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Rôle de l’état dans la croissance économique en RDC.


par Andy Onokoko Shango
UNILU - Licence 2019
  

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1.2 EVOLUTION DU PIB SELON L'APPROCHE DE LA DEMANDE

Source : Commission d'étude Statistiques et des comptes Nationaux (CESCN)

L'évolution de la demande globale a été marquée, en 2015-2016, par un affaiblissement de l'absorption, dans un contexte de régression du solde des échanges avec l'extérieur. La faiblesse de l'absorption a résulté de l'atonie des investissements tant privés que publics et de la décélération de la consommation des ménages.

En 2017 La croissance économique a été tirée essentiellement par la demande extérieure nette, laquelle a connu une amélioration de 17,4 % contre 8,6 % en 2016. Cette évolution est consécutive particulièrement à la consolidation des exportations des biens et services, dans un contexte de montée des cours des matières premières sur le marché mondial. Pour sa part, la demande intérieure s'est légèrement améliorée de 1,0 % après 0,9 % une année auparavant, en raison notamment du bon comportement des investissements et consommation privés, avec une contribution positive à la croissance globale de 1,2 point.

Tableau I.2 Parts relatives des composantes de la demande globale dans le PIB réel (en pourcentage du PIB aux prix de 2005)

251663872

Composantes

2015(p)

2016(p)

2017

Demande intérieure

Consommation publique

Consommation privée

Investissement bruts

Demande extérieure nette

Exportations des biens et services

Importations des biens et services

116,4

12,5

76,6

27,3

-16,4

28,1

44,4

114,6

11,4

76,8

26,3

-14,6

27,2

41,8

111,6

81,4

-

30,3

-11,6

28,6

40,3

Produit intérieure Brut

100,0

251664896100,0

100,0


Source : Commission d'Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN).

I.2.1. Demande intérieure

La demande intérieure s'est faiblement accrue de 0,9 % au cours de l'année sous examen après 2,0 % l'année précédente, ramenant sa contribution à la croissance à 1,0 point de pourcentage contre 2,5 points en 2015, sous l'effet notamment d'un climat d'incertitude politique qui a affecté les investissements notamment privés ainsi que le rythme de la consommation des ménages.

Globalement, la consommation ?nale s'est faiblement accrue en 2016 par rapport à l'année précédente, soit 1,4 % contre 6,0 %, avec une contribution de 1,3 point de pourcentage à la croissance.

La consommation publique a été la composante la plus touchée avec une décroissance de 6,1% et une contribution négative à la croissance de 0,8 point, s'expliquant par la compression de certaines dépenses courantes de l'Etat après l'adoption de la Loi des ?nances recti?cative, résultant d'une faible mobilisation des recettes publiques induite par la chute des cours de matières premières.

A l'opposé, la consommation privée s'est faiblement accrue de 2,7 % contre 6,6 % une année plus tôt, dans un contexte de ralentissement de l'activité économique et de la psychose consécutive à l'approche des échéances électorales. Toutefois, la consommation privée est restée le principal moteur de la croissance économique. Le ralentissement de sa croissance observé en 2016 est corollaire à la perte notamment du pouvoir d'achat des ménages.

En ce qui concerne les investissements, la formation brute de capital ?xe (FBCF) a accusé un recul de 0,3 % en volume contre une régression de 9,4 % en 2015. Spéci?quement, les investissements publics ont baissé de 6,9 % en 2016, sous l'effet de la non-exécution de certains projets publics. Parallèlement, les investissements privés ont enregistré un léger accroissement de 0,9 % après 1,9 % en 2015.

Le taux d'investissement a légèrement baissé pour s'établir à 26,3 % du PIB contre 27,3 % une année auparavant.

Graphique I.12 Structure du Produit Intérieur Brut selon l'approche de la demande (en pourcentage)

Source : Commission d'Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN)

En 2017, la demande intérieure a été soutenue par l'investissement et la consommation privés, dans un contexte de ralentissement de la consommation publique. Globalement, la consommation ?nale s'est repliée de 1,2 % en 2017 contre un repli de 2,5 % en 2016, avec une contribution négative de 1,0 point de pourcentage à la croissance. En poursuivant sa tendance baissière, la consommation publique a été la faible composante de la demande intérieure, avec une décroissance de 32,8 % et une contribution négative à la croissance de 2,8 points, en raison essentiellement des mesures prises par le Gouvernement pour contenir certaines dépenses courantes, dans un contexte de faible mobilisation des recettes publiques. En ce qui concerne la consommation privée, elle a enregistré une hausse de son rythme de croissance, soit 2,3 % contre 2,4 % l'année précédente, consécutive à l'évolution modérée des revenus des ménages, de la persistance du niveau élevé du chômage et de poussées in?ationnistes enregistrées au cours de la période. Concernant les investissements, la formation brute de capital fixe (FBCF) a enregistré une progression de 7,5 %, en volume, après 9,7 % en 2016, en liaison avec le raffermissement des investissements privés, lesquels ont progressé de 17,3 % après 16,8 % en 2016. Cette évolution est corollaire à la reprise du dynamisme de l'activité extractive favorisé par le relèvement des cours de produits de base. En revanche, les investissements publics ont baissé de 73,6 % en 2017 sous l'effet dela non-exécution de certains projets publics. A la faveur de cette évolution, le taux d'investissement s'est ressorti à 30,3 % du PIB après 29,2 % en 2016.

Source : Commission d'Etudes Statistiques et des Comptes Nationaux (CESCN)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams