CONCLUSION
L'effet des dépenses militaires sur la croissance
économique a occupé une place importante dans la pensée
économique. Les économistes ont toujours essayé d'estimer
cet effet pour pouvoir tirer des conclusions valables au niveau
général, peu importe le niveau économique de pays.
Malgré ces nombreuses tentatives, la littérature
économique n'est pas parvenue à un consensus concernant cette
question.
Les auteurs ont expliqué différemment les effets
des dépenses militaires sur la croissance économique. Bien que le
premier courant ait confirmé le caractère positif des
dépenses militaires représenté en l'augmentation des
dépenses destinées aux Recherches et Développement qui en
découle, et dont le secteur privé bénéficie, le
deuxième courant a évoqué les effets négatifs des
dépenses militaires, estimant que ces dépenses exerce un effet
d'éviction sur les investissement privés. Entre les deux courants
existe un troisième qui met l'accent sur le caractère
insignificatif des dépenses militaires, autrement dit, la
neutralité de ses effets sur la croissance économique.
En essayant de contribuer à résoudre cette
problématique, nous avons créé un modèle pour
estimer lesdits effets qui est basé sur une base de données de 57
pays dans la période de 1988 à 2013.
Nous avons appliqué les différentes
méthodes de régression avant de comparer leurs résultats,
afin de compter sur celle qui donne les meilleurs résultats.
Après avoir appliqué la méthode MCO,
Effets fixes et Effets Aléatoires et le test d'Hausman, ce dernier nous
a montré que la méthode d'Effets fixes (within) était la
meilleure. Par conséquence, nous avons fait nos conclusions à la
lumière de celle-ci.
D'après notre modèle, amplement introduit, nous
pensons que les dépenses militaires jouent un rôle négatif
sur la croissance économique. Par l'effet d'éviction qu'il
exerce, elles canalisent les dépenses gouvernementales vers des fins non
productives, ou au moins, moins productives de ceux civils.
Par ailleurs, le choix d'augmenter, d'une façon
incessante, les dépenses militaires peut révéler une
instabilité permanente, ce qui affecte négativement les
investissements privés.
De plus, la course d'armement exercée par les
différents pays rend le risque de conflits armés fort
envisageable. L'issue de ces conflits est normalement plus des dépenses
excessives dans le secteur militaire, et des dégâts sociaux,
économiques et humaines considérables. Afin de remédier
à ces effets, quelque chose qui prend normalement des décennies,
le pays devra réajuster l'allocation de ses ressources de façon
efficace et optimale, dans l'objectif de rattraper ses homologues.
16
Enfin, comme nos bases sont généralement assez
récentes ; nous avons donc dû analyser uniquement la
période de 1988 et 2013, c'est la période qui correspond à
la chute du mur de Berlin. Cependant, il sera aussi intéressant de voir
l'évolution des dépenses militaires avant et après la fin
de la guerre froide, dans le but de voir si le clivage idéologique entre
le camp soviétique et capitaliste l'accès aux armements. En
outre, les données que nous avons choisies ne prennent en compte la
parte de la dépense militaire sur dépense totale. Il sera aussi
intéressant de voir l'effet de la dépense totale par rapport aux
PIB. Par ailleurs, il sera aussi intéressant de voir l'effet de la
dépense militaire sur croissance dans les pays en voie de
développement d'un côté et les pays développé
de l'autre. Nous affirmons à la fin qu'il est certes important d'inclure
une variable instrumentale pour éviter le problème
d'endogénité entre la variable (dépenses militaires) et
les résidus, sauf que pour trouver cet instrument nous avons
cherché l'instrument « conflits » qui s'agit d'une variable
muette pour les conflits internes et externes pour les pays concernés
dans la période de la régression, mais vu que nous n'avons pas
trouvé cette variable, nous nous sommes contenté d'appliquer la
régression sans prendre cela en compte.
17
|