III.5. DETERMINATION DU DECALAGE OPTIMAL (lag
optimal)
L'estimation d'un modèle VECM suppose tout d'abord de
déterminer le nombre de retards à introduire. Le critère
d'information d'Akaïke (AIC) et le critère de Schwarz ou
bayésien (Bayesian information criterion, BIC) sont souvent
utilisés. Ci-dessous le tableau relatif à la détermination
du lag optimal.
Tableau n°07 : Détermination du lag
optimal
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Lag
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LogL
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LR
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FPE
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AIC
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SC
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HQ
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1
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-415.4183
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NA
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31443.75
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27.35869
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28.99124*
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27.90799
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2
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-385.1127
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38.57081
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53409.40
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27.70380
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30.96891
|
28.80241
|
3
|
-337.5088
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43.27626
|
47594.39
|
27.00053
|
31.89820
|
28.64845
|
4
|
-266.3528
|
38.81235
|
26643.33*
|
24.86987*
|
31.40008
|
27.06709*
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* indicates lag order selected by the criterion
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PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Au vu des résultats du tableau, le nombre de retard
optimal qui assure la minimisation des critères d'information est p=4
selon le critère d'AIC et p=1 selon le critère de SBC. Par souci
de parcimonie, nous retenons comme nombre de retard p=1.
III.6. RESULTATS DE L'ESTIMATION DU MODELE
Notons que les résultats présentés dans
les tableaux ci-dessous sont ceux d'un VECM partiel du fait que les variables
TCH et TC sont faiblement exogènes d'après le test de contrainte
portant sur les coefficients de la force de rappel.
Tableau n°08 : test de contrainte sur les forces de
rappel.
Cointegration Restrictions:
A(4,1)=0, A(4,2)=0 A(5,1)=0, A(5,2)=0
|
Convergence achieved after 13 iterations.
|
Not all cointegrating vectors are
identified
|
LR test for binding restrictions (rank =
2):
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Chi-square(2)
|
3.006729
|
Chi-square(2)
|
5.320399
|
Probability
|
0.222381
|
Probability
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0.069934
|
Source : nous même en usant du logiciel Eviews 10.
Nous acceptons l'hypothèse de nullité des
coefficients associés à la force de rappel pour les variables TCH
et TC du fait que la probabilité associée à chacune des
statistiques de chi-carré est supérieure à 0,05. De ce
fait le VECM est estimé en imposant la contrainte A (4,1) =A (4,2) =A
(5,1) =A (5,2) = 0
Tableau n° 09 : les résultats de l'estimation
du VECM partiel
Variables ÄLINF
Coefficients t-de student
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Force de rappel -0,5158861 (-2,81436)
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
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Long Terme
Court Terme
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LIMP
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0,13588987
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LMM
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0,00129762
|
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TCH
|
-0,00055476
|
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TC
|
-0,22780668
|
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DB
|
0,14198411
|
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ÄLIMP
|
-0,880694
|
(-1,27138)
|
ÄLMM
|
-0,245998
|
(-1,16212)
|
ÄTCH
|
-0,007312
|
(-2,08167)
|
ÄTC
|
0,057861
|
(0,65199)
|
ÄDB
|
-0,173808
|
(-2,99275)
|
Source : nous même à partir du
logiciel Eviews10 R2= 0,55 ; R2 adj= 0,44 ; F stat=
4,8028
Globalement, le modèle estimé est significatif
au regard de la valeur de la statistique F de Fisher. La valeur de
R2 adj indique que 44% des fluctuations de l'inflation au cours de
la période sous étude sont expliquées par les variables du
modèle. Ainsi, les six résidus issus de chaque équation
sont des bruits blancs d'après la Q-statistique de Ljung-Box :
y' Première équation : Q (16) = 17,235 (á =
0,371)
y' Deuxième équation : Q (16) =
|
9,2663 (á =
|
0,902)
|
y' Troisième équation : Q (16) =
|
11,109 (á =
|
0,803)
|
y' Quatrième équation : Q (16) =
|
13,501 (á =
|
0,636)
|
y' Cinquième équation : Q (16) = 15,832 (á
=0,465)
y' Sixième équation : Q (16) = 13,318 (á =
0,649)
Enfin, le coefficient de la force de rappel est négatif
et statistiquement significatif. Il est compris entre -1 et 0. Ce qui indique
que l'inflation s'ajuste à une vitesse de 51% par rapport à son
niveau d'équilibre suite à tout choc provenant des variables
exogènes. On s'aperçoit donc que le choc se résorbe
entièrement au bout d'environ (1/0,51 soit 1,96) deux ans. Les
propriétés statistiques de la force de rappel et la
vérification des résidus comme des bruits blancs nous permettent
ainsi de valider la spécification du modèle à correction
d'erreur vectoriel.
La spécification VECM étant validé,
à long terme il ressort de la lecture du tableau ci-dessus que les
variables importation, masse monétaire et déficit
budgétaire influencent positivement l'inflation tandis que les variables
taux de change et taux de croissance économique influencent
négativement le taux d'inflation. Autrement dit, toutes
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
choses restant égales par ailleurs, une augmentation
d'une unité de l'importation, de la masse monétaire, du
déficit budgétaire, du taux de change et du taux de la croissance
économique entraine respectivement l'augmentation du taux d'inflation
de 0,13588987%, 0,00129762%, 0,14198411% et une baisse du taux
d'inflation de 0,00055476% et 0,22780668%.
A court terme, seuls le taux de change et le déficit
budgétaire influencent significativement et de manière
négative le taux d'inflation vu la valeur de la statistique de Student
associée à chacun des coefficients de ces deniers. Ainsi, toute
augmentation d'une unité du taux de change et du déficit
budgétaire entraîne respectivement une baisse du taux d'inflation
de 0,007312% et de 0,173808%, ceteris
paribus. Nonobstant ces résultats, une analyse des chocs nous parait si
pertinente afin de répondre à d'autres préoccupations
poursuivies dans le présent travail.
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