ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE MBUJIMAYI
U.O.M
M
scientiasplendet et conscientia
251658752BP :2105/MBUJIMAYI
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE
COMPORTEMENT DE MENAGES EN TERMES DE L'UTILISATION DES SERVICES
DE SANTE LORS D'UNE MALADIE
"Cas de la Zone de Santé Urbaine de Kansele"
251657728
ParWilliam BRANHAM MUSASA
Gradué en Sciences
Biomédicales
Travail de fin d'étude présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de Docteur en
Médecine.
Directeur: Dr Oscar LUBOYA NUMBI
Professeur Ordinaire
Codirecteur:
Dr KITENGE LUYENGA BâtisseurChe
Travaux
Année Académique: 2012-2013
251656704
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE OFFICIELLE DE MBUJIMAYI
U.O.M
M
scientiasplendet et conscientia
251661824BP :2105/MBUJIMAYI
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE
COMPORTEMENT DE MENAGES EN TERMES DE L'UTILISATION DES SERVICES
DE SANTE LORS D'UNE MALADIE
"Cas de la Zone de Santé Urbaine de Kansele"
251660800
ParWilliam BRANHAM MUSASA
Gradué en Sciences
Biomédicales
Travail de fin d'étude présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de Docteur en
Médecine.
Directeur:Dr Oscar LUBOYA NUMBI
Professeur Ordinaire
Codirecteur:
CT Dr KITENGE LUYENGA Bâtisseur
MPH
Président du Jury:
Dr Henry Gilbert NGANDU KABEYA
Professeur Ordinaire
Année Académique: 2012-2013
251659776
EPIGRAPHE
La jouissance d'un niveau très élevé de
santé est l'un des droits fondamentaux de tout être vivant sans
distinction de race, de religion, de tendance politique et des conditions
sociales.
Corrigan OMS, 1979.
251654656
DEDICACE
Introuvable sont les mots et insuffisant les termes
appropriés pour exprimer ma gratitude envers Ta Sublime et magnifique
Divinité Ô Eternel Dieu Très-Haut. Qu'aurais-je pu
être ou faire n'eut été ton inégalable bonté?
Grâce à Toi, me voici à la fin de ce cycle de doctorat en
médecine, Merci!
A vous mon Pasteur Josué KALENDA WA NGOYI pour votre
soutien tant spirituel que financière et à ma famille
chrétienne David Tabernacle, je dis merci pour vos prières en ma
faveur.
A mon père Joseph MUSASA WA ILUNGA et ma mère
Sidonie MASENGU MUSASA, ceci est le fruit de votre sacrifice consenti en
exerçant le devoir des bons parents.L'amour et la bonne éducation
que vous m'aviez donné en sont fortement contributifs. Si c'était
à refaire, je serais encore fier d'avoir des parents comme vous.
A vous papa Bruno KAZADI BUKASA et maman Marcelline KAZADI
MUKADI, saurais-je décerner un prix à tous les bienfaits que j'ai
eu sous votre toi? Un Seul sait payer et cela avec intérêt de
façon convenable : "L'Eternel". Je ne sais pas quand et comment, mais
rassurez-vous une récompense vous attend quelque part. Merci pour
tout.
A vous mes frères et soeurs, Siméon ILUNGA
MUSASA, Elisée MUKADI MUSASA, Rebecca CILOBO MUSASA, Joseph MUSASA
MUSASA, Esther MASENGU MUSASA, Meda BINENE MUSASA, Anne KALENDA MUSASA, Dorcas
MBOMBO MUSASA et Christel BUHANGU MUSASA; sachez que combien long soi un
chemin, chaque pas effectué nous rapproche de son aboutissement. Puisse
ce travail vous servir d'exemple à suivre.
A vous Oncle Benjamin MULAJI MUKADI et ma soeur Wivine NGOMBA
KAZADI pour votre soutien tant financier que morale. A vous tous dont l'espace
ne m'a pas permis de citer le nom et qui, de près ou de loin ont rendu
possible le déroulement de nos études universitaires;
Je dédie ce travail fruit d'une longue endurance et
persévérance.
William BRANHAM MUSASA
REMERCIEMENTS
Nous voici au terme de nos études en médecine,
fruit de notre volonté, endurance, dévouement et amour pour nos
études ; qu'il nous soit permis de dire un mot de remerciement et
sincère reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de
loin, nous ont apporté un secours d'une façon ou d'une autre
malgré les aléas de la vie.
Notre sincère et distingué sentiment de
gratitude se tourne particulièrement au Professeur Docteur Oscar LUBOYA
NUMBI qui, malgré ses multiples occupations et la distance, a
accepté de diriger ce travail de façon agréable. Ses
corrections et ses conseils ont constitué une base solide dans
l'aboutissement de ce travail.
Nos remerciements vont également au Chef de Travaux
Docteur KITENGE LUYENGA qui, de son coté a manifesté la
volonté de codiriger ce travail malgré ses multiples occupations;
ses corrections et orientation n'ont pas été négligeables
pour ce travail.
Nous disons également merci à nos
collègues: Elie MUTOMBO, Célestin KAPIAMBA, Félix MULEBA
et l'AG Marcelline KAZADI sans oublier notre ami Jean Marc NTANGA et Nicole
MUKADI pour leur contribution à la réalisation de ce travail.
A tous nos amis et collègues de lutte, Théocrate
KAZADI, Honoré MPALANGA, Elisée KAYEMBA, Thérèse
NDAYA... qui, grâce à un environnement meilleur nous ont permis
d'évoluer en fraternité.
William BRANHAM MUSASA
SIGLES ET ACRONYMES
ASRAMES : Association Régionale d'Approvisionnement en
Médicaments essentiels
BCZS : Bureau Central de la Zone de Santé
BDOM : Bureau Diocésain des OEuvres Médicales
BM : Banque Mondiale
CODESA : Comité de développement de l'aire de
santé
CORDAID : Organisation Catholique d'Aide au
Développement
CPN : Consultation Prénatale
CS : Centre de Santé.
ddl : Degré de liberté
DEP/MSP : Direction d'études et
planification/Ministère de la santé publique
DES : Diplôme d'étude spéciales
DREES : Direction de la Recherche des Etudes de
l'Evaluation et des Statistiques
EDS : Enquête démographique et de santé
FMI : Fond Monétaire International
FOSA : Formation Sanitaire
HGR : Hôpital Général de
Référence
IDA : Association Internationale de développement
MICS-2 : Multiple Indicators Cluster Survey-2
MS : Mutuelle de Santé
MSP : Ministère de la Santé publique
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PCA : Paquet Complémentaire d'Activités
PDZS : Plan de Développement de la Zone de
Santé
PMA : Paquet Minimum d'Activités
PMURR : Programme Multisectoriel d'Urgence, Réhabilitation
et Reconstruction
RDC : République Démocratique du Congo
ULPGL :Université Libre de pays de grands lacs
UNIKIN : Université de Kinshasa
ZS : Zone de Santé
RESUME
Nous avons mené une étude descriptive
transversale auprès des ménages de la Zone Santé de
Kansele. L'objectif de cette étude était d'identifier le
comportement des ménages en termes de l'utilisation des services de
santé lors d'une maladie afin de proposer quelques réflexions
pour améliorer le niveau de l'utilisation des services de santé
et ainsi améliorer d'avantage le niveau de santé de la
population.
Pour y parvenir, une enquête a été
menée sur un échantillon de 384 ménages de la Zone
Santé de Kanselerepartis dans cinq aires de santé sur les 15
qu'elle compte.
Sur les 384 ménages enquêtés, 233 soit
60,6% ont déclaré avoir eu au moins un cas de maladie dans les 30
jours précédant le passage des enquêteurs. Et 8 soit 3,4%
de ces 233 n'a cherché aucune forme de soins; 25,7% se sont livré
à d'autres pratiques telles l'automédication, groupe de
prière, tradipraticien, guérisseur sans faire recours à
des soins conventionnels; 18,8% se sont contentés de
l'automédication pharmaceutique seule tandis que, 29,1% ont recouru aux
pratiques précitées avant de consulter dans une Formation
Sanitaire (FOSA).Seulement 21,0% ont consulté directement dans une
FOSA.
D'une façon générale, 121 ménages
soit 51,9% ont consulté dans une FOSA; 148 ménages soit 63,5% ont
fait l'automédication pharmaceutique; 95 ménages soit 40,7% ont
fait recours à un groupe de prière; 3 ménages soit 1,2% le
tradipraticien; 23 ménages soit 9,8% l'automédication
traditionnelle et 3 ménages soit 1,2% le guérisseur.
Le manque d'argent est la raison la plus fréquente de
non fréquentation d'une FOSA avec 69%, suivi de la non gravité de
la maladie avec 26% des ménages.Les meilleurs soins constituent le motif
le plus fréquent de choix d'une FOSA avec 41%, suivie de la
proximité de la FOSA au domicile avec 24%.Le coût de soins
très abordable vient en 3ème position avec 12%.
La perception de la maladie comme grave est déterminant
de la décision de fréquenté une FOSA, car 73,7% de ceux
qui ont perçu la maladie comme grave soit 32,6% de l'ensemble des
malades ont fréquenté une FOSA.
Mots clés: Comportement, Ménages, Utilisation,
Services de santé, Mbuji-Mayi.
ABSTRACT
We led a transverse descriptive survey to households of
KanseleHealth Zone. The objective of this survey was to identify the behavior
of households in terms of the use of health services facing the illness, to
propose some reflections to ameliorate the level of the use of the health
services and by this way improve population health level.
Indeed, an investigation has been led on a sample of 384
households of Kansele Health Zone left in five health areason 15 that account
thisHealth Zone.
On 384 households investigated, 233 households either 60,6%
had at least a case of illness in the 30 days preceding the passage of the
investigators. And 8 households either 3,4% of these 233 didn't look for any
shape of care; 25,7% delivered themselves to otherpractices such as
self-medication, group of prayer, traditional physician, healer, without making
resorts to conventional care; 18,8% employed only pharmaceutical
self-medication; while 29,1% resorted to aforementioned practices before
consulting in a health center.At last21,0% consulted directly in a sanitary
center.
In short, 121 households either 51,9% consulted in a Health
Center; 148 households either 63,5% made the pharmaceutical self-medication; 95
households either 40,7% resorted to a group of prayer; 3households either 1,2%
the traditional physician; 23households either 9,8% the traditional
self-medication and 3households either 1,2% the healer.
The lack of money is the most frequent reason that prevents
households to consult aHealth Center with 69%, followed by the least gravity of
the illness with 26%.
The best care constitutes the most frequent reason to choose a
Health Center with 41%, followed by the proximity of the Health Centerto the
domicile with 24%.The efficient cost of care comes in 3rd position with 12%.
The perception of the illness as severedetermines the decision
to consulta Health Center, because 73,7% of those households which discerned
the illness as severe either 32,6% of the set of the patients frequented
aHealth Center.
Key words: Behavior, Households, Use, Health Services,
Mbuji-Mayi,
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE....................................................................................
DEDIDACE......................................................................................
REMERCIEMENTS............................................................................
SIGLES ET
ACRONYMES...................................................................
RESUME..........................................................................................
ABSTRACT......................................................................................
TABLE DES
MATIERES......................................................................
INTRODUCTION
.............................................................................
1. Etat de la
question.....................................................................
2. Problématique
.........................................................................
3.
Hypothèses.............................................................................
4.
Objectifs.................................................................................
5. Délimitation du
sujet.................................................................
6. Subdivision du
travail...............................................................
Chapitre I. GENERALITES SUR LE COMPORTEMENT DES MENAGES SUR
L'UTILISATION DE SERVICE DE SANTE........................
1.1 Facteurs
socioculturels............................................................
1.2. Facteurs socio
économiques.....................................................
1.3. Facteurs
démographiques........................................................
1.4. Facteurs
organisationnels........................................................
Chapitre II. LE SYSTEME DE SANTE DE LA
RDC....................................
2.1. Organisation du système de santé en
RDC..................................
2.2. Politique sanitaire en
RDC.......................................................
2.3. Financement du système de santé en
RDC..................................
2.4. Fonctionnement des Zones de
Santé..........................................
Chapitre III. MATERIEL ET
METHODE..................................................
3.1. Milieu
d'étude.......................................................................
3.2.
Matériel...............................................................................
3.3.
Méthode.................................................................................
Chapitre IV.
RESULTATS....................................................................
Chapitre
V.DISCUSSION....................................................................
CONCLUSION.................................................................................
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES.....................................................
ANNEXE: QUESTIONNAIRE D'ENQUETE AUPRES DES MENAGES............
|
I
II
III
IV
V
VI
VII
1
1
1
3
4
4
4
5
5
9
11
12
14
14
18
19
22
24
24
25
25
30
43
50
52
56
|
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
La jouissance d'un niveau très élevé de
santé est l'un des droits fondamentaux de tout être vivant sans
distinction de race, de religion, de tendance politique et des conditions
sociales, telle une déclaration de la constitution de l'OMS (Corrigan,1979).
Cette notion de jouissance d'un niveau élevé de
santé fut élargie en 1978 à la conférence d'Alma
Ata où l'objectif de la santé pour tous à l'an 2000 avait
été défini.
Cet objectif voulait que tous les citoyens du monde atteignent
un niveau de santé qui leur permet d'avoir une vie économiquement
productive (Déclaration d'Alma Ata,
1978).Cependant, cet objectif semble ne pas encore atteint.
Selon OXFAM (2008), trente ans après la
conférence d'Alma Ata, environ 1,3 milliard des personnes dans le monde
n'ont pas toujours accès aux soins de santé de base.
Une sous utilisation des services de santé est
évidente car l'accessibilité des services de santé se
révèle par leur utilisation.La faible utilisation des services de
santé peut être le résultat de plusieurs facteurs ; ainsi
donc faudra-t-il les connaitre et savoir comment se comportent les
ménages confrontés à ces divers facteurs lors d'une
maladie.
2. PROBLEMATIQUE
Dans plus de deux dernières décennies,
l'utilisation des structures de santé a été
négativement affectée, ceci étant observé à
travers certaines régions du monde.
En 2009, l'association internationale de développement
en sigle (IDA) par ces résultats de 79 pays du monde, a trouvé
que le taux d'utilisation des centres de santé a quasiment
doublé, passant de 20% en 2005 à 39% en 2009.
Nous remarquons que par ces
résultats de 79 pays du monde dont l'Haïti, Niger, Cote
d'Ivoire,...le taux d'utilisation des structures de santé n'avait jamais
dépassé 50% jusqu'en 2009.
Les études évaluatives des programmes en Afrique
subsaharienne ontmontré que dans cette région, le faible
accès et l'utilisation des structures de santé sont redoutables ;
70% des cas des maladies en zones rurales et 50% en zones urbaines sont
traitées à domicile (
FALL, 2009).
En 2010, les études sur le système des soins de
santé en Afrique subsaharienne révèlent que le taux de
fréquentation des districts sanitaires est très faible soit
0,24/an au mali ; 0,34 au Burkina-Faso ; 0,30 au Bénin même si les
infrastructures sont présentes (DEKYSER,
2010).
En RDC, la sous utilisation des structures de santé
sévit également.
En 2004, 70% de la population, n'avaient pas ou avaient
très peu, accès à des soins de santé et dont 37%
n'avait aucune forme des soins de santé(KEBELA,
2004).
Selon l'OMS Afro (2009), le taux d'utilisation de soins
curatifs en RDC est de 38%, et le taux moyen d'occupation des lits de 34,
9%.
Au niveau de la province du Kasaï
Oriental, la couverture sanitaire en PMA et en PCA de qualité ne
dépasse pas 25% et le taux d'utilisation de services curatifs pour la
province est en moyenne de 0,4 cons/hab/an (MSP/RDC, 2005).
Considérant les informations fournies ci-haut en
rapport avec l'utilisation des structures de santé, il est clair
qu'à tous les niveaux c'est-à-dire au niveau mondial, au niveau
de l'Afrique et même dans notre pays la RDC, aucun niveau n'a atteint le
seuil recommandé par l'OMS, celui de 50% pour les soins de santé
curatifs de la population d'une aire de santé.
Ainsi, il apparaît une sous utilisation des structures
de santé à tous les niveaux. Sachant que l'accès et
l'utilisation des structures de santé constituent un déterminant
clé de l'état de santé de la population, il n'est pas
à hésiter que cette sous utilisation constitue un problème
de santé publique qui nécessite une recherche scientifique.
Il est donc nécessaire d'évaluer le niveau de
l'utilisation des services de santé, les facteurs qui poussent la
population à utiliser les services de santé modernes ainsi que
les différentes barrières rencontrées qui empêchent
à cette population d'utiliser ces services, mais surtout le comportement
ou l'attitude qu'adopte cette dernière lors d'une maladie.
Cependant, bien qu'il y ait eu plusieurs investigations
sanitaires dans le pays, le comportement des ménages en termes de
l'utilisation de services de santé ainsi que les déterminants de
l'utilisation des services de santé restent encore mal connue en RDC et
plus particulièrement dans la province du Kasaï Oriental. Pour
arriver à sensibiliser la population à utiliser d'avantage les
services de santé, améliorer ainsi le niveau d'utilisation de ces
services et donc la santé de la population, les décideurs
politiques et sanitaires doivent disposer des données nécessaires
leur permettant de prendre des mesures adéquates. La présente
étude s'inscrit dans cette perspective.
Elle va tenter de répondre à la question
suivante: Quel est le comportement de ménages en termes de l'utilisation
de services de santé lors d'une maladie ?
Nous allons examiner les tendances et les raisons qui motivent
les ménages à ne pas utiliser ou à utiliser les services
de santé, et cela, dans l'optique des ménages qui vivent dans la
zone de santé de Kansele.
3. HYPOTHESES
· Nous croyons que la majorité de ménages
fait recours à d'autres pratiques telles que la tradithérapie, la
religion, l'automédication,... avant de faire recours à des soins
de santé conventionnels.
· Le niveau socio-économique, la gravité de
la maladie et la nature de la maladie expliqueraient le comportement
qu'adoptent les ménages et seraient déterminants pour expliquer
le niveau d'utilisation des services de santé par les ménages.
· La barrière financière constituerait pour
la majorité des ménages unobstacle dans l'utilisation des
services de santé.
4. OBJECTIFS
4.1. Objectif général
L'objectif général de cette étude
est de contribuer à l'amélioration des connaissances sur les
déterminants de l'utilisation des services de santé par les
ménages de la Zone de Santé de Kansele.
4.2. Objectifs spécifiques
· Déterminer le comportement des
ménages face à la maladie.
· Identifier les raisons qui motivent les ménages
à adopter tel ou tel autre comportement en terme d'utilisation des
services de santé.
· Proposer des pistes d'interventions pour
améliorer le niveau de l'utilisation des services de santé par la
population.
4.3. DELIMITATION DU SUJET
Nous avons choisi comme terrain d'étude la Zone de
Santé Urbaine de Kansele, District Sanitaire de Mbujimayi; pour une
période de 30 jours allant du 01 au 30 septembre 2013, soit uniquement
les ménages ayant eu au moins une maladie dans les 30 jours
précédant le passage des enquêteurs.
4.4. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la conclusion,
notre travail est subdivisé en deux grandes parties composées de
cinq chapitres:
Partie I. Théorique:
Ø Chapitre premier:Généralités sur
le comportement des ménages sur l'utilisation de services de
santé;
Ø Chapitre deuxième: Le système de sante
en RDC;
Partie II. Pratique:
Ø Chapitre troisième: Milieu d'étude,
matériels et méthodes;
Ø Chapitre quatrième: Résultats;
Ø Chapitre cinquième: Discussion.
Chapitre I. GENERALITES SUR LE COMPORTEMENT DES MENAGES
SUR L'UTILISATION DE SERVICE DE SANTE
1.1. FACTEURS SOCIOCULTURELS
1.1.1. Niveau d'instruction du chef de
ménage
Au Sénégal, cinq femmes sur dix au village de
médina ne fréquentent pas les structures sanitaires pour la CPN
suite au niveau d'instruction très bas(TABARA,
2002).
Les résultats d'une enquête dans les
ménages réalisée à Nouna, au Burkina Faso, sur les
déterminants du premier recours à un système des soins de
santé et de la fidélité du patient au système
choisi démontrent que le niveau d'études en est l'un des facteurs
(MUGISHA, 2004).
En RDC, une étude menée sur la «
santé pour tous : identification des facteurs explicatifs de
l'accessibilité aux soins de santé » pour un
échantillon de 289 ménages, dans la commune de Ngaba à
Kinshasa, révèle qu'il y a une interdépendance entre
l'accessibilité, la religion, le revenu et la prise en charge des soins
par les ménages. Il ya également une relation entre le niveau
d'instruction et l'accessibilité aux soins
(KABELA, 2004).
La relation entre l'utilisation des services de santé
et le niveau d'instruction du chef de ménage est un facteur important
car un chef de ménage ignorant, qui ne connait pas l'importance des
structures de santé ne peut pas consulter ou faire consulter ceux qui
sont sous sa responsabilité.
1.1.2.
Appartenance à une mutuelle de santé
Bon nombre de chercheurs ont affirmé qu'appartenir
à une mutuelle de santé favoriserait l'utilisation des structures
de santé.
Une étude menée en France démontre que
les personnes bénéficiant d'une assurance complémentaire
engagent des dépenses ambulatoires supérieures de 29% à
celles des personnes qui en sont dépourvues(RAYNAUD, 2005).
Au Rwanda, dans une étude sur la contribution des
mutuelles de santé à l'accessibilité de la population aux
soins de santé, BAYEGE (2005)explique que six ans après le
démarrage des mutuelles de santé dans le district de Byumba,
l'utilisation des services de santé a doublé passant de 21% en
1999 à 48% en 2003.
Par ailleurs, dès lors que la barrière
financière à l'accessibilité aux soins de santé est
enlevée par les MS, en cas de maladie les membres sont susceptibles
d'utiliser 4 fois plus que les non membres les services de santé
modernes(MSP/RWANDA, 2004).
En 2009, RAMAN et BARTHES dans une étude sur le fond
d'achat des services de santé dans le Kassaï occidental (RDC),
comparent le système de financement des soins au Rwanda et la RDC
etarrivent à une conclusion, qu'on ne peut comparer le Rwanda et la RDC
en ce qui concerne l'utilisation des services de santé du fait que le
système de financement rwandais est basé sur les mutuelles de
santé.
1.1.3. La confiance envers le personnel
soignant
Il convient de dire que même si les structures des soins
sont à la portée de la population, il sera difficile à
cette dernière de les fréquenter si elle n'espère pas
trouver guérison ou le rétablissement de sa santé.
Les déterminants du premier recours à un
système des soins de santé et de la fidélité du
patient au système choisi sont différents. Pour les services de
santé, la qualité perçue des soins était non
seulement aussi déterminante mais à elle seule prédictif
positif pour la fidélité du patient à une FOSA (MUSHIGA,
2004).
Une étude menée en RDC analyse les
déterminants de choix des populations pour les centres de santé
par une enquête de comportement des ménages sur un
échantillon représentatif de 1000 ménages, dans les zones
de santé de Kinshasa. Ses résultats expliquent que si les
populations choisissent les soins offerts par le centre de santé, c'est
parce qu'elles les jugent de bonne qualité. Des soins
intégrés et offerts par le même technicien, de formation
requise, sont un atout majeur à l'acceptabilité du premier
échelon des soins de santé primaires à Kinshasa(MANZAMBI, 2009).
1.1.4. L'automédication
Différentes études ont démontré
que l'automédication par la population constitue l'un des facteurs du
non consultation dans les services des soins de santé.
A ce sujet, un travail effectué au Tchad sur
l'étude socio économique, le coût et accessibilité
des populations aux soins de santé révèle que 61 % de la
population font recours aux structures de santé lorsqu'ils sont malades,
20% vont chez les tradi-praticiens et 19% font recours à
l'automédication (ITAMA , 2006).
Selon ITAMA (2006), contrairement au Tchad où seulement
19 % font l'automédication, les études effectuées en
guinées déclarent qu'en dépit de la proximité des
structures des soins de santé, 59% des personnes vivants en milieu rural
utilisent l'automédication contre 20% en milieu urbain, ce facteur est
considéré comme étant à la base de la sous
utilisation des services des soins de santé.
Au Cameroun, il a été
constaté que 80% de la population revêt un profil de consommation
de pauvre. Le manque d'argent a constitué pour l'automédication
moderne et l'abstention la raison fondamentale de la décision
thérapeutique(COMMEYRAS, 2003).
En RDC, une enquête de comportement des ménages
sur un échantillon représentatif de 1000 ménages, dans les
zones de santé de Kinshasa en 1997 a démontré 23,9% pour
l'automédication pharmaceutique et 16,9% pour l'automédication
traditionnelle (MANZAMBI, 2002).
Ainsi, des pratiques tellesque l'automédication, soins
traditionnels ont un impact négatif sur l'utilisation de services de
santé.
1.1.5.
La médecine naturelle
Une étude menée au Sénégal sur
l'utilisation et la demande des soins de santé a pu noter la
fréquentation excessive de la médecine naturelle parmi divers
facteurs qui jouent sur l'utilisation des structures de santé. Parmi les
6331 individus d'une zone de santé rurale ayant déclaré
être tombés malades durant le mois précédent le
passage des enquêteurs, 50% n'ont pas cherché les soins au moment
opportun. La majorité de la population se dirige principalement vers les
tradi-praticiens(SADIO, 1994).
L'étude faite au Tchad démontre que 20% de la
population utilisent la médecine naturelle contre 19 et 61% qui
utilisent respectivement l'automédication et la médecine moderne
(ITAMA, 2006).
En RDC l'enquête sur Les déterminants du
comportement de recours au centre de santé en milieu urbain africain
démontre que 21% avaient fait recours au tradipraticien(MANZAMBI,
2002).
Partant, même si cette proportion est moins
inquiétante, il est important de savoir la proportion qu'occupe la
médecine naturelle dans leDistrict Sanitaire de Mbujimayi, Zone de
Santé Urbaine de Kansele.
1.1.6. Fréquentation du
guérisseur ou d'une maison de prière
Un vaste champ de la recherche anthropologique et ethnologique
a démontré que dans différentes sociétés
traditionnelles, la maladie n'était pas toujours perçue de
façon rationnelle mais considérée comme prenant source
dans le monde de l'invisible. Les différentes causes de la maladie
couramment évoquées dans les sociétés
traditionnelles sont : l'incorporation d'un objet maléfique, perte d'une
âme, possession par un esprit, violation d'un interdit, agression d'un
sorcier. Dans ce contexte de perception transcendante de la plupart des
maladies, les solutions envisagées pour recouvrer la santé
passeraient le plus souvent par le recours aux guérisseurs, magiciens,
sorciers, etc. (COULIBALY, 2008).
Une étude sur les pratiques thérapeutique en cas
de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans en milieu rural
sénégalais révèle que les parents recourent
essentiellement à la médecine moderne (même si à
cause des problèmes d'accessibilité aux centres de santé,
il s'agit essentiellement de l'automédication) et/ou aux plantes
médicinales traditionnelles en cas de fièvre. Mais, quand
l'enfant fait une crise ou convulse, la même maladie est perçue
comme ayant une cause surnaturelle et l'enfant est malheureusement conduit chez
le guérisseur traditionnel ou chez le marabout(FAYE,2004).
1.2. FACTEURS SOCIOECONOMIQUES
Dans la conférence tenue à Alma Ata en 1978, les
organisations internationales dont l'OMS ont fixé les objectifs de la
santé pour tous d'ici l'an 2000, visant l'accès universel de la
population mondiale aux soins de santé primaires.
(OMS, 1978)
Cependant, la crise financière des années 80 qui
a frappé le monde et surtout les pays africains sans épargner la
RDC, les restrictions budgétaires imposées par les instances
financières notamment la FMI et BM ont occasionné la
réduction du budget alloué à la santé. Cette
situation a contraint ces pays à mettre fin à la gratuité
des services des soins entraînant comme conséquence la
détérioration de la qualité des soins et la sous
utilisation de services de santé.
Dans la
province du Sud-Kivu en RDC, une enquête socioéconomique et
d'accessibilité aux soins démontre que les conditions
socioéconomiques précaires dans lesquelles vivent les populations
ne permettent pas à la population d'accéder facilement aux soins
de santé de base (MALTESER, 2004).
1.1.7. Revenu du ménage
Dans son ouvrage les fondements de l'économie de la
santé, PHELPS note que, comme pour tout autre bien économique, la
demande des soins médicaux, dépend des revenus. Des revenus plus
important créent une demande des soins plus importante (PHELPS,
1995).
Selon l'OMS, la pauvreté conduit à une grave
insuffisance d'utilisation des services de santé
(OMS, 2002).
Dans une thèse de Doctorat soutenue au TOGO, les
résultats démontrent que le revenu joue un rôle sur
l'utilisation des services des soins « le financement de la santé
est reparti de la manière suivante : 11% par des fonds publics, 84% par
les ménages et 5% par les aides diverses. Cependant 72,2% de la
population vit avec moins d'un dollar par jour. Les togolais ne consultent pas
le médecin immédiatement car ils savent que le prix de la
consultation pourra engloutir le budget mensuel de la famille. Ils
commenceront par voir un infirmier qui parfois porte le nom seulement, mais qui
demandera d'acheter quelques produits.» (HOUNKPATI,
2007).
L'enquête menéeau Burundi sur les soins des
personnes vulnérables révèle que plus de 17% de la
population ne se rend pas à une simple consultation principalement pour
des raisons financières, 82% de ces malades ne consultent pas par manque
d'argent. Parmi les patients qui ont trouvé le moyen financier de payer
la consultation, certains n'ont pas eu l'argent nécessaire pour un
traitement ne serait-ce que partiel. Pour payer la consultation et se soigner,
la majeure partie des Burundais est contrainte de recourir à des moyens
extrêmes, tel l'endettement ou la vente d'un bien, les poussant dans une
pauvreté encore plus grande (MSF/Belgique, 2004).
Une étude menée dans la ZS de MINOVA en RDC dans
la province du sud Kivu affirme la relation entre revenu du ménage et
utilisation des services de santé. Selon cette étude, le faible
pouvoir d'achat des populations ne permet ni aux structures de soins de
s'autofinancer ni aux pauvres d'accéder aux soins de santé. La
pauvreté de la population et la précarité des revenus
expliquent le fait que les ménages ne parviennent pas à couvrir
les soins, 60% d'individus vivent avec moins d'un dollar par jour (KIBALONZA,
2009).
L'enquête menée en 2005 par CIF/SANTE Nord Kivu
sur l'accessibilité aux soins de santé dans la province du Nord
Kivu, révèle que la santé constitue un problème
prioritaire de la population: 44% des ménages ont vendu un bien de
valeur pour recourir aux soins.
1.1.8. Coût des soins
Une étude sur les priorités de l'économie
de la santé en Afrique confirme la relation"coût des soins -
utilisationdes services de santé" en ces termes: « De nos jours, il
n'est pas étonnant de s'entendre dire ici les gens n'ont pas de sous,
ils préfèrent mourir avec leurs maladies». La
généralisation du recouvrement du coût imposé par
les bailleurs des fonds dans les formations sanitaires n'a-t-elle pas
transformé celles-ci en centres des soins payant «pas d'argent, pas
de soins» au point d'en vider les structures, les tarifs de consultation
très élevés pour 59% des populations pauvres constitue la
première cause de non consultation »(afhea.org).
Une autre étude menée par la DEP
révèle que 10% des ménages interviewés n'ont eu
recours à aucun traitement pour se faire soigner y compris avec des
plantes médicinales par manque d'argent dans 79% de cas. Le
problème de manque d'argent (78,81%) et du coût excessif (11,02%)
constituent à 90% le motif principal de renoncement aux soins de
santé dans un établissement moderne des soins(MSP/RDC, 2004).
Ainsi, bon nombre de personnes n'utilisent pas les services de
soins de santé car le coût des soins est supérieur à
leurs avoirs.
1.1.9.
Le chômage
La part majeure du financement des soins reposant sur les
ménages (70%),le chômage ne peut qu'entrainer une sous utilisation
des services de santé (MSP/RDC, 2004).
Au Togo, une étude sur l'utilisation de soins de
santé illustre l'impact du chômage sur cette
dernière,l'appartenance de la personne malade à un ménage
dont le chef est issu d'un groupe socioéconomique donné a une
influence sur l'utilisation des soins médicaux. L'utilisation des
structures sanitaires par les malades appartenant aux ménages dont le
chef est salarié du secteur de l'Etat ou privé est plus forte
avec des proportions respectives de 88 et 72%, que ceux dont le chef est
inactif ou chômeur, 61% suivis des agriculteurs avec 58% (tg.undp.org).
1.3. FACTEURS DEMOGRAPHIQUES
Dans son étude sur l'analyse des facteurs explicatifs
de la faible utilisation des services des soins curatifs menée à
Kinshasa dans la ZS de Lemba,ILUNGA (2008)déclare que «les facteurs
surlesquels il faudra agir pour améliorer l'utilisation des services des
soins sont la taille du ménage, l'appartenance de la structure et le
revenu du ménage».Selon lui la taille du ménage a
été aussi trouvée par d'autres auteursqui affirment:
«plus la taille du ménage augmente, moins on utilise les services
de santé»
Le revenu du ménage et la taille du ménage sont
donc en interdépendance car à titre d'exemple, le revenu
proportionnel à deux personnes n'est pas suffisant pour cinq personnes
ou plus.
1.4. FACTEURS ORGANISATIONNELS
L'organisation d'une structure de santé joue aussi un
rôle sur son utilisation.Notamment par les facteurs tels la qualité des
soins, les relais communautaires, les visites à domiciles.
1.1.10. Qualité des soins
La qualité des services est aussi envisagée par
le ministère de la santé publique de la RDC dans les
stratégies de renforcements des systèmes de santé. Ce
dernier montre que deux tiers des patients ne recourent pas au système
de santé formel pour obtenir des soins, soit parce que les services des
soins ne sont pas disponibles ou sont de mauvaise qualité quand ils
existent (MUSHAGALUSA, 2006).
Selon LUNJWIRE (2007), dans son étude sur le
comportement de la population de Goma dans la recherche des soins, la
qualité professionnelle du personnel, le bon accueil et la durée
d'attente raisonnable sont les principaux facteurs qui motivent le choix d'une
structure des soins.
1.1.11. Visites à domicile
Pour toutes les informations à notre disposition,
NKINAMUBANZI(2008) a été le seul à penser que les visites
à domicile influenceraient l'utilisation des structures de
santé.Après ses recherches dans la ZS de santé de Rubavu,
il aboutit aux résultats selon lesquels les visites à domicile ne
montrent statistiquement pas une association significative entre les deux
variables.
1.1.12.
Relais communautaires
Non seulement les Relais communautaires jouent le rôle
de surveillance avec le personnel médical mais aussi peuvent amener la
population à utiliser les structures des soins de santé.
TULINABO (2006), dans ses résultats sur les
déterminants de la sous utilisation des activités curativesdans
la ZS de Karisimbi, a mis en évidence plusieurs facteurs notamment
coût de soins, revenu, distance géographique,...Il est à
signaler que 50% des ménages enquêtés ont confirmé
ne pas participer au fonctionnement ou à la construction du centre de
santé, c'est à la fin des travaux de construction qu'il ya eu
intégration du comite de santé dans les structures.
En résumant cette revue de
littérature nous pouvons constater qu'il n'y a pas dans notre milieu
assez d'information sur les déterminants del'utilisation des services
de santé, et encore moins sur le comportement desménages en
termes de l'utilisation de services de santé lors d'une maladie.Il
estdonc important de mener une étude sur ce sujet dans ce milieu.
Chapitre II. LE SYSTEME DE SANTE EN RDC
2.1. ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTE EN RDC
Pour l'OMS (2000), un Système national de la
santé est un ensemble ordonné et cohérent de structures de
santé ayant des missions spécifiques chacune et qui produisent
des services de management et/ou des prestations de soins de santé pour
la population du Pays.
Les
systèmes de santé ont ainsi trois objectifs fondamentaux :
- Améliorer la santé
de la population desservie ;
- Répondre aux attentes des
gens ;
- Assurer une protection
financière contre les coûts de la mauvaise santé (OMS,
2000).
Le système national de
santé de la RDC comprend de nos jours les formations sanitaires des
secteurs public, privé et communautaire, l'administration de la
Santé Publique, les programmes de lutte contre les maladies, les
structures de formation et de recherche et les structures de production et
d'approvisionnement pharmaceutique.
Les caractéristiques de
l'organisation sanitaire en RDC ne peuvent se comprendre qu'à la
lumière de l'histoire du secteur « santé » depuis la
colonisation jusqu'à l'implantation effective de l'organisation en
« Zone de santé » sous la 2ème
république.
En somme, le réseau sanitaire colonial
était constitué d'une mosaïque de services aux liens mal
définis mais présentait cependant l'avantage d'être dense
et fonctionnel.
Sous la
2ème République, l'Administration Zaïroise adopte
officiellement en 1981, une politique sanitaire reposant sur les « soins
de santé primaire » organisé par une division du territoire
en « Zone de Santé ».
A ce jour, l'organisation des
structures de santé est clairement définit;la politique nationale
et l'organisation s'appuient sur les zones de santé au nombre de 515
actuellement(MSP/RDC, 2011).
2.1.1. Le système de santé de la
RDC
Un système de santé
de proximité devra, pour bien fonctionner, comporter au moins un et de
préférence deux types de structure autres que l'hôpital. La
principale condition est la mise en place d'un réseau de centres de
santé avec un personnel composé principalement
d'infirmièrs et de personnels paramédicaux qualifiés (OMS,
2001).
Le système de santé
de la RDC est organisé en trois niveaux ayant chacun son rôle
spécifique(OMS/AFRO, 2009):
a) Le niveau central
Il comprendLe Cabinet du Ministre de la Santé publique,
le Secrétariat général, 13 Directions centrales et 52
programmes spécialisés. Ce niveau a essentiellement un rôle
normatif,de coordination et d'orientation stratégique.
b) Le niveau
intermédiaire :
Il a un rôle technique et logistique d'appui aux zones
de santé (ZS) avec des fonctions de coordination, de formation, suivi,
supervision, monitoring, évaluation, inspection et contrôle. Il
est constitué de 11 Divisions provinciales et de 48 districts de
santé. Le District de Santé sert de relais entre l'Inspection
Provinciale et la Zone de Santé. Dans chaque province, il existe un
comité de pilotage provincial présidé par le Ministre
provincial en charge du secteur de la santé et une division provinciale
de la santé. Celle-ci est dirigée par un médecin
inspecteur provincial et comprend différents bureaux qui fonctionnent
suivant le modèle des directions du niveau national. Chaque Bureau de
District comprend 3 cellules : la cellule des services généraux
et études, la cellule de l'inspection des services médicaux et
pharmaceutiques et la cellule du service d'hygiène. Ces 3 cellules sont
supervisées par le Médecin inspecteur de district (MID).
c) Le niveau
opérationnel :
C'est la zone de santé ;elle comprend un ensemble
de centres de santé et un HGR, et constitue leniveau
opérationnel. Il est piloté par l'équipe cadre de la zone
de santé. A ce niveau, la RDC a opté pour un système
sanitaire á deux échelons.
Le premier échelon est un
réseau de centres de santé qui ont pour mission d'offrir á
la population un paquet minimum d'activités de prestation de Soins de
Santé Primaires (PMA), avec la participation communautaire; le deuxième échelon est l'hôpital
général de référence qui offre un paquet
complémentaire d'activités de soins de santé de
référence (PCA).Les deux
échelons de soins sont reliés entre eux par un système de
référence et de contre référence.
Le secteur privé joue aussi
un rôle important dans le système de santé congolais,
notamment dans les centres urbains. Il n'est néanmoins pas en mesure de
répondre à l'essentiel des besoins et reste hors de portée
financière pour la majeure partie de la population.
Le secteur de la santé en
RDC est marqué par plusieurs caractéristiques, entre autres:
· un faible engagement
historique de l'Etat, à la fois en termes de financement du
système, de régulation du secteur et de fourniture de services de
soins médicaux;
· une participation
importante du secteur privé, des organisations religieuses et des
ONG, qui gèrent un nombre important de centres de santé et
la moitié des hôpitaux;
· une couverture inégale du territoire,
malgré le système de zones de santé mis en place, avec un
déséquilibre sensible entre les zones urbaines et les zones
rurales, ainsi qu'entre Kinshasa et le reste du pays (MSP/RDC, 2005).
Le système de santé
est actuellement marqué par une dégradation des bâtiments
et matériels, cruel manque de consommables, perte ou la fuite de
personnel médical et infirmier, faible motivation et
disponibilité du personnel, important retard technologique.
2.1.2. Conséquences du délabrement du
système sanitaire
Ce délabrement se traduit
par deux faits majeurs et regrettables : l'incapacité des formations
sanitaires à assurer les soins de santé, et l'état de
morbidité et de santé lamentable de la population.
L'incapacité des
formations sanitaires à assurer les soins de santé :cette
capacité est fortement mise à l'épreuve. Les FOSA qui
fonctionnent encore sont essentiellement financée par la population,
plus exactement par les malades et dans une moindre mesure par les bailleurs
des fonds. Faute des moyens suffisants, ces FOSA n'ont pas l'équipement
nécessaire et adapté ; elles ne peuvent s'approvisionner en
médicaments; et utilisent un personnel démotivé,
laquelledémotivation se traduit parla fuite
des médecins qualifiés vers l'extérieur du pays en
quête des conditions de travail et de vie meilleures.Beaucoup de
médecins qualifiés qui oeuvrent au pays ont crées leurs
FOSA privées, vers lesquelles ils détournent les malades qui
viennent en consultation dans les FOSA publiques ou de référence,
privant celles-ci d'un nombre important de malades et donc de moyens de
fonctionnement.
Le corollaire en est que les
malades trouvent difficilement les spécialistes qu'ils viennent
consulter dans ces FOSA de plus en plus désertées, il leur est
demandé de suivre ces spécialistes dans leurs FOSA privées
où les coûts des soins sont assez prohibitifs.
Disons enfin que l'état de
malpropreté dans lequel se trouvent les FOSA publiques ou de
référence est tel que les malades qui y sont hospitalisés
finissent presque toujours par attraper d'autres maladies dues à cette
malpropreté. Il semble que cette malpropreté doit être
placée sur le compte de la démotivation du personnel et de manque
de moyens financiers et matériels conséquents pour assurer
l'entretien des bâtiments et de l'environnement immédiat
(LUTUTALA, 2004).
Les conséquences sur
l'état de santé de la population : Il résulte de la
situation décrite ci-haut que la population accède difficilement
aux soins de santé appropriés, ce qui influe sur son état
de santé.
2.2. POLITIQUE SANITAIRE EN
RDC
La
politique nationale de santé est basée sur les principes
suivants(MSP/RDC, 2001):
- La qualité des soins et
des services ;
- L'efficience et
l'efficacité des projets et programmes de développement sanitaire
;
- La coordination intra et
intersectorielle des prestations des services de santé ;
- La participation communautaire
;
- La décentralisation des
centres de prise de décisions ;
- La déconcentration des
services de production des soins ;
- L'intégration des
services spécialisés au sein des services de santé de
base.
Le but de cette politique
sanitaire est de promouvoir l'état de santé de toute la
population, en fournissant des soins de santé de qualité,
globaux, intégrés et continus avec la participation
communautaire, dans le contexte global de la lutte contre la
pauvreté.
Pour ce faire, la RDC a pris comme
option de(MSP/RDC, 2001):
§ Réorganiser en
concertation avec la territoriale le système national de santé,
de manière à rapprocher la population des centres de soins par
leur décentralisation et leur déconcentration ;
§ Améliorer
l'accessibilité aux soins par la couverture adéquate en
infrastructures de santé, par l'approvisionnement en équipements
et en médicaments essentiels, le déploiement des ressources
humaines sur toute l'entendue du pays et la mobilisation des ressources
financières ;
§ Assurer la qualité
des prestations sanitaires par la mise en oeuvre effective des activités
de suivi, de supervision, d'évaluation et de contrôle des
programmes de santé à tous les niveaux du système;
§ Pérenniser le
système de santé en développant le partenariat par la mise
en place des mécanismes de collaboration intra et intersectorielle, la
concertation, la coordination et la promotion du financement communautaire des
soins tel que les mutuelles de santé ;
§ Améliorer le
rendement des services par la motivation du personnel, le développement
des activités d'information sanitaire, de formation du personnel de
santé, de recherche et de communication pour la santé.
2.3. FINANCEMENT DU
SYSTEME DE SANTE EN RDC
Le financement de la santé doit permettre la
mobilisation des ressources nécessaires à la mise en place des
mesures de prévention et de prise en charge médicale
répondant au besoin des populations. L'amélioration de la
santé des individus est le véritable moteur qui guide la
conception des interventions dans ce domaine. (AUDIBERT, 2003)
En RDC Le financement du
système sanitaire repose sur trois sources principales : les
ménages, l'aide extérieure et le budget de l'Etat.
Durant l'époque coloniale,
le financement de la santé était assuré par trois
composantes à savoir l'Etat colonial, les confessions religieuses et le
secteur privé animé par les sociétés dites à
charte. L'Etat subventionnait les soins en les rendant financièrement
accessibles à tous. Le budget des dépenses ordinaires pour les
services médicaux se chiffrait en cette période à environ
10% du budget ordinaire total du Congo.(LUTUTALA, 2004)
Au moment de l'indépendance
(1960), le Congo avait le système de santé le mieux
organisé et parmi les plus performants de l'Afrique. Mais suite aux
difficultés budgétaires apparues à partir de 1960,
aggravées par les troubles et les rebellions, le financement de la
santé à l'instar de celui des autres secteurs de la nation devint
aléatoire.(LUTUTALA, 2004)
Tout au long de ces 3
dernières décennies, le poids du financement s'est
transféré graduellement sur les ménages avec comme
conséquence non seulement la diminution de la fréquentation des
services de santé, mais aussi la dégradation de l'état de
santé des populations.
Dans les années 80,
l'état prenait en charge la rémunération des
employés du système ainsi que les coûts récurrents
des niveaux centraux et intermédiaires. Les bailleurs de fonds
pourvoyaient principalement aux besoins d'investissement. Enfin, les frais de
consultations étaient censés couvrir les coûts
récurrents et la maintenance au niveau local, d'où le concept
d'autofinancement des ZS.
Actuellement, la situation est marquée par un
très fort désengagement de l'Etat dans le financement du
système de santé en grande partie du fait de la faiblesse des
revenus fiscaux. La part des dépenses de santé dans les
dépenses totales du Gouvernement est ainsi passée de 2,5% en 1972
à moins de 1% en 2002, répartis de la manière suivante:
62% pour les salaires des fonctionnaires, 14% en dépenses de
fonctionnement, 13% en investissements et 11% en budgets annexes et divers.
Ceci correspond à environ $0.22 par habitant.
La part du budget de l'état allouée au secteur
de la Santé a ensuite augmenté (en partie grâce à
l'initiative PPTE) pour atteindre 7,2% du budget national en 2004. Toutefois la
majeure partie du budget couvre les salaires et la répartition
géographique est nettement en faveur de Kinshasa. Enfin, il existe un
écart important entre le budget et les dépenses réelles
tant au niveau du volume que de l'allocation.
2.1.3. Allocation du budget de
l'État
Si l'on tient compte des normes
fixées par l'OMS selon lesquelles chaque pays doit consacrer 10 à
15% de son budget annuel au secteur de la santé, la RDC est loin de
respecter ces normes.
Les
questions d'allocations sont aggravées par le faible niveau
d'exécution du budget dans le secteur. Les dépenses sont en effet
souvent partielles, irrégulières et non contrôlées.
Aussi, les dépenses publiques pour la
santé sont largement utilisées à Kinshasa, qui comprend
environ 15% de la population mais reçoit 60% des dépenses
salariales et dispose de près de la moitié des médecins
les mieux formés du pays. L'allocation budgétaire est ainsi de
$0.89 par habitant à Kinshasa - et aux alentours de$0.10 par habitant
dans les provinces. (MSP/RDC, 2005)
2.1.4. Poids du
financement sur les ménages
La dépense de santé
des ménages est donc la seule source de financement pour les coûts
récurrents des niveaux locaux et intermédiaires. Il se manifeste
donc un désengagement de l'Etat dans le secteur de la santé.
La conséquence de ce
désengagement de l'Etat est double :
· Le rôle des
partenaires non - étatiques est prépondérant. La
contribution du secteur public se limite à la propriété
théorique des installations médicales et au versement partiel des
salaires. La majeure partie des services de santé sont financés
par les bailleurs de fonds, les ONG internationales et leurs partenaires
locaux, les entreprises et bien sûr les patients;
· Le coût des soins
à la charge des populations a dramatiquement augmenté, laissant
les services médicaux hors de portée des populations les plus
pauvres. Les demandes de rémunérations
complémentaires par le personnel médical sont courantes - et les
patients insolvables sont souvent gardés de force dans les
hôpitaux jusqu'à ce qu'ils s'acquittent des soins reçus.
2.1.5. Besoin de
financement du secteur
Les besoins de financement du secteur sont difficiles à
évaluer. Il est nécessaire de distinguer les besoins en
investissements de ceux en coûts récurrents.
Les coupures budgétaires et
la diminution de l'aide dans les années 90 ont conduit à une
sévère décapitalisation du système. Les
infrastructures et équipements ont souffert du manque de maintenance et
d'investissement. Il existe un besoin net d'investissement évalué
à $85 millions. L'estimation du besoin de
financement des coûts récurrents pour les niveaux
intermédiaires et local uniquement varie entre 120 et$190 millions par
an.(MSP/RDC, 2004)
Dans le système sanitaire
de la RDC, la politique de financement des services de santé devrait
ainsi comporter la prise des dispositions requises pour réduire les
coûts des soins par la mise en place d'un système qui vise
à faciliter l'accès aux soins, la pérennisation et la
viabilité du système de Santé. Tout en tenant compte des
principes directeurs des soins de Santé primaires et pour
accroître l'accès financier de la population aux soins et services
de Santé, le Gouvernement devrait veiller à l'accroissement des
financements des soins et services de Santé par :
- L'allocation à la
Santé de l'équivalent de 10 à 15 % du budget de l'Etat
;
- La décentralisation de ce
budget aux différents niveaux du système de Santé ;
- La création d'un
système d'assurance-maladie ;
- La redynamisation du
système de sécurité sociale ;
- La promotion des mutuelles et
coopératives de Santé ;
- La mise en place d'un
système favorisant la participation communautaire et le partenariat avec
les organisations non gouvernementales ainsi que les organismes de
coopération internationale.
2.4.
FONCTIONNEMENT DES ZONES DE SANTE
La zone de santé constitue
en RDC le niveau opérationnel de base pour l'organisation, la
planification et le développement des activités sanitaires. Une
zone de santé est un espace géographique bien défini,
incluse dans les limites territoriales d'une commune ou d'un territoire,
comprenant une population d'environ 50.000 à 100.000 personnes en milieu
rural et de 100.000 à 250.000 personnes en milieu urbain. Elle comprend
deux niveaux d'intervention:
· Un réseau de
« centres de santé » correspondant
chacun à une subdivision de la zone de santé, « l'aire de
santé » (5.000 à 10.000 habitants en milieu rural, 15.000
à 30.000 habitants en milieu urbain). Le centre de santé a pour
mission d'offrir à la population un paquet minimum de soins de
santé primaire et doit se trouver à moins de 5 kilomètres
(soit environ une heure de marche) de la population desservie. Les
communautés bénéficiaires sont fortement impliquées
dans leur gestion.
· Un hôpital
général de référencequi offre un paquet
complémentaire des soins pour la zone de santé.
Hôpital général de
référence
Centre de Santé de référence
Centre de Santé
Poste de Santé
Bureau central de la Zone de
Santé
Référence
Délégation
Niveau périphérique
Figure n°1 : Organisation d'une zone de
santé
Les
centres et postes de santé assurent un ensemble d'activités
curatives, préventives et promotionnelles appelé Paquet Minimum
d'activités (PMA) (MSP/RDC,2004).
Suite aux difficultés
économiques et financières mentionnées plus haut, la RDC
qui se trouvait dans l'incapacité d'assumer ses responsabilités
de gestionnaire des institutions publiques de santé avait
déclaré en 1982 l'autonomie financière des ZS. Cette
autonomie eût comme conséquence l'incapacité des
hôpitaux d'assurer l'approvisionnement régulier en
médicaments et le renouvellement des matériels de soins. La
plupart d'entre eux ne gardent aujourd'hui que des bâtiments dans un
état de délabrement avancé, avec des équipements
vétustes, rarement en état de fonctionnement satisfaisant. Les
rares efforts de construction et de maintenance (surtout des centres de
santé) ont été principalement l'oeuvre des organisations
confessionnelles, caritatives et ONG (MSP/RDC,
2004).
Chapitre III. MATERIEL ET METHODE
3.1. MILIEU D'ETUDE
La Zone de Santé Urbaine de Kansele nous a servi pour
milieu de recherche. Elle est située dans la commune de la MUYA, ville
de Mbujimayi, Province du Kasaï Oriental en République
Démocratique du Congo. Elle a une superficie de 18Km² et comporte
15 Aires de Santé; elle a une population total de
243570 Habitants. Ses limites se présentent de la
manière suivante:
Ø Au nord les avenues Lusambo et Odia David,la
séparant de la ZS de la muya
Ø Au sudles avenues de la Mission et Inga, la
séparant desZS de Bonzola et Dibindi
Ø A l'est l'avenue de l'université,la
séparant de la ZS de Lukelenge
Ø A l'ouest l'avenue Lumumba, la séparant de la
zone de santé de Diulu.
Tableau n°1 : Aires de santé et
population respective
Aire de Santé
|
Population
|
Bilengi
|
13297
|
Bulaska
|
13616
|
Bunkode
|
14667
|
CibanguBiaya
|
19207
|
Commune
|
16271
|
Emerence
|
15632
|
Kabinda
|
19452
|
Kambi
|
18191
|
Lubilanji
|
18192
|
Lukoka
|
14416
|
Lusambo
|
14667
|
Luvuanda
|
17768
|
Odia David
|
17043
|
Simis
|
16255
|
Singa
|
14896
|
Source: BCZSKansele
251655680Totale Zone de Santé
3.2. MATERIEL
Pour la réalisation de cette étude, nous avons
utilisé les matériels suivants :
- Questionnaires d'enquête ;
- Carte de la zone de santé de Kansele
- Papiers et stylos ;
- Outils informatiques.
3.3. METHODE
3.1.1. Type et période
d'étude
L'étude est descriptive transversale,avec comme
technique d'appui, un questionnaire d'enquête auprès des
ménages de la Zone de Santé de Kansele.
La revue documentaire est utilisée dans cette
étude pour analyser, comprendre et présenter la manière
dont le problème a été abordé par différents
auteurs et recherches à travers le monde afin de pouvoir
présenter une alternative compatible avec les caractéristiques de
la zone de santé de Kansele telles qu'elles nous ont été
révélées par l'enquête.
Notre étude prend une période de 30 jours
précédant le passage des enquêteurs, soit le mois de
septembre 2013.
3.1.2. Echantillonnage
Un échantillonnage en grappes a été
utilisé. Les aires de santé ont constitué des grappes. Ce
qui donne un total de 15 Grappes pour l'ensemble de la zone de santé.
L'échantillon est composé des ménages de
la zone de santé de Kansele. Pour ce faire nous avons effectué un
échantillonnage aléatoire à plusieurs degrés. Au
premier degré, cinq aires de santé de la zone ont
été tirées au hasard. Au second degré, dans chaque
aire de santé retenue, nous avons tiré au hasard deux avenues.
Une fois dans l'avenue, la direction à prendre a
étéégalement tirée au hasard. Les enquêteurs
ont tiré une maison et ont commencél'enquête par là.
Ils ontcontinué l'enquête avec la deuxième maison la plus
proche et ainsi de suite jusqu'à atteindre le nombre de ménages
requis.
3.1.3. Taille de l'échantillon
Des données locales exactes indiquant la proportion de
malades incapables d'utiliser les services de santé n'existant pas, on a
supposer que seulement 50% des malades seraient plus touchés par le
problème.Le calcul de la taille de l'échantillon requise pour
faire une déduction sur la population donne : (OKITOLONDA, 2005-2006).
Donc, on aura
p : proportion des malades touchés par le
problème d'utilisation des services de santé = 0,5
q : proportion des malades qui ne sont pas
touchés par le problème = 1-p = 1- 0,5 = 0,5
Sachant que la population de la zone de santé est
supérieure à 10.000 habitants,
z : l'écart correspondant à un
degré de confiance de 95% (1,96) = le risque d'erreur de 5 %
d : la précision absolue de 5%,
Par la règle de trois simple, les ménages ont
étérepartis de manière proportionnelle à la taille
de la population pour chacune de cinq grappes :
Tableau n°2 : Répartition
proportionnelle de l'échantillon par Aire de Santé
Aire de Santé
|
Population
|
Echantillon
|
Bilengi
|
13297
|
65
|
Bulaska
|
13616
|
67
|
Kambi
|
18191
|
89
|
Lubilanji
|
18192
|
90
|
Singa
|
14896
|
73
|
Total
|
78192
|
384
|
3.1.4. Méthode de sondage
L'aire de santé étant la plus petite
unité d'organisation administrative du système de santé,
elle nous a permis d'étudier la demande des soins de santé. Dans
ce cadre, les unités statistiques à enquêter sont
constituées des ménages. Nous avons interrogé
nécessairement les chefs de ménages ou leurs conjointes.
Pour faciliter la collecte des informations, 3
enquêteurs ont été sélectionnés sur base de
leurs capacités, de leur connaissance du terrain, de leur niveau
d'étude et de leur habilité à parler le français et
la langue locale (Tshiluba). La supervision de l'enquête a
été assurée par le chercheur principal qui était
lui-même sur terrain avec les dits enquêteurs.Lesdonnéessont
colletées à l'aide d'un questionnaire préétabli,
adressé aux ménages de la zone de santé de Kansele. Nous
avons choisile ménage et non la famille qui peut être entendue au
sens large du terme (famille élargie). Toutefois, ceux vivant sous le
même toit ont été considérés comme un
ménage.
3.1.5. Paramètres d'étude
v Variable
dépendante :
La variable dépendante de cette étude est :
L'attitude face à maladie(Utilisation des services de
santé).
v
Variables indépendantes :
· Age de la personne interviewée
· Sexe du chef de ménage
· Niveau d'instruction du chef de ménage
· Occupation du chef de ménage
· Taille du ménage.
· Religion du ménage
· Tribu du ménage
· Sexe et âge du malade
· Gravité de la maladie
· Appartenance de la structure de santé
Les classes de l'âge sont obtenues à partir de la
règle de STURGES (Olivier, 2011).
3.1.6. Critères de sélection des
enquêtés
N'a pu répondre à notre questionnaire
d'enquête que celui qui remplissait à la fois la totalité
des critères suivants :
- Habiter dans la zone de santé de Kansele ;
- Demeurer dans les aires de santé constituant notre
échantillon ;
- Etre chef de ménage ou conjointe du chef de
ménage ;
- Etre présent à la maison lors du passage des
enquêteurs ;
- Consentir à répondre au questionnaire
d'enquête.
3.1.7. Déroulement de
l'enquête
Les contacts avec les autorités du Bureau Central de la
Zone de santé en vue de leur expliquer le bien fondé de
l'étude et recueillir d'autres données, ont
précédés les activités de collecte des
données.
On a procédé ensuite
au recrutement des enquêteurs qui allaient aider à la collecte des
données suivant les critères évoqués ci-dessus. Une
formation suivie d'un test ont ensuite été organisées
à leur intention. Après cela, les enquêteurs, et le
chercheur principal se sont rendus dans les différentes aires de
santé pour collecter les données.
Les tâches de
l'enquêteur se sont résumées à la collecte des
données à l'aide d'un questionnaire et à la
vérification des données, il devait s'assurer qu'elles sont
complètes, précises et correctement enregistrées. A la fin
de la journée, toute l'équipe d'enquêteurs se retrouvait
avec le chercheur principal superviseur des enquêtes pour vérifier
les données ainsi collectées, passer en revue les
difficultés éventuelles rencontrées et contrôler le
remplissage de chaque questionnaire.Le chercheur
principal vérifiait minutieusement de nouveau chaque questionnaire et
lui attribuait un numéro.
3.1.8. Analyse et traitement des
données
Les données recueillis ont été
encodé sur une base de données du logiciel Excel (Microsoft
corporation, USA, 2003). Puis, elles ont été importées sur
le module Analysis du logiciel Epi info version 7.0 (CDC d'Atlanta et l'OMS,
2008).
Les résultats obtenus ont été
présentés sous forme des tableaux et des figures comportant des
effectifs(n) et des proportions (%), des odds ratio (OR), ainsi que des
paramètres de position (Moyenne) et de dispersion (Ecart type, minimum,
maximum).
La comparaison des proportions a été faite au
moyen du test de Khi-deux de Pearson et à défaut le Khi-deux de
Yates ou Khi-carré corrigé avec un seuil de signification de
0,05%.
- Si Khi-carré calculé est inférieur au
Khi carré théorique, Ho (hypothèse nulle) est
acceptéec'est-à-dire il n'y a pasde dépendance.
- Si Khi-carré calculé est supérieur au
Khi-carré théorique, Ho est rejeté c'est-à-dire il
y a dépendance ou corrélation.
3.1.9. Considérations
éthiques
Au cours de ce travail, le consentement libre des
enquêtés et le traitement confidentiel des données
recueillies ont été pris en compte.
Chapitre IV. RESULTATS
Au cours de ce chapitre, nous présentons les
résultats d'analyse des informations recueillies auprès des
ménages qui décrivent :
- Les caractéristiques des
ménages ;
- Le comportement face à la
maladie.
4.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
Tableau
n°3 :Répartition des populations enquêtées par
tranche d'âgeet par sexe
Tranche d'âge
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
0-4 ans
|
239
|
10,17
|
229
|
9,75
|
468
|
19,93
|
5-14 ans
|
373
|
15,88
|
393
|
16,70
|
766
|
32,62
|
15-50 ans
|
502
|
21,37
|
511
|
21,76
|
1013
|
43,14
|
Plus de 50 ans
|
57
|
2,42
|
44
|
1,87
|
101
|
4,30
|
Total
|
1171
|
49,87
|
1177
|
50,12
|
2348
|
100,00
|
Ce tableau décrit que les femmes représentent
50,12% de la population étudiée et les hommes en
représentent 49,87%. Les enfants de 0
à 4ans représentent 19,93% de la population totale et les
tranches d'âge de 5 à 14ans, 15 à 50 et celle> 50ans
représententrespectivement 32,62%; 43,14% et 4,30%.
Tableau n°4 :Répartition des
personnes interviewées par tranche d'âge
Tranche d'âge de personnes
interviewées
|
n=384
|
%
|
15 - 34 ans
|
197
|
51,30
|
35 - 54 ans
|
146
|
38,02
|
55 - 74 ans
|
33
|
8,59
|
75 - 94 ans
|
8
|
2,08
|
Total
|
384
|
100,00
|
|
|
|
Ce tableau révèle que 51,30% des personnes
interviewées étaient entre 15 et 34 ans d'âge, suivies de
celles entre 35 et 54 ans avec 38,02%; l'âge moyen de 36,6 #177; 13,8 ans
avec comme extrêmes 16 et 89 ans.
Cette figure démontre que les enquêteurs ont
rencontré plus les conjointes des chefs de ménages dans 66,40%
des ménages, et les chefs des ménages dans 33,59% des
ménages. Avec 6,77% de ménages dirigés par la femme, alors
que le reste soit 93, 22% est dirigé par l'homme. Le sexe ratio est de
13,76 en faveur du sexe masculin pour le sexe du chef de ménage.
Figure n°2 :Répartition des
ménages selon la qualité des personnes interviewées etle
sexe du chef de ménage
Tableau n°5:Taille moyenne des ménages
par Aire de Santé
Aire de santé
|
Total
ménages
|
Minimum
|
Maximum
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Bilengi
|
65
|
1
|
15
|
6,23
|
2,83
|
Bulaska
|
67
|
1
|
25
|
6,34
|
3,60
|
Kambi
|
89
|
2
|
13
|
6,06
|
2,64
|
Lubilanji
|
90
|
1
|
25
|
5,98
|
3,62
|
Singa
|
73
|
1
|
13
|
5,87
|
2,64
|
Total
|
384
|
1
|
25
|
6,11
|
3,09
|
A la lumière de ce tableau, nous trouvons que la taille
moyenne des ménages est de 6,11 avec un écart type moyen de
3,09.
Cette figure explique que les chefs de ménages ont un
niveau secondaire incomplet dans 35,68%, suivis de ceux ayant un niveau
secondaire complet avec 34,64%.
Figuren°3 :Répartition des
ménages selon le niveau d'étude du chef de
ménage
La figure ci-dessous démontre que, 30,73% des chefs de
ménages sont indépendants. 19,27% de
chefs de ménages déclarent n'avoir aucune activité
génératrice de revenu.Les fonctionnaires de l'Etat constituent 18,23% des
chefs de ménages et 11,46% des chefs des ménages sont des
salariés du privé.
Figuren°4:Répartition des ménages
selon l'occupation du chef de ménage
Sur cette figure, 80,47% des ménages sont
constitués de gens des églises de réveil suivis des
catholiques qui représentent 12,24% des ménages.
Figure n°5 :Répartition des
ménages selon leur religion
Il ressort de la figure ci-dessous que, 75,78% des
ménages étudiés sont Luba suivis des Songye qui
représentent 7,29%, puis les Luluwa avec 4,95%
Figure n°6 :Répartition des
ménages selon leurtribu
4.2. COMPORTEMENT FACE A LA MALADIE
Cette figuredécrit que, 60,68% des ménages
enquêtés ont eu au moins un cas de maladie au sein du
ménage dans les 30 jours précédent l'enquête.
Figuren°7 :Nombre de ménages
ayant eu au moins un malade dans les 30 derniers jours précédent
l'enquête.
Tableau n°6: Répartition des malades
par sexe et par tranche d'âge
Tranche d'âge
|
Sexe du malade
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
0 - 4 ans
|
38
|
16,30
|
42
|
18,02
|
80
|
34,33
|
5 - 14 ans
|
22
|
9,44
|
21
|
9,01
|
43
|
18,45
|
15 - 49 ans
|
24
|
10,30
|
60
|
25,75
|
84
|
36,05
|
= 50ans
|
11
|
4,72
|
15
|
6,43
|
26
|
11,15
|
Total
|
95
|
40,77
|
138
|
59,22
|
233
|
100,00
|
Ce tableau démontre que 59,22% des malades sont femmes,
et 40,77 sont hommes. Un grand nombre de malades se
trouve dans les tranches d'âge de 15 à 49 ans soit 36,05% et celle
de 0 à 4 ans soit 34,33%. Le sexe féminin prédominant
toujours dans les deux groupes avec respectivement 25,75% et 18,02%. Le sexe
ratio est de 0,68.
A la lumière de cette figure, la malaria et les
maladies fébriles représentent 69,52% suivi des maladies se
manifestant par la diarrhée et le vomissement avec 7,72%.
Figure n°8: Répartition des malades
selon leurs maladies
Tableau n°7: Répartition des
ménages selon la gravité de la maladie et la fréquentation
d'une FOSA
Etat maladie
|
Fréquentation d'une
FOSA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
effectif
|
%
|
effectif
|
%
|
effectif
|
%
|
Grave
|
76
|
32,6
|
27
|
11,6
|
103
|
44,2
|
Peu grave
|
45
|
19,3
|
85
|
36,4
|
130
|
55,7
|
Ensemble
|
121
|
51,9
|
112
|
48,0
|
233
|
100,0
|
Ce tableau indique que 44,2% de ménages ont
considéré la maladie comme étant grave, tandis que 55,7%
l'on considéré comme peu grave;51,9% de ménages ont
fréquenté une FOSA alors que 48,0% ne l'ont pas fait. 32,6% de
malades ont considéré la maladie comme grave et ont
consulté tandis que 11,6% ne l'ont pas fait; 19,3% des ménages
ont perçu la maladie comme peu grave et ont consulté, pendant que
36,4% ne l'ont pas fait. Odds Ratio0,1881; RR: 0,4009; Chi-deux corrigé
(Yates)33,7717.
Cette figure démontre que, parmi les ménages
ayant eu au moins un malade, 3,43% n'afait recours à aucune forme de
soins, principalement pour des raisons financières. 25,75% des
ménages se sont livrés à des pratiques telles que
l'automédication, groupe de prière, le tradipraticien, le
guérisseurseulement, pendant que 18,88% se sont contentés de
l'automédication pharmaceutique seule. 29,18% des ménages ont
recouru aux pratiques précitées avant de consulté dans une
FOSA, et seulement 21,03% des ménages ont consulté directement
dans une FOSA.
Figure n°9:
Répartition des ménages selon la chronologie dans la recherche
des soins
Cette figure décrit qu'au cours de la maladie 51,93%
des ménages ont fréquenté une FOSA, alors que 48,06% ne
l'ont pas fait; 63,51% déclare avoir fait l'automédication
pharmaceutique; 40,77% affirme avoir fait recours à un groupe de
prière; 1,28% est passé chez le tradipraticien, 9,87% a
usé de l'automédication traditionnelle, et 1,28% a
fréquenté un guérisseur.
Figure n°10: Répartition des
ménages selon leur attitudeface à la maladie
Il ressort de cette figure que parmi les ménages ayant
fréquenté une FOSA, 41% ont choisi une FOSA pour meilleurs soins,
24% pour la proximité de la FOSA de leur domicile et 12% pour le
coût de soins très abordable.
Figure n°11: Répartition des
ménages selon le motif de choix d'une FOSA
La figure ci-dessous, nous révèleque beaucoup
des ménages n'ont pas fréquenter une FOSA par manque d'argent
à69% des cas, ceux ayant considéré la maladie comme
étant peu grave reviennent à 26%.
Figure n°12: Répartition des
ménages selon la raison de non fréquentation d'une
FOSA
Cette figure démontre que 68% des FOSA
fréquenté par les ménages étaient
privées,24% des FOSA étaient confessionnelles et8%
étatiques.
Figure n°13: Répartition des
ménages selon l'appartenance de la FOSA
fréquentée
Il ressort de la figure ci-dessous que 90% des ménages
ayant consulté ont bénéficiés les soins jusqu'au
bout,3% seulement des malades n'ont euaucun soins.
Figure n°14: Répartition des
ménages par obtention des soins du malade
Tableau n°8: Fréquentation d'une FOSA
par taille des ménages
Taille des ménages
|
Fréquentation d'une FOSA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
1-5 personnes
|
52
|
55,32
|
42
|
44,68
|
94
|
100
|
6-10 personnes
|
60
|
50,42
|
59
|
49,58
|
119
|
100
|
>10 personnes
|
9
|
45,00
|
11
|
55,00
|
18
|
100
|
Ensemble
|
121
|
51,90
|
112
|
48,00
|
233
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 55,3% des ménages dont la
taille va de 1 à 5 personnes ont fréquenté une FOSA,
suivis de 50,4% pour la taille de ménages allant de 6 à 10
personnes et enfin 45% pour celle supérieure à 10 personnes.
Chi-carré 0,926; ddl 2 et probabilité 0,6294.
Tableau n°9: Fréquentation d'une FOSA
par occupation du chef de ménage
Occupation du chef de ménage
|
Fréquentation d'une FOSA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Indépendant
|
35
|
53,0
|
31
|
46,9
|
66
|
100
|
Fonctionnaire
|
28
|
57,1
|
21
|
42,8
|
49
|
100
|
Salarié du privé
|
14
|
43,7
|
18
|
56,2
|
32
|
100
|
Employeur
|
2
|
50,0
|
2
|
50,0
|
4
|
100
|
Sans occupation
|
20
|
46,5
|
23
|
53,4
|
43
|
100
|
Autres
|
22
|
56,4
|
17
|
43,5
|
39
|
100
|
Ensemble
|
121
|
51,9
|
112
|
48,0
|
233
|
100
|
L'analyse de ce tableau laisse voir que 57, 1% des
ménages dont le chef est fonctionnaire ont fait recours à une
FOSA, ainsi que 53,0% des ménages dont le chef est indépendant.
Chi-carré 2,2485, ddl 5, probabilité 0,8138.
Tableau n°10: Fréquentation d'une FOSA
par niveau d'étude du chef de ménage
Niveau d'étude du chef de
ménage
|
Fréquentation d'une FOSA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
= Primaire
|
10
|
66,6
|
5
|
33,3
|
15
|
100
|
Secondaire incomplet
|
45
|
52,3
|
41
|
47,6
|
86
|
100
|
Secondaire complet
|
33
|
44,0
|
42
|
56,0
|
75
|
100
|
Supérieur et universitaire
|
33
|
57,8
|
24
|
42,1
|
57
|
100
|
Ensemble
|
121
|
51,9
|
112
|
48,0
|
233
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Ce tableau décrit que 66,6% des ménages dont le
chef est de niveau = primaire ont fait recours à une FOSA, ainsi que
57,8% des ménages dont le chef est de niveau supérieur.
Chi-carré 4,2354; ddl 3 et probabilité 0,2371.
Tableau n°11: Fréquentation d'une FOSA
par tribu du ménage
Tribu du ménage
|
Fréquentation d'une FOSA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Luba
|
94
|
52,5
|
85
|
47,4
|
179
|
100
|
Songye
|
11
|
55,0
|
9
|
45,0
|
20
|
100
|
Autres
|
16
|
47,0
|
18
|
52,9
|
34
|
100
|
Ensemble
|
121
|
51,9
|
112
|
48,0
|
233
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Il ressort de ce tableau que 55% des ménages songye ont
fréquenté une FOSA, et les ménages luba ont
consulté une FOSA à 52,5%. Chi-carré 0,4232, ddl 2 et
probabilité 0,8093.
Tableau n°12: Fréquentation d'une FOSA
par religion du ménage
Religion du ménage
|
Fréquentation d'une FOSA
|
Total
|
Oui
|
Non
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Effectif
|
%
|
Catholique
|
21
|
72,4
|
8
|
27,5
|
29
|
100
|
Eglise de réveil
|
92
|
49,1
|
95
|
50,8
|
187
|
100
|
Autres
|
8
|
47,0
|
9
|
52,9
|
17
|
100
|
Ensemble
|
121
|
51,9
|
112
|
48,0
|
233
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Ce tableau révèle que 72,4% des ménages
catholique ont fréquenté une FOSA, tandis que seulement 49,1% des
ménages des églises de réveil et 47,0% de ceux des
religions restantes l'ont fait. Chi-carré 5,5952; ddl 2 et
probabilité 0,061.
NB: Nous avons trouvé que dans cette
Zone de Santé, il n y a pas de Mutuel de Santé (MS).
Chapitre 5. DISCUSSION
5.1. CARACTERISTIQUES DES MENAGES
5.1.1. Age et sexe
Nos résultats du tableau n°4expliquent que 51,30%
des personnes interviewées étaient entre 15 et 34 ans
d'âge, suivies de celles entre 35 et 54 ans avec 38,02%; l'âge
moyen de 36,6 #177; 13,8 ans avec comme extrêmes 16 et 89 ans.
Les enfants de 0 à 4ans représentent 19,93% de
la population totale, ce qui se rapproche à son tour à la
proportion trouvée par EDS-RDC(2007) soit 18,8% de la population totale
pour cette tranche d'âge.
Par rapport à la population enquêtée, les
femmes représentent 50,12% de la population étudiée et les
hommes ne reviennent qu'à 49,87%. Cette répartition se rapproche
de l'estimation de la population en 2009 dans la province selon laquelle les
femmes représentent 50,7% de la population et les hommes 49,2%(Plan
quinquennal2011-2015, 2011).
Nos résultats de la figure n°2 indique que les
conjointes des chefs de ménages ont été plus
rencontrées dans 66,40% des cas et les chefs des ménages à
33,59% descas. Ce constat se justifie par le fait que les chefs des
ménages étaient soit au travail soit en train de se
débrouiller quelque part étant donnéeque la vie au taux du
jour prédomine dans la population.
Concernant le sexe du chef de ménage, 6,77% des
ménagessont dirigés par la femme, alors que le reste soit 93, 22%
sont dirigé par l'homme.Le sexe ratio est de 0,07.Ce résultat est
proche de celui trouvé par MALTESER (2004) dans 7 zones de santé
de la province du Sud Kivu où 12% des ménages sont dirigés
par les femmes et 88% par les hommes. Et Il n'est pas très
différent de ceux trouvés par les études du PMURR et de
CORDAID à Kinshasa (LELO, 2004) , pour lesquelles, les ménages
dirigées par les hommes se situaient respectivement à 84,3% et
à 83% soit respectivement 15,7% et 17% pour celles dirigées par
les femmes.
Les ménages dirigés
par les hommes sont majoritaires, ce profil est justifié par
l'organisation sociale de ce milieu qui a comme régime, le patriarcat.
Les ménages dirigés par la femme sont principalement les cas de
divorce, séparation et veuvage.
5.1.2. Taille moyenne des ménages
Dans les 384 ménages
enquêtés, La taille minimum est de 1 personne par ménage
tandis que la taille maximum est de 25 personnes par ménages. La taille
moyenne des ménages est de 6,11 personnes par ménage (Ecart type
: 3,09). Cette moyenne
corroborecelles trouvées par ASRAMES au Nord Kivu et à celles de
MICS-2 soit respectivement 5,9 personnes et 6,4 personnes par
ménage(MSP/RDC, 2004). Elle n'est pas non plus si différente
decelle trouvée parMALTESER (2004) dans les zones de santé
rurales du Sud Kivu soit 7,0 personnes par ménage, ainsi que celle
trouvée par LELO (2007)à Kinshasa dans les zones de santé
de Lingwalaet Ngaliema soit 7,9 personnes par ménage.
La
taille des ménages peut influencer l'utilisation des services de
santé et peut orienter le choix du ménage à
fréquenter une structure moderne de santé ou non en cas de
maladie.Car, avec les mêmes moyens, le ménage de petite taille
trouvera plus des solutions que celui de grande taille.
5.1.3. Niveau d'instruction du chef de ménage
La figure n°3 de nos
résultat démontre que, seulement 7,03% ont un qualification
scolaire = aux études primaires complet, 35,68% ont un niveau
d'étude secondaireincomplet suivis de ceux ayant fini le niveau
secondaire avec 34,64%. Ces résultats sont
très différents de ceux trouvés par MUSHAGALUSA (2006) au
Sud-Kivu selon lesquels,10,3% de chefs de ménages n'ont jamais
été à l'école et que dans l'ensemble, 65,6% ont une
qualificationscolaire inférieure aux études secondaires
complètes.
L'exploitation artisanale de diamant peut justifierle niveau
de scolarité inférieur aux études secondaires
complètes dans notre milieu, alors que la situation de guerre à
l'Est le justifierait au Sud-Kivu.
5.1.4. Occupation du chef de ménage
Nos résultat décriventà la figure
n°4 que, 30,73% des chefs de ménages sont indépendantset
donc leurs ménages vivent des leurs petites activités
informelles; 19,27% de chefs de ménages déclarent n'avoir aucune
activité génératrice de revenu.Les fonctionnaires de
l'Etat constituent 18,23% des chefs de ménages avec des salaires
incapable de supporter leurs ménageset 11,46% desces chefs sont des
salariés dusecteurprivé. Ces proportions visibles de
fonctionnaires de l'Etat et des salariésdu privé se justifient
par les principales sociétés de marché d'emploi
implantées dans la ZS : SOGAKOR, OCC, ROFFE CONGO, Banque
Commerciale, la poste et l'OCPT, la Coordination CRONGD, VATRANSKA, le Palais
de justice de Mbujimayi, CADECO, La maison DIEU M'A DONNE, la direction
provinciale de la REGIDESO, les Marché SIMIS et Kabinda Quelques chaines
de communication : Radio et télévision Mont Carmel, RTIV,...
y compris les institutions d'enseignement supérieur et universitaire
(UOM, ISTIA, ISGT) et celles d'enseignement primaire, secondaire et
professionnel.
5.1.5. Religion du ménage
Au regard des résultats en rapport avec la
réligion, 80,47% des ménages sont constitués de gens des
églises de réveil suivis des catholiques qui représentent
12,24%. Ceci s'explique simplement par le fait que la population kasaïenne
est en généralreligieusement spiritualiste.
5.1.6. Tribu du ménage
Nos résultats au figure n°6 révèle
que 75,78% des ménages étudiés sont Luba suivis des Songye
qui représentent 7,29%, puis les Luluwa avec 4,95%. Ceci corrobore le
PDZS 2011-2015 Kansele qui affirme que la population de cet ZS est
principalement luba.
5.2. COMPORTEMENT DES MENAGES FACE A LA MALADIE
Les résultats de notre recherche à la figure
n°7 démontre que 60,68% des ménages enquêtés
ont eu au moins un cas de maladie au sein du ménage dans les 30 jours
précédent l'enquête.
5.2.1. Sexe et âge des malades
Le tableau n°6démontre que 59,22% des malades sont
femmes, et 40,77 sont hommes, Cette féminité observée chef
les patients est proche de trouvée au Kivu par MUSHAGALUSA (2006) soit
56% patientes et 44% des patients.
Un grand nombre de malades se trouve dans les tranches
d'âge de 15 à 49 ans soit 36,05% et celle de 0 à 4 ans soit
34,33%. Le sexe féminin prédominant toujours dans les deux
groupes avec respectivement 25,75% et 18,02%. Le sexe ratio est de 0,68.Ceci pourrait s'expliquer dans le groupe des enfants
de 0 à 4 ans par le fait que ces derniers sont plus exposés
à certaines maladies de l'enfance.Pour le
groupe 15 à 49, il est constitué en majorité par les
femmes en âge de procréer, ce sont elles d'ailleurs qui
représentent 25,7% des tous les malades soit 71,4% des malades de cette
tranche d'âge.
5.2.2. Maladie dans les ménages
La figure n°8 des nos résultats explique que,
lamalaria et les maladies fébriles représentent 69,52% suivi des
maladies se manifestant par la diarrhée et le vomissement avec 7,72%,
puis viennent les maladies respiratoires et les accouchements
compliqués. Ceci s'explique par le fait que la ZS est dans une
région endémique du paludisme, la promiscuité
sévissant également dans cette ZS justifie les maladies
diarrhéiques et vomissement.
5.2.3. Gravité de la maladie et fréquentation
d'une FOSA
Les résultats du tableau n°7indiquent que, 44,2%
de ménages ont considéré la maladiecomme étant
grave, tandis que 55,7% l'on considéré peu grave;51,9% ont
fréquenté une FOSA alors que 48,0% ne l'ont pas fait. 32,6% de
ménages ont considéré la maladie comme grave et ont
consulté tandis que 11,6% ne l'ont pas fait; 19,3% des
ménagesl'ont perçu comme peu grave et ont consulté,
pendant que 36,4% ne l'ont pas .Odds Ratio0,1881; RR: 0,4009; Chi-deux
corrigé(Yates)33,7717.
Khi-carré calculé est supérieur au
Khi-carré théorique, donc Ho est rejeté
c'est-à-dire il y a dépendance. Il est donc claire que la
perception du patient sur sa maladie a une incidence sur la décision de
fréquenter ou non une structure des soins.
5.2.4. Recherche des soins
La figure n°9 révèleque, parmi les
ménages ayant eu au moins un malades, 3,43% n'afait recours à
aucune forme de soins, principalement pour des raisons financières.
25,75% des ménages se sont livrés à des pratiques telles
que l'automédication, groupe de prière, le tradipraticien, le
guérisseur, pendant que 18,88% des ménages se sont
contentés de l'automédication médicamenteuse seule. 29,18%
des ménages ont recouru aux pratiques précitées avant de
fréquenter une FOSA, et seulement 21,03% des malades ont consulté
directement dans une FOSA .
Il est claire par la figure n°10 que 51,93% des
ménages ont fréquenté une FOSA, alors que 48,06% ne l'ont
pas fait; 63,51% déclare avoir fait l'automédication
pharmaceutique; 40,77% affirme avoir fait recours à un groupe de
prière; 1,28% est passé chez le tradipraticien, 9,87% a
usé de l'automédication traditionnelle, et 1,28% a
fréquenté un guérisseur.
Ces résultats se rapprochent de ceux trouvésau
Sénégal par SADIO (1994) selon lesquels 50% des malades n'avaient
pas cherché les soins dans une FOSA; se rapprochent également de
ceux trouvés par ITAMA (2006) au Tchad où 19% s'est livré
à l'automédication. Par contre, ils sont différents de
ceux trouvés à Kinshasa par MANZAMBI (2002) selon lesquels 21%
faisait recours au tradipraticien.
5.2.5. Choix d'une FOSA et raison de non
fréquentation
La figure n°11 de nos résultats laisse voir que
parmi les malades ayant fréquenté une FOSA, 41% ont choisi une
FOSA pour meilleurs soins, 24% pour la proximité de la FOSA de leur
domicile et 12% pour le coût de soins très abordable; ceci rejoint
MUGISHA(2005) qui dit que dans les régions rurales du Burkina Faso, la
qualité perçue des soins était non seulement aussi
déterminante mais à elle seule prédictif positif pour la
fidélité du patient à une FOSA.
Nous constatons aussi que, de ceux qui n'ont pas
fréquenter une FOSA, le manque d'argent est la raison majeure avec 69%
suivi de la moindre gravité de la maladie avec 26%. Ce résultat a
la même propension quecelui trouvé à Kinshasa (MSP/RDC,
2004) selon lequel le manque d'argent représentait 78,81%; et celui
trouvé au Burundi par MSF/Belgique (2004)pour qui les raisons
financières représentaient 82%.
La figure n°13 de nos résultats démontre
que,68% desFOSA fréquentées par lesétaient
privées,24% des FOSA fréquentées étaient
confessionnelles et 8% étaient étatiques; ceci s'explique par le
fait que le secteur privé a plus des structures suivi du secteur
confessionnelles et l'Etat en a moins dans cette ZS.
Il ressort de la figure n°14 que pour 90% des
ménages ayant consulté ont bénéficiésles
soins jusqu'au bout et 3% seulement des malades n'ont eu aucun soins suite
à une barrière financière.
5.2.6. Fréquentation d'une FOSA
a) Par taille des ménages
En se référant au tableau n°8nous voyons
que 55,32% des ménages dont la taille va de 1 à 5 personnes ont
fréquenté une FOSA, suivis de 50,42% pour la taille de
ménages allant de 6 à 10 personnes et enfin 45% pour celle
supérieure à 10 personnes. Chi-carré 0,926; ddl 2 et
probabilité 0,6294.
Khi-carré calculé est supérieur au
Khi-carré théorique, donc Ho est rejeté
c'est-à-dire il y a dépendance. Ainsi, plus le ménage a
une petite taille, plus il est susceptible de fréquenté une FOSA
lors d'une maladie.
b) Par occupation du chef de ménage
Le tableau n°9 décrit que 57, 1% des
ménages dont le chef est fonctionnaire ont fait recours à une
FOSA, alors que 53,0% des ménages dont le chef est indépendant.
Chi-carré 2,2485, ddl 5, probabilité 0,8138.
Khi-carré calculé est inférieur au Khi
carré théorique, donc Ho (hypothèse nulle) est
acceptéec'est-à-dire il n'y a pas dépendance.
c) Par niveau d'étude du chef de
ménage
A la lumière du tableau n°10 de nos
résultats, nous constatons que 66,6% des ménages dont le chef est
de niveau = primaire ont fait recours à une FOSA, ainsi que 57,8% des
ménages dont le chef est de niveau supérieur. Avec
Chi-carré 4,2354; ddl 3 et probabilité 0,2371.
Khi-carré calculé est inférieur au Khi
carré théorique, donc Ho est acceptéec'est-à-dire
il n'y a pas dépendance.
d) Par tribu du ménage
Il ressort du tableau n°11 que 55% des ménages
songye ont fréquenté une FOSA, 52,5% des ménages luba
l'ont également fait et seulement 47,0% d'autres tribus l'ont fait.
Chi-carré 0,4232, ddl 2 et probabilité 0,8093.
Khi-carré calculé est inférieur au Khi
carré théorique, ainsi Ho est acceptéec'est-à-dire
il n'y a pas dépendance.
e) Par religion du ménage
Le tableau n°12 de nos résultats
révèle que 72,4% des ménages catholique ont
fréquenté une FOSA, tandis que seulement 49,1% des ménages
des églises de réveil et 47,0% de ceux des religions restantes
l'ont fait. Chi-carré 5,5952; dl 2 et probabilité 0,061.
Khi-carré calculé est inférieur au Khi
carré théorique, donc Ho est acceptéec'est-à-dire
il n'y a pas dépendance.
CONCLUSION
La présente étude sur « le comportement
de ménages en termes de l'utilisation des services de santé lors
d'une maladie» est basée sur les données de
l'Enquête ménage réalisée sur un échantillon
probabiliste représentatif de 384 ménages dans laZone de
Santé Urbaine de Kansele.
Au cours de cette étude, nos hypothèses
étaient quela majorité de ménages ferait recours à
d'autres pratiques avant de faire recours à des soins de santé
conventionnels; le niveau socio-économique, la gravité de la
maladie et la nature de la maladie expliqueraient le comportement qu'adoptent
les ménages et seraient déterminants pour expliquer le niveau
d'utilisation des services de santé par les ménages; la
barrière financière constituerait, pour la majorité des
ménages, un obstacle dans l'utilisation des services de santé.
Les objectifs spécifiques étaient de
déterminer le comportement des ménages face à la maladie;
identifier les raisons qui motivent les ménages à adopter tel ou
tel autre comportement en terme d'utilisation des services de santé;
proposer des pistes d'interventions pour améliorer le niveau de
l'utilisation des services de santé par la population.
Sur les 384 ménages enquêtés, 233 soit
60,6% ont déclaré avoir eu au moins un cas de maladie dans les 30
jours précédant le passage des enquêteurs. Et 8 soit 3,4%
de ces 233 n'a cherché aucune forme de soins;25,7% se sont livré
à d'autres pratiques telles l'automédication, groupe de
prière, tradipraticien, guérisseur sans faire recours à
des soins conventionnels; 18,8% se sont contenté de
l'automédication pharmaceutique seule. Par ailleurs, 29,1% ont recouru
aux pratiques précitées avant de consulter dans une FOSA et
seulement 21,0% ont consulté directement dans une FOSA.
Ainsi, 121 ménages soit 51,9% ont déclaré
avoir consulté une FOSA; 148 ménages soit 63,5% ont fait
l'automédication pharmaceutique; 95 soit 40,7% ont fait recours à
un groupe de prière; 3 soit 1,2% le tradipraticien; 23 soit 9,8%
l'automédication traditionnelle et 3 soit 1,2% le guérisseur.
La barrière financière est la raison la plus
fréquente de non fréquentation d'une FOSA avec 69% et la
perception de la maladie comme moins grave revient dans 26% des cas.La
qualité des soins constituele motif le plus fréquent de choix
d'une FOSA avec 41%, la proximité de la FOSA du domicile avec 24% et le
coût de soins très abordable venant en 3ème
position avec 12% des cas.
La taille du ménage influence l'utilisation des
services de santé. Et La perception de la maladie comme grave ou non
détermine la décision de fréquenté une FOSA.73,7%
de ceux qui ont perçu la maladie comme grave soit 32,6% de l'ensemble
des malades ont fréquenté une FOSA.
RECOMMANDATIONS
v Au niveau central
Ø Une subvention suffisante et régulière
des établissements des soins par l'Etat et ses partenaires pour
permettre de réduire les coûts des soins. Par ce fait, favoriser
l'équité sur le plan financier aux dépend des plus
pauvres.
Ø Un chronogramme de suivi-évaluation
périodique et régulier permettant d'assurer une utilisation
rationnelles des fonds alloués à la santé.
Ø Accroître le potentiel financier des
ménages en payant régulièrement aux fonctionnaires un
salaire plus ou moins décent et en encourageant la mise en place des
activités génératrices de revenu.
v Au niveau intermédiaire et
périphérique
Ø Accorder plus d'importance aux facteurs qui
améliorent la qualité des services dans les structures de
santé. Cette qualité des servicesconstituele principal motif
évoqué pour le choix d'une structure de santé par les
ménages.
Ø La gestion financière des patients devra
être conçue en tenant compte de conditions socio -
économiques de ménages, de manière à ne pas
créer une barrière à l'utilisation des services de
santé.
Ø Promouvoir d'avantage la planification familiale.
Ø Sensibiliser la population sur les services offerts
par les structures de santé. Faire participer les CODESA pour faire
comprendre aux ménages la nécessité de recourir à
un service de santé dès que la maladie est présente et ne
pas seulement attendre que l'état de santé s'aggrave.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
o AUDIBERT, M.,MATHONNAT, J. et ROODENBEKE, E.Le financement
de la santé dans les pays d'Afrique et d'Asie à faible
revenu. Ed. Karthala, Paris, Septembre 2003.
o BAYEGE, I. Contribution des mutuelles de santé
à l'accessibilité de la population aux services de santé.
Kigali, Rwanda, novembre 2005.
o CIF/Santé. Enquête socioéconomique et
d'accessibilité aux soins de santé dans la province du Nord Kivu.
2005.
o COMMEYRAS, C. et NDO, JR.Etude de l'accessibilité et
des déterminants de recours aux soins et aux médicaments pour les
populations du Cameroun. 2003.
o CORRIGAN, The world Health Organization, way land, Hove,
1979.
o COULIBALY, I. KEITA, B. et KUEPIE, M. Les
déterminants du recours thérapeutique au Mali : entre facteurs
socioculturels, économiques et d'accessibilité
géographique. DNSI Mali, Bamako, 2008.
o DEKYSER,V. Système des soins de santé en
Afrique Subsaharienne. (
http://www.afriqueactiv.net).
o FALL, S. et SECK, I. Monitoring et évaluation des
programmes de santé en Afrique subsaharienne. Août 2009.
o FAYE, SL., LALOU, R. et ADJAMAGBO,A. Soigner les enfants
exclusivement à domicile en cas de paludisme en milieu rural
sénégalais: un effet de la pauvreté ? African Population
Studies/Étude de la Population Africaine, Vol. 19, n°2, Sup. A,
2004.
o HOUNKPATI,M. Santé au Togo, financement, statistique.
thèse de Doctorat, Université de Lyon 1,2007.
o http://www.afhea-org/conference/files, Les
priorités de l'économie de la santé en Afrique.
o http://www.tg.undp.org,Utilisation des services des
soins de santé au Togo.
o IDA. Utilisation des services de soins de santé dans
les pays pauvres. 2009.
o ILUNGA, K. Analyse des facteurs explicatifs de la faible
utilisation des services des soins curatifs dans la ZS de Lemba. UNIKIN, DES,
2008.
o ITAMA et MBAINAJINA. Etude socio économique sur le
cout et accessibilité des populations aux soins de santé au
Tchad. 2006.
o KEBELA, P. Santé pour tous : Identification des
facteurs explicatifs de l'accessibilité aux soins de santé dans
la commune de Ngaba. Kinshasa, 2004.
o KIBALONZA, B. Structure de l'offre et de la demande des
soins de santé dans la zone de santé de Minova. UNIGOM, 2009.
o La déclaration d'Alma Ata sur les soins de
santé primaires, septembre 1978.
o LELO, F. et TSHIMANGA, C.Pauvreté urbaine à
Kinshasa. CORDAID, La Haye, Pays Bas, juin 2004
o LUNJWIRE, K.Le comportement de la population de Goma dans la
recherche des soins, « étude des cas de la
diarrhée». ville de Goma, ULPGL, inédit 2007.
o LUTUTALA, B.Les coûts annexes des
soins d'hospitalisation des malades dans le réseau BDOM
Kinshasa. Kinshasa, avril 2004.
o MALTESER/BUKAVU.Enquête socio -
économique et d'accessibilité aux soins enquête dans 7 ZS
du Sud Kivu. Malteser, septembre 2004.
o MANZAMBI, J. Les déterminants du
comportement de recours au centre de santé en milieu urbain africain:
résultats d'une enquête de ménage menée à
Kinshasa-Congo. Développement et Santé,n°160,
août 2002.
o MINIPLAN et MSP/RDC. Enquête Démographique et
de Santé - République démocratique du Congo 2007
(EDS-RDC). Macro International Inc. Calverton, Maryland, USA, Août
2008.
o MINIPLAN/Kasaï Oriental. Plan quinquennal de croissance
et de l'emploi 2011 - 2015. RDC, Province du Kasaï Oriental, Mbuji-Mayi
2011.
o MSF/Belgique/Burundi.Les vulnérables
privés des soins de santé. Bujumbura, Avril 2004.
o MSP/RDC. Etude surl'accessibilité financière
des communautés aux soins de santé. DEP, Kinshasa, octobre
2004.
o MSP/RDC.Le secteur sanitaire
enRDC. DEP, Kinshasa, 2005.
o MSP/RDC. Politique et stratégies de financement du
secteur de santé. Kinshasa, septembre 2004.
o MSP/RDC.Politique nationale de la
santé. Kinshasa, Décembre 2001.
o MSP/RDC.Rapport d'état de santé et
pauvreté. Kinshasa, Avril 2004.
o MSP/RDC. Rapport narratif
: Profil pharmaceutique de la RDC 2011. Kinshasa, juin
2011.
o MSP/RWANDA.Amélioration de
l'accès aux services de santé au Rwanda : Le rôle de
l'assurance. Kigali, 2004
o MUGISHA, F.Les deux aspects du renforcement
de l'utilisation des services de santé: déterminants du premier
recours à un système de soins de santé et de la
fidélité du patient au système choisi dans les
régions rurales du Burkina Faso. Bulletin de l'OMS ;
n°82:572-79, 2004.
o MUSHAGALUSA, P.Etude des déterminants socio -
économiques de l'utilisation des services de sante par les
ménages de la zone de sante de Kadutu/ province du Sud - Kivu.UNIKIN,
DES, 2006.
o NKINAMUBANZI, F. Etude des déterminants de
l'accès tardif aux soins intégrés dans les structures
sanitaires de Rubavu, cas de l'aire de santé de Nyundo, ULPGL,
inedit2008.
o OKITOLONDA, W., KIYOMBO, M., LUTUTALA, M. et MAPATANO, M.
Module 5: Méthodologie de la recherche. UNIKIN/ESP, 2005 - 2006.
o OLIVIER, G. Principes et Méthodes Statistiques.
Grenoble INP/Ensimag, 2011.
o OMS, Adam Wagstaff. Pauvreté et
inégalité dans le secteur de la santé. Genève,
2002.
o OMS. Rapport sur la Santé dans le Monde 2000 : Pour
un système de santé plus performant. Genève, suisse
2000.
o OMS. Les soins de santé primaires. Alma Ata, 1978.
o OMS. Macroéconomie et santé : Investir dans la
santé pour le développement économique. Genève,
Suisse, décembre 2001.
o OMS/AFRO. Stratégie de coopération de l'OMS
avec les pays 2008 - 2013, RDC. Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique,
2009.
o OXFAM. Health insurance in low- income countries. Oxfam
briefing paper, may 2008.
o PHELPS, EC.Les fondements de
l'économie de la santé. Publi-Union, France, 1995.
o RAMAN ANA, D., et BARTHES, O. Le fond d'achat des services
de santé dans le Kassaï occidental. 2009.
o RAYNAUD, D.Les déterminants
individuels des dépenses de santé: l'influence de la
catégorie sociale et de l'assurance maladie complémentaire in
Etudes et résultats.DREES,n°378 février 2005.
o SADIO, A. etDIOP, F.Utilisation et demande
de services de santé au Sénégal. Bethesda, USA,
août 1994.
o TABARA, D. La mortalité maternelle dans le fouladou,
contribution de la CCC. 2002.
o TULINABO, B. Déterminants de la sous utilisation des
activités curatives dans les structures intégrées en soins
de santé primaires de la ZS de Karisimbi. ULPGL, inédit2006.
o ZS KANSELE. Plan de Développement Sanitaire de la
Zone de Sante Urbaine de Kansele2011-2015. Février 2010.
ANNEXE
Questionnaire d'enquête auprès des
ménages N°..../......
Commune:......................
Quartier:........................
Avenue:.........................
|
|
Zone de santé
:............................................ Aire de santé
:.............................................
Enquêteur
:.................................................
|
Date...../...../2013
Grappe N°........
Ménage N°........
|
Qualité de la personne
interviewée
|
|
Chef du ménage; Conjoint du CM;
Autre (à
spécifier)......................................
|
Sexe M F
Age :...............
|
Niveau d'étude du chef de
ménage
|
|
Jamais été à l'école; Pas
terminé l'école primaire; Primaire Pas
terminé l'école secondaire; Secondaire
Supérieure/Universitaire
|
Occupation du chef de ménage
|
|
Indépendant; Employeur; Fonctionnaire de
l'Etat;
Sans occupation; Salarié privé
Autres (à
spécifier)............................................................
|
Répartition de la famille par tranche
d'âge
(Inclure toutes les personnes qui vivent sous le même
toit)
|
|
0 - 4 ans : ........Masculin ...... Féminin .......
Total
5 - 14 ans : ......Masculin ...... Féminin .......
Total
15 - 50 ans : ......Masculin ...... Féminin ......Total
> 50 ans : ..........Masculin .........Féminin
.....Total
|
Taille ménage
|
|
Religion du ménage
|
|
Catholique; Protestant; Kimbanguiste; Islam;
Eglise de réveil Autres (à
spécifier).....................................
|
Tribu du ménage
|
|
:.......................................................................................
|
MORBIDITE
|
1. Est - ce que un membre de votre famille a
été malade ces 30 derniers jours ?
(Inclure les problèmes liés à la
grossesse. L'accouchement normal n'est pas une maladie)
|
Oui Non
|
Si Oui : Malade le plus récent: Sexe:
M F
Age :.........ans/.........mois
|
Si non passer à la question 13
|
2. Problème de santé était
jugé par la famille comme :
|
Grave Non grave
|
3. Quel est le type de maladie dont la personne souffrait
? Une seule réponse (la principale)
Malaria/Fièvre ; Diarrhée; Maladies
respiratoires (toux); Accouchement compliqué;
Autres (à spécifier)
....................................................................................................
|
4. Est-ce que cette personne a cherché des soins
? Oui Non
|
Si oui, où avez - vous été
soigné ?
|
Si non, pour quelle raison ?
|
Multiple réponses avec numérotation
chronologique
Hôpital de :
...............................................
Centre de Santé de : ................................
Polyclinique privée de : ..........................
Dispensaire Privée : .................................
Un tradi-praticien : ..................................
Guérisseur :
..............................................
Automédication (pharmacie)
Automédication (traditionnelle)
Groupe de prière (église/pasteur)
Autres (à spécifier) :
................................
|
Maladie pas assez
grave
Manque d'argent
les soins coûtent cher
Pas assez de confiance au personnel du CS
Manque de transport/CS très éloigné
Le CS n'a pas des médicaments.
Personnel du CS absent, CS fermé
Problème de sécurité
Dette au CS
Autres (à
spécifier)....................................................
|
5. Pour quoi êtes-vous allé là-bas ? si
tradi-praticien, guérisseur, ou prière
(église/pasteur)
|
Maladie spirituelle
Moindre coût
Notoriété ou réputation en
guérison
|
Coutume/ habitude
Guérison ou solution rapide
Autres raisons (à
spécifier)................................
|
6. La structure est - elle : Etatique;
Communautaire; Confessionnelle; Privée
|
7. Quelle est la distance qui sépare la maison de
la structure de santé ? ..... km
|
8. Qu'est ce qui a motivé votre choix pour ce
centre de santé (Si cité à la question
5)
|
Meilleurs soins
Proximité de mon domicile
Compétence du personnel
Qualité d'accueil du personnel
Coût des soins très abordable
|
Equipements modernes
Notoriété ou bonne réputation
Manque de mieux
Courte durée de séjour en cas d'hospitalisation
Autres raisons ................................
|
9. Pourquoi vous ne vous êtes pas fait
soigné au CS de ....................... (Si non cité
à la question 5)
|
Maladie pas assez grave
Manque d'argent
Pas assez de confiance dans le personnel soignant du CS
Manque de transport / CS trop éloigné
Le CS n'a pas de médicaments
|
Le personnel CS est absent, CS fermé
Problème de sécurité
Dette au CS
Pas ce type de soins au CS
Autre (spécifier) .................................
|
10. A-t-on prescrit un examen ?
(prélèvements, sang, urine, crachat ou
autres)
|
Oui
|
Si oui, avez-vous subi cet examen?
|
Oui
|
Si oui, passer à la question suivante
|
Non
|
Si non, pour quelle raison? Manque d'argent
pas de labo Le labo fermé Test pas
disponible
Autres (à
spécifier)...................................................
|
Non
|
Si non, continuer à la question suivante
|
11. A - t -on prescrit des médicaments
?
|
Oui
|
Avez-vous obtenu les médicaments prescrits?
|
Oui tous
|
Où avez-vous obtenu les médicaments prescrits?
(une seule réponse possible)
Centre de santé; autres structures de santé
(CS, Hôpital)
Pharmacie; marché;
Autres...............................
|
Une partie
|
Pourquoi n'avez-vous pas obtenu l'autre partie des
médicaments prescrits? (une seule réponse possible)
Manque d'argent; Médicament non disponible au CS
Médicament non disponible ailleurs (pharmacie,
marché)
Autres (à
spécifier)................................................
|
Non aucun
|
Pourquoi n'avez-vous pas obtenu les médicaments prescrits?
(une seule réponse possible)
Manque d'argent; Médicament non disponible au CS
Médicament non disponible ailleurs (pharmacie,
marché)
Autres (à
spécifier)................................................
|
Non
|
Si non, continuer à la question suivante
|
12. Evolution du malade après l'attitude
prise: Bonne Mauvaise Décès
|
13. Etes vous abonnés à la mutuelle de
santé ? Oui Non
|
14. Qui paye les soins médicaux pour votre
ménage ?
|
Les parents Soi-même
Employeur (privé) Dons
Eglise
|
Etat
Association d'entraide Mutuelle de santé
Autre (à
spécifier)..............................
|
15. Avez-vous de suggestions pour
l'amélioration de cette formation sanitaire?
|
Diminuer les prix
Prise en charge des indigents
Augmenter le personnel qualifié
Améliorer l'accueil et/ou respect
Diminuer la durée d'attente
|
Disponibilité d'ambulance
Plus médicaments
Plus équipement
Plus infrastructure
|
|