REPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE
Union-Discipline-Travail
----------------------
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de
la Recherche Scientifique
VFR ENVIRONNEMENT
Option : Protection de l'Environnement et Gestion des
Risques
Production Aquacole et Protection de
l'Environnement
MASTER
THEME :
LABORATOIRE : BIODIVERSITE ET ECOLOGIE
TROPICALE
CARTOGRAPHIE DES ZONES INONDABLES SUR LE BASSIN
VERSANT DU FLEUVE SAN-PEDRO (SUD-OUEST DE LA CÔTE D'IVOIRE.)
Présenté par :
KOUAKOU Kouassi Nazaire
JURY
Soutenu publiquement Mardi 23 Juillet 2019
Président : M. BARIMA Yao Sadaiou Sabas,
Maître de Conférences
Université Jean Lorougnon
Guédé
Directeur : M. KONAN-WAIDHET Arthur Brice, Maître
de Conférences, Université Jean Lorougnon
Guédé
Encadreur : M. KOUASSI Kouakou Hervé,
Maître-Assistant, Université Jean Lorougnon
Guédé
Examinateur : M. KOUA Tanoh Jean-Jacques,
Maître-Assistant Université Jean Lorougnon
Guédé
ANNEE ACADEMIQUE : 2017-2018
N° D'ORDRE
N° CARTE D'ETUDIANT :
CI 0412000425
i
Table des matières
Table des matières
Page
Table des matières i
Dédicace iv
REMERCIEMENTS v
Liste des sigles et abréviations vi
Liste de tableaux vii
Liste des figures viii
INTRODUCTION 1
PARTIE I : GÉNÉRALITÉS 4
I. Notion de base relative à la gestion du risque
d'inondation 5
I.1. Notion de connaissance du risque 5
I.1.1. Risque 5
I.1.2. Aléa 5
I.1.3. Vulnérabilité 5
I.2. Inondation 5
I.3. Approche de la nature de l'aléa inondation
6
II. Présentation du bassin versant du fleuve
San-Pedro 6
II.1. Cadre géographique 6
II.2. Caractéristiques physiques du bassin
versant du fleuve San-Pedro 7
II.2.1. Climat et végétation 7
II.2.2. Géomorphologie et pédologie
8
II.2.2.1. Géomorphologie 8
II.2.2.2. Pédologie 9
II.2.2.3. Population et activités 10
II.2.3. Réseau hydrographie et caractérisation
morphologique du bassin versant du
fleuve San-Pedro 10
ii
Table des matières
PARTIE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES
12
II.1. Matériel 13
II.1.1. Données utilisées 13
II.1.1.1. Données de débits et de pluies 13
II.1.1.2. Données SRTM 13
II.1.1.3. Image Sentinel 13
II.1.2. Logiciels utilisés 13
II.1.3. Matériel de terrain utilisés
13
II.2. Méthodes 14
II.2.1. Détermination de la nature et la
fréquence de l'aléa inondation 14
II.2.1.1. Nature de l'aléa inondation
14
II.2.1.2. Intensité de l'aléa inondation
14
II.2.1.2.1. Méthode de détermination des
quantiles de crue 14
II.2.1.2.1. 1. Echantillonnage 14
II.2.1.2.1.2. Tests d'hypothèse 14
II.2.1.2.1. 3. Choix du modèle d'ajustement 15
II.2.1.2.1. 4. Critères de comparaison 15
II.2.1.2.1.5. Tests de validation du modèle 15
II.2.2. Simulation de la spatialisation des crues
à différentes périodes de retour 16
II.2.2.1. Données d'entrée du modèle
HEC-RAS 16
II.2.2.2. Equations mises en jeux 16
II.2.2.2.1 Cas du régime permanant 16
II.2.2.2. 2.Cas du régime non permanent 17
II.2.2.3. Calage et validation 17
II.2.3. Etude de la vulnérabilité à
l'inondation des zones à risques 18
II.2.3.1. Différentes étapes de traitement
d'image Sentinel 18
II.2.3.1.1. Calibration radiométrique 18
II.2.3.1.2. Moyennage 19
II.2.3.1.3. Géoréférencement 19
iii
Table des matières
II.2.3.1.4. Filtrage 20
PARTIE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION
21
III.1. Résultats 22
III.1.1. Nature et intensité de l'aléa
inondation 22
III.1.1.1. La nature de l'aléa inondation 22
III.1.1.2. Intensité de l'aléa inondation sur le
bassin versant du fleuve San-Pedro 22
III.1.2. Résultats des simulations de la
spatialisation des crues 25
III.1.2.1. Résultat du calage du modèle HEC-RAS
25
III.1.2.2. Résultat de validation du modèle HEC-RAS
25
III.1.2.3. Spatialisation des crues à différent
période de retour : 2 ans 20 ans, 50 ans et
100 ans 26
III.1.3. Détection des zones inondables sur le
bassin versant de San-Pedro 27
III.2. Discussion 30
CONCLUSION 38
RÉFÉRENCES 41
Dédicace
Dédicace
Je dédie ce travail.
A ma famille, elle qui m'a doté d'une éducation,
son amour a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Que dieux vous
protège et que la réussite soit toujours à ma
portée pour que je puisse vous combler de bonheur.
Je dédie aussi ce travail à :
- Mes frères et mes soeurs ; - Mes tuteurs et tutrices.
iv
Tous mes amis, mes condisciples et tous ceux qui m'estiment.
v
Remerciements
REMERCIEMENTS
Nous remercions les autorités de l'Université Jean
Lorougnon Guédé, avec à leur tête Professeur TIDOU
Abiba Sanogo épouse Koné, Présidente de
l'Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, pour leur
dévouement dans la formation des étudiants.
Notre reconnaissance va ensuite à l'endroit du
Directeur de l'UFR Environnement, Docteur KOUASSI Kouakou Lazare pour sa
détermination et son courage dans mise en oeuvre des différents
programmes de la formation.
Nous remercions également Docteur ASSEMIAN Emanuel,
responsable de la filière production aquacole et protection de
l'environnement pour ses précieux conseils.
Nous exprimons toute notre reconnaissance au Docteur
KONAN-WAIDHET Brice Arthur, directeur scientifique de ce mémoire, qui a
accepté de m'accompagner au cours de la réalisation de ce
mémoire.
Je voudrais remercier sincèrement Docteur KOUASSI
Kouakou Hervé, encadreur de ce mémoire. Cher maître, vos
conseils, vos directives et votre disponibilité en toute circonstance
m'ont donné espoir dans les moments de peine. Merci Docteur.
Nous remercions sincèrement tous les enseignants de
l'UFR Environnement et de l'UFR Agroforesterie, auprès desquels nous
avons appris énormément.
Nous remercions tous les étudiants du laboratoire des
Sciences et Technologie de l'Environnement (LSTE) de l'Université Jean
Lorougnon Guédé, particulièrement le Doctorant KOFFI
Bérenger, Doctorant KOUADIO Kouamé Jean Olivier et le Doctorant
OUEDE Gla Blaise, pour leur aide précieuse tout au long de la
réalisation de ce mémoire. Egalement merci aux étudiants
de PEGR pour leur soutien moral et spirituel tout au long de ce travail.
Enfin, je remercie toutes les personnes que je n'ai pas pu
citer ici, qui, de loin ou de près, ont contribué à la
réalisation de ce travail.
vi
Liste des sigles et abréviations
Liste des sigles et abréviations
UJLoG : Université Jean Lorougnon
Guédé
Hec-ras : Hydrologic Engineering Centers River
Analysis System
MNT : Modèle Numérique de
Terrain
UFR : Unité de Formation et de
Recherche
INS : Institut National de Statistique
SRTM : Shuttle Radar Topographic Mission
MNE : Modèle Numérique
d'Elévation UTM : Universal Transversal Mercator
GPS : Global Positioning System
BIC : Bayesian Information Criterion
CIA : Akaike Information Criterion
NDVI : Normalized Difference Water Index
PEGR : Protection de l'Environnement et Gestions
des Risques MEDD : Ministère de l'Écologie et du
Développement durable RGPH : Recensement
Général de la Population et de l'Habitat
vii
Liste de tableaux
Liste de tableaux
Page
Tableau I : Comparaison des lois statistiques pour l'ajustement
des différents modules 24
Tableau II : Débits des différentes périodes
de retour en fonction des lois 24
viii
Liste des figures
Liste des figures
Page
Figure 1 : Bassin versant du fleuve San-Pedro 7
Figure 2 : Diagramme ombro-thermique de San-Pedro 2018 8
Figure 3: Géologie du bassin versant du fleuve San-Pedro
9
Figure 4 : Réseau hydrographique du bassin versant du
fleuve San-Pedro 11
Figure 5 : Hauteur de pluie des mois de juin et juillet 2017 de
la station de pompage de San-
Pedro 22 Figure 6: Graphes des différentes lois de
comparaison ajustés par la méthode du maximum de
vraisemblance aux séries de débits moyens annuels
de la station de pompage de San-Pedro 23
Figure 7 : Comparaison de débits observés et
simulé de l'année 25
Figure 8 : Comparaison de débits observés et
simulés de l'année 1992 26
Figure 9: Spatialisation des crues en fonction des débits
et des périodes de retour 27
Figure 10: Détection des zones vulnérables sur le
bassin du fleuve San-Pedro 29
Figure 11: Surfaces inondées en juin et juillet sur le
bassin versant du fleuve San-Pedro 30
INTRODUCTION
2
Introduction
Les inondations sont, de toutes les catastrophes naturelles
qui frappent le monde chaque année, les plus fréquentes, les plus
dommageables et les plus mortelles (Pulvirenti et al. 2011). Elles sont la
source de près de la moitié des décès
occasionnés par les catastrophes naturelles au cours des 50
dernières années, et sont responsables de près du tiers
des pertes économiques au niveau mondial (Abé, 2008).
Si l'impact des inondations en termes de dommages et de pertes
en vies humaines est plus important dans les pays en voie de
développement du fait d'une vulnérabilité humaine et
économique plus élevée, un pays comme la Cote d'Ivoire se
trouve elle aussi régulièrement en proie à ce type de
phénomène.
La Côte d'Ivoire présente une
vulnérabilité aux inondations. La tendance à la hausse de
la pluviométrie constatée depuis 1994 (Kouamé, 1999 ;
Saley, 2003) a entraîné des inondations d'une gravité
exceptionnelle dans de nombreuses localités. En effet parmi ces
localités, citons quelques-uns de ces évènements : en
1996, inondation en de nombreux secteurs d'Abidjan, glissement de terrain
à Attécoubé, éboulement de terrain à Gobelet
suite à des pluies diluviennes (plus de 30 morts) ; en 1998, inondation
suivie de glissement de terrain à Abobo (5 morts) ; en 2010 et 2011
inondations dans toute l'agglomération et mouvement de terrain
meurtriers sur la route du zoo et Attécoubé (André, 2013).
Depuis 2009, Les zones les plus affectées sont principalement la ville
d'Abidjan, les régions du Sud- Comoé, du Bas Sassandra et
récemment la ville de Bouaflé ainsi que celle de Guiglo. En
moyenne, chaque année 13 personnes perdent la vie à cause de ces
intempéries (INS, 2014).
L'occurrence de tels évènements indique que
certaines parties du territoire ivoirien sont soumises à des risques
d'origines naturelles. Parmi celles-ci, le bassin versant du fleuve San-Pedro
est l'un des espaces les plus touchés avec une fréquence et une
intensité qui ne cessent d'augmenter.
Sur le bassin versant du fleuve San-Pedro, ses contraintes
naturelles sont inéluctablement des facteurs de risque liés aux
aléas d'origine naturelle comme les mouvements de terrain,
l'érosion côtière ou encore l'inondation (Traoré,
2016).
Les études réalisées à San-Pedro
ne prennent pas en compte tout l'étendu du bassin versant, elles se
focalisent sur la ville de San-Pedro sous estimant ainsi de nombreux
problèmes sur la majeur partie du bassin versant du fleuve San-Pedro. En
2017, les inondations survenues sur le bassin versant du fleuve San-Pedro ont
eu un impact négatif sur la population, les routes, et les zones de
cultures.
La connaissance sur le phénomène des inondations
à l'échelle de tout le bassin s'avère donc
3
Introduction
indispensable à la gestion des risques d'inondation.
C'est dans cette perspective que l'étude dont le thème est :
«urbanisation et risque d'inondation sur le bassin versant du
fleuve San-Pedro (Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire).» est
menée. Cette étude vise à travers la cartographie à
améliorer les connaissances à l'échelle de tout le bassin
versant du fleuve San-Pedro. De façon spécifique il s'agit de
:
- déterminer la nature et l'intensité de
l'aléa inondation ;
- spatialiser l'aléa inondation ;
- détecter les zones inondées en 2017 à
partir d'image radar Sentinel-1.
Ce présent mémoire s'articule autour de trois
parties.
- la première partie porte sur les
généralités qui montrent les notions de base relatives
à la gestion du risque d'inondation ainsi que la présentation de
la zone d'étude ;
- la deuxième partie présente les matériels
et méthodes utilisés ;
- la troisième partie donne les résultats
obtenus, suivis de leur interprétation et de la discussion qui en
découle.
Une conclusion générale précède les
références bibliographiques qui achèvent ce
mémoire.
PARTIE I : GÉNÉRALITÉS
5
Généralités
I. Notion de base relative à la gestion du risque
d'inondation
1.1. Notion de connaissance du risque
I.1.1. Risque
Le risque est vu comme une notion polysémique. Sa
définition varie en fonction de l'approche prise en compte, l'accent
étant tantôt mis sur les aspects fonctionnels et techniques,
tantôt sur les dimensions sociales et psychologiques (Thomi, 2010). Le
risque est de la conjonction d'une menace (l'aléa) et d'enjeux plus ou
moins vulnérables (Léone, 2007), selon leur exposition
physique.
I.1.2. Aléa
D'après Gilbert, (2006), l'aléa est l'occasion
de l'expression des vulnérabilités d'un milieu. Il occasionne des
dommages, et est caractérisé par une intensité au cours
d'une période donnée et sur une étendue donnée, et
par une probabilité d'occurrence. Griot & Ayral (2001) le voient
comme «une possibilité d'apparition d'un phénomène
résultant de facteurs ou de processus qui échappent au moins en
partie à l'homme». Pour Propeck-Zimmermann et al. (2009),
l'aléa est entendu comme la probabilité d'occurrence d'un
événement pouvant entraîner des effets dommageables dans
une aire donnée. Dans notre étude cet évènement
redouté (aléa) est l'inondation.
I.1.3. Vulnérabilité
Le terme vulnérabilité se substitue à des
appellations aussi diverses que sensibilité, susceptibilité,
fragilité (Veyret & Reghezza, 2006). Elle est perçue par
Griot & Ayral (2001) comme un indice de fragilité des
éléments à risque par rapport à l'occurrence d'un
événement. La vulnérabilité représente le
degré d'endommagement dû à l'exposition des enjeux à
l'aléa. Pour D'Ercole & Pigeon (1999), elle est la propension d'une
société donnée à subir des dommages, en cas de
manifestation d'un phénomène naturel ou anthropique telles que
les inondations et les explosions. Dans cette étude, la
vulnérabilité correspond à la proposition de Gleyze &
Reghezza (2007). Sera donc considéré comme vulnérable tout
enjeu (biens socio-économiques) dont l'intégrité se
trouverait impactée par la manifestation d'un aléa sur celui-ci.
Ainsi nous pouvons établir la relation suivante entre risque,
aléa et vulnérabilité. Risque = aléa X
vulnérabilité
1.2. Inondation
L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone
habituellement hors d'eau. Le risque d'inondation est la conséquence de
deux composantes : l'eau qui peut sortir de son lit habituel
d'écoulement et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y
implanter toutes
6
Généralités
sortes de constructions, d'équipements et
d'activités.
L'inondation est l'un des risques dits "naturels" que l'homme
ne peut pas entièrement contrôler, mais qu'il peut analyser et
apporter des mesures de mitigation. Les médias en quête de
sensation pointent du doigt régulièrement les pays touchés
à cause des destructions brutales et parfois des pertes humaines
qu'elles provoquent (Marion, 2012).
I.3. Approche de la nature de l'aléa inondation
Dans le cadre de cette étude, il est important de
distinguer deux types de crues, dont les dynamiques, la gestion et les
conséquences sont distinctes. Il s'agit des inondations à
cinétique lente et des inondations à cinétique rapide.
Les inondations à cinétique lente concernent les
bassins versants moyens à grands, dont la
superficie peut aller de 15 000 à 100 000 km2.
Elles sont causées par des précipitations sous forme de pluies ou
de neige successives et prolongées saturant les sols, et se
caractérisent par une montée des eaux et une décrue lente
et progressive, de l'ordre de la journée ou plus. Les inondations
à cinétique rapide, ou inondation éclaire, concernent
quant à elles des bassins
versants très réactifs, souvent de petite
superficie, ayant une dimension allant de quelques km2
à une centaine de km2, ou encore le lit de
torrents à forte pente (supérieure à 6°). Elles sont
dues à des pluies orageuses extrêmes localisées sur des
surfaces petites à moyennes. Cette inondation se caractérise par
une montée des eaux rapide, d'une durée souvent inférieure
à une heure, par une charge alluviale élevée et par un
fort pouvoir érosif et destructif (Marion ,2012).
II. Présentation du bassin versant du fleuve
San-Pedro
Le littoral est un espace en constante évolution sous
l'effet de multiples influences naturelles et humaines. Ce chapitre
présente les caractéristiques géographiques et physiques
du bassin versant du fleuve San-Pedro.
II.1. Cadre géographique
Le San-Pedro est un fleuve côtier du Sud-Ouest de la
Côte d'Ivoire (Figure 3). Il est encadré par les bassins de la
Nero et du Cavally à l'Ouest et la Brimay et le Sassandra à
l'est. Il s'étend de la latitude 4°50' à la latitude
5°55' nord et sur la longitude 6°80' à la longitude 6°33'
ouest. C'est un sous bassin versant du fleuve Sassandra.
7
Généralités
Figure 1 : Bassin versant du fleuve San-Pedro
II.2. Caractéristiques physiques du bassin versant
du fleuve San-Pedro
II.2.1. Climat et végétation
Avec des précipitations annuelles 1 200 et 2 400
millimètres, le littoral est la région la plus arrosée de
la Côte d'Ivoire (Brou, 2008). Le littoral ivoirien connaît un
climat de type équatorial
8
Généralités
humide avec quatre saisons (Figure 4). Il enregistre deux
saisons des pluies (d'avril à juillet et de septembre à novembre)
alternant avec deux saisons sèches (de juillet à septembre et de
décembre à mars). Le bassin versant du fleuve San-Pedro est
caractéristique de ce climat avec des précipitations comprises
entre 1 800 et 2 000 millimètre de pluies par an (Brou, 2008). Cette
abondance des pluviométries a été à l'origine d'une
forêt dense dite « de type intermédiaire » ou «
transitoire » entre la forêt humide sempervirente et la forêt
semi-décidue.
Température (°C )
40
28
26
24
22
20
38
36
34
32
30
Pluie (mm) Température T (°C )
270
220
70
20
370
320
170
120
Pluie (mm)
Figure 2 : Diagramme ombro-thermique de San-Pedro 2018
II.2.2. Géomorphologie et pédologie
II.2.2.1. Géomorphologie
L'analyse géomorphologique (Figure 3) du site montre
que le bassin versant du fleuve San-Pedro occupe un site
caractérisé par quatre grands ensembles
géomorphologiques.
Le littoral est constitué par les sables marins
quaternaires disposés en cordons de faible largeur et une zone
élevée et très accidentée constituée par la
voûte des migmatites et tachetée de débris du continental
terminal située le long du littoral et autour du port.
La zone d'estuaire et de dépression marécageuse qui
s'étire de la lagune Digboué jusqu'au fleuve San-Pedro à
l'est et à la zone des rizières au nord. C'est une zone de
dépôts d'alluvions. Le Nord de la lagune Digboué repose sur
une base micaschistes.
D'une manière générale, l'analyse
Géomorphologie du bassin versant du fleuve San-Pedro fait
apparaître trois grandes séries de roches. Ce sont les roches
sédimentaires (argiles), les roches métamorphiques (migmatites,
micaschistes, quartzites ferrugineux) et les roches plutoniques
9
Généralités
(granites à deux micas) auxquelles il faut ajouter les
alluvions, les dépôts côtiers et des reliques du continental
terminal (Traoré, 2016).
Figure 3 : Géologie du bassin versant du fleuve
San-Pedro
II.2.2.2. Pédologie
L'évolution pédologique a donné deux
terrains principaux de couvertures : les sols ferralitiques et les sols
alluvionnaires. Les sols ferralitiques recouvrent les roches
métamorphiques qui émergent autour des zones marécageuses.
Ils occupent les sommets des collines, les moyens et bas versants. Les sols
alluvionnaires quant à eux occupent les marécages et les zones
lagunaires. Ces sols sont constitués de vases et de tourbes en
général de forte épaisseur (14 m environ). Ils
10
Généralités
sont gorgés d'eau et facilement inondables. Ces
contraintes du site naturel ont conditionné la forme et l'organisation
de la ville actuelle. Elle se présente comme un archipel de quartiers
distincts, reliés les uns aux autres par des infrastructures de voirie
et de réseaux divers (Traoré, 2016).
II.2.2.3. Population et activités
Le bassin versant du fleuve San-Pedro est sous l'influence
directe de l'océan Atlantique et d'une couverture végétale
relativement importante en raison de la proximité du parc national de
Tai. Cette position géographique lui permet le développement de
certains activités agricoles de rente telles que : le cacao, le
café, le palmier à huile et l'hévéa. En plus de ces
cultures, on y trouve également les cultures vivrières et les
activités liées à la pêche (Abé,
2008).
Le bassin versant du fleuve San-Pedro, localisé dans le
district du Bas-Sassandra affiche un taux de non migrants de 39, 7 % et
comptait en 2012 une population active de 851254 personnes (INS & RGPH,
2014). La région de San-Pedro dans laquelle se trouve le bassin du
fleuve de San-Pedro affiche une densité de 109,2 habitants par
Km2.
II.2.3. Réseau hydrographie et
caractérisation morphologique du bassin versant du fleuve San-Pedro
Le réseau hydrographique du bassin versant du fleuve
San-Pedro (Figure 4) est dominé par le fleuve San-Pedro à l'Est,
la lagune Digboué à l'ouest, le lac central et par divers petits
cours d'eaux côtiers intermittents. Le San Pedro est un fleuve
côtier du Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire d'une longueur d'environ 95
km avec un bassin d'environ 3 380 km. Son débit moyen est d'environ 22,8
m3. I1est encadré par les fleuves Nero et Cavally à
l'Ouest et ceux de la Brimay et du Sassandra à l'Est, et enfin
l'océan Atlantique au Sud. Il s'entend de la latitude 4°50'
à la latitude 5°55', son affluent principal est le Palobod
situé en rive droite. On y trouve également plusieurs
marécages au sein dudit bassin versant.
Généralités
Légende
Localités
Lac
Océan Atlantique
Bassin versant du fleuve San-Pedro
11
Figure 4 : Réseau hydrographique du bassin versant du
fleuve San-Pedro
PARTIE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES
13
Matériel et méthodes
II.1. Matériel
Le matériel utilisé est constitué de
données de débits, de données SRTM (Shuttle Radar
Topographic Mission), d'image Radar Sentinel-1, de logiciels et
de matériel de terrain.
II.1.1. Données utilisées
II.1.1.1. Données de débits et de
pluies
Les données de pluie utilisées sont :
- les hauteurs de pluies de la station de pompage des mois de
juin et de juillet 2017 pour
la détermination de la nature de l'aléa sur le
bassin versant du fleuve San- Pedro ;
- les données de débits de la station de pompage
pour la détermination de l'intensité de
l'aléa inondation.
II.1.1.2. Données SRTM
Les données SRTM donnent un relevé topographique
de la surface du globe. Ce modèle numérique
d'élévation (MNE) de 30 mètres de résolution est
disponible gratuitement sur le site : https://earthexplorer.usgs.gov/. Il nous
a permis de spatialiser les crues
II.1.1.3. Image Sentinel
Les images satellitaires radar Sentinel-1 sont
enregistrées respectivement le 04/06/17, 16/06/17 et 28/07/17. La
projection est en format UTM (Universal Transversal Mercator) dans le
référentiel géodésique WGS 84 en coordonnées
géographiques. La zone d'étude couvre deux scènes. Ces
images sont disponible gratuitement après une inscription en ligne via
le site :
https://scihub.copernicus.eu
II.1.2. Logiciels utilisés
Pour le traitement des différentes images satellitaires
et données ainsi que la réalisation des cartes, plusieurs
logiciels ont été utilisés. Il s'agit de :
- ARCGIS a servi à la numérisation du
réseau hydrographique et à réalisation des
différentes cartes pour l'étude ;
- HEC-RAS 5.0. 3 a servi pour la modélisation hydraulique
;
- HYFRAN PLUS a permis de déterminer l'intensité de
l'aléa inondation ;
- Excel a permis de faire le traitement statistique des
données ;
- SNAP 64 a permis de faire le traitement des images radar
Sentinel-1.
II.1.3. Matériel de terrain utilisés
Une sortie de terrain avec un appareil photo numérique
et un GPS a permis de valider les résultats obtenus. Le GPS a permis de
retrouver les éléments recherchés sur le terrain.
14
Matériel et méthodes
II.2. Méthodes
II.2.1. Détermination de la nature et la
fréquence de l'aléa inondation
II.2.1.1. Nature de l'aléa inondation
Les caractéristiques de l'aléa inondation,
varient selon les études. La vitesse des flots, la hauteur de l'eau, la
durée de l'inondation, la température de l'eau, l'étendue
de l'inondation ou encore la concentration en sédiments peuvent
être considérés (Jonkman, 2005 et Zhai et al,
2006). Nous avons choisi de n'utiliser que les trois caractéristiques
qui, selon nous, sont les plus susceptibles d'influencer la
vulnérabilité : l'étendue spatiale de l'inondation, la
hauteur d'eau dans les zones submergées et la durée de
l'inondation.
II.2.1.2. Intensité de l'aléa
inondation
II.2.1.2.1. Méthode de détermination des
quantiles de crue
Cette prédiction passe par une analyse
fréquentielle qui repose sur la définition et la mise en oeuvre
d'un modèle fréquentiel qui est une équation
décrivant le comportement statistique d'un processus. Ces modèles
décrivent la probabilité d'apparition d'un
événement de valeur donnée. Les différentes
étapes d'une analyse fréquentielle sont obtenues après un
classement par ordre croissant des données chronologiques. Les crues
maximales seront calculées à partir des périodes de
retours de 2, 10, 50 et 100 ans. Une fois les quantiles estimés, ces
valeurs peuvent être utilisées comme données
d'entrée pour simuler la propagation des crues. Le logiciel HYFRAN est
utilisé pour ce calcul dont les étapes sont :
l'échantillonnage, le test d'hypothèse, le choix du modèle
d'ajustement, le critère de comparaison et le test de validation de
comparaison.
II.2.1.2.1. 1. Echantillonnage
L'échantillonnage a été mené
après extraction de valeurs maximales annuelles des débits de la
station de pompage. Il permet l'obtention d'une collection de valeurs issues
d'une variable aléatoire, qui vérifient l'hypothèse
suivante (Souanef, 2015) :
Les variables extraites sont homogènes, ou
identiquement distribuées (c'est-à-dire qu'ils doivent appartenir
à une même population d'évènements). Dans notre
étude les valeurs maximales datent de 1982 à 2002 (22 ans).
II.2.1.2.1.2. Tests d'hypothèse
Une fois l'échantillonnage effectué, on soumet
l'échantillon de valeurs à une série de tests statistiques
(test d'homogénéité, test d'indépendance et test de
Mann-Kendall) afin d'en vérifier l'indépendance, la
stationnarité et l'homogénéité, conditions d'un bon
ajustement. Le test de
15
Matériel et méthodes
comparaison présente une importance capitale qu'il
convient d'en préciser les paramètres.
II.2.1.2.1. 3. Choix du modèle
d'ajustement
Plusieurs techniques d'approche permettent d'effectuer le
choix du modèle d'ajustement à savoir : les considérations
théoriques, la comparaison du comportement asymptotiques des lois, les
habitudes locales, les tests d'adéquations et aussi l'utilisation de
divers diagrammes (Souanef, 2015).
Dans le cadre de cette étude, le choix du modèle
fréquentiel s'est fait au moyen de deux approches que sont l'approche
graphique et celle des critères de comparaison (AIC et BIC). Ce choix a
été opéré parmi trois (3) modèles
fréquentiels (lois statistiques). Il s'agit de : la loi
générale des valeurs extrêmes (GEV), la loi de Gumbel
(EV1), la loi de Weibull (W). La méthode du maximum de vraisemblance a
été utilisée pour l'estimation des paramètres de
ces lois. L'application de ses lois permet d'apprécier celle qui
s'adapte au mieux à une série chronologique de débits.
L'observation des graphiques des ajustements suggère que le meilleur
modèle est celui dont la courbe et l'intervalle de confiance 95% englobe
le maximum de points. Nous pouvons décrire ces tests comme suit
II.2.1.2.1. 4. Critères de comparaison
Le but de ces critères est de chercher un compromis
entre une paramétrisation suffisante pour bien ajuster une loi de
probabilité aux observations, et une paramétrisation la moins
complexe possible. Pour pouvoir comparer les modèles probabilistes par
critère de comparaison, l'on se fixe des probabilités à
priori égales pour toutes les distributions. Ensuite, l'on
spécifie une période de retour (T). Ainsi, la probabilité
à posteriori est calculée à partir de la
probabilité à priori (Soro, 2011). Les Critère
d'Information Bayésien (BIC) et le Critère d'Information d'Akaike
(AIC) sont aussi Calculés. Le meilleur modèle probabiliste est
celui dont les valeurs de AIC et BIC sont faibles et la probabilité
à posteriori est la plus élevée (Brida, 2008 ; Soro, 2011;
Saidi, 2015). Les critères BIC et AIC sont calculés comme suit
:
AIC= -2 ??????(??) + 2????????(??) (????1)
BIC= -2??????(??) + 2?? (Eq2)
Où: L : la vraisemblance, k : nombre de paramètre,
n : taille de l'échantillon. II.2.1.2.1.5. Tests de validation
du modèle
Matériel et méthodes
Une fois le modèle d'ajustement choisi, il doit
être soumis à une série de tests afin de vérifier
son adéquation à l'échantillon choisi. Dans le cadre de
cette étude le test de khi- deux (??2) a été
utilisé.
II.2.2. Simulation de la spatialisation des crues à
différentes périodes de retour
II.2.2.1. Données d'entrée du
modèle HEC-RAS
Les données d'entrée du modèle sont :
- un modèle numérique de terrain de 30
mètres de résolution ;
- une chronique de données de débits sur les
périodes sèches et humides ;
- un coefficient de Manning-Strickler de 0.521 est retenu.
Cette valeur est fonction du type de sol, de la rugosité
du lit du fleuve, de la présence et de
l'absence de végétation dans le lit et de la
sinuosité du cours d'eau (Chow, 1959).
II.2.2.2. Equations mises en jeux
II.2.2.2.1 Cas du régime permanant
? Equation de la conservation de la masse :
Où : u et v sont les composantes de
vitesse dans les directions x et y respectivement et q est un terme de flux
tributaire.
? Equation de continuité
Sous forme vectorielle, elle prend la forme suivante :
V.hV+q=0 (Eq.4)
Où :
V= (u, v) : vecteur vitesse ; et (V) : vecteur des
opérateurs dérivés partiels (V)= (Eq.5)
? Equation des moments
16
Où : u et v : vitesses dans les
directions cartésiennes, : accélération gravitationnelle
;
vt : coefficient de viscosité tourbillonnaire
horizontale cf : coefficient de frottement du fond
Matériel et méthodes
f : paramètre de Coriolis
II.2.2.2. 2.Cas du régime non permanent
Les équations se présentent comme suit :
? Equation de la conservation de la masse :
En supposant que le flux est incompressible, la forme
différentielle instable de l'équation de
conservation de masse (continuité) est :
Où : t : temps, u et v : composantes
de vitesse dans les directions x et y respectivement et q est un terme de flux
tributaire. Sous forme vectorielle, l'équation de continuité
prend la forme :
(Eq.8)
.
Où :
V= (u, v) est le vecteur vitesse et l'opérateur
différentiel
(?) : est le vecteur des opérateurs dérivés
partiels donnés par
? Equation des moments
17
Où : u et v : vitesses dans les
directions cartésiennes, : accélération gravitationnelle
;
vt : coefficient de viscosité tourbillonnaire
horizontale cf : coefficient de frottement du fond
f : paramètre de Coriolis
II.2.2.3. Calage et validation
Le calage et la validation ont pour but d'ajuster les
paramètres du modèle de façon à ce que
l'adéquation entre les débits simulés et observés
soit maximale. La méthodologie consiste à subdiviser la
période d'observation de chaque bassin versant en sous- périodes
avec calage sur une période et validation sur le reste des observations
et vice- versa. Toutefois, il faut réserver une période de mise
en route. Cette action est répétée de façon
à caler successivement sur toutes les sous périodes et à
valider sur celles correspondantes. Le calage et la validation du
modèle
18
Matériel et méthodes
Hec-ras ont été réalisés
respectivement sur les périodes 2003 et 2004 avec une année de
mise en route pour chaque étape de la modélisation.
Les périodes retenues sont celles qui ont données
de meilleures performances de simulation des écoulements avec le
modèle Hec-ras.
Ces deux modèles (calage et validation) seront soumis
à un critère d'optimisation appelé le coefficient de Nash
; le coefficient de Nash permet de juger de la qualité de l'ajustement
et de faciliter la comparaison des ajustements sur différents bassins
dont les écoulements ont des ordres de grandeur différents (Nash
& Sutcliffe, 1970). Le critère de Nash s'exprime comme suit :
(Eq.11)
Où :
Qci et Qio sont respectivement les débits
calculés et observés au jour i ;
Qc et Qo sont les moyennes respectives
de Qci et Qio sur les n jours servant au calcul du coefficient.
II.2.3. Etude de la vulnérabilité à
l'inondation des zones à risques
L'étude de la vulnérabilité à
l'inondation des zones à risques nécessite l'utilisation des
images Radar. Les images disponibles sur la zone d'étude ont fait
l'objet de plusieurs prétraitements (traitements préliminaires).
Les prétraitements des données radar concernent la calibration,
le moyennage, le référencement géographique, et le
filtrage de ces différentes données.
Le but de cette partie est de prétraiter les images
radar afin de faciliter la détection manuel, d'aider à la
segmentation des objets sombres et de rendre plus fiable à une
reconnaissance automatique des zones inondables. Ce processus de
prétraitement consiste à réaliser la calibration
radiométrique, le moyennage, corriger les distorsions
géométriques liées aux reliefs.
II.2.3.1. Différentes étapes de
traitement d'image Sentinel
II.2.3.1.1. Calibration
radiométrique
Les pixels d'une image radar sont définis par un compte
numérique (CN), ce CN dépend des paramètres d'acquisition.
Pour pouvoir effectuer des analyses multi- temporelles et comparer
différentes images, il est nécessaire de normaliser
l'intensité du signal. Cette normalisation est assurée par la
calibration radiométrique des images qui consiste à calculer
à partir du signal
rétrodiffusé une grandeur sans dimension
appelée le coefficient de rétrodiffusion ó0
(Holah, 2005). Le coefficient de rétrodiffusion ó0
d'une surface représente sa signature spectrale radar
19
Matériel et méthodes
et est liée au rapport entre l'énergie
renvoyée et l'énergie incidente (Ulaby et al.1982 ;
Curlander & McDonough, 1991). L'équation du coefficient de
rétrodiffusion ó0 prend la forme suivante :
a0(G) D??L
K SING (Eq.12)
Avec :
- ó0= coefficient de rétrodiffusion
- DN est la valeur numérique de chaque pixel (Digital
Number) et K est la constante de calibration.
Le coefficient de rétrodiffusion s'exprime sur une
échelle logarithmique (décibel (dB)). L'équation est de la
forme suivante :
a°dB = 10 *
lo910a° ( Eq.13)
Les comptes numériques des images radar enregistrent
l'amplitude du signal rétrodiffusé. A chaque pixel, l'amplitude
est convertie en coefficient de rétrodiffusion (a°)
(Rosenqvist et al. 2007). Le traitement de l'image avec le logiciel
Snap se déroule selon les étapes suivantes : insertion de
l'image- radar-radiométrique- calibration.
II.2.3.1.2. Moyennage
Le moyennage permet d'avoir des pixels carrés au sol. Pour
réaliser le moyennage, il est nécessaire de trouver la taille de
pixel moyen le long de la visée radar
Prange et de la projeter au sol à l'aide de l'angle
d'incidence au centre de la scène Oc selon l'équation
PPrang
=
si??(19c)
:
P
r (Eq.14)
Les images radar sont de mode simple, partiel et
planimétrique. L'approche méthodologique est spécifique
à chaque mode. Cette étape se déroule comme suite :
radar-multilooking.
II.2.3.1.3.
Géoréférencement
Le géoréférencement est le processus dans
lequel on applique à une image SAR un emplacement spatial en lui donnant
des coordonnées géographiques afin de déterminer la
position de chaque pixel. Cette projection peut être
réalisée suivant un ellipsoïde de référence
système (système WGS 84). L'utilisation de points de
contrôle au sol améliore la précision du
20
Matériel et méthodes
géoréférencement. Cette opération
permet de s'affranchir de certaines distorsions géométriques dues
à l'effet du relief.
II.2.3.1.4. Filtrage
Le véritable obstacle dans l'interprétation
visuelle des images SAR est la présence de cohérence de l'onde
radar et l'interférence des champs retro-diffués par les objets
à l'intérieur de chaque cellule de résolution, ce
phénomène est appelé phénomène de
chatoiement ou speckle. La présence du speckle dans les images radar SAR
réduit le pouvoir de perception des détails et des structures
fines de la scène imagée.
Le principal objectif du filtrage est d'éliminer les
bruits multiplicatifs et augmenter la lisibilité de la scène
imagée. Cette méthode consiste à estimer le bruit à
partir du signal observé et de le réduire en préservant la
radiométrie et les informations texturales de l'image. Le coefficient du
speckle calculé permet ainsi d'évaluer le niveau du filtrage de
l'image (Lee, 1981).
.
PARTIE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION
22
Résultats
III.1. Résultats
III.1.1. Nature et intensité de l'aléa
inondation
III.1.1.1. La nature de l'aléa inondation
La figure 5 montre les hauteurs de pluies survenues sur le
bassin versant du fleuve San-Pedro durant les mois de juin et juillet 2017.
Pendant le mois de juin, il pleut pratiquement tous les jours, les hauteurs de
pluies qui en découlent sont très importantes. Le mois de juin
enregistre une hauteur maximale de 115 mm et celle de juillet est de 93 mm. Ces
grandes quantités d'eau (115 à 95 mm) qu'apportent ces pluies en
moins de 24 H saturent rapidement le sol compte tenue de la
perméabilité aussi élevée sur le bassin versant. La
saturation rapide du sol génère des ruissellements qui entrainent
des inondations sur le bassin versant du fleuve San-Pedro. Ces
précipitations que connait le bassin versant du fleuve San-Pedro sont
qualifiées de pluies extrêmes. Elles sont violentes, le seuil
critique est atteint en quelques heures et provoques de graves
dégâts.
Mois de juillet 2017
Mois de juin 2017
100
90
80
70
60
50
40
30
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
120
100
80
60
40
20
hauteurs de pluies (mm)
0
20
10
0
Figure 5 : Hauteur de pluie des mois de juin et juillet 2017 de
la station de pompage de San-Pedro
III.1.1.2. Intensité de l'aléa inondation
sur le bassin versant du fleuve San-Pedro La figure 6 montre les
résultats du critère de comparaison graphique. Il en
résulte que la loi de Weibull (W2, B), présente l'avantage
d'être un modèle simple de cette station dont les maximums des
valeurs des débits annuels sont bien corrélés à
ladite loi. Elle met en évidence un bon comportement comparé aux
lois GEV, Gumbel et la loi Normal.
23
Résultats
Figure 6: Graphes des différentes lois de comparaison
ajustés par la méthode du maximum de vraisemblance aux
séries de débits moyens annuels de la station de pompage de
San-Pedro
24
Résultats
Les critères d'information Akaike et Bayésien
(AIC et BIC) permettent de retenir la loi de Weibull (Tableau I). Cette loi est
arrivée en tête parmi toutes les lois mises en compétition
avec la plus grande probabilité à posteriori P (Mi/X)= 67,14 et
les plus faibles valeurs de critères de AIC et BIC qui sont
respectivement de 526,70 et 530,02. La loi de Gumbel vient en deuxième
position avec une probabilité à postériori P (Mi/X) =
21,2, des valeurs de critères de AIC (529,01) et BIC (533,52). La loi de
GEV vient en troisième position avec une valeur de probabilité
à postériori P (Mi/X) = 11,67 et des valeurs AIC (528,53) et BIC
(533,52) plus élevées.
Tableau I : Comparaison des lois statistiques pour
l'ajustement des différents modules
Modèle
|
Nb. de
|
Débit
|
P(Mi)
|
P (Mi/x)
|
BIC
|
AIC
|
|
Paramètre
|
(m3/s)
|
|
|
|
|
Weibull (Maximum de vraisemblance)
|
2
|
962,97
|
33,33
|
67,14
|
530,02
|
526,70
|
Gumbel (Maximum de vraisemblance)
|
2
|
1202,09
|
33,33
|
21,2
|
532,33
|
529,01
|
GEV (Maximum de vraisemblance)
|
3
|
935,14
|
33,33
|
11,67
|
533,52
|
528,53
|
Les quantiles de crue pour divers périodes de retour
sont consignés dans le tableau II. On remarque que les résultats
estimés par les différentes lois sont très peu variables
d'une période de retour à une autre. Cependant on observe une
variation importante des débits estimés par la loi de Gumbel pour
les périodes de retour de 2, 20, 50 et 100 ans avec des débits
respectifs de 441, 806, 900 et 963 m3/s.
Tableau II : Débits des différentes périodes
de retour en fonction des lois
Période de retour (ans)
|
Probabilité au non
dépassement
|
GEV m3/s
|
GUMBELL m3/s
|
WEIBULL m3/s
|
2
|
0,5
|
445
|
424
|
441
|
20
|
0,95
|
795
|
903
|
806
|
50
|
0,98
|
881
|
1070
|
900
|
100
|
0,99
|
935
|
1200
|
963
|
25
Résultats
III.1.2. Résultats des simulations de la
spatialisation des crues
III.1.2.1. Résultat du calage du modèle
HEC-RAS
Le calage du modèle s'est fait avec les débits
enregistrés du 01 janvier au 31décembre 2003. Le calage a
été réalisé à partir d'un coefficient de
Manning de 0,521 m1/3.s-1 avec un pas de temps de 2
heures. Les graphes de la figure 7, montre l'évolution des débits
simulés et observés. A travers ce graphique (Figure 7), on
constate que le modèle reproduit bien les conditions du milieu. La
performance du modèle se traduit par un coefficient de
corrélation de 96% et un coefficient de Nash de 71%. Cette forte
corrélation montre également que le modèle reproduit bien
les conditions hydrodynamiques du milieu.
Figure 7 : Comparaison de débits observés et
simulé de l'année
III.1.2.2. Résultat de validation du
modèle HEC-RAS
Les débits historiques de 1992 utilisés pour la
validation du modèle montrent un bon synchronisme entre les
débits simulés et observés (Figure 8). Cela se confirme
par l'allure des courbes de variation de débits simulés et
mesurés le. Les différents tests numériques
effectués sur les valeurs mesurées et observées montrent
une bonne corrélation de ces valeurs. Cette bonne corrélation se
traduit par un coefficient de corrélation de 92% et un coefficient de
Nash de 60,12%. Les résultats numériques et graphiques montrent
que le modèle reproduit bien les débits du cours.
26
Résultats
Figure 8 : Comparaison de débits observés et
simulés de l'année 1992
III.1.2.3. Spatialisation des crues à
différent période de retour : 2 ans 20 ans, 50 ans et 100
ans
La figure 9 montre la propagation des crues à
différentes périodes de retour. Les altitudes des surfaces libres
de l'eau sont plus élevées dans la partie amont du bassin
versant. Les cotes d'eau varient en fonction des périodes de retour. Les
maximums des cotes sont 20,98 m, 21,19m, 21,37m et 21,46 m respectivement pour
les périodes de retour de 2 ans, 20 ans, 50 ans, et 100 ans. Ces
périodes de retour ont pour débit respectif 441 m3/s,
806 m3/s, 900 m3/s et 963 m3/s.
27
Résultats
Figure 9 : Spatialisation des crues en fonction des débits
et des périodes de retour
III.1.3. Détection des zones inondables sur le
bassin versant de San-Pedro
Le traitement d'image radar sentinel-1 (Figure 10) montre les
inondations survenues sur le bassin du fleuve San-Pedro lors de la saison des
pluies du 16-juin 2017, 28 juin 2017et 10 juillet 2017. Ces images
chronologiques montrent les différentes surfaces impactées par
l'aléa. La
28
Résultats
surface des eaux et la signature radar foncée qui y
correspond varie d'une image à l'autre.
Les surfaces inondées (Figure 10) varient en fonction
des périodes de pluies, leurs surfaces restent toutes importantes sur le
bassin versant du fleuve San-Pedro. Les superficies des surfaces
inondées sont 6007 ha pour le 10 juin 2017, 2426 ha pour le 28 juin
2017, et 3549 ha pour le mois de 10 juillet 2017 (Figure 11). Les débits
en aval sont très importants compte tenu des différents affluents
du fleuve San-Pedro, les zones au sud du bassin versant sont plus
vulnérables à l'inondation. Le traitement des images Sentinel -1
et la modélisation des crues montrent conjointement que risque
d'inondabilité est très élevé au sud du bassin
versant.
Résultats
Figure 10 : Détection des zones vulnérables sur le
bassin du fleuve San-Pedro
29
Surfaces inondées (ha)
30
7000
|
Discussion
|
|
6007
|
6000
|
|
|
|
|
5000
|
|
|
|
4000
|
|
|
3549
|
3000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2426
|
|
|
2000
|
|
|
|
|
|
|
|
1000
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
16 juin 28-Jun 10-Jul
|
Date d'inondation
Figure 11: Surfaces inondées en juin et juillet sur le
bassin versant du fleuve San-Pedro
III.2. Discussion
Cette étude s'est intéressée à
l'amélioration des connaissances à travers la cartographie de
l'aléa inondation à l'échelle du bassin versant du fleuve
San-Pedro. Ce travail met en évidence dans un premier temps
l'évolution de la nature et l'intensité des pluies
journalières des mois de juin et juillet 2017 du bassin versant du
fleuve San-Pedro. Les histogrammes de ces deux mois montrent que le bassin
versant connait des fortes pluies qui en quelques heures atteignent très
des hauteurs considérables de 95 à 115 mm. Ces types de pluies
extrêmes sont des aléas météorologiques qui causent
beaucoup de dégâts et des pertes en vie humaine.
L'analyse fréquentielle menée afin d'estimer
l'intensité de l'aléa a permis de retenir la loi de Weibull pour
un intervalle de confiance de 95%, acceptée par les différents
tests appliqués. Nos résultats sont en conformité avec
ceux de Soro (2011). Il a été observé au cours de notre
étude une modification du régime pluviométrique des pluies
journalières en termes de nature et d'intensité. Groisman et
al. (2005) ont montré dans cette même ligne que les
changements observés dans l'évolution des pluies
journalières extrêmes est plus important que celui observé
dans l'évolution totaux annuels.
La simulation de la propagation des crues du fleuve San-Pedro
à l'aide du modèle Hec-ras 5.0.
31
Discussion
3 et Arcgis 10.4.1 a permis de connaître les cotes
maximales des eaux en différentes période de retour. Les maximums
des cotes sont 20,98 m, 21,19m, 21,37m, 21,46 m respectivement pour les
périodes de tour de 2 ans, 20 ans, 50 ans, et 100 ans. Les
résultats obtenus montrent d'une manière générale
que le modèle reproduit bien les conditions d'écoulement du
milieu, avec des coefficients de Nash qui sont de 71% au calage et 60,12%
à la validation. Selon Hostache (2006), Koffi et al. (2007)
lorsque les valeurs de Nash sont comprises entre 60% et 80%, l'application du
modèle est dite satisfaisante. Le coefficient de Manning utilisé
pour le calage du
modèle est de 0,052
m1/3.s-1. Cette valeur est certes
élevée, mais acceptable, en raison de la sinuosité du
cours d'eau et de la rugosité du lit. Ces résultats confirment
ceux de nombreux chercheurs (Chow, 1959 ; Soualmia et al. 2013), qui
indiquent que le coefficient de Manning-Strickler est
généralement élevé pour les cours d'eau ayant
plusieurs méandres et une végétation sur les berges.
Le traitement des images radar fournit un grand nombre de
paramètres polarimétriques tels que le coefficient de variation
et le degré de polarisation qui sont directement reliés aux
caractéristiques physiques des milieux, leur contribution dans la
discrimination des zones inondables diffèrent énormément
suivant le mode polarimétriques et le type de bande de l'image
utilisé. L'analyse de ces paramètres nous donne les espaces
inondables et nous renseigne sur les caractéristiques des surfaces
concernées.
Le traitement des images radar fournit de nombreux avantages
pour l'inventaire et le suivi de des milieux. Ces informations sont facilement
acquises à cause de leur faculté de pénétration
plus ou moins grande dans le milieu naturel. Ceci confirme les travaux de
plusieurs auteurs tels que Niang & Bernier (2007). Les images radar prises
à des périodes différentes a permis d'identifier les
surfaces qui sont facilement inondables, les surfaces inondées sur le
bassin versant sont principalement au sud bassin versant, les superficies
inondées sont 6007 ha, 2426 ha et 3536 ha respectivement pour le 16
juin, 28 juin et 10 juillet 2017. Les zones inondées sont la conjugaison
de plusieurs facteurs dont les principaux sont les changements climatiques,
expansion des activités anthropiques et l'accroissement de l'urbanisme
(Desbordes, 1989). Ces résultats corroborent avec ceux de Kouassi (2013)
qui affirme que le recours aux données radar acquises à des
saisons et à des niveaux de marée différents, sur la
même zone, permet une meilleure identification des zones humides et
réduit les écarts d'interprétation avec la
réalité.
CONCLUSION
33
Conclusion
L'objectif de ce travail vise à l'amélioration
des connaissances de l'aléa inondation à l'échelle du
bassin versant du fleuve. Afin de répondre à cet objectif les
deux composantes du risque, à savoir l'aléa et la
vulnérabilité, sont intégrées à
l'étude, et sont traitées de manière approfondie. Dans un
premier temps, une méthodologie de détermination de
l'intensité et la nature de l'aléa inondation mettant à
profit les capacités des formules empiriques et les logiciels de
modélisation tel que HYFRAN PLUS et Excel 2013 ont été
proposée.
L'objectif de cette méthode est de mettre en
évidence les caractéristiques de l'aléa survenu sur le
bassin versant, pour mieux cerner le comportement de l'aléa. Il en
ressort que le caractère extrême de l'aléa survenu sur
bassin versant du fleuve San -Pedro favorise une montée rapide des eaux,
cette montée rapide peut être accéléré par
les différentes activités exercées sur le bassin versant.
Les intensités débits à différente période
de retour 2 ans, 20 ans, 50 ans et 100 ans sont respectivement 441, 806, 900 et
963 m3/s.
Ensuite une méthodologie de simulation des propagations
des crues a été développée. Cette approche
méthodologique a révélé les maximums des cotes qui
sont 20,98 m, 21,19m, 21,37m, 21,46 m respectivement pour les périodes
de retour de 2 ans, 20 ans, 50 ans, et 100 ans.
Le traitement d'image radar sentinel-1 montre les inondations
survenues sur le bassin du fleuve San-Pedro lors de la saison des pluies du
16-juin 2017, 28 juin 2017et 10 juillet 2017. Le traitement des images radar
sentinel-1 au logiciel SNAP montre que les zones les plus touchées
à l'inondation sont localisées au sud du bassin versant. Les
informations obtenues au cours de cette étude peuvent contribuer
à l'aménagement des zones inondables pour urbanisation plus
pensée. Elles peuvent aussi permettre d'identifier des zones humides
propices à certaines activités. Bien que la détection des
zones inondables soit améliorée par l'utilisation des images
radar , il est probable que ces données n'aient pas permis de
détecter certaines zones humides, surtout celles de petites tailles. En
effet, la résolution, la date (année et saison) des
données utilisées sont toutes des facteurs qui peuvent influencer
la précision de la photo-interprétation. Une étude avec
des données sur chaque saison de l'année pourrait fournir
d'autres informations utiles à une meilleure connaissance de la zone.
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