Section2 : Les auteurs
de violations
Le conflit centrafricain est un conflit d'une extrême
gravité avec les violations des règles de droit international
ayant beaucoup de conséquences sur le plan politique, économique
et social.
Cependant, il est nécessaire identifié les
auteurs de ces différentes violations en RCA.
L'analyse sur les auteurs de violation consiste à voir
les auteurs principaux (Paragraphe1) et les auteurs secondaires (B)
Paragraphe1 : Les auteurs
principaux
Les auteurs principaux de la violation sont les premiers
agents des troubles commis en Centrafrique. Ces auteurs sont d'une part les
seleka (A) et d'autre part les antis balaka (B)
A. Les seleka
Le mot seleka vient du sango langue officielle de la
Centrafrique, désigne en français
« alliance » ou « coalition ». La
seleka est une coalition majoritairement musulmane constituée le 12 aout
2012 par des groupes rebelles dirigés par Michel Ndjotodjia.
En décembre 2013, Michel Ndjotodjia rentre en
Centrafrique et participe à la création de la seleka qui s'empare
d'une grande partie du pays en renversant le président François
Bozizé.
les seleka dès leur arrivée au pouvoir ont
semé la pagaille, des exactions de tout genre ayant entrainé la
fuite des populations vers les pays voisins. Ils sont considérés
comme cause des malheurs des centrafricains. Les seleka ont pris pour assaut
les chrétiens. C'est ainsi que les milices dénommées les
antis balaka vont se constituer pour riposter aux attaques des seleka.
Cependant il est nécessaire de voir les antis balaka
(B)
B. Les antis balaka
Tout comme les seleka, les antis balaka ont joué un
rôle dans la commission des crimes en Centrafrique.
En sango anti balaka, le terme « anti
balaka » désigne en français « anti
machette » puisque le balaka en sango veut dire
« machette ».
Les antis balaka sont des milices sont auto défense
majoritairement chrétiens mise en place par les paysans de la
République centrafricaine. Les antis balaka sont les réponses aux
agissements des seleka sur la communauté chrétienne.
D'abord il faut se rappeler que les milices antis balaka sont
formées en 2009 afin de lutter contre les
« zaraguina », les bandits de grands chemins et des
coupeurs de route actifs au nord et à l'ouest de la République
centrafricaine.
Au cours des années 2013, les antis balaka, milices
villageois se mobilisent contre les éleveurs dont le bétail
piétine leur champ.
Elles ont initialement été mobilisées par
François Bozizé et ses proches notamment des militaires de sa
garde présidentielle, pour protéger la région de Bossangoa
dont ils ont été originaires, contre les exactions de la seleka
et attaquer tous ceux qui sont réputés proches de la seleka
à savoir les musulmans.
En 2013, les tensions croissent entre la population
chrétienne centrafricaine après la prise du pouvoir par la
coalition seleka. A la suite des exactions commises entre les
communautés et l'intervention de la seleka en faveur de la population
musulmane, les antis balaka se révoltent contre les exactions des
rebelles.
En septembre 2013 Michel Ndjotodjia dissout la seleka mais la
plupart de ces membres refusent de se faire désarmer.
Lorsque débute la troisième guerre civile, les
antis balaka prennent les armes et machettes contre les seleka.
Parmi les leaders des antis balaka on trouve Patrice Edouard
Ngaissona (coordonnateur des antis balaka), Joachim Kokaté, Romaric
Vomitiadé, Alfred Yékatom (général Rambo), Rodrigue
Ngaibona (général andjilo).
Deux de ces leadeurs ont été
transférés à la cour pénale internationale (CPI) en
la personne de Alfred Yekatom et Patrice Edouard Ngaissona et un autre
jugé par la cour pénale spéciale de Bangui dont il s'agit
de Rodrigue Ngaibona alias Andjilo.
Apres avoir étudié les acteurs principaux, il
est important de voir les acteurs secondaires (paragraphe2)
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