WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L’écotourisme comme outil de préservation des parcs nationaux du Gabon.


par Brandon-Derhy MIBAMBO
Toulouse Business School - Master 2 tourisme 2021
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

MSC INTERNATIONAL

TOURISM, HOSPITALITY & TRAVEL MARKETING &

MANAGEMENT

Thèse professionnelle de fin d'études de la 2ème année de Master

L'ECOTOURISME COMME OUTIL DE PRESERVATION DES PARCS NATIONAUX DU GABON

Par M. M I B A M B O Brandon-Derhy

Sous la direction de M. G O E T S C H M A N N Michel

Session mars 2021

DEDICACES

iii

Tout en espérant être à la hauteur, Je dédie ce modeste travail

A ma chère maman qui s'est toujours sacrifiée pour ma réussite.

« Tout ce que je suis, ou espère, je le dois à mon ange mère. »

Abraham Lincoln

Homme d'état, Président (1809 - 1865)

iv

REMERCIEMENTS

Tout au long de cette année d'études, de nombreuses personnes m'ont apporté leur aide afin que je puisse être dans des bonnes conditions de réussite. Je ne peux pas entamer ce travail sans pour autant témoigner ma gratitude envers tout ce beau monde.

Pour commencer, je tiens à remercier les écoles Toulouse Business School et ECOSUP Campus pour l'année écoulée et plus particulièrement M. Michel GOETSCHMANN pour son aide à l'élaboration de cette thèse.

Ensuite, je tiens remercier M. BOUTOUNDOU Odilon, Directeur de la Direction Générale du Tourisme au Gabon, pour m'avoir accordé un stage.

Enfin, je tiens à être reconnaissant envers toutes ces personnes qui m'ont soutenu

mentalement, particulièrement ma petite amie qui a su me motiver lorsque tout me semblait perdu.

RESUME

Ce mémoire traite de l'écotourisme, en tant qu'outil de préservation des parcs nationaux du Gabon. Ces derniers, étant en difficulté financière, se retrouvent dans l'incapacité d'accomplir leurs missions régaliennes de préservation leurs richesses fauniques et floristiques et leur milieu naturel. Du fait de sa non rentabilité, l'objectif de ce mémoire est de développer et d'améliorer stratégies qui amèneront l'écotourisme à générer des revenus.

Pour traiter ce problème, le mémoire présente d'abord un état de lieu des connaissances et de réussite concernant les parcs nationaux et l'écotourisme. Ensuite, une étude basée sur l'analyse SWOT et l'enquête, a permis de déceler des insuffisances de l'offre touristique et des parcs nationaux. Après avoir cerné ces insuffisances, des stratégies ont été développées afin d'amener l'écotourisme à être rentable.

v

Mots clefs : écotourisme, parc national, rentabilité, préservation, stratégie

SUMMARY

This thesis deals with ecotourism as a tool for the preservation of Gabon's national parks. The latter, being in financial difficulty, find themselves unable to accomplish their regalian missions of preserving their wildlife and floristic wealth and their natural environment. Due to its unprofitability, the objective of this paper is to develop and improve strategies that will lead ecotourism to generate income.

To address this problem, the brief first presents a state of the art and success stories concerning national parks and ecotourism. Then, a study based on SWOT analysis and survey, identified gaps in the tourism offer and national parks. After identifying these shortcomings, strategies were developed to make ecotourism profitable.

vi

Keywords: ecotourism, national park, profitability, preservation, strategy

vii

Sommaire

Dédicaces iii

Remerciements iv

Résumé v

SUMMARY vi

Liste des abréviations viii

INTRODUCTION 1

Chapitre I : APPROCHE GLOBALE DES PARCS NATIONAUX ET DE

L'ECOTOURISME 3

I. Les parcs nationaux 3

II. Ecotourisme 6

III. Le Gabon et ses parcs nationaux 11

chapitre II: rentabilisation du secteur écotouristique 17

I. Méthodologie et difficultés rencontrées 17

II. Analyse des parcs nationaux du Gabon : S.W.O.T 18

III. Enquête web 20

IV. Les insuffisances de l'écotourisme 27

Chapitre III : Stratégies de développement de l'écotourisme 32

I. Amélioration de l'offre touristique 32

II. Digitalisation des parcs nationaux 35

III. Implication des communautés locales 38

IV. Implication du secteur privé 40

V. Formation des opérateurs touristiques 41

VI. Stimulation des arrivées touristiques 42

CONCLUSION 48

Bibliographie I

ANNEXE IV

Table de matieres XVII

viii

LISTE DES ABREVIATIONS

AGATOUR : Agence Gabonaise de Développement et de Promotion du Tourisme et de

l'Hôtellerie

ANPN : Agence Nationale des Parcs Nationaux

AP : Aménagement des Parcs

DARH : Direction Administrative des Ressources Humaines

DFC : Direction Financière et Comptable

DG : Directeur Général

DGA : Directeur Général Adjoint

DOP : Direction des Opérations

DREC : Direction des Relations Extérieures et de la Communication

DT : Direction Technique

DT : Directeur Technique

DTA : Directeur Technique Adjoint

ICL : Implication des Communautés Locales

ISP : Investigation Surveillance

PN : Parc National

PSGE : Plan Stratégique Gabon Emergent

SP : Secrétaire Particulière

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

WCS : Wildlife Conservation Society

WWF : Fonds mondial pour la nature

ZP : Zones Périphériques

1

INTRODUCTION

Selon le Rapport Planète Vivante 2020 de la WWF, 68% de la faune sauvage a disparu en moins de 50 ans à cause des activités humaines. Et aussi, depuis la révolution industrielle, les activités humaines n'ont de cesse de détruire ou dégrader les forêts, les prairies, les zones humides et autres écosystèmes vitaux, menaçant ainsi notre propre bien-être. Soixante-quinze pour cent de la surface terrestre libre de glace a déjà été considérablement altérée, la plupart des océans sont pollués et les zones humides ont perdu plus de 85 % de leur superficie.

Le caractère fragile de la nature face aux activités humaines a amené de nombreux Etats, depuis la deuxième moitié du XXème siècle, à militer en faveur de la préservation de la nature en créant les parcs nationaux. Pour atteindre ces objectifs de préservation, de nombreux secteurs du tertiaire interviennent tels que la recherche et l'écotourisme.

Au regard de la pression des activités humaines sur la nature sur son territoire, le Gabon crée en 2002 ses 13 parcs nationaux terrestres qui occupent 11% du territoire national et met la préservation de la nature au coeur de sa politique de développement. En 2009, le président Ali Bongo propose son Plan Stratégique Gabon Emergent qui prône la prospérité de l'économie gabonaise qui repose sur trois piliers parmi lesquels le Gabon des services qui vise à développer le secteur écotouristique et à faire du Gabon une destination privilégiée des visiteurs. Mais aussi de faire de l'écotourisme un outil essentiel à la préservation des parcs nationaux. Pour réaliser cet objectif, les autorités gabonaises ont privilégié la voie de la formation en mettant à la disposition de la jeunesse gabonaise une bourse d'étude qui leur permet de se former dans deux écoles de tourisme et d'hôtellerie à savoir l'EHT-CEMAC et ECOSUP CAMPUS.

Au vu de l'actualité, les parcs nationaux du Gabon sont exposés à de nombreux actes de braconnage dû au fait de l'incapacité de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux à mener ses missions régaliennes de surveillance et de luttes anti-braconnage. De plus, l'ANPN, depuis un certain nombre d'années fait face à des mouvements de grèves des écogardes. L'objet de leurs différents mouvements de grèves est porté généralement sur des mois de salaires impayés. D'autre part, les populations locales des parcs nationaux sont fortement dépendantes de la nature et font face à un taux de chômage élevé. L'incapacité de mener les missions de surveillance, d'actions de luttes anti braconnage et la récurrence des grèves favorisent l'essor du braconnage et met en danger les espèces fauniques en voie de disparition. Le problème du chômage et de la dépendance totale des populations locales à la nature les poussent à s'adonner à des activités proscrites par la loi telles que le braconnage et l'exploitation des richesses naturelles. Ces activités illégales menacent l'existence de la faune et polluent les cours d'eau. Au fil du temps, si l'ANPN ne prend pas le dessus sur ces maux qui minent ses parcs nationaux, les richesses de ces derniers risquent de disparaître et cela aura un impact considérable sur la vie humaine.

Pour pallier à ces problèmes, l'Etat gabonais a défini à travers la loi n° 003/2007 du 27 août 2007 dans son article 47, les différentes sources de financement des parcs nationaux. Parmi ces sources de financement, il y a l'écotourisme qui est un secteur embryonnaire au Gabon et ne répond pas jusqu'à présent aux attentes des autorités. La préservation des parcs nationaux est un véritable enjeu mondial, il apparaît donc urgent d'amener l'ANPN à mener ses opérations de surveillance et de lutte anti-braconnage ainsi que de viser l'autonomie financière des

2

populations locales par des projets intégrateurs de substitution à celles proscrites. L'écotourisme est un outil qui peut permettre à l'ANPN de mieux gérer les aires dont elle a la charge.

Selon le professeur Bruno Sarrasin, l'écotourisme, pour les Etats, est un outil de développement et de conservation. Il est perçu comme une panacée pouvant concilier développement économique, protection de l'environnement et bien-être des communautés. Il contribue à la conservation des espaces en générant des revenus pour gérer et protéger les habitats naturels et les espèces, aussi en donnant la chance aux communautés locales de faire des gains économiques et enfin en offrant un moyen par lequel l'intérêt des visiteurs pour la conservation peut être accru.

Dans ce mémoire, nous nous interrogeons sur des nouvelles stratégies à mettre en place qui rentabiliseront le secteur écotouristique et qui l'amèneront à contribuer à la préservation des parcs nationaux du Gabon.

La démarche de ce mémoire va consister premièrement à introduire l'approche globale de l'écotourisme qui nous amènera ensuite à mener une analyse des parcs nationaux qui sera complétée par une enquête web qui nous permettra de mieux déceler des insuffisances des parcs nationaux. Enfin, notre réflexion sous un angle pratique sera apportée sur les nouvelles stratégies à mettre en oeuvre pour rentabiliser le secteur écotouristique. Cette démarche sera basée sur une recherche bibliographique mais également sur des retours d'expériences au travers d'enquêtes qualitatives, ainsi que sur des observations personnelles effectuées lors du stage à l'ANPN en 2017.

CHAPITRE I : APPROCHE GLOBALE DES PARCS NATIONAUX ET DE L'ECOTOURISME

3

Au regard de la forte pression urbaine sur la nature et des différentes révolutions industrielles qui l'exploitation des ressources naturelles, les parcs nationaux ont été mis en place pour préserver la biodiversité. Pour réaliser cet objectif, de nombreux secteurs du tertiaire interviennent tel que l'écotourisme.

Dans cette partie, il sera question de présenter l'approche globale des parcs nationaux, ensuite celle de l'écotourisme. Enfin, le dernier point consistera à présenter le Gabon et son réseau de parcs nationaux.

I. Les parcs nationaux

1. Origines

Le concept de parcs nationaux tire son origine aux Etats-Unis. L'expression a été prononcée abordée pour la première fois par Georges Catlin dans son article paru dans le New York Times le 20 avril 1832. Cette idée a été répandue par la suite dans tous les Etats-Unis par de nombreuses personnalités telles que l'écrivain John Muir qui résumait ainsi sa philosophie des parcs et leur nécessité : « Les parcs et réserves sont sources de vie [...] pour les citoyens fatigués, énervés ou trop civilisés [...] partir à la montagne, c'est rentrer à la maison... ».

En 1870, lors d'une expédition dans le Wyoming du côté des chutes et des lacs de la rivière Yellowstone, le lieutenant de cavalerie Gustave Doane rédige à son retour un rapport que le gouvernement juge digne d'intérêt et initie de mener une étude approfondie qui amènera à la création du premier parc national au monde, le « parc national de Yellowstone » à travers la loi du Congrès du 1er mars 1872. Cet acte du congrès conduira à la création de 14 autres parcs nationaux jusqu'à l'année 1912.

2. Expansion des parcs nationaux dans le monde

Après la création du premier parc national, l'exemple américain a été rapidement suivi dans l'empire colonial britannique notamment en Australie en 1879 avec The National Park nommé aujourd'hui The Royal National Park ; au Canada avec le Glacier National Park en 1886 et le Banff National Park en 1887 ; et bien d'autres. En Europe, tout débute lorsque cette idée de "parc national" surgit des Etats-Unis, à la fin du XIXe siècle. Le concept se forgera à travers plusieurs rencontres internationales et à partir des premières réalisations, en Amérique du Nord.

Pour certains pays, tels que la France, la Grande Bretagne et la Belgique, ce sera d`abord et essentiellement dans leur empire colonial. En 1909, la Suède crée les parcs lapons (Sarek, Stora Sjöfallet, Abisko, Hamra, Ängsö, etc.) qui sont les premiers parcs nationaux en Europe. Puis la France et la Suisse suivirent le mouvement en créant respectivement le parc national de la Bérarde (l'actuel parc des Écrins) en 1913 et le parc national Suisse en 1914. D'autres suivront après la guerre : Espagne en 1918 (Cavadonga, Ordessa), Italie en 1922 (Gran Paradiso), Islande en 1929 (Thingvellir), Pologne en 1936 (Pieniny, Tatra, Babia Gora, Bialowieza...), Grèce en 1938 (Olympe, Parnasse).

4

A la fin du XXème et au début du XXIème, au vu de l'urgence climatique et la surexploitation des ressources naturelles, de nombreux pays du monde notamment ceux en développement s'engagèrent dans la préservation de la nature en créant des parcs nationaux. D'après le site www.parcsnationaux.fr, l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) estime le nombre de parcs nationaux à plus de 6500, couvrant un minima de 4 millions de km2 dans une centaine de pays. L'Australie à elle seule en compte plus de 500 parcs nationaux.

3. Objectifs et missions des parcs nationaux

Les parcs nationaux ont été établis principalement pour protéger la biodiversité. Ainsi, ils participent à la bonne gestion et à la conservation des patrimoines, en aire d'adhésion, à la valorisation d'activité compatibles avec le respect de la nature. De même, la connaissance scientifique des patrimoines, la bonne gouvernance visant à assurer un meilleur fonctionnement des institutions et à renforcer les liens avec les acteurs locaux, la contribution des Parcs aux politiques publiques et l'accueil des publics sont des missions importantes des parcs nationaux.

Les parcs nationaux ont pour missions de :

v Développer la connaissance et le suivi scientifique des patrimoines

Contribution des parcs nationaux au développement de la connaissance des patrimoines naturels, culturels et paysagers par :

· La mise en place d'observatoires, d'inventaires, de suivis, de comptages, de cartographies ;

· La facilitation de la recherche scientifique et du partage de connaissances entre les acteurs du territoire.

v Conserver, gérer et restaurer les patrimoines naturels, culturels et paysagers

Dans le cadre de cette mission le parc national agit seul, ce sont ses propres actions qui sont mises en avant.

· Actions de police générale (veille, surveillance, procès-verbaux...) et de police administrative (réglementation des usages dans le coeur).

· Autres types d'action : lutte contre les espèces exotiques envahissantes, restauration des forêts, réintroduction de certaines espèces.

v Favoriser les usages contribuant à la préservation des patrimoines et au développement durable

Dans le cadre de cette mission, le parc national agit en concertation avec les acteurs du territoire en les aidant à rendre leurs actions vertueuses pour l'environnement.

Il travaille avec les acteurs à travers des contrats de partenariats ou des conventions d'application.

Le parc national apporte un appui technique, subventionne, accompagne les acteurs afin qu'ils agissent en faveur du développement durable et de la préservation des patrimoines.

v Faire du classement en parc national un atout pour le territoire

Cette mission met en avant l'intérêt du classement en parc national pour le territoire. Les atouts pour le territoire sont nombreux, il peut s'agir du bénéfice de labels internationaux -

5

patrimoine mondial de l'Unesco, réserve Man and Biosphere, liste verte, diplôme européen des espaces protégés, ou plus simplement des aides financières ou techniques apportées par le parc national.

+ Sensibiliser, animer, éduquer aux enjeux de la préservation des patrimoines de ces territoires

L'établissement public d'un parc national contribue à l'éducation à l'environnement et au développement durable ainsi qu'au respect de la nature. Il participe à des programmes de formation, d'accueil du public, de sensibilisation à l'environnement, de formation des acteurs du territoire. C'est à travers l'ensemble de ces actions qu'une culture de la nature peut émerger.

+ Offrir au public un accueil de qualité compatible avec les objectifs de préservation des patrimoines

Afin de pouvoir concilier au mieux découverte des territoires et des patrimoines naturels culturels et paysagers des parcs nationaux et maitrise de l'impact consécutif à une forte fréquentation, un aménagement adapté est nécessaire.

Ainsi, les établissements publics des parcs nationaux gèrent des sentiers de découverte, la signalétique, les accès pour personnes en situation de handicap, les refuges... Autant d'outils favorisant la cohabitation entre l'homme et la nature au sein des parcs nationaux.

+ Faire participer des acteurs locaux à la gouvernance des parcs nationaux. La gouvernance des parcs nationaux s'exerce à différents niveaux :

· Lors du projet de création du parc national, la concertation avec les acteurs du territoire, les consultations locales et nationales ainsi que l'enquête publique impliquent les acteurs locaux dans la gouvernance des parcs nationaux.

· Concernant l'administration de l'établissement public d'un parc national, cette gouvernance s'exerce lors de l'élaboration, de la mise en oeuvre et de l'évaluation de la charte. Ainsi, le projet de charte lui-même fait l'objet de consultations nationales et locales, en particulier des collectivités territoriales.

· Une fois approuvée par décret la charte sera soumise à l'adhésion des communes puis mise en oeuvre à travers des conventions et contrats entre l'établissement public du parc et les acteurs du territoire.

+ Contribuer aux politiques régionales de développement durable et de protection des patrimoines.

Les établissements publics des parcs nationaux contribuent à l'action des régions au niveau des Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE) découlant des Trames Vertes et Bleues (TVB) et des Schémas Régionaux Air Climat Energie (SRCAE).

+ Contribuer aux politiques nationales de développement durable et de protection des patrimoines.

Les parcs nationaux se doivent de concourir aux politiques nationales de protection de l'environnement et de développement durable telles que la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB), la Stratégie de création d'aires protégées, les plans nationaux d'espèces. Ils contribuent également aux politiques nationales en faveur des paysages, des patrimoines.

+ Contribuer aux politiques régionales et internationales de protection des patrimoines

6

Les établissements publics des parcs nationaux ont vocation à apporter leur contribution à la mise en oeuvre des engagements internationaux et régionaux : Directive Oiseaux, Directive Habitats, Directive cadre sur le milieu marin, Directive cadre européenne sur l'eau, Stratégie européenne pour la biodiversité, Convention de RAMSAR.

Le maintien et le renforcement de liens avec des parcs nationaux étrangers et la coopération transfrontalière à travers des organismes internationaux comme le réseau Europarc et l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) permettent également l'accomplissement de cette mission.

II. Ecotourisme

Au sorti de la seconde guerre mondiale, le développement des moyens de transport modernes et l ''évolution sociale ont favorisé l'essor du secteur du tourisme. Le tourisme, depuis 1970, est le secteur qui enregistre une plus forte croissance à l'échelle de la planète. L'importante progression du secteur de donnera naissance au tourisme de masse. Ce dernier ne tient pas compte de la notion de la durabilité et est caractérisé par un nombre important de personnes recherchant une réplique de leur propre culture dans les lieux institutionnalisés, avec un minimum d'interactions culturelles et environnementales. Avec l'émergence de nouvelles préoccupations sociales et environnementales, l'industrie du tourisme est de plus en plus confrontée à la question de sa compatibilité avec le développement des communautés locales et de la protection de l'environnement.

Les effets néfastes du tourisme de masse feront place pour le tourisme durable, concept découlant du développement durable. Les impacts néfastes amèneront l'OMT à établir la charte du tourisme durable en 1995. La notion de tourisme durable implique la gestion de toutes les ressources de telle manière que les nécessités économiques, sociales et esthétiques soient rencontrées dans le respect de l'intégrité culturelle et environnementale des territoires visités, de leur diversité biologique et du cadre de vie. Le tourisme durable est constitué de nombreuses formes de tourisme durable qui s'organisent en petits groupes, autour de thèmes et d'activités précis et visent à une juste redistribution des richesses du secteur touristique. Parmi les formes de tourisme durable est dénombré l'écotourisme.

1. Origine, définition et principes

L'écotourisme a pris son essor à la suite du mouvement environnemental qui a pris forme au début des années 1970. L'attention grandissante du public pour l'environnement et le tourisme les voyages orientés vers le plein air, couplé avec le mécontentement envers le tourisme de masse, a montré à l'industrie du tourisme qu'il y avait une place pour l'écotourisme. L'acceptation et la compréhension des principes et de durabilité par une portion de la population a aussi contribué à l'évolution de la notion de l'écotourisme. Concernant son origine, certains auteurs stipulent que le terme d'écotourisme serait apparu pour la première fois en langue anglaise dans un article de Romeril. Cependant, l'écologiste mexicain Ceballos-Lascurain a utilisé le mot espagnol « ecotourismo » plus tôt. Toutefois, c'est Budowsk qui est reconnu comme le pionnier du concept d'écotourisme étant donné que sa description de la relation entre le tourisme et l'environnement naturel se rapproche de l'idée contemporaine de l'écotourisme.

7

Lors du sommet mondial de l'écotourisme en 2002, le concept d'écotourisme a été défini comme une forme de tourisme durable qui contribue activement à la protection du patrimoine naturel et culturel, qui inclut les communautés locales et indigènes dans sa planification, son développement et son exploitation et contribue à leur bien-être. D'autres définitions existent telle que celle de The International Ecotourism Society qui présente l'écotourisme comme une forme de voyage responsable dans les espaces naturels, contribuant à la protection de l'environnement et au bien-être des populations locales, et comportant une dimension éducative.

L'écotourisme a été reconnu, lors du sommet mondial de l'écotourisme en 2002, comme concept qui englobe les principes du tourisme durable dû à son impact économique, social et environnemental. Ses principes qui le distinguent de la notion large du tourisme durable sont :

+ L'écotourisme contribue activement à la protection du patrimoine naturel et culturel; + L'écotourisme inclut les communautés locales et indigènes dans sa planification, son développement et son exploitation et contribue à leur bien-être;

+ L'écotourisme propose aux visiteurs une interprétation du patrimoine naturel et culturel; + L'écotourisme se prête mieux à la pratique du voyage individuel ainsi qu'aux voyages organisés pour de petits groupes.

L'écotourisme comprend trois dimensions, à savoir :

+ Un tourisme axé sur la nature; + Une composante éducative; + Un besoin de durabilité.

2. Ecotourisme et protection de l'environnement

Contrairement au tourisme de masse, l'écotourisme est un outil essentiel qui contribue à la protection de l'environnement. Pour réaliser cet objectif de préservation, il génère des fonds destinés à la gestion des aires protégées. Ces fonds permettent la réalisation des différentes missions assignées aux aires protégées. Deuxièmement, l'écotourisme est un outil de création d'emplois destinés aux communautés locales et suscite des motivations économiques en vue de défendre les aires protégées. La création d'emplois et des activités génératrices de revenus amènent les populations locales à abandonner les activités qui portent atteinte à l'intégrité de la faune, flore et leur milieu de vie. Troisièmement, l'écotourisme permet de sensibiliser le public à travers l'éducation et l'interprétation qui sont des éléments clefs qui le caractérisent. Les activités écotouristiques entrainent la prise de conscience du public concernant la valeur de la nature et les enjeux de la préservation des aires protégées.

3. Les avantages de l'écotourisme

L'écotourisme répond à la fois aux objectifs sociaux et environnementaux, et il peut bénéficier à la conservation de la biodiversité de quatre manières directes et indirectes qui sont:

+ Soutien à la faune et aux aires protégées : l'un des avantages de l'écotourisme en matière de conservation est la protection des espèces en voie de disparition. L'écotourisme offre des avantages de conservation qui l'emportent sur ses impacts en augmentant la survie d'espèces hautement menacées. L'écotourisme contribue non seulement à la réduction de la dégradation des terres, mais aussi au reboisement dans plusieurs destinations telles

8

que le Costa Rica. Il participe aussi à l'augmentation du potentiel de gain économique et de soutien aux aires protégées. Une évaluation mondiale récente des points chauds de la biodiversité a révélé que l'écotourisme favorise la conservation lorsque les quatre critères suivants sont respectés : un mécanisme spécifique de conservation des forêts est en place, comme une aire protégée, le paiement du programme de service écosystémique ou tout autre engagement de conservation; il y a une limite spatiale délimitant la zone régie par le mécanisme de conservation; les familles locales bénéficient d'avantages économiques directs; et la surveillance et l'application axées sur la communauté sont solides.

v Moyens de subsistance diversifiés : l'écotourisme diversifie les moyens de subsistance des personnes qui vivent dans et à proximité des aires protégées. Les défenseurs et les détracteurs de l'écotourisme ont tendance à décrire l'écotourisme comme une voie génératrice des bénéfices pour ceux qui vivent à proximité de la biodiversité tropicale sans compromettre son existence. L'impact positif de l'écotourisme amène les résidents locaux, qui dépendent de la faune et des services écosystémiques pour leur subsistance, à diminuer leur dépendance à l'égard des ressources naturelles lorsqu'ils obtiennent du travail dans l'écotourisme. Les revenus d'écotourisme ont amené les gens à réduire leur dépendance à l'égard de l'agriculture commerciale, de la chasse, de l'exploitation forestière, de l'élevage bovin et de l'exploitation aurifère. Dans la réserve faunique de Cuyabeno en Équateur, les revenus et l'emploi provenant de l'écotourisme ont permis de renforcer l'engagement local dans la conservation. Au Costa Rica, les avantages économiques de l'écotourisme autour du parc national de Tortuguero sont devenus des incitations pour les résidents à protéger les tortues marines.

v Interprétation et éthique environnementales : Les avantages indirects de l'écotourisme pour la conservation s'étendent au-delà des communautés et des régions où il se produit en influençant le comportement des écotouristes. Les nouvelles connaissances et expériences acquises dans les milieux écotouristiques amènent certains touristes à poser des actions en faveur de la conservation en rentrant chez eux. Un autre avantage indirect de l'écotourisme est le sentiment nouveau ou nouvellement approfondi d'intendance et d'éthique environnementale parmi les communautés de destinations hôtes. Les interactions culturelles entre les habitants et les visiteurs dans les destinations écotouristiques contribue à sensibiliser le public à la rareté des ressources locales.

v Renforcement des institutions de gestion des ressources : Une façon indirecte mais puissante d'utiliser l'écotourisme pour la conservation est de renforcer les institutions locales. La qualité et la stabilité des institutions locales influencent la façon dont les habitants des communautés locales sont en mesure de surveiller la faune et d'autres ressources, d'établir des règles d'utilisation et de conservation et de sanctionner les briseurs de règles. Les opérations d'écotourisme communautaires qui ont contribué à renforcer les institutions locales ont connu un succès plus clair en matière de conservation.

9

4. L'écotourisme face au covid-19 : les recommandations des Nations Unies

L'année 2020 a été marquée par la pandémie du covid-19 qui a créé une crise économique dans tous les secteurs d'activité économiques. Le secteur du tourisme et les activités annexes à celui-ci est le plus touché. Avec la fermeture des frontières, les hôtels ont clos leurs portes et les transports aériens ont connu un recul spectaculaire, les arrivées touristiques internationales ont diminué de 56% et 320 milliards de dollars en exportations touristiques ont été perdus au cours des cinq premiers mois de 2020. Les effets COVID-19 sur le tourisme menacent d'accroître la pauvreté et de creuser les inégalités, ainsi que de réduire à néant les efforts de conservation du patrimoine naturel et culturel. La perte des revenus du tourisme met encore plus en danger les zones de protection et de conservation de la biodiversité, qui attirent l'essentiel du tourisme de la vie sauvage. Faute d'autres solutions, les communautés risquent de se tourner vers la surexploitation des ressources naturelles, soit pour leur propre consommation, soit pour générer des revenus.

La crise de la COVID-19 est un moment décisif pour atteindre les objectifs de développement durable afin de préserver les moyens de subsistance dépendant du tourisme. Pour faire face aux effets de la crise, les Nations Unies ont recommandé cinq domaines prioritaires à développer, à savoir :

v Gérer la crise et atténuer ses conséquences socioéconomiques sur les moyens de subsistance des populations, en particulier sur l'emploi des femmes et la sécurité économique

v Stimuler la compétitivité et renforcer la résilience

v Favoriser l'innovation et la numérisation de l'écosystème du tourisme

v Promouvoir la durabilité et une croissance verte inclusive

v Coordination et partenariats pour transformer le tourisme et atteindre les ODD

5. Cas d'étude : le Costa Rica

Entre les années 1970 et 2000, le Costa Rica a été promu comme la première destination écotouristique au monde grâce au développement du système des aires protégées. Le nombre total d'arrivées de touristes est passé de 155000 en 1970 0 à 435 000 en 1990 et à 1,1 million en 2000, les recettes générées par le tourisme ayant augmenté de 21 millions de dollars à 1,15 milliards de dollars au cours de cette période.es dix dernières années, le tourisme est devenu la principale source du pays, où 66% des plus 3 millions de touristes internationaux sont arrivés dans le pays en 2018 pour visiter les aires protégées. Le tourisme représentait directement 5,4% du produit intérieur brut (PIB) du Costa Rica en 2015, contribuant à hauteur de 12,5% au PIB, compte tenu des activités économiques qui y sont liées.

Le succès du Costa Rica dans le secteur de l'écotourisme est dû premièrement a sa variété d'écosystème et biodiversité. Le Costa Rica, avec une surface de 51 100 km2, englobe 5 % de la biodiversité mondiale dans seulement 0,03 % de la surface terrestre mondiale. Le pays abrite également plus d'espèces d'oiseaux que les États-Unis et le Canada réunis, et 6 000 espèces de papillons, ce qui est plus de variétés que dans toute l'Afrique. Il contient 4 à 5 pour cent de la biodiversité mondiale. Ces richesses naturelles amèneront les gouvernants à mettre l'agriculture et l'élevage comme pilier de leur économie et cela aura pour conséquence une

10

dynamique croissante de déforestation dans les années 1960 et 1970. L'exploitation forestière, l'élevage et les plantations de monoculture de produits agricoles feront perdre au Costa Rica 2,5 millions d'hectares de forêt entre 1940 et 1980. Pour apaiser cette situation négative, des aires protégées comprenant des réseaux de parcs nationaux ont été créées entre des années 1960 et 1980. Ces efforts se sont accompagnés de lois environnementales et des ratifications de traités internationaux. La motivation par les intérêts écologiques était une grande partie du boom touristique du Costa Rica.

Hormis cela, pour développer le marché du tourisme entre 1950 et 1980, la Costa Rica a amélioré ses infrastructures de transport et construis des aéroports internationaux afin de desservir les zones touristiques. La construction des lignes de chemin de fer et l'expansion de la route panaméricaine après 1946 ont facilité l'accès aux différents sites balnéaires.

Le développement du tourisme a été aussi fait par la création du conseil national du tourisme (ICT) en 1931 qui a été remplacé en 1955 par l'institut du Tourisme du Costa Rica (ICT), qui ont tous deux principalement fait la promotion des voyages intérieurs. Pour favoriser un environnement d'affaires, le législateur national a adopté un ensemble d'incitations fiscales pour les investissements touristiques à grande échelle dans les années 1985.

En voyant les effets néfastes du tourisme de masse, le Costa Rica intègre la notion de durabilité dans l'industrie touristique dans les années 1990 et l'écotourisme a été désigné comme principal outil du système des parcs nationaux. Ainsi, pour mener à bien son objectif, les gouvernants mettront en place des politiques écotouristiques. Cette politique se manifeste par :

+ La participation des communautés à la préservation des ressources naturelles des parcs nationaux en organisant des excursions et randonnées aux visiteurs par les guides touristiques certifiés locaux.

+ Le développement de l'artisanat et de l'hébergement familial à l'hôtel, qui sont des activités économiques qui permettent aux populations de ne plus pratiquer le braconnage.

+ Mise en place d'une gestion partagée entre la communauté locale et le gouvernement. Les guides et voyagistes locaux sont formés par les organismes gouvernementaux.

+ L'utilisation des revenus générés pour le développement de nombreux projets de sensibilisation communautaire.

+ L'intégration des activités culturelles et culinaires locales dans les activités des parcs nationaux.

+ Le développement du tourisme communautaire basé sur la création des associations des populations locales afin de générer des opportunités d'emplois. Ces associations ont pour objectif de renforcer la culture locale, améliorer l'économie locale et préserver les forêts. Elles permettent aussi de promouvoir les produits artisanaux destinés aux touristes et développer les projets d'hébergement pour loger les visiteurs. Les associations locales apprennent aux visiteurs les traditions locales et organisent des activités écotouristiques. L'expérience culturelle/ écotouristique implique également un travail de bénévole. Les revenus des associations sont investis dans les installations scolaires, ce qui a pour impacte la diminution de l'abandon scolaire dès le bas âge.

+ La diversité de l'économie locale, d'une économie agricole à une économie écotouristique.

v 11

L'implication du secteur privé marquée par les investissements étrangers notamment américains.

A travers ces exemples de stratégies écotouristiques, l'écotourisme a apporté d'importants avantages économiques et environnementaux au Costa Rica. En 1993, le tourisme est devenu la principale source d'exportation et de change du Costa Rica, dépassant les bananes. En 2000, l'écotourisme employait 10% de la population.

III. Le Gabon et ses parcs nationaux

Le Gabon comme de nombreux Etats dans le monde possède des parcs nationaux qui représentent des enjeux majeurs pour un Etat. Le fonctionnement des parcs nationaux du Gabon est influencé par les réalités économiques et politiques de l'Etat.

Dans cette première partie, nous allons présenter d'une part le Gabon et d'autre part les parcs nationaux.

1. Présentation du Gabon et sa situation économique

Pays d'Afrique Centrale, le Gabon est situé de part et d'autre de l'Equateur et a une superficie de 267667 Km2 et ayant une couverture forestière estimée à 87% du territoire. Le pays s'ouvre à l'ouest de l'Océan Atlantique par une façade maritime de 800 km de côtes. En 2018, le pays compte environ 2 millions d'habitants soit une densité de 7,5 habitants au km2, avec un taux de croissance démographique de 3,1%. La population gabonaise est essentiellement jeune, 54,6% ayant moins de 25 ans et elle est 89,4% urbaine.

a. Situation économique du Gabon

Troisième économie de l'Afrique centrale avec 13 % du PIB régional, le Gabon est l'un des pays les plus riches d'Afrique avec un PIB/hab se situant à plus de 7.500 USD en 2017. L'économie gabonaise est caractérisée par la prédominance du secteur informel qui emploie la grande majorité de la population active.

L'économie gabonaise, historiquement, repose sur l'exploitation des ressources naturelles telles que le pétrole, manganèse et bien d'autres. Entre 2010 et 2014, le secteur pétrolier a représenté en moyenne 80% des exportations, 45% du P11B et 60% des recettes budgétaires de l'Etat.

En 2014, les comptes publics gabonais se sont rapidement dégradés dû à la chute des cours du pétrole. En 2016, les comptes publics ont enregistré 686 027 898,47 € contre 2 134 309 017,46 €. Cette situation amènera une hausse de la dette publique, passant de 44,7% du P11B en 2015 à 64,2% en 2016.

Au regard de cette crise, l'Etat gabonais a décidé en 2016 d'ouvrir des négociations bilatérales avec le FMI afin de l'accompagner vers une sortie de crise. C'est ainsi qu'en 2017, le FMI approuva un accord à l'appui d'un Programme de relance économique défini par les autorités gabonaises pour un montant total de 464,4 millions de DTS.

12

b. Plan Stratégique Gabon Emergent

Le PSGE est un programme de développement économique du Gabon porté par le Président de la République Ali Bongo ONDIMBA depuis 2009. Au regard de disparités sociales, la pauvreté qui touche une grande partie de la population gabonaise, le président a jugé utile de mettre en place le PSGE dont l'objectif est de moderniser l'économie gabonaise, la diversifier et permettre à chaque gabonais d'accéder à un niveau de vie décent à l'horizon 2025. Le PSGE repose sur trois piliers à savoir : le Gabon Industriel, le Gabon vert et Le Gabon des Services.

v Le Gabon Vert

Le Gabon vert s'appuie sur la valorisation du pétrole vert qui est constitué de l'écosystème de 22 millions d'hectares de forêts, des terres agricoles et des 800 kilomètres de façade maritime. A travers ce pilier, le Gabon compte premièrement gérer durablement sa forêt et se positionner comme un leader mondial du bois tropical certifié. Ensuite, il souhaite mettre l'accent sur la valorisation du potentiel agricole et garantir la sécurité alimentaire, et enfin promouvoir une exploitation et une valorisation durable des ressources halieutiques.

v Le Gabon Industriel

Le Pilier Gabon Industriel repose sur une plus grande valorisation des richesses du sous-sol gabonais, afin d'en tirer plus de revenus et de retombées pour l'économie nationale. Ce pilier vise à relancer la production pétrolière et optimiser les revenus des hydrocarbures et des industries connexes. Il a aussi pour objectif de développer le potentiel minier et ériger une filière de métallurgie propre. Enfin, les autorités à travers ce pilier veulent promouvoir le développement des industries de soutien.

v Le Gabon des Services

Le Gabon des Services est un pilier qui a pour objectif de faire du Gabon un pôle dynamique de service à valeur ajoutée et un pôle régional d'excellence dans le tourisme, les services numériques, les nouveaux services de l'économie verte, et bien d'autres. L'une des ambitions est de positionner le Gabon comme une destination de référence en matière de tourisme durable. La vision est de « faire du Gabon, une destination mondiale de Géotourisme en forêt tropicale et de Libreville le centre d'affaires de l'Afrique Centrale ». Le Gabon de Service a aussi pour objectif principal de faire du Gabon un pôle régional de l'économie numérique et de la communication.

2. Présentation des parcs nationaux

Les années 2002 et 2007, pour le Gabon, ont été marquées par la création respectivement les 13 parcs nationaux et l'Agence Nationale des Parcs Nationaux.

a. Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN)

Dans le processus de création des parcs nationaux en 2002, l'Etat gabonais met en place un Conseil National des Parcs Nationaux (CNPN). Ce conseil avait pour objectif d'élaborer le cadre juridique et constitutionnel devant gouverner la gestion des parcs nationaux au Gabon. Le Conseil National Parcs Nationaux était aussi chargé de superviser la création, l'implantation géographique, la gestion des parcs nationaux, y compris les activités d'ordre touristiques et scientifiques pouvant se déployer en leur sein.

13

En 2007, la promulgation de la loi 003/2007 du 27 août 2007, relative aux parcs nationaux, crée l'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), en tant qu'établissement public à caractère scientifique et environnemental dont la mission principale est de gérer ces parcs nationaux. Elle est organisée en un comité de gestion, un secrétariat exécutif et une agence comptable.

Le Secrétaire Exécutif est l'organe principal de l'ANPN, il assure l'exécution des délibérations du Comité de Gestion et veille au bon fonctionnement de l'Agence. Il est également chargé de la coordination, de l'appui technique, de l'encadrement, de la planification et du contrôle des parcs nationaux.

Les missions principales de l'ANPN sont :

+ Mettre en oeuvre la politique nationale en matière de protection des ressources naturelles et des processus écologiques ainsi que de valorisation du patrimoine naturel et culturel des parcs nationaux, en tenant compte de l'équilibre et de la stabilité des écosystèmes ;

+ Mettre en place les moyens et les procédures de protection des habitats naturels et de la vie sauvage, en particulier des espèces de faune et de flore rares ou en danger de disparition, in situ et ex situ ;

+ Approuver le plan de gestion de chaque parc national et apporter son appui technique à sa mise en oeuvre ;

+ Conclure des conventions de concession par appel d'offres après avis de l'autorité de gestion du parc concerné et consultation des communautés locales ;

+ Préparer tout document stratégique relatif à la gestion des parcs et à la conservation de la diversité biologique ;

+ Coordonner les activités des institutions scientifiques, techniques et des associations de conservation de la nature dont les programmes sont liés aux parcs nationaux ;

+ Promouvoir et réglementer les activités d'écotourisme dans les parcs nationaux ;

+ Planifier et assurer la formation continue des personnels chargés de la gestion des parcs nationaux et de leurs ressources naturelles ;

+ Centraliser, traiter et diffuser des informations relatives aux parcs nationaux afin de permettre un suivi national des indicateurs de conservation des parcs ;

+ Faciliter des initiatives locales en faveur de la conservation de la diversité biologique ; + Promouvoir l'information générale, l'éducation et la communication sur les parcs nationaux ;

+ Promouvoir toute forme de gestion participative des parcs nationaux et de conservation des ressources naturelles ;

+ Rechercher et sécuriser les financements des parcs nationaux ;

+ Veiller, sur l'ensemble des parcs nationaux, à la gestion du patrimoine foncier ainsi qu'à l'exercice de la police administrative et de la police judiciaire.

14

b. Les 13 parcs nationaux du Gabon

La création des parcs s'est faite à travers les décrets MEFEPEPN / PR du 30 août 2002 important classement des parcs nationaux Gabon. Afin de mieux développer la conservation du patrimoine naturel et culturel national, promouvoir une politique de protection et de valorisation durable des parcs nationaux du Gabon, l'Etat, en 2007, a mis en place la loi 003/2007.

v Parc National d'Akanda

Le parc se trouve au Nord-Est et à l'Est de Libreville, entre la presqu'île de la capitale gabonaise et la Guinée-Equatoriale. Il couvre une superficie d'environ 53.780 hectares et est situé dans la partie méridionale de la baie de Corisco, dans la province de l'Estuaire, départements de la Noya et du Komo Mondah.

Ce site, historiquement, avait été identifié comme zone fragile par l'IUCN en 1990. Le parc national d'Akanda a été classé de manière préliminaire en 2002. Cette affectation de terre a abouti au classement en parc national par le décret n°608/PR/MEFEPENP du 30 Août 2002

v Le parc national des Monts Birougou

Il est situé au sud du Gabon, au coeur du massif du Chaillu, une des zones les plus montagneuse du Gabon, à plus de 600 km de Libreville. Il a été créé par le décret 610/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002. Le parc couvre une superficie d'environ 69.000 hectares et est à cheval sur la province de l'Ogooué-Lolo et celle de la Ngounié.

v Parc National de l'Ivindo

Situé au nord-est du Gabon, précisément dans la province de l'Ogooué-Lolo et l'Ogooué-Ivindo, le Parc National de l'Ivindo est une ancienne réserve de la Biosphère créée en 1983 par l'UNESCO. Le parc national a été créé à travers le décret 612/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002. Le parc couvre une superficie de 300.274 hectares.

v Parc National de la Lopé

Le Parc National de la Lopé se trouve au centre du Gabon à 290 km de Libreville. Il est à cheval sur quatre provinces à savoir la province de l'Ogooué-Ivindo (57%), la province du Moyen-Ogooué (19%), la province de l'Ogooué Lolo ((15%) et celle la Ngounié (10%). Il couvre une superficie d'environ 484 900 hectares.

Historiquement, le site de la Lopé a été classé comme réserve en 1946 avant d'être classée en 2002 comme parc national à travers le décret 607/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002. Il est inscrit depuis 2007 sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO sous le nom de « Écosystème et paysage culturel relique de Lopé-Okanda ».

v Parc National de Loango

Le parc n ational de Loango se trouve dans le centre ouest du Gabon, sur la façade Atlantique, entre les lagunes de Nkomi et Ndougou. Il est situé dans la province de l'Ogooué Maritime et sous divisé en deux Départements : Etimboué et Ndougou. Le parc national de Loango a été classé de manière préliminaire en 2002. Cette affectation de terre a abouti au classement en parc national, par Décret n°613/PR/MEFEPENP du 30 Août 2002

Le Parc couvre une superficie de 155.224 hectares. Il abrite environ 80 kilomètres de plages, sur une largeur d'environ 25 kilomètres dans sa zone la plus large. Sa superficie marine est d'environ 155.224 hectares.

v 15

Parc National de Mayumba

Le parc national de Mayumba se trouve à l'extrême sud-ouest du Gabon, à la frontière congolaise, sur la façade Atlantique. Il est situé dans la province de la Nyanga et partagé sur deux Départements : la Basse Banio et la Haute Banio.

Depuis les années 1990, le parc national de Mayumba a bénéficié de nombreux travaux à travers des études scientifiques et des activités de terrain. Ces études ont permis au site d'être classé comme parc national à travers le décret n°614/PR/MEFEPENP du 30 Août 2002

Le Parc couvre une superficie de 97.163 hectares. Il abrite 60 km de plages de végétation côtière, sur environ 1 kilomètre de large entre la lagune Banio et l'Océan Atlantique. Sa superficie marine de 800 Km2 s'étend sur 15 km dans l'océan Atlantique, perpendiculairement à la côte.

v Parc National de Minkébé

Le parc national de Minkébé se trouve dans le Nord-Est du Gabon et partage ces limites Nord et Est respectivement avec le Cameroun et le Congo. Le Parc couvre une superficie d'environ 756 669 hectares. Il est à cheval entre la province de l'Ogooué Ivindo et celle du Woleu-Ntem.

En 1990, une partie du parc, le bloc forestier de Minkébé, avait été identifiée comme zone prioritaire pour la conservation en Afrique Centrale par l'IUCN. Ce bloc forestier avait été classé en « Réserve forestières provisoire des Monts Minkébé » en 1997 par l'arrêté 00348/MEFR/DGEF/DFC du 24 septembre 1997. C'est en 2002 que le territoire est classé comme parc national à travers le décret n°608/PR/MEFEPENP du 30 Août 2002.

v Parc National Monts de Cristal

Le parc national des Monts de Cristal se trouve au nord du Gabon, entre les villes de Kango et Medouneu, dans les provinces de l'Estuaire et du Woleu-Ntem. Contrairement aux autres parcs nationaux du pays qui sont constitués d'un seul tenant, le parc national des Monts de Cristal est partagé en deux secteurs à savoir le secteur Séni au Nord et le secteur Mbé au sud. Le secteur Séni est situé dans le bassin de la Noya et s'étend jusqu'à la frontière avec la Guinée-Equatoriale. Le secteur Mbé est centré sur le bassin versant de la rivière Mbé et contient les barrages hydroélectriques de Kinguélé et de Tchimbélé. Cette aire protégée couvre une superficie d'environ 119.636 hectares.

En 1990, le site des Monts de Cristal avait été identifié comme zone prioritaire pour la conservation en Afrique Centrale par l'IUCN. Il est classé en parc national par le Décret n°611/PR/MEFEPENP du 30 Août 2002.

v Parc National Moukalaba Doudou

Le parc national de la Moukalaba-Doudou est situé au sud-ouest du Gabon à 600 km de Libreville. Le parc couvre une superficie d'environ 449.548 hectares, à cheval sur trois provinces à savoir l'Ogooué-Maritime, la Nyanga et la Ngounié.

Ce territoire a été classé pour la première fois comme aire d'exploitation rationnelle de faune le 17 novembre 1962. En 1990, les Monts Doudou sont placés dans la liste des sites critiques pour la conservation au Gabon. En 2002, l'aire protégée est classée en parc national à tavers le décret 616/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002.

v 16

Parc National de Mwagna

Le parc national de Mwagné se trouve au nord-est du Gabon, dans la province de l'Ogooué-Ivindo, à plus de 600km de Libreville. Il est à cheval entre les départements de l'Ivindo (Makokou) et de la Zadié (Mékambo), et frontalier avec le Congo. Le parc couvre une superficie d'environ 116.475 hectares.

Le parc National a été créé à tavers le décret 617/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002, décret qui définit les limites géographiques exactes du site.

v Parc National des Plateaux Batéké

Le parc national des Plateaux Batéké se trouve à l'extrême sud-est du Gabon. Il est situé dans la province du Haut-Ogooué, est à cheval sur deux départements à savoir l'Ogooué-Létili et le département des Plateaux. Cette aire protégée est frontalière au Congo, à plus de 600 km de Libreville. Le parc couvre une superficie d'environ 205.000 hectares.

Cette aire protégée a été classée en parc national par le décret n°604/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002.

v Parc National de Pongara

Le parc national de Pongara se trouve sur la rive gauche de l'estuaire du Komo en face de Libreville et sur la façade Atlantique. Le parc national couvre une superficie d'environ 92 970 hectares. Il est situé dans la province de l'Estuaire, Département du Komo Océan.

Cette aire a bénéficié de nombreux travaux des pouvoirs publics et des ONG à travers des études scientifiques et des activités de terrain qui ont permis de mettre en avant le caractère naturel remarquable du site. C'est au vu des résultats de ces travaux que cette aire a été classée en parc national par le Décret n°618/PR/MEFEPENP du 30 Août 2002.

v Parc national de la Waka

Le parc national de Waka est situé au centre sud du Gabon à environ 400 km de Libreville. Le parc couvre une superficie d'environ 168.938 hectares. Il se trouve à l'intérieur de la province de la Ngounié, précisément dans les départements de Tsamba-Magotsi et de l'Ogoulou. Le parc est limité à l'ouest, par la rivière Waka ; à l'est, par la rivière Oumba ; au centre par la rivière Ikobé et au nord, par la rivière Oghoubi.

Avant la création du parc national, cet espace était d'abord attribué comme concession forestière à différents opérateurs économiques. C'est après de longues études scientifiques que cette aire a été classée en parc national par le décret 612/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002.

En somme, les parcs nationaux tiennent leur origine des Etats-Unis et se sont répandus dans le monde. Ils ont pour mission principale de préserver et conserver la faune et la flore ainsi le milieu naturel. Pour mener à bien ses missions, de nombreux secteurs interviennent parmi lesquels l'écotourisme, outil essentiel qui a su maintenir la biodiversité du Costa en gérant des revenus qui ont amélioré la qualité de vie des populations locales et soutenu l'accomplissement des missions de protection des aires protégées. Ces impacts positifs ont amené le Gabon 2002 à créer ses 13 parcs nationaux et les a placés ainsi que l'écotourisme au coeur de sa politique de développement. Aujourd'hui, les parcs nationaux font face à de nombreux problèmes parmi lesquels la non rentabilisation de l'écotourisme.

CHAPITRE II: RENTABILISATION DU SECTEUR ECOTOURISTIQUE

17

Dans notre mémoire, nous avons choisi d'étudier les stratégies qui amèneront l'écotourisme à contribuer à la préservation des parcs nationaux du Gabon. Afin de mieux cerner notre sujet de travail, nous avons développé la problématique suivante : dans quelle mesure l'écotourisme peut-il contribuer à la préservation des parcs nationaux du Gabon ? Nos recherches sont axées sur l'étude de l'écotourisme et des parcs nationaux du Gabon. Et l'objectif est de déterminer des stratégies de développement de l'écotourisme afin que ce secteur soit en mesure de contribuer à la préservation des aires protégées

Dans cette partie, il sera question d'abord de présenter la méthodologie et les difficultés rencontrées lors de l'étude, ensuite une analyse des parcs nationaux du Gabon sera effectuée. Puis nous présenterons l'enquête web et ses résultats. Enfin, nous aborderons les insuffisances des parcs nationaux.

I. Méthodologie et difficultés rencontrées

1. Méthodologie

Une phase préalable à la récolte des données a été nécessaire pour cerner le sujet et l'affiner. Pour cela, il a fallu premièrement présenter les concepts parc national et écotourisme, puis nous avons étudié deux cas d'école des destinations de référence en matière d'écotourisme afin de déceler leurs différentes stratégies. Ensuite nous avons énuméré les recommandations prioritaires des Nations Unies pour sauver le secteur du tourisme face au covid-19. Enfin, nous avons présenté les parcs nationaux et l'administration chargée de les gérer.

Notre étude s'est déroulée en plusieurs étapes.

La plus grande partie de notre travail a consisté à recueillir des données primaires. Nous avons récolté ces données à travers un questionnaire administré en ligne notamment sur Facebook (annexe1). Cette enquête pour objectif d'une part avoir une idée sur la fréquentation touristique des résidents dans les parcs nationaux, d'autre part mesurer la qualité de service.

Notre enquête a également consisté à la collecte des données secondaires. Nous avons récolté des données de sources officielles à compétences générales et de sources officielles à compétences particulières. Nous avons pu avoir certaines informations avec le personnel de l'ANPN lors de notre stage en 2017, ce qui nous a permis d'obtenir des informations ciblées telles que la qualité de relation entre l'ANPN et les voyagistes, la procédure de l'achat de de réservation d'un séjour, la qualité de formation des écogardes.

Dans notre étude de terrain, nous avons également laissé une grande part l'observation. En effet, le fait d'avoir eu la possibilité de vivre des expériences touristiques en 2017 lors du stage, nous a permis de collecter une grande quantité de données telles que la qualité de service, l'organisation du séjour des touristes, la qualité des infrastructures du parc visité. Ces dernières nous ont donné la possibilité de mettre en avant des arguments de manières certaines, ayant nous-mêmes vécu ces expériences.

18

Enfin, tout au long de notre mémoire, nous allons utiliser des outils marketing ou de gestion. Une recherche bibliographique méthodique a été nécessaire. A travers LA BOITE A OUTILS DU MARKETING DIGITAL DE Stéphane Truphème et Philippe Gastraud et le second ouvrage portant sur TRANSITION DIGITALE de Régis-E. Lgoff et Jérémy Paille, nous avons obtenu des outils en digitalisation. Nous pourrons ainsi à partir des idées énoncées dans ces arguments pour baser notre étude.

2. Difficultés

Au cours de notre recherche, nous avons été confrontés à des difficultés. Les difficultés dans la recherche documentaire ont été liées d'une part à la disponibilité des ouvrages sur la conservation des parcs nationaux du Gabon et d'autre part des données statistiques des flux statistiques de l'ensemble des parcs nationaux.

II. Analyse des parcs nationaux du Gabon : S.W.O.T

Cette analyse est basée sur la matrice SWOT qui permettra de déterminer d'une part les forces et faiblesses des parcs nationaux et d'autres part des opportunités et menaces.

1. Forces

+ Une biodiversité faunistique : plusieurs espèces présentes dans les parcs nationaux sont importantes à l'échelle internationale de la conservation. De nombreuses espèces de mammifères ont été recensés parmi lesquels sont comptés les éléphants, les gorilles, chimpanzés, singes, panthères, pangolins géants. Les taux de rencontre de grands singes (gorilles et chimpanzés) sont parmi les plus élevés du réseau des 13 parcs nationaux. Les parcs situés au littoral abritent les espèces protégées telles que les tortues marines et plus particulièrement la tortue de luth et les dauphins à bosse.

+ Une diversité floristique : le paysage des parcs nationaux sont majoritairement composés de forêts denses humides. Certains parcs sont couverts dans certaines zones de savanes. Les aires protégées du Gabon sont un refuge pour une grande diversité d'espèces de forêts tropicales d'Afrique Centrale. Les aires protégées sont aussi maquées par la forte présence des cours d'eau et des montagnes culminant jusqu'à 900m d'altitude.

+ Parc National de la Lopé inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO

+ Un centre de surveillance de pointe : l'ANPN possède un centre de surveillance qui lui permet de suivre à distance toutes les opérations de surveillance et de lutte anti braconnage dans l'ensemble des parcs nationaux.

2. Faiblesse

+ Une offre touristique basée uniquement sur les richesses naturelles des parcs nationaux, l'écotourisme est uniquement pratiqué dans les parcs.

+ Inaccessibilité aux sites : enclavements de certains parcs tels Minkébé, Monts de Cristal et l'Ivindo qui rend leur accès difficile du fait de leur mauvais état routier. Pour y accéder, certains touristes sont amenés à emprunter l'hélicoptère.

+ Manque de moyens financiers : l'Agence Nationale des Parcs Nationaux a du mal à mener les actions de surveillance et de lutte anti braconnage dû au manque moyen financier. Elle se retrouve aussi dans l'incapacité d'assurer la rémunération des

19

écogardes. Ce qui amène ces derniers à organiser des grèves pour revendiquer des mois de salaires impayés.

+ Inexistence d'une direction du tourisme au sein de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux

+ La non rentabilité de l'offre touristique marquée par des faibles arrivées touristiques : les revenus générés par l'écotourisme ne permettent pas à l'ANPN de couvrir toutes ses charges.

+ Le manque de professionnalisme des écogardes : les agents du parc chargé d'organiser

les activités touristiques et de guider les touristes n'ont pas été formés dans les métiers

du tourisme, leur domaine de prédilection est la surveillance et la lutte anti braconnage. + La non digitalisation des parcs nationaux : les parcs nationaux n'ont aucun site web + Faible implication des populations locales : l'ANPN ne prends pas en compte les

populations locales dans sa politique de recrutement.

+ Recensement des potentialités non exhaustif

3. Opportunités

+ Mise en place d'une loi reconnaissant le braconnage comme un crime

+ Un taux de bancarisation élevé : le taux de bancarisation au Gabon, de l'ordre de 30%, est élevé comparé aux standards africains (10% en moyenne)

+ La digitalisation et la possibilité de développer la vente en ligne et toucher un large public dans le monde. Le monde compte en 2019, 4 milliards d'internautes, les réseaux sociaux quant à eux ne comptent pas moins de 3,2 milliards d'utilisateurs à travers le monde soit 80% des internautes. Le plus populaire de tous réseaux sociaux est Facebook avec 2,3 milliards d'internautes qui se connectent au moins une fois par mois. Le digital est une opportunité de développement pour les entreprises car il fait générer un chiffre d'affaires six fois plus important. Il offre également des gains de performance, notamment en productivité ; communication, logistique, ce qui permet d'augmenter la rentabilité des entreprises digitalisées.

+ Patrimoine culturel et historique riche et diversifié : le Gabon compte plus de 40 ethnies qui sont la base de sa diversité culturelle.

+ Renforcement du Ministère en charge du Tourisme par un nouveau Service Technique (Service Ecotourisme), créé à travers le décret N°00236/MMIT/PR du 2 avril 2015. Ce service chargé de suivre la mise en oeuvre premièrement de la politique du Gouvernement en matière d'écotourisme, deuxièmement de suivre la mise en oeuvre de la stratégie de développement de l'industrie écotouristique et troisièmement d'identifier les atouts et les contraintes en matière d'écotourisme.

+ Une population hospitalière

+ Coopération active avec les organismes de conservation (UICN, WCS, WWF)

+ Prise de conscience collective des enjeux écotouristiques

+ Renforcement, en 2012, de la sécurité des parcs en impliquant les forces de défense et en créant une unité spéciale de 250 hommes de la gendarmerie nationale, l'objectif étant d'épauler l'ANPN dans la lutte contre les activités croissantes de braconnage.

20

4. Menaces

+ Dépendance au tourisme international : les arrivées touristiques des parcs nationaux sont dominées par celles du tourisme international. Le tourisme intérieur est presque inexistant.

+ Un personnel peu qualifié dans le secteur du tourisme : l'industrie du tourisme au Gabon est marquée par le manque de compétence du personnel des structures hôtelières et des voyagistes. Ce fait a pour conséquence la prestation d'un service de mauvaise qualité qui terni la destination.

+ Faible fréquentation touristique

+ Conflits homme et faune : un parc national n'étant pas un lieu clos, les animaux circulent hors des parcs, se rendent dans les zones périphériques où vivent les populations et causent des dégâts dans les cultures des populations locales.

+ Pauvreté et de chômage élevés chez les populations villageoises : après la création des parcs nationaux, de nombreuses lois ont été mises en place pour interdire certaines pratiques villageoises ayant pour conséquence l'augmentation de la pauvreté. Ce qui amène la population à poser les actes de braconnage, à exploiter les richesses naturelles, telles que l'or, les essences forestières, de manière illégale.

+ Croissance des activités de braconnage : les parcs nationaux du Gabon sont situés dans une zone à risque où les espèces fauniques telle que l'éléphant est pourchasser pour son ivoire. Les parcs nationaux de Minkébé, Ivindo et Mwagna sont des zones où le braconnage industriel d'éléphants a explosé. Environ 14.000 pachydermes ont été abattus en moins de 10 ans dans le seul parc de Minkébé, le plus menacé. 150 à 200 kg d'ivoire sortent chaque semaine du parc, ce qui correspond à environ 15 à 20 éléphants tués.

+ La COVID-19 : cette pandémie a causé une crise économique dans plusieurs secteurs notamment celui du tourisme. Cette pandémie a amené les gouvernants du monde à fermer leurs frontières aériennes et terrestres, à confiner la population durant de nombreux mois, décision qui plongera le secteur du tourisme dans une crise économique profonde. Le Gabon pour lutter contre la COVID-19 a instauré couvre-feu, interdit la délivrance des visas tourisme aux citoyens européens.

+ Tarifs excessifs des offres des structures hôtelières et voyagistes.

+ Le climat

III. Enquête web

1. Présentation

L'industrie du tourisme au Gabon est marquée par la domination des flux touristiques internationaux. Contrairement aux touristes internationaux, les résidents sont moins présents dans les sites touristiques, notamment dans les parcs nationaux. En cette période marquée par la COVID-19, le secteur du tourisme étant en crise, le tourisme interne est perçu comme l'une des solutions par excellence pour relever cette industrie de cette crise économique. Etant donné que les arrivées touristiques enregistrées dans les parcs nationaux du Gabon sont majoritairement issues des flux touristiques internationaux, il est urgent de comprendre les raisons qui amènent certains résidents à fréquenter les parcs nationaux et d'autres résidents à ne pas le faire. Pour obtenir ces réponses, un questionnaire a été élaboré. Les résultats de ce questionnaire permettront de mettre en place des stratégies adaptées pour inciteront les résidents à visiter les parcs nationaux.

21

Le questionnaire a été administré sur Facebook et WhatsApp durant la période du 15 décembre 2020 au 15 janvier 2021 et sa cible principale est les internautes résidents au Gabon. L'étude de marché a enregistré 247 réponses composées de 54,7% de femmes et 45,3% d'hommes âgés majoritairement entre 25 à 35 ans et 75,7% sont des résidents qui représentent notre cible. La majorité des enquêtés sont des étudiants, employés, demandeurs d'emplois et fonctionnaires.

2. Résultats

Pour commencer, 92,5% des enquêtés ont connaissance de l'existence des parcs nationaux et ont su leur existence à travers des revues/journaux/TV, bouche-à-oreille, radio, Réseaux sociaux et recherches internet.

187 réponses

7%

93%

Oui Non

Avez-vous déjà entendu parlé des 13 parcs nationaux du Gabon?

174

Ecole

50

Si oui, par quel canal avez-vous entendu parlé des parcs nationaux?

AGATOUR

Flyer

Radio

4

9

58

Reéseaux sociaux/ recherches sur internet

ANPN

Bouche-à-oreille

55

14

59

Agences de voyages

16

Revues/ journaux/TV

126

0 20 40 60 80 100 120 140

Parmi les enquêtés, seuls 22,5% ont visité ou passé un séjour dans les parcs nationaux contre 77,5%.

187

Avez-vous déjà passé un séjour (ou visité) dans un parc national du Gabon

78%

Oui Non

22%

22

Les motifs principaux qui ont amené les 77,5% à ne pas visiter les parcs nationaux sont d'une part l'absence d'informations concernant l'accès aux aires protégées et d'autre part les frais d'accès élevés.

Si non, pour quelle raison ?

58%

5%6%

31%

Visiter les parcs nationaux ne font pas parti de vos intérêts Frais d'accès élevés

Absence d'informations d'accès aux parcs nationaux pas de temps pour visiter

139

Les motivations principales qui ont amené les 22% à visiter les parcs nationaux sont d'origines touristiques d'une part et professionnelles.

Si oui, dans quel cadre?

41

2

13

30

Scolaire

Professionnel

Tourisme

0 5 10 15 20 25 30 35

23

Les principaux parcs nationaux qui ont été visités sont le parc national de la Lopé, parc national des Monts de Cristal, parc national de Pongara, parc national d'Akanda et le parc national de Loango.

Quels sont les parcs nationaux que vous avez visité?

42

0 5 10 15 20 25 30

Parc national de la Waka

Parc national de Pongara

Parc national des plateaux Batéké

Parc national de Mwagna

Parc national de Moukalaba-Doudou

Parc national des Monts de Cristal

Parc national de Minkébé

Parc national de Mayumba

Parc national de la Lopé

Parc national de Loango

Parc national d'Ivindo

Parc national de Birougou

Parc national d'Akanda

2

1

22

23

0

1

7

27

0

1

9

12

1

La majeure partie des réservations de séjours sont faites auprès de l'ANPN et d'agences de voyages.

Par quel canal avez-vous réservé votre séjour (ou visite)?

40

ONG

Internet

Agence de voyages

ANPN

1

1

14

28

0 5 10 15 20 25 30

24

Les interviewés passent majoritairement leurs nuitées auprès des structures hôtelières et structures d'hébergement des parcs nationaux.

Durant votre séjour, avez-vous passé la nuitée:

40

chez l'habitant un proche Structure hôtelières structure d'hébergement des PN

0

2

28

23

0 5 10 15 20 25 30

Les interviewés ayant déjà consommé l'offre touristique des aires protégées ont émis des avis majoritairement négatifs et pensent que le tarif de l'offre touristique est cher.

Que pensez-vous des activités programmées lors de votre séjour ?

Avis positifs

Avis négative

bien

fatiguant

activités très physiques

Il y a encore beaucoup à faire

très bien

elles ne sont pas adaptées à l'âge des touristes,

Plus instructives

les activités ne sont pas riches

riche

pas assez diversifiées

très physique

pas riches

Très bien

monotone

bien

absence de culture

excellent

activités non diversifiées

activités pas adaptées

improvisation

non diversifiée

100% nature pas intéressant

pas riche

ennuyeux

ajouter la culture

pas satisfaisant

pas vraiment intéressant

pas adaptées à mon âge

pas adaptées à l'âge de la clientèle

pas de service restauration

Elle reste assez statique et caduque

Que pensez-vous du prix d'achat d'un séjour dans un
parc national

21%

51%

28%

Très cher cher pas cher

25

Le niveau de professionnalisme des écogardes jugé par les interviewés est majoritairement de niveau 2, donc moins professionnel.

Sur une échelle de 1 à 5, que pensez vous du
professionnalisme des écogardes ?

50

40

 
 

45

30

 

20

 

10

19

 
 

20

 

0

 
 

5 2

1 2 3 4 5

La durée de séjour souhaitée par l'ensemble des enquêtés pour séjourner dans une aire protégée est de 2 jours et ils sont prêts à dépenser majoritairement entre 76€ à 152€

De 1 à 5, combien de jours aimeriez-vous passer dans un parc national ?

100

 
 
 

80

 
 
 
 
 

87

60

 
 
 
 
 
 

67

40

 
 
 
 
 

20

 
 
 
 
 

0

1

 
 

8

12

 

1 jour

2 jours 3 jours 4 jours

5 jours

Après avoir choisi le nombre de jours, combien êtes-vous prêt à débourser pour passer ce séjour?

plus de 763€

[382€ - 762€]

5

9

[230€- 381€]

[154€-229€]

[76€-152€]

Moins de 76€

10

9

38

13

0 10 20 30 40

26

Pour conclure, l'enquête a réuni 247 interviewés dont 75,7% sont des résidents qui sont la population cible. L'enquête ressort que les parcs nationaux sont connus par la majorité des résidents grâce aux revues/journaux/tv, bouche-à-oreille, radio, réseaux sociaux/recherches sur internet et l'école.

77,5% des résidents n'ont jamais visité les parcs nationaux dû principalement à l'absence d'informations d'accès aux aires protégées et aux frais d'accès qui sont élevés.

Les résidents ayant visité ou séjournés, l'ont fait pour des raisons touristiques et professionnelles et ont réservé leur séjour auprès de l'ANPN et les agences de voyages, aussi ils ont passé leurs nuitées dans d'un établissement hôtelier et structures d'hébergement de l'ANPN. Les activités programmées ne satisfont pas les interviewés et pour ces derniers, les frais de séjour sont chers, et les écogardes font manque de professionnalisme.

Les interviewés aimeraient passer majoritairement un séjour de 2 jours et sont prêts à payer entre 76€ et 152€.

27

IV. Les insuffisances de l'écotourisme

Malgré un fort potentiel et une volonté des pouvoirs publics, l'écotourisme peine à décoller. Cette difficulté à développer l'écotourisme est due à certaines insuffisances que regorgent les parcs nationaux. Les problèmes d'ordre infrastructurel et la problématique du réseau routier sont l'une des insuffisances majeures. Ces insuffisances sont connues des autorités publiques et ont été traitées par l'ANPN dans le plan de gestion de chaque parc.

D'autres insuffisances des parcs empêchent véritablement le développement de l'écotourisme. Ces insuffisances sont se situent dans l'offre écotouristique, politique des prix (insensible), la distribution et la promotion.

1. L'offre touristique

Les parcs nationaux regorgent de nombreuses richesses naturelles qui sont u atout touristique sensé susciter des arrivées touristiques. En 2014, six parcs nationaux ont enregistré 1549 arrivées touristiques pour un chiffre d'affaires de 11.807€ basé sur les frais d'entrée. Ce chiffre d'affaires n'est pas rentable car il ne permet pas à l'Agence Nationale des Parcs Nationaux de rémunérer les écogardes à accomplir ses missions de surveillance et de lutte anti braconnage et de participer à l'amélioration des conditions de vie des populations locales. L'ensemble des parcs enregistrent des faibles taux d'arrivées touristiques qui ne profitent pas à l'ANPN et aux populations locales (annexe 2 et 3).

Les arrivées touristiques 2014

PN de Mayuomba

PN des Monts de Cristal

PN de Moukalaba Doudou

PN de Loango

PN de la Lopé

PN Pongara

0 200 400 600 800 1000 1200

44

97

156

223

1000

29

Source : Direction Générale du Tourisme du Gabon

La non rentabilité des parcs est due premièrement au fait que l'offre touristique est basée uniquement sur les activités liées à la nature. En effet, l'ANPN focalise son offre sur la nature et ne prend en compte l'aspect culturel des populations vivant en périphérie des aires protégées. En effet, l'ANPN n'implique pas la population locale dans l'organisation des activités écotouristiques. L'une des motivations principales de déplacement des touristes est la découverte d'autres cultures. Le Gabon dispose d'une culture riche marquée par la forte popularité du rite Bwiti qui est pratiqué par la majorité des ethnies gabonaises. La culture est une valeur ajoutée dans une offre écotouristique car elle permet de se différencier des autres

28

destinations qui possèdent les mêmes potentialités naturelles. Le fait d'ignorer ou de ne pas intégrer la culture gabonaise dans l'offre écotouristique, réduit l'attractivité des parcs. L'intégration de la culture dans l'offre touristique apporte une diversification des activités touristiques, aussi donne de l'originalité et une identité à la destination.

Ensuite, le fait marquant dans la non rentabilité de l'écotourisme est l'absence d'une direction de tourisme au sein de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux. Cette absence est un facteur qui impacte sur la qualité de l'offre touristique des parcs. Dans son article 2, la loi n°003/2007, relative aux parcs nationaux, met en avant les outils stratégiques qui favoriseront le développement et la promotion de la conservation et la protection des parcs nationaux, parmi ces outils essentiels sont mentionnés la recherche scientifique et l'écotourisme. Parmi ces deux instruments, seule la recherche scientifique bénéficie d'une direction au sein de l'ANPN qui lui permet d'être plus efficace. A l'opposé de cela, l'écotourisme a été réduit juste à une simple mission attribuée aux conservateurs des parcs nationaux qui sont sous la tutelle de la Direction Technique.

Organigramme du Secrétariat exécutif

Source : TOME 1 : ORGANISATION ET PRESENTATION DE L'AGENCE NATIONALE DES PARCS NATIONAUX

29

Organigramme actuel de la Direction Technique

Source : TOME 1 : ORGANISATION ET PRESENTATION DE L'AGENCE NATIONALE DES PARCS NATIONAUX

L'absence d'une direction de tourisme est en partie la cause de l'inefficacité de l'écotourisme. En effet, la rentabilité du secteur touristique repose sur des stratégies élaborées par des experts en tourisme. Les conservateurs des parcs nationaux du Gabon ont été formés dans le domaine de la conservation des parcs et n'ont aucune compétence requise pour élaborer des stratégies pour rentabiliser l'écotourisme. Ce manquement amène les écogardes non expérimentés en tourisme à élaborer des programmes des activités touristiques qui ne tiennent pas en compte des critères d'âge ou d'état de santé des touristes. Comme deuxième conséquence de l'absence d'une direction du tourisme est l'élaboration des flyers amateurs qui ne respectent pas les normes de conception.

Enfin, il n'existe aucune boutique souvenirs pour permettre aux visiteurs d'emporter un objet lié à leur séjour. Cette absence est un manque à gagner pour l'ANPN et les populations villageoises. C'est un manque à gagner financièrement car au moins 33% du budget de voyage des touristes américains est alloué au magasinage, dont une bonne part pour les souvenirs. De nombreuses destinations développent la politique de boutiques souvenirs car cela rapporte des devises mais aussi elle participe à la promotion d'une destination.

2. Prix

Le tourisme est perçu par la majorité des résidents comme une activité élitiste, hors de leur portée. Les tarifs des offres touristiques des parcs nationaux sont considérés chers par les résidents. Au Gabon, un tiers de la population vit dans la pauvreté. Avec une population d'environ deux millions d'habitants, le Gabon en 2017 comptait 749000 gabonais qui vivaient dans la pauvreté contre 541000 en 2005. Ce qui explique l'incapacité des populations à s'offrir des séjours.

30

La tarification des séjours ne prend pas en compte le niveau de vie des résidents. Dans la conception d'un séjour, les services de nombreux acteurs sont intégrés. Parmi ces services, l'hébergement et la location des véhicules ou moyens de transport en commun sont à l'origines du coût élevé de l'offre touristique.

Extrait de tarifs de séjour

Parcs

nationaux

Tarifs

minimum pour2
personnes par jour

Prestataire

Observations

PN Monts de

Cristal

122€

ANPN

+ Hébergement, activités

touristiques comprises, + Repas et transport non

compris

PN de la Lopé

259,16€

Lopé Hôtel

+ Hébergement, activités touristiques et restauration comprises

+ Transport non compris

PN de

Pongara

214,95€

River

Lodge

+ Hébergement, transport et repas compris,

+ Activités touristiques non comprises

PN Loango

716,52€

Loango

Lodge

+ Hébergement, repas et deux activités compris

+ Transport non compris

Source : Base de données ANPN 2017

Pour conserver l'intégrité des aires protégées, la loi n°003/2007 du 27 août 2007, dans son article 2, prévoit d'éduquer et de sensibiliser la population sur l'importance la préservation des parcs au moyen de l'écotourisme. L'impossibilité des résidents à se rendre dans les aires protégées représente un danger pour les parcs nationaux.

L'écotourisme est un outil par excellence qui lutte indirectement contre le braconnage et l'exploitation des ressources naturelles des parcs en sensibilisant la population.

3. Distribution

La distribution de l'offre touristique est marquée par la non présence en ligne de l'ANPN d'une part et le manque de professionnalisme des intermédiaires. La distribution de l'offre touristique est faite par des canaux direct et indirect.

Le canal de distribution directe est assuré par l'ANPN. Pour réserver ou acheter une offre touristique d'un parc, les touristes se rendent directement au siège de l'ANPN, à la direction technique. L'ANPN ne dispose pas d'un site web. L'absence d'un site web n'avantage pas la rentabilisation de l'écotourisme car le monde actuel est dans l'ère de la digitalisation. En 2019, le monde compte plus 4,4 milliards d'internautes. La France, marché principal des parcs nationaux du Gabon, compte 92 % de la population qui utilise Internet et 74 % d'entre eux accèdent à Internet à partir de leur téléphone. La stratégie de distribution de l'ANPN ne touche pas un large public hors des frontières du Gabon et ne permet pas l'internationalisation des aires protégées. Aussi, l'ANPN se trouve dans l'incapacité de récolter facilement des données pour mieux connaître sa clientèle afin d'améliorer et adapter

31

ses offres touristiques en fonction des besoins de sa clientèle. Avec les mesures de restrictions liées à la COVID-19, la digitalisation a été vue comme une panacée pour empêcher les entreprises de tomber en crise. La situation actuelle expose l'ANPN non seulement au risque de contamination de son personnel mais aussi à une cessation d'activités dans les parcs.

Le canal de distribution indirecte, qui fait référence aux intermédiaires notamment aux voyagistes, ONG, hôtels et l'Agence Gabonaise de Tourisme (AGATOUR), est marqué par le manque de professionnalisme. L'un des véritables problèmes du secteur de tourisme au Gabon est le manque de main d'oeuvre qualifiée. Le secteur du tourisme est considéré au Gabon comme un secteur qui ne demande pas de compétences dans le domaine, ce qui amène les certaines entreprises à recruter sans tenir compte de la compétence. Le fait plus marquant est la non maitrise de l'offre touristique des parcs nationaux. La connaissance de l'offre touristique est la base pour acquérir la clientèle potentielle. Lorsque les voyagistes arrivent à vendre une offre touristique, ils ne prennent pas le temps d'informer sur les différentes restrictions mises en place pour accéder aux parcs. Ce qui amène souvent les touristes à violer certains règlements du parc ou encore à ne pas être bien équipés. Un autre fait marquant est celui de l'absence d'un service client après-vente pour savoir s'enquérir de la satisfaction des touristes. Aussi, la majorité des acteurs ne possède pas de sites web et gère leurs différentes pages sur les réseaux sociaux comme des amateurs. Ces faits amènent les touristes à se rétracter ou à ne plus revenir dû au fait de la mauvaise expérience vécue.

4. Communication

L'ANPN à travers ses différentes pages dans les réseaux sociaux, informe ses abonnés de ses différentes découvertes scientifiques faites dans les parcs nationaux, ainsi que ses différents évènements liés à son fonctionnement. L'ANPN est présente sur Facebook (avec 18025 abonnés), Twitter (avec 1911 abonnés), YouTube (avec 333 abonnés) et LinkedIn (avec 254 abonnés). Dans les médias télévisés et radios, des reportages et documentaires sont réalisés pour présenter les découvertes scientifiques ou les richesses naturelles des parcs nationaux. Ces actions de communication permettent uniquement aux internautes et téléspectateurs de connaître l'existence des parcs nationaux, mais ne les poussent pas à se rendre à l'ANPN ou auprès d'un intermédiaire pour s'offrir un séjour touristique dans un parc.

Pour conclure, l'analyse SWOT et l'enquête web ont permis de déceler les insuffisances de l'offre touristique des parcs nationaux qui sont à l'origine de sa non rentabilisation. Le manque de diversité des activités touristiques et de compétence du personnel de l'ANPN et des distributeurs, la faible digitalisation de l'ANPN ; la mauvaise stratégie de communication, de distribution et de prix sont à l'origine de la non rentabilisation de l'offre touristique. Au regard de ces différentes difficultés, quelles sont les stratégies de développement écotouristiques à mettre en place ?

CHAPITRE III : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE L'ECOTOURISME

32

L'offre touristique des parcs nationaux fait face à de nombreux problèmes internes et externes qui entravent sa rentabilisation.

Dans ce chapitre, il sera question de mettre en place des stratégies qui amèneront l'écotourisme à générer des revenus nécessaires pour préserver les parcs nationaux et améliorer la qualité de vie des populations locales vivant dans les zones périphériques des aires protégées.

I. Amélioration de l'offre touristique

L'offre touristique conçue par l'ANPN présente de nombreuses imperfections qui causent l'insatisfaction des touristes. Pour générer plus d'arrivées touristiques raisonnables, il est essentiel d'améliorer l'offre en intégrant la culture gabonaise, en développant des hébergements éphémères, en créant des boutiques de souvenirs et en renforçant les compétences des écogardes.

1. Intégration de la culture dans l'offre touristique

Entre tradition et modernité, la culture gabonaise vit et perpétue les rites fondateurs des ethnies gabonaises. Riche de son art ancestral et de ses rituels, le Gabon constitue un véritable trésor culturel. L'art gabonais puise sa force dans la diversité des différents peuples aux traditions diverses. Que ce soit dans l'artisanat, les masques, la sculpture, la peinture ou la musique, les arts au Gabon ont un lien avec la nature. Les principaux instruments utilisés dans la musique traditionnelle de la musique gabonaise tels que l'arc à bouche, le bâton, les cloches, la harpe, la tringle, le tambour, le sceptre, les percussions ou encore la harpe sacrée Ngombi ont été conçus à base des essences de la nature. La culture gabonaise et écotourisme sont indissociables et elle est une valeur ajoutée à l'offre touristique.

Cette intégration permettra aux parcs nationaux du Gabon de se démarquer des autres aires protégées dans le monde qui détiennent les mêmes spécificités naturelles. La culture est outil de différenciation qui donnera une image particulière à l'offre écotouristique.

a. Objectifs

Les objectifs principaux de l'intégration de la culture sont les suivants :

v Diversifier les activités touristiques des parcs

v Générer des revenus supplémentaires des populations

v Promouvoir et transmettre la culture gabonaise aux visiteurs, particulièrement aux résidents qui sont acculturés.

v Contribuer à la préservation et la conservation de la culture gabonaise

33

b. Activités culturelles à intégrer

Les activités à intégrer dans l'offre touristique sont les suivantes :

+ Visite des villages

+ Initiation à un rite traditionnel + Conte traditionnel

+ Veillée traditionnelle

+ Dégustation de la boisson locale + Dégustations des mets locaux + Achats des produits artisanaux

2. Développement des hébergements éphémères

Le concept consiste à mettre en place des hébergements légers démontables et qui répondront au souci de la capacité d'accueil des parcs nationaux ou encore à l'absence des hébergements dans certains parcs. Les hébergements éphémères permettront aux visiteurs de passer leur séjour dans des endroits uniques. Du fait de leur caractère mobile, avec ce type d'hébergement les touristes pourront choisir de séjourner dans les villages situés en zone périphérique ou dans le parc national. Ces hébergements pourront être conçus à partir des matériaux recyclés tels que le bois ou des containers maritimes aménagés.

L'objectif de ce concept est premièrement de proposer des hébergements à moindre coût à la portée des résidents afin de les inciter à pratiquer l'écotourisme au sein des parcs nationaux. Deuxièmement, il a pour but de créer des emplois destinés aux populations vivant en périphérie des parcs nationaux. Troisièmement, l'objectif est de développer des hébergements répondant au souci d'intégration paysagère et environnementale. Et quatrièmement, ce concept pour but d'équilibrer l'offre et la demande durant les périodes de fortes affluences touristiques.

3. Développement des boutiques de souvenirs

Les souvenirs de voyage font partie de la culture touristique. Ils peuvent être des produits locaux, les vêtements ou des accessoires de designer et bien d'autres. Pour les touristes, le souvenir tangible sert de mémoire, de preuve de leur séjour et il leur permet d'engager des conversations autour de la destination concernée. Les souvenirs sont des témoins du séjour mais aussi un moyen de communication des expériences de voyage pour les visiteurs. Ils constituent la première source d'inspiration dans le choix d'une destination.

Il est important de développer des boutiques souvenirs afin de mettre à la disposition des touristes des produits représentatifs des parcs nationaux qui seront d'excellents ambassadeurs. Les souvenirs seront des spécialités régionales et locales. Dans le but d'en faire un outil marketing, la création d'une série de souvenirs reflétant les spécificités des parcs nationaux et la culture gabonaise doit être le résultat d'une collaboration entre l'ANPN, les designers et les artisans locaux. L'authenticité et la durabilité seront la marque de fabrique des souvenirs. Ces boutiques de souvenirs seront développées dans les parcs, villages situés en zone périphérique et à Libreville.

34

4. Renforcement des compétences des écogardes

Hormis les missions de surveillance et de lutte anti braconnage, les écogardes interviennent dans l'organisation des séjours touristiques dans les parcs nationaux. Bien que n'ayant pas de compétences, ils sont chargés dans certains parcs d'accueillir, planifier les activités et guider les touristes.

Le métier de guide touristique occupe un poste de première ligne et est l'un des éléments qui détermine le succès d'une offre touristique. Il est important de renforcer les compétences des écogardes précisément dans le métier de guide touristique afin qu'ils puissent fournir un service de qualité qui amènera les touristes à être satisfaits et leur donnera envie de revenir.

Il est important que l'ANPN mette en place une formation axée sur le métier de guide touristique destinée aux écogardes. Cette formation favorisera l'acquisition de nouvelles compétences en matière d'accueil et de guidage. La formation portera sur les points suivants :

+ Les connaissances de base sur le tourisme : ce point présentera l'importance de l'industrie du tourisme et les lignes directrices concernant le tourisme responsable qui doivent être respectées ;

+ Le professionnalisme : il sera question de montrer aux écogardes comment faire preuve de professionnalisme

+ Les connaissances générales : cet axe invitera les écogardes à s'outiller en connaissances

+ La communication : ce point amènera les écogardes à apprendre à communiquer efficacement ;

+ Procédures : il s'agira d'apprendre à préparer un programme d'activités adaptées, les commentaires, à accompagner un groupe ;

+ Résolution des problèmes : à travers ce point, les écogardes apprendront à gérer les situations difficiles.

5. Création d'une Direction du Tourisme

L'activité écotouristique des parcs nationaux est gérée par la Direction technique de l'Agence Nationale des Parcs Nationaux. Cette direction est composée des agents qui n'ont aucune compétence en tourisme.

Certaines imperfections de l'offre écotouristique, telles que le manque de professionnalisme des écogardes, absence de communication sur l'offre touristique dans les réseaux sociaux et la non maitrise de l'offre par les agences de voyages et réceptives, sont dues à l'absence d'une direction de tourisme au sein de l'ANPN qui définirait une politique écotouristique.

La création d'une direction du tourisme améliorera la qualité de l'offre touristique. Cette direction aura pour objectifs de :

+ Mener des inventaires touristiques des parcs nationaux afin de relever les potentialités qui serviront à enrichir l'offre écotouristique ;

+ Concevoir et organiser des formations sur l'offre touristique des parcs destinées aux opérateurs du tourisme ;

+ Traiter les réservations des touristes ;

v

35

Organiser les séjours en définissant les différentes activités en tenant compte de l'âge et les aptitudes physiques des touristes ;

v Concevoir des supports de communication ;

v Gérer l'implication et l'intégration des populations locales dans l'industrie écotouristique

v Mener des campagnes de promotion et sensibilisation ;

v Mener une veille sur le marché.

II. Digitalisation des parcs nationaux

La digitalisation est un moyen de développement pour des entreprises. Elle permet à ces dernières de générer un chiffre d'affaires important et augmenter considérablement la rentabilité en offrant des gains de performance, notamment en productivité, communication, logistique et bien d'autres. Dans le secteur du tourisme, le digital facilite la commercialisation des billets de transport, d'offres touristiques et permet la visibilité des destinations ainsi que des entreprises. Parmi les éléments clefs de la digitalisation sont cités le site web et les réseaux sociaux. L'ANPN est présente dans les réseaux dominants mais ne dispose d'aucun site internet ni d'une application.

Les enjeux de la digitalisation de l'ANPN sont d'une part de développer la fréquentation touristique et d'autre part d'améliorer la visibilité des parcs nationaux et leur attractivité. La digitalisation permettra à l'ANPN non seulement de répondre au mieux à la demande et aux grandes tendances du marché, mais aussi d'offrir de l'information et des services pratiques liés à l'organisation d'un séjour, développer un réseau de partenaires et prescripteurs.

Dans un monde plus numérisé, le développement d'une application et d'un site web ergonomique est nécessaire pour contribuer à promouvoir une destination écotouristique (annexe 6).

1. Développement d'un site internet

Il est nécessaire que les parcs nationaux disposent d'un site internet site qui constituera un espace de communication, de vente, promotion et de sensibilisation. Il s'adressera aux touristes et aux opérateurs touristiques. Il permettra d'améliorer la communication et coordination entre les différents acteurs et l'ANPN, et de faciliter leur collaboration. Aussi, il permettra de diffuser des informations justes et précises sur les valeurs naturelles et culturelles des aires protégées

La site web sera tourné vers l'international notamment sur le marché occidental, russe et chinois. Pour la majorité des sites internet, le trafic provient des moteurs de recherche tels que Google pour le marché occidental, Yandex pour la Russie et Baidu pour la Chine. Pour générer du trafic sur le site, il est important que l'ANPN opte pour la stratégie de référencement naturel du site. Cette stratégie permettra à l'ANPN de gagner des positions sur les mots clefs concurrentiels. Elle se basera sur le choix des mots clefs et la production d'un contenu de qualité. Concernant le choix des mots clefs, l'ANPN doit lister l'ensemble des requêtes Google, Yandex, Baidu que les internautes pourraient faire afin de tomber sur le site internet et les requêtes sur lesquelles elle veut se positionner. Le contenu du site web est un point essentiel. Il

36

doit attirer les internautes, les convertir en clients, mais aussi jouer un rôle important dans le référencement naturel du site. Il doit satisfaire à la fois les internautes et les robots. Le texte, les vidéos et les images doivent être de qualité pour faciliter le travail des robots et attirer les faveurs des algorithmes des moteurs de recherche.

a. Objectifs

La création du site web des parcs nationaux a pour objectifs de :

+ Élargir la zone de chalandise et obtenir plus de clients ;

+ Assurer une forte visibilité 24h/24, 7j/7 l'offre touristiques au-delà des frontières ;

+ Automatiser certaines tâches ;

+ Augmenter la notoriété des parcs nationaux

+ Développer la réservation des séjours touristiques et la vente des produits culturels

dérivés en ligne ;

+ Donner la possibilité aux internautes de choisir les différents services et activités qui

constituent l'offre touristique ;

+ Développer la clientèle étrangère

+ Mener des campagnes de promotion et de sensibilisation ;

+ Récolter et exploiter la data pour améliorer la relation client et pour une meilleure

connaissance des besoins de la clientèle afin d'améliorer l'offre touristiques ;

+ Rendre accessibles toutes les informations liées aux parcs ;

+ Faire connaître la culture gabonaise et son lien avec la nature ;

+ Permettre aux visiteurs d'évaluer l'offre touristique après l'avoir consommée ;

+ Favoriser les relations B to B ;

+ Mettre à la disposition des acteurs du tourisme des formations liées à l'offre touristique

des parcs nationaux.

b. Contenu

Le site web contiendra des informations générales et celles liées à l'offre touristique + Les informations générales

Les contenus à inclure dans le site web sont les suivants :

· La présentation des différents parcs nationaux ;

· Les valeurs naturelles et culturelles. Le site internet présentera la relation entre les richesses des parcs et la culture gabonaise ;

· Offre de formation pour les opérateurs touristiques

· Les objectifs et l'importance de la protection et conservation ;

· Des cartes touristiques.

+ Les informations portant sur l'offre touristique

Il est question de mettre en avant toutes les informations dont les visiteurs et les opérateurs touristiques auront besoin. Le contenu à inclure sont les suivants :

· Les informations sur l'itinéraire, les moyens de transport et types de véhicules adaptés, météorologie ;

·

37

Les activités touristiques ;

· La culture locale des autochtones

· Les produits artisanaux

· Les services touristiques : hébergements, restaurants, guides ;

· Le calendrier des événements organisés par l'ANPN ou les opérateurs touristiques ;

· La réglementation pour séjourner dans un parc national.

c. Les fonctionnalités du site web

Pour maximiser l'atteinte des objectifs et performances, il est nécessaire que le site web comporte les fonctionnalités suivantes :

+ Chatbot : outil favorisant la conversation instantanée, il répondra aux différentes préoccupations des internautes et leur proposera des offres touristiques adaptées à leurs besoins ;

+ Galerie photos et vidéos ;

+ Inscription newsletter : cet outil permettra à l'ANPN de collecter une base de données avec les emails des prospects potentiel ;

+ Bouton de partages sur les réseaux sociaux : il permettra aux visiteurs de partager sur les réseaux sociaux le contenu présent sur le site internet. En partageant le contenu, les visiteurs feront connaître les parcs nationaux et leur offre touristique à tout leur réseau d'amis. Ces partages massifs permettront aussi au site de mieux se faire référencer dans le classement des résultats de recherche sur Google, Baidu et Yandex ;

+ Carte Google Maps : elle permettra aux visiteurs de localiser chaque parc national.

+ E-commerce - Bouton d'achat : par cet outil, la vente en ligne des offres touristiques et bien d'autres services de l'ANPN pourra s'effectuer ;

+ Multilingue : il permettra le déclinement du site en plusieurs langues ;

+ Avis clients - commentaire - témoignages ;

+ FAQ - questions fréquentes ;

+ Services d'aide à la recherche : moteur de recherche.

2. Développement d'une application mobile

Au regard des différentes activités touristiques, il est essentiel de développer une application mobile. Une partie de cette application sera adaptée au site web. Toutes les fonctionnalités et le contenu du site web seront disponibles dans l'application. Les voyageurs potentiels pourront effectuer des réservations, des achats liés à l'offre touristique ou à un évènement.

Pour aller plus loin, l'application comportera une fonctionnalité de géolocalisation. Cette dernière se basera sur des cartes des parcs nationaux, des sentiers de randonnées et des lieux d'hébergement. L'application utilisera des coordonnées géographiques afin d'indiquer le positionnement des visiteurs à tout moment et de façon précise. Lors d'une randonnée pédestre, les touristes pourront visualiser sur leurs smartphones l'itinéraire et voir leur progression à temps réel. Au cas où un touriste s'égard, ce dernier, grâce à l'application, pourra retrouver le chemin du retour. Tout long de l'itinéraire, l'application présentera les spécificités du sentier pédestre.

38

L'application pourra être utilisée à l'aide d'une connexion internet. Hors connexion, seule la fonctionnalité de la géolocalisation pourra être disponible. La géolocalisation fonctionnera avec le GPS. L'application sera de type natif, pourra être installée sur un smartphone ou une tablette et sera adaptée à chaque système d'exploitation.

III. Implication des communautés locales

Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) considère le tourisme comme une force pour la paix, un renforcement pour la culture de la communauté et une mise en valeur des traditions locales. Contrairement à cette idéologie, au Gabon, les communautés locales ne sont presque pas impliquées dans les activités touristiques des parcs nationaux. Après la création des parcs nationaux, les populations ont vu leur vie radicalement changée au vu des interdictions mises en place pour préserver les parcs nationaux. Ces lois restrictives ont amené avec elles la pauvreté, le chômage, la précarité et l'exode rural. La non implication des communautés locales dans l'écotourisme cause un tort non seulement à la population mais aussi au secteur écotouristique.

Pour enrichir les activités écotouristiques et améliorer la qualité de vie des populations vivant en périphérie des parcs nationaux du Gabon, il est important que l'ANPN considère et les implique dans ses activités. L'implication des populations villageoises passe par la création d'une association nationale villageoise, à la mise en place d'une politique de recrutement des populations par l'ANPN, le développement de l'artisanat et l'intégration des villages en zone périphérique dans l'offre touristique.

1. Création d'une association

Les zones périphériques des parcs nationaux sont occupées par la présence de nombreux villages. Pour assurer une implication efficace des populations locales dans les activités écotouristiques, l'ANPN doit créer mise en place d'une association dédiée aux autochtones.

Cette association servira d'outil stratégique à l'ANPN pour atteindre ses objectifs de conservation. Elle sera un intermédiaire entre l'ANPN et les communautés locales et facilitera l'implication des populations locales dans le secteur écotouristique. Elle aura pour objectif de :

+ Développer l'artisanat ;

+ Développer le tourisme rural ;

+ Mettre en valeur la culture locale ;

+ Assurer l'intégration des populations dans les différentes activités des parcs nationaux ;

+ Former les populations dans le métier de guide local ;

+ Mettre en place et investir dans des projets locaux ;

+ Inventorier les potentialités touristiques des villages en périphérie des parcs nationaux ;

+ Développer de l'offre d'hébergement chez l'habitant ;

+ Elaborer des activités à intégrer dans l'offre touristique des parcs nationaux.

39

2. Recrutement des populations villageoises par l'ANPN et développement de l'artisanat

La précarité, pauvreté et chômage sont les maux qui minent le quotidien des populations vivant en périphérie des parcs nationaux. Cela est dû au manque d'activités rémunératrices. Cette situation amène les populations locales à violer les lois restrictives en faveur de la préservation des parcs nationaux. Le recrutement et le développement de l'artisanat sont l'une des solutions efficaces pour améliorer non seulement la qualité de vie des populations mais aussi de l'offre écotouristique.

Concernant le recrutement, le métier correspondant au profil des populations est celui de guide local. En effet, les populations ont des connaissances nécessaires sur la culture gabonaise et son lien avec la nature qui sont essentielles pour mieux édifier les visiteurs. Etant donné que le Gabon fait face au problème de l'acculturation des populations citadines, l'intégration des populations en tant que guide local dans les parcs permettra aux gabonais de connaître leurs différentes traditions ainsi que leur histoire. Ce recrutement permettra aussi aux populations de ne plus dépendre de l'exploitation de la nature et de décliner toute offre des braconniers.

Le développement de l'artisanat est un point essentiel dans l'offre écotouristique. Les produits issus du secteur artisanal servent de souvenirs pour les visiteurs. L'artisanat est un secteur à valoriser car il a un impact positif sur la qualité de vie des populations locales et aussi sur l'industrie touristique. En effet, il améliore la qualité de vie des populations en générant des revenus. Pour les parcs nationaux, à travers les produits représentatifs des parcs et de la culture liant durabilité et authenticité, l'artisanat permet d'attirer et fidéliser la clientèle touristique. Il met en place des produits souvenirs qui reflètent la destination et feront la promotion des aires protégées dans le monde entier. Le développement du secteur artisanal passe par la professionnalisation des artisans, amener ces derniers à être productifs afin qu'ils puissent vivre de leur métier. Pour se faire, une formation doit être mise en place. La formation aura pour objectif d'emmener les artisans à être productifs et professionnels tout en respectant les lois en vigueur. Des designers professionnels interviendront dans cette formation pour apporter une valeur ajoutée dans le savoir-faire des artisans locaux. La formation invitera les artisans à concevoir des produits authentiques qui porteront sur les valeurs des parcs et de la culture gabonaise.

3. Intégration des villages dans l'offre touristique

Le tourisme rurale et culturel sont des formes de tourisme durable qui ont la capacité de susciter des arrivées touristiques, apporter une valeur ajoutée à l'écotourisme, valoriser la culture et le savoir-faire local ainsi que générer des revenus.

Les villages situés dans la zone périphérique des parcs nationaux regorgent de nombreuses potentialités touristiques liées aux activités humaines. Ces villages sont marqués par des croyances animistes caractérisées par les rites variés ; tels que le Bwiti, Mwiri, Djobi, Njembé, le Mvett ; ainsi que les mythes, les masques traditionnels et bien d'autres. Ces spécificités constituent une richesse qui suscitent la curiosité des touristes.

L'intégration des villages dans l'offre écotouristiques des parcs nationaux permettra de différencier les parcs nationaux du Gabon à d'autres dans le monde qui possèdent les mêmes richesses floristiques et faunistiques. La culture gabonaise est unique au monde, et cela est un

40

avantage pour l'ANPN. L'un des problèmes majeurs de l'offre touristique des parcs nationaux est le manque de diversification des activités touristique, l'intégration des villages dans l'offre donnera un large choix aux touristes. L'intégration des villages dans l'offre touristique permettra de développer l'hébergement chez l'habitant et des activités touristiques liées à la culture locale. L'objectif est d'organiser des séjours touristiques dans ces villages afin que les visiteurs puissent animer l'économie locale en consommant les produits locaux.

IV. Implication du secteur privé

Le tourisme est le principal secteur à contribuer, au niveau mondial, au financement des réseaux d'aires protégées dans de nombreux pays en faisant appel aux mécanismes du marché, grâce à l'acquittement des droits d'entrée et à la mise en place de partenariats public-privés et des concessions. Au Gabon, la politique de partenariats public-privés et les concessions à des fins d'exploitation touristique n'est pas assez développée. Ce qui explique une faible implication du secteur privé.

Pour atteindre les objectifs re rentabilisation dans le secteur écotouristique, il est essentiel que l'ANPN implique le secteur privé en mettant en place une politique de partenariats public-privés et des concessions à des fins d'exploitation touristique, et mettre à la disposition du secteur privé la zone tampon et périphérique.

1. Mise en place des partenariats public-privés et des concessions

Pour rentabiliser l'écotourisme, l'ANPN doit mettre en place une politique de partenariat public-privé efficace afin d'attirer les investisseurs étrangers et locaux. Ce partenariat autorisera à la partie privée le droit d'accès aux parcs nationaux afin de développer des activités touristiques. Hormis l'aspect partenariat, l'ANPN doit développer une politique de concessions à des fins d'exploitation touristique qui amènera les investisseurs à s'installer dans les aires protégées afin de proposer des services d'hébergement, de loisirs et de restauration.

L'objectif est d'attirer des investisseurs nationaux et internationaux. Pour l'atteindre, l'ANPN présentera son offre aux investisseurs étrangers dans des salons internationaux, auprès des organisations internationales capables d'apporter des investissements conséquents et dont leur renommée pourra susciter des arrivées touristiques internationales.

Ces concessions à des fins d'exploitation touristique permettront à l'ANPN de percevoir des redevances d'utilisation touristique. Ces revenus générés concourront à la préservation des parcs nationaux et améliorer la qualité de vie des populations.

2. Mise à la disposition de la zone tampon et périphérique aux acteurs privés

La mise en place des concessions à des fins d'exploitation touristique amènera les investisseurs à déployer leurs activités dans les parcs nationaux, pouvant ainsi mettre en péril les objectifs de conservation. Cette dernière étant une priorité, la zone tampon et zone périphérique doivent être des espaces dédiés aux différentes activités des investisseurs.

La zone périphérique et la zone tampon étant proches, les investisseurs pourront facilement développer différentes activités liées à l'écotourisme, le tourisme culturel et rural.

41

La mise à disposition de ces deux zones donne un large choix aux investisseurs d'installer leur structure en pleine nature ou en zone rurale. Dans ces zones, ils pourront offrir une série de services tels que l'hébergement en camping, bungalows, hôtels, restaurants et des activités diverses telles que randonnées pédestres, VTT, visite des villages et imprégnation de la culture locale.

L'installation des opérateurs touristiques améliorera la qualité de vie des populations car les emplois que générera l'installation des investisseurs seront dédiés aux populations locales. Les politiques de recrutement des investisseurs privilégieront les autochtones. Certains métiers opérationnels générés doivent être exercés uniquement par des autochtones.

V. Formation des opérateurs touristiques

Une offre touristique est mieux vendue lorsqu'elle est connue, expérimentée par les opérateurs touristiques chargés de la distribuer. Au Gabon, l'offre écotouristique des parcs nationaux est distribuée par des agences réceptives et des ONG. La majorité de ces distributeurs font face au manque de connaissances concernant l'offre touristique des aires protégées. En effet, n'ayant pas effectué aucune formation au moyen d'un eductour, les connaissances de nombreux opérateurs touristiques concernant l'offre sont limitées. Hormis cela, l'industrie du tourisme au Gabon fait face au manque de main d'oeuvre qualifiées. Ces différents manquements sont des freins à la productivité de ces acteurs.

Il est nécessaire de mettre en place des formations liées à l'offre touristique et développer des normes qui amèneront les opérateurs touristiques à être professionnel.

1. Formation sur l'offre touristique

Les opérateurs de tourisme impliqués dans le système de distribution de l'offre touristique sont essentiels dans le succès d'une offre touristique. Leur manque de connaissances sur l'offre touristique ne poussera pas la clientèle à l'acte d'achat. L'ANPN doit mettre en place une série de formations destinées à l'ensemble des distributeurs.

Les formations proposées porteront sur les potentialités touristiques des parcs nationaux. Elles présenteront les différentes richesses naturelles, les moyens d'accès, les conditions et règlement des parcs. La culture locale et les attraits touristiques des villages feront partie de l'offre de formation. Etant donné que les opérateurs touristiques sont dans l'incapacité d'organiser un eductour, il est nécessaire que l'ANPN organise des visioconférences où elle diffusera des vidéos d'un eductour présentant l'ensemble de l'offre touristique de chaque parc national. Au moyen de son site internet de l'ANPN, des formations payantes doivent être proposées aux différents acteurs touristiques.

2. Mise en place des normes

Au Gabon, le secteur touristique est gangrené par le manque de mains d'oeuvre qualifiées. Ce problème amène les opérateurs touristiques à commettre de nombreuses erreurs professionnelles. Par exemple, la politique de nombreuses agences de tourisme n'est pas concentrée sur la satisfaction du besoin de leur clientèle mais sur leur désir de se faire de l'argent. Ce qui les amènent à ne pas mettre en place certaines dispositions pour suivre la clientèle.

42

Il est nécessaire de mettre en place des normes afin d'amener les opérateurs touristiques à être professionnels. Ces normes auront pour but de :

+ Mettre en sécurité totale les touristes ;

+ Respecter l'image de l'offre touristique ;

Les normes exigeront aux opérateurs de tourisme de :

+ Mettre à la disposition des touristes un guide accompagnateur ;

+ Présenter le règlement des parcs nationaux à leur clientèle ;

+ Conseiller les clients sur les équipements adaptés au lieu de séjour et des activités

touristiques programmées ;

+ Mettre en place un service client

VI. Stimulation des arrivées touristiques

Une destination ou un organisme touristique peut avoir une offre touristique de qualité mais si elle ne dispose pas d'une stratégie de communication, de distribution et bien d'autres afin de stimuler les arrivées touristiques, elle est vouée à l'échec.

Cette partie est consacrée au développement des partenariats, l'amélioration de stratégies de communication, de distribution et de prix.

1. Développement des partenariats

Les parcs nationaux disposent des atouts dont les organismes publics et le secteur privé ont besoin pour atteindre leurs objectifs. A travers l'évènementiel et les activités de loisir, le tourisme est un outil stratégique pour les organismes. Pour susciter les flux touristiques, il est nécessaire que l'ANPN mette en place des partenariats avec les ministères de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur ; et le secteur privé.

a. Partenariat avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de l'Education Nationale

Dans de nombreux programmes scolaires et universitaires figurent des enseignements liés aux parcs nationaux et ses richesses naturelles ainsi que la culture gabonaise. L'ensemble de ces enseignements sont dispensés dans des salles de classe ou amphithéâtres, ne donnant pas l'occasion aux apprenants de visiter les aires protégées afin de leur permettre de vivre la réalité du contenu des enseignements. La mise en place d'un partenariat, entre l'ANPN et le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de l'Education Nationale, a pour but d'allier la théorie à la pratique de tous les enseignements faisant référence aux parcs nationaux, à la faune et la flore ainsi qu'à la culture gabonaise. Ce partenariat donnera l'occasion aux apprenants de découvrir de nombreuses espèces fauniques, visiter les forêts et savanes. Les apprenants pourront aussi visiter les villages situés en zone périphérique des parcs nationaux. Ce qui les amènera à échanger avec les populations locales qui détiennent le savoir de la culture traditionnelle et la pratiquent. Le but principal du partenariat est d'amener les apprenants à acquérir la culture touristique, de s'approprier les valeurs de la culture gabonaise et de mieux connaître le Gabon. Les visites feront aussi des apprenants des meilleurs ambassadeurs des parcs nationaux auprès de leurs proches et les pousseront à passer un séjour.

43

b. Partenariat avec les organismes gouvernementaux et le secteur privé

Le secteur du tourisme attire de nombreuses catégories de clientèles parmi lesquelles les organismes publics et le secteur privé. L'un des besoins de ces organismes est l'organisation des team building. Ces derniers ont pour objectif d'instaurer un climat social favorable au sein d'une entreprise afin d'améliorer les conditions de travail et de rentabilité. A travers des activités, les salariés apprennent à se connaître les uns les autres dans le but de créer ou consolider la cohésion, développer un sentiment d'appartenance au groupe.

Pour améliorer le taux de flux touristiques, il est nécessaire que l'ANPN mette en place des partenariats avec les organismes gouvernementaux et le secteur privé afin de leur proposer des team building. Cette offre, au moyen des activités collectives sportives et culturelles, aura comme promesse de créer et renforcer la cohésion au sein des organismes.

L'ANPN à travers ces partenariats pourra atteindre ses objectifs de rentabilisation de l'écotourisme aussi de sensibilisation concernant l'importance de la conservation des aires protégées.

2. Amélioration de la stratégie de communication

Pour une entreprise, communiquer auprès de différents publics est essentiel pour son activité, qu'elle soit en recherche de nouveaux clients, d'image de marque. Cette communication est véhiculée à travers des moyens tels que les médias, les réseaux sociaux, salons professionnels, l'e-mailing et bien d'autres.

La communication de l'ANPN doit avoir pour objectif de faire connaître l'offre écotouristique, de conférer une image positive aux parcs et pousser le consommateur à l'acte d'achat de l'offre. Il est nécessaire que l'ANPN améliore le contenu de ses informations.

a. Réseaux sociaux

Les réseaux sociaux sont aujourd'hui des instruments de marketing de poids car ils touchent une audience considérable et offrent aux entreprises des opportunités en matière de visibilité.

L'ANPN est présente sur les différents réseaux sociaux populaires notamment Facebook, YouTube, Twitter et LinkedIn mais elle ne dispose pas d'une forte popularité. Cela est dû à la mauvaise qualité du contenu des publications. Il est nécessaire que l'ANPN améliore le contenu de ses publications afin d'inciter les abonnés à partager ses publications et à consommer l'offre touristique.

Sur Facebook, l'ANPN doit mettre à la disposition du voyageur potentiel une masse d'informations dont il a besoin pour sa décision d'achat ou de réservation. Un contenu de qualité permettra d'attirer la clientèle potentielle en les persuadant que les parcs nationaux et les services existants, activités correspondent exactement à ce qu'ils désirent et préfèrent. Hormis les photos, des vidéos courtes et lien liens attirant les abonnés sur le site internet doivent être publiés. Des vidéos de réalité virtuelle doivent aussi être publiées afin de plonger les abonnés dans l'univers des parcs nationaux et vivre une expérience immersive.

44

Sur YouTube, il est important que l'ANPN améliore son contenu. Afin de mieux présenter son offre touristique et fidéliser sa communauté d'abonnés, les vidéos publiées dans la chaîne de l'ANPN doivent premièrement raconter l'histoire des parcs nationaux, leurs potentialités touristiques, la culture gabonaise et les villages situés en zone périphérique. Ensuite, la durée des vidéos doit être comprise entre 2 à 5 minutes que afin de susciter un impact efficace sur le voyageur potentiel. Enfin, les vidéos doivent être au format carré (1:1). Ce format a pour avantage d'être lisible et accrocheur lorsqu'il est visualisé sur un smartphone et s'adapte aux visionnages sur les réseaux sociaux. Aussi, la chaîne YouTube de l'ANPN doit pouvoir conduire ses abonnés vers ses plateformes à travers l'insertion des liens dans la barre de description de chaque vidéo publiée.

b. Médias

La communication média concerne les actions menées au travers les médias traditionnels comme la presse, la radio, la télévision, le cinéma ou l'affichage.

Pour amener les résidents à consommer l'offre touristique, il est nécessaire de créer une émission télévisée hebdomadaire qui présentera les potentialités touristiques des parcs nationaux. L'objectif de cette émission sera premièrement d'inciter les populations à visiter les parcs nationaux, deuxièmement d'amener les résidents à adopter une culture touristique. Elle sera diffusée dans les chaînes télévisées du groupe Gabon Télévision. L'émission informera les populations des différents évènements, des découvertes scientifiques et les spécificités de l'offre touristique.

Hormis la création d'une émission télévisée, le journal de 20h de Gabon 1ère est un outil à exploiter car il enregistre une bonne audience. L'idée est de consacrer les dernières minutes du journal à un reportage sur l'offre écotouristique, aux parcs nationaux et la culture des communautés locales. Gabon 1ère consacrera chaque samedi dans son journal de 20H, un reportage dédié aux parcs nationaux.

Le Groupe Gabon Télévision étant un organisme public, l'ANPN pourra mettre en place un partenariat avec cette entité pour mener à bien ces deux projets de communication.

c. L'e-mailing

Outils marketing, permettant d'envoyer des e-mails à un ensemble de contacts générés par le trafic du site internet de l'entreprise, il est essentiel pour fidéliser la clientèle des parcs nationaux et mener des actions promotionnelles. Les types d'e-mailing à opter afin d'attirer l'attention des voyageurs potentiels sont les suivants :

v E-mail de fidélisation : il permettra de diffuser des newsletters qui présenteront l'actualité concernant l'offre touristique ;

v E-mail promotionnel : en s'appuyant sur la base de données, il aura pour but d'inciter les contacts à l'acte d'achat sur le site web ;

v E-mail e-commerce : il a pour but d'envoyer une confirmation réservation ou d'achat après l'achat de l'offre touristique sur le site de l'ANPN.

L'ANPN, grâce à l'emailing, aura la possibilité d'envoyer facilement des e-mails à grande échelle tout en personnalisant au maximum les échanges en fonction de ce qu'elle connaît de son destinataire.

45

d. Google Maps

Google Maps est outil indispensable dans la stratégie d'acquisition de clients. Pour que les emplacements des entreprises soient visibles sur Google Maps, leurs gérants sont invités à créer des fiches Google My Business (annexe 4), dans laquelle ils indiquent toutes les informations indispensables à la clientèle. Ce sont ces fiches que les internautes consultent lorsqu'ils cliquent sur un lieu présent sur la carte et ont la possibilité de les partager avec tous les utilisateurs de la plateforme.

Sur Google Maps, les fiches des différents parcs nationaux ne comportent aucune information essentielle (annexe 5). Il est nécessaire que l'ANPN fasse la mise à jour quotidienne de la fiche Google My Business de chaque parc national en insérant les informations telles qu'une brève présentation des parcs, le numéro de téléphone, site internet de l'ANPN, adresse mail, horaires d'ouverture, photos qui illustreront les différents services et activités touristiques. Ces fiches permettront non seulement aux parcs nationaux d'être visibles sur Google Maps mais aussi, lorsqu'elles sont bien optimisées, d'apparaître dans les premiers résultats des requêtes Google associées à des mots-clés. L'ANPN pourra mener des actions promotionnelles, informer les internautes des nouveautés concernant l'offre touristique ainsi que les différents évènements sur Google Maps.

Les différentes fiches respectives de chaque parc national doivent permettre aux visiteurs de donner leurs avis et partager leurs photos et vidéos prises lors de leurs séjours touristiques dans les différents parcs nationaux.

3. Amélioration de la stratégie de distribution

Pour attirer plus des flux touristiques, de nombreuses destinations et entreprises ont recours au système de distribution qui leur permet d'être en contact avec d'autres organismes en ligne ou hors ligne. La distribution met en relation une destination avec des acteurs de tourisme qui ont cette capacité de mener des actions de promotion et distribution.

La stratégie actuelle de distribution de l'ANPN n'incite pas de nombreuses arrivées touristiques au sein des parcs nationaux. Il est nécessaire que l'ANPN adopte une nouvelle stratégie de distribution. Pour que cette stratégie soit efficace, il faut que :

v Elle ne dépende pas d'un seul canal de distribution mais de plusieurs canaux en ligne et hors ligne. Les canaux de distribution en ligne comprennent le propre site internet de l'ANPN et des partenariats avec les OTA. Les canaux hors ligne incluent des partenariats avec des opérateurs touristiques ;

v Elle augmente la popularité des parcs nationaux ;

v Elle permette l'obtention de nouvelles réservations qu'auparavant ;

v Elle a un système de suivi efficace pour que les clients reviennent sans cesse ;

v Elle amène l'offre touristique à être choisie par rapport à ses concurrents.

La stratégie de distribution multicanale amènera l'ANPN à collaborer avec les intermédiaires nationaux et internationaux. Sur le plan national, il est important que l'ANPN signe des partenariats avec les organismes publics tels que le Ministère du Tourisme et l'AGATOUR (Agence Gabonaise de Développement et de Promotion du Tourisme et de l'Hôtellerie), ainsi que les opérateurs touristiques et hôteliers tels que MBOLO Tours, l'Hôtel Radisson Blu Okoumé Palace. Ces acteurs nationaux ont pour avantage d'aider à promouvoir

46

l'offre touristique des parcs nationaux à l'échelle mondiale lors des salons professionnels et bien d'autres évènements. Ils sont indispensables lors de la mise en oeuvre d'une stratégie de distribution pour une campagne de marketing et aussi ils donneront la possibilité à l'ANPN d'augmenter sa visibilité auprès des voyageurs. L'objectif de cette collaboration est de faire en sorte que les résidents puissent effectuer des réservations de séjours touristiques ou des achats de produits culturels.

S'agissant des intermédiaires internationaux, l'ANPN doit :

v S'inscrire directement sur les différents sites internet des OTA efficace qui sont Expédia, Viator et TourRadar. Pour toucher la clientèle chinoise et russe, il est nécessaire que l'ANPN s'inscrive sur Ctrip pour la Chine et Oktogo pour la Russie. En s'inscrivant auprès de ces agences en ligne, l'offre touristique des parcs nationaux figurera dans les résultats de recherches de sites web de ces OTA.

v Bien gérer les comptes Google My Business des différents parcs nationaux en améliorant les informations qui pousseront le voyageur potentiel à l'acte d'achat. C'est un outil qui améliorera le classement SEO des parcs nationaux.

v Signer des partenariats avec les intermédiaires hors ligne tels que les tours opérateurs, agences de voyages et clubs et associations. Malgré la crise sanitaire du COVID-19, il est nécessaire que l'offre touristique des parcs nationaux soit écoulée à l'international par des bons canaux de distribution hors ligne. Pour rencontrer les distributeurs hors ligne, l'ANPN doit assister aux salons de tourisme qui lui donneront l'opportunité de signer des partenariats.

4. Amélioration de la stratégie de prix

Au Gabon, le tourisme est perçu comme une activité élitiste. En effet, la majorité des résidents, du fait de leur faible pouvoir d'achat, sont dans l'incapacité de s'offrir un séjour touristique dans un parc national. Pour atteindre ses objectifs de conservation, l'ANPN met au coeur de la stratégie de préservation des parcs nationaux, une nouvelle politique de tarification prenant en compte le pouvoir d'achat de la majorité des résidents doit être mise en place. L'ensemble de ces services sont majoritairement offerts par les opérateurs hôteliers qui définissent les tarifs de séjour. Pour revoir la politique des prix, il est nécessaire que l'ANPN suggère une ligne de conduite aux acteurs opérant dans les parcs nationaux.

L'élaboration des tarifs de l'offre touristique ne dépend généralement pas de l'ANPN dans certains parcs nationaux, mais des opérateurs touristiques et hôteliers qui disposent des structures d'hébergement. Pour mener à bien sa mission de sensibilisation, l'ANPN doit suggérer aux opérateurs de :

v Proposer de développer les niveaux de gamme de leur service en bas de gamme, milieu de gamme et haut de gamme. Le bas de gamme fera référence à l'offre d'un séjour touristique de 2 ou 3 nuitées qui sera tarifié à 76€. Cette offre comprendra le service d'hébergement, les activités de randonnées et le frais d'entrée au parc. L'inclusion d'autres services dépendra de la latitude de l'opérateur touristique ;

v Proposer des tarifs étudiants, élèves.

47

5. Développement des stratégies de fidélisation

Fidéliser la clientèle touristique constitue une priorité pour chaque destination désireuse d'accroître sa compétitivité. L'objectif des parcs nationaux du Gabon est de se rendre les plus désirables aux yeux des touristes. Afin de garantir l'attractivité des parcs nationaux, il est nécessaire que l'ANPN mette en avant l'hospitalité. Cette dernière est un critère important de plus en plus recherché par les touristes, elle représente l'aspect émotionnel de leur séjour.

L'hospitalité est un signe fort et un atout que l'ANPN doit adopter pour attirer les touristes étrangers. Elle doit être intégrée dans les stratégies touristiques des agences réceptives et des hôtels implantés dans certains parcs nationaux. Elle concerne aussi les communautés locales. L'hospitalité des communautés locales envers les visiteurs est un élément déterminant dans la fréquentation. Les de l'hospitalité à mettre en avant sont l'altruisme, l'accueil, le désintéressement financier, la sincérité et l'emploi de la langue des touristes. La valeur de l'offre touristique doit être supérieure aux attentes du touriste.

En conclusion, pour rentabiliser l'écotourisme, il est nécessaire d'améliorer l'ensemble des constituants de l'offre touristique et ainsi que de la digitaliser. Ensuite, la rentabilisation passe aussi par l'implication des communautés locales et les acteurs privés qui créeront des emplois. Puis, la formation des opérateurs touristique et l'amélioration des stratégies de communication, de distribution, de prix ainsi que l'adoption de l'hospitalité sont essentielles pour stimuler les arrivées touristiques.

48

CONCLUSION

L'approche globale des parcs nationaux et de l'écotourisme a permis de présenter l'importance de l'écotourisme dans la préservation des parcs nationaux. A travers ses activités et services qui constituent son offre, l'écotourisme génère des revenus qui permettent de soutenir les différentes missions régaliennes qui concourent à la préservation des parcs nationaux. De la consommation écotouristique en découle des retombées économiques qui contribuent à l'amélioration de la qualité de vie des populations locales et permettent aussi ces dernières de ne plus dépendre de la nature.

Contrairement à ce qui précède, l'écotourisme au Gabon ne contribue pas suffisamment à la préservation des parcs nationaux du fait qu'il ne génère pas assez de revenus nécessaires. Pour mieux comprendre les causes de la non rentabilité de l'écotourisme, une étude basée sur l'analyse SWOT et l'enquête web a été menée. Elle a permis de déceler des insuffisances qui entravent la rentabilisation de l'écotourisme. Ces insuffisances sont particulièrement liées aux imperfections de l'offre touristique marquées par une faible capacité et l'absence d'hébergement dans certains parcs, le manque de compétence des écogardes en guidage, la non intégration de la culture gabonaise. Aussi, comme autres insuffisances, la faible digitalisation de l'ANPN, entité qui ne dispose d'aucun site web officiel. Ensuite, la faible implication des autochtones et du secteur constitue aussi une insuffisance majeure. L'inefficacité de la stratégie de communication, de distribution et des prix sont autant d'insuffisances ainsi que la non maitrise de l'offre touristique par les opérateurs touristiques.

Après avoir identifié ces insuffisances, il s'agit de mettre en place des stratégies de développement qui amèneront l'écotourisme à être rentable. Pour commencer, il faut améliorer l'offre touristique et digitaliser les parcs nationaux. Il est question de diversifier les activités touristiques en intégrant la culture gabonaise afin que l'offre ne soit plus seulement basée sur la nature. Aussi, il faut mettre en place une formation, qui porte sur l'accueil touristique le guidage, destinée aux écogardes afin de renforcer les compétences de ces derniers. Hormis cela, il est nécessaire de créer des hébergements éphémères des boutiques de souvenirs. S'agissant de la digitalisation, les parcs nationaux doivent avoir un site web et une application mobile qui permettront aux touristes potentiels d'effectuer principalement des réservations des achats, et bien d'autres fonctionnalités.

Ensuite, l'ANPN doit impliquer les autochtones et le secteur privé dans l'industrie écotouristique. Pour les premiers, leur implication passe par la création d'une association villageoise, le recrutement, l'intégration des villages situés en zone périphériques dans l'offre touristique, la valorisation de l'artisanat et de la culture locale. L'implication des autochtones permettra de mettre en avant l'authenticité qui est une valeur appréciée par les visiteurs. Concernant l'implication du secteur privé, à travers des partenariats et des concessions, l'ANPN doit attirer des investisseurs étrangers et nationaux afin de développer des activités touristiques dans la zone tampon et la zone périphérique des parcs. L'objectif est de mettre fin à la situation d'oligopole dans le secteur écotouristique et de créer des emplois destinés aux autochtones.

De plus, pour permettre aux opérateurs touristiques de mieux vendre l'offre touristique des parcs nationaux, il est nécessaire de concevoir des formations qui porteront sur les

49

spécificités de l'offre touristiques, des parcs nationaux, la culture gabonaise et les villages situés en zone périphérique.

Enfin, le dernier enjeu est de développer et d'améliorer des stratégies pour stimuler les arrivées touristiques. Ces stratégies portent sur la mise en place de partenariats avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de l'Education Nationale et les organismes publics et privés. Le partenariat avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de l'Education Nationale consistera amener les élèves et étudiants à séjourner dans les parcs nationaux dans le cadre pédagogique. Concernant le partenariat avec les organismes publics, il s'agit de proposer aux entreprises des team building. Hormis cela, il faut améliorer la stratégie de communication, de distribution et de prix. Pour la distribution, l'ANPN doit opter pour une stratégie multicanale qui emmènera l'offre touristiques des parcs nationaux soient présents auprès des OTA, des tours opérateurs et des agences de voyages. Concernant la stratégie de communication, l'ANPN doit améliorer le contenu de ses contenus sur Facebook et YouTube. Le contenu de la page Facebook et de la chaine YouTube de l'ANPN doit réunir toutes les informations pouvant amener ses abonnés à poser l'acte d'achat. En plus des réseaux sociaux, l'ANPN doit mettre en place un partenariat avec le Groupe public Gabon télévision. L'objectif est d'une part d'organiser une émission hebdomadaire et d'autre part faire passer tous les samedis au journal de 20H un reportage présentant l'offre touristique. S'agissant de la stratégie de prix, il est question de développer les niveaux de gamme de service en bas de gamme, milieu de gamme et haut de gamme et d'attribuer au bas de gamme un tarif de 76€ afin d'inciter les résidents à consommer l'offre touristique.

L'ensemble de ces mesures stratégiques permettront la rentabilisation du secteur écotouristique et ainsi à participer à la préservation des parcs nationaux et contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des autochtones. Cependant, de par sa nature, le tourisme est un secteur qui dépend fortement de plusieurs secteurs. Etant donné que le Gabon fait face à de nombreuses insuffisances infrastructurelles, les parcs nationaux peuvent-ils être attractifs malgré des routes impraticables, des structures hospitalières limitées, des faibles réseaux de distribution en eau et en électricité, et l'absence de réseaux de téléphonie mobile ?

I

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

STEPHANE Truphème & Philippe Gastaud, La boîte à outils du marketing digital,

Malakoff, Dunod, 2020

REGIS-E LEGOFF & JEREMY PAILLE, Transition digitale, Paris, Foucher, 2019.

ANPN, Plan de gestion du parc national d'Akanda 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Birougou 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national d'Ivindo 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de la Lopé 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Loango 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Mayumba 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Minkébé 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national des Monts de Cristal 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Moukalaba Doudou 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Mwagna 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Plateaux Bateke 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Pongara 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national de Waka 2014-2018, Libreville, 2014.

ANPN, Plan de gestion du parc national des Monts de Cristal 2018-2020, Libreville, 2018.

ANPN, Manuel de procédures de l'ANPN, Présentation et Organisation de l'ANPN, Version :

01, Libreville, mai 2014.

Articles

Amanda L. Stronza, Carter A. Hunt & Lee A. Fitzgerald, « Ecotourism for Conservation? », Annual Review of Environment and Resources, Vol. 44:229-253, octobre 2019, Adresse URL www.annualreviews.org/doi/full/10.1146/annurev-environ-101718-033046# i6

Anna Spenceley, Susan Snyman, & Paul F. J. Eagles, Lignes directrices sur les partenariats et les concessions touristiques dans les aires protégées:Revenus durables pour la conservation et le développement, Adresse URL www.cbd.int/tourism/doc/tourism-partnerships-protected-areas-fr-web.pdf

Ariane Payen, « The role of local populations in tourism development projects: the case of Loango National Park in Gabon », Patrimoine mondial tourisme et développement durable en Afrique, 2014, Adresse URL https://journals.openedition.org/viatourism/880?lang=en

II

CQRHT (Conseil québécois des ressources humaines en tourisme), « Normes de Compétence nationales pour l'industrie canadienne du tourisme », Guide touristique/guide accompagnateur, 2e édition, Adresse URL http://cgaq.ca/ESW/Files/Normes competence.pdf

DIRECTION GENERALE DU TOURISME (DGT), « Projet d'appui au développement de l'écotourisme communautaire », Adresse URL https://portals.iucn.org/library/sites/library/files/resrecrepattach/PROJET%20PADECOM%20 CEESP%20Gabon%202018.pdf

GEOFFREY JONES & ANDREW SPADAFORA, « Creating Ecotourism in Costa Rica, 1970-2000 », 24 November 2016, Adresse URL www.cambridge.org/core/journals/enterprise-and-society/article/creating-ecotourism-in-costa-rica-19702000/A881C7F0153EC3E508EF60D527325829

Groupe De La Banque Mondiale, Rapport sur l'évaluation de la pauvreté au Gabon,

Adresse URL

https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/33429/138955ovFR.pdf?seque nce=6&isAllowed=y#:~:text=D'apr%C3%A8s%20l'Enqu%C3%AAte%20Gabonaise,en%20p arit%C3%A9%20de%20pouvoir%20d'

Henri Jaffeux, La longue et passionnante histoire des parcs nationaux français, Adresse URL www.parcsnationaux.fr/fr/download/file/fid/550

Jonathan Tardif & Bruno Sarrasin, « Biodiversité et conservation néolibérale au Québec : la place de l'écotourisme », Décembre 2018, Adresse URL : https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/13142

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE GABONAISE, QUARANTE CINQUIEME ANNEE - N° 10, « Loi n°003/2007 du 27 août 2007, relative aux parcs nationaux », Libreville, OCTOBRE 2007, Adresse URL https://fr.calameo.com/read/0000027850320fbe1343e

Nations Unies, La COVID-19 et la transformation du tourisme, Août 2020, Adresse URL https://www.un.org/sites/un2.un.org/files/policy brief covid-

19 and transforming tourism french.pdf

Plan Stratégique Gabon Emergent, 2012, Adresse URL

https://www.cafi.org/content/dam/cafi/docs/Gabon%20documents/French/Gabon_2015_SM% 20A PlanStrategiqueGabonEmergent.pdf

Ricardo Valverde Sanchez, « Conservation Strategies, Protected Areas, and Ecotourism in Costa Rica », Journal of Park and Recreation Administration, Vol. 36, 2018, Adresse URL https://altruvistas.com/wp-content/uploads/2018/09/Ricardo-Valverde-Sanchez-article-Costa-Rica.pdf

WWF, « RAPPORT PLANÈTE VIVANTE 2020, INFLÉCHIR LA COURBE DE LA PERTE DE BIODIVERSITÉ SYNTHÈSE », Adresse URL https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2020-09/20200910_Synthese_Rapport-Planete-Vivante-2020_WWF-min.pdf

Sites internet

Africa Green Magazine, « Tourisme: Enjeux de l'écotourisme au Gabon », Adresse URL http://www.africagreenmagazine.com/2019/12/tourisme-enjeux-de-lecotourisme-au-gabon.html

III

Banque Mondiale, « Rapport sur l'évaluation de la pauvreté au Gabon », Adresse URL https://openknowledge.worldbank.org/bitstream/handle/10986/33429/138955ovFR.pdf?seque nce=6&isAllowed=y#:~:text=D'apr%C3%A8s%20l'Enqu%C3%AAte%20Gabonaise,en%20p arit%C3%A9%20de%20pouvoir%20d'

Courrier international, « Les deux-tiers de la faune sauvage ont disparu en moins de 50 ans », selon le WWF, 2020, Adresse URL https://www.courrierinternational.com/depeche/les-deux-tiers-de-la-faune-sauvage-ont-disparu-en-moins-de-50-ans-selon-le-wwf.afp.com.20200909.doc.8pm4au.xml

Fatbit, « Creating a Distribution Strategy For Travel And Activity Marketplace », Adresse URL https://www.fatbit.com/fab/creating-distribution-strategy-travel-activity-marketplace/

Gabon Media Time, « Gabon: clochardisés par l'ANPN, les écogardes durcissent leur mouvement de grève », 17 novembre 2020, Adresse URL https://www.gabonmediatime.com/gabon-clochardises-par-lanpn-les-ecogardes-durcissent-leur-mouvement-de-greve/

Gabon Review, « Parcs nationaux : au Gabon, les écogardes menacent de cesser le travail le 15 février », février 2021, Adresse URL https://www.gabonreview.com/parcs-nationaux-au-gabon-les-ecogardes-menacent-de-cesser-le-travail-le-15-fevrier/

MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA RELANCE, « GABON, Le secteur bancaire », septembre 2019, Adresse URL https://tresor.economie.gouv.fr/Pays/GA/le-secteur-bancaire#:~:text=Malgr%C3%A9%20un%20secteur%20informel%20important,(10%25%20e n%20moyenne).

Orioly, « The Best Distribution Channels for Tours and Trips », juin 2017, Adresse URL https://www.orioly.com/best-distribution-channels-for-tours-and-trips/

Petit Futé, « LOPÉ HÔTEL », Adresse URL https://www.petitfute.com/v56200-la-lope/c1166-hebergement/c158-hotel/342555-lope-hotel.html

Petit Futé, « RIVER LODGE », Adresse URL https://www.petitfute.com/v56181-pointe-denis/c1166-hebergement/c158-hotel/1620237-river-lodge.html

RESEAUX VEILLE TOURISME, « Les hôtels surfent sur la vague de l'éphémère », février 2015, Adresse URL https://veilletourisme.ca/2015/02/12/les-hotels-surfent-sur-la-vague-de-lephemere/

Sciences et Avenir avec AFP, « Au Gabon, la guerre inégale des éco-gardes contre les braconniers d'ivoire », 22 janvier 2016, Adresse URL https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/au-gabon-la-guerre-inegale-des-eco-gardes-contre-les-braconniers-d-ivoire_103416

Saloua Touil ép. Maherzi, « L'hospitalité locale vectrice de fidélisation envers une

destination touristique ? », 2016, https://www.researchgate.net/profile/Saloua-
Touil/publication/303364707_L%27hospitalite_locale_vectrice_de_fidelisation_envers_une_ destination_touristique/links/573e1c8108ae298602e6dde7/Lhospitalite-locale-vectrice-de-fidelisation-envers-une-destination-touristique.pdf

ANNEXE

Annexe 1 : Résultats du questionnaire web

IV

V

VI

Si Dui, dans quel cadre?

41 reparses

Tourisme

Professimnei 13(31,7 %)

0Scclaire 214443196F

4 1.3 20 30

30 (73,7

i Quels sont les parcs nationaux que vous avez visité?

42 re2arses

22;52,4 %

Paranaliored d'Ak nda

Pa-c national de Eiroucentsou

Parc national d'Iwinda Parc naûmal de Loanga Pars national de la Lop. Parc national de Mayurnba Parc ndtianal de Miri..ib8

Parc nalicc Ide

Moukalaha Doudc Parc national dos plateaux

I2alike

 
 
 

%1

27

23(S4,13%)

(64,3%

 
 

--12 [2&

--1 (2,4 %)

6 (0 %)

· 1 12,4 %
=-7i4.
%F

· 1 12,4 %j
--6M%)

7

9(21,4%)

116.7 96}

Parc rnGmal dela Waka --1 (2,4 %)

0

10

20 20

VII

Par quel canal avez-vous reserve votre sejc& r (ou visite)? 40 rcponses

ANPN --26 470 °0

Agmce dc Voyages 14 (35%)

Irdemet 1 (2,5%)

Ono 1 (2,5%)

10 20 20

VIII

IX

X

Lien du questionnaire : https://docs.google.com/forms/d/1sJn5YiAGBhaDoSzDtM1CUJoIzf-rlx8PIyX2BkZaKvg/edit

Arrivées touristiques au PN des Monts de Cristal 2016

80

 
 
 

70

 
 
 

60

 
 
 

50

 
 
 

40

 
 
 

30

 
 
 

20

 
 
 

10

 
 
 

0

0

0

0

 
 
 
 

8

71

44

16

7 0 0

20

0

Arrivées touristiques au PN des Monts de Cristal 2017

28

20

23

120

100

80

60

108

63

40

49

42

37

0 0 0

2

0

0

XI

Annexe 2 : Les arrivées touristiques du parc national des Monts de Cristal en 2016 et 2017

XII

Source : Base de données de l'ANPN

Annexe 3 : Les principaux marchés touristiques du parc national des Monts de Cristal

Marchés touristiques du PN des Monts de Christal de août en septembre 2017

France (34) Etats-Unis (9) Espagne (9) Afrique (2) Gabon (11)

14%

3%

14%

17%

52%

Source : Base de données de l'ANPN

XIII

Annexe 4 : Exemple d'une fiche Google My Business efficace

XV

Annexe 5 : Exemple des fiches Google My Business des parcs nationaux du Gabon

Base de
données

I. - ...wawa

we

e-

Enr tre

mQnt +~

informationmo is V. saes+

des

r~~+~,

Enregistrement

· du paiement i. --I

i

kind

Site web et application

Banque

1

Annexe 6 : Schéma OPS

I

Inscription

I

Avis

I

I Proposition d'offres 1

touristiques i

I

Paiement

Facturation

I-

Client

I I I I

xvI

--a---

Transmission

Transmission des 1 I ; I

I

réservations IE-learning 1 des avis

Opérateurs touristiques

XVII

TABLE DE MATIERES

Dédicaces iii

Remerciements iv

Résumé v

SUMMARY vi

Liste des abréviations viii

INTRODUCTION 1

Chapitre I : APPROCHE GLOBALE DES PARCS NATIONAUX ET DE L'ECOTOURISME 3

I. Les parcs nationaux 3

1. Origines 3

2. Expansion des parcs nationaux dans le monde 3

3. Objectifs et missions des parcs nationaux 4

II. Ecotourisme 6

1. Origine, définition et principes 6

2. Ecotourisme et protection de l'environnement 7

3. Les avantages de l'écotourisme 7

4. L'écotourisme face au covid-19 : les recommandations des Nations Unies 9

5. Cas d'étude : le Costa Rica 9

III. Le Gabon et ses parcs nationaux 11

1. Présentation du Gabon et sa situation économique 11

a. Situation économique du Gabon 11

b. Plan Stratégique Gabon Emergent 12

2. Présentation des parcs nationaux 12

a. Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) 12

b. Les 13 parcs nationaux du Gabon 14

CHAPITRE II: RENTABILISATION DU SECTEUR ECOTOURISTIQUE 17

I. Méthodologie et difficultés rencontrées 17

1. Méthodologie 17

2. Difficultés 18

II. Analyse des parcs nationaux du Gabon : S.W.O.T 18

1. Forces 18

2. Faiblesse 18

3. Opportunités 19

XVIII

4. Menaces 20

III. Enquête web 20

1. Présentation 20

2. Résultats 21

IV. Les insuffisances de l'écotourisme 27

1. L'offre touristique 27

2. Prix 29

3. Distribution 30

4. Communication 31

Chapitre III : STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE L'ECOTOURISME 32

I. Amélioration de l'offre touristique 32

1. Intégration de la culture dans l'offre touristique 32

a. Objectifs 32

b. Activités culturelles à intégrer 33

2. Développement des hébergements éphémères 33

3. Développement des boutiques de souvenirs 33

4. Renforcement des compétences des écogardes 34

5. Création d'une Direction du Tourisme 34

II. Digitalisation des parcs nationaux 35

1. Développement d'un site internet 35

a. Objectifs 36

b. Contenu 36

c. Les fonctionnalités du site web 37

2. Développement d'une application mobile 37

III. Implication des communautés locales 38

1. Création d'une association 38

2. Recrutement des populations villageoises par l'ANPN et développement de l'artisanat 39

3. Intégration des villages dans l'offre touristique 39

IV. Implication du secteur privé 40

1. Mise en place des partenariats public-privés et des concessions 40

2. Mise à la disposition de la zone tampon et périphérique aux acteurs privés 40

V. Formation des opérateurs touristiques 41

1. Formation sur l'offre touristique 41

2. Mise en place des normes 41

VI. Stimulation des arrivées touristiques 42

1. Développement des partenariats 42

a. XIX

Partenariat avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de l'Education

Nationale 42

b. Partenariat avec les organismes gouvernementaux et le secteur privé 43

2. Amélioration de la stratégie de communication 43

a. Réseaux sociaux 43

b. Médias 44

c. L'e-mailing 44

d. Google Maps 45

3. Amélioration de la stratégie de distribution 45

4. Amélioration de la stratégie de prix 46

5. Développement des stratégies de fidélisation 47

CONCLUSION 48

Bibliographie I

ANNEXE IV

Table de matieres XVII






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"