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L'effet des dépenses militaires sur la croissance économique

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par Baker IBRAHIM et Abdelmohssen SHEHA
Université d'Auvergne - M2 Analyses économiques et développement international 2016
  

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CONCLUSION

L'effet des dépenses militaires sur la croissance économique a occupé une place importante dans la pensée économique. Les économistes ont toujours essayé d'estimer cet effet pour pouvoir tirer des conclusions valables au niveau général, peu importe le niveau économique de pays. Malgré ces nombreuses tentatives, la littérature économique n'est pas parvenue à un consensus concernant cette question.

Les auteurs ont expliqué différemment les effets des dépenses militaires sur la croissance économique. Bien que le premier courant ait confirmé le caractère positif des dépenses militaires représenté en l'augmentation des dépenses destinées aux Recherches et Développement qui en découle, et dont le secteur privé bénéficie, le deuxième courant a évoqué les effets négatifs des dépenses militaires, estimant que ces dépenses exerce un effet d'éviction sur les investissement privés. Entre les deux courants existe un troisième qui met l'accent sur le caractère insignificatif des dépenses militaires, autrement dit, la neutralité de ses effets sur la croissance économique.

En essayant de contribuer à résoudre cette problématique, nous avons créé un modèle pour estimer lesdits effets qui est basé sur une base de données de 57 pays dans la période de 1988 à 2013.

Nous avons appliqué les différentes méthodes de régression avant de comparer leurs résultats, afin de compter sur celle qui donne les meilleurs résultats.

Après avoir appliqué la méthode MCO, Effets fixes et Effets Aléatoires et le test d'Hausman, ce dernier nous a montré que la méthode d'Effets fixes (within) était la meilleure. Par conséquence, nous avons fait nos conclusions à la lumière de celle-ci.

D'après notre modèle, amplement introduit, nous pensons que les dépenses militaires jouent un rôle négatif sur la croissance économique. Par l'effet d'éviction qu'il exerce, elles canalisent les dépenses gouvernementales vers des fins non productives, ou au moins, moins productives de ceux civils.

Par ailleurs, le choix d'augmenter, d'une façon incessante, les dépenses militaires peut révéler une instabilité permanente, ce qui affecte négativement les investissements privés.

De plus, la course d'armement exercée par les différents pays rend le risque de conflits armés fort envisageable. L'issue de ces conflits est normalement plus des dépenses excessives dans le secteur militaire, et des dégâts sociaux, économiques et humaines considérables. Afin de remédier à ces effets, quelque chose qui prend normalement des décennies, le pays devra réajuster l'allocation de ses ressources de façon efficace et optimale, dans l'objectif de rattraper ses homologues.

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Enfin, comme nos bases sont généralement assez récentes ; nous avons donc dû analyser uniquement la période de 1988 et 2013, c'est la période qui correspond à la chute du mur de Berlin. Cependant, il sera aussi intéressant de voir l'évolution des dépenses militaires avant et après la fin de la guerre froide, dans le but de voir si le clivage idéologique entre le camp soviétique et capitaliste l'accès aux armements. En outre, les données que nous avons choisies ne prennent en compte la parte de la dépense militaire sur dépense totale. Il sera aussi intéressant de voir l'effet de la dépense totale par rapport aux PIB. Par ailleurs, il sera aussi intéressant de voir l'effet de la dépense militaire sur croissance dans les pays en voie de développement d'un côté et les pays développé de l'autre. Nous affirmons à la fin qu'il est certes important d'inclure une variable instrumentale pour éviter le problème d'endogénité entre la variable (dépenses militaires) et les résidus, sauf que pour trouver cet instrument nous avons cherché l'instrument « conflits » qui s'agit d'une variable muette pour les conflits internes et externes pour les pays concernés dans la période de la régression, mais vu que nous n'avons pas trouvé cette variable, nous nous sommes contenté d'appliquer la régression sans prendre cela en compte.

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