UNIVERSITE DE KISANGANI
B.P.2012
KISANGANI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
Département des sciences
économiques
OPTION : ECONOMIE MONETAIRE
LES IMPORTATIONS ET L'INFLATION EN RDC
DE 1980 à 2016
Mémoire présenté et soutenu
publiquement en vue de l'obtention de grade de licence sciences
économiques
Par :
PIVA ASALOKO Prince
Sous la direction du :
Prof. KITOKO LISOMBO
Année académique : 2018- 2019
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
INTRODUCTION
Le débat sur les déterminants de l'inflation est
au coeur de toutes banques centrales, non seulement parce que la maitrise de
l'inflation est l'un de leurs objectifs privilégiés depuis les
années soixante-dix, mais aussi et surtout en raison du rôle que
jouées les banques centrales dans la régulation des tensions
inflationnistes.
L'outil monétaire peut en effet représenter un
bon instrument de stimulation de l'activité et de lutte contre la vie
chère lorsque les mécanismes de transmission de la politique
monétaire sont fonctionnels. La maitrise des sources de l'inflation
s'avère donc primordiale à la compréhension des
stratégies et orientations des politiques monétaires, car il
serait vain pour une quelconque banque centrale de chercher à stabiliser
les prix sur lesquels elle n'a aucune, ou très peu d'influence.
Ceci est d'autant plus important que les chocs sur les prix
peuvent revêtir une forme transitoire ou permanente et nécessiter
selon les cas, l'intervention ou non de la banque centrale.
Cependant, selon le principe de « neutralité de la
monnaie » il est généralement admis qu'à long terme,
la politique monétaire n'a d'incidence que sur le niveau
général des prix et non sur le secteur réel (production,
chômage) (BANICHONS, R et PERIS, 2007). L'une des conséquences de
ce consensus largement partagé en économie est que, les
décisions de politique monétaire ne peuvent pas efficacement
résoudre un problème d'inflation à court terme qui serait
plutôt causé par des facteurs autres que la monnaie.
D'une manière spécifique, il est
généralement admis, qu'à long terme, l'inflation est un
phénomène monétaire, causée par une grande
création de la monnaie (MILTON F, 1956). Cette vision monétariste
a d'ailleurs conduit plusieurs banques centrales dans les années 70, en
rapport avec la situation de stagflation observée durant cette
période, à opter pour une stratégie de contrôle de
l'évolution de l'offre de monnaie, afin de garantir l'objectif de
stabilité des prix qu'elles s'étaient fixé.
À court terme par contre, il est reconnu que
l'évolution du niveau général des prix serait
influencée par des déterminants tels que les variations de la
demande et de l'offre globale, l'évolution des cours de matières
premières, les mutations technologiques, les contraintes de change, les
chocs climatiques (Blinder, 1982 ; Loungani et Swagel, 2001 ;
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Fischer et al, 2002 ; Catao et Toroness, 2005 ; Diouf, 2007 ;
Barnichon and Peiris, 2008 ; Kinda, 2011).
Des facteurs sociologiques, institutionnels, naturels et
sociopolitiques peuvent également impacter le niveau des prix tant
à court qu'à long terme et surtout lorsqu'il s'agit des pays en
développement. Certains de ces facteurs seraient dus aux
difficultés qu'ont les gouvernements à impulser une croissance
économique forte et durable avec des institutions fortes (BIKAI. T,
2011, P11).
Cependant, la complexité visible dans le présent
contexte n'a pas laissé unanimes les passionnés de la science. Ce
qui conduit à l'éclosion du champ d'investigation axé sur
le phénomène de l'inflation.
1. REVUE DE LA LITTERATURE
La revue de la littérature économique fait
ressortir aussi bien au plan théorique qu'empirique un débat sur
l'impact de la politique monétaire sur l'activité
économique.
Sur le plan théorique, les néoclassiques
affirment que la monnaie n'a aucune influence sur les variables réelles,
elle serait donc neutre ; ainsi toute action monétaire est sans effet
sur l'activité économique et conduit uniquement à
l'inflation. Cette position est formalisée par Irving FISHER (1911) dans
la théorie quantitative de la monnaie.
Cette analyse sera remise en cause par John Maynard KEYNES
(1936) qui a mis en évidence le fait que les économies modernes
sont marquées par l'incertitude. Pour lui, la monnaie est active et doit
répondre aux besoins de l'économie. Il fonde donc la
possibilité d'une politique monétaire expansionniste pour
stimuler l'activité économique.
L'analyse Keynésienne sera quelque peu nuancée
par l'école monétariste et notamment Milton FRIEDMAN (1968) pour
qui, les effets de la politique monétaire ne sont que transitoires, elle
donc neutre à long terme. Il préconise donc une politique
monétaire fondée sur des règles strictes arrimant la
croissance de la masse monétaire à la croissance de la
production.
Ce débat va se prolonge sur le plan empirique par
plusieurs études en l'occurrence, celle de Caleb MUKADI (2010) dans son
article « RDC : l'inflation n'est que monétaire ? »
qui se demande quelle serait l'origine de l'inflation congolaise pendant tout
le processus inflationniste des années 1990
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Il ressort de cette étude que les facteurs non
monétaires qui sont à la base de l'inflation pendant les
années 1990.
Ces facteurs sont L'extraversion élevée de
l'économie congolaise qui fait que celle-ci reçoit beaucoup plus
des biens et services de l'extérieur et qui rend très
exposée à l'inflation importée ; une hyper-fragmentation
de l'espace économique national engendrant des écarts des prix
à l'intérieur du pays ; l'étroitesse du secteur des
échanges marchand caractérisé par une distribution «
poissonnière » ; le climat des affaires
délétères de la RDC induit que l'offre peine à
émerger d'où une inflation par manque d'offre et de concurrence ;
Eventail étroit de financement des déficits publics qui souvent
tentent le gouvernement de céder à la séduction de
financement monétaire qui mal utilisé n'est porteur que des
germes inflationnistes.
LIOTO NGANDI (2012), a parlé de « l'analyse de
quelques aspects de la politique monétaire de la banque centrale du
Congo et ses effets sur l'économie nationale » qui s'est
employé à critiquer d'une manière synthétique
quelques aspects ayant trait à la politique monétaire de la BCC
et son impact sur l'économie réelle.
A l'issu de ses investigations, il a abouti aux
résultats suivants Le fait que la BCC aïe perdu son autonomie dans
la conduite de la politique monétaire et la maitrise de ses instruments,
la masse monétaire s'est accrue d'une manière spectaculaire de
150% à 493% entre 1998 et 2003 ; les déficits budgétaires
ont été financés essentiellement par la création
monétaire sans contrepartie (planche à billet) avec comme
conséquence l'inflation galopante ; la croissance est reste
négative pendant la période sous étude, en 1998 la
récession été de l'ordre de -1,7% et en 1999 de -4,3%
avant de chuter encore en 2000 de -6,2% plongeant ainsi le pays dans une
instabilité économique politique sans pareil.
NGANDU LISIMO (2014) a traite de « la politique de
l'autorité face à la dépréciation du CDF : enjeux
et conséquences » sa préoccupation majeure était
de ressortir les causes de l'inefficacité de la politique
monétaire en RDC ainsi que les conséquences que court
l'économie nationale.
Il a abouti aux résultats selon lesquels,
L'inefficacité de la politique monétaire était due
à la politique de démonétisation car avant ce
système c'est-à-dire avant 2001, l'année de la mise en
place de la dite politique, la monnaie nationale était stable et la
politique monétaire de la BCC était efficace ; le taux
d'appréciation de CDF était passer de 744,5% à
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
527,5% en 2001 ; de 16,7% en 2002 ; de -9,9% en 2003 ; 17,9%
en 2004 ; -6,4% en 2005 ; 16,6 en 2006 ; -4,7% en 2007 ; 16,2% en 2008 et 32,5%
en 2009 traduisant l'instabilité de la politique monétaire en
RDC, en ce qui concerne les conséquences sur l'économie
nationale, il y a notamment l'instabilité monétaire qui conduit
inévitablement à la démonétisation de la monnaie
nationale.
Eu égard à tout ce qui précède,
l'on comprend que tous se préoccupent sur l'inflation, en orientant
leurs problématiques sur les implications des activités
économiques ainsi que la mise en place d'une politique monétaire
et de stabiliser le niveau général des prix en RDC, donc ils
s'attaquent au problème de l'inflation en aval.
Pour notre part, il est non seulement question de ressortir
les déterminants clé de l'inflation, mais aussi d'étudier
comment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC de 1980 à
2016.Pour y parvenir, la présente étude s'appuie sur
modèle théorique développe par J.H. STOCK et M. W. WATSON
(1999) pour évaluer la pertinence des indicateurs d'inflation aux
Etats-Unis entre 1959 et 1997 tout en adaptant ce modèle aux
spécificités de la RDC a l'instar de MUNGAZA (2014).
PROBLEMATIQUE
L'inflation demeure l'un des paramètres majeurs
perturbant l'économie d'un pays. En effet, l'inflation de nos jours est
la source de la vie chère dont l'une des conséquences
étant la baisse du pouvoir d'achat. L'économie de la
République Démocratique du Congo est parmi les plus
médiocres économies africaines, malgré ses multiples et
diverses ressources.
Considérée pourtant comme scandale
géologique, le sol et le sous-sol ne permettent pas d'effacer le
paradoxe d'un pays potentiellement riche mais pauvre en réalité.
Il convient d'ajouter que l'histoire moderne a été marquée
par une phase de très forte inflation ayant laissé des traces
importantes dans les pays développés et surtout l'Allemagne qui
arrive jusqu'à subir l'hyperinflation après la première
guerre mondiale. Ce qui conduit les dirigeants monétaires en Europe
à insérer la lutte contre l'inflation au coeur des missions de la
banque centrale Européenne.
Par ailleurs, dans les années 1973 et 1979, les chocs
pétroliers ont fait craindre un moment le retour de cette hyperinflation
aux conséquences désastreuses sur la sphère
économique réelle. En République Démocratique du
Congo par exemple, certains organismes
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
comme la FAO, soutiennent que l'inflation a atteint des
niveaux catastrophiques soit de 8,800% en 1993 et de 6000% en 1994.
Elle a néanmoins diminué nettement en 1995
(370%)1.Mais la nouvelle guerre de 1998, interrompit ces efforts,
provoquant ainsi une nouvelle hausse des prix. En 1999, les prix
grimpèrent de 284,9 %. Les besoins de financement du secteur public
étaient alors évalués à 8,8% du PIB.
Cette tendance à la surchauffe des prix
intérieurs est à la base de la dollarisation de l'économie
et de la désarticulation du système financier. L'importance de
l'inflation à trois chiffres a contribué à laminer le
pouvoir d'achat des ménages et amenuisé sensiblement la
capacité des entreprises à créer des emplois. Cette
situation d'accroissement effrénée des prix des biens et services
a fini par renforcer la corrélation entre les tensions inflationnistes
et la flambée du taux de change.
Tous ces facteurs ont pour conséquences de faire de la
République Démocratique du Congo le pays où le coût
de la vie est parmi les plus élevés du monde à cause de
l'hyperinflation (FLORENT MUKENDI, 2016).L'impact de l'inflation sur les pays
en voie de développement en général, et de la
République Démocratique du Congo en particulier trouve
l'explication, d'une part dans diverses variables macroéconomique telles
que le financement du déficit budgétaire de l'Etat, de mouvement
du taux de change, la redistribution du revenu, etc.
Ainsi, vu la situation économique que traverse la
République Démocratique du Congo caractérisée par
l'inflation, une préoccupation inquiétante se pointe donc par
rapport aux facteurs sources d'inflation. Dou les questions :
- Comment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC
dans la période sous étude ?
- Quelles seraient les implications de l'inflation en RDC sur
la masse monétaire, le taux de change, le déficit
budgétaire et le PIB ?
La recherche des réponses à ces deux
préoccupations constitue l'essentiel de notre travail.
1Besoin de financement
http://www.fao.org/tiews/french/basedocs/DRCen,
STM. Consulté en Août 2018, 15h18
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
2. HYPOTHESES
La proposition des réponses que nous apportons aux
questions que nous nous sommes posées constituant l'objet de notre
recherche est que, en République Démocratique du Congo de 1980
à 2016 L'importation a induit le niveau de l'inflation a la hausse,
pendant cette période l'inflation a impliqué l'accroissement de
la masse monétaire ; l'appréciation du taux de change ; la
diminution du déficit budgétaire ; la baisse du PIB.
3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
En réalisant cette recherche, l'objectif est
d'évalue les effets d'importation sur l'inflation en République
Démocratique du Congo de 1980 à 2016.
De manière spécifique, nous nous proposons l'objet
suivant :
Déterminer l'implication de l'inflation sur la masse
monétaire, le PIB, le taux de change, le déficit
budgétaire, dans l'optique de proposer aux autorités
monétaires d'autres stratégies qu'elles pourront utiliser pour
améliorer la qualité économique afin de stabiliser les
prix des biens et services sur le marché congolais.
4. DEMARCHE METHODOLOGIE
Pour ce faire, une série d'instrument est mise à
notre disposition à pouvoir atteindre le plus rapidement possible
l'objectif. Il s'agit des :
5. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
Nous avons fait usage de la technique documentaire, technique
web graphique. 5.1. TECHNIQUE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Nous avons fait recours au logiciel Eviews10, en faisant
l'usage au modèle vectoriel à correction d'erreur.
5.2. METHODE
Pour atteindre nos objectifs nous avons fait appel à un
modèle économétrique. Dont les données ont
été analysées à l'aide du logiciel Eviews10.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Pour plus de détail il y a tout un chapitre qui est
réserve au cadre méthodologique de l'étude (voir chapitre
2).
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Du fait que la maîtrise des sources de l'inflation est
primordiale à la compréhension des stratégies et
orientations des politiques monétaires, et vu que l'inflation reste un
sujet de lamentation en République Démocratique du Congo, cela
nous a poussés à porter nos dévolus sur le sujet en face,
tout en cherchant à constituer une documentation pour les recherches
ultérieures, et fournir aux décideurs tant politiques que
monétaires des pistes de solution pour ce qui est l'orientation des
politiques économiques.
7. D?LIMITATION DU SUJET
La présente étude porte sur la République
Démocratique du Congo allant de
1980à 2016.
CANEVA
Hormis l'introduction et la conclusion, le présent
travail porte sur trois chapitres dont, le premier chapitre porte sur la
considération théorique, le deuxième chapitre est
consacré à la présentation des donnes et Cadre
méthodologique, et enfin le chapitre trois porte sur l'analyse et
interprétation des résultats.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATION THEORIQUE
La littérature sur le phénomène de
l'inflation est assez abondante mais ce chapitre ne se limitera qu'à une
brève présentation de l'historique de l'inflation et de ses
causes théoriques traditionnelles. Aussi, il fait l'objet de la
présentation de quelques outils de mesure de l'inflation.
I.1. Historique de l'inflation
Le phénomène de hausse de prix est ancien et
universel, mais il a été net durant le 20e
siècle dans les pays industrialisés.
Au 3e siècle, l'Empire romain occidental a
connu une crise grave accompagnée d'une forte hausse des prix des
produits alimentaires. Cette situation a occasionné la mise en place de
la première politique désinflationniste par l'empereur
Dioclétien en 301. Celui-ci, par l'édit du prix maximum,
décida de punir de la peine de mort quiconque augmenterait abusivement
les prix.
Au début du 16e siècle,
apparaît en Espagne une hausse des prix qui se propagera ensuite dans
toute l'Europe. L'économiste de l'époque, Bodin, reliait cette
hausse des prix à l'afflux des métaux précieux en
provenance du Nouveau Monde. Il proposait là une des premières
interprétations quantitativistes de la hausse des prix. La
période de 1718e siècles a été
caractérisée par des fluctuations et des hausses des prix.
L'épisode le plus remarquable est évidemment celui de la
révolution française. L'inflation enregistrée pendant
cette période en France a son origine dans l'émission des
quantités excessives d'assignat, la monnaie de l'époque, pour
faire face aux dépenses de la révolution.
Au 20e siècle, on peut repérer deux
périodes principales de hausse des prix, à la fois proches et
différentes entre elles : une première période va de la
fin du siècle précédent jusqu'à la crise de 1929,
et une seconde correspond à ce qu'il est convenu d'appeler les Trente
Glorieuses, les années 50, 60 et 70. En effet, la période
1895-1920 est celle de la nouvelle révolution industrielle s'appuyant
sur de nouvelles sources d'énergie (l'électricité et le
pétrole) ainsi que les nouvelles matières premières, en
particulier l'aluminium. Il s'agit de la naissance de trois grandes branches
industrielles qui vont marquer l'époque : l'industrie du matériel
électrique, l'industrie chimique et l'industrie automobile.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
D'une façon générale, il y a
jusqu'à la fin des années 20 un essor remarquable de la
production industrielle reposant sur un développement de
l'investissement lourd, sur une intégration rapide du progrès
technique dans l'appareil de production et sur une hausse sensible des salaires
nominaux. Cette augmentation de la production s'accompagne d'une hausse des
prix, la corrélation entre les fluctuations de l'activité
économique et les variations des prix apparaissant avec
netteté.
D'après Niveau, on peut distinguer, dans
l'après-guerre deux périodes : l'une qui va du début des
années 60, où l'inflation qui accompagne la croissance reste
modérée, l'autre qui démarre peu avant les années
70 et se termine avec le deuxième choc pétrolier (1979),
où l'inflation s'accélère alors que la croissance
économique s'essouffle.
La première période de croissance et d'inflation
rampante (1950-1970) est essentiellement caractérisée par la
permanence de l'expansion économique et l'apparition de plusieurs
crises inflationnistes que les gouvernements de l'époque ont
tenté de contrôler avec les moyens traditionnels que sont : le
blocage des prix, le contrôle du crédit et la compression des
dépenses publiques. En France par exemple, on a relevé des taux
d'inflation de 12,5 %, 21,6 % et 10 % respectivement en 1950, 1951 et 1958.
La deuxième période est celle de
l'accélération de l'inflation dans les années 70.
Depuis 1972, on constate une accélération de l'inflation
dans la plupart des pays industriels occidentaux. La hausse des prix à
la consommation est en moyenne de 4,2 % pour les neuf pays de la CEE et de 3,9
% pour les pays de l'OCDE au cours de la période 19621972. En 1973, la
hausse des prix atteint 8,3 % pour les pays de la CEE et 7,9 % pour les pays de
l'OCDE. En 1974, ces deux pourcentages s'élèvent respectueusement
à 12,6 % et 13,3 % mais les taux d'inflation relatifs des USA et du
Royaume-Uni se situent respectivement à 12, 2 % et 25 %. L'ouverture des
frontières et la généralisation du flottement des monnaies
vont, à partir de cette décennie, contribuer à une
mondialisation et à une uniformisation des taux d'inflation parmi les
grands pays industrialisés. Mais cette tendance inflationniste sera
renversée dans la plupart de ces pays vers le milieu des années
1980. Des mesures budgétaires et des politiques monétaires
audacieuses engagées au début de la décennie,
combinées à la baisse brutale du prix du pétrole et des
matières premières, ont permis de retrouver des taux annuels
d'inflation de moins de 4 %.
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Les statistiques récentes mettent en exergue une nette
différence en matière d'inflation entre les pays
industrialisés et les pays en développement (PVD) ou en
transition. D'après le FMI (Fonds Monétaire International), en
1992, alors que le taux moyen d'inflation se situait à 3,2 % dans les
pays industrialisés, il s'élevait à 35,7 % pour les PVD et
681,2 % pour les pays en transition. En 1996, ces chiffres sont redescendus
respectivement à 1,9 %, 13,3 % et 41,3 %.
I. 2. Causes théoriques et traditionnelles de
l'inflation contemporaine
Définie comme une hausse du niveau
général des prix, l'inflation est un phénomène
apprécié très subjectivement par des économistes
voire le grand public. Les explications de l'inflation les plus
répandues sont en termes de déséquilibres réels ou
monétaires de l'économie et de l'évolution des structures
économiques ou socioculturelles.
I.2.1. Inflation comme déséquilibre
réel
Les explications de l'inflation relatives au
déséquilibre réel de l'économie peuvent être
regroupées en deux grandes catégories : celles qui voient
l'origine de l'inflation dans la demande et celles qui soutiennent
qu'elle est le fait des coûts de production, donc de l'offre.
I.2.1.1 L'inflation par la demande
D'après Goux, on parle de l'inflation par la demande
lorsque, globalement, la demande de produits excède durablement l'offre
sur les marchés. L'excès de demande peut avoir plusieurs origines
: accroissement des dépenses publiques avec déficit
budgétaire ; accroissement des dépenses de consommation des
ménages dû à une hausse des salaires ou au
développement excessif du crédit ; accroissement des
dépenses d'investissement des entreprises financés par le
crédit bancaire sans épargne préalable ; accroissement des
revenus provenant d'un excédent de la balance des paiements. Quant
à l'insuffisance de l'offre, elle peut résulter de
différents facteurs : plein emploi ; absence de capitaux ; insuffisance
des stocks ou inélasticité de la production ; pénuries ;
blocage des importations. Face à cette situation, une hausse des prix
est inévitable pour rétablir l'équilibre sur le
marché des biens et services.
PIVA ASALOKO PRINCE
I.2.1.2. L'inflation par les coûts
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Selon les tenants de cette théorie, la hausse des prix
serait provoquée par des hausses excessives des coûts de
production. Les coûts les plus souvent mis en cause sont le prix des
matières premières, les charges financières et fiscales,
les salaires et charges sociales. Cette approche explique le fait que, dans
certains cas, l'inflation perdure même en situation de demande
défaillante, de récession ou de sous-utilisassions des
capacités de production. D'après cette théorie, les
salaires et les charges sociales sont responsables à partir de la
différence entre leur augmentation et celle de la productivité.
L'impact sur l'inflation dépend de leur part dans les charges de
l'entreprise et est fonction de l'excédent de leur hausse sur celle de
la productivité. Quant aux coûts des matières
premières, plus particulièrement ceux des produits
pétroliers, ils agissent dans le processus inflationniste par deux
effets :
? Un effet mécanique qui débute par la hausse
immédiate des prix intérieurs des hydrocarbures et la propagation
de ce choc s'étend à toute l'économie ;
? Un second effet sur les prix provenant de la réaction
de certains agents qui cherchent à se prémunir contre ces chocs
(les producteurs effectuent une augmentation des prix supérieure
à celle de l'effet mécanique).
I.2.1.3. L'inflation de croissance
Plus généralement, en période de
croissance économique, la demande de biens de consommation et de biens
d'investissement est forte, les salaires et la plupart des coûts sont
élevés, et le chômage est faible ; on risque donc de
connaître une situation de « surchauffe économique » et
de tensions inflationnistes. La théorie keynésienne, qui explique
les prix par les coûts salariaux, considère que les prix sont
stables ou orientés à la baisse en période de sous-emploi,
mais qu'il existe des tensions inflationnistes à proximité du
plein emploi. Le risque d'inflation n'existerait qu'en situation de plein
emploi, ce serait une conséquence de la « surchauffe
économique ». L'explication keynésienne consiste finalement
à considérer que l'inflation est un résultat plus moins
inéluctable de la croissance économique et des hausses des
salaires qu'elle engendre.
I.2.1.3. L'influence des structures
économiques
Les structures économiques ont d'une manière ou
d'une autre une certaine influence sur l'inflation et cela peut s'expliquer de
la manière suivante.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
? D'après de nombreux auteurs, l'inflation est due au
pouvoir de fixer les prix dont disposent les structures oligopolistiques dans
certains pays. Pour les entreprises oligopoles, le prix n'est plus
déterminé par la loi du marché mais une variable
fixée par elles-mêmes en fonction de leurs propres critères
;
? Les banques sont aussi indexées comme facteurs
influents de la hausse des prix par les monétaristes qui voient en la
monnaie la cause essentielle, sinon unique, de l'inflation. Pour ces auteurs,
les banques contribuent au processus de l'inflation par le flux du pouvoir
d'achat supplémentaire qu'elles injectent dans l'économie
à travers les crédits accordés aux agents
économiques.
? La troisième explication est donnée par le
rôle de l'environnement international dans le processus inflationniste.
La hausse du coût des produits importés peut s'analyser comme une
inflation par les coûts. La hausse brutale du prix de pétrole en
1973 en est un exemple. Tout excès de demande extérieure peut
également être analysé comme une inflation par la demande
telle que nous l'avons présentée précédemment.
? La quatrième explication est donnée par
l'influence des structures industrielles de production sur l'inflation. En
effet, lorsque l'appareil de production est obsolète ou inadapté,
il est dans l'incapacité de répondre rapidement à la
demande ; la seule réponse possible est la hausse des prix. Il s'agit
là d'une inflation par l'insuffisance de l'offre face à la
demande.
I.2.1.4. L'influence des structures
socioculturelles
Cette théorie est soutenue par le psychologue Katona
d'après qui, les causes premières de l'inflation sont d'ordre
psychologique en raison du rôle prépondérant des
anticipations. Pour lui, les individus sont convaincus que le processus est
cumulatif et sans fin (phénomène de spirale). Les
prévisions sont auto réalisation : les anticipations
créent les conditions de leur réalisation et renforcent la
croyance dans la poursuite de l'inflation. Les contagions mimétiques y
participent également.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
I.2.1.5. L'influence des structures
institutionnelles
D'après la théorie relationniste, les
institutions économiques et politiques d'un pays peuvent
également être considérées comme facteurs influents
de la hausse des prix à travers ce qu'elle appelle le mode de
régulation. De la multitude des régulations praticables a priori,
dans le cas d'une économie capitaliste, deux sont
privilégiées : la régulation concurrentielle et la
régulation monopolistique. Mais l'inflation actuelle s'explique
uniquement en référence à ce deuxième type de
régulation. En effet, dans la régulation monopolistique ou
administrée, apparaissent des nouvelles formes institutionnelles :
concentration financière, structure oligopolistique de
l'économie, conventions collectives. D'une manière ou d'une
autre, ces nouvelles structures institutionnelles entraînent des
procédures particulières de formation des prix et de salaires :
prix rigides, salaires nominaux déterminées par des conventions
collectives, prix du monopole, impliquant un relâchement de la contrainte
monétaire avec le développement du crédit.
I .2.2. Inflation comme déséquilibre
monétaire
Cette approche de l'inflation en termes de
déséquilibre monétaire est celle des monétaristes
dont un des principes généraux est : l'inflation a
essentiellement pour origine un taux d'expansion monétaire trop
élevé par rapport au taux de croissance réel de
l'économie. Elle repose sur les hypothèses suivantes :
? L'offre de monnaie est exogène (déterminée
par les autorités monétaires) ;
? La demande de monnaie est stable ;
? L'inflation est « partout et toujours un
phénomène monétaire » dû à
l'augmentation trop rapide de la masse monétaire (moyens de paiement mis
en circulation) ;
? Les agents font des anticipations adaptatives qui diminuent
à long terme l'effet des politiques conjoncturelles ;
? Il existe un taux de chômage naturel en dessous duquel
l'économie ne peut pas descendre sans déclencher l'inflation.
Ces hypothèses sont à la base des
différentes formulations de la théorie quantitative de la monnaie
données par Fisher (1911) et les économistes dits de
l'école de Cambridge.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
I.2.2.1. Équation de Fisher
MV = PQ.
Selon cette équation, M représente la masse
monétaire, V est la vitesse de circulation de monnaie ou le nombre moyen
d'utilisations de chaque unité monétaire pour effectuer une
quantité d'échanges donnée ; P le niveau
général des prix et Q le volume de la production. D'après
Fisher, V et Q sont constants alors toute hausse de M ne peut
s'équilibrer que par une hausse de P.
I.2.2.2. Equation de l'école de Cambridge
C'est Alfred Marshall de l'école de Cambridge qui, en
1923, a transformé la simple écriture comptable de Fisher en une
fonction de demande de monnaie de la forme suivante :
M = k PY
Dans cette équation, P représente le niveau
général des prix, M est l'encaisse monétaire nominale,
autrement dit, la trésorerie que les individus souhaitent détenir
(c'est pourquoi on parle de demande), Y représente le revenu réel
et le coefficient k traduit la préférence pour la
liquidité des agents économiques. Cette équation fait du
niveau général des prix, la résultante, pour une certaine
production, de l'offre de monnaie et d'une demande de monnaie
représentée par le coefficient k.
I.2.2.3. Le modèle de Milton Friedman
Friedman pour qui, la monnaie doit avoir une place importante
dans l'explication des phénomènes économiques, a
proposé un modèle qui considère que la réallocation
du portefeuille des individus ne va plus se faire simplement entre la
dépense de biens et services et la monnaie, mais entre de nombreux
actifs, financiers ou non.
D'après ce modèle, une hausse brutale de la
quantité de monnaie va rendre excédentaires les encaisses
monétaires et par conséquent, les individus vont modifier la
composition de leur portefeuille financier. Ils vont par exemple acheter des
titres, ce qui
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
entraînera sans doute l'augmentation des prix et inciter
d'autres agents économiques à vendre davantage. Ainsi, de proche
en proche, de nombreux agents économiques seront concernés. Les
actifs financiers devenant plus chers que les actifs non financiers
(immobiliers, par exemple), ces derniers seront alors recherchés et
leurs prix vont croître. Le marché des biens et services est
touché en dernier lieu. La stimulation monétaire se transmet donc
au domaine non monétaire (immobilier, puis biens et services) par
l'intermédiaire du marché financier. L'inflation n'apparaît
vraiment et n'est reconnue en tant que telle qu'à ce
moment-là.
Cette théorie a fait l'objet de plusieurs critiques
portant essentiellement sur ses hypothèses de base. Nombreuses sont les
études empiriques qui remettent en cause le caractère absolu de
la démonstration de Friedman. D'après certains
économistes, en observant la réalité, le caractère
autonome de l'offre ainsi que la stabilité de la demande de monnaie sont
des raisonnements très théoriques. On peut mentionner, par
exemple, le fait qu'il n'est pas toujours facile d'expliquer comment la vitesse
de circulation de la monnaie tend à varier et aussi, le fait que le
stock de monnaie n'est pas toujours contrôlé par la banque
centrale (en particulier dans une économie ouverte avec un taux de
change fixe, les taux d'intérêts doivent s'établir à
un niveau tel que la parité fixe de la monnaie est maintenue).
I.3. Mesure de l'inflation
L'inflation est un phénomène quantifiable dont
le taux est évalué comme la variation du niveau
général des prix d'une période t-1 à une
période t. Le plus souvent, on la mesure à l'aide de la
variation de deux instruments suivants : le déflateur du PI3 et l'indice
des prix à la consommation (IPC).
1.3.1. Le déflateur du PIB
Le déflateur du PI3 est défini comme le rapport
du PI3 nominal au PI3 réel. Il mesure les prix de tous les biens et
services produits dans l'économie. En effet, le déflateur du PI3
ne tient compte que des prix des biens et services produits sur le territoire
national en tenant compte d'un panier de biens et services évolutifs. En
d'autres termes, il tient compte d'un panier de biens et de services qui
évolue au gré de la composition du PI3. Cependant, le
déflateur du PI3 n'est pas le meilleur instrument de mesure de
l'inflation car, en fonction du volume et de l'évolution des prix des
importations, il mésestime l'inflation. Toutefois, il faut
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
noter que d'après les utilisateurs, le biais
observé dans l'usage de cet instrument est habituellement faible.
1.3.2. L'indice des prix à la consommation (IPC)
L'IPC est un indice synthétique qui décrit
l'évolution des prix d'un panier de biens et services entre deux
périodes. Le calcul de cet indice nécessite une période de
base déterminée en effectuant des observations sur
l'évolution des prix des biens et services pendant une période
relativement longue et l'estimation des coefficients budgétaires qui
rentrent dans le calcul de cet indice. L'IPC est l'instrument le plus
utilisé pour mesurer l'inflation malgré le fait qu'il reste
limité. En effet, dans la pratique, ne sont pris en compte dans la
mesure des variations des prix que des biens de consommation et services
achetés par les ménages. Ainsi, les prix des biens
d'équipement tels que logement et services consommés par les
entreprises ou les pouvoirs publics ne sont pas pris en compte dans le calcul
de l'IPC.
La différence entre l'IPC et le déflateur du PI3
réside dans le fait que :
? Le déflateur du PI3 prend en compte les prix de tous
les biens et services produits dans l'économie, alors que l'IPC mesure
uniquement les prix des biens et services achetés par les consommateurs
;
? Le déflateur du PI3 tient compte exclusivement du
prix des biens et services produits sur le territoire national tandis que l'IPC
ne fait aucune exception quant à la provenance des produits entrant dans
son calcul ;
? L'IPC attribue des poids fixes aux prix des
différents biens et services (indice de Lapeyre) alors que le
déflateur du PI3 utilise des pondérations évolutives.
La préférence de l'IPC dans de nombreuses
études se justifie par le fait qu'il est suivi
régulièrement car calculé mensuellement. Il est donc
facilement disponible. Par contre le déflateur n'est souvent disponible
qu'après des mois, voire une ou des années de retard, à
cause des délais de production des comptes nationaux. En ce qui concerne
l'étude de l'inflation au Congo, nous retiendrons l'IPC comme outil de
mesure de l'inflation.
Au terme de ce chapitre, nous pouvons conclure que nombreuses
sont les causes susceptibles de la naissance d'un processus inflationniste dans
une économie. Mais, ne perdons pas de vue le fait que nombreux sont,
aussi, les économistes qui reconnaissent que l'inflation reste un
phénomène mal connu de la théorie économique, car
il n'est pas facile
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
d'évaluer les coûts engendrés à
l'économie par l'inflation. Par exemple, Romer (1997) affirme que
"les coûts de l'inflation sont mal connus" et Mankiw (2001)
soutient que "l'évaluation des coûts imposés par
l'inflation n'est pas aussi simple qu'il paraît". Il reste cependant
indéniable que l'inflation engendre des coûts parmi lesquels les
coûts d'usure des chaussures (allers-retours plus fréquents
à la banque ou au distributeur des billets), les coûts de menu
liés à la modification des prix et des salaires nominaux et la
mise en place des systèmes d'indexation, les distorsions
fiscales, les coûts les plus dommageables de l'inflation
sont sans doute ceux dus à l'inflation non anticipée.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DES DONNEES ET CADRE
METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre nous présentons les données
d'une part, et d'autre part nous mettons l'accent sur la méthodologie
suivie pour atteindre les objectifs de la présente recherche.
II.1. PRESENTATION DES DONNEES
Les données que nous présentons portent sur les
agrégats macroéconomiques de la RDC et sont issues de la Banque
mondiale (
www.worldbank.org) et de
la Banque Centrale du Congo pour les données manquantes. Voici
ci-dessous une série chronologique ou une chronique de données
relatives aux facteurs déterminants de notre modèle à
savoir : l'inflation INF, l'importation IMP,
la masse monétaire MM, le taux de change
TCH, le taux de croissance économique TC
et le déficit budgétaire DB.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Tableau n°1 : Présentation des
données
Années
|
INF
|
IMP
|
MM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
1980
|
46.62591
|
2.10E+09
|
0.010612
|
9.33E-12
|
2.194913
|
-2.070000
|
1981
|
35.40826
|
2.18E+09
|
0.016130
|
1.46E-11
|
2.350524
|
-7.320000
|
1982
|
36.69970
|
1.82E+09
|
0.028209
|
1.92E-11
|
-0.457678
|
-4.140000
|
1983
|
76.52670
|
2.35E+09
|
0.342171
|
4.30E-11
|
1.411704
|
-1.500000
|
1984
|
52.22701
|
3.49E+09
|
0.062610
|
1.20E-10
|
5.541074
|
-1.440000
|
1985
|
23.82078
|
3.78E+09
|
0.082482
|
1.66E-10
|
0.467851
|
2.980000
|
1986
|
44.40000
|
3.71E+09
|
0.129754
|
1.99E-10
|
4.717210
|
0.490000
|
1987
|
78.67036
|
4.57E+09
|
0.252114
|
3.75E-10
|
2.675642
|
-0.460000
|
1988
|
71.09173
|
5.21E+09
|
0.583635
|
6.23E-10
|
0.470381
|
-7.050000
|
1989
|
104.0652
|
5.22E+09
|
0.977040
|
1.27E-09
|
-1.266051
|
1.810000
|
1990
|
81.29540
|
3.94E+09
|
2.886043
|
2.39E-09
|
-6.568311
|
-8.250000
|
1991
|
2154.437
|
3.67E+09
|
71.82113
|
5.19E-08
|
-8.421051
|
-15.85000
|
1992
|
4129.170
|
2.27E+09
|
2797.037
|
2.15E-06
|
-10.50001
|
-12.06000
|
1993
|
1986.905
|
1.47E+09
|
82600.00
|
2.51E-05
|
-13.46905
|
-13.31000
|
1994
|
23773.13
|
1.10E+09
|
5838930.
|
0.011941
|
-3.899997
|
-2.390000
|
1995
|
541.9089
|
1.50E+09
|
26720830
|
0.070245
|
0.699999
|
0.130000
|
1996
|
492.4419
|
1.42E+09
|
5838930.
|
0.501849
|
-1.023173
|
-0.340000
|
1997
|
198.5167
|
1.09E+09
|
3.28E+08
|
1.313448
|
-5.617047
|
-0.800000
|
1998
|
29.14881
|
1.82E+09
|
8.41E+08
|
1.606660
|
-1.624154
|
-2.840000
|
1999
|
284.8950
|
2.91E+09
|
3.92E+09
|
4.018333
|
-4.270141
|
-5.580000
|
2000
|
513.9069
|
3.30E+09
|
4.51E+10
|
21.81833
|
-6.910927
|
-3.580000
|
2001
|
359.9366
|
2.54E+09
|
6.38E+10
|
206.6175
|
-2.100173
|
-0.060000
|
2002
|
31.52258
|
3.58E+09
|
8.83E+10
|
346.4850
|
2.947765
|
0.920000
|
2003
|
12.87397
|
7.53E+09
|
1.15E+11
|
405.1782
|
5.577822
|
-0.480000
|
2004
|
3.994384
|
7.37E+09
|
2.08E+11
|
399.4758
|
6.738374
|
-1.120000
|
2005
|
21.31682
|
7.30E+09
|
2.57E+11
|
473.9080
|
6.135151
|
-0.870000
|
2006
|
13.05270
|
8.04E+09
|
4.02E+11
|
468.2788
|
5.320981
|
-0.860000
|
2007
|
16.94510
|
1.05E+10
|
6.05E+11
|
516.7499
|
6.259470
|
-1.080000
|
2008
|
17.30138
|
9.73E+09
|
9.39E+11
|
559.2925
|
6.225900
|
-0.250000
|
2009
|
2.800000
|
7.22E+09
|
1.47E+12
|
809.7858
|
2.855060
|
0.500000
|
2010
|
7.100000
|
9.94E+09
|
1.98E+12
|
905.9135
|
7.078889
|
1.280000
|
2011
|
15.31652
|
1.04E+10
|
2.40E+12
|
919.4913
|
6.864630
|
-0.800000
|
2012
|
9.721828
|
9.63E+09
|
2.90E+12
|
919.7550
|
7.157860
|
1.500000
|
2013
|
1.632925
|
2.58E+10
|
3.44E+12
|
919.5659
|
8.449761
|
-0.200000
|
2014
|
1.243039
|
2.80E+10
|
3.95E+12
|
925.2263
|
9.470288
|
-0.300000
|
2015
|
0.744199
|
2.62E+10
|
4.32E+12
|
925.9850
|
6.916188
|
-0.400000
|
2016
|
2.885851
|
2.51E+10
|
5.25E+12
|
1010.303
|
2.400000
|
-1.200000
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Source : Banque Mondiale et BCC
Le tableau ci-dessus nous fournit les différents
chiffres concernent nos variables précitées plus haut. Il
contient les données brutes qui font l'objet de notre analyse.
Par ailleurs, nous présentons aussi graphiquement les
différentes variables du modèle afin de cerner leur
évolution à travers le temps, et de rechercher les causes qui
sont à la base de l'allure des courbes représentatives de ces
différentes variables
Evolution de l'inflation de la RDC de 1980 à
2016
INF
24,000 20,000 16,000
12,000 8,000 4,000
0
|
|
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : nos analyses à partir du tableau N°1
Figure n°01 : Evolution de l'inflation en
ROC
La variable inflation, pour la période sous examen,
présente trois allures d'évolution. De 1980 à 1990, l'on
observe une stabilité du niveau général des prix suivis
par une augmentation remarquable de 1990 à 1994 causée par les
effets de la mise en place de politique économique inadéquate
avant d'assister à la quasi stabilité du niveau
général des prix pour la période allant de 1995 à
2016. Ce quasi stabilité du niveau général des prix est
dû à l'amélioration du climat des affaires, à la
bonne gouvernance ainsi qu'à un bon cadrage des agrégats
macroéconomiques ; bref il s'agit de soucis de l'Etat dans sa fonction
de stabilisation de s'employer généralement à
répondre aux chocs qui éloignent l'économie de son
équilibre.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Evolution de l'importation en ROC de 1980 à
2016
IMP
3.0E+10 2.5E+10 2.0E+10
1.5E+10 1.0E+10 5.0E+09 0.0E+00
|
|
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : Nos analyses à partir du tableau n°1
Figure n°2 : Evolution de l'importation en
ROC
Il s'observe généralement sur la figure de la
variable importation une tendance à la hausse hormis la période
allant de 1990 à 1997 marquée par l'hyperinflation. Cette
tendance à la hausse s'explique par l'augmentation du PIB (relancement
de l'activité économique) nécessitant l'acquisition des
biens d'équipement lesquels sont importés en RDC.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Evolution de la masse monétaire en ROC de 1980
à 2016
MM
6E+12 5E+12 4E+12
3E+12 2E+12 1E+12 0E+00
|
|
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : Nos analyses à partir du tableau n°1
Figure n°3 : Evolution de la masse monétaire
en ROC
En observant cette figure, il ressort que la masse
monétaire a connu une tendance à la hausse durant la
période sous étude. Cette situation peut s'expliquer par le souci
des autorités publiques de relancer l'activité
économique.
Evolution du taux de change en ROC de 1980 à
2016
TCH
1,200
1,000 800 600 400
200
0
|
|
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : Nos analyses à partir du tableau n°1
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Figure n°4 : Evolution du taux de change en
ROC
Le taux de change a connu une tendance à la hausse
(dépréciation) durant la période sous examen. Cette
tendance à la hausse peut être due par l'amélioration de la
compétitivité prix des produits locaux afin de relancer
l'activé économique.
Evolution du taux de croissance en ROC de 1980 à
2016
TC
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : nos analyses à partir du tableau n°1
Figure n°5 : Evolution du taux de croissance en
ROC
Partant de la lecture de cette figure, il s'observe que le
taux de croissance a connu une tendance à la baisse de 1980 à
2000 due par des chocs et certaines décisions des autorités
publiques avant d'assister à une tendance à la hausse par la
suite. Cette tendance à la hausse peut être expliquée par
le souci de l'Etat de booster l'économie.
Evolution du solde budgétaire en RDC de 1980 à
2016
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
SOLDBUDen % du PIB
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
Source : nos analyses à partir du tableau
n°1
Figure n°6 : Evolution du déficit
budgétaire en ROC
La lecture de cette figure montre généralement
que le solde budgétaire est déficitaire durant la période
sous examen. Cette situation peut s'expliquer par le souci de l'Etat de
financer ses activités en augmentant les dépenses publiques ou
par une faible entrée de recettes fiscales faute de secteur informel qui
regorge une grande partie de la population.
II.2. CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
A présent, nous tenons à présenter
respectivement le modèle qui offre un cadre à partir duquel
l'objet de cette étude est analysé, la spécification dudit
modèle ainsi que les données et sources des données.
1. Modèle
Dans cette étude, il est généralement
question de montrer comment l'importation induit le niveau d'inflation en RDC.
Pour ce faire, nous avons fait recours à un modèle
économétrique dont les données ont été
analysées à l'aide du logiciel Eviews 10.
En effet, pour identifier les indicateurs induisant
l'inflation, la littérature retient plusieurs types des modèles
notamment les modèles VAR, les modèles factoriels dynamiques, les
modèles structurels (Nouvelle courbe de Phillips Hybride, NKPC), les
modèles Pstar, les modèles DSGE, les modèles GPM, etc.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Notre choix a été porté sur l'approche de
cointégration2 de Johansen (1988) basée sur le
modèle vectoriel à correction d'erreur(VECM). Ce modèle a
l'avantage non seulement d'intégrer les fluctuations de court terme d'un
certain nombre d'indicateurs tout en s'assurant de la convergence des sentiers
de croissance de ces derniers sur le long terme au travers une force de rappel,
mais encore il permet de bien identifier les capacités
prédictives d'un indicateur à travers l'analyse de la
décomposition de la variance. Il pose toutefois le problème de
degré de liberté si bien que nous n'avons retenu qu'un nombre
réduit de variables.
Ainsi, pour estimer le modèle VECM, nous avons
procédé aux étapes suivantes lesquelles sont
détaillées et analysées dans le chapitre suivant :
Etape 1 : test de racine unitaire pour
déterminer l'ordre d'intégration de chacune des variables du
modèle
Etape 2 : Détermination du nombre de retards p
du modèle (en niveau ou en Log) selon les critères AIC ou SC
Etape 3 : Test de cointégration pour identifier
les relations de long terme entre les variables
Etape 4 : Estimation par la méthode du maximum
de vraisemblance du modèle vectoriel à correction d'erreur et
validation à l'aide des tests usuels : significativité des
coefficients et vérification que les résidus sont des bruits
blancs (test de Ljung-Box), tests d'exogénéité faible.
2. SPECIFICATION DU MODELE
Notre modèle à des fins d'estimation est
inspiré de celui de MUGANZA (2014) auquel nous avons ajouté les
importations pour atteindre notre objectif. Il se présente comme suit
:
LINFt = â0 +â1LIMPt + â2LMMt + â3TCHt +
â4TCt + â5DBt +åt oÙ
LINFt : Le taux d'inflation. Cet indicateur est utilisé
par toutes les Banques Centrales pour définir la stabilité des
prix ;
LIMPt : est le volume des importations des biens et services ;
2 Ce choix est justifié par le fait que
la littérature économique récente concernant la
théorie de l'équilibre démontre qu'une série
macro-économique stationnaire peut être le résultat d'une
combinaison de variables non stationnaires, d'où l'importance actuelle
de l'analyse de la cointégration à k variables
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
LMMt : la masse monétaire. Cette variable est
traditionnellement considérée comme un indicateur avancé
de l'inflation conformément aux enseignements de la théorie
quantitative de la monnaie ;
TCHt : L'indice du taux de change. C'est un indicateur par lequel
les chocs externes influent sur le niveau de l'inflation. Le suivi de cet
indicateur dans une petite économie ouverte à régime de
change flexible semble intéressant pour l'orientation de la politique
monétaire ;
TCt : le taux de croissance de l'économie.
DBt : le solde budgétaire utilisé comme proxy du
déficit budgétaire afin de mieux mesurer l'impact de la politique
budgétaire sur l'inflation et enfin åt est le terme d'erreur.
En termes de signes attendus, il est logique de postuler comme
suit :
Tableau N°02 : Signe des effets escomptés des
variables
Variables Acronymes Signe attendu
Inflation
|
LINF
|
|
Importation
|
LIMP
|
(+)
|
Masse monétaire
|
LMM
|
(+)
|
Taux de change
|
TCH
|
(+/-)
|
Taux de croissance du PIB
|
TC
|
(+)
|
Déficit budgétaire
|
DB
|
(+/-)
|
NB : les signes (+) et (-) correspondent respectivement
aux effets positifs et négatifs attendus ; le signe (+/-) signifie que
l'impact dépend de l'ampleur ; et enfin la lettre L devant l'acronyme de
la variable signifie que cette dernière est mesurée en
logarithme.
Les signes attendus des variables ainsi
présentées décrivent leurs effets sur l'inflation et leurs
coefficients nous permettent d'appréhender les proportions dans
lesquelles elles affectent les variations de l'inflation. Ces coefficients sont
interprétés comme des effets marginaux.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
En dépit de ce qui précède, il est
postulé la spécification VECM suivante dans la présente
étude :
?????= ? ??
??-1
??=1 i?????-?? + it?:??-1 + ????
Avec ????= (??????????, ??????????, ????????, ???????? ,
?????? , ??????)T soit le vecteur des variables où
T désigne la transposé de????
it????-1 : désigne la dynamique de long terme. La
matrice it permet de décrire les effets de long terme. A partir de la
procédure de JOHANSEN la matrice it peut être
réécrite sous la forme ?? = ?????? où la matrice á
est la force de rappel vers l'équilibre, il doit être significatif
et nécessairement compris entre -1 et 0. Elle mesure la vitesse
d'ajustement aux équilibres de long terme et ????constitue le
vecteur de cointégration. Il s'agit donc de la matrice dont les
éléments sont les coefficients des relations de long terme des
variables.
???? : vecteur des erreurs ;
? : opérateur de différence première ; et
???? et it désignent respectivement les matrices des
coefficients de court terme et long terme.
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
PIVA ASALOKO PRINCE
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
CHAPITRES TROIS : ANALYSE ET INTERPRETATIONS DES
RESULTATS
Le présent chapitre est consacré à
l'analyse des données et à l'interprétation des
résultats afin de faire une confrontation théorique par rapport
aux autres travaux qui ont abordé quasiment le même thème
d'une manière à une autre d'une part, et d'autre part donner
quelques implications de politique économique au regard de
résultats obtenus.
III.1. ANALYSE DE STATISTIQUE DESCRIPTIVE DES VARIABLES
SOUS EXAMEN
Tableau n°3 : Etude statistique des
variables
|
LINF
|
LIMP
|
LMM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
Mean
|
3.911250
|
22.24320
|
15.57161
|
290.3068
|
1.210802
|
-2.351081
|
Median
|
3.602768
|
22.05293
|
20.55010
|
1.606660
|
2.350524
|
-0.860000
|
Maximum
|
10.07631
|
24.05642
|
29.29019
|
1010.303
|
9.470288
|
2.980000
|
Minimum
|
-0.295447
|
20.81269
|
-4.545732
|
9.33E-12
|
-13.46905
|
-15.85000
|
Std. Dev.
|
2.317745
|
0.902026
|
12.98335
|
377.8619
|
5.646839
|
4.246165
|
Skewness
|
0.515389
|
0.411372
|
-0.433179
|
0.806806
|
-0.753576
|
-1.710310
|
Kurtosis
|
3.138822
|
2.409131
|
1.476294
|
2.014335
|
2.857852
|
5.348336
|
|
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
1.667734
|
1.581800
|
4.736397
|
5.511887
|
3.533054
|
26.54029
|
Probability
|
0.434366
|
0.453436
|
0.093649
|
0.063549
|
0.170926
|
0.000002
|
|
|
|
|
|
|
|
Sum
|
144.7162
|
822.9985
|
576.1495
|
10741.35
|
44.79968
|
-86.99000
|
Sum Sq. Dev.
|
193.3899
|
29.29145
|
6068.429
|
5140065.
|
1147.925
|
649.0770
|
|
|
|
|
|
|
|
Observations
|
37
|
37
|
37
|
37
|
37
|
37
|
Source : nos analyses sur base du logiciel
Eviews10
Il ressort de la lecture de ce tableau que toutes les
séries prises (à l'exception de la série DB) en niveau
suivent une loi normale de distribution du fait que leurs probabilités
associées à la statistique de Jarque Bera sont supérieures
au seuil de 5 %. Il s'observe également que nos variables ont connu une
moyenne annuelle respectivement de 3,91 % le taux d'inflation en logarithme,
22,24 millions de dollars les importations en logarithme, 15,57 millions de
dollars la masse monétaire en logarithme, 290, 31 CDF pour le taux de
change, 1,21% pour le taux de croissance et -2,35% du PIB pour le solde
budgétaire durant la période sous examen.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
III.2. ANALYSE DE LA CORRELATION
Dans ce point, nous voulons mettre en évidence les
corrélations linéaires existant entre le taux d'inflation et
d'autres variables du modèle.
Tableau n°04 : Matrice de la corrélation des
variables sous étude
variables
|
LINF
|
LIMP
|
LMM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
LINF
|
1.000000
|
-0.801966
|
-0.394310
|
-0.744321
|
-0.814867
|
-0.540376
|
LIMP
|
-0.801966
|
1.000000
|
0.536403
|
0.866742
|
0.690289
|
0.329156
|
LMM
|
-0.394310
|
0.536403
|
1.000000
|
0.754663
|
0.362960
|
0.337421
|
TCH
|
-0.744321
|
0.866742
|
0.754663
|
1.000000
|
0.669833
|
0.406215
|
TC
|
-0.814867
|
0.690289
|
0.362960
|
0.669833
|
1.000000
|
0.710371
|
DB
|
-0.540376
|
0.329156
|
0.337421
|
0.406215
|
0.710371
|
1.000000
|
Source : nos analyses sur base du logiciel
Eviews10
De la lecture du présent tableau, il ressort que le
taux d'inflation est généralement fortement corrélé
et donc aussi négativement avec d'autres variables du modèle
durant la période sous étude.
III.3. ANALYSE DE LA STATIONNARITE DES VARIABLES
Avant le traitement d'une série chronologique, il
convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si ces
caractéristiques c'est-à-dire son espérance et sa variance
se trouvent modifiées dans le temps, la série chronologique est
considérée comme non stationnaire ; dans le cas d'un processus
stochastique invariant, la série temporelle est alors stationnaire
(Bourbonnais, 2015). Dans la mesure où les chroniques économiques
sont rarement des réalisations de processus aléatoires
stationnaires, il s'avère nécessaire de procéder au test
de stationnarité. Pour ce faire, le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF) a été d'usage dans cette démarche.
Le tableau ci-dessous résume les résultats dudit test.
Tableau n° 05 : Test de racine unitaire (test de
stationnarité des variables)
Variables ADF Variables à niveau Variables en
différence
Décision
première
(3)
(2)
(1)
(3)
(2)
(1)
LINF
|
-6,847***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
LIMP
|
-4,894***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
LMM
|
-3,300***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
TCH
|
-3,116***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
TC
|
-5,623***
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
I(1)
|
DB
|
-7,202***
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
I(0)
|
(***) indique que les variables sont
stationnaires au seuil de 1%. (3), (2) et (1) désignent respectivement
le modèle avec trend et intercept, le modèle avec intercept et
enfin le modèle sans trend ni intercept.
Source : nos analyses sur base du logiciel
Eviews10.
A la lecture du présent tableau, il se dégage
une situation selon laquelle toutes les variables sont stationnaires à
la 1ère différence pour un modèle sans tendance
ni terme constant à l'exception de la variable DB qui est sationnaire
à niveau pour un modèle avec tendance et terme constant. Vu que
toutes les variables (à l'exception de la variable DB) sont
intégrées d'ordre I, il existe alors un rique de
cointégration ; d'où l'analyse de la cointégration dans la
point suivant.
III.4. ANALYSE DE LA COINTEGRATION
Pour tester la cointégration de nos séries, nous
avons utilisé l'approché de Johansen (1988). En effet, cette
approche permet d'identifier la relation d'équilibre de long terme entre
deux ou plusieurs variables intégrées d'ordre différent en
recherchant l'existence d'un vecteur de cointégration,
c'est-à-dire s'assurer de la convergence des sentiers de croissance des
variables sur le long terme. Ci-dessous les résultats du test de
cointégration.
Tableau n° 06 : résumé du test de
cointégration de Johansen
|
|
|
|
|
Unrestricted
|
Cointegration
|
Rank Test (Trace)
|
|
|
|
|
|
|
|
Hypothesiz
ed
|
|
Trace
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
|
|
|
|
|
None *
|
0.833443
|
127.0496
|
83.93712
|
0.0000
|
At most 1 *
|
0.561807
|
64.31489
|
60.06141
|
0.0209
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
At most 2
|
0.383625
|
35.43653
|
40.17493
|
0.1384
|
At most 3
|
0.323555
|
18.50003
|
24.27596
|
0.2248
|
At most 4
|
0.127730
|
4.818371
|
12.32090
|
0.5931
|
At most 5
|
0.001011
|
0.035387
|
4.129906
|
0.8777
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Trace test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level
|
* denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
|
**MacKinnon-Haug-Michelis (1999) p-values
|
|
Sources : test effectué à l'aide du logiciel Eview
10.
Le test de cointégration effectué sindique la
présence de deux relations d'équilibre à long terme parce
qu'on obtient deux valeurs statistiques de la trace supérieur aux
valeurs critiques au seuil de 5%.
Etant donné que le vecteur de cointégration
n'est pas unique, la méthode d'Engle-Granger n'est plus valide et les
estimateurs des MCO ne sont plus consistants quels que soient les vecteurs de
cointégration. Nous devons, dans ce cas, faire appel à la
représentation vectorielle à correction d'erreur (VECM, «
Vector Error Correction Model ») qui est estimée par la
méthode du maximum de vraisemblance (Bourbonnais, 2015).
III.5. DETERMINATION DU DECALAGE OPTIMAL (lag
optimal)
L'estimation d'un modèle VECM suppose tout d'abord de
déterminer le nombre de retards à introduire. Le critère
d'information d'Akaïke (AIC) et le critère de Schwarz ou
bayésien (Bayesian information criterion, BIC) sont souvent
utilisés. Ci-dessous le tableau relatif à la détermination
du lag optimal.
Tableau n°07 : Détermination du lag
optimal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lag
|
LogL
|
LR
|
FPE
|
AIC
|
SC
|
HQ
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
-415.4183
|
NA
|
31443.75
|
27.35869
|
28.99124*
|
27.90799
|
2
|
-385.1127
|
38.57081
|
53409.40
|
27.70380
|
30.96891
|
28.80241
|
3
|
-337.5088
|
43.27626
|
47594.39
|
27.00053
|
31.89820
|
28.64845
|
4
|
-266.3528
|
38.81235
|
26643.33*
|
24.86987*
|
31.40008
|
27.06709*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* indicates lag order selected by the criterion
|
|
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Au vu des résultats du tableau, le nombre de retard
optimal qui assure la minimisation des critères d'information est p=4
selon le critère d'AIC et p=1 selon le critère de SBC. Par souci
de parcimonie, nous retenons comme nombre de retard p=1.
III.6. RESULTATS DE L'ESTIMATION DU MODELE
Notons que les résultats présentés dans
les tableaux ci-dessous sont ceux d'un VECM partiel du fait que les variables
TCH et TC sont faiblement exogènes d'après le test de contrainte
portant sur les coefficients de la force de rappel.
Tableau n°08 : test de contrainte sur les forces de
rappel.
Cointegration Restrictions:
A(4,1)=0, A(4,2)=0 A(5,1)=0, A(5,2)=0
|
Convergence achieved after 13 iterations.
|
Not all cointegrating vectors are
identified
|
LR test for binding restrictions (rank =
2):
|
Chi-square(2)
|
3.006729
|
Chi-square(2)
|
5.320399
|
Probability
|
0.222381
|
Probability
|
0.069934
|
Source : nous même en usant du logiciel Eviews 10.
Nous acceptons l'hypothèse de nullité des
coefficients associés à la force de rappel pour les variables TCH
et TC du fait que la probabilité associée à chacune des
statistiques de chi-carré est supérieure à 0,05. De ce
fait le VECM est estimé en imposant la contrainte A (4,1) =A (4,2) =A
(5,1) =A (5,2) = 0
Tableau n° 09 : les résultats de l'estimation
du VECM partiel
Variables ÄLINF
Coefficients t-de student
|
Force de rappel -0,5158861 (-2,81436)
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
|
|
|
|
|
|
|
Long Terme
Court Terme
|
LIMP
|
0,13588987
|
|
LMM
|
0,00129762
|
|
TCH
|
-0,00055476
|
|
TC
|
-0,22780668
|
|
DB
|
0,14198411
|
|
ÄLIMP
|
-0,880694
|
(-1,27138)
|
ÄLMM
|
-0,245998
|
(-1,16212)
|
ÄTCH
|
-0,007312
|
(-2,08167)
|
ÄTC
|
0,057861
|
(0,65199)
|
ÄDB
|
-0,173808
|
(-2,99275)
|
Source : nous même à partir du
logiciel Eviews10 R2= 0,55 ; R2 adj= 0,44 ; F stat=
4,8028
Globalement, le modèle estimé est significatif
au regard de la valeur de la statistique F de Fisher. La valeur de
R2 adj indique que 44% des fluctuations de l'inflation au cours de
la période sous étude sont expliquées par les variables du
modèle. Ainsi, les six résidus issus de chaque équation
sont des bruits blancs d'après la Q-statistique de Ljung-Box :
y' Première équation : Q (16) = 17,235 (á =
0,371)
y' Deuxième équation : Q (16) =
|
9,2663 (á =
|
0,902)
|
y' Troisième équation : Q (16) =
|
11,109 (á =
|
0,803)
|
y' Quatrième équation : Q (16) =
|
13,501 (á =
|
0,636)
|
y' Cinquième équation : Q (16) = 15,832 (á
=0,465)
y' Sixième équation : Q (16) = 13,318 (á =
0,649)
Enfin, le coefficient de la force de rappel est négatif
et statistiquement significatif. Il est compris entre -1 et 0. Ce qui indique
que l'inflation s'ajuste à une vitesse de 51% par rapport à son
niveau d'équilibre suite à tout choc provenant des variables
exogènes. On s'aperçoit donc que le choc se résorbe
entièrement au bout d'environ (1/0,51 soit 1,96) deux ans. Les
propriétés statistiques de la force de rappel et la
vérification des résidus comme des bruits blancs nous permettent
ainsi de valider la spécification du modèle à correction
d'erreur vectoriel.
La spécification VECM étant validé,
à long terme il ressort de la lecture du tableau ci-dessus que les
variables importation, masse monétaire et déficit
budgétaire influencent positivement l'inflation tandis que les variables
taux de change et taux de croissance économique influencent
négativement le taux d'inflation. Autrement dit, toutes
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
choses restant égales par ailleurs, une augmentation
d'une unité de l'importation, de la masse monétaire, du
déficit budgétaire, du taux de change et du taux de la croissance
économique entraine respectivement l'augmentation du taux d'inflation
de 0,13588987%, 0,00129762%, 0,14198411% et une baisse du taux
d'inflation de 0,00055476% et 0,22780668%.
A court terme, seuls le taux de change et le déficit
budgétaire influencent significativement et de manière
négative le taux d'inflation vu la valeur de la statistique de Student
associée à chacun des coefficients de ces deniers. Ainsi, toute
augmentation d'une unité du taux de change et du déficit
budgétaire entraîne respectivement une baisse du taux d'inflation
de 0,007312% et de 0,173808%, ceteris
paribus. Nonobstant ces résultats, une analyse des chocs nous parait si
pertinente afin de répondre à d'autres préoccupations
poursuivies dans le présent travail.
III.7. ANALYSE DES CHOCS
A partir de l'estimation, il est réalisé une
décomposition de la variance et une simulation de réponses
impulsionnelles afin d'analyser la dynamique des interactions et la force des
relations causales entre les variables du système.
7.1. Analyse de la décomposition de la variance
Cette analyse est basée sur l'erreur de
prévision et permet de voir en quoi une variable supposée
informationnelle explique ou non l'erreur de prévision sur l'inflation.
En effet, l'identification des chocs a été reprise en adoptant le
schéma d'identification de Cholesky. Le résultat de cette analyse
est présenté dans le tableau ci-dessous :
Tableau n°10 : analyse de la décomposition de
la variance
Variance Decomposition of LINF:
|
Period
|
S.E.
|
LINF
|
LIMP
|
LMM
|
TCH
|
TC
|
DB
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
1.043044
|
100.0000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
1.554818
|
58.16934
|
2.325879
|
0.620522
|
7.394487
|
29.15541
|
2.334365
|
3
|
1.884328
|
43.68173
|
1.716710
|
0.630635
|
12.86766
|
37.36796
|
3.735310
|
4
|
2.099978
|
37.53432
|
2.199314
|
0.972229
|
15.90422
|
38.23020
|
5.159716
|
5
|
2.237632
|
35.23711
|
2.708603
|
1.205056
|
16.70734
|
36.26502
|
7.876874
|
6
|
2.354988
|
34.78445
|
2.690674
|
1.651339
|
16.72366
|
34.39829
|
9.751585
|
7
|
2.463019
|
35.24247
|
2.613351
|
1.930417
|
16.63943
|
32.73040
|
10.84394
|
8
|
2.567809
|
35.91922
|
2.500724
|
2.114899
|
16.59078
|
31.24873
|
11.62564
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
9
|
2.670849
|
36.53409
|
2.391295
|
2.257771
|
16.58662
|
29.99006
|
12.24017
|
10
|
2.771250
|
37.07477
|
2.301920
|
2.374214
|
16.61662
|
28.87633
|
12.75615
|
Source : nos calculs effectués à partir du logiciel
Eviews10
Les résultats de la décomposition de la variance
indiquent que la variance de l'erreur de prévision de l'inflation
à la dixième période (délai nécessaire
supposé pour que les variables retrouvent leurs niveaux de long terme)
est due pour 37,07% à ses propres innovations et pour 2,3%, 2,37%,
16,62%, 28,88%, 12,76% à celles respectivement de l'importation, de la
masse monétaire, du taux de change, de la croissance économique
et du déficit budgétaire.
7.2. Analyse de la fonction de réponses
impulsionnelles
L'analyse de la fonction de réponses impulsionnelles
permet d'étudier la dynamique du modèle c'est à dire
l'évolution des différentes variables autour de l'état
stationnaire suite à l'impulsion d'un choc. Les graphiques qui suivent
représentent les réponses impulsionnelles à des chocs sur
les résidus de 6 variables du modèle.
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Response to Cholesky One S.D. (d.f. adjusted)
Innovations
Response of LINF to Innovations
1.5 1.0 0.5 0.0
-0.5 -1.0
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
LINF LIMP LMM
TCH TC DB
Response of LMM to Innovations
1.0 0.5 0.0 -0.5
-1.0 -1.5 -2.0
|
|
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
LINF LIMP LMM
TCH TC DB
Response of TC to Innovations
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
LINF LIMP LMM
PIVA ASALOKO PRINCE
TCH TC DB Response of LIMP to
Innovations
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
LINF LIMP LMM
TCH TC DB
Response of TCH to Innovations
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
LINF LIMP LMM
TCH TC DB
Response of DB to Innovations
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
LINF LIMP LMM
TCH TC DB
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Graphique n°07 : simulation des réponses
impulsionnelles
Notons que nous nous sommes intéressés tout
simplement à la simulation de réponses impulsionnelles du taux
d'inflation compte tenu de notre préoccupation concernant l'implication
de l'inflation sur la masse monétaire, le taux de change, le taux de
croissance économique et le déficit budgétaire. Ainsi de
la lecture du présent graphique, il se dégage ce qui suit :
? Une innovation dans l'écart type du taux d'inflation
de l'ordre d'une unité (un choc positif) se traduit
généralement par un effet positif sur ses valeurs durant la
période prise en considération ; ce qui n'est pas le cas sur le
taux de change et le taux de croissance économique lesquels sont
affectés négativement par ledit choc durant la même
période ;
? Un choc positif sur le taux d'inflation se traduit par un
effet positif sur la masse monétaire pendant les deux premières
années pour devenir négatif par la suite ;
? Un choc positif sur le taux d'inflation affecte
négativement le déficit budgétaire pendant les deux
premières années pour devenir positif pour les dernières
années.
Le modèle estimé étant valide sur le plan
statistique et économétrique, il est dès lors question de
le soumettre sur le plan économique (confrontation théorique des
résultats ou discussion) d'une part, et d'autre part donner quelques
implications de politique économique au regard de résultats
obtenus.
III.8. CONFRONTATION THEORIQUE DES RESULTATS :
DISCUSSIONS
De par nos analyses, il ressort que la masse monétaire
présente un coefficient positif et statistiquement significatif
seulement à long terme au seuil de 5%. Ce résultat
révèle qu'un accroissement de 1% de la masse monétaire se
traduit par une augmentation de 0,00129762%, du niveau de
prix. Il s'ensuit alors qu'à long terme le processus inflationniste en
RDC est expliqué par l'expansion monétaire conformément
à la prédiction théorique. Ce résultat corrobore
celui obtenu par S.BRANA (1999), J. BAUMGARTNER et al (1996), M. MUHLEISEN
(1995) F. BARARUZUNZA (2009) et MUNGAZA (2014) respectivement en Allemagne,
Suède, Finlande, Burundi et RDC.
Le coefficient du taux de croissance économique est
affecté d'un signe négatif à court et à long terme
et est statistiquement significatif au seuil de 5%. On s'aperçoit alors
qu'en RDC, l'inflation affecte négativement la croissance
économique. Ce résultat traduit
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
l'existence d'un phénomène
caractérisé par une stagflation, c'est-à-dire la
coexistence d'une inflation persistante et de la baisse du niveau de
production. Ainsi, le coût de l'inflation, c'est-à-dire la perte
de croissance induite par un taux d'inflation élevé est
extrêmement fort. On s'aperçoit alors que les fluctuations
récurrentes de l'inflation ont généré un taux
d'inflation moyen très élevé jusqu'à nuire
l'économie en ne favorisant pas l'investissement et l'épargne
conformément à ce que pensent C. T. NDIAYE et M. A. KONTE,
(2012). Dans cette optique, Zonon (2003) a expliqué cette situation pour
le cas de Burkina Faso par la substitution entre les actifs réels (tels
que les biens durables et autres objets de valeur) et les avoirs
monétaires. A cause certainement du faible taux d'inflation dans la zone
et de la crédibilité que les agents accordent à la
politique monétaire, les ménages Burkinabè ont tendance
à choisir plus d'actifs monétaires que d'actifs réels
lorsque le niveau de leurs revenus est élevé ; ce qui a pour
conséquence d'abaisser le niveau d'inflation. Ceci affirme notre
troisième hypothèse
La relation entre l'inflation et le déficit
budgétaire est négative à court terme et positive à
long terme. Son influence positive est significative au seuil de 5%. Il
apparaît donc qu'un accroissement de 1% du déficit
budgétaire à long terme entraîne une augmentation de
0,14198411% de l'inflation. Ce résultat trouve sa
justification dans le recours accru à la monétisation du
déficit budgétaire qui demeure un des facteurs très
aggravant de l'inflation en RDC. Cette conclusion corrobore les
résultats obtenus par F. SYLLA et SALL (2007) pour le cas de la
Guinée. A court terme, cette situation peut s'expliquer par
l'augmentation des dépenses publiques affétées à
d'autres fins n'ayant pas d'effet sur le secteur réel (par exemple
financement de la guerre, l'éléphant blanc).
L'importation a eu une incidence positive sur l'inflation
à long terme qui peut être due à l'inflation
importée, c'est-à-dire que la hausse des prix dans les pays
industrialisés s'est étendue à presque tous les pays avec
lesquels ils ont des relations commerciales. Ce résultat est similaire
à celui de Zonon (2003) pour le cas de Burkina-Faso. Cette
dernière estime que cette situation est normale pour le Burkina Faso qui
importe une grande partie de ses biens et services. La quasi-totalité
des biens manufacturiers est importée ainsi que les biens
d'équipement et les produits pétroliers. Les exportations du
Burkina-Faso sont parmi les plus faibles de la sous-région et concernent
des produits primaires peu diversifiés qui ont du mal à avoir de
la valeur sur les marchés. Par ailleurs, il stipule que le
problème de l'inflation importée est difficile de lui trouver une
solution adéquate dans un pays comme le Burkina Faso où les
importations peuvent être considérées comme des facteurs de
production. Pour que les prix des biens importés n'entraînent pas
d'inflation, il faut que la productivité
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
intérieure de l'économie soit grande pour
augmenter le niveau global de la production ; ce qui n'est pas le cas de
plusieurs compartiments de l'économie Burkinabè : la production
agricole qui implique plus de 80% de la population active stagne et fluctue au
rythme des conditions climatiques, la production industrielle est embryonnaire
et très peu efficace et le secteur informel dans lequel évolue la
plus grande partie des urbains, n'a pas une très grande valeur
ajoutée. Cette situation est quasiment la même pour le cas de la
RDC et corrobore également le résultat obtenu par Olatunji et al.
(2010) pour le cas de Nigéria. Ceci affirme notre
première hypothèse.
Concernent le taux de change, les analyses ont monté
une relation inverse entre le taux de change et l'inflation. En effet, les
conséquences des variations du taux de change sur l'inflation
dépendent de plusieurs facteurs. Si la dépréciation du
taux de change coïncide avec une baisse de la demande globale, ses effets
à court terme sur les prix à la consommation seront
annulés, en tout ou en partie, par ceux de la baisse de la demande.
Comme on l'a vu précédemment, la hausse du prix des intrants
importés entraîne une augmentation des prix. La hausse de prix
devrait normalement être renforcée par l'effet indirect de
l'augmentation de la demande. Cependant, une baisse simultanée de la
demande globale viendrait contrecarrer ces effets. S'il s'agit d'une
fluctuation temporaire de la demande, il se peut que l'effet de taux de change
ne soit que reporté, le temps que la demande revienne à sa
situation initiale. Cependant, si la baisse de la demande perdure et est assez
importante, il est possible qu'elle compense complètement les effets
à court terme du taux de change.
L'entrée de nouvelles firmes sur un marché peut
avoir un effet similaire. Dans ce cas, la demande globale ne change pas mais la
demande spécifique à chaque firme diminue puisque
l'arrivée de nouvelles firmes entraîne une réduction des
parts de marché des firmes existantes. Si l'arrivée de nouvelles
firmes s'accompagne d'une rationalisation des coûts, elle
atténuera encore davantage les effets directs de la
dépréciation.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
III.9. IMPLICATIONS DE POLITIQUE ECONOMIQUE
Les résultats de cette étude suscitent un
certain nombre d'implications de politique. Etant donné que
l'importation induit l'inflation à la hausse durant la période
sous examen, il est donc recommandé d'institutionnaliser les politiques
fixant le taux d'intérêt à un niveau permettant
d'encourager les investissements et d'accroître le niveau de production,
de réduire les importations en RDC de manière à ne pas
inciter les consommateurs à modifier leur goût.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
CONCLUSION GENERALE
La présente étude a porté sur
l'importation et l'inflation en République Démocratique du Congo
de 1980 à 2016.
En abordant cette thématique, notre
problématique s'est proposée comme principale
préoccupation celle de savoir comment l'importation induit le niveau
d'inflation en RDC durant la période sous examen. De manière
spécifique, la préoccupation suivante s'est avérée
pertinente : quelle est l'implication de l'inflation sur la masse
monétaire, le taux de change, le P113 et le déficit
budgétaire.
Eu égard à ces préoccupations,
l'évaluation des effets d'importation sur l'inflation en RDC
était l'objectif principal poursuivi dans ce travail. De manière
spécifique, il a été de déterminer l'implication
d'inflation sur la masse monétaire, le P113, le taux de change, le
déficit budgéter suivant un modèle théorique
développe par J.H. STOCK et M. W. WATSON (1999) pour évaluer la
pertinence des indicateurs d'inflation aux Etats-Unis entre 1959 et 1997 tout
en adaptant ce modèle aux spécificités de la RDC a
l'instar de MUNGAZA (2014).
De par ces objectifs, nous avons émis
l'hypothèse selon laquelle, en République Démocratique du
Congo de 1980 à 2016 L'importation a induit le niveau de l'inflation a
la hausse, pendant cette période l'inflation a impliqué
l'accroissement de la masse monétaire ; l'appréciation du taux de
change ; la diminution du déficit budgétaire ; la baisse du
P113.
Dans le souci de vérifier nos hypothèses et
d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, la présente
étude s'est articulée sur trois chapitres pour y parvenir. Le
premier a porté sur l'approche théorique : revue sélective
de la littérature théorique, le deuxième s'est
consacré à la présentation des données et cadre
méthodologique et enfin le troisième s'est largement
attelé sur l'analyse et l'interprétation des résultats
auxquels il a été question de tester la validité
statistique et économétrique du modèle d'une part ainsi
que la discussion (interprétation et analyse économique des
résultats) d'autre part.
En effet, utilisant un modèle à correction
d'erreur vectoriel, les principales conclusions montrent que :
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
? L'importation induit le niveau d'inflation à la
hausse en RDC durant la période sous
examen, ce qui affirme notre première
hypothèse ;
? Par ailleurs, l'inflation est aussi expliquée par la
masse monétaire, le taux de change à long terme, la croissance
économique et le déficit budgétaire à court et long
terme
? En outre, une innovation dans l'écart type du taux
d'inflation de l'ordre d'une unité (un choc positif) se traduit
généralement par un effet positif sur ses valeurs durant la
période prise en considération ; ce qui n'est pas le cas sur le
taux de change et le taux de croissance économique lesquels sont
affectés négativement par ledit choc durant la même
période ; un choc positif sur le taux d'inflation se traduit par un
effet positif sur la masse monétaire pendant les deux premières
années pour devenir négatif par la suite ;un choc positif sur le
taux d'inflation affecte négativement le déficit
budgétaire pendant les deux premières années pour devenir
positif pour les dernières années.
Au regard de ces résultats, il a été
recommandé d'institutionnaliser les politiques fixant le taux
d'intérêt à un niveau permettant d'encourager les
investissements et d'accroître le niveau de production, de réduire
les importations en RDC de manière à ne pas inciter les
consommateurs à modifier leur goût.
Toutefois, la présente étude n'a pas
prétendu traiter toutes les questions liées à l'inflation.
Dès lors, il est possible d'envisager un prolongement de cette
étude en utilisant un modèle plus élargi (modèle
DSGE) pouvant améliorer, compléter et affiner les présents
résultats.
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
BIBLIOGRAPHIR
Ouvrage
1. BOURBONNAIS, R., Econométrie, 9e
édition, duo, 2015, paris.
2. BIKAI, J. et KENKOUO G. Analyse et évaluation
de canaux de transmission de la politique monétaire dans la CEMAC : une
approche SVAR, 2015.
3. CLERG D., l'inflation, paris, syros, 1994.
4. STOCK J.H. et M.W. WATSON, Forecasting Inflaction,
Journal of Monetary Economics, Vol. 44, 1999.
5. M. Freedman, le recours aux indicateurs et à
l'indice de condition monétaire at Canada, banque du Canada,
1996.s
6. DIARISSO et SAMBA, les conditions monétaires
dans l'UEMOA : confection d'un indice communautaire, BCAO, note information et
statistique N°501
7. AGENOR P. R. (2008), «
ciblage d?inflation et définition d?objectifs monétaires : quels
critères de choix pour les pays en développement ? »,
Quatrième colloque BCEAO - Universités - centres de recherche :
politique monétaire et stabilité des prix dans l?UEMOA :
contraintes et défis, volume II - intervention orale,
août.
8. ALLEGRET J. et GOUX J. (2003),
« Trois essais sur les anticipations d?inflation »,
in Documents de travail - Working Papers n°03-01, GATE, Mai.
Note de cours
9. BOLITO, R., cours de la macroéconomique, FSEG,
UNIKIS, L1 économie, 20162017,
10. LUBANZA, N. cours d'informatique, FSEG, UNIKIS, L1
économie, 20162017, Mémoire et article
11. Caleb MUKADI « RDC : l'inflation n'est que
monétaire ? », article, 2010
12. LIOTO GANDI, l'analyse de quelques aspects de la
politique monétaire de la banque centrale du Congo et ses effets sur
l'économie nationale, FSEG, UPLG, 2010
13. Henry N. MUGANZA Les indicateurs avances de
l'inflation en RDC, article, 2014
14. NGANDU LISIMO, la politique de l'autorité face
à la dépréciation du CDF : enjeux et conséquences,
FSEG, UNIKIN, 2014
Webographie
Besoin de financement
http://www.fao.org/tiews/french/basedocs/DRCen,
STM. Consulté en Août 2018, 15h18,
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
PIVA ASALOKO PRINCE
nnexes
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Analyses de la stationnarité des
variables
Null Hypothesis: D(LINF) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic
|
- based on SIC,
|
maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-6.846802
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Null Hypothesis: D(LIMP) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.893660
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
Null Hypothesis: D(TCH) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.116378
|
0.0028
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
Null Hypothesis: D(TC) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.622891
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.632688
|
|
|
5% level
|
|
-1.950687
|
|
|
10% level
|
|
-1.611059
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LMM) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.304575
|
0.0017
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.632900
|
|
|
5% level
|
|
-2.948404
|
|
|
10% level
|
|
-2.612874
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LMM,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:42
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2016
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.721380
|
0.167584
|
-4.304575
|
0.0001
|
C
|
0.686993
|
0.279786
|
2.455425
|
0.0195
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: DB has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 9 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-7.202242
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-4.339330
|
|
|
5% level
|
|
-3.587527
|
|
|
10% level
|
|
-3.229230
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(DB)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:44
|
|
|
Sample (adjusted): 1990 2016
|
|
|
Included observations: 27
|
after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DB(-1)
|
-1.973067
|
0.273952
|
-7.202242
|
0.0000
|
D(DB(-1))
|
1.432773
|
0.243098
|
5.893806
|
0.0000
|
D(DB(-2))
|
1.091097
|
0.207194
|
5.266068
|
0.0001
|
D(DB(-3))
|
0.963881
|
0.192016
|
5.019807
|
0.0002
|
D(DB(-4))
|
0.466411
|
0.173752
|
2.684351
|
0.0170
|
D(DB(-5))
|
0.663322
|
0.158320
|
4.189760
|
0.0008
|
D(DB(-6))
|
0.347596
|
0.130985
|
2.653713
|
0.0181
|
D(DB(-7))
|
0.338270
|
0.120890
|
2.798154
|
0.0135
|
D(DB(-8))
|
0.199186
|
0.113300
|
1.758039
|
0.0991
|
D(DB(-9))
|
0.254166
|
0.100655
|
2.525112
|
0.0233
|
C
|
-18.38841
|
2.469483
|
-7.446258
|
0.0000
|
@TREND("1980")
|
0.566357
|
0.078976
|
7.171217
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Estimation du VECM
Vector Error Correction Estimates
|
|
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:50
|
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2016
|
|
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cointegrating Eq:
|
CointEq1
|
CointEq2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
1.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
PIVA ASALOKO PRINCE
|
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
|
|
|
|
|
|
|
LIMP(-1)
|
0.000000
|
1.000000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
0.318820
|
1.284899
|
|
|
|
|
|
(0.10672)
|
(0.38209)
|
|
|
|
|
|
[ 2.98731]
|
[ 3.36278]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH(-1)
|
-0.003897
|
-0.021216
|
|
|
|
|
|
(0.00554)
|
(0.01982)
|
|
|
|
|
|
[-0.70389]
|
[-1.07044]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TC(-1)
|
-0.283792
|
-2.629368
|
|
|
|
|
|
(0.36508)
|
(1.30706)
|
|
|
|
|
|
[-0.77734]
|
[-2.01166]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DB(-1)
|
-2.185389
|
-7.330622
|
|
|
|
|
|
(0.33504)
|
(1.19950)
|
|
|
|
|
|
[-6.52282]
|
[-6.11140]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Error Correction:
|
D(LINF)
|
D(LIMP)
|
D(LMM)
|
D(TCH)
|
D(TC)
|
D(DB)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq1
|
-0.435236
|
-0.093057
|
-0.153170
|
-12.61859
|
0.277037
|
1.493157
|
|
(0.19453)
|
(0.05160)
|
(0.14986)
|
(10.5378)
|
(0.55417)
|
(0.65492)
|
|
[-2.23732]
|
[-1.80355]
|
[-1.02209]
|
[-1.19746]
|
[ 0.49991]
|
[ 2.27991]
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq2
|
0.119401
|
0.022104
|
0.072730
|
3.705481
|
-0.106624
|
-0.368716
|
|
(0.05181)
|
(0.01374)
|
(0.03991)
|
(2.80629)
|
(0.14758)
|
(0.17441)
|
|
[ 2.30477]
|
[ 1.60865]
|
[ 1.82240]
|
[ 1.32042]
|
[-0.72249]
|
[-2.11408]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-0.034012
|
-0.007593
|
0.215557
|
3.528189
|
-0.507492
|
-0.537826
|
|
(0.16978)
|
(0.04503)
|
(0.13079)
|
(9.19706)
|
(0.48366)
|
(0.57160)
|
|
[-0.20032]
|
[-0.16861]
|
[ 1.64808]
|
[ 0.38362]
|
[-1.04927]
|
[-0.94092]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LIMP(-1))
|
-0.911977
|
-0.047692
|
-1.014450
|
-18.27883
|
-0.656052
|
0.313726
|
|
(0.73558)
|
(0.19510)
|
(0.56665)
|
(39.8457)
|
(2.09544)
|
(2.47640)
|
|
[-1.23981]
|
[-0.24445]
|
[-1.79025]
|
[-0.45874]
|
[-0.31309]
|
[ 0.12669]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.205367
|
0.087210
|
-0.584333
|
-7.364135
|
1.796277
|
-0.236775
|
|
(0.21516)
|
(0.05707)
|
(0.16575)
|
(11.6549)
|
(0.61292)
|
(0.72435)
|
|
[-0.95449]
|
[ 1.52821]
|
[-3.52546]
|
[-0.63185]
|
[ 2.93070]
|
[-0.32688]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCH(-1))
|
-0.006934
|
0.000861
|
-0.004662
|
0.329762
|
0.021207
|
0.008050
|
|
(0.00366)
|
(0.00097)
|
(0.00282)
|
(0.19849)
|
(0.01044)
|
(0.01234)
|
|
[-1.89236]
|
[ 0.88602]
|
[-1.65158]
|
[ 1.66134]
|
[ 2.03158]
|
[ 0.65259]
|
PIVA ASALOKO PRINCE
|
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
|
|
|
|
|
|
|
D(TC(-1))
|
0.026633
|
0.045647
|
-0.001082
|
2.112184
|
-0.179168
|
-0.159208
|
|
(0.08816)
|
(0.02338)
|
(0.06791)
|
(4.77558)
|
(0.25114)
|
(0.29680)
|
|
[ 0.30209]
|
[ 1.95214]
|
[-0.01593]
|
[ 0.44229]
|
[-0.71341]
|
[-0.53641]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(DB(-1))
|
-0.173019
|
-0.011904
|
0.051192
|
2.233979
|
0.024549
|
-0.066002
|
|
(0.05991)
|
(0.01589)
|
(0.04615)
|
(3.24547)
|
(0.17068)
|
(0.20171)
|
|
[-2.88781]
|
[-0.74910]
|
[ 1.10915]
|
[ 0.68834]
|
[ 0.14384]
|
[-0.32722]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.527301
|
0.356940
|
0.717608
|
0.220793
|
0.388093
|
0.309929
|
Adj. R-squared
|
0.404749
|
0.190221
|
0.644395
|
0.018776
|
0.229450
|
0.131022
|
Sum sq. resids
|
31.17491
|
2.193088
|
18.50040
|
91476.30
|
252.9856
|
353.3359
|
S.E. equation
|
1.074535
|
0.285001
|
0.827768
|
58.20662
|
3.061019
|
3.617529
|
F-statistic
|
4.302684
|
2.140968
|
9.801659
|
1.092942
|
2.446335
|
1.732346
|
Log likelihood
|
-47.63750
|
-1.187196
|
-38.50562
|
-187.3614
|
-84.27757
|
-90.12409
|
Akaike AIC
|
3.179285
|
0.524983
|
2.657464
|
11.16351
|
5.273004
|
5.607091
|
Schwarz SC
|
3.534794
|
0.880491
|
3.012972
|
11.51902
|
5.628512
|
5.962599
|
Mean dependent
|
-0.071632
|
0.069858
|
0.954778
|
28.86579
|
0.001414
|
0.174857
|
S.D. dependent
|
1.392742
|
0.316711
|
1.388112
|
58.76088
|
3.487110
|
3.880678
|
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
7427.043
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance
|
1565.274
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-426.7039
|
|
|
|
|
Akaike information criterion
|
27.81165
|
|
|
|
|
Schwarz criterion
|
30.47796
|
|
|
|
|
Number of coefficients
|
60
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
ESTIMATION DU VECM PARTIEL
Vector Error Correction Estimates
|
|
|
|
|
Date: 08/05/19 Time: 22:53
|
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1982 2016
|
|
|
|
|
Included observations: 35 after adjustments
|
|
|
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cointegration Restrictions:
|
|
|
|
|
A(5,1)=0, A(5,2)=0, A(4,1)=0, A(4,2)=0
|
|
|
|
Convergence achieved after 13 iterations.
|
|
|
|
Not all cointegrating vectors are identified
|
|
|
|
LR test for binding restrictions (rank = 2):
|
|
|
|
Chi-square(4)
|
7.408943
|
|
|
|
|
|
Probability
|
0.115792
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cointegrating Eq:
|
CointEq1
|
CointEq2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LINF(-1)
|
0.135154
|
1.080568
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LIMP(-1)
|
-0.065817
|
-0.284635
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
LMM(-1)
|
-0.036364
|
-0.002718
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TCH(-1)
|
0.000582
|
0.001162
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TC(-1)
|
0.159596
|
0.477164
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DB(-1)
|
0.185231
|
-0.297400
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Error Correction:
|
D(LINF)
|
D(LIMP)
|
D(LMM)
|
D(TCH)
|
D(TC)
|
D(DB)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq1
|
-0.307701
|
0.044611
|
-1.145553
|
0.000000
|
0.000000
|
-1.257164
|
|
(0.17083)
|
(0.04689)
|
(0.12549)
|
(0.00000)
|
(0.00000)
|
(0.48083)
|
|
[-1.80122]
|
[ 0.95131]
|
[-9.12897]
|
[NA]
|
[NA]
|
[-2.61457]
|
|
|
|
|
|
|
|
CointEq2
|
-0.477418
|
-0.099468
|
-0.084522
|
0.000000
|
0.000000
|
1.577814
|
PIVA ASALOKO PRINCE
|
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
|
(0.16964)
|
(0.04657)
|
(0.12461)
|
(0.00000)
|
(0.00000)
|
(0.47747)
|
|
[-2.81436]
|
[-2.13603]
|
[-0.67830]
|
[NA]
|
[NA]
|
[ 3.30452]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LINF(-1))
|
-0.008570
|
-0.010442
|
0.228379
|
1.948111
|
-0.463815
|
-0.541302
|
|
(0.16473)
|
(0.04519)
|
(0.12771)
|
(9.35011)
|
(0.48850)
|
(0.57017)
|
|
[-0.05203]
|
[-0.23108]
|
[ 1.78831]
|
[ 0.20835]
|
[-0.94946]
|
[-0.94938]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LIMP(-1))
|
-0.880694
|
-0.024345
|
-0.903234
|
-8.395955
|
-1.009086
|
0.061399
|
|
(0.69271)
|
(0.19003)
|
(0.53703)
|
(39.3189)
|
(2.05424)
|
(2.39765)
|
|
[-1.27138]
|
[-0.12811]
|
[-1.68191]
|
[-0.21353]
|
[-0.49122]
|
[ 0.02561]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LMM(-1))
|
-0.245998
|
0.089470
|
-0.615863
|
-6.289098
|
1.749578
|
-0.210394
|
|
(0.21168)
|
(0.05807)
|
(0.16411)
|
(12.0153)
|
(0.62774)
|
(0.73269)
|
|
[-1.16212]
|
[ 1.54069]
|
[-3.75281]
|
[-0.52343]
|
[ 2.78709]
|
[-0.28716]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TCH(-1))
|
-0.007312
|
0.000959
|
-0.004735
|
0.372707
|
0.019770
|
0.007569
|
|
(0.00351)
|
(0.00096)
|
(0.00272)
|
(0.19937)
|
(0.01042)
|
(0.01216)
|
|
[-2.08167]
|
[ 0.99567]
|
[-1.73896]
|
[ 1.86943]
|
[ 1.89804]
|
[ 0.62254]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(TC(-1))
|
0.057861
|
0.044894
|
0.020566
|
1.261324
|
-0.157738
|
-0.189693
|
|
(0.08875)
|
(0.02435)
|
(0.06880)
|
(5.03733)
|
(0.26318)
|
(0.30717)
|
|
[ 0.65199]
|
[ 1.84398]
|
[ 0.29892]
|
[ 0.25040]
|
[-0.59936]
|
[-0.61754]
|
|
|
|
|
|
|
|
D(DB(-1))
|
-0.173808
|
-0.011641
|
0.051149
|
2.391184
|
0.023341
|
-0.067600
|
|
(0.05808)
|
(0.01593)
|
(0.04502)
|
(3.29650)
|
(0.17223)
|
(0.20102)
|
|
[-2.99275]
|
[-0.73068]
|
[ 1.13602]
|
[ 0.72537]
|
[ 0.13552]
|
[-0.33629]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.554601
|
0.351772
|
0.730513
|
0.193841
|
0.375165
|
0.312692
|
Adj. R-squared
|
0.439128
|
0.183713
|
0.660646
|
-0.015164
|
0.213171
|
0.134501
|
Sum sq. resids
|
29.37443
|
2.210715
|
17.65493
|
94640.36
|
258.3304
|
351.9213
|
S.E. equation
|
1.043044
|
0.286144
|
0.808632
|
59.20472
|
3.093185
|
3.610280
|
F-statistic
|
4.802835
|
2.093143
|
10.45576
|
0.927449
|
2.315917
|
1.754813
|
Log likelihood
|
-46.59644
|
-1.327288
|
-37.68702
|
-187.9564
|
-84.64345
|
-90.05389
|
Akaike AIC
|
3.119796
|
0.532988
|
2.610687
|
11.19751
|
5.293911
|
5.603080
|
Schwarz SC
|
3.475304
|
0.888496
|
2.966195
|
11.55302
|
5.649419
|
5.958588
|
Mean dependent
|
-0.071632
|
0.069858
|
0.954778
|
28.86579
|
0.001414
|
0.174857
|
S.D. dependent
|
1.392742
|
0.316711
|
1.388112
|
58.76088
|
3.487110
|
3.880678
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
7605.360
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance
|
1602.854
|
|
|
|
|
Log likelihood
|
-430.4083
|
|
|
|
|
Akaike information criterion
|
28.02333
|
|
|
|
|
Schwarz criterion
|
30.68964
|
|
|
|
|
Number of coefficients
|
60
|
|
|
|
|
PIVA ASALOKO PRINCE
|
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
PIVA ASALOKO PRINCE
TEST DE BRUITS BLANCS
RESIDUS DE LA PREMIERE EQUATION
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
RESIDUS DE LA DEUXIEME EQUATION
PIVA ASALOKO PRINCE
RESIDUS DE LA TROISIEME EQUATION
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
RESIDUS DE LA QUATRIEME EQUATION
PIVA ASALOKO PRINCE
IMPORTATION ET INFLATION EN RDC 1980 A2016
RESIDUS DE LA CINQUIEME EQUATION
RESIDUS DE LA SIXIEME EQUATION
|