2021 à 11h22.

37 GRETA THUNBERG, www.theguardian.com Consulté le 02/11/2020 à 14h35'.

38 2020-01_PublicEye_LeMagazine_No21_Jan20_F_96dpi, pdf.

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pesticide en raison de sa dangerosité, il bannisse aussi sa production et son exportation.

M. Baskut Tuncak39, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les substances toxiques et les droits humains, a, quant à lui, appelé les autorités helvétiques à prononcer une interdiction d'exportation. Il est « difficile d'imaginer », écrit-il dans une lettre ouverte, « comment des pesticides dangereux interdits en Suisse pourraient être gérés en toute sécurité dans des pays de destination aux structures de gouvernances plus faibles ». Il a rappelé que les États ont le devoir de prévenir l'exposition des travailleurs et travailleuses aux substances dangereuses, y compris les pesticides, et que cette obligation s'étend « au-delà des frontières ».

Par la voix de sa Secrétaire générale, Mme Sue Longley, l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation et de l'agriculture (UITA) demande aussi à la Suisse de « respecter les standards internationaux en matière de droits humains, en mettant fin à l'exportation de ces substances qui répandent la maladie, la souffrance et la mort ».

L'Europe dans son ensemble a perdu beaucoup de terrain économique sur son concurrent direct, les États-Unis, et la crise actuelle de l'Amazonie est une aubaine sur de nombreux aspects et pour certains acteurs en particulier.

Ce qui est inquiétant, ce qu'en pleine crise écologique amazonienne, la Norvège et l'Allemagne suspendent leurs subventions au « Fonds amazonien » en réponse à l'ingérence de Jair BOLSONARO, fonds créé par le précédent Président brésilien Lula destiné à collecter des fonds pour préserver la forêt amazonienne. Fait étonnant de la part du plus gros donateur qu'est cette nation écologique norvégienne. En réalité, la crise amazonienne actuelle a fourni à la Norvège un formidable écran de fumée pour dissimuler un scandale écologique de grande ampleur.

39 BASKUT TUNCAK, M., Disponible sur www.letemps.ch. Consulté le 8/11/2020 à 11h22'.

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Section 4. Perception du Brésil (Etat brésilien et le peuple brésilien) sur les réactions de la communauté internationale face à l'incendie de la forêt de l'Amazonie

En plein après-midi, le 19 août 2019, la ville de São Paulo a soudainement été plongée dans la pénombre. Le ciel s'est obscurci. D'épais nuages de fumée, transportés par le vent vers le sud sur les 3000 km qui séparent la ville du bassin amazonien, alors ravagé par des milliers d'incendies, ont envahi la métropole

brésilienne. Deux semaines auparavant, le Président d'extrême droite, Jair
BOLSONARO, qui qualifiait de « psychose environnementale » l'inquiétude internationale liée à l'ampleur des incendies en Amazonie, n'avait pas hésité à licencier le directeur de l'Institut brésilien de recherche spatiale (INPE).40

2.4.1. Incendie en base de phénomène naturel41

Entre janvier et novembre 2019, 92 683 incendies ont été répertoriés rien que dans la forêt tropicale amazonienne, soit près d'un tiers de plus que pour la même période l'année précédente. Plus au sud, dans l'État du Cerrado, une région de plus en plus exploitée pour les monocultures et l'élevage, d'immenses surfaces sont aussi parties en fumée. La forêt amazonienne et les steppes limitrophes de la Bolivie ont aussi été ravagées par des incendies en grande partie liés à la politique agricole du gouvernement de l'ancien Président Evo Morales, qui avait fait passer plusieurs lois autorisant l'expansion de l'agriculture sur des surfaces de forêt tropicale et des terres autochtones ces dernières années. Le dernier épisode date de juillet 2019, avec l'autorisation par décret du déboisement pour l'élevage et l'agriculture (notamment la culture de soja) dans les deux départements amazoniens de Santa Cruz et de Beni.

Au Brésil, BOLSONARO a d'abord qualifié les feux de« phénomène naturel à la saison sèche »42, avant d'accuser quelques agriculteurs félons et même des associations de protection de l'environnement d'avoir déclenché les incendies. Les images satellites, notamment du MAAP (Monitoring of the Andean Amazon Project) montrent pourtant clairement qu'une grande partie des foyers d'incendies s'étaient déclarés là où des opérations de déboisement avaient eu lieu. Les arbres avaient d'abord été coupés, puis les bois ont été brûlés afin de rendre les terres

40 www.heidi.news

41 www.france24.com

42 2020-01_PublicEye_LeMagazine_No21_Jan20_F_96dpi. Consulté le 18/11/2020 à 11h22.

31

utilisables pour l'agriculture. Le « slash and burn » ou l'agriculture sur brûlis en français, est une pratique courante.

Face à l'inquiétude de la communauté internationale, la réaction de Jair BOLSONARO soulève des mécontentements : « Nous allons exploiter l'Amazonie, elle nous appartient » Le Président d'extrême droite ne se contente pas de nier les faits scientifiques avancés par sa propre agence spatiale quant à l'étendue des incendies : il dénigre également les organisations environnementales, les communautés autochtones et les gouvernements européens de la pire manière.

2.4.2. L'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur

Les pays du Mercosur (l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay) ont longtemps repoussé les avances de l'AELE (la Suisse, la Norvège, le Liechtenstein et l'Islande). Ce n'est qu'à l'arrivée au pouvoir de gouvernements de droite en Argentine et au Brésil que les choses ont commencé à bouger. Les avancées ont alors

été plutôt rapides : après deux ans de négociations, le Président brésilien
BOLSONARO a annoncé sur Twitter la réussite des négociations le 23 août 2019.43

L'accord prévoit que près de 95 % des exportations suisses vers les États du Mercosur seront libres de douane à moyen terme. La protection des brevets est également renforcée dans ces États. À l'inverse, la Suisse garantit un accès libre de douane pour la production industrielle de ses nouveaux partenaires, ainsi qu'un abaissement des droits de douane sur la viande, les céréales fourragères et d'autres produits issus de l'agriculture.

Les détails de l'accord ne seront publiés qu'après sa signature officielle par les États contractants, pour laquelle aucune date n'a encore été fixée. Après cela, l'accord de libre-échange devra être ratifié par les parlements de tous les États concernés - en Suisse, il faudra également remporter un référendum déjà annoncé par plusieurs acteurs. Le Secrétariat d'État à l'économie reste pourtant convaincu que le traité pourra entrer en vigueur en 2021.

43 www.international.gc.ca

CHAPITRE TROISIEME : IMPACT DE L'INCENDIE DES FORETS DE L'AMAZONIE SUR L'ENVIRONNEMENT

Avant de parler de l'incendie, la première section sera consacrée aux causes de l'incendie dans la forêt de l'Amazonie.

Section 1. Causes des incendies en forêt amazonienne

La cause principale de l'incendie en forêt tropicale amazonienne est liée au défrichage de la forêt pour l'agriculture et la gestion forestière. On distingue trois types de défrichage des forêts par le feu :

? Agriculture itinérante (agriculture sur brûlis), où la terre est abandonnée pour revenir à la végétation forestière après une période d'utilisation agricole relativement courte;

? Elimination complète mais temporaire du couvert forestier, avant l'installation de plantations forestières (monocultures);

? Conversion définitive de la forêt en pâturages ou en terres agricoles, ou pour d'autres utilisations non forestières des terres.

Dans tous les cas, le défrichage et le brûlis suivent initialement le même schéma: les arbres sont abattus à la fin de la saison humide, et les rémanents sont laissés à sécher pendant un certain temps pour obtenir une efficacité de combustion maximale.

A l'origine, les pratiques et l'étendue des systèmes d'agriculture itinérante étaient largement déterminées par une faible pression des populations humaines sur les ressources forestières. Elles offraient une base durable de subsistance aux habitants indigènes des forêts, et leurs impacts ponctuels n'avaient que peu d'effets sur la stabilité de l'écosystème forestier dans son ensemble.

Outre la culture itinérante, de vastes surfaces forestières sont converties en terres agricoles ou en pâturages permanents. Cependant, les feux de défrichage des forêts échappent souvent au contrôle. Les observations récentes de l'impact de la sécheresse et des incendies de 1998 sur la forêt tropicale humide du Roraima ont montré que les biomes non perturbés de la forêt humide peuvent parfois devenir

33

inflammables, et que les feux de défrichage des forêts et les brûlages agricoles échappant au contrôle entraînent des incendies très étendus.

La dernière glaciation qui s'est terminée il y a 60 000 ans, par une période froide et sèche, la foudre était alors la seule cause des incendies, ce qui, associé à une faible disponibilité en combustibles due à un climat plus sec et à la présence de grands herbivores, laisse supposer une très basse fréquence des incendies, concentrés pendant la saison humide.

Dans cet ordre d'idées, après la période suivante, entre -60 000 et -13 000, a été caractérisée par la présence de chasseurs de la grande faune du Pléistocène. Ils utilisaient le feu pour cuisiner et probablement pour chasser, et la densité de population était faible. Le régime des feux de cette époque peut être décrit comme un régime de basse fréquence, la grande faune contrôlant la végétation au niveau du sol.44

À la fin du Pléistocène, la disparition de la grande faune laisse supposer de grands changements, en particulier au niveau de la strate herbacée, avec cependant une augmentation de la quantité de combustibles disponibles; ceci, associé au feu utilisé par les premiers chasseurs, a certainement augmenté la fréquence des incendies.

La fin de l'Holocène, entre -4000 et -2000, a été marquée par l'arrivée de tribus d'Indiens agriculteurs et chasseurs appartenant au groupe linguistique des "macro-jê". La densité de population élevée (0,3 à 1,2 habitants au km2), et les implantations plus importantes de ces tribus ont augmenté la fréquence des feux par l'agriculture sur brûlis.

L'expansion territoriale des Européens au centre du Brésil a commencé au XVIIème siècle; elle est caractérisée jusqu'au début du XXème siècle par une dépendance vis-à-vis de méthodes extractivistes et par un bas niveau de vie. Les brûlages pour le renouvellement des pâturages se sont généralisés, augmentant la fréquence des incendies dans le centre du Brésil.

44 www.futura-sciences.com

34

Durant les 40 dernières années, le centre du Brésil a connu une forte augmentation de la densité de population, due essentiellement à l'établissement de la capitale à Brasilia, qui a entraîné un développement important de l'agriculture dans cette région, où les brûlages de pâturages demeurent la première cause du régime des incendies.

Section 2. Impact de l'incendie de la forêt Amazonienne

3.2.1. Emissions de CO2 dans l'atmosphère

La première des conséquences est évidemment la libération dans l'air d'une très grande quantité de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement du climat terrestre. Il en est de même de la combustion de la biomasse qui émet naturellement du CO2, mais aussi la mort des arbres qui libère tout le carbone qui y est séquestré depuis des décennies.

Il est encore beaucoup trop tôt pour savoir combien de CO2 sera émis par les événements en cours dans le bassin amazonien, mais les quantités relâchées par des incendies géants ne sont pas négligeables. Une étude publiée en 2002 dans la revue Nature montrait que les incendies géants de Bornéo, en Indonésie, en 1997 (les plus grands connus, 79 000 km2 détruits) ont dégagé entre 810 millions et 2,57 milliards de tonnes (Gt) de carbone, ce qui a contribué à la plus grande augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 depuis l'enregistrement des données, en 1957.

Emissions mondiales de CO2Feux de Bornéo24 Gt0, 81 -2,57 Gt En 1997, les incendies de forêt de Bornéo ont représenté jusqu'à 10 % des émissions mondiales45. Pour avoir un ordre de grandeur, le Brésil a émis 476 millions de tonnes de CO2 en 2017, et les émissions mondiales de CO2 ont atteint en 2018 37,1 milliards de tonnes.

3.2.2. Destruction de puits de carbone

La destruction de forêts, d'autant plus de forêts primaires comme celle de l'Amazonie, la plus vaste et la plus riche de la planète, la prive de ce qu'on appelle un « puits de carbone », c'est-à-dire de la capacité des végétaux à absorber le

45 Nature & Global Carbon Project

35

carbone. En limitant la concentration du CO2 dans l'atmosphère, ces puits de carbone sont cruciaux pour lutter contre le réchauffement climatique.

Des publications récentes dans Science et Nature ont montré qu'à l'exception des forêts primaires - c'est-à-dire des forêts non façonnées par l'homme, qui reculent d'année en année (en baisse de 10 % dans les zones tropicales entre 1990 et 2015) -, les forêts, usées par les sécheresses et la déforestation, jouaient de moins en moins ce rôle d'absorption, voire pouvaient devenir des émetteurs nets de CO246.

3.2.3. Destruction de la biodiversité

La destruction de la forêt amazonienne menace directement l'exceptionnelle biodiversité qu'elle héberge. Cet écosystème, qui représente seulement 1 % de la surface émergée du globe, abrite 10 % des espèces connues et, selon des estimations, jusqu'à 25 % de la biodiversité.

Selon le WWF (Fonds mondial pour la nature), on y a dénombré 40 000 variétés de plantes, 2,5 millions d'espèces d'insectes, 427 espèces de mammifères, 1 293 espèces d'oiseaux, 378 espèces de reptiles, 427 espèces d'amphibiens et 3 000 espèces de poissons, dont beaucoup sont endémiques, c'est-à-dire spécifiques à cette région. Mais au vu des connaissances très partielles de la richesse de la vie dans le bassin amazonien, ces chiffres sont très probablement en dessous du décompte réel.

En plus du danger inhérent aux incendies de forêt, les espèces endémiques sont menacées d'extinction en raison de la richesse de cette forêt primaire, ce qui la rend irremplaçable par des forêts secondaires qui auraient repoussé ultérieurement (même si les recherches menées en ce sens montrent que les forêts secondaires recréées parviennent à un haut degré de biodiversité).

Cette biodiversité constitue aussi la richesse de centaines d'ethnies indigènes qui habitent depuis longtemps dans le bassin amazonien, dont la culture et même la survie sont étroitement liées à la forêt et à ses ressources.

3.2.4. Assèchement du climat

Les forêts tropicales comme la forêt amazonienne ne se contentent pas d'abriter une biodiversité extraordinaire et de séquestrer de grandes quantités de

46 GARY DAGORN, Les feux en cours dans la forêt amazonienne sont plus importants et plus fréquents cette année et continuent de fragiliser un des plus riches écosystèmes terrestres, Publié le 27 août 2019 à 17h36 - Mis à jour le 29 août 2019 à 16h12, consulté le 05/11/2020 à 16h33.

36

carbone, elles régulent aussi en partie le climat, localement et mondialement. A tel point que l'Amazonie est parfois appelée l'« océan vert ». L'humidité de la forêt génère ce que l'on appelle l'évapotranspiration : de grandes quantités d'eau s'évaporent et forment les nuages, qui à leur tour entraînent des précipitations permettant d'irriguer les sols. Cela participe au cycle hydrologique du bassin amazonien, c'est-à-dire au cycle de l'eau. Or, cet équilibre est considéré comme fragile.

La déforestation, par l'exploitation des ressources forestières ou par les feux de forêt, réduit la quantité d'eau qui s'évapore et rend le climat plus sec dans une région dont les températures devraient augmenter d'environ 3,3 °C d'ici la fin du siècle. Moins de vapeur d'eau signifie moins de précipitations, des sols plus arides, des sécheresses plus régulières et plus importantes, qui entraîneront à leur tour des feux de forêts plus ravageurs et des difficultés croissantes à cultiver les terres autrefois déforestées, désormais plus sensibles à l'érosion.

Ces enjeux dépassent largement le bassin amazonien. Le climat de l'Amérique du Sud, et même du monde entier seraient affectés tant le rôle de régulateur de la forêt amazonienne est critique. La multiplication des grandes sécheresses (2005, 2010, 2015-2016) fait penser à certains scientifiques qu'il existe peut-être un point de bascule qui, s'il était franchi, perturberait graduellement ce cycle hydrologique indispensable au climat. « Si nous détruisons suffisamment de forêt, nous pourrions faire basculer l'Amazonie dans un climat bien plus sec, qui peut devenir une savane. Ce serait une grosse perte pour notre planète et un quasi «game over» pour la lutte contre le changement climatique », selon Roel Brienen, professeur à l'université de Leeds, au Royaume-Uni, interrogé par NBC News le 23 août 2019.

Deux chercheurs américain et brésilien, Thomas Lovejoy et Carlos Nobre, ont estimé dans un éditorial publié dans Science en 2018 qu'une déforestation de 20 à 25 % de l'Amazonie pourrait faire s'effondrer ce cycle. On estime aujourd'hui qu'un peu plus de 19 % de la forêt a été détruite, depuis 1970.

37

Section 3. L'engagement des institutions face aux incendies

Les brûlages de défrichage des forêts pour l'installation de cultures ou de pâturages sont des pratiques culturelles et constituent les causes principales des incendies. Les incendies ont préoccupé la société brésilienne et le gouvernement brésilien depuis le XVIIème siècle, comme le montre le Règlement du 12 décembre 1605 sur le "Pau-Brasil" (bois brésil), interdisant l'utilisation du feu dans les forêts où cette essence était présente.

La première législation forestière, le Code forestier (Código Florestal) établi par le décret n° 23.793 du 23 janvier 1934, interdisait l'utilisation du feu dans les prairies, les pâturages et les cultures sans autorisation préalable des autorités forestières. La législation forestière actuelle, établie par la Loi 4.771 du 15 septembre 1965, maintient les mêmes restrictions que le décret de 1934. Par le décret 84.017 du 21 septembre 1979, les réglementations des parcs nationaux interdisent toute action susceptible de déclencher un incendie dans les parcs nationaux, mais autorise l'utilisation du feu comme instrument de gestion. La Résolution de la CONAMA n° 11/1988 du 4 décembre 1998 a réglementé l'utilisation du feu en tant que technique de gestion.

Cependant, depuis les années 80, les autorités fédérales ont accordé plus d'attention au problème des incendies et des brûlages. Auparavant, la prévention et la lutte contre les incendies des zones protégées dépendaient des efforts des responsables de ces zones, et il n'existait pas de structure centrale capable d'organiser une coordination nationale pour traiter ces problèmes.

Après 1987, avec l'arrivée des images thermiques quotidiennes des satellites NOAA qui permettent la détection en temps réel des points chauds, la société brésilienne a été stupéfiée par le nombre alarmant de points chauds détectés. Les brûlages très nombreux ont eu des conséquences très importantes: pertes économiques pour les paysans représentant environ 10% de leur production, entrave au bon fonctionnement des aéroports, maladies respiratoires, etc.

L'an dernier, les incendies qui ont dévasté la plus grande forêt tropicale du monde ont causé l'hospitalisation de 2.195 personnes atteintes de problèmes respiratoires, selon cette étude menée par plusieurs ONG, dont Human Rights Watch

38

(HRW). Près d'un quart (467) étaient des nourrissons de moins d'un an et environ la moitié avait plus de 60 ans. "Les incendies résultant d'une déforestation incontrôlée empoisonnent l'air que des millions de personnes respirent, affectant la santé dans toute l'Amazonie brésilienne", ont déclaré dans un communiqué conjoint HRW, l'Institut amazonien pour la recherche environnementale (IPAM) et l'Institut d'études pour les politiques de santé (IEPS).

Et au vu des dernières données qui montrent des chiffres alarmants pour la déforestation et les incendies en Amazonie, les auteurs de cette étude craignent une situation encore pire en 2020, d'autant que le problème pourrait être exacerbé en raison de la pandémie de coronavirus. Les États du nord du Brésil, notamment celui de l'Amazonas, presque entièrement recouvert par la forêt tropicale, ont été fortement touchés, notamment en avril et en mai 2020.

La situation s'est améliorée depuis, mais la recrudescence des feux de forêt, généralement plus importants d'août à octobre 2019, pourrait à nouveau saturer les hôpitaux. Une autre étude, publiée par l'Institut socio-environnemental (ISA), montre également une augmentation des hospitalisations chez les peuples indigènes au plus fort des incendies en Amazonie.

De nombreux spécialistes considèrent que ces problèmes ne font que s'aggraver depuis l'arrivée au pouvoir début 2019 du Président d'extrême droite Jair BOLSONARO. "L'incapacité persistante de l'administration BOLSONARO à lutter contre cette crise environnementale a des conséquences immédiates sur la santé des habitants de l'Amazonie, et des conséquences à long terme sur le changement climatique mondial", a dénoncé Maria Laura Canineu, directrice pour le Brésil à Human Rights Watch.

CONCLUSION

Cette étude a porté sur l'Environnement face aux Relations Internationales : analyse de gestion de l'incendie de la forêt Amazonienne.

En effet, pour entreprendre cette étude, nous sommes parti du constat que la forêt amazonienne dans un pays souverain comme le Brésil avait pris feu et suscité de réactions à travers le monde. Et pourtant, la gestion des forêts et les activités y exercées comme l'exploitation de bois, l'agriculture, l'élevage qui déboisement des forêts ainsi que les feux des brousses, bien qu'au centre des conventions et accords internationaux relèvent premièrement de la responsabilité de l'Etat souverain concerné.

A ce titre, nous nous sommes principalement posé la question de savoir pourquoi l'incendie des forêts de l'Amazonie brésilienne dans un pays souverain a-t-il suscité les réactions au niveau international ?

De cette préoccupation, la question secondaire suivante a été dégagée :

? Quel impact l'incendie amazonien a-t-il fait peser à l'environnement planétaire ?

Par rapport à la question principale, nous avons présupposé que l'incendie des forêts d'Amazonie brésilienne a suscité des réactions au niveau international parce que ces forêts séquestrent une quantité importante de carbone, laquelle compense la pollution des autres Etats. Grâce à ses arbres, elles emmagasinent 90 à 140 milliards de tonnes de CO2, ce qui contribue à réguler le réchauffement climatique dans le monde.

Par rapport à la question secondaire, nous avons pensé que les incendies qui ont dévasté les forêts amazoniennes ont causé l'hospitalisation de 2195 personnes atteintes de problèmes respiratoire, mais aussi le réchauffement climatique à l'échelle mondiale.

En menant cette étude, l'objectif principal est d'analyser les facteurs qui ont fait que l'incendie des forêts de l'Amazonie brésilienne dans un pays souverain suscite des réactions au niveau international. Quant à l'objectif spécifique, il s'agit

40

d'analyser l'impact que l'incendie de la forêt amazonienne a fait peser à l'environnement planétaire.

Ainsi, dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé la méthode de l'analyse fonctionnelle du modèle de Robert KING MERTON.

En ce qui concerne la technique, nous avons eu recours à la technique documentaire pour la récolte des données. Ce choix est justifié par le fait que le milieu d'étude est géographiquement éloigné de nous, et la seule manière d'y accéder, est de lire les publications ou document écrit sur l'incendie de la forêt amazonienne et sa gestion.

Par rapport à l'hypothèse principale, nous avons abouti aux résultats

suivants :

- L'incendie de la forêt amazonienne a suscité des réactions au niveau international par le fait que celle-ci emmagasine de carbone en grande quantité répondant aux problèmes de la pollution mondiale, de gaz à effet de serre, la destruction de la couche d'ozone causant le réchauffement climatique planétaire. Celle-ci fait une attention soutenue de la part de la communauté internationale et des pays puissants économiquement considérés comme les grands pollueur du monde.

Par rapport à l'hypothèse secondaire, les résultats sont les suivants :

- A l'issue de cet incendie, les conséquences sont nombreuses. La population locale est la première victime de cet incendie dans le sens où il a causé l'hospitalisation de plusieurs personnes estimées au nombre de 2195 personnes qui ont souffert des problèmes respiratoires. La peur est que cet incendie risque encore de causer un problème sur le climat si une mesure protectionniste n'est pas prise.

Eu égard à ce qui précède, nous ne prétendons pas avoir tout épuisé sur la question de la gestion des incendies dans le domaine de droit international. D'autres chercheurs pourront bien nous compléter ou exploiter d'autres pistes que nous n'avons pas pu approfondir tel que le domaine hydrologique.

41

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

- MULUMBATI NGASHA A., Manuel de sociologie générale, UNILU, Ed. Africa, 1988.

- LABANA LASAY'ABAR : Les relations Internationales, présentations panoramique et approches théoriques, éd. Médias Paul, 2006.

- DIUR KATOND, Histoire des Relations Internationales, éd. Sirius, 2005.

II. WEBOGRAPHIE

- FLIPO, F. En quoi la crise environnementale contribue-telle à renouveler la question de la justice ? Le cas du changement climatique, Histoire,

Philosophie et Sociologie des sciences. Université de Technologie de Compiègne, 2002. Disponible sur https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00957797.

- LUKAS SCHEMPER, « La prévention des catastrophes naturelles et les organisations internationales du temps de la SDN au lendemain de la guerre

froide. Quelle place pour l'environnement ? » In Études internationales, Volume 47, Numéro 1, Mars 2016, p. 29-55. Disponible sur https://id.erudit.org/iderudit/1039468ar.

- CHLOE MAUREL, Déclarer la forêt amazonienne bien commun de l'humanité, une idée pas si neuve, November 26, 2019 9.35pm SAST Updated

August 24, 2020 4.35pm SAST, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Disponible sur https://theconversation.com/declarer-la-foret-amazonienne-bien-commun-de-lhumanite-une-idee-pas-si-neuve-127085.

- 2020-01_PublicEye_LeMagazine_No21_Jan20_F_96dpi, disponible sur pdf. - environnement_et_developpement_regard_sur_30_projets_de_cooperation, pdf.

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- Article 31 Juillet 2019, RTL, « BOLSONARO humilie Le Drian en lui préférant

-

un rendez-vous chez le coiffeur »

https://www.rtl.fr/actu/international/BOLSONARO-humilie-le-drian-en-lui-preferant-un-rendez-vous-chez-le-coiffeur-7798132802

- 2020-01_PublicEye_LeMagazine_No21_Jan20_F_96dpi, pdf.

42

- GARY DAGORN, Les feux en cours dans la forêt amazonienne sont plus

importants et plus fréquents cette année et continuent de fragiliser un des

plus riches écosystèmes terrestres, Publié le 27 août 2019 à 17h36

- Nature & Global Carbon Project

- protection incendie, pdf., 2003

- Mackinder, H.J., The Geographical pivot of history, www.cairn.info

- Tweet Emmanuel Macron du 22 Août 2019 - « Note maison brûle

-

-

littéralement »
https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1164617008962527232

- Mouvement #ActForTheAmazon sur Twitter

https://twitter.com/hashtag/ActForTheAmazon?src=hashtagclick - http://www.diploweb.com/france-bresil-un-pont-geoplitique.html - Alba Raad Sinfreu, Géopolitique de l'Amazonie, www.google.com

III. COURS

- ESISO ASIA AMANI, Méthode de recherche en sciences sociales, G2 RI, UNIKIS, 2017.

- TSHIYEMBE, M., Géopolitique, cours L1 RI, FSSAP, UNIKIS, 2018-2019.

IV. THESES, MEMOIRES ET TFC

- MULAMBA ZINDE, O., La forêt de la RDC et la problématique du réchauffement climatique: enjeux et perspectives, Mémoire en Relations Internationales, Faculté des sciences sociales, politiques et administratives Université de Lubumbashi, 2012.

- BARUTI NIMBA, L'impact du réchauffement climatique sur les ressources en eaux souterraines, mémoire en géologie, UNILU, 2010.

- Aiteche Tassa, Evolution selon le relief de la recolonisation après l'incendie d'une communauté à Pinus Halepensis par les cistes et les légumineuses et propositions de restauration contre l'érosion hydrique, Département des sciences Biologiques de l'environnement, Faculté des sciences de la Nature et de la vie, Université Abderrahmane MIRA de Bejaia, 2015.

43

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

IN MEMORIAM ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

0. INTRODUCTION 1

0.1. Contexte de l'étude 1

0.2. Etat de la question 2

0.3. Problématique 7

0.4. Hypothèses 9

0.5. Objectifs de l'étude 9

0.6. Cadre théorique et méthodologique 9

0.6.1. Cadre théorique 9

0.6.2. Cadre méthodologique 11

1. Méthode 11

2. Techniques 12

0.7. Choix et intérêt du sujet 12

0.7.1. Choix du sujet 12

0.7.2. Intérêt 12

0.8. Subdivision du travail 13

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES 14

Section1. Définition des concepts 14

1.1. Environnement 14

1.2. Gestion 15

1.3. Incendie 15

1.4. Relations Internationales 16

Section2. Présentation de la forêt amazonienne 18

2.1. Description générale 18

CHAPITRE DEUXIEME : FACTEURS EXPLICATIFS DES REACTIONS DE LA

COMMUNAUTE INTERNATIONALE FACE A L'INCENDIE DE FORET DE L'AMAZONIE 21 Section 1. Projet de l'ONU de faire de forêt amazonienne un bien du patrimoine mondial 21 Section 2. Forêt de l'Amazonie comme l'un des principaux poumons de la planète contre le

réchauffement climatique 23

Section 3. Réactions de la communauté internationale face à l'incendie 25

2.3.1. Réactions des chefs d'Etat 25

2.3.2. Réactions des personnalités et autres experts 26

2.3.3. Réactions des Organisations internationales 27

44

Section 4. Perception du Brésil (Etat brésilien et le peuple brésilien) sur les réactions de la

communauté internationale face à l'incendie de la forêt de l'Amazonie 30

2.4.1. Incendie en base de phénomène naturel 30

2.4.2. L'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur 31

CHAPITRE TROISIEME : IMPACT DE L'INCENDIE DES FORETS DE L'AMAZONIE SUR

L'ENVIRONNEMENT 32

Section 1. Causes des incendies en forêt amazonienne 32

Section 2. Impact de l'incendie de la forêt Amazonienne 34

3.2.1. Emissions de CO2 dans l'atmosphère 34

3.2.2. Destruction de puits de carbone 34

3.2.3. Destruction de la biodiversité 35

3.2.4. Assèchement du climat 35

Section 3. L'engagement des institutions face aux incendies 37

CONCLUSION 39

TABLE DES MATIERES 43

45
i

EPIGRAPHE

« Un être humain, c'est un être de lumière libre, qui se fait braise quand il tombe, qui
se fait incendie quand il se relève. » Nelson Mandela, 2010

ii6

In memoriam

A notre très chère mère OKENDE OTOKO Chantal dont la mort l'avait surprise dès nos premiers pas à l'université

iii

DEDICACE

A notre Papa Bernard PALUKU KALONGOLERO

iv

REMERCIEMENTS

La présente étude nous offre l'occasion d'exprimer notre profonde gratitude aux « âmes positives », ces personnes de bonne volonté qui nous ont assisté tout au long de notre étude.

Rendons gloire et honneur à nos maîtres, pour leurs oeuvres immuables qui ont fait de nous les êtres responsables de ces jours.

Pour le début et l'achèvement de ce mémoire, qu'il nous soit permis de remercier le Professeur Papy BAMBU LIENA et l'Assistant Willy MBOMBO MANDEMBE, qui nous ont guidé dans l'élaboration de ce travail. Leurs remarques ont contribué d'une manière significative à la réalisation de cette étude. Nous avons été heureux de rédiger ce mémoire sous la direction d'une pareille sommité et de pouvoir ainsi bénéficier de leur compétence et rigueur scientifiques qui nous ont rendu souple et apte à la recherche scientifique.

Nous exprimons le même sentiment de remerciements aux Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de la Faculté de Sciences Sociales, Administratives et Politiques et particulièrement ceux intervenant au Département de Relations Internationales pour leur formation sans laquelle ce mémoire n'aurait pas dû être rédigé.

Que les membres de notre famille frères et soeurs : Héritier MUMBERE, MASIKA, Patience KAVIRA, Suzanne AUTANE, Annie KIKUNGU, Brigitte KASWERA, Dorcas MBAMBU, Florance KAVUGHO, Levieux MUHINDO et Vicky KASEREKA KALONGOLERO trouvent ici l'expression de nos sentiments de profonde gratitude.

Nous ne saurions tourner la page sans pour autant remercier nos camarades de promotion, à savoir : KYALUMBA MAMPETA, KABE GASO, YAFALI ITAMBO, RACHID KAOWE, AMANGALIKYATO BASOMBA, BAWIMANA MWANAPA, BARUANI KASIMU, AMIRI LUKUSA, KUNDA GASTON, YENYI NJATE et tous les autres dont les noms ne sont pas cités dans ce mémoire.

Bernard KAMBALE KALONGOLERO






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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand