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état de lieux de la méléagriculture dans la ville de Kisangani, RDC.


par Lebon Muhangwa Katentula
Institut facultaire de sciences agronomiques de yangambi (IFA/YBI) - Diplôme d'ingénieur agronome 2020
  

Disponible en mode multipage

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT FACULTAIRE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DE YANGAMBI

« IFA-YANGAMBI »

B.P. 1232 KISANGANI B.P. 28 YANGAMBI

Option : Agronomie Générale

Département : Zootechnie

Etat de lieux de la méléagriculture dans la ville de Kisangani (R.D. Congo)

251689984

Par :

Muhangwa Katentula Lebon

Travail de fin d'Etudes

Présenté et défendu en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome

Orientation : Zootechnie

Directeur : Dr. Ir. Christophe Tshimuanga Kadiebue

Professeur Associé

Encadreur : Msc. Ir. Floribert Ndrodza Ndjalo

Chef des Travaux

Encadreur : Msc. Ir. Floribert Ndrodza Ndjalo

Chef des Travaux

251688960

ANNEE ACADEMIQUE 2019 - 2020

Première session

Epigraphe

« Apprenez à rester calme, très calme, et laissez la vie suivre son cours...et ce calme se transformera en bonheur »

Morgan freeman

A ma très chère maman Astrid Maganga Lubangula ;

A mon Oncle Omari Mwanapunda Muluvya et

A ma chère tante Katentula Zabibu.

Je dédie le présent travail

Remerciements

Au terme de notre formation du second cycle d'études universitaires, il serait ingrat de notre part de ne pas remercier tous ce qui de près ou de loin ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'achèvement de notre formation.

Nos sentiments de gratitude s'adressent au Professeur Christophe Tshimuanga Kadiebue pour avoir accepté malgré ses multiples occupations la direction de ce travail et au Chef des Travaux Floribert Ndrodza Ndjalo pour l'encadrement, les conseils et les remarques si précieux qui ont conduit à une bonne évolution de travail.

Nous disons également merci au comité de gestion et à tous le corps professoral de l'Institut Facultaire des sciences Agronomique de Yangambi, IFA-Yangambi en sigle pour avoir accepté de nous accueillir et encadrer au sein de l'institution durant notre séjour pour le second cycle.

Nos remerciements vont à tous les membres du département de zootechnie de l'Institut Facultaire de Sciences Agronomique de Yangambi pour les franches collaborations.

Merci à mes parents Katentula Isiaka et Astrid Maganga Lubangula pour tous les sacrifices consentis.

A mes amis, frères et soeurs : Floribert Tata Katentula, Rehema Katentula, Alphonse Makusudi, Jérôme Guibila, Bienfait Bihayo Mugozi, Mombongolo Limbila, Amuri Djamba, Okito Ahuka, Kongolo Ngalula, Adombe Bosomoto, Sumba Simoyo, Jean-Louis Bin Bauma, Aridja Katentula, Mayaza Katentula, Muhinduka Eric Bakari, Hangi Gulain. Merci d'être toujours à mes côtés même dans le moment le plus difficile de ma vie.

Merci à mes oncles et tantes : Omari Mwanapunda Muluvya, Katentula Zabibu, Katentula Laini, Lemauvais Tata Lubangula, Lebon Katentula Muhangwa Shabani.

Merci à mes cousins et cousines Isiaka Katentula, Carmel Saleh Bin Saleh, Jordan Saleh, Mutombo Ramazani, Niclette Saleh, Helene Saleh, Nicole Saleh, Karim Seleh.

A la famille Saleh et à la grande famille Katentula nous disons merci.

A tous celui qui a contribué de près ou de loin à notre formation qu'il reçoit sur ces quelques lignes notre sentiment de gratitude.

Lebon Muhangwa Katentula

Résumé

Une enquête a été réalisée dans la ville de Kisangani en République Démocratique du Congo avec comme objectif de faire un état de lieux de la méléagriculture. A cet effet un questionnaire a été conçu et soumis à 35 éleveurs de pintade en vue de collecter les informations relatives à notre étude.

A Kisangani, cette activité est pratiquée majoritairement par les hommes, la conduite d'élevage de cet animal n'est pas encore maitrisé malgré que la majorité d'éleveurs possèdent un abri, une mangeoire et un abreuvoir, et fournissent l'eau et l'aliment complémentaire, toutefois cette alimentation n'est pas rationnelle ; cependant les éleveurs ne donnent que ceux qu'ils trouvent à leur portée. L'âge moyen d'entrée en ponte est de 8 mois. La majorité d'éleveurs utilisent les poules locales pour la couvaison d'oeufs de pintade avec un taux d'éclosion de 95%.

L'enquête a révélé que bien qu'un poulailler avec un pondoir bien aménagé existe les pintades ne pondent pas à un endroit fixe et ont une préférence de ponte beaucoup plus dans la brousse. Par ailleurs, 75% d'éleveurs enquêtés ne connaissent pas ou ne vaccinent pas les volailles. La mortalité se situe généralement vers le premier mois post-éclosion. La maladie et la prédation ainsi que les accidents sont généralement les causes de mortalités le plus observés par les éleveurs enquêtés. Les autres contraintes sont : fragilités des pintadeaux.

Une pintade revient à 35000 FC (17,5$) et un oeuf à 1500 FC (0,75$) au taux de 1$=2000. Ces produits constituent une source de revenu des éleveurs de pintades.

Mots clés : Etat de lieu, méléagriculture, Kisangani, RD Congo.

Summary

A survey was carried out in Kisangani city in the Democratic Republic of Congo with the objective of assessing the state of play of mixed farming. In the end, a questionnaire was designed and submitted to 35 guinea fowl breeders in order to collect information relating to our study.

In Kisangani, this activity is practiced mainly by men, the management of breeding this animal is not yet mastered despite the majority of breeders have a shelter, a feeder and a drinking through, and provide water and food. 'complementary food, however this food is not rational; however, breeders only give those what they find within their litters. The average age of onset is 8 months. The majority of breeders use local hens for brooding guinea fowl eggs with a hatch rate of 95%.

The survey revealed that although a chicken coop with a well-appointed nest does exist guinea fowl do not lay in a fixed location and have much greater preference for laying in the bush. Moreover, 75% of the farmers surveyed do not know or do not vaccinate poultry. Mortality is generally around the first month and disease and predation and accidents are generally the causes of mortality most observed by the farmers surveyed.

The constraints to the blossoming of mixed farming remain predation and theft, and juvenile mortality, other constraints listed: weakness of guinea fowl, disease.

A guinea fowl costs 35000FC ($ 17.5) and an egg at 1500FC ($ 0.75) at the rate of $ 1 = 2000. These products constitute a source of income for guinea fowl breeders.

Keywords: Place state , meleagriculture, Kisangani, DR Congo.

Liste des figures

Figure 1 : Morphologie de la pintade

Figure 2 : Présentation de la ville de Kisangani

Liste des tableaux

Tableau 1 : Caractéristique de la reproduction et des oeufs de différentes variétés de la pintade

Tableau 2 : Profil sociologique des enquêtés

Tableau 3 : conditions d'habitations

Tableau 4 : Alimentation et distribution de l'eau

Tableau 5 : Reproduction des pintades à Kisangani

Tableau 6 : Endroit de ponte et la couvaison des oeufs

Tableau 7 : Causes des mortalités, et période à risque et vaccination

Tableau 8 : Contraintes

Tableau 9 : Caractères économiques de l'élevage de la pintade

Introduction

Problématique

L'insuffisance en protéines d'origine animale dans l'alimentation humaine est l'apanage des pays d'Afrique au sud du Sahara. Ces dernières décennies, l'écart entre l'offre (productions animales africaines) et la demande des populations ne cessent d'accroître dans ces pays. Cette situation est imputable à la croissance démographique qui y est enregistrée. Les prévisions d'évolution démographique et de la croissance de la consommation individuelle de produits carnés montrent que d'ici 2025 il va falloir produire plus de 100 milliards de tonnes de viande dans les pays en voie de développement (Faye et Alary, 2001). Face à ce défi, une prise de conscience en matière des productions animales s'impose dans tous les pays du sud.

La République Démocratique du Congo (RDC) est le deuxième plus grand pays d'Afrique en superficie et compte une population de plus de 80 millions d'habitants. Elle a un énorme potentiel pour la production agricole. Les estimations de Global Growing (2017) montrent que la RDC a un potentiel d'environ 80 millions d'hectare de terres arables dans des conditions climatiques favorables pour l'agriculture et pourtant seulement 10 millions d'hectare de terres sont actuellement cultivés.

Les secteurs de l'élevage et de la pêche ont un très fort potentiel. Le poulet et le poisson congelés importés restent toutefois la norme en RDC. La production de volaille et d'autres animaux d'élevage souffre d'un manque de capitaux, d'équipements obsolètes, d'une disponibilité insuffisante et peu fiable d'intrants (provende, produits vétérinaires, matériels agricoles, etc.) ainsi que de matériel génétique. La majeure partie de la population urbanisée de la RDC voit ses revenus augmenter mais attend toujours des prix plus bas pour satisfaire ses besoins de consommation plus importants. Les conséquences de tout cela sont une augmentation vertigineuse des importations de produits alimentaires de manière générale et en particulier la viande de volaille et les oeufs.

Ainsi dans le souci de diversifier les sources de revenus et d'assurer la sécurité alimentaire des populations rurales et urbaines, les nouveaux programmes de développement de l'élevage s'orientent vers la promotion des espèces à cycle court en général, la volaille en particulier. L'une des préoccupations actuelles des agro éleveurs en matière de production animale est l'aviculture qui représente une source complémentaire de revenu dans laquelle il faut puiser en cas d'urgence. Dans ce volet avicole, la méléagriculture (élevage de la pintade) occupe une place de choix compte tenu de son importance socio-économique et nutritionnelle dans la vie des populations. Toutes fois En Afrique, l'élevage des pintades est de type traditionnel avec quelques expérimentations du type moderne. Le premier se caractérise par une liberté totale (le plus souvent associé avec l'élevage des poules), un cycle de reproduction saisonnier, une taille réduite et une incubation naturelle effectuée par des poules. Pour passer leur nuit, les pintades se perchent le plus souvent dans les arbres ou sur les toits des cases. Mais s'il existe un poulailler, il arrive qu'elles soient enfermées avec les autres volailles (Nagalo, 1984 cité par Ndrodza, 2015).

Comparée au poulet, la pintade est économiquement plus intéressante en région tropicale parce qu'elle est plus rustique et par conséquent s'adapte mieux à l'élevage traditionnel. Elle est apte à vivre dans des conditions d'élevage difficiles contrairement aux poulets exotiques.

Elle permet la diversification du revenu des populations rurales africaines et permet de faire face à des dépenses ponctuelles imprévues. Cette production à cycle court assure des débouchés presque partout, en raison de la possibilité de vendre la production en unité de faible valeur (quelques oeufs, une jeune pintade...), qui les met à la portée des acheteurs les plus modestes (Chrysostome et al., 1997; Mopate et Lony, 1998).

Au vu de ces avantages, l'élevage de la pintade représente un atout pour les producteurs ruraux et périurbains et la promotion de son élevage est hautement opportune pour la République Démocratique du Congo en général et à Kisangani en particulier. La population boyomaise s'intéresse bien à la méléagriculture depuis un certain temps. Toutefois, très peu d'études ont porté sur cette volaille malgré la part importante de sa contribution dans les revenus issus des ventes de la volaille. En dehors de son utilisation comme source de revenus et de protéines (Dahouda, 2003). Cette manque d'informations à ces jours nous pousse à mener la recherche auprès de la population boyomaise spécialement celle élevant les pintades. Ainsi, une étude a été menée dans la ville de Kisangani et ses environs afin de connaitre le profil sociologique des éleveurs, la conduite d'élevage, les contraintes de productions, et l'apport économique de cet élevage. Pour y arriver, nous nous sommes posé quelques questions qui constituent la quintessence de la présente recherche :

Ø Quel est le profil sociologique des éleveurs des pintades ?

Ø Quelle est la conduite de cet élevage ?

Ø Quelles sont les contraintes qui entravent le développement de cette activité dans la ville de Kisangani ?

Ø Quel est l'apport économique des pintades dans chez les éleveurs ?

1. Hypothèses

Notre étude se propose de vérifier les hypothèses suivantes :

Ø Les hommes élèvent les pintades plus que les femmes;

Ø La conduite de l'élevage de pintades est moins maitrisée par les éleveurs de Kisangani;

Ø Les contraintes liées aux conditions de l'élevage et de l'environnement limitent la méléagriculture.

Ø L'élevage des pintades génère des revenus aux éleveurs de Kisangani.

2. But d'études

Le but de cette étude est de contribuer à la promotion de l'élevage des pintades dans la ville de Kisangani, en se basant sur le profil sociologique d'éleveurs, la conduite de l'élevage, les contraintes y afférentes et l'apport économique de l'élevage.

3. Objectif

3.1. Objectif général

L'objectif général est d'évaluer l'état de la méléagriculture dans la ville de Kisangani.

3.2. Objectifs spécifiques 

Afin de vérifier les hypothèses de notre recherche, nous allons :

1) Identifier le profil sociologique des éleveurs de pintades dans la ville de Kisangani ;

2) Evaluer la conduite de la méléagriculture dans la ville de Kisangani ;

3) Identifier les principales contraintes à l'épanouissement de la méléagriculture en milieux boyomais ;

4) Connaitre l'apport économique généré par cette activité.

3.3. Intérêts

Des informations obtenues de cette étude constituent une source d'informations aux futurs chercheurs et peuvent permettre aux éleveurs des pintades d'améliorer leurs techniques d'élevage.

3.4. Subdivision

Hormis l'introduction, ce travail se subdivise en 3 chapitres dont le premier traite des considérations générales sur la pintade, le second aborde le milieu, et de l'approche méthologique du travail et le troisième présente, interprète et discute les résultats. Une conclusion et quelques suggestions mettent fin à ce travail.

Chapitre premier : Considérations générales sur la pintade

1.1. Taxonomie

La pintade appartient à l'ordre des Galliformes, à la famille des Phasianideae, sous-famille des Numideae qui regroupe quatre genres dont Numida. L'espèce Numida meleagris galeata appelé pintade commune ou pintade à caroncule rouge constitue l'espèce principale et la plus domestiquée de l'Afrique (Ayeni, 1983 ; Ayorinde,1991 ; Le Coz-Douin, 1992).

1.2. Origine

La pintade est un oiseau originaire d'Afrique où elle est encore largement répandue à l'état sauvage (Bossini, 1995). La population à l'état sauvage en Afrique est assez mal connue bien que certains pays de l'Afrique de l'Ouest aient pu en donner une estimation approximative. Le Nigeria, avec ses 55 millions d'oiseaux et la République Centrafrique sont les deux pays les plus habités par la pintade. La France est le pays occidental qui en élève le plus grand nombre : 60 millions par an. Par ordre décroissant, les pays producteurs sont l'Italie, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, le Brésil et l'Ile de Maurice (Bossini, op.cit.).

Dans les zones sahélo-soudaniennes, on rencontre tantôt par petits groupes, tantôt par bande importante, la pintade commune issue d'oeufs sauvages mis à couver sous les poules.

1.3. Ethologie

La pintade vit en général en bandes grégaires mais forme au moment de la reproduction des couples isolés. Quand elle panique, elle est bruyante et se réfugie dans un endroit obscur ou sur les perchoirs, et s'immobilise. Elle provoque des dégâts aux cultures à cause de sa préférence alimentaire pour les végétaux. Pour s'alimenter, elle ne gratte pas le sol de ses pattes comme le fait le poulet, mais utilise son bec pour déchirer brusquement. Ceci entraîne aussi un gaspillage des aliments farineux dans la mangeoire (Le Coz-Douin, op.cit). La pintade est par ailleurs très habile dans la chasse aux insectes qui font partie de son alimentation quotidienne complémentaire (Ayeni, op.cit).

1.4. Morphologie

La pintade commune a un corps ovoïde ou fusiforme, incliné à 45° sur l'horizontal. Le corps s'effile à sa partie antéro-supérieure avec un long cou (environ 13cm de long) surmonté d'une petite tête. A sa partie postéro-inférieure, la queue est portée basse et les rectrices touchent presque le sol.

Ø La tête

La tête de la pintade est nue, et est surmontée d'une corne céphalique de la couleur de bois qui se recourbe légèrement en arrière. Cette corne se ride avec l'âge et est plus développée chez le mâle que chez la femelle. La tête comporte en outre une caroncule nasale, un fanon, une paire de barbillon rouge vermillon de chaque côté du menton en arrière du bec qui est court et robuste, des oreillons blancs farineux qui deviennent gris bleus à la lumière du jour et à certains moments d'excitation (Verger et al., 1977).

Ø Le cou

Le cou est faiblement parsemé de quelques poils dans sa partie supérieure et présente vers le milieu une étroite bande de plumes à partir de laquelle s'étendent surtout le corps des plumes normales (Verger et al. op.cit).

Ø Le plumage

Le plumage de la variété grise est la plus répandue. Le plumage abondant, assez uniforme, est parsemé de taches perlées claires sur fond sombre et identique dans les deux sexes. Un camail d'un gris vineux couvre la partie supérieure du corps et du haut de la poitrine. Chez l'adulte, le plumage est bleu, plus ou moins foncé, rehaussé de nombreuses taches blanches régulièrement rondes de la taille d'un grain de mil appelées perles. Ces tâches sont plus larges dans la partie supérieure du corps. On note sur le bord interne des grandes plumes des ailes et de la queue des barres transversales disposées parallèlement et dont le contour a un aspect en dents de scie. Les pintadeaux nouvellement éclos sont brun rougeâtres. La tête porte cinq bandes longitudinales noires. Le dos est également rayé et ponctué de bandes et de taches noires. Le ventre est jaunâtre, les pattes et le bec sont rouges. Vers l'âge de sept semaines, les pintadeaux prennent la livrée adulte (Verger et al. op.cit).

Ø Les pattes

La pintade commune est caractérisée dans ses variétés par des pattes grêles de coloration brune noirâtre (Verger et al. op.cit).

Ø Les ailes

Les ailes sont proportionnelles à la taille de l'oiseau qui lui permettent d'effectuer des vols de plusieurs centaines de mètres et cela avec une relative légèreté. La pintade commune a été décrite par plusieurs auteurs, mais tous suivent le mêmes schéma tel que présenté dans la figure 1 relative à la morphologie de la pintade commune (Verger et al., 1977).

Figure 1 : Morphologie de la pintade (Houndonougbo, 2017)

1.5. Conduite d'élevage

La pintade est originaire d'Afrique de l'Ouest mais se rencontre actuellement dans beaucoup de régions tropicales et s'élève en grands effectifs sous systèmes intensifs en France, Italie, Hongrie et dans les anciennes républiques d'Union Soviétique. En Inde, la pintade est élevée sous forme de troupeaux de quelques centaines d'animaux dans les Etats du Punjab, de l'Uttar Pradesh, de l'Assam et du Madhya Pradesh.

La pintade a une reproduction saisonnière et, en système de liberté, elle pond uniquement en saison des pluies. Elle est très peureuse ; perche dans les arbres pendant la nuit ; vole très peu mais marche beaucoup.

La pintade prospère aussi bien en climat froid que chaud et son potentiel de production de viande et d'oeufs mérite d'être mieux reconnu. Le premier oeuf est normalement pondu à 18 semaines et à la différence de beaucoup d'oiseaux indigènes qui ne produisent qu'une couvée annuelle. La pintade pond en continu jusqu'à ce que s'installent des conditions climatiques défavorables.

La pintade élevée en semi-liberté peut pondre jusqu'à 60 oeufs par saison mais des oiseaux élevés en bonnes conditions intensives produisent jusqu'à 200 oeufs par an. La pintade a tendance à couver mais cette habitude peut facilement être réprimée en retirant les oeufs une fois pondus. Une couvée de 15 à 20 oeufs est commune. La période d'incubation dure 27 jours. Au Nigéria, il a été rapporté que la pintade domestique élevée en conditions extensives ou semi-intensives pond 60 à 100 oeufs avec un taux de fertilité de 40 à 60%. Il existe trois variétés principales de pintade domestique : Perle, Blanche et Lavande.

La Perle est de loin la plus commune. Elle possède un plumage violacé parsemé régulièrement ou « perlé» de taches blanches. La Blanche a un plumage uniformément clair tandis que la Lavande a des plumes légèrement grises pointillées de blanc. Le mâle et la femelle ne diffèrent pas grandement en apparence, en plumage ainsi qu'en poids de telle sorte qu'un éleveur inexpérimenté peut s'il n'y prend garde ; élever ensemble tous les mâles et femelles en troupeau de reproduction. En fait, les sexes peuvent être différenciés à huit semaines ou plus par leur cri caractéristique.

En gestion intensive, la pintade domestique a une capacité de ponte plus élevée. La souche française Galor peut produire 170 oeufs sur une période de ponte de 36 semaines. A titre d'exemple, à partir d'une production de 155 oeufs, un taux de fertilité de 88 pour cent et une éclosabilité de 70-75%, il est possible d'obtenir 115 pintadeaux par femelle. En litière profonde ou en parc, il est possible d'obtenir 50 à 75 pintadeaux par femelle sur une période de ponte de 24 semaines (Sonaiya et Swan, 2004). Le tableau 1 ci-après donne les caractéristiques de la ponte et de la reproduction de différentes variétés des pintades.

Tableau 1 : les caractéristiques de la ponte et de la reproduction de différentes variétés des pintades

Caractère

Variétés

Perle

Blanche

Lavande

Age 1ère oeuf (jours)

196

217

294

Nombre d'oeufs/pintade/an

51

38

43

Poids oeufs (g)

38

37

36

Durée ponte (jours)

155

114

92

Fertilité (%)

53

50

0

Eclosabilité (%)

87

81

0

Source: Ayorinde et al., 1984 et Ayorinde, 1987

1.6. Système d'élevage de la pintade

1.6.1. Système traditionnel

Les fermiers essayent d'équilibrer leurs effectifs en rapport avec les ressources résiduelles saisonnières disponibles. Dans les systèmes en liberté et en basse-cour, les apports alimentaires sont généralement insuffisants en saison sèche pour une quelconque production au-delà des simples besoins d'entretien du troupeau. Quand la végétation est sèche et fibreuse, les ressources résiduelles picorables devront être complémentées par des apports minéraux, vitaminiques, protéiniques et énergétiques. Dans la plupart des systèmes traditionnels villageois, un supplément de grain est distribué à raison de 35 g par oiseau et par jour. Il existe différentes approches destinées à utiliser une base plus large de ressources alimentaires par le troupeau. Les palmipèdes, spécialement les canards peuvent être diffusés dans les régions humides où ils peuvent se nourrir d'aliments tels que les escargots et les plantes aquatiques présentes dans les étangs et les lagunes. Un autre système consiste à intégrer la volaille avec d'autres productions telles le riz, les légumes, les poissons ou un autre bétail. (Atteh, 1993).

1.6.2. Système semi-intensif

Dans celui-ci, toutes les substances nutritives nécessaires aux oiseaux doivent être procurées par les aliments, généralement sous forme des composés équilibrés, fournis par une provenderie. Comme ceux-ci sont coûteux et difficiles à obtenir, les petits exploitants utilisent des aliments non conventionnels ou «diluent» les aliments commerciaux en y ajoutant des sous-produits de grains qui les supplémentent en énergie et partiellement en protéines Un aliment bien équilibré est cependant difficile à réaliser du fait que les grains et les sources protéiques d'origine végétale, à savoir les sous-produits de quelques graines oléagineuses, sont de moins en moins disponibles pour le bétail, et que les pré-mélanges d'oligo-éléments et de vitamines sont généralement trop onéreux.

Le phosphore et le calcium peuvent provenir d'os calcinés (brûlés et broyés), des coquilles d'escargot, des coquillages marins ou des dépôts calcaires. L'apport en sodium à travers le sel peut provenir de l'évaporation d'eau de mer ou de roches salines. Ces sources minérales sont rarement utilisées de sorte que la nourriture fournie à la volaille dans ce système est de bien moindre qualité que dans les systèmes purement extensifs ou totalement intensifs (Sonaiya et Swan, 2004).

1.7. Caractéristiques spécifique de la pintade

Les oeufs de la pintade sont très appréciés des consommateurs (Lhoste et al., 1993). Contrairement aux autres oiseaux indigènes, la pintade pond en continu jusqu'en ce que s'installent les conditions climatiques défavorables. Selon Ndrodza (2015) la pintade peut pondre annuellement 200 oeufs dans des conditions optimales avec des taux de fertilité et d'éclosivité envoisinant respectivement 70% et 88%. Son oeuf plus petit que celui de la poule possède une coquille beaucoup plus solide. C'est une caractéristique interessante pour le transport sur les routes difficiles (Nagalo, 1986 et Théwis et al., 2005). Grace à son squelette léger, il possède un net avantage par rapport à la poule. Son poids vif peut atteindre 2kg. Le mâle est plus lourd que la femelle (Lhoste et al., op.cit.).

1.8. Maladies des pintades

Les pintades sont sensibles à certaines maladies malgré leur résistance par rapport à d'autres volailles. Il s'agit par exemple de la maladie de Newcastle, de Syndrome infectieux de la grosse tête, de Syndrome « entérite-frilosité », de la Pancréatite virale, de la Maladie foudroyante ou « maladie X », de la Candidose, de la Coccidiose.

1.8.1. Maladie de Newcastle

La maladie de Newcastle est une maladie infectieuse, très contagieuse, affectant les oiseaux et particulièrement les Gallinacés. Elle est provoquée par certaines souches de Paramyxovirus de type 1 (PMVi). Le virus de la maladie de Newcastle affecte au moins 117 espèces d'oiseaux appartenant à 17 ordres. La maladie de Newcastle sévit le plus souvent sous forme d'épizooties très meurtrières qui laissent derrière elles des reliquats enzootiques (petites populations aviaires infectées). Elle affecte sélectivement certaines espèces aviaires (Guérin et al., 2011).

1.8.2. Syndrome infectieux de la grosse tête de la pintade

Il s'agit d'une affection du genre Gallus (poule) et du genre Numida meleagris (pintade) provoquée par un métapneumovirus et qui se traduit par un gonflement et une déformation de la tête accompagnée de signes respiratoires et de baisses de performances (Guérin et al., op.cit.).

1.8.3. Syndrome « entérite-frilosité» ou « entérite-mortalité » du pintadeau

Ce syndrome, appelé autrefois « entérite transmissible de la pintade » frappe les pintadeaux dans leur première semaine d'existence jusqu'à 10-12 jours. Il est d'ailleurs apparenté aux entérites virales des autres galliformes. Un astrovirus, semblable à l'astrovirus associé au PEMS du dindonneau (TAstV2) a été isolé. La morbidité peut dépasser la moitié du lot. Les pintadeaux sont apathiques, présentent un plumage ébouriffé avec les ailes pendantes. Ils sont frileux et s'installent sous les radiants. Ils émettent une diarrhée aqueuse, glaireuse et blanchâtre. L'autopsie révèle un contenu intestinal et surtout caecal glaireux, avec des bulles de gaz, de couleur gris verdâtre clair. Il y a souvent une néphrite associée (Guérin et al., 2011).

1.8.4. Pancréatite virale de la pintade

C'est une affection due à un adénovirus du genre Aviadenovirus (anciennement « adénovirus aviaire du groupe 1 »), qui provoque une hypertrophie puis une dégénérescence du pancréas des jeunes pintadeaux entre 1 et 2 semaines. Les pertes peuvent atteindre 20%. Il n'existe actuellement aucun moyen préventif ou curatif. Il n'existe aucun vaccin, la seule prévention reste l'installation de barrières sanitaires draconiennes (Guérin et al., op.cit.).

1.8.5. Maladie foudroyante ou « maladie X » de la pintade

Cette maladie a été décrite en France à la fin des années 1970, et a sévi en mode épizootique en 1986. Son origine est virale, de nature encore inconnue. L'évolution caractéristique de la maladie est l'apparition brutale d'une mortalité massive, souvent sur des sujets en 2èmepartie ou fin de croissance. La mortalité peut atteindre 100 % du lot en quelques jours (Guérin et al., op.cit.).

1.8.6. Candidose de la pintade

Cette maladie apparaît dès l'âge de 3 semaines mais sévit surtout entre 4 et 5 semaines. Elle est largement favorisée par un régime hyper-glucidique et par des abus de traitements antibiotiques qui déséquilibrent la flore digestive. Une supplémentation alimentaire préventive avec le parconazole peut être utilisée (30 ppm) (Guérin et al., op.cit.).

1.8.7. Coccidioses de la pintade

Elles sont dues à la multiplication de deux coccidies du genre Eimeria (Eimeria numidia et E. grenieri) dans les cellules épithéliales de la muqueuse intestinale des pintades. Elles sont fréquentes et économiquement coûteuses par baisse de performances (Guérin et al., op.cit.).

Chapitre deuxième : Milieu, et approche méthodologique

2.1. Milieu

2.1.1. Situation géographique de Kisangani

La ville de Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo est située dans la partie orientale de la cuvette centrale congolaise à cheval sur l'équateur. Ses coordonnées géographiques sont 0°31'N et 25°11'E, l'altitude est comprise entre 376,4m et 424,7m. Elle comprend six communes urbaines (Kabondo, Kisangani, Makiso, Mangobo, Tshopo et Lubunga). Elle occupe une superficie de 1.910 km2 (Kankonda, 2001). La ville de Kisangani est présentée dans la figure 2 ci-après.

La zone d'études

Figure 2 : Présentation de la ville de Kisangani (Nshimba, 2008)

2.1.2. Climat

La ville de Kisangani jouit d'un climat équatorial du type Af selon la classification de Koppen. C'est un climat chaud et humide à températures élevées et quasi constantes toute l'année. La température moyenne oscille autour de 25°C. Les précipitations sont abondantes et réparties inégalement en deux saisons au cours de l'année. La première saison la plus pluvieuse va de septembre à novembre et la seconde relativement pluvieuse de mi-mars à mai. Il n'y a pas de saison sèche absolue et la pluviosité annuelle varie entre 1735,5 mm et 1835 mm. Le mois de février étant le plus sec et celui d'octobre le plus pluvieux. L'insolation annuelle moyenne est de 1925 heures, soit 45% de la radiation totale dont l'intensité est de 106 Cal/m2/s (Alongo, 2015). L'humidité relative oscille autour de 83% en moyenne.

2.1.3. Flore

Kisangani étant entièrement comprise dans la zone bioclimatique de forêt équatoriale dense, ombrophile, sempervirente, on devrait attendre à y voir une végétation caractéristique de cette dernière. Mais suite à l'anthropisation, la végétation originelle de Kisangani, la forêt ombrophile, a été profondément modifiée et a cédé la place aux cultures, recrus forestiers, groupements rudéraux et lambeaux de forêt secondaire (Kankonda, 2001) tendant à une savane herbeuse (Nyakabwa, 1982).

2.1.4. Sols

Cahen (1954) et Verbeek (1970) cités par Nyongombe (1993) et Kankonda (2001) classent les sols de Kisangani dans le système Lindien (précambrien supérieur) dont le soubassement est constitué par des systèmes grésseux (Grès rouges, schistes et quartzistes) et les terreaux de couvertures sont formés des couches argilo-greseuses (argiles rouges et grès collatéraux).

2.2. Approche méthodologique

2.2.1. Matériel

Pour réaliser notre investigation, nous avons employé deux sortes de matériel à savoir le matériel biologique et le matériel technique :

Ø Matériel biologique

Ce dernier est constitué des individus de la pintade.

Ø Matériel technique

Pour collecter les données de notre étude, nous avons utilisé un téléphone portable, un ordinateur portable muni des logiciels Ms Word et Excel 2010, SPSS 20.0, un bloc note et un stylo, une moto de marque TVS.

2.2.2. Méthodes

L'étude a consisté en une enquête réalisée en un seul passage chez 35 éleveurs de pintades ayant au moins un animal mâle ou femelle. Les entretiens étaient du type semi-dirigé. Les questions se traduisaient en langue locale (Lingala ou swahili) pour les personnes ne maîtrisant pas le français. Le questionnaire portait sur le profil sociologique de l'éleveur, ainsi que les données se rapportant à la conduite de l'élevage et aux contraintes que font face les éleveurs et à l'apport économique.

2.2.3. Techniques

Pour avoir des informations relatives à notre étude, un questionnaire d'enquête a été conçu sur la plateforme www.KoBotoolbox.org puis téléchargé sur le téléphone portable de la marque Androïde muni d'un logiciel ODKCollect. Les réponses obtenues ont été automatiquement enregistrées pour l'analyse. Les questions ont été appuyées par la technique documentaire laquelle nous a permis de consulter certains ouvrages, documents, articles, mémoire contenant des informations relatives à notre étude.

2.2.4. Pré-enquête

Elle nous a permis de faire une prospection du milieu d'enquête et de tester notre questionnaire pour dénicher certaines imperfections de sa conception puis avoir une idée de la durée. Elle nous a permis d'identifier quelques éleveurs des pintades.

2.2.5. Echantillonnage

L'échantillonnage a été réalisé selon la méthode non probabiliste dite de « boule de neiges ». Compte tenu de la méthode d'échantillonnage non-probabiliste utilisée, toutes les personnes rencontrées ont été interviewées.

2.2.6. Enquête proprement dite

Des questions préconçues sur le logiciel Kobocollect télechargé au téléphone portable de la marque Androïde ont été soumises aux éleveurs et les réponses obtenues ont été automatiquement enregistrées pour l'analyse.

2.2.7. Délimitation spacio-temporale

Notre travail a été réalisé dans les six communes de la ville de Kisangani ainsi que ses proches alentours pendant une durée de trois mois repartis en 2 phases de 45 jours chacun. La première phase s'est déroulée du 15 décembre 2019 au 30 janvier 2020 ; et la deuxième phase du 25-août-2020 au 10octobre2020.

2.2.8. Analyse des données

Les analyses statistiques descriptives (fréquence et moyenne) des données sont réalisées en utilisant le logiciel SPSS20.

Chapitre troisième : Résultats et discussion

Les résultats de la présente recherche sont présentés ici et interprétés puis discutés au fur et à mesure. Ces résultats sont relatifs au profil sociologique des enquêtés, à la conduite de l'élevage et aux contraintes y afférent, ainsi qu'aux caractères économiques de l'élevage des pintades.

3.1. Profil sociologiques des enquêtés

Le tableau 2 ci-après nous présente le profil sociologique des enquêtés.

Tableau 2 : Caractéristiques sociologiques des enquêtés (%) :

Paramètre

Caractéristique

Fréquence (%)

Total

Sexe

Homme

54,3

100

Femme

45,7

Etat-Civil

Célibataire

14,3

100

Marié (e)

65,7

Veuf (ve)

20

Niveau d'études

Aucun

2,9

100

Primaire

2,9

Secondaire

45,7

Supérieur

48,6

Age

< 30 ans

31,4

100

30 à 50 ans

40

> 50 ans

28,6

Profession

Agriculteurs

31,4

100

Commerçant

31,4

Fonctionnaire de l'Etat

25,7

Autres

11,4

Expérience

< 2 ans

28,6

100

2 à 5 ans

17,1

> 5 ans

54,3

Il ressort du tableau 2 que la majorité des éleveurs de pintades sont des hommes mariés. Et tous nos sujets enquêtés sont passés par le banc de l'école. La plupart ont un âge moyen de 30ans repartit en ex aequo entre les agriculteurs et les commerçants avec une durée moyen dans cette activité de plus de 5ans.

La prédominance des hommes (soit 54,3%) dans la méléagriculture est en adéquation avec les résultats trouvés par Koné et al. (2017) qui concluaient que la méléagriculture est une activité d'hommes (93,9%). Ce qui est également le cas pour Sanfo et al. (2014) dont les travaux menés dans deux villages de Burkina Faso (To?ghin et Sambonaye) révélaient que 74% des hommes pratiquaient la méléagriculture dans le premier village et 56% dans le second. C'est aussi le cas de Dahouda et al. (2007) qui ont trouvé 87% et 23% respectivement pour les hommes et femmes. Selon Gueye (1998) cité par Ebwa et al. (2019), cette situation serait due au rôle et considérations socioculturelles qui donnent aux hommes ce droit de responsable et de gestionnaire de la famille au détriment des femmes.

Malgré son importance, l'aviculture traditionnelle est associée avec d'autres activités comme l'ont révélé Moula et al. (2012) et Djitié et al. (2015) cités par Ebwa et al. (op.cit.). Il est ainsi associé avec l'agriculture, le commerce et le travail de l'Etat et d'autres activités.

3.2. Conduite de l'élevage

Cette conduite est repartie en 4 points : les conditions d'habitation, l'alimentation, la reproduction, et les causes de mortalités et le stade de croissance.

3.2.1. Conditions d'habitation

Le tableau 3 ci-après se rapporte aux conditions d'habitations des pintades.

Tableau 3 : conditions d'habitations

Paramètres

Caractéristiques

Fréquence

Total

Abris pour pintade

Oui

65,7

100

Non

34,3

Types d'abris utilisés

Poulailler spécifique

33,3

100

Maison

25

Cage en bois

20,8

Locaux annexes

20,8

Sans abris

Clôture

36,4

100

sous les arbres

63,6

Nettoyage et entretien

Oui

91,3

100

Non

8,7

Fréquence de nettoyage

Chaque jour

79,2

100

Une fois par semaine

12,5

Une fois par mois

8,3

Il ressort du tableau 3 ci-haut que la majorité de nos sujets enquêtés a au moins construit un abri pour les pintades. Composé en grande partie d'un poulailler suivi d'éleveurs qui logeaient dans la même maison avec leurs pintades ; enfin de la cage en bois ou panier en ex aequo avec les locaux annexes. Nombreux d'éleveurs qui ne possèdent pas d'abris, les laissent dormir dans les arbres. Pour ceux qui possèdent un abri pour leurs pintades, l'entretien et le nettoyage se fait chaque jour.

Hein et al. (2005) ont trouvés 84% des éleveurs possédant un habitat constitué généralement d'un poulailler de type traditionnel sous forme de case, sous forme cylindrique, mais quelques fois parallélépipédiques caractérisés par des toits en paille vétustes, abritant des argas, des murs en banco, jamais crépis à l'intérieur mais crépis à l'extérieur pour parer à l'érosion hydrique ; ces résultats sont largement supérieur à ceux trouvés dans notre cas comme l'indique le tableau 3. Puis à l'absence d'un abri pour la nuit les pintades passent leurs nuits perchées sur les arbres à 63,6%, ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés par Koné et al. (2017), soit 53,3% des pintades dorment dans les arbres.

Les résultats en rapport avec le soin (nettoyage et entretien des abris) sont supérieurs à ceux trouvés par Hein et al. (2005) qui ont trouvé un taux de 55,36% pour le nettoyage annuel, 21,43% semestriel et 12,5% trimestriellement puis 3,57% bi-annuellement. Cela est dû fait que le poulailler est utilisé pour faire les compostages des fientes qui pourront servir de matières organiques.

3.2.2. Alimentation

Le tableau 4 suivant se rapporte à l'alimentation et à la fréquence de sa distribution ainsi que la boisson. Tableau 4 : Alimentation et distribution de l'eau

Paramètres

Caractéristiques

Fréquence (%)

Total

Distribution d'aliment complémentaire

Oui

68,6

100

Non

31,4

Possession de la mangeoire

Oui

50

100

Non

50

Abreuvement

Oui

51,4

100

Non

48,6

Possession d'un abreuvoir

Oui

51,4

100

Non

48,6

Les données présentées dans le tableau 4 montrent que nombreux sont les éleveurs qui nourrissent leurs pintades contre une minorité qui ne le fait pas. Les éleveurs possédant un abreuvoir abreuvent leurs animaux, ceux là ne possédant pas ne le fait pas.

Les résultats relatifs trouvés lors de la présente enquête en ce qui concerne l'abreuvement des animaux sont de loin inférieurs à ceux trouvés par Dahouda et al (2007) soit 51,4% contre 87%. Les mêmes observations ont été faites par Bessin et al (1998) et Oumarou (1997) qui ont rapporté que les pintades s'abreuvent dans les plans d'eau naturelle pendant la saison pluvieuse. Selon Dahouda et al., (2007), les équipements d'élevage tels que les mangeoires et les abreuvoirs sont respectivement existant à 50% et 48,6% ; ce qui corrobore nos résultats trouvés sur terrain comme indiqués dans le tableau 4.

3.2.3. Reproduction

Le tableau 5 suivant se rapporte à la reproduction des pintades dans le milieu de Kisangani.

Tableau 5 : Reproduction des pintades à Kisangani

Paramètres

Moyennes

Age moyen d'entrée en ponte

8 mois

Nombre d'oeufs pondus par saison

97 oeufs

Nombre d'oeufs mis sous couvée

9 oeufs

Taux d'éclosion

95 %

Il ressort du Tableau 5 que l'âge moyen à la première ponte est de 8 mois et la production moyenne d'oeufs en une saison de ponte s'élève à 97 oeufs. Le nombre moyen d'oeufs placés sous la poule couveuse est de 9 avec un taux d'éclosion moyen de 95%.

L'âge moyen à la première ponte (8 mois) est en adéquation avec les résultats trouvés par Dahouda et al. (2007) toute fois Dahouda (2003) signale que la maturité sexuelle est atteinte à 36 semaines d'élevage amélioré avec un cycle de ponte de 25 semaines. Au Burkina Faso l'étude de Hein et al. (2002) sur l'effet de la prophylaxie sanitaire sur les performances de ponte en élevage contrôlé a montré que la production d'oeufs peut commencer entre 31 et 36 semaines en fonction des traitements administrés avec un cycle de ponte de 85jours, soit 12semaines. L'âge à la ponte observée est aussi en accord avec les 32-36 semaines soit 8-9 mois rapporté par Ogundipé (1976) au Nord du Nigéria dans les conditions d'élevage en liberté.

Le tableau 6 se rapporte à l'endroit de ponte et à la couvaison des oeufs

Tableau 6 : l'endroit de ponte et à la couvaison des oeufs à Kisangani

Paramètre

Caractéristiques

Fréquence

Total

Endroit où se fait la ponte

Dans la brousse

54,3

100

Dans la maison

11,6

Dans le poulailler

14,3

Pas d'endroit fixe

17,4

Dans la clôture

2,9

Couvaison d'oeufs

Oui

17,1

100

Non

82,9

Obtention des pintadeaux

Incubation naturelle sous la poule

82,1

100

Incubation artificielle

14,3

Achat des pintadeaux

3,6

Nombre de pintades par éleveurs

Effectif ? 10

60

100

Effectif 10 à 20

20

Effectif ? 20

20

Le constat fait lors de notre enquête révèle que l'endroit où se fait la ponte n'est pas fixe mais avec une préférence pour la brousse. Elles ne couvent même pas les oeufs pondus et la poule est utilisée comme une couveuse naturelle de substitution. La majorité d'éleveurs possèdent un effectif inférieur à 10 pintades comme l'indiquent le tableau 6.

Le nombre moyen d'oeufs pondu en une saison de ponte est de 97 oeufs, ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés par Sanfo et al.(2007), Dahouda et al. (2008), Kandombo (2008) et Moussa et al. (2010) qui ont trouvés une moyenne variant entre 75-85 pour une saison de ponte par femelle.

Mais inférieurs aux résultats de Hein et al.(2005) sur les pratiques de l'aviculture traditionnelle par les différents groupes ethniques de la région des Cascades au Burkina Faso qui ont trouvés que le nombre d'oeufs pondu par pintade et par éleveur n'est pas bien connu, mais varierait de 100 à 150 chez les autochtones et à plus de 200 chez les Peuls.

L'enquête montre que la couvée comprend une moyenne de 9 oeufs par poule, ces résultats sont inférieurs à ceux trouvés par Maganga et haule (1998) et Laurenson (2002) avec une moyenne de 15 à 20 oeufs par couvée. Le taux d'éclosion moyenne de l'enquête est de 95%, taux nettement supérieur à 71% et 92% obtenus par Laurenson (2002).

L'enquête a montré que les poules locales sont largement utilisées pour l'incubation des oeufs de pintade. Les raisons de ce choix par les éleveurs sont rapportées par Obun (2004) qui a comparé la couvaison et l'éclosion sous les femelles pintades par rapport aux poules. L'auteur trouve que l'éclosabilité a été significativement supérieure pour les poules (86,3%).

3.2.4. Causes de mortalités, période à risque et vaccination

Le tableau 7 se rapporte aux causes de mortalité, au stade à haut risque de mortalité et à la connaissance de la vaccination.

Tableau 7 : Causes de mortalités, période à risque et vaccination

Paramètres

Caractéristique

Fréquence

Total

Causes de mortalité

Maladies

40

100

Conditions du milieu

28,6

Prédation et accidents

31,4

Stade de croissance où les jeunes oiseaux meurent généralement

0-1mois

77,1

100

1-2 mois

8,6

2-3 mois

8,6

Connaissance de la vaccination des volailles

Oui

25

100

Non

75

La cause des mortalités des pintades sont les maladies, les prédations et les accidents et enfin les conditions du milieu. La majorité des pintadeaux meurent souvent au stade de 0-1 mois. Nos sujets éleveurs ne recourent pas ou n'utilise pas un vaccin pour protéger les oiseaux.

Le taux élevé de mortalité enregistré au premier mois lors de l'enquête pourrait s'expliquer en partie par la déshydratation causée par les diarrhées fréquemment observées pendant cette période. Parmi les raisons qui justifient le taux élevé de mortalité, on peut d'une part évoquer aussi l'élevage en promiscuité totale avec les animaux de la basse cour (tout âge confondu) dans des abris sommaires, mal aérés, sans chauffage au démarrage ; et d'autre part, le fait que les compléments alimentaires distribués à même le sol et les abreuvoirs sont communs et non nettoyés. Cet environnement malsain constitue le terrain favorable au développement et à la dissémination des germes pathogènes divers. Ce sont autant de facteurs de risque qui font que les pintadeaux payent une lourde tribu à cet âge dans les élevages. Cet effet néfaste de l'environnement a été souligné par Dehoux et al. (1997) sur la pintade exotique élevée au Sénégal et par Bessin et al. (1998) qui ont travaillé sur la pintade locale au Burkina Faso.

Les études menées par Ratcliffe et Crowe (2001) sur l'effet des facteurs environnementaux sur les pintades en croissance indiquent une mortalité significative des pintades élevées sans habitat. Il semble donc exister une corrélation entre la mortalité des pintadeaux au jeune âge, la saison et l'habitat.

3.3. Contraintes aux quelles sont buttées les éleveurs

Le tableau 8 se rapporte aux contraintes aux quelles les éleveurs des pintades sont buttées. Les données relatives aux contraintes liées à l'environnement sont présentées en multi-réponses.

Tableau 8 : Contraintes aux quelles sont buttées les éleveurs

Paramètres

Caractéristique

Fréquences

contraintes liées à l'élevage

mortalité juvénile

22,9

fragilité des pintadeaux

8,6

Maladies

17,1

prédation et vole

42,9

espace pour élever

8,6

contraintes liées à l'environnement

Saison

14,3

Température

20

Humidité

22,9

Pluie

48,6

 
 

Le tableau 8 indique que les éleveurs sont confrontés à la prédation et vole, suivi de la mortalité juvénile et maladies dans leurs élevages mais aussi à la pluie et à la température dans le milieu de l'élevage.

Les contraintes principales rapportées par les éleveurs sont la prédation et le vol, les mortalités des pintadeaux, la maladie et la fragilité des pintadeaux. Les résultats similaires ont été obtenus par Dahouda et al. (2007) où tous les éleveurs ont rapporté que les pertes dues à la prédation constituent la principale contrainte à l'élevage de la pintade. Par ordre décroissant, les prédateurs rapportés par les éleveurs sont les serpents, les éperviers, les musaraignes, les chiens, les porcs, les canards, les chats et les lézards. Les principaux prédateurs rapportés en élevage traditionnel de poulets au Zimbabwe sont les éperviers, les chats sauvages et les chiens domestiques, mais aussi les serpents et les rats (McAinsh et al., 2004).

3.4. Caractère économique de l'élevage des pintades

Le tableau 9 qui suit se rapporte au caractère économique de l'élevage des pintades.

Tableau 9 : Caractère économique de l'élevage des pintades

Paramètre

Caractéristique

Fréquence

Total

Source de l'activité en produit pintade

Achats chez les autres éleveurs

82,9

100

Achats sur le marché public

17,1

Consommateurs des ces produis

Commerçants

17,1

100

Eleveurs

60

Consommateurs

22,9

Lieu de vente

Marché public

31,4

100

A la ferme

68,6

Prix du produit pintades

Prix d'une pintade

35000FC

Prix d'un oeuf

1500FC

Le Tableau 9 indique que les principales sources en produit pintades pour débuter son activité d'élevage est l'achat des produits chez les autres éleveurs. Ces produits sont vendu à la ferme et consommer en majorité par les autres éleveurs.

Le prix marchant de ces produits constitue le revenu de l'éleveur. Il est fixé à 17,5$ au taux de 1$ = 2000FC et 0,75$ pour un oeuf au mémé taux.

Le prix élevé de ces produits se justifie par leur indisponibilité sur le marché local et la forte demande dans le milieu d'un côté et une faible productivité causée par une multitude de facteurs qui échappent au contrôle de l'éleveur.

Conclusion et suggestions

L'objectif général de cette étude était de faire un état de lieu de l'élevage de la pintade dans la ville de Kisangani. Le travail cherchait à vérifier les hypothèses suivantes :

Ø Les hommes élèvent les pintades plus que les femmes;

Ø La conduite de l'élevage de pintades est moins maitrisée par les éleveurs de Kisangani;

Ø Les contraintes liées aux conditions d'élevages et de l'environnement limitent la méléagriculture.

Ø L'élevage des pintades génère des revenus aux éleveurs de Kisangani.

Après analyse des données, l'élevage de la pintade est une activité d'homme en majorité, la conduite d'élevage (l'habitat, l'alimentation, la reproduction et la mortalité) n'est pas maitriser ; les animaux ont droit à des abris sommaires, l'eau de boisson est servi par la plupart d'éleveurs, l'aliment est servi dans la majorité des cas mais il n'existe pas un système d'alimentation rationnel, les éleveurs se contentent de donner les produits locaux à leurs portées ; l'endroit de ponte n'est pas fixe mais avec une préférence beaucoup plus dans la brousse ce qui présente un inconvénient de risque de perte élevé. Les mortalités s'observent dans la majorité de cas pendant le premier mois post-éclosion causée par les maladies, la prédation et les accidents. Les contraintes liées à l'élevage sont la prédation et le vol, suivie de la mortalité juvénile et les maladies, tandis que les contraintes liées à l'environnement sont la pluie, l'humidité, les effets de la température et la saison. Les éleveurs commercialisent leurs productions à domicile ou à la ferme, les oeufs restent le produit le plus vendu en raison de renouvellement du cheptel, les principaux consommateurs sont les éleveurs voulant incubés pour renouveler leurs cheptels suivi des consommateurs. La pintade se vend à 17,5$ et l'oeuf à 0,75$ au taux de 2000FC=1$. Ces produits une fois vendu constituent le revenu de l'éleveur.

De ce qui précède, toutes nos hypothèses ci-dessus sont confirmées.

Nous suggérons qu'un laboratoire de production animale soit créé au département de Zootechnie de l'Institut Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi pour les animaux à cycle court tel que la pintade pour promouvoir cette activité et permettre la création des unités de production de la pintade à grande échelle en vue de disponibiliser les produits d'élevages en quantité suffisante et de meilleure qualité.

Les recherches en sciences agronomiques doivent être soutenues et financées par l'Etat congolais.

D'autres recherches doivent être entreprises pour connaitre les différentes pathologies touchants les pintadeaux.

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Table des matières

Epigraphe....................................................................................................i

Dédicace....................................................................................................ii

Remerciements............................................................................................iii

Résume......................................................................................................iv

Summary....................................................................................................v

Table des matières.........................................................................................vi

Liste des figures et de tableaux.........................................................................vii

Abréviations..............................................................................................viii

0. Introduction........................................................................................1

0.1. Problématique 2

0.2. Hypothèses 3

0.3. But d'études 3

0.4. Objectif 3

0.4.1. Objectif général 3

0.4.2. Objectifs spécifiques 3

0.5. Intérêts 3

Chapitre premier : Considérations générales sur la pintade 4

1.1 . Taxonomie 4

1.2 . Origine 4

1.3 . Ethologie 4

1.4 . Morphologie 4

1.5 . Conduite d'élevage 6

1.6. Système d'élevage de la pintade 8

1.6.1. Système traditionnel 8

1.6.2. Système semi-intensif 8

1.7. Caractéristiques spécifique de la pintade 9

1.8. Maladies des pintades 9

1.8.1. Maladie de Newcastle 9

1.8.3. Syndrome « entérite-frilosité» ou « entérite-mortalité » du pintadeau 10

1.8.4. Pancréatite virale de la pintade 10

1.8.6. Candidose de la pintade 10

1.8.7. Coccidioses de la pintade 10

Chapitre deuxième : Milieu, et approche méthodologique 11

2.1. Milieu 11

2.1.1. Situation géographique de Kisangani 11

2.1.2. Climat 11

2.1.3. Flore 12

2.1.4. Sols 12

2.2. Approche méthodologique 12

2.2.1 Matériel 12

2.2.2. Méthodes 12

2.2.3. Techniques 13

2.2.4. Pré-enquête 13

2.2.5. Echantillonnage 13

2.2.6. Enquête proprement dite 13

2.2.7. Délimitation spacio-temporale 13

2.2.8. Analyse des données 13

Chapitre troisième : Résultats et discussion 14

3.2. Conduite de l'élevage 15

3.2.1. Conditions d'habitation 15

3.2.2. Alimentation 16

3.2.3. Reproduction 17

3.3.4. Causes de mortalités, période à risque et vaccination 19

3.3. Contraintes aux quelles sont buttées les éleveurs 20

3.4. Caractère économique de l'élevage des pintades 21

Conclusion et suggestions 22

Références bibliographiques 24

Annexe 30

Annexe

Fiche d'enquête : sur « l'état de lieux de la méléagriculture (numida meleagris L.) dans la ville de Kisangani, RDC »

Présentation et raison de la visite : nous sommes venus ici dans le cadre de connaitre la situation de l'aviculture (élevage de la volaille) spécialement du méléagriculture (élevage de pintades) à Kisangani. Vos réponses seront strictement utilisées à des fins de recherche et seront gardées confidentielles.

I. Caractéristiques socio-économique des enquêtés

1. Sexe : M F

2. Age :

3. Niveau d'étude : aucun primaire secondaire supérieur

4. Etat -civil : célibataire marié veuf(Ve)

5. Profession : agriculteur commerçant fonctionnaire de l'état

6. Depuis combien de temps pratiquez-vous l'élevage des pintades ?

Ø moins de deux ans

Ø 2 à 5ans

Ø plus de 5ans

II. Conduite de l'élevage

A. Logement :

Ø Avez-vous des abris pour vos pintades ? oui non

Ø Si non où s'abritent elles la nuit ? clôture dans les arbres

Ø Si oui quels types d'abris utilisez-vous ?

· Locaux annexes

· Cage en bois

· Maison

· Poulailler spécifique

Ø Nettoyez-vous vos abris ? Oui non

Ø Si oui, combien de fois ?

· Chaque jour

· Une fois par semaine

· Une fois par mois.

B. Alimentation

Ø Donnez-vous à manger à vos pintades ? oui non

Ø Si non, comment se nourrissent-ils ? ......................................................................................................................................................................................................

Ø Avez-vous des mangeoires ? oui non

Ø Si non, comment distribuez-vous la ration à vos pintades ?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Ø Donnez-vous de l'eau à vos pintades ? oui non

Ø Si non, pourquoi ?.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Ø Avez-vous des abreuvoirs ? oui non

C. Reproduction

Ø A quelle période entrent-elles en pontent ?.........................................................................................................................................................................................................................................................

Ø Combien des oeufs une pintade pont elle par an/ saison..........................................................................................

Ø Ou pondent-elles ?....................................................................................................

Ø Couvent-elles leurs oeufs ? oui non

Ø Si non, comment faites-vous pour avoir des poussins ?

· Incubation naturelle (sous une poule couveuse)

· Incubation artificielle ?

Ø Quel est le nombre d'oeufs mettez-vous en incubation ? .........................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Ø Quel est le taux d'éclosion ?............................................................................

Ø Quel est le taux de mortalité des pintadeaux ?..........................................................

D. Pathologie

Ø Quelles sont les causes des mortalités le plus observées dans votre élevage ?

· Maladies

· Blessures

· Prédation

Ø A quel période de leur croissance meurent-ils généralement ? ...................................................................................................

Ø Connaissez-vous la vaccination des volailles ? oui non

E. Aspect économique

Ø Combien des pintades avez-vous ?.............................................................................

Ø Quelle est la provenance de vos pintades ?

· Importation d'autres localités du pays ?

· Importation d'un pays voisin ?

· Achat dans un élevage voisin ?

· Achat sur le marché local ?

Ø Qui achète vos produits ?

· Commerçants

· Éleveurs

· Consommateur

· Féticheurs

Ø Quel est le prix de vente moyen des pintades ??..............................................

Ø Quel est le prix de vente moyen d'un oeuf ?......................................................

Ø Ou vendez-vous vos produits d'élevages ?

· sur place

· sur le marché local 

Ø Quel est la contrainte la plus important que vous rencontrez dans votre élevage ?

Mortalité juvénile

· Fragilité des pintadeaux

· Prédation

· Maladies

· Autres






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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo