L'analyse financière outil indispensable dans la gestion d'une entreprise pétrolière. Cas de United Petroleum.par Christian Kantu Institut Supérieur de Statistique - Licence 2018 |
SECTION II : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR L'ANALYSEFINANCIERELe but de l'analyse financière est de réaliser une évaluation d'entreprise, selon le cas : - Soit pour évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crédit. - Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de participation d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'actions boursière.13(*) I.2.1 Définition de l'analyse financièreSelon Elie COHEN, l'analyse financière constitue « un ensemble de concept, des méthodes et d'instruments qui permettent de formuler une appréciation relative à la situation financière de l'entreprise, aux risques qui l'affectent au niveaux et à la qualité de ses performances. »14(*) En s'appuyant sur le traitement et interprétation d'informations comptables ou d'autres informations de gestion, cette discipline participe à des démarches de diagnostic de contrôle et d'évaluation qui ont tout d'abord concerné les entreprises privées à caractère capitaliste, mais grâce à l'extension de son champ d'application, ses méthodes tendent à être utilisées de plus en plus largement et concerne aujourd'hui toutes les institutions dotées d'une certaine autonomie financière qu'il s'agisse des entreprises de toute forme, des associations, des coopératives, des mutuelles ou de la plupart des établissements publics.15(*) I.2.2. Historique de l'analyse financièreA la veille de la crise de 1929, qui devrait introduire une profonde mutation des habitudes, le métier des banquiers consistait essentiellement à assurer les mouvements des comptes et à octroyer des facilités des caisses occasionnelles. Le problème était d'assurer le financement d'industries naissantes (charbon, textile, construction, mécanique,...). Des crédits d'exploitation étaient consentis moyennant des solides garanties destinés à éviter une confusion entre le risque du banquier et celui de l'entreprise. Les garanties permettent en effet au banquier de s'assurer du remboursement du sort de l'entreprise débitrice. De telles garanties reposaient sur des biens faisant partie du patrimoine de l'entreprise, mais non directement affectés par son exploitation ou tout simplement sur le patrimoine personnel du propriétaire de l'entreprise. Le patrimoine était essentiellement constitué aux yeux des gens de l'époque, comme depuis toujours en France, par des biens fonciers et immobiliers. Il en résulte que le risque du crédit bancaire était alors lié aux modalités juridiques de la prise de garantie. Encore fallait-il vérifier que le bien donné en garantie avait une valeur réelle de l'actif net en cas de liquidation, joint à la difficulté d'évaluer les biens donnés en garantie et à déterminer l'indépendance à l'égard de l'exploitation de l'entreprise, montreront aux banquiers que la simple optique de la recherche de la solvabilité était suffisante pour déterminer rationnellement la décision d'octroi d'un crédit. Un éclairage complémentaire se trouvait indispensable : « analyse de la structure financière de l'entreprise. » Des lors « l'analyse financière comme outil indispensable dans la gestion d'une entreprise » trouve sa justification et sa raison d'être. * 13 P.O JOSE MWANYA, cours de gestion financière, ISS-Lubumbashi, inédit, 2015-2016 * 14 Idem * 15 BERZILE R, Analyse financière, édition HRW Montréal, 1998, p.15 |
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