I. PRESENTATION DU SUJET
La notion des élections n'est pas nouvelle en
République Démocratique du Congo, peut-être celle de la
gouvernance politique.
Les citoyens congolais devraient s'habituer à
participer au long rituel politique d'élection de leurs gouvernants
après tous les cinq ans comme prévoit normalement la loi
fondamentale du pays, mais hélas, l'expérience n'en ait
qu'à deux tours et le troisième reste dans l'incertitude.
Etant donné que le pouvoir en République
Démocratique du Congo est détenu par les peuples par voie
élective, notre préoccupation est de mener une étude des
faits réels qui explore en profondeur les phénomènes de la
vie politique congolaise en s'appuyant sur les acteurs qui animent les
institutions, de leur base du pouvoir, à la manière dont la
gestion de la chose publique est opérée. Il appartient au peuple
congolais de réclamer leur droit, de se choisir en toute liberté
les gouvernants pour l'intérêt de tous, et pour le
bien-être collectif.
Comme inspire toujours la déclaration de
l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique
(1776) , « Dès lors qu'un gouvernement viendra
menacer les citoyens dans leur vie, leur liberté est la poursuite de
leur bonheur, il sera du droit du peuple d'en modifier la forme ou de l'abolir,
et d'instituer un nouveau gouvernement dont les principes et l'organisation du
pouvoirs seront tels que le peuple jugera son bonheur et sa
sécurité d'avantage assurés.........
........Quand trop d'abus et d'usurpations
trahiront le dessein d'asservir le peuple, il sera dans son droit, et de son
devoir, de renverser un tel gouvernement et de faire surgir les nouveaux
gardiens de son avenir ».1(*)
Il importe de savoir qu'en ce moment, le peuple congolais fait
pression aux gouvernements, et la crise politique est manifeste au sein des
institutions de l'Etat. Les élus du peuple, beaucoup ont perdu leur
crédibilité vis-à-vis de la population :
Les promesses non accomplies, la mauvaise gestion des affaires
publiques, trop d'abus du pouvoir et d'usurpation, la trahison, etc. Tout
ceci, plongent l'aventure des honorables dans le désespoir d'être
réélu, et surtout que la célèbre chanson de
l'artiste musicien CHUMANI (Désolé Honorable, unarudiya Tena!)
éveille l'éprit du peuple déçu de leur choix et
suscite l'attention des élus.
Concrètement, notre objet d'étude sera
basé sur la perte de confiance des gouvernés à
l'égard de la sphère politique congolaise à cause de
l'absence d'une véritable responsabilité de gouvernant qui est
à l'heure actuelle un facteur majeur de la crise de nos institutions, et
la manière dont les acteurs politiques qui sont issu des
élections gèrent ces institutions.
Il sera aussi question de s'appuyer sur l'aperçu
historique des événements politique du pays surtout en ce qui
concerne les élections car dit-on, visitons les passés à
fin de mieux s'armer pour l'avenir.
Considérant cet objet d'étude, nous nous sommes
proposé de soulever une question qui flaira quête d'une analyse
approfondie des faits sur le thème
de : « processus électoral et gouvernance
politique en République Démocratique du
Congo ».
Cette étude étant notre deuxième
expérience en matière de rédaction des travaux
scientifiques sous l'emprise d'un guide bien-sûr, sera
améliorée par rapport à la première (T .F.C)
du fait que la rigueur scientifique, les normes de rédaction
scientifique, la méthodologie de recherche et d'autres règles
seront beaucoup plus respectées qu'avant. Et ceci, faira de nous un
politologue original, perspicace, aux opinions fortes et fécondes, mais
cela ne pourra pas limiter le champ de recherche en ce qui concerne ce sujet
par d'autres auteurs car, le champ d'investigation est encore vaste et presque
vide en matière de processus électoral et gouvernance
politique.
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Nous avons toujours considéré le
choix comme un risque dans la mesure où, nous ne savons pas ce que peut
nous apporter le contenu de ce que nous jugeons bon par apparence.
Mais qu'à cela ne tienne, le choix est très
utile dans la vie d'un être humain car par le choix, on marque sa
décision, son option, son libre arbitre, son impression, sa
volonté, ses préférences, ses sentiments, son expression,
son intention et sa personnalité.
Le choix que nous portons à ce sujet nous est
indispensable en ce sens que nous même étant des citoyens
congolais, participons à l'élection de nos gouvernants. Lors
que la direction de la gouvernance politique n'est plus penchée à
la seule faveur de l'intérêt collectif, notre conscience nous
interpelle à mener des investigations pour remettre par la voie des
écritures les choses sur le rail.
Voulant mettre fin à tout prix à la
crise politique actuelle dans notre pays, et surtout participé à
la stabilité des institutions à travers différents moyens
démocratiques, ceci est la motivation de notre choix à ce
sujet.
En ce qui concerne l'intérêt du
sujet, par rapport à la réalité des faits,
l'intérêt sera porté sur trois points de vue :
Ø Personnel
Ø Scientifique
Ø Sociétal ou pratique
a) Point de vue personnel
Il est utile pour tout un chacun de porter regard sur des
choses qui lui procurent un intérêt.
Comme nous prétendons toujours être futur
gestionnaire dans les organisations, dans les affaires de l'Etat, traiter un
sujet qui porte sur la gouvernance politique nous ait bénéfique
dans ce sens que la notion de gouvernance est large et
appréhendée de façon globale ou totale.
De manière personnelle,
l'intérêt que nous allons tirer dans ce sujet repose dans la
maitrise et la spécialisation en matière d'élection et de
gouvernance politique surtout dans le cadre de notre pays.
b) Point de vue scientifique
La science est pour nous une nourriture de tous les jours,
celui qui l'ignore n'est pas seulement perdu, mais pour plus des
précisions, quelqu'un qui n'a donc pas existé et son destin est
témoin de son in existence.
Ce travail est une solide documentation théorique sans
laquelle toute recherche n'est que vacuité. En suite une rigoureuse
présentation des faits en question, qui indique le souci d'un
éprit critique, ordonné et constitue une véritable
prouesse intellectuelle.
Cette étude est une contribution
décisive et mieux encore, une occasion pour tous les scientifiques de
méditer en profondeur la question des élections et de gouvernance
publique surtout dans un cadre précis comme la République
Démocratique du Congo où le fait « Election »
est toujours à la une des débats.
c) Point de vu sociétal ou pratique
Dans sa globalité ou dans sa totalité, la
société subit en son sein plusieurs phénomènes,
mais les phénomènes politiques semblent récurrents. Nous
ne saurons pas passer en revue des toutes les manigances de ces
phénomènes, mais nous voudrions exploiter pour la
société des atouts pour sa survie.
Ce travail jouera un rôle majeur de fil de relais entre
les dirigeants et les dirigés en comprenant les bienfondés des
élections dans la gouvernance politique de notre pays.
Les institutions politiques sont des productions sociales et
la communauté politique avec son projet de société
démocratique doit promouvoir le lien de cause à effet entre la
société et son environnement et développé tous les
secteurs ou améliorer tous les domaines de la population qui vit dans
cette société.
Lorsqu'il y a la stabilité des
institutions, lorsque la crise politique est stoppée, la
société pourra tirer comme intérêt dans cette
recherche la stabilité sociale, la paix, le bien-être social, un
air aisé et non pollué, et le calme reviendra dans toute la
société.
III.ETAT DE LA QUETION
La Rédaction d'un mémoire peut se
situer dans un domaine par rapport à des courants des penses qui le
précèdent et l'influence. Il est donc important à ce
niveau que le chercher prenne connaissance des travaux antérieurs qui
portent sur des objets comparables et qu'il soit explicite sur ce qui rapproche
et distingue son travail de ces courants des pensées. Lorsqu'un
chercher entame un travail, il est peu probable que le sujet qu'il traite n'ait
jamais été abordé, mais toute fois, il doit se
démarquer.
Il est absurde et présomptueux pour
quoi pas égoïste et égotiste de croire que nous sommes le
seul savant à pouvoir traiter ce thème, comme si on était
à mesure de tout réinventer, loin de nous cette idée.
L'état de la question est ici défini par Marcus
BINDUNGWA IBANDA comme, « une analyse littéraire de ce que les
autres chercheurs ont déjà produit sur un phénomène
étudié, dans le but de produire les nouvelles connaissances et de
ne pas confondre avec ce que les prédécesseurs ont
déjà trouvée »2(*)
La définition de cet auteur porte sur une revue de la
littérature, et cette revue cherche à établir
l'originalité de ses propres recherches. Cette originalité se
fait voir par plusieurs aspects dont « Réalisé un
travail empirique qui n'a pas été mené
jusque-là ; interprété des idées, des
approches connue d'une nouvelle manière; apporter des donnés
nouvelles (new évidence) sur des sujets ou des problèmes anciens,
faire une synthèse originale de ces qui a déjà
été fait; appliqué un résultat dans un contexte
particulier à un autre contexte[du point de vue espace]; appliqué
une technique utilisée dans un contexte ou une discipline a un(e) autre;
être transdisciplinaire en utilisant des méthodologies diverses;
étudier un domaine nouveau, non encore couvert par la discipline ;
augmenter la connaissance d'une manière qui n'avait pas
été utilisé jusque-là.
L'originalité consistera, par ailleurs, par la
façon :
F D'aborder un problème d'un point de vue
théorique qui n'a jamais été adopté
auparavant ;
F D'appliqué une nouvelle méthode
d'analyse ;
F De travailler sur un nouveau corpus d'application qui
soulève des questions ou des difficultés inédites.
Cela étant, notre travail trouve son essence dans des
travaux préexistants qui ont un rapport direct ou indirecte, pas pour
raison d'en faire sujet de plagiat, mais plutôt expliquer aux lecteurs
que ce présent sujet a déjà été
traité et analyser dans différentes documentations d'une
manière ou d'une autre.
C'est ainsi que, bon nombre de travaux qui nous ont
inspirés d'une manière ou d'une autre dans l'élaboration
de cette étude feront sujet d'une analyse, c'est notamment :
Nous citons, Goran HYDEN et MICHAEL BRATON,3(*) dans leur ouvrage collectif
intitulé « Gouverner l'Afrique vers un partage des
rôles ».
Dans cette ouvrage, les auteurs s'illustrent dans la politique
comparée des certains pays africains sous l'effet conjugué de
l'effondrement des pays totalitaires à l'Est, du marasme
économique persistant en Afrique et de la montée des pays des
exigences populaires à l'intérieur de ce continent, les
gouvernant des pays africains ont annoncé un processus de
libéralisation qui passe par le partage du pouvoir avec les autres
forces de la société, notamment les associations des citoyens.
Ces auteurs observent la façon dont l'Afrique a été
gouvernée depuis l'indépendance, soulignent aussi les
réformes mises en oeuvre depuis 1990 et s'interrogent sur les chances
de réussite de ce que d'aucuns nomment la « seconde
libération » de l'Afrique. Au coeur de ces réformes,
se trouvent de nouveau style et des nouvelles de gouvernement.
Goran HYDEN et Michel BRATON, en se fondant sur leurs
connaissances de la vie politique après l'indépendance, vont
tenter de replacer dans leur contexte les programmes de réforme en cours
et de trouver un concept qui leur aide à en faire une étude
comparée. Plus précisément, ils vont étudier la
manière dont une série des pays africains sont gouvernés
depuis l'indépendance ; faire connaitre au lecteur les reformes
politiques lancées ces dernières années dans divers pays
répartis sur tout le continent, en particulier en 1990; mettre au point
le concept « gouvernance » qui leurs servira pour
l'analyse de politique comparée.
Ils sont convaincus de l'importance de tous ces objectifs,
mais ils souhaitent surtout insister sur le dernier. Ils veulent évoquer
par gouvernance la manière dont sont gérés les rapports
internes du régime, c'est-à-dire les règles qui fixent le
cadre de la conduite de la politique.
Selon qu'ils respectent ou non les règles, les acteurs
politique diffèrent, mais ils tendent à devenir très
attentifs dès lors que la société exige des
réformes et que les règles anciennes doivent être
remplacées.
Pour notre part, la politique comparée n'est pas notre
objet d'étude, mais la réforme institutionnelle et la refondation
de l'Etat dans son secteur politique en ait un. Orienter la gouvernance dans
le sens de gérer les rapports internes du régime de l'Etat en
fixant les règles qui cadrent la conduite de la politique, c'est notre
batail.
Nelson W. POLSBY, Aaron WILDAVSKY4(*) « l'élection
présidentielle aux États-Unis ». Dans cette
dixième édition de l'ouvrage, ces deux auteurs démontrent
comment et pourquoi tous les quatre ans, les citoyens américains
participent au long rituel politique qui débouche, au mois de novembre,
sur l'élection de leur président qui sera le dirigeant
suprême d'un pays dont le destin pèse sur le sort des autres
nations. C'est pourquoi, il importe de comprendre quels mécanismes a
élaborés l'Amérique pour choisir, entre tant de candidats
possibles, son président.
Dans cet ouvrage qui fait autorité aux Etats-Unis, on
retrouve l'exposé clair des rouages du système et du cadre
institutionnel à l'intérieur duquel les divers acteurs
opèrent des choix stratégiques. Le livre intègre les
données de l'élection de 1996 ainsi que les nouvelles
avancées dans l'étude des partis, des candidats, des journalistes
et de l'électorat.
Il se fait aussi l'écho des débats et critiques
portant notamment sur les partis politiques et le mode d'investiture.
L'ouvrage ne tient pas seulement à sa clarté et
à son exhaustivité, mais aussi à sa capacité de
dégager les lignes de force dans l'évolution de la vie politique
américaine, ainsi que les problèmes et enjeux qui ne manqueront
pas d'affecter l'horizon électoral. Il porte de savoir que, cet ouvrage
apporte des modifications aux éditions précédentes et ces
modifications reflètent les évolutions incessantes de la vie
politique américaine et les nouvelles contributions de la recherche
s'agissant de la place des électeurs, des partis, des candidats et de la
presse dans le contexte de l'élection présidentielle. Mais cette
nouvelle édition témoigne aussi une continuité, et
l'élément de continuité le plus important du livre ou de
l'ouvrage dans cette édition est son fondement théorique.
Il s'est révélé à
l'expérience si solide qu'il a pu, depuis la première
édition de 1964, servir de charpente à chacune des «
éditions successives ».
L'essentiel de ce fondement théorique pourrait se
résumer ainsi :
Une bonne partie de ce qui se passe lors d'une élection
présidentielle ne peut se comprendre que si on analyse ces faits et
gestes comme choix stratégiques effectués par des acteurs
évoluant dans un monde en partie manipulable c'est-à-dire
où les stratégies entrent en jeu et en partie structuré
par des éléments plus ou moins constants. Les principales
influences structurelles affectant les choix stratégiques des acteurs
sont :
Ä La réglementation régissant la
désignation des candidats et le déroulement du scrutin.
Ä Les principes comportementaux qui déterminent la
façon dont les électeurs participent à l'élection.
Ainsi s'explique que les auteurs de l'ouvrage présentent les choix des
hommes politiques à la lumière des évolutions
structurelles de la vie politique, celle des partis, des élections
primaires des conventions nationales, des compagnes et de leur organisation, et
ils s'appuient sur l'étude naissante du comportement de masse des
électeurs.
L'apport de ce livre dans notre travail ne pas de faire une
étude comparative entre la vie politique américaine et la vie
politique congolaise, ou soit comparer le processus électoral
américain à celui de notre pays, ou encore rendre comparative le
système politique américain à celui de la
République Démocratique du Congo. Mais plutôt, prendre
pour bon exemple les États-Unis d'Amérique en matière de
démocratie et surtout en ce qui concerne les élections.
Gauthier DEVILLERS,5(*) « République
Démocratique du Congo, De la guerre aux élections, l'ascension de
Joseph KABILA et la naissance de la troisième République
(Janvier 2001-Août 2008) ».
Cet ouvrage est une histoire politique de la République
Démocratique du Congo dans la période qui va de l'assassinat de
Laurent Désiré KABILA en Janvier 2001 aux élections du
second semestre 2006 et à la naissance de troisième
République. Il entreprend ce démêlé
l'écheveau des évènements dramatiques et confus qui
marquent ces années cruciales. En même temps qu'il est une
analyse historique, qu'il cherche à établir les faits et leurs
connexions, à discerner le profil et le rôle de multiples
acteurs, en même temps qu'il ouvre des pistes pour l'élaboration
d'un cadre général d'interprétation des changements qui
s'opèrent en République Démocratique du Congo.
Cet ouvrage est le quatrième d'une série
consacrée à l'histoire politique du Congo/Zaïre depuis
l'ouverture en avril 1990 d'une époque de transition, celle du passage
d'un régime de parti unique à un
régime « Démocratique » à
travers des élections générales Il porte sur les deux
dernières périodes de cette transition : celle qui va de
l'accession à la présidence de Joseph KABILA en janvier 2001
à la conclusion en décembre 2002 d'un accord de partage du
pouvoir avec les leaders « rebelles », et celle qui conduit
aux élections de la fin 2006. Un dernier chapitre traite des
débuts de la troisième République. Il y a, bien entendu,
des nombreuses continuités entre les différentes
périodes : une grande partie des acteurs politiques restent en
scène, des événements se prolongent ou s'enchainent.
L'histoire telle qu'écrite dans ce livre est une
histoire événementielle. Elle vise à saisir et
décrire les événements politiques marquants d'une
période, à identifier et caractériser les principaux
acteurs en présence. L'approche n'est cependant pas seulement
analytique et descriptive. L'auteur cherche à établir des
connexions entre les événements, à mesurer et
évaluer le rôle des acteurs, et pose des jalons, ouvre des pistes
pour l'élaboration d'un cadre général
d'interprétation des changements politiques qui s'opèrent en
République Démocratique du Congo.
Ce livre se veut un livre d'histoire, mais aussi outil de
travail pour les chercheurs qui reviendront avec plus de recul sur les
évènements et les phénomènes analysés.
En ce qui nous concerne, nous ne voulons pas aller dans
l'angle de résoudre ou de donner des solutions aux conflits politiques
ou de tracer un trajet qui analyse les différentes guerres que la
République Démocratique du Congo a connues, mais donner juste un
aperçu historique des élections pour en tirer une
leçon.
Emil TCHAWE HATCHEU, 6(*) « comprendre la
gouvernance ». Cet auteur commence par une série des
questions : comment gouverne ? Comment gouverner les autres ?
Par qui doit-on accepter d'être gouverné ? Comment faire
pour être le meilleur gouverneur possible ? En quoi consiste l'art
de gouverner ? Comment être gouverné ?
On sait parler compétences l'égales, on ne sait
pas parler en ternes de mode de gouvernance. On n'a pas compris que le coeur du
politique est le processus par lequel s'élaborent une solution
satisfaisante et non la question de savoir qui oppose sa signature en dernier.
Ainsi dit-il, ces questions se posaient hier aux patrons d'entreprises de
toutes tailles confondues. Elles se posent aujourd'hui avec acuité aux
hommes politiques qui ambitionnent de dominer leur société.
Pour l'auteur, l'ouvrage est une contribution à la
compréhension et pratique du « vivre ensemble » et
de « gérer ensemble » en toute transparence.
Les mutations rapides de la société contemporaines, les
crises multiformes qui ébranlent les certitudes et les acquis d'hier,
l'émergence de nouveaux acteurs qui exigent en douce ou bruyamment, mais
fermement d'être prise en compte dans la gestion des affaires qui les
concernent, sont autant de motifs qui imposent que le concept de gouvernance
soit revisité en permanence.
Le travail de l'auteur est une synthèse sur la
problématique de la gouvernance urbaine à douala, la plus grande
ville du Cameroun et de la sous-région de l'Afrique centrale.
Comme s'intitule son ouvrage (comprendre la gouvernance), Emil
TCHAWE aborde ce concept depuis ces origines, et ensuite la place dans divers
domaines selon qu'il est utilisé ou affilié. Notre
pertinence est d'orienté ce concept de gouvernance dans un cadre
purement politique d'où, la nécessité de parler
gouvernance politique.
Claude MWILAMBWE MWENDE,7(*)« processus électoral : une
chance pour les congolais ? Actes des douzièmes journées
scientifiques de L'ISIM ».
Ce sont des rencontres de réflexion d'échange
qui relèvent des activités académiques organisées
annuellement au sein des établissements d'enseignement supérieur
et universitaire en République Démocratique du Congo. Dans
l'intitulé du thème, il y a une interrogation et une affirmation.
La question est audacieuse et pertinente.
En effet, il est temps que l'on s'interroge sur la place des
échéances électorales dans la recherche du
mieux-être des congolais. La question vaut la peine d'être
posée, et la recherche d'une réponse consistera à faire
une sorte d'extrapolation à partir de notre pays. Ainsi, dans les
circonstances sociopolitiques du moment, on peut bien se convaincre que la
R.D.C ne peut pas tirer positivement bénéfice des
élections là où les solutions les plus essentielles sont
détruites, là où des hommes et des femmes sont
ignorées dans leur dignité et leur capacité de
gérer leur destin. Les élections ne peuvent être que
libératrices de cette contrainte existentielle.
Nous vivons dans une époque d'incertitude, il faudra
que les élections apportent des certitudes, tout en se sauvegardant de
la tentation qui la guette de devenir une panacée. Il est donc
impérieux de s'interroger sur la qualité du processus même
électoral.
Les élections que nous attendons sont celles qui seront
capables d'ouvrir un horizon de chance pour le congolais; celles qui donneront
la couleur du développement authentique, et donc intégral,
à la nation congolaise.
Quatre communications ont été retenues pour
ses assises :
? La première communication « processus
électoral : Aperçu historique » a
été présentée par Donatien DIBWE DIA
MWEMBU, Docteur en histoire et professeur à l'université
de Lubumbashi. Il a mis en exergue le fait que l'organisation des
élections remonte à la période précoloniale.
Cependant chaque époque laisse voir certaines particularités qui
résultent de la conjugaison de nombreux facteurs.
? « campagne électoral et
élection : Analyse critique » fut le thème
de la deuxième communication présentée par Anastase DIBWE
MWEMBU, Docteur en sciences politiques et Administratives et professeur
à l'université de Lubumbashi. Outre la mise en évidence
des nuances entre la campagne de notoriété et la campagne
électorale, il a démontré sur base des chiffres que par
les élections, la population inflige une sanction à l'endroit de
ses représentants en rapport avec la gestion des institutions locales,
provinciales, nationales.
? Quant à la troisième communication
« Election et bien-être des populations »
par Maurice BANZA KAYEMBE, Assistant à la faculté des sciences
politique et administratives de l'université de Lubumbashi, a
attiré l'attention de l'assemblée sur le fait que l'organisation
des élections n'implique pas automatiquement le bien-être des
populations. Ce dernier est le résultat de la qualité du choix
des représentants ainsi que de leurs compétences.
? Enfin, la quatrième et la dernière
communication « place de la communauté internationale dans
le processus électoral » par Germain TSHBAMBE, Docteur
en relations internationales et professeur à l'université de
Lubumbashi, a fait mention de la particularité des élections dans
les pays du tiers-monde. L'impulsion vient toujours de l'extérieur, a
déclaré l'orateur. Cependant, les populations sont incapables de
s'en servir pour leur bien-être.
Les échanges autour de ces communications ont conduit
à la prise de conscience de certaines failles, insuffisances
constatées au niveau institutionnel et au niveau du comportement des
acteurs politiques ainsi que de la population de mutualiser les efforts pour
que les élections concourent à son bien-être.
Ces différents auteurs ont soulevés
différents aspects qui nous ont donnés une ligne de conduite dans
la réforme institutionnelle et la refondation de l'Etat dans son secteur
politique, surtout en matière de gouvernance.
Notre contribution se situe au niveau où nous voulons
en premier lieu tirer une leçon en matière d'élection en
s'appuyant sur l'aperçu historique d'élection en
République Démocratique du Congo notre pays, et soulever la
question de responsabilité politique en le liant de manière
directe à la notion de gouvernance politique car la notion de
responsabilité politique, pourrait limiter les possibilités de
mise en jeu des gouvernements impopulaires qui entraînent une
désaffection de la vie publique et pourrait stopper les nouvelles formes
d'instabilités de l'exécutif.Ces analyses feront une base solide
dans la démarche de notre étude.
L'originalité de notre travail, transparaîtra
avec éclat dans la problématique où sera manifestée
notre position de rupture avec nos prédécesseurs.
IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
Tout travail scientifique doit être
fondé sur un problème, une observation ou un constat qui
nécessite probablement des enquêtes, En voulant trouver des
solutions à ces problèmes, on aboutit aux hypothèses.
La problématique peut être
définit comme l'art d'élaborer et de poser clairement le
problème et aussi de le résoudre.
Elle est selon R.QUIVY et YAN COMPENOUT,8(*) « l'approche ou la
perspective théorique que l'on décide d'adopter pour traiter le
problème posé par la question de départ. »
La problématique joue un rôle indispensable dans
les recherches scientifiques. Elle permet de poser des jalons, de fixer des
objectifs et d'attirer l'attention du lecteur. C'est la problématique
qui confère l'identité même du travail de recherche
entrepris.
Il revient pour notre part de dire clairement et
distinctement sur quoi porte notre travail. En d'autre terme faire voir en
quoi consiste la problématique de notre travail.
La République Démocratique du Congo est
confrontée à plusieurs problèmes : La corruption
pratiquement institutionnalisée dans le secteur public, le
détournement des deniers publics à grande échelle, le
manque de transparence, le manque de liberté d'expression, le tribalisme
comme stratégie politique pour certains, le trafic d'influence,
l'insécurité, le clientélisme, l'incapacité de
certaines autorités locales. Toutes ces pratiques stoppent la
gouvernance politique.
Notre préoccupation majeure se porte sur
l'opportunisme à la congolaise, car le parcours de la plupart des
leaders politiques congolais prête à polémique. Leur
passé et leur pseudo militantisme se confondent dans un flou savamment
codé, brouillé et rendu imperceptible avec le temps. Leurs
ascensions politiques, comportant divers flirts avec le diable, sont
diversement camouflées dans un habile opportunisme.
En tant qu'hommes politiques, la plupart des congolais sont
atypiques et idéologiquement inclassables, voguant de compromission en
prostitution, au gré des intérêts économiques ou
alimentaires du moment. Les plus imprévisibles et les plus perfides
d'entre eux n'hésitent même pas à trahir leurs propres
convictions, leurs compagnons de route, mais aussi et surtout la nation tout
entière, par des stratagèmes éphémères et
ce, juste pour une poignée de cacahuètes ou la promesse d'un
misérable poste dans l'éphémère régime du
jour.
Le corporatisme est le seul critère et cadre de
recrutement du personnel politique et administratif. Le cercle de la
sphère des futurs compromis se limite autour de quelques individus
choisis sur la base des sombres critères ethniques, tribaux ou
mythiques. Et la fidélité corporatiste traverse les
générations, elle va jusqu'à incorporer ou prendre en
charge les progénitures des compagnons de route et/ou de régime,
tombés ou vivants, pour perpétuer le système. Hier comme
aujourd'hui, ce sont là, entre autres, des pratiques devenues banales au
sommet de la hiérarchie politique congolaise. Les conséquences
prévisibles sont la débâcle et le gâchis que vit au
jour le jour le peuple congolais.
Face à ces grands défis, les observations
consignées dans cette rubrique traduisent les inquiétudes, les
préoccupations et les attentes de la société congolaise
tout entière.
Si à travers les élections, le peuple congolais
parvenait a opéré des choix stratégiques, comme le note
Pamphile MABIALA MANTUBA-NGOMA,9(*) « Au moment des élections, les
dirigeants actuels peuvent être sanctionnés positivement, s'ils
travaillent à la promotion de l'intérêt
général, en les choisissant pour assumer les fonctions de gestion
des affaires de l'Etat, ou négativement, en leur donnant aucune voix,
s'ils sont la cause du dépérissement de l'Etat, de la
paupérisation de la population et de l'aliénation constante de
l'intérêt général ».
Ceci nous pousse à une interrogation sur cette
thématique :
F Comment le processus électoral peut-il influencer
la gouvernance politique en R.D.C ?
A dire vrai, l'hypothèse de travail est le point de
départ d'une investigation scientifique. Dans le nouveau
petit robert de la langue française, l'hypothèse est
définie en sciences expérimentales comme une position proposition
relative à l'explication des phénomènes naturels, admises
provisoirement avant d'être soumise au contrôle de
l'expérience. L'hypothèse de travail est une réponse
provisoire donnée aux questions de la problématique.
Elle nous servira de fil conducteur, car elle est une
conjecture ou « une proposition des réponses à la
question posée » 10(*) La formulation d'une hypothèse peut se faire
a priori, c'est-à-dire avant de recueillir certaines informations
voulues. L'affirmation d'une hypothèse à priori correspond
à l'activité intellectuelle éveillé du chercheur.
L'hypothèse à priori est une hypothèse théorique.
L'hypothèse de travail peut aussi se formuler a posteriori, après
l'expérience, cela veut dire une fois que certaines informations sont
recueillies. En un mot, on la formule après une expérimentation
ou une pré-enquête. Ainsi on aura à faire à une
hypothèse empirique.
De manière général, il est rarement
possible de formuler une hypothèse sous sa forme définitive
prête à être vérifiée. Ainsi, les tentatives
des réponses suivantes nous guiderons dans le cadre de cette
étude :
ü Le processus électoral pourrait influencer la
gouvernance politique en se fondant sur des principes démocratiques.
ü Le peuple congolais en se choisissant librement ses
représentants selon ses droits, le processus électoral pourrait
influencer la gouvernance politique.
ü En favorisant l'alternance au pouvoir, le processus
électoral pourrait influencer la gouvernance politique.
ü En favorisant le peuple congolais à instituer un
nouveau gouvernement dont les principes et l'organisation des pouvoirs seront
tel que, le peuple jugera son bonheur et sa sécurité
assurés, le processus électoral pourrait influencer la
gouvernance politique.
V. METHODES ET TECHNIQUES
L'usage des méthodes et techniques de recherche est
indispensable dans un travail scientifique.
v METHODES :
Etymologiquement ce mot vient du grec :
? Métho-odos, Meta qui signifie chemin menant vers.
La méthode est l'ensemble des règles pour
conduire raisonnablement, logiquement nos pensées. En d'autres termes,
c'est la voie à suivre pour atteindre le but qu'on s'est fixé.
Nous ne sommes pas sans ignoré que la définition
de la méthode et des techniques pose problème GRAWITZ en fait
écho. Ainsi, nous prenons la position de KELELE-KA-BILA, lui qui
s'inscrit en faux contre la définition de la méthode
proposé par PINTO et GRAWITZ, et suggère la suivant :
« la méthode est une opération intellectuelle de
traitement des données relatives à une réalité
sociale étudiée en fonction d'un objectif précis ;
opération qui, pour être véritablement scientifique et
efficace, doit tout au long de ce traitement, tenir constamment compte de la
double essence et du fait social et de l'objectif
poursuivi »11(*)
Dans le domaine de notre recherche cette définition
vaut son pesant d'or.
Ainsi, dans le cadre de notre étude nous avons
opté pour la méthode systémique. Le système
étant un ensemble d'éléments entre lesquels existent des
relations telles que toute modification d'un élément entraine la
modification des autres éléments. Madeleine GRAWITZ12(*) note pour sa part que, il
n'est pas aisé de donner une définition du système
unanimement admise, néanmoins, elle fait remarqué que cette
difficulté de définir le système est liée au faite
que le système se définit par rapport aux notions auxquelles il
est rattaché.
Albert BRIMO13(*) définit pour sa part le système comme
un ensemble d'éléments entre lesquels existent des relations
telle que toute modification d'une relation ou d'un élément
entraine la modification des autres relations ou des autres
éléments et par conséquent le tout est transformé.
Cette définition, insiste sur l'interdépendance des
éléments du système.
La méthode systémique est définie par
GUY ROCHER comme « toute recherche théorique ou empirique,
qui, partant du postulat que la réalité sociale présente
les caractères d'un système, interprète et explique les
faits sociaux par des liens d'interdépendances qui les relient entre eux
et qui en forment une totalité »14(*) cette méthode, son
emploi est vérificatif par et à travers ses différents
postulats ou principes :
? Le principe de la
globalité : ce principe postule que tout
système est considéré comme une totalité
globalement ou directement liée au tout. Dans ce travail, nous
considérons la R.D.C comme un système tout fait, composé
des institutions comme sous système, les animateurs de ces institutions
qui soulèvent la question du processus électoral et gouvernance
politique, considérés comme éléments du
système, constituent la globalité ou la totalité dudit
système.
? Principe
d'interdépendance : Il postule que les
éléments qui constituent un système sont en interaction
les uns aux autres comme nous l'avons expliqué ci-haut.
Les acteurs qui animent les institutions sont en
perpétuelle interaction avec ces institutions, et ces dernières
sont liées à l'Etat.
? Principe
d'autorégulation : Il est basé sur
l'ajustement et le changement. Ceci implique que tout système comporte
un processus d'ajustement interne, il s'agit d'auto-adaptation des
éléments à leur propre environnement social.
Lorsque par les éléments, on arrive à
changer les animateurs des institutions, les acteurs politiques ou les
éléments du système seront obligés de s'adapter
à ce changement et en fin, c'est tout un système qui s'adapte au
changement.
? Principe de démarrage par une action
extérieure : Avec ce principe la
base idéologique de la méthode systémique repose sur le
fait que, il existe dans un système deux changements (interne et
externe) qui reposent sur un changement résultant d'une action
extérieure qui au lieu d'être spontanée se veut provoquer.
Effectivement, l'environnement extérieur a beaucoup plus d'influence sur
le premier.
La République Démocratique du Congo étant
membre des différentes organisations internationales, peut subir des
pressions externes et cela, peut apporter des changements ou des modifications
au sein de son environnement interne.
v TECHNIQUES :
Chaque méthode peut avoir des étapes ou des
moyens dont elle se sert dans l'ensemble, ceux-ci sont appelés
techniques. La technique représente les étapes
d'opérations limitées, liées à des
éléments pratiques, concrets, adaptés à un but
défini. Elle désigne un ensemble d'outils, d'instruments et des
procédés mis en oeuvre par le chercheur dans la production des
données sur le terrain.
Etant considérée comme telle, nous prenons pour
usage dans le cadre de cette étude les techniques suivantes :
La technique documentaire
Elle met en présence le chercheur d'une part, et
d'autre part les documents supposés contenir des informations
recherchées.
La rédaction d'un travail scientifique nécessite
au préalable le rassemblement d'une documentation, ce qui nous pousse
à parcourir différents documents réputés contenir
des meilleures informations pour clarifier en plus nos analyses.
La technique d'interview (d'entretien ou
d'entrevue)
Dans cette technique, il y a un contact entre
l'enquêteur et l'enquêté afin de permettre à
l'enquêteur de recueillir certaines informations de l'enquête
concernant un objet ou un fait précis.
L'entretien « est une technique de collecte
d'informations orales, un événement de parole qui se produit dans
une situation d'interactions sociales entre un enquêteur et un
enquêté (sauf dans le cas de l'entretien
collectif) »15(*)
Nous allons nous permettre d'entré en contact avec les
acteurs politiques (voir les élus du peuple), pour savoir de ce qu'ils
pensent de la gouvernance politique, de l'exercice du pouvoir politique sur le
peuple et de l'alternance au pouvoir.
L'internet
Est une technique qui donne l'accès aux réseaux
interconnectés.
A travers le moteur de recherche
« Google » ; nous pouvons avoir des
informations de toutes sortes, mais nous ne prendrons en considération
que celles qui nous semblent plausible.
La technique d'observation
L'observation est une technique d'investigation du réel
qui se réalise dans le milieu naturel et non, dans un laboratoire comme
il en est le cas pour l'expérimentation. L'observation se fonde sur le
comportement de l'individu ou du groupe en pleine action dans son milieu de
vie. L'observation est directe car le regard du chercheur porte sur les
phénomènes eux-mêmes et non sur les perceptions des
phénomènes par les enquêtés.
Notre travail découle d'une observation des faits
ainsi, ces faits doivent être étudiés sur le terrain
d'analyse.
VI. DELIMITATION DU SUJET
Le sujet est limité dans le temps et dans l'espace
ü Dans le temps
Le choix du temps n'intervient pas au hasard, il comporte des
faits marquants. Ainsi, notre sujet traite des matières allantes de
2011 à 2017, pour le simple fait que, depuis l'élection de 2011,
Nous avons assisté à quatre gouvernements et ceci a conduit le
pays dans une crise politique et économique jusqu'à ce que
l'organisation des élections soit rendue difficile.
ü Dans l'espace
Le champ choisi pour cette étude, c'est la
République Démocratique du Congo. La vie politique de la R.D.C
est toujours à la une des débats, Etant originaire de cette
contrée, nous nous proposons cet espace pour mener notre étude en
ces termes.
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail va
comporter quatre chapitres dont :
F Chapitre premier : Cadre conceptuel et
théorique.
F Chapitre deuxième : Cadre d'étude :
Présentation de la République Démocratique du Congo.
F Chapitre troisième : De la Démocratie, du
Processus électoral, et de la Gouvernance politique en République
Démocratique du Congo.
F Chapitre quatrième : Incidences du processus
électoral sur la gouvernance politique en République
Démocratique du Congo
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
I.1. CADRE CONCEPTUEL
Fondamentalement, il s'agit de donner dans cette section, une
clarté ou une ligne de conduite aux concepts qui constituent notre
thème d'étude.
Ainsi les concepts suivants seront clarifiés :
F La Démocratie
F Le Concept Election
F La gouvernance
I.1.1. LA NOTION DE LA DEMOCRATIE
Il ne pas aisé pour notre part, de parler
élection sans que la notion de la démocratie ne soit
abordée, car l'élection est un des principes de la
démocratie que certains considèrent comme un fondement même
en ce sens qu'elle permet aux électeurs de choisir ceux qui vont le
représenter et exercer en leur nom une parcelle de l'autorité
publique. D'où la nécessité de parler de prime abord de la
démocratie.
I.1.1.1 Définition du concept
On définit souvent la démocratie comme le
gouvernement où le peuple exerce la souveraineté. Autrement dit,
la démocratie est un régime politique dans lequel le peuple
choisit librement ses dirigeants par les élections, contrôle par
divers mécanismes l'exercice du pouvoir et exprime librement ses
revendications et ses critiques par rapport à ses élus.
La plus célèbre définition de la
démocratie demeure celle du président américain Abraham
Lincoln qui qualifiait la démocratie comme étant le pouvoir du
peuple, par le peuple, pour le peuple.
Cette définition paraît en effet être la
plus complète puis qu'elle indique comment, par qui et pour quelle
finalité s'exerce le pouvoir d'Etat.
La démocratie s'oppose ainsi à la monarchie
où le pouvoir se détient par voie héréditaire et
à l'oligarchie, pouvoir de quelques-uns et qui excluent les nombreux
autres membres de la cité.
Contrairement à quelques idées courantes, il
faut dire que la démocratie n'est pas un luxe pour la République
Démocratique du Congo. Nous congolais, l'avons déjà
expérimentée plusieurs fois dans la palabre par exemple.
Aujourd'hui, nous pouvons développer cette expérience et
construire une démocratie moderne à la congolaise fondée
sur la discussion et l'échange d'idées où la bataille est
remplacée par la discussion, le fusil par le dialogue, les corps de
poing par les arguments, la guerre armée par les élections ;
une démocratie considérée dans la politique comme l'art du
compromis et de la coopération grâce à un bon niveau de
tolérance et de pragmatisme.
La démocratie implique donc un débat contractif
d'idées. L'opposition y est la bienvenue. Ce qui veut dire que la
tolérance et le respect de libre opinion et de la personne de chacun en
sont la base même.
Il serait en effet difficile de vivre ensemble avec des
opinions divergentes et des idées différentes si l'on ne se
respecte pas et ne se tolère pas mutuellement dans un débat
d'idées orienté vers le progrès social.
Si donc à la base de toute démocratie il y a
l'idée de souveraineté populaire, du débat d'idées
en vue du progrès social ainsi recherché par l'ensemble de la
communauté, il faut néanmoins reconnaître qu'il existe
divers manières d'exercer la démocratie.
I.1.1.2. Les formes de démocratie et leurs
règles de fonctionnement
v Les principales formes de
démocratie
Il existe plusieurs formes de démocratie, mais nous ne
retiendrons ici que deux formes plus caractéristiques, à savoir
une démocratie dite directe et une démocratie dite indirecte ou
représentative.
On parle de Démocratie directe quand chaque
membre de la communauté est consulté chaque fois qu'il en est
besoin pour donner directement son avis sur telle ou telle question
d'importance qui engage le destin commun, les affaires de la communauté.
La démocratie directe est un exercice politique quasi
impossible et elle ne peut être de mise que dans une communauté
peu nombreuse.
Certains cartons suisses sont célèbres dans le
monde pour leur pratique assidue de cette forme de démocratie qui
s'avère impossible pour des espaces trop grands et trop peuplés
comme le sont généralement les Etats modernes.
L'idée de démocratie indirecte est née
du fait que tous les membres d'une communauté nationale donnée ne
peuvent siéger au même moment ni régulièrement pour
des questions d'intérêt commun.
C'est sur cette impossibilité matérielle que se
greffe l'idée de vote ou d'élection qui caractérise les
démocraties modernes et qui signifie qu'à des
échéances régulières tous les membres
habilités de la société sont consultés pour
déléguer leur pouvoir à certains membres fiables et
méritants en vues de délibérer et de décider pour
toute la communauté.
On parle de la Démocratie indirecte ou
Représentative quand les décisions les plus importantes
sur la communauté sont confiées à des personnes
élues pour un mandat pour représenter le plus grand nombre. Et
quand on parle de la Démocratie au sens moderne, c'est toujours cette
forme indirecte ou représentative de la démocratie qu'on
sous-entend. Il est nécessaire que les représentants du peuple
aient des mandats et ne soient pas élues à vie. L'alternance, qui
est une vertu principale en démocratie, prévient l'accoutumance,
la paresse et le triomphalisme et permet ainsi le renouvellement des
idées et des initiatives à travers l'élection de nouveaux
représentants.
v Les règles de fonctionnement d'une
démocratie
Dans une démocratie, les décisions politiques
sont adoptées selon la règle de la majorité et le
respect des minorités. Si pour prendre une décision
politique, l'avis de la majorité prime, il doit être
adopté, mais moyennant l'écoute et la protection de la
minorité car, dans une démocratie digne de son nom, l'on ne doit
en réalité enfreindre les droits de personne.
Il n'y a pas de démocratie sans opposition. Le
rôle de l'opposition est de surveiller constamment les dirigeants afin
qu'ils n'abusent pas du pouvoir, mais également de produire de nouvelles
idées qui démontrent les limites du pouvoir actuel et le poussent
ainsi à dépasser celles-ci pour le bien de toute la
communauté. L'opposition encadre également ses membres et doit
contribuer à l'éveil de la conscience des masses.
Le débat démocratique a pour règle de
base le respect de l'autre. Celui-ci implique la résolution des conflits
par un ensemble de mécanismes essentiellement dialogués qui
permettent d'aboutir à un accord que les parties doivent convenir de
tenir pour légitimes.
Comme on le voit, une démocratie authentique recherche
le plus grand bien pour toute la communauté et cela dans la paix et en
toute justice.
Un régime n'a pas à se prétendre comme
étant démocratique. La démocratie se reconnait en effet
à partir de certains traits qui lui sont caractéristiques.
I.1.1.3. Les piliers de la démocratie
Un régime ne peut se prétendre être
démocratique s'il ne se fonde pas sur le principe de/du :
ü la souveraineté du peuple : en
démocratie toute personne qui exerce un pouvoir en reçoit en
effet mandat du « souverain primaire » par voie des
urnes ;
ü l'égalité de tous les citoyens devant la
loi ;
ü la liberté fondamentale de chaque
citoyen ;
ü la tolérance ;
ü sens de la coopération et du compromis ;
ü pluralisme social, politique,
économique ;
ü la règle de la majorité et de
l'écoute de la minorité.
Toutes ces valeurs se rejoignent dans des objectifs moraux et
sociaux précis que sont le rejet de tout arbitraire et de toute
domination des uns sur les autres, la quête de la paix, de la justice
(distributive), de la coopération, du respect de la dignité de
chacun et de tous impliqué par les idées de liberté et
d'égalité de tous devant la loi. Aucun système ne peut
prétendre être démocratique s'il ne manifeste aucun respect
pour la dignité de la personne ni aucun intérêt pour la
paix et le progrès social.
Comment toutes ces valeurs fonctionnent-elles
concrètement dans un système ?
I.1.1.4. Caractéristiques d'un Etat
démocratique
Un Etat démocratique se préoccupe
de/du :
o La participation de tous à la gestion de la chose
publique : généralement le peuple participe à
l'exercice du pouvoir indirectement par la médiation de ses
représentants élus, comme nous l'avons déjà
signalé plus haut.
o L'organisation d'élection et de
référendums libre, justes et réguliers pour permettre au
peuple de se prononcer sur les questions importantes de sa vie et pour se
choisir ses dirigeants.
Les élections démocratiques et l'alternance qui
lui est corrélative permettent en effet le meilleur choix des programmes
et des animateurs des organes de l'Etat ainsi que la résolution du
problème de la gestion des ambitions politiques.
Cependant l'on doit éviter que les élections ne
deviennent ce fameux « piège à cons »
dénoncé par Jean-Paul Sartre : les élections ne
doivent pas être en effet une occasion pour le peuple de renoncer
à sa souveraineté en cédant le pouvoir aux usurpateurs qui
prétendent le représenter sans défendre ses
intérêts, une duperie qui consiste à faire croire au peuple
qu'il se choisit des représentants alors qu'il se dote maitres.
o Respect de l'opinion majoritaire : l'idéal
serait évidemment de décider à l'unanimité. Mais
puisque cela n'est pas toujours possible, surtout dans les
sociétés nombreuses, la prise des décisions se fait
conformément à l'opinion de la majorité. La
décision ainsi prise s'impose à tout le monde sans
discrimination.
o Reconnaissance des droits de la minorité : la
protection et le bonheur de l'homme doivent être les principales
préoccupations de l'Etat démocratique qui doit veiller dès
lors à ce que la majorité dont l'opinion est respectée et
exécutée n'écrase pas la minorité entendue dans son
sens le plus intégral : minorité politique, tribale,
raciale, culturelle, religieuse, sexuelle....
o Pluralisme social, politique et économique : le
pluralisme est un régime où la diversité d'opinions et
d'intérêts est admise et où son organisation, au plan
politique, social, économique et même culturel est
considérée comme normale. Les organisations de la
société civile doivent jouer un rôle de premier plan dans
l'avènement du pluralisme. Contrairement aux politiques en effet, les
organisations de la société civile ne cherchent pas à
gouverner mais à faire prévaloir leurs opinions respectives,
à défendre leurs intérêts et ceux de la
société ainsi qu'à influer sur les décisions
politiques par des méthodes pacifiques, non-violentes.
Le pluralisme démocratique se manifeste sur le plan
économique par l'encouragement de l'initiative privée, la
concurrence loyale et la transparence.
o Justice sociale : la justice sociale comprend la
justice contributive et la justice distributive.
La justice contributive se fonde sur le fait que tout citoyen
a l'obligation morale et matérielle de participer au progrès de
la communauté. Elle se manifeste entre autres par les contributions
obligatoires (impôts, taxes fiscales....) imposées par l'Etat
à tout citoyen, au prorata du revenu de chacun pour le bien commun.
Quant à la justice distributive, elle consiste à
veiller à la répartition équitable des biens communs en
vue d'assurer à chacun une part juste des richesses nationales
nécessaire à son épanouissement morale, matériel et
spirituel.
o Séparation et limitation des pouvoirs : cette
caractéristique autorise le contrôle mutuel des dirigeants. La
séparation des pouvoirs signifie que les pouvoirs législatif,
exécutif et judiciaire sont confiés aux personnes et aux
institutions différentes pour éviter la concentration du pouvoir
ou la dictature. Elle comporte deux principes : le principe de la
spécialisation des fonctions (chaque fonction de l'Etat est
attribuée à l'organe qui ne peut accomplir que les actes relevant
de cette fonction) et le principe de l'autonomie des organes (chaque organe
capable a le droit d'exercer librement sa fonction sans être placé
dans une situation de subordination par rapport aux autres).
Mais la démocratie ne serait-elle que l'affaire de ceux
qui exercent activement le pouvoir ? Non au contraire, tout le monde doit
se sentir partie prenante de l'avènement et de l'accroissement de la
démocratie.
I.1.1.5. Les acteurs de la démocratie
L'acteur est celui qui prend une part active, joue un
rôle important dans une situation donnée. En démocratie, il
n'y a pas que les élus qui ont un rôle à jouer. En
principe, tout congolais ou tout groupe de congolais est supposé
participer activement à l'évènement de la
démocratie en République Démocratique du Congo,
Ainsi :
§ La famille en tant que cellule première et
naturelle de la société doit être le milieu ou s'apprennent
les valeurs démocratiques de base telles que le respect de la vie, la
convivialité, la justice, le sens de la vérité et de la
tolérance, le respect de la loi, le dialogue. C'est difficilement en
effet qu'on peut devenir démocrate si l'on n'a pas été
éveillé à ces hautes valeurs déjà depuis la
tendre enfance en famille ou si on n'en a vu aucune trace dans la vie des
parents.
§ Les confessions religieuses en tant qu'elles ont le
devoir de communiquer aux hommes le message de l'amour de Dieu qui nous
recommande pour lui être agréable d'aimer nos semblables. Si la
démocratie ne se réclamait actuellement trop de la
laïcité, en révolte contre le poids religieux du
moyen-âge, on la définirait aisément comme un
système politique fondé sur l'exigence de l'amour du prochain.
Par la vérité de leur message, les confessions religieuses
doivent en effet faire un effort d'éveiller les peuples à la
grandeur de l'amour.
§ Les écoles en tout qu'elles éveillent
l'homme au savoir et au savoir-faire contribuent largement à
l'éclosion de la démocratie.
§ Les associations des droits de l'homme, les groupes de
pression qui s'engagent pour le respect des droits de l'homme, pour l'abolition
de la torture....
La plupart de ces associations se retrouvent dans la
société civile qui est le lieu où les valeurs
démocratiques sont produites, cultivées, et entretenues pour un
fonctionnement correct de l'Etat.
§ Les syndicats en tant qu'ils constituent une force
contre l'exploitation des faibles employés par des forts, leurs
employeurs. Mais les syndicats ne sont pas seulement un lieu de revendication.
Ils constituent également des associations qui permettent
l'éclosion d'un leadership participatif et soucieux de la bonne
gestion.
§ Les partis politiques qui sont des associations de
personnes ayant un même idéal politique et qui se regroupent pour
le faire triompher par la voie des urnes, forts d'un projet de
société soucieux du bien-être de tous.
§ Les médias en tant que « oeil et
oreille » de toute la communauté non seulement sur
elle-même, mais également sur le monde entiers, aident non
seulement à connaitre les mérites propres et à consolider,
les limites propres et à les combattre, mais à savoir
également ce qui se passe chez les autres pour s'en inspirer ou non. Il
faut en effet croire que la démocratie est idéal trop grand pour
être vécu en vase clos. Il est même possible que la
démocratie ne sera finalement un idéal concrètement
vécu que quand elle triomphera partout dans le monde
Ainsi donc, tout le monde et toutes les associations sont
nécessaires à la construction de la démocratie qui ne peut
être l'affaire des seuls dirigeants. D'ailleurs, la meilleure
façon de tuer la démocratie, c'est d'en laisser l'entière
responsabilité aux seuls dirigeants !
Tout pouvoir doit être contrôlé, sans quoi
il se laisse vite rattraper par l'arbitraire.
I.1.2. NOTION DE BASE SUR LES ELECTIONS
Les élections sont présentées comme un
des piliers essentiels de la démocratie. Certains pensent, à
juste titre, qu'il ne peut pas y avoir de démocratie
représentative sans élection.
En démocratie représentative, les
élections sont le meilleur mode de désignation des
représentants du peuple. En effet, au courant de l'élection
chaque citoyen est appelé à se prononcer librement sur les
dirigeants qu'il souhaite voir diriger le pays. Mais comme on n'est jamais seul
à élire, on est tenu à respecter la voix de la
majorité des volontés exprimées, si on ne respectait pas
la voix de la majorité on ferait soi-même preuve de dictature et
d'intolérance qui sont des attitudes antidémocratiques.
Le concept d'
« élection »
Le mot élection vient du verbe latin
eligere(eligo-eligi-electum) qui veut dire choisir.
Communément, on dit qu'une élection est un choix, une
désignation d'une ou de plusieurs choses ou personnes parmi d'autres.
En ce qui concerne les élections démocratiques,
elles consistent en un choix des responsables d'un pays et de ses
entités par voie de suffrage. En conséquence, l'acte
d'élire est l'acte par lequel chaque citoyen choisit librement les lois,
ainsi que ses représentants au regard de leurs projets de
société.
suffrage universel
Par suffrage universel on entend le vote ou la voix
accordée à une personne dans le cadre des élections. Le
suffrage est dit « universel » lorsque le corps
électoral est constitué par tous les citoyens en âge de
voter et qui ne sont pas privés de leurs droits politiques à la
suite d'une condamnation de droit commun.
On parle du suffrage universel direct lorsque le citoyen est
appelé à voter lui-même directement le représentant
ou les représentants qui exerceront un pouvoir public et, du suffrage
universel indirect, lorsque l'électeur est appelé à voter
un collège électoral qui parle la suite procèdera à
l'élection du représentant ou des représentants qui
exécreront le pouvoir public. On appelle les membres d'un tel
collège les « grands électeurs ».
la circonscription
électorale
La circonscription électorale désigne une
unité géographique dans laquelle se déroule une
élection pour un nombre déterminé de siège et de
mandats. Cette unité est le pays tout entier lorsque les
élections est celle du président de la République.
On parle de circonscription électorale uninominale
lorsque l'on est dans un aire où les électeurs ne dispose que
d'une voix chacun pour élire un seul candidat, mais il existe aussi la
notion de circonscription électorale plurinominale qui se définit
par le fait que les électeurs disposent d'autant de voix qu'il y a des
sièges à pouvoir dans cette circonscription.
I.1.2.1. Rôle et fonction des
élections
Les élections jouent cinq rôles
essentiels16(*)
Ø Garantir à tous les citoyens le droit de
participation politique à la gestion du pays, directement ou par
l'entreprise des représentants élus ;
Ø Donner au peuple de se choisir le meilleur programme
et les meilleurs animateurs de communautés et permettre une bonne
gestion du pays ;
Ø Favorisé une saine compétition
politique pour accès au pouvoir et résoudre ainsi de
problème de gestion des ambitions politiques grâce à
l'alternance au pouvoir ;
Ø Légitimer le pouvoir politique détenu
par les élus du peuple ;
Ø Dissuader et prévenir les abus des gouvernants
grâce à la possibilité de les sanctionner (positivement ou
négativement) sur base de leur conduite et de leurs prestations
antérieures. C'est dans ce sens qu'on dit que les élections
donnent à chaque dirigeant la mesure de sa performance et le
ramène régulièrement dans le droit chemin :
« la crainte des élections est le commencement de la bonne
gouvernance », pourrait-on dire.
L'enjeu majeur des élections pour un peuple est de se
rendre maitre de son propre destin. Pour certains politiciens et groupes
politiques par contre, les élections sont une opportunité de se
hisser au pouvoir ou de contrôler celui-ci dans le but d'acquérir
ou de sauvegarder certains avantages.17(*)
I.1.2.2. Principes et critères des
élections démocratiques
Les élections sont qualifiées de
« libres et démocratique »18(*) si :
ü Elles sont justes et honnêtes, cela à
travers, la transparence du scrutin, la volonté de toutes les parties de
respecter les valeurs démocratique de base,
l'irrévocabilité du verdict et des urnes.
ü Elles sont libres et compétitives,
c'est-à-dire qu'elles ne sont pas contraignantes, que la liberté
de choix, le principe de la multiplicité des candidatures
périodicité des échéances électorales, le
pluralisme et l'ouverture politique qui permettent à plusieurs partis
politiques de participer aux élections sont tous garantis.
ü Elles assurent un scrutin secret et vote égal
permettant ainsi à l'électeur d'opéré son choix en
toute indépendance d'esprit sans la participation d'une tierce personne
à l'abri de tous les citoyens au suffrage universel.
I.1.2.3. Droits et devoirs des électeurs
L'électeur à droit :
Ø A la libre participation aux élections et
ainsi à la direction des affaires publiques de son pays,
Ø A l'égalité dans les conditions de
participation au scrutin et même d'accession au pouvoir et aux fonctions
publiques ;
Ø A concourir à la souveraineté du peuple
qui s'exprime en imposant sa volonté par la voie des urnes. Mais
l'électeur n'a pas que des droits, il a aussi des devoirs.
Les principaux devoirs de l'électeur
L'électeur à pour devoir de :
Ø Se former et former, si possible, en matière
de droits et de devoirs des électeurs, et du processus
électoral ;
Ø S'engager à veiller sur le bon
déroulement des élections, dénoncer les injustices, les
tentatives de fraude, les fraudes..., de proposer des alternatives et des
améliorations du système électoral.19(*)
Ø S'informer et d'informer sur la vie privé,
professionnelle et politique des candidats pour connaitre et faire connaitre la
motivation profonde, la vision politique, les capacités
(compétence et expériences) à gouverner, les programmes
politiques de chaque candidats ou de chaque parti en lice, la valeur des
promesses électorales faites par chacun...
Ø Avoir une intégrité morale et une
lucidité intellectuelle pour résister aux promesses farfelues,
aux slogans séducteurs ou à la corruption. De voter par
conséquent pour un candidat et un programme capable de promouvoir et de
défendre l'intérêt commun.
Ø Participer personnellement aux élections, sauf
en cas de force majeure.
I.1.2.4. Les étapes d'un processus
électoral
Le processus électoral peut être
subdivisé en trois phases : les opérations
pré-électorales, les opérations électorales et les
opérations post-électorales.
Les opérations
pré-électorales
|
Les opérations électorales
|
Les opérations
post-électorales
|
ü La désignation du pouvoir organisateur des
élections ;
ü la rédaction des textes organisationnels des
élections ;
ü la préparation matérielle et
financière des élections ;
ü la présentation du calendrier
électoral ;
ü L'Education civique et électorale ;
ü L'inscription sur la liste électorale ;
ü la présentation des candidatures et des
programmes ;
ü la campagne électorale ;
ü L'identification des bureaux et des heures des votes
ü l'organisation de la surveillance et de l'observation
électorale.
|
ü la présence des agents électoraux, des
témoins, des observateurs et des documents et matériels
électoraux dans chaque bureau de vote ;
ü le déroulement du vote (la vérification de
l'identité de l'électeur et de son non nom sur la liste
électorale, la remise d'un ou plusieurs bulletins de vote à
l'électeur, les votes de l'électeur dans l'isoloir,
l'introduction d'un bulletin de vote dans une urne
|
ü le dépouillement des bulletins de vote ;
ü l'annonce des résultats ;
ü la publication des rapports d'observation et de
surveillance ;
ü L'acceptation des résultats par les candidats et la
population ;
ü la passation des pouvoirs ;
ü le suivi du travail des élus par les citoyens et
citoyens dans la paix.
|
Un processus électoral dépend de l'interaction
de plusieurs intervenants qui sont :
ü les autorités politiques du pays ;
ü les autorités judiciaires ;
ü les autorités électorales ;
ü les forces armées et /ou de
police ;
ü les partis politiques ;
ü les medias ;
ü les organisations de la société
civile ;
ü les organisations d'assistance et de soutien aux
opérations électorales ;
ü les observateurs.
I.1.2.5. Les systèmes électoraux
Les systèmes électoraux consistent dans des
règles de détermination des élus à partir des
suffrages exprimés20(*). Ils constituent des mécanismes qui permettent
de traduire les préférences des citoyens en sièges dans
les institutions représentatives. A ce titre, ils ont une incidence
considérable sur de nombreuses facettes du caractère politique
d'une société.
Il existe actuellement deux grands types de systèmes
électoraux dans les démocraties représentatives : les
systèmes majoritaires et les systèmes de représentation
proportionnelle21(*).
| Les systèmes majoritaires
Dans ces systèmes, les candidats qui l'emportent sont
ceux qui obtiennent le plus grand nombre de suffrages dans une circonscription
électorale donnée on parle alors de :
a- Scrutin majoritaire uninominal à un tour :
lorsqu'il y a un siège à attribuer dans une circonscription
électorale et qu'il suffit de recueillir le plus grand nombre de voix au
premier tour (majorité simple ou relative) pour l'obtenir.
b- Scrutin majoritaire plurinominal : lorsqu'il
y a plusieurs sièges à attribuer dans une circonscription
électorale. Les électeurs sont appelés à choisir
simultanément plusieurs représentant au moyens des bulletins de
vote contenant chacun une liste de noms, sont élus les candidats qui
représentent les plus grand nombre de voix.
c- Scrutin majoritaire uninominal à majorité
absolue :
Lorsqu'il y a un siège à attribuer dans une
circonscription électorale mais qu'on cherche à assurer que le
candidat élu dans la circonscription jouisse de l'appui de plus de la
moitié des électeurs. Cet objectif peut être atteint de
deux façons : soit par le vote préférentiel soit par
un scrutin majoritaire à deux tours. Pour ce dernier, les
élections peuvent choisir entre plusieurs candidats mais ne voter pas
pour un seul. Si aucun candidat ne se démarque au premier tour, on
procède à un deuxième tour de scrutin ou seuls les deux
candidats ayant obtenu le plus de suffrages sont en lice. Dans une variante de
ce mode de scrutin, lors que plus de deux candidats se présentent au
second tour, le candidat élu l'emporte à la majorité
simple.
| Les systèmes de représentation
proportionnelle (RP)
Ces systèmes visent à repartir les sièges
en fonction du nombre des voix exprimées, dans l'espoir que les
assemblées et les gouvernements refléteront correctement les
préférences de l'électorat, selon le principe de
systèmes à représentation proportionnelle, chaque parti se
voit attribuer un certain nombre des sièges selon les nombres des voix
qu'il a recueilli dans une circonscription donnée. Ainsi il y a dans
cette catégorie :
a- Le scrutin à liste : qui est un
scrutin au cours duquel les électeurs votent pour plusieurs candidats
groupés en une liste par affinités politiques. Les risques pour
l'électeur ici est d'être à la merci des dirigeant des
partis politiques et des comités électoraux qui peuvent imposer
en tête de liste un candidat qui a pourtant peu de clientèle
électorale personnelle.
De toutes les manières lors du comptage des voix,
chaque parti a droit au nombre de siège correspondant à sa part
de suffrages exprimés.
Le scrutin de liste peut comporter des variantes :
o le scrutin à listes bloquées ou
fermées : dans lequel l'électeur ne peut ni modifier la
liste des candidats, ni indiqué sa préférence sur un
candidat, on parle de liste zébrée-bloquée en rapport avec
la constitution de la liste qui alterne des noms des candidats de nature
différente notamment les hommes et les femmes.
o le scrutin à panache ou à listes
ouvertes : dans lequel l'électeur peut constituer sa liste
comme il veut en choisissant des candidats présentés sur des
listes différentes.
b- Le vote unique transférable (V.U.T) :
qui est un mode de scrutin au cours duquel l'électeur a la
possibilité de modifier l'ordre de présentation des candidats sur
une liste. Mais lors du comptage des voix, les votes excédentaires au
quotient électoral qu'un candidat obtient sont accordés aux
autres candidats. Ce système permet de classer les candidats en ordre de
préférence.
c- Le vote préférentiel non
transférable : où l'électeur opte d'abord pour
une liste. Ensuite, il indique lui-même son ordre de
préférence parmi les candidats de la liste de son choix, au
dépouillement, on fait l'ordre de présentation des candidats sur
les listes en fonction des préférences exprimées par les
électeurs. Si le parti obtient X sièges, ces sièges seront
attribués aux X premiers candidats sur la liste
réaménagée.
| Calcul de représentation des sièges pour
le scrutin à représentation proportionnelle
La représentation proportionnelle
permet de repartir des sièges entre des candidats ou les partis
concurrents au prorata des voix obtenues par chacun.
Cette méthode parait être la plus
équitable et permet de corriger les erreurs du scrutin majoritaire.
Cependant, les pourcentages respectifs des voix obtenues ne permettent pas
toujours d'attribuer à chaque liste ou chaque parti un nombre entier de
sièges. On recourt alors à la représentation
proportionnelle approché ou à la représentation
proportionnelle intégrale.
a- Représentation proportionnelle
approchée
Ce système consiste dans la répartition des
sièges de chaque circonscription d'abord entre les listes puis entre les
candidats de chaque liste. La répartition des sièges entre les
listes se fait en deux temps : d'abord, la répartition de
sièges au quotient électoral et ensuite la répartition des
sièges non attribués au quotient. Mais qu'est-ce qu'il faut
entendre par quotient électoral ?
Le quotient électoral est le nombre de voix
nécessaires pour l'obtention d'un siège. Comment le
calculer ?
Considérons VE le nombre de tous les
suffrages exprimés dans la circonscription électorale,
SP le nombre de sièges à pouvoir.
Considérons les résultats de
dépouillement consignés dans le tableau suivant :
Résultats du dépouillement
CIRCONSCRIPTION
|
SP
|
Parti I
|
Parti II
|
Parti III
|
Parti IV
|
VE
|
Est
|
12
|
4500
|
3450
|
4560
|
4050
|
16560
|
Centre
|
13
|
4030
|
2650
|
4800
|
4500
|
15980
|
Ouest
|
13
|
3900
|
4000
|
4240
|
3850
|
15990
|
TOTAL
|
38
|
12430
|
10100
|
13600
|
12400
|
48530
|
Calculons le quotient électoral, QE, dans
chaque circonscription. Pour obtenir SP sièges, il faut
réunir VE voix.
Ainsi pour avoir 1 siège il faut réunir
QE =
voix.
Donc pour le cas de notre exemple, on a :
Pour la circonscription centre : QE =
= 15980/13 = 1229,23.
Au centre il faut obtenir plus de 1229 voix, soit au moins
1230 voix pour obtenir un siège. Le quotient électoral est donc
QE = 1230.
De la même manière on calcule les quottions
électoraux dans les autres circonscriptions.
Il existe d'autre manière de déterminer le
quotient électoral. Par exemple, la méthode de Hondt. La
répartition des sièges peut aussi se faire selon la
méthode du plus fort reste : ou on attribue les sièges
restants aux listes ayant les grands restes des suffrages non utilisés.
Mais dans le cadre de notre étude, on se limite par ici.
b- Représentation proportionnelle
intégrale
Ce système s'appelle aussi système automatique
ou système badois. Il consiste à designer dans chaque
circonscription une partie des représentants en faisant la
répartition des siégés au quotient électoral. Les
restes des suffrages non utilisés sont ensuite additionnés dans
chaque parti au niveau national. On attribue alors à chaque parti autant
de siège que ses restes contiennent le quotient électoral
national.
QEN =
où SPN représente le nombre des suffrages
exprimés au niveau national.
Ce quotient électoral national, également
appelé nombre uniforme ou encore nombre unique, est en principe
déterminé d'avance VEN, étant évaluer
d'après les statistiques des derniers scrutins.
Ces sièges supplémentaires au niveau national
sont attribués par les partis aux candidats de leurs listes nationales
ayant perdu dans leurs circonscriptions en fonction des scores respectifs de
chacun.
I.1.2.6. La campagne électorale
La campagne électorale est l'ensemble d'actions
politiques (meetings, interventions radiotélévisées,
déclarations de presse, affichage des photos, posters ou slogan,...)
précédant une élection. La campagne électorale vise
à répandre les idées politiques d'un candidat et à
les faire admettre par les électeurs. Elle permet aux partis
d'assuré le marketing politique de leurs candidats, d'expliquer
publiquement leurs idées, leurs projets et programmes politiques,
économiques, culturels et sociaux.
La campagne électorale ne doit pas être
basée sur l'incitation à la haine tribale, ethnique ou
régionale, l'exclusion, les injures, la violence, le mensonge ou le
dénigrement.
Les moyens de campagnes souvent autorisés
sont :
ü Les réunions électorales restreintes ou
de grands rassemblements publics
ü Les affichages
ü Les imprimés divers (dépliants, cartes,
photos, tracts...) conformément à la loi.
ü Les émissions
radiotélévisées et articles de presses,
ü Les sports publicitaires,
ü Les manifestations publiques (caravanes, festivals..),
etc.
Tous ces moyens doivent être conformes à la loi
qui en fixe les modalités.
Le rôle de l'Etat pendant la campagne
électorale
En temps de campagne électorale,
l'Etat doit :
ü veiller au bon déroulement de la campagne en
garantissant la participation équitable de tous les partis en lice, un
climat de sérénité, l'accès équitable de
tous les partis aux médias, une stricte égalité stricte
dans l'attribution, l'emplacement et les dimensions des panneaux d'affichage,
une égalité tout aussi stricte dans la durée
d'affichage ;
ü veiller à l'honnêteté des
méthodes de campagne électorale ;
ü Assurer la sécurité des candidats, des
membres des leurs partis et de leur biens ;
ü instituer éventuellement une commission de
campagne qui a pour mission d'en surveiller le déroulement.
Comment se finance une campagne ?
Généralement, les activités de la
campagne électorale sont à la charge des partis ou des candidats,
même si la loi peut envisager le remboursement de certains frais de
campagne aux candidats ou partis ayant obtenu un nombre minimum de suffrages
exprimés.
Pour éviter de favoriser les riches et d'instaurer une
oligarchie bourgeoise par des élections inégale, les mandataires,
les candidats doivent s'abstenir de financer leurs campagnes par des banques,
des entreprises publiques ou privées surtout si leur mandat public court
toujours.
Il est capital de bien analyser les discours politiques qui
ont cours dans les campagnes. Comment le faire ?
Quelques stratégies de l'analyse des discours
électoraux
Pendant la campagne électorale, les électeurs
recevront des promesses électorales diverses. Il faudra y être
attentif et affiner les sens personnel de discernement, dans la mesure
où la campagne donne souvent libre cours à des vendeurs
d'illusions et à des séducteurs qu'il n'est pas souvent
aisé de distinguer des politiciens qui se veulent, eux, réalistes
et honnêtes.
Procédons par une série de questions pour voir
comment discerner entre les discours politiques de campagne :
1. Quelle est mon opinion personnelle sur la marche politique
du pays ? si elle me satisfait, c'est probablement qu'il ne faut
reconduire les membres de l'équipes gouvernante s'il n'y a pas mieux
qu'eux. Sinon, il faut tout de suite se résoudre de ne pas voter pour
eux.
2. Quel est le projet de société du parti ou du
candidat qui sollicite mon scrutin ? quel est son programme
politique ?
S'il n'est qu'un simple instrument de propagande au service de
ses intérêts égoïstes, de ceux de son parti, de son
groupe d'opinions philosophiques ou politiques, ce projet doit être
rejeté avec son candidat. Car, généralement dans ce cas,
ce projet n'est qu'une collection de promesses électorales
fallacieuses.
3. Ce projet devra par contre être examiné en
profondeur s'il est un recueil de valeurs et de stratégies capable de
promouvoir le progrès et le bien-être commun. Souvent dans ce cas
en effet, le projet de société ou le programme électoral
se présentera comme un ensemble de visées sociales, culturelles,
morales, spirituelles. Une question cruciale à se poser sera de savoir
si le candidat croit réellement en ces valeurs et les vifs. Si oui, il
est sérieux et conséquent. Si non, c'est un séducteur et
un démagogue.
Mais une autre série de questions peut aider à
étayer davantage le discernement sur ce point : quelles sont les
stratégies ou les politiques et les moyens de la mise en oeuvre des
valeurs prônées par le candidat au plan de la nation ? Y
a-t-il adéquation entre les politiques et les moyens de la mise en
oeuvre politiques et de ces valeurs irréalistes sous le simple
prétexte qu'elles sont belles.
4. Quelle est la lecture que le candidat ou le parti se fait
de la société ? Son analyse est-elle rationnelle ? si
elle est erronée, leur projet sera rejeté.
Comme on le voit, il ne faut jamais voter à la
légère. L'élection appelle non seulement une grande
capacité à discerner réellement quels candidats
conviennent aux postes de responsabilité auxquels ils prétendent,
et cela par rapport à leur juste analyse des valeurs qu'ils entendent
instaurer une fois élus.
Voici donc pour les élections démocratiques. On
se pose souvent la question de savoir si elles n'ont jamais eu lieu en RDC.
La réponse est qu'en effet la RDC a connu beaucoup
d'élections, même si celles auxquelles nous nous préparons
maintenant s'avèrent finalement avoir un poids inédit dans la
décision définitive sur l'avenir démocratique (ou non) de
toute notre nation.
I.2.3. LA GOUVERNANCE
La gouvernance est une notion parfois controversée, car
définie et entendue de manière diverse et parfois contradictoire.
Cependant, malgré la multiplicité des usages du mot, il semble
recouvrir des thèmes proches du « bien gouverner ». Chez
la plupart de ceux qui, dans le secteur public ou privé, emploient ce
mot, il désigne avant tout un mouvement de
« décentrement » de la réflexion, de la prise
de décisions et de l'évolution, avec une multiplication des lieux
et acteurs impliqués dans la décision ou la construction d'un
projet.
Il renvoie à la mise en place de nouveaux modes de
pilotage ou de régulation plus souples et éthiques, fondés
sur un partenariat ouvert et éclairé entre différents
acteurs et partis prenantes, tant aux échelles locales que globales et
nord-sud.
I.1.3.1. Définition
Au-delà de la connotation idéologique que l'on
peut lui attribuer (Désengagement de l'Etat providence, glissement du
gouvernement vers la gouvernance, et de l'intérêt
général vers celui des particuliers) ou des écueils et
autres dégradations des condition de vie qui peuvent lui faire obstacle
( pollutions, surpêche, défloration, dérèglement
climatique, pandémisation des épidémies), ou encore de la
prolifération des catégories conceptuelles susceptibles de la
galvauder (gouvernance fonctionnelle, politique, publique, privée,
locale, urbaine, territoriale, européenne, onusienne, gouvernance de
l'entreprise, de la famille, gouvernance stratégique, universitaire,
gouvernance de technologies de l'information, d'intérêt...) la
gouvernance conserve indéniablement un noyau dur irréductible. En
ce sens qu'elle peut être reconnaissable parmi nombre de concepts plus
ou moins proches (gouvernement gestion, transparence, performance, partenariat,
démocratisation...), de par certaines de ses caractéristiques
intrinsèques génératrices d'une dynamique sociale
multidimensionnelle indéniable : accès à
l'information, lutte contre la corruption, ouverture et responsabilité,
gestions efficaces des ressources, culture professionnelle, reconnaissance des
générations futures, protection de l'environnement et
développement durable.
Etymologie : ce terme, dérive de gouverner, est
issu du latin « gubernare », qui est
emprunté au grec « kubernâo », racine
qu'on retrouve dans le terme cybernétique.
Au milieu du XVe siècle, le terme de
gouvernance désigne la charge domestique de la gouvernante alors
qu'à partir de 1478 il désigne aussi les provinces de l'Artois et
de la Flandre, alors que celles-ci ont un statut administratif particulier. Il
est passé dans la langue anglaise au XIVe siècle
(gouvernance) ?
Le terme est tombé en désuétude en
France, en partie parce qu'il était associé à l'Ancien
Régime. Il est resté dans la langue anglaise, où il est
apparu dans un contexte très diffèrent à partir des
années 1970 : celui de l'entreprise, à partir du secteur
privé qu'a resurgi cette notion, qui désignait alors un mode de
gestion des firmes fondé sur une articulation entre le pouvoir des
actionnaires et celui de la prise de direction il s'agit alors de poser la
question du type d'acteurs impliqués dans la prise de décision au
sein de l'entreprise et de leur mode d'interaction.
On distingue deux principaux types de gouvernance; la
gouvernance d'entreprise pour le secteur privé et la gouvernance
politique pour la pensée politique et administrative.
Dans le cadre de notre étude, le premier type de
gouvernance n'est pas à situer dans notre cheminement, c'est ainsi que,
dans notre trajet nous ne parlerons que du second type, celui de gouvernance
politique.
I.1.3.2. La gouvernance politique
En gouvernance politique on parle de gouvernance mondiale ou
globale, de gouvernance territoriale ou locale en fonction des échelles
de gouvernance abordées.
Elle concerne en particulier :
ü la gestion publique ou collective ou collaborative des
biens communs ;
ü le gouvernement d'institutions publiques telles que
l'ONU, l'union européenne, les Etats, les collectivités locales,
l'OCDE, etc. pour la moralisation des échanges, le respect des droits
des citoyens, de l'environnement et des ressources naturelles ;
ü la gestion des sociétés par action, quand
les actionnaires ne doivent pas être de simples apporteurs de
capitaux ;
ü la gestion des organismes sociaux pour le respect des
cotisants et bénéficiaires ;
ü les organisations associatives (ONG,
communautés) pour les respects des membres.
La pensée politique et administrative emprunte ensuite
au ménagement d'entreprise la notion de gouvernance en deux
étapes :
v la première étape correspond à la
révolution libérale des années 1980, entrainant une
nouvelle façon de penser le politique. Avec la remise en cause du
rôle de l'Etat notamment dans les pays anglo-saxons, émerge une
conception fonctionnelle de la gouvernance liée à la logique dite
du new public management (management public). cette logique repose sur une
vision minimaliste de l'Etat selon laquelle celui-ci doit revenir à son
« coeur de métier » en décentralisant sur
d'autres acteurs les fonctions considérées comme non
stratégiques, comme le font d'ailleurs à la même
époque les grands groupes industriels confrontés à la
mondialisation.
v la deuxième étape est celle des années
1990, où émerge une réflexion plus profonde sur le
rôle de l'Etat régulateur, en réaction à la vision,
jugée techniciste, du new public management. Des acteurs comme Guy B.
Peters, Donald J. Savoie ou Pierre Calame insistent alors sur le fait que la
crise interne touchant à ses fonctions et à sa structure. Cette
crise concerne davantage la capacité de l'Etat à asseoir sa
légitimité ainsi qu'à formuler des politiques publiques en
phase avec les besoins socio-économiques.
D'autres travaux évoquent moins la notion de crise de
l'Etat que celle de sa transformation. Des auteurs comme Bob Jessop ou
encore Neil Brenner réfèrent les modifications de la puissance
publique actuellement à une série d'évolutions
macrosociologiques et macro-économiques qui ont affectés la
centralité de l'Etat et de ses institutions dans le pilotage et la
régulation politique. Les travaux de Patrick Le Galès ou encore
de Bernard Jouve en se centrant sur les collectivités locales (villes,
métropoles, région) ont permis de mesurer de la portée et
les limites de tels changement qui affectent l'ordre politique actuel. La
gouvernance est ici un mode de gouvernement qui intègre les associations
et les « parties prenantes » dans une logique
démocratie participative. Savoir si la gouvernance penche du
côté de la mainmise des entreprises et des intérêts
particuliers ou de côté d'une ouverture et d'un mode de
décision moins hiérarchique est l'objet d'après
débats entre spécialistes.
I.1.3.3. La bonne gouvernance
Issu de la théorie micro-économique et de la
science administrative anglo-saxonne, la notion de bonne gouvernance a
été diffusée dans les années 1990 par la banque
mondiale, comme la condition nécessaire des politiques de
développement.
Elle repose sur quatre principes fondamentaux :
La responsabilité
La transparence
L'Etat de droit
La participation.
Dans les sociétés occidentales régies par
la démocratie libérale, actuellement, la gouvernance renvoie aux
interactions entre l'Etat, le corps politique et la société, et
donc aussi aux systèmes de lobbysme et de coalitions d'acteurs publics
et privés. La bonne gouvernance vise à rendre l'action publique
plus efficace proche du bien public et de l'intérêt
général, et donc plus légitime. Elle est supposée
rendre les sociétés plus facilement ou harmonieusement
gouvernables. Elle suppose donc aussi un système qui ne surexploite pas
ses ressources et qui soit capable de résilience (notion de
développement durable). C'est une qui a été abondamment
utilisée par les théoriciens de l'action publique, les
politologues et les sociologues depuis le sommet de la terre qui en 1992 a mis
en exergue le besoin urgent d'un développement plus soutenable...).
C'est donc aussi une théorie de la régulation
sociale, qui pour fonctionner doit être déclinée à
toutes les échelles de gouvernance. Ainsi on parle de gouvernance
locale, de gouvernance urbaine, de gouvernance territoriale, de gouvernance
européenne et de gouvernance mondiale ; il n'y a donc pas un
modèle unique de gouvernance mais bien de systèmes de
gouvernance.
La science administrative anglo-saxonne l'assimile à la
nouvelle gestion publique (new public management), doctrine de gouvernement qui
préconise le recours aux agence (c'est aussi le cas dans le pays
scandinaves comme le suède) ou à des autorités
administratives indépendantes (AAI)
Certains détracteurs de la « bonne
gouvernance » y voient une idéologie du désengagement
de l'Etat providence voire une théorie de la décomposition de
l'Etat, à l'oeuvre depuis le tournant néolibéral des
années 1980. Par exemple, Jean-Christophe Matias dénonce
l'abandon du terme « gouvernement » au profit de celui de
« gouvernance » en expliquant qu'il s'agit là d'une
rupture du pouvoir décisionnaire de l'Etat garant de la
souveraineté populaire, remplacé par une démocratie
participative n'ayant, selon lui, aucun attribut réellement
politique.
I.2. CADRE THEORIQUE
I.2.1. LA THEORIE INSTITUTIONALISATION
Cette théorie est née à la fin des
années 1970 avec les travaux de MEYER et ROWAN en 1977,
complétés par ceux de Scott et de MEYER en 1983 ainsi que par
ceux de DI MAGGIO et POWEL en 1991. Mais elle a pour fondement des travaux
institutionnalistes plus anciens comme ceux de Commons (1931), de PARSONS
(1937) et SELZNICK (1949), elle a été aussi
présentée par S.HINTINGTON notamment, la théorie
d'institutionnalisation considère l'institution comme la
propriété commune à l'ensemble de processus de
développement politique. Cette théorie est une extension
naturelle de la théorie des systèmes ouverts, qui voit
l'organisation comme un système largement influencé par son
environnement. Mais pour cette théorie, l'environnement n'est pas
seulement technique mais aussi institutionnel au quel nous retrouvons les
normes, les valeurs et croyance de la société aux quelles
l'organisation doit se conformer afin de recevoir la légitimité
et le rapport de l'environnement.
Etant donné que la gouvernance désigne
l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décisions,
d'information et de surveillance qui permettent d'assurer le bon fonctionnement
et le contrôle d'un Etat, ou d'une institution, la théorie
d'institutionnalisation dans son fondement nous parait nécessaire dans
la mesure où l'institution est considérée comme une
propriété commune à l'ensemble de processus
développement politique. Les postulats que nous avons
développés dans le choix de notre démarche
méthodologique en considérant la R.D.C comme un système,
s'installent dans cette théorie explicative qui bien sûr est une
extension naturelle de la théorie des systèmes ouverts.
La R.D.C comme un construit humain, n'est pas un
système clos. Il est influencé par son environnement tant externe
qu'interne et subit des contradictions qui lui apportent des changements tant
dans son organisation que dans son fonctionnement d'une manière ou d'une
autre.
Par le processus électoral, le peuple congolais par son
choix, peut élire les acteurs capables d'harmoniser l'environnement
institutionnel et d'instaurer les normes qui visent la promotion du
bien-être collectif.
En effet, l'élément institutionnel demeure la
base des notions telles que le régime politique, l'Etat, la nation. Mais
la dimension systémique essaye de dépasser ce carde
institutionnelle qu'il englobe d'ailleurs pour saisir l'impact de certains
aspects ou réalités sociales sur la vie politique. En d'autres
termes, la vision systématique va au-delà du cadre institutionnel
pour saisir certaines réalités sociales dans leurs aspects
politique22(*).
Apres avoir détaillé point par point des
concepts qui composent notre travail, après convenablement avoir
opté notre théorie explicative, nous abordons au point suivant ou
au deuxième chapitre, la présentation de notre champ
d'étude qui est la République Démocratique du Congo.
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE D'ETUDE :
PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Il s'agit d'une présentation des
différents cadres ou aspects de la vie de notre cher et beau pays, la
République Démocratique du Congo qui est notre champ
d'étude ou d'investigation.
II.1. SITUATION HISTORIQUE
Le Congo Kinshasa est né suite
à des aventures Léopoldiennes de 1885 à 1908. LEOPOLD II
eut à construire au centre de l'Afrique un grand empire qui deviendra
plus tard son Etat indépendant du Congo EIC en sigle. En effet pour sa
promotion, Léopold II a dut engager ses propres fonds en vue de
l'exploitation effective ainsi que la construction de son empire pour ce qui
est de l'Etat indépendant du Congo, il faut noter que le caoutchouc a
été le premier minerai privilégié y compris plus
tard l'or et l'ivoire.
Ainsi donc le Roi Léopold II, n'eut pas toute occasion
de gérer à perpétuité son empire, c'est pourquoi
pour des raisons déficitaires, des moyens financiers susceptibles
d'assurer son entreprise privée qui n'était que dans son
état embryonnaire, il résolut de rendre son empire au
gouvernement belge23(*).
Pour se faire, le congrès belge votera le 24 Aout 1908
l'annexion de l'Etat indépendant du Congo au gouvernement belge. Depuis
lors, l'Etat indépendant du Congo cessa d'être la
propriété privée du Roi Léopold II, pour devenir
une colonie belge.
Après, c'est la colonisation qui s'étendit de
1908-1960. Ces deux évènements cités ci-haut font partie
des origines lointaines de la République Démocratique du
Congo.
Cette période de la servitude belge se déclina
avec la vague des indépendances des pays africains.
D'où, suite à certains évènements
qui ont joué le rôle de pression notamment le
phénomène Emery Patrice Lumumba pour celui-ci, le roi Baudouin
s'accordera pour proclamer l'indépendance au Congo-belge le 30 Juin
1960, un certain jeudi, ceux-ci constituent les origines récentes de la
République Démocratique du Congo.
La République Démocratique du Congo d'Afrique
centrale, traversé par l'équateur et sa superficie est de
2.345.410km2, deuxième en Afrique après
l'Algérie.
La République Démocratique du Congo est
limité au nord par la République centrafricaine et le Soudan,
à l'Est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie, au nord par
la Zambie et l'Angola et à l'Ouest par le Congo Brazza et l'océan
atlantique.
II.2. LE CONGO ET SES TERRITOIRES
Amorcée l'espace congolais dès l'aube de
l'humanité, l'empire humain s'y est renforcé avec l'expansion des
peuples Bantous, il y a plus de deux milles ans.
Bien plus tard, au XVème
siècle, l'Afrique centrale s'ordonnait selon une partition de type
écologique.
Dans la forêt dense de la cuvette, les
sociétés rurales Bantous restaient disséminées et
segmentaires, en relation de clientèle avec les chasseurs-cueilleurs
pygmées.
Dans les forêts claires et savanes du
pourtour, elle se structurait en royaumes plus ou moins vastes ; au sud
ceux de kongo, des Yaka, des Luba ou l'empire Lunda, à l'Est le royaume
des grands Lacs, tels que le Rwanda, au nord les royaumes (non Bantous) des
Zandés des Mangbetu.
Le tableau change au XIXème
siècle, lorsque se resserre l'étau des ingérences venues
d'outre-mer, le futur Congo se trouve partagé entre deux mouvances,
Luso-africaine à l'Ouest, orientée vers les Amériques,
Arabo-swahilie à l'Est, tournée vers le proche orient.
L'ébranlement des vieux royaumes laisse alors le champ libre à
des pouvoirs inédits, fondé sur la traite des esclaves ;
Ngogo-Lutete au Kasaï, Tippo-tip au Maniema, M'siri au Katanga. C'est cet
espace en réorganisation qui va être, pour la première
fois, unifier politiquement dans le cadre de l'Etat indépendant du
Congo, en fait la propriété personnelle du Roi Léopold
II.
Après la période Léopoldienne,
relativement courte de 1885 à 1908, celle de la colonisation Belge
effective de 1908 à 1960 sera décisive pour la mise en place d'un
schéma fonctionnel encore lisible de nos jours. Le modèle reste
périphérique et extraverti, opposant à la cuvette centrale
déprimée une sorte d'anneau utile où se déploie
pleinement la mise en valeur coloniale.
Mais l'intégration de l'espace congolais,
assurée par la créationprogressive d'un puissant réseau
circulaire, le sera aussi par un maillage territorial de plus en plus
serré, coercitif et efficace.
Au début, l'Etat Léopoldien reparti son domaine
en districts assez flous (11 en 1888, 15 en 1895), ensuite, avec l'instauration
du véritable système coloniale, l'encadrement de l'espace et des
hommes se renforce peu à peu, notamment afin de geler l'ancienne
mobilité des groupes ethniques en les territorialisant.
Dès 1914, le Congo Belge est restructuré en
quatre grandes provinces, le Congo-Kasaï, l'Equateur, la province
orientale et le Katanga, s'y articule les 22 districts existants,
divisés en territoires et, les territoires en secteurs.
Ces derniers englobent la multitude des chefferies
agglutinées pour les plus pétilles, retaillés quand elles
semblent trop vaste, voire assez souvent assimilées telles quelles a des
secteurs, mais toutes solidement amarrées à la nouvelle grille
administrative. En 1933, au prétexte de la crise mondiale, l'autonomie
de gestion jusqu'alors assez large des provinces est sévèrement
rognée, leur nombre passe à six, et elles prennent les noms de
leur chef-lieu : province de Léopoldville et Lusambo par scission
du Congo-Kasaï, de Coquilhatville par scission de la province
orientale ; d'Elisabethville (l'ex Katanga).
En 1947, on les rebaptises encore, province de
Léopoldville, du Kasaï, de l'Equateur, orientale, du Kivu et du
Katanga et le nombre de district est porté à 25.
La trame ainsi formée peut être vue comme
définitive, car les réaménagementsultérieurs
respecteront le maillage fondamental des districts, complété par
de rare districts urbains, des territoires et des secteurs ou chefferies. A
l'échelle régionale, le morcellement va reprendre après
l'indépendance.
Au tout début certes, sous l'imperium contradictoire
du président Joseph Kasavubu, fédéraliste, et du premier
ministre Emery Patrice Lumumba, unitariste, vont maintenir les six provinces
hérités de belges, mais redevenues, cette fois politiquement
autonomes.
Mais dès 1962, le chaos de la guerre civile
débouche sur leur remplacement par 21 entités bien plus petites
et vite affublées du surnom des provincettes, autonomes toujours elles
ont surtout une connotation ouvertement ethnique, ce qu'illustre leur
architecture d'ensemble plus ou moins inspirée des anciens districts,
mais intégrant aussi pour y faire pièce, les deux zones en
sécession du sud Kasaï d'Albert kalonji et du sud Katanga de
Moïse Tshombe, bien que consacrée par la constitution dite de
Luluabourg de 1964, elles n'auront guère eu, ou demeurant le loisir
d'exister.
A partir de 1965 en effet, le nouveau régime de Joseph
Désiré Mobutu cherche à raffermir l'unité du pays.
Dans cette optique, il revient à l'organigramme
colonial, tout en changeant l'intitulé des diverses échelons.
On parlera des régions, des sous-régions,
villes et zones et surtout en les vidant de toute réalité
politique.
En vertu de son idéologiede retour à
l'authenticité, Mobutu rebaptise non seulement le Congo lui-même
qui devient le zaïre, mais aussi plusieurs provinces.
Si l'Equateur et le Kivu gardent leur nom, le Katanga et la
province orientale deviennent le Shaba et le Haut-Zaïre, la province de
Léopoldville fait place aux régions de Kinshasa, du
Bas-Zaïreet du Bandundu ; celle du Kasaï donne naissance au
Kasaï-Occidental et au Kasaï-Oriental, on le voit, la logique de
l'empiètement territorial n'est que partiellement enrayée, face
aux aspirations identitaires.
Elle se renforce encore en 1988 avec la création de
plusieurs sous-régions ou ville et surtout des régions du
Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema, pour remplacer le Kivu, mais aussi
à titre expérimental, dans l'optique d'un
futureredécoupage de l'ensemble du pays. C'est que l'ethnicisme, en
dépit du dogme officiel, n'est nullement aboli.
Il reprend vigueur au contraire et se revendique même,
d'autant plus que délitent inexorablement l'économie et les
niveaux de vie, les liaisons internes vitales du pays et une administration
territoriale dissoute dans le parti-Etat et réduite de ce fait à
une hiérarchie de compétence en trompe-oeil.
En ce temps de crépuscule du mobutisme, les forces
centrifuges semblent devoir l'emporter sur les facteurs d'intégration et
cet égard la conférence nationale souveraine de 1990-1992
n'arrange rien, une partition nouvelle se dessine, qui décalque en
réalité les grandes aires socioculturelles du passé
précoloniale.
Une mouvance occidentale, globalement lingala phone et
kikongo phone reste orienté vers Kinshasa et l'atlantique, une mouvance
orientale, axée sur les hautes terres, swahili phones, et presque sans
lien avec la capitale, est tournée vers l'océan indien et une
mouvance méridionale, l'espace katangais, swahili phone encore est
tournée vers l'Afrique centrale. Fait exception l'espace Kasaïen du
centre-sud, Tshiluba phone qui affirme son dynamisme et son identité
propre.
Mais ce schéma ne concerne guère que l'anneau
utile, la cuvette centrale faisant figure d'immense isolat.
A cette situation, le régime imposé en 1997 par
le coup de force de Laurent Désiré Kabila n'est pas en mesure de
changer grand-chose. Consacrant le canevas territorial en place, il se borne
à établir les anciens intitulés, provinces, districts et
territoires, et à restaurer quelques dénominations d'avants
Mobutu ; le Zaïre devient le Congo, et l'on voit renaitre le
Bas-Congo, le Katanga, la province orientale. Mais la
généralisation des conflits armés confirme très
vite la partition déjà émergente, faisant du Congo un
géant dépiécés par se voisins, qu'ils soient
protecteurs du régime ou des rebellions, dans l'Ouest les angolais, dans
le sud les zimbabwéens, au deux Kasaï, dans l'Est et le Nord, les
ougandais et les rwandais dans la cuvette forestier, l'incertaine ligne de
front.
Pourtant, comme quarante ans plus tôt, la
désintégration ne va pas à son terme, sans doute parce que
les congolais n'en veulent pas. La République Démocratique du
Congo continue donc d'exister vaille que vaille seules quelques
créations dispersées des districts ou des territoires
suggèrent que les tensions ethniques localement affutées par la
guerre étrangère, et plus généralement
manipulées au grand jours dans l'arène politique, poussent non
pas à un éclatementvéritable du pays, au moins à sa
recomposition territoriale, c'est finalement ce qui est consacré
à l'échelle nationale, la nouvelle constitution qui fait doubler
le nombre de provinces.
La réforme doit prendre en effet dans les 36 mois
suivant l'installation des institutions politiques soit au plus tard le 03
Février 2010. Toute fois les limites provinciales proposées
doivent être entérinées par une loi organique qui reste
à venir, et il est précisé que des nouvelles
entités territoriales peuvent être créées, par
démembrement ou regroupement. L'affaire parait donc loin
d'êtreréglée. En attendant coexistent les onze grandes
provinces, toujours en place, et les 26 petites, en gestations dans une
incertitude porteuses de conflits.
Dont voilàles nouvelles provinces; Sud-Ubangi,
Nord-Ubangi, Mongala, Equateur, Tshuapa, Tshopo, Bas-Uélé,
Haut-Uélé, Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Mai-Ndombe, Sankuru,
Maniema, Kinshasa, Kongo-Central, Kwilu, Kasaï, Kwango,
Kasaï-Central, Kasaï-Oriental, Lomami, Tanganyika, Haut-Lomami,
Lualaba, Haut-Katanga. La capitale congolaise Kinshasa a désormais rang
de province, bâtie surtout en territoire Teke, elle a mêlé
de longue date en un vrai syncrétisme de divers peuples, même si,
les originaires des régions limitrophes, les Kongo surtout les Yaka et
d'autres y restent sans doute majoritaires.
Cette identité Kinoise appuyée sur l'usage du
Lingala, fait que la capitale échappe assez largement au schéma
ethnocentrique. Mais elle fut aussi le pivot du système mobutiste,
d'où ces rapports ambigus avec l'actuel pouvoir d'Etat, comme avec les
gens de l'Est (swahili phones) censés être ses soutiens et dont
les poids relatif s'est ici accru.
II.3. CADRE DEMOGRAPHIQUE
La République Démocratique du
Congo est l'un des pays africains le plus peuplé après le
Nigeria, environ 128.500.000 habitants, elle est la quatrième puissance
démographique africaine dont sa population est
estiméeactuellement à 80.000.000 d'habitants.
La population est inégalement répartie
fortement au tour des villes de l'Est montagneux, la densité moyenne
dans Kwilu, au Kongo-Central, au Kasaï-Occidental dans la
dépression d'Upemba, au tour d'Isiro et de Gemena, enfin la faible
densité dans le reste du pays surtout dans la région de
forêt équatoriale et le Haut-Katanga.
La population congolaise est regroupée en trois
ethnies notamment :
v Les pygmées : sont les
premiers occupants de la République Démocratique du Congo.
Ils vivent dans les régions forestières du
Mai-Ndombe, Equateur, Maniema, Nord et Sud-Kivu, Haut-Katanga et aux
Kasaï.
Ce sont les peuples nomades, ils vivent de la chasse, de la
cueillette et de ramassage.
v Les Bantous : ils forment la
majorité de la population et présentent les trois quarts de la
population congolaise.
Ils vivent de l'agriculture, de la pèche,
l'élevage de faible valeur.
Exemple : les peuples Kongo, Tshokwe, Nande, Bemba.
v Les Nilotiques : ils occupent
le nord du pays, morphologiquement parlant les soudanais ne sont pas
très différents de bantous, leur différence est surtout
linguistique, c'est un peuple agriculteur, il pratique également le
petit élevage et est constitué des Azondes et Mangbetu sur les
plateaux d'Ubangi dans l'Equateur.
Le peuple est essentiellement pasteur habitant le nord de la
République Démocratique du Congo.
Ils sont venus du Rwanda fuyant la guerre ethnique ou
expatriés par les Belges pour être utilisés comme main
d'oeuvre dans la carrière des mines et les plantations de l'Est.
Ils sont constitués des Tutsis, Hema et Alur, ils sont
victimes des conflits terriens et de natalité contestée.
II.4. LANGUES ET RELIGIONS
II.4.1. LANGUES
La République Démocratique du Congo compte plus
de 360 langues et dialectes parlées. On retrouve quatre langues
nationales et le français comme langue officielle.
Parmi les langues nationales, nous avons :
ü KIKINGO : Parlé au kongo-central et au
Bandundu.
ü KISWAHILI : Est le plus parlé dans la
partie orientale du pays, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Nord et Sud-Kivu, Maniema,
Lualaba, Tanganyika, Mai-Ndombe.
ü LINGALA : Parlé dans la province de
l'Equateur, dans la vallée, Kinshasa, Kongo-Central, Tshopo.
ü TSHILUBA : Parlé dans les Kasaï.
II.4.2. RELIGIONS
Le peuple congolais est en majorité chrétien,
le christianisme est pratiqué concurremment avec d'autres religions.
On distingue : Le christianisme Catholique, Protestant,
l'Orthodoxe, et les Eglises de réveil. L'Islamisme et l'Animisme,
croyance aux cultes des ancêtres, à la magie et aux forces de la
nature.
II.5. CADRE HYDROGRAPHIQUE
L'hydrographie de la République
Démocratique du Congo est dominée par le fleuve Congo et ses
nombreux affluents ainsi une série des lacs dont certains figurant parmi
les plus importants d'Afrique voire du monde.
II.5.1. BASSIN HYDROGRAPHIQUE
- BASSIN DU NIL : Il est situé au nord-est du
pays, formes les eaux du Lac Edouard et du Lac Albert.
- BASSIN DE SHILANGO : Il est situé au Sud-Est de
Mayombe (Kongo-Central).
- BASSIN DU FLEUVE CONGO : Il couvre une superficie de
3.700.000km2 et va au-delà des frontières nationales
hormis le Nord-Est et le Sud-Ouest du Mayombe.
C'est le plus grand bassin hydrographique d'Afrique et le
deuxième au monde après celui d'amazone mesurant
7.000.000km2.
Tous ce trois bassins ont un caractère exoréique
car, ils drainent leurs eaux en dehors du territoire national.
II.5.2. LES COURS D'EAUX ET LACS
A. FLEUVE CONGO
Il traverse la République Démocratique du Congo,
du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest, avant de se jeter dans
l'Océan Atlantic sur sa longueur de 4.700km, il occupe la
deuxième place en Afrique après le Nil, et la cinquième
place au monde après :
· NIL ;
· AMAZONE ;
· YONG TSHIN-KONG ou YONGIZI JIONG ;
· HUONG-HE ou HUANG-HO.
B. LES LACS
Ce sont des lacs classés de manière
suivante :
o Les Lacs de cuvettes : Lac Maï-Ndombe, Lac
Ntumba.
o Lacs de plateaux : Nous avons le Lac Bangouélo
5000km2, Lac Moero 4850km2, situé au sud du Lac
Tanganyika.
o Lacs de montagnes : Nous y trouvons le Lac Albert
5600km2, le Lac Edouard 2150km2, ce lac se trouve au nord
Kivu et fait frontière avec l'Ouganda, le Lac Albert est le plus
poissonneux du monde situé dans l'ex province Orientale,
frontière avec l'Ouganda. ce lac à cause de la présence de
gaz, situé entre le nord et le Sud-Kivu est le plus profond de l'Afrique
et le deuxième au monde après le Lac BIOKO, localisé entre
l'ex-Katanga et le Sud-Kivu, le Burundi, la Tanzanie, la RDC et la Zambie.
La République Démocratique du Congo est
considérée comme le château d'eaux douces africaines et
ceci joue un rôle statistique et économique.
C. LES CLIMATS
Nous distinguons quatre types des climats en République
Démocratique du Congo :
ü Le climat équatorial : Localisé au
sud de l'équateur, au nord de Bandundu et les Kasaï, le Sud-Ouest
de l'ex-province orientale et l'ouest du Maniema.
ü Le climat tropical : Ce climat baigne la plus
grande partie du pays (kongo-central, Kinshasa, les Kasaï, Maniema, le
nord de l'Equateur, l'ex province orientale et dans l'ex-Katanga).
ü Le climat de montagne ou d'altitude :
Localisé dans la partie orientale de la République
Démocratique du Congo, il comprend le Nord et le Sud-Kivu.
ü Le climat Littoral : ou côtier :
Localisé au Sud-Ouest du kongo central.
II.6. POTENTIALITES ET ACTIVITES ECONOMIQUES
II.6.1. POTENTIALITES
La République Démocratique du
Congo est potentiellement riche en eau, en et sous-sol, contenant d'immenses
minerais, en agriculture, en faune et flore.
Le sous-sol congolais est très riche en minerai de
toutes sortes d'où il est qualifié d'un scandale
géologique.
II.6.1.1. Localisation
Les principales régions en exploitation sont
situées à l'Est, c'est-à-dire de KIBALI ITURI, ex province
orientale, en passant par le Nord et le Sud-Kivu, le Maniema, jusqu'à
l'ex-Katanga ainsi que le Kasaï, mais il sied de signaler que des
prospections géologiques réalisées par des satellites
à travers le pays ont révéler l'existence des zones
minières dans le Kongo central, le Bandundu et l'Equateur.
Il est évident qu'aucune province congolaise n'est
pauvre en minerais. Toutes les provinces regorgent des minerais dont la plus
part sont exploités.
II.6.1.2. Principales ressources minières et
industries extractives
LE CUIVRE
Le cuivre fut la première ressource minière dans
les années 60 mais à ce jours, la production a fortement
baissée, on trouve la malachite et la chalcopyrite, la chalcosine, on y
associe d'autres minerais tels que : le cobalt, l'or, le plomb, l'argent,
le zinc, le calcium, le germanium, l'exploitation du cuivre est faite par la
générale de carrière et des mines (Gécamines), une
société d'Etat née depuis 1967 à la suite de la
nationalisation de l'union minière du Haut-Katanga (UMHK). Mais la
Gécamines a signée des contrats avec d'autres
sociétés telles que : Mining Compagnie Katanga (MCK)
à Lubumbashi :
FEZA Mining à Likasi ;
CAMEC Mining à Kakanda ;
BOSS Mining à Sakanya ;
SODIMICO à Lubumbashi.
LE COBALT
Il est tiré des mines de KAMOTO, MUSONO, KAKANDA, SESA,
KAMBOVE, LUBUMBASHI.
LE DIAMANT
Il est exploité par la société
minière de BAKWANGA, MIBA en sigle, près de Mbuji-Mayi, on trouve
aussi de Diamant dans les provinces de l'Equateur, Bandundu, Maniema et dans
l'ex-province orientale.
ETAIN
Le principal minerai de l'étain est la
cassitérite, exploitée dans l'ex-Katanga (Manono, Mitwaba,
Bukama), dans le Maniema (Bunia et Kalima), au Sud-Kivu et au Nord-Kivu par la
société SOMIKA.
LE MANGANESE
Il est exploité frauduleusement et de façon
artisanale à l'Est du pays.
Autres minerais comme le Fer, le Plomb, le Rhénium,
sont exploités par la Générale des carrières et des
mines dans l'ex-Katanga.
II.6.2. ACTIVITES ECONOMIQUES
II.6.2.1. Activités Agricoles
L'agriculture constitue en République
Démocratique du Congo l'activité principale de la population, car
plus de 75% de la population active s'adonne à la pratique agricole.
Cette activité est tributaire des facteurs
suivants : la qualité du sol, la variété climatique
et des vastes étendues du territoire, l'agriculture congolaise
présente un caractère dualiste, on y trouve la coexistence de
l'agriculture traditionnelle qui sert à la consommation locale et
l'agriculture moderne, elle fournit des produits agricoles destinés
à l'industrie et à l'exploitation.
Toutes fois, il faut reconnaitre que la production agricole
est faible en République Démocratique du Congo suite à la
priorité de priorité non pragmatique prônée par les
instances politiques depuis des décennies. Aussi le secteur minier est
gangrené par le mauvais constat et le code d'investigation est capable
d'attirer les investisseurs des capitaux de la part de l'Etat congolais qui
méritent d'être soulevés.
II.6.2.2. Pêche et élevage
a- Pêche
Avec une superficie plus de 50.000km d'eau douce et lacs aux
quelles, il faut ajouter la côte authentique énorme. Malgré
cette potentialité, la pèche étant négligé
sa production reste inférieure aux besoins du pays.
Pour combler à l'insuffisance de cette production, on
procède à l'importation des surgelés principalement des
Chinchards, Tilapias, sans oublier les crabes et les crevettes.
b- Elevage
L'élevage en République Démocratique du
Congo n'a pas encore connu un développement, les techniques en vigueur
sont moins modernes, d'où la production ne satisfait pas à la
demande interne. Ainsi pour répondre aux besoins de la population
(besoin accrus), en viande. La RDC recourt à l'importation nombreuse
surgelée.
II.6.3. RESSOURCES ENERGETIQUES
La République Démocratique du
Congo a l'avantage d'avoir une diversité des ressources
d'énergies dit-on « Tout développement est
tributaire d'énergie ». Certes les différentessources
d'énergies dont dispose le pays, n'ont pas toutes la même
importance, on trouve :
- Le bois de chauffage : Provenant d'immenses
étendues des forets et savanes situés à travers le
pays.
- Le Pétrole : Source d'énergie très
importante pour le pays car il fournit des hydrocarbures nécessaires
pour le fonctionnement industriel.
Il est exploité actuellement dans le kongo central,
dans le MUANDA et BANANA.
On trouve en République Démocratique du Congo,
la congolaise des hydrocarbures COHYDRO en sigle.
- L'hydro-électricité : le potentiel
hydroélectrique de notre pays est extrêmement énorme, il a
100.000 Mégawatt, de l'Afrique central. Il est à noter que toute
cette richesse reste sous exploitée.
En dehors de la cuvette centrale, actuellement la
République Démocratique du Congo d'une trentaine des centrales
hydroélectriques fortement concentrées dans la province du Kongo
central, de l'ex-Katanga, est celle de l'Est du pays, telle que l'ex-province
orientale, le Kivu et le Maniema.
NB : Seule la meilleur gestion de ces
secteurs pourrait booster l'économie nationale, malheureusement la
gouvernance reste encore un problème réel dans notre pays.
- Le charbon ou la houle : Le charbon congolais est de
qualité médiocre, il est exploité par la Gécamines
dans l'ex-Katanga pour alimenter la cimenterie de LUBUDI appelée
CIMENKAT et LUKUGA près de Kalemie par la charbonnerie de Tanganyika
pour assure le ravitaillement cimenterie CIMENTLAC.
- Uranium : Le gisement d'Uranium est situé
à SHINKOLOBWE, non loin de Likasi dans la province du haut-Katanga.
De très bonne qualité, l'Uranium congolais fut
à la base de fabrication de la bombe nucléaire qui avait
complètementdétruit les villes Japonaises d'HIROSHIMA et de
NAKASAKI pendant la deuxième guerre mondiale.
II.7. ORGANISATION POLITIQUE ET ADMINISTRATIVE
La République Démocratique du Congo est
subdivisée en 26 provincesdirigées chacune par un Gouverneur
élu par une assemblée provinciale.
Chaque province estsubdivisée en territoires, les
territoires en chefferies ou secteurs, les secteurs en groupement et
localités.
Selon la constitution du 18 Février 2006, à son
article 2, le nombre des provinces était revu de 11 à 26, pour
avantage de rapprocher les autorités politico-administratives de leurs
administrés et aussi leur permettre d'être à
l'écoute de ceux-ci pour trouver rapidement des solutions aux
problèmes de la population.
Dans l'organisation politique et administrative nous avons
des institutions politico-administrative qui sont des structures sociales
établies par la loi au sein du quelle s'exerce le pouvoir politique.
Ainsi par leur nature et leur structure, il est difficile de distinguer
l'action politique de l'action administrative mais seulement par son
caractère segmentaire, l'action politique peut se distinguer de l'action
administrative par la dépendance hiérarchique de cette
dernière.
Nous avons les institutions suivantes : Le
Président de la République, Le Parlement, Le Gouvernement comme
institutions politiques, et comme institutions administratives les
entités territoriales ainsi que les services publics.
II.7.1. LES INSTITUTIONS POLITIQUES
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat
de cinq ans renouvelable une fois, selon l'article 70 de la constitution de la
République Démocratique du Congo du 18 Février 2006, il
est le symbole de l'unité nationale, il représente la nation,
veille au respect de la constitution. Cependant, il dispose des
compétences administratives non négligeables, car au terme de
l'article 69 de la même constitution au nombre de ses compétences
nous pouvons citer deux qui nous paraissent plausible : il s'agit du
pouvoir réglementaire et du pouvoir de nomination.
En ce qui concerne le pouvoir règlementaire :
l'article 79 de cette constitution dispose que le Président de la
République statue par voie d'ordonnances qui sont contre signées
par le premier ministre sauf seule ayant trait à la nomination du
premier ministre et à l'investiture de Gouverneurs et vice- Gouverneurs
des provinces.
S'agissant du pouvoir de nomination : il nomme le premier
ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation
de celle-ci et met fin à ses fonctions sur présentation par lui,
de la démission du gouvernement.
Les affaires étrangères, la défense et la
sécurité sont les domaines de collaboration entre le
Président de la République et le Gouvernement. Le
Président est politiquement irresponsable, il ne peut pas
répondre des actes au Parlement, mais sa responsabilité
pénale est établie par la cours constitutionnelle après
mise en accusation à l'initiative de 2/3 des parlementaires
réunis en congrès et cela dans le cas suivant : haute
trahison, atteinte à l'honneur,...etc.
LE PARLEMENT
Il est bicaméral c'est-à-dire avec deux
chambres, le Sénat et l'assemblée nationale.
- L'assemblée nationale est composée de 500
députés.
- Le Sénat est composé des sénateurs
élus au second degré par les assemblées provinciales en
raison de quatre par province et huit pour la ville/province de Kinshasa. Le
pouvoir législatif est dans son organisation comme dans son
fonctionnement déterminé par la constitution, il vote des lois et
contrôle l'action gouvernementale et les services publics.
LE GOUVERNEMENT
Le gouvernement est composé du Premier ministre, de
ministres, de Vice premier ministre, des ministres d'Etat et des ministres
délégués. Dirigé par le premier ministre, chef du
gouvernement, ce dernier sa composition tient compte de la
représentation nationale. Avant d'entrer en fonction, le premier
ministre présente à l'assemble nationale le programme du
gouvernement qui après être approuvé à la
majorité absolue des membres qui composent l'assemblée nationale,
celle-ci investie le gouvernement.
A cet effet, le gouvernement définit en concertation
avec le Président de la République, la politique de la nation et
assume la responsabilité.
Il conduit la politique du pays ou de la nation, la
défense, la sécurité et les affaires
étrangères sont des domaines de collaboration entre le
Président de la République et le Gouvernement.
Le gouvernementdispose de l'administration publique, des
forces armées, de la police nationale et des services de
sécurité, il est responsable devant l'assemblé dans les
domaines ou conditions prévus aux articles 90, 100,146, et 147.
II.7.2. LES INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES
La constitution de 2006, en son article 3, dispose que les
provinces et les entités territoriales décentralisées de
la République Démocratique du Congo sont dotées de la
personnalité juridique et sont gérées par les organes
locaux.
Ces entités territoriales décentralisées
sont la ville, la commune, le secteur, et la chefferie. Elles jouissent de la
libre administration et de l'autonomie de gestion de leurs ressources
économiques, humaines, financières et techniques.
Leurs organes d'administration sont déterminés
à deux dont, un organe délibérant qui est le conseil qui
élabore et adopte le budget et contrôle les actions de
collège exécutif qui est un organe d'exécution. Ces
organes assurent l'administration respectivement de la ville, la commune,
secteur et de la chefferie.
TROISIEME CHAPITRE : DE LA DEMOCRATIE, DU
PROCESSUS ELECTORAL ET DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
Dansce chapitre, la pertinence sera de donner tour à
tour un point de vue sur la pratique de la démocratie, du processus
électoral et de la gouvernance politique en
républiquedémocratique du Congo sous forme d'un aspect historique
en vue de nous tracer une ligne de conduite sur des phénomènes
politiques le plus saillants du pays et, chacun de ces points constituera une
section.
III. 1. DE LA DEMOCRATIE EN RDC
L'option pour la démocratie a été faite
par le peuple congolais depuis son accession àl'indépendance en
1960. Ainsi dans cette section, nous parlerons d'un bref parcours historique de
la démocratie, du blocage de la démocratie en RDC et en fin, de
la démocratie et de la responsabilité politique.
III.1.1. BREF PARCOURS HISTORIQUE
Il s'agit ici du processus de démocratisation du pays.
Parlons en premier lieu des tentatives de démocratisationaprès la
première guerre du Shaba (guerre de 80 jours) le président de la
républiqueprononça le premier juillet 1977 un discours
d'autocritique dans lequel il décida de démocratiser le
régimeparce que le régime politique risquait d'être
bloqué par asphyxie du faite que la voix du peuple était souvent
étouffée24(*).
La guerre de 80 jours qui avait en effet failli emporter le
régime a servi de signal d'alarme qui obligera le présidentMobutu
sous la pression de ses alliés étrangers d'amorcer une
libéralisation du mode de gestion de l'Etat.
La première mesure de démocratisation fut
l'introduction de l'électionlibre au sein ou au niveau de certains
organes du parti(MPR), cette mesure concernait les organes ci-
après : le bureau politique, le conseil
législatif(parlement) et au niveau des zones urbaines et des
sous-régions urbaines (villes)25(*).
En RDC, l'entrée en démocratie a
été inaugurée par trois discours fondateurs,
c'est-à-dire ceux par lesquels le processus de démocratisation a
été officiellement ou solennellement enclenché26(*).
A la fin de la décennie 80, tout semble devoir changer
au zaïre de Mobutu, non pas au sens où il voyait ou voulait
orienter ce changement, mais dans un sens qui lui sera imposé par le
cours d'histoire et auquel il devra se plier. Au plan international, le
contexte politique est marqué par la perestroïka de Gorbatchev et
des changements importants en Europe de l'Est ; au plan national aussi,
les contestations politiques amorcées en 1988 s'intensifient,
accentuées justement par les changements internationaux. Sentant monter
les risques d'embrassements, Mobutu une fois, décide de devancer les
évènements, dans l'espoir de pouvoir mieux les
contrôlés.
C'est ce qu'il tente de faire dans les trois discours ou trois
allocutions officielles que l'on peut qualifier de des discours
« d'entrée en démocratie ». Ce
n'était évidemment pas la première fois que le
thème de la démocratie apparaissait dans les allocutions du
présidentMobutu ; ce dernier avait toujours présenté
son régime comme étantdémocratique, avec la
spécificité d'une « démocratie
africaine »27(*)
dans laquelle le chef est tellement aimé par son peuple qu'il n'a aucun
mal de se faire élire et réélire avec plus de 99% des
voix !Ce qui va distinguer les discours des années 90, ce n'est
donc pas la thématique de la démocratie, mais bien le contexte
et, partant, le contenu sémantique de ce thème.
Le premier discours est celui sur la consultation populaire
dont le peuple ne pouvait que, sans contredit, s'attendre à l'ouverture
politique du régime. Ce discours fut à cause de la contestation
intérieure du pouvoir, et des pressions exercées sur le
présidentMobutu par ses allies et soutientextérieur, et ce fut le
discours du 14 janvier 1990. Le présidentMobutu se trouvait de la
sorte dans la contrainte suite aux pressions du peuple au travers très
souvent des tracts comme l'affirme ici E. Tshimanga «le tract
lancé le 15avril1990 le plus important et le plus significatif par son
contenu car il était diffusé le jour de paques dans toutes les
régions du pays et il appelait le peuple à la révolte pour
chasser la dictature28(*) ». Ceci prouve à suffisance combien
la population avait soif de la démocratie qu'elle réclamaittous
les jours à corps et à cris.
Le second discours est celui qui inaugure la transition :
24 avril 1990. En fait c'est peu après la consultation populaire que le
Marechal annonça subitement qu'il adresserait à la nation, le
mardi 24 avril, un « message d'une portée vitale et
capitale et capital » qui pourraitêtre suivi d'un
« bouleversement complet du paysage politique zaïrois29(*) ».
Ainsi, devons-nous savoir que « le discours
prononcé par le présidentMobutu le 24 avril 1990 consacrait
l'abandon du parti unique et du système autoritaire pour entrer dans le
multipartisme et le démarrage du processus de démocratisation du
pays. C'était en fait un discours qui annonçait des
réformesdémocratiques qui devaient
êtreopéréesdans le pays30(*) ».
Le dernier discoursest celui de rectification : 3 mais
1990, qui portait sur la précision de la pensée du
maréchal et de non-dits de son discours du 24
avrilprécèdent, et reprend quasiment tout ce qu'il
cédé.
Ce discours du 3 mai 1990 apparu comme un discours de
« rectification » ou d'ajustement politique, à usage
interne, dans le quel Mobutuprécise sa pensée et trace clairement
les limites de la recréation politique qu'il a annoncée avec
fracas ; il essaie de modérer l'agitation ou l'activisme
politiquesubséquentà son discours du 24 avrilen faisant
comprendre qu'il le seul maitre à bord du navire
« zaïre » et qu'il entend bien le demeurer.
Le présidentMobutu bien qu'il avait pris des mesures
d'ouverture politique, mais faut-il toujours savoir qu'il montait
lui-même des stratégies pour faire bloquer le processus de
démocratisation. C'est ainsi que tous les efforts
déployés par les diverses couches de la population à cette
évoque était voués très souvent à
l'échec. L'ouverture démocratique posait de
sérieuxproblèmesquant à son effectivité comme
à la veille de de l'indépendance selon que l'affirme Modeste
Mutinga « à l'aube de l'accession à
l'indépendance, l'ouverture démocratique par le plein exercice de
libertés fondamentales au profit des autochtones avait donné
naissance à un multipartisme sauvage, justifié à cette
époque par la précipitation et la carence des cadres ayant une
culture politique suffisant(...)31(*) »...
Le manque de volonté politique réelle de
s'engager dans le processus démocratique relancé avec le discours
du 24 avril 1990 causait multiple problèmes. C'est pourquoi la
transition avait été émaillée d'innombrables
vicissitudes. C'est ainsi que l'organisation dela CNS (conférence
Nationale Souveraine) qui avait normalement débutée le 07 aout
1991 n'avait pas toujours changé la donne. La CNS le dit E. Tshimanga
« fut un cadre idéal de concertation qui avait permis au
peuple congolais d'y exprimer clairement sa volonté de rompre d'avec la
dictatureet les antivaleurs, et de prendre une option irréversible pour
une société démocratique pluraliste, fondée sur les
valeurs morales et spirituelles et respectueuses des libertés et de
droits de l'homme32(*) ».
III.1.2. BLOCAGE DE LA DEMOCRATIE EN RDC
Au-delà d'autre considération sur le blocage de
la démocratie en RDC, notre prétention s'appesanti sur l'analyse
des certaines réalités socio-politiques qui semblent essentielles
à notre point de vue.
L'option pour la démocratie a été faite
par le peuple congolais depuis son accession à l'indépendance en
1960. Aujourd'hui 58 après, le pays est toujours à la recherche
de cette démocratie c'est-à-dire qu'il est toujours en
deçà de l'objectif fixé au départ. Pratiquement
quelques années avant l'indépendance, l'élite politique
congolaise avait manifesté clairement la nécessité de
vivre dans une société réellement démocratique
telle que pratiquée dans la métropole. Cette élite
était persuadée à cette époque déjà
que le système autoritaire voire arbitraire dans la colonie était
carrémentinacceptable. Mais cette envie de l'instauration du
système démocratique dans notre pays s'est toujours butée
à d'innombrables obstacles dans la colonie, il sied de préciser
que le colonisateur maintenait le système paternaliste et autoritaire
pour quelques raisons telles que la méfiance aigue à
l'égarddu peuple congolais et incontournable nécessité
d'utiliser la contrainte ou la force et la répression en vue d'assurer
sa domination, son obéissance et sa soumission en vue d'éviter
tout dérapage.
C'est ainsi que le pouvoir colonial tenait même au
blocage du développement politique et de l'ascension intellectuelle
d'une intelligentsia congolaise imbue d'ambitions susceptibles d'empester
l'avenir de la colonie. De ce fait, Henri Depage soutenait même
que : « construire des universités et accorder des
droits politiques avant d'avoir permis aux africains d'atteindre le même
niveau de vie que les blancs serait favoriser la formation des
mécontents et d'agitateurs »33(*).
Dans cette même optique, le système paternaliste
et autoritaire constitue le premier obstacle dans ce sens qu'il a
été à la base de la privation des libertés
fondamentales et de proscription des activités politiques, du blocage du
développement politique et de l'émancipation des congolais, donc
du blocage de la démocratie des institutions et de l'octroi des droits
politiques aux congolais, de l'instauration d'un enseignement rudimentaire, de
la destruction de la personnalité de base des congolais, et d'une
manière générale de l'impréparation des congolais
à gouverner seuls le nouvel Etat.
L'impréparation des congolais à gérer
seuls avait conduit à l'échec du projet de la
« communauté belgo-congolaise » qui a eu beaucoup de
conséquences depuis l'accession de notre pays à sa
souveraineté internationale. Un autre obstacle qu'il sied de signaler
c'est le mimétisme constitutionnel qui a toujours fait que nos
institutions très souvent sont confectionnées sans tenir compte
des réalités politiques, sociales, et culturelles du Congo.
D'autres blocages à la démocratie dans notre pays peuvent
être tels que le manque d'une volonté politique agissante en vue
d'un développement politique souhaitable; le manque de culture politique
ou même de la déontologie politique qui sape toujours la jeune
démocratie dans notre pays.
Nous voulons à cette phase être plus explicite
sur deux points toujours en évoquant le blocage de la
démocratieen RDC, c'est notamment :la prise du pouvoir par Laurent
Désiré KABILA d'une part et d'autre part, le non-respect de texte
légaux qui rongent la vie politique de notre pays.
III.1.2.1. La prise de pouvoir par Laurent
Désiré KABILA
La fin de règne du Marechal Mobutu
Sese Seko l'homme fort du zaïre futorchestrée par le vaillant
héros LaurentDésiré KABILA qui, dès son
entrée au pouvoir, était caractérisé ou
incarné en sa personne de caractère autoritaire du nouveau
régime.Ce caractère autoritaire s'est manifesté
immédiatement par la ferme intention de s'arroger l'ensemble de pouvoirs
et de confisquer le débat politique. « Le décret-loi du
28 mai 1997 consacre le rôleprééminent du président
et du gouvernement, mais reste silencieux sur l'assemblée
nationale34(*) ».
Malgré quelques mesures symboliques comme le
changement de nom du zaïre en République Démocratique du
Congo (RDC), une nomination que nous qualifions de «redondance
nominale » dans la mesure où la
« république » est un
régimepolitique à mêmetitre que la
« démocratie ». Ces deux
régimes politiques prônent les mêmes valeurs, les
mêmes vertus et principes et, marchent toujours de pair. En ceci, on
parlerait soit d'une démocratie ou d'une république au lieu de
cumuler les deux comme le cas de cette nomenclature. Mais qu'à cela ne
tienne, nous comprenons ceci en ce sens que la personne de Laurent Kabila
n'était qu'un maquisard assoiffé de pouvoir et qui, n'a pas fait
les sciences politiques et administratives et voulait à tout prix se
démarquer ou se distinguer des autres.
Le régime mis en place par le nouveau
présidentautoproclamé, Laurent Désiré KABILA, va
très vite tomber dans les travers tant de fois dénoncées
de son prédécesseur. Déjà, de nombreuses suspicions
pèsent sur le personnage, ses ambitions et les moyens qu'il est capable
de mettre en oeuvre pour les assouvir.
La méfiance de Kabila du système
démocratique, l'accuse d'affaiblir le peuple dans les querelles vaines.
Il renvoi tous les partis politiques au vestiaire c'est-à-dire, il
interdit les partis politiques et nie les vertus de l'opposition politique et
sociale dont les représentants sont victimes des harcèlements; ce
qui prouve la suffisance d'une monarchie. Devant la montée des
mécontentements des congolais, l'AFDL sera chargé de veiller, par
un maillage territorial étroit, au contrôle idéologique de
la population et les nouveaux maitres de Kinshasa seront distingués par
l'inexpérience dans tous les domaines de la gestion de l'Etat. Alors
dans la confusion des premiers mois de gouvernement, la coexistence
désorganisée des pouvoirs militaire, administratif et politique
engendre des luttes d'influences qui rendent encore plus aléatoire la
gestion du pays.
C'est ainsi que, le processus de démocratisation
amorcé par le président du zaïre par et travers son fameux
discours du 24 avril 1990, fut estompé par la prise du pouvoir par force
(cout d'Etat) de LaurentDésiré Kabila.
III.1.2.2. Le non-respect de textes légaux
Sinous pouvons nous pencher aux
écrits des auteurs comme John Locke, J.J Rousseau, Thomas Hobbes,
l'essentiel de leurs théories était de conclure un contrat ou
pacte de sujétion entre les volontés humaines dans le but
d'échapper à la violence privée, à l'arbitraire qui
régnait dans l'état de la nature, caractérisé par
le pire d'anarchies, chacun cherchant à opprimer et à
dépouiller les autres. Ceci nous pousse à comprendre que la
première exigence fondamentale de la vie en société
consiste pour les citoyens, à comprendre que toute possibilité de
vie se réalise à partir d'un contrat social nécessaire et
obligatoire en tant qu'il procure des avantages insignes. Pour cela il a
à intérioriser et à cultiver le respect du contrat et des
textes en tant qu'attitude obligatoire qui correspond à la culture
civique et éthique.
Il est évident qu'une société qui vit
sans loi et règlement, coulés sous forme des textes est
appelée à disparaitre, car c'est la jungle ou n'importe qui
pourra faire n'importe quoi. Ce qui justifie pour les sociétés
modernes, la présence d'un cadre législatif et
règlementaire pour sa bonne marche.
En République démocratique du Congo, ce cadre
existe, notamment la présenced'un texte constitutionnel, laborieusement
élaboré par les représentants du souverain primaire et
soumis même au referendum populaire, ainsi que différentes lois
qui portent organisation et fonctionnement de différentes institutions,
etc.
Le problème se pose sur l'application de ces textes.
Dans notre pays règne la culture de manque de respect des textes, mais
dans le cadre de ce travail nous nous réservons à illustrer de
cas pratique mais par contre, nous nous attelons sur des conséquences
qu'entraine le non-respect des textes légaux, entre autres : la
perte de crédibilité de celui qui les viols, l'escroquerie,
l'augmentation de la corruption, favoriser la survenance des conflits, des
tensions des guerres, la trahison de la nation, l'instabilité des
institutions, etc.
Ces conséquences qui découlent probablement de
non-respect des textes légaux, sont vécues en RDC et bloque le
processus de démocratisation du pays qui de sa part, prône les
vertus de la noblesse.
III.1.3. DE LA DEMOCRATIE ET DE LA RESPONSABILITE
POLITIQUE
La tyrannie d'une majorité élue au pouvoir peut
s'avérer aussi redoutable qu'un régime dictatorial. Comme l'a
écritEdouard Balladur35(*), « l'absolutisme idéologique d'une
majorité au pouvoir a tendance à se confondre avec la
souveraineté même de la nation. (...) Toute limitation, tout
frein mis à l'action (de la majorité) serait une atteinte
à la nation elle-même et sa souveraineté ».
C'est la raison pour laquelle la gestion par une
« démocratie participative »doit constituer
une étape d'apprentissage vers la « démocratie
intégrale » de
« représentation ». Pour l'instant, et
jusqu'à preuve de la maturité de la culture démocratique
en Afrique, elle reste la seule reproche de salut et la moins conflictuelle.
Contrairement à la « démocratie
représentative », cette forme de gestion politique,
autrement appelée « proportionnelle »,
consiste à confier le pouvoir non seulement aux représentants de
la « majorité » élues, mais aussi
à favoriser et y associer les représentants de la
« minorité » élue. Bien entendu, il
faut en fixer les limites, les règleset les critères sans aller
jusqu'à contenter tous les caprices. Dans ce contexte, la contestation
des suffrages et/ou des décisions importantes n'en sera que
réduite. L'exécution et son lot des maux engendrés sont
vidés de tout sens. C'est le seul mode de gestion politique qui parait
mettre tous les acteurs politiques devant leur responsabilité en
exploitant positivement les énergies de tous. Un maximum d'efforts est
donc consacré tant dans la conception, l'élaboration et la prise
de décisions dans la phase d'exécution et de mise en pratique.
Chacun se tenant concerné et prise en considération, il n'en sera
que plus imaginatif, productif et plus coopératif.
Ce mode de gestion incite et les représentants aux
valeurs de la solidarité, de la tolérance, de la coexistence
pacifique et au débat constructif. Embarqués dans le même
système de gestion, les « associés »
« participants » accepteront de partager le
même sort, les mêmes joies, les mêmes peines les uns les
autres, sans se renier.Les représentants de la majorité sont donc
appelés à cogérer avec leurs homologues des
minorités, à se tolérer, mutuellement, puisque tous sont
solidairement responsables de leurs actions de leurs bilansdevant le souverain
primaire. Fini les temps de campagne propagande.Pour une cohérence de
groupe, la majorité et les minorités doivent coexister
pacifiquement au sein des organes et institutions de gestion politique. Le
moindre écart discriminatoire risque de creuser à tout moment une
faille qui entrainera tout le groupe dans l'échec de cette
démarchedémocratique.
Cependant, l'association dans une
gestion « participative »entre une
majorité et des minorités ne doit nullement entrainer un
musellement des options libres. Au contraire,
les « associés »de gestion doivent
régulièrement organiser collectivement ou individuellement des
débats ouverts et productifs. La seule chose à proscrire sera
l'aversion aux critiques improductives et irresponsables que l'on entend trop
souvent lorsque l'on se trouve en dehors de toute responsabilité et en
dehors des centres de décisions vitales.
Par ailleurs, les structures de représentation et/ou
de militantisme politique doivent continuer à fonctionner de
manière indépendante à l'association de gestion
collective. Chaque structure politique, participante ou non, continuera
à chercher et à proposer par le canal de ses
représentants, les solutions jugées adéquats pour le
« bien-être » de la société. Deux ou
plusieurs propositions de solutions valent mieux qu'une. Il va de soi qu'aux
échéancesélectorales, chaque structure restera libre de
briguer librement seule ou en groupe, les postes vacants en fonction de ses
moyens et de son importance. C'est ce balayage dans l'action des
diversités d'opinions à près de 359 degrés d'une
société, qui fait toute la richesse et tout le charme de la
«démocratie participative » qui elle, trouve son
fondement dans les lacunes de la
démocratiereprésentative :
Ø Parlement non respectif de la diversité de la
société;
Ø L'éloignement des élus du terrain et de
réalité quotidienne ;
Ø Sentiment pour les citoyens de ne pas être
compris des politiciens ;
Ø Méfiance envers des hommes
politiques ;
Ø Faiblesse des contre-pouvoirs ;
Ø Augmentation de l'abstention...
Quant à la place de la notion de la
responsabilité au centre de la réflexion constitutionnelle se
justifie à un double titre : d'une part, elle participe au
mouvement constitutionnaliste moderne, et, d'autre part, elle s'inscrit dans
une problématique de l'organisation et de l'exercice du pouvoir
politique.
En premier lieu, la responsabilité politique apparait
profondément liée au constitutionnalisme moderne, dans la mesure
où celui-ci tend à la rationalisation, à la
« juridisation », de la responsabilité des
gouvernants, jusqu'alors assurée par des sanctions de caractère
essentiellement religieux36(*). Le constitutionalisme peut ainsi se définir
comme « un effort pour inclure la notion de
responsabilité dans la conduite des affaires publiques sans recourir
à des sanctions religieuses. A la place de règles religieuses, on
prend comme guide de l'action publique la notion d'un intérêt
mutuellement reconnu (c'est ce qu'on appelle l'intérêt public ou
l'intérêtgénéral) »37(*). Dans le même sens, O.
Beaud souligne que « le constitutionnalisme est né
historiquement de la volonté de réduire l'arbitraire et de
substituer à l'irresponsabilité des gouvernants leur
responsabilité »38(*).
En second lieu, la responsabilité politique s'inscrit
dans une problématique de l'organisation et de l'exercice du
pouvoir : la responsabilité gouvernementale s'est
développée dans le cadre du régime parlementaire, dont
elle est, pour la doctrine classique, le trait essentiel. La séparation
souple des pouvoirs qui caractérise le régime parlementaire,
apparait alors comme la condition d'existence de la responsabilité
politique39(*), dans le
sens où elle implique une collaboration ente les pouvoirs, et les moyens
d'actions réciproques de l'un sur l'autre. La responsabilité
politique est donc le corollaire indispensable du droit de dissolution et
constitue une modalité technique de participation et du parlement sur
l'activité gouvernementale : la responsabilité politique est
alors synonyme de liberté politique.
Par ailleurs, la responsabilité politique constitue un
thème de réflexion sur l'exercice du pouvoir politique, dans la
mesure où elle implique le principe de révocabilité des
gouvernants : ainsi, « l'acte qui institue le gouvernement
n'est point un contrat mais une loi, que les dépositaires de la
puissance exécutive ne sont point les maitres du peuple, ses officiers,
qu'il peut les établir et les destituer quand il lui plait, qu'il ne
point question pour eux de contracter mais d'obéir et qu'en se chargeant
des fonctions que l'Etat leur impose, ils ne font que remplir leur devoir de
citoyens...40(*).Pour A.
Esmein, « il semble que la souveraineté national ait pour
conséquence nécessaire la pleine irresponsabilité de tous
ceux qui exercent à un titre quelconque l'autorité
publique »41(*).
Cette responsabilité vise au premier chef ceux qui sont investis par la
nation du pouvoir de conduire les affaires publiques au plus haut niveau et
peut logiquement conduire à la destitution de celui qui aurait un
mauvais usage des pouvoirs qui lui ont été confiés.
Séparation souple des pouvoirs et souveraineté nationale
impliquent donc bien la pleine responsabilité des gouvernants.
La démocratie participative qui désigne
l'ensemble de dispositifs et de procédures qui permettent d'augmenter
l'implication des citoyens dans la vie politique et d'accroitre leur rôle
dans les prises de décisions doit être un mode de gestion
politique par excellence que lorsque les tenants de l'ordre social
établi (gouvernants) sont responsables c'est-à-dire qu'ils
rendent compte de leurs actions. La responsabilité politique doit
être partagé entre les gouvernants et les gouvernés, les
uns en rendant compte de leurs manière de gérer les institutions
publiques et les autres, en s'impliquant dans la vie politique surtout lors des
échéancesélectorales en optant un comportement politique
responsable en vue de redouter les candidats irresponsables.
Aux successeurs politiques de notre pays de tirer les
leçons du passé pour corriger les erreurs dans les choix
stratégiques et ne pas plonger dans les mêmes travers. Au peuple
congolais entier, du militant au leader politique et de citoyen de base au
cadre dirigeant, il revient de se faire violence en retrouvant les vraies
valeurs qui régissent une société qui a envie de
progresser et d'évoluer.
III.2. DU PROCESSUS ELECTORAL EN RDC
Le processus électoraldésigne une
séquence d'activité et opération destinées à
faire aboutir l'organisation et la tenue des élections dans un
système politique donné. Dans des systèmes politiques bien
rodés et ayant une longue tradition d'organisation des élections,
ce processus n'est pas aussi long qu'il est dans nos pays africains qui
semblent évoluer à tâtons ou qui recommencent les
étapes qu'ils devraient avoir maitrisées aisément. Pour
l'organisation des élections, le processus électoral consiste
à gérer la révision du fichier électoral,
l'adoption de la loi sur la répartition des sièges au sein des
organes délibérants, l'inscription des candidats, la publication
des listes, la campagne électorale, le vote proprement dit avec
dépôt des scrutins dans les urnes, la publication provisoire des
résultats, les recours et le traitement des contentieux et enfin, la
validation et la publication des résultats définitifs.
Les élections apaisent comme un moment hautement
stratégique et de grande importance dans la vie d'une nation. Dans les
pays de grande culture démocratique, chaque échéance
électorale est un moment important pour sanctionner les dirigeants et
les mandataires publics. Dans les pays en train de naitre à la
démocratie, elles doivent être un moment privilégié
pour choisir des dirigeants indiqués et capables de tenir leur
promesses, malgré ce que note Bernard LABA
NZUZI : « cependant, refuser d'avancer des promesses en
campagne électorale sous prétexte qu'on ne pourra les tenir agace
et déçoit l'électorat. En politique cela constitue une
faute fatale. L'objectif d'un candidat politique peu scrupuleux, c'est d'abord
de gagner par tous les moyens puis faire ce qu'il peut après, ``les
promesses n'engage que ceux qui les écoutent'' »42(*). Face à cette
illustration que l'on donne aux candidats, le peuple congolais doit rester
vigilant tout en évitant de se faire gagner son coeur tout comme celui
d'une femme en lui expliquant les sacrifices à consentir pour
améliorer l'avenir commun en lui faisant entrevoir les merveilleux
avenir qu'on doit vivre ensemble.
Dans cette section nous allons nous appuyer tour à tour
sur l'aperçu historique des élections en RDC, de l'état de
lieu des élections en RDC, et du choix du système politique
adéquat.
III.2.1. APPERCU HISTORIQUE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Le secret des peuples qui finissent par réussir se
trouve dans les respects qu'ils portent à l'histoire, la leur et celle
des autres. Comme l'affirme Kagabo G. Pilipili43(*), « un peuple qui refoule ou tourne le
dos à son histoire, ressemble à un crane sans
cerveau ».
Le processus des élections en RDC a une longue
histoire. Notre objectif ne pas de donner des analyses profondes à
chaque élection, mais en présenter un aperçu historique.
Ce paragraphe comportera trois points essentiels à savoir : la
période précoloniale, la période coloniale et enfin, la
période postcoloniale.
III.2.1.1. période précoloniale
Durant cette période précoloniale, nous
assistons à des élections au sein des royaumes et empires.
L'empire Luba, par exemple, est caractéristique par l'existence en son
sein des conflits politiques de succession. Quoique la succession était
héréditaire, mais cette succession devrait répondre
à certains critères (intégrité physique et morale,
par exemple). Les notables se réunissent pour designer ou confirmer le
nouveau chef et procéder à son intronisation. Le conflit surgit
lorsque ces critères ne sont pas respectés par les
différentsprétendants au trône : les fils ou les
frères du roi défunt. Quoiqu'il en soit, il se pose toujours un
processus avant l'intronisation du nouveau roi.
L'avènement de la colonisation va compliquer le
processus électoral précolonial dans la mesure où l'on
dénonce l'ingérence du colonisateur qui voudrait mettre à
la tête de la chefferie l'homme de sa convenance, qui répond
à son gout, c'est-à-dire l'homme de son choix, en vue d'avoir la
main mise sur l'affaire coutumière. Leur homme sera en fait leurs yeux
et oreilles parmi la population africaine. On verra les notables se
réunir pour étudier minutieusement les biographies des
prétendants au trône, cette fois, de la chefferie. Puis ce sera le
tour des secteurs qui, eux, contrairement aux chefferies, devraient
êtredirigé par une personne nommée par le pouvoir colonial.
Ce dernier devrait répondre à certains nombre de critères
établi par le pouvoir colonial. José KABULO MBAYO nous donne un
exemple du processus de choix des candidats au trône dans la chefferie
Kasongo Nyembo :
«Pour arriver à désigner le successeur au
chef Kisuku, les notables et tous les participants décidèrent
d'analyser avec attention les biographies des différents candidats. Dans
la méthodologie du travail, il fut décidé
d'éliminer les candidatures de :
Tous ceux qui n'étaient pas les premiers fils ou les
fils ainés des femmes de Kasongo Nyembo ;
Tous ceux qui étaient nés de l'union de quelques
femmes de Kasongo Nyembo avec certain de ces notables non
relégués avec lui ;
Tous ceux qui avaient déjà exercé les
fonctions coutumières »44(*).
III.2.1.2. Période coloniale
Pendant la période coloniale, l'on assiste à la
création des villes coloniales (surtout les villes minières et
industrielles) ou à la transformation de celles qui existaient
déjà. Avec le temps, apparait la ségrégation
raciale dans les villes ou l'on voit s'ériger les quartiers pour Blancs
et des quartiers pour Noirs. Ces quartiers vont, au cours des années
1950, être ériger en communes à la tête desquelles
seront placés les bourgmestres.
Les élections en RDC, 1957-2011
ANNEES
|
MUNICIPALES
|
LEGISLATIVES
|
PRESIDENTIELLES
|
1957-1958
|
Léopoldville, Elisabethville et Jadotville(1957)
Bukavu, Coquilhatville, Luluabourg, Stanley ville,
Léopoldville(1958)
|
|
|
1960
|
|
Députés provinciaux et nationaux(137)
Sénateurs et Présidents provinciaux
|
Election de Joseph Kasavubu (juin 1960)
|
1965
|
Election dans l'ancienne province de Léopoldville
|
Députés provinciaux et nationaux
Sénateurs et gouverneurs des provinces
|
|
1970
|
Election des conseillers des zones urbaines
|
Commissaires du peuple
|
Election de Joseph Mobutu (14-15 Nov.)
|
1975
|
|
Commissaire du peuple
|
|
1977
|
Election des conseillers des zones urbaines
|
Commissaire du peuple
|
Election de Joseph Mobutu (02.Déc.1977)
|
1982
|
Membres des conseils de villes, zones (territoires) et de
collectives (secteurs)
|
Commissaire du peuple
|
|
1984
|
|
|
Election de Mobutu Sese Seko (04.Aout)
|
1987
|
|
Commissaire du peuple
|
|
2006
|
|
Députés provinciaux et nationaux
Sénateurs
|
Election du Président Joseph Kabila
|
2011
|
|
Députés nationaux
|
Election du Président Joseph Kabila
|
Source : Isidore Ndaywel
è Nziem, « Regard sur l'histoire politique des congolais
à l'épreuve des élections (1957-2007) », dans
ElikyaM'Bokolo (dir), élections démocratiques en RDC.
Dynamiques et perspectives, PNUD, Kinshasa, 2010, p36-37. Tiré
dans Claude Mwilambwe Mwende, op.cit. p9.
Ainsi en 1957, nous assistons aux premières
élections communales limitées seulement à trois
villes : Léopoldville (actuelle Kinshasa), Elisabethville (actuelle
Lubumbashi) et Jadotville (actuelle Likasi) qui sont divisées en
communes.
En ce qui concerne la ville d'Elisabethville, les
élections ont amené à la tête des quatre communes
des Noirs, les quatre premiers bourgmestres noirs pour les quatre communes de
Kamalondo (Pascal Lwangy), Kenya (Armand Tshinkulu), Katuba(Thaddée
Mukendi) et Rwashi(Laurent Musengeshi). Il faut ici noter que les populations
ont votés pour des gens qui pouvaient faire face aux européens,
étant donné que la lutte à l'ordre du jour était
celle des Noirs face aux Blancs. Les électeurs ne voyaient pas la tribu,
mais les intérêts communs à la population noire.
En Mai 1960, eurent lieu les élections municipales
et législatives, 137 députés nationaux sont élus
auxquels s'ajoutent les députés provinciaux dont le nombre
dépend de la taille démographique de chaque province. Il fallait
installer les nouvelles institutions d'après l'indépendance. Le
président fut élu le 24 Juin et investi le 27 Juin 1960.
III.2.1.3. Période postcoloniale
Les députés provinciaux devaient élire
les gouverneurs des provinces tandis que les députés nationaux
devaient élire le président de la République.
En 1965, la mêmeprocédure se fait en ce qui
concerne les élections des députés nationaux et
provinciaux conformément à la constitution de Luluabourg(1964).
Ces élections se passent sans problèmes. En 1965, la
République Démocratique du Congo tient ses élections
législatives de mars jusqu'au 30 avril afin d'élire ses membres
du parlement. Les votes donnent la victoire à la CONACO
(« convention nationale congolaise »), parti politique de
Moïse Tshombe.
Mais le problème se pose au niveau du premier ministre
Moïse Tshombe et Joseph Kasavubu, tous deux candidat à la
magistrature suprême. Profitant de ce climat de mésentente, le
lieutenant général Joseph Mobutu prend le pouvoir par coup d'Etat
militaire.
Il demande au peuple de lui accorder cinq ans pour remettre
de l'ordre dans la gestion de la chose publique. Il fait table rase de tous les
partis politiques. En 1967, il fait amender la constitution de Luluabourg qui,
selon lui, est inadaptée aux circonstances de l'époque. Il en
sort une autre constitution en 1967 adoptée par voie
référendaire. Il dissout le parlement de 1965, car dit-il,
lesparlementaires de 1965 ont été élus dans des conditions
discutables, ce sont des politiciens rétrogradés qui ne pourront
pas à un peuple et un gouvernement révolutionnaire. Ici il est
question seulement des députés nationaux et provinciaux et non
les sénateurs. Le Président de la République sera
désormais élu au suffrage universel direct. Il faut aussi noter
que l'une des innovations de cette constitution a été
l'égalité des droits civiques et politiques entre les sexes.
C'est en ce moment que l'on retrouve des femmes parlementaires (à partir
de la législature de 1970).
En 1967, il y a la création du MPR, le seul parti
politique qui, plus tard, sera converti en parti-Etat.
En 1970, soit cinq après le coup d'Etat militaire, le
général Mobutureçoit officiellement une lettre du MPR le
nommant comme le candidat du parti à la présidence de la
République du zaïre. Pendant la campagne électorale, le MPR
met l'accent sur la lutte contre le tribalisme, pour la paix, l'ordre, la
prospérité. Et, le président Mobutu est l'homme qu'il
faut, l'homme de la providence. Dans ce contexte, des artistes musiciens sont
utilisés pour la propagande du part-Etat et de son président.
Mobutu sera effectivement élu président de la
République pour un mandant de sept ans. Les résultats et le
pourcentage sont communiqués selon les instructions du ministre de
l'intérieur, SakombiInongo.
En 1965, les commissaires du peuple (députés)
ont été élus par acclamation. Les raisons avancées
pour justifier cette innovation sont, entre autres, le fait que ce
système ressemble à celui utilisé jadis dans nos
sociétés traditionnelles, qu'il était rapide et de moindre
cout45(*). Il est
important de noter que les candidats étaient sélectionnés
par le parti MPR sur base de degré de leur militantisme avant
d'être présentés par le parti au peuple.
En 1977 (Juillet), nouveau code électorale : les
élections parlementaires sont régis par ce nouveau code
électoral qui stipule que les candidats seront élus au suffrage
universel direct. C'est sous la pression d'une opposition armée (guerre
du Shaba : guerre de 80 jours), qu'au mois d'octobre 1977, les
commissaires du peuple et les commissaires politiques furent élus au
suffrage universel direct par le peuple zaïrois.Mobutu a en quelque sorte
instauré une démocratie au sein du parti politique MPR à
condition d'être considéré comme éligible par le
congrès du MPR. En d'autres termes, seuls les candidats
sélectionnés par le parti MPR pouvaient alors déposer
leurs candidatures pour les élections législatives, provinciales
et municipales.
Mais, en ce qui concerne les élections
présidentielles de 1977, le congrès du MPR a
désigné une fois de plus Mobutu comme candidat unique du
parti-Etat. Cette désignation était logique dans la mesure
où pour le parti-Etat, le président du MPR était ipso
facto président de la République. Et donc qui d'autre pouvait
prétendre à la présidence du MPR, parti-Etat aussi
longtemps que le président-fondateur était en place et
nonempêché.
Le 01 Novembre 1980, treize parlementaires rédigent
une lettre ouverte de 52 pages au président de la République dans
laquelle les auteurs se demandent si par la structure du MPR, Mobutu veut
devenir président à vie ou s'il veut rendre le pouvoir
héréditaire.
Mobutu supprima la procédure parlementaire
d'interpeler les ministres et d'autres responsables dont la gestion
était considérée comme opaque. Ils ont fait allusion aux
aspects sociaux, économiques, politiques du pays, bref, ils ont
émis les critiques sévères à l'endroit du
gouvernement ou du système Mobutu. Ils ont conquis la sympathie des
milieux internationaux de la population zaïroise. Des vagues
d'arrestations se succèdent. Les treize parlementaires sont mis en
prison, etc.
Il ne faut pas oublier qu'en 1981, le MPR se fissure, car il
né en son sein une autre tendance des treize parlementaires. En 1982, au
mois de Février, est créée l'UDPSS, un parti d'opposition
au pouvoir. Dans ces conditions, voter rouge, c'est voté pour les
désordres, les troubles, le sang, le chaos, la guerre. Tandis que voter
vert symbolisait voter pour la paix, la tranquillité l'espoir, la
prospérité. C'était donc voter pour Mobutu.
En 1984 sont organisés les élections
présidentielles. Une fois de plus le congrès du MPR, parti-Etat a
désigné Mobutu comme le candidat du parti-Etat. Durant la
campagne électorale, il a été question de choisir entre
deux cartons : le rouge et le vert. Le carton rouge symbolisait les
désordres, les troubles, les guerres, les sangs, le chaos, la
désolation. Par contre, le carton vert symbolisait la paix, le
progrès, la prospérité, le régimeMobutu. Une fois
de plus, Lwambo Makiadi fut embarqué dans la campagne électorale
en faveur de Mobutu avec sa chanson « voter mayi ya
pondu » le choix était clair. Mobutu fut élu avec
99,16% des voix.
Les dernières élections parlementaires sous le
régime de Mobutu datent de 1987. Il faut noter que ces élections
ont été crédibles bien que l'on voter de
l'intérieur du parti-Etat. Les différents candidats retenus par
le parti-Etat, menaient leur campagne électorale en se conformant aux
principes du parti. De plus il fut accepté que les candidats mandatent
leurs témoins à la fois dans les bureaux de vote et dans les
bureaux de dépouillement.
Dès le mois d'avril 1990, commence la période
de démocratisation politique avectout son cortège de violence.
C'est au cours de cette période qu'a été organisée
la Conférence Nationale Souveraine(CNS). A fin des années 1990,
interviennent la chute et la fuite de Mobutu de L'AFDL sous la conduite de
Laurent-désiré Kabila (Mzée). Ce dernier fait à son
tour table rase de tous les partis politiques, à l'exception de l'AFDL.
Le président Laurent-désiré est assassiné en
Janvier 2001, dans une période d'agression de la RDC par la coalition
Ougando-Burundo-Rwandaise.
« Ce dernier n'a fait que quatre ans au pouvoir
sans organiser les élections qu'il avait promises au peuple congolais.
C'est son successeur qui, sous l'impulsion de la communauté
internationale, conduira le peuple congolais aux élections de commun
accord avec les différents antagonistes qui opéraient sur les
différents territoires de la RDC. Ces élections de 2006 ont
réveillé un souverain primaire longtemps sevré des
pratiques empreintes de liberté et de transparence. Les hommes et les
femmes en âge de voter ont trouvé leur devoir démocratique
des urnes. Rappelons qu'en dehors des consultations de 1960 et de 1965, les
congolais ont été soumis, durant la période du
règne de Mobutu aux plébiscites du parti unique, le Mouvement
Populaire de la Révolution (MPR) »46(*).
Son fils Joseph Kabila, alors Général major des
FARDC, lui succède. Intervient un gouvernement spécial
dirigé par un président, candidat del'AMP, etquatre
vicesprésidents dont trois représentants de trois mouvements de
l'opposition armés et non armés.
C'est en date du 18 et 19 Décembre 2005 que fut
organisé le referendum constitutionnel, prélude aux
élections présidentielles et législatives organisés
en 2006.
Plus ou moins de 25,6 d'électeurs furent
appelés à élire leurs représentants, à
savoir, le président de la république et les
députés nationaux et provinciaux. Trente-trois (33) candidats
dont quatre femmes furent retenu par la commission électorale
indépendante (CEI) pour l'élection présidentielle. Il faut
noter l'absence des candidats de l'UDPS, principal parti d'opposition
présidé par Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Tout compte fait,
c'est au second tour que Joseph Kabila remporta les élections
présidentielles avec 58% des voix contre 42% de Mbemba.
En 2011, contrairement à la constitution de 2006, et
pour des raisons financières, l'élection présidentielle ne
se déroula qu'à un seul tour. A l'issue des élections
présidentielles, Joseph Kabila eut 48,9% des voix et l'emporta de
nouveau face à Etienne Tshisekedi qui a eu 32,3% des voix.
En définitive, nous pouvons nous
résumé en ce terme :
Depuisl'indépendance de notre pays en 1960
jusqu'à ce jour, nous avons connu six (6) élections
présidentielles.
De six élections présidentielles, il y a
eu :
Ø Une (1) élection au suffrage indirect, celui
de 1960 (Kasavubu) ;
Ø Cinq (5) élections au suffrage universel
direct ;
Ø Trois (3) dans un scrutin pluraliste (1970 ;
1977 ; et 1984)
Ø Ces élections présidentielles ont
été précédées par des révisions
constitutionnelles taillées sur mesure.
ü La loi fondamentale en 1960 a régi les
élections de 1960 ;
ü La constitution de 1965, dite de Luluabourg a
régi les élections de 1965 ;
ü La constitution de 1967, régi les
élections de 1970 ;
ü La constitution de 2006 régi les
élections de 2006.
III.2.2. L'ETAT DE LIEU DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
En RDC, le vote exprimé n'est pas toujours l'expression
d'une conviction politique ou le signe d'adhésion à un
idéal promu par l'un des candidatsen compétition. Le vote en RDC
est le fait d'une ignorance, souvent d'affinités tribales et de temps en
temps, d'intérêtsimmédiats liés aux
générosités des candidats (Mazinga C, 201,10). En
analysant les questions électorales en RDC, il y a lieu de nous
interroger sur l'apport de ces élections sur le bien-être de la
population. Il été observé lors des élections de
2006 et 2011 que les contributions matériellesimmédiats des
candidats comptaient plus aux détriments de leur programme au discours
électoral. Il s'agit donc d'un achat pur et simple des électeurs
par les candidats, même si certaines voix des électeurs seront
cependant accordées à d'autres candidats pour des
considérations, tribales, linguistiques, régionales et autres
(Nkere Ntanda N, 2009, 142).
Cette pratique certainement anti démocratique
n'épargnait aucun candidat sur le terrain. La banalisation
d'échelon d'intérêts-candidats prenait le dessus sur le bon
sens, d'où l'importance d'une éducation électorale pendant
les élections qui constituent l'opportunité au cours de laquelle
l'électeur procède à un filtrage des différents
messages qui lui sont présentés par les candidats afin
d'identifier celui dans lequel il se retrouve le plus, et qui puisse le mieux
lui redonner l'espoir et la garantie d'améliorer son bien-être
social dans l'avenir.
Curieusement pendant la campagne électorale, dans le
but délibéré et si parfois voilé de soutirer au
candidat un de tout ce qu'on peut lui soutirer, les électeurs
s'organisent à lui présenter des discours plein d'éloges,
de bénédictions et d'assurances qu'il a d'office acquis leurs
voix et qu'il a gagné d'avance l'élection. Si souvent, une fois
les électeurs obtiennent ce qu'ils cherchent chez un candidat, ils lui
donnent directement les propos du genre « uliisha tuu pita, uliisha
pita baba, weye tuu ulisha lwako jipitiya » ce qui
littéralement signifie en français papa, tu as déjà
gagné, toi, en tout cas, c'est sûr, tu as déjà
gagné (Nkere Ntanda N, op.cit. 143).
Dans ces conditions précises l'électeur vient
vendre sa voix au plus offrant, et partant, la loi démocratique ne fait
plus partie du jeu. Quel que soit le message, s'il n'est pas accompagné
du matériel ou du financement immédiat, il ne vaut rien alors
dans la plus part des cas. Il est donc évident que le contact
face-à-face apparait finalement en RDC comme une opportunité
du « profiterisme ». C'est-à-dire une sorte de
course par les électeurs par les congolais vers l'acquisition du gain
immédiat et en tout pris en échange de la promesse d'accorder
leurs voix électorales à tout un chacun qui pouvait donner
quelque chose, mais, en réalité au plus offrant. Dans ce cas,
plus le candidat donne, plus il est considéré par les
électeurs.
Devant cette situation on peut dire en RDC certains
électeurs trouvent normal de voter pour un candidat sans même le
connaitre, ni connaitre son programme électoral, les électeurs
qui acceptent le discours d'un candidat avant même que le candidat le
prononce, tout ceci à cause dumatériel donné par le
candidat. Comment une telle élection peut-elle contribuer sur le
bien-être de la population ?
Cette étude que nous présentons vise à
conscientiser les électeurs sur comment voter, pour qui voter et
pourquoi, car nous pensons que répondre à ces questions
constituent un atout majeur qui puisse permettre à ce que
l'élection puisse contribuer sur le bien-être de la population.
Ce constat du comportement électoral en RDC, explique
le fait que malgré l'avènement des élections, les
conditions de vie restent stagnantes pour la majorité de la population,
car les élections sont très loin de faire les dirigeants
redevables à l'égard de l'ensemble des citoyens pour ainsi qu'ils
se voient dans l'obligation d'assurer le bien-être de lapopulation,
étant donné que le vote n'a pas d'autres fondements que le
clientélisme électoral. Car ce vote fait dans une certaine mesure
des candidats clients vis-à-vis des électeurs qui sont
disposés à vendre leurs voix aux candidats les mieux offrants au
lieu de faire des électeurs clients vis-à-vis des candidats
vendeurs de leur programme électoral. Donnant lieu à ce que Serge
Eloi qualifie de paradoxe vote (215, 10). Dans un marché
électoral, comme dans tout marché, nous avons les vendeurs et les
acheteurs, dans ce cas précis, les électeurs sont des acheteurs
des différents programmes des candidats vendeurs. Le marché
électoral congolais estcaractérisé par le fait que ce sont
des candidats qui sont des acheteurs et les électeurs des vendeurs,
d'où le clientélisme électoral qui conduit au paradoxe
vote au dire de Serge Eloi.
Ainsi donc, au lieu que les élections soient
considérées dans une perspective plus large de gouvernance
démocratique, comme un vecteur du bien-êtrede la population, elle
attire une insatisfaction sociale.
Pour ce faire, c'est dans la consolidation du dialogue
inclusif que l'élection pourra devenir un vecteur de cohésion
sociale, ou un outil de construction d'une régulation partagée et
un facteur de stabilisation politique, d'où un facteur de promotion du
bien-être de la population.
III.2.3. LE CHOIX D'UN SYSTEME POLITIQUE ADEQUAT
Sur le plan politique proprement dit, il appartient au peuple
seul de déterminer par référendum ou par le canal de ses
représentants, le système politique adapté à son
fonctionnement démocratique. Nul, homme politique, nul, parti politique,
nul mouvement de lutte ou de militantisme politique ne peut s'arroger le droit
de se substituer au peupletout entier en la matière. Le choix d'un
système de gestion politique tant dans la forme que dans le fond doit
être réservé au peuple, après une grande campagne
d'explication des tenants et des aboutissants ainsi que l'organisation d'un
véritabledébat populaire de fond.
Dans un contexte de transition politique dans le fond, il
importe que la gestion politique transitoire dessine un nouveau schéma
de gestion politique, de manière à préparer le peuple et
l'ensemble de la société au basculement vers des pratiques
démocratiques de manière intégrale et irréversible.
Ainsi le peuple, directement ou au travers de ses représentants, se
verra convié à prendre option, pour décider de son avenir
et pour choisir son destin. Ceci pour que chaque organe, chaque institution et
chaque forme de pouvoir et de contre-pouvoir dont le Congo se dote soit
clairement posé y compris les prérogatives et les
compétences qui vont avec.
Il est alors inopportunindécentd'envisager des
élections, avant d'avoir franchi cette étape indispensable et
cruciale. Se passer de cette démarche est une lourde erreur politique
qui condamnerait le pays à continuer de « de tourner en
rond » et à faire du « sur
place ». Une telle nouvelle régression ouvrirait de
nouveau la porte aux contestations et aux révoltes de tous genres.
L'organisation des élections elle-même ne doit se
concevoir que dans un souci majeur d'encourager, de garantir et surtout de
respecter le libre choix des électeurs congolais. Pour cela ils
doivent préalablement être instruits des enjeux
géopolitiques et géostratégiques nationaux et de la
nécessité de leur participation pour jouir de leur droit le plus
légitime de disposer des autorités qu'ils se seront librement
choisis. Il doit préalablement êtreexpliqué aux congolais
que c'est aussi une manière de les associer pour que chacun apporte sa
petite pierre dans la difficile oeuvre de construction d'une nation congolaise
libre et démocratique. Au besoin, une commission électorale
nationale réellement indépendante se fera un devoir de
faire appel à des observateurs étrangers impartiaux et dignes
de confiance, pour une supervision transparente du suffrage universel.
III.3. DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Le
mot « gouvernance », qui est un mot anglais, apparait
une des toutes premières fois en 1937 dans un article de Ronald Coase,
un économisteaméricain. Cet article est intitulé
« The nature of the firm ». A cette époque
on ne s'imagine pas encore très bien que ce mot sera au coeur d'une
expression qui deviendra elle-même un impératif majeur de la
gestion des Etats au vingt et unième siècle.
Dans les années 70, certains économistes
définiront la gouvernance comme une séries des dispositifs qu'une
entreprise met en oeuvre pour gérer ses coordinations internes et les
conduire à réduire les couts de transaction que
génère le marché.
Dans les années 80, les institutions internationales
s'emparent de l'expression « good gouvernance » pour
caractériser les critères d'une « bonne administration
publique ». De là, la bonne gouvernance se présentera
de plus en plus comme une garantie exigible des pays incités, en
échange de prêts, à mettre en place des réformes
institutionnelles utiles à la réussite de leurs programmes
économiques.
De notre temps, la « bonne gouvernance »a
quitté le terrain simplement économique pour envahir toutes les
sphères gérables de la vie d'un Etat. Bien plus, elle est devenue
la qualité majeure d'une administration et d'une gestion qui se veulent
rationnelles, efficaces et modernes.
Ainsi, on définit la bonne gouvernance comme
étant une manière dont le pouvoir en exercice gère les
ressources économiques, sociales et même culturelles d'un pays. Et
cela en faveur du développement de ce pays. La bonne gouvernance se
caractérise habituellement par un ensemble de principes tels que le
respect de la primauté du droit, la bonne gestion des affaires
publiques, la lutte contre la corruption, le respect des droits humains, la
promotion de la démocratie et d'un développement participatif et
durable.
On s'en doute : ce dont la RDC a réellement
besoin après tant d'années de détournements, de
gaspillage, de vol, d'impunité, de gabegie, c'est bien de la gouvernance
politique. D'aucuns se trompent en pensant qu'il suffira d'élire des
dirigeants de leurs choix pour instaurer du coup la gouvernance politique. Il y
a une grave erreur. La gouvernance politique ne peut pas provenir
d'élections irresponsables et qui ne sont pas intelligemment faites.
Pour donner toutes ses chances à cette exigence
moderne de l'administration des Etats qu'est la gouvernance politique, il faut
non seulement choisir des hommes intègres et compétents. Mais il
faut en outre être vigilant afin que les mécanismes de
contrôle mutuel des pouvoirs publicset de la gestion de l'Etat deviennent
cette fois réelle et opérationnelle.
Il va de soi que lepeuple a une grande responsabilité
et un devoir permanent de vigilance dans la régénération
de ces organes de l'Etat assoupis par tant d'années d'arbitraire et
d'autocratie. Il faut en effet savoir que la gouvernance politique ne se
consolide pas que par le sérieux et la compétence des dirigeants
élus. La perspective d'une sanction permet également d'y tendre
et même parfois de l'atteindre. En effet, il y a des cours et tribunaux
pour que des personnes ou un peuple lésé qui porte plainte
obtienne gain de cause, réparation et ainsi justice.
Ainsi donc dans nos analyses, la gouvernance politique parait
comme étant une gouvernance intégrale ou globale dans la mesure
où, le domaine politique englobe tous les autres secteursde la vie de la
population congolaise. Lors que cette gouvernance politique est mise en action,
tous les secteurs de la vie de la population seront améliorés.
Voilà pourquoi nous prenons en compte l'indice de gouvernance en Afrique
selon lequel la RDC a été classé 48ème
sur le 54 pays africains :
La RDC se retrouvant dans l'indice 2017 de gouvernance en
Afrique publié lundi 20 Novembre par la fondation Mo Ibrahim, cet indice
révèle que la RDC a atteint un score de 35 points sur 100 en
gouvernance globale, une performance inferieure à la moyenne africaine
de gouvernance qui est de 50,8 points sur 100.
D'après ce classement, le score de la RDC en
matière de gouvernance en Afrique est également inférieur
à la moyenne régionale pour l'Afrique centrale qui est de 42,6
points sur 100.
Dans les détails cependant, la RDC a
réalisé son meilleur score dans la
catégorie « Développement humain » avec
47,6 points sur 100 et son score le plus faible dans la
catégorie « Sécurité et Etat de
droit » avec 28,2 points sur 100.
L'indice 2017 Mo Ibrahim révèle également
que la RDC a fait des efforts dans le domaine de la santé en
réalisant son meilleur score dans cette sous-catégorie avec pour
65,5 points. Quant aux infrastructures, le pays n'a pas tiré son
épingle du jeu en réalisant le plus faible score infrastructures,
soit 15,4 points sur 100.
La fondation Mo Ibrahim fait savoir que les données
prises en compte couvrent la période comprise entre 2006 à 2016
et a pris en compte 100 indicateurs venant de 36 sources congolaises et
africaines.
La fondation Mo Ibrahim est une organisation africaine
créée en 2006 dans l'objectif de placer la gouvernance au centre
des discutions sur le développement africain en évaluant
objectivement la gouvernance des Etats notamment dans les domaines contre la
corruption, les droits de l'homme, la vie politique, l'enseignement et la
santé.
Après avoir donné
desdifférentesconsidérationsconcernant ces notions ci-haut dans
le cadre de la RDC, l'opportunité nous ait au chapitre suivant,
d'exploité les incidences qui peuvent subvenir lors de l'influence du
processus électoral sur la gouvernance politique en République
Démocratique du Congo.
CHAPITRE QUATRE : INCIDENCE
DU PROCESSUS ELECTORAL SUR LA GOUVERNANCE POLITIQUE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
Les incidences du processus électoral
sur la gouvernance politique peuvent être positives ou négatives.
Cela dépend du climat dans lequel que peut se dérouler ce
processus électoral, les conditions dans lesquelles il peut prendre fin,
mais surtout du choix des gouvernants que pourrait opérer le peuple
congolais.
Dans les institutions publiques lorsqu'on parle de la
gouvernance dans son ensemble, on le présente à travers certains
indicateurs : la transparence, l'Etat de droit, la responsabilité
ou l'obligation de rendre compte, l'efficacité et l'efficience, la
réceptive, la prospective, la participation citoyenne à la
gestion publique etc. Tous ces principaux éléments, visent
toujours l'amélioration des conditions de vie de la population.
Le processus électoral, son influence sur la
gouvernance politique doit se manifester à travers :
· La participation
politique
Tous les hommes et toutes les femmes devraient avoir voix aux
chapitres en matière de prise de décisions, directement ou par
l'intermédiaire d'institutions légitimes qui représentent
leurs intérêts. Une participation aussi large est fondée
sur la liberté d'association et de parole, ainsi que sur les
capacités nécessaires pour participer de façon
constructive à la prise de décisions. Cette participation
politique elle peut être institutionnelle, organisée, et
autonome : autonome c'est une forme de participation qui est
assurée par le pouvoir publique pour assurer le bon fonctionnement des
institutions.
La participation institutionnelle se présente,
notamment sous forme de participation aux élections et sous forme de
participation à la gestion des affaires publiques. En RDC, c'est la
participation la plus remarquée.
Quant à la participation organisée, elle est
réalisée à travers des groupements qui proposent leur
médiation politique, notamment des partis politiques et des
sociétés des pensées. Cette forme de participation pose
problème dans notre pays dans la mesure où, la plus part des
couches de la population est apolitique, non seulement qu'ils ne veulent pas de
la politique, mais ils craignent aussi les harcèlements des hommes
politiques.
La participation autonome qui se manifeste notamment par la
recherche des informations et l'expression des opinions politiques et traduit
plus naturellement et plus spontanément l'intérêt de
l'individu vis-à-vis des faits politiques. Cette participation elle est
individuelle et, elle n'a pas assez d'influence par rapport aux
décisions politiques.
· La
responsabilité
Elle implique les gouvernants d'une part à rendre
compte de leurs actions ou de leurs gestions au public dont ils dérivent
leur autorité, et d'autre part la population à prendre conscience
de la manière dont la chose publique doit être gérée
en en sa faveur. Dans un sens restreint, la responsabilité a trait
à la capacité de rendre compte de l'affectation, de l'utilisation
et du contrôle des biens publics conformément à des normes
juridiques agréées. Dans un sens plus large, il s'agit de
l'élaboration et de l'application effective de règles de
gouvernance sociale.
· La transparence
La politique du gouvernement doit être
connue de tous et l'administration doit agir de façon à ce qu'on
ait confiance dans ses intentions. La transparence doit être
fondée sur la libre circulation de l'information. Les personnes
concernées peuvent directement avoir accès au processus et aux
institutions et l'information accessible et suffisante pour comprendre et
assurer le suivi des questions. Le grand public doit avoir accès
à l'information et les règles et prescriptions doivent être
claires. L'accès en temps utile à des informations sur
l'économie est crucial pour la prise de décisions par le secteur
privé et peut également servir à mettre un frein à
la corruption. Sur cette thématique, il y a lieu de dire que la
transparence pose aussi problème en terme de gouvernance politique en
RDC en ce sens que, beaucoup de medias ou des chaines de
télévision ne font que des chantages au pouvoir en place voire
même la radiotélévision nationale congolaise (RTNC), et
toutes les chaines qui voulaient montrer le vrai visage de la gestion des
affaires de l'Etat ont été fermé et voir même les
responsables emprisonner.
· L'Etat de droit
Les cadres juridiques doivent être équitables
et les textes juridiques appliqués de façon impartiale, en
particulier les lois relatives aux droits de l'homme.
C'est ainsi que dans ce chapitre, au-delà d'autres
incidences qui peuvent subvenir de l'influence du processus électorale
sur la gouvernance politique, nous allons avec toute
plausibilité,parlée de respect des principes
démocratiques, de l'alternance politique, de la stabilité des
institutions ainsi que du-bien-être de la population.
IV.1. LE PROCESSUS ELECTORAL ET RESPECT DES PRINCIPES
DEMOCRATIQUES
Commençons tout d'abord par rappeler à partir
des analyses de Bernard Manin47(*) les quatre principes qui constituent l'architecture
de la démocratie représentative :
Premier principe
Les gouvernants sont désignés par
élections réitérées à intervalles
réguliers. Cette organisation rend possible le contrôle des
électeurs sur les gouvernants, dans la mesure où leur mandat est
limité, ce qui doit permettre aux citoyens d'exercer un « vote
sanction » s'ils sont insatisfaits du bilan de ceux-ci (en
réalité, il n'est pas du tout sûr que les électeurs
votent de cette façon).
En ce qui concerne ce premier principe, les élections
en République Démocratique du Congo ne sont pas organisées
selon un intervalle régulier, et ceci rend impossible le contrôle
des électeurs sur les gouvernants car, la limite de mandat
constitutionnel n'est pas respecté. Ce non-respect de limite de mandat,
est à la base de multiples tensions dans la société
congolaise et même beaucoup des citoyens congolais ont perdu leur vie et
plusieurs sont incarcérés en prison, d'autres portés
disparu pour avoir manifesté leur passion pour le pays dans la mesure
où d'aucuns croient que le billant du gouvernement en place est
insatisfaisant.
Deuxième principe
Les gouvernants conservent une « marge
d'indépendance » vis-à-vis des électeurs. Ce
principe est au fondement de la conception de la représentation dans les
démocraties contemporaines. L'élu dispose d'un « mandat
représentatif » : il agit pour le bien commun et
l'intérêt général, mais de façon qui lui
semble la plus juste, quitte à ne pas satisfaire la volonté de
ses électeurs.Le mandat représentatif s'oppose donc au mandat
impératif, par lequel l'élu est entièrement lié
tant du point de vue de ses buts que de ses actions à la volonté
de ses mandants, sous peine d'être destitué.
Le deuxième principe qui est au fondement de la
représentation dans les démocraties contemporaines doit se
rallier à la notion de la responsabilité politique des
gouvernants, ce terme qui signifie tantôt la responsabilité de
l'Etat face à la société civile, tantôt la
compétence institutionnelle d'un organe étatique, et tantôt
enfin l'obligation juridique pour un organe étatique de rendre compte de
ses activités. Dans la présente étude, nous le prenons au
troisième sens. Ainsi comprise, la responsabilité politique
désigne le mécanisme institutionnel du régime
parlementaire selon lequel le gouvernement doit rendre compte de ses
activités devant le parlement et que le parlement a la
possibilité de contraindre le gouvernement à la démission
au cas où ce dernier aurait perdu sa confiance.
Ainsi, nous évoquons ici les propos recueilli dans une
interview directe que nous a accordée un élu du peuple,
l'honorable Guyslain NDAY WA KUMATA. Pour sa part, dans un pays
démocratique comme le nôtre, la gouvernance politique ne concerne
pas seulement la manière dont les institutions publiques sont
gérées, mais aussi la responsabilité des gouvernants
à rendre compte de leurs actions. Cette responsabilité consiste
à un infliger des sanctions aux gouvernants, ces sanctions ne sont ni
religieuses ni pénales, mais plutôt politiques. La sanction elle
peut être une motion de défiance, qui est une proposition de
blâme faite par un ou plusieurs membres de l'Assemblée à
l'encontre d'un membre du cabinet. Son adoption entraîne la
démission du concerné. La sanction peut encore être une
motion de censure qui consiste au parlement de retirer sa confiance au
Gouvernement, qui remet alors sa démission au chef de l'Etat tout en
continuant le traitement des affaires courantes jusqu'à la mise en place
d'une nouvelle équipe gouvernementale.
Troisième principe
Les gouvernés peuvent « exprimer librement
leurs opinions politiques ». On touche ici à un autre aspect
fondamental de la démocratie : la préservation des
libertés publiques et des droits fondamentaux des individus. La libre
expression des désaccords est la condition d'une
représentationvéritablement démocratique. Elle connait
toutefois des limites en pratique : il est des types de discours qui sont
interdits par la loi car ils portent atteinte à
l'intégrité de certains individus et groupes ou parce qu'ils
nient la vérité historique (ainsi en France, la loi Gayssot du
13Juillet1990 qui réprime les propos racistes, et antisémites et
négationnistes).
Quatrième principe
Les décisions politiques sont soumises à
« l'épreuve de la discussion ». Toute
décision du gouvernement doit, en théorie, être
discutée devant la présentation parlementaire, ce qui doit
permettre à la fois d'éviter l'arbitraire et d'améliorer
la « qualité » des décisions en prenant en
compte les objectifs et les améliorations introduites au cours du
processus délibératif. Dans la réalité, les
parlements sont souvent très affaiblis par rapport aux gouvernements, et
sont fortement encadrées par les partis politiques.
Même s'ils sont loin d'être toujours
appliqués intégralement cesquatre principes constituent les
piliers du régime démocratique et permettent de le
différencier des autres types de régime.
De ces quatre principes, nous voulons beaucoup plus nous
appesantir sur le troisième, celui de l'expression libre des opinions
politiques.
La liberté étant définit comme une
possibilité d'assurer par les lois ou le système politique et
social, d'agir comme on l'entend, sous réserve de ne pas porter atteinte
aux droits d'autrui ou à la sécurité publique. En
République Démocratique du Congo, il ne pas facile d'exprimer
librement ses opinions politiques surtout lorsqu'on n'est pas de la
majorité présidentielle alors que cette liberté est
garantie par la loi fondamentale du pays. Ainsi une lecture combinée de
quelques dispositions de la constitution permet de regrouper en cinq, les
mécanismes d'exercices par les partis et les regroupements politiques de
leurs activitéspolitiques. Ces mécanismes concernent la
liberté de réunion, la liberté de manifestation, la
liberté d'expression, la liberté de pensée, celle de
conscienceet de religion ainsi que le droit de pétition.
LA LIBERTE DES REUNIONS
La liberté des réunions est
une rencontre temporaire organisée par plusieurs personnes en vue
d'entendre l'exposé d'idée ou de concerter sur la défense
d'une action commune ou des intérêts communs. Elle s'exerce
pacifiquement, sans violence ni armes.
48(*)La
constitution précise que la liberté de réunion ne peut pas
s'exercer que dans le cadre de la loi et sous réserve du respect de
l'ordre public et des bonnes moeurs. Généralement la
liberté des réunions se manifeste dans un endroit fermé
ouvert.
LA LIBERTE DE MANIFESTATION
Souvent confondue à un attroupement public, la
liberté de manifestation est un rassemblement organisé,
prémédité ou occasionnel sur la voie publique ou dans un
lieu public. En général, la liberté de manifestation n'a
pas pour finalité de troubler l'ordre politique ou la
tranquillité publique. Son but n'est pas, en principe, de commettre des
infractions contre les personnes et leurs biens.
Pour être couverte par la disposition de l'article 26
de la constitution, la liberté de manifestation sur les voies publiques
(routes ou artères d'intérêt public) ou en plein air (le
carrefour, espaces verts, esplanades non couverts, stades, etc.) doit
être pacifique et sans armes.
La liberté des réunions pacifiques ou des
manifestations publiques se distingue de la révolte ou de la
rébellion en ce que celle-ci suppose une résistance violente aux
agents de l'ordre ou des autorités. La rébellion trouble l'ordre
public et peut ouvrir la porte à une répression par les pouvoirs
publics. Elle est érigée en infraction en droit pénale
congolais.
A la différence de la manifestation publique, la
rébellion est souvent l'oeuvre d'une ou plusieurs personnes se
produisant tantôt sur la voie publique tantôt en dehors de
celle-ci. Contrairement au décret-loi no 196 du 26
janvier 1999 qui consacre le régime d'autorisation
préalable49(*), la constitution du 18 Février 2006
subordonne l'exercice de la liberté de manifestation sur les voies
publiques ou en plein air à une simple information écrite
adressée à l'autorité compétente50(*). Celle-ci est tenue d'en
prendre acte et d'organiser, le cas échéant, l'encadrement
policier pour éviterles débordements.
Il est donc clair que les organisateurs d'une réunion
où d'une manifestation publique sont tenus d'informer par écrit
et non verbalement l'autorité compétente avant la tenue de ladite
réunion ou manifestation. L'information par téléphone ou
par messagerie est à déconseiller. Aucun délai n'ayant
été fixé par la constitution et en attendant
l'élaboration par le parlement d'une loi fixant les mesures
d'application de cette disposition constitutionnelle, la plupart des
autorités politiques et administratives continuent à se
référer à la circulaire no002/2006 du 29
juin 2006 du ministre de l'intérieur pour conditionner l'exercice
de la liberté de manifestation publique à une déclaration
préalable faite au moins 24 heures à l'avance (pour ce qui
concerne les réunions et les rassemblements électoraux) et trois
jours pour toute autre réunion ou manifestation publique.
La même circulaire précise les autorités
auxquelles l'information est destinée. Il s'agit du gouverneur de
province ou du gouverneur de la ville de Kinshasa, du commissaire de district
ou du maire de la ville, du chef de cité pour la cité et du chef
du secteur ou du chef de chefferie pour le secteur ou la chefferie.
Prise dans un contexte préparatoire aux
élections politiques en République Démocratique du Congo,
cette circulaire qui s'inspire du décret-loi no196 du 29
Janvier 1999 est anticonstitutionnelle. Il importe que le parlement soit
urgemment saisi par un projet ou une proposition de loi pour fixer
définitivement les mesures d'application des exigences
constitutionnelles en la matière. Cette loi déterminera les
responsabilités (pénale et civile) en cas de dérapage dans
l'organisation d'une manifestation publique. Elle tranchera sur l'attitude
à prendre en cas du silence de l'autorité de l'autorité
politique et administrative.
Elle précisera la nature, les circonstances et les
modalités de réquisition de la police dans l'encadrement des
manifestations. Le législateur prendra de reconnaitre à
l'autorité politique ou administrative la possibilité de
différer, si l'intérêt général le commande,
une manifestation projetée. Ce pouvoir ne doit pas être
considérer comme une atteinte à l'exercice d'une liberté
constitutionnellement garantie.
Mal organisées ou insuffisammentencadrées, les
réunions « pacifiques » et des manifestations
publiques peuvent dégénérer un trouble à l'ordre
public, spécialement à la tranquillité publique. Elles
peuvent porter atteinte aux personnes ou à leurs biens. Dans ce cas les
dommages causés importent inévitablement une réparation et
donc une responsabilité.
LA LIBERTE D'EXPRESSION
La constitution, reconnait à toute
personne le droit d'exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la
parole, l'écrit et l'image, sous réserve du respect de la loi, de
l'ordre public et de bonnes moeurs51(*). L'exercice de ce droit implique la renonciation aux
propos injurieux, diffamatoire de nature à porter atteinte à
l'honneur et à la dignité d'autrui.
LA LIBERTE DE PENSEE, DE CONSCIENCE ET DE
RELIGION
La République Démocratique du
Congo est un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible,
social, démocratique et laïc52(*). Il n'existe donc pas de religion d'Etat au Congo. Le
principe est que toute personne ne peut créer sa religion, y exprimer sa
pensée et manifester sa conscience sans aucune imposition
extérieure. Ce droit, néanmoins, s'exerce dans le respect des
lois de la république, de l'ordre public, de bonnes moeurs et des droits
d'autrui. Il va sans dire que l'exercice de la liberté de pensée,
de conscience et de religion doit faire l'économie des attitudes de
nature à nuire aux droits tel que les tapages diurnes et nocturnes.
LE DROIT DE PETITION
La constitution de la République
Démocratique du Congo autorise à toute personne mécontente
de la manière dont les affaires de l'Etat sont conduites d'exprimer son
opinion par l'entremise d'une pétitionadressée individuellement
ou collectivement à l'autorité politique53(*) qui a pris la décision
ou la mesure qu'elle entend dénoncer. Pour être recevable, cette
pétition doit être écrite et non verbale.
L'autorité à qui elle est destinée doit
y répondre dans les trois mois. Passé ce délai, les
initiateurs de la pétition peuvent saisir le juge administratif en vue
d'obtenir le report ou l'annulation de la décision contestée.
IV.2. L'ALTERNANCE POLITIQUE
Le processus électoral est le seul moyen pouvant
permettre l'alternance politique en République Démocratique du
Congo. Sans contredit, en RDC, aucun Président de la République
n'a quitté le pouvoir par voie électorale ou selon les
modalités constitutionnelles, et le regard du monde entier est
fixé sur le régime en place qui, après avoir
consommé le premier mandat et réussi à gagner la confiance
du peuple congolais pour être réélu pour un second mandat,
doit à tout prix organiser les élections crédibles, libres
et transparentes, mais surtoutne pas présenter la candidature du
président de la république en fonction pour les prochaines
échéances électorales qui restent encore dans
l'incertitude.
L'actualité politique en RDC est polarisée
autour de la question de fin de mandat constitutionnel de Joseph Kabila
l'actuel président de la République, qui devrait intervenir en
2016. La question n'aurait pu attirer autant d'attention s'il n'y avait pas au
pays, le cas de Mobutu en témoigne des
précédentsfâcheux dans ce sens. Parmi les tendances qui se
sont dégagées en Afrique ces dernières années, on
notera entre autres, la vogue de fils à papa qui accède au
pouvoir, démocratiquement ou non, en remplacement de leurs pères,
Kabila lui-même en est l'exemple. L'autre tendance est le recours
à la révision constitutionnelle pour prolonger le mandat
présidentiel. Point n'est besoin d'affirmer que ces deux tendances sont
des véritables tares si elles sont exercées dans la manigance et
l'obscurantisme. S'engager dans cette voie, c'est consacré l'anti
constitutionnalité en recourant aux subterfuges et autres coups de force
au détriment de la volonté réelle du peuple qui
devraitêtre le véritablebaromètre du désir du
changement qui serait justifié, le cas échéant, pour
consolider les institutions.
La notion d'alternance de pouvoir n'est pas encore
intériorisée dans la réalité sociopolitique du
pays. On entend encore les gens soutenir, pince sans rire, que le pouvoir
s'arrache. Si tel est l'esprit, on comprendra qu'il n'y a que ceux qui sont
forts, au sens de l'usage des armes, qui peuvent s'approprier le pouvoir. Tel
ne doit être le cas dans un pays qui se dit démocratique. Il
s'agit d'une conception erronée de la politique. Les bonnes institutions
sont le gage d'une bonne démocratie mais, qu'on ne l'oublie pas que ce
sont toujours les hommes qui ont le devoir et la capacité de bien
appliquer les règles. On le voit déjà maintenant comment
la lutte est engagée pour ce qui pourtant écrit de manière
indélébile dans la constitution sur l'intangibilité de
l'article 220.
Si ce processus électoral se passe dans un climat
souhaité (climat de paix, de transparence, de tolérance, de
liberté etc.) malgré que le glissement du gouvernement en place
soit déjà manifeste pour une période de deux ans, lors que
les lois du pays sont respectés et que les élections mêmes
ont lieu dans des bonnes conditions, le pays pourra assister pour la
première fois à l'alternance politique démocratique
historique en ayant en compte un ancien président en vie.
IV.3. LA STABILITE DES INSTITUTIONS POLITIQUES
L'influence du processus électoral sur la gouvernance
politique est une garantie pour la stabilité des institutions
politiques.
La République Démocratique du Congo
après avoir passé dans un moment des troubles et des guerres, un
moment qui a rongé et ravagé les pays dans plusieurs domaines
surtout la période allant de 1996 à 2006. Mais le processus
électoral lancé en 2001 avec la formule d'un plus quatre issue du
dialogue inter congolais à Sun city, a apporté un changement dans
l'organisation tout comme dans le fonctionnement des institutions politiques du
pays. Ce changement a vu le pays subir une transformation et une
stabilité dans le recouvrement de la paix à travers
l'instauration des institutions capables de mettre en place la bonne gestion de
l'Etat.
Les institutions politiques sont manipulés par des
acteurs qui sont issu des élections, mais lorsque le processus
électoral permet au peuple de juger leur choix sur ces acteurs, les
mettre sur une balance pour mesurer leur capacité de gestion et leur
intégrité, leur compétence et l'histoire de leur parcours
politique, des hommes confiants seront au service de la nation, à la
tête de ces institutions, dont leur savoir ou connaissance, leur
compétence ou expérience, et l'influence de leur
personnalitépourront redonner la stabilité.
En ce moment en RDC, les élections honnêtes et
crédibles, transparentes, ouvertes, inclusives, justes,
démocratiques et apaisés, sont le seul chemin pour la
stabilité.
IV.4. LE BIEN-ETRE DE LA POPULATION
Le « bien-être »
est une notion complexe. Sa définition est différente d'un
dictionnaire à l'autre, mais elle fait généralement
intervenir les concepts de prospérité, de santé et de
bonheur. Le bien-être n'est pas chiffrable avec précision.
Ce terme renvoi à deux désignations
principales :
Une première est physique : Le bien-être
physique est défini par la sensation d'une bonne santé
physiologique générale, d'une satisfaction des besoins
primordiaux du corps.
Une seconde fait référence au bien-être
psychologique qui est issu d'une évaluation personnelle et subjective.
Laquelle peut provenir de perceptions ou satisfactions diverses,
financières, professionnelles, sentimentales mais aussi de l'absence de
troubles mentaux.
La notion générale de mal-être est
souvent présentée comme définissant la situation
opposée.
En soit, le processus électoral lui-même, ne
présente pas un lien direct pouvant nous permettre d'expliquer son
apport sur le bien-être de la population congolaise, néanmoins,
nous pouvons retenir que grâce aux institutions issues du processus
électoral, il y a lieu de promouvoir le bien-être de la
population. Le bien-être selon que nous l'avons aperçu ci-haut, il
peut se manifester à travers l'amélioration des conditions de vie
de la population congolaise dans les différents domaines tels que :
la santé, la sécurité, l'électricité, l'eau,
l'éducation, l'alimentation, le transport, l'emploi, les
infrastructures, etc.
Ainsi, nous présentons l'état de lieu de
quelques domaines ci-haut afin de nous rassurer du bien-être de
l'état actuel de la population congolaise. Et ces domaines, sont parmi
les projets des cinq chantiers promis par le Président de la
Républiqueélu en 2006, avant d'être réélu
sous un autre slogan « la révolution de la
modernité » en 2011.
F La santé
Par rapport aux promesses faites et aux résultats
réalisés d'après notre constat, ce secteur pose de
sérieux problème surtout dans les installations sanitaires de
l'Etat. Dans les milieux urbains rien de plus n'est fait comparativement au
volume démographique, quand on observe ce qui a été
créé, l'accès pose de véritables problèmes.
La réhabilitation des infrastructures hospitalières existantes
n'a pas également été faite. Dans les milieux ruraux, la
situation n'a pas changé comparativement à la situation d'avant,
étant donné que les milieux ruraux sont abandonnés
à leurs tristes sorts par des autorités qu'ils élisent.
Alors après les cinq chantiers comment quelqu'un peut se faire soigner
sans s'appauvrir ?
F L'eau
Il convient de signaler que jusqu'aujourd'hui il y a des
coins où l'eau potable n'existe pas tant dans les milieux ruraux que
dans les milieux urbains. Prenant en compte seulement la situation dans les
milieux urbains, il convient de noter que les gens souffrent beaucoup pour
trouver de l'eau, pour avoir de l'eau à boire il y en a qui effectue de
longues distances, peu de ménages ont de l'eau dans la parcelle.
F L'électricité
Au sujet de l'électricité notons que là
aussi le problème se pose avec équité, car au jour le jour
nous assistons aux coupures intempestives de courant dans beaucoup de quartiers
de la ville, d'autres quartiers des villes à travers le pays depuis
qu'ils existent n'ont jamais eu de courant. Quant aux milieux ruraux, n'en
parlons même pas car ils n'espèrentmême pas, les pauvres, au
courant.
F L'éducation
A propos de l'éducation, nous disons aussi que le
problème se pose tant les milieux urbains que dans les milieux ruraux.
La charge de l'école est sur les épaules des parents qui paient
tout jusqu'au frais de construction des écoles alors que c'est une
tâche qui revient à l'Etat. Dans les milieux urbains, nous
trouvons un bon nombre d'enfants qui ne vont pas à l'école faute
de moyens des parents. Tandis que dans les milieux ruraux, certains enfants ne
vont pas faute de moyens, d'autres à cause des distances à
parcourir pour arriver au village où il y a l'école, vu
l'âge les parents jugent seulement bon d'arrêter les études
de leurs enfants.
F L'emploi
Bon nombre des gens manquent du
travail, pendant la campagne électorale où les différents
candidats font leurs promesses sur l'emploi, les chômeurs sont toujours
attentifs face à la question d'emploiespérant la
résolution de ce fléau par l'élu après
l'élection, malheureusement, les élus sont très loin de
trouver solution à ce problème. Ceux qui travaillent
reçoivent un salaire de misère qui vient après des longs
mois de galère.
F Les infrastructures
N'en parlons même pas non plus pour arriver d'un coin
du pays à l'autre ce n'est pas facile faute d'infrastructures routier
et autres.
CONCLUSION
La finalité d'un processus
électoral démocratique c'est l'instauration en place des bonnes
institutions démocratiques qui répondent aux attentes de la
population, et ressortir des gouvernants capables de satisfaire
l'intérêt général afin d'assurer le bien-être
collectif de toute la nation.
Dans ce cadre, le peuple congolais reste le seul responsable
de son destin dans la mesure où, s'il veut voir son bien-être
assuré, il doit être éveillé et avoir un oeil
vigilant quant aux choix de ses gouvernants en réalisant un vote
sanction c'est-à-dire, un vote qui doit dès le départ
écarter les candidats farceurs ou ceux qui, dans leur gestion ont
oublié qu'ils étaient mandaté par le peuple afin d'assumer
leur responsabilité pour l'intérêt de toute la nation.
Les délibérations populaires sont à la
base de grandes actions politiques, les opinions publiques que la population
fait entendre aux gouvernants ou aux tenants de l'ordre social établit
produisent des faits non négligeables dans la vie politique de notre
pays. De ce fait, la population doit faire de la politique son affaire en
évitant d'être trop apolitique. Plus la population
s'intéresse de la politique d'une part, plus les gouvernants murissent
leurs décisions en vue de répondre aux attentes de la population
d'autre part. Lorsque sur la balance il y a équilibre entre dirigeants
et dirigés, le processus électoral démocratique se
présentera comme le seul moyen capable de sortir le pays de l'impasse.
Dans ces conditions, la part de responsabilité reste partagée
entre les deux camps c'est-à-dire entre gouvernants et gouvernés,
est chacun dans sa part de responsabilité est appelé de bien
jouer son rôle, l'un en élisant les gouvernants qui seront
redevables vis-à-vis du peuple et l'autre en évitant toute
manigance ou manoeuvre d'arbitraire, d'égoïsme, de corruption, ou
toute autre action qui serait à la base du dépérissement
de l'Etat.
Quant à la gouvernance politique, elle demande
l'implication des dirigeants qui ressortent des échéances
électorales, dans leur mode de gestion de viser que la
réalisation du bien-être de la population pour son
développement durable et la stabilité du pays.
En sommes, que l'on parle de la stabilité politique
comme incidence du processus électoral sur la gouvernance politique en
République Démocratique du Congo, de la stabilité des
institutions politiques, de l'alternance politique ou du respect des principes
démocratiques, la finalité ou le but primordial ce que la
population congolaise retrouve son bien-être dans la manière de
conduire la politique de l'Etat dans le chef de ces gouvernants.
Ainsi dans ce sens, les élections étant l'un
des piliers majeurs de la démocratie, doivent faire en sortes que
celle-ci paraisse comme le pouvoir du peuple entre le peuple dans le peuple par
le peuple parmi le peuple et pour le peuple.
Cette étude sanctionne la fin de notre deuxième
cycle pour l'obtention du titre ou de grade de licencié en sciences
politiques et administratives, option science administrative. Toute suggestion
et remarque qui pourrait apporter sa perfection dans nos prochaines recherches,
seront avec toute honnêteté scientifique les bienvenues pour
rendre encore à la science ce qu'elle mérite.
BIBLIOGRAPHIE
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la sociologie politique, éd. De Boeck supérieur, paris,
2015.
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- KITABA KYA GHOANIS, Méthodes de recherche scientifique
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- MPANGE KIHASULA Pascal, Initiation au travail scientifique,
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- MUDIMBI KAPILU Jeef, Systèmes politiques
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- MWEMBU DIBWE Ken, Aspects Politiques et Administratifs du
Développement, cours inédit L2 SPA/UNILU, 2017-2018.
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- Constitution de 2006 de la République
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- WIKIPEDIA
- www.radiookapi.net
- www.toupie.org
* 1 Benoist SAUL LHONI,
Instabilité et institution politique en Afrique centrale
francophone, éd. ACORIA, Paris, 2013, p5
* 2Marcus BINDUNGWA IBANDA,
cité par Landry NZITA NDOKIMASINDA, « christianisme et
Démocratie en Afrique : cas de la R.D.C, mémoire en
S.P.A/UNILU, 2016, p7.
* 3 Goran HYDEN et Michael
BRATON, gouverner l'Afrique vers un partage des rôles, éd.
nouveaux horizons, paris, 1992.
* 4Nelson w. POLSBY, Aaron
WILDAVSKY, L'élection présidentielle aux Etats-Unis, 10e
éd. Nouveaux Horizons, Paris, 2000.
* 5Gauthier DEVILLERS,
République Démocratique du Congo. De la guerre aux
élections. L'ascension de Joseph KABILA et la naissance de la
troisième République (Janvier 2001-Août 2008),
éd. L'HARMATTAN, paris, 2009.
* 6 Emil TCHAWE HATCHE,
Comprendre la gouvernance, éd. L'harmattan, Paris, 2013
* 7 Claude MWILAMBWE MWENDE,
Processus électoral : une chance pour les congolais ? Actes
des douzièmes journées scientifiques de l'ISIM, éd. Du
centre interdiocésain de Lubumbashi, 2017
* 8 R. QUIVY et YAN COMPENOUT,
cités par Pascal MPANGE KIHASULA, Initiation au travail scientifique,
cours inédit, G1 SPA/UNILU, 2013-2014.
* 9 Pamphile MABIALA
MANTUBA-NGMA, cité dans Claude MWILAMBWE MWENDE, op.cit. p6
* 10 M. GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales, Paris, 1979, p403
* 11 KALELE-KA-BILA,
cité par Louis MPALA MBABULA, Pour vous chercheurs directives pour
diriger un travail scientifique suivi de recherche scientifique sur
internet, éd. Mpala, Lubumbashi, 2014, p96
* 12 Madeleine GRAWITZ,
cité par Jeef MUDIMBI KAPILU, systèmes politiques
comparés, cours inédit, L1 SPA/UNILU, 2016-2017
* 13 Albert BRIMO, cité
par Jeef MUDIMBI KAPILU, op.cit.
* 14 A. MULUMBATI NGASHA,
introduction à la science politique, éd. Africa,
Lubumbashi, 2010, p20
* 15 Eric SAVARESE,
Méthodes des sciences sociales, Ellipse éd. Marketing S.A,
2006
* 16 R. BIHOZO Sj, Education
civique et électorale, module de sensibilisation et de formation,
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* 17 R. MINANI BIHUZO SJ,
Education civique et électorale, module de sensibilisation et de
formation, kinshasa, 2005, P 23.
* 18 Idem
* 19 R.MINANI BIHUZO SJ,
op.cit. p24
* 20 R. MINANI BIHOZO,
op.cit. p27
* 21 Idem
* 22 Jeef MUDIMBI KAPILU,
systèmes politiques comparés, cours inédit, L1 SPA/UNILU
2017, p10
* 23 MWEPU ILUNGA MANU,
Gouvernance et ethnicité en République Démocratique du
Congo, mémoire en SPA/UNILU, 2016, p27.
* 24 Isango IDI WA NZILA,
Histoire politique et administrative du Congo, cours inédit, G3
SPA/UNILU 2013-2014, p46.
* 25 Idem.
* 26 Dieudonné WAMU
OYATAMBWE, Les mots de la démocratie au condo-zaïre
(1990-1997), L'harmattan, paris, 2006, p37
* 27Op.cit., p37.
* 28Clément KABAMBA
ILUNGA, de la problématique des violences post électorales et de
l'avancée démocratique en Afrique noire : regard sur la RDC,
mémoire en SPA/UNILU 2011, p32
* 29Dieudonné OYATAMBWE,
Op.cit. p37
* 30 Clément KABAMBA,
Op.cit. p32
* 31Idem
* 32Idem
* 33Idem
* 34Jean-François
HUGO, la République Démocratique du Congo : une guerre
inconnue, éd. MICHALON, paris, 2006, p27
* 35Bernard LABA NZUZI,
équation congolaise, visité le passé afin de mieux
s'armer pour l'avenir, l'harmattan, paris, 2007, p242.
* 36 Christoph BONNOTE sous la
direction de Philippe Ségur, gouvernants : quelle
responsabilité?, l'harmattan, paris, 2001, p23
* 37Op.cit. p23
* 38 Idem
* 39 Idem
* 40 Idem
* 41 Idem
* 42 Bernard LABA NZUZI,
op.cit., p344
* 43Kagabo G. Pilipili
cité par Bernard LABA NZUZI, op.cit. p24
* 44 José KABULO MBAYO
cité par Claude MWILAMBWE MWENDE, op.cit. p8
* 45 Claude MWILAMBWE,
op.cit. p12
* 46 Idem
* 47 Jean-Yves DORMAGEN et
Daniel MOUCHARD, Introduction à la sociologie politique,
éd. De Boeck supérieur, paris, 2015, p47
* 48 ESAMBO KANGASHE
Jean-Louis, Les partis politiques et la promotion de la liberté
associative, Kinshasa, imprimerie MEDIASPAUL, 2009, p19.
* 49 ESAMBO KANGASHE
Jean-Louis, op.cit.
* 50 Constitution de 2006,
article 26, alinéa 2.
* 51ESAMBO KANGASHE Jean-Louis,
op.cit.
* 52 Idem
* 53 Constitution de 2006,
article 26, alinéa 1er.
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