UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DE DROIT
Département de Droit public B.P
1825
INCIDENCES DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX SUR
L'ORGANISATION DU POUVOIR POLITIQUE EN RDC
Par KAYUMBA KIMAMBI Roger
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de licencie en
Droit
Option : Droit Public
Directeur : BANZA MALALE MAKUTA Gabriel
Professeur
KAYUMBA KIMAMBI Roger
Année académique 2017 - 2018
Le Droit est toujours avec nous : dès la
conception, il nous protège. Le Droit nous protège tout au long
de notre vie sur cette terre. Le Droit nous accompagne même après
notre vie sur cette terre. Donc, le Droit est avec nous toute notre vie
même à l'au-delà.
« Jus ars boni et aequi : Le droit est l'art
du bon et du juste (Adage latin) ; Dieu écrit droit avec des lignes
courbes, tordues ou brisées (Anonyme)
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ i ~
EPIGRAPHE
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ ii ~
DEDICACE
Le seigneur est mon Berger je manquerai de rien (Psaume 23
:1).
A toi. Dieu notre père céleste qui nous a
accordé le temps et la santé pour pouvoir achever ce
présent travail, personne ne peut prétendre accomplir quelque
chose sur cette terre sans ta volonté, c'est pourquoi il est de notre
devoir de te dire merci pour tous seigneur.
A toi mon père KIMAMBI MULOBA Daniel et maman Charlotte
KIMAMBI, Dieu m'avait beaucoup aimé d'avoir donné vous comme
parents. Vous avez prouvez votre affection à notre égard, en nous
montrant la voie spirituelle et scientifique, pour préparer un bon
avenir. Nous sommes très reconnaissant de vous, de nous avoir
donné la vie et assuré notre formation intégrale
jusqu'à ce jour. Que le bon Dieu vous donne une longue vie.
A vous mes parents MUKOLOKA KASAMBULA Maxwell, et madame votre
épouse NABINTU IGWABI Rosette, vous avez supporté ce qui
était meilleur et pire sans s'être fatigué de nous, nous
sommes très sincère qu'on n'a pas été toujours bon
à votre égard. Malgré tous, vous nous avez
supportés en tous. Que le bon Dieu vous bénisse abondement.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ iii ~
IN MEMORIAM
A mes parents qui sont décédés avant sans
avoir profité des fruits de leurs sacrifices consentis pendant plusieurs
jours pour nous.
A ma regretté mère Yvonne KIKA KIMAMBI qui m'a
coupé le souffle de vie et toute affection maternelle, qui nous a
quitté trop tôt sans avoir profité de la réalisation
de ce présent travail. Ma mère je te pleur toujours et tu restes
gravée dans mon coeur. Je te remercie pour le pas que tu as fait pour ma
survie. Que la terre de nos ancêtres te soit douce, je t'aime maman que
ton âme repose en paix.
A papa KINGUNGU TATA Prosper, qui nous a quittés sans
avoir profité de la réalisation de ce présent travail.
Nous nous souvenons toujours de toi papa tu as été toujours bon
avec nous que ton âme repose en paix.
A mes frères et soeurs, qui nous ont quittés
avant l'âge, nous nous souvenons toujours de vous KINGUNGU. BWANA,
CHANCE, RAMAZANI Papy, AMISI, SAIDI et FATUMA que la terre de nos ancêtre
vous soit douce.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ iv ~
REMERCIEMENTS
Nos Vifs remerciements s'adressent à nos frères
et Soeurs, collègues nous disons merci à MULOBA KIMAMBI, à
YOHARI KIMAMBI Annie, à Monsieur André TEXAS KWALIA ; KALYANDA
MUSENGE Kiss ; KOMBWA, BENGANA, et Ses épouses, à papa AMISI,
à Ivonne KIMAMBI, Mangaza KIMAMBI, Annie KIMAMBI Elvire, Antoinette. K.
à nos enfants ; PRINCE KIMAMBI, KIMAMBI Kelsen, DAPHNIE, GLADYS, RAISSA
ENAI, ISRAEL, Max le fils, MANUEL, DIEME...
A nos Amis : OMARI, KANDOZI Idris, FEZA Sylvie, EVELE
CLARISSE, LUBUMBA J, RUTH M. à ma soeur de lutte ITEWA LOKIA Julie,
à mon Ami LUKAMBA SANGWA Luck et Son épouse, KAMBALA et son
épouse, SUMAILI MBILI Adrien. KILOMO CHRISS et madame son épouse
; KILOMO Dieme EMANUEL
A mes grands-parents : Pasteur KANTUNDU PAMAZANI et madame son
Epouse YOHALI RAMAZANI Annie.
Pour finir nous disons merci à vous : Papa, maman,
tonton, tente Frère, Soeur, enfant, copain, copine, Ami et les autres
qu'on n'a pas cité nom par nom nous disons merci à vous tous
à toi aussi mon informaticien, Fidel, Omari Kich.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ v ~
AVANT-PROPOS
Dans ce travail, nous avons parlé de « l'incidence
des engagements internationaux sur l'organisation politique du pouvoir
politique en RDC ». Nous faisons preuve de la morale à monsieur le
directeur Professeur BANZA MALALE MAKUTA Gabriel, qui a accepté
d'être directeur de ce présent travail, il a accepté de
laisser toutes ses multiples occupations pour faire de nous son urgence pour
réaliser ce présent travail, nous sommes très
reconnaissant.
A monsieur le co-directeur chef de travaux NKIKO MUTABAZI, qui
s'est comporte au-devant de nous en bon père de famille et courtois
à notre égard et qui a également fait de nous son urgence
malgré ses multiples préoccupations, nous vous disons merci.
A tout le corps professoral de la faculté de Droit, en
l'occurrence monsieur le doyen de la faculté le professeur Médard
LUYAMBA WALEMBA, monsieur le professeur KITOPI KIMPINDE Adalbert (VDE) et
monsieur le professeur NGOY NDJIBU Laurent (VDR) qui nous ont
accompagnés pour la finalité de ce présent travail.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ vi ~
LISTE DES ABREVIATIONS
AFDL : Alliance des forces Démocratiques pour la
Libération du Congo
ANR : Agence Nationale de Renseignement
APEC : Processus Electoral Appui au Congo
BAD : Banque Africaine de Développement
BM : Banque Mondiale
CA/ BUDGET : Cabinet Adjoint du Budget
CDI : Commission du Droit International
CEI : Commission Electorale Indépendante
CENI : Commission Electorale Nationale Indépendante
CEPGL : Communauté Economique des Pays Grands Lacs
CIAT : Comité international d'Accompagnement de la
Transition
CNONGD : Conseil National des Organisations
Non-Gouvernementales et de Développement
CONQFED : Comité National Femme et
Développement
COR : Consulting & Communication
CSK : Comité spécial du Katanga
ECC : Eglise du Christ au Congo
EUFOR : Force de l'Union Européenne Pour la
Sécurisation des Elections
FARDC : Forces Armées de la République
Démocratique du Congo
FEC : Fédération des Entreprises du Congo
GR : Garde Républicaine
ILCCE : Initiative pour un Leadership Cohésif
KOICA : Korea international Cooperation,Agency
MDE : Mission D'observation Electorale
MONUC : Mission de l'Organisation des Nations-Unies en RDC
NU : Nations-Unies
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ vii ~
OCASPOSPF : Réseau des Organisations Féminines
de la société civile
OCDE : Organisation de Coopération de
Développement Economique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONUSIDA : Programme commun des Nations-Unies sur le
VIH/SIDA
0p.cit : 0pus citatum ouvrage cite
PACE : Projet D'appui au Cycle Electoral
PNC : Police Nationale Congolaise
PNUD : Programme de Nations-Unies pour le
Développement
RDC : République Démocratique du Congo.
REFOS : Réseau Femmes des ONG de la Santé
RENOSEC : Réseau International pour l'Observation et la
Surveillance des Elections au
Congo
RU : Royaume-Uni
UA : Union Africaine
UDPS : Union pour la Démocratie et le Progrès
Social
UE : Union Européenne
UNIKIN : Université de Kinshasa
UNILU : Université de Lubumbashi
UNPC : Fond des Nations-Unies pour la Population
UNPC : Union Nationale de la Presse du Congo
USAID : United States Agency for International Development
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 1 ~
0. INTRODUCTION GENERALE
I. PRESENTATION DU SUJET
Dans toute recherche scientifique, la première
démarche consiste à opérer le choix du sujet à
traiter, ce choix est fonction de l'intérêt que présente
non seulement pour nous entant que chercheur mais aussi pour la
société congolaise présente ou future
La thématique flexionnelle qui couvre l'essentielle de
cette dissertation porte sur « l'incidence des Engagements Internationaux
sur l'Organisation on du Pouvoir Politique en République
Démocratique du Congo.
L'organisation du pouvoir politique en République
Démocratique du Congo est un débat qui a déjà fait
appel aux engagements internationaux, lesquels engagements ont
déjà fait produits les effets positifs tout comme
négatifs.
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET
II.1.CHOIX DU SUJET
Nous avons opté pour ce sujet dans le souci de nous
imprégner d'une connaissance approfondie sur l'incidence des engagements
internationaux sur l'organisation du pouvoir politique en RDC et ses
problèmes.
II.2. INTERET DU SUJET
a. Intérêt
scientifique
Pour cette étude nos lecteurs s'imprègneront de
la réalité de l'intérêt qui porte sur l'organisation
du pouvoir politique en RDC et les incidences des engagements
internationaux.
b. intérêt social ou
pratique
Cette étude, permettra à la
société de comprendre pourquoi les tendances de la RDC de se
pencher aux engagements internationaux quand il s'agit de l'organisation de
pouvoir politique.
c. l'intérêt personnel
Sur le plan personnel c'est une question qui va dans
l'intérêt de la population étant donné que
l'organisation du pouvoir politique en République Démocratique du
Congo est déterminée par l'art 72 de la constitution du
18/02/2006 modifiée par la loi n°11/002 du 20
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 2 ~
janvier 2011 portant modification de certains articles. Nous
avons fait une longue réflexion introspective, nous avons trouvé
que pour bien parler des incidences des engagements internationaux sur
l'organisation du pouvoir politique en RDC. Nous allons commencer depuis la
source de ces engagements internationaux, nous avons constaté que depuis
la signature du 26/02/1885 de l'acte général de Berlin que les
engagements internationaux ont eu lieu en RDC. C'est pourquoi nous avons voulu
relever les incidences de ces engagements qui prennent leur source de 1885
à nos jours, lesquels engagements se rapportent sur l'organisation du
pouvoir politique en RDC. Etant donné que l'incidence issue n'a pas
été entendue seulement sur le plan négatif mais aussi sur
le plan positif.
III. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question est définit par le
Professeur Victor Kalunga Tshikala dans son ouvrage guide pratique de
rédaction de mémoire en Droit.1 Il définit
l'état de la question comme étant un relevé de
publications antérieures qui, de manière directe ou indirecte ont
porté sur le même thème et (non le même sujet) que
celui aborde par le chercheur. Il permet ainsi de faire état du niveau
des chercheurs et des réflexions dans les domaines.
Selon le Professeur Banza Malale Makuta, la naissance du Congo
est intervenue dans une configuration originale. En effet, les Etats
européens et les Etats unis d'Amérique sont réunis
à la conférence géographique de Bruxelles (1876) à
la conférence de Berlin (1885), à la conférence
générale de Bruxelles (1890) et à la conférence de
Saint-Germain en laye (1919) dans le but de définir les engagements
internationaux du Congo auxquels son administration devait se conformer.
Au regard des crises sous examen le Professeur Banza Malale,
stigmatise leurs origines comme ayant des aspects juridiques qui n'ont pas
préoccupés fondamentalement la doctrine et la jurisprudence dans
le cadre ses recherches il a noté que, ces aspects juridiques, tout en
étant apparent, sont également cachés dans des conventions
aussi bien de porte-fort, synallagmatique que générales ou
à vocation universelle.2
1 Kalunga Tshikala Victor « Guide pratique de
rédaction » de mémoire en Droit, éd Du col,
Lubumbashi, 2012
2 Banza Malale Makuta Gabriel, « Les aspects
juridiques dans les aspects juridiques dans les enjeux des crises congolaises
des origines à nos jours », éd. PUC, 1er
trimestre, 2011, p635.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 3 ~
Quant au Professeur P. Ngoma Binda, Professeur J. Otemi Kongo
Madefu Yahisule et Madame Leslie Moswa Mombo eux parlent dans leur ouvrage :
« cadre juridique et constitutionnel de la politique en République
Démocratique du Congo »3
L'analyse de la constitution des lois qui organisent la vie
politique en République Démocratique du Congo attestent de la
volonté de rompre avec le passé marqué par des guerres
civiles et un régime dictatorial et d'instaurer une démocratie
fondée sur les libertés fondamentales, la RDC fait montre la
volonté de promouvoir la participation des citoyens au processus
politique par la ratification des traités destinés à
promouvoir la participation politique , et légale citoyenneté .
Une faille importante à cet égard est le défaut de
ratification. A la date de ce rapport, de la charte africaine sur la
démocratie, les élections et la gouvernance. La constitution du
18 février 2006, adoptée par voie référendaire en
décembre 2005 n'entre pas en contradiction avec les différents
instruments internationaux et régionaux relatifs à la
participation politique. Et instaure un cadre permettant à un niveau
satisfaisant, la participation des citoyens à la vie politique de la
société, outre le parlement et le président de la
République, la constitution du 18 février 2006 accorde aussi
à une fraction, du peuple congolais 100.000 personnes pour l'initiative
de la révision constitutionnelle par voie de pétition
adressée à l'une des deux chambres en plus des institutions
classiques. Respectant les trois pouvoirs traditionnels, la constitution
prévoit des institutions « d'appui à la démocratie
» chargées de veiller au respect des mécanismes de
contrepoids démocratique, de s'assurer du renforcement des conditions de
participation politique et de conduire les élections transparentes.
Néanmoins demeure une immense tâche de mise en oeuvre
législative dans le début de mettre certaines lois en
conformité avec le texte et l'esprit de la nouvelle constitution aussi
bien pour adapter les nouvelles lois devant permettre l'application des
dispositions constitutionnelles.
Aussi bien le processus que le contexte de son adoption
confère à la constitution une légitimité qui a fait
défaut à la plus part des constitutions
précédentes. Le respect de procédure établie par la
constitution a cependant été mis à très rude
épreuve, l'occasion de tentative de sa révision pour contourner
le défaut de la mise en oeuvre. Dans le délai prévu, du
processus de décentralisation et de création des nouvelles
provinces dans le fait que le gouvernement a considéré pourvoir
inclure dans la révision des dispositions expressément interdites
à la révision a exposé la fragilité de la
constitution en dépit de sa légitimité.
3 P. Ngoma Binda, « cadre juridique et constitutionnel
des vies politiques en RDC », p.117
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 4 ~
Thierry Nlandu Mayamba : « Du Zaïre au Congo
démocratique »4 par l'accord global inclusif lorsque la
Belgique et la France refusent de donner une chance à la solution
africaine.
Derrière le spectacle désolant auquel les
congolais assistent impuissant, il y a lieu de s'interroger pour ne fut ce
qu'essayer de comprendre. En effet, que passe-t-il qui fait qu'on ne puisse pas
aller de l'avant dans ce processus qui semblait démarrer à la
4ème vitesse ?
Dans cette tentative de réponse, la réflexion ne
se retournera pas comme le ferait le pessimiste, aux problèmes qui ont
émaillés la conclusion finale de l'accord global inclusif et
d'adoption de la constitution de la transition. En effet, cette étape
est révolus pour les hommes et femmes d'Etat, responsables, qui veulent,
en ce moment tourner leur regard vers le futur en fin de résoudre les
problèmes que pose l'application des accords signés au nom de la
communauté africaine et internationale.
Contrairement à certains politiciens en
République Démocratique du Congo et en Afrique pensent, l'avenir
de l'Afrique réellement indépendante après la colonisation
passe par l'application de l'accord global inclusif en République
Démocratique du Congo.
En effet, cet accord représente dans le
règlement pacifique des conflits en Afrique une première. Il
s'agit de la première tentative africaine de règlement pacifique
des conflits en passe de réussir malgré les difficultés
qui ont jalonné le processus et continu à apparaitre lors de son
application les Africains et les congolais avertis. Et qui luttent
réellement pour la libération et l'indépendance de
l'Afrique du Joug colonial et postcolonial cette étape de l'histoire du
continent et de ce pays est plus qu'importante ou ça passe ou ça
casse.
Le désengagement maladroit de l'occident colonial.
Ceux qui ont suivi le processus de paix en République
Démocratique du Congo. Savent qu'à l'origine de l'engagement des
africains dans la Résolution de conflit congolais il y a lieu de
désengagement presque total des ex-puissances coloniales. Entendez
particulièrement la Belgique et la France.
Chacun de ces auteurs cités ci-haut a
présenté d'une manière ou d'une autre les motivations
liées aux engagements internationaux quant à l'organisation de
pouvoir politique en République Démocratique du Congo.
4 Nlandu Mayamba Thierry: « Du Zaïre au Congo
», éd. Punlibook, Paris-France, p.85
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 5 ~
Pour ce qui nous concerne, nous voulons mener une étude
sur l'incidence des engagements internationaux sur l'organisation du pouvoir
politique en République Démocratique du Congo.
IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
IV.1. PROBLEMATIQUE
La problématique est l'une des exigences de la
recherche scientifique, celle-ci postule que le chercheur se pose un certain
nombre des questions fondamentales dès le départ, qui puissent
orienter la dite recherche.
Selon Althusser L. cité par Kayumba Kimambi Roger dans
son travail de fin de cycle en Droit Public UNILU 2015-2016, « moratoire
de la peine de mort en droit congolais au regard de l'adhésion de RDC au
traité de Rome », « la problématique est la
définition du champ des connaissances théoriques dans lequel on
pose le problème du milieu exact de sa position et de concepts pour les
poser ».5
Pinto Grawitz. M de sa part parle que la problématique
est un art de l'élaboration et de poser clairement le problème et
aussi de le résoudre en suivant leur transformation dans la
réflexion scientifique ou philosophique.
On peut parler aussi avec le professeur Kalunga Tshikala
Victor cité par le Professeur, Simplice Nkwanda Muzinga dans son
syllabus d'initiation à la recherche scientifique de G2 Droit UNILU
2014-2015.6 Il définit la problématique comme
étant une question principale que l'auteur se pose et à laquelle
il entend répondre au bout de ses recherches elle doit être
formulée de sorte qu'elle ne puisse s'allier directement au thème
contenu dans le sujet. Une seule question, poursuit-il, Suffit à titre
de problématique à la rigueur on peut admettre deux questions qui
seraient commentaires.
De nos jours plusieurs Etats ont des problèmes quant
à l'organisation du pouvoir politique, cette question d'organisation du
pouvoir politique a déjà fait couler beaucoup d'encres, du sang
humain et de la salive dans le monde, en Afrique en général et en
République Démocratique du Congo en particulier, parce que
l'organisation du pouvoir
5 Althusser L. cité par Kayumba Kimambi, «
Moratoire de la peine de mort en droit congolais au regard de
l'adhésion de RDC au traité de Rome », TFC en Droit,
UNILU, 2015-2016, inédit.
6 Kalunga Tshikala Victor, cité par NKWANDA MUJINGA
Simplice dans son syllabus « initiation à la recherche
scientifique », G2 droit, UNILU, 2014-2015. Inédit.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 6 ~
politique est le fondement d'une bonne administration
politique et un bon développement. Si nous faisons retour à
l'authenticité juridique de l'Etat du Congo comme le prône le
professeur Banza Malale Makuta partant de sa thèse de doctorat vous
allez vous rendre compte avec nous que l'incidence des engagements
internationaux sur l'organisation du pouvoir politique dans ce pays ne date pas
d'aujourd'hui.
La question de l'organisation du pouvoir politique dans cette
République depuis 1885 à nos jours est à la base des
multiples crises qu'a connues ce pays à cet effet, pour trouver des
solutions aux différentes crises qu'a connue la RDC à son
organisation du pouvoir politique la RDC a eu à ratifier plusieurs
traités et accords internationaux pour une paix durable, pour un
développement rapide et automatique.
Cependant dans notre réflexion, on a eu à
observer l'évolution des engagements internationaux quant à
l'organisation du pouvoir politique dans notre pays RDC. Nous avons
trouvé qu'il y a beaucoup d'incidences en lisant bien la constitution de
la RDC du 18 février 2006 telle que modifiée et
complétée par la loi n°11/002 du 20/01/2011 portant
modification de certains articles à son article 215 aux termes de cet
article il est dit « les traités et accords internationaux
régulièrement conclus ont, dès leur publication, une
autorité suprême à celle des lois, sous réserve pour
chaque traité ou accord, de son application par l'autre partie
».
Dans ce présent travail on a fait recours à
cette disposition parce que nous, nous appelons cette disposition sacro-saint
pour les traités et accords internationaux. Cette disposition voulait
nous faire voir combien de fois les engagements internationaux ont un impact
positif par rapport à la suprématie que la constitution leur
accorde. C'est ainsi que dans ce présent travail nous nous sommes
posé la question majeure qui est :
- Quel est l'impact des engagements internationaux sur
l'organisation du pouvoir politique en RDC ?
IV.2. HYPOTHESE
D'après le professeur Mpala Mbabula, toute
problématique part de l'état de la question et débouche
sur des hypothèses. Mpala cité par le professeur Nkwanda Muzinga
Simplice « initiation à la recherche scientifique G2 Droit et UNILU
».
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 7 ~
Rongere. P. définit l'hypothèse comme
étant la proposition des réponses aux questions que l'on se pose
à propos de l'objet de la recherche formulée en terme telle que
l'observation et l'analyse puissent fournir une réponse.7
Nous disons encore avec le professeur Kalunga Tshikala
Victor8 comme étant une réponse provisoire à la
problématique entant qu'expression de pressentiments de l'auteur sur les
préoccupations qui hantent et qui, entant que telles attendent confirmer
ou denier au but des investigations.
Ainsi, la problématique de notre travail peut accueillir
les réponses ci-après :
Les engagements internationaux trouveraient leurs impacts
réels sur l'organisation du pouvoir politique positivement parlant.
Les engagements internationaux sont protégés par
l'article 215 de la constitution en vigueur ce pourquoi si nous faisons un pas
en arrière sur ce qui est de l'organisation du pouvoir politique en RDC
quand on a eu à organiser les élections en 2006 les
élections municipales, législatives et présidentielles
lors de processus de l'organisation de ces élections de 2006 il y a eu
l'intervention de certains engagements internationaux.
L'union Européenne assurant le financement de 65% de
projets d'appui et de sécurisation des élections, Union
Européenne. Était ainsi le premier bailleur du processus de
l'organisation du pouvoir politique en République Démocratique du
Congo, lequel a constitué son plus important programme d'assistance
électorale. La contribution de l'Union Européenne est
allée au-delà du financement des aspects purement techniques pour
concerner le volet sécuritaire et militaire nécessaire à
la conduite des opérations pour l'organisation du pouvoir politique,
l'union européenne à cet effet, monté deux
opérations militaires au Congo pour couvrir le volet sécuritaire
tel que mentionné ci-haut. Parmi ces opérations nous trouvons,
Artémis, a été monté dans l'urgence pour
sécuriser la ville de Bunia, chef-lieu de l'ITURI à l'Est de la
RDC. La seconde opération militaire de l'Union Européenne en RDC,
était l'opération, EUFOR (force de l'union européenne pour
la sécurisation des élections) a été
déployée à la demande de Nations-Unis pour la
période électorale de 2006 initialement l'objet de critique d'une
partie de l'opinion quant à son déploiement dans la capitale
Kinshasa et non dans les Zones plus instables de l'Est de la République.
L'EUFOR à prouver son efficacité
7 Rongere.P. Méthode des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris 1971, p.25
8 Victor Kalunga, Op. Cit, p.20
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 8 ~
durant les affrontements du 20 au 22 Août 2006 entre
force gouvernementale et celle de la garde de Jean-Pierre Bemba Gombo, en
établissant une zone tempo entre les belligérants puis en menant
des patrouilles de sécurisation de la capitale.
Quant à la communauté internationale, les
engagements internationaux trouveraient l'impact réel sur les processus
de l'organisation du pouvoir politique en RDC, la communauté
internationale a donc fait l'objet d'un engagement sans cesse accru de la
communauté internationale à toutes les étapes de sa
préparation et de son organisation, réuni notamment dans le cadre
d'un comité technique international à partir d'octobre 2003, sous
l'égide des Nations-Unies cet appui de la communauté
internationale au processus électoral a fait apparaitre une multitudes
d'acteurs et conduit à la création de plusieurs cadres de
concertations et d'opération pour pallier les inévitables
problème de coordination. Tout en apportant à la CET actuelle
CENT un solide appui technique et logistique, le rôle des acteurs
internationaux a néanmoins eu pour conséquence de minimiser le
soutien politique interne au processus électoral tout en posant une
menace constante à l'indépendance de la CEI.
V. METHODES ET TECHNIQUE
V.1. METHODES
La méthode est définit par Pinto et Grawitz. M.
comme étant (l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à attendre les vérités
qu'elle cherche les démontrer ou les vérifier)9.
Le dictionnaire Larousse aussi parle de la méthode
comme étant une démarche organisée et rationnelle de
l'esprit pour arriver à un certain résultat.10
En tenant compte de cette réalité nous avons
fait recours à la méthode comparative qui consiste à
confronter les faits pour déceler des ressemblances ou des dissemblances
qui existent sur l'organisation du pouvoir politique en RDC et l'impact
réel des engagements internationaux, en fin de dégager les
facteurs générateurs.
V.2. TECHNIQUES
La technique est défini comme les
procédés opératoires rigoureux, capable d'être
applicable de nouveau dans le phénomène en cause, en ce qui nous
concerne nous avons estimé que la technique est un ensemble d'outils mis
à la disposition des méthodes pour
9 Pinto et Grawitz. M., cité par Kayumba Kimambi, op.cit.,
p8.
10 Dictionnaire Larousse, p.267
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 9 ~
faciliter la récolte et le traitement des données
à ce point de vue les techniques utilisées seront : La technique
documentaire et celle du questionnaire
a. La technique documentaire
Elle est celle qui met le chercheur en présence des
ouvrages, articles, revue, journaux ou notes de cours et autres rapports
relatifs à l'objet de notre recherche en fin de les analyser.
b. Technique du questionnaire
Elle est une série de questions structurées,
claires, précises et relatives à la question de départ,
posées méthodiquement à un ensemble de gens pour
récolter des données de terrain lors de l'enquête.
VI. DELIMITATION DU SUJET
Tout travail scientifique doit être
nécessairement limité dans le temps et dans l'espace. Dans le
temps ce travail portant sur une période allant de 2017 à nos
jours, tandis que dans l'espace, il se limitera dans l'espace de la
République Démocratique du Congo.
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
nous pouvons dire que notre travail est subdivisé ou comporte 3
chapitres subdivisés en sections, paragraphes, sous-paragraphes, points
et sous-points. Notre premier chapitre va porter sur les considérations
générales, le deuxième sur l'organisation du pouvoir
politique et le troisième sur l'incidence des engagements internationaux
sur l'organisation du pouvoir politique en RDC.
Chapitre I. Considérations générales
Chapitre II. L'organisation du pouvoir politique en RDC
Chapitre III. L'incidence des engagements internationaux sur
l'organisation du pouvoir politique en RDC.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 10 ~
Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES
Section I. APPROCHES LEXICALES
Dans ce premier chapitre nous allons nous borner à
définir les différents concepts qui constituent l'ossature de
notre travail, il s'agit principalement de :
1/ INCIDENCE
Selon le dictionnaire Larousse le terme incidence vient du
latin incidere qui veut dire « arriver », « se produire »
partant de cette Etymologie nous pouvons dire que l'incidence est ce qui est
arrivé ou ce qui se produit. Partant de cette courte définition
nous pouvons donner ce qui est synonyme avec incidence, il y a
conséquence.
Quant à la conséquence, la conséquence
est un mot emprunté au latin consequenteia dérivé de
consequi qui vent tout simplement dire « suivre, venir après »
bref, la conséquence est une suite d'une action ou un
évènement peut avoir.
Compte tenu de notre travail le terme incidence ou
conséquence est entendu au sens large du terme, ce qui revient à
dire qu'ici il est question de savoir largement les incidences ou
conséquences des engagements internationaux sur l'organisation du
pouvoir politique en République Démocratique du Congo (RDC).
Il nous est préférable de dégager les
incidences tant positives comme négatives de ce qui concerne les
engagements internationaux.
2/ ENGAGEMENT, TRAITE ET ACCORDS INTERNATIONAUX
Le mot engagement n'est pas d'une origine française
mais ce terme tire son origine dans la langue latine, ce terme vient du latin
médiéval invadiamentum « détention engage ».
Selon le dictionnaire au sens strict du terme l'engagement est une action
d'engager quelque chose ou résultat de cette action.11
Dans ce titre précis comme cela est souligné par
le professeur Banza Malale dans sa thèse,12 il dit notre
thèse soutien l'inexistence de conflit entre l'acte
général est la charte des Nations-Unies, il a noté aussi
que cette dernière, ayant la nature universelle pour faire l'acte
général.
11 Dictionnaire Larousse, p.217
12 BANZA MALALE op.cit., pp. 422-423
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 11 ~
Elle marque un apport spectaculaire dans son chapitre XI, pour
consacrer le principe de l'auto-détermination, qui manquait
manifestement dans l'acte général.13
Dans ce titre notre devoir est de noter les engagements
internationaux d'ordre diplomatique et les engagements internationaux d'ordre
politico-administratif, cela nous permettra, plus loin d'évaluer le
niveau des crises occasionnées au fait d'incompatibilité entre
les dits engagements internationaux et l'administration du Congo.
Section II. LES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX ET
L'ADMINISTRATION NATIONALE CONGOLAISE
Dans cette section il nous est intéressant de parler
sur les engagements internationaux et l'administration nationale congolaise.
Nos lecteurs vont se rappeler d'une chose celle du concept de
l'indépendance équivalait à l'interprétation
politique faite du contenu et de la signification communiste du chapitre XI de
la charte des Nations-Unies relatif au concept de l'auto-détermination
des peuples par eux-mêmes ou de la bonne gouvernance ou encore de la
bonne administration ou de la mission consacrée. Ce dernier concept
était montré par le Professeur Van Langenhove, le 12 avril 1954.
Aux Nations-Unies il souligne cette conception étant comme la
signification objective et positive du contenu même du chapitre XI de la
charte précitée.14
Depuis lors naissent deux thèses opposées, celle
soutenue par les capitalistes-libéraux à la différence de
celle soutenue par les communistes (IRSS et Chine)
Rappelons qu'à la conférence d'accra du mois de
décembre 1958, l'interprétation communiste était
adaptée à l'unanimité des membres mettant ainsi en exergue
le concept de l'indépendance à l'exclusion de celui vanté
par le capitaliste-libéral.
En ce moment-là les Etats Africains avaient tous un
seul statut juridique et politique qui était celui du statut colonial
tandis que seul l'Etat du Congo, actuel RDC qui était un Etat
conventionnel soumis à un régime international suigeneris et
politiquement le régime administratif belge avait imposé le
facto, le statut colonial.
Le statut juridique de l'Etat du Congo était
méconnu, même de la nation belge nous avons relevé à
cet effet le controverse ayant opposé la doctrine juridique et la
politique
13 Chapitre XI de la charte des N.U.
14 Van Langenhove cité par Banza Malale, op.cit., p
639.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 12 ~
belge pour corroborer notre thèse. Nous avons
référence lesquelles la situation centrale était mise en
place en 1901 et le résultat de son travail après 5 ans. Nous
avons aussi relevé les différentes vaines tentatives belges
manifestées par nationaliser l'Etat du Congo l'actuel République
Démocratique du Congo.
Pour demeurer plus constante, la nation belge avait plus
enseigné sa politique vantant ainsi le statut juridique de l'Etat du
Congo ignorant totalement la nature juridique de ce dernier la nation
congolaise avait fondé l'administration de l'Etat exclusivement sur la
prise en compte du statut colonial ce qui lui donnera une place de choix dans
le cadre politique panafricaniste, comme une ancienne puissance
métropolitaine à l'égal des autres puissances
coloniales.
Cette position de l'administration nationale congolaise
ignorant tous les principes juridiques fondamentaux de l'Etat présentera
ce dernier comme s'était aligné pour le communisme autant que
tous les autres Etats africains, et, ce sous le leadership de l'URSS (Russie)
et de la Chine.
Par ailleurs, ces deux leaders sont signataires de l'acte
général et que, à l'exception de la Russie, toutes les
puissances signataires appartenaient au bloc de capitaliste dirigé par
les Etats-Unis d'Amérique.
Cette situation de bipolarisation politique du monde a
subordonné l'administration du Congo aux troubles
caractérisés par les effets de la guerre idéologique entre
les deux blocs, encore que les enjeux multiples ayant présidé
à la fondation du Congo non seulement qu'ils demeurent, mais aussi et
surtout continu à placer ce dernier entre la géostratégie
du monde.
§1. INCIDENCE DE L'ACTE GENERAL DE LA CONFERENCE DE
BERLIN SUR L'ADMINISTRATION NATIONALE CONGOLAISE
Entant qu'Etat le Congo avait déjà une
souveraineté, le droit d'exercer la souveraineté de l'Etat du
Congo était subordonné à 3 principes à savoir :
- le principe d'ordre coutumier du 08 juin 1979 ;
- le principe consacré par l'acte général
de la conférence de Berlin du 26 février 1885, toute puissance
qui exerce ou qui exercera les droits de souveraineté dans le territoire
de l'Etat du Congo, ne pourra y concéder ni monopole, ni
privilège d'aucun espèce en matière commerciale ;
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 13 ~
- Le principe consacré par le chapitre XI de la charte
des Nations-Unies du 26 juin 1945.
En fait des origines à nos jours le principe d'ordre
coutumier relatif à la source d'émanation du pouvoir sont
restées effectivement en application même à la mise en
place de la démocratie en 2006, les puissances fondatrices de l'Etat du
Congo ont désigné la population ou la nation congolaise comme
l'actuelle source d'émanation du pouvoir.
Quant au second principe issu de l'acte général
de Berlin, son application avait occasionné la création des
confédérations de puissances financières, notamment en
compagnie du Katanga, en compagnie de chemin de fer du Congo supérieurs
aux grands lacs Africain en comité national du Kivu et autres. Ces
confédérations étaient assumées par les
associations en participation, à l'instar du comité
spécial du Katanga (CSK)
A partir du mois de juin 1960 cette organisation en
confédération des puissances financières était
atteinte à cause des interprétations inexactes.
Le 3ème principe celui qui est
consacré par le chapitre XI de la charte des Nations-Unies depuis lors
l'exercice de la souveraineté du Congo est exposé devant deux
grands problèmes :
- Celui de la sauvegarde de droit acquis conformément
à l'esprit et à la lettre de l'acte général de
Berlin de 1885 et des conventions de connaissance intérieur audit acte
général de Berlin. D'une part et de droits acquis
conformément à l'esprit et à la lettre de la charte des
Nations-Unies (chapitre XI) inhérent au nationaliste congolais.
L'analyse des 3 éléments constitutifs de l'Etat nous permettra de
relever le degré d'application controversée de ces principes
à l'exercice de sa souveraineté.
§2. QUELQUES OBSERVATIONS SUR L'INDEPENDANCE DU 30
JUIN 1960
Il existe un flou artistique au tour de la date exacte de la
naissance de l'Etat du Congo cette préoccupation, tout à fait
fondamentale qui a déjà ému des chercheurs belges,
notamment, laisse, cependant la doctrine et la jurisprudence congolaise
totalement indifférente.
Intéressé par la naissance de la colonie belge
du Congo JENTGEN disait « ce qui nous préoccupe ou ce qui nous
intéresse, ce n'est pas le fait historique le simple récit des
Evénements dignes des mémoires, mais les phénomènes
juridiques et politiques qu'ils ont
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 14 ~
déterminés notre but n'est pas d'écrire
l'histoire coloniale de la Belgique mais d'étudier la genèse de
la souveraineté belge au Congo et de chercher en suite les limites
apportées à l'exercice de cette souveraineté.
Paradoxalement, la doctrine, la jurisprudence congolaise
trouve dans l'histoire de l'Etat du Congo d'avant 30 juin 1960 exclusivement
les aspects négatifs portant des germes de la colonisation belge aussi
s'obtiennent-elles à attendre les droits et obligations
antérieurs inhérent à l'Etat du Congo. Pour s'en
convaincre, toute une politique révolutionnaire a été
consacrée sous-entend une opinion fondamentale, celle du recours
à l'authenticité dont née une commission pour consacrer
cette authenticité : commission de réforme et d'unification du
droit civil. Elle sera consacrée par la loi n°71/002 du 12/06/1971
créant la commission de la reforme et l'unification du droit
Zaïrois.
Quant à nous, mû par, aussi bien le
caractère chronique des crises congolaises que par leur incidence sur la
destruction systématique du fondement même de l'Etat du Congo. Sa
nation, son territoire et son pouvoir nous avons la ferme détermination
dit le professeur Banza de sa part dans son ouvrage des crises congolaises, sa
ferme détermination était celle de connaitre les crises à
fin de placer la troisième République. Celle de 2006 à
l'abri de toutes les crises antérieures encore que dans toutes ces
crises, l'on note manifestement, non seulement la forte manipulation des
puissances Etatiques dans leurs causes internes et externes, mais aussi et
surtout la répétions des mêmes évènements
historiques.15
Pareille attitude des puissances Etatiques et
financières, citer à tort ou à raison, donne tout de
même l'occasion à une certaine tendance à faire valoir
à charge de puissance, une sorte d'injustice sans justification
quelconque ; encore que le devoir de la paix et de la sécurité
dans le monde relevé d'elles. (Puissances).
En fait, comme Jentegen, parle de l'origine de l'Etat du Congo
quant à lui il dit ce qui nous intéresse, non seulement pour
relever les aspects juridiques et politiques inhérents à
l'exercice des droits de la souveraineté de l'Etat du Congo mais aussi
et surtout pour établir les liens des causes à effets entre les
droits acquis par les puissances, à la naissance dudit Etat et les
crises congolaises selon qu'elles seraient consécutives au droit de la
suite, en réaction contre l'extinction des dits droits acquis du fait de
l'indépendance du 30 juin 1960.
15 Jentegen cité par Banza Malale op.cit. p. 635.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 15 ~
En terme claire, la naissance d'un Etat se définit par
rapport à sa souveraineté aussi une très forte controverse
autour de la date de naissance de l'Etat du Congo opposes des tendances pour
les uns et les autres, c'est tantôt :
- Le 30 juin 1960
- Le 18 octobre 1908
- Le 26 février 1885 lors de l'acte
général de la conférence de Berlin
- Et rarement du 12 au 14 septembre 1876
- Et jamais avant cette date notamment 1860 connaissant que la
souveraineté Etatique fait valoir la théorie du droits et
obligations d'un Etat ; que ceux-ci sont attachés à ce dernier
dès sa conception, autant qu'il en est pour ceux d'une personne physique
en toute logique il est à noter que l'erreur sur la date de l'Etat du
Congo a pour conséquence immédiate d'extinction de ses droits et
obligations antérieurs ; c'est la théorie de succession d'Etats.
Pareille issu est évidemment préjudiciable pour les partenaires
traditionnels de l'Etat du Congo voyant leurs droits éteints
unilatéralement par une puissance qui a reçu mandat d'assurer la
bonne gestion d'affaire dans l'intérêt de tous.
C'est ici l'opportunité de relever le caractère
consensuel de la naissance de l'Etat du Congo.
En effet, les enjeux consacrant respectivement les
intérêts de la population autochtone, des puissances et de l'acte
général de la conférence de Berlin du 26 février
1885 y compris le Japon en vertu de convention de Saint-Germain en laye du 10
septembre 1919 et ceux de toutes les nations du monde par stipulation pour
autrui, ont justifié et de sa souveraineté dont la
légitimité internationale est absolument acquise en vertu des
conventions de reconnaissance conclues entre l'Etat du Congo avec chacune de
puissance et par l'acte général de conférence de
Berlin.
La force évidente de ce qui précède nous
impulse à faire la lecture de l'histoire pour constituer les faits et
actes juridique objectifs dans le but devoir si le constituant a raison de
situer tacitement l'origine de l'Etat du Congo du 30 juin 1960 quand il
solutionne la crise relative à la nationalité dans son article 10
(article 10 de la constitution du 3ème République du
18 février 2006).16
16 L'article 10 de la constitution de la RDC
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 16 ~
En résolvant un problème ne crée-t-il pas
d'autres ? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, en
considérant le point de départ comme étant de la date du
30 juin 1960. Les droits et obligations de l'Etat antérieur, sont
sensé être éteints ?
En plus le même constituant de 2006 fait valoir,
à son article 215. La suprématie des accords et traités
internationaux sur les lois internes. A quels traités et accords
internationaux fait-il allusion ? A partir de quand, il compte les dits
traités et accords ?
Or, en récusant les conventions de reconnaissance
consacrant la légitimité internationale de l'Etat du Congo.
Conclu à partir du 22 avril 1884, on conteste en conséquence les
droits acquis par ledit Etat, notamment ceux relatifs à la
nationalité congolaise, l'intangibilité du territoire et
même à sa souveraineté.
N'a-t-on pas vécu entre 1996 et 2003 des crises
commanditées par des puissances Etatiques et financières
susceptibles de conduire à la liquidation pure et simple de l'Etat du
Congo ? Les objectifs principaux de l'accord global et inclusif du 12
décembre 2002 signé en Sun-City en République
Sud-Africaine, ne démontrent-ils pas l'Etat de lieu de cette liquidation
de l'Etat du Congo ?
En marge de ce questionnement, le lecteur retiendra que par
nature une propriété crée avec un statut international
comme l'Etat du Congo ne peut devenir unilatéralement un ouvrage
privé ni national si ses fondateurs ne l'aliènent pas
expressément.
§3. VALEUR POLITIQUE DE L'INDEPENDANCE DU 30 JUIN
1960
A. QUID DE L'INDEPENDANCE DE L'AFRIQUE a.
définition
Le concept de « l'indépendance avait connu une
très forte controverse influencée par l'interprétation
juxtaposée fait par les communistes (URSS et la Chine), d'une part et
d'autre part les capitalistes du contenu du chapitre XI de la charte des
Nations-Unies, signé à San Francisco le 26 février
1945.
En fait, l'objectif de la controverse était la
signification du concept de « liberté » telle que
présentée par les uns et les autres : le bloc occidental,
c'est-à-dire capitalistes, fondée sur le « bill of night
» de 1776, était accusé par le bloc communite-mixste pour
avoir accepté de mettre en place un libéralisme coexistant avec
le régime colonial : une chose avec son contraire.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 17 ~
Le marxiste-communiste à la tête l'URSS et la
Chine, préconisaient le concept « indépendance » qui
semblait être approprié parce qu'étant incompatible avec
toute sorte de servitude d'un homme par un autre ce concept paraissait original
et répondant aux besoins de la population africaine déjà
ayant un désaveu du système colonial vécu depuis
l'exploration de l'Afrique par l'Europe.17
Parmi les controverses engagées, l'Inde proposant le
régime de tutelle en lieu et place de l'indépendance sa
proposition obtint 25 voix contre 23 : en séance plénière.
Elle fut rejetée, faute d'obtenir la majorité de deux tiers qui a
été reconnue nécessaire.
Cette tentative de généraliser le régime
de tutelle ayant échoué, les partisans de «
l'indépendance sans de loi » des territoires coloniaux
poursuivirent leur effort en recouvrant à une action progressiste. Ils
s'appliquaient à transformer, en fait cette souveraineté
était assumée tour à tour par Léopold II
(1885-1907) et la nation belge (1908-1960) avant de relever (la
compétence de la nation congolaise) à partir du 30 juin 1960 en,
vertu du chapitre XI de la charte des Nations-Unies c'est-à-dire depuis
lors la coutume selon laquelle « ...créer une
confédération républicaine l'Etat libre,
indépendant, sauf que le président qui résidait en Europe
cette coutume donc serait éteinte par la force inéluctable du
chapitre XI de la charte de Nations-Unies.
Depuis lors, le président de l'Etat du Congo n'est plus
en droit blanc devant résider en Europe. Il s'agit désormais d'un
citoyen congolais quand bien-même sa désigné
protégé et soutenu l'entreprise jusqu'à l'organisation des
élections de 2006.
Section III. APERÇU SUR LES TRAITES ET ACCORDS
INTERNATIONAUX
1. DEFINITION
Un traité ou accord est une convention entre deux ou
plusieurs Etats ou organismes internationaux sur les matières
déterminées, en vue de produire les effets de droit dans leurs
relations mutuelles. Cet acte conventionnel doit être
régulièrement ratifié par les cocontractants alors une
valeur supra législative, c'est-à-dire supérieure à
la loi. Synonyme d'accord du pacte, d'arrangement, Protocol. Cfr. source du
droit (lexique des termes juridiques) 2015.
17 Banza Malale op.cit., p 638.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 18 ~
Exemple : le pacte des Nations-Unies aux droits civils et
politiques en 1966. - La convention Européenne de sauvegarde des droits
de l'homme.
§1. FORME DES TRAITES
Pour les traités on peut retenir deux formes que
sont18 : - Les traités bilatéraux
- Les traités multilatéraux
a. TRAITES BILATERAUX
Un traité bilatéral est un traité conclu
entre deux Etats. Maintenant par traités bilatéraux on peut
entendre de l'accord ou des accords conclus entre deux Etats et peuvent avoir
pour objet soit d'établir les relations diplomatiques, soit de modifier
le rang des missions diplomatiques, soit d'assurer à la mission
diplomatique un traitement plus favorable qu'aux autres missions diplomatiques
se trouvant sur son territoire.
b. TRAITES MULTILATERAUX
C'est un accord se passant entre plusieurs Etats peuvent aussi
dans certaines circonstances viser à créer un traitement plus
favorable pour les missions diplomatiques des Etats parties à la
convention mais généralement, ils codifient la coutume existante
à fin de remédier aux inconvénients de celle-ci.
§2. LE CARACTERE DES TRAITES
Pour que les traités soient appliqués, ils
renferment plusieurs caractères on peut
citer entre autres :
- L'exécution des traités par les Etats
- Effets des traités à l'égard des Etats
tiers
- Interprétation des traités
- Application des traités et conflits des normes
1. L'EXECUTION DES TRAITES PAR LES ETATS
PARTIES
« PACTA SUNT SERVANDA »
selon l'article 26 de la convention de vienne. Aux termes de cet article, il
est dit « tout traité en vigueur lie les parties et doit
exécuté par elles de bonne foi ».19
18 Lexique des termes juridiques 2015
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 19 ~
En proposant ce texte, la CDI (commission du droit
international) à souligner qu'il énonçait le principe
fondamental du droit des traités l'exécution de bonne foi et le
respect de la règle Pacta sunt servanda. Sont
aussi intimement liés pour constituer les deux aspects
complémentaires d'un même principe.
Le principe de la bonne foi s'élève au rang
d'une institution qui régit l'ensemble des relations internationales. Il
acquiert un relief particulier dans le droit des traités selon une
formule générale de la convention de vienne : prévu
à son article 18 exécuter de bonne foi signifie « s'abstenir
de tout acte visant à réduire à néant l'objet et le
bruit du traité »20 cette conception est peut-être
trop large, donc trop vague car elle ne caractérise pas suffisamment la
force opposée qui est la mauvaise foi l'exécution de bonne foi
devrait être définit comme celle exclu toute tentative de «
fraude à la loi toute ruse et exige positivement fidélité
et loyauté aux engagements pris quoi qu'il en soit une définition
est forcément abstraite elle doit être éclairé par
la pratique.
Par ailleurs, le traité pour son exécution
consacre le principe de la non rétroactivité ce principe est un
principe général à tous les actes juridiques
internationaux. Il correspond à une technique de solution parmi tant
d'autres, du problème de l'application des règles
conventionnelles dans le temps la mise en oeuvre de ce principe est
commandée par le souci de concilier deux objectifs parfois
contradictoire celui de garantir la sécurité juridique des
destinataires des normes internationales et celui de ne pas retarder
indûment l'application des règles nouvelles de droit
international.
Cause de non-exécution des obligations conventionnelles
sont avant tout les obligations de droit international. Leur violation entraine
la mise en oeuvre de la responsabilité de leurs auteurs dans les
conditions du droit commun auquel envoi l'article 73 de la convention de
vienne.21 Sauf s'il existe une circonstance excluant
l'illicéité. Les gouvernements sont parfois tentés de
justifier le non-respect d'un traité par son incompatibilité avec
le droit national par réaction contre cet argument menaçant par
la sécurité des relations juridiques internationales. L'article
27 de la même convention réagit à cette
préoccupation.22 Cet article réaffirme la
primauté du droit international une partie ne peut invoquer les
dispositions de son droit interne comme justifiant la non-exécution
d'un
19 L'article 26 de la convention de vienne
20 L'article 18 de la convention de vienne
21 L'article 73 de la convention de vienne
22 L'article 27 de la convention de vienne
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 20 ~
traité seul l'article 46 de la convention apporte une
exception des portées limitées à cette règle en
admettant que la violation manifeste d'une disposition d'importance
fondamentale. Lors de la conclusion de traité, peut invalider le
consentement de l'Etat.
2. EFFETS DES TRAITES A L'EGARD DES ETATS
TIERS
L'article 2 §1 de la convention de vienne parle des
Etats tiers et les Etats parties cette dichotomie nette entre qualité
d'Etat tiers et l'Etat partie pour justifier qu'elle soit en règle
générale et parfois difficile à mettre en oeuvre, s'il ne
fait aucun doute qu'un Etat qui exprime par adhésion son consentement
être lié par un traité dont le texte a été
adopté lors des négociations auxquelles il n'a pas
participé cesse d'être un Etat tiers pour devenir un Etat partie
d'autres hypothèses posent des problèmes plus embarrassants, la
distinction se révèle, en particulier, malle adaptée au
développement de la pratique conventionnelle des organisations
internationales. Les Etats membres d'une organisation internationale. Sont-ils
tiers ou partie aux traités conclus par elle ? Ne doit-on pas
reconnaitre que ce traité est moins opposable aux Etats membres des
organisations internationales même lorsqu'ils n'y sont pas formellement
parties ? Pour dire ce qui est vrai, si cette hypothèse tend à se
multiplier, elle n'est pas totalement inédite et le droit international
avait dû concilier un principe celui de l'effet relatif des
traités et des conceptions.
La positivité du principe, la jurisprudence
internationale et la pratique des Etats s'accorde pour reconnaitre que les
traités ne peuvent produire des effets à l'égard des Etats
tiers. Codifiant une coutume aussi clairement affirmée la
conférence de vienne a adopté sans difficulté la
disposition suivante : « un traité ne crée ni obligation
à un Etat tiers sans son consentement » la disposition est celle de
l'article 34 de la convention de vienne. Quant à la signification de ce
principe elle découle de la maxime bien connue celle du «
Pacta tertis nec nocent nec prosunt » qui veut
tout simplement dire que les accords ne peuvent ni imposer des obligations aux
tiers, ni leur conférer des droits tels sont les deux aspects des
principes qui sont confirmés par une jurisprudence abondante et
constante.23
3. L'INTERPRETATION DES TRAITES
A ce qui concerne l'interprétation nous avons ici
l'interprétation authentique et l'interprétation faisant foi on
désigne par l'expression « l'interprétation authentique
» celle qui est fournie directement par les partie, par opposition
à l'interprétation non authentique ne doit pas être
confondue par l'interprétation faisant foi.
23 Nguyen Quol Dinh : « Droit international,
6ème éd. Paris, 1999
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 21 ~
4. APPLICATION DES TRAITES ET CONFLITS DES
NORMES
La nécessité d'une approche pragmatique, un
traité ne peut être isolement non seulement il est ancré
dans les réalités sociales mais encore ses dispositions doivent
être confrontées avec d'autres normes juridiques avec lesquelles,
elles peuvent entrer en concurrence. Ces normes peuvent être des normes
conventionnelles ou des formations spontanées. Cependant, il n'existe
pas de hiérarchie entre les sources du droit international.
Définissons aussi certains concepts qui sont issu du
pouvoir politique.
Section IV. LE POUVOIR POLITIQUE
Le concept pouvoir politique est un concept qui est trop
large. Le concept pouvoir politique est un fait social qui apparait partout
où il y un groupement humain ou société, dans la mesure
où l'appartenance à un groupe impose au comportement individuel
des obligations et le respect de certaines règles. En effet, une
société est à plus forte raison, la plus entendue de
toutes à savoir la société politique ne se conçoit
pas sans un ordre et sans une discipline : un ordre qui encadre les
activités individuelles en vue du but à atteindre, une discipline
qui les stimules et, le cas échéant, sanctionne les manquements
envers la communauté.
Le pouvoir est la fonction sociale qui consiste d'assurer cet
ordre en établissant les règles et en les faisant
appliquées et à maintenir cette discipline en sanctionnant la
violation de ces règles il est ainsi les phénomènes social
par excellence, puisque d'une part, il, ne se conçoit pas en dehors de
la société, et que, d'autre part, sans un pouvoir agissant, la
société est un corps inerte proche de son déclin.
Le pouvoir politique peut ainsi s'entendre comme le droit de
commander et de contraindre reconnu nécessaire à la bonne vie en
société ce droit fonde la distinction hiérarchique entre
les gouvernants et les gouvernés, c'est-à-dire entre un petit
nombre d'individus chargé de prendre les décisions et la masse
des autres qui se contentent d'exécuter ces choix. Il s'établit
ainsi une relation de commandement et d'obéissance reflétant
cette autorité qui s'exerce sur les gouvernés. Cette relation
permet aux titulaires du pouvoir politique d'imposer à tous les membres
d'une communauté leur volonté, et cela dans tous les domaines de
l'activité humaine.
La question fondamentale qui se pose alors et celle de la
légitimité, c'est-à-dire de l'acceptation de cette
obéissance ou de cette domination du pouvoir politique et de ses
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 22 ~
titulaires, en effet, il est essentiel sur quelle base le
pouvoir politique établit sa suprématie, et quel lien de
confiance l'attache à ceux qui acceptent sa domination.
La seule justification de pouvoir a été
longtemps la force physique permettant à un individu de s'imposer aux
autres. Par la suite, on a eu à faire recours à d'autres
critères pour légitimer le pouvoir : richesse, initiation
religieuse, ancienne. Amis des théories ont été
élaborées légitimant le pouvoir soit par son origine
divine (doctrine chrétienne), soit par son origine sociale,
(théorie du contrat), soit par son origine philosophique,...
§1. LA THEORIE CHRETIENNE
Jusqu'au 15ème siècle, la
théorie qui était en vogue est la doctrine chrétienne qui
légitimait le pouvoir par son origine divine (Saint-Paul et
Saint-Augustin). En effet, ceux qui gouvernent sont d'après cette
théorie, investie d'une mission divine et exerce ainsi un pouvoir
légitime.
Mais puisqu'elle préconisait l'obéissance ou la
soumission aveugle au pouvoir institué, cette doctrine chrétienne
est apparue en diverses époques comme foncièrement conservatrice
au point qu'elle fut abandonnée.
§.2. LA THEORIE DU CONTRAT SOCIAL
Cette théorie est apparue au 16ème siècle
pour devenir dominante au 19 ème siècle : elle fait naitre le
pouvoir non pas de la volonté divine, mais d'un contrat ou pacte de
suggestion qui avait été conclu entre des volontés
humaines. Les hommes auraient donc été, à l'origine libres
; l'apparition du pouvoir a procédé de leur volonté par la
conclusion d'un contrat entre eux.
Cette théorie a été professée par
des divers penseurs, parmi lesquels on peut citer le monarchomaques, Hobbes,
John LOCKE et Jean-Jacques ROUSSEAU.
A. LES MONARCHOMARQUES
Ce sont des auteurs calvinistes Français du
16ème siècle (Languet, Hotman, Théodore de
Bezae). Pour ces auteurs, le contrat dont il est question aurait
été passé dans des temps très anciens entre le
futur roi et ses futurs sujets : ceux-ci auraient promis d'obéir mais en
contrepartie le Roi serait engagé à respecter un minimum de
règles garantissant leurs libertés, faute de quoi il devenait un
tyran auquel le peuple, à l'invitation des notables était
fondé à résister.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 23 ~
B. THOMAS HOBBES
Dans son ouvrage le Léviathan, paru en 1651, Hobbes
explique qu'avant l'apparition du pouvoir politique, les hommes vivaient dans
un « état de nature » caractérisé la pire des
anarchies, chacun cherchant à opprimer et à dépouiller les
autres. Pour sortir de cette situation, ils auraient conclus un contrat qui
instituait un pouvoir garant de l'ordre mais les monarques titulaires de ce
pouvoir n'était pas liés par les dispositions de ce pacte, de
sorte que même en cas d'abus flagrant le pouvoir de sa part, le sujet
n'avait aucune justification à se2 révolter contre
lui.
C. JOHN LOKE
Parmi les penseurs fondateurs de la science politique, nous
pouvons mentionner également la pensée de Locke, dont l'essentiel
de sa pensée est dans son livre « traité du gouvernement
civil ».24
De sa part John Locke observe que les premiers hommes vivaient
dans un Etat de nature caractérisé par la parfaite
liberté, c'est-à-dire un Etat dans lequel sans demandé
permission à personne et sans perdre la volonté d'aucun autre
homme, les hommes pouvaient faire ce qui leur plait et disposait de ce qu'ils
possèdent pourvu qu'ils se tiennent dans les bornes de la loi naturelle
ou de la loi de la nature. A propos de la propriété des choses.
Locke observe que les hommes ont droit de se conserver et conséquemment
de manger de boire et de ramasser ou produire des biens pour leur substance
dans cette perspective ils peuvent s'approprier une partie des biens ou des
choses communes par l'usage qu'ils en font et par le travail qu'ils leur
appliquent. Après le travail et l'usage, les hommes se sont
approprié des choses communes par la monnaie qu'ils ont commencé
à considérer comme la mesure des valeurs des choses.
L'Etat nature et caractérisé aussi par le fait
que les hommes sont égaux et indépendants, c'est-à-dire ne
dépendent pas de juridiction de personne et ne sont dominés par
personne. Ils n'ont aucun supérieur qui ait l'autorité de juger
leur différend. L'organisation et le cautionnement de l'état de
nature sont réglés par une loi à laquelle chacun est
obligé de se soumettre et d'obéir selon la loi de de nature, les
hommes étant égaux et indépendants, personne ne doit
nuire, par rapport à sa vie, à sa santé, à sa
liberté, et ses biens. Dans l'état de nature, il est cependant
permis d'infliger à une à un coupable les peines que la raison
tranquille et la pure conscience dictent et ordonnent, naturellement et
proportionnées aux
24 MOLENGA LINGOTO Willy « Syllabus d'Introduction
à la Science Politique », G1 Droit, 2013-2014, pp.10-11,
inédit.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 24 ~
fautes commises, les peines qui ne tendent qu'à
réparer le dommage causé et à empêcher qu'il
n'arrive à un semblable à l'avenir.
L'état de la nature est caractérisé
également par le fait que les hommes naissent raisonnables
c'est-à-dire ont la capacité de connaitre les lois de la nature
et de se conduire selon elles.
Locke observe encore que lorsqu'il n'y a sur la terre aucun
supérieur commun à qui l'on puisse faire appel, cela produit
l'état de guerre ; et faute d'un jury devant lequel puisse comparaitre
un agresseur, un homme a sans doute le droit de faire la guerre à cet
agresseur. Il note aussi que l'état de guerre se présente aussi
sous force d'esclavage, qui est l'état de guerre entre le
conquérant et le prisonnier. Cette forme de guerre, observe-t-il, cesse
lorsque les deux signent un traité de paix.
Pour éviter l'état de guerre observé John
Locke, les hommes ont formé des sociétés civiles dont les
trois premières sont : la société composée de
l'homme et de la femme ; la société composée de l'homme,
de la femme et des enfants et la société composée des
maîtres et des serviteurs.
D. JEAN-JACQUES ROUSSEAU
Parmi les penseurs du pouvoir politique. Il faut mentionner
également J.J. Rousseau dont l'essentiel de la pensée politique
est consigné dans son livre « de contrat social » a paru en
1762. Dans ce livre, J.J. Rouseau montre comment la combinaison des valeurs
propre à l'état de nature, dans lequel l'homme vivait, avec
celles imposées par la vie collective a engendré des conventions
auxquelles les individus souscrivent librement qui structure et restructure la
vie politique.
Rousseau affirme également qui dans l'état de
nature, les hommes étaient initialement heureux et libres ; mais par
suite du développement de l'inégalité entre eux, les
rapports entre individus se sont peu à peu dégradés de
sorte que pour vivre plus libre et plus heureux, ceux-ci se seraient
résolus à conclure, chacun avec tous les autres , un pacte par
lequel ils se seraient engagés non pas à obéir à un
principe, mais à se conformer à la volonté
générale, à l'élaboration de laquelle ils auraient
tous participé. Cette volonté générale s'exprime
dans la loi qui traduit l'intérêt général.
Il relève que l'ordre social est un droit sacré
qui sert de base à tous les autres. Ce droit ne vient pas de la nature
mais de conventions dont il expose quelques-unes.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 25 ~
Pour Rousseau donc le pouvoir politique, c'est la loi
élaborée par tous les citoyens s'exprimant sans
intermédiaire, en assemblée générale. Le roi, s'il
en existe un n'a pour fonction que d'exécuter la loi.
En définitive, il porte de souligner que le contrat
social ou pacte de suggestion dont-il est question n'a jamais eu de
réaliste historique.25
3/ LA THEORIE PHILOSOPHIQUE
Elle est l'oeuvre du philosophe allemand Hegel qui dans son
ouvrage intitulé philosophie du droit, paru en 1821, postule que la
nature du pouvoir se trouve dans sa fonction celle de réaliser la
conciliation de l'intérêt général dans le chef de
l'homme, de surmonter l'opposition entre l'individu et la
collectivité.
En effet, le pouvoir fait accepter aux hommes, comme conforme
à la raison, le sacrifice d'une part de leur liberté individuelle
au profit de l'intérêt universel qu'il incarne.
4/ LA THEORIE SOCIO-HISTORIQUE
Fondée sur l'analyse sociologique et l'histoire des
institutions, cette théorie postule que le pouvoir change la forme au
fur et à mesure que les sociétés évoluent allant de
la forme immédiate ou diffusée à la forme
institutionnalisée en passant par la forme individualisée.
1. LE POUVOIR IMMEDIAT
Est celui qui s'impose à tous les membres d'un groupe
sans qu'il soit exercé par quelqu'un ou par quelques-uns d'entre-eux.
Cet exercice du pouvoir immédiat n'est possible que
dans les sociétés relativement closes et
indifférenciées en ce sens que, d'une part, elles ont peu des
rapports avec d'autres ou vivent plus ou moins dans l'isolement
économique et social et que, d'autre part, leurs membres participent de
manière intense et constante aux mêmes activités, aux
mêmes valeurs, aux mêmes symboles et aux mêmes
représentations collectives.
Il est ainsi dans les sociétés « primitives
» ou « archaïques », où le pouvoir est diffus dans
la masse au conformisme rigoureux qu'imposent les coutumes et les croyances, en
effet, personne n'a pour fonction propre de faire respecter ces coutumes en
disposant des
25 Mulumbati Ngasha Adrien « Introduction à la
science Politique », 4ème éd. Edition Africa
2014, Lubumbashi, p.43-49.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 26 ~
moyens de contrainte et de persuasion adéquats pour y
parvenir et il n'y a d'autre répression ou sanction en cas de manquement
que la réprobation ou exclusion du groupe.
2. LE POUVOIR INDIVIDUALISE
C'est un pouvoir qui s'incarne dans un homme, qui l'exerce
come une prérogative qui lui est personnelle, parce qu'il ne l'a droit
qu'à sa propre valeur (propriété du sol ou des ressources
naturelles, talent militaire, inspiration religieuse,...)
Cette forme de pouvoir apparait à un stade plus
évolué où la société subit deux mutations
essentielles : d'une part elle entre en contact assez fréquents puis
entretient des relations assez régulières avec d'autres groupes.
(Bon voisinage, échange réciproque, conflits, etc.) ; D'autre
part, elle devient de plus en plus différentiée, comprenant
plusieurs groupes ayant chacun des valeurs particulières et ses
activités propres. Dans une société, en effet, ou la
contradiction d'intérêts et les risques d'agressions deviennent
des défis, seul un pouvoir exercé par la médiation d'un
homme, le plus fort, le plus riche, le plus habile, etc. assurera la
cohésion et l'intégrité de ladite
société.
Mais ce pouvoir individualisé, s'il offre
l'incontestable avantage quant à sa cohésion et çà
l'affirmation de son autonomie, conduit malheureusement à l'arbitrage
car l'individu ou le groupe qui le retient en use comme bon lui semble. Sans
avoir de compte à rendre des règles ou de principes à
respecter ni des procédures obligatoires çà suivre. Par
ailleurs reposant uniquement sur la force (matérielle ou morale) de
celui qui l'exerce il est foncièrement instable et s'exerce de
façon discontinue dans la mesure où il fait l'objet, quiconque
dispose d'assez de force ou de prestige revendique sa possession et entre prend
de l'arracher par la force et à ceux qui se l'approprient.
3. LE POUVOIR INSTITUTIONNALISE
C'est celui qui est organisé selon des principes et des
règles de droit qui s'imposent immédiatement à ceux qui
l'exercent.
Cette nouvelle formule du pouvoir politique a
été imaginée par la société à trouver
ses penseurs et ses hommes politiques pour se mettre à l'abri des
inconvénients du pouvoir individualisé : la société
a tenu à instaurer une continuité durable dans la gestion des
intérêts collectifs ainsi qu'un mode de dévolution qui
couperait court aux luttes qui accompagnent l'échangent des
personnalités dirigeantes.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 27 ~
Ainsi s'est fait jour l'idée d'une dissolution possible
entre le pouvoir et l'individu qui l'exerce le pouvoir n'est plus
incorporé dans la personne du chef, mais à un nouveau titulaire,
l'Etat et les gouvernants ne sont plus que ses agents d'exercice. Cette
séparation entre l'individu et la fonction assure la permanence de
l'autorité politique indépendamment de la disparition de ceux qui
la déterminent à un moment donné.
Mais puisque le propre d'une institution est d'être
organisée selon des normes indépendantes des volontés
particulières de ses membres, l'exercice d'un pouvoir politique
institutionnalisé, loin de le faire selon le bon plaisir de celui qui le
détient, est plutôt subordonné au respect de ces normes, ce
qui se traduit par la diminution de l'arbitraire. En effet, la volonté
des gouvernants ne peut avoir de force obligatoire que lorsqu'elle est
émise conformément aux règles et procédures
à cette fin ce qui lui veut être imputée à
l'Etat.
L'institutionnalisation du pouvoir est aussi
l'opération qui consiste à transférer celui-ci de
l'individu ou des individus qui le déterminent, qui n'en ont plus que
l'exercice à une institution ou personne morale (être fictif
auquel sont attribués des droits et obligations semblables à ceux
qu'assument les êtres humains), à savoir l'Etat qui en
dévient désormais le titulaire abstrait et au nom de qui ce
pouvoir s'exerce.
Cependant, la notion du pouvoir politique a connu dans la
période contemporaine, une quadruple évolution qui sans en mettre
en cause les caractéristiques, à quand même conduit
à en faire évoluer l'exercice.
- La première évolution, les gouvernants
s'efforcent de plus en plus de susciter, par l'information et la persuasion des
gouvernés, l'adhésion à leur politique plutôt que
d'imposer des mesures par la contrainte.
- La seconde évolution, l'institutionnalisation du
pouvoir est contrebalancée par la personnalisation du pouvoir politique
il ne s'agit pas d'un retour à l'individualisation du pouvoir,
système dans lequel ce dernier s'incarne dans un individu, mais
plutôt de la perception par le citoyen d'une identification du pour voir
à celui qui l'assume.
- La troisième évolution ; les Etats modernes
connaissent éminemment du pouvoir : ils secrètent de par leur
complexité, une multitude de micro-pouvoirs qui ont souvent tendance
à devenir de contre-pouvoirs institutionnels, politiques, sociaux.
Ceux-ci prennent des formes différentes selon qu'ils s'exercent une
parcelle du pouvoir sur une zone géographique déterminée
(les collectivités locales) sur une catégorie socio-
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 28 ~
professionnel (syndicat, association, groupe de pression) sur
les modes de pensée (médias) ou sur la vie économique et
social (technocratie).
- La quatrième évolution, en fin : il y a de
plus en plus médiatisation du pouvoir à travers les partis
politiques. En effet, ceux-ci sont simultanément chargés
d'informer l'opinion de présenter un projet politique de concourir lors
des élections et, éventuellement, d'exercer le pouvoir en cas de
succès.
Pour n'est pas passé outre on a beaucoup parlé
du pouvoir politique selon les différents penseurs pourquoi pouvons-nous
laisser l'accession du pouvoir politique.
§5. LES MODES D'ACQUISITION DU POUVOIR POLITIQUE
Dans le cadre de ce présent travail, nous pensons et
estimons retenir cinq mécanismes considérés comme
étant des véritables tremplins sans lesquels l'acquisition du
pouvoir politique ne se réalise ni se concrétise au sein d'une
collectivité quelconque. Nous pouvons retenir entre autre :
- La cooptation - La conquête -
L'hérédité - La nomination
- L'élection
1. LA COOPTATION
Certaines organisations sociologiques admettent que l'homme
appelé à diriger soit désigné personnellement par
son ou ses prédécesseurs au pouvoir ce sont ces derniers qui
opèrent leur choix sur les successeurs au pouvoir en vue de
présider aux destinées de la communauté ou
collectivité à laquelle ils s'appartiennent.
Signalons en passant que ce mécanisme d'acquisition du
pouvoir politique s'appliquait dans les sociétés ayant
existé anciennement où l'on reconnaissait aux dirigeants les
prérogatives de désigner de son vivant celui qui devait le
remplacer à la fin de son trajectoire politique cependant, cette
procédure ou formule politique entrainait par fois des situations
conflictuelles liées à l'indignité, à
l'incompétence et au manque de maitrise de la science des affaires de la
collectivité de la personne désignée quoi ne parvenait pas
à bien gérer les ressources naturelles, financières et
humaines après la trajectoire historique et politique de son
prédécesseur.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 29 ~
De nos jours la cooptation au niveau le plus
élevé de la hiérarchisation sociétale s'applique
d'une manière occulte ou camouflée. Les dirigeants politiques
mettent parfois en évidence un mécanisme d'acquisition du pouvoir
manifestement visible mais en réalité ils ont déjà
opéré leur choix sur le successeur appelé à
présider aux destinées de l'ensemble social-global le souci
majeur dans la quintessence politique des acteurs politiques privilégies
qui opèrent ce choix concerne la réalisation de la
pérennisation, la stabilité verticale du système politique
en présence.
2. LA CONQUETE
Il est à observer que l'élément
fondamental dans ce mode d'acquisition du pouvoir politique est la force. Le
conquérant du pouvoir use de sa force pur devenir gouvernant au sein de
la formation sociale où la conquête s'opère.
Le mécanisme de conquête du pouvoir peut se
réaliser principalement par le recours à deux formes dans
l'espace et dans le temps selon les circonstances qui diffèrent d'une
situation à l'autre ces formules reviennent en effet, à
concrétiser les deux formules s principales de la conquête
auxquelles recourt les conquérants du pouvoir, il est ainsi
politiquement et sociologiquement question du coup d'Etat ou de la
révolution.
La conquête du pouvoir politique par coup d'Etat
intervient dans une société globale quand un homme parvient
à détrôner celui qui gouverne et règne quelle que
soit la résistance opérée par ce dernier dans les
processus sociaux la conquête du pouvoir sous sa forme de coup d'Etat est
souvent réaliser par les forces armées qui s'opposent au
gouvernement en place, elles cessent de lui obéir et le renversent en
vue de s'emparer du pouvoir. Un vif regard sur l'histoire politique des Etats
d'Amérique latine et des Etats Africains au lendemain des
indépendances permet et de confirmer sociologiquement cette formule
d'acquisition du pouvoir.
3. L'HEREDITE
L'hérédité est un mode par lequel le
pouvoir politique se lègue à un individu, un peu comme un
élément patrimonial l'hérédité revêt
plusieurs formes, elle peut être patriarcale ou matriarcale, selon
l'héritage du pouvoir se fait en lignée paternelle ou maternelle
dans le pouvoir qui se fait de père en fils et celui qui se fait de
frère en frère ou (cousin). Dans l'hérédité
matriarcale l'héritage du pouvoir se fait de « EGO » aux fils
ou aux filles de ses soeurs. Dans ce cas comme dans l'autre, la succession se
fait selon le droit de naisse.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 30 ~
Le mode d'hérédité selon Mulumbati Ngasha
Adrien est utilisé dans des sociétés dite «
Archaïques »26 aussi bien dans des sociétés
modernes dans les sociétés dites « Archaïque » la
succession au pouvoir au sein des différents groupes qu'il s'agisse de
tribus, des clans, des villages ou des familles se fait selon ce mode. Selon
que l'héritage se fait en lignée maternelle ou paternelle le plus
âgé des frères ou cousins ou soit le plus âgé
des neveux du Decujus (défunt) succède
du pouvoir au sein de la tribu, du clan, du village ou de la famille. Il arrive
parfois ou ce pendant que mode d'hérédité soit
combiné au mode d'élection. Dans ce cas un corps des notables
choisit parmi les différents hérités, celui qui doit
succéder le pouvoir laissé par le
Decujus, ce procédé est utilisé
dans certains groupes plus ou moins traditionnels de la RDC, notamment dans la
chefferie des Bayeke au Katanga, dans la chefferie aussi de Muligi au
Sud-Kivu,...
Le mode d'hérédité est utilisé
également dans des sociétés dites « modernes ».
La succession au pouvoir dans des royaumes (ex. royaume de Belgique, Royaume
d'Angleterre) et empire (ex. Japon) se fait de nos jours encore selon ce
mode.
Dans ce mode d'acquisition comme il s'agit de
l'hérédité bien entendue la succession doit intervenir,
et, en matière successorale, il y a des conditions à remplir pour
succéder. Or dans ce mode d'acquisition du pouvoir politique, il faut
noter à ce que si habituellement le pouvoir politique se transmettait
dans les sociétés dites « archaïques », ainsi que
nous l'avons vu, par primogéniture certains héritiers
étaient écartés parce que jugés indignes ou
incapables cette situation donnait, parfois lieu après la mort du chef
à des conflits pouvant aboutir à la scission du groupe lorsque
l'héritier écarté du pouvoir ne se désignait pas
à cette décision et réussissait à réunir
autour de lui quelques partisan de ladite société.
4. LA NOMINATION
Parmi les modes d'acquisition du pouvoir politique, il faut
également mentionner la nomination dans tous les Etats modernes,
certains individus se voient investis des titres ou des fonctions par d'autres
individus qui sont hiérarchiquement supérieurs et le fait
d'être investis des certains titres ou fonction confère à
ses titulaires le pouvoir politique.
Le pouvoir d'investir certains individus des titres ou de
fonctions générateurs du pouvoir politique peut être formel
ou informel. Il est formel lorsque l'autorité qui nomme agit par
l'usage. Il est informel lorsque l'autorité, qui nomme le fait
discrètement.
26 Mulumbati Ngasha Adrien. op.cit., p.87
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 31 ~
Nous espérons notamment l'amitié,
l'adhésion fidèle au parti politique, l'ethnicité,
l'expérience professionnelle, l'opposition au groupe au pouvoir et
l'influence personnelle.
a. l'amitié
Dans les ramifications de l'exercice du pouvoir les
responsables politiques aux instances élevées de la
société ne néglige pas leurs relations amicales lorsqu'ils
deviennent ce qu'ils sont dans la dynamique du système politique. Ils
songent en effet à matérialiser leurs amitiés par la
nomination de certains de leurs amis aux postes de responsabilités dont
les prérogatives leur viennent c'est dans cette
perméabilité sociologique que bon nombre de gouvernants
deviennent grâce à leurs liens d'amitié avec les
détenteurs du pouvoir aux échelons supérieurs de la
formation économico-sociale.
b. l'adhésion fidèle au
parti
La complexification de la stratification sociale nous permet
de retenir que les membres d'une classe économique dans l'organisation
sociale du système de production. C'est la capacité
économique que devient un individu qui favorise sa verticalité ou
sa monté figurante au sein de la société dont il est
membre des partis politiques, par contre recrutent et reçoivent leurs
membres en vertu ou en fonction des intérêts politiques,
socio-culturels et idéologiques qu'ils présentent. Ce sont ces
divers intérêts qui amènent les membres des systèmes
politiques à adhérer aux partis politiques.
Il ressort donc, de ce qui précède que le
militantisme constitue une véritable filière dont les
responsables des partis tiennent compte pour élever politiquement,
socialement et économiquement certains de leurs fidèles ou
militants adhérent dans la dynamique de collectivités
l'adhésion fidèle à un parti politique est une
réalité objective conduisant objectivement à l'acquisition
du pouvoir politique, elle parait un paramètre à l'acquisition du
pouvoir politique. Elle parait un paramètre non négligeable dans
la saisie et la compréhension intelligible de la polyarchie qui favorise
la présence de plusieurs formations politiques au sein d'un
système politique.
c. l'ethnicité
Il y a de responsables politiques appelés à
prendre de grandes décisions aux divers échelons de la vie
nationale animés d'une forme de conscience sociale de se reconnaitre
d'accord originaire de telle tribu, de telle ethnie, de telle région ou
province, de telle zone administrative. Le fait de reconnaitre et de
cristalliser si son appartenance à une ethnie dans sa
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 32 ~
manière de diriger ou gouverner met en exergue ou en
vedette l'ethnicité, c'est-à-dire la conscience ethnique qui est
en fait un sentiment noble et physiologique d'un individu. Ce sentiment est
différent de la conscience nationale dont l'exaltation demeure
nécessaire, si non indispensable pour le progrès social.
d. l'expérience professionnelle ou
trajectoire méritocratique
Cette sorte de nomination privilégie les facteurs
méritocratiques observée au travers des individus qui remplissent
efficacement de façon perspicace les fonctions qui leur sont
confiées dans la perspective dans cette optique de la
réalité de la filière de nomination, les paramètres
explicatifs lus et retenu dans la trajectoire professionnelle et politique des
bénéficiaires sont essentiellement fondées sur la
compétence, la science des affaires de l'Etat, la maîtrise de la
gestion de l'historicité débouchant sur la trajectoire
méritocratique des acteurs politiques.27
e. l'opposition au groupe au
pouvoir
Dans la fonctionnalité dynamique de certains
systèmes politiques, il y a relativement des nominations qui
interviennent en faveur de certains acteurs politiques qui s'opposent
ouvertement voir farouchement ou radicalement au groupe des dirigeants
constituant la majorité sociologique stratégiquement, les
opérateurs politiques qui président aux destinées de la
totalité sociale parviennent à effectuer le comportement de
certains politiciens de l'opposition par leurs nominations aux postes des
responsabilités Etatiques. Ces nominations les amènent à
changer des positions politiques en vue de faire partie intégrante des
gouvernants.
Exemple, la nomination du premier ministre Bruno Tshibala Nzenze
de l'UDPS
Toutefois, il convient de retenir sociologiquement et
politiquement qu'il existe de véritables opposants au groupe au pouvoir
qui détournent et déclinent manifestement toute offre de
nomination aux postes des responsabilités politiques ou Etatiques
quelconques. Ils radicalisent leurs positions politiques et finissent par
remplacer ou succéder au dirigeant et imprimer une nouvelle direction de
la collectivité à laquelle ils appartiennent.
27 Molenga Lingoto Willy, Op.cit., p14, inédit
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 33 ~
f. l'influence personnelle ou
sociopolitique
Dans la saisie essentielle de l'influence sociopolitique ou
influence personnelle, celle-ci peut reposer sur le charisme, la naissance dans
une famille ayant marqué positivement la trajectoire historique de la
collectivité, l'expérience professionnelle éloquente,
etc. la nomination d'un individu au poste
des responsabilités Etatiques, renforcera ainsi la puissance du pouvoir
politique Etatique donné son influence préalable au sein de
différents groupements auxquels il appartient. Les sujets ou membres de
la collectivité sur lesquels, il exerçait son influence
personnelle ou sociopolitique se soumettront donc à l'exercice du
pouvoir avec plus d'obséquiosité favorable aux
intérêts du système politique en présence en lui
accordant un soutient manifeste dans la trajectoire historique.
5. ELECTION
Le mécanisme d'acquisition du pouvoir se fonde sur le
choix libre et judicieux des gouvernants d'une collectivité par les
gouvernés. C'est dans cette perceptive de la maitrise de la science des
affaires de l'Etat que l'élection est considérée comme
l'uniquement mécanisme acquisitionnel du pouvoir sociologiquement et
politiquement voir même juridiquement naturel légitime dans la
mesure où il met en évidence la volonté populaire dans la
désignation des dirigeants d'une collectivité qui se veut
démocratique et polyarchique.
Cependant, nous ne pouvons pas prendre de bue que le
rôle historique du peuple dans le choix de ses dirigeants se
réalise selon les processus électorales mises en place par le
système politique en présence. La dose de la volonté
populaire sur ce choix dépend de système politique mettant en
exergue ou non la liberté le secret de l'urne, la
sincérité le non achat des consciences, le patriotisme,
l'exaltation de l'intérêt collectif, le souci idéal de la
recherche de mieux être collectif et individuel dans les
procédures électorales tenues et intériorisées par
les électeurs entant que membres du système politique en
présence.
A la lumière de ce que nous venons d'émettre
comme idées sur les mécanismes d'acquisition du pouvoir
politique, il est pertinemment nécessaire de souligner que ces
mécanismes se vérifient sociologiquement, juridiquement et
politiquement au sein de plusieurs sociétés nationales à
l'échelle planétaire leurs applications ou réutilisations
différents d'un contexte socio-culturel ou historique à l'autre
en fonction des réalités spécifiques et des
intérêts politiques économiques et socio-culturels
préconisés et sauvegardés par les acteurs politiques
privilégiés.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 34 ~
Actuellement, sous la première moitié au
XXIème siècle, les mécanismes d'acquissions du
pouvoir politique ne sont pas à privilégier vaguement en vue
d'accéder au pouvoir pour le pouvoir d'acquisition du pouvoir
mérite d'être fondée sur plusieurs exigences sociologiques,
juridiques et politiques celle-ci se dessine sur le mérite, la
compétence, expérience professionnelle, la quintessence
politique, la maitrise de la science de l'Etat, la gestion seine de
l'historique, etc.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 35 ~
Chapitre II. ORGANISATION DU POUVOIR POLITITIQUE
EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Section I. REGIME POLITIQUE
La vie politique s'articule dans les régimes
politiques, qui sont multiples et variables en fonction des
éléments aussi divers que les formes sociales nationales, les
forces sociales internationales, les différents cadres de vie au sein
desquels elle se structure et fonctionne la philosophie à laquelle elle
se réfère ou qui lui sert de support.
§1. NOTION DE REGIME POLITIQUE.
Le régime politique est, au dire de M. Maurice diverger
« un ensemble complet d'institutions coordonnées et
articulées, qui se réfèrent à la fois au fondement
du pouvoir au choix des gouvernements, à leur structure et à leur
limitation »28. Ainsi défini n'est pas à
confondre avec le gouvernement, forme pour laquelle il s'extériorise.
Nous percevons, en effet, le régime politique à travers le
gouvernement, c'est-à-dire à travers la forme que le gouvernement
revêt, les organes gouvernementaux, la participation des pouvoirs de
l'Etat parmi les organes gouvernementaux, l'exercice des pouvoirs de l'Etat par
les différents organes fondamentaux.
Le régime politique constitue un cadre
référentiel d'un gouvernement dans sa forme, son organisation et
son fonctionnement, le régime politique est permanant, tandis que le
gouvernement est passager plusieurs gouvernements d'un même Etat peuvent
se succéder au sein d'un même régime politique.
Ce pourquoi il est à observer que la disparition d'un
gouvernement peut entrainer aussi celle du régime politique. Ceci arrive
lorsque le régime politique a été conçu à
l'image d'un individu et n'a pas pris son fonctionnement dans la population.
Dans ce cas pareil le régime disparait ensemble avec son fondateur au
même moment.
Exemple : l'époque du président Mobutu, son
règne était animé d'un régime autoritaire.
La disparition du gouvernement peut également entrainer
celle du régime politique lorsque celui-ci ne répond plus aux
besoins et aux aspirations fondamentales de la population à laquelle il
s'applique.
28 Maurice Diverger, Institutions politiques et droit
constitutionnel, Paris, PUF. (COLL. Thémis), 1965, p.233.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 36 ~
Les régimes politiques des pays
développés disparaissent de cette façon. La disparition du
gouvernement constitue, ici, non pas la cause mais l'occasion de la disparition
du régime politique.
Il est à observer d'autre part que, le gouvernement
peut entant qu'un déterminant du régime politique influer son
organisation et son fonctionnement, sous l'action du gouvernement et en effet,
le régime politique peut subir certaines transformations dans son
organisation et son fonctionnement.
Le régime politique n'est pas non plus à
confondre avec l'Etat, qui n'est qu'un cadre au sein duquel il fonctionne. Il
est à noter que le régime politique peut influer sur
l'organisation et le fonctionnement de l'Etat. Sous l'influence des dirigeants
du régime politique, L'Etat peut subir des transformations dans sa forme
et dans son fonctionnement. C'est notamment le cas des Etats
fédéraux qui, sous l'action des régimes totalitaires
fonctionnent comme des états unitaires.
1. LES DETERMINANTS DU REGIME POLITIQUE
Le régime politique est, dans son fonctionnement comme
dans son organisation déterminer par plusieurs facteurs dont les plus
importants sont :
? Les forces socio politiques
? Les cadres du régime politique
? La philosophie sociale
? Les fins que le régime politique se propose de
réaliser
A. FORCES SOCIO-POLITIQUES
Le régime politique est, dans son organisation comme
dans son fonctionnement déterminé par les forces socio-
politiques dont certaines ont un caractère national et d'autre ont un
caractère international. Les forces socio-politiques à
caractère national sont constituées principalement de la
population, des gouvernants, des partis politiques des groupes de pression et
des classes sociales.
La population influe sur l'organisation et le fonctionnement
du régime politique par son volume. Dans les petites communautés
politiques, les rapports entre les gouvernants et les gouvernés sont
direct : les citoyens peuvent voir directement leurs gouvernants les connaitre,
discuter avec eux, leur poser directement leurs problèmes,
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 37 ~
La population influe aussi sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique par la pression démocratique
dans les communautés politiques surpeuplées, les tensions
sociales sont très violentes, l'antagonisme, les révolutions et
les grevés sont très fréquents pour atténuer cette
situation les gouvernants ont tendance de mettre en place des régimes
autoritaires29.
La population influe également sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique par son niveau d'instruction. La
population dont le niveau d'instruction est élevé d'avantage
conscience de ses droits et de ses obligations de ce fait, elle ne peut pas
permettre aux gouvernant de faire n'importe quoi dans la gestion des affaires
publiques.
La population influe également sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique par sa mentalité si certaines
populations ont des mentalités conservatrices, d'autre ont des
mentalités révolutionnaires, dans le premier cas les
mentalités prédisposent les populations à la domination
des gouvernants c'est-à- dire à être dominé cette
situation permet aux gouvernants à instaurer un régime
autoritaires, le 2ème cas ne permet guère aux
gouvernants d'instaurer le régime autoritaire.
La population influe également sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique par sa culture politique chaque
population à une culture politique. Cette dernière peut selon son
degrés d'évolution revêtir la forme la forme de culture
politique paroissiale, de culture politique de subjection de culture politique
de participation et de culture politique sécularisée.
Parmi les forces socio-politiques qui influent sur
l'organisation et le fonctionnement du régime politique, il faut
mentionner aussi les gouvernants sous l'action des forces socio-politiques
internes et externes. Les gouvernants peuvent mettre en place un régime
politique libéral ou libéraliser le régime politique en
place.
Il arrive de fois que malgré les pressions
exercées par les forces socio-politiques internes ou externes, les
gouvernants radicalisent la vie politique en mettant en place un régime
politique autoritaire ou en exerçant un pouvoir
déflationniste.
Parmi les forces socio-politiques qui influent l'organisation
et le fonctionnement du régime politique, il y en a qui ont un
caractère international tel est le cas des Etats, des organisations
internationales, des institutions financières internationales, des
29 Mulumbati Ngasha Adrien, op.cit., pp405-412
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 38 ~
groupes de pressions internationaux. Ces forces
socio-politiques internationales influent sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique essentiellement par, et à
travers des accords des coopérations bilatéraux
multilatéraux qu'elles signent avec leurs dirigeants. Elles utilisent
ces différents accords pour amener les dirigeants de régimes
politiques à organiser les institutions politiques de telle ou telle
autre façons et à exercer le pouvoir politique de telle ou telle
autre façon. Elles influent aussi sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique par la coopération dans les
différents domaines des vies internationales. Elles influent
également sur l'organisation et fonctionnement du régime
politique en manipulant l'opinion publique.
B. LES CADRES DU REGIME POLITIQUE
Parmi les facteurs qui déterminent le fonctionnement et
l'organisation du régime politique il faut mentionner aussi les
différents cadres au sein desquels s'émeut le régime
politique. Il s'agit principalement du cadre économique,
géographique, technique et historique.
Dans le cadre économique influe sur l'organisation et
le fonctionnement du régime politique par le truchement des ressources
naturelles. Un pays qui n'a pas des matières premières est
porté à aligner ses institutions sur celle du pays qui produit ou
qui vend les matières premières dont il a besoin. Il en est de
même de pays pauvre ou sous développé économiquement
; qui peut être obligé d'aligner ses institutions politiques sur
celles ou pays qui lui accordent de l'aide économique
financière.
D'autre part, le fait que certaines décisions soient
plus riches que d'autres peut conduire soit à un régime de
concentration de pouvoir, soit à un régime de collaboration des
régions pauvres ou riches.
Le cadre géographique influe sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique de plusieurs manières. Ils
influent sur le régime politique d'abord politique par le truchement du
climat qui affecte les mentalités des gens, mentalités qui
réalisent alors sur le régime politique en lui imposant certains
aménagements. Le cadre géographique influe ensuite sur les
régions politiques par le truchement du voisinage. Un pays, dont les
pays voisins sont menaçants est porté à adopter un
régime autoritaire, il est porté à adopter un
régime politique libéral si les pays voisins ne sont pas
menaçants ou s'il n'a pas des pays voisins. Le cadre géographique
influe également sur le régime politique par le truchement de
l'empêchement.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 39 ~
Le régime politique est également tributaire
dans son organisation tout comme dans son fonctionnement du cadre technique
entendu comme l'ensemble de moyens matériels mis au point par les
hommes. Le régime politique tend à devenir autoritaire lorsque le
cadre technique qui lui sert d'assise n'est pas suffisamment
développé. Ceci s'explique essentiellement par le fait que le
sous-développement ne permet pas aux gouvernants de disposer les moyens
nécessaires et suffisant pour résoudre les problèmes de la
population et satisfaire ses besoins c'est pour résorber les
mécontentement qui en résulte que les gouvernants mettent en
place un régime politique autoritaire30
Le cadre historique dans lequel évolue le régime
politique constitue également l'un des facteurs dont le régime
politique est tributaire dans son organisation tout comme dans son
fonctionnement. Le cadre historique détermine le régime politique
de plusieurs manières. Notamment par les causes lointaines et par des
antécédents immédiats. En effet, tout régime
politique est déterminé par une infinité des causes
lointaines qui se sont accumulés ou se sont additionnés d'une
part. Il porte des traces, des évènements immédiats qui se
sont produits dans le cadre où il est né ou à
évoluer d'autre part.
C. LA PHILOSOPHIE SOCIALE
Parmi les facteurs qui influent sur l'organisation et le
fonctionnement du régime politique, il faut mentionner également
la philosophie sociale.
Il existe des liens étroits entre le régime
politique et la philosophie sociale.
Il faut cependant, observer que les liens qui existent entre
un régime politique et la philosophie sociale dont il s'inspire peuvent
parfois se dispendre et disparaitre purement et simplement lorsque les
dirigeants du régime politique ne conforme plus leurs actions, leurs
agissements aux principes édictés par la philosophie sociale,
elle en résulte qu'un régime politique peut, pour l'une ou
l'autre raison, conserver la qualité découlant de sa philosophie
sociale originelle et avoir des agissements non conformes qu'aux principes
édictés par cette philosophie.
Il peut arriver aussi qu'un régime politique ne
s'attribue, pour l'une ou l'autre raison, une qualification découlant
d'une philosophie sociale et agir contrairement aux principes
édictés par cette philosophie. Ainsi certains régimes SE
disent libéraux tout en
30 Mulumbati Ngasha Adrien, op.cit., pp405-412
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 40 ~
fonctionnant comme de régimes totalitaire et
socialiste, d'autre se disent démocratiques tout en fonctionnant comme
des régimes fasciste31.
D. LES FINS QUE LES REGIMES SE PROPOSENT DE REALISER
Dans l'organisation et le fonctionnement, le régime
politique et également solidaire dans des fins qu'il se propose de
réaliser. Sur les fins que le régime politique se propose de
réaliser, il existe deux conceptions opposées l'une à
l'autre.
Selon la première conception, la finalité du
régime politique consiste à gérer la société
« en établissant et en sanctionnant les règles
indispensables à son développement » l'impulsion du
développement de la société provient de la
société elle-même, entrainé par les fins des
individus dont il est composé.
Selon la seconde conception, la finalité de
régime politique consiste à refaire la société. La
réfection de la société implique un plan de la part des
dirigeants du régime politique, plan auquel doivent se soumettre les
fins des individus membres de la société
Section II. VARIETES DE REGIMES POLITIQUES
Dans cette section, il sera question d'analyser certains
régimes politiques en suivant la section sous-revue dans laquelle nous
avons donné les déterminants du régime politique. A ce
titre précis, nous allons analyser le régime politique qui a eu
à intéresser ce présent travail.
§1. LE REGIME PRESIDENTIEL : SEPARATION DES
POUVOIRS
Dans ce présent paragraphe, nous avons consacré
l'analyse du régime présidentiel. A. Analyse du régime
présidentiel
Nous abordons successivement l'origine du régime
présidentiel, ses éléments signification et son
évolution.
1. ORIGINE HISTORIQUE
Le régime présidentiel est né d'un
accident historique, l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique
à la fin du XVII siècle. Ce régime correspond à la
monarchie limitée et caractérisée par l'équilibre
entre roi et le parlement plus ou moins présentatif. Le modèle
31 Mulumbati Ngasha Adrien, op.cit., pp405-412
KAYUMBA KIMAMBI Roger
- 41 -
dont se sont inspirés les américains dans leur
constitution de 1789 et le système en vigueur dans leur mère
partie : la Grande Bretagne qui pratiquait la monarchie limitée avec
cette différence que seul monarque a été transformé
en président. Le régime présidentiel apparait donc dans
cette origine comme la transformation américaine de la monarchie
limitée.
a. ELEMENT DU REGIME PRESIDENTIEL
Deux traits caractérisent les régimes
présidentiels, l'élection du chef de l'Etat par les peuples et
l'irresponsabilité du ministre devant le parlement
? Election du chef de l'Etat par les peuples
Ce critère constitue l'un des éléments du
régime présidentiel et est destiné à
réaliser par une origine commune de leur pouvoir une véritable
égalité entre l'exécutif et le législatif. Mais ce
critère n'est pas le déterminant, on a connu des régimes
parlementaires qui composaient l'élection du chef de l'Etat par les
peuples.
? L'irresponsabilité des ministres devant le parlement
C'est le véritable critère du régime
présidentiel qui le différentie fondamentalement du régime
parlementaire. Dans tout le régime présidentiel les ministres ne
dépendent que du président, qui les choisi et les nomme, leur
impose ses vues et les révoque librement, aucun élément de
liaison n'existe constitutionnellement entre le pouvoir exécutif et le
parlement. Il s'agit si non de l'isolement total de pouvoir du moins d'une
indépendance constitutionnellement garanti du pouvoir
présidentiel et du pouvoir parlementaire : c'est une indépendance
organique.
B. SIGNIFICATION DU REGIME PRESIDENTIEL AUTHENTIQUE
Le régime présidentiel est d'abord un
régime d'équilibre de pouvoir qui résulte de l'origine
commune. Le suffrage populaire aussi bien de l'exécutif que de
législatif : de l'absence de moyens de pression du pouvoir sur l'autre,
ni responsabilité des ministres ni dissolution de la chambre. Aucun
pouvoir ne peut dominer sur l'autre.
Ensuite, c'est un régime de partage de pouvoir,
système dans lequel chaque organe de l'Etat détient une fraction
du pouvoir et ne peut dans sa propre sphère s'opposer à toutes
ingérences de l'autre. D'où en absence de solution aux conflits
et aux affrontements entre le pouvoir, le risque de blocage et impasse dans la
direction des affaires publiques. L'idée qui préside au
système présidentiel dans l'aménagement de pouvoir c'est
donc moins
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 42 ~
celle de la primauté du pouvoir sur l'autre que celle
d'une égalité entre deux pouvoirs qui se freinent
réciproquement.
C. EVOLUTION DU REGIME PRESIDENTIEL
Au schéma précèdent, l'histoire à
naturellement quelques correctifs tant sur le plan constitutionnel que sur le
plan politique.
? Plan constitutionnel
D'abord la séparation du pouvoir s'est assouplie. Le
congrès peut en effet mettre en cause la responsabilité
pénale du président par la procédure de «
l'impeachment » en sens inverse, le président peut opposer son veto
une loi votée par le congrès, c'est-à-dire en refusant la
mise en application. Si au Etats-Unis « l'impeachment » est
tombé un peu en désuétude, l'usage de veto donne au
président une arme qui s'est dénué
l'intérêt.
Par ailleurs, le rapport entre les pouvoirs nécessaires
par le monopole du congrès en matière budgétaire : un
président sans crédit est privé de toute
prérogative, il doit donc tenir compte de critiques et de suggestions de
parlementaire.
Enfin, il faut tenir compte de la place de la cour
suprême dans l'édifice constitutionnel américain. Cette
juridiction entourée d'un immense prestige, très efficacement la
conformité à la constitution des actes juridiques pris par les
différents organes de l'Etat. Elle assure une sorte d'arbitrage entre le
pouvoir et surtout, elle constitue une garantie fondamentale de l'exercice de
liberté publique.
? PLAN POLITIQUE
L'évolution de régime politique américain
s'est faite dans le sens d'un renforcement de pouvoir du président. Qui
tient à l'autorité que lui procure son élection au
suffrage universel, à l'accroissement de l'appareil administratif qui
l'entourent et au jumelage des élections présidentielles et
parlementaires, qui le plus souvent amène au congrès une
majorité à soutenir le président.
Le régime présidentiel n'est pas un
régime de gouvernement personnel, les partis politiques
américains n'étant pas soumis à des idéologies
rigide, le président est obligé presque quotidiennement de «
rameuter » sa majorité parlementaire, de négocier avec elle
et
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 43 ~
de tenir compte de l'état de l'opinion car, les
élections présidentielles ont lieu tous les 4 ans. Le mandat est
de courte durée et l'arbitrage populaire est appelé vite à
s'exercer.
Depuis bientôt deux siècles le régime
présidentiel fonctionnent aux Etats-Unis ; c'est peut-être la
raison pour laquelle d'autres pays ont été tentés de
l'appliquer. En Amérique centrale, en Amérique latine et en
Afrique essentiellement sans parvenir pour autant à, mettre en place les
institutions politiques stables.
§2. LE REGIME PARLEMENTAIRE
Le régime parlementaire est un régime politique
dans lequel l'exécutif est dualiste, comprenant un chef de l'Etat
irresponsable et un cabinet ministériel responsable devant le parlement.
Mais il s'agit là d'un parlement moniste car, les régimes
parlementaires ont commencé par être dualiste avant de devenir
moniste.
Le régime parlementaire dualiste (encore appelé
classique ou orléaniste) est celui dans lequel le gouvernement est
responsable à la fois devant l'assemblé et devant le chef de
l'Etat. Ce régime était initialement le seul régime
parlementaire pratiqué et son apparition dans les monarchies
européennes (Angleterre de 1792 à 1834, France de 1814 à
1848, Belgique à partir de 1831) coïncide avec le moment où
un pouvoir royal encore fort mais déclinant devait composer avec les
organes représentatif en pleine expansion. Le régime
parlementaire moniste en revanche est celui dans lequel le gouvernement n'est
pas responsable devant l'assemblé. Sous un tel régime, le chef de
l'Etat ne joue pas un rôle politique que très minime. Son statut
est avant tout honorifique et il symbolise le garant de l'unité
nationale.
1. LES CARACTERES DU REGIME PARLEMENTAIRE
Le régime parlementaire comporte trois
caractères directement inspirés du principe de la
séparation souple de souple des pouvoirs : chaque pouvoir est autonome
chaque pouvoir est lui - même divisé, et les mécanismes de
collaboration existent entre les différents pouvoirs.
A. L'AUTONOMIE DES POUVOIRS
Le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif
sont autonomes et ont chacun la mission en premier, de gouverner et en second
de légiférer et de contrôler le gouvernement. En effet, le
parlement est le seul élu au suffrage universel.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 44 ~
Ce qui lui donne le monopole de la représentation
nationale et la prééminence sur des autres pouvoirs notamment
avec l'aide du pouvoir exécutif et son contrôle
ultérieur.
1. POUVOIR EXECUTIF
La fonction du pouvoir exécutif est l'exercice plein
et entier de la responsabilité gouvernemental. À ce titre, le
pouvoir exécutif détient le pouvoir règlementaire qui
consiste à prendre toutes les règlementations nécessaires
à l'application des lois. Il dispose également pour se faire, de
l'ensemble de l'appareil administratif. Il gère les différents
services publics et assure toutes les missions de souveraineté interne
et externe.
2. POUVOIR LEGISLATIF
Ce pouvoir a triplé missions : Celle de
représenter les citoyens, de voter les lois et de contrôler le
gouvernement.
Les fonctions de représenter ou de
représenté les citoyens provient de l'élection des membres
de l'assemblée cette élection des membres de l'assemblé.
Cette élection sera directe dans les chambres basses et indirecte dans
les chambres hautes et prendra la formes différentes selon les modes de
scrutins utilisés, mais elle reste la fonction essentielle, gage d'un
régime démocratique
La fonction législative donne au parlement le pouvoir
de proposition de loi et de le voté. La fonction du contrôle pour
le parlement, soit à s'informer sur les activités du gouvernement
(question écrite et orale commission législative et
d'enquête) soit à le censurer à l'obliger à
démissionner (refus d'accorder la confiance, vote d'une motion de
censure)
B. LA SEPARATION INTERNE DES POUVOIRS
De même qu'il existe une séparation entre
l'exécutif et législatif, il existe aussi une séparation
interne de chacun de ses pouvoirs sur le plan fonctionnel.
1. L'EXECUTIF
Le régime parlementaire connait une dissociation de
fonctions de chef de l'Etat et du chef de gouvernement aussi d'un
exécutif bicéphale. En effet dans cet exécutif de l'Etat,
qui peut un monarque ne participe pas à l'exercice du pouvoir en dehors
de la nomination du chef du gouvernement n'ayant pas ainsi en principe le
rôle politique actif, car il ne prend de lui-même aucune
décision, sa fonction étant purement honorifique dans la
pratique, cela se
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 45 ~
traduit par l' obligation de contre sans de ces actes par les
chefs du gouvernement ou les ministre qui se retrouve ainsi être
responsable a la place du chef de l'Etat. Celui est donc irresponsable
politiquement en ce sens qui ne peut être destitué par le
parlement, assurant ainsi la continuité de l'état. Mais il est
aussi irresponsable pénalement étant donné qui ne peut
être traduit en justice.
En revanche, le chef de l'Etat du gouvernement issu de la
majorité parle aire. Est le dentaire réel du pouvoir
exécutif à la tête d'un gouvernement ou « cabinet
» organe collégiale et solidaire composé du ministre
individuellement responsable devant la chambre. Mais surtout chargé
collectivement de mener une politique et de la défendre devant le
parlement. Le chef du gouvernement détient une suprématie
réelle sur ses collègues, la suprématie qu'il tire du fait
qu'il est chef de la coalition (ou parti) majoritaire au parlement celui qui
engage à travers son parti, sa responsabilité devant les
lecteurs.
2. LE LEGISLATIF
Le pouvoir législatif peut être
monocamérale (assemblé unique) ou bicaméral (deux
chambre). dans ce dernier cas et organe comprend d'une part une chambre basse
ayant le double rôle législatif (voter des lois) et politique
(contrôle du gouvernement) et d'autre part d'une chambre haute
chargée de représenter soit les Etats membres (Etat
fédéraux). Soit les collectivités locale (état
unitaire décentralisés) soit encore de des personnalités
(chambre de lords anglaise) et dont le caractère plus au moins
démocratique de la désignation détermine l'empileur des
compétences.
C. COLLABORATION ENTRE LES POUVOIRS
Le régime parlementaire se caractérise par le
fait que l'exécutif et le législatif collaborent entre eux et
agissent l'un sur l'autre.
La collaboration entre ces deux pouvoirs se manifeste tout
d'abord sur un fait que la désignation du chef du gouvernement, qui est
à la fois nommé par le chef de l'Etat et investi ou
confirmé par le parlement de l'activité gouvernementales qui est
contrôlé (l'avis, voeux, commission d'enquête et de
contrôle, mission des parlements, questions écrites et orales).
Cette collaboration se fait ensuite à l'occasion du vote des lois
(initiative gouvernementale des lois législation
déléguée, promulgation des lois).
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 46 ~
Mais s'il y a collaboration entre les deux pouvoirs ceux- ci
agissent réciproquement l'un sur l'autre. En effet, le parlement dispose
d'un moyen d'action efficace (en principe) sur le gouvernement à savoir
la mise en jeux de la responsabilité gouvernementale. Au plan à
la fois pénal et politique.
Sur le plan pénal, le parlement peut mettre en
accusation les membres du cabinet, il peut mettre les membres du cabinet devant
la cour constitutionnelle pour les fautes ou les infractions commises à
l'exercice de leur fonction, donc il s'agit là d'engagement de la
responsabilité pénale des membres du cabinet.
Sur le plan politique, le parlement peut selon les diverses
techniques renverser le gouvernement si la politique de ce dernier lui parait
non satisfaisante, il s'agit d'une responsabilité politique
engagée. Cela est un pouvoir dont dispose une assemblée d'obliger
un ou tous les membres du gouvernement à démissionner s'ils
perdent sa confiance vis-à-vis de son assemblée, ici il s'agit
donc d'un pouvoir de révocation dont dispose une assemblée.
En effet, si le gouvernement définit librement la
politique qu'il entend mener. Il doit disposer à tout moment de la
confiance de la majorité parlementaire pour la mettre en oeuvre. C'est
là d'ailleurs que nous pouvons considérer comme
l'élément de base du régime politique sous revu cette
confiance peut être exprimée soit à la suite de la demande
du gouvernement à travers la « questionne de confiance » soit
à la suite de la contestation du parlement à travers
l'interpellation de défiance et la motion de censure.
La question de confiance sous-revue est une question que le
gouvernement se pose pour obtenir du parlement l'approbation de sa politique et
les moyens nécessaires à cette politique (demande de telles lois,
des tels crédits,..) il s'agit en fait pour un gouvernement de demander
à sa majorité de confirmer ou d'infirmer son soutien. C'est un
moyen de pression à la majorité car, elle peut naitre une crise
importante (démission du gouvernement en cas d'un vote négatif,
et dissolution de la chambre élue aux suffrages universels directs)
L'interpellation est une question orale avec débat
suivi d'un vote par lequel l'assemblé fait connaitre sa position sur le
problème abordé. Si cette position est défavorable
vis-à-vis du cabinet, le cabinet doit démissionner. Cependant,
l'interpellation est souvent règlementée (initiative interdite
à un député isolé, débat sur son
autorité,..) et le vote final parfois exclu.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 47 ~
? La motion de défiance : est une proposition
de blâme fait sous l'initiative d'un ou plusieurs membres de
l'assemblée à l'encontre d'un membre de cabinet. Son adoption
entraine la démission du concerné.
? La motion de censure : la motion de censure quant
à elle est une manière par laquelle le parlement retire sa
confiance au gouvernement, qui remet alors sa démission au chef de
l'Etat tout en continuant le traitement des affaires courantes jusqu'à
la mise en place d'une nouvelle équipe gouvernementale.
Ces différents moyens d'action permettent au parlement
de contrôler et de censurer l'action du cabinet. Mais ils tendent de plus
en plus à être supplantés par des pratiques informelles
notamment la démission d'un certain nombre des ministres sur injonction
de leur parti, ce qui oblige le chef du gouvernement, privé de sa
majorité à démissionner à son tour, les cabinets ne
sont plus renversés mais demeurent par éclatement, de sorte que
l'équipe gouvernementale et son chef deviennent plus responsables devant
les partis qui constituent leur majorité parlementaire que devant le
parlement tout entier.
En revanche le gouvernement dispose dans certaines conditions,
soit directement soit indirectement de par l'intervention du chef de l'Etat, du
droit de dissolution à l'égard du parlement la dissolution est,
en effet, la décision par laquelle il est mis fin aux pouvoirs d'un
assemblé avant l'expiration du mandat de ses membres. Elle
révèle de l'exécutif et sert à la résolution
d'un différend entre le gouvernement et la majorité sortante ou
élire une nouvelle majorité. La dissolution peut être
motivée par la recherche d'une consolidation de la coalition majoritaire
pour tirer parti d'une conjoncture favorable.
Car cette révocation collective des parlementaires se
fait, en général, particulièrement pour provoquer les
élections anticipées au moment que le gouvernement juge le plus
favorable. Elle apparait aussi comme un rouage essentiel du régime
parlementaire. En définitive le renversement du gouvernement et la
dissolution du parlement apparaissent comme deux mécanismes de
régulation permettant de surmonter les tensions qui peuvent survenir
entre le gouvernement et la majorité32.
3. LES FORMES DE REGIME PARLEMENTAIRE
Le régime parlementaire prend ou peut avoir des
différentes formes selon que le nombre des partis politique garantit ou
non la présence d'une majorité parlementaire solide.
32 Molenga Lingoto Willy, « Sylabus de
Droit constitutionnel et institution politique, G2. SPA, pp 52-55,
2012-2013, inédit.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 48 ~
On peut ainsi distinguer, les régimes
parmentières majoritaires et les régimes parlementaires non
majoritaires.
A. Les régimes parlementaires majoritaires
Le parlementarisme majoritaire repose sur le bipartisme ou la
bipolarisation (deux coalisation de partis peu nombreux qui dégagent,
à l'issue des élections législatives de la majorité
homogène et donc soudées qui garantissent la stabilité
gouvernementale à cela s'ajoutent que chaque parti ou coalition de
partis est caractérisés par une discipline interne qui fait que
ses membres obéissent aux consignes de leur leader. Cette discipline
interne résulte de l'investiture du parti, car privé de cette
investiture, le député qui se rebelle aurait peu de chance
d'être réélu.
Dès lors, comme le parti ou la coalition majoritaire
place en même temps son leader à la tête du gouvernement, le
premier ministre occupe, en sa double qualité de chef du parti ou de la
coalition majoritaire et de chef du gouvernement, une place
prépondérante au sein du régime. En effet il ne risque
jamais d'être renversé par les députés car la
discipline de vote à l'intérieur de son parti ou de sa coalition
empêche qu'il ne perde la majorité. Le parlementarisme majoritaire
assure ainsi un cabinet de plus large prérogative dans la direction des
affaires gouvernementale en ne laissant au parlement de rôle que de
contrôler. De fait, si le cabinet est responsable devant la chambre.
Cette responsabilité n'a pas pour objet de le faire tomber, mais de
l'obliger à suivre l'orientation voulue par cette chambre ou mieux, par
le parti ou la coalition dont il est issu. Qui n'entend pas compromettre son
avenir électoral si le cabinet met en oeuvre une politique
impopulaire.
Du même coup un contrôle efficace s'instaure qui
en définitive celui de l'opinion, car ce que cherchent le part (ou la
coalition) et la majorité qui en est le reflet ces de contraindre le
cabinet à réaliser leur programme en faveur duquel
l'électorat s'est prononcé étant donné que la
sanction résultera du sens de la future consultation électorale
de ce fait, si le cabinet ne craint rien sur le plan parlementaire il a tout
à redouter des prochaines élections . Ce qu'il l'oblige à
gouverner de telle sorte que le parti ou la coalition dont il est issu puisse
les gagner pareille situation prévaut en Angleterre, en Allemagne et
dans les pays scandinaves.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 49 ~
B. Les régimes parlementaires non majoritaires
Le parlementarisme non majoritaire découle de
l'existence d'une pluralité de partis peu disciplinés
(n'obéissant pas aux consignes de leurs leaders) qui donne lieu à
des coalitions changeantes ou instable qui rende le gouvernement fragile. En
effet, le multipartisme ne permet à aucun de ces partis de disposer
à lui seul, sauf exception de la majorité parlementaire, de sorte
que le gouvernement doit s'appuyer sur une majorité de coalition,
instable par nature du fait de la démission de plusieurs de ses membres
en cas de conflit entres les partis qui la compose, ainsi incapable de
maintenir sa majorité. Le gouvernement périt par
éclatement d'où sa fragilité car, devenu minoritaire au
parlement en raison de ces démissions, il est lui aussi
démissionnaire. Dans ce cas le premier ministre est obligé pour
sauvegarder sa majorité de donner le maximum de satisfaction aux
députés qui la compose ou qui la forme. Notamment en
exécutant les différentes injonctions qu'ils lui donnent sur la
gestion de bien public, de sorte qu'il perd toute autorité, le
gouvernement est ainsi faible étant à la merci des
députés de sa majorité. Qui le désignent et qui le
révoquent quand bon leurs semble. Cela s'exprime à travers la
multiplicité de votes de défiance provoquant une succession
rapide du gouvernement33.
§3. LES REGIMES SEMI- PRESIDENTIEL
Le régime semi-présidentiel est une
catégorie de régime politique théorisée par le
juriste français Maurice Duverger comme présentant des
caractéristiques mixte de deux autres grandes
catégories34 :
- Le régime parlementaire, caractérisé
par une séparation des pouvoirs souples et par la responsabilité
du gouvernement devant le parlement en contrepartie de pouvoirs du gouvernement
sur le parlement, en particulier du droit de dissolution.
- Le régime présidentiel,
caractérisé par une séparation stricte des pouvoirs, par
l'absence de responsabilité gouvernementale et par l'absence du droit de
dissolution.
1. DEFINITION
Le régime semi-présidentiel est défini selon
trois critères que sont : ? Le chef de l'Etat est élu au suffrage
universel direct
33Molenga Lingoto Willy, op.cit., p 57, inédit.
34 Maurice Duverger, op.cit.,
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 50 ~
y' Le chef de l'Etat a des prérogatives propres y' Le
gouvernement est responsable devant le parlement.
Cette doctrine consiste donc à rassembler sous une
même catégorie tous les régimes dans lesquels le
gouvernement est responsable devant le parlement et le chef de l'Etat
élu au suffrage universel direct. Ce qui entraine un partage de
responsabilité entre le chef du gouvernement et le chef de l'Etat qui
varie selon les pratiques.
Cela regrouperait notamment les régimes de l'allemande
1919 à 1933 de la Finlande jusqu'à la révision
constitutionnelle de 2000, de la France sous la cinquième
République de l'Islande de l'Irlande, de l'Autriche, du Portugal de la
plupart des pays européens sortis de la guerre froide dans les
années 1990.
Les divergences pratiques entre les régimes
concernés sont tellement grandes, cependant, que cette typologie a
été critiquée notamment sur le point suivant :
? La notion retient principalement le critère de
l'élection du chef de l'Etat, alors que les régimes
concernés sont d'abord parlementaires en raison de la
responsabilité gouvernementale ;
? Ces régimes ne constituent pas une catégorie
homogène puisqu'ils sont regroupés : - Des régimes ou le
chef de l'Etat bien qu'élu au suffrage universel direct n'a qu'un
pouvoir limité principalement des représentations (Islande,
Irlande, Autriche) et qui fonctionne comme des régimes parlementaires
monistes ;
- Des régimes ou le chef de l'Etat élu à
des prérogatives significatives et n'est pas effacé (France sous
la cinquième République hors cohabitations, Allemagne sous la
République de Weimar, Portugal sous la constitution de 1976, Finlande
jusqu'en 2000)35
En revanche le professeur Kazadi Mpiana Joseph dans le coeur
de régimes politiques comparés, que le régime politique
semi présidentiel n'est qu'une variante du régime parlementaire.
Il continu en soulignant avec d'autres auteurs comme Marie-Anne cohendet
(professeur de droit constitutionnel à l'université de Paris 1
Panthéon-Sorbonne) lui préfère le terme «
régime bi représentatif » la représentation ayant
lieu à la fois par le chef du gouvernement et par le chef de l'Etat.
D'autres constitutionalistes. Comme jean Gicquel. Jean-Louis Quermonne ou
encore olivier Duhamel, ont également critiqué cette doctrine.
En
35 Mulumbati Ngasha Adrien, op.cit., p 420.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 51 ~
ce qui concerne la France après 1962 hors cohabitation,
on parle aussi de « régime parlementaire
présidentialisé » ou de « lecture présidentielle
de la constitution. »36.
Section : III. LES SYSTEMES POLITIQUES
Dans l'étude de l'organisation du pouvoir politique il
est indispensable d'étudier les systèmes politiques beaucoup
d'auteurs mettent une confusion entre un régime politique et un
système politique or ces deux notions sont voisines mais distinctes.
Pour bien atterrir, nous allons essayer de dégager l'interaction entre
le régime politique et le système politique, Pour finir à
les classifier.
§1. INTERACTION ENTRE REGIME POLITIQUE ET SYSTEME
POLITIQUE
L'étude des régimes politiques devrait
être complétée par des rapports de la science politique ou
mieux du fonctionnement concret des institutions. La localisation sur ce
fonctionnement nous conduit à l'observation du système politique
lequel n'est pas à confondre avec le régime politique. Les
réalités pratiques et scientifiques couvertes par ces deux
notions sont nettement différentes :
y' Quant aux systèmes, ils révèlent de la
science politique ;
y' Par contre le régime politique est un concept
inventé par le droit constitutionnel.
Le système est un ensemble cohérent
composé d'éléments qui sont en interaction entre- eux si
bien que tout changement affectant un de ces éléments se
répercute sur les autres et sur les touts. Le système politique
renvoi aux interférences entre les structures composant l'appareil
d'Etat, la force politique les systèmes de croyances envie de la
conquête ou la conservation du pouvoir qui permet l'allocation des choses
de valeur ou la production des décisions impératives pour leurs
destinataires.
Pour Marie-Noëlle Sarget le système politique est
« l'ensemble des processus de décisions qui concernent la
totalité de la société globale, c'est un système
décisionnel qui agit dans des conditions d'incertitudes importantes et
non un système programme. C'est aussi un système
régulateur, celui qui coordonne les interactions entre les autres
systèmes sociaux »37.
36 KAZADI MPIANA J., « Régimes politiques
comparés, L1 Droit/UNILU, 2016-2017, p15.
37 Marie-Noëlle SARGET, « Evolution des
systèmes politiques : les effets de la mondialisation » disponible
en ligne sur l'adresse :
https://www.ofscet.asso.fr/ande02/MNsande02.pdf
, consulté le 15 mai 2018.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 52 ~
Le régime politique est un ensemble ordonné
d'institutions et d'organes organisés par un droit positif sous-tendu
par des valeurs officiellement consacrées organisant le cadre d'action
d'un pouvoir politique légitime, le régime politique est voulu et
organisé tel que par le droit alors que le système est subi,
imposé,..
Olivier Duhamel lui préfère réserver
l'expression « régime politique » aux normes, principes ou
règle, le système politique au fonctionnement réel des
institutions politiques selon lui Il faut appeler « régime »
l'ensemble des règles constitutionnelles. Les critères permettant
de distinguer plusieurs types de régimes politiques se fondent sur les
règles relatives à l'attribution et à la révolution
des pouvoir. Le régime parlementaire est défini par la
responsabilité du gouvernement devant le parlement, le régime
présidentiel par l'irrévocabilité des pouvoir issu d'une
double élection, le régime semi-présidentiel par la double
élection et la révocabilité des pouvoirs38.
Pour ce qui est de cet auteur, on appelle système
politique « l'exercice du pouvoir tel qu'il résulte de la pratique
dominante par opposition du régime politique qui renvoi aux
règles relatives à l'attribution et à la rénovation
des pouvoirs. »
Cette définition est retenue ici. Elle est
également prise par le dictionnaire du droit constitutionnel. « Le
système politique désigne le fonctionnement concret d'un
régime politique ». Le système politique est le produit de
l'interaction entre les règles constitutionnelles (juridiques et
politiques, écrit ou non) et le comportement des acteurs (gouvernants,
électeurs)
Marie-Anne Cohendet. Analysant la cohabitation au regard de la
vie politique constitutionnelle Cohendet d'origine française souligne
que de tous les régimes politiques parlementaires des Etats de l'union
européenne, la France est le seul pays qui fonctionne dans un
système présidentialiste, le seul dans laquelle les fluctuations
dans l'interprétation de la constitution au profit du chef de l'Etat
sont aussi grandes le seul dans lequel le président parvient hors
cohabitation à s'arroger le pouvoir de révoquer le premier
ministre alors qu'il n'en a pas le droit39.
38 Olivier Duhamel, « Droit constitutionnel &
institutions politiques », Paris, seuil, 2009, p368
39 Marie-Anne Cohendet, « Cohabitation et constitution
». pouvoir , n°90, 1999, p33.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 53 ~
§2. CLASSIFICATION DES SYSTHEMES POLITIQUES
La classification des systèmes politiques est
proposée par Olivier DUHAMEL. Il dit, les systèmes politiques
interagissent avec les régimes politiques. Il distingue à ce
propos l'existence de 3 systèmes politiques qui interagissent avec les
régimes politiques. Il s'agit du système gouvernementaliste,
présidentialiste et parlementariste.
Dans le système gouvernementaliste ou
primo-ministérialiste une majorité stable gouverne sous
l'égide de son chef, le premier ministre dans un système
présidentialiste, le gouvernent stable s'effectue sous l'égide du
président élu du peuple ; dans un système parlementarisme
le gouvernement instable résulte d'une coalition non
désignée par les électeurs et non dotée d'un leader
incontesté.
Le régime exerce une certaine contrainte sur la vie
politique. En d'autre terme le régime fait le système, le
régime crée la détermination du système. Trois
variables ont été choisies et produisent des effets sur le
système politique : L'élection populaire du président,
l'élection de députés au scrutin majoritaire et
l'existence d'un droit de dissolution. A titre d'exemple, l'élection
directe du président et l'élection majoritaire des
députés provoque une bipolarisation renforcées, une super
puissance du président majoritaire une personnalisation accrue du
pouvoir et une nationalisation externe des élections. L'élection
majoritaire des députés et la dissolution pure provoquent le
maintien de la bipolarisation, le renforcement de de l'autorité du
dissolvant ; l'élection directe du président et dissolution, mais
sans scrutin majoritaire conduisent à une limitation des effets
sous-revus.
Il convient de noter que pour certains auteurs «
système politique » peut se référer aux formes de
gouvernement ainsi selon J. Beaudoin, le système politique
désignent les grandes catégories d'organisation des pouvoirs
publics, à savoir les régimes démocratiques, les
régimes autoritaires et les régimes totalitaires. Pour Hanspeter
Kriesi, le système politique est défini selon une approche
très large et très étroite dans la première
approche le système politique est constitué par tous les acteurs
et toutes les actions qui participent à la prise des décisions
politiques ainsi qu'à leur mise en oeuvre. Dans la deuxième
approche, le système politique comprend exclusivement l'organisation et
les personnes spécialisées dans la politique en dehors de l'Etat,
nous pouvons faire allusion à deux types
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 54 ~
d'organisations spécialisées dans la politique.
Il s'agit de partis politiques et d'associations
d'intérêts40.
Section : IV. LE REGIME POLITIQUE EN R.D.C.
Pour bien atterrir avec le régime politique de la
République Démocratique du Congo il est d'une importance capitale
de savoir son évolution historique en suite de dégager ce qui est
de son régime politique actuel.
§.1.APPERCU HISTORIQUE SUR LE REGIME POLITIQUE EN
R.D.C.
Le territoire qui porte le nom de la République
Démocratique du Congo est peuplé depuis au moins 200.000 ans
avant Jésus-christ environ, il y a eu des grands Etats
centralisés sur ce territoire comme Kongo, Songye, Luba, Garengaze,
Lunda et l'empire luba. Les européens connaissent la région
qu'à partir de 1482-1483 avec la découverte de l'embouchure du
fleuve Congo par marin portugais Diogo CAO le royaume Congo est alors à
son apogée à partir de 1879 l'explorateur Henry Morton Stanley
explore l'intérieur du futur pays pour le compte du roi Léopold
II. Au cours de la conférence générale de Berlin
(18841885) ce dernier arrive à faire connaitre aux autres puissances sa
prise de passion du Congo. C'est le début de la colonisation, le secteur
contrôlé prend le nom de l'Etat Indépendant du Congo
(E.I.C) le départ de régime politique de la RDC prend sa source
à son premier régime qui est le régime colonial. Et c'est
le premier engagement international de la RDC, cet engagement international a
produit des incidences à 70 % négatives.
Pour ne pas embrouiller cette étude avec une longue
littérature, nous passons directement à l'avènement du 30
juin 1960, le Congo ou l'Etat Indépendant du Congo arrache son
indépendance à la Belgique, patrice Emery Lumumba Joue un
rôle très capital dans cette émancipation, chargé
d'espoir, l'indépendance bascule le pays dans le chaos :
Le Katanga puis le Kasaï font sécession, craignant
pourvue les s'enfuie, la Belgique puis les Nations-Unies envoient des troupes
le gouvernement congolais se succède après l'assassinat de
Lumumba patrice (janvier 1961). En 1965 Mobutu chef d'Etat-major de
l'armé renverse par coup d'Etat le président Kasavubu, le Congo
trouve encore une instabilité du régime politique, Mubutu
à son tour impose le régime autoritaire puis il change encore le
nom, la
40 K. Mpiana Joseph, op.cit., p105, inédit
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 55 ~
République du Congo qui va devenir Zaïre. Mobutu
se maintient au pouvoir avec son régime autoritaire pendant 32 ans de
règne.
En 1997 l'avance de l'AFDL avec Mzée
Désiré Kabila. Une force armée rebelle oblige à
Mobutu à fuir Kinshasa, son régime autoritaire tombe. Affaibli
par la crise économique, discrédité par corruption et
abandonné par des puissances occidentales. Le porte-parole de l'AFDL,
Laurent Désiré Kabila se proclame chef de l'Etat en 1997 à
son accession au pouvoir le pays change encore le nom et devenant la
République Démocratique du Congo. Laurent désiré
Kabila conduit aussi le pays d'une manière autocratique de son
prédécesseur une démocratie déguisée) avec
son régime politique autocratique il plongeât le pays dans la
guerre (2ème guerre du Congo) depuis l'assassinat de Laurent
désiré Kabila en (2001) et la fin du conflit, le Congo est
entré dans une phase de démocratie non déguisée,
marquée aussi par la tenue des élections après avoir
traversé une transition de 2001 à 2006. La RDC organise encore
les élections qui étaient contraires à celles de la
période de Mobutu mêlée à une forte dictature, un
parti politique un seul candidat.
En suivant la démocratie la RDC fait entrer en vigueur
sa constitution en date du 18 février 2006 la constitution qui a
organisé le pouvoir politique. Arrivé en 2011 la
démocratie a subi une pression la constitution du 18 février 2006
a été modifiée par la loi N°11/002 du 20 janvier 2011
portant révision de certains articles de la constitution de la RDC.
Petit à petit l'actuel régime parlementaire de
la RDC sous le régime du fils de Laurent désiré Kabila,
Joseph Kabila Kabenge. L'actuel régime et notre constitution proclament
la démocratie mais en suivant la réalité cette
démocratie est écrasée par le gouvernement en place.
Selon l'actuel constitution de la RDC, la RDC devrait avoir
une nouvelle organisation du pouvoir politique en novembre 2016 mais vu les
violations des droits de l'homme et de la démocratie. Cette nouvelle
organisation n'a pas eu lieu. Le régime parlementaire qu'a la RDC est
confondu à un régime autoritaire ou dictatoriale ou encore
autocratique depuis l'an 2016 l'opinion publique n'est plus respectée.
Apres avoir fait une analyse qui donne le détail des traits
caractérisant l'organisation du pouvoir politique et son
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 56 ~
fonctionnement, on ne peut passer outre sans mettre un accent
sur le régime qui organise et fonctionne le pouvoir politique de la
République Démocratique du Congo41.
§.2 LE REGIME PARLENTAIRE EN R.D.C.
En République Démocratique du Congo
l'organisation et le fonctionnement de l'appareil politique reposent sur le
régime parlementaire, d'où ce régime est fondé sur
une séparation souple des pouvoirs qui implique une
différenciation organique et fonctionnelle entre le pouvoir
exécutif et le pouvoir législatif.
En principe le régime parlementaire est parfois moniste
ou dualiste pour bien démarrer avec l'étude du régime
parlementaire déterminons d'abord certains concepts qui referment le
régime parlementaire en RDC. Le régime parlementaire est
embrouillé par le concept gouvernement et parlement.
2.1 LE GOUVERNEMENT EN R.D.C
La République Démocratique du Congo est
appréhendée comme une institution solidaire et collégiale
composée des ministres placés sous l'autorité d'un chef de
gouvernement qui prend la dénomination de président du conseil,
de premier ministre ou chancelier mais en RDC il prend la dénomination
du premier ministre ou chef du gouvernement. Le gouvernement est la
pièce maitresse du régime parlementaire, il est l'institution
privilégiée par laquelle s'opère la collaboration des
pouvoirs entre le chef de l'Etat qui incarne la continuité et la chambre
élue du parlement qui reflète la conjoncture politique. Le
gouvernement procède du chef de l'Etat qui nomme formellement ses
membres même si, dans la pratique, la nomination lui est imposée
par les circonstances politique. Toutefois, une fois nommé, le
gouvernement ne dépend plus pour sa survie, du chef de l'Etat mais de
l'assemblée élue devant laquelle il est politiquement
responsable. En RDC le premier ministre est nommé par le
président de la République, il doit être assorti issu de la
majorité parlementaire après consultation de celle-ci il met fin
à ses fonctions sur présentation par celle-ci de la
démission du gouvernement. L'article 78, al 1. De la constitution du
18/02/2006.
41 Historique des régimes politique en RDC, Disponible
sur l'adresse : https:/fr.m.wikipéiaogr>.hitoire...,
consulté le 13 mai 2018 à 16h54.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 57 ~
2.2. LE PARLEMENT
Le parlement est une institution collégiale qui exerce
la fonction législative. A travers ses délibérations, le
parlement vote la loi qui est l'expression de la volonté
générale, le parlement octroie des moyens d'action au
gouvernement à travers le vote du budget et contrôle l'action
gouvernementale qu'il peut sanctionner négativement s'elle
s'écarte de la volonté du peuple exprimé par ses
représentants.
En RDC l'exercice de la fonction législative n'est pas
l'apanage exclusif du parlement. L'exécutif y est associé en ce
sens qu'il dispose de l'initiative en matière législative
à travers les dépôts des projets des lois adoptées
par le parlement, deviendront des lois au même titre que les propositions
de lois des parlementaires qui ont fait une sanction positive du
législateur. L'exécutif dispose d'un droit d'entrée et de
parole dans l'assemblée. Il a le pouvoir d'interrompre ou de
clôturer les sessions parlementaires, car il est étroitement
associé à l'élaboration de l'ordre du jour des travaux du
parlement. L'exécutif intervient également dans la
procédure législative car il dispose d'un droit d'amendement qui
lui permet de corriger ou de parfaire les textes qui sont discutés dans
les commissions ou plénière.
Le contrôle de l'exécutif par le parlement ne
peut pas substituer son action à celle du gouvernement. Toutefois il
surveille de manière à ce qu'il ne s'écarte pas de sa
volonté politique. Dans un régime parlementaire,
l'exécutif ne peut gouverner que s'il jouit de la confiance des
représentants du peuple42.
La terminaison des fonctions du gouvernement ou de l'un des
membres du gouvernement. L'article 146 de la constitution de la RDC du
18/02/2006 règlemente la procédure d'exercices de la motion de
censure ou de défiance ainsi de la question de confiance.
Au terme de cet article, il est dit « le premier
ministre peut, après délibération de conseil des
ministres, engager devant l'assemblée nationale la responsabilité
du gouvernement sur son programme sur une déclaration de politique
générale ou sur vote d'un texte. L'assemblée nationale met
en en cause la responsabilité du gouvernement ou d'un membre du
gouvernement par le vote d'une motion de censure ou de défiance. La
motion de censure contre le gouvernement n'est recevable que si elle est
signée par un quart de membre de l'assemblée nationale. La motion
de défiance contre un membre du gouvernement
42 Kazadi Mpiana J., op.cit., pp35-38, inédit.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 58 ~
n'est recevable que si elle est signée par un
dixième membre de l'assemblée nationale. Le débat et le
vote ne peuvent avoir lieu que quarante-huit heures après le
dépôt de la motion. Seuls sont recensés les votes
favorables à la motion de censure ou de défiance qui ne peut
être adopté qu' à la majorité absolue de membre
composant l'assemblée nationale si la motion de censure ou de
défiance est rejetée, ses signataires ne peuvent en proposer une
nouvelle au cours de la même session ... »43 «
le premier ministre peut après délibération de
conseil des ministres engager devant l'assemblée
nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme, sur
une déclaration de politique générale ou sur un vote d'un
texte ».44
En cas de vote contraire, gouvernement est tenu à en
tirer les conséquences juridiques c'est-à-dire il doit
démissionner du fait qu'il est ainsi privé de la confiance de
l'assemblée nationale dont il est investi par ailleurs. Saisie des
requêtes en interprétation des articles 146 et 147 de la
constitution du 18 février 2006 telle que modifiée par la loi du
20 janvier 2011, la cour constitutionnelle de la RDC juge ces dispositions sont
claires et ne donnent lieu à aucune interprétation.
2.3. REALITE ACTUELLE DU REGIME PARLEMENTAIRE
MONISTE
Dans le régime parlementaire, après avoir parcouru
une observation sur ce régime qui est d'application en RDC on a fait une
étude comparée sur ce régime politique.
Le passage du régime parlementaire dualiste au
régime parlementaire moniste s'est opéré en grande
Bretagne progressivement sous l'ère victorienne moniste et à
l'issue de la crise du 16 mai 1877 le régime parlementaire moderne
fonctionne désormais sous le mode du régime parlementaire
moniste. Leur centre s'est fixé progressivement autour du noyau
gouvernement-majorité responsable solidairement devant l'opinion. Cette
constatation se vérifie non seulement en grande Bretagne mais aussi dans
la plupart des nations industrialisées (Belgique, hollande pays
scandinave, japon, Allemagne, Italie,..)
Le monisme du régime parlementaire réside sur le
fait de l'effacement du chef de l'Etat, le pouvoir procède d'une source
unique, le parlement, deux tait caractérisent ce régime :
l'unité de fait de l'exécutif et l'unité d'action entre le
gouvernement et le parlement. En RDC, l'article 148 de la constitution
aménage les conditions pour la dissolution de
43 Constitution de la RDC de 2006, article 146.
44 Constitution de la RDC de 2006, article 148.
~ 59 ~
l'assemblée nationale (et non du sénat) il
faudrait qu'il s'agisse d'une situation de crise persistante entre le
gouvernement et l'assemblée nationale. Dans ce cas le président
de la République peut après consultation du premier ministre et
du président de l'assemblée nationale et du sénat,
prononcer la dissolution de l'assemblé nationale. L'exercice de ce droit
de dissolution doit obéir à des conditions temporelles. En effet
aucune dissolution ne peut intervenir dans l'année qui suit les
élections, ni pendant les périodes de l'état d'urgence de
siège ou de guerre ni pendant la République est sous le
règne d'un président intérimaire.
L'article 77 de la constitution sous-revue détermine la
manière dont le président de la République doit dresser
ses messages devant la nation et devant les deux chambres. Cet article
énonce que « le président de la République
adresse des messages à la nation il communique avec les chambres du
parlement par des messages qu'il lit et qui ne donne lieu à aucun
débat. Il prononce, une fois l'an devant l'assemblée nationale et
le sénat réunis en congrès, un discours sur l'état
de la nation »45.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
45 Constitution de la RDC de 2006, article 77.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 60 ~
Chapitre III. INCIDENCES DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX
SUR L'ORGATION DU POUVOIR POLITIQUE EN RDC
Section I. IMPACT DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX SUR
L'ORGANISATION DU POUVOIR POLITIQUE EN RDC
La présente section cherche à examiner certains
engagements internationaux qui interviennent sur l'organisation du pouvoir
plique en RDC. En RDC la communauté internationale a lancé un
processus qui est endogène pour chercher la transparence entre les
parties prenantes du pouvoir politique.
§1. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
1. Processus endogène sur l'organisation du
pouvoir politique en RDC
Une grille d'analyse a émergé autours des
discussions pour mieux définir ce qu'on entend par renforcement de
l'Etat. La plus part des interlocuteurs ne se sont pas accordés sur le
fait que le renforcement de l'Etat est avant tout un processus
endogène : « l'Etat doit tenir ses engagements et sortir de la
culture de clientélisme qui paralyse l'administration publique » ;
« il faut que les congolais définissent leurs propres besoins et
objectif » ; « une valeur capitale c'est la cohésion
nationale» ; « il faut un changement culturel et un réarmement
moral et patriotique ».
La discussion a ensuite défini deux dimensions du
renforcement de l'Etat :
? sa capacité (institutionnelle et organisationnelle) ;
? sa légitimité « légitimité
acquise par les urnes » et « légitimité acquise
à travers la mise en oeuvre de ses fonctions régaliennes
».
Des discussions ayant porté sur le renforcement de
l'Etat et de la consolidation de la paix ont émergé une liste des
principaux secteurs propriétaires que sont :
? Sécurité : renforcer
l'armée, pour en faire une armée républicaine et
professionnelle.
? La justice : avec le point sur la
justice il y a autre sous-point dans le renforcement de l'Etat et de sa
consolidation pour la paix durable faillible et
transparente. la justice de sa part
doit : renforcer la capacité et l'indépendance du secteur
juridique ; s'attaquer à l'impunité ; lutter contre les violences
sexuelles.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 61 ~
? Décentralisation : la
décentralisation en question n'est pas entendue dans le sens propre du
terme ici elle est entendu selon le contexte, la décentralisation doit :
permettre l'organisation des élections locales, elle doit soutenir les
programmes de développement locaux.
? Dialogue entre parties prenantes :
partager l'information et les perspectives renforcées le partenariat
public- privé.
? Administration publique : elle
doit mettre l'accent sur la formation et l'expertise congolaise ; elle doit
accélérer les reformes organisationnelles (y compris la
rationalisation de l'administration publique)
? Dimension régionale :
entrainer et déployer le dialogue et solution politique avec les pays
voisins ; identifier des projets communs (CEPGL, barrage
hydroélectrique)
2. Le rôle de la communauté
internationale
De nombreux participations ont soutenu que la
communauté internationale ne fait pas du renforcement de l'Etat un
objectif fondamental, priorité et les données stratégiques
montrent clairement que la communauté internationale en RDC a investi
massivement dans le renforcement de l'Etat. A ce titre, il faut relever le
soutien qu'elle apporte à l'organisation de l'élection, à
la société civile, aux institutions de droit et de
démocratie, ainsi qu'à la mise en place des fonctions
régaliennes de l'Etat et autres services publics.
Les programmes de la promotion de la bonne gouvernance,
à ceux seuls, se trouvent en première position sur la
cartographie de l'aide (récemment finalisée dans le cadre du
forum sur l'efficacité de l'aide). D'après le rapport du ministre
du plan ces programmes ont bénéficié d'un
déboursement de 446 millions USD en 2007 et en 2008, suivi des secteurs
de la santé (3399 millions de dollars américains) et des
transports (297millions USD). Selon les statistique de l'OCDE, la RDC a
reçu 1036.2 millions USD l'aide totale en 2007, dont 149.4 millions
USD.
Pour le secteur du gouvernement et la société
civile et 95.1 millions USD pour le secteur de la santé et 31. Millions
USD pour le secteur du transport.
D'après ce même rapport, une analyse des
sous-secteurs permet « d'appréhender l'importance relative
accordée à la consolidation de la paix et de la
sécurité et au renforcement des institutions de droit et de
démocratie » En 2007 et 2008, le sous-
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 62 ~
secteur « participions démocratique et
société civile » aurait reçu 51 millions USD ; tandis
que les « politique publique et gestion administrative » et le
secteur sécurité » avait respectivement reçu
95millions USD et 64 millions USD.
3. Un investissement certain
La contribution de la communauté internationale
à la gestion et prévention des crises en RDC a été
soulignée. Toutefois, la consolidation de la paix va de pair avec le
renforcement de l'Etat. Ainsi la communauté doit non seulement maintenir
ses efforts de médiation, mais aussi soutenir les programmes de plus
long terme, absolument nécessaire à la prévention des
conflits. Analyse et suivi régulier des causes de conflit et la
construction du tissu social en particulier ont été
identifiés par beaucoup, comme des priorités.
Les participants ont souligné le rôle de la
communauté internationale dans la gestion et prévention des
crises en RDC. Il est évident que la communauté internationale
s'y est investie de façon significative : déploiement de la MONUC
; soutien financier, technique et logistique aux élections ; soutient
aux programmes de désarment, démobilisation et réinsertion
; réforme du secteur de sécurité et avec formation de
brigade intégrées et de la police d'intervention rapide ; efforts
diplomatiques dans les négociations de paix et appui à la
normalisation des relations entre la RDC et le Rwanda, etc.
Cependant, Alors que très visible lors de la
négociation des accords de paix, la communauté internationale
aurait montré « moins d'entrain » dans son soutien à la
mise en oeuvre des actions retenues dans le cadre de ces accords. De fait, peu
ont entièrement abouti et répondu aux causes profondes du
conflit.
3.1. Liste des participants
Première réunion consultative nationale sur la
mise en oeuvre des principes d'engagement international en République
Démocratique du Congo (RDC) du 03 au 04 juin 2009 à Kinshasa.
a) Acteurs nationaux ? Présidence ? Primature ?
Parlement ? Ministre des affaires étrangères
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 63 ~
> Ministre de la coopération internationale et
régionale
> Ministre de l'intérieur et de la
sécurité
> Ministre de la décentralisation et de
l'aménagement du territoire
> Ministre de la défense nationale et des anciens
combattants
> Ministre du budget ;
> Ministre de fonction publique
> Ministre de plan
> Hôtel de la ville
b) Société civile
> BAC et CNC
> CA/ BUDGET.
> Cause commune ;
> Comité National Femme et Développement
(CONQFED).
> Conseil National des Organisations Non-Gouvernementales et
de Développement (CNONGD)
> COR : Consulting & communication
> CTPA
> Eglise du Christ au Congo (ECC/DOD).
> FEC (Fédération des Entreprises du Congo).
> Initiative pour un Leadership Cohésif (ILCCE)
> Réseau des Organisations Féminines de la
société civile (CASPOSPOF)
> Réseau Femmes des ONG de la Santé (REFOS)
> Réseau International pour l'Observation et la
Surveillance des Elections au Congo (RENOSEC)
> Seach for Common Ground.
> Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC)
c) Acteurs internationaux
> Allemagne
> Banque Africaine de Développement (BAD)
> Banque Mondiale
> Belgique
> Canada
> KOICA
> Fond des Nations-Unies pour la Population (UNPC)
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 64 ~
? Mission de l'Organisation des Nations-Unies en RDC (MONUC)
? Programme de Nations-Unies pour le Développement
(PNUD)
? ONUSIDA
? Royaume-Uni
? United States Agency for International Development (
USAID)46
§2. IMPLICATION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS
LES PROCESSUS DE L'ORGANISATION DU POUVOIR EN RDC
2.1. CADRES DE CONCERTATION ET OPERATION
La concertation de la CEI a développée avec les
acteurs internationaux et s'est exprimée en particulier à travers
le comité international d'appui la transition (CIAT), la division
électorale de la Mission de l'Organisation des Nations-Unies au Congo
(MONUC), le projet d'Appui au Processus Electoral au Congo (APEC) et le projet
d'appui au cycle électoral (PACE) du programme des Nations-Unies pour le
développement et la délégation de l'Union
Européenne.
Le Comité international d'Accompagnement de la
Transition (CIAT) représente une innovation institutionnelle introduite
par l'Accord global et inclusif, par laquelle la RDC, tout en demeurant un Etat
formellement souverain, a dû cependant intégrer au sein de ses
institutions, entant qu'arbitre un comité réunissant les
représentants de la communauté internationale. Regroupant les
Ambassadeurs des cinq membres permanent du conseil de sécurité
des Nations-Unies ainsi que le représentant de l'Union
Européenne, l'Union Africaine (UA), la MONUC actuelle MONUSCO, l'Afrique
du Sud, l'Angola, la Belgique, le canada le Gabon et la Zambie, il avait
officiellement pour mission d'accompagner la RDC dans la mise en oeuvre de
textes issu du dialogue inter congolais. Plus concrètement, son mandat
incluait les termes des opérations suivantes :
1) assurer la garantie internationale en vue de la bonne mise en
oeuvre dudit accord ;
2) soutenir le programme de la transition en RDC ;
3) apporter son soutien actif à la sécurisation
des institutions de la transition issu du dialogue inter congolais et à
l'application effective des dispositions du chapitre 8. (2.2.) de l'annexe
A.
46 Organisation des coopérations et développent
économique « suivi des principes d'engagement international dans
les Etats fragiles et les situations précaires », p42.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 65 ~
de l'accord de LUSAKA, en ce qui concerne notamment, la
neutralisation et le rapatriement des groupes armés opérants sur
le territoire de la RDC ;
4) arbitrer et trancher tout désaccord pouvant survenir
entre les parties à l'accord. Et assister le comité de suivi dans
l'accompagnement de son mandat47.
2.2. EVALUATION DE L'ASSISTANCE INTERNATIONALE EN
RDC
Le processus de l'organisions du pouvoir politique a donc fait
l'objet d'un engagement sans cesse accru de la communauté internationale
à toutes les étapes de sa préparation et de son
organisation, réunit notamment dans le cadre d'un comité
technique international à partir d'octobre 2003 sous l'égide de
Nations-Unies. Cet appui de la communauté internationale au processus
électoral a fait apparaitre une multitude d'acteurs et conduit la
création de plusieurs cadres de concertation et d'opération pour
pallier aux inévitables problèmes de coordination tout en
apportant à la CET un solide Appui technique et logistique, le
rôle des acteurs internationaux a néanmoins eu pour incidence de
minimiser les soutiens politiques internes au processus électoral tout
en posant une menace à l'indépendance de la CET.
Le résumé de l'évaluation souligne la
complexité de mesurer l'appui de la communauté internationale
dans l'organisation du pouvoir politique en RDC pour le besoin d'analyse, les
critères qui peuvent être utilisés pour apprécier le
rôle de la communauté international dans le processus
électoral en République Démocratique du Congo. Parmi les
critères nous pouvons souligner sur le plan : Financer, sur le plan
technique, et sur le plan solide
A. SUR LE PLAN FINANCIER
Le financement des opérations électorales de
2006 en RDC ; le financement du referendum et des élections
réponse essentiellement sur la dotation du gouvernement de la RDC ainsi
que l'appui budgétaire de partenaires au développement.
La part de l'Etat congolais dans le financement de l'ensemble
de scrutin prévus pendant la transition et de 10% des dépenses
contre 90% pour la communauté internationale. Etant donné que la
nature de défis à relever et le niveau de ressources en jeu, les
bailleurs ont
47 www.oecd.org/
dataoecd/36/28/4232664.pdf.consuité le 20/05/2018 à 22h03'
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 66 ~
considéré le PNUD était le seul en mesure
d'assurer une gestion rationnelle et transparente des fonds.
L'appui budgétaire des partenaires au
développement était mobilisé et géré par le
projet Appui au Processus Electoral au Congo (APEC) dont le projet fut
signé le 29 septembre 2004. Dans son mandat, l'APEC devait fournir
à la CET un soutien complémentaire à celui de la division
électorale de la MONUC, visant notamment à mobiliser et
gérer les ressources financières nécessaires à
l'organisation du recensement des électeurs et à la tenue des
scrutins, le projet a été réalisé par le PNUD selon
la modalité d'exécution directe, en raison de la jeunesse de la
CET et de la multiplicité de bailleurs impliquée dans le
processus électoral. Le montant initial du budget APEC était de
270,9 millions USD.
Au départ, la campagne d'identification et
enrôlement était estimé à 110 millions USD, le
scrutin référendaire à 27,2 millions USD, et la
série de scrutins combiné devait coutait 70,7 millions USD, pour
un exercice financier prenant fin en Aout 2006. Mais les scrutins
combinés du 30 juillet et du 29 octobre 2006 ont couté
près de 115 millions USD et au bout des lignes le projet APEC a
assuré la gestion de 283 millions USD au processus électoral au
titre d'appui ou au processus électoral.48
Le rapport de l'évolution du projet APEC établit
en avril 2007 par PNUD relève que le budget initial a été
largement sous-évalué.
En effet, certain coût tel que celui de bulletins
étaient difficilement estimable sans la connaissance du système
électorale que la RDC aller adapter. Outre, la sous-évolution
initiale, le budget des élections de 2006 à également
subit de nombreuses fluctuations en cours de son exécution. Par exemple,
dans le cadre du projet APEC, le montant estimé pour la sensibilisation
et l'éducation civique électorale ont été
diminué pour se limiter à la production de support didactique par
la CET, suite à la décision des ONG d'établir un fond
séparé pour le volet dont l'exécution ne serait pas
liée à la CET. Ce fonds n'a malheureusement jamais pu être
constitué.
Par ailleurs, le coût du personnel national et
international est passé de 39,8 millions USD à 121 millions USD,
on trouve d'autres augmentations substantielles dans le coût du
matériel électoral pour les scrutins de juillet et d'octobre
2006. D'après le rapport
48 Dialogue inter congolais, accord global et inclusif sur la
transition en RDC, Annexe IV. Sur la garantie internationale, journal officiel,
numéro spécial, 5 avril 2003, p.66.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 67 ~
d'évaluation du PNUD, le décalage entre les
promesses de financement des bailleurs et date des décaissements a
causé retard dans le calendrier d'acquisition de matériel
important.
En outre, le billet de chiffres présenté aux
bailleurs de fonds par différents organes et la difficulté
d'obtenir des responsables, un budget intégré bien ficelé
ont souvent nui à la libération des fonds. Le rapport fait
état des coupures qui auraient était fuites en pleines
opérations électorales ou post-électorales, comme les
abonnements téléphoniques après le 31 décembre
200649.
Nous soulignons que sans l'appui de la communauté
internationale, la tenue des élections n'aurait pas été
possible dans un pays post-conflit comme la RDC avec des ressources
littéralement pillés et une mauvaise gestion de celle-ci
disponible.
Cependant, la trop grande dépendance de CET des appuis
financiers et matériels de la communauté internationale a eu des
conséquences négatives majeur de système
déboursement financier pratiqué par les acteurs internationaux
était parfois en total déphasage avec l'urgence que commandaient
les opérations sur les terrains. En conséquence des
opérations telles que le déploiement des agents et
matériels électoraux ainsi que le paiement de prestation de
salaire appelé à être exécuter en mode d'urgence ont
souffert des lenteurs dus aux lourdes procédures de décaissement
des agences multilatérales et bilatérales50.
B. SUR LE PLAN TECHNIQUE
L'appui de la communauté internationale devrait viser
le renforcement technique de l'appareil électoral à travers la
formation de ressources humaine et la dotation en matériel. Dans ce cas,
la CET a bénéficié d'un appui technique et l'ostique
majeur de la communauté internationale et de l'Union Européenne
en particulier, grâce auquel la CET a conduit avec efficacité des
scrutins simultanés particulièrement complexe dans un pays
continent pauvre en infrastructures.
De l'avis, la CET, le partenariat avec les acteurs
internationaux n'a pas pu influer sur l'organisation de son travail et 5 ans
après l'internationalisation des compétences, elle est maintenant
outillée pour organiser les élections sans recourir à
l'expertise étrangère.
49 P. Ngoma Binda, op.cit., p 84.
50 PNUD, Rapport d'évaluation du rapport du projet
d'appui au processus électoral au Congo (APEC), 5/05/2007
disponible sur : htt//
www.undp.org.cd/downloads/rapapecmai07,
consulté le 20 mai 2018 à 23h.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 68 ~
Cet optimisme de la CET mérite néanmoins
d'être tempéré car les éléments techniques ne
jouent pleinement leur rôle que quand ils sont accompagnés d'une
crédibilité sociale (l'urne est transparente et cadenassé,
le bulletin sont d'un papier difficile à imiter, les cartes
d'électeur son raisonnablement fiable). Par ailleurs, la
crédibilité et la fiabilité d'une opération
électorale sont affectées par les structures institutionnelles en
vigueur : l'indépendance de la CEI a souffert de l'opinion selon
laquelle était à la solde de la communauté
internationale51.
C. SUR LE PLAN POLITIQUE
Tl n'est pas facile de mesurer l'efficacité de
l'accompagnement et des pressions de la communauté internationale sur le
processus de l'organisation du pouvoir politique en RDC, les efforts des
acteurs internationaux à l'aider à la prévention et
à la gestion institutionnelle des conflits avant, pendant et
après l'organisation des élections.
Avant les élections c'est-à-dire pendant la
période transitoire. La crainte des sanctions populaires contre les
anciens rebelles et leurs marginalisations de l'exercice du pouvoir et le souci
d'une représentation équitable des femmes dans les nouvelles
institutions issues des élections avaient poussé le CIAT à
s'immiscer par exemple dans l'examen du projet de la loi électorale en
demandant aux parlementaires de la transition d'opter pour les listes
bloquées. La raison invoquée était de ne pas frustrer
certaines composantes dont les chaines d'être élues étaient
notoirement considéré comme faibles, les deux chambres du
parlement de la transition ont rejeté cette proposition, de même
que celle des listes ouvertes c'est-à-dire ou l'ordre de
représentation ne préjuge pas de la chance d'être
élu.
Pendant les élections, les efforts de médiation
de la communauté internationale entre les deux candidats dans l'attente
de la proclamation des résultats provisoires des élections
présidentielles provisoires prévues pour le 19 novembre 2006 au
plus tard, ont en outre contribué à l'apaisement des tensions.
Ces efforts réalisés dans le cadre des deux principaux forums mis
en place sous l'égide de la MONUC après l'incident du mois d'Aout
2006 la « sous-commission politique » et le « groupe de travail
» ont été concrétisés par la signature d'une
série d'engagement écrit :
1. communiqué conjoint du 28 octobre sur la collaboration
avec la CET
2. Appel conjoint au calme pour la journée du 29
octobre.
51 Idem, p 6.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 69 ~
3. Communiqué conjoint du 1er novembre sous
l'égide de la HAM, de la CET et de la MONUC dans lesquelles deux parties
« ont convenu de s'interdire toute forme d'annonce des résultats, y
compris ceux affichés dans les bureaux de vote et les contres locaux de
complications des résultats avant les annonces officielles
4. Communiqué conjoint du 6 novembre rappelant de
droit exclusif de la CET à publier des résultats partiels.
5. Appel au calme lancé conjointement par Joseph
Kabila Kabange et Jean-Pierre Bemba Gombo à l'issue de leur rencontre du
07 novembre 2006.
Après les élections la communauté
internationale ci poursuivi son appui au gouvernement congolais dans la
formation de l'armée et de la police ainsi que la réforme du
secteur de la sécurité et de la justice en vue de créer un
climat apaisé avant la tenue des élections locales prévues
pendant la période de transition et l'organisation du deuxième
cycle des élections générales pendant la troisième
République.
§3. L'IMPLICATION DE L'UNION EUROPENNE DANS LE
PROCESSUS ELECTORAL DE 2016 EN RDC
Dans ce paragraphe nous allons analyser certaines dispositions
constitutionnelles qui se focalisent en RDC et nous allons faire un pas en
arrière sur l'apport de l'Union Européenne dans des
précédentes élections de 2006 pour en dégager
certaines faiblesse de l'union européenne envie de les déceler
sur la période pré-électorale de 2016 en RDC.
3.1. ANALYSE DES DISPOSITIONS CONSTITUTIONNELLES
La RDC dispose d'un cadre juridique solide qui s'appuie sur
une constitution approuvée par le référendum
organisé en 2005au mois de décembre et votée par Oui est
entrée en vigueur le 18 février 2006, mais modifiée par la
loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains
articles de ladite constitution de la RDC. L'aspiration de la constitution,
fruit des multiples négociations menées après 7 ans de
guerre civile. Le préambule de la constitution reflète ce
contexte et donne une perspective informative de l'esprit de la constitution et
des aspirations du peuple congolais en matière de renouvellement
politique et
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 70 ~
le respect de Droit de l'homme. Chapitre troisième de
la constitution, « de l'organisation et de l'exercice de pouvoir »
détermine qui est la nouvelle institution de la
République.52
- Le président de la république - Le parlement
- Le gouvernement
- Les cours et tribunaux
? L'article 70 de la constitution de la
RDC du 18/02/2006 limite le mandant du présidentiel à cinq ans
renouvelable une fois et stipule que à la fin de son mandant, le
président de la république reste en fonction jusqu'à
l'installation effective du nouveau président
élu.53
? L'article 73 poursuit, il exige
à la CENI de convoquer le scrutin pour l'élection du
président de la république, quatre-vingt-dix jours avant
l'expiration du mandat du président en exercice54.
? L'article 75 ajoute que « en cas de
vacance pour cause de décès, de démission ou pour toute
autre cause d'empêchement définitif, les fonctions de
président de la république, à l'exception de celles
mentionnées aux articles 78, 81 et 82 sont provisoirement exerce par le
président du sénat55.
? L'article 76 démontre qu'en cas
de vacance présidentielle. Cette vacance est déclarée par
la cour constitutionnelle saisie par le gouvernement. Le président de la
république par intérim vielle à l'organisation des
élections du nouveau président de la république dans les
conditions et les délais prévus par la constitution. En cas de
vacance ou lorsque l'empêchement est déclaré
définitif par la cour constitutionnelle, l'élection du nouveau
président de la république a lieu, sur convention de la
commission électorale nationale indépendante. 60 jours au moins
et quatre-vingt-dix jours ou plus, après l'ouverture de la vacance ou de
la déclaration du caractère définitif de
l'empêchement en de force majeure, ce délai peut être
prolongé à cent vingt jours au plus, par la cour
constitutionnelle saisie par la commission électorale nationale
indépendante. Le président élu commence un nouveau
mandat56.
52 Constitution de la RDC « exposé de motif
».p.3-4
53 Article 70 de la constitution de 2006.
54 Article 73 de la constitution de 2006.
55 Article 75 de la constitution de 2006.
56 Article 75 de la constitution de 2006.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 71 ~
· L'article 211 confère
à la CENI son statut juridique57.
· L'article 220 examine « la
forme républicaine de l'Etat, le principe du suffrage universel, la
forme représentative du gouvernement, le nombre et la durée des
mandats du président de la république, l'indépendance du
pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire
l'objet d'aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite
toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de
réduire les droits et libertés de la personne, ou de
réduire les prérogatives des provinces et des entités
territoriales décentralises58.
En 2016 les partis majoritaires ont saisi la cour
constitutionnelle d'une demande d'interprétation de l'article 70 qui
dispose que le président de la république reste en fonction
jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu.
En mai 2016 la cour constitution a rendu son arrêt qui détermine
que le président de la république reste en fonction
jusqu'à l'installation ou à l'investiture du nouveau
président élu.
3.2. DIALOGUE NATIONAL
Pour garantir un processus électoral acceptable, une
discussion inclusive est le seul moyen viable de prévenir à un
consensus sur le marché à suivre malheureusement,
l'incapacité des parties prenantes à s'accorder sur la nature et
les modalités d'un tel dialogue constituent un obstacle majeur à
l'organisation du pouvoir politique en RDC. La majorité politique plaide
en faveur de la tenue d'un dialogue national auquel le président Kabila
Joseph a appelé en 201559.
Ce dialogue vise à réunir les acteurs politiques
et de la société civile pour échanger des
difficultés potentielles concernant les prochaines élections, le
programme compte cinq points : le calendrier électoral, la
révision des listes électorales, la sécurité
électorale, les ressources financières consacrées aux
élections et le rôle des partenaires externes dans le processus
électoral s'efforçant de concrétiser le dialogue national,
l'Union Africaine annonce Edem Kodjo entant que facilitateur en Avril
201660.
Son rôle en tant que tel a été soutenu par
les Nations-Unies et la communauté internationale dans son ensemble, car
la résolution 2277 sur conseil de sécurité des
Nations-Unies exige que les acteurs électoraux s'engagent dans un
dialogue inclusif pour organiser les
57 Article 211 de la constitution de 2006.
58 Article 220 de la constitution de 2006
59 « RDC : Joseph KABILA annonce la convocation du dialogue
politique national ». Radio Okapi, 28 novembre 2015.
60 « RDC : la dynamique de l'opposition ne participe pas au
dialogue ». Radio Okapi, 13 avril 2016.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 72 ~
élections conforment à la constitution en
vigueur. En vue de lancer le dialogue national ; Mr. Kodjo a tenté de
mettre sur pied un comité préparatoire comprenant 30 membres,
dont douze membres de la majorité, douze de l'opposition et six membres
représentants de la société civile.
A la fin de la visite de l'équipe d'évaluation
Mr. Kodjo n'était prévenu qu'à rencontrer les dirigeants
de l'opposition issue de l'Union pour la Démocratie et le Progrès
Social (UDPS), les ayant abordés pour nommer les douze membres de
l'opposition au comité préparatoire. Les conditions G7 et la
dynamique mettent en doute la neutralité de Mr. Kodjo ont
systématiquement refusé de le rencontrer.
Le G7 et la dynamique se sont sentis exclus du dialogue
national parce que celui-ci ciblait l'UDPS entant qu'interlocuteur principal
pour l'opposition et présente que le programme du dialogue national sert
les intérêts du président Kabila. Quant aux partis de
l'opposition, ils plaident en faveur d'une discussion de l'élection
présidentielle et législative dans les délais
constitutionnels61.
Les partis d'opposition cherchent à obtenir de
garanties pour s'assurer la fin du deuxième mandat et dernier mandat du
président Kabila marquera son départ et qu'une feuille de route
électorale concrète de cadre de travail pour tout glissement
nécessaire.
A prévoir dans le calendrier électoral. Bien que
toutes les élections soient importantes le dialogue, se focalise sur les
élections présidentielles en priorité. En organisant les
autres élections (législatives, provinciales, locales, etc.).
Sous l'égide d'un nouveau président, en ce qui concerne le format
du dialogue. L'opposition n'accepte pas, Mr. Kodjo en tant que facilitateur
unique et demande la mise en place d'un panel de facilitateurs dans lequel
toutes les parties prenantes part au dialogue et tous les partis ont
confiance.
Le dialogue national sous la facilitation de Mr. Kodjo a
abouti à une conclusion finale majeur à ce qui concerne
l'organisation de la présidentielle que s'était difficile
d'organiser les élections présidentielles en 2016 mais
plutôt en Avril 2018 l'accord a été signée à
Kinshasa le 18 octobre 2016, mais certains membre du rassemblement n'avaient
pas signés à cet accord qui a été sanctionné
par les membres de rassemblement que l'accord n'était pas inclusif.
61 « RDC : dialogue national d'Eden Kodjo ». Radio
Okapi, 19 novembre 2016.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 73 ~
Dans le même temps, le ministre de l'intérieur et
de la sécurité a suspendu les amendements proposés pour la
loi électorale en invoquant le fait que les principaux
éléments de ladite loi sont sujet à négocier dans
le dialogue national étant donné que l'assemblée nationale
est actuellement en congé jusqu'à l'automne, une session
extraordinaire sera probablement convoquée si une loi électorale
amandée doit être adoptée à temps pour organiser les
élections dans le délai constitutionnel. Même cette
démarche est déjà considérablement retardée
et compromettre nettement l'intégrité du processus
électoral. L'un des principaux points de discussion est de recherche
à savoir s'il faut répartir des sièges à
l'assemblée nationale en fonction du nombre d'habitants ou du nombre
d'électeurs inscrits sur la liste de chaque circonscription en l'absence
d'un recensement à jour.
Cette loi est essentielle à l'origine
d'élections législatives, car la répartition des
sièges à l'assemble nationale est une condition sine qua non
à la tenue des élections législatives.
L'établissement d'une attribution des sièges en fonction des
électeurs inscrits, pourrait affecter la représentation si les
listes ne reflètent pas le nombre d'électeurs éligibles et
demeure inexacte.
L'avenir de cette loi n'est pas claire, et nombreux sont qui
perçoivent l'introduction d'un amendement comme un moyen de retarder la
tenue des élections législatives. Les membres de l'opposition
interrogés et ont mentionné le fait que l'élection
présidentielle n'est pas affectée par la représentation
des sièges justifie l'organisation de cette élection dans le
délai sur la base des listes électorales actuelles
indépendamment des élections qui demandent la répartition
des sièges soit clairement définie.
3.3. INCIDENCES DE L'UNION EUROPEENNE SUR
L'ORGANISATION DU POUVOIR POLITIQUE EN RDC
Quant aux financements l'Union Européenne assurant 65%
des projets d'appui et de sécurisation des élections, l'Union
Européenne était ainsi le premier bailleur du processus
électoral en RDC, lequel a constitué son plus important programme
d'assistance électorale. La contribution de l'Union Européenne
est allée au-delà du financement des aspects purement techniques
pour concerner le volet sécuritaire nécessaire à la
conduite des opérations électorales. L'Union Européenne a
à cet effet monté deux opérations militaires au Congo pour
couvrir ce volet sécuritaire. Une première opération
militaire a été montée dans l'urgence pour
sécuriser la ville de Bunia, chef-lieu de l'Ituri, la seconde
opération militaire de l'Union Européenne en RDC,
l'opération EUFOR (Force de l'Union Européenne Pour la
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 74 ~
Sécurisation des Elections) a été
déployée à la demande des Nations-Unies. Pour la
période électorale de 2006 initialement l'objet de critiques
d'une partie de l'opinion quant à son déploiement dans la
capitale et non dans les zone les plus instables de l'Est du pays, l'UE a
prouvé son efficacité durant les affrontements du 20 au 22 Aout
2006 entre forces gouvernementales et gardes de Jean Pierre Bemba, en
établissent une zone tampon entre les belligérants puis en menant
des patrouilles de sécurisation de la capitale62.
A. Faiblesse de la réponse de l'Union
Européenne
Face à ce contexte des crises de plus en plus
inquiétant, la réponse de l'Union Européenne est
restée limitée à l'image de la faiblesse de la position
adoptée plusieurs mois vis-à-vis du président Kabila et de
son gouvernement, les messages de l'Union Européenne se sont
limités à éviter les différentes forces populaires
de la RDC, au calme et à éviter les tensions, mais sans pour
autant exprimer une position claire quant aux tentatives
répétées du pouvoir en place de court-circuiter le
processus électoral. L'absence de la position ferme et distincte de
l'U.E. sur la question d'un éventuel troisième mandat du
président Kabila en est l'exemple le plus frappant de la faiblesse de
l'UE. En 2014, suite à une visite de suivi de la Mission D'observation
Electorale (MDE) en RDC, l'Union Européenne a insisté sur la
nécessité d'organiser un dialogue politique qui a un
caractère inclusif et sur le fait de maintenir l'espace
démocratique et politique ouvert.
Alors que ces recommandations n'ont en grande partie pas
été suivies par les autorités congolaises. Le discours de
l'UE ne s'est pas pour autant durci. L'UE reste jusqu'à présent
figée sur cette ligne au soutien, au « dialogue national inclusif
» sans engagé davantage les efforts diplomatiques pour tenter de
remédier au fait que ce dialogue souffre aujourd'hui d'un manque de
crédibilité et de confiance de la part des partis d'opposition et
des organisations de la société civile. Edem Kodjo étant
considéré comme proche du pouvoir en place et donc peu à
même de déférer. Lorsqu'elle déclare être
prête à soutenir le financement de processus électoral,
L'UE oublie de condamner le manque de volonté du gouvernement congolais
à organiser les élections et le retard pris par le processus
électoral. Et les nombreuses atteintes aux droits humains et aux
libertés fondamentales écrit ci-dessus n'ont pas que trop
rarement été dénoncé par l'UE.
La faiblesse de la réponse de l'UE peut en partie
s'expliquer par l'absence de position commune entre les différents Etats
membres, ce qui empêche la diplomatie
62 P. Ngoma Binda, op.cit., pp114-115.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 75 ~
européenne, et la haute représentante de l'UE
Frederica Mogherini en particulier, de délivrer des messages forts au
pouvoir en place et à l'opposition et de jouer éventuellement un
rôle plus fort de médiation. On peut observer une dysmétrie
des positions entre Etats Européens, certains n'ayant que peu
d'intérêt pour la question de la démocratie en Afrique
centrale. Tandis que d'autre ont déjà adopté des positions
assez fermes vis-à-vis du régime congolais. La France a notamment
impulsé l'adaptation en Mars dernier de la résolution de l'ONU
N° 2277 prolongeant d'un an le mandat de la MONUSCO et qui envoie un
message fort aux autorités congolaises sur les délais pectoraux
prévus par la constitution
Au lendemain de la décision du 11 Mai 2016 de la cour
constitutionnelle congolaise de la possibilité de prolonger le mandat du
président Kabila après 2016, la diplomatie française
à demander aux autorités de travailler en priorité
à la « préparation active et de bonne foi des
élections seules sources de légitimité populaire
».
Plus précédemment, la Belgique au travers de son
ministre des affaires étrangères, a mis en garde les
autorités congolaises et l'opposition et prévenir qu' « il y
aura des conséquences si l'on continu à voir déraper la
situation sécuritaire et donc les violations des droit de l'homme
». Le 13 mai l'envoyée spéciale de la grande Bretagne pour
la région des grands lacs a par ailleurs annoncé qu'elle
travaillait avec d'autres pays européens à la mise en place de
sanctions ciblées à l'encontre de potentiels responsables d'acte
de « répression publique ».
Mais il faut aussi mentionner que d'autres Etas-membres ne
veulent pas voir l'UE prendre une position ferme en matière d'alternance
démocratique en RDC. Selon plusieurs sources, sont bien
informées, il s'agit notamment de l'Italie et l'Espagne qui s'opposaient
à ce que l'union Européenne prenne clairement position sur la
question du troisième mandat du président Kabila et plus
généralement sur le déroulement du processus
électoral en RDC.
Un autre élément qui explique la faiblesse de la
réponse de l'Union Européenne : l'UE n'a pas réussi
à mettre en place un dialogue structuré avec le gouvernement et
la présidence, tel que cela est prévu par l'article 8 de l'accord
de Cotonou. Aucun calendrier ni dialogue clairs et détaillés
n'ont été établis, principalement en raison du manque de
volonté des plus hautes autorités congolaise à participer
à ce dialogue.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 76 ~
Le dialogue instauré par l'UE manque donc de la
régularité et des structures, il se déroule
essentiellement au niveau ministériel, avec des personnalités qui
ont peu d'influences sur la stratégie présidentielle. Or les
questions électorales sont gérées essentiellement au
niveau de la présidence et de quelques membres du gouvernement
considéré comme des proches du président Kabila. Cette
difficulté à mettre en place un réel dialogue politique
affaiblit de poids diplomatique de l'UE en RDC.
L'on ne peut manquer de contacter le décalage entre la
faiblesse du message de l'UE et de la plupart de ses Etas membres avec la
position plus ferme et audible d'autres acteurs internationaux en
commençant par les Etats-Unis qui ont une position beaucoup plus
marquée, remarquée et remarquable, on peut citer, par la menace
de mettre en exécution des sanctions économiques et
financières ciblées à l'encontre des haut-dignitaires du
gouvernement congolais.
Une fermeté de position accompagnée par la tenue
de rencontres diplomatiques entre le président Obama son
secrétaire d'Etas John Kerry ou l'envoyé spécial des
Etats-Unis pour la région des grands lacs et le président Kabila
le contraste avec l'UE est ici fragrant, à la fois quant au ton des
messages délivrés mais aussi, quant au niveau de
représentation diplomatique engagée63.
§4. LE CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS-UNIES ET LES
ENJEUX ELECTORAUX EN RDC
Dans ce paragraphe nous allons relever certains points qu'a le
conseil de sécurité aux enjeux électoraux en RDC.
4.1. DU POINT DE VUE POLITIQUE
La République Démocratique du Congo est un pays
peu stable, c'est-à-dire qu'il est quasi difficile de trouver la paix et
la sécurité sur l'étendue de son territoire. Sur ce, le
conseil de sécurité de Nations-Unies étant qu'organe
mère de l'ONU et qui a pour objet principal le maintien de la paix et la
sécurité internationale est toujours présent en RDC. En
effet, le conseil de sécurité à adopter deux
résolutions en 2016 et ces résolutions avaient pour objectif de
maintenir la paix et la sécurité dans le pays afin que les
élections se déroulent bien dans un climat de paix.
63 Kayiba Tshibanda Natacha « UE. Dans le processus
électoral de 2016 en RDC », mémoire de licence R.I., p64,
20162017, inédit.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 77 ~
Cependant, nous allons nous appuyer sur la seconde
résolution (2293 adoptée le 26 juin 2016) qui s'appuie sur la
première résolution (2277 adoptée le 31 mars 2016) et
aussi sur l'accord cadre pour la paix, la sécurité et la
coopération pour la République Démocratique du Congo. Pour
démontrer un peu les efforts que fournis le conseil de
sécurité pour remettre le gouvernement ou l'autorité
politique générale sur le droit chemin
Le conseil de sécurité s'est engagé
à faire respecter les engagements prisent par les parties signataires de
l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la
coopération. il affirme qu'il
demeure indispensable que le gouvernement de la République
Démocratique du Congo et tous les Etats signataires s'acquittent des
engagements qu'ils ont pris au titre d'accord cadre pour assurer la
stabilité à long terme dans l'Est de la république et dans
la région et invite instamment les signataires à redoubler
d'efforts en vue d'honorer l'ensemble de leurs engagements, en toute bonne foi
et sans retard, notamment à s'abstenir d'offrir un asile à des
criminels de guerre.
Demande au gouvernement de la RDC, sur qui repose au premier
chef la responsabilité de protéger la souveraineté et
l'intégrité territoriale du pays, de s'employer encore plus
activement à s'acquitter des engagements qu'il a pris au titre de
l'accord cadre, notamment ceux qui concernent la consolidation de
l'autorité de l'Etat. La réconciliation, la tolérance et
la démocratie et de demeurer fermement déterminé à
protéger la population civile, en se dotant facilement de forces de
sécurité professionnelle, responsable et prennent en mettant en
place une administration civile congolaise responsable, en particulier dans le
secteur de la police, de la justice, de l'administration pénitentiaire
et de l'administration territoriale, en renforçant l'état de
droit et la promotion de la protection des Droits de l'homme.
Le conseil demande aussi au gouvernement de la RDC et à
ses partenaires nationaux, en particulier la commission électorale
indépendante, de veiller à la transparence et à la
crédibilité du processus électoral, étant
donné qu'il leur incombe dans le premier chef de créer des
conditions propices à la tenue des prochains scrutins notamment de faire
une priorité des conditions nécessaires à la tenue des
élections présidentielle prévues en novembre 2016
conformément à la constitution.
Exhorte le gouvernement et toutes les autres parties
concernées à créer les conditions nécessaires pour
que les processus électoral soit libre, juste, crédible ouvert,
transparent, pacifique et conformément à la constitution
c'est-à-dire légal pour qu'il
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 78 ~
accompagne d'un débat politique libre et constructif et
pour que soient assurées la liberté d'opinion et d'expression, la
liberté des réunion et accès équitable aux
médias y compris aux médias d'Etat ( l'article 24 et 25 de la
constitution) la sécurité et la liberté de circulation des
tous les candidats sur le territoires congolais, ainsi que des observateurs et
témoins, des journalistes indépendants, des défenseurs des
droits de l'homme et des acteurs de la société civile.
Invite la CENI à publier un calendrier complet
révisé couvrant la totalité du cycle électoral.
Plaide au gouvernement de la RDC d'élaborer rapidement un budget et un
code de conduite pour les élections et d'actualiser les listes
électorales en toutes régularité enfin que les
élections puissent se tenir dans le temps et dans un bon climat en
particulier la présidentielle et les législatives en novembre
2016, prévue par la constitution, dans le respect de la charte
africaine, portant droit civil et politique et de la démocratie des
élections et de la gouvernance. Et demande à toutes les parties
prenantes d'engager un dialogue politique ouvert et sans exclusivité sur
la tenue des élections présidentielles conformément
à la constitution. Souligne l'importance d'un dialogue véritable
pour que les élections présidentielles et législatives
soient pacifiques, crédibles et congolaises de faire en sorte que les
responsables des violations des Droits de l'homme à l'occasion des
élections du 28 novembre 2011 et dans le cadre de l'actuel processus
électoral soient traduits en justice et d'être punis
conformément la loi.
Cette résolution à soulever beaucoup de points
et que nous ne pouvons pas les énuméré tous, c'est ainsi
que nous nous sommes focalisé pour parler de ceux qui sont très
nécessaires (essentiel) malgré tous les efforts des
différents engagements internationaux jusque-là les
élections n'ont pas eu lieu en République Démocratique du
Congo telle que prévues dans la constitution en novembre 2016. Mais au
moins la majorité présidentielle a été
exaucée par sa demande de dialogue par la communauté
internationale, le conseil de sécurité et même l'opposition
qui ne voulait pas entendre ce mot « dialogue » a fini par opter
parce que le pays allait se retrouver dans une impasse.
Le moment est venu, dialogue est organisé sous
l'égide de l'église catholique (évêques de
l'église catholique) un accord est conclu prévoit les
élections en 2017. Vu que les choses ne marchaient pas, le conseil de
sécurité s'est encore mit sur sa 7910ème
séance adoptée une résolution (2348) toujours dans le
même souci d'aider la RDC à aller aux élections cette
fois-ci dans les délais de l'accord conclu le 31 décembre
2016.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 79 ~
En effet, le conseil de sécurité dans sa
résolution 2348, une résolution récente adoptée le
31 mars 2017 met l'accent sur l'organisation des élections et est strict
à ce point il rappelle ses résolutions antérieures et les
déclarations de son président sur la RDC, en particulier ses
résolutions 2277 (mars 2016) et 2293 (juin 2016) pour n'est cité
que celle-là étant donné qu'il y a plusieurs
résolutions adoptées par le conseil de sécurité
avec comme objectif stabilisé la politique de la RDC sur tous les
plan.
Il réaffirment les principes fondamentaux du maintien
de la paix, y compris le consentement des parties, l'impartialité et le
non recours à la force sauf qu'en cas de légitime défense
sans ignorer les règles de légitime défense notamment
celle de l'action proportionnelle,... ou soit pour la défense du mandat,
et conscient que le mandat de chaque mission de maintien de la paix est
déterminé en fonction des besoins et de la situation du pays
concerné.
Réaffirmant sa forme attachement à la
souveraineté à l'indépendance, à l'unité et
à l'intégrité territoriale de la RDC et de tous les Etas
de la région et souligne les principes de non-ingérence, de bon
voisinage et de coopération régionale doivent être
pleinement respectés.
Rappelant que c'est au gouvernement de la RDC qu'il incombe au
premier chef de protéger sa population civile se trouvant sur son
territoire et relevant de sa juridiction, et notamment de les protéger
des crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.
Insiste sur la mise en oeuvre de l'accord du 31
décembre 2016 pour appuyer la légitimité des institutions
de transition soulignant qu'il est crucial que le prochain cycle
électoral se déroule de façons pacifique et
crédible comme prévu par la constitution et dans le respect de la
charte africaine de la démocratie des élections et de la
gouvernance, pour assurer durablement la stabilité et la consolidation
de la démocratie constitutionnelle en RDC.
Demande l'application immédiate des mesures de
renforcement de la confiance, conformément aux dispositions de l'accord,
notamment en mettant un terme aux restrictions de l'espace politique dans le
pays, en particulier aux arrestations et aux détentions arbitraires des
membres de l'opposition et des représentant de la société
civile ainsi qu'aux restrictions imposées aux libertés
fondamentales telle que la liberté d'opinion et d'expression y compris
la liberté de la presse.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 80 ~
Demeurant vivement préoccupé par les
informations faisant état de la recrudescence des violations graves des
droits de l'homme et de droit international humanitaire commise par des membres
de forces armées de la RDC (FARDC), de l'agence nationale de
renseignement (ANR) de la garde républicaine (GR) et de la police
nationale congolaise (PNC) y compris contre les membres de l'opposition et des
représentants de la société civile dans le cadre du
processus électoral, et en joignant à toutes les parties de
s'abstenir à la violation et à la provocation.
Rappelant aussi l'importance stratégique que
revêt la mise en oeuvre de l'accord cadre pour la paix, la
sécurité et la coopération pour la RDC et la région
et demandant de nouveau à tous les signataires d'honorer rapidement et
intégralement et en toute bonne foi les engagements, en vue de
remédier aux causes profondes du conflit afin de mettre fin aux cycles
récurrents les violences et de promouvoir un développement
régional durable.64
4.2. DU POINT DE VUE ECONOMIQUE
Apres l'analyse faite sur les enjeux économiques et
électoraux de la RDC nous avons remarqué que l'économie de
la RDC n'est pas stable, la RDC éprouve souvent des difficultés
pour financer de soi-même ses élections quand bien même
celle-ci et l'un des plus richement doté en ressources naturelles. Le
processus électoral est si souvent financer à 70% par la
communauté internationale comme l'avion déjà
souligné dans nos précédentes analyses.
Ainsi, pour les scrutins de 2016, le Royaume-Uni et le Canada
ont annoncé leur volonté de participer au financement du
processus électoral en RDC. L'objectif affiché : permettre
à l'élection présidentielle de se tenir dans le
délai constitutionnel fixé au 27 novembre 2016 pour la
présidentielle. C'est aussi que une façon d'ôter au
président Kabila l'un de ses arguments principaux pour ne pas respecter
le calendrier électoral tel que prescrit dans la constitution à
savoir l'absence de financement pour les élections.
Dans une déclaration en date du 4 mars 2016 Nick Hurd,
le ministre britannique de la coopération internationale, à
annoncer l'octroi d'un financement significatif pour le processus
électoral en RDC « Royaume-Unis se tient prêt à
appuyer les processus électoral en RDC. A cette fin, le gouvernement
britannique s'est engagé jusqu'à hauteur de 11,4 millions d'euro
en vue de soutenir les élections libres et équitables «
a-t-il déclaré ».
64 Résolution 2293 conseil de sécurité
adoptée à sa 7909ème séance, le 26 juin
2016.
~ 81 ~
Toutefois, le communiqué, pour l'occasion, ne manque
pas de souligner que l'expérience internationale montre que c'est la
volonté politique qui détermine l'organisation du pouvoir
politique, ajoutant que les élections présidentielles et
législatives, prévue en novembre 2016 devraient être une
priorité. Une façon de mettre le président et le
gouvernement congolais, accusé de trainer les pieds, face à leur
responsabilité.
Cependant, relèvent les autorités britanniques,
nous constatons avec une vive préoccupation que les délais
fixés dans le calendrier électoral de février 2015 n'ont
pas été respecté et d'en parler le gouvernement mais
également à la CENI, dont la partialité est vivement
contesté par l'opposition, afin qu'ils prennent les mesures requises
sans plus tarder pour s'assurer que les élections programmées en
vertu de la constitution de la RDC se tiennent comme prévu.
Par ailleurs, averti le ministre britannique, le financement
de la communauté internationale ne sera une réussite que si le
gouvernement de la RDC et d'autre acteurs s'engagent à organiser des
élections. Message reçu 5/5 par le Canada qui a emboité le
pas au Royaume-Unis. Ginette MARTIN l'ambassadrice canadienne en RDC avait
aussi déclaré que son pays a mis également sur la RDC
déterminée à construire sur ses acquis
démocratiques. Pour ce faire, elle annonce une mise à la
disposition de fonds pour accélérer le processus
électoral.
Les décisions prises par le Royaume-Unis confortent
l'opposition congolaise qui affirme de manière constante qu'il est
encore possible de tenir le délai dans l'organisation du pouvoir
politique en RDC. Ce que confirme par ailleurs, l'Organisation Internationale
de la Francophonie (OIF) en soutenant que le fichier électoral en RDC
est susceptible d'être revu dans un délai de quatre
mois65.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
65 Résolution 2348, du conseil de sécurité
adoptée à sa 7910ème, le 31 mars 2017.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 82 ~
CONCLUSION
En dehors de l'introduction et la conclusion, notre travail
s'est subdivisé en trois chapitres, en section, paragraphe et sous
points dont le premier chapitre a porté sur les considérations
générales, le second était l'organisation du pourvoir
politique en RDC et le troisième a porté sur l'incidence des
engagements internationaux sur l'organisation du pouvoir politique en RDC.
L'organisation du pouvoir politique en RDC est un débat
qui ne date pas d'aujourd'hui mais est un débat qui date de depuis la
signature de l'acte générale de Berlin en Bruxelles du 26
février 1885 à nos jours et s'était le premier engagement
international conclu par la RDC.
Sur le plan personnel c'est une question qui va dans
l'intérêt de la population étant donné que
l'organisation du pouvoir politique en République Démocratique du
Congo est déterminée par l'art 68 de la constitution du
18/02/2006 modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011. Nous
avons fait une longue réflexion introspective, nous avons trouvé
que pour bien parler des incidences des engagements internationaux sur
l'organisation du pouvoir politique en RDC. Nous allons commencer depuis la
source de ces engagements internationaux, nous avons constaté que depuis
la signature du 26/02/1885 de l'acte général de Berlin que les
engagements internationaux ont eu lieu en RDC. C'est pourquoi nous avons voulu
relever les incidences de ces engagements qui prennent leur source de 1885
à nos jours, lesquels engagements se rapportent sur l'organisation du
pouvoir politique en RDC. Etant donné que l'incidence issue n'a pas
été entendue seulement sur le plan négatif mais aussi sur
le plan positif.
De nos jours plusieurs engagements internationaux ont un
caractère d'imposition sur l'organisation du pouvoir politique en RDC
suite à une portion de pouvoir que la constitution de la RDC leurs
accorde portant de son article 215. Alors que l'organisation du pouvoir
politique est piétinée par les engagements internationaux.
Malgré la RDC a une sécurité très
précaire.
C'est pourquoi avant d'aborder cette thématique nous
nous sommes posé la question de savoir :
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 83 ~
- Quel est l'impact des engagements internationaux sur
l'organisation du pouvoir politique en RDC ?
Nous avons trouvé certains impacts sur le plan positif
étant donné que nous avons parcouru certaines organisations du
pouvoir en RDC, étaient supportées par les engagements
internationaux tel est le cas d'apport de l'union Européenne en 2006 et
celui du conseil de sécurité.
Quant à ce présent travail, nous avons fait
recours à la méthode comparative, qui consiste à
confronter les faits pour déceler des ressemblances ou des dissemblances
qui existent sur l'organisation du pouvoir politique en RDC et l'impact
réel des engagements internationaux, en fin de dégager les
facteurs générateurs des avantages, inconvénients, la
ressemblance ou la différence.
Mais d'une part, nous avons constaté les faiblesses de
la réponse de l'Union européenne quant à l'organisation du
pouvoir politique en RDC qu'était prévu en novembre 2016.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 84 ~
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES DES LOIS ET INSTRUMENTS JURIDIQUES
1. Article 211 de la constitution de 2006.
2. charte des Nations-Unies.
3. Constitution de la RDC de 2006.
4. Convention de vienne.
5. Acte général de Berlin de 1885.
6. Résolution 2293 conseil de sécurité
adoptée à sa 7909ème séance, le 26 juin
2016.
7. Résolution 2348, du conseil de sécurité
adoptée à sa 7910ème, le 31 mars 2017.
II. OUVRAGES
1. BANZA MALALE MAKUTA Gabriel, Les aspects juridiques dans
les aspects juridiques dans les enjeux des crises congolaises des origines
à nos jours, éd. PUC, 1er trimestre, 2011.
2. Emmanuel, T, Egalité des anciens,
égalité des modernes. L'antiquité est-elle morale,
éd. Le Monde moderne, Paris, 1999.
3. KALUNGA TSHIKALA Victor, Guide pratique de
rédaction de mémoire en Droit, éd Du col, Lubumbashi,
2012
4. Marie-Anne COHENDET, « Cohabitation et constitution
» pouvoir, n°90, 1999.
5. Maurice DIVERGER, Institutions politiques et droit
constitutionnel, Paris, PUF. (COLL. Thémis), 1965.
6. MULUMBATI NGASGHA Adrien, Introduction à la
science Politique, 4ème éd. Edition Africa,
Lubumbashi, 2014.
7. NGUYEN QUOL DINH, Droit international,
6ème éd. Paris, 1999.
8. Olivier DUHAMEL, Droit constitutionnel & institutions
politiques, Paris, seuil, 2009.
9. P. NGOMA BINDA, « cadre juridique et constitutionnel
des vies politiques en RDC ».
10. RONGERE.P., Méthode des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris 1971.
11. Thierry NLANDU MAYAMBA, Du Zaïre au Congo,
éd. Punlibook, Paris-France.
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 85 ~
III. THESE, MEMOIRE, TFC ET NOTES DE COURS
1. KAYUMBA KIMAMBI Roger, « moratoire de la peine de
mort en droit congolais au regard de l'adhésion de la RDC au
traité de Rome», TFC en Droit UNILU, 2015-2016.
Inédit
2. NKWANDA MUJINGA Simplice, initiation à la
recherche scientifique, G2 droit, UNILU, 2014-2015. Inédit
3. MOLENGA LINGOTO Willy « Introduction à la
Science Politique », G1 Droit, 20132014. Inédit
4. KAZADI MPIANA J., « Régimes politiques
comparés, L1 Droit/UNILU, 2016-2017. Inédit
5. KAYIBA TSHIBANDA Natacha « UE. Dans le processus
électoral de 2016 en RDC », mémoire de licence R.I.,
2016-2017. Inédit
6. MOLENGA LINGOTO Willy, « Syllabus de Droit
constitutionnel et institution politique, G2. SPA, 2012-2013.
Inédit
IV. WEBOGRAPHIE
1.
http://www.radiokapi.com.net.
Consulté le 15 mai 2018 à 21h50'
2. http:/
fr.m.Wikipédia.org>wiki>géogr...
consulté le 14 mai 2018 à 23h50'
3. http:/
fr.m.Wikipédia.org>wiki>géogr...
consulté le 14 mai 2018 à 23h50'
4. https:/fr.m.wikipéiaogr>.hitoire...,
consulté le 14 mai 2018 à 23h50'
5.
https://www.ofscet.asso.fr/ande02/MNsande02.pdf
, consulté le 15 mai 2018.
6. www.oecd.org/
dataoecd/36/28/4232664.pdf.consuité le 20/05/2018 à 22h03'
7. htt//
www.undp.org.cd/downloads/rapapecmai07,
consulté le 20 mai 2018 à 23h.
V. AUTRES DOCUMENTS
1. « RDC : dialogue national d'Eden KODJO ». Radio
Okapi, 19 novembre 2016.
2. « RDC : Joseph KABILA annonce la convocation du
dialogue politique national ». Radio Okapi, 28 novembre 2015.
3. « RDC : la dynamique de l'opposition ne participe pas
au dialogue ». Radio Okapi, 13 avril 2016.
4. Dialogue inter congolais, accord global et inclusif sur la
transition en RDC, Annexe
IV. Sur la garantie internationale, journal officiel,
numéro spécial, 5 avril 2003.
5. Dictionnaire Larousse
6. Organisation des coopérations et développent
économique « suivi des principes d'engagement international dans
les Etats fragiles et les situations précaires ».
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 86 ~
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
IN MEMORIAM iii
REMERCIEMENTS iv
AVANT-PROPOS v
LISTE DES ABREVIATIONS vi
0. INTRODUCTION GENERALE 1
I. PRESENTATION DU SUJET 1
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET 1
II.1. CHOIX DU SUJET 1
II.2. INTERET DU SUJET 1
III. ETAT DE LA QUESTION 2
IV. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 5
IV.1. PROBLEMATIQUE 5
IV.2. HYPOTHESE 6
V. METHODES ET TECHNIQUE 8
V.1. METHODES 8
V.2. TECHNIQUES 8
VI. DELIMITATION DU SUJET 9
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL 9
Chapitre I. CONSIDERATIONS GENERALES 10
Section I. APPROCHES LEXICALES 10
§1. INCIDENCE 10
§2. ENGAGEMENT, TRAITE ET ACCORDS INTERNATIONAUX
10 Section II. LES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX ET L'ADMINISTRATION
NATIONALE CONGOLAISE 11
§1. INCIDENCE DE L'ACTE GENERAL DE LA CONFERENCE DE BERLIN
SUR
L'ADMINISTRATION NATIONALE CONGOLAISE 12
§2. QUELQUES OBSERVATIONS SUR L'INDEPENDANCE DU 30 JUIN
1960 13
§3. VALEUR POLITIQUE DE L'INDEPENDANCE DU 30 JUIN 1960
16
Section III. APERÇU SUR LES TRAITES ET ACCORDS
INTERNATIONAUX 17
1. DEFINITION 17
§1. FORME DES TRAITES 18
§2. LE CARACTERE DES TRAITES 18
KAYUMBA KIMAMBI Roger
~ 87 ~
Section IV. LE POUVOIR POLITIQUE 21
§1. LA THEORIE CHRETIENNE 22
§.2. LA THEORIE DU CONTRAT SOCIAL 22
§3. LA THEORIE PHILOSOPHIQUE 25
§4. LA THEORIE SOCIO-HISTORIQUE 25
§5. LES MODES D'ACQUISITION DU POUVOIR POLITIQUE 28
Chapitre II. ORGANISATION DU POUVOIR POLITITIQUE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO 35
Section I. REGIME POLITIQUE 35
§1. NOTION DE REGIME POLITIQUE. 35
Section II. VARIETES DE REGIMES POLITIQUES 40
§1. LE REGIME PRESIDENTIEL : SEPARATION DES POUVOIRS 40
§2. LE REGIME PARLEMENTAIRE 43
§3. LES REGIMES SEMI- PRESIDENTIEL 49
Section : III. LES SYSTEMES POLITIQUES 51
§1. INTERACTION ENTRE REGIME POLITIQUE ET SYSTEME POLITIQUE
51
§2. CLASSIFICATION DES SYSTHEMES POLITIQUES 53
Section : IV. LE REGIME POLITIQUE EN R.D.C. 54
§.1.APPERCU HISTORIQUE SUR LE REGIME POLITIQUE EN R.D.C.
54
§.2 LE REGIME PARLENTAIRE EN R.D.C. 56
Chapitre III. INCIDENCES DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX SUR
L'ORGATION DU
POUVOIR POLITIQUE EN RDC 60
Section I. IMPACT DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX SUR
L'ORGANISATION DU
POUVOIR POLITIQUE EN RDC 60
§1. LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE 60
§2. IMPLICATION DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DANS LES
PROCESSUS
DE L'ORGANISATION DU POUVOIR EN RDC 64
§3. L'IMPLICATION DE L'UNION EUROPENNE DANS LE PROCESSUS
ELECTORAL DE
2016 EN RDC 69
§4. LE CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS-UNIES ET LES ENJEUX
ELECTORAUX
EN RDC 76
CONCLUSION 82
BIBLIOGRAPHIE 84
TABLE DES MATIERES 86
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