Communauté Économique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
(CEMAC)
INSTITUT SOUS-REGIONAL DE STATISTIQUE ET D'ECONOMIE
APPLIQUEE
Organisation Internationale
BP : 294 Yaoundé/Cameroun
Tél : (237) 222 22 01 34 E-mail :
isseacemac@yahoo.fr
Organisatio Internationale
***************
37) 22 22 01 34 E-mail : sseacemac@y ANNEE ACADEMIQUE
2013-2014
***************
Evolution des importations alimentaires les
plus
couteuses au Gabon entre 2005 et 2013
OR SAGE
A l'issu d'un stage allant du 1er Juillet au 15
Septembre 2014 au sein de la Direction Générale de la Statistique
au Gabon.
Examiné par :
Rédigé par :
M. ONDO Jean Cléophas (Président du
Jury) & M. NGAH NGAH Symplice (Examinateur)
M.TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain
Sous la Supervision de : M. ENGOZOGHE
Evrard (Chef de service à la Direction du Commerce
Extérieur de la DGS- Gabon)
Filière d'Ingénieur d'Application de la
Statistique, Niveau IV.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Dédicaces
Au Seigneur Dieu Tout puissant parce qu'il est tout
!!!
A mes parents TCHIKAYA DIANGA Véronique &
MEGNIER ME-ZENG Jean Alain pour l'amour, les sacrifices, et l'attention
à mon égard.
A mes frères et Soeurs Karen, Luce, Tiana,
Alain-Chris, Esther Laina, et Gérald pour le soutien moral et physique
lorsque j'étais à bout de souffle.
A ma bien aimée NGOMA DIUNGA Flore J. pour sa
présence, son affection et ses encouragements.
Et à tous les gabonais qui se battent d'une
façon ou d'une autre pour l'autosuffisance alimentaire de notre
pays.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
II
Remerciements
La rédaction du présent document a
bénéficié de la participation de nombreuses personnes qui
ont bien voulu nous accorder de leurs temps. Nous saisissons donc cette
occasion pour leur présenter notre reconnaissance.
Nous adressons premièrement notre gratitude à M.
Thierry MAMADOU ASNGAR, Directeur générale de l'ISSEA, et
à travers lui tout le staff administratif et professoral pour le suivi,
l'encouragement et la rigueur dans le travail qu'ils nous ont permis de
développer.
Nous souhaitons également adresser notre reconnaissance
au Directeur Général de la Statistique, Monsieur Francis TIWINOT
qui nous a permis de faire un stage dans l'Institut dont il a la charge.
Nous remercions particulièrement Monsieur Evrard
ENGOZOGHE, notre encadreur, qui a accepté de diriger ce travail avec
attention en offrant avec patience et dévouement une expertise
constante.
Par la même occasion, nous présentons aussi nos
remerciements à notre camarade de stage et les professionnels de la DGS
; il s'agit particulièrement d'OGOULO Cyrille, IWANGU IWANGU Armand et
MOUKOUMBI Boris.
Nous tenons aussi à remercier tous nos camarades de
promotion pour la fraternité dans le travail, et les remarques dans la
relecture. Nous présentons particulièrement notre reconnaissance
à l'égard de M. NYEMB BOGLA Lazare, M. NDAYEU Georges et M. BOPAN
ZIGOBET Gilles pour les remarques et suggestions tout au long de ce rapport.
Nous remercierons également le COMEGI (Comité
des Etudiants Gabonais de l'ISSEA) pour ses valeureuses remarques et son
soutien durant l'élaboration de notre document. Il s'agit
spécialement de BE-MENDAME Yorick Zabulon.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
tous ceux qui d'une façon ou d'une autre ont contribué de
près ou de loin à la rédaction de ce rapport et dont les
noms n'ont pas été cités.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Sommaire
Dédicaces ii
Remerciements iii
Avant-propos vi
Sigles et abréviations vii
Liste des tableaux viii
Liste des figures ix
Liste des cartes xi
Résumé xii
Introduction générale 1
A- Contexte et justification 1
B- Problématique 3
C- Questions de recherches 4
D- Hypothèses de recherche 4
E- Objectifs 4
F- Intérêt de l'étude 5
G- Aperçu méthodologique 5
CHAPiTRE 1 : LiEU DE STAgE ET TRAvAUX EFFECTUéS 6
1.1 Lieu de déroulement du stage 7
1.2 Travaux effectués pendant le stage
9
1.3 Difficultés rencontrées
9
CHAPiTRE 2 : CARACTéRiSTiQUES DU SECTEUR AgRiCOLE AU
GABON 10
2.1 Une vue panoramique des forces et faiblesses de
l'économie 11
2.2 L'importance et les différents atouts de
production du secteur agricole 13
2.3 Les difficultés du milieu agricole
15
CHAPiTRE 3 : EvOLUTiON DES iMPORTATiONS DES PRiNCiPAUX
PRODUiTS ALiMENTAiRES
17
3.1 Caractéristiques de la facture alimentaire
du Gabon 18
3.2 Evolution de la facture alimentaire des biens
importés 19
3.3 Evolution des quantités d'aliments
importés 20
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
iv
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS
COUTEUSES AU GABON ENTRE 2005 ET 2013
ChaPiTRE 4 : ETUDE PREYISIONNELLE DES IMPORTATIONS
GABONAISES D'ALIMENTS 23
4.1 Méthodologie d'analyse
24
4.2 Présentation de la base et choix des
variables 26
4.3 Résultats de
l'étude 27
Limites 35
Recommandations 36
Conclusion 37
Bibliographie 38
Annexes 40
Annexe1 40
Annexe2 45
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
v
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Avant-propos
L'Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie
Appliquée (ISSEA) est une institution spécialisée de la
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC).
Elle a pour mission principale de former les cadres statisticiens et
économistes aptes à contribuer au développement
socioéconomique et à la prise de décision. Elle comporte
d'une part des formations initiales incluant des étudiants et des
professionnels en stage, et d'autre part des formations continues incluant des
séminaires et remises à niveau pour les cadres d'administration.
En formation initiale (ou normale), trois filières d'études
à savoir, la filière des Agents Technique de la Statistique (ATS)
et des Techniciens Supérieurs de la Statistique (TSS), la filière
des Ingénieurs d'Application de la Statistique (IAS) et la
filière des Ingénieurs Statisticiens Economistes (ISE).
Arrivé au terme de leur 3ème
année de formation qui dure quatre ans, les élèves IAS
sont tenus d'effectuer un premier stage faisant place à un rapport de
stage. Ce dernier fera l'objet d'une soutenance publique devant un jury.
L'objectif de cet exercice est d'intégrer les approches
théoriques, économiques ou statistiques dans une démarche
scientifique de recherche face à une préoccupation
professionnelle et opérationnelle, de leur lieu de stage, dont la
problématique est digne d'intérêt, et exige la mise en
oeuvre des outils statistiques et économiques développés
au cours de ces trois années de formation.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
vi
Sigles et abréviations
APIEX : Agence pour la Promotion des
Investissements et des Exportations
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique
Centrale
CAISTAB : Caisse de Stabilisation et de
Péréquation
CEEAC : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique Centrale
CENAREST : Centre National de la Recherche
Scientifique et Technologique
DCE : Direction du Commerce
Extérieur
DGS : Direction Générale de la
Statistique
DGSEE : Direction Générale de
la Statistique et des Etudes Economiques
EBC : Enquête Budget Consommation
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture
FCFA : Franc d'Afrique Centrale
IGAD : Institut Gabonais d'Appui au
Développement
IHPC : Indice Harmonisé des Prix
à la Consommation
INSAB : l'Institut de Science d'Agronomie et
de Biologie
IPI : Indice de Production Industrielle
ITA : Institut de Technologie Alimentaire
MINAGEPEDER : Ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage, de la Pêche, et du Développement
Rural
ONADER : Office National de
Développement Rural
PADAP : Programme d'Appui au
Développement de l'Agriculture Périurbaine
PIB : Produit Intérieur Brut
PSGE : Plan Stratégique Gabon
Emergent
R&D : Recherche et
Développement
RGPH : Recensement Générale de
la population et de l'habitat
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Liste des tableaux
Tableau 1 : Résultats de l'analyse de
stationnarité et saisonnalité 29
Tableau 2 : Présentation des
modèles estimés retenus 29
Tableau 3 : Prévisions à court
terme des quatre (4) produits alimentaires retenus 34
Tableau 4 : Objectif de production agricole au
Gabon en 2016 43
Tableau 5 : Test de la stationnarité des
importations de céréales 45
Tableau 6 : Test de la stationnarité des
importations des produits de la minoterie 45
Tableau 7 : Test de la stationnarité des
importations d'huile et de graisse 46
Tableau 8 : Test de la stationnarité des
importations de lait 46
Tableau 9 : Tests de la stationnarité des
importations de poissons 47
Tableau 10 : Test de la stationnarité des
importations de viandes 47
Tableau 11 : Estimation du modèle
générateur des importations de céréales 50
Tableau 12 : Estimation du modèle
générateur des importations des produits de la minoterie
50
Tableau 13 : Estimation du modèle
générateur des importations d'huiles et de graisses 51
Tableau 14 : Estimation du modèle
générateur des importations de produits laitiers 51
Tableau 15 : Estimation du modèle
générateur des importations de poissons 51
Tableau 16 : Estimation du modèle
générateur des importations de viandes 52
Tableau 17 : Test de non autocorrélation
des résidus du modèle des importations d'huiles et
de graisses 55 Tableau 18 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations
de
Poissons 56 Tableau 19 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations de
viandes
57
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
viii
Liste des figures
Graphique 1 : Structure sectorielle du PIB
gabonais réparti en PIB sectoriels entre 2002 et
2008 11
Graphique 2 : Evolution des recettes de l'Etat
(En milliards de FCFA) 12
Graphique 3 : Evolution de la structure du PIB
(Pétrolier et non pétrolier) entre 2000 et 2009
12 Graphique 4 : Structure annuelle de la
facture des importations alimentaires de 2005 à 2013
18 Graphique 5: Décomposition des
dépenses annuelles d'importations alimentaires au Gabon
entre 2005 et 2013 19
Graphique 6 : Les importations alimentaires du
Gabon entre 2005 et 2013 (en Kg) 20
Graphique 7 : Les quantités de produits
importés gabonaises de céréales entre 2005 et 2013
21 Graphique 8 : Evolution annuelle des
quantités d'importations de céréales entre 2005 et
2013 27 Graphique 10 : Evolution annuelle des
quantités d'importations de Farine, de Lait, de Tabac,
et d'Huile. 28
Graphique 9 : Evolution annuelle des
quantités d'importations de Viandes. 28
Graphique 11 : superposition des séries
brute et prédite de céréales 31
Graphique 12 : superposition des séries
brute et prédite de farine 31
Graphique 13 : superposition des séries
brute et prédite d'huile 32
Graphique 14 : superposition des séries
brute et prédite de lait 32
Graphique 15 : superposition des séries
brute et prédite de poisson 33
Graphique 16 : superposition des séries
brute et prédite de viande 33
Graphique 17 : Evolution mensuelle des
quantités d'importations de céréales entre 2005 et
2013 40
Graphique 18 : Tracé des résidus
standardisés des importations de céréales 40
Graphique 19 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises de viandes en 2005 et
2013 41
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 20 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises d'huiles en 2005 et 2013 41 Graphique 21
: Evolution mensuelle des importations gabonaises de farine en 2005 et
2013
42
Graphique 22 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises de lait en 2005 et 2013 42
Graphique 23 : Evolution des dépenses
d'importations selon le type de biens entre 2005 et
2013 43
Graphique 25 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de céréales 48
Graphique 26 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations des produits de la
minoterie 48 Graphique 27 : Extrait des
corrélogrammes des résidus des importations d'huiles et de
graisse 49
Graphique 28 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de lait 49
Graphique 29 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de poissons 49
Graphique 30 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de viandes 50
Graphique 31 : Test de normalité des
résidus importations de céréales 52
Graphique 32 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations
de
céréales 52
Graphique 33 : Test de normalité des
résidus importations des produits de la minoterie 53
Graphique 34 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations
des
produits de la minoterie 53 Graphique 35 :
Test de non autocorrélation des résidus du modèle des
importations des
produits de la minoterie 54 Graphique 36 :
Test de non autocorrélation des résidus du modèle des
importations d'huiles
et de graisses 54 Graphique 37 : Test de
normalité des résidus du modèle des importations de
produits
laitiers 55
Graphique 38 : Test de normalité des
résidus du modèle des importations de poissons 56
Graphique 39 : Test de normalité des
résidus du modèle des importations de viandes 57
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
x
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Liste des cartes
Carte 1 :Principaux conflits et risques
alimentaires depuis 1990 2
Carte 2 : Répartition géographique
des pôles de développement agricole du Gabon 14
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
xi
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS
COUTEUSES AU GABON ENTRE 2005 ET 2013
Résumé
Les pays les moins avancés sont passés, depuis
le début des années 1990, d'une situation d'exportateurs nets
à celle d'importateurs nets de produits agricoles. En ce qui concerne le
Gabon, les chiffres sont très inquiétants ; Il s'est longtemps
contenté de vivre principalement de son exploitation de matières
premières forestière et minière1 au
détriment de la diversification de son économie surtout de son
secteur2 agricole. Ce faisant, la facture alimentaire semble de plus
en plus élevée alors que les ressources agricoles sont
disponibles.
Bien que le pays n'ait pas encore connu de conflits
alimentaires, une crise alimentaire est possible et menace les importations
alimentaires excessives du pays. C'est pourquoi, le Plan Stratégique
Gabon Emergent(PSGE), prenant en compte la relève du secteur agricole, a
été mis en place en 2009. Nous avons donc effectué une
étude statistique actualisée de l'évolution des
importations d'aliments les plus chères pour déterminer et
préciser rigoureusement leur progression ex-ante et ex-post PSGE.
Au terme de notre étude, les résultats montrent
qu'avant et après application de ce plan (en 2005-2013), il n'y a eu de
baisse d'importations pour aucune des denrées alimentaires, exception
faite pour le tabac. Tous ces produits ont au moins plus que doublé,
tant en quantité qu'en valeur, en moins de 10ans. Durant cette
même période, nous avons remarqué que sept (7) types de
produits sur vingt-six (26) constituaient à eux seuls près de 75%
de la facture alimentaire. Nos calculs ont permis d'en prévoir
spécialement quatre (4). Les estimations révèlent que
d'ici 2015 certains de ces produits enregistreront une légère
baisse de quantité.
1 à l'exemple du bois, du
manganèse, de l'uranium, et du pétrole
2 Le secteur agricole emploie
près de 95% de la population du Gabon, il ne contribue qu'à
hauteur de 5% de son PIB et ne compte que pour 1% du budget de l'Etat. Aussi le
dernier recensement agricole date de 1988
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
XII
Introduction générale
A- Contexte et justification
Dans la pléthore des programmes qui visent à
promouvoir la croissance et le développement, se trouve en
première mire celle portant sur la lutte « contre la faim dans le
monde ». C'est le premier objectif du millénaire pour le
développement (OMD13). En effet, tout être vivant a
besoin de s'alimenter. Cela reste une nécessité quotidienne des
hommes et des femmes de n'importe quelle nation, surtout pour la plupart des
Etats africains en voie de développement, où un (1) africains sur
trois (3) souffrent encore de faim et de malnutrition. Ainsi, pour
éviter une catastrophe, et maintenir une stabilité sociale,
politique, et économique, chaque pays africain doit satisfaire sa
demande alimentaire. Certains pays africains ont opté produire
eux-mêmes ce qu'il consomme mais à des coûts
élevés. Les autres pays qui n'y arrivent pas, sont obligés
d'importer leurs denrées alimentaires de l'étranger, surtout
auprès des offreurs européens et asiatiques dont la
compétitivité des prix n'est plus à démontrer.
Cependant aujourd'hui, cette solution n'est plus sans conséquences
néfastes immédiates dans un contexte économique
instable.
Après étude de plusieurs crises et reprises
alimentaires, le constat de la FAO est clair : « l'augmentation subite des
volumes importés conjuguée à la faiblesse des prix
à l'importation, a fréquemment pour effet de
dérégler les marchés locaux et de réduire la
production nationale». Cela constituerait une perte de devise et
contribuera à long terme, pour les pays en développement,
à une dépendance plus forte au marché international
(occidental); ceci aboutissant à une perte de pouvoir d'achat des
ménages, à l'inflation, une baisse de compétitivité
des produits locaux, au chômage, bref à des conflits alimentaires.
La carte n°1 ci-après nous indique qu'à partir des
années 1990, ce sont les pays d'Afrique subsaharienne, qui constituent
les principaux importateurs alimentaires en Afrique, et qui ont
été plus frappés par une survenue de conflit due à
l'insécurité alimentaire. Néanmoins, l'exception est faite
pour la Guinée Equatorial et le Gabon.
3 Réduire la pauvreté et la faim dans le
monde
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Carte 1 :Principaux conflits et
risques alimentaires depuis 1990
Pour ne prendre que le cas du Gabon qui n'a pas
été touché par des conflits, il serait souhaitable qu'il
intègre, comprenne et amoindrit le risque qu'il prend en adoptant une
sécurité alimentaire basée sur de fortes importations au
risque de finir comme beaucoup d'Etats importateurs africains en
20084. Ces Etats ont subi des prix internationaux vertigineux qui
revenaient toujours à la «normale» ; nous pourrions donc
croire que ces flambées ne sont que temporaires mais il n'en est
rien5.
4 Ce fut le cas de plusieurs pays ouest-africains
et d'Afrique centrale durant les « émeutes de la faim » en
2008, parmi lesquels la Côte d'ivoire et le Cameroun où
l'augmentation de prix de nombreux produits prisés comme le riz
doublait. Dans les faits, le kilo passait de 300Fcfa à plus de 700Fcfa
;
5 La mainmise de quelques multinationales sur les
semences et les technologies, et la spéculation financière des
marchés agricoles ont beaucoup évolué, rendant
l'activité agricole intense, lucrative mais couteuse. Cela fait que
les
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
2
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Dès lors, cela va de soi que le Gabon, pays subsaharien
excessivement importateur d'aliments, reste plus dépendant des cours
aliments mondiaux, et alors en constante situation d'insécurité
alimentaire; En effet, ses importations couvre la quasi-totalité (soit
75%) de ses besoins en nourriture, ce qui correspond à une
dépense annuelle strictement croissante, moyennement autour de 200
milliards de FCFA depuis les années 90. Ces importations agricoles de
plus en plus massives créent un cadre de « vie chère »
et se sont longtemps substituées à l'agriculture locale. Pour
résorber le problème6, les autorités ont
élaboré depuis 2009 une vision agricole d'autosuffisance
alimentaire contenue dans le « Plan Stratégique Gabon Emergent
» (PSGE). Cette vision nécessitait premièrement la
création d'un cadre juridique, physique et financier propice à
l'agriculture et aux agriculteurs. Deuxièmement, il devrait suivre la
production effective de la majeure partie des produits alimentaires
consommés sur le territoire ; et enfin, une « évaluation
statistique (régulière) des importations alimentaires » (en
vue de leur baisse au tiers) allait situer le niveau d'efforts fournis. Les
deux premiers volets de l'implication, à savoir une impulsion des
agriculteurs et de leur production, trouvent progressivement satisfaction dans
la réalisation des objectifs stratégiques quatre(4) et onze
(11)7 du PSGE. Cependant, le troisième volet reste sans
application ni vérification correctes et claires car aucune étude
statistique sérieuse ne décrit ni ne prévoit
l'évolution des importations d'aliments au Gabon depuis 2000.
B- Problématique
Dans ce contexte dynamique, visant une application du PSGE, on
pourrait se poser la question de savoir, cinq (5) ans avant et après le
PSGE, qu'a-t-on constaté dans l'évolution de l'offre alimentaire
importée tant en valeur qu'en quantité?
pays fortement importateurs subiront encore plus la
flambée des prix des produits alimentaires dans les années
à venir, soit plus de conflits.
6 Le rythme effréné de la hausse des
prix des produits alimentaires sur le marché international
entraîne une hausse simultanée de prix d'aliments sur le
marché gabonais. Le phénomène est devenu si alarmant qu'il
pourrait encore, comme en 2008, affecter quelques biens de premières
nécessités (le pain, l'huile, le lait, la tomate, le poisson, la
viande, etc.. cf IGAD), mais cette fois-ci attenter à la
stabilité socioéconomique du pays.
7 L'objectif stratégique 4 vise à
« Aligner le cadre juridique au PGSE », notamment par ses articles 43
et 44 qui actualisent respectivement le code agricole et celui de la
pêche. L'objectif stratégique 11 quant à lui vise à
« valoriser le potentiel agricole et garantir la sécurité
alimentaire »
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
3
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
C- Questions de recherches
Le phénomène étudié nous amène
donc à nous poser la question de savoir :
Q1) Dans quel état était le secteur alimentaire
gabonais (potentialité et niveau de l'agriculture locale, et
importations) avant le PSGE?
Q2) Quel effet a eu le PSGE sur les quantités d'aliments
importés ?
Q3) Quels aliments le Gabon devrait-il produire pour satisfaire
sa demande domestique ?
Q4) Que peut-on faire comme prévisions sur les
quantités d'importations les plus couteuses?
D- Hypothèses de recherche
Pour aborder au mieux notre étude, nous nous proposer de
vérifier les hypothèses suivantes :
H1 : Avant 2009, le secteur agricole gabonais ne produisait pas
à hauteur de ses potentialités.
H2 : Après 2009, il n'y a pas eu un changement dans
l'évolution des importations agricoles gabonaises.
H3 : Le Gabon peut réduire la facture de ses
importations alimentaires en limitant les aliments de la ferme
importés.
H4 : Il n'y aura pas de baisse d'importations
céréalières et de viandes au cours du 1er
trimestre de 2014.
E- Objectifs
Dans ce document, il sera principalement question de
décrire et de prédire l'évolution des fortes importations
alimentaires. Plus précisément, il s'agira de :
O Faire un point descriptif des atouts
agricoles du pays (terres cultivables, étendues de pêche, lieux
d'élevage, nombre d'agriculteurs, production etc...);
O Présenter les acteurs, les
difficultés et les moyens de développement du secteur agricole
gabonais ;
O Etudier l'évolution des apports
extérieurs d'aliments, plus particulièrement de ceux
chèrement importés ;
O Prédire l'évolution de ces
importations à court terme et à long terme, en poids et en valeur
;
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
4
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Intérêt de l'étude
Cette étude servira principalement de support
statistique actualisé décrivant les importations alimentaire
à la Direction du Commerce Extérieur de la DGS, à la
Direction Générale des Douanes et transports, et à la
Direction Générale des Statistiques Agricoles du MINADER.
Ensuite, il pourra servir directement d'étude de
préfaisabilité de projet des organisations internationales et de
particulier qui veulent se lancer dans l'agriculture au Gabon. Enfin, notre
travail sera surtout aux décideurs nationaux comme données
actuelles et futures en référence à l'impact du PSGE sur
la dépendance alimentaire gabonaise.
Aperçu méthodologique
Pour concevoir cette étude, nous avions principalement
utilisé les données relatives au commerce extérieur
provenant des services de douanes et transport; Dans un premier temps, nous
avons présenté à l'aide de la statistique descriptive
univariée le potentiel, l'importance et les obstacles de l'Agriculture
dans le pays; Par la suite, à l'aide de la méthode de Box et
Jenkins nous avons fait une étude économétrique pour avoir
les processus générateurs et les prévisions à
très court terme en volume des biens qui représentent
actuellement 75% de nos dépenses alimentaires, de façon annuelle,
en importation.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
5
Chapitre 1 : Lieu de stage et travaux
effectués
Ce chapitre décrit l'environnement et le Climat
dans lequel nous avons passé notre stage de 3ième année.
Il présente de façon générale notre structure
d'accueil, la Direction où nous avons été affecté,
les travaux que nous avons élaborés, et nos
difficultés.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
1.1 Lieu de déroulement du stage
Notre stage s'est déroulé du 1er juillet au 15
Septembre 2014 auprès de la Direction Générale de la
Statistique (DGS), plus précisément à la Direction du
Commerce Extérieur. C'est dans un climat de travail chaleureux et
d'abnégation que nous avons appliqué des connaissances scolaires
et techniques professionnels.
1.1.1 La Direction Générale de la
statistique
En octobre 2011, la DGSEE créée en 1976, est
devenue la DGS.
C'est dans le but d'assurer une planification cohérente
et rationnelle de son développement économique et social, de
favoriser la prise de décision sur la base de phénomènes
correctement quantifiés, évalués et analysés, que
l'Etat gabonais a prévu au sein du Ministère de l'Economie, de
l'Emploi et du Développement Durable, cette Direction
Générale chargée d'élaborer des statistiques et de
mener des études économiques et sociales.
La DGS est donc au coeur du système national de la
statistique. En effet, elle est chargée de relever le triple défi
de :
? produire des données statistiques
fiables, pertinentes et à jour ;
? centraliser les données produites
par les autres administrations et sociétés privées ;
? coordonner toutes les activités statistiques à
l'échelon national.
La DGS regroupe quatre (4) directions à la tête
desquelles se trouve un directeur nommé en Conseil des ministres. Les
principaux responsables de la DGSEE sont :
· Le Directeur Général ;
· Le Directeur Général Adjoint ;
· Le Directeur des Statistiques Générales;
· Le Directeur de la Comptabilité Nationale;
· Le Directeur du Commerce Extérieur ;
· Le Directeur des Statistiques Démographiques ;
· Le Directeur des Etudes, de la Coordination Statistique
et de l'Informatique.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
7
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Les missions de la DGS sont les suivantes :
> concevoir un ensemble national de statistiques et la
coordination de cet
ensemble;
> centraliser les informations statistiques de toutes
origines ;
> collecter et traiter certaines informations statistiques
;
> publier et diffuser les statistiques produites.
Les activités de la DGS sont nombreuses et
variées. Il y a d'une part, les activités ponctuelles ou
périodiques (recensements, enquêtes, sondages, séminaires,
etc....), et d'autre part, les activités continues ou permanentes. Les
activités ponctuelles sont chargées de la réalisation de
grosses opérations de collecte auprès des ménages. C'est
le cas des enquêtes, études démographiques et
socio-économiques telles que :
> Le Recensement Général de la Population et
de l'Habitat (RGPH) ; > L'Enquête Budget Consommation (EBC).
Les activités continues concernent la production des
données statistiques et leur diffusion, la prestation des services et la
coordination des activités sur toute l'étendue du territoire
national. On compte :
> La production de l'information statistique ;
a) Indice harmonisé des prix à la consommation
(IHPC) ;
b) Indice de la production industrielle (IPI) ;
c) Comptes de la nation ;
d) Annuaire statistique.
> Gabon en quelques chiffres ;
> Prestation de services et diffusion des données ;
> Activité de coordination du système
d'information statistique.
1.1.2 La direction du commerce extérieur
La Direction du commerce extérieur a pour principal
rôle de suivre et d'analyser les statistiques douanières. Ceci en
vue de servir d'évaluation et d'aide aux décisions commerciales
relativement liées aux risques de gains et/ou de pertes induit par
l'ouverture de l'économie nationale, aux stratégies de
concurrence et de control de qualité/prix des biens.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
8
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Ajouté à cela, cette direction délivre
aussi un accord8 d'intégration au commerce extérieur
aux entreprises (multinationales) basées au Gabon et qui veulent se
lancer dans une quelconque forme que ce soit d'activité à
l'international (transport de marchandise, assurance, commerce, immobilier
etc.).
1.2 Travaux effectués pendant le stage
Durant toute la période de notre stage passée
à la Direction des Statistiques du Commerce Extérieur, nous avons
participé à l'aboutissement de nombreux travaux parmi lesquels
les plus importants étaient :
y' l'annuaire statistique 2013 de la
Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) dans sa
partie réservée au Gabon.
y' l'annuaire statistique du Gabon de 2013 dans
la partie relative au commerce extérieur. y' la
publication (actuellement en cours) de l' « Analyse de l'évolution
des échanges du Gabon : cas du ciment de portland ».
1.3 Difficultés rencontrées
Durant notre stage, nous avons eu à élaborer la
quasi-totalité de ce document en peu de temps9. Aussi, la
collecte de données fût pénible. En effet, nous avions eu
besoin de plusieurs informations statistiques (mensuelles) précises dont
la production agricole nationale, les crédits agricoles alloués
aux agriculteurs et le nombre exact d'exploitants agricole etc..., mais fort
était d'en constater l'absence justifiée par « le
dysfonctionnement de la plupart des antennes statistiques provinciales
»10 et le « manque de moyens financiers
»11. De plus, nous noterons la lourdeur protocolaire, voire le
refus administratif, affiché par certaines entités à
l'instar de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation
(CAISTAB).
8 Un des accords préalables à avoir dans
leur procédure de demande d'intégration au commerce
extérieur
9 Car le sujet dont il est question faisait l'objet
d'un rapport urgent du ministère de l'Economie.
10 cf chef de service à la Direction
Générale des Statistiques Agricoles affiliée au
MINAGEDER.
11 cf le Directeur Général Adjoint de la
Direction Générale des Statistiques Agricoles affiliés au
MINAGEDER.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
9
Chapitre 2 : caractéristiques du secteur
agricole au Gabon
Le Gabon importe excessivement plus qu'il ne produit alors que
ces terres sont d'une richesse agricole jusqu'aujourd'hui sous-estimée.
Le pays s'est longtemps cantonné à d'autres types de richesses
plus rapidement lucratives. Cette partie fait l'historique des piliers
(richesses) économiques, puis s'attarde sur les atouts et
difficultés dans la pratique de l'agriculture.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
2.1 Une vue panoramique des forces et faiblesses de
l'économie
A cheval sur l'Equateur, le Gabon est un pays d'Afrique
centrale limité au Nord-Ouest par la Guinée Equatorial, au Nord
par le Cameroun, et au Sud comme à l'Est par le Congo Brazzaville. Il a
une superficie de 267.667 Km2 et compte plus de 1,5 million
d'habitants; Cela correspond à une densité de
5,60hab/Km2. La force de son économie a été
essentiellement fondée sur le secteur primaire. De nos jours, nous
pouvons encore le vérifier à l'aide du graphique suivant ;
Graphique 1 : Structure sectorielle
du PIB gabonais réparti en PIB sectoriels entre 2002 et
2008
6 000 000
5 000 000
(Recettes en milliers de Fcfa)
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
2002
2008
2007
2006
2005
2004
2003
Secteur primaire
2 980 501
3 152 596
2 479 019
1 997 395
1 765 118
1 835 598
1 730 427
Secteur secondaire
482 764
465 051
405 787
383 773
356 384
332 533
351 570
Secteur tertiaire
1 477 542
1 268 939
1 299 969
1 141 076
1 103 034
1 059 579
1 049 646
Source : DGS, Direction de la Comptabilité
Nationale
En effet, le graphique1 nous montre clairement que la
décennie passée a été marquée par une
évolution croissante du Produit Intérieur Brut (PIB). Il nous
révèle aussi que la structure des contributions sectorielles au
PIB est restée la même. Dans les faits, le secteur secondaire (dit
industriel de transformation) a toujours contribué le moins, soit une
part annuelle moyenne de 8,8% ; Il est suivi du secteur des services
(communication, commerce, transport) avec 27% ; Enfin, il vient le secteur
primaire qui n'a cessé de croître, surtout en 2006, et de
contribuer à hauteur de plus de 49% du PIB. Cependant, le secteur
primaire gabonais n'a pas de composantes toutes aussi performantes les unes que
les autres. Il est composé de trois (3) sous-secteurs : l'Agriculture,
l'exploitation forestière, et l'extraction. Cependant, ce sont les
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève Ingénieur
d'Application de la Statistique, niveau4
11
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
deux dernières branches qui ont toujours
généré les trois (3) piliers de l'économie,
notamment avec les exportations de bois, de manganèse et surtout de
pétrole.
Pour mémoire, c'est depuis 1973 que l'exportation du
pétrole est devenue le sous-secteur économique le plus lucratif
et donc le plus important par les gains faramineux qu'il
générait, rehaussant ainsi les recettes de l'Etat. Cela s'est
encore vérifié durant la décennie passée comme nous
le voyons dans les graphiques suivants :
Graphique 2 : Evolution des
recettes de l'Etat (En milliards de FCFA)
Source : BEAC
Graphique 3 : Evolution de la structure du PIB
(Pétrolier et non pétrolier) entre 2000 et 2009
Source : BEAC
Sur le graphique2, nous remarquons qu'entre 2002 et 2010, les
recettes pétrolières et les recettes totales de l'état
ont, toutes les deux, non seulement des tendances croissantes mais
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
12
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
aussi des variations quasi-similaires. Il pourrait donc
exister un fort lien entre le PIB et le PIB pétroliers.
Le Graphique3 semble nous le confirmer car on y voit qu'une
chute des recettes de l'Etat est imputable en 2009 aux entrées
pétrolières, ces dernières ayant toujours eu une
contribution importante à la richesse de la nation. L'évolution
du PIB est quasi semblable à celle du PIB pétrolier. Bien que le
secteur pétrolier permette la croissance, et comblent les
déficits des autres secteurs d'activité, il représente une
menace.
En effet, non seulement le pétrole est une ressource
non renouvelable mais sa branche d'activité économique est celle
qui emploie le moins de gabonais, soit moins de 5% de la population
(Statistique de l'emploi, 2014) ; Ce constat est triste d'autant plus que le
sous-secteur de l'économie qui emploie plus de 30% de la population est
le secteur agricole, mais il ne contribue qu'à 5% du PIB en 2008 alors
qu'il dispose de nombreux atouts pour être le secteur d'activité
le plus productif, compétitif et donc lucratif de l'économie.
2.2 L'importance et les différents atouts de
production du secteur agricole
De façon naturelle, le Gabon possède un fort
potentiel agricole12 sous-évalué et
sous-exploité ; Primo, le pays dispose d'une couverture
forestière dense13. Cela est propice aux cultures et à
l'élevage sur 5,2 millions d'hectares de terres arables sans risque de
déforestation significative. Secundo, il a une façade maritime de
plus de 800Km, avec un plateau continental de 40 600 Km2, une zone
économique exclusive de 231 300 Km2 et un réseau
hydrographique intérieur de 10 000Km2 dont plusieurs cours
d'eau14, de nombreux lacs et de vastes territoires lagunaires riches
de sa mangrove, de plusieurs zones de reproduction et de la diversité
des espèces de poissons et de crustacés.
12 En termes de culture, pêche et
élevage
13 Soit 85% de la masse continentale du pays
14 L'Ogooué, la Nyanga, et le Ntem sont les
principaux fleuves du pays
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
13
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Carte 2 : Répartition géographique
des pôles de développement agricole du Gabon
Sources : APItX, Guide Pratique de
l'Agriculture, Édition 2013
Plus loin dans les eaux marines gabonaises, le potentiel de
capture est incontestablement fort, notamment au Sud du Cap Lopez (Port gentil)
riche en chinchard et en thon. En somme, près de 40 000 tonnes de
produits halieutiques sont débarqués au Gabon chaque
année, mais cela reste 6 fois loin du potentiel de capture
estimé15 à 230 000 tonnes. Tercio, le climat y est
équatorial, chaud et humide (soit une hygrométrie16 de
80%). La carte ci-dessus nous montre clairement que des projets agricoles
prennent forme dans le Nord, sur la partie intérieure du littoral
jusqu'au Sud du pays, soit une couverture de moins de 15% du pays et cela reste
insuffisant au regard des ressources naturelles disponibles.
S'agissant des ressources humaines qui assurent l'expertise et
l'avenir de ce secteur, des formations et soutiens spécialisés
leurs sont dispensés par de nombreuses structures telles que
l'INSAB17 (l'Institut de Science d'Agronomie et de Biologie),
l'IGAD18 (Institut Gabonais
15 Certainement sous-évalué
16 En physique, c'est le taux d'humidité de
l'air.
17 Ecole supérieur qui forme des
ingénieurs agronomes
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
14
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
d'Appui au Développement), la CAISTAB (Caisse de
Stabilisation et de Péréquation), l'ITA (Institut de Technologie
Alimentaire), l'ONADER (Office National de Développement Rural) et le
PADAP (Programme d'Appui au Développement de l'Agriculture
Périurbaine). Ces assistances technique et financière constituent
non seulement des atouts nécessaires à l'amélioration de
la quantité et de la qualité des aliments produits, mais aussi
une valeur ajoutée domestique au professionnalisme des petits
agriculteurs et exploitants agricoles. Seulement, beaucoup reste à faire
pour développer l'Agriculture gabonaise et satisfaire des consommateurs
ancrés sur des préférences alimentaires tradimodernes.
2.3 Les difficultés du milieu agricole
Il est étonnant de se rendre compte que malgré
les atouts et la diversité des ressources alimentaires susceptibles
d'être produites sur le territoire national, l'Agriculture soit en
déclin. En effet depuis l'indépendance19 du pays, la
production agricole déjà faible20, est en plus
décroissante. Pour preuve, sa contribution à la richesse
nationale est passée de 15% dans les années 1960 à
près de 4% de nos jours. Cette observation n'est que la
conséquence de plusieurs malaises.
Premièrement, il n'y a plus une volonté
populaire manifeste pour pratiquer l'agriculture. Cela se traduit par un manque
considérable d'agriculteurs. Ceux-ci provenaient majoritairement des
villages ; au fil du temps, ils se sont déportés dans les grandes
agglomérations du pays (Libreville, Port-Gentil et Franceville) pour
avoir des revenus plus importants et profiter de la croissance, issue des
autres secteurs, non perçu dans l'arrière-pays.
Deuxièmement, les individus qui décident de se
maintenir dans cette activité supportent des coûts
élevés pour l'acquisition du matériel, des cultures
industrielles, et attendent longtemps avant le retour sur investissement. Ces
agriculteurs se confrontent surtout à la concurrence d'aliments
occidentaux de qualité et moins couteux qui inondent le marché.
Pour contourner cette difficulté, le code agricole incite les
agriculteurs à créer des regroupements /associations
/coopératives agricoles, moyennant des privilèges et
réductions dans l'achat d'outils, et l'importation des engrais et
pesticides. Seulement ces regroupements ne sont pas suivis et finissent donc
par se disloquer.
18 Partenaire qui accompagnent et offre des
enseignements aux agriculteurs, pêcheurs, et éleveurs pour une
meilleure gestion et une amélioration de leur production par
l'utilisation des engrais, pesticides et OGM.
19 Le Gabon accède à la
souveraineté internationale le 17 Août 1960.
20 La production est focalisée sur quelques
cultures de subsistance pratiquée sur des petites surfaces
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
15
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Partant du point précédent, nous pouvons alors
faire remarquer un troisième point ; il s'agit du système
d'information agricole dont le système statistique, manque de moyens et
se base sur des estimations devenues obsolètes. Le dernier recensement
agricole date de 1975, et les dernières enquêtes agricoles datent
de 1988 (Cf. Direction Générale des Statistiques Agricoles). Dans
la même lancée, un point d'orgue peut être mis sur les
difficultés de la recherche et développement du secteur agricole.
Elle n'a pas vraiment évolué « faute de moyen »
(CENAREST). Aujourd'hui, c'est l'une des plus faibles R&D d'Afrique
Subsaharienne non seulement à cause du faible effectif de ses chercheurs
mais surtout du nombre insuffisant de leurs publications. Grosso modo, c'est le
reflet de l'importance que le pays accorde à ce secteur.
Compte tenu de toutes ces maux, le Gabon est obligé
d'importer bon nombre d'aliments, voire la quasi-totalité de sa
consommation alimentaire à des prix très instables, alors en cas
de hausse soudaine des prix, la facture alimentaire s'alourdit brutalement se
répercutant immédiatement sur le pouvoir d'achat des
ménages, en particulier urbain, avec le risque d'instabilité
sociale. Nous pouvons donc étudier l'évolution de ces
importations (en quantité et en valeur) durant la décennie
passée non seulement pour se rendre compte du niveau de
sécurité et de dépendance alimentaire du pays, mais aussi
pour évaluer l'efficacité des politiques mises en place.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
16
CHAPITRE 3 : EvOLUTION DES IMPORTATIONS DES PRINCIPAUX
PRODUITS ALIMENTAIRES
Au regard des carences agricoles nationales, nous allons
voir comment les apports alimentaires extérieurs ont
évolués au cours de la dernière décennie. Ce
chapitre nous montrera avec soin les évolutions tant en quantité
qu'en valeur des produits alimentaires les plus coûteux. Ceci afin de
mieux comprendre vers où semble s'acheminer la sécurité
alimentaire nationale.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
3.1 Caractéristiques de la facture alimentaire
du Gabon
L'économie gabonaise est ouverte au monde entier. Elle
est caractérisée par une balance commerciale structurellement
excédentaire compte tenue de ses fortes exportations essentiellement
composées de matières premières. Cependant le pays importe
plusieurs biens et services (voir graphe1 en annexe). Les statistiques
douanières nous apprennent que du côté des importations de
denrées alimentaires, le panier gabonais s'alourdit de plus en plus tout
en gardant les mêmes produits chaque année. Au cours de la
dernière décennie, le pays a particulièrement
acheté des aliments tels que la viande, les céréales, le
tabac, du lait, de la graisse et des huiles, des poissons et crustacés,
des oeufs, du miel, des fruits et légumes etc ....
Graphique 4 : Structure annuelle de la facture
des importations alimentaires de 2005 à 2013
3%
7%
4%
23%
4%
5%
6%
16%
6%
6%
11%
9%
Autres Préparations de légumes, de fruits ...
Produits de la minoterie; malt; amidons ... Préparations
de viandes,de poissons,de crustacés..
Préparations alimentaires diverses. Poissons et
crustacés, mollusques ...
Préparations à base de céréales, de
farines... Graisses et huiles (animales et végétales)...
Lait et produits de la laiterie; oeufs; miel ... Tabacs et
succédanés de tabac fabriqués.
Céréales. Viandes et abats comestibles.
Source : DOE (2013)
Dans les faits, il a plus dépensé pour les
achats respectifs de viandes (représentant 23% de la facture annuelle),
de céréales (16 %), de tabac (11%), de lait (9%) et d'huile (6%)
comme l'indique le graphique4. Cela s'explique du fait que tous ces produits,
à l'exception du tabac, sont principalement des biens de première
nécessité ; le tabac quant à lui est fortement
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève Ingénieur
d'Application de la Statistique, niveau4
18
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
demandé au Gabon car il est prisé, accessible,
et donc consommé par un peu plus de 46% des jeunes21
résidents des grandes villes (Libreville et Owendo et Port gentil).
3.2 Evolution de la facture alimentaire des biens
importés
Durant les périodes de bas prix agricoles sur le
marché international, la facture des importations alimentaires ne semble
pas préoccuper grand monde puisque ayant les ressources de paiement.
Cependant, lorsqu'il y a pénurie d'aliments le pays est obligé de
payer plus cher : c'est la loi de l'offre et de la demande. De ce fait, la
répétitivité de ce phénomène rehausse
inflation des denrées alimentaires chaque année. Cela pourrait
donc expliquer pourquoi les dépenses alimentaires totales n'ont jamais
diminué durant la dernière décennie ; nous pouvons le
vérifier dans le graphique5. Nous y voyons que la facture alimentaire a
une tendance croissante car elle est passée de 165 à 339
milliards de FCFA entre 2005 et 2013;
Graphique 5: Décomposition des
dépenses annuelles d'importations alimentaires au Gabon entre 2005 et
2013
4E+11
3,5E+11
3E+11
2,5E+11
2E+11
1,5E+11
1E+11
5E+10
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Viandes et abats comestibles. Tabacs et succédanés
de tabac fabriqués.
Céréales. Poissons et crustacés, mollusques
...
Lait et produits de la laiterie; oeufs; miel ... Autre
Graisses et huiles (animales et végétales)...
Préparations alimentaires diverses.
Préparations à base de céréales, de
farines... Préparations de viandes,de poissons,de crustacés..
Produits de la minoterie; malt; amidons ... Préparations
de légumes, de fruits ...
Source : DOE (2013)
21 Selon les statistiques probablement
sous-estimées de l'ONG-Agir pour le Gabon, 80% de jeunes de ces milieux
ont déjà gouté à la cigarette et 46% d'entre eux
ont continué de fumer. L'état est encore pire en zone rural
où accéder à des cigarettes importées est un
privilège.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève Ingénieur
d'Application de la Statistique, niveau4
19
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Plus spécifiquement, nous remarquons que la valeur des
importations de viandes et abats comestibles est la plus grande des
dépenses chaque année. Elle était de 31.711.162.536 FCFA
en 2005 et, malgré une légère baisse de 4milliards en
2009, elle n'a cessé de croitre atteignant les 94 milliards de FCFA en
2013 ; les demandes en viande ont donc triplé en moins de 10 ans. En ce
qui concerne les céréales, le lait, les poissons, les
préparations de légumes, le constat est le même; les
dépenses correspondantes à ces produits ont respectivement eu des
taux d'accroissements annuels de 13.8%, 27.6%, 10.5%, et 11.8% ; Finalement,
ces produits, à l'exception du tabac, ont vu leur dépenses
doubler. Les dépenses de tabacs ont diminué de moitié
à cause des surtaxes douanières élevées. Les
dépenses d'importations des autres produits, à l'exception du
tabac, ont aussi évolué dans le même ordre. Cependant,
comparé aux dépenses, les quantités de produits
importées ne furent pas croissantes.
3.3 Evolution des quantités d'aliments
importés
Les quantités ont certes eu une tendance à la
hausse, mais elles restent marquées par une légère chute
comme le montre le graphique6 ci-dessous.
Graphique 6 : Les importations alimentaires du
Gabon entre 2005 et 2013 (en Kg)
600000000
509251850,6
500000000
400000000
354644506
455840046,2
389385121
300000000
413367060,5
286259238,3
324360967,8
314532815,1
412961475,3
200000000
100000000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : DOE (2013)
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
20
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
En effet, cette chute se fait remarquée en 2008. Nous
voyons que le volume d'aliments importés a baissé en 2008 de 72
500 tonnes environ. Ce constat est frappant parce que le pays se retrouve avec
une quantité d'aliments moindre que celle de l'année
précédente, soit (un peu plus de 286 millions de tonne) la plus
faible importation alimentaire de toute la décennie, alors que les
dépenses n'ont cessé d'augmenter atteignant les 283 milliards de
FCFA la même année ; Cette baisse d'importation n'est cependant
pas uniforme c'est-à-dire propre à chaque produit. A l'aide du
Graphique7, nous distinguons parmi les autres produits, les
céréales dont la quantité a baissé de plus de la
moitié ;
Graphique 7 : Les quantités de produits
importés gabonaises de céréales entre 2005 et 2013
600000000
500000000
400000000
300000000
200000000
100000000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Animaux vivants. Cacao et ses préparations.
Café,thé,maté et épices.
Céréales.
fruits comestibles;écorces d'agrumes ou de melons. graines
et fruits oléagineux...
Graisses et huiles (animales et végétales)... Lait
et produits de la laiterie; oeufs; miel ...
Légumes,plantes,racines et tubercules alimentaires
Poissons et crustacés, mollusques ...
Préparations à base de céréales, de
farines... Préparations alimentaires diverses.
Préparations de légumes, de fruits ...
Préparations de viandes,de poissons,de crustacés..
Produits de la minoterie; malt; amidons ... Résidus et
déchets des industries alimentaires...
Sel; soufre; terres et pierres; platres ... Sucres et
sucreries.
Tabacs et succédanés de tabac fabriqués.
Viandes et abats comestibles.
Source : DOE (2013)
Dans les faits, elle est passée de 143.008 tonnes en
2007 à 68.253 tonnes de céréales, puis remontera à
161730 tonnes en 2009 (voir graphe3 en annexes); cette
poussée22 d'importations gabonaises de céréales
marquait la sortie de la crise alimentaire mondiale de 2008 qui a fortement
touché tous les pays africains en situation d'insécurité
alimentaire.
22 Une « poussée d'importation »
désigne tout écart positif de 20% par rapport à une
moyenne mobile sur 5 ans de volume des importations pour un produit
donné.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève Ingénieur
d'Application de la Statistique, niveau4
21
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
En somme, le Gabon n'a cessé de beaucoup
dépensé pour importer essentiellement les aliments de la ferme
dont les céréales (riz, blé, et maïs), les produits
laitiers (lait, oeufs, fromage, etc.), de la farine, les huiles, et la viande
(poulet, dinde etc.). La facture de ces importations étant très
lourde contraint le pays à une forte dépendance alimentaire
extérieure. Néanmoins, l'effet des politiques de baisse
d'importations pourrait être présent pour certains produits mais
non perceptible. Autrement dit, l'évolution sans doute croissante des
importations alimentaires auraient peut être freinée avec le temps
sans être visible. Pour ce faire, on pourrait étudier à
court terme l'évolution de chacune des importations les plus
couteuses.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
22
CHAPITRE 4 : ETUDE PRévISIONNELLE DES
IMPORTATIONS 6ABONAISES D'ALIMENTS
Nous avons vu dans les chapitres
précédents l'importance des importations d'aliments au Gabon.
Dans le même ordre d'idées, nous allons voir dans cette partie ce
que pourrait devenir ces importations en faisant des prévisions des
quantités des principaux produits importés.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
4.1 Méthodologie d'analyse
Pour prévoir les importations d'un produit (en
quantité), il faut tout d'abord modéliser le processus
générateur capable de reproduire les données dont nous
disposons. Cela revient à utiliser la méthode
développée par Box et Jenkins en 1976. Cette méthode ,qui
est très utilisée dans le cas des séries temporelles
univariées, se résume en quatre principales étapes qui
sont : la vérification de la stationnarité de la série,
l'identification du processus générateur, l'estimation des
paramètres et la validation du modèle retenu.
4.1.1 Stationnarité de la série
La stationnarité du processus est au centre de cette
méthodologie ; c'est un préalable indispensable à la
connaissance de la trajectoire d'une série chronologie. Plus simplement,
la stationnarité sous-entend une certaine
stabilité/itération du processus générateur de la
chronique.
a) Définition
Une série temporelle Xt, {t=1,..., T} est dite
stationnaire à l'ordre 2 si ses moments d'ordre un et deux sont
invariants dans le temps. En d'autres termes une série est dite
stationnaire si :
(1)
(2)
La première condition signifie que la série
temporelle doit fluctuer autour d'une moyenne constante et n'a pas de tendance.
La deuxième condition assure que la variance et la covariance de la
variable aléatoire ne fluctue pas dans le temps.
b) Vérification de la
stationnarité
Le fait qu'un processus soit stationnaire ou non conditionne
le choix de la modélisation que l'on doit adopter. En règle
générale, si l'on s'en tient notamment à la
méthodologie de Box et Jenkins, si la série étudiée
est issue d'un processus stationnaire, on cherche alors le meilleur
modèle parmi la classe des processus stationnaire pour la
représenter, puis on estime ce modèle. En revanche si la
série est issue d'un processus non stationnaire, on doit avant toutes
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
24
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS
COUTEUSES AU GABON ENTRE 2005 ET 2013
choses, chercher à la »stationnariser», c'est
à dire trouver une transformation stationnaire de ce processus. Puis, on
modélise et l'on estime les paramètres associés à
la composante stationnaire. Il existe trois manières de vérifier
la stationnarité :
Une représentation graphique de la série pour
déceler une présence éventuelle d'une tendance
déterministe et d'une saisonnalité
La représentation des corrélogrammes simple (ACF)
et partiel (PAC); la non stationnarité se traduit par des valeurs de la
fonction d'autocorrélation assez proches
Les tests de la racine unitaire de Dickey-Fuller Augmenté
(ADF)
Ce test est le plus utilisé et confronte les
hypothèses H0 : non stationnarité ou présence d'une racine
unitaire et H1 : stationnarité.
Cependant, en absence de stationnarité, on peut rendre la
série stationnaire de la sorte :
? Appliquer une transformation de type Box-Cox
pour stabiliser la variance ;
? Eliminer la tendance (déterministe
ou stochastique) : si la tendance est déterministe on l'estime puis on
l'enlève ; si elle est stochastique, on différencie la
série jusqu'à ce qu'elle soit stationnaire ;
? Eliminer la saisonnalité : si la
série présente une saisonnalité, on la retire à
l'aide d'un filtre approprié.
4.1.2 Identification du processus
générateur
Le processus générateur d'une série peut
être : un modèle AR(p) (Auto Regressif d'ordre p) si la
série dépend de ses p retards ; MA(q) (Moving Average d'ordre q)
si elle dépend des q retards des erreurs, ARMA (p,q) si elle
dépend des deux. De plus on parle d'ARIMA (p,d,q) si on a eu besoin de
différentier la série d fois pour la rendre stationnaire et de
SARIMA s'il y a une saisonnalité.
Partant du graphe des fonctions d'autocorrélation
simple (ACF) et partiel(PAC) on peut déterminer le processus
générateur. Ainsi la PAC d'un AR(p) a ses p premières
valeurs différentes de zéro et nulle à partir de p+1 ; par
contre une MA(q) a les q premiers retards de sa ACF différents de
zéro et nuls à partir de q+1. Lorsque les procédures
précédentes n'ont pas abouti de façon claire à un
AR ou un MA, il faut penser à un processus
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
25
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
ARMA (p,q). On fait varier successivement p et q. Ensuite on
choisit dans la classe des modèles acceptables celui qui minimise les
paramètres à estimer.
4.1.3 Estimation des paramètres
Cette étape permet d'estimer les paramètres du
modèle retenu à l'étape deux à l'aide de la
méthode des moindres carrés ordinaires ou du maximum de
vraisemblance.
4.1.4 Validation du modèle
La validation du modèle se fait en deux parties :
? Critère du contrôle de qualité des
modèles par analyse des résidus :
Les résidus doivent suivre un processus Bruit Blanc
c'est-à-dire qu'en plus d'être stationnaire, leur moyenne et leur
covariance doivent être nulles. De plus leurs variances doivent
être égales et ils doivent suivre une loi normale. Il existe un
certain nombre de tests pour cela : le test de non-autocorrélation de
Ljung-Box, le test de normalité de Jarque-Bera, Test de non
hétéroscédasticité de type ARCH.
? Critère de choix du modèle :
Après avoir estimé les paramètres
à l'étape deux et vérifié les hypothèses
nous pouvons nous retrouver à plus d'un modèle. Pour choisir donc
un modèle il faut calculer les critères d'information d'Akaike
(AIC), Bayésienne (BIC), et celui de Schwarz. Ensuite nous
sélectionnerons le modèle qui minimise les deux
critères.
4.2 Présentation de la base et choix des
variables
La base de données servant à notre étude
est issu des statistiques douanières reçus à la Direction
Générale du Commerce extérieur. Elle présente les
différentes denrées alimentaires importées mensuellement
par le pays entre 2005 et 2013. Ces données sont exprimées en
poids (kg), en quantité (unité) et en valeur (FCFA).
Au regard de l'analyse exploratoire des chapitres
précédents, il nous parait plus important de retenir les produits
utilisés au quotidien et pour lesquelles les dépenses sont
considérables car il s'agit plus ici de contrainte budgétaire.
Ainsi, nos variables d'intérêt seront celles
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
26
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
correspondant aux produits: céréales, poissons,
huiles et graisses, viandes & abats comestibles, lait, et aux produits de
la minoterie23 ;
4.3.1 Résultats de l'étude
4.3.1. Etude de la saisonnalité et de la
stationnarité des séries
Les chroniques des produits choisis s'illustrent telles que le
montrent les trois (3) graphiques suivants :
Le graphique 8 nous révèle qu'entre 2005 et
2013, les importations de céréales ont eu une tendance à
la hausse. Toutefois durant l'année 2008, ces importations ont
baissé suite à nombreuses reprises et de façon drastique.
Ces creux (de l'ordre de moins de 1000 tonnes) constatés à cette
période ont finalement laissé place à une hausse soutenu
qu'en mi 2010.
Graphique 8 : Evolution annuelle des
quantités d'importations de céréales entre 2005 et 2013
Source : DCE (2013)
Le graphique 9 présente l'évolution des
importations de viandes et abats comestibles pour toute l'étendue du
territoire national. Ils sont à 85% constitué de poulets
surgelés. Ces derniers sont accessibles sur le marché en toute
saison. La chronique décrit de fortes variations de la demande en
viandes. En superposant les tracés annuels (voir graphique 9 en annexe),
nous remarquons qu'il n'y a apparemment aucune structure mensuelle. Tout de
même, il semblerait exister une tendance à la hausse assez timide.
On peut observer le pic le plus haut en Novembre 2005.
23 Etablissement industriel de transformation de grain
en farine
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
27
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 9 : Evolution annuelle
des quantités d'importations de Viandes.
Source : DGS (2013)
Dans l'ensemble, il y a eu croissance des dépenses,
surtout à partir de mi 2011. Malgré les variations
saisonnières des quantités mensuelles (que l'on peut observer
à l'aide des graphiques 19 à 22), la tendance est relativement
à la hausse pour chaque produit, excepté le tabac.
Graphique 10 : Evolution annuelle des
quantités d'importations de Farine, de Lait, de Tabac,
et d'Huile.
Source : DGS (2013)
A partir des représentations graphiques de chaque
série de produit, nous avons noté des hausses fréquentes
d'importations alimentaires notamment au mois de Décembre, Janvier et
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
28
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS
COUTEUSES AU GABON ENTRE 2005 ET 2013
Juin. D'autre part, le mois d'Août a
régulièrement été celui où le pays importa
le moins. Ces observations traduisent les saisons de fortes et faibles demandes
d'aliments dû à priori aux évènements festifs
(fête de fin et/ou début d'année, prise de congé
d'été... et aux périodes départ pour la campagne).
Dès lors, cette analyse descriptive nous permet de soupçonner une
saisonnalité.
Après désaisonnalisation à l'aide de la
méthode des moyennes mobiles, la vérification de la
stationnarité de chaque produit, par le test de la racine unitaire de
Dickey-Füller exécuté sur le logiciel Eviews, a
été consigné dans le tableau1 suivant :
Tableau 1 : Résultats de l'analyse de
stationnarité et saisonnalité
Variables
|
Ordre d'intégration
|
Seuil
|
Céréales
|
I(0)+ b*t+c
|
5%
|
Pdts minoterie
|
I(0) + b*t+c
|
5%
|
Huiles
|
I(0) +c
|
5%
|
Lait
|
I(0) +b*t+c
|
5%
|
Poissons
|
I(0) +b*t+c
|
5%
|
Viandes
|
I(0) +b*t+c
|
5%
|
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Il en ressort qu'au seuil de 5%, l'on pourrait admettre les
importations de céréales, de farine, d'huile, de viandes, de
poissons et de lait sont stationnaires à niveau. Les tableaux 5 à
10 en annexe2 pourraient le confirmer.
4.3.2 Présentation des processus
générateurs
A l'aide des corrélogrammes en annexe, nous pouvons
construire le tableau2 à l'intérieur duquel sont donnés
les différents types et équations des modèles :
Tableau 2 : Présentation des modèles
estimés retenus
Variables
|
Paramètre ARMA (P;Q)
|
Modèle final
|
Seuil de significativité
|
Céréales
|
Sans
|
D(poidscsa) = --0,97 *
poidscsat_1
+ 48893 * trend + 8026595
|
5%
|
Minoterie
|
(1 ; 1)
|
D(poidsfsa) = --1,31 * poidsfsa _ + 10948 * trend
+ 1891866 + 0,67 * AR(1) -- MA(1)
|
5%
|
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
29
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS
COUTEUSES AU GABON ENTRE 2005 ET 2013
Huile
|
Sans
|
D(poids_hsa) = --0.91 * poids hsa + 1895612
|
5%
|
Lait
|
(1;0)
|
D(poids_lsa) = --0,56 * poids_lsat_i +
1831
* rend + 58127 -- 0,29 * AR(1)
|
5%
|
Poisson
|
(1;0)
|
D(poids_psa) = --0,3 * poids_psat_i
+ 4336 * trend + 91668,89 -- 0,32 * AR(1)
|
5%
|
Viande
|
(2;0)
|
D(poids_vsa) = --0,7 * poids_vsat_i
+ 30325,71 * trend -- 0,19 * AR(1) -- 0,19
*AR(2) + 2688122
|
5%
|
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
4.3.3 Validation des hypothèses de normalité
et de non autocorrélation des résidus
Les six modèles précédents permettent au
moins de reproduire les données d'importations. Mais cela n'est pas
suffisant. Ils devraient encore vérifier plusieurs autres
hypothèses, surtout celles du modèle linéaire pour nous
permettre d'affirmer que les bruits des modèles sont blancs, et faire
des prévisions.
Partant donc des tests de normalité et de non
autocorrélation (cf annexe2 graphique 14 à 18), nous avons retenu
quatre (4) variétés d'aliments qui vérifient ces deux
tests au seuil de 5%. Il s'agit précisément des
céréales, des produits de la minoterie, du lait et de la viande.
Les autres tests (bonne spécification changement structurel, et
stabilité du modèle) sont également vérifiés
au seuil de 5%. Il en résulte que les résidus de ces quatre (4)
chroniques sont théoriquement des bruits blancs. Les quatre
modèles qui leur sont associés seraient donc utilisables pour des
prévisions. Néanmoins, une vérification visuelle de la
qualité de l'ajustement ne serait pas de trop.
4.3.4 Adéquations entre processus
générateur et chronique de départ
Pour juger de la qualité de l'ajustement de chacun des
modèles, il faudra superposer la chronique de départ et celle
construite à partir du modèle. Un ajustement sera de « bonne
qualité » lorsque ces deux chroniques seront très proches et
auront les mêmes variations. Statistiquement, il faudra que leur
coefficient de corrélation soit proche de 1. S'agissant de ce travail,
il suffira que les chroniques soient corrélées à 80% au
moins.
En procédant à la comparaison des valeurs
réelles et celles du modèle de prédiction pour les
céréales (en kg), il vient le graphique suivant:
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
30
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 11 : superposition des séries
brute et prédite de céréales
30,000,000
25,000,000
20,000,000
15,000,000
10,000,000
5,000,000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Série
céréale brute
Série
céréale
prédite
Source : DCE (2013).
Sur ce graphique l'on voit que la série originelle et
regénérée de la modélisation sont assez proches. Le
coefficient de corrélation est de 0,83. Cela confirme le fait que nos
prévisions céréalières ne seront pas très
éloignées de la réalité.
S'agissant des autres produits (en kg), à savoir la
farine, l'huile, le lait, le poisson, et la viande, on obtient les graphiques
suivant :
Graphique 12 : superposition des séries
brute et prédite de farine
6,000,000
5,000,000
4,000,000
3,000,000
2,000,000
1,000,000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Série Farine Brute
Série Farine
Prédite
Source : DCE (2013).
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
31
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 13 : superposition des séries
brute et prédite d'huile
6,000,000
5,000,000
4,000,000
3,000,000
2,000,000
1,000,000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Série Huile prédite
Série Huile brute
Source : DCE (2013).
Graphique 14 : superposition des séries
brute et prédite de lait
2,400,000
2,000,000
1,600,000
1,200,000
800,000
400,000
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Série lait brute
Série lait prédite
Source : DCE (2013).
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
32
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 15 : superposition des
séries brute et prédite de poisson
3,200,000
2,800,000
2,400,000
2,000,000
1,600,000
1,200,000
800,000
400,000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Série poisson brute
Série poisson prévision
Source : DCE (2013).
Graphique 16 : superposition des séries
brute et prédite de viande
12,000,000
10,000,000
8,000,000
6,000,000
4,000,000
2,000,000
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Série viande brute
Série viande prédite
Source : DCE (2013).
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
33
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Il ressort de ces graphiques (12 à 16) que la
corrélation entre les chroniques originelle et estimée est de
0,97 pour la farine, 0,95 pour le lait et l'huile, 0,92 pour le poisson et 0,93
pour la viande. De façon globale, il semblerait que les modèles
de prévisions soient adaptés pour la réalisation d'une
bonne prévision à court terme de chacun de ces produits.
4.3.5 Prévisions des aliments les plus couteux
Le tableau 3 ci-dessous fait état des prévisions
des 5 premiers mois de l'année de 2014.
Tableau 3 : Prévisions à court
terme des quatre (4) produits alimentaires retenus (en kg)
Produits Période
|
Céréales
|
Farine
|
Lait
|
Viandes
|
janv-14
|
7892746,23
|
2541333,78
|
1256614,21
|
6575335,6
|
févr-14
|
19405715
|
2241810,47
|
1371763,64
|
7751888,29
|
mars-14
|
11913444,5
|
2488946,49
|
1509750,17
|
9016394,36
|
avr-14
|
12202964,7
|
2362658,1
|
1223521,23
|
8014931,69
|
mai-14
|
14331170,5
|
2644346,89
|
1373991,48
|
8476085,02
|
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Ces prévisions montrent qu'en début
d'année 2014, il y aura comme d'habitude une importation massive de
viandes et de céréales comparée aux autres produits. De
plus, l'on note surtout une baisse relative de l'ordre de 18% des importations
de céréalières, de viande et de lait sur le 1er
trimestre de l'année 2014 en comparaison aux 1ers trimestres
du quinquennat passé24. Globalement, cela correspondrait
à une réduction de 11% de la quantité trimestrielle
moyenne du 1er trimestre.
24 Les cinq années comprenant 2009 à
2013.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
34
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Limites
Ce travail pourra éventuellement être limité
pour de nombreuses raisons :
? L'étude n'a porté finalement que sur un
ensemble principal de quatre (4) aliments (céréales, farine,
poisson et viande) au lieu de six (6), ce qui ne couvre qu'à 55% la
facture alimentaire.
? La non-disponibilité de données douanières
plus antérieures et récentes pour affiner et étendre
encore plus les prévisions.
? Les bases de données douanières ne contiennent
pas des variables qualitatives du commerce extérieur (comme le temps de
dédouanement de marchandise, nombre de dédouanement mensuel d'une
entreprise ou d'un individu, état de la marchandise à
l'arrivée, appréciation du contrôle sanitaire etc.) pour
mieux juger l'effet de la politique de baisse d'importations du PSGE.
? L'inexistence de données sur la production agricole
depuis plus de 25 ans, variable essentielle qui nous aurait permis de faire un
MAGALI (Modèle Agricole Analysant les Liens Intersectoriels)
? L'étude ne rend principalement compte que de la
politique du PSGE visant à réduire les importations d'un tiers.
Il n'a pas pris (statistiquement) compte de l'activité agricole
locale.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
35
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Recommandations
L'étude que nous avons faite a des limites mais elle
pourrait au moins avoir le mérite de nous orienter. C'est pourquoi, nous
pouvons faire de nombreuses recommandations aux décideurs à
l'instar desquelles :
? Axer la politique de baisse d'importations
sur les produits de la ferme (lait, miel, etc.); cela permettra aux
agriculteurs des zones périurbaines agricoles (voir carte N°2) de
se positionner sur le marché national.
? Créer des institutions alimentaires
assurant la disponibilité des produits de bases sur les grands
marchés du territoire en toute saison.
? Donner les moyens aux cellules statistiques
pour un meilleur suivi et évaluation de collecte et traitement des
données agricoles.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
36
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Conclusion
Au terme de notre travail, où il était question
d'étudier la progression des aliments importés les plus couteux
au Gabon, nous retiendrons que nous avons procédés en 3 grands
objectifs : une évaluation de la situation alimentaire du pays, puis une
analyse descriptive de ces importations alimentaires, et enfin une étude
prévisionnelle de celle-ci.
Il en ressort de ces articulations que l'Agriculture gabonaise
représente actuellement 4% du Produit Intérieur Brut en
dépit des potentialités que lui offre la nature. C'est ce qui
justifierait la redynamisation de l'agriculture par la mise en place des plans
de production agricole locale et surtout la volonté gouvernementale de
réduire les importations alimentaires.
Description faite, il vient qu'entre 2005 et 2013 les
céréales, la viande et abats comestibles, les produits de la
minoterie, les produits laitiers, et le poisson qui couvrent les trois quarts
(3/4) de la facture des importations. Autrement dit le pays a continué
d'importer excessivement des produits de la ferme. Et selon les
prévisions, la tendance ne changera pas d'aussitôt.
Toutefois, une prévision au seuil de 5% nous
révèle qu'il y aurait une baisse de 18% des quantités
importées de céréales et des produits laitiers au
1er trimestre de l'année 2014 en comparaison aux importations
des mêmes produits du même trimestre entre 2009 et 2013. Cela peut
s'expliquer du fait de baisse de la production céréalière
mondiale, et aussi de la mise en place de plusieurs ceintures
périurbaines et de fermes agropastorales dont les productions deviennent
visibles sur le marché national. Cependant, nous ne saurons dire si
cette baisse est significative ni si elle est vraiment imputable à la
politique (PSGE) de baisse de la facture alimentaire nationale.
Ceci étant, beaucoup reste à faire pour freiner
les importations. Plus d'efforts doivent être fournis, notamment sur
l'allocation des fonds plus importants aux petits agriculteurs, aux
agroindustriels de transformations, aux services statistiques et sur la
conscientisation des jeunes. Le développement agricole, n'aimant ni le
désordre ni l'improvisation, serait vraiment « un business »25
à la portée de tout gabonais si les suivi, coordination et
contrôle réguliers des activités agricoles
planifiées à l'échelle nationale étaient
assurés par un service statistique dynamique.
25 Selon Ministre de l'Agriculture, de la Pêche
et du Développement Durable.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
37
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Bibliographie
Alpha, A., Gérard, F., Hermelin, B., & Wagner, A.
(Octobre 2006). Impact des mesures de soutien à l'exportation et de
l'aide alimentaire sur la sécurité alimentaire.
Anonime. (2007, novembre). Transformation du cacao:Transformer le
cacao a la maison. La voix du paysan.
Ayouz, M., ECOPOL, C., & 8568, C. C. (2002). Estimation
des fonctions d'importation de produits agricoles de l'Afrique de
l'Ouest.
Bongo, E. H. (1998). Charte des investissements.
Libreville.
Bourdon, H., Laroche, D., & Sénadin. (2012). Impact du
taux de change sur la sécurité alimentaire des pays en
développement. 6èmes journées de recherches en
sciences scociales, (pp. 2-26). Toulouse.
Bricas, N., & Lebrun, M. (2007). L'évolution de la
production et des importations alimentaires en Afrique Subsaharienne.
CEEAC, & FAO. (2011). Séminaire Sous
régional sur la nouvelle flambée des produits alimentaires en
Afrique Centrale. Libreville.
Cheneau-Loquay, A. (2000). Les usagers et les besoins en
communication au Gabon. Gabon.
Communauté économique des Etats de l'Afrique
Centrale, communauté économique des nations unies pour l'Afrique.
(2012, mars). Les défis énergetiques en Afrique Centrale. Les
économies de l'Afrique Centrale.
CSAO/OCDE. (2010). Etude économétrique de
l'impact de la variabilié des précipitations sur la
sécurité dans la région du Sahel.
Déry, S. (1996). Expansion agricole et
déorestation:le modèle sud-est asiatique. Erudit.
Direction Générale de la Statistique. (2009). Annuaire
Statistique. Libreville.
ENDA-GRAF; GRET. (1999). Le développement
réussi d'une entreprise de transformation des céréales
locales à Dakar. Dakar.
FAO. (2006). Nouveaux défis en statistiques agricoles.
FARM, D. J.-C. (2012). Les échanges alimentaires
mondiaux: essor de l'Asie et l'Amérique du Sud,marginalisation de
l'Afrique.
Lebeurier, N. (2009). Investir dans la transformation de
céréales locales.
Lipchitz, A., & Pouch, T. (2007). Les mutations des
marchés mondiaux du café et du cacao.
MAGAL, C. (s.d.). Mathématiques en dynamique des
populations. Tours: Université François Rabelais.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
38
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Mbengue, H. M. (Décembre 1990). Conservation et
transformation des céréales locales au Sénégal.
Bambey: Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey.
Ministère de l'Agriculture, des ressousces naturelles et
du développement rural. (2009). politique de développement
agricole.
Ministère de l'économie et des finances. (1998).
Impact de l'agriculture sur l'économie à travers une version
améliorée du modèle de demande 28. Royaume du
Maroc.
Ministère Français de l'Agriculture et de la
Pêche. (2009, Avril). Crise financière et crise alimentaire.
Prospective et Evaluation.
Ministère Français de l'Agriculture et de la
Pêche. (2009, Juin). Les modèles macro-sectoriels en agriculture:
la place du modèle MAGALI. Prospective et Evaluation, pp.
2-4.
OECD. (2007). La hausse des prix alimentaires: causeset
consequences.
OMC. (2014). Rapport sur le Commerce Mondial 2013.
ONU. (2014). Situation et perspectives de l'économie
mondiale 2014. Johannesburg.
OXFAM. (2012). La terre, la vie, le monde: La terre se
rechauffe, les prix flamben.
Présidence de la République Gabonaise. (1998).
Code agricole en République Gabonaise. Libreville.
Présidence de la République Gabonaise. (2001).
Code forestier en République Gabonaise. Libreville.
République Gabonaise. (2012). Plan Strategique Gabon
Emergent. Libreville.
Stads, G.-J., & Angwe Obiang, P. (2011). LES TENDANCES A LONG
TERME DES INVESTISSEMENTS ET DE LA CAPACITE DE LA R&D AGRICOLE. GABON
EVALUATION DE LA RECHERCHE AGRICOLE.
WAMPFLER, B. (2001, Octobre 31). L'économétrie au
service de l'analyse d'impact? Le crédit agricole en Cote d'Ivoire.
BIM, pp. 1-3.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
39
Annexes
Annexe1
Graphique 17 : Evolution mensuelle des
quantités d'importations de céréales entre 2005 et
2013
45000000
40000000
35000000
30000000
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : DCE (2013).
Graphique 18 : Tracé des résidus
standardisés des importations de céréales
3
2
1
0
-1
-2
-3
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Standardized Residuals
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 19 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises de viandes en 2005 et
2013
80000000
70000000
60000000
50000000
40000000
30000000
20000000
10000000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : DCE (2013).
Graphique 20 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises d'huiles en 2005 et 2013
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2005 2006 2007 2009 2010 2011 2012 2013 2008
Source : DCE (2013).
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
41
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 21 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises de farine en 2005 et 2013
25000000
20000000
15000000
10000000
5000000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : DCE (2013).
Graphique 22 : Evolution mensuelle des
importations gabonaises de lait en 2005 et 2013
14000000
12000000
10000000
8000000
6000000
4000000
2000000
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Source : DCE (2013).
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
42
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Tableau 4 : Objectif de production agricole au
Gabon en 2016
Source : Guide pratique de l'Agriculture,
Edition 2013.
Graphique 23 : Evolution des dépenses
d'importations selon le type de biens entre 2005 et
2013
Graphe1: Evolution des dépenses
d'importations selon le type de biens entre 2005 et 2013
1,5E+12
1E+12
5E+11
0
ENERGIE
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
BIENS INTERMEDIAIRES BIENS DE CONSOMMATION BIENS
D'ÉQUIPEMENT
Source : Auteur à partir des
données de la DCE.
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
43
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 24 : La flambée des prix
alimentaires mondiaux entre 2000 et 2010
Source : FAQ-stat
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
44
Annexe2
Tableau 5 : Test de la stationnarité des
importations de céréales
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 6 : Test de la stationnarité des
importations des produits de la minoterie
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Tableau 7 : Test de la stationnarité des
importations d'huile et de graisse
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 8 : Test de la stationnarité des
importations de lait
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
46
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Tableau 9 : Tests de la stationnarité des
importations de poissons
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 10 : Test de la stationnarité des
importations de viandes
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
47
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 25 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de céréales
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 26 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations des produits de la
minoterie
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
48
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 27 : Extrait des
corrélogrammes des résidus des importations d'huiles et
de
graisse
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 28 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de lait
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 29 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de poissons
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
49
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 30 : Extrait des corrélogrammes
des résidus des importations de viandes
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 11 : Estimation du modèle
générateur des importations de céréales
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 12 : Estimation du modèle
générateur des importations des produits de la minoterie
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
50
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Tableau 13 : Estimation du modèle
générateur des importations d'huiles et de graisses
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 14 : Estimation du modèle
générateur des importations de produits laitiers
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 15 : Estimation du modèle
générateur des importations de poissons
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
51
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Tableau 16 : Estimation du modèle
générateur des importations de viandes
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 31 : Test de normalité des
résidus importations de céréales
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 32 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations
de
céréales
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
52
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 33 : Test de normalité des
résidus importations des produits de la minoterie
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 34 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations des
produits de la minoterie
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
53
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 35 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations des
produits de la minoterie
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Graphique 36 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations
d'huiles
et de graisses
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
54
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 37 : Test de normalité des
résidus du modèle des importations de produits
laitiers
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 17 : Test de non
autocorrélation des résidus du modèle des importations
d'huiles et
de graisses
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
55
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 38 : Test de
normalité des résidus du modèle des importations
de poissons
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 18 : Test de non autocorrélation
des résidus du modèle des importations de
Poissons
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
56
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
Graphique 39 : Test de normalité des
résidus du modèle des importations de viandes
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
Tableau 19 : Test de non autocorrélation
des résidus du modèle des importations de viandes
Source : Auteur à partir des
données de la DCE
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
57
Table des matières
Dédicaces ii
Remerciements iii
Avant-propos vi
Sigles et abréviations vii
Liste des tableaux viii
Liste des figures ix
Liste des cartes xi
Résumé xii
Introduction générale 1
A- Contexte et justification 1
B- Problématique 3
C- Questions de recherches 4
D- Hypothèses de recherche 4
E- Objectifs 4
F- Intérêt de l'étude 5
G- Aperçu méthodologique 5
CHAPiTRE 1 : LiEU DE STAGE ET TRAvAUX EFFECTUéS 6
1.1 Lieu de déroulement du stage 7
1.1.1 La Direction Générale de la
statistique 7
1.1.2 La direction du commerce extérieur
8
1.2 Travaux effectués pendant le stage
9
1.3 Difficultés rencontrées
9
CHAPiTRE 2 : CARACTéRiSTiQUES DU SECTEUR AGRiCOLE AU
GABON 10
2.1 Une vue panoramique des forces et faiblesses de
l'économie 11
2.2 L'importance et les différents atouts de
production du secteur agricole 13
2.3 Les difficultés du milieu agricole
15
CHAPiTRE 3 : EvOLUTiON DES iMPORTATiONS DES PRiNCiPAUX
PRODUiTS ALiMENTAiRES
17
3.1 Caractéristiques de la facture alimentaire
du Gabon 18
3.2 Evolution de la facture alimentaire des biens
importés 19
3.3 Evolution des quantités d'aliments
importés 20
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
CHAPiTRe 4 : ETUDE PRévISIONNELLE DES IMPORTATIONS
GABONAISES D'ALIMENTS 23
4.1 Méthodologie d'analyse 24
4.1.1 Stationnarité de la série 24
4.1.2 Identification du processus générateur 25
4.1.3 Estimation des paramètres 26
4.1.4 Validation du modèle 26
4.2 Présentation de la base et choix des variables 26
4.3 Résultats de l'étude 27
4.3.1. Etude de la saisonnalité et de la
stationnarité des séries 27
4.3.2 Présentation des processus générateurs
29
4.3.3 Validation des hypothèses de normalité et de
non autocorrélation des résidus 30
4.3.4 Adéquations entre processus générateur
et chronique de départ 30
4.3.5 Prévisions des aliments les plus couteux 34
Limites 35
Recommandations 36
Conclusion 37
Bibliographie 38
Annexes 40
Annexe1 40
Annexe2 45
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
59
|