II.4.2. OPERATIONS SUR LES BONS
DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
L'objectif du dernier réajustement visait notamment
l'amélioration de l'attractivité du Bon BCC. Les taux des Bons
BCC sont passés de 4,2% à 20% (maturité 7 jours) et de
3,7% à 14% (maturité 14 jours) sur la période, mais leur
effet sur la régulation de la liquidité est resté
très insignifiant. Son encours sur les neufs premiers mois de
l'année n'a pas excédé 5 milliards de FC. Quant aux Bons
BCC de maturité de 84 jrs, ils ont été inactifs sur la
période suite aux incertitudes intérieures et aux anticipations
défavorables des agents économiques sur le taux de change et
l'inflation (le rendement des Bons BCC longue maturité étant
faible par rapport aux gains espérés sur le marché de
change). Ainsi, en dépit de la hausse sensible de ses principaux
instruments, la politique monétaire de la BCC a été
très inefficace sur ces neufs premiers mois de l'année.
En dehors de la base monétaire (objectif
opératoire de la politique monétaire), dont la variation a
été contenue à 6,2 % sur la période contre une
cible de 7,7 %, tous les autres objectifs de la politique monétaire
n'ont pas été atteints. L'inflation (objectif ultime de la
politique monétaire) s'est établie à 48,3 %
en glissement annuel contre une cible de 7,0 %, et la masse
monétaire (objectif intermédiaire de la politique
monétaire) a connu une augmentation de 5,4 % contre une cible attendue
de 0,09 %.
II.4.3. EVOLUTION DES AGREGATS
MONETAIRES
A fin décembre 2017, la masse monétaire a
augmenté de 212,46 milliards de CDF soit 0,4% par rapport à
l'année précédente. Cette hausse est explique par un
accroissement à la fois des avoirs intérieurs nets et des avoirs
extérieurs nets respectivement de 188,89 milliards et de 23,56 milliards
de CDF. Au niveau des composantes, cette progression est attribuée
essentiellement à la monnaie (M1) à travers la circulation
fiduciaire.
D'un mois à l'autre, l'offre de la monnaie centrale a
augmenté de 74,58 milliards de CDF. Cet accroissement s'explique par une
hausse des avoirs intérieurs nets de 94,58 milliards de CDF,
contrebalancée par une régression des avoirs extérieurs
nets à hauteur de 20,00 milliards de CDF. Au niveau des composantes,
l'augmentation mensuelle de la base monétaire s'est située au
niveau de la circulation fiduciaire avec une hausse de 98,48 milliards alors
que les comptes courants des banques ont baissé de 17,31 milliards de
CDF.
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