Chapitre 2 : caractéristiques du secteur
agricole au Gabon
Le Gabon importe excessivement plus qu'il ne produit alors que
ces terres sont d'une richesse agricole jusqu'aujourd'hui sous-estimée.
Le pays s'est longtemps cantonné à d'autres types de richesses
plus rapidement lucratives. Cette partie fait l'historique des piliers
(richesses) économiques, puis s'attarde sur les atouts et
difficultés dans la pratique de l'agriculture.
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
2.1 Une vue panoramique des forces et faiblesses de
l'économie
A cheval sur l'Equateur, le Gabon est un pays d'Afrique
centrale limité au Nord-Ouest par la Guinée Equatorial, au Nord
par le Cameroun, et au Sud comme à l'Est par le Congo Brazzaville. Il a
une superficie de 267.667 Km2 et compte plus de 1,5 million
d'habitants; Cela correspond à une densité de
5,60hab/Km2. La force de son économie a été
essentiellement fondée sur le secteur primaire. De nos jours, nous
pouvons encore le vérifier à l'aide du graphique suivant ;
Graphique 1 : Structure sectorielle
du PIB gabonais réparti en PIB sectoriels entre 2002 et
2008
6 000 000
5 000 000
(Recettes en milliers de Fcfa)
4 000 000
3 000 000
2 000 000
1 000 000
0
2002
2008
2007
2006
2005
2004
2003
Secteur primaire
2 980 501
3 152 596
2 479 019
1 997 395
1 765 118
1 835 598
1 730 427
Secteur secondaire
482 764
465 051
405 787
383 773
356 384
332 533
351 570
Secteur tertiaire
1 477 542
1 268 939
1 299 969
1 141 076
1 103 034
1 059 579
1 049 646
Source : DGS, Direction de la Comptabilité
Nationale
En effet, le graphique1 nous montre clairement que la
décennie passée a été marquée par une
évolution croissante du Produit Intérieur Brut (PIB). Il nous
révèle aussi que la structure des contributions sectorielles au
PIB est restée la même. Dans les faits, le secteur secondaire (dit
industriel de transformation) a toujours contribué le moins, soit une
part annuelle moyenne de 8,8% ; Il est suivi du secteur des services
(communication, commerce, transport) avec 27% ; Enfin, il vient le secteur
primaire qui n'a cessé de croître, surtout en 2006, et de
contribuer à hauteur de plus de 49% du PIB. Cependant, le secteur
primaire gabonais n'a pas de composantes toutes aussi performantes les unes que
les autres. Il est composé de trois (3) sous-secteurs : l'Agriculture,
l'exploitation forestière, et l'extraction. Cependant, ce sont les
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève Ingénieur
d'Application de la Statistique, niveau4
11
EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
deux dernières branches qui ont toujours
généré les trois (3) piliers de l'économie,
notamment avec les exportations de bois, de manganèse et surtout de
pétrole.
Pour mémoire, c'est depuis 1973 que l'exportation du
pétrole est devenue le sous-secteur économique le plus lucratif
et donc le plus important par les gains faramineux qu'il
générait, rehaussant ainsi les recettes de l'Etat. Cela s'est
encore vérifié durant la décennie passée comme nous
le voyons dans les graphiques suivants :
Graphique 2 : Evolution des
recettes de l'Etat (En milliards de FCFA)
Source : BEAC
Graphique 3 : Evolution de la structure du PIB
(Pétrolier et non pétrolier) entre 2000 et 2009
Source : BEAC
Sur le graphique2, nous remarquons qu'entre 2002 et 2010, les
recettes pétrolières et les recettes totales de l'état
ont, toutes les deux, non seulement des tendances croissantes mais
TCHIKAYA MEGNIER Thys Verlain, Elève
Ingénieur d'Application de la Statistique, niveau4
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EVOLUTION DES IMPORTATIONS ALIMENTAIRES LES PLUS COUTEUSES AU
GABON ENTRE 2005 ET 2013
aussi des variations quasi-similaires. Il pourrait donc
exister un fort lien entre le PIB et le PIB pétroliers.
Le Graphique3 semble nous le confirmer car on y voit qu'une
chute des recettes de l'Etat est imputable en 2009 aux entrées
pétrolières, ces dernières ayant toujours eu une
contribution importante à la richesse de la nation. L'évolution
du PIB est quasi semblable à celle du PIB pétrolier. Bien que le
secteur pétrolier permette la croissance, et comblent les
déficits des autres secteurs d'activité, il représente une
menace.
En effet, non seulement le pétrole est une ressource
non renouvelable mais sa branche d'activité économique est celle
qui emploie le moins de gabonais, soit moins de 5% de la population
(Statistique de l'emploi, 2014) ; Ce constat est triste d'autant plus que le
sous-secteur de l'économie qui emploie plus de 30% de la population est
le secteur agricole, mais il ne contribue qu'à 5% du PIB en 2008 alors
qu'il dispose de nombreux atouts pour être le secteur d'activité
le plus productif, compétitif et donc lucratif de l'économie.
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