III.1.4.2. Estimation des stocks de carbone
Le stock de carbone total obtenu est en moyenne de 27,653
#177; 0,006 tC/ha. Il correspond à la somme de la carbomasse (ligneux et
racines), de la litière et des herbacées et du sous-bois.
L'équation de Chave et al. (2005) a été
utilisé pour les ligneux et la méthode destructive pour les
autres pools. En utilisant la même équation allométrique de
Chave et al. (2005) dans la forêt classée en zone
sahelo-soudanienne à Tiendaga au Mali, le stock de carbone obtenu est en
moyenne de 37,478 tC/ha (Anonyme, 2013 d). Tandis que Sanda (2015) à
Pitoa dans la zone sahelo-soudanienne du Cameroun obtient, en « savane
boisée à arborée » un stock de carbone de 4,70 #177;
1,09 tC/ha ; résultats largement inférieurs à ceux de
cette étude. Par contre pour un échantillonnage
réalisé sur 3700 ha dans la savane réhabilitée du
plateau de Bagombé au Gabon Ngomanda et al. (2013) obtient un
stock de carbone de 978113 tC soit une moyenne de 264,35 tC/ha, lui permettant
d'affirmer que la biomasse sèche du sous-bois des
écosystèmes savanicoles est plus considérable que ceux du
sous-bois des écosystèmes forestiers. Cette affirmation est due
au fait qu'en savanes le milieu étant très ouvert,
l'énergie lumineuse arrive directement à la strate herbeuses, ce
qui entraine une forte productivité de la biomasse en savane d'où
le fort taux de carbone stocké.
Le faible stock de carbone obtenu dans cette étude
s'explique par la taille de l'échantillon réduit de 16,8 ha, de
la saison durant laquelle l'évaluation est faite (saison sèche)
et enfin du fait que certains pools n'ont pas été estimer
à savoir : le sol, les grosses racines de plus de 2 mm de
diamètre. Ils ne l'ont pas été par manque de ressources
financières et logistiques.
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III.1.4.3. Dynamique de la végétation du
PNM
La dynamique de la végétation du PNM entre 1986
et 2016 présente une variation moyenne d'environ 10 %. En effet la
couverture végétale est passée d'une superficie moyenne
totale de 88 % à une superficie moyenne de 78,75 % de l'étendue
du PNM. Ces résultats sont inférieurs à ceux d'Anonyme
(2015 d) à Lagdo dans l'extrême nord du Cameroun. Il obtient pour
la période de 1987 à 2014, une dégradation de près
de 30 % du massif forestier de Lagdo. Anonyme (2012 a) justifie la
densité du couvert végétal du PNM en concluant que sa
végétation est très bien préservée
jusqu'à ce jours. Toutefois, l'intrusion clandestine des populations
riveraines dans le parc pour diverses activités (pêche, chasse,
coupe de bois de chauffe et d'oeuvres) et des éleveurs à la
recherche de pâturage, sont les causes de l'augmentation de la superficie
des sols nus et bancs de sable. Banoho (2013) dans le PNW affirme que la
proximité du couvert végétal aux zones d'habitations
constitue une ménace pour la croissance de la végétation.
Le constat est le même pour cette étude. Cet état de fait
constitue une cause susceptible d'influencer la capacité de
séquestration de carbone de la végétation du PNM et de sa
périphérie, ceci par un déstockage des pools de carbone du
PNM sur le moyen terme.
![](Stocks-de-carbone-dans-les-aires-protges-du-Tchad-Cas-du-parc-national-de-Manda31.png)
CONCLUSION-
RECOMMANDATIONS
- PERSPECTIVES
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