REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITRAIRE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
BP : 570 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
« LA RESPONSABILITE SOCIALE DE L'ENTREPRISE ET
L'ACCES AU FINANCEMENT PAR LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES DANS LA VILLE
DE BUKAVU »
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du Diplôme de Licence en Sciences
économiques et de gestion, Option :
Gestion Financière
Par : Prosper BISIMWA
BYANJIRA
Directeur : Prof Dr. Jean-Marie MUSHAGALUSA
NSHOMBO
Encadreur : CT. MULINDANGABO NEEMA Lydie
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE GESTION
~ I ~
EPIGRAPHE
« Une Stratégie de Responsabilité
Sociale de l'Entreprise cohérente basée
sur l'intégrité des valeurs morales et une approche à
long terme offre des profits d'affaires propres aux entreprises et un apport
positif au bien-être de la Société ».
(World Business Council for Sustainable Development
Corporate Social Responsibility: Making Good Business Sense. Geneva,
WBCSD.)
« La Responsabilité Sociale de l'Entreprise
c'est lorsque une firme poursuit la création de la richesse, s'engage
dans les affaires qui génèrent le bien-être
et génère le profit selon la loi.
» (McWilliams, Siegel, & Wright,
2006)
« Qui réprimande un arrogant ne récolte
que mépris (...), mais critique le sage
et il t'aimera »
(Proverbes 9 : 7-8)
~ II ~
DEDICACE
Prosper BISIMWA BYANJIRA
A tous ceux qui nous portent dans leur
coeur
A tous ceux qui, non seulement acceptent et
reconnaissent notre amitié mais aussi supportent nos faiblesses et
caprices : parents, ami(e)s, frères et soeurs.
~ III ~
IN MEMORIAM
A l'heureuse mémoire de notre Grand-Père
Abel MULYANGO GALIBWA et de notre chère tante
Christine KWANZA MATERANYA, Vous que Dieu a
appelés prématurément et de qui nous gardons des
souvenirs pieux, que la terre de nos ancêtres vous soit douce
!!
BISIMWA BYANJIRA Prosper
~ IV ~
REMERCIEMENTS
Nous présentons nos humbles remerciements aux
autorités Académiques de l'Université Officielle de Bukavu
en général et ceux de la faculté de Sciences Economiques
et de Gestion particulièrement pour notre formation.
Nous tenons à exprimer toute notre gratitude
à notre directeur, le Professeur MUSHAGALUSA NSHOMBO
Jean-Marie qui a accepté de nous diriger, avec bonne
grâce, bienveillance tout le temps de notre recherche.
Nos vifs remerciements s'adressent au CT
MULINDANGABO NEEMA Lydie, notre encadreur qui nous a
bien encadré et soutenue tout au long de ce travail. Son
expérience académique, sa rigueur intellectuelle et ses conseils
et critiques ont permis de nous développer et de grandir ce travail de
recherche.
Nous tenons à souligner le soutien que nous a
apporté notre famille. Nous remercions tout particulièrement
notre père Victor BYANJIRA MATERANYA et notre
mère Marie-Jeanne NAMUGISHO MULYANGO qui nous ont non
seulement encouragé, mais ont cru en nous dès le début,
sans eux la réalisation de ce mémoire n'aurait pas eu lieu.
À plusieurs occasions, leur générosité et patience
nous ont aidés à arriver à la fin de notre parcours
universitaire.
Nos vifs et sincères remerciements s'adressent
à l'Assistant Alain IRENGE MIHIGO, pour son
soutien.
A Christian KABUMBA CHIDOROMI, Ruphin MUFARIJI BAL
nous disons infiniment merci pour le sacrifice consenti
à notre égard dans la réalisation de ce travail, notre
rencontre n'a pas été un accident car vous avez toujours
été là pour moi à temps opportun.
A Nicole MAJALIWA SUBI et Aimée NSIMIRE
CIBAGASHA, trouvez ici l'expression de notre gratitude. Vous nous avez
appris le mystère de la foi en Dieu.
A notre grand-père Clément NKULU,
à ELIAS NKULU et son épouse FATUMA Alphonsine,
au Couple Olivier NKULU, aux familles KASHAVU
Deo, BALIKUMWAMI, OMBENI HIBIKA ; à Papa Deo KABONDO,
nous disons infiniment merci pour vos soutiens.
Nos remerciements s'adressent à nos frères
et soeurs Bernard, Pascal, Francklin, Norbert, Bernadette, Wivine,
Bertine, Juliana qui n'ont pas cessé à nous encourager
tout au long de notre parcours académique.
A tous nos camarades compagnons de lutte, amis et
connaissances et en fin à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce travail. Qu'ils trouvent
ici l'expression de notre profonde gratitude.
Prosper BISIMWA BYANJIRA
~ V ~
LISTE DES ABREVIATIONS
ACCFIN : Accès au
Financement
BES : Bien-être des
salariés
COPR : Comportement du
Propriétaire/dirigeant face au risque de crédit
DD : Développement
Durable
ECO : Economique
ENEXT : Environnement Externe de
la PME
ENV : Environnementale
LEG : Légale
ODD : Objectif de
Développement Durable
PME : Petite et Moyenne
Entreprise
RDC : République
Démocratique du Congo
RSE : Responsabilité
Sociale de l'Entreprise
SF : Structure Financière
de la PME
SOET : Sociale et
Ethique
UCB : Université
Catholique de Bukavu
UNIKIN : Université de
Kinshasa
VOPR : Volonté du
Propriétaire/dirigeant
UOB : Université
Officielle de Bukavu
~ VI ~
LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES
Figure 1. Illustration de
l'interdépendance et de la complexité entre les parties prenantes
de
l'entreprise p18
TabN°1 : Répartition des
PME par secteur d'activités p26
Tableau N°2: Répartition stratifiée de
l'échantillon p27
Tableau N°3 : Les résultats de validité pour
la variable RSE et ACCFIN
p31
Tableau n°4 : Matrice de composante après rotation
pour la variable
RSE p32
Tableau N°5 : Matrice de composante après rotation
pour la variable ACCIFIN p34
Tableau n° 6 : Résultat de l'analyse de la
fiabilité p35
Tableau N° 7 classification des PME selon le type (statut
juridique) p38
Tableau N°8 Répartition des PME par secteur
d'activités p39
Tableau N°9 : Répartition des PME par Commune ..
p39
Tableau N°10 Niveau de RSE et d'accès au financement
.p40
Tableau N°11 : matrice de corrélation linéaire
pour RSE et ACCFIN ..p42
Tableau N°12 : Le résumé du modèle
économétrique p43
" 1 "
0. INTRODUCTION GENERALE
La Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE) s'est
imposée depuis quelques années comme un sujet majeur au sein des
entreprises. Elle prend forme en Europe et en Amérique du Nord
dès le XIXe Siècle, plus tard avec l'implantation des
multinationales sur ces terres, l'Asie et l'Amérique du Sud prennent le
pas. Pour l'Afrique, la RSE est une notion encore à peine
apparue1
La RSE dans un contexte de PME intéresse de nombreux
chercheurs. Mais cette question reste ouverte, les chercheurs n'étant
pas tous d'accord sur la capacité des PME à s'inscrire dans un
triple perspectif (économique, social et environnemental) voire la
possibilité même d'engager des pratiques sur chacune des trois
dimensions. La prise en compte des responsabilités économiques,
sociales et environnementales au sein des PME est un champ qui reste encore
à explorer et les facteurs intervenant tels que la taille ou la
tangibilité du secteur restent à préciser.2
Depuis plusieurs décennies on aborde dans les
rencontres internationales des questions d'environnement en essayant de
démontrer que l'exploitation irrationnelle des ressources naturelles
ainsi que la non prise en considération de la notion de parties
prenantes dans le processus de la maximisation du profit au sein d'une
entreprise pouvaient freiner, voire compromettre la croissance
économique.3 En 1990, un débat étendu
était consacré autour des activités de la RSE ainsi que sa
capacité à conduire les entreprises vers une performance
compétitive.4
Depuis plus d'une décennie, la Responsabilité
Sociale de l'Entreprise (RSE) a pris une importance croissante dans les
pratiques et les discours des grandes entreprises dans le monde. La
prolifération des discours à ce sujet n'a curieusement pas
intégré les Petites et
1 P. Raynard & F. MAYA, in «corporate
social responsibility: implications for small and medium enterprises in
developing countries, Vienna, 2000, p 34.
2 HAKIM A., D. Cochet KAREN et VOLINH, «
Analyse exploratoire de la mise en OEuvre des 3 dimensions de la RSE dans les
PME françaises », Revue de l'organisation responsable, 2015/2, Vol
10, p5.
3 Mourad Attarça et Thierry Jacquet, «
la Responsabilité Sociale de l'Entreprise : une confrontation entre les
approches théoriques et les visions managériales,
XIVè conférence Internationale de management
stratégique, Pays de la Loire ; Angers, 2005, p2.
4 D. MATTEN & J. MOON, «« Implicit
> and « explicit > Corporate Social Responsibility: A conceptual
framework for a comprative understanding Corporate Social Responsibility»,
Academy of management review, Vol.33, N°2, Toronto, 2008, p19.
" 2 "
Moyennes Entreprises (PME). Tout se passe comme si la PME
n'était pas concernée et pouvait se tenir à l'écart
des débats et des pressions autours de ce concept.5
Compte tenu de l'importance et du rôle de la PME dans le
développement économique d'un pays, il est quasi certain que
l'appropriation par les dirigeants de la philosophie véhiculée
par la RSE générerait pour leur entreprise une plus-value
certaine et une amélioration de leur performance sociale et
économique.6
D'après le rapport de la Commission Européenne
sur les PME en 2001, on constate que les grandes entreprises sont de plus en
plus considérées non seulement responsables de leur propre
performance en matière de Responsabilité Sociale, mais
également de celle de leurs fournisseurs. Ceci engendre un effet de
cascade sur toute la chaîne d'approvisionnement, incitant les
fournisseurs à adopter des pratiques d'affaires plus socialement
responsables.7
Les petites et moyennes entreprises sont confrontées
à des difficultés d'accès au financement dans la ville de
Bukavu, et la notion de la Responsabilité Sociale de l'Entreprise
mérite une évaluation afin de bonne intégration la notion
de durabilité des affaires à dans les activités des
PME.
5 D. Léopold., S. Boniface et A. Takoudjou,
« La responsabilité Sociale d'entreprise dans les PME africaines :
bilan, enjeux et perspectives », Revue Congolaise de Gestion, Vol. 19,
N° 1, 2014, p 114.
6 D. Léopold., S. Boniface et A. Takoudjou, Op.
Cit., p116.
~ 3 ~
0.1. PROBLEMATIQUE
Il est désormais clair que les pratiques socialement
responsables des grandes entreprises se répercutent sur l'ensemble de
leurs partenaires. Les PME intégrées à ces chaînes
de valeur devront alors non seulement être en mesure d'intégrer
les principes de la RSE, mais également et surtout d'en rendre compte de
façon crédible au risque d'être écartées au
profit des partenaires moins susceptibles de mettre à risque la
réputation des grandes entreprises.8 L'entreprise responsable
est définie par les Nations Unies qui affirment que « les
entreprises ont un rôle à jouer dans l'obtention d'un
développement durable et qu'elles peuvent gérer leurs
opérations de manière à stimuler la croissance
économique et renforcer la compétitivité tout en
garantissant la protection de l'environnement et en promouvant la
responsabilité sociale». Il s'agit donc de concilier
performances économique, sociale et environnementale ; une entreprise ne
peut donc plus se contenter de se soucier uniquement de sa rentabilité
économique. 9
Aujourd'hui la plupart de multinationales et grandes
entreprises ont intégré les dimensions environnementales,
sociales et sociétales dans leurs stratégies. Elles cherchent
à obtenir des normes, des labels, de bonnes notations, et misent ensuite
toutes sur la qualité de leur communication à ce sujet. Beaucoup
d'études ont été réalisées sur la RSE dans
ces grandes entreprises : la quasi-totalité de la littérature
accessible de nos jours se concentre, en effet, sur ce type d'entreprise. De
plus, beaucoup sont engagées dans des démarches responsables sans
en avoir conscience : d'après une étude de la Commission
européenne, 50% des PME interrogées sont impliquées dans
des démarches socialement responsables.10
Depuis plus d'une décennie, l'économie
congolaise est caractérisés par une prévalence d'une crise
aigüe qui a contraint la plupart des Petites et Moyennes Entreprises
à mettre la clé dans le paillasson. L'instabilité
politique, les pillages ainsi que les différentes guerres d'agression en
sont les principales causes. Cette crise a conduit à la fragilisation du
système financier congolais.11
Depuis les années soixante-dix, il est
démontré que les Petites et Moyennes Entreprises sont les
vecteurs principaux du développement, elles constituent les sources
essentielles de la croissance économique, de dynamisme et de
flexibilité de l'économie du pays.
8 Idem, p 120.
9 Glossaire du Livre Vert de l'Union
Européenne, Promouvoir un cadre européen pour la
responsabilité sociale des entreprises, Bruxelles, juillet 2001, pp. 57,
59.
10 Observatoire Européen des PME, Les
petites et moyennes entreprises européennes et les
responsabilités sociale et environnementale, 2002, consultable sur
http://europa.eu.int
11 Rapport de la Banque Africaine de
Développement sur le micro finance, 2004, p9.
~ 4 ~
L'environnement dans lequel évoluent ces Petites et
moyennes Entreprises est devenu très compétitif et oblige qu'une
attention toute particulière soit accordée à celles-ci
pour leur promotion ainsi que leur épanouissement. Dans cet
environnement instable, les Entreprises sont amenées à concevoir
des produits nouveaux ou à modifier leurs offres existantes afin de
satisfaire les attentes et les besoins même les plus latents de leurs
clients ; et investir dans de nouveaux sites de production afin
d'étendre leurs activités. Cette situation délicate
oblique les Entrepreneurs à chercher le financement nécessaire
pour la réalisation ou la mise en oeuvre de leurs projets. Si les
Petites et Moyennes Entreprises ne peuvent trouver de financement dont elles
ont besoin pour leurs projets, des idées brillantes peuvent être
abandonnées à mi-chemin ; ce qui représente une
déperdition de la croissance économique
potentielle.12
Les PME en Afrique en Général et en RD. Congo en
particulier souffrent d'un accès au financement limité qui
contraint leur émergence et leur développement ultérieur ;
l'autofinancement et le crédit informel restant leurs principales
sources de financement.13
La difficulté des PME à accéder aux
financements bancaires décriée partout en Afrique et dans le
monde n'a pas épargné celles de la RD. Congo. C'est pour quoi,
consciente du rôle majeur que jouent les PME dans l'économie du
pays et préoccupée par la difficulté d'accès au
financement et aux marchés publics, la RDC s'engage « ... à
favoriser l'accès des PMEA au financement par la simplification des
différentes procédures et conditions de fond y relatives en
accord avec les institutions bancaires... ».14
Malgré l'existence des textes, il est important de
signaler que les PME dans notre pays en général et dans la
province du Sud-Kivu en particulier éprouvent d'énormes
difficultés pour évoluer, voire survivre par manque de
financement. Ainsi l'activité financière est en train de devenir
un véritable enjeu pour le développement des PME dans la ville de
Bukavu.
De tout ce qui précède, il sied de s'interroger sur
le lien de cause à effet entre la Responsabilité Sociale de
l'Entreprise (RSE) et l'accès au financement par les Petites et Moyennes
Entreprises, pour déterminer à quel niveau la première
conditionne le second. Ainsi, pour aborder notre sujet, les questions suivantes
sont celles auxquelles nous cherchons à répondre :
? Quel est le niveau de RSE et d'accès au
financement par les PME dans la Ville de Bukavu ?
12 Synthèse de l'OCDE sur le financement des
PME, Février 2007, p12.
13 E.G. KINTAMBU MAFUKU, « facteurs de
transition : de la micro entreprise à l'entreprise capitaliste moderne
», Cadseria, Kinshasa, 2008, p3.
14 RDC, Ministère des PME, la Chartes des PME
et Artisanat, Kinshasa, mars 2006, pp.3, 4.
~ 5 ~
? la RSE influence - t - elle l'accès au
financement des PME dans la ville de Bukavu ?
0.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL
MURONGANYI BIKUNGU Pacifique et Marth KASHAMU dans leur
travaux portant respectivement sur « la responsabilité sociale des
IMF en tant que composante de leur performance : conceptualisation et mesure de
performance Sociale » et « de la Responsabilité Sociale de l'
Entreprise (RSE) à leur performance, cas des PME de Bukavu » sont
arrivés aux conclusions selon lesquelles la RSE exerce une influence
positive sur la performance des PME. De même, BUGANDWA CIZA Toussaint
analysant la relation éventuelle entre la Responsabilité Sociale
et la Confiance dans le secteur bancaire a, après évaluation du
modèle structurel, énoncé une conclusion selon laquelle la
responsabilité Sociale telle que perçue par les clients influence
positivement et significativement la confiance des clients dans les Banques.
Dans le même cadre, ALISA NTAMBAKA Gloria dans son mémoire,
constate au terme de ses recherches que le risque, les procédures
administratives de crédit, la durée de la relation de
clientèle et l'échéance font que la PME ait accès
au financement à 85,96%.
Partant des résultats des recherches ci-haut
citées, nous répondons à titre provisoire à nos
questions de recherche en disant que
V' Les niveaux de Responsabilité Sociale de
l'Entreprise et celui d'accès au financement des Petites et Moyennes
Entreprises dans la ville de Bukavu seraient faibles.
V' La Responsabilité Sociale de
l'Entreprise influencerait l'accès au financement par les Petites et
Moyennes Entreprises dans la Ville de Bukavu.
0.3. ETAT DE LA QUESTION
1. BUGANDWA CIZA Toussaint, dans son
mémoire intitulé «Relation
entre responsabilité Sociale et confiance dans les Banques: Une
étude empirique menée dans la Ville de Bukavu (RD
Congo)15» étudie la relation éventuelle
entre la RS et la Confiance dans le secteur bancaire. Sa question principale
était de savoir si la Responsabilité Sociale des Banques affecte
la confiance que leur témoignent leurs clients. Il a émis une
hypothèse selon laquelle la RS affecte positivement la Confiance dans
les Banques à Bukavu. L'évaluation du modèle structurel
démontre que la RSE telle que perçue par les clients à
travers les cinq dimensions retenues (environnement, éthique, emploi,
produit, légale) influencent positivement et
15 BUGANDWA CIZA Toussaint, « Relation entre
Responsabilité Sociale et Confiance dans les Banques : Une étude
empirique menée dans la Ville de Bukavu, mémoire, FSEG, UCB,
2014-2015, inédit, pp39, 41.
16 Cédric ISUMO EKEMBE, la
Responsabilité Sociale de l'Entreprise, mémoire, FSEG, UNIKIN,
inédit, 2007, pp57, 59, 60.
" 6 "
significativement la confiance des clients dans les Banques de
la Ville de Bukavu. Ce travail se démarque du notre en ce sens qu'il
porte sur la confiance alors que le nôtre analyse l'accès au
financement. Un autre élément de démarcation est le champ
d'étude. En effet, nous menons cette étude sur les PME alors que
l'auteur ci-haut cite a travaillé sur les Banques.
2. Cédric ISUMO EKEMBE,16
dans son mémoire portant sur « la
Responsabilité Sociale de l'Entreprise »,
étudie le rôle de la Responsabilité sociale au
sein d'un Entreprise. Son étude s'interroge essentiellement sur la
définition de la RSE, envers qui et pour quel motif doit-on se sentir
responsable, envers qui l'entreprise devrait-elle éventuellement ses
sentir responsable et sur la raison et le fondement de la responsabilité
éventuelle. Il est parti de l'hypothèse selon laquelle la survie
de l'entreprise dépend non seulement de son environnement
économique mais aussi de l'intégration dans ses activités
des préoccupations sociales, environnementales et économiques.
En poursuivant son objectif ultime, celui de montrer que la
RSE est un moyen pour une entreprise de participer à la
réalisation du développement durable (DD), il a
privilégié une approche méthodologique basée sur
les méthodes descriptive et analytique, avec la technique documentaire
comme outil de récolte de données.
Après analyse, il est abouti à une conclusion
affirmant son hypothèse de départ en disant que
la survie de l'entreprise dépend de
l'intégration des préoccupations sociales, environnementales
et économiques parce que si l'entreprise n'intègre pas rapidement
la politique de responsabilité sociale et du Développement
Durable dans son portefeuille le risque est élevé que la
société humaine lui retire son permis d'opérer,
c'est-à-dire sa mission. Au regard de ce qui précède,
notre travail se démarque de celui-ci d'abord au niveau de l'objet
même et du champ d'étude. En effet, le travail cité
ci-dessus concerne la Responsabilité Sociale de l'Entreprise au niveau
de l'entreprise en général. Notre étude par contre est
focalisée sur les PME. Un autre élément de divergence est
que nous ne voulons pas expliquer la RSE, ni ses raison d'être mais nous
poursuivons plutôt un objectif de mise en exergue non seulement du niveau
de RSE et d'accès au financement dans les PME de la Ville de Bukavu mais
également et surtout mesurer le lien entre ces deux concepts.
~ 7 ~
3. ALISA NTAMBAKA Gloria17
étudie les déterminants de l'accès des PME au
financement des institutions financières. Sa question de
départ était celle d'identifier et le niveau auquel ces
déterminants influences l'accès au financement. Elle a fait usage
de la méthode statistique et analytique et s'est servie des techniques :
documentaire, d'entretien, et d'enquête par questionnaire dans la
récolte et le traitement de ses données. Après analyse,
elle est aboutie à la conclusion suivante : l'âge de la PME, le
type de PME, le risque, les procédures administratives de crédit,
la durée de la clientèle et l'échéance font que la
PME ait accès au financement à 85,96%. Cette étude se
démarque de la nôtre par le fait que l'objectif poursuivi est
nettement différent du nôtre. En effet, nous ne poursuivons
l'indentification de déterminants de l'accès des PME au
financement bancaire, nous cherchons plutôt à mesure le niveau
d'influence de la RSE à l'accès des PME au financement.
Cependant, la voie suivie dans l'attente de ses objectifs se rapproche de notre
travail au niveau du choix méthodologique et avons le même champ
d'investigation constitué par les PME de la ville de Bukavu.
4. Brigitte BULONZA BISIMWA, dans
«l'analyse de la performance sociale au regard de la performance
financière des Institutions de micro finance dans la Ville de
Bukavu»18 est partie d'une question initiale de savoir si
la poursuite de la performance sociale (prêter aux personnes pauvres)
permet à terme de renforcer la performance financière
(viabilité financière) des IMF. L'auteur a utilisé l'outil
SPI de Cerise pour évaluer la performance sociale et les indicateurs
basés sur le portefeuille à risque, le rendement des actifs,
l'autosuffisance opérationnelle, le ratio des charges d'exploitation et
la productivité du personnel pour évaluer la performance
financière. Avec l'outil SPI, l'auteur trouve que l'aspect ciblage des
pauvres et des exclus est le plus prise en compte. Le ciblage individuel et
méthodologique est moyennement pris en compte par les IMF. Les IMF
assurent une bonne responsabilité sociale. Toutefois, elles n'arrivent
pas à atteindre 50% pour les deux autres dimensions. En ce qui concerne
la performance financière, les portefeuilles à risque des IMF
enquêtées se sont améliorés dans le temps et en
2008, ils ont été inférieurs à 10%. Ces IMF sont
capables de fonctionner sans subvention comme l'indique leurs autosuffisances
opérationnelles supérieures à 100%. Les IMF s'efforcent
à rendre rentable leurs actifs afin de maintenir leur survie. Ainsi
donc, l'hypothèse selon laquelle les IMF soutiendraient leur
17 ALISA NTAMBAKA Gloria, «
Déterminants de l'accès des PME au financement des Institutions
Financières. Etude empirique portant sur les PME de la Ville de Bukavu,
mémoire, UCB, 2014-2015, Inédit, pp 44, 48-49.
18 BULONZA BISIMWA Brigitte, « analyse de la
performance sociale au regard de la performance financière des
institutions de microfinance dans la Ville de Bukavu, FSEG, UCB, 2009,
Inédit.
" 8 "
performance sociale d'autant plus qu'elles conduiraient au
renforcement de leurs performance financière est nuancée par les
résultats obtenus. Cette étude se différencie nettement de
la nôtre au niveau de la démarche méthodologique, mais
aussi des objectifs poursuivis. En effet, l'auteur ayant analyse
comparativement une relation de cause à effet entre performance sociale
au regard de la performance financière, nous pouvons dire que cette
l'étude citée ci haut est une variante de notre travail par le
fait que la performance sociale est l'une des dimensions de la RSE que est
notre thème d'étude. Un autre point de dissemblance est le champ
d'étude: en effet, notre travail ne se focalise pas sur les IMF, mais
plutôt sur les PME de la ville de Bukavu, tous secteurs confondus; mises
de côté les IMF.
5. Marth KASHAMU, in «De la
Responsabilité Sociale de l'entreprise (RSE) à leur performance,
cas des PME de la ville de Bukavu»19
étudie la relation entre responsabilité Sociale de l'entreprise
et la performance des PME. L'auteure est partie de la question de savoir le
sens de la relation entre ces deux concepts et a formulé
l'hypothèse selon laquelle il existerait une relation positive entre RSE
et performance des PME. Dans son travail l'auteure a suivi la méthode
analytique et la méthode statistique. Les résultats lui ont
conduit à affirmer son hypothèse de départ selon laquelle
la RSE a un impact positif sur la performance des PME de la ville de Bukavu. Au
vu de ses résultats, son travail se différencie du notre au
niveau de l'objectif: en effet, l'auteur analyse le lien entre RSE et
performance sans mesurer les deux concepts alors que dans notre travail nous
mesurons RSE et accès au financement et den suite nous
déterminons le lien entre les deux concepts. Son travail a donc quelque
chose en commun avec le nôtre: la variable explicative qui est la RSE.
6. Patricia CRIFO et Vanina D. Forget dans
«la Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises:
Mirages ou Virages?»20 Examinant les déterminants
économique des pratiques de la Responsabilité Sociale et
environnementale des entreprises à savoir: l'intégration
volontaire des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la
stratégique des Entreprises. Les auteurs présentent la
littérature théorique et empirique dans un cadre unifié
qui explique le développement de ces pratiques de RSE en se fondant sur
trois catégories d'imperfections de marché: l'existence
d'externalités et biens publics, la concurrence imparfaite et en fin les
contrats incomplets. Ils en examinant en fin l'impact sur la performance et le
bien-être social.
19 KASHAMU Marth, « De la
Responsabilité Sociale de l'entreprise (RSE) à leur performance,
cas des PME de la Ville de Bukavu », Mémoire, FSEG, UCB, 2016-2017,
Inédit.
20 P. CRIFO & F. Vanina, « la
responsabilité sociale et environnementale des entreprises : mirages et
virages ? », cahier de recherche, 2013-12, 2013.
~ 9 ~
Les résultats de leurs recherches ont montré
à suffisance que le Responsabilité sociale et environnementale a
un impact positif et élevé sur la performance de l'entreprise et
sur le bien-être ainsi que sur la protection de l'environnement. Cette
étude se démarque de la nôtre par le fait que nous ne
poursuivons pas l'identification des déterminants de la RSE, ni
dégager l'impact de la RSE sur la performance et le bien-être
social mais plutôt le lien éventuel qui puisse exister entre la
RSE et l'accès au financement par les PME dans la Ville de Bukavu. Ainsi
donc, le parcours de ces travaux et bien d'autres nous a permis de
dégager l'originalité de notre étude qui cherche à
mesurer la RSE et l'accès au financement, mais aussi analyser la
relation existante entre la RSE et l'accès des PME au financement dans
la Ville de Bukavu. 0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Depuis plusieurs décennies, la Responsabilité
Sociale de l'Entreprise (RSE) a pris une importance croissante dans les
pratiques et les discours des grandes entreprises dans le monde. La
prolifération des discours à ce sujet n'a curieusement pas
intégré les Petites et Moyennes Entreprises (PME). Tout se passe
comme si la PME n'était pas concernée et pouvait se tenir
à l'écart des débats et des pressions autours de ce
concept. Tenant compte du rôle de la PME dans le développement
économique d'un pays, il est quasi certain que l'appropriation par les
dirigeants de la philosophie véhiculée par la RSE
générerait pour leur entreprise une plus-value certaine et une
amélioration de leur performance sociale et économique. Etant
donné la difficulté de financement des PME décriée
dans les pays africains en général qui curieusement n'a pas
épargné les entreprises congolaises, et spécifiquement les
Petites et Moyennes Entreprises de la ville de Bukavu, plus éminent a
été notre soucis de mener cette étude afin de pouvoir nous
rendre compte de la mise en pratique de ce concept dans lesdites
entreprises.
Notre étude revêt d'une grande importance
à trois niveaux :
? Sur le plan individuel, cette étude
nous permet d'appréhender la notion de la Responsabilité Sociale
de l'Entreprise dans toutes ses dimensions, et nous édifiera davantage
sur la relation RSE-Accès au financement.
? Sur le plan scientifique, notre travail
constitue un plus sur les productions scientifiques existantes dans le domaine
de la RSE, et un apport nouveau dans l'analyse de la relation entre RSE et
Accès au financement dans le contexte économique et financier de
la Ville de Bukavu plus particulièrement.
? Sur le plan communautaire, notre
étude revêt une importance particulière du fait qu'elle
fournit l'essentiel d'informations aux entrepreneurs sur le financement de
leurs entreprises en démontrant la nécessité pour un
entrepreneur et/ou dirigeant de PME à
~ 10 ~
mener son entreprise dans les voies dignes de la RSE pour
accéder facilement au financement bancaire.
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Pour aborder notre sujet, nous nous sommes assigné les
objectifs ci-après :
Globalement, cette étude vise l'analyse du lien entre
la Responsabilité Sociale de l'Entreprise et l'accès au
financement par les PME dans la Ville de Bukavu.
Plus concrètement du point de vu spécifique, nous
nous engageons à déterminer :
V' Le niveau de la Responsabilité Sociale
de l'entreprise dans les PME de la ville de Bukavu,
V' Le niveau de l'accès au financement par les
PME dans la Ville de Bukavu, et en fin 0.6.METHODES ET
TECHNIQUES
Dans le domaine de la recherche scientifique, le chercheur
doit faire preuve d'une rigueur dans le choix de la voie à suivre afin
d'atteindre ses objectif de manière efficace et efficiente. C'est ainsi
que le choix des méthodes et techniques à utiliser doit conduire
le chercheur à la validité du contenu de sa recherche.
0.6.1. Méthodes utilisées
Dans la poursuite de notre objectif spécifique, nous
avons fait usage de la méthode statistique qui
est une méthode qui consiste à réunir des données
chiffrées sur des ensembles nombreux (population), puis les analyser,
les commenter et les critiquer.. Nous avons fait également recours
à la méthode analytique qui consiste
quant à elle à découper un ensemble en plusieurs parties
hétérogènes afin de les étudier
profondément.
0.6.2. Techniques Utilisées
Comme outils au service des méthodes citées
ci-haut, les techniques suivantes nous ont été indispensables
dans l'atteinte de notre objectif :
V' La technique documentaire : cet
outil nous a permis de sélectionner les connaissances scientifiques
existantes sur notre objet d'étude afin de nous imprégner de la
manière dont les divers thèmes ont été
abordés et d'examiner des travaux ayant de liens direct avec notre sujet
dans le but d'éviter le plagia.
V' La technique d'enquête par questionnaire
: un questionnaire élaboré à l'avance a
été administré aux PME sur base d'un échantillon
déterminé à l'avance afin de recueillir leurs opinions sur
le thème problématique de notre étude.
0.7. DELIMITATION DU SUJET
" 11 "
Dans le temps, notre étude s'intéresse aux
données couvrant la période de temps comprise entre Octobre 2017
et Juillet 2018. Dans l'espace, la présente étude se
réalise en République Démocratique du Congo, Province du
Sud Kivu, Ville de Bukavu, précisément sur les PME
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Mises à part l'introduction et la conclusion, ce
travail s'articule autour de trois chapitres : Le premier chapitre,
intitulé Approche Théorique se subdivise en deux
section. La définition des concepts et l'approche théorique
proprement dite. Le deuxième chapitre porte sur l'Approche
Méthodologique est comprend deux sections également : la
collecte des données et le traitement des données. En fin le
troisième chapitre est la Présentation et
interprétation des résultats avec deux sections
respectives.
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES
La réalisation de cet travail n'a pas été
exempt des difficultés. Le principal obstacle auquel nous nous sommes
butés pendant la réalisation de ce travail a été
d'ordre technique et financière. Toutefois, notre courage, l'appui
financier et moral des tous ceux qui ont porté attention à notre
égard nous ont permis de surmonter ces embuches et bien d'autres afin de
mener ce travail à son terme.
~ 12 ~
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE
Comme nous l'avons mentionné ci-haut, ce chapitre est
axé sur deux sections principales dont la définition des concepts
et l'approche théorique.
I .1. DEFINITION DES CONCEPTS
« Ce qui se conçoit bien s'énonce
clairement
Et les mots pour le dire arrivent aisément
»21.
Ces alexandrins de Boileau reflètent parfaitement
l'objectif de cette section du premier chapitre de notre travail. Nous pensons
en effet que, pour saisir une réalité alternative comme celle de
l'économie sociale et permettre aux lecteurs et lectrices de bien la
comprendre, il n'y a rien de mieux que de se familiariser avec le vocabulaire
qui s'y rattache.
A travers les lignes qui suivent, nous proposons une
explication de quelques notions des termes considérés comme
pertinents dans la compréhension de notre sujet de recherche, notamment
: la responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) et le financement
I.1.1. Responsabilité Sociale de l'entreprise
(RSE)
Le problème de la définition de la
responsabilité sociale de l'entreprise est central dans la
réflexion autour de cet objet. Il est aussi un des principaux arguments
de ceux qui s'opposent à la RSE. La multiplicité et parfois le
flou des définitions concourraient à son inefficacité et
à ses problèmes d'application. Nous allons donc, dans les lignes
qui suivent, étudier plusieurs définitions et en tirer des
éléments récurrents.
De quoi parle-t-on lorsque l'on évoque la RSE ?
Derrière chaque mot qui constitue la « responsabilité
sociale des entreprises » se cachent débats et conflits, à
commencer par sa définition jusqu'aux modalités de son
application. En d'autres termes, il s'agit d'un concept large et peu
consolidé qu'il ne faut guère envisager comme une
stratégie ad hoc, mais comme un processus de longue
durée. Le concept de la responsabilité sociale définit de
nouvelles règles économiques, sociales, écologiques dont
l'application permet une meilleure cohabitation entre tous les acteurs de la
société.22 La Commission Européenne
définit la
21 Nicolas Boileau-Despréaux,
L'Art poétique, 1674.
22 C. DUPUIS, Le management responsable : Vers
un nouveau comportement des entreprises ?, Paris, Ed. Economica, 2005, p
121.
~ 13 ~
responsabilité sociale d'entreprise comme « La
responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu'elles
exercent sur la société ».23
Gendron, Lapointe et Turcotte la
définissent quant à eux comme étant : « des
initiatives corporatives volontaires à caractère social et
environnemental allant au-delà des obligations fixées par la
loi».24
De ces trois premières définitions, on peut
retenir plusieurs éléments de concordance. Tout d'abord le
caractère volontaire. C'est l'entreprise elle-même qui prend
l'initiative de la responsabilité sociale. La RSE ne fait donc en aucun
cas office de loi. De plus, elle ne se substitue pas à la
réglementation en vigueur. Ce sont des mesures qui sont prises en plus
de la loi, voire au-delà de celle-ci. Nous voyons également que
les trois définitions insistent sur la prise en compte des dimensions
sociales et environnementales. Si l'on ajoute la dimension économique
qui est ici implicite, on en déduit que l'entreprise a trois dimensions
à prendre en compte : le social, l'environnemental et
l'économique.
Howard Bowen semble avoir joué un
rôle important dans l'affirmation de l'idée de la RSE. Il a
également proposé de définir la notion de la RSE de la
manière suivante : « Le terme de Responsabilités
Sociales des hommes d'affaires renvoie aux obligations des hommes
d'affaires de suivre les politiques, de prendre les décisions, ou de
suivre les orientations qui sont désirables en termes d'objectifs et de
valeurs pour notre société. Cette définition n'implique
pas que les hommes d'affaires, en tant que membres de la société,
ne disposent pas d'un droit à critiquer les valeurs acceptées au
sein de la société et de contribuer à leur
amélioration [...] Cependant, nous faisons l'hypothèse qu'en tant
que subordonnés à la société, ils ne doivent pas
mépriser les valeurs socialement acceptées ou placer leurs
propres valeurs au-dessus de celles de la société. Des synonymes
de la responsabilité sociale sont la responsabilité publique, les
obligations sociales, ou la morale d'entreprise. Le terme «
Doctrine de la responsabilité sociale »
renvoie à l'idée, désormais largement
exprimée, selon laquelle la prise en compte volontaire
d'une responsabilité sociale de l'homme d'affaires est, ou
pourrait être, un moyen opérationnel pour résoudre des
problèmes économiques et atteindre plus globalement les objectifs
économiques que nous poursuivons
».25 Le Canadian Business for Social
Responsibility (CBSR) définit la RSE comme «
l'engagement d'une entreprise à opérer dans un
milieu de durabilité économique et
23 Commission Européenne, Livret vert ;
Promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des
entreprise, Bruxelles, 2001, p7.
24 C. Gendron, A. Lapointe, M.-F. Turcotte.
Responsabilité sociale et régulation de l'entreprise
mondialisée, Relations industrielles/Industrial Relations, vol.
59, No 1. 2004, pp 77-78.
25 H. BOWEN, Social Responsibilities of the
Businessman, New York, Harper & Brothers, 1953, pp. 6, 7.
~ 14 ~
environnementale tout en reconnaissant les
intérêts de ses intervenants. Les intervenants comprennent les
investisseurs, les clients, les employés, les partenaires d'affaires,
les collectivités locales, l'environnement et l'ensemble de la
société ». Le CBSR aussi précise que la «RSE va
au-delà des bonnes oeuvres telles que le bénévolat et la
charité ».26
D'après MC Williams et Siegel, la RSE comprend des
actions qui semblent faire avancer le bien collectif, au-delà des
intérêts de l'entreprise et de ce que la loi
exige.27
Une théorie de management (Stakeholder view) a
offert la définition des parties prenantes suivantes: « Dans une
corporation, les parties prenantes sont des individus et des groupements qui
contribuent, volontairement ou non, à la capacité à
créer de la valeur et de l'activité et qui en sont ses
bénéficiaires potentiels et/ou en assument les risques
».28
Finalement, on peut conclure que dans toutes les
définitions, domine un nouveau lien connu comme Triple Bottom
Line.
Le concept Triple Bottom Line est la transposition de
la notion de développement durable en entreprise par l'évaluation
de la performance de l'entreprise sous trois angles : social :
conséquences sociales de l'activité de l'entreprise pour
l'ensemble de ses parties prenantes (People) ; environnemental
: compatibilité entre l'activité de l'entreprise et le
maintien des écosystèmes (Planet) et
économique (Profit). Triple Bottom Line correspond
donc au triple P : People, Planet, Profit ; ou encore Triple
Résultat. Le terme est une allusion à la Bottom Line
(ou dernière ligne du bilan), c'est-à-dire au
résultat net. L'expression Triple Bottom Line a
été créée par John Elkington, cofondateur du
premier cabinet de conseil en stratégie de développement durable
britannique « Sustainability » en 1994. Elle a ensuite fait
l'objet d'un livre du même auteur en 1998.29
On en arrive donc à mettre en évidence trois
éléments fondamentaux de la RSE :
Elle vise à intégrer les préoccupations
sociales et environnementales dans les stratégies et opérations
de l'entreprise.
Ce sont des initiatives volontaires.
Cela nécessite des interactions avec les parties
prenantes internes et externes.
26
http://strategis.ic.gc.ca/epic/site/csr-rse.nsf/fr/hrs00095f.html
consulté pour la dernière fois le 08 avril 2018 à 14h
TU.
27 Archie CARROLL, «A Three-Dimensional
Conceptual Model of Corporate Performance», Academy of Management
Review, Vol. 4, no. 4, October 1979, p. 500.
28 James POST, et al., Redefining the
Corporation: Stakeholder Management and Organizational Wealth, Stanford,
Stanford University Press, 2002, p.18.
29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Triplebottomline
consulté le 3mars 2018 à 8heures TU.
~ 15 ~
I.1.2. Le financement
De la définition retenue par le lexique
d'économie, l'on peut assimiler le financement comme étant «
la méthode nécessaire à toute acquisition d'actif car il
en permet le payement. D'une manière générale, le
financement est la mise à la disposition des capitaux au profit de
l'entreprise pour la couverture de ses besoins financiers ». Il est d'une
importance significative pour les entreprises car c'est essentiellement
à son travers qu'elle parvient à couvrir ses différents
besoins financiers.30
I.2. APPROCHE THEORIQUE
Dans ce point nous passons en revue certaine théories
relatives à la responsabilité Sociale de l'entreprise et sur le
financement successivement.
I.2.1. L'entreprise responsable sous l'éclairage des
théories.
Les thèmes qui sont à la mode, on en use et on
en abuse. C'est notamment le cas de la responsabilité sociale des
entreprises. Il n'existe pas à l'heure actuelle un seul modèle
académique dominant de la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Une des raisons en est la nature même de ce concept qui est fluide
et élastique.31
Probablement que les raisons profondes demeurent dans la
situation de crise du système capitaliste actuel, qui est encore
à la recherche de nouvelles solutions sur un plan global.
Conscients de la force et de l'importance de tous les autres
partis intéressés, ils soutiennent leur intention de recevoir une
part du gâteau tout en ayant un meilleur respect des valeurs non
financières (écologiques, humaines...). Dans le cas où le
conflit continuerait, il n'y aurait pas de vainqueur. Il est donc
nécessaire d'obtenir un triple compromis sur le plan global : entre les
activités humaines et la protection des écosystèmes, entre
les générations actuelles et futures et entre les pays du Nord et
du Sud. De ce fait, elle se doit d'être responsable de ses actes
vis-à-vis de tous les autres protagonistes de la société.
Sa nouvelle « préoccupation » sous-entend que
« l'entreprise est une affaire de
société32
La RSE, étant un critère relativement nouveau
utilisé pour évaluer la position et le rôle que jouent les
entreprises dans la société, est parvenue ces dernières
années de la périphérie au centre de la conscience. De
nombreux acteurs, appelés communément « parties prenantes
»
30 J.-P. Piriou, Lexique des sciences
économiques et sociales, 7ème éd., Paris, 2005,
p267.
31 M. Friedman, «The social responsibility of
business is to increase its profits», New York Times Magazine,
13Sseptembre 1970, p18.
32. C. Dupuis, Op. Cit., p 124.
" 16 "
(en anglais : stakeholders) ont émergé
sur la nouvelle scène sociale et se sont attribué certains
rôles qui sont souvent en opposition à l'entreprise 33.
Afin de trouver les raisons qui expliquent ce
phénomène, nous allons tout d'abord puiser dans les
réflexions de HOWARD Bowen, l'auteur du concept moderne de la RSE,
puis dans l'analyse comparative des deux modèles
économiques les plus importants qui définissent le rôle de
l'entreprise au sein de la société : Shareholder
model et Stakeholder model . Nous allons en fin
considérer la théorie des parties prenantes (Stakeholder
theory) comme l'approche dominante en matière de la RSE
I.2.1.1. L'oeuvre de Howard Bowen : « le pas qui
fait le chemin »
L'expression « from Friedman to Freeman
» est très souvent utilisée dans les
discussions sur la RSE. Ce terme découle des noms des protagonistes,
auteurs des deux concepts antagonistes. Le premier concept, dont l'auteur est
Milton Friedman, fut pendant longtemps le concept dominant
connu sous le nom de Shareholder model ou du Profit-centred
model. Ce modèle opère selon la prémisse que les
affaires doivent être essentielles, voire les seules responsables dans la
création de profits à ses propriétaires. Aucun autre monde
« n'existe » hors de ce cadre-là. Le deuxième
modèle, Stakeholder model ou le
Modèle socialement responsable, se base sur une
prémisse complètement différente. L'entreprise ne s'auto
suffit pas et ne doit pas orienter toutes ses activités uniquement vers
un seul but : le profit. Elle ne peut pas se replier sur elle-même en ne
tenant pas compte de la société dans laquelle elle opère.
Elle doit être responsable envers tous ceux qui ont des « enjeux
» dans les affaires qu'elle mène, qu'il s'agisse d'individus, de
groupes d'individus ou de la société dans son ensemble. Avant
d'énoncer les différences conceptuelles entre ces deux
modèles, il est indispensable de porter notre attention sur le travail
de Tenant compte de l'importance croissante de la RSE, il faut
reconnaître que Bowen a su annoncer d'une manière
visionnaire que les « discussions portant sur les responsabilités
sociales de l'entreprise sont non seulement devenues acceptables dans les
cercles dirigeants, mais sont même à la mode ».34
Bowen a introduit les synonymes de la RSE, qui sont à l'usage de nos
jours, et a proposé à tous les partis intéressés de
s'activer sur une base volontaire.
33 J. Boatright, «Quel avenir pour la gestion
des parties prenantes? », Les Ateliers de
l'éthique, Vol. 1, no. 1, Printemps 2006, p. 56.
34 H. BOWEN, Op. Cit., 44.
" 17 "
I.2.1.2. Le modèle « Shareholder »:
«The business of business is business»
Selon le maniérisme traditionnel
néolibéral, le débat autour du rôle que joue le
business dans la société portait essentiellement sur l'entreprise
et ses performances, tandis que le contexte plus vaste dans lequel il
opérait fut marginalisé.
En 1970, l'économiste MILTON Friedman,
lauréat du prix Nobel, citait son propre livre et disait: «
L'entreprise a une et une seule responsabilité sociale : utiliser ses
ressources et s'engager dans des activités susceptibles
d'accroître ses profits, à la seule condition de respecter les
règles du jeu, c'est-à-dire de s'engager dans une concurrence
libre et ouverte, sans tromperie ni fraude ».35
Après avoir énoncé cette
réflexion, Friedman, qui par vocation était
monétariste, devient le leader de la doctrine néolibérale
dont le credo est « le profit est le seul critère de
toutes les valeurs ». Dans le livre « Capitalism and
Freedom », il a sévèrement critiqué,
entre autres, la nouvelle tendance, à ce que la responsabilité
sociale soit incluse dans la stratégie des corporations, tout en
affirmant que les managers de cette façon détruisent les
fondements d'une société libre. Selon lui, les managers devraient
penser à « make as much money for their stockholders as
possible ».36 (C'est-à-dire réaliser plus de
profit pour leurs actionnaires autant que possible).
Pourquoi Friedman s'opposait-il si farouchement à la
RSE ? La réponse se cache derrière son opinion qui présume
que les concepts CSR (Corporate Social Responsibility ou la
responsabilité sociale de l'entreprise) et CFP (Corporate Financial
Performance ou la performance financière de l'entreprise) se
trouvent dans une relation d'antagonisme, car leurs buts s'excluent
mutuellement. S'étant déclaré comme défenseur du
CFP, Friedman estimait que dépenser de l'argent pour quelque chose qui
donne des résultats douteux n'était absolument pas dans
l'intérêt des entreprises. Il en découle que de telles
affaires ne sont pas fair-play envers les actionnaires. Selon lui, il
ne faut pas dépenser de l'argent (gaspiller une partie du profit) sur
tout ce qui est relatif à la RSE.37
Etant donné que son article, qui a fait la une dans les
années 70, était bien souvent critiqué dans les
débats sur l'éthique financière, au lieu d'être
compris comme son interprétation de la nature même du business,
Friedman a de nouveau, en l'an 2000, répété son opinion
extrême: «
35 M. Friedman, Op. Cit., pp. 32-33.
36 M. Friedman, Capitalism and Freedom,
Chicago, University of Chicago Press, 1962, p. 133.
37M. Wolf, « Sleep-Walking with the Enemy:
Corporate social responsibility distorts the market by deflecting business from
its primary role of profit generation », Financial Times, 16 Mai
2001, p34.
" 18 "
Only people, not businesses, have ethics
»38 qui veut dire « seul les gens et non les affaires ont
de l'éthique ».
I.2.1.3. Le modèle « Stakeholder » :
une redéfinition des rapports entre économie et
société
Le terme de stakeholder a
été employé pour la première fois en 1963 au sein
du Stanford Research Institute. Sa création provient d'une
volonté délibérée de jouer avec le terme de
stockholder (qui désigne l'actionnaire) afin d'indiquer que
d'autres parties ont un intérêt (stake) dans
l'entreprise. Le terme est popularisé par Edward
Freeman qui lui donne un sens très large : «Une partie
prenante est un individu ou un groupe d'individus qui peut affecter ou
être affecté par la réalisation des objectifs
organisationnels».39
Les recherches théoriques autours de
Business Ethics se développaient dès
les années 1960 jusqu'à la problématique des stakeholders.
Un grand nombre de théoriciens ont pris part dans ce débat, afin
d'identifier les attributs des stakeholders et de déterminer les motifs
de leur action. Dans le cadre des théories libérales, nous
pouvons distinguer d'une part la responsabilité de l'entreprise
dominée par les relations avec ses actionnaires mais aussi la
responsabilité de l'entreprise dépendante à l'égard
de ses ressources (acteurs externes, fournisseurs de ressources pour son
activité).40 Cette théorie de la dépendance
permet d'introduire la théorie des parties prenantes qui, en
matière de responsabilité sociale, est omniprésente.
Freeman a également introduit des
concurrents sur la liste des parties prenantes d'une société, une
pratique qui était jusqu'alors ignorée. Certains ont réagi
dans un style propre à Freeman: « Pour nous, la mission
première des entreprises, dans notre société, est de se
livrer une concurrence sans merci ».41
Avant d'entamer une délibération sur qui sont en
fait toutes ces parties prenantes, nous devons constater que leur liste n'est
ni unique, ni définitive. Cela n'est pas étonnant, si l'on
tient
compte du nombre et de la diversité des acteurs qui
oeuvrent dans le domaine de l'économie. Nous allons nous servir de la
figure ci-dessous pour illustrer l'interdépendance, la complexité
et le grand nombre d'acteurs qui créent cet éventail de
stakeholders. 42
38Robert MARKS, «Milton Friedman», AGSM
Magasin, Vol. 2, 13 décembre 2006, p38
39 S. Mercier, L'éthique dans les
entreprises, Paris, La Découverte, 2004, p.10.
40 Vérane Peyron, Yvon Pesqueux, Analyse
du livre de Michel CAPRON et Françoise QUAIREL-LANOIZELÉE
«Mythes et réalités de l'entreprise responsable. Acteurs,
enjeux, stratégies», p. 12.
41 G. Stalk, R. Lachenauer, « Jouer pour gagner
», Perspectives, no. 214, février 2005, p6.
42 A.-S. Binninger, I. Robert, «La relation
consommateur - développement durable: une nouvelle composante dans le
cadre de la responsabilité sociale des entreprises», p30.
43 Archie CARROLL, «The Pyramid of Corporate
Social Responsibility: Toward the Moral Management of Organizational
Stakeholders», Business Horizon, July- August 1991, pp. 39-48.
" 19 "
Figure 1. Illustration de l'interdépendance
et de la complexité entre les parties prenantes de l'entreprise
:
Source: Archie CARROLL, «The Pyramid of
Corporate Social Responsibility: Toward the Moral Management of Organizational
Stakeholders», Business Horizon, July- August 1991, p. 39
Les protagonistes du concept de la RSE partagent l'idée
que ce qui est bon pour l'entreprise est bon pour la société.
Archie Carroll, qui est l'un des auteurs les plus connus de ce courant, a
classé la responsabilité selon sa nature. Il a construit le
modèle pyramidal de la RSE en quatre niveaux:
1er niveau : la responsabilité
économique;
2ème niveau : la responsabilité
légale;
3ème ni eau : la responsabilité
éthique;
4ème niveau : la responsabilité
philanthropique ou discrétionnaire.
Le modèle de Carroll a été affiné
par Wood en 1991. Chacune des formes de responsabilité proposée
par Carroll peut être déclinée selon trois niveaux
définis par Wood,43 Comme repris dans le tableau en annexe.
(Voir Annexe N°2).
" 20 "
La plupart des auteurs constatent que l'approche de la RSE par
les théories libérales et les théories des parties
prenantes suppose l'obtention d'une convergence entre les nombreux acteurs
ayant des intérêts différents. Le fait que les
intérêts des acteurs soient différents n'étonne
personne. La différence représente une suite naturelle des
choses. Mais alors où se situe le problème ? Justement dans la
manière d'harmoniser les intérêts des parties prenantes.
Par ailleurs, le tableau ci-après présente de façon
synthétique les attentes des parties prenantes. Il permet de nous
éclairer sur les attentes des trois piliers de la RSE.44
(Voir tableau en annexe N°3).
Freeman et ses collègues
décrivent la gestion des parties prenantes comme le problème
à résoudre afin de créer des richesses.
La valeur économique est créée par des
gens qui s'associent volontairement et qui coopèrent à
l'amélioration des conditions de vie de tous. Ils pensent que les
gestionnaires doivent développer des relations, inspirer leurs parties
prenantes et créer des communautés où tout le monde va
tâcher de donner le meilleur de soi afin de livrer la valeur promise par
la compagnie.45
I.2.1.4. La théorie des parties prenantes :
l'approche dominante en matière de responsabilité sociale des
entreprises
Le but de cette théorie, comme de la plupart des autres
théories dans le domaine de l'économie, est de maximiser un
certain output (positif) ou de le minimiser (s'il est négatif).
Cependant, il existe une troisième possibilité. En tenant compte
des intérêts des autres, l'entreprise peut non seulement diminuer
les risques d'affaires, mais aussi, à travers un dialogue,
découvrir de nouvelles occasions d'affaires et ainsi lancer de nouveaux
programmes de développement. La théorie des parties prenantes est
en cours de construction et de définition à l'image même du
concept de la RSE. Cette théorie sous-entend une réflexion
à long terme. L'entreprise qui met en pratique ce concept se concentre
sur le fait de maximiser les bénéfices économiques et
sociaux à long terme, et non seulement sur la création de profit
à court terme.
44 Michel CAPRON, Françoise
QUAIREL-LANOIZELÉE, Mythes et réalités de l'entreprise
responsable, Paris, La Découverte, 2004, pp. 156-157.
45 E. Freeman, et al., «Stakeholder Theory and
the Corporate Objective Revisited», Organization Science, Vol.
15, no. 3, May-June 2004, pp. 364,367 et 369.
" 21 "
C'est lorsque l'on faisait face aux situations dans lesquelles
un ou plusieurs participants ne voulaient plus, ou refusaient
catégoriquement, de négocier que l'on proposait la mise en
pratique de la théorie d'échange et de la théorie de
dépendance de ressources. Les deux théories se basent sur la
prémisse que dans ce genre de cas, le pouvoir, donc le partenaire le
plus fort, décide du résultat final. La relation de
dépendance se reflète le plus souvent sur le domaine des finances
et des informations. Dans la mesure où un acteur dépend des
ressources de l'autre, celui qui fournit ces ressources aura un certain
avantage. Ainsi la position supérieure d'une partie conditionne
considérablement la relation entre les acteurs. C'est en s'appuyant sur
la théorie d'échange et sur
la théorie de dépendance que Frooman a
élaboré le modèle qui illustre les combinaisons de
relations possibles entre les entreprises et les parties prenantes. Le
critère de dépendance lui a servi de
base. En pratique, une partie prenante peut être dépendante ou
indépendante de l'entreprise et vice versa, l'entreprise peut
être dépendante ou indépendante des parties prenantes.
I.2.2. Théories sur le Financement
La règle de l'orthodoxie financière
(équilibre financier minimum) recommande que les immobilisations soient
financées par des ressources stables (capitaux propres et dettes de long
terme) et que les emplois cycliques (circulants) soient financés par des
ressources cycliques. Cette notion implique que l'on admette une certaine
spécialisation des ressources aux emplois. Ainsi, les notions de Fonds
de Roulement et de Besoin en Fonds de Roulement (FR et BFR) ne sont que
l'expression de cette exigence.46 Les ressources nécessaires
pour la satisfaction de ces besoins proviennent des diverses structures de
financement.
1. Les structures de financement
La question de la structure financière des entreprises,
entendue comme la répartition des dettes financières et des fonds
propres a toujours suscité réflexion et controverse. Nous passons
en revue les deux théories représentatives, à savoir : la
théorie du financement par compromis, autrement dite « Trade Off
Théorie (TOT) »et la théorie du financement
hiérarchique, dite aussi « Packing Oder Theory (POT) », la
première mettant l'accent sur les taxes et la seconde sur l'existence de
l'asymétrie de l'information.47
46 Prof MUSHAGALUSA NSOMBO Jean-Marie, « cours
d'analyse financière », G3 Economie, UOB, 2015-2016,
Inédit.
47 Prof MUTABAZI NGABOYEKA, cours de gestion
financière à Court Terme», G3 Economie, UOB, 2015-2016,
Inédit.
~ 22 ~
a. La théorie de Trade Off (TOT)
Pour la TOT, l'analyse de la structure financière est
basée sur le ratio du cout d'opportunité entre les ressources
internes et externes à l'entreprise. Il s'agit donc d'un arbitrage en
terme d'avantages et inconvénients de deux principales sources de
financement en prenant en compte les diverses incidences qui
prédéterminent cet arbitrage, entre autres : la fiscalité,
les coûts de défaillance ou ceux de mandat, etc. c'est en fait le
prolongement du modèle de Modigliani et Miller prônant la
neutralité de la structure financière par rapport à la
valeur de la firme sous restriction de certaines hypothèses : les
marches sont parfaits, les agents économiques peuvent prêter ou
emprunter à un taux fixe et sans limite, non existence des coûts
de faillite, présence de deux types des titres (actions et obligations),
non prise en compte des effets de la fiscalité, constance de tous les
flux et donc aucune croissance possible, absence d'asymétrie
d'information entre les agents et la poursuite par les intérêts
des actionnaires.48
Les résultats de ce modèle renseigne que toutes
les formes de financement sont équivalentes sur les marchés
financiers parfaits du fait que les écarts de rentabilité
corrigent exactement les écarts de risque, le cout moyen
pondéré du capital reste constant pour des firmes appartenant
à la même classe de risque et la taille n'intervient pas dans la
détermination du cout, etc. ; d'autres auteurs se sont penchés
sur la question relative à la problématique de la théorie
de la TOT, en l'occurrence de Jensen et Meckling. Leurs travaux laissent
entendre que quand les entreprises sont rentables, elles devraient
préférer la dette pour bénéficier de la
déductibilité des intérêts financiers. En outre, si
la rentabilité passée est un bon indicateur pour la
rentabilité future, les entreprises rentables seront moins soumises au
rationnement et aux autres contraintes financières.49
Concernant spécifiquement les PME, Aghion & Bolton
montrent que le taux d'imposition réduit dont bénéficient
ces entreprises limite, à un certain point, la pratique d'une politique
d'endettement conditionnée à la déductibilité des
charges d'intérêts. De plus la réalisation des
économies d'impôts liées à l'endettement est
influencée par la variabilité supérieure des
48 F. Modigliani, and M. Miller, « The cost of
capital, corporate finance, and the theory of investment » American
Economic Review 48, 1958, p 261.
49 M. Jensen, and W. Meckling, « Theory of the
firm: managerial Behavior, agency costs, and capital structure »,
Journal of Financial Economics 3, 1976, p.305.
~ 23 ~
investissements et le caractère moins prévisible
des bénéfices réalisés par ce type
d'entreprise.50
b. La « Pecking Oder theory » (POT) ou
théorie du financement hiérarchique
La Théorie du Pecking Order consiste en une combinaison
des ressources financières qui, sous un climat d'asymétrie
d'information et respectant une certaine hiérarchie (autofinancement,
endettement et obligation), maximise la valeur de la firme.
A l'inverse des théories de la TOT, celles de la POT
privilégient l'élaboration d'une règle de comportement
générale sur la détermination d'un montant optimal
d'endettement de l'entreprise. Cette règle de comportement se traduit
par l'existence d'une hiérarchie des sources de financement
établie principalement selon les hypothèses d'asymétrie
d'information, laquelle hiérarchie intègre également des
éléments décisionnels réalités à
l'objectif principal poursuivi par le dirigent d'entreprise et qui sont
particulièrement pertinents dans un cadre d'analyse dédié
aux PME.51
La théorie de financement hiérarchique,
développée par Myers et Majluf est comme dit tantôt, la
conséquence de l'asymétrie d'information qui existe entre les
acteurs internes (propriétaire, dirigent) et les acteurs externes
(bailleurs de fonds) à l'entreprise. Les dirigeants adoptent une
politique financière qui a pour but de minimiser les coûts
associés et ils préfèrent le financement interne au
financement externe. Selon cette théorie, le dirigeant doit respecter la
hiérarchie suivante : l'autofinancement, la dette non risquée, la
dette risquée, l'augmentation du capital. Le respect de cette
hiérarchie a pour avantage de dividendes pour augmenter
l'autofinancement, de réduire le coût du capital en limitant le
plus possible le recours aux emprunts.52
La suite de la littérature insiste beaucoup sur
l'accomplissement des hypothèses de neutralité de la structure
financière et Modigliani et Miller ont même remis en cause cette
neutralité,
50 Aghion & Bolton, «An Incomplete
Contracts Approach to Financial Contracting », Review of Economic
Studies, 59(3), 1992, p.94.
51 M.C. Adam., A. FARBER et P. MICHEL, «
Théorie financière et PME », Nouvelles de la Science et des
Technologies, Vol.7, n°3, p64.
52 S. Myers, and N. MajLuf, «Corporate
financing and investment decisions when firms have information that investors
do not have », Journal of Financial Economics 13, 1984, p187.
" 24 "
considérant que les entreprises sont incitées
à recourir à l'endettement plus qu'aux fonds propres dont les
rémunérations ne sont pas déductibles
d'impôt.53
La théorie du signal suppose que les agents internes
à l'entreprise plus informés que les agents externes qui sont
principalement les banques, dans le cas des PME, ont intérêt
à transmettre une partie de l'information à ces derniers par le
biais de signal afin d'accéder à la dette. Cette signalisation
peut se transmettre soit par niveau de l'endettement de la firme ou par le
degré d'implication du dirigeant lui-même dans le financement des
projets d'investissement.54
D'une manière brève, le travail ici
présent est assis sur la théorie des parties prenantes
(stakehoders theory). Cette théorie sous-entend une réflexion
à long terme et l'entreprise qui met en pratique ce concept se concentre
sur le fait de maximiser les bénéfices économiques et
sociaux à long terme, et non seulement sur la création de profit
à court terme. Concernant la théorie de financement, nous basons
cette étude sur la théorie du financement hiérarchique
(Pecking Order Theory) du fait que les PME dans le choix du mode de financement
de leurs besoins financiers raisonnent en termes d'hiérarchie et
préfèrent le financement interne au financement externe.
53 J. Tiemy, « Décision
économique et valeur actionnariale chez Michelin »In Revue Analyse
Financière, N° 115, Juin 1998, p.122.
54 S.A. ROSS, Finance Corporate, éd. Dunod,
Paris, 2005, p.54.
~ 25 ~
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre portant sur la méthodologie concerne les
techniques de collecte et de traitement des données. La collecte des
données concerne la détermination de la taille de
l'échantillon dans la première section ; le traitement des
données rapporte les différents outils d'analyser pour atteindre
l'objectif dans la seconde.
II.1. La collecte des données
La collecte des données suppose les étapes
suivant lesquelles les données ont été recueillies, il
s'agit en effet des étapes qui permettent de déterminer la taille
de l'échantillon.
II.1.1. Echantillonnage
La population cible de la présente étude est
constituée par les Petites et Moyennes Entreprises de la ville de
Bukavu. Cette population présente les entreprises qui se conforment
à la réglementation établie par l'administration
professionnelle et proche du formel. Par contre, toutes celles qui ne s'y
conforment pas, sont complètement exclues du champ de cette
étude. Les statistiques de la division provincial de l'industrie et des
petites et moyennes entreprises et artisanats (IPMEA), renseignent qu'il existe
1533 PME regroupées en huit catégories principales et/ou secteurs
d'activités à savoir : les agences de voyage et transport, les
boulangeries, le commerce général, hôtels et bars,
comptoirs des minerais, garages et ateliers, pharmacie et enfin les
savonneries.
De ce qui précède, nous constatons
d'emblés que les PME de Bukavu sont regroupées en trois sous
catégories :
? Services : Hôtel, Bar, Restaurant,
Snack, Bureautique, Cyber café, transport en commun, fret, COOPEC,
Agence mobilière, garages etc.
? Commerce général :
dépôts, ventes (marchés), habillement, vivres,
carburants, pharmacies, quincailleries, shop, papeteries, ...
? Production et artisanat : ateliers de
menuiserie, ajustage, savonneries, boulangeries, huileries, brasseries,
cordonneries etc.
Etant donné le temps et moyens (financiers et
matériels) disponibles, nous nous retrouvons dans l'impossibilité
de de mener les enquêtes sur l'ensemble des PME de la ville de Bukavu.
" 26 "
Ainsi, pour déterminer la taille de
l'échantillon, nous extrayons un échantillon représentatif
de cette population en utilisant la table de Morgan et Krejcie.55En
extrapolant entre 1500 où la taille de l'échantillon est 306 et
2000 où 322 constitue la taille de l'échantillon
conformément à la table ci-haut citée, la taille de notre
échantillon est :
N
|
|
|
n
|
|
|
|
|
2000
|
|
|
322
|
|
|
|
|
1533
|
|
|
x
|
|
|
|
|
1500
|
|
|
306
|
|
|
|
|
|
2000
|
-
|
1500
|
|
322 - 306
|
|
|
|
|
|
|
=
|
|
- X = 307,
|
056
|
1533
|
-
|
1500
|
x - 306
|
La taille de notre échantillon est donc n=307 PME de la
ville de Bukavu.
Cependant en confrontant cette taille au paradigme de
Churchill qui stipule que la taille de l'échantillon doit être 5
à 10 fois le nombre d'items, alors n sera égal à
68 fois 5 qui donne n = 340 PME à
enquêter dans la ville de Bukavu.
II.1.2. Déroulement de l'enquête proprement
dite
La méthode retenue pour identifier ou sélectionner
des entreprises enquêtées, se fonde sur un sondage
stratifié comme critère de stratification majeure du secteur
d'activités et bien son inscription au registre de l'PMEA (tel que
repris dans le tableau ci-dessous).
55R. Krejcie & D.
Morgan, Determining sample size for research activités.
Educational and psychological measurement(30), 1970,
p2.
" 27 "
TabN°1 : Répartition des PME par secteur
d'activités
N°
|
Secteurs d'Activités des PME
|
Effectifs
|
1
|
Agences de voyage et transport
|
25
|
2
|
Boulangeries
|
57
|
3
|
Commerce général
|
880
|
4
|
Comptoirs de minerais
|
31
|
5
|
Garages et ateliers (menuiserie et mécaniques)
|
85
|
6
|
Hôtels et Bars
|
63
|
7
|
Pharmacies
|
295
|
8
|
Savonneries
|
97
|
Total :
|
1533
|
Source : Notre propre élaboration sur base des
données de l'IPMEA
Nous n'avons retenu pour raison de cette étude, que les
PME qui sont éloignées du caractère purement
personnalisé et qui pratiquent la gestion formalisée, qui ont au
moins deux employés. Nous nous basons beaucoup plus à cet aspect
car il est facilement remarquable à première vue et nous
évite des questionnements hors étude, il reflète
également une certaine structuration de la PME. Le choix de commune a
quant à lui, obéit au principe du choix raisonné car
toutes les trois communes de la ville de Bukavu ont fait part sans exception
aucune.
Après stratification, il est procédé
à un tirage aléatoire simple avec probabilité égale
et sans remise dans chaque strate.
? Répartition stratifiée de
l'échantillon par allocation proportionnelle ou
échantillons
auto-pondérés : il s'agit
d'un tirage tel que les taux de sondage
(fh=????
????) sont les
mêmes dans toutes les sous-populations (strates). Si
f est le taux de sondage global :
????
?? ??
???? = ?? ? nh = Nh ?? =
Nh. f ; Avec f : le taux de sondage
pour la population globale
(celui qu'on aurait obtenu dans le cas d'un sondage
aléatoire simple sans remise pour
56 Prof BUGANDWA MUNGU AKONKWA Deogratias, «
Théorie et pratique des sondages », Cours, UCB, FSEG, 2013-2014,
Inédit, p80.
" 28 "
la population), Nh : la taille de la
population et nh : la taille de l'échantillon
dans la strate h.56
L'application directe de la formule du sondage stratifié
proportionnel nous donne les tailles suivantes voir dernière colonne
pour chaque strate ou sous-population dans le tableau ci-après :
Tableau N°2: Répartition
stratifiée de l'échantillon.
N°
|
Secteurs d'Activités des PME
|
Effectifs
|
Echantillon
|
1
|
Agences de voyage et transport
|
25
|
5
|
2
|
Boulangeries
|
57
|
12
|
3
|
Commerce général
|
880
|
176
|
4
|
Comptoirs de minerais
|
31
|
6
|
5
|
Garages et ateliers (menuiserie et mécaniques)
|
85
|
17
|
6
|
Hôtels et Bars
|
63
|
12
|
7
|
Pharmacies
|
295
|
59
|
8
|
Savonneries
|
97
|
19
|
Total :
|
1533
|
307
|
Source : Notre propre élaboration sur base des
données de l'IPMEA
Pour récolter des données pertinentes par
rapport à notre thématique de recherche et obtenir des
réponses précises sur le niveau de la RSE et d'accès au
financement dans les PME de la ville de Bukavu, nous avons
procédé par la distribution des questionnaires de type
fermé qui prévoient des choix de réponses selon
l'échelle de type Likert en 5 dimensions dans les PME qui constituent
notre échantillon. Ensuite, une brève explication leur a
était fournie à la remise du questionnaire et un suivi continu a
permis de récupérer différents questionnaires
complétés. Cette méthode a eu l'avantage de nous offrir
des réponses qui peuvent être quantifiées et
synthétisées, notamment grâce aux questions fermées
contenues dans l'outil de mesure mais aussi d'être employé avec un
grand nombre des répondants tout en respectant leur anonymat et en les
laissant libres d'exprimer leur opinion sans peur de représailles ou
autres conséquences négative. Il s'agit donc d'une méthode
facile et relativement peu couteuse d'application.
Pour des raisons prudentielles et tenant compte du taux de
déperdition des données, nous avons vu bon de lancer 320
questionnaires afin d'approximer à la limite la taille envisagée.
La
57 R. Bachelet, Analyse & traitement de
données : Validité et fiabilité. École Centrale
de Lille, novembre 2011, p7.
" 29 "
présente étude a couvert tous les types de PME
opérant dans les trois communes de la ville de Bukavu et ce, pour
l'ensemble des secteurs d'activités au niveau de la ville. Nous allons
personnellement conduire ladite enquête en vue d'en assurer le
décodage et fournir une explication nécessitée par les
enquêtés.
II.2. Le traitement des données
a) Echelle de mesure et outil utilisé
Le but étant d'utiliser une échelle cernant le
concept de Responsabilité Sociale de l'Entreprise et d'accès au
financement à partir des items le constituant pour nous permettre de
comprendre et de déterminer le niveau de ces deux concepts dans les
Petites et Moyennes Entreprises dans la Ville de Bukavu.
Dans cette optique, un questionnaire a été
conçu à l'aide d'une échelle de Likert à cinq
échelons comme nous l'avons susdit, allant de «fortement en
désaccord =1 » à « fortement d'accord = 5 » et
reparti en différentes dimensions. L'échelle
élaborée contenait 68 items ; 48 items ont été
élaboré pour mesurer la RSE regroupés dans cinq dimensions
: environnementale avec 12 items, la dimension sociale et éthique 12
items, dimension économique avec 14 items, dimension légale :
6items et la dimension du bien-être des salariés avec 6 items.
Pour l'accès au financement, nous avons 4 dimensions avec 20 items.
L'outil SPSS (Statistical Package Program for Social
Sciences) a été utilisé pour le traitement. Tout d'abord,
une base de données a été constituée par le
dépouillement, ainsi, les variables et leurs étiquètes ont
été définies.
b) Validité et Fiabilité de
l'échelle de mesure utilisée
Lorsque l'on mesure une grandeur, on souhaite que les
résultats soient utiles et reflètent bien les concepts qu'elle
représente. À cet effet, on a deux préoccupations : Le
dispositif de recherche doit être valide et la mesure doit être
fiable.57
Ainsi donc, la validité d'une échelle de mesure
désigne sa capacité à appréhender un
phénomène. Nous avons eu à utiliser la
validité faciale ou de contenu pour savoir la relation entre
les concepts à mesurer, l'instrument utilisé et si la mesure
capture les différents aspects du phénomène
étudié.
La fiabilité correspond au degré avec lequel les
instruments utilisés mesurent de façon constante le construit
étudié. Plusieurs outils sont disponibles pour évaluer la
fidélité d'un
" 30 "
ensemble de variables. La procédure
positionnement-analyse de fiabilité de SPSS a été
analysée pour nous permettre d'examiner les informations
pertinentes58.
Pour s'assurer de la fiabilité de l'échelle
construite, le coefficient alpha de Cronbach a
été calculé pour mesurer sa cohérence interne
c'est-à-dire le degré avec lequel les instruments utilisés
mesurent de façon constante le construit étudié à
partir d'un ensemble d'items. La pratique consiste à réduire un
grand nombre d'items initiaux dans un processus itératif de
conservation/élimination des items en fonction de la valeur du
coefficient alpha, qui varie entre 0 et 1. Plus la valeur de l'alpha est proche
de 1, plus la cohérence interne de l'échelle (sa
fiabilité) est forte. On élimine donc les items qui diminuent le
score, et on conserve ceux qui contribuent à augmenter l'alpha dont le
seuil varie en fonction de l'objectif de la recherche.59
c) Application de l'analyse factorielle
Exploratoire.
L'analyse en composantes principales inspirée
de Carricano et Poujol60 a été
utilisée comme méthode d'extraction, nous permettant ainsi, de
synthétiser les données en
construisant un petit nombre des nouvelles variables.
L'analyse est faite sur une matrice de corrélation avec rotation
varimax pour minimiser le nombre des variables ayant
de fortes corrélations sur chaque facteur et obtenir une structure
factorielle plus claire.
Pour s'assurer de la cohérence des données,
l'adéquation a été fournie par les indicateurs suivants
:
? Le test de Sphéricité de
Bartlett61 : pour examiner la matrice de
corrélation et ressortir la probabilité de l'hypothèse
nulle selon laquelle toutes les corrélations sont de zéro. Le
test doit donc être significatif (la probabilité
d'obtenir la valeur du test doit être plus petite que
.05), avec une valeur de significativité (en
abrégé Sig) inférieure à 0,05 pour nous permettre
de rejeter l'hypothèse nulle. Dans ce dernier cas, la validité
convergente de l'échelle serait approuvée. Cette validité
est donc établie lorsque les mesures d'un même construit sont
corrélées entre elles.62
58 C. Durand,
L'analyse factorielle et l'analyse de fidélité.
Montréal: Université de Montréal, 2003,
p19.
59 C. Durand, OP. Cit.,
p21.
60M. Carricano, F. Poujol,
& L. Bertrandias, Analyse de données dans SPSS, collection
syntex, 2008, p143.
61 D. Desbois, Une
introduction à l'Analyse en Composantes Principales avec SPSS pour
Windows. Paris: Cedex, n.d, p9.
62 C. Durand,
Idem.
" 31 "
? La « Measure of Sampling Adequacy »
(MSA) ou Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) : pour
vérifier dans quelle proportion les variables retenues
forment un ensemble cohérent et mesurent de manière
adéquat les concepts RSE et accès au
financement.
Un KMO élevé indique qu'il existe une solution
factorielle statistiquement acceptable qui représente les relations
entre les variables. Ainsi, des valeurs de KMO comprises entre
0,3 et 0,7 représentent des solutions factorielles acceptables. Une
valeur de KMO comprise entre 0,80 et 0,89 est dite de grande validité.
Elle est dite de très grande validité pour une valeur
au-delà de 0,9. Elle sert aussi pour la mesure de la qualité
d'échantillonnage63.
Deux critères nous ont permis d'extraire les facteurs
notamment de L'« eigenvalue », ou
règle des valeurs propres qui
représente la quantité d'information capturée par une
composante. Seules les composantes ayant une valeur propre supérieure
à 1 ont été retenues ; et le critère du
pourcentage de variance avec lequel l'extraction est
imposée à au moins 60% de la variance expliquée pour
s'assurer que les facteurs expliquent une quantité significative de la
variance.
L'épuration de l'échelle est faite en deux temps
: Le seuil du coefficient structurel d'une part, qui
est fonction de la taille de l'échantillon, a été
fixé à 0,40. Ainsi donc, a été
éliminé de l'échelle, tout item dont le poids factoriel
est supérieur à 0,39 sur plusieurs facteurs et celui n'ayant
aucune contribution supérieure ou égale à 0,50 sur l'une
des composantes principales identifiées et la part de la
variance expliquée (communalité)
d'autres part, pour chaque item; devrait être supérieure ou
égale à 0,5.
Résultats de l'analyse factorielle
Comme déjà expliqué dans la partie
précédente, avant d'effectuer l'analyse factorielle dans une
recherche, les données doivent être soumises au test de
validité. Ainsi, dans le tableau ci-après nous avons testé
la validité de nos instruments de mesures.
63 D. Desbois,
Idem.
~ 32 ~
Tableau N°3 : Les résultats de
validité pour la variable RSE et ACCFIN
Test de Kaiser-Meyer-Olkin (KMO)
|
RSE
|
ACCFIN
|
0,74
|
0,70
|
Test de spécificité de Bartlett
Significativité
|
Khi-deux approximé
|
1537,36
|
952,018
|
|
0,000
|
0,000
|
Source : Résultats obtenus sur base du
logiciel SPSS v.20
De ce tableau, il ressort que pour les items retenus pour
mesurer la responsabilité sociale de l'entreprise, réunies sont
valides soit un test de Kaiser-Meyer-Olkin (KMO) de 74%. De son
côté le test de KMO pour la variable accès à
l'information est de 70%. Toutefois, il s'observe que pour les deux variables
(RSE et ACCFIN) le Test de spécificité de Bartlett sont
significatifs au seuil de 0,000 car sont inférieurs à 0,05.
Ces tests étant vérifiés soit
supérieur au minimum de 30 à 70% dans une recherche exploratoire
pour le test de KMO et la significativité approuvée, nous pouvons
passer à l'analyse de la matrice de corrélation pour
vérifier le poids factoriel de chaque item dans les dimensions (la
communalité). La variance de chaque dimension dans la variable RSE d'une
part et ACCFIN de l'autre part.
Notons que l'analyse en composante principale (ACP) a
été retenue dans cette recherche comme méthode
d'extraction car elle est la plus employée dans une analyse factorielle
exploratoire. Avec cette méthode, les données seront
synthétisées et des nouvelles composantes seront ressorties pour
la suite d'analyses et tout item ayant une faible communalité soit
<0,50 a été éliminée dans la suite des analyses.
En plus la règle de la valeur propre « Eigenvalue » a
été vérifiée pour l'ensemble de construits.
" 33 "
Tableau n°4 : Matrice de composante après
rotation pour la variable RSE
Items retenus après rotation
|
Les Dimensions
|
SOET
|
ECO
|
BES
|
ENV
|
LEG
|
Nous avons déjà passé au recyclage dans
notre entreprise
|
,789
|
|
|
|
|
Notre entreprise évacue le travail des enfants de nos
fournisseurs
|
,708
|
|
|
|
|
Notre entreprise lutte contre la corruption, la tricherie et la
fraude
|
,644
|
|
|
|
|
Nos actionnaires sont rémunérés de
façon responsable
|
,506
|
|
|
|
|
Notre entreprise a déjà trouvé un
fournisseur d'énergie renouvelable
|
|
,610
|
|
|
|
Notre entreprise favorise les circuits courts
|
|
,878
|
|
|
|
Nous sommes flexibles dans la gestion des congés de
salariés dans notre entreprise
|
|
,781
|
|
|
|
Nous avons optimisé notre consommation d'énergie
grâce à un plan de réduction du gaspillage
d'énergie
|
|
|
,819
|
|
|
Nous oeuvrons pour favoriser l'emploi des jeunes et des
séniors
|
|
|
,740
|
|
|
Nous avons déjà passé à un
mécanisme de réduction de la consommation des papiers
|
|
|
|
,800
|
|
Nous avons un système de management environnemental
efficient
|
|
|
|
,780
|
|
Nous avons déjà passé à
l'optimisation de notre flotte de véhicules
|
|
|
|
,613
|
|
Notre entreprise est Fiscalement responsable
|
|
|
|
|
,826
|
Cette entreprise s'acquitte de ses obligations envers l'Etat
|
|
|
|
|
,753
|
Eigen values
|
3,743
|
2,302
|
2,066
|
1,460
|
1,19
|
Variance extraite
|
24,95
|
15,34
|
13,77
|
9,730
|
7,97
|
Cumul
|
24,95
|
40,29
|
54,07
|
63,80
|
71,77
|
Source : nos confections dans SPSS
V.20
Il ressort de cette matrice que les cinq dimensions de
départ pour mesurer la Responsabilité Sociale de l'Entreprise ont
été retenues après rotation. Ainsi, après rotations
ces dimensions ont été rangées comme suit :
Contrairement à notre confection de départ, la
première dimension est la dimension Social et éthique, la
deuxième dimension est la dimension Economique, la troisième
dimension est le Bien-être des salariés, la quatrième
dimension est maintenant la dimension Environnement dans la RSE et en fin la
cinquième dimension dans la variable RSE est la dimension
Légale.
~ 34 ~
Il ressort de ces résultats que quatre items sont
retenus pour la dimension Social et Ethique ; ces items expliquent 24,960% de
variance total extraite dans la variable RSE avec une valeur propre de 3,743
>1.
La deuxième dimension Economique : trois items sont
rattachés à cette dimension et expliquent 15,347% de variance
dans la responsabilité sociale de l'entreprise. La règle de la
valeur propre est de 2,302 >1.
Apres rotation, la troisième dimension pour expliquer
la RSE est le bien-être des salariés, pour cette dimension deux
items ont été retenus après extraction, et ces items
expliquent pour leur part 13,775 de variance dans la RSE et présente une
valeur propres supérieur à 1 soit de 2,066. Constatons en suite
que la quatrième dimension pour la variable RSE est devenue l'aspect
environnemental, après extraction trois items ont été
rattachée à cette dimension, ces items représentent 9,730%
de variance total dans la variable RSE et une valeur propres de 1,460 qui est
supérieur à 1.
Enfin, la dernière dimension dans la RSE est l'aspect
Légale, avec deux items retenus après extraction, elles
expliquent 7,975% de variance dans la RSE avec une valeur propre de 1,196
supérieure à 1.
Rappelons cependant comme déjà dit dans la
première partie de cette analyse factorielle, que les items sont
groupés sur les composantes en fonction de leurs poids factoriel. Pour
le cas de cette étude une valeur de 0,50 a été retenue
pour l'extraction et tout item dont la communalité a été
inférieure à 0,50 a été exclu dans l'analyse et le
reste d'items ont été pris sur les dimensions en fonction de leur
importance dans la dimension. C'est ainsi que nous trouvons une permutation des
divers items autour de nos cinq items.
D'une manière globale, contrairement à 48 items
de départ pour expliquer la RSE regroupées autour de cinq
dimensions, 15items ont été retenus après extraction et
ces items expliquent globalement 71,7% de variance dans la
Responsabilité sociale de l'Entreprise.
~ 35 ~
Tableau N°5 : Matrice de composante après
rotation pour la variable ACCIFIN
Items retenus après rotation
|
Les Dimensions
|
ENEX T
|
SF
|
VOPR
|
COPR
|
L'image nous donné par nos clients nous permet
d'accéder au financement
|
,852
|
|
|
|
C'est notre capacité de faire face à nos
conçurent qui nous permet d'accéder aux financements de notre
PME
|
,672
|
|
|
|
La bonne relation avec nos clients compte pour notre PME pour
avoir le financement
|
,817
|
|
|
|
Malgré la multiplication des concurrents, nous sommes
toujours servis en cas de demande de financement grâce à notre
capacité de remboursement
|
|
,651
|
|
|
Le respect de normes environnementales par notre PME nous permet
d'accéder au financement bancaire
|
|
,792
|
|
|
Grace à l'image fidèle de notre PME envers de
l'administration fiscale, nous accédons aux financements
|
|
,764
|
|
|
Nous ne pouvons recourir à la banque que lorsque les
procédures de crédit sont flexibles et des conditions favorables
de remboursement
|
|
|
,819
|
|
Notre capacité à exploiter les opportunités
qui se présente dans le milieu nous permet d'accéder au
financement
|
|
|
,756
|
|
Notre capacité à faire face aux menaces des autres
PME concurrents nous permet à accéder au financement
|
|
|
,603
|
|
Peu importe le risque, nous ne pouvons pas faire recours au
financement bancaire dans notre entreprise
|
|
|
|
,912
|
Nous ne sommes pas intéressés au financement
bancaire pour financer les activités de cette entreprise
|
|
|
|
,740
|
Eigen values
|
2,851
|
1,915
|
1,474
|
1,427
|
Variance extraite
|
25,919
|
17,409
|
13,399
|
12,973
|
Cumul
|
25,919
|
43,329
|
56,728
|
69,701
|
Source : nos confections dans SPSS
V.20
" 36 "
La matrice ci-haut explique les dimensions retenues pour
expliquer la variable accès au financement (ACCFIN).
Le résultat de ce tableau démontre que les
quatre dimensions de départ de mesure de l'ACCFIN sont vraies mais il
s'est observé une plus grande rotation des items sur ces dimensions.
Ainsi, la première dimension est devenue l'Environnement externe de la
PME (ENEXT). Apres extraction, trois items ont été retenus et ces
items expliquent 25,919% de variance total dans la variable ACCFIN. Il
s'observe que la règle de la valeur propre est très bonne soit de
2,851 >1. La deuxième dimension pour l'ACCFIN est la structure
financière (SF), avec les trois items y rattachées, elles
expliquent 17,409% et une valeur propres de 1,915 >1.
Pour sa part, la troisième dimension qui est la
volonté du propriétaire de dirigeant (VOPR) expliquent 13,399% de
variance extraite dans la variable ACCFIN avec une valeur propre de
1,474>1.
Enfin, la dernière dimension (comportement du
propriétaire/dirigeant) regroupe deux items, ces items expliquent
12,973% de variance dans la variable ACCFIN et une valeur propre
supérieure de 1,427 à 1.
Globalement, il est observé que les items retenus pour
mesurer l'ACCFIN ont été groupés autour de quatre
dimensions, ces items expliquent d'une manière globale 69,70% de
variance totale.
Pour rappel, les items ici retenus ont fait preuve d'une
communalité forte supérieure ou égale 0,50 et tous les
items en deçà du seuil ont été
éliminés.
Avant de continuer avec les analyses, nous avons fait un test
de fiabilité de nos instruments de mesures.
Tableau n° 6 : Résultat de l'analyse de
la fiabilité
Variables
|
Nombres d'items
|
Coefficient Alpha de Cronbach
|
Coefficient Alpha
de Cronbach global
|
RSE
|
15
|
,753
|
,866
|
ACCFIN
|
11
|
,701
|
Total items
|
26
|
26
|
26
|
Source : Résultats obtenus sur base du
logiciel SPSS v.20
" 37 "
Il ressort de ce tableau un bon score pour le coefficient
d'Alpha de Cronbach pour la variable RSE soit de 0,753 et 0,701 pour la
variable ACCFIN. En n'est point douter, les 15 items avec lesquelles nous
mesurons la RSE sont fiables à 75,3% soit un bon coefficient de
fiabilité pour une analyse exploratoire comme celle-ci.
En second lieu, il ressort que les 11 items avec lesquelles
nous avons mesuré l'ACCFIN présentent un coefficient de
fiabilité de 70,1% qui est un aussi un bon score.
Globalement, il est à constater que les 26 items avec
lesquelles nous avons mesuré la RSE et ACCFIN montrent un degré
de fiabilité de notre recherche de 86,6%.
d) Traitement et analyse des
données
Avant d'être analysées, les données
recueillies provenant des questionnaires sont codifiées à des
fins d'analyse statistique. Elles ont été compilées
à l'aide du logiciel statistique SPSS, selon une organisation des
données en lien entre les stratégies et les résultats
obtenus. Les variables ont été capturées comme des
variables quantitatives pour faciliter l'analyse et le traitement des
données. Ensuite, les deux axes de l'analyse quantitative seront suivis
dont l'analyse de corrélation et de régression.
1. La corrélation linéaire
La corrélation est une autre manière
d'évaluer le rapport entre les variables. Pour être plus
précise, elle mesure l'ampleur de la correspondance entre commande de
deux variables aléatoires c'est-à-dire les méthodes
statistiques destinées à quantifier et tester la liaison entre
deux variables quantitatives64. Dans cette étude, Nous nous
servons du coefficient de corrélation linéaire
simple, aussi connu en tant que coefficient de
corrélation de Bravais-Pearson, pour établir si nos
deux variables mesurées sur le même ensemble d'observations
varient de façon analogue ou non.65 Ce coefficient est
généralement employé quand les variables sont de nature
quantitative. Lorsqu'on veut tester si un coefficient est significatif, on pose
en fait l'hypothèse nulle que le coefficient est zéro.66
Nous aurons à déterminer la covariance afin de quantifier
la liaison entre deux variables X et Y (Responsabilité
Sociale de l'Entreprise et accès au financement), en vue d'une mise en
évidence du sens de la liaison et de son intensité. Sa
définition est égale à l'espérance du produit des
variables centrées c'est-à-dire : ?????? (X, Y) = E {[X -
E(X)] [Y - E(Y)]} et/ou ?????? (X, Y) = E [XY] - E[X] E [Y].
Le coefficient de corrélation de Pearson
est dénoté par r et est défini par la
covariance divisée par le produit des écarts types de x et y :
r = ??????????/???? ????. Cette corrélation
64 Rakotomalala, Analyse de corrélation :
Étude des dépendances - Variables quantitatives, 2017.
65 M. Carricano, F. Poujol, & L. Bertrandias, Op.
Cit, p153.
66 PSY, Corrélation et régression,
Techniques d'analyses en psychologie, 2012, p8.
" 38 "
correspond également au coefficient de
régression (f.?) divisé par l'écart type de la variable
dépendante67 : ?? = j?
????
La valeur de ?? se trouve toujours entre -1 et 1 inclus,
c'est-à-dire -1 = ?? = 1: Si Y augmente quand X augmente, nous disons
qu'il y a corrélation positive ou directe entre eux. Par contre, si Y
diminue quand X augmente (ou inversement, nous pouvons dire qu'ils sont
négativement ou inversement corrélés. Le lecteur doit ne
doit pas perdre de vue ici, il doit avoir toujours présent à
l'esprit que « directe » et « inverse
» sont des termes qui sont employés dans le contexte de la
variation ou de la proportionnalité.
2. Analyse de régression
linéaire.
A partir du moment où les tests de diagnostic et de
validation sont concluants dans l'étude de corrélation, le signe
et la valeur des coefficients fournis par la régression seront
interprétés suivant les critères
économétriques.68 Ainsi donc, dans cette étude,
nous avons utilisé le modèle de régression
linéaire simple afin de mettre en avant une relation de
dépendance entre les variables de notre étude. L'accès au
financement est la variable que l'on cherche à expliquer (à
prédire), on parle de variable endogène (dépendante) ; la
RSE est la variable explicative (prédictive), on parle de variable
exogène (indépendante). Le modèle de régression
linéaire simple s'écrit : ???? = oc + j????? + ???.
oc et f.? étant les paramètres (les
coefficients) du modèle. Dans le cas spécifique de la
régression simple, j? est la pente, a la constante. Le terme
aléatoire åi, que l'on appelle l'erreur du modèle
va nous permettre de résumer toute l'information qui n'est pas prise en
compte dans la relation linéaire que l'on cherche à
établir entre la RSE et l'accès au financement.
En plus, nous avons passé au principe de l'ajustement
des moindres carrés ordinaires afin de déterminer les valeurs de
oc et j? en utilisant les informations apportées par
l'échantillon en visant que l'estimation soit la meilleure possible.
67 Carricano, Poujol, & Bertrandias, Op. Cit.,
p159.
68 P. A. Dahoui, Efficacite des depenses publiques
en capital humain au Benin. Université Cheikh Anta DIOP de
Dakar, 2000 p65.
~ 39 ~
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES
RESULTATS
Le chapitre précédent a été
consacré à la présentation de la méthodologie de
recherche (les outils de récolte et de traitement des données
ainsi que les variables à mesurer. Le présent chapitre comprend
trois sections entre autres les caractéristiques des PME selon le type,
la commune et le secteur d'activité ; la mesure de la RSE et
l'Accès au financement et en fin la régression simple pour le
test de la deuxième hypothèse de départ de cette
étude. Cependant, il sied de signaler de prime abord que la taille sur
les 340 questionnaires que nous avons lancés, seuls 284 ont
été effectivement répondus, ce qui nous conduit à
ramener la taille de notre échantillon à n = 284 avec un taux de
non réponse égal au rapport du nombre de
questionnaires non répondus sur le nombre de
questionnaires c'est-à-dire 56
340 * 100=16, 7%.
III.1. CARACTERISTIQUES DES PME
Trois principaux critères nous ont permis de
décrire les PME de la Ville de Bukavu. Il s'agit entre autre du statut
juridique, la commune d'implantation et du secteur d'activité comme nous
pouvons le lire à travers les tableaux ci-après :
Tableau N° 7 classification des PME selon le
type (statut juridique)
Type Sta
|
Fréquence
|
%
|
% Valide
|
% Cumulé
|
Individuelle
|
91
|
32
|
32,2
|
32,2
|
sociétaire
|
48
|
16,9
|
17
|
49,1
|
Familiale
|
119
|
41,9
|
41,9
|
91
|
publique
|
0
|
0
|
0
|
91
|
Mixte
|
26
|
9
|
9
|
100
|
Total
|
284
|
99,6
|
100
|
|
Sources : données de nos enquêtes
dans SPSS V.20
Sur un total de 284 PME enquêtées il ressort de
ce tableau que les PME familiales sont au nombre de 119 soit 41,9% contre 91PME
Individuelles soit 32% de l'ensemble. Les PME sociétaires sont 48 soit
16,9% les PME de type Mixte sont 26 soit 9%. Constatons par ailleurs qu'aucune
PME publique n'a été retrouvée parmi nos
enquêtés, cela s'explique par le fait que l'Etat trouve mieux
à coopérer que d'être propriétaire d'entreprise.
~ 40 ~
Tableau N°8 Répartition des PME par
secteur d'activités
Statistique
|
Fréquence
|
%
|
% Valide
|
% Cumulé
|
Secteur
|
Commerce général
|
173
|
60,9
|
60,9
|
60,9
|
Agence de Voyage
|
9
|
3,2
|
3,2
|
64,1
|
Boulangeries
|
21
|
7,4
|
7,4
|
71,5
|
Comptoirs de Minerais
|
6
|
2,1
|
2,1
|
73,6
|
Garages et ateliers
|
16
|
5,6
|
5,6
|
79,2
|
hôtels et Bars
|
24
|
8,5
|
8,5
|
87,7
|
Pharmacie
|
16
|
5,6
|
5,6
|
93,3
|
savonnerie
|
19
|
6,7
|
6,7
|
100
|
Total
|
284
|
100
|
|
100
|
Sources : données de nos enquêtes
dans SPSS V.20
Nous nous sommes intéressé également au
secteur d'activité dans le langage de l'IIPMEA pour classifier les PME
dans notre échantillon : sur base des observations du tableau ci-haut
les statistiques descriptives nous montrent que 173PME soit 60,9% sur un total
de 284 oeuvrent dans le commerce général 24 soit 8,5% sont des
hôtels et Bars ; 21 PME Soit 7,4% dans le domaine de boulangerie, 19
savonneries soit 6,7% ; 16 Pharmacies soit 5,6% ; 16 Garage et ateliers soit
5,6% ; 9 Agences de voyage et transport soit 32% ; et en fin 6 Comptoirs de
minerais soit 2,1% sur l'ensemble. Ce fort décale s'explique par le fait
que d'une part le commerce d'importation bat son plein dans la ville de Bukavu
ce qui fait que le bon nombre d'entrepreneurs veulent toujours investir dans le
commerce général, les bars et hôtels plutôt que
d'investir dans la production des biens au niveau local. Seuls les boulangeries
et les savonneries sont transformatrices ainsi que les ateliers de menuiserie,
cordonnerie et maroquinerie biens que leurs productions restent
insignifiantes.
Tableau N°9 : Répartition des PME par
Commune
Commune
|
Fréquence
|
%
|
% valide
|
% cumulé
|
Kadutu
|
90
|
31,7
|
31,7
|
31,7
|
Ibanda
|
132
|
46,5
|
46,5
|
78,2
|
Bagira
|
62
|
21,8
|
21,8
|
100
|
Total
|
284
|
100
|
|
100
|
Sources : données de nos enquêtes dans
SPSS V.20
" 41 "
De ce tableau nous remarquons que sur les 284 PME qui ayant
effectivement répondu à notre questionnaire, 132 d'entre elles
soit 46,5% sont établies dans la commune d'Ibanda, 90 à Kadutu et
62 à Bagira soit 31,7% et 21,8% respectivement. Cette disparité
est due au fait que le plus grand nombre des PME de la Ville sont
implantés dans la commune d'Ibanda étant la commune au centre de
la ville.
III.2. LE NIVEAU DE LA RSE ET DE L'ACCFIN
Les résultats du tableau ci-dessous mettent en
évidence le niveau de la RSE et d'accès au financement à
l'aide des neuf dimensions retenues dans nos analyses à savoir : sociale
et éthique, économique, bien-être des salariés,
environnementale, légale, l'environnement externe de la PME, la
Structure financière de la PME, la volonté du
propriétaire/dirigeant et en fin le comportement ou attitude du
propriétaire /dirigeant face au risque de crédit
Tableau N°10 Niveau de RSE et d'accès au
financement
Dimensions Statistiques
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Coefficient de variation
|
Niveau en %
|
SOET
|
3,0792
|
0,72644
|
23,591842
|
51,98
|
ECO
|
2,7887
|
0,8829
|
31,6599132
|
44,71
|
BES
|
3,4912
|
0,95708
|
27,4140697
|
62,28
|
ENV
|
2,8897
|
0,74203
|
25,6784441
|
47,24
|
LEG
|
3,7588
|
0,84009
|
22,3499521
|
68,97
|
RSE
|
3,2015
|
0,5124
|
16,0049977
|
55,03
|
ENVEXT
|
2,8556
|
0,86636
|
30,3389831
|
46,39
|
SF
|
3,0505
|
0,77518
|
25,4115719
|
51,26
|
VOPR
|
3,1514
|
0,79318
|
25,1691312
|
53,78
|
COPR
|
2,2077
|
0,89016
|
40,3206957
|
30,19
|
ACCFIN
|
2,8163
|
0,45643
|
16,2067251
|
45,40
|
Source : nos calculs dans SPSS V.20
Les résultats obtenus dans le tableau ci-dessus nous
permettent d'expliquer tout d'abord les dimensions retenues dans les deux
variables d'étude.
En effet, dans l'échelle de Likert, chaque niveau
représente un pourcentage tel que 0% si l'individu est fortement en
désaccord, 25% s'il est en désaccord, 50% lorsque le
répondant est
~ 42 ~
quelque peu en accord, 75% lorsque ce dernier est en accord et
100% lorsque l'individu est fortement d'accord.
Ainsi par exemple pour la dimension Sociale et éthique
par exemple : 50% + 0, 0792 * 25% = 51, 98%
Il s'en suit que les résultats de la moyenne pour les
neuf dimensions regroupés dans les variables RSE et ACCFIN montrent que
nos enquêtés ont été quelque peu d'accord soit un
niveau moyen de perception de 50%. De même nous avons calculé le
coefficient de variation de toutes les dimensions dans les variables
d'étude en nous servant de la moyenne et de l'écart-type. Le
coefficient de variation est obtenu par le rapport de l'écart-type sur
la moyenne fois 100. Les résultats du coefficient de variation montrent
que les dimensions sont hétérogènes. De ce fait, il
ressort du tableau ci-dessus qu'il y a inégalité entre les
dimensions de la RSE et présentent un niveau de perception fort
élevé. En se référant à la dimension
légale dont le coefficient de variation atteint 68,97. Pour les
dimensions de l'accès au financement nous que l'inégalité
n'est pas tellement grande entre dimensions. Autrement dit, les
résultats du coefficient de variation ci-haut expliquent que le niveau
de la RSE dans et d'accès au financement est différente dans les
trois communes de la Ville de Bukavu.
A n'en point douter, les scores obtenus pour la variables RSE
montrent que la dimension sociale et éthique explique 51,98% de la
variance dans la RSE ; la Dimension Economique explique à son tours
44,71% de la variance dans la RSE; le Bien-être des salariés de
son côté explique 62,28% de la variance dans la RSE, la dimension
environnementale en explique 47,24% et en fin la dimension légale qui
explique 68,97% de la variance de la RSE. Ainsi donc, si les PME de la Ville de
Bukavu sont responsables du point de vue du social et éthique à
51,98% et du point de vue légal à 68,97% ce qui soit plus ou
moins acceptable, et aux niveaux économique et bien-être des
salariés à 44,71% et 47,24% respectivement ; nous sommes loin de
conclure que les PME de la Ville de Bukavu sont Socialement responsables dans
leurs activités.
De la même manière pour la variable ACCFIN, il
s'observe que l'environnement externe explique 46, 39% de la variance totale de
l'accès au financement, la structure financière explique quant
à elle 51,26% de la variance totale de l'accès au financement, la
volonté du propriétaire/dirigeant de son côté
explique 53,78% de la variance dans l'accès au financement et 30,19% de
la variance totale de l'accès au financement s'explique par le
comportement du propriétaire/dirigeant face au risque lié au
crédit. A travers les lignes qui suivent nous
" 43 "
présentons les résultats pour la
globalité des dimensions de la RSE et de l'accès au financement
afin de pouvoir décider sur notre première hypothèse. En
effet, les résultats de la globalité nous montrent que les PME de
la Ville de Bukavu sont socialement responsable à 55,03% un niveau que
nous jugeons faible. Tout compte fait, les PME qui se sont exprimées
également sur l'accès au financement ont montré un niveau
moyen de 45,40%. Au vu de ces résultats nous affirmons notre
première hypothèse selon laquelle les niveaux de
responsabilité Sociale de l'Entreprise ainsi que celui d'accès au
financement des Petites et Moyennes Entreprises dans la Ville de Bukavu
sont faibles.
III.3 ANALYSE DE LA CORRELATION LINEAIRE
Tableau N°11 : matrice de corrélation
linéaire pour RSE et ACCFIN
Dimensions
|
RSE
|
SOET
|
ECO
|
BES
|
ENV
|
LEG
|
ACCFIN
|
ENEXT
|
SF
|
VOPR
|
COPR
|
RSE
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SOET
|
,562**
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECO
|
,661**
|
,302**
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
BES
|
,707**
|
,155**
|
,328**
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
ENV
|
,657**
|
,370**
|
,167**
|
,449**
|
1
|
|
|
|
|
|
|
LEG
|
,484**
|
,029
|
,182**
|
,140*
|
,114
|
1
|
|
|
|
|
|
ACCFIN
|
-,025
|
-,103
|
-,346**
|
,170**
|
,077
|
,117*
|
1
|
|
|
|
|
ENEXT
|
-,102
|
,022
|
-,427**
|
-,065
|
,092
|
,112
|
,688**
|
1
|
|
|
|
SF
|
,217**
|
-,032
|
-,010
|
,186**
|
,336**
|
,191**
|
,525**
|
,163**
|
1
|
|
|
VOPR
|
-,016
|
,062
|
-,291**
|
,180**
|
,062
|
-,057
|
,623**
|
,326**
|
,226**
|
1
|
|
COPR
|
-,126*
|
-,261**
|
-,027
|
,089
|
-,281**
|
,016
|
,369**
|
,005
|
-,154**
|
-,127*
|
1
|
Source : nos traitements dans SPSS
V.20
Tel que nous l'avons déjà mentionné
précédemment, le coefficient de corrélation ne fonctionne
que pour des variables métriques. Il ressort de ce tableau que certaines
dimensions sont significatives au seuil de 10%, d'autre à 5% et
certaines d'autres ne sont pas significatives, tel est le cas du modèle
RSE - ACCFIN à titre d'exemple. Ainsi nous constatons qu'il y a
corrélation entre les dimensions. Les dimensions de la RSE sont
corrélées positivement entre elle ce qui implique qu'elles
peuvent s'expliquer mutuellement tandis que celles de l'accès au
financement sont aussi corrélées positivement entre elle,
exception faite à la dimension du comportement du propriétaire/
dirigeant qui, quant à elle est corrélée
négativement à elle-même. Il s'en suit que certaines
dimensions des deux variables
~ 44 ~
ne sont corrélées positivement entre elle, ce qui
nous donne une idée sur le sort de notre deuxième
hypothèse.
III.4. L'ANALYSE DE REGRESSION
Afin de pouvoir décider sur la relation entre la
variable indépendante (RSE) et la variable dépendante
(accès au financement) par les PME de la Ville de Bukavu, nous avons
effectué la régression linéaire simple.
Tableau N°12 : Le résumé du
modèle économétrique
Variables
|
ACCFIN
|
Statistiques
|
Bêta
|
T
|
Sign
|
R2
|
R2 Ajusté
|
Valeur F
|
Sign
|
RSE
|
-,025
|
-,412
|
,681
|
,001
|
-,003
|
,169
|
,681
|
Source : Traitement des données dans
SPSS
Il ressort de ce tableau que l'impact de la RSE sur
l'accès au financement est négatif avec la valeur du bêta
négative de 0,025. En effet, la RSE n'explique pas
l'accès au financement par les PME de la Ville de Bukavu. Ceci
s'explique aussi par le résultat de Student calculé qui est
inférieur au Student théorique et aussi par la non
significativité du modèle RSE-ACCFIN soit 0,681 qui est
supérieur à 0,05.
Il s'observe en plus que la ACCFIN ne dépend pas de la
RSE dans la ville de Bukavu, avec un pouvoir explicatif négatif soit de
0,3% et la statique de Fischer inferieur à Fischer théorique mais
aussi un coefficient de significativité global du model obtenu de 0,681
qui est supérieur à 0,05.
Avec les résultats du tableau ci-haut nous affirmons
notre hypothèse selon laquelle il existe une influence de la RSE sur
l'accès au financement tout en précisant que la RSE influence
négativement sur l'accès au Financement par le PME de la Ville de
Bukavu.
" 45 "
CONCLUSION
La difficulté d'accès au financement
décriée dans les pats africain n'a pas épargné la
République Démocratique du Congo d'une part et la
nécessité de conserver ou du moins de préserver la
cohabitation humaine et la planète est d'une grande importance pour la
vie des affaires. Les PME congolaises en générale et celle de la
Ville de Bukavu plus particulièrement ont une difficulté
d'accès au financement. L'Objectif ultime de ce travail
été de mesurer le niveau d'influence de la Responsabilité
Sociale de l'entreprise à l'accès au financement des PME de la
ville de Bukavu.
Pour y parvenir, nous nous sommes servis de l'analyse
factorielle exploratoire pour vérifier nos hypothèses de
recherche. Avec la méthode en composantes principales nous avons fait
l'extraction des facteurs et nous sommes arrivés à extraire tous
les facteurs dont le poids factoriel a été inférieur
à 0,50. En effet, cinq dimensions (sociale et éthique,
économique, bien-être des salariés, environnementale et
légale) ont été retenues avec au total 15items ont
été retenus pour l'analyse de la RSE, et ces derniers expliquent
71,777% de la variance totale dans la RSE. Pour mesurer l'accès au
financement par les PME de la Ville de Bukavu, quatre dimensions
(l'environnement externe de la PME, la Structure financière de la PME,
la volonté du propriétaire/dirigeant et en fin le comportement ou
attitude du propriétaire /dirigeant face au risque de crédit).
Sommes toutes, les 11 items retenus expliquent 69,701% de la variance totale
dans l'accès au financement.
Le test de fiabilité de nos instrument de mesure a
été réalisé à l'aide du coefficient Alpha de
Cronbach a été de 0,753 et 0,701 pour la RSE et l'accès au
financement respectivement. Globalement, cette étude a affiché un
coefficient de Cronbach de 0,866 soit une grande validité.
Dans cette optique, sur un total de 284PME
enquêtées dans la Ville de Bukavu 119 d'entre elles soit 41,9%
sont des PME familiales 48 de type sociétaire soit 17% et 26 soit 9%
sont mixtes. Suivant l'implantation ; la commune de d'Ibanda regorge 132 sur
les 284 soit 46,5% et le reste de PME sont à Kadutu et Bagira à
respectivement 31,7% et 21,8%. En ce qui concerne le secteur d'activité
avons constaté d'emblée que 60,9% oeuvrent et les autres secteurs
se partagent le reste.
Avec le coefficient de variation de chaque dimension dans la
RSE et l'ACCFIN, la dimension sociale explique 51,98 %, la dimension
économique 44,71 %, le bien-être des salariés 62,28%,
l'environnement 47,24% et la dimension légale 68,97% dans la variance
totale de la
A cet effet, ce travail ouvre les brèches à
d'autres chercheurs : fournir un effort pour enrichir ce domaine qui a
quitté la périphérie et semble être de nos jours au
coeur des débats
" 46 "
RSE. En égard des résultats de la moyenne pour
la l'accès à l'information, nos analyses démontrent que la
moyenne de la Variable ACCFIN est de 45,40% ce qui signifie que les PME de la
Ville de Bukavu accèdent difficilement au financement bancaire.
Ainsi donc, le score de la variable RSE mesuré à
l'aide de la moyenne est de 55,03% et celui de l'accès au financement
45,40% ce qui nous a conduits à affirmer notre première
hypothèse selon laquelle le niveau de Responsabilité Sociale de
l'Entreprise et celui d'accès au financement par les petites et moyennes
Entreprises dans la ville de Bukavu sont faibles.
L'analyse de la corrélation nous a fourni une
première impression sur le lien éventuel entre RSE et ACCFIN dans
les PME de la Ville de Bukavu. Les résultats du tableau N°11 ont
démontré une liaison négative. En fin, les
résultats de la régression linéaire simple ont
affirmé cette relation avec le R2 ajusté
négatif de 0,3% et un coefficient standardisé
Bêta négatif de 0,025 ; ce qui nous a conduits
à affirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la
RSE influence négativement l'accès au
financement par les PME de la Ville de Bukavu.
A n'en point douter, notre souci est de voir les
propriétaires Dirigeants des PME de la ville de Bukavu arriver à
intégrer les pratiques de la RSE dans leurs activités pour que le
niveau de RSE soit plus élevé afin de contribuer à la
protection de l'environnement et des écosystèmes d'une part et de
garantir le bien-être social, un traitement efficace des parties
prenantes internes et externes d'autres part. Nous avons une seule terre et
nous devons la protéger tous et chacun à son propre niveau, c'est
pourquoi les entreprises (PME) dans la recherche de la taille souhaitée
de leurs affaires devront être de plus en plus socialement responsables
et l'accès au financement pourra s'en suivre dans le sens
opposé.
Comme tout autre travail scientifique, le présent
travail n'est pas exempt de limites : tout d'abord la rareté de la
documentation traitée sur ce thème adaptés au contexte des
PME de la RDC et de la ville de Bukavu particulièrement, ensuite la
période couverte par l'étude n'a pas été assez
longue bien que réalisé tout au cours de l'année
académique. En fin vu que tout l'effectif de PME prévu dans
l'échantillon n'ont pas répondu au questionnaire d'enquête,
et que la RSE ne suffit pas à elle seule pour mesurer l'accès au
financement par les PME de la ville de Bukavu, le lien entre ces deux concepts
n'a pas donné des résultats satisfaisant malgré.
" 47 "
internationaux dans les sommets de la terre, les colloques sur
le DD (Développement Durable) et les démarches des ODD (Objectifs
du Développement Durable).
Par ailleurs, nous remarquons que le faible niveau de RSE
paralyse l'accès au financement et ainsi le développement
économique et social de la Ville de Bukavu. C'est pourquoi quelques
recommandations méritent d'être formulées à ce
niveau :
? Aux propriétaires/dirigeants des PME de pouvoir faire
de la Responsabilité Sociale de l'Entreprise une partie
intégrante en plus de leurs activités habituelles, sensibiliser
leurs parties prenantes sur son bien-fondé et y allouer des fonds
nécessaires pour le bien de l'humanité toute entière, et
de songer au financement bancaire pour la croissance de leurs entreprises.
? Aux banquiers de pouvoir intégrer la notion de RSE
comme garantie suffisante d'accès au financement pour que les PME ayant
des rapports importants de leurs activités de RSE puissent
bénéficier de leur financement et poursuivre leurs
activités de l'avant.
? Au gouvernement congolais de concrétiser son
engagement contenu dans la charte sur les PME et Artisanat de Mars 2006, afin
d'assouplir les conditions de fond et de forme relatives à
l'accès au financement des institutions bancaires.
~ 48 ~
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~ 52 ~
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
IN MEMORIAM III
REMERCIEMENTS IV
LISTE DES ABREVIATIONS V
LISTE DE TABLEAUX ET FIGURES VI
0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.1. PROBLEMATIQUE 3
0.2. HYPOTHESES DE TRAVAIL 5
0.3. ETAT DE LA QUESTION 5
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 9
0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 10
0.6. METHODES ET TECHNIQUES 10
0.6.1. Méthodes utilisées
10
0.6.2. Techniques Utilisées
10
0.7. DELIMITATION DU SUJET 10
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 11
0.9. DIFFICULTES RENCONTREES 11
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE 12
I .1. DEFINITION DES CONCEPTS 12
I.1.1. Responsabilité Sociale de l'entreprise (RSE)
12
I.1.2. Le financement 15
I.2. APPROCHE THEORIQUE 15
I.2.1. L'entreprise responsable sous l'éclairage des
théories. 15
I.2.1.1. L'oeuvre de Howard Bowen : « le pas qui fait le
chemin » 16
I.2.1.2. Le modèle « Shareholder »: «The
business of business is business» 17
I.2.1.3. Le modèle « Stakeholder » : une
redéfinition des rapports entre économie et société
18
I.2.1.4. La théorie des parties prenantes : l'approche
dominante en matière de responsabilité
sociale des entreprises 20
I.2.2. Théories sur le Financement 21
1. Les structures de financement 21
a. La théorie de Trade Off (TOT) 22
b. La « Pecking Oder theory » (POT) ou théorie
du financement hiérarchique 23
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
25
II.1. La collecte des données 25
~ 53 ~
II.1.1. Echantillonnage 25
II.1.2. Déroulement de l'enquête proprement dite
26
II.2. Le traitement des données 29
a) Echelle de mesure et outil utilisé
29
b) Validité et Fiabilité de
l'échelle de mesure utilisée 29
c) Application de l'analyse factorielle Exploratoire.
30
Résultats de l'analyse factorielle 31
Tableau N°5 : Matrice de composante
après rotation pour la variable ACCIFIN 35
d) Traitement et analyse des données
37
1. La corrélation linéaire 37
2. Analyse de régression linéaire.
38
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS 39
III.1. CARACTERISTIQUES DES PME 39
III.2. LE NIVEAU DE LA RSE ET DE L'ACCFIN 41
III.3 ANALYSE DE LA CORRELATION LINEAIRE 43
Tableau N°11 : matrice de corrélation
linéaire pour RSE et ACCFIN 43
III.4. L'ANALYSE DE REGRESSION 44
CONCLUSION 45
BIBLIOGRAPHIE FINALE 48
TABLE DES MATIERES 52
54
54
~ 54 ~
CODES ITEMS 1 2 3 4 5
1. Environnementale
ENV1 Notre entreprise a déjà trouvé un
fournisseur d'énergie renouvelable 1 2 3 4 5
ENV2 Notre entreprise a déjà mis en place un plan
de réduction des déchets 1 2 3 4 5
ENV3 Nous avons déjà passé au recyclage dans
notre entreprise 1 2 3 4 5
ENV4 Nous avons déjà passé à un
mécanisme de réduction de la consommation des papiers 1 2 3 4
5
ENV5 Nous gérons au mieux la température de
nos infrastructures 1 2 3 4 5
ENV6 Nous avons optimisé notre consommation
d'énergie grâce à un plan de réduction
du
gaspillage d'énergie
ENV7 Nous avons un système de management
environnemental efficient 1 2 3 4 5
ENV8 Nous avons déjà passé à
l'optimisation de notre flotte de véhicules 1 2 3 4 5
ENV9 Nous envisageons déjà à investir dans
l'écoconception 1 2 3 4 5
5
ENV10 Nous avons déjà passé
aux LEDs 1 2 3 4
ENV11 Notre entreprise est affiliée à une
organisation de la place de gestion des déchets 1 2 3 4 5
2. Sociale et éthique
SE1 Nous avons des règles établies pour les
achats responsables 1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
Annexe n° 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de l'élaboration de notre travail de fin de
cycle de licence en Sciences de gestion à l'Université Officielle
de Bukavu, sur la « Responsabilité sociale de
l'entreprise et l'accès au financement par les petites et moyennes
entreprises dans la ville de Bukavu », nous vous
prions de bien vouloir répondre aux items ci-dessous tout en vous
garantissant la confidentialité absolue des informations que vous
porterez à notre disposition qui ne seront utilisées que pour des
fins purement académiques ; et nous vous en remercions d'avance.
I. Caractéristique s de la PME
Dénomination Sociale N° RCCM :
Capital social (en Dollars Américains) : USD Type de
PME :
1. Individuelle 4. Publique 5. Mixte
2. Sociale 3. Familiale. 6. Autre (à
préciser) Commune :
Indiquez votre secteur d'activité : Commerce
général , Agence de voyage , Boulangerie
, comptoirs de minerais Garages et ateliers Hôtels et bars
Pharmacie savonneries
II. Mesure de la Responsabilité Sociale de
l'Entreprise : Veuillez indiquer le niveau auquel vous
êtes « en désaccord » ou « en accord » en vous
servant de l'échelle suivante : 1= Fortement en
désaccord, 2= En désaccord, 3= Quelque peu d'accord, 4= D'accord
; 5= Fortement d'accord.
SE2 Notre entreprise fait respecter les droits de l'homme sur
notre supply chain 1 2 3 4 5
SE3 Notre entreprise évacue le travail des enfants de nos
fournisseurs 1 2 3 4 5
SE4 Notre entreprise lutte contre la corruption, la tricherie et
la fraude 1 2 3 4 5
SE5 Nous oeuvrons pour favoriser l'emploi des jeunes et des
séniors 1 2 3 4 5
SE6 Nous possédons une charte éthique dans notre
entreprise 1 2 3 4 5
SE7 Notre entreprise évite la concurrence déloyale
1 2 3 4 5
SE8 Notre entreprise n'encourage pas les employés qui
veulent développer leurs compétences et ne finance pas leurs
études et formations
1 2 3 4 5
SE9 L'entreprise ne reçoit pas des stagiaires qui aspirent
à la vie professionnelles 1 2 3 4 5
SE10 L'entreprise s'efforce de créer des nouvelles
opportunités d'emplois 1 2 3 4 5
SE11 Notre entreprise évalue l'impact négatif de
ses activités sur l'environnement 1 2 3 4 5
SE12 Notre entreprise n'investit pas dans la population locale en
finançant des activités caritatives 1 2 3 4 5
3. Economique
EC1 Notre entreprise participe au développement
économique local en choisissant des partenaires locaux
1 2 3 4 5
E Notre entreprise favorise les circuits courts 1 2 3 4 5
EC3 Nous sommes en interaction avec l'économie sociale et
solidaire 1 2 3 4 5
EC4 Notre entreprise est Fiscalement responsable 1 2 3 4 5
EC5 Nos actionnaires sont rémunérés de
façon responsable 1 2 3 4 5
EC6 Nous évaluons et agissons toujours sur notre emprunte
économique locale 1 2 3 4 5
EC7 Nous imposons des normes de qualité à nos
fournisseurs et producteurs (Norme ISO 9001) 1 2 3 4 5
EC8 Notre entreprise veille toujours à produire en
fonction de la demande et des attentes des clients 1 2 3 4 5
EC9 Notre entreprise reçoit peu de lamentations de la part
des clients 1 2 3 4 5
EC10 Notre entreprise ne tient pas compte de la concurrence dans
la fixation du prix 1 2 3 4 5
EC11 Les coûts de transactions se rapportant aux biens et
services offerts par notre entreprise sont abordables
1 2 3 4 5
EC12 Notre entreprise veille sur les relations
clients-fournisseurs en réduisant sensiblement l'aléa moral
1 2 3 4 5
4. Légale
LG1 Cette entreprise s'acquitte de ses obligations envers l'Etat
1 2 3 4 5
LG2 Cette entreprise se soumet à la règlementation
correctement et rapidement 1 2 3 4 5
LG3 Cette entreprise ne respecte pas les règles prescrites
par la loi en matière de relations avec ses clients et ses
fournisseurs
1 2 3 4 5
LG4 Cette entreprise ne s'acquitte jamais de ses obligations
vis-à-vis de l'Etat 1 2 3 4 5
LG5 Cette entreprise ne se soumet jamais à aucune
règlementation publique et environnementale 1 2 3 4 5
LG6 Cette entreprise respecte scrupuleusement le droit du travail
et les conventions collectives 1 2 3 4 5
5. Bien-être des Salariés 1 2 3 4
5
BS1 Notre entreprise ne respecte pas les règles de base de
la santé et de l'hygiène au travail 1 2 3 4 5
BS2 Nous sommes flexibles dans la gestion des congés de
salariés dans notre entreprise 1 2 3 4 5
BS3 Dans notre entreprise l'éclairage des lieux de travail
est optimal et la qualité de l'air est
adéquate
1 2 3 4 5
BS4 Nous appliquons un management moins stressant dans notre
entreprise 1 2 3 4 5
BS5 Nous tenons à toujours observer l'équilibre vie
privée/ vie professionnelle dans notre entreprise 1 2 3 4 5
BS6 L'égalité hommes-femmes est promue entre
salariés dans notre entreprise 1 2 3 4 5
II. Mesure de l'accès au financement
2. Volonté du propriétaire/dirigeant à
recourir au financement bancaire
VC1 Nous ne sommes pas intéressés au financement
bancaire pour financer les activités de cette entreprise
V nous serions motivés à recourir à la
banque que si nous devrions financer uniquement nos investissement
matériels
VC3 Nous ne pouvons recourir à la banque que lorsque les
procédures de crédit sont flexibles et des conditions favorables
de remboursement
VC4 Nous ne ferons recours au financement bancaire que pour faire
face à la mondialisation 1 2 3 4 5
VC5 Le recours au financement bancaire dans notre entreprise
émanerait de la volonté d'adaptation aux nouvelles technologies
de l'information et de la communication
4. Environnement externe de l'entreprise
EX1 Nous accédons au financement grâce à
notre compétitivité sur le marché 1 2 3 4 5
EX2 L'image nous donné par nos clients nous permet
d'accéder au financement 1 2 3 4 5
EX3 Avec la satisfaction des services fournis, nous sommes 1 2
3 4 5
EX4 C'est notre capacité de faire face à nos
conçurent qui nous permet d'accéder aux financements de notre
PME
EX5 La bonne relation avec nos clients compte pour notre PME pour
avoir le financement 1 2 3 4 5
EX6 Notre PME est appréciée par la population cible
dans notre milieu d'activité 1 2 3 4 5
EX7 Le respect de normes environnementales par notre PME nous
permet d'accéder au financement bancaire
EX8 Grace à l'image fidèle de notre PME envers de
l'administration fiscale, nous accédons aux financements
EX9 La bonne relation avec nos divers fournisseurs nous permet
d'accéder au financement 1 2 3 4 5
EX10 Notre capacité à exploiter les
opportunités qui se présente dans le milieu nous permet
d'accéder au financement
EX11 Notre capacité à faire face aux menaces des
autres PME concurrents nous permet à accéder au financement
EX12 la conformité aux normes d'exploitation est un
facteur qui nous permet à accéder aux financements
1. Comportement du propriétaire/dirigeant face aux risques
de crédits
CR1 Quel que soit le risque lié au crédit, nous
sommes prêts à recourir au financement bancaire dans notre
entreprise
CR2 Nous ne pouvons recourir au financement bancaire que lorsque
le risque lié au crédit est réduit 1 2 3 4 5
CR3 Peu importe le risque, nous ne pouvons pas faire recours au
financement bancaire dans notre entreprise
3. Structure financière externe de
l'entreprise
SF1 Dans notre entreprise, tous nos besoins sont couverts par des
fonds propres uniquement 1 2 3 4 5
SF2 Dans cette entreprise, les besoins de financement sont
couverts par des capitaux mixtes de moitié pour chacun
SF3 Malgré la multiplication des concurrents, nous sommes
toujours servis en cas de demande de financement grâce à notre
capacité de remboursement
SF4 Dans cette entreprise les besoins de financement sont
financés par des fonds empruntés aux tiers
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5
Nous vous remercions pour votre contribution
!!
Annexe 2. Niveau et nature des responsabilités
sociales de l'entreprise*
Responsabilités Economiques
|
Niveau
Institutionnel
|
Niveau
organisationnel (activités)
|
Niveau individuel
|
Produire des
biens et services,
offrir des emplois, et créer
de la richesse
pour les actionnaires
|
Les prix des biens et services reflètent les vrais
couts de
production et intègrent toutes les
externalités
|
Produire de façon écologique,
utiliser des technologies non polluantes, réduire les
couts en favorisant le recyclage
|
Responsabilités
légales
|
Respecter les lois
et les règlementations. Ne pas faire de
lobbying ou
attendre des
positions
privilégiées dans
les politiques publiques
|
OEuvrer pour des
politiques en
défendant des
intérêts « éclairés »
|
Tirer profit des instructions
règlementaires pour innover dans les produits ou les
technologies
|
Responsabilité Ethique
|
Suivre des
principes éthiques fondamentaux ; (exemple
l'honnêteté)
|
Fournir des
informations
précises et
complètes pour
accroitre la sécurité d'utilisation
au-delà
des conditions légales
|
Développer l'information
d'utilisation pour les usagers
spécifiques et la promouvoir comme un avantage
produit
|
~ 59 ~
Responsabilité discrétionnaire
|
Agir comme un
citoyen modèle
|
Investir les
ressources de
|
Choisir des investissements
charitables qui soient rentables en
|
|
dans tous les
|
l'entreprise dans des
|
termes de résolution de problèmes
|
|
domaines : au-
|
actions charitables
|
sociaux (application de critères
|
|
delà des
|
en rapport avec le
|
d'efficacité).
|
|
règlementations
|
premier et le second
|
|
|
et règles
|
cercle de
|
|
|
éthiques. Rendre
|
l'environnement
|
|
|
une partie du
chiffre d'affaires
à la société
|
social de l'entreprise
|
|
|
(Community)
|
|
|
*Tableau élaboré sur la base des typologies
respectives d'A.B. Caroll et de D.J. Wood Annexe3 : Tableau synthétique
des attentes des parties prenantes de l'entreprise
Attentes des parties intéressées par
rapport aux responsabilités de l'entreprise
|
Economique
|
Environnement
|
Social
|
Actionnaires et « propriétaires
»
|
Résultats financiers
|
Ethique, maîtrise
des risques.
Anticipations et
transparence
|
Maîtrise des risques
liés à l'image, anticipation et gestion de
crise
|
Pouvoirs publics
|
Contribution à
la richesse
ile et
locale
|
Respect des
règlementations
|
Respect
réglementation
en matière de droit du travail
|
Financiers/ Banques
|
Pérennité économique, BFR
|
Maîtrise des
risques
environnementaux
et leurs impacts financiers
|
Anticipation sur les
besoins de reclassement
afin d'en limiter les coûts
|
Assurances
|
Charges de
|
Maîtrise des
|
Accidents du travail y
|
|
réparation
|
risques
|
compris des sous-
traitants
|
Employés et syndicats
|
Equité sociale,
rémunération
|
Respect de
l'environnement local
|
Motivation, consultation interne, formation, développement
employabilité
|
Clients
|
Garantie, qualité
|
Consommation des ressources
|
Ethique, commerce Equitable
|
Fournisseurs
|
Relations de
partenariat LT
|
Formalisation des spécifications techniques
|
Formalisation des exigences éthiques et
déontologiques
|
Sous-traitants
|
Rémunération équitable, information des
perspectives de développement
et de la pérennité de la collaboration
|
Définition claire
des exigences environnementales sur les produits et sur les
processus
|
Formalisation des exigences en matières de
conditions de production
et des modes de contrôle
et d'audit
|
Distributeurs
|
Maitrise des
marges de
concurrence
|
Réduction des
déchets
d'emballage de
transports. Prise
en compte des aspects
environnementaux
|
Développement de produits éthiques
|
Consommateurs
|
Juste prix
|
Respect de
l'environnement et information
|
Respect du droit
social
|
Concurrents
|
benchmarks
|
Respect des règles de protection
|
Respect du droit de la concurrence, éthique,
|
|
|
|
absence de dumping social
|
Communautés locales et territoriales
|
Pérennité de
l'entreprise
|
Information et
transparence.
Réduction des nuisances
|
Prise en compte des attentes locales, participation à la
vie
locale. Acteur du bassin
d'emploi.
|
ONG
|
Transparence
|
Engagement dans
la protection de l'environnement
|
Respect des droits de l'homme et traités internationaux
sur les droits de l'homme
|
Source : Ivana RODIC, Mémoire
présenté pour l'obtention du Diplôme d'études
approfondies en études européennes, p22.
|