UNIVERSITE BOBO DIOULASO
MIVA 2016
REPUBLIQUE DE BURKINA FASO
Etude des déterminants de l'incidence des MAPI graves
pendant la campagne préventive au MenAfriVac dans la ZS de KADUTU, RDC,
2016
Par
Léon KINUANI MBULU,
Docteur en Médecine
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du master 2 international en vaccinologie
appliquée.
Directeur : Prof OUENDO EDGARD-MARIUS D.
Novembre 2016
Remerciements
Ce travail est l'aboutissement de l'effort de plusieurs
personnes et institutions. Ainsi, nous adressons nos sincères
remerciements aux personnes suivantes, tout en exprimant à tous ceux
qui de loin ou de près, ont contribué sa réalisation. Nous
remercions particulièrement :
Ø Les Dr Joseph CABORE, Dr Richard MIHIGO, ANYA Blanche
du Bureau Régionale de l'OMS, pour l'acceptation, l'encadrement et le
financement de cette Maitrise en Vaccinologie Appliquée qui s'inscrit
dans le plan stratégique régional pour la vaccination.
Ø Dr Patrick Zubber de HQ, Mme SAHINOVIC, du
département de la sécurité vaccinale
Ø Dr Déo Shimirimana, WR Sénégal
pour son soutien moral et les nombreux encouragements
Ø Le Professeur Edgard-Marius D. Ouendo de l'Institut
Régionale de Santé Publique, pour sa disponibilité comme
Directeur de ce travail. Il n'a aménagé aucun effort pour
enrichir et nous éclairer pas a pas en nous bénéficiant de
toute sa rigueur scientifique et ce malgré ses multiples charges
Ø Le Professeur Kiyombo Mbela, de l'Ecole de
Santé Publique de Kinshasa pour ses précieuses critiques.
Ø Le Professeur Eustache Mula de l'UPN et le jeune
assistant Merlin Mayele pour avoir lu, relu et apporté leurs
conseils,
Ø Dr Edhinam, Expert International MAPI, Consultant
à HQ pour dont les analyses et les critiques nous ont été
très utiles.
Ø Mon épouse Fatuma Micheline et mes enfants, Dr
Rachel Kinuani Mulasi de l'Université de Liège, Me Kinuani Mbulu
Nils de Hoodbridge University aux USA, Dorcas Kinuani et Vagnil Kinuani Aldo
bien loin du pays m'ont soutenu jusqu'au bout pour l'écriture de ce
Mémoire...
Que tous ceux qui de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce travail et qui ne sont
pas cités ci-dessus, trouvent ici l'expression de nos remerciements
profonds et toute notre reconnaissance.
SOMMAIRE
Liste des sigles, abréviations et
acronymes
ii
Tableaux et figures
iv
Figures
v
1. Introduction
6
1.1. Enoncé
du problème
8
1.2. Les
hypothèses de recherche sont les suivantes :
10
1.3. Objectif
10
1.4. Objectif
général
10
1.1 Objectifs
spécifiques
10
1.5. Revue de la
littérature
10
2. Cadre et
Méthodes d'étude
16
- obtenir le
consentement éclairé des répondants
20
- assurer la
confidentialité des informations
20
- assurer
l'innocuité de notre étude auprès des
répondants
20
3.
Résultats
21
5. Conclusion
46
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
47
6. ANNNEXES
49
Liste des sigles,
abréviations et acronymes
AMM : autorisation de mise sur le
marché
°C : degré celsuis
Dr : docteur
|
GACVS
|
: global advisorycommitee on vaccine safety (comité
consultatif mondial de la sécurité vaccinale
|
JNV : journée nationale de
vaccination
HQ :
IM : intramusculaire
|
IT
|
: infirmier titulaire
|
MAPI
MSP
|
: manifestation indésirable post vaccination
: ministère santé publique
|
MRO
|
: mémoire de recherche opérationnel
|
OMS
|
: organisation mondiale de la santé
|
PCV
|
: pastille de contrôle du vaccin
|
PEV
|
: programme élargie de vaccination
|
PsA-TT
|
: projet vaccins méningite : essai clinique
|
S/C : sous cutané
T ° : température
UPN : université pédagogique
national
VAR : vaccin anti-rougeole
|
RAS
|
: rien à signaler
|
ZS
|
: zone de santé
|
Tableaux et figures
Tableau I : Incidence des cas des MAPI au cours des
campagnes MenAfriVac, 2012, Afrique de l'Ouest et du Centre
Tableau II : délai de survenue de MAPI graves
Tableau III : répartition de MAPI grave selon le
sexe
Tableau IV : répartition de MAPI grave selon
l'âge
Tableau V : délai de survenue de MAPI mineurs
Tableau VI : répartition de MAPI mineurs selon le
sexe
Tableau VII : comportement répréhensible
observé chez les vaccinateurs pendant la
campagne MenAfriVac dans la zone de santé de Kadutu
Tableau VIII :suivi des feuilles de température de
réfrigérateur dans les centres santé
sélectionnées pendant la campagne de vaccination
Tableau IX : arrangement des vaccins dans le
réfrigérateur ou glacière au niveau des centres de
santé
Tableau X : état de PCV observés aux
centres de santé
Tableau XI : reconstitution du vaccin par le personnel
Tableau XII : placement des vaccins dans la
glacière avant la reconstitution
Tableau XIII : position du patient pendant la vaccination
Tableau XIV : dose de vaccin aspirée par le
vaccinateur
Tableau XV : voie d'administration utilisée par le
vaccinateur
Tableau XVI : habitude à frictionner
légèrement le site d'injection
Tableau XVII : observation du patient pendant au moins 20
minutes après l'injection
Tableau XVIII : conseils des vaccinés à
domiciles par le vaccinateur
Tableau XIX : connaissances par le vaccinateur de la
nature du vaccin administré
Tableau XX : la reconstitution du vaccin avec le diluant
de même fabriquant
Tableau XXI : conservation du vaccin à des
températures recommandées
Tableau XXII : connaissances par les vaccinateurs de cinq
causes de MAPI
Tableau XXIII : nombre des supervisions
réalisées en faveur des vaccinateurs par jour par site de
vaccination
Tableau XXIV : nombre de supervisions par jour avec le
feedback immédiat aux vaccinateurs
Tableau XXVI : erreurs constatées par les
superviseurs dans les sites visités
Tableau XXVII : Fiche de collecte de données
Tableau XXVIII : Effectif des MAPI mineurs
relevées sur les 400 vaccinés en fonction du sexe
Tableau XXIX : effectif des MAPI mineurs relevées
sur les 400 vaccinés en fonction de l'âge
Tableau XXX : relation entre les MAPI observés et
le sexe
Tableau XXXI :relation entre les MAPI observés et
l'âge
Tableau XXXII : Plan pour collecte des données
Tableau XXXIII: Gestion et budget prévisionnel
Figures
Figure 1 :
|
Types de MAPI graves campagne MenAfrivac, ZS Kadutu, Avril 2016
|
Figure 2 :
|
Types des MAPI mineurs campagne MenAfrivac, ZS Kadutu, Avril
2016
|
Figure 3 :
|
Types des MAPI mineurs par rapport au délai d'apparition,
campagne MenAfrivac, ZS Kadutu, Avril 2016
|
Figure 4 :
|
Répartition de MAPI mineurs, selon le sexe
|
Figure 5 :
|
Cadre conceptuel de la surveillance des MAPI en RDC
|
Introduction
La manifestation post vaccinale indésirable (MAPI), est
un incident médical fâcheux qui survient après la
vaccination et qui n'a pas obligatoirement un lien de cause à effet avec
le vaccin.
Le vaccin pour être mis sur le marché subit des
essais cliniques en étapes allant de 3 à 5 ans chacune. Une
phase pré clinique précède les essais cliniques. Ce temps
suffisamment long permet au candidat vaccin de prouver son innocuité,
son efficacité et sa tolérance.
Cependant, du fait de l'insuffisance des essais cliniques
malgré toute la rigueur qui y est mise, l'on peut relever des MAPI
inattendues, des MAPI graves et des MAPI à fréquence
élevée après mise sur le marché. C'est ce qui
justifie que le système de santé fasse la pharmacovigilance qui
permet entre autres de suivre la nocivité intrinsèque du produit
et les conditions d'utilisation qui favorisent la survenue de MAPI.
En général les proportions des MAPI liées
à la réaction du vaccin sont communiquées par le
producteur.
Le nombre des personnes impliquées dans les essais
cliniques pour surveiller l'apparition des MAPI du candidat vaccin
s'évalue comme suit :
Ø Phase 1 : 10 à 100 personnes ;
Ø Phase 2 : 100 à 1000 personnes ;
Ø Phase 3 : 1000 à 10000
personnes ;
En principe rare, la survenue de MAPI graves durant ces trois
premières phases au-delà d'un seuil toléré en ce
qui concerne particulièrement les vaccins vivants atténués
élimine le candidat vaccin. La phase 3 est celle où le vaccin
reçoit l'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) qui correspond
aussi à son pré qualification par l'OMS.
Ø Phase 4 : phase de suivi du vaccin sur le
terrain c'est-à-dire après l'AMM On l'appelle aussi phase post
marketing. Car c'est durant cette phase que les MAPI sont surveillées et
prises en charge.
Une fois le candidat vaccin passe les épreuves d'essais
cliniques il devient un produit biologique qui peut être
administré à des cibles beaucoup plus importantes et pendant de
nombreuses années que dure la maladie en cause.
Les vaccins sont très sûrs. La plupart des
réactions vaccinales sont habituellement mineures et passagères,
un bras douloureux ou une légère fièvre par exemple. Les
manifestations post-vaccinales graves sont extrêmement rares et elles
font l'objet d'un suivi et de recherches approfondies. Vous courez un risque
beaucoup plus grand si vous contractez la maladie évitable par la
vaccination que si vous vous faites vacciner contre celle-ci. Par exemple, dans
le cas de la polio, la maladie peut entraîner la paralysie; la rougeole
peut provoquer une encéphalite ou la cécité, et certaines
maladies évitables par la vaccination peuvent même être
mortelles. S'il est vrai qu'un seul cas de dommage grave ou de
décès dû à un vaccin est toujours un cas de trop, il
n'en reste pas moins que les avantages de la vaccination dépassent
largement les risques et, sans les vaccins, beaucoup, vraiment beaucoup plus de
dommages et de décès seraient à déplorer (1(*))
Cependant le vaccin qui n'observe pas les conditions
d'administration recommandées par le fabricant ou qui est fait en
l'absence des règles de l'art peut causer des MAPI.
Les règles de l'Art des vaccins concernent
notamment :
Ø respecter les conditions de température de
conservation des vaccins (+2°c et +8°C) garder le vaccin à
l'abri de lumière ;
Ø respecter les conditions de transport des vaccins
(maintien du froid aux températures indiquées de +2°C
+8°C durant le transport ;
Ø respecter les sites d'administration des vaccins et
les doses requises ;
Ø frictionner légèrement le site
d'injection après administration du vaccin.
Les grandes articulations de notre MRO sont :
1. Introduction avec un énoncé du
problème, des hypothèses, des objectifs et la revue de la
littérature
2. Cadre et Méthodes de l'étude
3. Résultats
4. Discussion
5. Conclusion
6. Suggestions
1.1 Enoncé du
problème
La vaccination a été l'un des grands
succès de la santé publique. Elle a permis de sauver la vie de
millions d'enfants et de donner à des millions d'autres la perspective
d'une vie plus longue en meilleure santé, ainsi que de meilleures
chances d'apprendre, de lire et d'écrire, mais aussi de jouer et de se
déplacer librement sans souffrir(2(*))
Néanmoins, les maladies évitables par la
vaccination demeurent une cause majeure de morbidité et de
mortalité dans le monde. Il existe actuellement des vaccins contre plus
de 25 maladies infectieuses et le nombre des vaccins ne cesse d'augmenter.
L'Afrique a célébré la victoire du
continent envers la méningite à méningocoque A car, en
moins de dix ans, le vaccin MenAfrivac a été lancé et a
produit une rupture immédiate et drastique dans le cycle des
épidémies des méningite-A. Au cours des cinq années
écoulées depuis son introduction, plus de 235 millions de
personnes ont été vaccinées à travers l'Afrique
sub-saharienne. En 2020, le vaccin devrait protéger plus de 400 millions
de personnes - qui empêchent un million des cas de méningite,
150.000 décès dus à la maladie et 250.000 cas de handicap
sévère chez les survivants.
Cependant, malgré son effet protecteur, le vaccin peut
entrainer directement ou indirectement des effets indésirables dont il
faut surveiller la survenue d'une part et de l'autre, assurer la prise en
charge pour promouvoir l'utilisation de services de santé.
Il est attendu que l'administration d'un vaccin pré
qualifié par l'OMS en routine ou en campagne ne génère pas
de MAPI au-delà de seuils acceptables (= 1 à 3/1000000). Par MAPI
graves on implique :
- nécessité d'hospitalisation ou
- nécessité de prolongation d'hospitalisation
ou
- mise en jeu du pronostic vital ou
- décès ou
- invalidité ou incapacité persistante ou
- effet sur le produit de conception
A l'opposé de « grave » on a
« non grave ». Dans cette catégorie on peut citer,
la fièvre légère (< ou = à 38°C), la
céphalée, les troubles digestifs, la douleur et la rougeur au
point d'injection.
L'administration d'un vaccin de surcroit nouveau, par un
personnel de santé insuffisamment formé à cet effet, moins
attentif aux conditions de conservation, de transport ou de manipulation et non
ou insuffisamment supervisé favorise des MAPI évitables chez les
cibles vaccinés.
Les MAPI créent souvent une vive inquiétude dans
les communautés concernées qui finissent par abandonner les
services de vaccination et bien souvent les personnels supposés
être à la base de ces MAPI fuient les services ou sont
déférées devant les juridictions.
En effet, les parents, les gardiens d'enfants ou les victimes
eux-mêmes, au départ en bonne santé apparente,
conçoivent mal de subir à tort ou à raison les effets
indésirables de vaccins par le fait d'avoir accepté un vaccin
pour lequel les assurances d'innocuité, d'efficacité et de
tolérance ont été largement diffusées.
Les MAPI graves ont donc une conséquence fâcheuse
dans l'utilisation des services de vaccination voire les établissements
de soins de manière générale. Le pays se
réfère jusqu'alors qu'aux recommandations fournies par le
fabricant pour connaitre l'incidence de MAPI reprise dans le prospectus,
à savoir en ce qui concerne le menAfriVac absence des MAPI graves et
survenue des MAPI mineures à partir du 3è jour après la
vaccination..
Il est créé dans chaque pays, un
sous-comité d'experts MAPI chargé de la gestion des MAPI pendant
les campagnes. Les rôles et les responsabilités de ce
sous-comité sont définis et validés lors des
réunions de concertation du comité national, suivi de
l'organisation d'ateliers d'orientation pour les différents acteurs
retenus dans la mise en oeuvre des activités sur le terrain.
Il faut noter que des protocoles de pharmacovigilance
vaccinale et les outils de gestion des MAPI sont élaborés pour
assurer une prise en charge correcte des cas de MAPI détectés
pendant et après les campagnes de vaccination.
A ce titre, une surveillance renforcée des cas est mise
en place pour détecter et prendre en charge toutes les formes de MAPI
survenant au sein des populations vaccinées.
La surveillance des MAPI devient de plus en plus un
problème préoccupant pour le programme de vaccination et la
pharmacovigilance en général dans le pays.
En 2015, un événement de taille nommé le
syndrome de Tshindembele où 6 enfants sur 19 vaccinés dans la ZS
de Mutena, aire de santé de Kampengele, Province sanitaire du
Kasaï·ont trouvé la mort dans un tableau fait d'une
tétrade : fièvre, diarrhée, toux et vomissement.
Cette grappe de MAPI a montré qu'il s'agissait d'une
erreur de vaccination lors d'une stratégie avancée. La
séance de vaccination a été mal préparée
sans information de la communauté et réalisée par un
personnel non qualifié recruté par l'infirmier du poste de
santé de Kapanda. Les traces du diluant utilisé n'avaient pas
été retrouvées alors que sur 6 enfants
décédés 5 avaient reçus les vaccins
lyophilisés.
Ceci démontre à suffisance les lacunes qu'il y a
dans le chef des prestataires non seulement dans l'art de la vaccination mais
aussi dans la gestion des MAPI.
C'est pourquoi il s'avère nécessaire de
déterminer l'incidence des MAPI dans le contexte de campagne
préventive au menAfriVac compte tenu d'un nombre élevé des
cibles.
1.2 Les
hypothèses de recherche sont les suivantes :
Ø un personnel de santé insuffisamment
formé, cause des MAPI évitables
Ø le non observance des conditions de la chaine de
conservation, de transport et de l'administration du
vaccinMenAfriVacdétermine la survenue de MAPI graves
Certaines MAPI au cours de la campagne de vaccination
surviennent par coïncidence avec d'autres événements de
santé
1.3 Objectif
1.3.1 Objectif général
Etudier l'incidence des MAPI graves et des MAPI
évitables du début jusqu'à 42 jours après la
campagne préventive MenAfrivac.
1.4 Objectifs
spécifiques
Ø Déterminer la fréquence de MAPI pendant
et 42 jours après la campagne MenAfrivac dans la ZS de Kadutu
Ø Identifier les facteurs associés aux MAPI dans
la ZS de Kadutu
Ø Apprécier le processus opérationnel de
la campagne au site de la vaccination
Ø Formuler des recommandations aux différentes
parties prenantes qui ont une responsabilité dans la prévention
des MAPI et leur prise en charge
1.5 Revue de la
littérature
Ø Par rapport au vaccin menAfriVac
Etant donné le pré qualification récente
du vaccin menAfriVac par l'OMS en Juin 2010, nous avons eu accès
à une documentation limitée.
L'incidence des MAPI a été mise en
évidence à travers toutes les études ou les rapports que
nous avons lus. Mais toutes n'ont pas précisé de manière
univoque les déterminants ayant entrainé ces MAPI. Toutes ces
études ont tablé sur la surveillance passive qui présente
des limites connues.
La firme productrice du vaccin MenAfriVac, Serum Institute Of
India LTD, a relevé selon les résultats des essais cliniques du
vaccin que les effets indésirables surviennent dans les quatre jours
suivant l'administration du vaccin. Il s'agit de MAPI liées
à une réaction au vaccin. Ces MAPI se présentent sous
forme de :
- l'endolorissement au site d'injection chez 2% à 30%
des vaccinés, l'induration inférieur ou égal à
2% ;
- la fièvre (température du corps = 38°c)
chez 2% à 7% ;
- la diarrhée < ou = à 13% des enfants et des
adultes âgés de 1à 29 ans ;
- d'autres réactions adverses systémiques
comprenaient principalement :
l'irritabilité = à 12 % des enfants
âgés de 1 à 10 ans ;
la céphalée = à 11 % des enfants et des
adultes âgés de 11 à 29 ans ;
- tandis que d'autres réactions comme (3(*)) :
- vomissement (1 à 29 ans) ;
- la perte de l'appétit et la léthargie (1
à 10 ans) étaient rapportés à = 10 % des
vaccinés ;
- la fatigue, la myalgie et l'arthralgie (11 à 29 ans)
= 1 %.
Tous les effets indésirables suivant l'immunisation
étaient transitoires et se sont résolus sans séquelles.
Ø Le vaccin a finalement été
utilisé dans de grandes campagnes de masse nationales. En
conséquence, trois études de sécurité ont
été faites en septembre 2010 au Burkina Faso, au Mali et au Niger
auprès d'environ 1,1 million de personnes. Les districts ont
été choisis dans chacun des trois pays, et entre 300.000 et
400.000 personnes de 1-29ans dans chaque pays ont reçu une seule dose du
nouveau vaccin MenAfriVac. Les systèmes de surveillance passive ont
été utilisés pour suivre des complications. Par rapport
à la gestion des MAPI
Le GACVS Global AdvisoryCommitee Vaccine Safety, a en outre
été mis à jour les données de
sécurité vaccinale relatives à l'introduction du vaccin
MenAfriVac recueillies dans les trois pays adopté précoces
(Burkina Faso, Mali et Niger). Un total de 215 rapports de MAPI, dont 34
événements indésirables graves, ont été
reçus après que 1,04 millions de personnes ont été
vaccinées. Basé sur les avis de comités d'experts
nationaux, seulement 1 MAPI grave (une réaction anaphylactique) a
été classé comme liés à la vaccination.
Après examen, GACVS n'a conclu que la nouvelle donnée.
Néanmoins, le GACVS a recommandé que le MSPélabore des
plans pour suivre les femmes enceintes vaccinées dans les dispensaires
prénatals ou obstétriques et de surveiller les résultats
de la grossesse en faisant des comparaisons appropriées avec les femmes
enceintes non vaccinées.
En Juin 2011, le Comité GAVSC a pu recevoir de
nouvelles données sur le profil des personnes vaccinées. Un
vaccin conjugué qui comprend désormais les données de
surveillance active dans un district Burkina Faso, ainsi que les
résultats de la surveillance passive renforcée. Il y avait 18 cas
d'urticaire et 14 épisodes de bronchospasme. Les rapports de
bronchospasme et urticarien suggèrent des réactions
d'hypersensibilité au vaccin et qu'un examen plus approfondi de ces cas
devait être fait pour exclure l'anaphylaxie.
GACVS a également reconnu que, bien que ce ne soit pas
pratique de mener une surveillance généralisée des MAPI
actif il y avait utilité à faire à la fois une
surveillance active et passive de fournir des informations de profil de
sécurité
Aucun problème de sécurité inattendue n'a
été identifié dans cette étude. Un risque
élevé de fièvre au cours des 3 premiers jours et 7 jours
après la vaccination a été détectée, bien
que le risque attribuable estimé fût petit.
La fièvre est une complication reconnue d'autres
vaccins conjugués de protéines de polysaccharide, et
l'association avec PsA-TT est biologiquement plausible. L'étude n'a pas
observé une tendance constante de l'augmentation de taux de convulsions
dans la plupart des analyses, mais on ne peut pas exclure la possibilité
que le vaccin prédisposé destinataire dans le groupe d'âge
de 1 à 4 ans a une petite augmentation du taux de convulsions
fébriles, comme on l'a vu avec les vaccins anti pneumococciques
conjugués administrés avec d'autres vaccins.
Les résultats sont cohérents avec les
études de sécurité PsA-TT menées au Burkina Faso et
au Niger en utilisant différentes stratégies de surveillance.
Mais la surveillance passive n'a pas détecté tout problème
de sécurité par rapport aux événements
indésirables.
Les effets indésirables (4(*)) signalés le plus fréquemment par les
cliniciens étaient la fièvre, des maux de tête, des
troubles gastro-intestinaux et les réactions locales. L'étude n'a
pas permis d'identifier de nombreuses réactions locales, très
probablement en raison du fait que la plupart des réactions locales ne
sont pas suffisamment graves pour justifier la consultation dans une clinique.
Dans les études de surveillance accrue, tous les rapports ont
été pour des événements qui se sont produits dans
les 16 jours suivant la vaccination et mettent en évidence des
modèles reconnus de déclaration des événements plus
proches de la date de l'exposition. Les auteurs ont noté que les taux de
déclaration étaient beaucoup plus bas que les taux de base
à l'exception des réactions locales. La surveillance passive au
Niger a trouvé fièvre, troubles gastro-intestinaux, des
convulsions, des maux de tête, et de l'urticaire signalés plus
souvent, bien que les auteurs notent la probabilité que le nombre
d'événements signalés (en particulier de la fièvre
et des convulsions) ont été liés aux maladies infectieuses
et donc une coïncidence probablement causée par le paludisme,
étant donné que la campagne a eu lieu en septembre, au cours de
la saison du paludisme.
Pendant les essais cliniques de PsA-TT, les proportions de
patients ayant de la fièvre après une première dose du
vaccin variait de 0% (n = 24 hommes âgés de 18-35 ans en Inde),
3,0% dans les quatre jours (n = 604 ,2-29 ans au Mali), 4,0% dans les quatre
jours (n = 20,12-23 mois au Mali), et 6,5% dans les quatre jours (n = 169,2- 10
ans en Inde)
Les MAPI mineures les plus courantes rapportées:
fièvre, maux de tête, des troubles gastro-intestinaux et des
réactions locales au site d'injection étaient les
événements aigus, généralement dans les cinq jours
après la vaccination. Ces événements, ont également
été signalés au cours des essais cliniques de MenAfriVac,
La conjugaison du vaccin contre le tétanos, la
protéine porteuse pour la MenAfriVac est connue pour mener un risque de
réaction locale au site d'injection et abcès stérile. Ce
risque devrait augmenter en cas de contact entre adjuvant (hydroxyde
d'aluminium) et tissu sous-cutané lors de l'injection. Par
conséquent, des abcès au site d'injection rapportés
pendant la surveillance peut être due à une réaction de
vaccin (abcès stérile) ou peut être liée à
des erreurs de vaccination (méthodes aseptiques
inappropriées).
Ø Par rapport à la vaccination en
général
Le système de surveillance en place ne permet pas de
distinguer entre ces deux causes.
La mise en oeuvre des politiques d'injection
sécuritaires et pratiques dans le programme élargi de vaccination
(PEV) et de nombreuses activités de vaccination supplémentaires
(JNV) au cours des deux dernières décennies, peut avoir aussi
contribué à la réduction globale du taux d'erreurs de
programme(5(*)).
La fièvre et les troubles gastro-intestinaux ont
été principalement observés chez les enfants entre 1 et 4
ans. Bien que la fièvre soit un élément de la
réponse immunitaire d'autres causes communes de la fièvre dans
les paramètres locaux devraient également être prises en
compte dans l'interprétation de cette information.
En effet, l'épidémiologie de ces causes communes
de la fièvre pourrait aussi expliquer les taux plus élevés
de MAPI dans certaines régions par rapport à d'autres. À
l'exception des réactions locales au site d'injection, les taux de MAPI
rapportés étaient considérablement plus bas que les taux
de problèmes de santé similaires survenus au cours de la
même période de référence. Cela reflète
probablement une sous-déclaration des MAPI qui est typique d'une telle
surveillance passive.
En 2011 et 2012 les rapports des campagnes de vaccination de
masse au MenAfriVac conduites au Burkina Faso, le Mali, le Niger (pays
entièrement vaccinés) puis le Cameroun, le Nigeria et le Tchad
(pays partiellement vaccinés) ont révélé 3296 cas
de MAPI mineures et 64 Cas de MAPI graves dans les pays couverts(6(*)).
La population totale vaccinée dans les pays est de
54.600.000 soit 0,8 cas de MAPI présumées graves pour 1.000.000
de personnes vaccinées.
Ø Par rapport à l'expérience des
campagnes de vaccination en Afrique de l'Ouest
Tableau I : Incidence des cas des MAPI au cours des
campagnes MenAfriVac, 2012, Afrique de l'Ouest et du Centre
Pays
|
Cibles vaccinés
(1 à 29 ans)
|
Total MAPI
|
MAPI Mineures
|
MAPI graves
|
Burkina Faso
|
10 092 429
|
1888
|
1855
|
29
|
Mali
|
10 080 000
|
264
|
261
|
3
|
Niger
|
11 326 143
|
247
|
230
|
17
|
Cameroun
|
14 421 861
|
231
|
231
|
0
|
Tchad
|
8 554 042
|
138
|
135
|
3
|
Nigeria
|
116 979 120
|
592
|
580
|
12
|
Total
|
171 453 594
|
3360
|
3296
|
64
|
A titre d'exemple, voici quelques cas des MAPI graves
rapportés par le comité d'experts au Burkina Faso en 20127(*) :
- OEdème de Quincke : 02
- Bronchospasme : 03
- Syndrome méningé : 07
- Lymphadénopathie : 04
- Choc anaphylactique: 02
- Encéphalomyélite aigue
disséminée:01
- Purpura: 01
- Autres : 09
Comme on le voit, les leçons apprises dans ces pays
n'ont pas montré de manière univoque les facteurs qui ont
causé l'incidence de MAPI graves dans le contexte d'un district
sanitaire (zone de santé).
2. Cadre et Méthodes
d'étude
1.5.1 2.1 Cadre d'étude
La zone de santé de Kadutu, est une de trois zones de
santé urbaine de la ville de Bukavu. Elle compte une population de 336
760 habitants avec 12 aires de santé soit 71%, 239 000, de la
population totale. La population cible de cette enquête inclut les
personnes âgées de 1 à 29 ans avec résidence dans la
zone de santé de Kadutu.
1.5.2 2.1.1 Méthodes
Sélection des variables et des contraintes
Les facteurs qui ont joué un rôle dans la
détermination du fonctionnement du système de vaccination lors de
la campagne menAfrivac ont été de deux types :
Variable dépendante : les MAPI Variables
indépendantes (ou explicatives) :
- personnel de santé (formation, manipulation,
transport, administration du vaccin MenAfrivac) ;
- conditions non requises dans l'administration du vaccin
conditions de la chaine de conservation, de transport et de l'administration du
vaccin menAfriVac.
Les contraintes : notre étude a pris en compte
quelques facteurs limitant qui pouvaient avoir un impact sur les variables
explicatives dans la survenue des MAPI. Ces contraintes bien entendu ont
échappé à notre contrôle. Il s'agit principalement
de la durée et du contenu de la formation des MAPI. Initialement cette
formation devait se dérouler au minimum en 2 jours. Mais compte tenu
des contraintes budgétaires, cette formation a été incluse
dans le paquet de briefing MenAfrivac et ne pouvait durer que 1 jour et sans
exercice d'application.
D'autres contraintes ont été relatives à
certains déterminants tels que:
- le moyen de transport dont disposaient les superviseurs pour
se déployer et suivre les équipes de vaccination. La supervision
formative prévient la survenue des MAPI dues aux erreurs de
vaccination ;
- la régularité des réunions
journalières pour corriger les insuffisances constatées ;
- la possibilité qu'a la population de cacher les MAPI
et/ou de consulter de tradi praticiens ;
1.5.3 2.1.2 Type d'étude
Il s'agit d'une étude descriptive transversale. Nous
avons décrit l'événement c'est-à-dire la survenue
des MAPI en même temps que les facteurs associés. Ces facteurs ont
déterminé la survenue des MAPI graves.
1.5.4 2.1.3 Taille de l'échantillon
La description de la taille d'échantillon se fera comme
suit :
v Par rapport à la surveillance Active
Calcul de la taille d'échantillon :
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique1.png)
z = 1,96 pour un niveau de confiance à 95%
q =1-p
d = marge d'erreur tolérée (degré de
précision recherchée) pour un degré de précision de
5%.
p = estimation de la prévalence recherchée (soit
une prévalence de 50%, ce qui donne une taille maximale de
l'échantillon)
- p = 0,5 (prévalence = 50%)
- q = 1 - p = 0,5
- z = 1,96
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique2.png)
Mais si on arrondit la valeur de z à 2,
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique3.png)
Au total donc notre échantillon a été de
400 personnes interrogées pour la recherche des cas des MAPI.
Au total, nous avons eu 12 entretiens simples avec les IT
responsables des Aires de santé, 7 entretiens simples avec les Chefs des
quartiers de la zone de santé de Kadutu, 50 Focus group avec des
personnes ciblées.
1.5.5 2.1.4 Population étudiée et
méthode d'échantillonnage
La population étudiée a été celle
de la zone de santé de Kadutu vaccinée agée de 1 à
29 ans contre la méningite A du 25 mai au 4 juin 2016.
Pour trouver les cas des MAPI en prenant en compte les
contraintes déjà relevées, nous avons recouru à
deux approches, d'une part le recours à la recherche des cas des MAPI
dans la population cible de l'étude, les formations médicales
à travers la revue des registres des consultations ou d'hospitalisations
et d'autre part la collecte des cas rapportés par les formations
médicales.
Les enquêteurs au nombre de 10 ont été
répartis dans les 12 Aires de santé (soit 7 quartiers) qui
composent la zone de santé de Kadutu pour interroger la population
sélectionnée. Les personnes interrogées ont
été tirées au hasard sur la base d'un questionnaire ad hoc
(voir annexes). Une fois dans le quartier, les 58 personnes dans les avenues
choisies au hasard sans distinction d'âges et de sexe ont
été interrogées. Une fois dans l'avenue, l'enquêteur
s'est mis au milieu de l'avenue sélectionnée. Guidé par le
sens d'un crayon lancé en l'air, l'enquêteur est allé de
proche en proche dans les ménages qui correspondent au pas de sondage
calculé en rapport avec les nombres de ménages de la dite
avenue.
Au cas où une personne n'était pas
présente au moment de l'enquête, l'équipe a pris
rendez-vous pour revenir le soir ou le lendemain.
Pour mesurer la perception de la population sur les
opérations de la campagne on a eu recours aux entretiens approfondis
(avec les leaders communautaires, les équipes cadres de la zone de
santé et les infirmiers des 'Aires de santé) et des interviews
à travers les focus group avec les mères d'enfants ou de
personnes adultes vaccinés. Selon l'organisation administrative nous
avons eu des entretiens avec 12 IT, 7 Chefs de quartiers et 5 Focus group par
enquêteur.
Toute personne atteinte des MAPI grave qui s'est
présentée dans une formation médicale -ou admise en
urgence dans tout établissement de soins relevant de la ville de Bukavu
mais provenant de la zone de santé de Kadutu a fait l'objet d'une
investigation. Une fiche spécifique a été conçue
à cet effet. L'occasion a été donnée de visiter la
formation sanitaire ou le site de vaccination ayant rapporté le cas de
MAPI. Le nombre de formations sanitaires n'a pas été connu
à l'avance.
Dans ces structures fréquentées, la technique
d'observation a permis de vérifier la correspondance des doses
indiquées dans le registre de vaccination avec celles indiquées
dans la carte de vaccination ou l'histoire du parent, la qualité de
services vaccinaux, le mode d'opération du centre. Cette investigation
a permis d'évaluer les déterminants ayant contribué
à la survenue des MAPI.
Les différentes sources de notification des cas des
MAPI ont été :
- Les formations sanitaires
- Les personnes qui se sont plaintes des MAPI
- Toute personne atteinte des MAPI grave qui s'est
présentée dans une formation médicale -ou admise en
urgence dans tout établissement de soins relevant de la ville de Bukavu
mais provenant de la zone de santé de Kadutu a fait l'objet d'une
investigation. Une fiche spécifique a été conçue
à cet effet. Pour relier aux déterminants des MAPI la formation
sanitaire ou le site de vaccination ayant rapporté le cas de MAPI a
été visité.
Instruments de collecte des données
Pour collecter les données de cette étude, il a
été fait recours aux techniques suivantes :
· Observation des équipes durant la
préparation et l'administration du vaccin
· Mesure des certaines caractéristiques physiques
(température des réfrigérateurs pour voir les conditions
des conservations des vaccins)
· Entrevue structurée s'appuyant sur un
questionnaire ad hoc. L'élaboration du dit questionnaire a tenu compte
de l'identification du site de vaccination (point de départ des cas des
MAPI) et des éléments à rechercher qui pourraient
contribuer à la survenue de la maladie.
Plan d'analyse
Les principales variables prises en compte sont surtout
d'ordre quantitatif notamment :
· Cas incidents des MAPI graves notifiés et
investigués pendant et 42 jours après la campagne MenAfrivac dans
la ZS de Kadutu
· Proportion des MAPI en fonction des principales causes
(réaction liée au produit vaccinal, réaction liée
au défaut de qualité de vaccin, réaction liée
à l'erreur de vaccination, réaction liée à
l'anxiété et la coïncidence)
· Fréquence des MAPI par siège
· Score des réponses positives (supérieur
à 70%) pour mesurer les compétences du personnel vaccinateur et
gestionnaire du vaccin MenAfrivac dans chacune des Etablissements de soins
sélectionnés Processus opérationnel de la campagne au site
de la vaccination
· Part de chaque facteur associé à la
survenue des MAPI dans la ZS de Kadutu
1.5.6 2.1.7 Traitement et exploitation des données
La saisie informatique et l'analyse des données ont
été faites sur le logiciel EPI Info et Excel. Les données
ont été organisées sous forme de tableaux et de figures et
les mesures de tendance centrale ont été calculées.
Concernant l'analyse afin d'identifier les facteurs déterminant la
survenue des MAPI dans le contexte de la ZS de Kadutu, nous avons recouru
notamment au test de Chi - Carré, et ce au seuil de signification de 5
pour cent.
Ø Pré test
Le questionnaire a été pré testé
dans une population semblable à celle de notre étude (annexe 1 et
2).
1.6 2.2 Considérations
éthiques
En vue de protéger les intérêts des
personnes investiguées (cas des MAPI graves), notre protocole a
été soumis au comité d'éthique du ministère
de la santé publique.
Les considérations éthiques ont permis
de :
- Obtenir le consentement éclairé des
répondants
- Assurer la confidentialité des informations
- Assurer l'innocuité de notre étude
auprès des répondants
3. Résultats
Les résultats de notre étude sont
présentés en fonction des objectifs spécifiques. Une
section portera sur les types des MAPI graves, leur délai de survenue
ainsi que sur leur distribution par sexe et par âge. Une autre section
sera axée sur les MAPI mineurs, leur délai de survenue et leur
distribution par sexe et par âge. Une troisième section
concernera les facteurs associés aux MAPI observés. Enfin, une
quatrième section étudie la relation entre ces MAPI et certaines
variables caractéristiques de l'échantillon.
1.7 3.1.
Prévalence et fréquence des MAPI graves
Après analyse, nous avons enregistré au total 24
cas de MAPI graves sur l'ensemble de 400 vaccinés qui constituent notre
échantillon, soit 6%.
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique4.png)
FIGURE 1 Type de MAPI graves campagne MenAfriVac,
ZsKadutu, avril 2015
Tableau II : Délai de survenue des MAPI Graves
DELAI MAPI GRAVE
|
Fréquence
|
|
|
Inferieur ou égale à 1jour
|
18
|
|
|
2-3 jours
|
4
|
|
|
Supérieur ou égale à 4 jours
|
2
|
|
|
Total
|
24
|
|
|
Comme l'indique ce tableau, la quasi-totalité de MAPI
graves observées au cours de la campagne MenAfriVac, ZS de Kadutu 2016,
ont apparu dans les premières 24heures après la vaccination.
Tableau III : Répartition de MAPI graves selon
le sexe,
Sexe
|
Fréquence
|
|
|
Féminin
|
12
|
|
|
Masculin
|
12
|
|
|
Total
|
24
|
|
|
|
|
|
|
Dans ce tableau, l'étude nous montre clairement que le
sexe-ratio de MAPIGRAVE est équilibré dans les deux sexes.
Tableau IV : Répartition de MAPI graves selon
les tranches d'âge
AGE MAPI GRAVE (an)
|
Fréquence
|
|
1-9
|
8
|
|
10-15
|
7
|
|
16-29
|
9
|
|
Total
|
24
|
|
Il ressort de l'examen du tableau ci-dessus qu'aucune tranche
d'âge ne se démarque réellement des autres en ce qui
concerne l'apparition de MAPI graves
3.2. Prévalence et fréquence des MAPI mineurs
Nous avons enregistrés au total 139 cas de MAPI mineurs
représentant 34,75% de notre échantillon.
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique5.png)
Figure 2 : Types des MAPI Mineures campagne
MenAfriVac, ZS de Kadutu, RDC 20.
Tableau V: Délai de survenue des MAPI mineures
pendant la campagne MenAfriVac, dans la ZS de Kadutu
Délai de MAPI mineures
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Inférieur ou égal à 1 jour
|
83
|
59,7
|
Entre 2 et 3 jours
|
39
|
28,1
|
Supérieur ou égal à 4 jours
|
17
|
12,2
|
Total
|
139
|
100
|
Il se dégage de l'analyse des donnés du tableau
V que les MAPI mineures apparaissent davantage dans les 24 premières
heures consécutives à la vaccination : 83 cas au total sur
les 139 cas dénombrés, soit 59,7%.
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique6.png)
Figure 3 : Types des MAPI Mineures par rapport au
délai d'apparition, campagne MenAfriVac, ZS de Kadutu, RDC 2016
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique7.png)
Figure4 : Répartition de MAPI Mineures, selon
le sexe pendant la campagne MenAfriVac, ZS de Kadutu, RDC 2015
Tableau VI : Répartition de MAPI Mineures
selon les tranches d'âge des personnes touchées
AGE pour les MAPI mineures (an)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
1-9
|
28
|
20,1
|
|
10-15
|
26
|
18,7
|
|
16-29
|
85
|
61,7
|
|
Total
|
139
|
100
|
|
|
|
|
|
Le MAPI mineurs ce sont d'avantage manifesté chez les
personnes âgées de 16 à 29 ans.
1.8 3.3Les facteurs associés aux
survenus de ces MAPI par rapport aux :
· comportements répréhensibles
· Suivi de feuille de température
· Arrangement des vaccins dans le
réfrigérateur
· L'état de PCV observés
· Reconstitution du vaccin par le personnel
· Placement des vaccins dans le
réfrigérateur
· Position du patient pendant la vaccination
· Dose de vaccin aspirée par le vaccinateur
· Voie d'administration
· Habitude de frictionner légèrement le site
d'injection
· Observation du patient après la vaccination
· Conseils de vaccinés à domiciles par le
vaccinateur
· Connaissances par les vaccinateurs de la nature du
vaccin
· La reconstitution du vaccin avec le même diluant que
le vaccin
· Conservation du vaccin à des températures
recommandées
· Connaissances par les vaccinateurs de cinq causes des
MAPI
· Nombre de supervision réalisée en faveur des
vaccinateurs par jour
· Nombre de supervision par jour avec feedback
immédiat aux vaccinateurs
· Erreurs constatées par les superviseurs dans les
sites visités
Les tableaux qui suivent se rapportent à ces
différents facteurs avec des effectifs qui peuvent de ce fait varier
selon l'aspect abordé.
Tableau n° VII : Comportement
répréhensible observé chez les vaccinateurs Pendant la
campagne MenAfriVac dans la ZS de Kadutu
Autre comportement
répréhensible du vaccinateur
|
|
Fréquence
|
Aucun
|
|
2
|
Pas de répartition claire des taches entre
vaccinateurs
|
|
1
|
Le vaccinateur parle beaucoup
|
|
1
|
Mauvais pointage
|
|
1
|
Méchanceté à l'égard de
vaccinés
|
|
1
|
Ne se lave pas les mains avant de commencer la vaccination
|
|
1
|
Non-respect de l'asepsie
|
|
1
|
Attitude difficile à évaluer
|
|
1
|
Tous deux vaccinent et prépare en même temps le
vaccin
|
|
1
|
Total
|
|
10
|
|
|
|
Tableau n VIII : Suivi de Feuilles de
température de réfrigérateurs des centres de santé
sélectionnée pendant la campagne de vaccination
MenAfriVac
Suivi de feuilles de température
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien suivi
|
35
|
87,5
|
|
Mal suivi
|
5
|
12,5
|
|
Total
|
40
|
100
|
|
Tableau IX : Arrangement des vaccins dans les
réfrigérateurs ou glacières au niveau des centres de
santé
Arrangement des vaccins dans le réfrigérateur ou
Glacière
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien arrangé
|
43
|
93,4
|
|
Mal arrangé
|
3
|
6,5
|
|
Total
|
46
|
100
|
|
|
|
|
|
Tableau X : Etat de PCV observés aux centres
de santé
Etat du PCV
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bon état
|
46
|
100,00
|
|
Mauvais état
|
0
|
0,00
|
|
Total
|
46
|
100,00
|
|
|
|
|
|
Tableau XI : Reconstitution du vaccin par le
personnel
Reconstitution du vaccin
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien reconstitué
|
53
|
98,1
|
|
Mal reconstitué
|
1
|
1,8
|
|
Total
|
54
|
100
|
|
Tableau XII : Placement des vaccins dans la
glacière avant la reconstitution
Placement du vaccin avant la Reconstitution
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien placé
|
45
|
83,3
|
|
Mal placé
|
9
|
16,6
|
|
Total
|
54
|
100
|
|
|
|
|
|
Tableau XIII : Position du patient pendant la
vaccination
Position du Vacciné
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Assis
|
39
|
70,9
|
|
Debout
|
16
|
29,0
|
|
Total
|
55
|
100
|
|
|
|
|
|
Tableau XIV : Dose de vaccin Aspirée par le
vaccinateur
Dose aspirée
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien respecté
|
54
|
100
|
|
Mal respecté
|
0
|
0
|
|
Total
|
54
|
100
|
|
Tableau XV : Voie D'administration utilisée
par le vaccinateur
Voie d'administration
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
IM
|
51
|
98
|
|
Autre
|
4
|
1,9
|
|
Total
|
55
|
100
|
|
|
|
|
|
.
Tableau XVI : Habitude à frictionner
légèrement le site d'injection
Friction du site d'injection après injection
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
OUI
|
37
|
67,2
|
|
NON
|
18
|
32,7
|
|
Total
|
55
|
100
|
|
.
Tableau XVII : Observation du Patient pendant au
moins 20 minutes après d'injection
Temps d'Observation après injection du vaccin
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Respecté
|
12
|
21,8
|
|
Non respecté
|
43
|
78,1
|
|
Total
|
55
|
100
|
|
Tableau XVIII : Conseils des vaccinés à
domicile par les vaccinateurs
Conseils à domicile
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Oui
|
4
|
7,2
|
|
Non
|
51
|
92,7
|
|
Total
|
55
|
100
|
|
Tableau n° XIX : Connaissance par le vaccinateur de
la nature du vaccin administré
Connaissance de la nature du vaccin par le vaccinateur
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Oui
|
48
|
97,9
|
|
Non
|
1
|
2
|
|
Total
|
49
|
100
|
|
Tableau XX : Reconstitution du vaccin avec le
diluant de même fabriquant
Reconstitution du vaccin avec diluant même fabriquant
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien reconstitué
|
54
|
100
|
|
Mal reconstitué
|
0
|
0
|
|
Total
|
54
|
100
|
|
Tableau XXI : Conservation du vaccin à des
températures recommandées
Conservation du vaccin à des t° indiquée
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Bien conservé
|
48
|
90,5
|
|
Mal conservé
|
6
|
9,4
|
|
Total
|
54
|
100
|
|
Tableau XXII : Connaissance par les vaccinateurs de 5
causes des MAPI
Connaissance de cinq causes des MAPI
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Oui
|
24
|
46,1
|
|
Non
|
28
|
53,8
|
|
Total
|
52
|
100
|
|
Tableau XXIII : Nombre de supervisions
réalisées en faveur des vaccinateurs par jour par site de
vaccination
Nombre de supervisions reçues par jour par les
vaccinateurs
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
0
|
5
|
9,2
|
1
|
21
|
38,8
|
|
2
|
13
|
24
|
|
3
|
12
|
22
|
|
4
|
3
|
5,5
|
|
Total
|
54
|
100
|
|
Tableau XIV : Nombre de supervisions par jour avec feedback
immédiat aux vaccinateurs
Nombre de supervisions par jour avec feed back
immédiat
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
0
|
16
|
32
|
|
1
|
13
|
26
|
|
2
|
15
|
30
|
3
|
3
|
6
|
|
4
|
3
|
6
|
|
Total
|
50
|
100
|
|
|
|
|
|
Tableau XXV : Erreurs constatées par les
superviseurs dans les sites visités
Erreurs répétitives constatées par le
superviseur
|
Fréquence
|
Non identifiées
|
2
|
Erreur sur le site d'injection
|
1
|
Injections en S/C
|
1
|
Le vaccinateur ne donne pas la chaise et favorise la station
debout
|
1
|
Mauvaise conservation de vaccin (T°, placement dans le
réfrigérateur)
|
1
|
non-respect des consignes
|
1
|
Diluant près de la glacière
|
1
|
Total
|
8
|
.
1.9 3.4 RELATION ENTRE LES MAPI OBSERVES
ET LES VARIABLES RETENUES
Ainsi que nous l'avons annoncé, nous nous sommes
résolu d'étudier la relation entre les MAPI observés dans
la zone de santé de Kadutu à la suite de l'administration du
vaccin MenAfrivac et certains facteurs, en l'occurrence le sexe, l'âge et
le délai d'apparition.
Nous avons utilisé pour cela le test de chi-carré
ou chi-deux symbolisé par ÷2. Ce test sert à
comparer une distribution des fréquences observées à une
distribution des fréquences théoriques appelées encore
fréquences attendues. Il existe plusieurs variantes du chi-carré.
Dans notre cas, comme il s'agissait d'étudier la relation entre les
variables, c'est le chi-carré d'indépendance qui était
indiqué et qui postule comme hypothèse nulle à
vérifier l'indépendance de deux variables ou l'absence de
relation entre ces dernières. L'hypothèse nulle est
acceptée lorsqu'il n'existe pas de différence significative entre
la distribution des fréquences observées et la distribution des
fréquences théoriques. Dans le cas contraire, c'est
l'hypothèse alternative qui est retenue et l'hypothèse nulle
n'est rejetée.
Formule du test : ÷2= ?
(D.H.Sanders et al. 1984, p. 264), où :
fo= fréquence observée ;
fe= fréquence théorique.
On accepte l'hypothèse de l'indépendance des
variables croisées lorsque la valeur du chi-carré calculé
est inférieure à la valeur critique reprise dans la table de
chi-carré au seuil de signification choisi.
Pour calculer le chi-carré, les données doivent
être dans un tableau de contingence, et pour chaque case du tableau, la
fréquence théorique (fe) s'obtient en appliquant la formule
ci-après :
fe = (total de la ligne) (total de la colonne)
Grand total
Les résultats relatifs à l'étude de la
relation entre les MAPI provoqués par le vaccin MenAfrivac et les
variables considérées sont consignés dans les trois
tableaux de contingence qui suivent (Les détails des calculs sont
repris en annexes) :Tableau XXVI : Relation entre les MAPI observés et
le sexe des patients
SEXE GRAVES
MINEURES TOTAL
M 12
72 84
F 12
67 79
|
TOTAL24 139
163
÷² calculé= 0,017 non significatif à
.05
Tableau XXVII : Relation entre les MAPI observés et
l'âge des patients
AGE GRAVES
MINEURES TOTAL
1 à 9 ans 8
28 36
10 à 15 ans 7
2633
16 à 29 ans 9
85 94
|
TOTAL 24 139 163
÷2calculé= 4,702 non significatif
à .05
Tableau XXVIII : Relation entre les MAPI observés et leur
délai d'apparition
DELAI D'APPARITION GRAVES MINEURES
TOTAL
1 jour ou moins 18
83 101
2 à 3 jours 4
39 43
4 jours et plus 2
17 19
|
TOTAL 24 139
163
÷2calculé = 2,047 non significatif
à .05
4. Discussion
Notre recherche s'est assignée comme objectif
général, à partir de l'échantillon tiré de
la zone de santé de Kadutu, d'étudier l'incidence des MAPI graves
et mineurs du début jusqu'à 42 jours après la campagne
préventive MenAfrivac.
De manière spécifique, elle s'est
proposée :
- de déterminer la fréquence de MAPI pendant et 42
jours après la campagne MenAfrivac dan la ZS de Kadutu ;
- d'identifier les facteurs associés aux MAPI dans la ZS
de Kadutu ;
- d'apprécier le processus opérationnel de la
campagne au site de la vaccination ;
- de formuler des recommandations.
Que dire des résultats obtenus par rapport à ces
objectifs ? Nous allons pour cela analyser les résultats relatifs
à la prévalence et à la fréquence des MAPI, au
délai de survenue des MAPI observés, à leur relation avec
quelques variables et de manière générale aux facteurs qui
leur sont associés ou à leurs causes.
1.10 4.1
Prévalence et fréquence des MAPI consécutifs au vaccin
MenAfrivac
Il ressort de l'analyse des résultats que sur 400
vaccinés retenus comme échantillon, 163, soit 40,75%, ont
manifestés des réactions après l'administration du vaccin
MenAfrivac. Il s'agit de 24 cas des MAPI graves et de 139 cas des MAPI mineurs.
Ainsi, en ce qui concerne la gravité des MAPI observés, les
résultats de notre étude vont dans le sens de ceux qui ont
été obtenu dans les pays africains qui ont eu à
administrer le vaccin MenAfrivac avant nous, à savoir une très
faible proportion des MAPI graves, soit 14,72%, face à un très
grand nombre des MAPI mineurs. Ces derniers représentent, en effet,
85,28% des réactions post-vaccinales enregistrées.
Comme pour d'autres vaccins, les pathologies consécutives
à l'administration du vaccin MenAfrivac dans la ZS de Kadutu sont
très variées aussi bien pour les MAPI graves que pour les MAPI
mineurs. Elles vont de douleur au site d'injection à une simple
fièvre, dans le cas de MAPI mineurs, à des fièvres
très élevées et des convulsions fébriles, dans le
cas de MAPI graves.
Pour les MAPI mineurs, la douleur au site d'injection et la
fièvre dominaient (54,01% et 20,43% respectivement), ce qui
diffère des études menées au Burkina Fasopar C-R.
Ouandaogo8(*)et au Mali par
Kirsten S.Vannice9(*) sur le
vaccin MenAfrivac où c'était plus la fièvre, les
céphalées, les troubles gastro-intestinales qui étaient et
les réactions locales qui étaient mis en avant.
A notre avis, cette différence serait due au niveau
d'éducation sanitaire vu que la population de la zone de santé de
Kadutu était moins informée des différents signes simples
pouvant subvenir après une injection locale, ce qui pourrait justifier
lors de notre campagne cette fréquence élevée de douleur
au site d'injection.
1.11 4.2
Délai de survenue des MAPI observés
En partant de notre échantillon, nous avons
constaté que la majorité des MAPI provoqués par le vaccin
MenAfrivac sont apparus dans les 24 heures ou moins qui ont suivi l'injection.
Ce délai semble concorder avec celui de beaucoup de vaccins ainsi que
l'a relevé le rapport du groupe européen EFVV de l'enquête
sur les effets secondaires des vaccinations10(*), enquête menée en 2005 dans six pays
européens. Ce rapport affirme que les effets secondaires visibles
à la vaccination sont souvent immédiats ou rapides dans un
délai de 24 heures généralement.
Pour la zone de santé de Kadutu, les MAPI
déclenchés par le vaccin considéré deviennent de
plus en rares à mesure que l'on s'éloigne du jour de la
vaccination. Nous retenons que la tendance était que les MAPI se
manifestaient plus dans les premières 24 heures, constat
différent de l'étude menée sur les
événements indésirables après une immunisation
durant la campagne de masse avec le vaccin MenAfrivac au Burkina Faso en 2010
par C-R. Ouandaogo et all.11(*) où la prédominance apparaissait plus
aux 2è et 3è jour.
La différence serait due à quelques
négligences de la part des vaccinateurs qui n'étaient pas bien
formés et ne maîtrisaient pas bien les cinq causes de MAPI ;
ils ne respectaient pas le temps d'observation après l'injection du
vaccin et ne savaient pas conseiller leurs vaccinés sur les habitudes
à prendre à la maison après la vaccination.
Du reste, plus l'intervalle entre la vaccination et l'apparition
des réactions s'allonge, plus il devient difficile d'établir un
lien de cause à effet, c'est-à-dire de relier ces
réactions au vaccin. Dans tous les cas, il ne parait pas facile, comme
l'a souligné le groupe européen EFVV12(*)dans son rapport, de faire le
lien de façon absolue entre un incident de santé et les
vaccinations reçues. Il semble donc difficile d'établir une
causalité certaine à fortiori quand le temps de réaction
est très long. Trop souvent on attribue la responsabilité d'un
vaccin par simple supposition.
1.12 4.3 Relation
entre les MAPI déclarés et quelques variables
Notre étude n'a pas permis d'établir une relation
entre les MAPI déclarés et les variables choisies, en
l'occurrence le sexe, l'âge et le délai d'apparition.
S'agissant du sexe, le sexe ratio semble équilibré
pour les MAPI graves alors qu'il est de 0,93 pour les MAPI mineurs. On a
observé ici une légère prédominance du masculin
mais qui n'a pas été confirmée par l'analyse statistique
faite à l'aide du chi-carré. Ce dernier s'est
révélé non significatif au seuil de 5%. Les MAPI graves et
mineurs attribués au vaccin MenAfrivac ne diffèrent donc pas
significativement pour les enfants de deux sexes.
Pour ce qui est de l'âge, nous avons observé que les
MAPI graves ou mineurs déclenchés par le vaccin sous examen ont
été signalés à toutes les tranches d'âge
retenues pour notre étude, avec une fréquence un peu plus
élevée pour les enfants de 16 à 29 ans surtout pour les
MAPI mineurs (Voir tableau VI). Cependant sur le plan statistique, aucune des
deux catégories de MAPI n'est l'apanage exclusif d'un âge
donné. Le chi-carré calculé s'est
révélé encore une fois non significatif au seuil de
signification choisi. La gravité des MAPI ne serait pas liée
à l'âge des enfants des enfants vaccinés : les MAPI
graves et mineurs peuvent ainsi apparaitre à n'importe quelle tranche
d'âge.
Le délai de survenue de ces MAPI ne varie pas non plus
selon leur gravité comme l'a attesté la valeur du
chi-carré qui est bien inférieure à la valeur critique de
5,991 au seuil de .05. (Voir tableau XXX).
1.13 4.4 Causes
probables des MAPI déclarés
Les causes des MAPI dus au vaccin MenAfrivac nous paraissent
multiples tels que la nature même du vaccin, l'organisme de la personne
vaccinée avec ses antécédents sanitaires, le personnel de
santé commis à la vaccination ainsi que les conditions dans
lesquelles se déroule cette opération comme nous l'avons
suggéré en guise d'hypothèses de recherche.
Pour rappel, nous avons supposé qu'un personnel
insuffisamment formé qui manipule mal, transporte et administre le
vaccin dans des conditions non requises peut être à la base des
MAPI. D'autre part, le non observance de la chaîne de conservation, de
transport et de l'administration du vaccin MenAfrivac détermine
l'apparition des MAPI graves ou augmente la possibilité de survenue des
MAPI mineurs au-delà des seuils acceptables.
Si dans l'ensemble, la campagne d'administration de ce vaccin
dans la zone de santé qui nous a servi de champ de recherche s'est bien
déroulée, nous avons relevé cependant un certain nombre de
faits qui peuvent justifier nos hypothèses. Il est vrai que la
majorité du personnel de santé a été à la
hauteur de sa tâche. Mais avons observé chez quelques agents des
insuffisances ci-après : ignorance de la nature du vaccin et de
cinq causes des MAPI, non-respect de l'asepsie et du temps d'observation des
vaccinés, procéder à la vaccination sans se laver les
mains, vacciner les enfants en les maintenant en position débout,
reconstitution incorrecte du vaccin, administrer le vaccin par d'autres voies
qu'intramusculaires, oublier de frictionner le site d'injection, etc.
Dans quelques cas rares mais suffisants pour causer des
dégâts, nous avons la noté la mauvaise conservation du
vaccin dans les réfrigérateurs ou les glacières notamment
à des températures non recommandées.
Faute de données précises, nous n'avons pas pu
établir avec un peu plus de certitude l'impact de ces facteurs sur la
survenue des MAPI déclarés ainsi que sur le processus de la
campagne au site de la vaccination en général.
Nos recommandations seront de ce fait assez limitées.
Conclusion
A l'issue de cette étude descriptive transversale
portant sur les déterminants de l'incidence des MAPI graves, les
résultats qui en découlent nous permet d'affirmer que le taux
élevés de déterminants de l'incidence des MAPI graves
pendant et après la campagne préventive au MenAfrivac
conjugué dans la zone de santé de KADUTU, Sud Kivu, RDC, 2016
est démontrée par une fièvre ( très
élevés = 39°c) survenant plus dans le premier 24 heures avec
une répartition égale de sexe et d'âge alors que les MAPI
mineurs dont la douleurs au site d'injection constitue le signe les plus
pondérant prédomine plus les hommes que les femmes en âge
adulte (16-29 ans)dans un délai inférieur à 1
jour ;
Cette incidence est associée à l'ignorance des
vaccinateurs sur les 5 causes de MAPI, à une mauvaise supervision
pendant la campagne, une mauvaise observation des patients après
être vacciné, au non conseils de vaccinés à domicile
par les vaccinateurs
Donc, suivre les feuilles de températures de
réfrigérateurs, bien arranger les vaccins dans les
réfrigérateurs ou glacière, l'état de PCV, la
reconstitution du vaccin ou la position du patient pendant la vaccination, le
fait de respecter la dose a aspirée, la voie d'administration ou encore
frictionner légèrement le site d'injection ne suffit pas en eux
même pour éviter l'incidence de MAPI lors d'un campagne de
vaccination
Sur ce, nous suggérons ce qui suit :
Ø Aux autorités politico-administratives:
Ø La création d'une structure spécifique
permanente de suivi sur les MAPI comme gage pour la prévention de la
survenue de celle-ci à la prochaine campagne de vaccination
Ø Au directeur national de programme élargi de
vaccination
L'organisation d'une formation de qualité sur les 5
causes de MAPI sur tout le personnel censé de participer dans une
campagne de vaccination serait un atout dans la prévention de ce
fléaux
Ø A l'équipe vaccinatrice,
D'éviter toute évidence de la négligence
qui risquerait de compromettre à la santé de leurs
vaccinés
Ø Aux vaccinés,
La mise en applications stricte de toutes les recommandations
et conseils prodigué par les vaccinateurs lors de la campagne enfin
d'éviter la survenue de cette situation fâcheuse.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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coverage and factors related to uncompleted vaccination among 18-month-old and
36-month-old children in Kyoto, Japan. BMC Public Health. 2005; 5:59.
ANNNEXES
Annexes : Outils de collecte des données
(1) Fiche d'enquête au site de vaccination
(2) Guide d'interview pour le Focus group
(3) Plan pour la collecte des données
(4) Cadre conceptuel de la surveillance des MAPI en RDC
(5) Gestion et Budget prévisionnel
ANNEXES 1
FICHE D'ENQUETE AU SITE DE VACCINATION
Tableau XXVI : Fiche de données
1. Données générales
|
Zone de santé de ...................... Aire de
santé de ......................
|
Nom de l'IT .....................
|
Qualification..............
|
Nom du Site de vaccination
|
Nom vaccinateur 1............
|
Nom vaccinateur 2......................
|
2. Données spécifiques
|
Ø Logistique
|
Nombre des réfrigérateurs
|
Réfrigérateur 1. Etat B, M
Réfrigérateur 2. Etat B, M
|
Feuille de T°, Cochez13(*) B, M (M même 1 seul jour de mauvaise
T°)
|
Rangement des vaccins dans le REFRI ou Glacière
B, M
|
Etat du PCV, Cochez B, M
|
Ø Gestion Vaccin MenA
|
Site de vaccination
|
Reconstitution du vaccin Cochez B, M
|
Placement vaccin avant Reconstituions cochez B, M
|
Position du Vacciné
cochez Debout, Assis, Couché,
|
Dose aspirée
cochez B, M
|
Voie d'administration
cochez B, M
|
Friction du lieu après injection
cochez B, M
|
Temps observation après injection
cochez Oui, Non
|
Conseils à domicile
cochez Oui, Non
|
Ø Formation du vaccinateur en rapport avec menAfrivac
quel est le profil de base du vaccinateur (formation, expérience...)
|
Nature du vaccin
cochez Oui, Non
|
Reconstitution avec diluant même fabriquant
|
Conservation
cochez Oui, Non
|
Voie d'administration
cochez Oui, Non
|
Cinq causes des MAPI
cochez Oui, Non
|
Ø Supervision pendant la campagne
|
Nombre de supervisions reçues par jour
Cochez 1 2 3 4
|
Nombre de supervisions par jouravecFeed back immédiat
Cochez 1 2 3 4
|
Erreurs répétitives constatées par le
superviseur
..............................................
|
Auto évaluation du vaccinateur
Erreur souvent commise
..............................
|
Autre comportement répréhensible du
vaccinateur
......................................................
|
Tableau XXVII : Effectif des MAPI mineures
relevées sur 420 vaccinés en fonction du sexe
vaccins
sexe
|
Avec MAPI
|
Sans MAPI
|
TOTAL
|
FEMMININ
|
67
|
150
|
217
|
MASCULIN
|
72
|
131
|
203
|
TOTAL
|
139
|
281
|
420
|
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique10.png)
Tableau XXVIII : Effectif des MAPI mineures
relevées sur 420 vaccinés en fonction de l`âge
vaccinés
Age
|
Avec MAPI
|
Sans MAPI
|
TOTAL
|
1-9 ans
|
28
|
81
|
109
|
10-15 ans
|
26
|
79
|
105
|
16-29 ans
|
85
|
121
|
206
|
TOTAL
|
139
|
281
|
420
|
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique11.png)
ETUDE DES VARIABLES CROISEES A L'AIDE DU CHI-CARRE
Pour chaque tableau, le nombre de degrés de liberté
(ddl ou dl)= (l-1) (c-1)
Où : l= nombre de lignes du
tableau ; c= nombre de colonnes
251659264Tableau XXIX : relation entre les MAPI
observés et le sexe
MAPI
SEXE
|
Graves
|
Mineurs
|
TOTAL
|
M
|
I2 (12,37)
|
72 (71,63)
|
84
|
F
|
12 (11,63)
|
67 (67,37)
|
79
|
TOTAL
|
24
|
139
|
163
|
Les fréquences théoriques (fe) sont entre
parenthèses.
Calcul du ÷2
fofefo- fe ![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique13.png)
----- ----- -------- ---------
12 12,37 -0,37 0,001
72 71,63 0, 37 0,002
12 11,63 0,37 0,012
67 67,37 -0,37 0,002
---- ----- ----- ---------
163 163 0 ÷2=0,017 ? 3,841 au
seuil de 5% avec dl = 1
Tableau XXX : relation entre les MAPI observés et
l'âge
251660288 MAPI
AGE
|
Graves
|
Mineurs
|
TOTAL
|
1 à 9 ans
|
8 (5,30)
|
28 (30,70)
|
36
|
10 à 15 ans
|
7 (4,86)
|
26 ( 28,14)
|
33
|
16 à 29 ans
|
9 (13,84)
|
85 (80,16)
|
94
|
TOTAL
|
24
|
139
|
163
|
Calcul du ÷2
fofefo-fe ![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique15.png)
---- ---- ------ -------
8 5,30 2,7 1,375
28 30,70 -2,7 0,237
7 4,86 2,14 0,942
26 28,14 -2,14 0,163
9 13,84 -4,84 1,693
85 80, 16 4,84 0,292
---- ----- ------- -------
163 163 0 ÷2= 4,702 ? 5,991 au
seuil de 5% avec dl=2
Tableau XXXI : relation entre le délai de survenue
des MAPI et leur gravité
251661312 MAPI
DELAI
|
Graves
|
Mineurs
|
TOTAL
|
1 jour ou moins
|
18 (14,87)
|
83 (86,13)
|
101
|
2 à 3 jours
|
4 (6,33)
|
39 (36,67)
|
43
|
4 jours et plus
|
2 (2,80)
|
17 (16,20)
|
19
|
TOTAL
|
24
|
139
|
163
|
Calcul du ÷2
fofefo-fe ![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique17.png)
---- ---- ------ -------
18 14,87 3,13 0,659
83 86,13 -3,13 0,114
4 6,33 -2,33 0,858
39 36,67 2,33 0,148
2 2,80 -0,8 0,228
17 16, 200,8 0,040
163 163 0 ÷2=2,047 ? 5,991
au seuil de 5% avec dl = 2
ANNEXE 2
GUIDE D'INTERVIEW POUR LE FOCUS GROUP CAMPAGNE
MenAfrivac
Titre de Recherche : Etude des déterminants de
l'incidence des MAPI graves au cours de la Campagne menAfrivac dans la zone de
santé de Kadutu, Sud Kivu, RDC 2016
|
Date
.......................................................................
|
|
L'interview auprès du Focus Group cherche
à obtenir des informations compatibles à la survenue
des MAPI :
|
|
[1] une bonne connaissance du processus d'organisation de la
campagne
[2] évaluation des connaissances, attitudes et
pratiques sur ce nouveau vaccin.
[3] identification des forces et faiblesses liées
à la communication et l'implication des communautés à la
campagne menAfrivac
Quid de l'environnement dans lequel se fait la
vaccination ??
Temps interview par Focus group: environ 30 minutes
Avant de commencer l'interview, il est important de se
conformer aux règles d'usage.
Introduction: [5 minutes]
Bonjour, Je suis membre de l'équipe de santé,
travaillant au compte du Programme élargi de vaccination (PEV). Nous
sommes en train de mener une étude sur la survenue et le suivi des cas
des MAPI pendant et après la campagne menAfrivac en vue d'en connaitre
les causes et améliorer davantage la qualité de services de
vaccination.
Comme pour tous les médicaments, le vaccin peut
occasionner les effets indésirables que nous devons connaitre pour les
soigner et les prévenir le cas échéant. Nombreux de ces
effets indésirables n'ont aucun impact sur la santé à long
terme des personnes vaccinées.
L'objectif de cette interview est d'avoir une bonne
compréhension des forces et faiblesses liées à
l'organisation de la campagne qui pouvaient avoir eu un impact dans la survenue
des MAPI graves.
Votre participation à cette étude est donc
indispensable en tant que soit dispensateur des soins soit premier
bénéficiaire des actions de santé. Vos idées
contribueront largement aux actions de santé ici et ailleurs dans le
pays.
Les réponses que vous allez nous donner sont
strictement confidentielles. Nous n'allons jamais citer votre nom. Si vous ne
comprenez pas bien une question n'hésitez pas de nous le dire.
Avez-vous une question ? Si vous avez une question qui nous
dépasse, nous nous ferons le plaisir de contacter nos responsables dont
les coordonnées sont sur chaque formulaire d'enquête.
Interview: (25 minutes)
Note: L'enquêteur est tenu à suivre les
instructions suivantes lors de l'interview:
· Utiliser les questions ouvertes (ne pas suggérer
les réponses au répondant ou proposer un certain nombre de
choix),
· Ne commentez pas les questions, laissez les personnes
répondre avec leurs propres termes et leur propre expérience
· Rapportez les réponses données par
l'enquête sans paraphraser
· Creuser en profondeur la question pour avoir le maximum
d'informations en posant plusieurs fois les questions pourquoi, pourquoi encore
ou veuillez bien expliciter votre réponse etc
· Le répondant doit être au-devant de
l'interview. Ce sont ces réponses qui comptent.
Ø 1. Guide d'entretien approfondi avec les membres du
BCZS
Il s'agit de 8 à 10 Superviseurs des sites de
vaccination (staff du BCZS, MCZ, Infirmiers superviseurs ou autres)
· Pour commencer, est-il possible de savoir le
rôle que vous avez joué dans l'organisation de la campagne
menAfrivac. Etiez-vous superviseur par exemple ?
· Que pensez vous de l'organisation globale de la
campagne et quels sont les problèmes que vous avez
enregistres ?
· A quoi attribuez-vous ces problèmes ?
· Comment jugerez-vous l'attitude des vaccinateurs .....X
et Y
· Au cours de la vaccination quelle attitude pensez-vous
attribuer à la fatigue liée à la surcharge du travail des
vaccinateurs ?
· quelle conséquence avez-vous observé de
cette fatigue sur le déroulement de la campagne ?
· Quel comportement des vaccinateurs auriez-vous
observé et qui pouvez occasionner des MAPI (constitution des vaccins,
administration, friction du site d'injection etc.)
· Combien de fois par jour avez-vous rencontré
les vaccinateurs en train d'administrer le vaccin MenAfriVac ?
· Qu'est-ce que vous n'avez pas bien fait comme
superviseur et qui pouvait causer les MAPI ?
· Que pensez-vous de l'environnement global du site de
vaccination ?
Ø Guide d'entretien Questionnaire pour les
vaccinateurs des sites (8 à 10).
· Que pensez-vous de l'organisation globale de la
campagne et quels sont les problèmes que vous avez
enregistrés ?
· A quoi attribuez-vous ces problèmes ?
· Que pouvait-on faire pour éviter ces
problèmes ?
· Comment jugerez-vous l'attitude des vaccinateurs .....X
et Y
· Quelle est votre opinion sur l'organisation de la
campagne MenAfriVac (conservation de vaccins, administration,
préparation de la population, information des MAPI, etc.)?
· Pensez-vous qu'une personne qui a eu quelques effets
indésirables peut consulter spontanément le service de soins
là où il a été vacciné?
· Le vaccin à t il fait peur à la
population ?
· Au cours de la vaccination quelle attitude pensez-vous
attribuer à la fatigue liée à la surcharge du travail des
vaccinateurs ?
· Quel comportement auriez-vous posé et qui pouvez
occasionner des MAPI (constitution des vaccins, administration, friction du
site d'injection etc.)
Fin d'interview :
Avant de terminer l'interview dites merci pour
l'appréciable participation des répondants à cette
étude.
Ø 3. Focus group discussion au Niveau de la
communauté
Interview 8 à 10 adultes (25 à 29 ans)/ou
jeunes mères d'enfants vaccinés
Contenu de la discussion :
· Quel a été votre sentiment d'être
appelé pour une vaccination à cet âge?
· Avez-vous eu peur ? Si oui pourquoi?
· Avez-vous déjà vu un enfant
vacciné souffrir des effets secondaires du vaccin?
· Est-ce que le personnel de santé vous a
prévenu des effets indésirables de ce vaccin ? Qu'est ce qu'il
vous a dit exactement avant, pendant et après la vaccination ?
· Quelle attitude du personnel de santé vous
va-t-il effrayé au cours de l'administration de cette
vaccination ?
· Que pensez-vous globalement de cette campagne et quels
sont les problèmes que vous avez enregistre
Fin d'interview :
Avant de terminer l'interview dites merci pour
l'appréciable participation du répondant à cette
étude.
ANNEXE 3
Tableau XXXII : Plan pour la collecte des
données
Activités
|
Responsable
|
Date de mise en oeuvre
|
Elaborer les outils de collecte des données
|
Stagiaire
|
1er février 2016
|
Pré tester le questionnaire
|
Stagiaire
|
13 février 2016
|
Administrer le questionnaire
|
Enquêteur
|
Du début de la campagne (23 février 2016)
jusqu'42è jour après la campagne
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Analyser les données
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Chercheur principal
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Après administration du questionnaire
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Intégrer les feed back du Directeur MRO
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Stagiaire
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Conforme au Chronogramme de défense des MRO
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Déposer le MRO
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Stagiaire
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Conforme au Chronogramme de défense des MRO
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Défendre le MRO
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Stagiaire
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Conforme au Chronogramme de défense des MRO
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Intégrer les observations du jury dans le MRO
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Stagiaire
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Conforme au Chronogramme de défense des MRO
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Diffuser les recommandations du MRO
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Stagiaire
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Conforme au Chronogramme de défense des MRO
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ANNEXE 4
Cadre conceptuel de la surveillance des MAPI en RDC
![](Accidents-de-travail-rel-problme-de-sant-publique18.png)
ANNEXE 5
Tableau XXXIII : Gestion et Budget
prévisionnel
Pour mener à bien notre étude le plan de travail
suivant sera mis en oeuvre. Il s'agit de :
Activité
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Date
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Responsable
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Observations
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Rédiger le protocole de l'étude
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Fin janvier 2016
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Stagiaire
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Soumettre le protocole de recherche au Directeur de MRO
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7au 10 Février
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Stagiaire
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Intégrer les feed back dans le protocole
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10au 13 Février
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Stagiaire
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Partager le protocole avec les responsables en province (Sud
Kivu) et l'ECZS de Kadutu
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14 Février
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Stagiaire
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Recruter les enquêteurs
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15 février
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Stagiaire
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Prétexter le questionnaire
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16 février
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Stagiaire
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Collecter les données sur terrain
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Du 23 Février au 30 mars 2016
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Enquêteurs
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Analyser les données
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Du 1er au 15 avril
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Stagiaires data manager
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Echanger avec le Directeur du Mémoire
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Du 1er février au 30 avril
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Stagiaire
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Rédiger le rapport de l'étude
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Du 1er au 15 Mai
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Stagiaire
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Obtenir l'avis de non objection du Directeur de
Mémoire
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16 au 30 Mai
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Stagiaire
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Envoi du rapport d'étude au secrétariat de
l'Université
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Juin 2016
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Stagiaire
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Défense du mémoire
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Novembre 2016
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Stagiaire
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Intégrer le feed back de la défense du
Mémoire dans le rapport final de l'étude
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Novembre 2016
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Stagiaire
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Diffusion des recommandations de l'étude
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Nov. - Déc. 2016
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Université
Stagiaire
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* (1)L'accès universel
à la vaccination comme fondement de la santé et du
développement en Afrique
* (2)Nelson Mandela
2002, president - Vaccine Fund Board
* 3Serum Institute of India of
India LTD, notices sure le vaccine MenAfrivac, 2010
* (4)Adverse events following
immunization during mass campaign at first introduction of a meningococcal A
conjugate vaccine in Burkina Faso, Elsevier, 2010
* 5 Rapport synthétique
d'investigation des Experts indépendants sur les cas de MAPI dans le
District de Gouro suite à la Campagne de vaccination MenAfriVac du 11 au
15 Décembre 2015
* 6 Active surveillance for
Adverse Events after a mass vaccination campaign with group A mengoccoccal
conjugate vaccine (PsA-TT) IN Mali, Vaccine 2015
* 7Rapport campagne de
vaccination contre la méningite, pays de l'Afrique de l'Ouest, 2012
* 8
Ouandaogo
CR1,
Yaméogo
TM,
Diomandé
FV,
Sawadogo
C,
Ouédraogo
B,
Ouédraogo-Traoré
R et al.
* 9
Chaibou
MS1,
Bako
H,
Salisou
L,
Yaméogo
TM,
Sambo
M,
Kim
SH et al.
* 10EFVV
(2005): Enquête sur les effets secondaires des vaccinations en Europe
* 11EFVV (2005): Enquête
sur les effets secondaires des vaccinations en Europe
* 12EFVV (2005): Enquête
sur les effets secondaires des vaccinations en Europe
* 13 B, bon, M, mauvais
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