3.1.2 Évaluation de la dégradation des sols
3.1.2.1 Indicateurs de contraintes
Les indicateurs des contraintes ont été
effectués à l'aide de l'outil d'évaluation des
caractéristiques de croissance d'une culture de LADA-L (2007). Cet outil
a permis d'identifier clairement les indicateurs des contraintes à la
production en tenant compte de la qualité de la graine, des pratiques
agricoles, de la qualité du sol et du climat. Pour y parvenir, deux
séries de questions relatives aux facteurs de récolte et de
dégradation du sol sont posées aux producteurs sur la base des
observations et des mesures simple et utiles observées sur le terrain.
Les réponses à ces questions ont permis d'obtenir la perception
des agriculteurs sur la croissance de culture favorisant la dégradation
du sol ou ayant un impact négatif sur la structure du sol. Les
différentes réponses se présentent comme suit :
? Première série de questions : Facteurs
de récoltes
Les questions issues de cette série présentent
les facteurs relatifs aux récoltes. Ainsi, les résultats obtenus
révèlent que 24,35 % des agriculteurs sèment les cultures
de la même variété tandis que 75,65 % sèment des
cultures de différentes variétés. Ceci note la
diversité de la variété des cultures chez les
agriculteurs. De plus il faut souligner que la manière d'ensemencer les
plants de cultures varie d'un agriculteur à un autre. Il ressort que
4,87 % ensemencent ou introduisent au sol toutes les cultures en même
temps tandis que 95,13 % introduisent les plantes au sol différemment.
La distance entre les rangs de ces cultures diffère également
d'un agriculteur à un autre. On rencontre dans la plupart des champs de
ces agriculteurs que, les distances entre les rangs des cultures sont
constantes à travers le champ chez 39,65 % des enquêtés.
Cette même distance est
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plus denses dans le champ de 27,30 % des enquêtés
et sont enfin constantes dans certaines parties du champ et denses dans
d'autres parties dans le champ de 33,04 % des enquêtés. On observe
également dans ces champs certains signes qui influencent
l'évolution des cultures dans les champs tels que les infestations des
plantes, la consommation des plantes par des pestes, etc. (Photo d et e). Il
faut souligner également la présence des mauvaises herbes telles
le striga, cactus et autres qui influencent non seulement
l'évolution des cultures mais également participent à
l'appauvrissement du sol. Pour ce fait 28,52 % contre 71, 48 % des agriculteurs
traitent leurs champs avec les intrants agricoles tels que : herbicides,
insecticides, pesticides, etc. (Photo f). Il faut également signaler
l'effet exercé par des animaux sur les plantes le long des champs.
d e f
Planche n°2 : Infestation de champ à
Ganrou Photo d) Présence des chenilles sur un plant de Zea mays
(Maïs) ; Photo e) Destruction des plantes de Zéa mays (Maïs) ;
Photo f) Intrants agricoles.
Prise de vue : Achille A. A. GUIDIGBI, Avril
2020
La Planche n°2 montre la présence des chenilles
dans un champ de Zea Mays (Maïs) (Photo d). Ces chenilles
dévastatrices ont envahi un champ de Zea mays et
détruisent les plantes en croissance en broutant leurs feuilles (Photo
e). Dans ces cas, des intrants agricoles sont utilisés convenablement
à la nature de la situation afin de procéder aux traitements
(Photo f).
? Deuxième série de questions :
Facteurs de dégradation
Les facteurs de dégradation identifiés sont ceux
relatifs à l'exposition ou non de certaines parties des champs au vent,
de la présence de certaines parties des champs en
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pente, de l'effet des pratiques de conservation ou de labour
dans le champ et de l'accumulation des sols derrières des
barrières telles que des murets et haies. Les résultats obtenus
révèlent que plus de 67,3 % contre 32,27 % des champs
présentent des reliefs plus exposées au vent que le reste. Dans
ces champs, il existe également des reliefs plus en plus
accidentés que d'autres. C'est ainsi qu'on distingue plus de 69,22 % des
parties des champs dans la commune de Nikki en pente contre 30,78 % champs sur
un relief presque plat.
De même, notons que les pratiques de conservation ou de
labour créent dans plus de 70,96 % des champs des différences
dans la profondeur des sols et dans plus de 29,04 % des champs des
accumulations de sédiments fertiles. On constate aussi des accumulations
de sols derrières les murets et haies dans 32,87 % des champs contre
67,13 % qui constituent les barrières dans les champs des
agriculteurs.
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