ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT FACULTAIRE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DE
YANGAMBI
« IFA-YANGAMBI »
B.P. 1232 KISANGANI
B.P. 28 YANGAMBI
Option : Agronomie
Générale
Département : Zootechnie
Etat de lieux de la méléagriculture dans
la ville de Kisangani (R.D. Congo)
251689984
Par :
Muhangwa Katentula Lebon
Travail de fin d'Etudes
Présenté et défendu en vue de
l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome
Orientation : Zootechnie
Directeur : Dr. Ir. Christophe Tshimuanga
Kadiebue
Professeur
Associé
Encadreur : Msc. Ir. Floribert Ndrodza
Ndjalo
Chef des
Travaux
Encadreur : Msc. Ir. Floribert Ndrodza
Ndjalo
Chef des
Travaux
251688960
ANNEE ACADEMIQUE 2019 - 2020
Première session
Epigraphe
« Apprenez à rester calme, très calme, et
laissez la vie suivre son cours...et ce calme se transformera en
bonheur »
Morgan freeman
A ma très chère maman Astrid Maganga
Lubangula ;
A mon Oncle Omari Mwanapunda Muluvya et
A ma chère tante Katentula Zabibu.
Je dédie le présent travail
Remerciements
Au terme de notre formation du second cycle d'études
universitaires, il serait ingrat de notre part de ne pas remercier tous ce qui
de près ou de loin ont contribué d'une manière ou d'une
autre à l'achèvement de notre formation.
Nos sentiments de gratitude s'adressent au Professeur
Christophe Tshimuanga Kadiebue pour avoir accepté malgré ses
multiples occupations la direction de ce travail et au Chef des Travaux
Floribert Ndrodza Ndjalo pour l'encadrement, les conseils et les remarques si
précieux qui ont conduit à une bonne évolution de
travail.
Nous disons également merci au comité de gestion
et à tous le corps professoral de l'Institut Facultaire des sciences
Agronomique de Yangambi, IFA-Yangambi en sigle pour avoir accepté de
nous accueillir et encadrer au sein de l'institution durant notre séjour
pour le second cycle.
Nos remerciements vont à tous les membres du
département de zootechnie de l'Institut Facultaire de Sciences
Agronomique de Yangambi pour les franches collaborations.
Merci à mes parents Katentula Isiaka et Astrid Maganga
Lubangula pour tous les sacrifices consentis.
A mes amis, frères et soeurs : Floribert Tata
Katentula, Rehema Katentula, Alphonse Makusudi, Jérôme Guibila,
Bienfait Bihayo Mugozi, Mombongolo Limbila, Amuri Djamba, Okito Ahuka, Kongolo
Ngalula, Adombe Bosomoto, Sumba Simoyo, Jean-Louis Bin Bauma, Aridja Katentula,
Mayaza Katentula, Muhinduka Eric Bakari, Hangi Gulain. Merci d'être
toujours à mes côtés même dans le moment le plus
difficile de ma vie.
Merci à mes oncles et tantes : Omari Mwanapunda
Muluvya, Katentula Zabibu, Katentula Laini, Lemauvais Tata Lubangula, Lebon
Katentula Muhangwa Shabani.
Merci à mes cousins et cousines Isiaka Katentula,
Carmel Saleh Bin Saleh, Jordan Saleh, Mutombo Ramazani, Niclette Saleh, Helene
Saleh, Nicole Saleh, Karim Seleh.
A la famille Saleh et à la grande famille Katentula
nous disons merci.
A tous celui qui a contribué de près ou de loin
à notre formation qu'il reçoit sur ces quelques lignes notre
sentiment de gratitude.
Lebon Muhangwa Katentula
Résumé
Une enquête a été réalisée
dans la ville de Kisangani en République Démocratique du Congo
avec comme objectif de faire un état de lieux de la
méléagriculture. A cet effet un questionnaire a été
conçu et soumis à 35 éleveurs de pintade en vue de
collecter les informations relatives à notre étude.
A Kisangani, cette activité est pratiquée
majoritairement par les hommes, la conduite d'élevage de cet animal
n'est pas encore maitrisé malgré que la majorité
d'éleveurs possèdent un abri, une mangeoire et un abreuvoir, et
fournissent l'eau et l'aliment complémentaire, toutefois cette
alimentation n'est pas rationnelle ; cependant les éleveurs ne
donnent que ceux qu'ils trouvent à leur portée. L'âge moyen
d'entrée en ponte est de 8 mois. La majorité d'éleveurs
utilisent les poules locales pour la couvaison d'oeufs de pintade avec un taux
d'éclosion de 95%.
L'enquête a révélé que bien qu'un
poulailler avec un pondoir bien aménagé existe les pintades ne
pondent pas à un endroit fixe et ont une préférence de
ponte beaucoup plus dans la brousse. Par ailleurs, 75% d'éleveurs
enquêtés ne connaissent pas ou ne vaccinent pas les volailles. La
mortalité se situe généralement vers le premier mois
post-éclosion. La maladie et la prédation ainsi que les accidents
sont généralement les causes de mortalités le plus
observés par les éleveurs enquêtés. Les autres
contraintes sont : fragilités des pintadeaux.
Une pintade revient à 35000 FC (17,5$) et un oeuf
à 1500 FC (0,75$) au taux de 1$=2000. Ces produits constituent une
source de revenu des éleveurs de pintades.
Mots clés : Etat de lieu,
méléagriculture, Kisangani, RD Congo.
Summary
A survey was carried out in Kisangani city in the Democratic
Republic of Congo with the objective of assessing the state of play of mixed
farming. In the end, a questionnaire was designed and submitted to 35 guinea
fowl breeders in order to collect information relating to our study.
In Kisangani, this activity is practiced mainly by men, the
management of breeding this animal is not yet mastered despite the majority of
breeders have a shelter, a feeder and a drinking through, and provide water and
food. 'complementary food, however this food is not rational; however, breeders
only give those what they find within their litters. The average age of onset
is 8 months. The majority of breeders use local hens for brooding guinea fowl
eggs with a hatch rate of 95%.
The survey revealed that although a chicken coop with a
well-appointed nest does exist guinea fowl do not lay in a fixed location and
have much greater preference for laying in the bush. Moreover, 75% of the
farmers surveyed do not know or do not vaccinate poultry. Mortality is
generally around the first month and disease and predation and accidents are
generally the causes of mortality most observed by the farmers surveyed.
The constraints to the blossoming of mixed farming remain
predation and theft, and juvenile mortality, other constraints listed: weakness
of guinea fowl, disease.
A guinea fowl costs 35000FC ($ 17.5) and an egg at 1500FC ($
0.75) at the rate of $ 1 = 2000. These products constitute a source of income
for guinea fowl breeders.
Keywords: Place state , meleagriculture, Kisangani, DR Congo.
Liste des figures
Figure 1 : Morphologie de la pintade
Figure 2 : Présentation de la ville
de Kisangani
Liste des tableaux
Tableau 1 : Caractéristique de la
reproduction et des oeufs de différentes variétés de la
pintade
Tableau 2 : Profil sociologique des
enquêtés
Tableau 3 : conditions d'habitations
Tableau 4 : Alimentation et distribution de
l'eau
Tableau 5 : Reproduction des pintades
à Kisangani
Tableau 6 : Endroit de ponte et la
couvaison des oeufs
Tableau 7 : Causes
des mortalités, et période à risque et vaccination
Tableau 8 : Contraintes
Tableau 9 : Caractères
économiques de l'élevage de la pintade
Introduction
Problématique
L'insuffisance en protéines d'origine animale dans
l'alimentation humaine est l'apanage des pays d'Afrique au sud du Sahara. Ces
dernières décennies, l'écart entre l'offre (productions
animales africaines) et la demande des populations ne cessent d'accroître
dans ces pays. Cette situation est imputable à la croissance
démographique qui y est enregistrée. Les prévisions
d'évolution démographique et de la croissance de la consommation
individuelle de produits carnés montrent que d'ici 2025 il va falloir
produire plus de 100 milliards de tonnes de viande dans les pays en voie de
développement (Faye et Alary, 2001). Face à ce défi, une
prise de conscience en matière des productions animales s'impose dans
tous les pays du sud.
La République Démocratique du Congo (RDC) est le
deuxième plus grand pays d'Afrique en superficie et compte une
population de plus de 80 millions d'habitants. Elle a un énorme
potentiel pour la production agricole. Les estimations de Global Growing (2017)
montrent que la RDC a un potentiel d'environ 80 millions d'hectare de terres
arables dans des conditions climatiques favorables pour l'agriculture et
pourtant seulement 10 millions d'hectare de terres sont actuellement
cultivés.
Les secteurs de l'élevage et de la pêche ont un
très fort potentiel. Le poulet et le poisson congelés
importés restent toutefois la norme en RDC. La production de volaille et
d'autres animaux d'élevage souffre d'un manque de capitaux,
d'équipements obsolètes, d'une disponibilité insuffisante
et peu fiable d'intrants (provende, produits vétérinaires,
matériels agricoles, etc.) ainsi que de matériel
génétique. La majeure partie de la population urbanisée de
la RDC voit ses revenus augmenter mais attend toujours des prix plus bas pour
satisfaire ses besoins de consommation plus importants. Les conséquences
de tout cela sont une augmentation vertigineuse des importations de produits
alimentaires de manière générale et en particulier la
viande de volaille et les oeufs.
Ainsi dans le souci de diversifier les sources de revenus et
d'assurer la sécurité alimentaire des populations rurales et
urbaines, les nouveaux programmes de développement de l'élevage
s'orientent vers la promotion des espèces à cycle court en
général, la volaille en particulier. L'une des
préoccupations actuelles des agro éleveurs en matière de
production animale est l'aviculture qui représente une source
complémentaire de revenu dans laquelle il faut puiser en cas d'urgence.
Dans ce volet avicole, la méléagriculture (élevage de la
pintade) occupe une place de choix compte tenu de son importance
socio-économique et nutritionnelle dans la vie des populations. Toutes
fois En Afrique, l'élevage des pintades est de type traditionnel avec
quelques expérimentations du type moderne. Le premier se
caractérise par une liberté totale (le plus souvent
associé avec l'élevage des poules), un cycle de reproduction
saisonnier, une taille réduite et une incubation naturelle
effectuée par des poules. Pour passer leur nuit, les pintades se
perchent le plus souvent dans les arbres ou sur les toits des cases. Mais s'il
existe un poulailler, il arrive qu'elles soient enfermées avec les
autres volailles (Nagalo, 1984 cité par Ndrodza, 2015).
Comparée au poulet, la pintade est
économiquement plus intéressante en région tropicale parce
qu'elle est plus rustique et par conséquent s'adapte mieux à
l'élevage traditionnel. Elle est apte à vivre dans des conditions
d'élevage difficiles contrairement aux poulets exotiques.
Elle permet la diversification du revenu des populations
rurales africaines et permet de faire face à des dépenses
ponctuelles imprévues. Cette production à cycle court assure des
débouchés presque partout, en raison de la possibilité de
vendre la production en unité de faible valeur (quelques oeufs, une
jeune pintade...), qui les met à la portée des acheteurs les plus
modestes (Chrysostome et al., 1997; Mopate et Lony, 1998).
Au vu de ces avantages, l'élevage de la pintade
représente un atout pour les producteurs ruraux et périurbains et
la promotion de son élevage est hautement opportune pour la
République Démocratique du Congo en général et
à Kisangani en particulier. La population boyomaise s'intéresse
bien à la méléagriculture depuis un certain temps.
Toutefois, très peu d'études ont porté sur cette volaille
malgré la part importante de sa contribution dans les revenus issus des
ventes de la volaille. En dehors de son utilisation comme source de revenus et
de protéines (Dahouda, 2003). Cette manque d'informations à ces
jours nous pousse à mener la recherche auprès de la population
boyomaise spécialement celle élevant les pintades. Ainsi, une
étude a été menée dans la ville de Kisangani et ses
environs afin de connaitre le profil sociologique des éleveurs, la
conduite d'élevage, les contraintes de productions, et l'apport
économique de cet élevage. Pour y arriver, nous nous sommes
posé quelques questions qui constituent la quintessence de la
présente recherche :
Ø Quel est le profil sociologique des éleveurs
des pintades ?
Ø Quelle est la conduite de cet élevage ?
Ø Quelles sont les contraintes qui entravent le
développement de cette activité dans la ville de
Kisangani ?
Ø Quel est l'apport économique des pintades dans
chez les éleveurs ?
1.
Hypothèses
Notre étude se propose de vérifier les
hypothèses suivantes :
Ø Les hommes élèvent les pintades plus
que les femmes;
Ø La conduite de l'élevage de pintades est moins
maitrisée par les éleveurs de Kisangani;
Ø Les contraintes liées aux conditions de
l'élevage et de l'environnement limitent la
méléagriculture.
Ø L'élevage des pintades génère
des revenus aux éleveurs de Kisangani.
2.
But d'études
Le but de cette étude est de contribuer à la
promotion de l'élevage des pintades dans la ville de Kisangani, en se
basant sur le profil sociologique d'éleveurs, la conduite de
l'élevage, les contraintes y afférentes et l'apport
économique de l'élevage.
3.
Objectif
3.1.
Objectif général
L'objectif général est d'évaluer
l'état de la méléagriculture dans la ville de
Kisangani.
3.2. Objectifs
spécifiques
Afin de vérifier les hypothèses de notre
recherche, nous allons :
1) Identifier le profil sociologique des éleveurs de
pintades dans la ville de Kisangani ;
2) Evaluer la conduite de la méléagriculture
dans la ville de Kisangani ;
3) Identifier les principales contraintes à
l'épanouissement de la méléagriculture en milieux
boyomais ;
4) Connaitre l'apport économique
généré par cette activité.
3.3. Intérêts
Des informations obtenues de cette étude constituent
une source d'informations aux futurs chercheurs et peuvent permettre aux
éleveurs des pintades d'améliorer leurs techniques
d'élevage.
3.4. Subdivision
Hormis l'introduction, ce travail se subdivise en 3 chapitres
dont le premier traite des considérations générales sur
la pintade, le second aborde le milieu, et de l'approche méthologique du
travail et le troisième présente, interprète et discute
les résultats. Une conclusion et quelques suggestions mettent fin
à ce travail.
Chapitre premier :
Considérations générales sur la pintade
1.1. Taxonomie
La pintade appartient à l'ordre des Galliformes,
à la famille des Phasianideae, sous-famille des Numideae
qui regroupe quatre genres dont Numida. L'espèce
Numida meleagris galeata appelé pintade commune ou pintade
à caroncule rouge constitue l'espèce principale et la plus
domestiquée de l'Afrique (Ayeni, 1983 ; Ayorinde,1991 ; Le Coz-Douin,
1992).
1.2. Origine
La pintade est un oiseau originaire d'Afrique où elle
est encore largement répandue à l'état sauvage (Bossini,
1995). La population à l'état sauvage en Afrique est assez mal
connue bien que certains pays de l'Afrique de l'Ouest aient pu en donner une
estimation approximative. Le Nigeria, avec ses 55 millions d'oiseaux et la
République Centrafrique sont les deux pays les plus habités par
la pintade. La France est le pays occidental qui en élève le plus
grand nombre : 60 millions par an. Par ordre décroissant, les pays
producteurs sont l'Italie, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, le
Brésil et l'Ile de Maurice (Bossini, op.cit.).
Dans les zones sahélo-soudaniennes, on rencontre
tantôt par petits groupes, tantôt par bande importante, la pintade
commune issue d'oeufs sauvages mis à couver sous les poules.
1.3. Ethologie
La pintade vit en général en bandes
grégaires mais forme au moment de la reproduction des couples
isolés. Quand elle panique, elle est bruyante et se réfugie dans
un endroit obscur ou sur les perchoirs, et s'immobilise. Elle provoque des
dégâts aux cultures à cause de sa préférence
alimentaire pour les végétaux. Pour s'alimenter, elle ne gratte
pas le sol de ses pattes comme le fait le poulet, mais utilise son bec pour
déchirer brusquement. Ceci entraîne aussi un gaspillage des
aliments farineux dans la mangeoire (Le Coz-Douin, op.cit). La pintade
est par ailleurs très habile dans la chasse aux insectes qui font partie
de son alimentation quotidienne complémentaire (Ayeni,
op.cit).
1.4. Morphologie
La pintade commune a un corps ovoïde ou fusiforme,
incliné à 45° sur l'horizontal. Le corps s'effile à
sa partie antéro-supérieure avec un long cou (environ 13cm de
long) surmonté d'une petite tête. A sa partie
postéro-inférieure, la queue est portée basse et les
rectrices touchent presque le sol.
Ø La tête
La tête de la pintade est nue, et est surmontée
d'une corne céphalique de la couleur de bois qui se recourbe
légèrement en arrière. Cette corne se ride avec
l'âge et est plus développée chez le mâle que chez la
femelle. La tête comporte en outre une caroncule nasale, un fanon, une
paire de barbillon rouge vermillon de chaque côté du menton en
arrière du bec qui est court et robuste, des oreillons blancs farineux
qui deviennent gris bleus à la lumière du jour et à
certains moments d'excitation (Verger et al., 1977).
Ø Le cou
Le cou est faiblement parsemé de quelques poils dans sa
partie supérieure et présente vers le milieu une étroite
bande de plumes à partir de laquelle s'étendent surtout le corps
des plumes normales (Verger et al. op.cit).
Ø Le plumage
Le plumage de la variété grise est la plus
répandue. Le plumage abondant, assez uniforme, est parsemé de
taches perlées claires sur fond sombre et identique dans les deux sexes.
Un camail d'un gris vineux couvre la partie supérieure du corps et du
haut de la poitrine. Chez l'adulte, le plumage est bleu, plus ou moins
foncé, rehaussé de nombreuses taches blanches
régulièrement rondes de la taille d'un grain de mil
appelées perles. Ces tâches sont plus larges dans la partie
supérieure du corps. On note sur le bord interne des grandes plumes des
ailes et de la queue des barres transversales disposées
parallèlement et dont le contour a un aspect en dents de scie. Les
pintadeaux nouvellement éclos sont brun rougeâtres. La tête
porte cinq bandes longitudinales noires. Le dos est également
rayé et ponctué de bandes et de taches noires. Le ventre est
jaunâtre, les pattes et le bec sont rouges. Vers l'âge de sept
semaines, les pintadeaux prennent la livrée adulte (Verger et
al. op.cit).
Ø Les pattes
La pintade commune est caractérisée dans ses
variétés par des pattes grêles de coloration brune
noirâtre (Verger et al. op.cit).
Ø Les ailes
Les ailes sont proportionnelles à la taille de l'oiseau
qui lui permettent d'effectuer des vols de plusieurs centaines de mètres
et cela avec une relative légèreté. La pintade commune a
été décrite par plusieurs auteurs, mais tous suivent le
mêmes schéma tel que présenté dans la figure 1
relative à la morphologie de la pintade commune (Verger et al.,
1977).
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Figure 1 : Morphologie de la pintade
(Houndonougbo, 2017)
1.5. Conduite d'élevage
La pintade est originaire d'Afrique de l'Ouest mais se
rencontre actuellement dans beaucoup de régions tropicales et
s'élève en grands effectifs sous systèmes intensifs en
France, Italie, Hongrie et dans les anciennes républiques d'Union
Soviétique. En Inde, la pintade est élevée sous forme de
troupeaux de quelques centaines d'animaux dans les Etats du Punjab, de l'Uttar
Pradesh, de l'Assam et du Madhya Pradesh.
La pintade a une reproduction saisonnière et, en
système de liberté, elle pond uniquement en saison des pluies.
Elle est très peureuse ; perche dans les arbres pendant la
nuit ; vole très peu mais marche beaucoup.
La pintade prospère aussi bien en climat froid que
chaud et son potentiel de production de viande et d'oeufs mérite
d'être mieux reconnu. Le premier oeuf est normalement pondu à 18
semaines et à la différence de beaucoup d'oiseaux
indigènes qui ne produisent qu'une couvée annuelle. La pintade
pond en continu jusqu'à ce que s'installent des conditions climatiques
défavorables.
La pintade élevée en semi-liberté peut
pondre jusqu'à 60 oeufs par saison mais des oiseaux élevés
en bonnes conditions intensives produisent jusqu'à 200 oeufs par an. La
pintade a tendance à couver mais cette habitude peut facilement
être réprimée en retirant les oeufs une fois pondus. Une
couvée de 15 à 20 oeufs est commune. La période
d'incubation dure 27 jours. Au Nigéria, il a été
rapporté que la pintade domestique élevée en conditions
extensives ou semi-intensives pond 60 à 100 oeufs avec un taux de
fertilité de 40 à 60%. Il existe trois variétés
principales de pintade domestique : Perle, Blanche et Lavande.
La Perle est de loin la plus commune. Elle possède un
plumage violacé parsemé régulièrement ou «
perlé» de taches blanches. La Blanche a un plumage
uniformément clair tandis que la Lavande a des plumes
légèrement grises pointillées de blanc. Le mâle et
la femelle ne diffèrent pas grandement en apparence, en plumage ainsi
qu'en poids de telle sorte qu'un éleveur inexpérimenté
peut s'il n'y prend garde ; élever ensemble tous les mâles et
femelles en troupeau de reproduction. En fait, les sexes peuvent être
différenciés à huit semaines ou plus par leur cri
caractéristique.
En gestion intensive, la pintade domestique a une
capacité de ponte plus élevée. La souche française
Galor peut produire 170 oeufs sur une période de ponte de 36 semaines. A
titre d'exemple, à partir d'une production de 155 oeufs, un taux de
fertilité de 88 pour cent et une éclosabilité de 70-75%,
il est possible d'obtenir 115 pintadeaux par femelle. En litière
profonde ou en parc, il est possible d'obtenir 50 à 75 pintadeaux par
femelle sur une période de ponte de 24 semaines (Sonaiya et Swan, 2004).
Le tableau 1 ci-après donne les caractéristiques de la ponte et
de la reproduction de différentes variétés des
pintades.
Tableau 1 : les caractéristiques
de la ponte et de la reproduction de différentes variétés
des pintades
Caractère
|
Variétés
|
Perle
|
Blanche
|
Lavande
|
Age 1ère oeuf (jours)
|
196
|
217
|
294
|
Nombre d'oeufs/pintade/an
|
51
|
38
|
43
|
Poids oeufs (g)
|
38
|
37
|
36
|
Durée ponte (jours)
|
155
|
114
|
92
|
Fertilité (%)
|
53
|
50
|
0
|
Eclosabilité (%)
|
87
|
81
|
0
|
Source: Ayorinde et
al., 1984 et Ayorinde, 1987
1.6. Système
d'élevage de la pintade
1.6.1. Système
traditionnel
Les fermiers essayent d'équilibrer leurs effectifs en
rapport avec les ressources résiduelles saisonnières disponibles.
Dans les systèmes en liberté et en basse-cour, les apports
alimentaires sont généralement insuffisants en saison
sèche pour une quelconque production au-delà des simples besoins
d'entretien du troupeau. Quand la végétation est sèche et
fibreuse, les ressources résiduelles picorables devront être
complémentées par des apports minéraux, vitaminiques,
protéiniques et énergétiques. Dans la plupart des
systèmes traditionnels villageois, un supplément de grain est
distribué à raison de 35 g par oiseau et par jour. Il existe
différentes approches destinées à utiliser une base plus
large de ressources alimentaires par le troupeau. Les palmipèdes,
spécialement les canards peuvent être diffusés dans les
régions humides où ils peuvent se nourrir d'aliments tels que les
escargots et les plantes aquatiques présentes dans les étangs et
les lagunes. Un autre système consiste à intégrer la
volaille avec d'autres productions telles le riz, les légumes, les
poissons ou un autre bétail. (Atteh, 1993).
1.6.2. Système
semi-intensif
Dans celui-ci, toutes les substances nutritives
nécessaires aux oiseaux doivent être procurées par les
aliments, généralement sous forme des composés
équilibrés, fournis par une provenderie. Comme ceux-ci sont
coûteux et difficiles à obtenir, les petits exploitants utilisent
des aliments non conventionnels ou «diluent» les aliments commerciaux
en y ajoutant des sous-produits de grains qui les supplémentent en
énergie et partiellement en protéines Un aliment bien
équilibré est cependant difficile à réaliser du
fait que les grains et les sources protéiques d'origine
végétale, à savoir les sous-produits de quelques graines
oléagineuses, sont de moins en moins disponibles pour le bétail,
et que les pré-mélanges d'oligo-éléments et de
vitamines sont généralement trop onéreux.
Le phosphore et le calcium peuvent provenir d'os
calcinés (brûlés et broyés), des coquilles
d'escargot, des coquillages marins ou des dépôts calcaires.
L'apport en sodium à travers le sel peut provenir de
l'évaporation d'eau de mer ou de roches salines. Ces sources
minérales sont rarement utilisées de sorte que la nourriture
fournie à la volaille dans ce système est de bien moindre
qualité que dans les systèmes purement extensifs ou totalement
intensifs (Sonaiya et Swan, 2004).
1.7. Caractéristiques
spécifique de la pintade
Les oeufs de la pintade sont très
appréciés des consommateurs (Lhoste et al., 1993).
Contrairement aux autres oiseaux indigènes, la pintade pond en continu
jusqu'en ce que s'installent les conditions climatiques défavorables.
Selon Ndrodza (2015) la pintade peut pondre annuellement 200 oeufs dans des
conditions optimales avec des taux de fertilité et
d'éclosivité envoisinant respectivement 70% et 88%. Son oeuf plus
petit que celui de la poule possède une coquille beaucoup plus solide.
C'est une caractéristique interessante pour le transport sur les routes
difficiles (Nagalo, 1986 et Théwis et al., 2005). Grace
à son squelette léger, il possède un net avantage par
rapport à la poule. Son poids vif peut atteindre 2kg. Le mâle est
plus lourd que la femelle (Lhoste et al., op.cit.).
1.8. Maladies des pintades
Les pintades sont sensibles à certaines maladies
malgré leur résistance par rapport à d'autres volailles.
Il s'agit par exemple de la maladie de Newcastle, de Syndrome infectieux de la
grosse tête, de Syndrome «
entérite-frilosité », de la Pancréatite virale,
de la Maladie foudroyante ou « maladie X », de la Candidose, de la
Coccidiose.
1.8.1. Maladie de Newcastle
La maladie de Newcastle est une maladie infectieuse,
très contagieuse, affectant les oiseaux et particulièrement les
Gallinacés. Elle est provoquée par certaines souches de
Paramyxovirus de type 1 (PMVi). Le virus de la maladie de Newcastle affecte au
moins 117 espèces d'oiseaux appartenant à 17 ordres. La maladie
de Newcastle sévit le plus souvent sous forme d'épizooties
très meurtrières qui laissent derrière elles des reliquats
enzootiques (petites populations aviaires infectées). Elle affecte
sélectivement certaines espèces aviaires (Guérin et
al., 2011).
1.8.2. Syndrome infectieux de la
grosse tête de la pintade
Il s'agit d'une affection du genre Gallus (poule) et
du genre Numida meleagris (pintade) provoquée par un
métapneumovirus et qui se traduit par un gonflement et une
déformation de la tête accompagnée de signes respiratoires
et de baisses de performances (Guérin et al.,
op.cit.).
1.8.3.
Syndrome « entérite-frilosité» ou «
entérite-mortalité » du pintadeau
Ce syndrome, appelé autrefois « entérite
transmissible de la pintade » frappe les pintadeaux dans leur
première semaine d'existence jusqu'à 10-12 jours. Il est
d'ailleurs apparenté aux entérites virales des autres
galliformes. Un astrovirus, semblable à l'astrovirus associé au
PEMS du dindonneau (TAstV2) a été isolé. La
morbidité peut dépasser la moitié du lot. Les pintadeaux
sont apathiques, présentent un plumage ébouriffé avec les
ailes pendantes. Ils sont frileux et s'installent sous les radiants. Ils
émettent une diarrhée aqueuse, glaireuse et blanchâtre.
L'autopsie révèle un contenu intestinal et surtout caecal
glaireux, avec des bulles de gaz, de couleur gris verdâtre clair. Il y a
souvent une néphrite associée (Guérin et al.,
2011).
1.8.4.
Pancréatite virale de la pintade
C'est une affection due à un adénovirus du genre
Aviadenovirus (anciennement « adénovirus aviaire du groupe
1 »), qui provoque une hypertrophie puis une
dégénérescence du pancréas des jeunes pintadeaux
entre 1 et 2 semaines. Les pertes peuvent atteindre 20%. Il n'existe
actuellement aucun moyen préventif ou curatif. Il n'existe aucun vaccin,
la seule prévention reste l'installation de barrières sanitaires
draconiennes (Guérin et al., op.cit.).
1.8.5. Maladie foudroyante ou
« maladie X » de la pintade
Cette maladie a été décrite en France
à la fin des années 1970, et a sévi en mode
épizootique en 1986. Son origine est virale, de nature encore inconnue.
L'évolution caractéristique de la maladie est l'apparition
brutale d'une mortalité massive, souvent sur des sujets en
2èmepartie ou fin de croissance. La mortalité peut
atteindre 100 % du lot en quelques jours (Guérin et al.,
op.cit.).
1.8.6.
Candidose de la pintade
Cette maladie apparaît dès l'âge de 3
semaines mais sévit surtout entre 4 et 5 semaines. Elle est largement
favorisée par un régime hyper-glucidique et par des abus de
traitements antibiotiques qui déséquilibrent la flore digestive.
Une supplémentation alimentaire préventive avec le parconazole
peut être utilisée (30 ppm) (Guérin et al.,
op.cit.).
1.8.7. Coccidioses de la
pintade
Elles sont dues à la multiplication de deux coccidies
du genre Eimeria (Eimeria numidia et E. grenieri) dans les cellules
épithéliales de la muqueuse intestinale des pintades. Elles sont
fréquentes et économiquement coûteuses par baisse de
performances (Guérin et al., op.cit.).
Chapitre deuxième : Milieu, et approche méthodologique
2.1. Milieu
2.1.1. Situation géographique de Kisangani
La ville de Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo
est située dans la partie orientale de la cuvette centrale congolaise
à cheval sur l'équateur. Ses coordonnées
géographiques sont 0°31'N et 25°11'E, l'altitude est comprise
entre 376,4m et 424,7m. Elle comprend six communes urbaines (Kabondo,
Kisangani, Makiso, Mangobo, Tshopo et Lubunga). Elle occupe une superficie de
1.910 km2 (Kankonda, 2001). La ville de Kisangani est
présentée dans la figure 2 ci-après.
La zone d'études
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Figure 2 :
Présentation de la ville de Kisangani (Nshimba, 2008)
2.1.2. Climat
La ville de Kisangani jouit d'un climat équatorial du
type Af selon la classification de Koppen. C'est un climat chaud et humide
à températures élevées et quasi constantes toute
l'année. La température moyenne oscille autour de 25°C. Les
précipitations sont abondantes et réparties inégalement en
deux saisons au cours de l'année. La première saison la plus
pluvieuse va de septembre à novembre et la seconde relativement
pluvieuse de mi-mars à mai. Il n'y a pas de saison sèche absolue
et la pluviosité annuelle varie entre 1735,5 mm et 1835 mm. Le mois de
février étant le plus sec et celui d'octobre le plus pluvieux.
L'insolation annuelle moyenne est de 1925 heures, soit 45% de la radiation
totale dont l'intensité est de 106 Cal/m2/s (Alongo, 2015).
L'humidité relative oscille autour de 83% en moyenne.
2.1.3.
Flore
Kisangani étant entièrement comprise dans la
zone bioclimatique de forêt équatoriale dense, ombrophile,
sempervirente, on devrait attendre à y voir une végétation
caractéristique de cette dernière. Mais suite à
l'anthropisation, la végétation originelle de Kisangani, la
forêt ombrophile, a été profondément modifiée
et a cédé la place aux cultures, recrus forestiers, groupements
rudéraux et lambeaux de forêt secondaire (Kankonda, 2001) tendant
à une savane herbeuse (Nyakabwa, 1982).
2.1.4.
Sols
Cahen (1954) et Verbeek (1970) cités par Nyongombe
(1993) et Kankonda (2001) classent les sols de Kisangani dans le système
Lindien (précambrien supérieur) dont le soubassement est
constitué par des systèmes grésseux (Grès rouges,
schistes et quartzistes) et les terreaux de couvertures sont formés des
couches argilo-greseuses (argiles rouges et grès collatéraux).
2.2. Approche
méthodologique
2.2.1. Matériel
Pour réaliser notre investigation, nous avons
employé deux sortes de matériel à savoir le
matériel biologique et le matériel technique :
Ø Matériel biologique
Ce dernier est constitué des individus de la
pintade.
Ø Matériel
technique
Pour collecter les données de notre étude, nous
avons utilisé un téléphone portable, un ordinateur
portable muni des logiciels Ms Word et Excel 2010, SPSS 20.0, un bloc note et
un stylo, une moto de marque TVS.
2.2.2. Méthodes
L'étude a consisté en une enquête
réalisée en un seul passage chez 35 éleveurs de pintades
ayant au moins un animal mâle ou femelle. Les entretiens étaient
du type semi-dirigé. Les questions se traduisaient en langue locale
(Lingala ou swahili) pour les personnes ne maîtrisant pas le
français. Le questionnaire portait sur le profil sociologique de
l'éleveur, ainsi que les données se rapportant à la
conduite de l'élevage et aux contraintes que font face les
éleveurs et à l'apport économique.
2.2.3.
Techniques
Pour avoir des informations relatives à notre
étude, un questionnaire d'enquête a été conçu
sur la plateforme
www.KoBotoolbox.org puis
téléchargé sur le téléphone portable de la
marque Androïde muni d'un logiciel ODKCollect. Les réponses
obtenues ont été automatiquement enregistrées pour
l'analyse. Les questions ont été appuyées par la technique
documentaire laquelle nous a permis de consulter certains ouvrages, documents,
articles, mémoire contenant des informations relatives à notre
étude.
2.2.4.
Pré-enquête
Elle nous a permis de faire une prospection du milieu
d'enquête et de tester notre questionnaire pour dénicher certaines
imperfections de sa conception puis avoir une idée de la durée.
Elle nous a permis d'identifier quelques éleveurs des pintades.
2.2.5. Echantillonnage
L'échantillonnage a été
réalisé selon la méthode non probabiliste dite de «
boule de neiges ». Compte tenu de la méthode
d'échantillonnage non-probabiliste utilisée, toutes les personnes
rencontrées ont été interviewées.
2.2.6. Enquête proprement dite
Des questions préconçues sur le logiciel
Kobocollect télechargé au téléphone portable de la
marque Androïde ont été soumises aux éleveurs et les
réponses obtenues ont été automatiquement
enregistrées pour l'analyse.
2.2.7. Délimitation spacio-temporale
Notre travail a été réalisé dans
les six communes de la ville de Kisangani ainsi que ses proches alentours
pendant une durée de trois mois repartis en 2 phases de 45 jours chacun.
La première phase s'est déroulée du 15 décembre
2019 au 30 janvier 2020 ; et la deuxième phase du
25-août-2020 au 10octobre2020.
2.2.8. Analyse des données
Les analyses statistiques descriptives (fréquence et
moyenne) des données sont réalisées en utilisant le
logiciel SPSS20.
Chapitre troisième :
Résultats et discussion
Les résultats de la présente recherche sont
présentés ici et interprétés puis discutés
au fur et à mesure. Ces résultats sont relatifs au profil
sociologique des enquêtés, à la conduite de
l'élevage et aux contraintes y afférent, ainsi qu'aux
caractères économiques de l'élevage des pintades.
3.1. Profil sociologiques
des enquêtés
Le tableau 2 ci-après nous présente le profil
sociologique des enquêtés.
Tableau 2 : Caractéristiques
sociologiques des enquêtés (%) :
Paramètre
|
Caractéristique
|
Fréquence (%)
|
Total
|
Sexe
|
Homme
|
54,3
|
100
|
Femme
|
45,7
|
Etat-Civil
|
Célibataire
|
14,3
|
100
|
Marié (e)
|
65,7
|
Veuf (ve)
|
20
|
Niveau d'études
|
Aucun
|
2,9
|
100
|
Primaire
|
2,9
|
Secondaire
|
45,7
|
Supérieur
|
48,6
|
Age
|
< 30 ans
|
31,4
|
100
|
30 à 50 ans
|
40
|
> 50 ans
|
28,6
|
Profession
|
Agriculteurs
|
31,4
|
100
|
Commerçant
|
31,4
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
25,7
|
Autres
|
11,4
|
Expérience
|
< 2 ans
|
28,6
|
100
|
2 à 5 ans
|
17,1
|
> 5 ans
|
54,3
|
Il ressort du tableau 2 que la majorité des
éleveurs de pintades sont des hommes mariés. Et tous nos sujets
enquêtés sont passés par le banc de l'école. La
plupart ont un âge moyen de 30ans repartit en ex aequo entre les
agriculteurs et les commerçants avec une durée moyen dans cette
activité de plus de 5ans.
La prédominance des hommes (soit 54,3%) dans la
méléagriculture est en adéquation avec les
résultats trouvés par Koné et al. (2017) qui
concluaient que la méléagriculture est une activité
d'hommes (93,9%). Ce qui est également le cas pour Sanfo et al.
(2014) dont les travaux menés dans deux villages de Burkina Faso
(To?ghin et Sambonaye) révélaient que 74% des hommes pratiquaient
la méléagriculture dans le premier village et 56% dans le second.
C'est aussi le cas de Dahouda et al. (2007) qui ont trouvé 87%
et 23% respectivement pour les hommes et femmes. Selon Gueye (1998) cité
par Ebwa et al. (2019), cette situation serait due au rôle et
considérations socioculturelles qui donnent aux hommes ce droit de
responsable et de gestionnaire de la famille au détriment des femmes.
Malgré son importance, l'aviculture traditionnelle est
associée avec d'autres activités comme l'ont
révélé Moula et al. (2012) et Djitié et
al. (2015) cités par Ebwa et al. (op.cit.).
Il est ainsi associé avec l'agriculture, le commerce et le travail de
l'Etat et d'autres activités.
3.2. Conduite de
l'élevage
Cette conduite est repartie en 4 points : les
conditions d'habitation, l'alimentation, la reproduction, et les causes de
mortalités et le stade de croissance.
3.2.1. Conditions d'habitation
Le tableau 3 ci-après se rapporte aux conditions
d'habitations des pintades.
Tableau 3 : conditions d'habitations
Paramètres
|
Caractéristiques
|
Fréquence
|
Total
|
Abris pour pintade
|
Oui
|
65,7
|
100
|
Non
|
34,3
|
Types d'abris utilisés
|
Poulailler spécifique
|
33,3
|
100
|
Maison
|
25
|
Cage en bois
|
20,8
|
Locaux annexes
|
20,8
|
Sans abris
|
Clôture
|
36,4
|
100
|
sous les arbres
|
63,6
|
Nettoyage et entretien
|
Oui
|
91,3
|
100
|
Non
|
8,7
|
Fréquence de nettoyage
|
Chaque jour
|
79,2
|
100
|
Une fois par semaine
|
12,5
|
Une fois par mois
|
8,3
|
Il ressort du tableau 3 ci-haut que la majorité de nos
sujets enquêtés a au moins construit un abri pour les pintades.
Composé en grande partie d'un poulailler suivi d'éleveurs qui
logeaient dans la même maison avec leurs pintades ; enfin de la cage
en bois ou panier en ex aequo avec les locaux annexes. Nombreux
d'éleveurs qui ne possèdent pas d'abris, les laissent dormir dans
les arbres. Pour ceux qui possèdent un abri pour leurs pintades,
l'entretien et le nettoyage se fait chaque jour.
Hein et al. (2005) ont trouvés 84% des
éleveurs possédant un habitat constitué
généralement d'un poulailler de type traditionnel sous forme de
case, sous forme cylindrique, mais quelques fois
parallélépipédiques caractérisés par des
toits en paille vétustes, abritant des argas, des murs en banco, jamais
crépis à l'intérieur mais crépis à
l'extérieur pour parer à l'érosion hydrique ; ces
résultats sont largement supérieur à ceux trouvés
dans notre cas comme l'indique le tableau 3. Puis à l'absence d'un abri
pour la nuit les pintades passent leurs nuits perchées sur les arbres
à 63,6%, ces résultats sont supérieurs à ceux
trouvés par Koné et al. (2017), soit 53,3% des pintades
dorment dans les arbres.
Les résultats en rapport avec le soin (nettoyage et
entretien des abris) sont supérieurs à ceux trouvés par
Hein et al. (2005) qui ont trouvé un taux de 55,36% pour le
nettoyage annuel, 21,43% semestriel et 12,5% trimestriellement puis 3,57%
bi-annuellement. Cela est dû fait que le poulailler est utilisé
pour faire les compostages des fientes qui pourront servir de matières
organiques.
3.2.2. Alimentation
Le tableau 4 suivant se rapporte à l'alimentation et
à la fréquence de sa distribution ainsi que la boisson.
Tableau 4 : Alimentation et distribution de l'eau
Paramètres
|
Caractéristiques
|
Fréquence (%)
|
Total
|
Distribution d'aliment complémentaire
|
Oui
|
68,6
|
100
|
Non
|
31,4
|
Possession de la mangeoire
|
Oui
|
50
|
100
|
Non
|
50
|
Abreuvement
|
Oui
|
51,4
|
100
|
Non
|
48,6
|
Possession d'un abreuvoir
|
Oui
|
51,4
|
100
|
Non
|
48,6
|
Les données présentées dans le tableau 4
montrent que nombreux sont les éleveurs qui nourrissent leurs pintades
contre une minorité qui ne le fait pas. Les éleveurs
possédant un abreuvoir abreuvent leurs animaux, ceux là ne
possédant pas ne le fait pas.
Les résultats relatifs trouvés lors de la
présente enquête en ce qui concerne l'abreuvement des animaux sont
de loin inférieurs à ceux trouvés par Dahouda et al
(2007) soit 51,4% contre 87%. Les mêmes observations ont
été faites par Bessin et al (1998) et Oumarou (1997) qui
ont rapporté que les pintades s'abreuvent dans les plans d'eau naturelle
pendant la saison pluvieuse. Selon Dahouda et al., (2007), les
équipements d'élevage tels que les mangeoires et les abreuvoirs
sont respectivement existant à 50% et 48,6% ; ce qui corrobore nos
résultats trouvés sur terrain comme indiqués dans le
tableau 4.
3.2.3. Reproduction
Le tableau 5 suivant se rapporte à la reproduction des
pintades dans le milieu de Kisangani.
Tableau 5 : Reproduction des pintades
à Kisangani
Paramètres
|
Moyennes
|
Age moyen d'entrée en ponte
|
8 mois
|
Nombre d'oeufs pondus par saison
|
97 oeufs
|
Nombre d'oeufs mis sous couvée
|
9 oeufs
|
Taux d'éclosion
|
95 %
|
Il ressort du Tableau 5 que l'âge moyen à la
première ponte est de 8 mois et la production moyenne d'oeufs en une
saison de ponte s'élève à 97 oeufs. Le nombre moyen
d'oeufs placés sous la poule couveuse est de 9 avec un taux
d'éclosion moyen de 95%.
L'âge moyen à la première ponte (8 mois)
est en adéquation avec les résultats trouvés par Dahouda
et al. (2007) toute fois Dahouda (2003) signale que la maturité
sexuelle est atteinte à 36 semaines d'élevage
amélioré avec un cycle de ponte de 25 semaines. Au Burkina Faso
l'étude de Hein et al. (2002) sur l'effet de la prophylaxie
sanitaire sur les performances de ponte en élevage contrôlé
a montré que la production d'oeufs peut commencer entre 31 et 36
semaines en fonction des traitements administrés avec un cycle de ponte
de 85jours, soit 12semaines. L'âge à la ponte observée est
aussi en accord avec les 32-36 semaines soit 8-9 mois rapporté par
Ogundipé (1976) au Nord du Nigéria dans les conditions
d'élevage en liberté.
Le tableau 6 se rapporte à l'endroit de ponte et
à la couvaison des oeufs
Tableau 6 : l'endroit de ponte et
à la couvaison des oeufs à Kisangani
Paramètre
|
Caractéristiques
|
Fréquence
|
Total
|
Endroit où se fait la ponte
|
Dans la brousse
|
54,3
|
100
|
Dans la maison
|
11,6
|
Dans le poulailler
|
14,3
|
Pas d'endroit fixe
|
17,4
|
Dans la clôture
|
2,9
|
Couvaison d'oeufs
|
Oui
|
17,1
|
100
|
Non
|
82,9
|
Obtention des pintadeaux
|
Incubation naturelle sous la poule
|
82,1
|
100
|
Incubation artificielle
|
14,3
|
Achat des pintadeaux
|
3,6
|
Nombre de pintades par éleveurs
|
Effectif ? 10
|
60
|
100
|
Effectif 10 à 20
|
20
|
Effectif ? 20
|
20
|
Le constat fait lors de notre enquête
révèle que l'endroit où se fait la ponte n'est pas fixe
mais avec une préférence pour la brousse. Elles ne couvent
même pas les oeufs pondus et la poule est utilisée comme une
couveuse naturelle de substitution. La majorité d'éleveurs
possèdent un effectif inférieur à 10 pintades comme
l'indiquent le tableau 6.
Le nombre moyen d'oeufs pondu en une saison de ponte est de 97
oeufs, ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés
par Sanfo et al.(2007), Dahouda et al. (2008), Kandombo
(2008) et Moussa et al. (2010) qui ont trouvés une moyenne
variant entre 75-85 pour une saison de ponte par femelle.
Mais inférieurs aux résultats de Hein et
al.(2005) sur les pratiques de l'aviculture traditionnelle par les
différents groupes ethniques de la région des Cascades au Burkina
Faso qui ont trouvés que le nombre d'oeufs pondu par pintade et par
éleveur n'est pas bien connu, mais varierait de 100 à 150 chez
les autochtones et à plus de 200 chez les Peuls.
L'enquête montre que la couvée comprend une
moyenne de 9 oeufs par poule, ces résultats sont inférieurs
à ceux trouvés par Maganga et haule (1998) et Laurenson (2002)
avec une moyenne de 15 à 20 oeufs par couvée. Le taux
d'éclosion moyenne de l'enquête est de 95%, taux nettement
supérieur à 71% et 92% obtenus par Laurenson (2002).
L'enquête a montré que les poules locales sont
largement utilisées pour l'incubation des oeufs de pintade. Les raisons
de ce choix par les éleveurs sont rapportées par Obun (2004) qui
a comparé la couvaison et l'éclosion sous les femelles pintades
par rapport aux poules. L'auteur trouve que l'éclosabilité a
été significativement supérieure pour les poules (86,3%).
3.2.4. Causes de mortalités, période à
risque et vaccination
Le tableau 7 se rapporte aux causes de mortalité,
au stade à haut risque de mortalité et à la connaissance
de la vaccination.
Tableau 7 : Causes de mortalités,
période à risque et vaccination
Paramètres
|
Caractéristique
|
Fréquence
|
Total
|
Causes de mortalité
|
Maladies
|
40
|
100
|
Conditions du milieu
|
28,6
|
Prédation et accidents
|
31,4
|
Stade de croissance où les jeunes oiseaux meurent
généralement
|
0-1mois
|
77,1
|
100
|
1-2 mois
|
8,6
|
2-3 mois
|
8,6
|
Connaissance de la vaccination des volailles
|
Oui
|
25
|
100
|
Non
|
75
|
La cause des mortalités des pintades sont les maladies,
les prédations et les accidents et enfin les conditions du milieu. La
majorité des pintadeaux meurent souvent au stade de 0-1 mois. Nos sujets
éleveurs ne recourent pas ou n'utilise pas un vaccin pour
protéger les oiseaux.
Le taux élevé de mortalité
enregistré au premier mois lors de l'enquête pourrait s'expliquer
en partie par la déshydratation causée par les diarrhées
fréquemment observées pendant cette période. Parmi les
raisons qui justifient le taux élevé de mortalité, on peut
d'une part évoquer aussi l'élevage en promiscuité totale
avec les animaux de la basse cour (tout âge confondu) dans des abris
sommaires, mal aérés, sans chauffage au démarrage ;
et d'autre part, le fait que les compléments alimentaires
distribués à même le sol et les abreuvoirs sont communs et
non nettoyés. Cet environnement malsain constitue le terrain favorable
au développement et à la dissémination des germes
pathogènes divers. Ce sont autant de facteurs de risque qui font que les
pintadeaux payent une lourde tribu à cet âge dans les
élevages. Cet effet néfaste de l'environnement a
été souligné par Dehoux et al. (1997) sur la
pintade exotique élevée au Sénégal et par Bessin et
al. (1998) qui ont travaillé sur la pintade locale au Burkina
Faso.
Les études menées par Ratcliffe et Crowe (2001)
sur l'effet des facteurs environnementaux sur les pintades en croissance
indiquent une mortalité significative des pintades élevées
sans habitat. Il semble donc exister une corrélation entre la
mortalité des pintadeaux au jeune âge, la saison et l'habitat.
3.3. Contraintes aux quelles
sont buttées les éleveurs
Le tableau 8 se rapporte aux contraintes aux quelles les
éleveurs des pintades sont buttées. Les données relatives
aux contraintes liées à l'environnement sont
présentées en multi-réponses.
Tableau 8 : Contraintes aux quelles sont
buttées les éleveurs
Paramètres
|
Caractéristique
|
Fréquences
|
contraintes liées à
l'élevage
|
mortalité juvénile
|
22,9
|
fragilité des pintadeaux
|
8,6
|
Maladies
|
17,1
|
prédation et vole
|
42,9
|
espace pour élever
|
8,6
|
contraintes liées à
l'environnement
|
Saison
|
14,3
|
Température
|
20
|
Humidité
|
22,9
|
Pluie
|
48,6
|
|
|
Le tableau 8 indique que les éleveurs sont
confrontés à la prédation et vole, suivi de la
mortalité juvénile et maladies dans leurs élevages mais
aussi à la pluie et à la température dans le milieu de
l'élevage.
Les contraintes principales rapportées par les
éleveurs sont la prédation et le vol, les mortalités des
pintadeaux, la maladie et la fragilité des pintadeaux. Les
résultats similaires ont été obtenus par Dahouda et
al. (2007) où tous les éleveurs ont rapporté que
les pertes dues à la prédation constituent la principale
contrainte à l'élevage de la pintade. Par ordre
décroissant, les prédateurs rapportés par les
éleveurs sont les serpents, les éperviers, les musaraignes, les
chiens, les porcs, les canards, les chats et les lézards. Les principaux
prédateurs rapportés en élevage traditionnel de poulets au
Zimbabwe sont les éperviers, les chats sauvages et les chiens
domestiques, mais aussi les serpents et les rats (McAinsh et al.,
2004).
3.4. Caractère économique de l'élevage
des pintades
Le tableau 9 qui suit se rapporte au caractère
économique de l'élevage des pintades.
Tableau 9 : Caractère
économique de l'élevage des pintades
Paramètre
|
Caractéristique
|
Fréquence
|
Total
|
Source de l'activité en produit
pintade
|
Achats chez les autres éleveurs
|
82,9
|
100
|
Achats sur le marché public
|
17,1
|
Consommateurs des ces produis
|
Commerçants
|
17,1
|
100
|
Eleveurs
|
60
|
Consommateurs
|
22,9
|
Lieu de vente
|
Marché public
|
31,4
|
100
|
A la ferme
|
68,6
|
Prix du produit pintades
|
Prix d'une pintade
|
35000FC
|
Prix d'un oeuf
|
1500FC
|
Le Tableau 9 indique que les principales sources en produit
pintades pour débuter son activité d'élevage est l'achat
des produits chez les autres éleveurs. Ces produits sont vendu à
la ferme et consommer en majorité par les autres éleveurs.
Le prix marchant de ces produits constitue le revenu de
l'éleveur. Il est fixé à 17,5$ au taux de 1$ = 2000FC et
0,75$ pour un oeuf au mémé taux.
Le prix élevé de ces produits se justifie par
leur indisponibilité sur le marché local et la forte demande dans
le milieu d'un côté et une faible productivité
causée par une multitude de facteurs qui échappent au
contrôle de l'éleveur.
Conclusion et
suggestions
L'objectif général de cette étude
était de faire un état de lieu de l'élevage de la pintade
dans la ville de Kisangani. Le travail cherchait à vérifier les
hypothèses suivantes :
Ø Les hommes élèvent les pintades plus
que les femmes;
Ø La conduite de l'élevage de pintades est moins
maitrisée par les éleveurs de Kisangani;
Ø Les contraintes liées aux conditions
d'élevages et de l'environnement limitent la
méléagriculture.
Ø L'élevage des pintades génère
des revenus aux éleveurs de Kisangani.
Après analyse des données, l'élevage de
la pintade est une activité d'homme en majorité, la conduite
d'élevage (l'habitat, l'alimentation, la reproduction et la
mortalité) n'est pas maitriser ; les animaux ont droit à des
abris sommaires, l'eau de boisson est servi par la plupart d'éleveurs,
l'aliment est servi dans la majorité des cas mais il n'existe pas un
système d'alimentation rationnel, les éleveurs se contentent de
donner les produits locaux à leurs portées ; l'endroit de
ponte n'est pas fixe mais avec une préférence beaucoup plus dans
la brousse ce qui présente un inconvénient de risque de perte
élevé. Les mortalités s'observent dans la majorité
de cas pendant le premier mois post-éclosion causée par les
maladies, la prédation et les accidents. Les contraintes liées
à l'élevage sont la prédation et le vol, suivie de la
mortalité juvénile et les maladies, tandis que les contraintes
liées à l'environnement sont la pluie, l'humidité, les
effets de la température et la saison. Les éleveurs
commercialisent leurs productions à domicile ou à la ferme, les
oeufs restent le produit le plus vendu en raison de renouvellement du cheptel,
les principaux consommateurs sont les éleveurs voulant incubés
pour renouveler leurs cheptels suivi des consommateurs. La pintade se vend
à 17,5$ et l'oeuf à 0,75$ au taux de 2000FC=1$. Ces produits une
fois vendu constituent le revenu de l'éleveur.
De ce qui précède, toutes nos
hypothèses ci-dessus sont confirmées.
Nous suggérons qu'un laboratoire de production animale
soit créé au département de Zootechnie de l'Institut
Facultaire des Sciences Agronomiques de Yangambi pour les animaux à
cycle court tel que la pintade pour promouvoir cette activité et
permettre la création des unités de production de la pintade
à grande échelle en vue de disponibiliser les produits
d'élevages en quantité suffisante et de meilleure
qualité.
Les recherches en sciences agronomiques doivent être
soutenues et financées par l'Etat congolais.
D'autres recherches doivent être entreprises pour
connaitre les différentes pathologies touchants les pintadeaux.
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Table des matières
Epigraphe....................................................................................................i
Dédicace....................................................................................................ii
Remerciements............................................................................................iii
Résume......................................................................................................iv
Summary....................................................................................................v
Table des
matières.........................................................................................vi
Liste des figures et de
tableaux.........................................................................vii
Abréviations..............................................................................................viii
0.
Introduction........................................................................................1
0.1. Problématique
2
0.2. Hypothèses
3
0.3. But d'études
3
0.4. Objectif
3
0.4.1. Objectif général
3
0.4.2. Objectifs spécifiques
3
0.5. Intérêts
3
Chapitre premier : Considérations
générales sur la pintade
4
1.1 . Taxonomie
4
1.2 . Origine
4
1.3 . Ethologie
4
1.4 . Morphologie
4
1.5 . Conduite d'élevage
6
1.6. Système d'élevage de la
pintade
8
1.6.1. Système traditionnel
8
1.6.2. Système semi-intensif
8
1.7. Caractéristiques
spécifique de la pintade
9
1.8. Maladies des pintades
9
1.8.1. Maladie de Newcastle
9
1.8.3. Syndrome «
entérite-frilosité» ou «
entérite-mortalité » du pintadeau
10
1.8.4. Pancréatite virale de la
pintade
10
1.8.6. Candidose de la pintade
10
1.8.7. Coccidioses de la pintade
10
Chapitre deuxième : Milieu, et approche
méthodologique
11
2.1. Milieu
11
2.1.1. Situation géographique de
Kisangani
11
2.1.2. Climat
11
2.1.3. Flore
12
2.1.4. Sols
12
2.2. Approche méthodologique
12
2.2.1 Matériel
12
2.2.2. Méthodes
12
2.2.3. Techniques
13
2.2.4. Pré-enquête
13
2.2.5. Echantillonnage
13
2.2.6. Enquête proprement dite
13
2.2.7. Délimitation
spacio-temporale
13
2.2.8. Analyse des données
13
Chapitre troisième : Résultats et
discussion
14
3.2. Conduite de l'élevage
15
3.2.1. Conditions d'habitation
15
3.2.2. Alimentation
16
3.2.3. Reproduction
17
3.3.4. Causes de mortalités,
période à risque et vaccination
19
3.3. Contraintes aux quelles sont
buttées les éleveurs
20
3.4. Caractère économique de
l'élevage des pintades
21
Conclusion et suggestions
22
Références bibliographiques
24
Annexe
30
Annexe
Fiche d'enquête : sur « l'état de lieux
de la méléagriculture (numida meleagris L.) dans la
ville de Kisangani, RDC »
Présentation et raison de la visite : nous sommes venus
ici dans le cadre de connaitre la situation de l'aviculture (élevage de
la volaille) spécialement du méléagriculture
(élevage de pintades) à Kisangani. Vos réponses seront
strictement utilisées à des fins de recherche et seront
gardées confidentielles.
I. Caractéristiques socio-économique des
enquêtés
1. Sexe : M F
2. Age :
3. Niveau d'étude : aucun primaire
secondaire supérieur
4. Etat -civil : célibataire
marié veuf(Ve)
5. Profession : agriculteur commerçant
fonctionnaire de l'état
6. Depuis combien de temps pratiquez-vous l'élevage des
pintades ?
Ø moins de deux ans
Ø 2 à 5ans
Ø plus de 5ans
II. Conduite de l'élevage
A. Logement :
Ø Avez-vous des abris pour vos pintades ? oui
non
Ø Si non où s'abritent elles la nuit ?
clôture dans les arbres
Ø Si oui quels types d'abris utilisez-vous ?
· Locaux annexes
· Cage en bois
· Maison
· Poulailler spécifique
Ø Nettoyez-vous vos abris ? Oui
non
Ø Si oui, combien de fois ?
· Chaque jour
· Une fois par semaine
· Une fois par mois.
B. Alimentation
Ø Donnez-vous à manger à vos pintades ?
oui non
Ø Si non, comment se nourrissent-ils ?
......................................................................................................................................................................................................
Ø Avez-vous des mangeoires ? oui
non
Ø Si non, comment distribuez-vous la ration à vos
pintades ?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Ø Donnez-vous de l'eau à vos pintades ? oui
non
Ø Si non,
pourquoi ?.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Ø Avez-vous des abreuvoirs ? oui
non
C. Reproduction
Ø A quelle période entrent-elles en
pontent ?.........................................................................................................................................................................................................................................................
Ø Combien des oeufs une pintade pont elle par an/
saison..........................................................................................
Ø Ou
pondent-elles ?....................................................................................................
Ø Couvent-elles leurs oeufs ? oui
non
Ø Si non, comment faites-vous pour avoir des
poussins ?
· Incubation naturelle (sous une poule couveuse)
· Incubation artificielle ?
Ø Quel est le nombre d'oeufs mettez-vous en
incubation ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Ø Quel est le taux
d'éclosion ?............................................................................
Ø Quel est le taux de mortalité des
pintadeaux ?..........................................................
D. Pathologie
Ø Quelles sont les causes des mortalités le plus
observées dans votre élevage ?
· Maladies
· Blessures
· Prédation
Ø A quel période de leur croissance meurent-ils
généralement ?
...................................................................................................
Ø Connaissez-vous la vaccination des volailles ? oui
non
E. Aspect économique
Ø Combien des pintades
avez-vous ?.............................................................................
Ø Quelle est la provenance de vos pintades ?
· Importation d'autres localités du pays ?
· Importation d'un pays voisin ?
· Achat dans un élevage voisin ?
· Achat sur le marché local ?
Ø Qui achète vos produits ?
· Commerçants
· Éleveurs
· Consommateur
· Féticheurs
Ø Quel est le prix de vente moyen des pintades
??..............................................
Ø Quel est le prix de vente moyen d'un oeuf
?......................................................
Ø Ou vendez-vous vos produits d'élevages ?
· sur place
· sur le marché local
Ø Quel est la contrainte la plus important que vous
rencontrez dans votre élevage ?
Mortalité juvénile
· Fragilité des pintadeaux
· Prédation
· Maladies
· Autres
|