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Impact de la TVA dans la consommation des ménages. Cas de la ville de Lubumbashi.


par Patrick TSHINDAY MWAMBA
Université de Lubumbashi/ UNILU - Graduat  2018
  

Disponible en mode multipage

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    Si j'ai pu voir loin, c'est que je me tenais sur les épaules des géants.

    Isaac Newton

    EPIGRAPHE

    II

    DEDICACE

    Gloire soit rendue au Dieu tout puissant et miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d'accomplir ce modeste travail.

    A vous très chère tante et très cher oncle : TSHAMA Léonie et MULOMBO Emery pour tant de sacrifices, de conseils, de privations dans le but de subvenir à nos besoins. Grande est notre joie de vous avoir.

    A vous mes très chers parents MWAMBA KASHAMA Jean et MBOMBO Marlene pour tout ce que vous ne cessez de manifester comme effort pour répondre à nos besoins tant matériels que morales. Une joie immense de vous avoir pour parents.

    Mes frères et soeurs, témoignage de ma profonde gratitude. Vous êtes ce que j`ai de plus cher au monde ;

    Mes amis en reconnaissance de leur amitié ; Tous ceux qui me sont chers.

    III

    TSHINDAY MWAMBA Patrick

    AVANT-PROPOS

    Ce travail de fin de cycle résulte d'un enseignement que nous avons eu pendant plusieurs années d'études à la faculté des sciences économiques et de Gestion de l'Université de Lubumbashi.

    Nous sommes mieux placés pour témoigner que c'est au prix des multiples privations, sacrifices, douleurs et pleurs qu'aujourd'hui nous sommes ce que nous sommes. Ne dit-on pas qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ?

    C'est pourquoi nous avons accepté toute sorte de souffrance pour que nous atteignions notre objectif.

    Nous tenons à exprimer profonde gratitude à l'assistant KONGOLO MWAMBA Coalice notre directeur qui, par sa souplesse d'esprit a su, malgré ses multiples occupations et obligations, trouver le temps nécessaire pour nous diriger dans la conception et la réalisation de ce travail. Monsieur le professeur, veuillez accepter notre reconnaissance. Car vous nous remettiez doucement mais fermement sur les bons rails chaque fois que nous nous en écartions.

    Nos vifs remerciements s'étendent également à l'assistant MUKALAY BASHINZI Pascal codirecteur de ce travail, qui par ses orientations et remarques qui nous ont été précieux afin de mener notre travail à bon port.

    Nous réitérons notre attachement au corps professoral de la faculté des sciences économiques et de gestion, qui par la qualité de ses enseignements et son attachement aux hautes valeurs morales a concouru efficacement à notre formation.

    Que mes frères et soeurs : KABEYA Paul ; MUKENDI Célestin ; KALUME Freddy ; TSHITUKA Anny ; MWAMBA Consolat ; MULANGA Manix ; MWAMBA Mechack ; MWAMBA Schadrack ; NTUMBA Rose et TSHAMA Archinelle ; MWAMBA chrisnelle trouvent entre ces lignes l'expression de mes sincères remerciements pour leur amour, conseils, soutien et prières.

    La réalisation de ce travail ne serait possible sans le soutien des certaines personnes ; nous citons : ALIE Ntita ; TSHOTO Junior ; NTAMBA Eunice ; GLORY Kambra ; GLOIRE Mwassa ; AURELIE Anzuluni ; LAURIANE Kalonji ; ESPERANCE Mbombo, DAVID Kitobo ; PRUDENT Ndondji.

    Nous tenons à remercier toute personne qui a participé de près ou de loin à l'exécution de ce travail.

    1

    1 Ngoma Mavungu Issa : principes et mécanisme de la TVA au regard de la loi congolaise, Décembre 2010, P8.

    0. INTRODUCTION

    La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt général sur la consommation qui est directement facturée aux clients sur les biens qu'ils consomment ou les services qu'ils utilisent.

    La TVA est l'un des grands pourvoyeurs de recettes pour l'Etat. En effet, son champ d'application est particulièrement vaste : elle touche pratiquement toutes les opérations économiques ayant trait à la consommation.

    La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA, est l'impôt sur la dépense que la plupart des pays ont intégré dans leur législation, compte tenu de sa neutralité économique et de sa relative simplicité, semble-t-il, mise en place en France en 1954, elle est devenue peu à peu l'impôt sur la consommation dans plusieurs pays du monde y compris la République démocratique du Congo (RDC) depuis le 1er janvier 2012 , à la place de l'impôt sur le chiffre d'affaire (ICA) lequel paraissait par son caractère cumulatif et inflationniste inefficace sur le plan économique ainsi que de l'harmonisation fiscale internationale .

    La TVA un impôt moderne inventé au 19e siècle en France, il est un impôt rentable parce que son champ d'application est très large. Elle concerne d'une part, l'ensemble des activités économiques aux différents stades du circuit économique et d'autre part, les exonérations sont limitées.1

    La taxe sur la valeur ajoutée un impôt indirect sur la consommation locale, neutre et transparent initié par l'Etat dans le but d'accroitre ses recettes et la modernisation de son secteur fiscal : collectée par les assujettis appelés redevables légaux ayant un chiffre d'affaire annuel supérieur ou égal à 80.000. 000 de francs congolais (Yangya Malengela ,2012).

    Dans le monde la Tva s'est progressivement imposée dans de nombreux pays comme le mécanisme de taxation préféré pour les biens et services. toutefois, actuellement les Etats-Unis n'ont pas adopté la TVA préférant un système proche de « sales taxes » (taxe sur la vente ; de même que le Canada) (LAURE M ., 1954 )

    Néanmoins, il est cependant tout de même curieux de constater qu'après l'institution de la TVA sur toute l'étendue de la RDC et que malgré son taux d'imposition, qui est de 16% par

    rapport à celui de 18% qu'avait l'ICA, les prix des certains biens et services se sont avérés à la hausse et presque généralisé sur le marché lushois au lieu que ces derniers soient revus à la baisse.

    2

    Il sied de se poser la question si l'instauration ou l'institution de la TVA en RDC fut inclusive ou non .En effet, le projet de loi sur la TVA fut examinée et adoptée respectivement par la commission des lois et de textes règlementaires du gouvernement, le conseil des ministres après habilitation du gouvernement par le parlement à prendre le texte instituant la TVA par Ordonnance-loi n°10/001 du 20 Aout 2010 portant institution de la TVA en RDC.2

    0.1. PHENOMEME OBSERVE

    Dans le cadre de notre étude, nous avons observé, sur le marché lushois que depuis l'introduction de la Tva en remplacement de l'ICA que les biens et services ont subi une hausse de prix au lieu que ces derniers soient revus à la baisse, du fait que l'ICA comportait 18% et la Tva quant à elle possède que 16%, c'est à dire 2% de moins que l'ICA.

    0.2. QUESTION DE DEPART

    Selon Quivy R et Campenhoudt Van Luc (2006), pour ces auteurs, la première démarche d'une étude scientifique est la question de départ. Il s'agit selon ces auteurs, un premier fil conducteur aussi clair que possible qui structure l'étude et le rend cohérent.

    Dans notre recherche la question de départ est:

    ? Pourquoi l'Etat congolais a préféré remplacer l'ICA par la TVA ?

    0.3. REVUE DE LITTERATURE

    Toute démarche scientifique et intellectuelle nous oblige de faire une recherche scientifique en consultant d'autres documentaires et archives de ceux qui nous ont précédés.

    Pour notre travail nous nous sommes référés aux travaux suivants :

    JACQUES BICHOT (2012) « juste ou injuste la Tva » ,cet article nous montre que ,il est reproché à la Tva de peser uniformément sur la consommation des riches et sur celle des pauvres ,de majorer autant d'achat de nécessaire que celui du superflu ,elle est également accusée d'injustice sociale du fait que les riches ,épargnant une plus grande part de leurs revenus , sont en quelques sortes exonérés de TVA pour une large fraction de ceux-ci ,alors que les personnes auxquelles leurs ressources ne permettent guère d'épargner sont taxées sur l'intégralité ou presque la totalité de leurs gains .

    2 Ordonnance -loi n°10/001 du 20 Aout portant institution de la TVA

    3

    En survolant la littérature consacrée à la TVA, on se rend compte à quel point cette question est un véritable problème dans les conditions socio-économique de la population.

    PIERRE P TREMBLEY (1990) « Tel Etat, Telle fiscalité », un alourdissement du fardeau fiscal pourrait entrainer un ralentissement de l'économie peut se solder par une augmentation du déficit et de la dette en raison de cout, la dette réduit la marge de manoeuvre des besoins toujours plus nombreux.

    JEAN FRANCOIS Gautier (1999) « Les paradoxes de la TVA dans un pays en développement ; l'illustration de l'industrie malgache »cet article parle des exonérations de nombreux produits et entreprises entrainent des pertes des recettes fiscales substantielles, mais paradoxalement elles engendrent ensuite une taxation des produits de première nécessité.

    PIERRE BESSARD (2007) « la TVA un impôt discret mais néfaste » , un report vers la TVA de la charge fiscale pesant sur les salaires apparait comme une mesure de diversion pour détourner l'attention du véritable problème , le fardeau fiscal croissant est insoutenable que l'Etat a accumulé au détriment de la société civile et des échanges volontaires sur le marché libre » .

    BEATRICE BOUTCHENK (avril 2005) « les effets distributifs de la Taxe sur la valeur ajoutée », une variation des taux de TVA impact non seulement la consommation des ménages, mais également leurs revenus, la question des effets distributifs de la TVA se pose notamment lorsqu'on envisage une variation de ses taux, or une telle réforme ne peut être évaluée d'

    GERARD CHAMBAS (2006) « TVA et transition fiscale en Afrique les nouveaux enjeux », l'élargissement de l'assiette de la TVA permettrait de stabiliser le niveau des ressources publiques globales et ainsi de compenser les pertes des recettes tarifaires en frappant beaucoup plus la consommation.

    RAYMOND MUZELLEC, « ouvrage Finances publiques » La TVA, impôt général sur la consommation des ménages, des administrations, des institutions financières et des sociétés d'assurance, des investissements des ménages et enfin il ne porte pas sur les investissements des entreprises, ni sur les exportations. Au niveau de sa neutralité, la Tva a largement atteint son objectif d'être neutre par rapport aux circuits de produit et de commercialisation, certaines anomalies subsistent. Aussi, le consommateur fiscal ne supporte-t-il que 72 environ du poids de la Tva .Par rapport à sa neutralité, c'est la première assurance fiscal de l'Etat, car elle représente 70 des impôts indirects.

    4

    Comme il nous est toujours recommandé de donner les raisons qui nous ont poussés à disserter sur un sujet et comme le choix lui-même est fonction d'un constat, d'une préoccupation, d'une curiosité à comprendre un phénomène observé dans un groupe, une société et même une communauté dans laquelle vit un chercheur ne peut pas rester indiffèrent sans réagir ou proposer une piste de solution.

    Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, nous avons donc choisit de nous consacrer à l'impact de la Tva dans la consommation des ménages. Plusieurs raisons nous ont amené à porter la réflexion là-dessus, ces raisons sont aussi pertinentes les unes que les autres.

    Nous avons été motivé par une curiosité de savoir comment fonctionne la TVA dans le système fiscal congolais à Lubumbashi et son impact dans la consommation des ménages, et d'acquérir des connaissances sur la Tva en remplacement de l'impôt sur le chiffre d'affaire(ICA) introduite en RDC depuis le 01/01/2012 pour enfin dégager ses externalité sur les ménages .

    Nous nous proposons aussi des intérêts évidents théorique et pratique ;

    Théoriquement, cette recherche permettra aux désireux lecteurs de comprendre le mécanisme de fonctionnement de cette Taxe compte tenu des avantages qu'il présente par rapport à l'impôt sur le chiffre d'affaire et ses externalités sur les ménages.

    Pratiquement, ce présent travail va faire preuve de ressortir les avantages relatifs à cet impôt étant donné sa neutralité et modernité, car elle permettra, à condition d'être maitrisée d'alimenter le budget sans préjudicier le pouvoir d'achat des agents économiques, et ceci aidera aux décideurs politiques de prendre des mesures adéquates pour améliorer la structure fiscale de la RDC.

    0.4. PROBLEMATIQUE

    La préoccupation de cette recherche que nous menions ventile autour de la TVA, qui est un impôt indirect. De ce fait , depuis son introduction dans le système fiscal congolais , les biens et services des premières nécessités subissent une hausse de prix sur le marché ,et cela pose problème aux ménages sur leur niveau de consommation en diminuant leur pouvoir d'achat qui représente des facteurs endogènes , et en outre la population pauvre possède des facteurs exogènes du fait que la population se retrouve dans l'incapacité d'épargner une partie de son revenu suite au poids de la Tva collé à la consommation . Au regard de ces réalités, l'introduction de la Taxe sur la valeur ajoutée dans le système fiscal congolais devrait apporter des remèdes aux reproches formulés à l'endroit de l'impôt sur le chiffre d'affaire

    5

    (ICA) et répondre aux objectifs budgétaires et économiques de la RDC, or en RDC l'écrasante majorité de la population vit dans la pauvreté, et l'insertion de la TVA enfonce encore la population congolaise dans la pauvreté en diminuant leur pouvoir d'achat.

    Sur ce, une question majeure attire notre attention :

    La TVA explique-t-elle la hausse des prix des biens et services? Et de cette question principale découle deux questions spécifiques :

    ? Quel est l'effet de la TVA sur les ménages ?

    ? Pourquoi l'Etat congolais a préféré remplacer l'ICA par la TVA ?

    0.5. HYPOTHESES

    En ce qui concerne notre étude, nous avons proposé les hypothèses suivantes :

    Depuis l'introduction de la TVA dans le système fiscal congolais, en étant un impôt indirect payé par le consommateur final, la Tva a augmenté les prix des biens et services et diminue le pouvoir d'achat des ménages, or en RDC l'écrasante majorité de la population vit dans la pauvreté.

    La TVA contribue sur le plan économique de notre pays qui a un élargissement des caisses fiscales d'une manière positive, et ce remplacement de l'ICA par la TVA en RDC permet par sa neutralité de répondre aux préoccupations budgétaires et économiques en augmentant les recettes fiscales, et contrairement cet impôt frappe la consommation des ménages en diminuant leur pouvoir d'achat d'une manière régressive.

    0.6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

    ? Dans l'espace

    Nous nous retrouvons dans l'incapacité de circuler dans tous les supers marchés de la ville de Lubumbashi vu que nous sommes et limités par le temps. De ce fait, notre travail aura pour champ empirique la commune de Lubumbashi et particulièrement dans le supermarché hyper psaro, Ou nous auront à tirer un échantillon des biens de première nécessité ces derniers feront l'objet de notre étude qui traite de l'impact de la TVA dans la consommation des ménages.

    ? Dans le temps

    Quant à la délimitation de notre travail, notre étude s'étend sur une période de six années soit de 2012 à 2017.

    6

    0.7. PRESENTATION SOMMAIRE

    Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail de fin de cycle est divisé en trois grands chapitres, dont le premier chapitre s'articulera autour du cadre conceptuel, on passera en revue les différents concepts utilisés. Le deuxième chapitre portera sur la méthodologie de recherche, il sera question dans ce chapitre de présenter les méthodes et techniques utilisées pour la collecte et l'analyse des données et ensuite la présentation de notre champ d'investigation, le troisième chapitre sera consacré à la présentation et analyse des données.

    7

    CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

    Dans ce présent chapitre nous allons essayer de parler de cadre conceptuel et théorique ayant trait à notre travail.

    1.1. CADRE CONCEPTUEL

    La conception logique des idées ne peut provenir que des concepts clairement exprimés et bien définis. Pour Depeltau, un concept est un mot ou un groupe de mots pouvant désigner un ensemble de phénomènes. (Depeltau)3

    Dans cette partie nous nous attelons à définir de manière théorique, les concepts clés de notre travail dont la compréhension aboutira à une meilleure appréhension des phénomènes observés au cours de notre exploration empirique

    1.1.1. CONSOMMATION

    La consommation est une fonction qui consiste à satisfaire les besoins humains tels qu'il se manifeste sur le marché .Ainsi, on distingue la consommation finale et la consommation intermédiaire

    La consommation finale : acte économique qui consiste à satisfaire un besoin humain par l'usage d'un bien ou d'un service .Sous cette optique les économistes distinguent deux formes des consommations ; la consommation marchande et la consommation non marchande.

    ? La consommation marchande : se déroule dans le cadre du secteur privé de l'économie .Les ménages achètent les biens et services produits par des entreprises privées et proposés à un prix de marché qui incorpore le bénéfice.

    ? La consommation non marchande : parallèlement, l'intervention croissante de l'Etat a été à l'origine du développement d'une consommation de type non marchand. Cette dernière est liée à la production de Biens et Services collectifs qui sont soit distribués à titre gratuit aux ménages, soit vendus à un prix égal ou inférieur aux couts de production. Ex : l'enseignement public

    La consommation intermédiaire : ensemble des biens et services marchands consommés afin de produire d'autres biens .La consommation intermédiaire comprends les matières premières de toute nature achetées par un agent (Dictionnaire de l'économie : Larousse)4

    3 Depeltau, cité par Sem Mbimbi, dans le cours des méthodes des recherches scientifique, 2016-2017

    8

    1.1.2. MENAGE

    Un ménage (du latin mansio, « demeure ») est un ensemble des personnes partageant le même logement et participant à son économie. Il s'agit le plus souvent d'une famille ou d'une personne seule. Considéré comme une unité participant à l'économie nationale, chaque ménage est généralement assimilé de ce point de vue à un foyer fiscal.

    Ménage ; personne seule ou ensemble des personnes partageant un même logement (foyer) et mettant en commun tout ou partie de leurs revenus. La notion déménage est très utilisée pour l'établissement des statistiques économiques et fiscale selon la comptabilité nationale, les ménages livrent essentiellement à une activité de consommation finale, le reste de leurs revenus étant épargnés et transmis aux agents qui ont un besoin de financement. (Dictionnaire économique)5

    Selon l'INSEE (institut national de la statistique et des études économique) définit un ménage comme l'ensemble des occupants d'un même logement, considéré comme la résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté.

    1.1.3. FISCALITE

    La fiscalité est l'ensemble de la législation et de la règlementation en matière fiscale, en vigueur dans un territoire donné. C'est au fait, l'ensemble des mesures et pratiques relatives à

    l'administration fiscale(Fisc), aux prélèvements fiscaux(Impôts) et autres prélèvement
    obligatoire (BUABUA Wa Kayembe, 2006)6.

    Le lexique d'Economie définit la fiscalité comme un ensemble des textes et règlements organisant la définition et la perception de l'impôt. Elle peut être locale ou nationale selon l'organisme destinataire des fonds recueillis. (Lexique d'économie 6°ed Dalloz)7

    1.1.4. Notion de l'Impôt

    Les impôts font partie de la réalité économique des pays. Ils existent dans tous les pays et presque dans tous les lieux. Payer des impôts est, avant tout une obligation civique avant d'être une participation à la couverture des charges de la nation.

    4 Dictionnaire de l'économie : Larousse

    5 Dictionnaire économique

    6 Buabua Wa kayembe(2006), cité par José Mwania, « manuel des finances publiques G3 Eco ; ed 2017/2018 »

    7 Lexique d'économie 6°ed Dalloz

    9

    Par l'impôt il faut entendre tout prélèvement pécuniaire requis des assujettis par voie d'autorité au profit de l'Etat suivant les règles générales à titre définitif et sans contrepartie immédiate.

    Selon le Dictionnaire économique ; l'impôt est une prestation pécuniaire requise, par l'autorité publique, des personnes physiques et morales, d'après leurs facultés contributives et sans contrepartie déterminée, il sert principalement à financer les dépenses publiques. Il ne peut être institué que par la loi. Les impôts directs sont directement prélevés auprès du redevable ou contribuable. Ils sont donc les plus sensibles politiquement d'autant qu'ils sont les seuls à permettre une certaine redistribution par l'application des barèmes progressifs, c'est-à-dire le taux augmente en fonction de la base imposable (Dictionnaire de l'économie)8

    L'impôt désigne de manière générale, l'ensemble des prestations pécuniaires mises à la charge des personnes physiques et morales, en fonction de leurs capacités contributives et sans contrepartie déterminée, en vue de la couverture des dépenses publiques et de la réalisation d'objectifs économiques et sociaux fixés par la puissance publique (BOUVIER Michel ,2012)9.

    Il ressort de ce qui précède, que tout citoyen est tenu de payer l'impôt pour permettre à l'Etat et ses collectivités de se procurer des ressources financières nécessaires au financement des charges publiques et autres besoins d'intérêt général .

    1.1.4.1.Impôt direct

    Il s'agit d'impôts payés et supportés définitivement par la même personne, c'est le cas des impôts sur les revenus des personnes physiques et morales. (IS, IR)

    1.1.4.2. Impôt indirect

    Il s'agit en général d'impôts acquittés par une personne : le redevable légal, qui le percute sur une autre personne qui est le redevable réel, c'est le cas de la TVA payée souvent par les entreprises, en tant qu'intermédiaires entre le consommateur final (contribuable) et l'Etat. (José Mwania « manuel des finances publiques G3 Eco ; ed 2017/2018)10

    8 Dictionnaire de l'économie

    9 Bouvier Michel (2012), cité par Moussa Diagne « Maitrise de risque fiscaux ; cas de la taxe sur la valeur ajoutée au port autonome de Dakar ,2014.

    10 José Mwania « manuel des finances publiques G3 Eco ; ed 2017/2018 »

    10

    1.2. CADRE THEORIQUE

    1.2.1. Définition de la taxe sur la valeur ajoutée

    La TVA est une synthèse de l'impôt unique et de la taxe en cascade dont elle réunit des avantages respectifs : neutralité et rendement.

    Selon George EGRET (1996 ),pour sa part , il affirme que la TVA est un impôt général sur les produits et les Services, assurant une égalité de taxation au niveau du consommateur final entre les produits crées dans les pays et ceux importés, et cela quelle que soit la longueur du circuit de production et de distribution et la nature des moyens mise en oeuvre.

    Selon Jean DUSSART et Robert DUSSART (1969 :3), la TVA est une taxe unique consommation, mais à paiement fractionnés et étalés sur divers stades ou une taxe générale

    Sur les revenus bruts d'une entreprise, diminuées du montant des achats et calculé sur la valeur ajoutée.

    Selon le Professeur Laurent MABIALA (2000), la TVA peut être définie par

    les

    Caractéristiques suivantes :

    ? Un impôt sur la consommation qui frappe l'utilisation des revenus, la dépense ou la Consommation finale des biens ou des services ;

    ? Un impôt réel, car il ne tient pas compte de la situation personnelle du consommateur au regard de ses revenus ou de ses charges de famille ;

    ? Un impôt unique : tout se passe comme si le bien n'était taxé qu'une seule fois au stade de la consommation finale ;

    ? Un impôt indirect qui n'est payé directement au Trésor par le consommateur final

    (redevable réel) mais plutôt par les entreprises de toute nature (redevable légal) ;

    ? Un impôt à payements fractionnés : la taxe relative à un produit ou un service consommé est encaissé par le Trésor en plusieurs paiements. Ceux-ci interviennent à chaque stade du circuit de production ou de distribution. Par le mécanisme de déduction, chaque intermédiaire acquitte la TVA sur le supplément de la valeur qu'il ajoute au produit.

    11

    1.2.2. HISTOIRE OU GENESE DE LA TVA

    L'option de la création d'un nouvel impôt sur la consommation qui devait éliminer les inconvénients de l'ICA, élargir le champ d'application et générer beaucoup de recettes a été suscitée en France. C'est alors en France ou a été inventée la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) par l'inspecteur, Monsieur Maurice LAURE en 1954 alors directeur adjoint de la direction générale des impôts .Son idée a convaincu les dirigeants politiques sur son efficacité : la TVA est levée sur chaque entreprise au fur et à mesure du processus de production. Le système de Maurice LAURE fut mis en place le 10 avril 1954 et toucha d'abord les grandes entreprises.

    Le 06 janvier 1966, sur proposition de VALERY Giscard d'Estaing alors ministre des finances, la TVA est étendue au commerce de détail. Le taux normal initialement fixé à 17,6 est ensuite passé à 18,6, puis 20,6 à compter du 1er aout 1995 pour redescendre à 19,6, à compter du 1er avril 2000. Aussi, à partir du milieu de années 1960, le succès de la TVA incite des nombreux autres Etats et notamment les Etats membres du marché commun à adopter la TVA pour remplacer les systèmes de taxes indirects sur les biens et services existants dans chaque pays. Parmi les premiers pays de l'union Européenne dont l'Allemagne, le Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande, l'Italie, le Danemark, le Royaume-Uni et tant d'autres encore.

    Ensuite, au sein de l'union européenne, a germé l'idée d'harmoniser la TVA c'est-à-dire chercher à ce que les modalités d'application de la TVA soient uniformisées (par-là, il faut entendre le taux, le fonctionnement, les opérations imposables). Pour ce faire, les pays de l'Union Européenne ont accepté d'être conduits par un texte de référence. Le premier texte a été adopté le 17 mai 1977 la directive 77/388/CEE (6eme directive de la TVA) qui constitue encore à l'heure actuelle le texte de référence en matière de TVA communautaire. 11

    Dans certains pays développés, la TVA et son fonctionnement sont tellement poussés que l'on parle maintenant de la TVA sociale. La TVA sociale consiste à augmenter le taux de TVA pour que cet impôt puisse se substituer aux cotisations sociales. Le principe de la TVA pour financer la protection sociale et de diminuer les cotisations sociales payées par les entreprises. La baisse des cotisations sociales rendra les entreprises plus compétitives et elles pourraient par conséquent embaucher davantage. Mais il est reproché à cet impôt d'amenuiser le pouvoir d'achat des ménages en augmentant les prix des biens et services sur le marché.

    Dans le pays en développement, c'est le fonds monétaire international qui, par l'entremise des programmes d'ajustement structurel (P.A.S) a impulsé l'insertion de la TVA dans les

    11 Carlo Cottarelli, Mobilisation des recettes dans les pays en développement, Mars 2011, FMI

    12

    systèmes fiscaux de ce pays en remplacement des impôts sur le chiffre d'affaires. Dans ces conseils, le FMI préconise une assiette large, un taux unique et un seuil assez élevé. Ces recommandations, que partagent largement les experts dans ce domaine visent à concrétiser les avantages fondamentaux potentiels de la TVA qui sont le rendement, la simplicité. C'est dans ce cadre que la République Démocratique du Congo est devenu le 145ème pays à adopter la TVA en remplacement de l'impôt sur le chiffre d'affaires(ICA) le 1er janvier 201212

    Dans le monde, la TVA s'est progressivement imposées dans de nombreux pays comme le mécanisme de taxation préféré pour les biens et services. Toutefois, actuellement les Etats-Unis n'ont pas adopté la TVA préférant un système proche de « sales taxe » (taxes sur la vente ; de même que le canada (LAURE M)13

    1.2.3. CARACTERISTIQUES DE LA TVA

    ? La TVA est un impôt réel. Elle frappe l'utilisation des ressources, c'est-à-dire la dépense ou la consommation, de biens ou de services, par des personnes physiques ou morales.

    ? La TVA est un impôt indirect. Elle est payée au trésor, non pas directement par le consommateur final - redevable réel -, mais par les entreprises de toute nature - redevables légaux - qui assurent la production et la distribution des services.

    ? La TVA est un impôt « ad valorem » (sur la valeur). Elle est perçue en proportion de la valeur des produits et non en référence à la qualité physique caractéristique du produit (volume ou quantité).

    ? La TVA est un impôt neutre dans les circuits économiques. Elle est établie suivant le mécanisme des paiements fractionnés. A chaque stade de la production et de la distribution, la taxe frappe seulement la valeur ajoutée conférée au produit de telle sorte qu'à la fin du cycle suivi par ce produit, la charge fiscale globale l'ayant finalement grevé correspond à la taxe calculée sur le prix de vente au consommateur.

    ? Elle repose sur le système des déductions. Aux divers stades du circuit économique, chaque redevable légal : calcule et facture à son client la TVA exigible au titre des ventes ou prestations de services qu'il réalise (TVA collectée ou TVA brute) ; déduit de cet impôt la taxe qui a grevé les éléments constitutifs du prix de revient de l'opération réalisée (TVA déductible) ; ne verse que la différence entre la taxe

    12 Mabiala Umba, la TVA pratique dans le monde des affaires, Kinshasa 2011 cité par YAv&Associates, dans la théorie et pratique de la TVA en RD Congo

    13 Maurice Laure, cité par José Mwania « manuel des finances publiques G3 Eco ; Ed 2017/2018 »

    13

    collectée et la taxe déductible (TVA nette due). Le cas échéant, si la TVA déductible ne peut pas s'imputer en totalité sur la TVA collectée, le redevable dispose d'un crédit de TVA reportable sur la (ou les) déclaration(s) suivante(s) ou pouvant faire l'objet d'un remboursement si certaines conditions posées, par la réglementation, sont satisfaites. (Guide de la TVA, les principes généraux de la TVA)14

    ? La TVA est un impôt proportionnel au prix des produits : elle est perçue en proportion de la valeur des produits.

    1.2.4. CHAMP D'APPLICATION DE LA TVA

    Le champ d'application de la TVA concerne les opérations imposables à la TVA, les Personnes imposables à la TVA ou assujettis, les opérations non imposables à la TVA, la territorialité de la TVA et les régimes de la TVA.

    1.2.4.1.Les opérations imposables

    Nous avons les opérations imposables par nature, les opérations imposables par détermination de la loi et les opérations imposables par option.

    1.2.4.1.1. Les opérations imposables par nature

    En principe la TVA est due sur les opérations prenant la forme soit d'une livraison matérielle Ou juridique de biens meubles corporels ou de travaux immobiliers ; soit celle d'une prestation de services.

    1.2.4.1.2. Les opérations imposables par détermination de la loi

    Il convient d'étudier dans cette rubrique les livraisons à soi-même, les prestations de services à soi-même, les opérations d'importation et les prélèvements de stocks.

    Les personnes imposables ou assujetties

    1.2.4.2.PERSONNE IMPOSABLE (assujettis)

    Est assujettis à la TVA toute personne qui exerce de manière indépendante et quel qu'en soit le lieu, une activité économique, quels que soient son statut juridique, sa situation au

    14 Guide de la TVA, les principes généraux de la TVA

    14

    regard des autres impôts, la forme ou la nature de son intervention.

    LEFEBVRE (1999), définit l'assujetti à la TVA comme toute personne qui réalise une

    Activité économique située dans le champ de la TVA. L'activité doit être exercée à titre indépendant.

    Les assujettis sont les personnes qui doivent payer la taxe à l'administration fiscale en raison des opérations imposables qu'elles effectuent.

    1.2.4.3. TERRITORIALITE

    Chaque Etat ne peut imposer que les livraisons et prestations effectuées à l'intérieur du pays c'est-à-dire le territoire national et les eaux territoriales.

    La notion de la territorialité d'un impôt implique donc la notion du lieu où un impôt doit être perçu ou encore le lieu où les activités économiques ou les opérations sont réalisées pour y rechercher son imposition.

    Tandis que pour la RDC, le territoire de l'imposition de la TVA, c'est la RDC, même si le domicile, la résidence de la personne physique ou le siège social de la personne morale assujetti est située hors des limites territoriales de la RDC (article 21 de l'ordonnance loi n°10/001 du 20 Aout 2010 portant institution de la TVA en RDC).

    1.2.4.4. PRINCIPE DU FAIT GENERATEUR

    Le fait générateur d'un impôt est défini comme l'acte ou l'évènement qui donne naissance à la créance fiscale du trésor. C'est aussi le fait lequel sont réalisées les conditions légales pour l'exigibilité d'un impôt.

    1.2.4.5. PRINCIPE D'EXIGIBILTE DE LA TVA

    L'exigibilité de l'impôt c'est le droit que le trésor public peut faire valoir, à partir d'un montant donné pour obtenir le paiement de l'impôt auprès du redevable. C'est le moment que le fisc encaisse l'impôt. C'est ainsi que pour la taxe sur la valeur ajoutée(TVA), la notion d'exigibilité présente un intérêt essentiel dans son fonctionnement. Elle peut déterminer :

    ? La période (mois, trimestre, année) au titre de laquelle les opérations imposables doivent être déclarées par l'entreprise assujettie redevable.

    ? La date à laquelle le droit à déduction prend naissance chez le client, des lors qu'il a la qualité de redevable. Il Ya lieu de noter que pour les livraisons des biens, le

    15

    fait générateur et l'exigibilité se coïncident ; tandis que pour les prestations de services, ces deux évènements n'interviennent pas au même moment c'est-à-dire le fait générateur c'est la prestation rendue et l'exigibilité, c'est le moment de l'encaissement du prix, des avances ou acomptes.

    1.2.4.6. REGIME DE LA TVA

    Les fréquences de dépôt des déclarations et les modalités de règlement varient en fonction du régime d'imposition .Les redevables sont tenus de déposer une déclaration, même s'ils n'ont pas réalisé d'Operations imposables (déclaration « néant »)

    Ainsi nous distinguons deux types des régimes de la TVA :

    ? Régime du réel normal : s'applique obligatoirement aux entreprises dont le chiffre d'affaire annuel hors taxes est supérieur à :

    100.000.000 CDF pour les entreprises de vente et de fourniture de biens et services ; 50.000.000 CDF pour les activités de prestations de services.

    Il peut s'appliquer sur demande aux entreprises relevant normalement du régime réel simplifié. Il exige une comptabilité complète et régulière .Les entreprises en régime du réel normal font le calcul du montant de la TVA à verser à l'Etat chaque moi.

    ? Régime du réel simplifié : s'applique aux petites entreprises dont le chiffre hors taxes n'excède pas les chiffres d'affaire ci-haut.

    Les entreprises en regimbe du réel simplifié font le calcul du montant de la TVA à verser à l'Etat chaque trimestre.

    1.2.5. L'INTRODUCTION DE LA TVA EN RDC

    L'historique de la TVA en RDC, nous pouvons dire qu'elle est le 145ème Etat du monde qui prit le courage d'introduire la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dans son système fiscal .De tous les temps , son système fiscal en ce qui concerne les impôts indirects , plus précisément l'imposition de la dépense ou de la consommation , était basée sur le modèle de taxation unique du chiffre d'affaires prélevé à l'étape de la production ou de la vente des biens et services ,produisant ainsi des effets de cascade dans la chaine économique jusqu'au consommateur final .

    16

    Aussi pour faire face à cet effet de « cascade jugée antiéconomique », il a été introduit la loi n°008 du 18 mars 2003 portant modification de l'O-L n°69/058 du 05/12/1969 relative à l'ICA, une disposition permettant la déductibilité de l'ICA ayant grevé les matières premières ainsi que les biens intermédiaires lors de leur importation ou acquisition sur le montant du chiffre d'affaires collecté à l'occasion des ventes des produits transformés. Ce mécanisme de déductibilité qui est appliqué sur les ventes est l'émanation du principe de déductibilité applicable à l'imposition de la TVA qui vient d'être introduite dans notre système fiscal à partir de l'O-L n°001/10 du 20/08/2010 dont la mise en application a eu lieu en janvier 2012 . (José Mwania ; manuel des finances publiques G3 Fseg ; 2017-2018).15

    1.2.5.1.Objectifs de l'insertion de la TVA

    L'ordonnance-Loi n°10/001 du 20 aout 2010 portant institution de la taxe sur la valeur ajoutée en RDC, dans son esprit, visait les objectifs ci-après lors de l'application de la TVA :

    ? Moderniser le système d'imposition indirecte en palliant les faiblesses de l'impôt sur le chiffre d'affaires (ICA) qui sont les effets en cascade et l'étroitesse de la base d'imposition ;

    ? Améliorer la compétitive des produits de fabrication locale par rapport à ceux importés ;

    ? Améliorer la rentabilité du système fiscal congolais c'est-à-dire accroitre sensiblement le niveau des recettes fiscales ;

    ? Drainer les activités du secteur informel vers le secteur structuré c'est-à-dire contrôlé par l'Etat ;

    ? Faciliter l'harmonisation de la fiscalité indirecte dans le contexte des regroupements sous régionaux (SADC, COMESA, CEMAC, etc.).

    15 José Mwania, « manuel des finances publiques G3 Eco ; Ed 2017/2018 »

    17

    CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

    Ce chapitre traite des questions méthodologiques. Il est divisé en deux grandes parties : la première est basée sur les fondements épistémologiques et la description de la méthodologie. La seconde partie porte sur la présentation de notre champ d'investigation.

    2.1. CADRE EPISTEMOLOGIQUE

    L'épistémologie vise à clarifier la conception de la connaissance sur laquelle le travail de recherche reposera et la valeur attendue des connaissances qui seront élaborées. Ceci afin de définir, en cohérence avec la conception de la connaissance sous-jacente à la recherche ; l'objectif de la recherche, la stratégie de recherche, ainsi que les méthodes et les techniques mobilisées. La spécification du positionnement épistémologique adopté et les justifications apportées par le chercheur sont fondamentales pour permettre à ce dernier de conférer une légitimité à son travail et aux choix méthodologiques qui le sous-tendent.16

    Dans le cas de notre étude, nous avons opté la forme positive. Cette forme est un ensemble des courants qui considère une seule connaissance et l'étude des faits vérifiés par l'expérience scientifique qui peuvent décrire les phénomènes du monde. Elle met en évidence le principe qui dit : (rien n'arrive jamais sans qu'il ait une cause ou de moins une raison déterminante).

    Etymologiquement la méthodologie : est une science des méthodes dans le domaine scientifique, deux catégories de méthodes sont mises en oeuvre de manière concurrentes ou plus souvent de manière complémentaires : les méthodes déductives et les méthodes inductives. Parmi leurs nombreuses différences , il convient plus particulièrement de noter que les premières s'appuient sur une collecte préalable de données sur le terrain pour ensuite tenter d'en induire un ensemble de propositions et de relations générales , tandis que les secondes énoncent un ensemble de propositions (hypothèses) au départ d'un corpus théorique établi pour ensuite tenter de les valider en les confrontant à des information particulières recueillies sur le terrain . (Lexique d'économie 13eme édition DALLOZ)

    16 Pascal Sem Mbimbi, « cours de méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion,Ed 20162017 »

    18

    La méthode comparative est définie comme « démarche cognitive par laquelle on s'efforce à comprendre un phénomène par la confrontation des situations différentes » (Reuchlin, 2002)

    2.2. METHODES ET TECHNIQUES

    Pour arriver à vérifier l'hypothèse de ce travail, et de donner une réponse aux questions soulevées au niveau de la problématique, nous avons fait recours aux méthodes et techniques suivantes :

    2.2.1. METHODE DE RECHERCHE

    Pascal Sem Mbimbi et Annie cornet définissent La méthode comme la démarche logique d'une science, c'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières qu'elle met en oeuvre pour que le cheminement de ses démonstrations soit clair, évident et irréfutable. Il s'agit de la démarche dans la collecte des données (comment collecter les données ?) ; et l'analyse des données (Comment traiter les donnée ?). (Cours de méthode de recherche en sciences économiques et de gestion ,2016-2017)

    En vue de mieux mener notre étude, nous allons recourir aux méthodes ci-après :

    2.2.1.1. METHODE QUANTITATIVE

    Démarche numérique en matière de collecte et d'analyse des données en vue de la description et de l'explication de certains phénomènes. Cette démarche est surtout associée à la méthode d'enquête et la méthode expérimentale. Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables. (Sem Mbimbi et Annie Cornet ; cours de méthodes de recherche en sciences économiques et de gestion)

    Le choix de cette approche se justifie par le fait qu'elle se base sur une démarche systématique qui se caractérise par la collecte et par l'analyse de données quantifiables qui aboutissent à des résultats valides et qui peuvent être utilisés dans le cadre d'études statistiques (Brunelle et Riverin, 2012).

    2.2.1.2. METHODE HISTORIQUE

    Cette méthode consiste à rechercher la genèse d'un phénomène envie de comprendre son évolution. La méthode historique est la méthode employée pour constituer l'histoire ; elle sert à déterminer scientifiquement les faits historiques d'un phénomène. Dans le cadre de notre travail, elle nous a facilité de connaitre l'historique de la taxe sur la valeur ajoutée

    2.2.1.3. METHODE COMPARATIVE

    19

    Comparer, c'est confronter deux ou plusieurs faits pour déceler les ressemblances et les différences qui existent entre eux. Ainsi cette méthode nous permettra de comparer différentes documentations au sujet de la TVA.

    2.2.2. TECHNIQUE DE RECHERCHE

    La technique est l'outil qui permet au chercheur de récolter les données et dans une certaine mesure de traiter ce qui est scientifique. Les techniques servent à la collecte de données sur terrain et à leur traitement. Nous avons eu recours aux techniques documentaires et d'interview libre.

    2.2.2.1. TECHNIQUE DOCUMENTAIRE

    Cette technique permet de recueillir les informations théoriques et chiffrées nécessaires à la rédaction d'une dissertation. Nous aurons pour ce faire à consulter quelques ouvrages parlant de la TVA.

    2.2.2.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW LIBRE

    Pour Albert Bri mol (2004), la technique d'interview a pour but d'organiser un rapport de communication verbale entre deux personnes, l'une appelée enquêteur qui questionne l'enquêté avec des questions précises en rapport avec son objet de recherche.

    Dans notre cas, cette technique nous a permis de nous entretenir avec certains responsables de l'entreprise hyper psaro, ces derniers nous ont fourni quelques informations qui feront l'objet de notre étude pour l'élaboration de travail.

    Ainsi nous avons opté pour l'interview libre parmi toutes les autres parce que, elle est menée de manière spontanée et permet d'obtenir des informations dans un délai précis. :

    2.3. ECHANTILLONNAGE, ELABORATION ET L'ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE

    Du point de vue méthodologique, cette étude cherche à déterminer les effets de la TVA sur les ménages, nous sommes partis d'une analyse des indices des prix des différents biens achetés par les consommateurs finaux ces derniers constituent notre échantillon. De ce fait, suite à l'objectif fixé, nous allons faire aussi une étude sur la cour d'échange et son impact sur les prix des biens et services, afin de faire une analyse sur le pouvoir d'achat des ménages.

    20

    2.2. CADRE EMPIRIQUE

    Dans cette partie il s'agit de présenter l'historique, organisation et fonctionnement de hyper psaro sarl.

    2.2.1. HISTORIQUE DE L'ENTREPRISE

    La création de HYPER PSARO est liée à l'alimentation de la population Lushoise en produits de première nécessité bien avant l'étiquette « Groupe » qui a vu jour vers les années 1997 pendant qu'à la genèse, cette entreprise été purement individuelle.

    En 1960, ça sera le début des activités à NYUNZU dans l'actuelle province du Tanganyika. Feu ILIAS PSAROMMATIS, dont ses activités étaient focalisées sur le commerce de maïs et haricots, s'installera à Kalemie où il ouvrira un magasin d'habillement et divers nommé SUPER LUXE.

    En 1970, après étude du marché Lushois, il procédera à l'ouverture des Etablissements PSAROMMATIS à Lubumbashi spécialisés dans la vente des produits alimentaires ou de première nécessité. Les établissements vont évoluer avec diversités de gamme de produits dans la recherche d'une bonne couverture du marché Lushois.

    En 1991, soit 21 ans plus tard, après les pillages du 23 au 24 octobre 1991 par lesquels beaucoup de sociétés avaient été victimes, la société HYPER PSARO verra le jour. Elle sera spécialisée dans l'agro- alimentaire, notamment : la farine de maïs, le froment, le sucre, le sel, l'huile végétale, le riz, les produits de beauté...etc.

    Etant donné la vision de l'élargissement de la société et de ses investissements, sera créée à en 1997, le groupe HYPER PSARO à la suite de la fusion des établissements PSAROMMATIS et la société HYPER PSARO.

    2.2.1.1. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

    Situation géographique

    HYPER PSARO est une société d'actions à responsabilité limitée (S.A.R.L.), elle se situe au n°17, Chaussée Laurent Désiré Kabila dans la commune de Lubumbashi.

    Objectif social

    L'objet principal de la firme HYPER PSARO est la production et la commercialisation des différents produits de consommation aux habitants sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo tant en milieux urbains que ruraux et même en dehors du pays.

    Ces dernières années, le Groupe HYPER PSARO a installé des dépôts dépendant de ses usines partout dans le grand KATANGA et même dans plusieurs autres provinces de la RDC.

    21

    Il vise à satisfaire les besoins de ses consommateurs en leur offrant des produits de

    qualité à des prix abordable, c'est-à-dire il est compétitif sur le marché.

    Le département administratif, audit et contrôle

    Ce département est chargé de la gestion des services ci-après :

    > Fiscalité et douane ;

    > Maintenance ;

    > Garage ;

    > Gestion des stocks.

    Le département du personnel

    Il s'occupe du secrétariat et du service de paie Il s'occupe aussi du service de garde industrielle

    Le département informatique

    Ce dernier s'occupe uniquement du service informatique du groupe HYPER PSARO

    Le département de comptabilité, import & export

    Celui-ci s'occupe des différents services à savoir :

    > Le Service de comptabilité Service fournisseurs Service import et export

    > Le Service de contrôle et service de réception des commandes.

    > Le service de comptabilité, import-export s'occupe de la comptabilité de l'entreprise

    (comptabilité générale, analytique, agricole) et des états financiers (le bilan, le tableau de

    formation de résultat et le tableau de financement). Ce département s'occupe aussi de contrôle

    des recettes et des dépenses de l'entreprise ainsi que des comptabilités des biens importé. Ce

    département de comptabilité s'occupe en fait de la centralisation de toutes les écritures

    comptables, de la gestion du plan comptable, de la consolidation de balance et représentation

    et du suivi rigoureux de l'application des principes.

    Le département commercial et magasin

    Ce département s'occupe de la gestion des différents dépôts et autres services à savoir :

    > Dépôt MAHENGE qui s'occupe de stockage de l'eau DASANI et MINUTEMADE

    > Dépote CIMETIERE : stockage du sucre et la farine de froment et autres farines.

    > Dépôt FRIGO qui s'occupe de la conservation des vivres frais.

    > Dépôt HYPER : c'est un petit dépôt provisoire de transite des produits destinés à la

    vente aux magasins.

    > Dépôt SCIERIE liquidé depuis 2006

    > Dépôt U.P : qui s'occupe de la conservation du pétrole

    > Dépôt central : qui prend presque tous les produits (huiles, tomates, cubes magiques...)

    En dehors de service Informatique il Ya un service de maintenance MOTOROLA.

    22

    2.2.1.2. ASPECT SOCIAL ET ECONOMIQUE

    Aspect social

    Pour répondre à la réduction du chômage, la société HYPER PSARO emploie plus de 1000 travailleurs fin 2010 et du faite de la récession économique, cet effectif a été réduit à 700 à nos jours. En dehors salaire alloué, la société octroi les soins médicaux à son personnel ainsi que tous les avantages sociaux. HYPER PSARO contribue à la vie sociale de la population congolaise en faisant des dons et améliore les conditions de celle-ci par la réduction de prix de certains produits de base.

    Aspect Economique

    La société Groupe HYPER PSARO a pour fonction de produire et de commercialiser ses produits. Pour produire, l'entreprise commence donc par rassembler la main d'oeuvre des actionnaires, des matières premières et des machines.

    A part ses importations, la société Groupe HYPER PSARO s'approvisionne en denrées de base dans tout l'intérieur de la province du KATANGA dans sa configuration ancienne.

    Le fonctionnement du marché du travail révèle d'une sorte de géométrie variable qui fait que l'augmentation des emplois entraine une augmentation corrélative du monde des demandes d'emploi, cela fait ressembler la lutte contre le chômage à un ouvrage jamais terminé, or, pour reconstruire le plein-emploi, il ne suffit pas de répondre aux demandes apparentes, mais aussi à celles qui, aujourd'hui cachées ne manqueront pas de se manifester dès que la situation de l'emploi s'améliorera. Le défi est donc double.

    2.2.2. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU GROUPE HYPER PSARO

    Le groupe HYPER PSARO est enregistré au numéro de RCCM : sous le numéro D86- 105W, et son siège est à LUBUMBASHI.

    Il est constitué de Trois associés dont l'un est Majoritaire et qui en prend même la gestion, il s'agit de :

    ? Georges PSAROMMATIS directeur général (majoritaire)

    ? Jean PSAROMMATIS

    ? Jean COUNDOURIS

    Le capital social de la société est divisé en part sociales avec désignation de valeur. Le

    minimum du capital social est fixé à 3.700.000.000 fc et suffisant pour assurer l'exploitation normale de l'entreprise.

    Les parts sociales de chacun des associés, sont nominatives et non librement transmissibles, chaque part sociale confère un droit égal dans l'exercice des prérogatives d'associés ainsi que la répartition des bénéfices des produits de la liquidation.

    23

    2.2..2.1. STRUCTURE ORGANIQUE

    Le groupe HYPER PSARO est structuré et fonctionne de la manière suivante : la

    société est dirigée par un conseil d'administration composé d'une assemblée des associés au

    sommet et d'une haute direction qui coordonne les activités

    Pour le bon fonctionnement de ladite société cinq départements ont été créés, à savoir :

    ? Le département administratif ;

    ? Le département du personnel ;

    ? Le département informatique ;

    ? Le département de comptabilité, import & export ;

    ? Le département commercial et magasin.

    2.2.2.2. FONCTIONNEMENT

    Le conseil d'administration ;

    Il est chargé du pilotage de toutes les activités du groupe, engage la société devant

    toutes les institutions financières et bancaires, en plus le conseil est le répondant premier

    devant l'Etat sauf une expresse dérogation.

    Le service marketing :

    Qui est constitué par le directeur marketing et son adjoint qui chapeaute tous les revendeuses et revendeurs de Produits issus des usines et de l'ancienne société USO qui a été dissoute par absorption par HYPER PSARO.

    Nous pouvons ajouter à cette liste l'USINE de production d'eau sous la licence de THE COCA COLA COMPANY avec sa marque DASSANI et actuellement qui vient de s'ajouter placée sous la gestion de HYPER PSARO S.A.R.L.

    Ce chapitre est subdivisé en deux grands points, l'un est basé sur la méthodologie de recherche et l'autre sur le cadre empirique. Ainsi le premier point fait appel à plusieurs méthodes et technique, dont la méthode quantitative nous a permis de récolter les données chiffrées et quantifiables ; la méthode historique nous a permis de comprendre l'historique et le fonctionnement de la TVA ; la méthode comparative nous a facilité de comparer différentes documentations au sujet de la TVA. Quant aux techniques, nous avons recouru aux techniques ci-après: technique documentaire dans la consultation des différents ouvrages ; technique d'interview libre nous a permis de nous entretenir avec certains responsables du groupe hyper psaro Sarl. Le deuxième point est centré sur notre champ empirique qui est le groupe hyper psaro Sarl, dont il a été question de présenter son historique, sa structure organisationnelle, les aspects sociaux et économiques, ainsi que la structure et le fonctionnement du groupe hyper psaro.

    24

    CHAPITRE III : ANALYSE DES DONNEES ET LEUR

    INTERPRETATION

    Ce chapitre fait l'objet de notre problematique.De ce fait, nous allons essayer de répondre aux questions soulevées au niveau de la problématique, dont la question principale celle de savoir si la TVA explique la hausse des prix dans le supermarché hyper psaro, de laquelle découle deux questions spécifiques à savoir : Quel est l'effet de la TVA sur les ménages ; pourquoi l'Etat congolais a préféré remplacer l'ICA par la TVA.

    3.1. ANALYSE DE L'EVOLUTION DES INDICES DES PRIX

    3.1.1. Evolution d'indice de prix en 2011 et 2012

    Tableau n°1.1 : évolution des prix de 2011 à 2012 chez Hyper psaro

    PRODUITS

    PRIX 2011

    PRIX 2012

    EVOLUTION

    25Kg Farine de maïs

    11000

    11000

    0%

    25Kg Farine de froment

    23406

    25896

    9,6%

    10Kg Riz gaal

    13000

    14000

    7,6%

    5kg Sucre

    7000

    7600

    8,57%

    5L Huile végétal

    9375

    10700

    14,1%

    500Ml farde eau dasani

    4200

    4350

    3,57%

    1800g Boite de lait Nido

    28950

    31000

    7,0%

    1Boite de Prestige

    300

    420

    28,57%

    25Kg Thomson

    47500

    50850

    7,1%

    1Biere Simba

    16596

    16596

    0%

    5Kg sel minéral

    2000

    2100

    5%

    TOTAL

    163.327

    174.512

     

    Source : Elaboré sur base des archives des indices des prix mensuels (2011,2012) de hyper psaro.

    A partir de ce tableau d'indice de prix nous avons calculé l'évolution d'indice des prix en utilisant l'année 2011 comme base

    ? Evolution du prix (Ep) ? Prix 2011 (P2011) ? Prix 2012 (P2012)

    ? L'évolution est calculée comme suite :

    25

    ? L'indice agrégat pondéré :

    En analysant minutieusement ce tableau qui comporte l'indice des prix de 2011 et de 2012 des 11biens des premières nécessités pris comme échantillon, nous avons constaté que 9biens ont connu une variation de prix ,et 2 seulement soient la bière simba et la farine de maïs n'ont pas connu une variation de prix. Eu regard à cette analyse de 2011 et 2012, nous pouvons en déduire que déjà à l'introduction de la TVA il y'a eu 80% des biens sur les 11 pris comme échantillon.

    3.1.2. Evolution d'indice de prix en 2012 et 2013

    A partir de ce tableau il s'agit de faire une analyse de TVA sur les biens pris comme échantillon après son l'introduction de la TVA.

    Tableau n°1.2 : évolution des prix en 2012 et 2013 chez Hyper psaro

    PRODUITS

    PRIX 2012

    PRIX 2013

    EVOLUTION

    25Kg Farine de maïs

    11000

    12200

    10,9%

    25Kg Farine de froment

    25896

    26950

    8,7%

    10Kg Riz gal

    14000

    15220

    18,69%

    5kg Sucre

    7600

    7600

    0%

    5L Huile végétal

    10700

    12700

    3,5%

    500Ml farde eau dasani

    4350

    4350

    21,4%

    1800g Boite de lait Nido

    29960

    31000

    0%

    1Boite de Prestige

    420

    510

    0%

    25Kg Thomson

    50850

    50850

    0%

    Cassier Biere Simba

    16596

    16596

    0%

    5Kg Sel minéral

    2100

    2150

    2,3%

    TOTAL

    174.512

    180.126

     

    Source : Elaboré sur base des archives des indices des prix mensuels (2012,2013) de Hyper psaro.

    ? L'évolution est calculée comme suite :

    ? L'indice agrégat pondéré

    26

    Comparativement à l'année 2012 prise comme base, nous avons constaté une stabilité de 4biens sur les 11biens, d'une part l'évolution des prix n'a pas été revue, ni à la hausse ni à la baisse, ce qui permet une stabilité dans la consommation des ménages.

    3.1.3. Evolution d'indice de prix en 2013 et 2014

    Tableau n°1.3 : évolution des prix de 2013 à 2014 chez Hyper psaro

    PRODUITS

    PRIX 2013

    PRIX 2014

    EVOLUTION

    25Kg Farine de maïs

    12200

    14500

    18,9%

    25Kg Farine de froment

    26950

    29600

    9,8%

    10Kg Riz gaal

    15220

    16500

    8,4%

    5kg Sucre

    7600

    7600

    0%

    5L Huile végétal

    12700

    12000

    -5,5%

    500Ml farde eau dasani

    4350

    4290

    -13,7%

    1800g Boite de lait Nido

    31000

    31000

    0%

    1Boite de Prestige

    510

    510

    0%

    25Kg Thomson

    50850

    50850

    0%

    Cassier Biere Simba

    16596

    16596

    0%

    5Kg Sel minéral

    2150

    2220

    3,4%

    TOTAL

    180.126

    185.666

     

    Source : Elaboré sur base des indices des prix mensuels (2013,2014) de Hyper psaro. ? L'évolution est calculée comme suite :

    ? L'indice agrégat pondéré

    Au cours de cette année deux produits, soient l'huile végétale et l'eau dasani ont connu une variation négative respectivement de -5,5 et -13,7 par rapport à l'année 2013. Dont 4produits qui sont le sucre, le lait Nido, margarine prestige, Thomson, bière Simba où la variation est nulle soit 0% de variation en 2014.

    27

    3.1.4. Evolution d'indice de prix en 2014 et 2015

    Tableau n°1.3 : évolution des prix de 2014 à 2015 chez Hyper psaro

    PRODUITS

    PRIX 2014

    PRIX 2015

    EVOLUTION

    25Kg Farine de maïs

    14500

    15750

    8,6%

    25Kg Farine de froment

    29600

    31000

    4,7%

    10Kg Riz gaal

    16500

    17500

    6,1%

    5kg Sucre

    7600

    8000

    5,2%

    5L Huile végétal

    12000

    12900

    7,5%

    500Ml farde eau dasani

    4290

    5000

    16,5%

    1800g Boite de lait Nido

    31000

    35000

    12,9%

    1Boite de Prestige

    510

    620

    21,5%

    25Kg Thomson

    50850

    53820

    5,8%

    Cassier Biere Simba

    16596

    16596

    0%

    5Kg Sel minéral

    2220

    2700

    21,6%

    TOTAL

    185.666

    198.886

     

    Source : Elaboré sur base des indices des prix mensuels (2013,2014) de Hyper psaro. ? L'évolution est calculée comme suite :

    ? L'indice agrégat pondéré

    Comparativement à l'année 2014 ou nous avons constaté une légère stabilité des prix sur quelques biens, dont deux produits ont connu une variation négative et cinq autres ont connu une variation positive excepté la bière simba ou la variation est nulle, il ressort de cette année que tous les biens ont connu une variation positive excepté la biere simba ou la variation est nulle. De ce fait, cette variation est toujours défavorable sur le pouvoir d'achat des ménages.

    28

    29

    3.1.5. Evolution d'indice de prix en 2015 et 2016

    Tableau n°1.3 : évolution des prix de 2015 à 2016 chez Hyper psaro

    PRODUITS

    PRIX 2015

    PRIX 2016

    EVOLUTION

    25Kg Farine de maïs

    15750

    16500

    4,7%

    25Kg Farine de froment

    31000

    36800

    18,7%

    10Kg Riz gaal

    17500

    20000

    14,2%

    5kg Sucre

    8000

    8000

    0%

    5L Huile végétal

    12900

    17800

    37,9%

    500Ml farde eau dasani

    5000

    5220

    4,4%

    1800g Boite de lait Nido

    35000

    38400

    9,7%

    1Boite de Prestige

    620

    710

    14,5%

    25Kg Thomson

    53820

    56450

    4,9%

    Cassier Biere Simba

    16596

    18020

    8,6%

    5Kg Sel minéral

    2700

    3000

    11,1%

    TOTAL

    198.886

    220.900

     

    Source : Elaboré sur base des indices des prix mensuels (2013,2014) de Hyper psaro.

    ? L'évolution est calculée comme suite :

    ? L'indice agrégat pondéré

    Au cours de cette année, nous avons constaté une légère variation de prix des biens dans le supermarché hyper psaro, dont la moyenne de l'évolution des prix est de 11,7%, ce qui explique une faible variation des prix par rapport à l'année 2015 ou la moyenne de la variation est de 10%.

    3.1.6. Evolution d'indice de prix en 2016 et 2017

    Tableau n°1.3 : évolution des prix de 2016 à 2017 chez Hyper psaro

    PRODUITS

    PRIX 2016

    PRIX 2017

    EVOLUTION

    25Kg Farine de maïs

    16500

    18000

    9,1%

    25Kg Farine de froment

    36800

    40000

    8,7%

    10Kg Riz gaal

    20000

    25876

    29,3%

    5kg Sucre

    8000

    8900

    11,25%

    5L Huile végétal

    17800

    21200

    19,1%

    500Ml farde eau dasani

    5220

    6000

    14,9%

    1800g Boite de lait Nido

    38400

    45663

    18,9%

    1Boite de Prestige

    710

    800

    12,6%

    25Kg Thomson

    56450

    60200

    6,6%

    Cassier Biere Simba

    18020

    20000

    10,9%

    5Kg Sel minéral

    3000

    3000

    0%

    TOTAL

    220.900

    249.639

     

    Source : Elaboré sur base des indices des prix mensuels (2013,2014) de Hyper psaro. ? L'évolution est calculée comme suite :

    ? L'indice agrégat pondéré

    Durant cette année, force est de constaté qu'à partir de ces 3 dernières années, il y'a eu une forte fluctuation des taux de change, et ceci entraine une forte variation des prix des biens qui sont revus à la hausse, sauf le sel minéral dont sa variation est nulle sur le marché.

    Apres analyse de l'évolution des prix des biens dans le supermarché hyper psaro, nous avons constaté une forte hausse des prix à partir de 2012 l'année de l'introduction de la TVA, ce qui provoque une baisse de la consommation des ménages de Lubumbashi. C'est alors qu'à partir de 2013 ou il y'a une maitrise de cette taxe, dont certains biens n'ont pas subi une hausse des prix, voir en 2014 et 2015 où d'autres biens ont connu une variation négative, cependant en 2016 et 2017 ou il y'a des fortes fluctuations qui entrainent des hausses intempestives des prix des biens sur le marché.

    30

    Il sied de constater que la TVA est un peu silencieuse, mais nocive dans la consommation des ménages, car le consommateur paye ce qu'il consomme moyennant son pouvoir d'achat.

    3.1.7. Analyse corrélative entre le taux et le prix des biens avant et après l'introduction de la TVA

    Il s'agit de faire une analyse corrélative entre le taux de change et les prix des biens, c'est ainsi que nous sommes partis des indices agrégats pondérés des prix. L'objectif est celui de comprendre si le taux de change influence considérablement les prix des biens sur le marché.

    Tableau n°2.1 : Analyse corrélative de taux de change et les prix des biens

    Année

    Cours de change (X)

    Prix (Y)

    X.Y

    X2

    Y2

    1

    Dec2011

    900

    100,00

    90.000

    810.000

    10.000

    2

    Dec2012

    910

    106,8

    97.188

    828.100

    11.406,24

    3

    Dec2013

    920

    103,2

    94.944

    846.400

    10.650,24

    4

    Dec2014

    920

    103,1

    94852

    846400

    10.629,61

     

    TOTAL

    3650

    413,1

    376.984

    3.330.900

    42.686,09

    Source : Elaboré sur base des indices agrégats pondérés et les taux d'échange

    Le coefficient de corrélation v

    31

    Apres analyse de coefficient de corrélation entre le taux de change et les prix des biens, il se dégage un coefficient de 0,38 inférieur à 1, ce qui traduit une faible corrélation entre les prix des biens et les cours de change pendant cette période considérée de 4ans.

    Autrement dit, les cours de change n'ont pas une forte influence sur les prix des biens dans le supermarché Hyper psaro pendant cette période, d'une part ceci explique une stabilité de cours de change sur le marché, et d'autre part il explique une stabilité dans la consommation des ménages, c'est-à-dire le consommateur paye moyennant son pouvoir d'achat ce qu'il consomme.

    Cependant, au cours des années 2015, 2016, et 2017, il s'est dégagé des indices agrégats pondérés très élevés qui sont respectivement des 107,1 ; 111,06 et 113, ce qui explique une corrélation intense entre les prix des biens sur dans le super marché hyper psaro et les taux de change. Ceci s'explique par l'instabilité de taux de change et la hausse des taux inflations au cours de ces trois dernières années.

    3.2. ANALYSE DES EFFETS DE LA TVA SUR LE POUVOIR D'ACHAT DES MENAGES

    3.2.1. INCIDENCES DE LA TVA SUR LE POUVOIR D'ACHAT DES MENAGES

    Le pouvoir d'achat est la quantité des biens et services qu'une unité monétaire vous permet d'acquérir sur le marché, il est aussi désigner par le terme revenu réel. Toutes choses restant égales par ailleurs, le pouvoir d'achat des ménages dépend de deux variables dont le revenu disponible et le niveau de prix sur le marché

    Dans l'hypothèse où le revenu disponible est constant, seul le niveau de prix influence le pouvoir d'achat des ménages. Dans ce cas, s'il y a augmentation des prix sur le marché, le pouvoir d'achat va s'effriter alors qu'il va s'améliorer au cas où il y a diminution des prix sur le marché. De là, il se déduit que pour connaitre l'évolution du pouvoir d'achat, il sied de saisir d'abord l'évolution du niveau général des prix et l'indicateur le plus utilisé est le taux d'inflation comme nous l'avons susmentionné.

    Ceci étant, pour saisir l'effet de la TVA sur le niveau général des prix, nous allons dans un premier temps faire l'analyse comparative des taux d'inflation mensuels quelques mois avant et quelques mois après l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée et ensuite nous

    32

    allons faire le test d'hypothèses de deux moyennes pour savoir si les taux d'inflation mensuels après l'instauration de la TVA sont significativement supérieurs aux taux d'inflation mensuels avant la TVA auquel on conclura que la TVA a amenuisé le pouvoir d'achat des ménages.

    3.2.1.1.Analyse comparative des taux d'inflation mensuels

    Ici, il est question de comparer les taux d'inflation mensuels avant et après l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée. En effet, étant donné que la TVA est un impôt unique et neutre en ce sens que les entreprises ne supportent la TVA qu'à concurrence de la valeur qu'ils ajoutent au produit par rapport à l'ICA qui est qualifié d'un impôt inflationniste à cause de ses effets, l'on devait s'attendre à une baisse des prix de biens et services et par conséquent à des taux d'inflation mensuels plus faibles qu'avant. Pour vérifier cela, nous allons utiliser les taux d'inflation mensuels de 24 mois avant soit de 2010 à 2011 et de 24 mois après l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée comme les résument les tableaux suivants :

    ? Taux d'inflation Avant TVA

    Tableau n°3.1 : taux d'inflation en 2010 et 2011

    Année

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    2010

    3,22

    0,99

    -0,02

    0,15

    -0,23

    -0,08

    0,08

    0,21

    0,79

    0,86

    1,96

    0,13

    2011

    1,46

    1,84

    2,50

    2,11

    0,13

    2,11

    0,95

    0,66

    0,40

    0,11

    0,11

    0,13

    Source : Rapport banque central

    33

    Figure 3.1 : taux d'inflation avant TVA de 2010 et 2011

    -1

    4

    0

    5

    3

    2

    1

    2011 Taux d'inflation 2010 Taux d'inflation

    Source : Elaboré sur base du tableau °3.1

    ? Tableau de taux d'inflation Après la TVA

    Tableau n°3.2 : taux d'inflation de 2011 à 2012

    Année

    J

    F

    M

    A

    M

    J

    J

    A

    S

    O

    N

    D

    2012

    4,25

    0,11

    0,25

    0,16

    0,13

    0,1

    0,1

    0,18

    0,1

    0,04

    0,13

    0,12

    2013

    0,13

    0,13

    0,1

    0,13

    0,2

    0,06

    -

    0,2

    -

    0,6

    -

    -

    Source : Rapport banque centrale

    34

    Figure 3.2 : taux d'inflation après introduction de la TVA de 2012 à 2013

    5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0

     
     
     
     
     

    2013 Taux d'inflation 2012 Taux d'inflation

    Source : Elaboré sur base du tableau n°3.2

    En analysant l'évolution des taux d'inflation mensuels, l'on remarque que les taux d'inflation mensuels avant l'instauration de la TVA sont plus élevés que les taux d'inflation mensuels après la TVA comme l'indique les graphiques ci-dessus, avec une moyenne mensuelle de 0.85% avant la TVA contre une moyenne mensuelle de 0.36% après l'instauration de la TVA. Mais il faut reconnaitre qu'avant l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée, les taux d'inflation mensuels sont plus concentrés, avec un écart-type 0.93%, que les taux d'inflation mensuels après l'instauration de la TVA. C'est-à-dire qu'avec la TVA, il y a de fortes fluctuations des taux d'inflation mensuels qu'il n'y en avait pas avant.

    Remarquons par ailleurs que pendant les premiers mois avant l'instauration de la TVA, les taux d'inflation mensuels sont très élevés à cause des phénomènes ci-après :

    Le cumul de la TVA et de l'ICA dans le prix de vente : certains opérateurs économiques véreux et mal intentionnés ont continué à appliquer simultanément la TVA et l'ICA dans le prix de vente, ce qui fait que ce dernier augmente ;

    Une raison logique est que l'impôt sur le chiffre d'affaires avait plusieurs taux d'imposition alors que la taxe sur la valeur ajoutée n'a qu'un seul taux soit de 16%. Il se fait que les biens et services qui sous l'ICA étaient frappés à un taux inférieur à 16% doivent, ceteris paribus, subir une augmentation de leurs prix ;

    L'existence de l'asymétrie de l'information entre l'Administration fiscale, les opérateurs économiques et les ménages : moult d'opérateurs économiques n'ont pas compris comment appliquer la taxe sur la valeur ajoutée parce que même les biens qui ont été exonérés ont vu leurs prix augmentés ;

    35

    La TVA comprend en son sein trois parties ; TVA collectée, TVA déductible et TVA nette à verser au trésor public. Chaque opérateur économique cherche à facturer la taxe sur la valeur ajoutée à ses clients afin de déduire la TVA qu'il a supportée en amont lors de son approvisionnement, chaque opérateur a donc intérêt à facturer la TVA et plus il y a des intermédiaires commerciaux, plus élevé est le prix payé par les consommateurs finaux qui sont les ménages.

    Il se déduit de ce constat que l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée a entrainé une augmentation des prix, laquelle est inférieure à celle qui prévalait à l'époque de l'ICA. Encore faut-il comprendre qu'avant la TVA, l'augmentation des prix est demeurée plus stable qu'après la TVA car avec l'instauration de la TVA, les prix augmentent différemment selon des mois. Ce qui affecte négativement le pouvoir d'achat des ménages à cause de calcul biaisé par les hausses de prix intempestives.

    Si on se limite à ce niveau d'analyse, nous allons conclure que la TVA a amenuisé le pouvoir d'achat des ménages d'une manière discrète mais dans une moindre mesure que l'ICA. Etant donné qu'il y a des fortes fluctuations des taux d'inflation mensuels.

    3.3. REMPLACEMENT DE L'ICA PAR LA TVA

    La République Démocratique du Congo était en phase de reconstruction économique et sociale. Comme tout pays du monde qui voudrait se développer doit préalablement mobiliser des ressources pour se développer. C'est ainsi, pour améliorer le climat des affaires, l'impôt sur le chiffre d'affaires(ICA) a été remplacé par la TVA en RD Congo depuis janvier 2012 qui est un impôt unique sans effet de cascade. Cependant le gouvernement n'a pas tenu compte du panier de la ménagère dont le pouvoir d'achat est faible, qui consomme tout leur revenu à cause de la TVA ; bien que celle-ci soit plus rentable que l'ICA.

    Les raisons du remplacement de l'ICA par la TVA sont régies dans les objectifs de l'insertion de la TVA par l'Ordonnance-Loi n°10/001 du 20 aout portant institution de la TVA en RDC. Ces raisons sont celles de :

    Moderniser le système d'imposition indirecte en palliant les faiblesses de l'impôt sur le chiffre d'affaire (ICA) qui sont les effets en cascade et l'étroitesse de la base d'imposition ;

    Améliorer la rentabilité du système fiscal congolais c'est-à-dire accroitre sensiblement le niveau des recettes fiscales ;

    Drainer les activités du secteur informel vers le secteur structuré c'est-à-dire contrôlé par l'Etat.

    Ainsi, nous allons faire une analyse sur la performance de la Tva à travers les recettes récoltées par le centre des impôts de Lubumbashi.

    36

    37

    38

    Présentation des prévisions et réalisations des recettes de la TVA perçues par le centre des impôts Lubumbashi (2012-2015)

    Tableau n°4.1 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2012

    MOIS

    PREVISIONS

    REALISATIONS

    1

    JANVIER

     
     

    2

    FEVRIER

    2.632.000

    1.841.423.46

    3

    MARS

    3.158.400

    3.081.599,99

    4

    AVRIL

    3.684.800

    4.059.526,59

    5

    MAI

    4.211.200

    3.791.438,96

    6

    JUIN

    3.158.400

    5.924.510,47

    7

    JUILLET

    6.316.800

    5.689.037,08

    8

    AOUT

    6.316.800

    5.412.283,64

    9

    SEPTEMBRE

    6.316.800

    5.620.006,85

    10

    OCTOBRE

    6.316.800

    5.986.315,01

    11

    NOVEMBRE

    6.316.800

    7.107.462,61

    12

    DECEMBRE

    7.369.600

    8.001.181,97

     

    TOTAL

    52.671.584

    56.514.786,63

    Source : Bureau de recouvrement CDI/Lubumbashi

    C'est à partir de cette année où nous avons constaté la performance de la TVA, c'est-à-dire à partir du mois de février les recettes de la TVA ne font que croitre jusqu'au mois de Decembre.Nous remarquons l'absence des recettes enregistrer au mois de janvier, c'est simplement parce que la TVA a été mise en application à partir du mois de janvier 2012.

    Tableau n°4.2 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2013

    MOIS

    PREVISIONS

    REALISATIONS

    1

    JANVIER

    7.896.000

    11.540.243

    2

    FEVRIER

    8.422.400

    5.530.143,72

    3

    MARS

    6.843.200

    1.913.532,18

    4

    AVRIL

    5.790.400

    2.209.238,18

    5

    MAI

    2.105.600

    1.632.571,1

    6

    JUIN

    6.316.800

    2.283.750,96

    7

    JUILLET

    2.947.840

    2.551.366,25

    8

    AOUT

    2.632.000

    2.426.655,15

    9

    SEPTEMBRE

    2.632.000

    5.620.006,85

    10

    OCTOBRE

    2.532.000

    1.904.382,87

    11

    NOVEMBRE

    2.632.000

    2.285.242,36

    12

    DECEMBRE

    2.210.880

    1.743.104,83

     

    TOTAL

    53.061.120

    39.021.633,8

    Source : Bureau de recouvrement CDI/Lubumbashi

    Le tableau nous montre qu'il y a eu une forte décroissance à partir du mois de janvier 2013 jusqu'en mars et delà nous avons constaté une croissance à partir du mois d'avril, une suite de mouvement des recettes jusqu'au mois de Décembre.

    Tableau n°4.3 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2014

    MOIS

    PREVISIONS

    REALISATIONS

    1

    JANVIER

    2.210.880

    2.158.079,4

    2

    FEVRIER

    2.210.880

    2.874.778,56

    3

    MARS

    2.210.880

    2.179.312,94

    4

    AVRIL

    3.085.839,43

    1.441.783,99

    5

    MAI

    3.085.839,49

    2.179.312,94S

    6

    JUIN

    3.085.839,49

    3.446.122,19

    7

    JUILLET

    3.085.839,49

    4.084.825,69

    8

    AOUT

    3.649.464,76

    5.018.267,11

    9

    SEPTEMBRE

    3.649.464,69

    3.446.122,19

    10

    OCTOBRE

    3.546.026,69

    2.934.527,06

    11

    NOVEMBRE

    3.546.026,69

    3.738.314,11

    12

    DECEMBRE

    3.546.026,69

    2.489.617

     

    TOTAL

    36.913.007,3

    37.026.456,6

    Source : Bureau de recouvrement CDI/Lubumbashi

    Les recettes perçues au début de cette année étaient favorable, arriver au moins de Mars et avril il y a eu baisse, et c'est à partir du mois d'Aout il y a une croissance, pour les restent de mois excepté le mois de novembre les recettes décroisent.

    Tableau n°4.4 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2015

    MOIS

    PREVISIONS

    REALISATIONS

    1

    JANVIER

    3.546.026,69

    3.307.631,51

    2

    FEVRIER

    3.546.026,69

    3.328.125,33

    3

    MARS

    3.790.548

    3.000.025,81

    4

    AVRIL

    3.854.080,84

    4.599.492,79

    5

    MAI

    3.826.302,56

    3.526.047,62

    6

    JUIN

    3.931.906,82

    3.727.745,67

    7

    JUILLET

    4.062.902,09

    3.477.590,46

    8

    AOUT

    4.027.672,56

    4.435.395,07

    9

    SEPTEMBRE

    4.090.107,92

    3.722.215,29

    10

    OCTOBRE

    4.227.961,62

    3.916.466,39

    11

    NOVEMBRE

    4.227.961,62

    5.531.950,15

    12

    DECEMBRE

    4.207.160,74

    3.614.314,6

     

    TOTAL

    47.255.882,7

    46.187.011,2

    Bureau de recouvrement CDI/Lubumbashi

    Nous remarquons dans ce tableau que le mois suivants : février, avril, juin, aout, octobre, novembre ont enregistré les recettes plus importantes par rapport aux restent des mois : janvier, mars, juillet, septembre et décembre.

    Tableau n°4.5 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2016

    MOIS

    PREVISIONS

    REALISATIONS

    1

    JANVIER

    3.854.080

    3.500.020,80

    2

    FEVRIER

    3.826.302,56

    3.526.047,62

    3

    MARS

    3.931.906,82

    3.727.745,67

    4

    AVRIL

    3.831.451

    3.477.590,46

    5

    MAI

    4.062.902,09

    3.476.520,21

    6

    JUIN

    4.027.672,

    4.135.395,07

    7

    JUILLET

    4.090.107,92

    3.022.225,32

    8

    AOUT

    4.227.961,31

    3.047.528,01

    9

    SEPTEMBRE

    4.328.437,02

    4.448.532,34

    10

    OCTOBRE

    4.208.670,74

    4.020.216,82

    11

    NOVEMBRE

    4.208.670,32S

    3.903.920,22

    12

    DECEMBRE

    4.218.000,42

    4.308.222,24

     

    TOTAL

    48.816.162,76

    44.593.964,78

    Bureau de recouvrement CDI/Lubumbashi

    En 2016,il sied de constater qu'après le recouvrement des recettes, il se dégage un écart défavorable de -4.222.197,94 , et les réalisations se sont établies à 44.593.964,78 contre une prévision de 48.816.162,78 ,donc les réalisations sont inférieurs aux attentes.

    Tableau n°4.5 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2017

    MOIS

    PREVISIONS

    REALISATIONS

    1

    JANVIER

    4.218.000,42

    3.223.200,80

    2

    FEVRIER

    4.005.000,42

    4.502.513,23

    3

    MARS

    3.000.200,02

    3.802.843,23

    4

    AVRIL

    4.000.200,02

    3.852.930,30

    5

    MAI

    4.500.210,90

    3.800.940,52

    6

    JUIN

    4.100.210,90

    4.098.460,17

    7

    JUILLET

    4.555.260,90

    4.320.236,1

    8

    AOUT

    4.025.225,45

    4.000.333,21

    9

    SEPTEMBRE

    3.000.225,30

    3.700.412,22

    10

    OCTOBRE

    4.007.725,30

    3.800.412,02

    11

    NOVEMBRE

    4.007.425,30

    4.100.123,23

    12

    DECEMBRE

    3.200..525,18

    4.250.030,35

     

    TOTAL

    46.620.210,11

    47.252.435,38

    Bureau de recouvrement CDI/Lubumbashi

    En 2017, après mobilisation des recettes, le CDI a réalisé 47.252.435,38 contre les prévisions de 46.620.210,11 ce qui permet de dégager un écart favorable de 632.252,27 ce qui justifie une bonne gestion des recettes, malgré celle-ci doit être améliorée.

    39

    Tableau des prévisions et réalisations annuelle de la TVA 2012-2015 en $ Tableau n°4.5 : tableau des prévisions et réalisations de CDI/l'shi 2012 et 2015

    Année

    Prévisions

    Réalisations

    2012

    52.671.584

    56.514.786,63

    2013

    53.061.120

    39.021.633,80

    2014

    36.913.007,3

    37.026.456,6S

    2015

    46.187.011, 2

    47.255.882,7

    2016

    48.816.162,76

    44.593.964,78

    2017

    46.620.210,11

    47.252.435,35

    Total

    284.269.095,4

    270.596.288,3

    Source : nous même à partir des archives recueillies par la CDI/Lubumbashi

    ? Graphique interprétant les données du tableau N°4.5 des prévisions et réalisations de recettes en terme de TVA perçues par le centre des impôts de Lubumbashi.

    50000000

    40000000

    60000000

    30000000

    20000000

    10000000

    2012

    2013

    2014

    2015

    2016

    2017

    42671584

    53061120

    36913007,3

    46187011,2

    48816162,76

    46620210,11

    56514786,63

    39021633,8

    37026456,6

    47255882,7

    44593964,78

    47252435,38

    0

    Prévisios

    Réalisations

    Source : Nous même à partir du tableau N°4.5 des prévisions et réalisations de 2012-2015

    A partir de ce graphique des prévisions et réalisations de la TVA perçues par la CDI/Lubumbashi. La TVA participe activement au financement d'une bonne partie des besoins de l'Etat.

    En 2012, les prévisions se sont élevées à 52.671.584 contre les réalisations de 56.514.786,63 il s'est dégagé un écart positif de 3.843.202,63 $.

    En 2013, les prévisions de la TVA ont atteint un total de 53.061.120 et les réalisations se sont élevées à 39.021.633,8 et ceci nous donne un écart négatif défavorable de dû à une mauvaise gestion des recettes.

    En 2014, les recettes fiscales mobilisées par le centre des impôts de Lubumbashi se sont établies à 37.026.456,6 contre 36.913.007,3 en termes de prévisions ce qui dégage un écart positif favorable de 113.449,3$

    40

    En 2015, la mobilisation des recettes a connu un peu de diminution, les réalisations se sont établies à 45.187.011,2 contre une prévision de 47.255.882,7. Ici, les réalisations sont inférieures aux attentes, ceci crée un écart négatif défavorable de 2.068.871,5 $.

    En 2016, durant cette année la mobilisation mensuelle des recettes est moins performante du fait qu'il n'y a pas une bonne croissance des recettes, ces derniers ne sont pas favorables, excepté le mois de Septembre et Décembre ou nous avons constaté que les réalisations sont élevées que les prévisions.

    En 2017, nous avons constaté une forte croissance des recettes, malgré des petits écarts négatifs au cours de mois suivant : Avril,Mai,Juillet,Aout, et Octobre et les restes des moins montrent une bonne performance des recettes récoltées par le CDI.

    En faisant une analyse minutieuse sur ces données, nous avons constaté la performance de la TVA dès 2012 l'année de son introduction et en 2013 nous avons constaté un écart défavorable. C'est à partir de 2014 et 2015 ou nous constatons une forte croissance en terme de recettes perçues par la CDI/Lubumbashi, ce qui peut permet à l'Etat de couvrir une partie de ses besoins.

    41

    CONCLUSION GENERALE

    A la lumière des analyses précédentes, nous voici à la fin de ce travail portant sur l'impact de la TVA dans la consommation des ménages. Notre préoccupation fondamentale résumée partant de la problématique par les questions ci-après :

    La TVA explique-t-elle la hausse des prix des biens et services ; quel effet de la TVA sur les ménages ; pourquoi l'Etat congolais a préféré remplacer l'ICA par la TVA.

    Le présent travail s'est fixé comme objectif général de comprendre l'amenuisement du pouvoir d'achat causé par la TVA d'analyser l'indice de prix avant et après l'introduction de la TVA, et comme objectifs spécifiques d'analyser l'effet de la TVA sur les ménages et de comprendre le pourquoi de remplacement de l'ICA par la TVA.

    Ainsi , pour bien orienter notre étude, trois hypothèses importantes ont été émises , à savoir, la Tva congolaise a fait hausser les prix des biens sur le marché lushois ;Depuis l'introduction de la TVA dans le système fiscal congolais , en étant un impôt indirect payé par le consommateur final, la TVA a augmenté les prix des biens et services et diminue le pouvoir d'achat des ménages, or en RDC l'écrasante majorité de la population vit dans la pauvreté ; le remplacement de l'ICA par la TVA permet par sa neutralité de répondre aux préoccupations budgétaires et économiques en augmentant les recettes de l'Etat .

    La réalisation de ce présent travail a fait appel à plusieurs techniques et méthodes. La méthode quantitative a intervenu lors de la récolte des données chiffrées, quantifiables qui aboutissent à des résultats valides ; la méthode historique, nous a permis de comprendre l'historique de la TVA ; la méthode comparative elle nous a permis de comparer et déceler l'évolution de l'indice de prix, et l'analyse des taux d'inflations. Quant aux techniques, nous avons recouru aux techniques ci-après : documentaire dans la consultation des différentes ouvrages parlant de la TVA ; technique d'interview libre nous a permis de nous entretenir avec certains responsable de l'entreprise hyper psaro.

    Ainsi pour répondre à notre préoccupation, nous avons d'une part analysé l'évolution des prix des biens et services avant et après l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée en utilisant les indices des prix d'une part et les taux d'inflation mensuels d'autre part. De là, force est de constater ce qui suit :

    La taxe sur la valeur ajoutée instaurée le 1er janvier 2012 a entrainé une hausse de prix de biens et services soit un taux d'inflation mensuel moyen de 0,36% et un écart-type de 0,93%.Cela revient à dire qu'avant l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée, les prix augmentent dans le même rythme qu'après la taxe sur la valeur. Ainsi, l'on peut conclure que le pouvoir d'achat des ménages congolais s'amenuise davantage mais cela au même rythme qu'avant, et la population congolaise s'appauvrit davantage suite à cette flambée de TVA dans la consommation des ménages.

    Comparant l'amenuisement du pouvoir d'achat des ménages congolais consécutifs à l'instauration de la taxe sur la valeur ajoutée et l'augmentation de recettes publiques, l'on peut conclure que la TVA a tout de même contribué à l'amélioration de la situation économique parce qu'elle a permis à l'Etat de disposer de plus de moyens pour financer les programmes du

    42

    développement. Mais elle a aussi entrainé quelques conséquences perverses, lesquelles nous poussent à formuler les suggestions suivantes au Gouvernement:

    ? Utiliser rationnellement les fonds procurés par la TVA pour qu'ils puissent profiter à tous les ménages congolais ;

    ? Etablir, si possible, plusieurs taux de TVA pour éviter les effets régressifs qu'elle entraine et éviter les inégalités sociales qui appauvrissent les plus pauvres ;

    ? Contrôler rigoureusement les opérateurs économiques pour éviter des hausses intempestives de prix de biens et services qui pénalisent les ménages congolais en réduisant le pouvoir d'achat.

    43

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

    I. Ouvrages

    JACQUES BICHOT, juste ou injuste la TVA ?, 2012.

    NGOMA MAVUNGU Issa, principes et mécanisme de la TVA au regard de la loi congolaise, 2010.

    CARLO CATTARELI, Mobilisation des recettes dans les PED, Mars 2011, FMI. YAV&ASSOCIATES, La théorie et pratique de la TVA en RDC ,2012.

    MABIALA UMBA, La TVA pratique dans le monde des affaires, kin ,2012. PINTO ET GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, 1979.

    M'BAYO MUSEWA M, L'Art de confectionner un travail scientifique, PUL, 2004.

    II. Notes de cours

    PASCAL SEM Mbimbi ; Cours de méthodes de recherche scientifique, G2 Economie, UNILU, 2016-2017.

    JOSE MWANIA w, manuel des finances publiques, G2 Economie UNILU 2017-2018 M'BAYO MUSEWA M, l'art e confectionner un travail scientifique ,2004 .

    III. Autres documents

    Ordonnance-loi n°10/001 du 20 aout 2010 portant institution de la TVA en RDC

    Dictionnaire de l'économie Larousse

    Dictionnaire économique

    Lexique d'économie 6°ed Dalloz






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand