3.6 Multiplexage
Le multiplexage est une technique qui permet de faire passer
sur un seul canal les signaux issus de plusieurs canaux.
Les signaux entrant dans le multiplexeur (MUX) et sortant du
démultiplexeur (DEMUX) sont dits voies basse vitesse. Entre ces deux
équipements se trouve une voie haute vitesse.
Figure 3.11 : Principe du multiplexage
Il existe 3 techniques de multiplexage optique :
o Le multiplexage temporel : on partage dans le temps
l'utilisation de la voie haute vitesse en l'attribuant successivement aux
différentes voies basses vitesses ;
o Le multiplexage fréquentiel : on attribue à
chaque signal une bande passante particulière en s'assurant qu'aucune
bande passante de voie basse vitesse ne se chevauche ;
o Le multiplexage en longueur d'onde : plusieurs signaux de
longueur d'onde différente sont transmis dans un seul canal.
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3.6.1 Multiplexage temporelle (TDM)
Le multiplexage TDM (Time Division Multiplexing) ou MRT
(Multiplexage à répartition dans le temps) consiste à
affecter à un utilisateur unique la totalité de la bande passante
pendant un court instant appelé IT (intervalle de temps) et à
tour de rôle pour chaque utilisateur.
Figure 3.12 : Principe du multiplexage à
répartition dans le temps
Le multiplexage TDM permet alors de regrouper plusieurs canaux
de communications à bas débits sur un seul canal à
débit plus élevé (par exemple, conception d'un
débit 40 Gbits/s, à partir de 4 séquences à 10
Gbits/s).
Pour émettre la suite de son message chaque utilisateur
doit attendre une période afin que l'intervalle de temps qui lui a
été attribué soit à nouveau disponible.
L'émetteur n'émet donc pas en continu, mais les
messages sont compressés et insérés dans l'IT
alloué. [21]
3.6.2 Multiplexage en longueur d'onde (WDM)
Le multiplexage en longueur d'onde (WDM ou Wavelength Division
Multiplexing) consiste à juxtaposer plusieurs ondes de longueur d'ondes
différentes sur une même fibre. Cette technique de multiplexage
est illustrée comme suit :
Figure 3.13 : Multiplexage en longueur
d'onde
Il repose sur la propriété physique de la
lumière. Chaque signal lumineux possède sa propre longueur
d'onde. Ainsi, plutôt que de transmettre de l'information sur une seule
longueur d'onde, on va utiliser plusieurs longueurs d'onde et multiplier
d'autant le débit de la liaison.
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De cette façon, on peut aisément augmenter le
débit de transmission d'une fibre sans avoir à la remplacer par
une autre. Il suffit tout simplement de disposer d'un émetteur et d'un
récepteur capables de distinguer les différentes longueurs d'onde
utilisées.
Ainsi à l'émission, on doit multiplexer
plusieurs canaux en attribuant à chacun une longueur d'onde. Le signal
lumineux composé de toutes ces longueurs d'onde va transiter sur la
fibre, et le récepteur n'aura qu'à démultiplexer le signal
pour obtenir les différents canaux de départ.
Le défaut de ce type de multiplexage réside sur
le fait que le nombre de longueur d'onde qu'une fibre peut transporter est
limité. La norme internationale UIT-T G692 autorise l'utilisation de
longueurs d'onde comprises entre 1530 et 1565 nm. Une des
caractéristiques du WDM est l'intervalle minimum entre deux longueurs
d'onde utilisable.
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