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Pratiques agricoles et dégradation des sols dans la commune de Nikki


par Adimi Alamou Achille GUIDIGBI
Université de Parakou - Master Professionnel en Géographie (Option : SIG et Dynamique Environnementale) 2020
  

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3.1.1.3.2 Facteurs de dégradations des sols

Les facteurs de dégradation des sols sont de divers ordres. On retient ainsi : l'utilisation excessive des intrants chimiques dans la production agricole, la coupe incontrôlée des arbres; les activités humaines liées aux pratiques agricoles.

? Utilisation excessive des intrants chimiques dans la production agricole

Le facteur le plus dégradant hormis les pratiques culturales, l'utilisation des engrais chimiques dans le domaine de l'agriculture est un facteur non moins négligeable qui crée de dommages au sol en détruisant dans la logique de rendre plus fertile le sol et d'accroitre le rendement. Plusieurs agriculteurs utilisent les engrais chimiques (herbicides, insecticides, pesticides, etc.) tels que NPK, Urée, Kalach, Force Up,

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ButaPlus, etc. dans les cultures céréaliennes telles : Zea mays (Maïs), Pennisetum glaucum (Mil), Sorghum bicolor (Sorgho), Glycine max (Soja) et dans la culture du Gossypium (Coton) afin de rendre non seulement les sols cultivables fertiles mais aussi dans la logique d'avoir un meilleur rendement tout en ignorant les dommages que ces produits créent au sol. R. Macina (2008, p. 91) confirme cette idée en affirmant que l'urée est utilisée pour le Pennisetum glaucum (Mil) et le NPK pour Arachis hypogaea (Arachide). Les résultats obtenus sur le terrain dans ce cas, révèlent que 89,04 % des agriculteurs dans la commune de Nikki utilisent l'engrais chimique ; 1,57 % utilisent de la fumure ; 1,57 % utilisent de l'humus ; 7,83 % n'utilisent rien. Mais il faut noter que les agriculteurs utilisent ces produits pendant les saisons sèche et pluvieuse. Les intrants chimiques sont utilisés pendant la saison sèche pour préparer les sols pour les prochaines cultures d'ignames et pendant la saison pluvieuse pour ce qui concerne la culture des céréales tels que Glycine max (Soja), Zéa mays (Maïs), Vigna unuiculata (Niébé), Sorghum bicolor (Sorgho) et Vigna radiata (Haricot) etc. Plus de 4,52 % appliquent les intrants agricoles au sol pendant la saison sèche et 87,65 % appliquent ces produits au sol pendant la saison pluvieuse. Par contre 7,83 % n'utilisent rien donc utilisent le sol à l'état naturel. Signalons que 54,78 % des agriculteurs de la commune de Nikki ignorent les conséquences de l'utilisation des intrants agricoles sur le sol. 45,22 % affirment qu'ils reconnaissent les conséquences de l'utilisation des intrants agricoles sur le sol contrairement à 54 % qui méconnaissent les conséquences de l'utilisation de ces produits sur le sol.

- Activités humaines liées à la production agricole

Elles sont caractérisées par les différentes pratiques agricoles (labour, billonnage, buttage, etc.) dont les indicateurs les mieux connus sont l'abattage anarchique des arbres et des arbustes (par la coupe ou par incinération), les défrichements pendant la préparation d'espaces de culture, l'utilisation des herbicides pour la destruction des herbes et des friches lors de la préparation et le défrichement des champs de culture. Ces activités participent à la mise à nu du sol et rendent le sol vulnérable aux aléas (Rayon solaire, la pluie, le vent, la sécheresse) ainsi qu'aux phénomènes d'érosion (Photo a, b et c).

a b c

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Planche n°1 : Activités humaines liées à la production agricole : Photo a) Labour plat sur un terrain en pente à Kparisserou ; Photo b) Terrain préparé pour le labour à Biro ; Photo c) Terrain nettoyé à Gnonkourokali

Prise de vue : Achille A. A. GUIDIGBI, Avril 2020

- Pratique de la Jachère

Les agriculteurs de la commune de Nikki laissent les espaces cultivés en jachère après les avoir cultivé un nombre de fois. Ainsi, on note que 90,96 % des agriculteurs cultivent une seule fois dans leurs champs pendant la période agricole avant de les abandonner en jachère et 9,04 % agriculteurs cultivent au plus deux fois dans le même champ avant de les abandonner en jachère. Cette pratique entraine non seulement la mise en jachère de 32,70 % des espaces cultivés mais également la destruction du couvert végétal et expose les terrains non cultivés ou naturels aux effets de la dégradation.

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