1.2 EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA DEMANDE
Source : Commission d'étude Statistiques et des
comptes Nationaux (CESCN)
L'évolution de la demande globale a été
marquée, en 2015-2016, par un affaiblissement de l'absorption, dans un
contexte de régression du solde des échanges avec
l'extérieur. La faiblesse de l'absorption a résulté de
l'atonie des investissements tant privés que publics et de la
décélération de la consommation des ménages.
En 2017 La croissance économique a été
tirée essentiellement par la demande extérieure nette, laquelle a
connu une amélioration de 17,4 % contre 8,6 % en 2016. Cette
évolution est consécutive particulièrement à la
consolidation des exportations des biens et services, dans un contexte de
montée des cours des matières premières sur le
marché mondial. Pour sa part, la demande intérieure s'est
légèrement améliorée de 1,0 % après 0,9 %
une année auparavant, en raison notamment du bon comportement des
investissements et consommation privés, avec une contribution positive
à la croissance globale de 1,2 point.
Tableau I.2 Parts relatives des composantes de la demande
globale dans le PIB réel
(en
pourcentage du PIB aux prix de 2005)
251663872
Composantes
|
2015(p)
|
2016(p)
|
2017
|
Demande intérieure
Consommation publique
Consommation privée
Investissement bruts
Demande extérieure nette
Exportations des biens et services
Importations des biens et services
|
116,4
12,5
76,6
27,3
-16,4
28,1
44,4
|
114,6
11,4
76,8
26,3
-14,6
27,2
41,8
|
111,6
81,4
-
30,3
-11,6
28,6
40,3
|
Produit intérieure Brut
|
100,0
|
251664896100,0
|
100,0
|
Source : Commission d'Etudes Statistiques et des Comptes
Nationaux (CESCN).
I.2.1. Demande intérieure
La demande intérieure s'est faiblement accrue de 0,9 % au
cours de l'année sous examen après 2,0 % l'année
précédente, ramenant sa contribution à la croissance
à 1,0 point de pourcentage contre 2,5 points en 2015, sous l'effet
notamment d'un climat d'incertitude politique qui a affecté les
investissements notamment privés ainsi que le rythme de la consommation
des ménages.
Globalement, la consommation ?nale s'est faiblement accrue en
2016 par rapport à l'année précédente, soit 1,4 %
contre 6,0 %, avec une contribution de 1,3 point de pourcentage à la
croissance.
La consommation publique a été la composante la
plus touchée avec une décroissance de 6,1% et une contribution
négative à la croissance de 0,8 point, s'expliquant par la
compression de certaines dépenses courantes de l'Etat après
l'adoption de la Loi des ?nances recti?cative, résultant d'une faible
mobilisation des recettes publiques induite par la chute des cours de
matières premières.
A l'opposé, la consommation privée s'est faiblement
accrue de 2,7 % contre 6,6 % une année plus tôt, dans un contexte
de ralentissement de l'activité économique et de la psychose
consécutive à l'approche des échéances
électorales. Toutefois, la consommation privée est restée
le principal moteur de la croissance économique. Le ralentissement de sa
croissance observé en 2016 est corollaire à la perte notamment du
pouvoir d'achat des ménages.
En ce qui concerne les investissements, la formation brute de
capital ?xe (FBCF) a accusé un recul de 0,3 % en volume contre une
régression de 9,4 % en 2015. Spéci?quement, les investissements
publics ont baissé de 6,9 % en 2016, sous l'effet de la
non-exécution de certains projets publics. Parallèlement, les
investissements privés ont enregistré un léger
accroissement de 0,9 % après 1,9 % en 2015.
Le taux d'investissement a légèrement baissé
pour s'établir à 26,3 % du PIB contre 27,3 % une année
auparavant.
Graphique I.12 Structure du Produit Intérieur Brut
selon l'approche de la demande (en pourcentage)
Source : Commission d'Etudes Statistiques et des Comptes
Nationaux (CESCN)
En 2017, la demande intérieure a été
soutenue par l'investissement et la consommation privés, dans un
contexte de ralentissement de la consommation publique. Globalement, la
consommation ?nale s'est repliée de 1,2 % en 2017 contre un repli de 2,5
% en 2016, avec une contribution négative de 1,0 point de pourcentage
à la croissance. En poursuivant sa tendance baissière, la
consommation publique a été la faible composante de la demande
intérieure, avec une décroissance de 32,8 % et une contribution
négative à la croissance de 2,8 points, en raison essentiellement
des mesures prises par le Gouvernement pour contenir certaines dépenses
courantes, dans un contexte de faible mobilisation des recettes publiques. En
ce qui concerne la consommation privée, elle a enregistré une
hausse de son rythme de croissance, soit 2,3 % contre 2,4 % l'année
précédente, consécutive à l'évolution
modérée des revenus des ménages, de la persistance du
niveau élevé du chômage et de poussées
in?ationnistes enregistrées au cours de la période. Concernant
les investissements, la formation brute de capital fixe (FBCF) a
enregistré une progression de 7,5 %, en volume, après 9,7 % en
2016, en liaison avec le raffermissement des investissements privés,
lesquels ont progressé de 17,3 % après 16,8 % en 2016. Cette
évolution est corollaire à la reprise du dynamisme de
l'activité extractive favorisé par le relèvement des cours
de produits de base. En revanche, les investissements publics ont baissé
de 73,6 % en 2017 sous l'effet dela non-exécution de certains projets
publics. A la faveur de cette évolution, le taux d'investissement s'est
ressorti à 30,3 % du PIB après 29,2 % en 2016.
Source : Commission d'Etudes Statistiques et des Comptes
Nationaux (CESCN)
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