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Comparaison entre les forêts tropicales adultes et les forêts secondaires de l'axe impfondo-Dongou, département de la Likouala, république du Congo.


par Saint Fédriche NDZAI
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Master Recherche en foresterie 2020
  

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1-2- Situation des forêts

1-2-1- Rôle des forêts

Les forêts jouent de nombreux rôles tels que fournir des matières premières renouvelables, assurer le maintien de la biodiversité et la protection des ressources terrestres et aquatiques (FAO, 2006). Elles jouent aussi un rôle important dans le cycle des émissions de gaz à effet de serre, agissant à la fois comme un piège et une source de dioxyde de carbone, de méthane et d'oxyde d'azote. Le rôle des écosystèmes forestiers dans le cycle mondial du carbone a pris

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de l'importance depuis que le monde se préoccupe davantage du changement climatique (Megevand et al., 2013), d'où elles jouent un rôle dans la quantité de dioxyde de carbone présente dans l'atmosphère. Quand les forêts poussent, elles « puisent » le carbone de l'atmosphère et le stockent dans le bois, les feuilles et le sol (Phillips et al., 1998 ; Malhi & Grace, 2000 ; Pan et al., 2011). Etant donné que les forêts peuvent absorber du carbone et le stocker pendant longtemps, elles sont considérées comme des « puits de carbone » ; on estime que les écosystèmes forestiers renferment plus de carbone que l'atmosphère toute entière (FAO, 2006). Les forêts jouent également un rôle vital dans l'atténuation du changement climatique mondial et contribuent à la conservation des sols et de l'eau dans nombre d'écosystèmes fragiles (FAO, 2016). Elles fournissent toute une série de produits, non seulement du bois rond industriels et du bois à brûler, mais également des aliments (FAO, 2006).

1-2-2- Les forêts tropicales

La forêt tropicale humide se distingue dans trois zones différentes dans le monde : la zone amazonienne, en Amérique ; la zone indo-malayse, en Asie et la zone guinéenne, en Afrique. Ses caractéristiques essentielles sont celles de formations denses humides, sempervirentes ou semi-caducifoliées. Excepté les conditions édaphiques, climatiques, hydrologiques ou biotiques particulières, la forêt tropicale vit sous de nombreuses variantes écologiques et floristiques dans ces trois zones (Sita, 1989).

Les forêts tropicales couvrent des surfaces considérables. Elles représentent plus de deux milliards d'hectares et sont très importantes pour la santé de la planète. La majorité se trouve dans les pays en voie de développement. La meilleure solution serait de les protéger ou au moins d'assurer la meilleure gestion possible en particulier pour celles qui sont déjà dégradées (FAO, 2002).

Les prairies permanentes et les pâturages extensifs (terres de parcours ou range-lands) couvrent plus de 3 milliards d'hectares dont la majorité se trouve dans les zones sèches ; l'état de dégradation de ces sols est estimé à 14 à 31 %.

Selon l'évaluation mondiale de la dégradation du sol (Oldeman et al., 1991), les sols dégradés représentent une grande proportion des différents types de sol, quel que soit le genre d'occupation.

La dégradation physique et chimique, qui sont les principaux et premiers processus, ont très souvent pour résultat la dégradation biologique. L'érosion par l'eau et par le vent sont de loin, quantitativement, les processus de dégradation les plus importants. Les principales causes sont

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le déboisement, le surpâturage et la gestion inappropriée du sol. La perte de matière organique n'a pas été identifiée comme un processus de dégradation spécifique, mais en gros, la moitié des sols chimiquement dégradés sont appauvris.

La teneur en matière organique du sol est généralement plus basse là où la dégradation est plus grave. Par conséquent, la quantité de carbone séquestré par le réaménagement des sols dégradés sera considérable. Pour les sols tropicaux, les sols dégradés représentent 45 à 65 %, selon le continent. Cette situation fait espérer de très grandes possibilités de séquestration du carbone dans les sols tropicaux dégradés. Les bénéfices attendus comprendront les améliorations des propriétés chimiques, la biodisponibilité des éléments (une plus grande fertilité), et la réaction contre la dégradation physique, en particulier l'érosion. Par conséquent, la séquestration du carbone aidera à restaurer la qualité des sols dégradés (FAO, 2002). L'extension des forêts tropicales n'a fait que fluctuer tout au long de l'histoire et beaucoup de formation que nous connaissons actuellement n'ont pas plus de 2000 ans. Les forêts tropicales sont donc des milieux très dynamiques et chaque formation est nécessairement l'aboutissement d'un processus plus ou moins long, dont on connait rarement le début et la fin (Vande, 2004).

La forêt tropicale est la forêt caractéristique des régions tropicales et équatoriales. Elle représente environ 10 % de la surface du globe. C'est un milieu fragile qui est d'une importance cruciale pour le bien-être de l'ensemble de la planète. Elle nous fournit une multitude de produits utiles (bois, fruits, légumes, champignons, médicament/molécules, huiles essentielles, gomme, résines cires, gibier, etc.). La biodiversité des forêts tropicales dépasse de loin celle de tous les autres écosystèmes terrestres de la planète. Ces forêts abritent en effet au moins 50 % de toutes les espèces végétales et animales du monde (FAO, 1999). Les forêts tropicales jouent un rôle important dans la régulation du climat à l'échelle mondiale en constituant des « puits de carbone » : elles absorbent, via la photosynthèse, le CO2 de l'atmosphère et le conserve sous forme de biomasse (le bois) (Houghton et al., 2001).

Les forêts tropicales humides sont des écosystèmes complexes composés des populations de nombreuses espèces d'arbres qui interagissent entre elles, avec les populations animales et le milieu physique (Jesel, 2007).

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