EPIGRAPHE
« La civilisation démocratique est
entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le
citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien
dire »
(Jean-François REVEL)
DEDICACE
A mon père NGOMA KINTAUDI NOWA Sammy
A ma mère NKADULU NGUELO Yvonne,
Pour d'énormes efforts, sacrifices et amour
inégalables ayant doté un sens à mon être par leur
éducation de première nécessité et qui rend ce jour
inoubliable.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre cycle de Graduat en Sciences Politiques et
Administratives, à la faculté des Sciences Sociales, Politiques
et Administratives de l'Université Kongo, nous voulons nous acquitter
d'un devoir sacro-saint, celui de remercier tous ceux qui, de près ou de
loin, d'une manière ou d'une autre, nous ont été d'un
grand appui pour la réalisation de ce travail.
De prime abord, nos remerciements vont tout
droit à notre directeur, le professeur Tungisa Kapela Danny, qui, en
dépit de ses multiples occupations, a accepté de nous guider dans
la rédaction et la réalisation de ce travail. Nous pensons
également à notre co-directeur, le Chef de Travaux Bembo
Dilusiela Faria, pour son encadrement et le nettoyage de ce travail.
Nous exprimons notre gratitude à
l'ensemble des Professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la faculté
qui, tous, avez guidé et nourri, chacun à sa manière et
dans son domaine respectif, nos pas et connaissances, sanctionnés durant
ce parcours de trois années, aujourd'hui, par le présent travail
de fin de cycle. Nous vous serons infiniment reconnaissants.
Nous tenons à exprimer toute notre
reconnaissance à nos frères et soeurs : Kintaudi
Valérie ; Kintaudi Yannick ; Ambongo Istèle ;
Arnold Kintaudi ; Ambongo Laudry ; Ambongo Merveille ; Ambongo
Synthiche ; Kintaudi Phoebe ; Kintaudi Daniel ; Kintaudi Daniela
et Kintaudi Fortune, pour le même sang qui nous unit. Qu'ils trouvent
à travers ces lignes l'expression de notre profonde gratitude pour
l'amour et l'affection qui nous caractérisent.
Que nos condisciples
de la promotion : Bangani Malula Boaz ; Dimputu Mayamona
Grace ; Iloko Ndombe Benedicte ; Ilunga Nyembo Marcy ;
Kiakanda Ndongala Gloire ; Lumbi Vinu Judith ; Lumbu Muyongwa
Bienvenue ; Munde Kiuka Abigael ; Ngoy Muanakasongo Reagan ;
Nkedi Makani Jovine ; Ntoya Kizinga Davinelle ; Semua Badika
Semy ; Tuba Mavuela Metabelle ; Vanadiaku Kikobia Aimegrace,
trouvent ici l'expression de notre profond attachement pour les moments de joie
et de peine endurés durant les trois années du cycle de
graduat.
Que les membres de la famille Sobibord trouvent
dans ce travail l'expression de notre gratitude. Nous pensons notamment
à : Matondo Merveille ; Djedje Daniel ; Mbodo
Manassé ; Mata Guylit; Matondo Dieu-Merci et Mengi
Hussein.
A tous, amis et connaissances, dont les noms ne sont pas
repris ici, qu'ils soient rassurés de notre profonde reconnaissance.
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
La jeune génération explose dans le monde et
particulièrement en Afrique. Un tiers de la population est
âgé de 18 à 35 ans. Cependant, les jeunes ont tendance
à se désengager du processus démocratique. Les jeunes
votent moins fréquemment, se portent moins souvent candidats et restent
sous-représentés dans les fonctions de gestion électorale.
Les organes de gestion des élections jouent un rôle crucial dans
la promotion de la participation des jeunes aux processus électoraux.
Ils doivent élaborer des stratégies créatives pour
s'attacher l'inclusion et l'engagement des jeunes1(*).
Au fait, les jeunes ne sont plus considérés ni
reconnus ; et voire même les choix qu'ils portent lors des
élections ne sont parfois pas respectés. Alors que dans leur
entendement, ils se mobilisent pendant les élections pour se choisir un
guide et/ou un représentant (Président de la république,
député, etc.) qui apporterait son expertise et ses connaissances
pour le développement national, il semble qu'ils sont souvent
déçus des résultats des urnes qui ne reflètent pas,
pour la plupart des cas, leur volonté.
Il est vrai que la jeunesse est un élément hyper
important pour développer un Etat ou une société. Pour ce
faire, les dirigeants politiques devraient entretenir cette une
génération glorieuse, remplie d'ambition et de
créativité, mais affaiblie par une puissance qui l'empêche
de s'épanouir sur le plan intellectuel et spirituel. Cette puissance que
nous l'appelons la « corruption », agit dans tous les
domaines de la vie nationale. Il importe que des actions de sensibilisation et
d'éducation au civisme soient organisées au
bénéfice des jeunes pour leur assurer une participation et un
engagement politiques responsables.
A cet effet, il s'observe que dans le contexte de la
République démocratique du Congo, les jeunes ne sont pas
politiquement formés. Les hommes politiques les utilisent comme des
manifestants manipulables et des caisses de résonnance pour
répondre ou s'attaquer à des adversaires politiques, ou tout
simplement comme troupeaux d'électeurs. Alors que dans les
démocraties matures, les politiques forment les jeunes en les
préparant à la pratique démocratique, aux débats et
à la gestion de la chose publique.
C'est pourquoi, dans son ouvrage intitulé :
« la participation politique: éthique civique et politique
pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance »,
Elie Phambu Ngoma-Binda 2(*)
arrive à conclure que, pour que le peuple congolais réussisse
à organiser de bonnes élections, il doit intérioriser,
mettre en pratique les exigences du civisme. Car, le comportement civique de
chacun des citoyens, gouvernés et gouvernants, est le moteur du
développement des nations. Ainsi, il met l'accent sur la pratique du
civisme pour une bonne organisation des élections pour une participation
des citoyens à la gestion de l'Etat.
Le 30 décembre 2018, les élections
présidentielles, législatives nationales et provinciales ont
été organisées sur toute l'étendue de la
République démocratique du Congo, sauf dans les territoires de
Beni et Butembo dans le Nord-Kivu et dans celui de Yumbi dans le Maï
ndombe, respectivement pour des raisons de maladie d'Ebola et de guerre
interethnique. Dans la province du Kongo Central, particulièrement dans
la ville de Matadi, il s'était observé un engouement de la
population, en particulier des jeunes, d'aller voter et ce, malgré le
fait qu'à cette date-là il a plu abondamment. En dépit de
cet engouement, il a également été observé que
beaucoup d'électeurs de la ville de Matadi n'avaient pas retrouvé
leurs noms sur les listes affichées, ce qui réduirait sans nul
doute le nombre des participants aux élections, notamment des jeunes.
Pire encore, le jour même du vote, on assiste dans les communes de Mvuadu
et Kikanda à des tirs à balles réelles des policiers sur
de paisibles citoyens qui exprimaient leur mécontentement par rapport
à l'omission de leurs noms des fichiers électoraux. Cette
réalité serait également l'une des causes de la faible
participation des jeunes aux élections de 2018.
Au regard de ce qui précède, notre étude
se propose de répondre aux questions ci-après : (i) quelles
sont les raisons pour lesquelles les jeunes de Matadi ont participé aux
élections de 2018 ; (ii) quelles ont été leurs
attentes et craintes par rapport à ces élections de 2018 ;
(iii) quel est niveau de satisfaction de ces jeunes de Matadi par rapport
à leur participation aux élections de 2018 : quant au
déroulement et à la publication des résultats de ces
élections ; et (iv) selon leur niveau d'instruction et leur
appartenance politique, les jeunes s'expriment-ils différemment par
rapport à leur participation aux élections de 2018 ?
2. HYPOTHESE
Au regard des questions posées à la
problématique, nos hypothèses vont du postulat selon lequel la
jeunesse de la ville de Matadi était motivée de bien vouloir
participer aux élections de 2018. Cette motivation serait
justifiée par le fait que les jeunes de la ville de Matadi ayant
constaté une médiocrité des dirigeants politiques et
administratifs et aussi l'accroissement du chômage qui la gangrène
du jour au jour. Les jeunes de la ville de Matadi cherchent comment se
débarrasser totalement du régime Kabila et veulent à tout
prix instaurer une nouvelle ère organisationnelle, une nouvelle la
classe politique. Cela s'explique par le fait que les jeunes de la ville de
Matadi possèdent un ratio important dans l'avenir d'un pays.
En seconde hypothèse, Les jeunes de la ville de Matadi
attendaient, à l'issue de ces élections, des acteurs politiques
capables de prendre les commandes des affaires dans la ville de Matadi, un
changement radical sur tous les plans tant national que provincial. Car, ils en
avaient marre de voir encore des hommes politiques revêtus
d'idéologie machiavélique du régime de Kabila reprendre le
bâton de commande dans leur précieuse ville. La réduction
du taux de chômage, et donc la création des emplois reste
également un des motifs d'engouement des jeunes à
l'élection de décembre 2018.
Les craintes seraient justifié par le fait que les
jeunes de Matadi n'avaient pas cru à la sincérité de la
Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), voyant dans cette
structure des calculs politiciens visant à faire gagner les candidats du
régime au pouvoir à l'époque.
En plus de cela, beaucoup d'électeurs de la ville
de Matadi n'auraient pas retrouvé leurs noms sur les listes
affichées, ce qui éliminerait sans nul doute le nombre de
participants, notamment de jeunes. Pire encore, le jour même du vote, on
assiste dans les communes de Mvuadu et Kikanda à des tirs à
balles réelles des policiers qui exprimaient leur mécontentement
par rapport à l'omission de leurs noms des fichiers. Cette
réalité serait également l'une des causes de la faible
participation des jeunes aux élections de 2018.
Quant au niveau de satisfaction force est de faire savoir que
pendant le déroulement des élections la majorité des
jeunes s'attendaient déjà au changement ; par contre
après la proclamation des résultats, seul 32% des jeunes estiment
être satisfaits ; par contre 68% des jeunes manifestent un sentiment
de mécontentement. Ils considèrent que le mariage CASH-FCC
n'était qu'une trahison envers le peuple.
Enfin, par rapport au niveau d'instruction des jeunes de la
ville de Matadi, nombreux possèdent un titre de diplôme
d'Etat ; et leur appartenance politique s'exprime différemment par
rapport à leur participation aux élections de 2018.
D'où 52% des jeunes de la ville de Matadi sont
apolitisés ; 29% ont la tendance politique opposition et 19% des
jeunes de la ville de Matadi expriment politiquement du côté
majorité.
3. OBJECTIFS DE L'ETUDE
3.1. OBJECTIF GENERAL
Dans cette oeuvre scientifique, l'objectif
général est celui de comprendre et d'appréhender les
réalités de la représentation des jeunes de la ville de
Matadi par rapport à leur participation aux élections de
2018.
3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
- Identifier les motivations des jeunes de Matadi à la
participation aux élections de 2018 ;
- Relever les attentes et les craintes des jeunes de Matadi
par rapport aux élections de 2018 ;
- Analyser les niveaux de satisfaction des jeunes de Matadi
par rapport à leur participation aux élections de 2018 :
quant au déroulement et à la publication des résultats de
ces élections ;
- Répartir les représentations des jeunes aux
élections de 2018 selon le niveau d'instruction et l'appartenance
politique de ces derniers.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de notre sujet n'est pas aléatoire, il part de
l'idée selon laquelle tout Etat dans le monde se focalise, pour un
avenir prospectif dans son organisation et bonne gouvernance, sur une jeunesse
efficiente, travailleuse et consciente, qui interviendrait à titre
principal et de manière directe dans la gestion de la res
publica.
C'est pourquoi, nous voulons comprendre dans ce travail, les
motivations mais aussi les attentes de la jeunesse de Matadi par rapport
à leur participation aux élections de 2018. Cette jeunesse
représente un avenir pour le pays. Elle a une grande
responsabilité dans le choix des dirigeants politiques du pays, lesquels
devront agir dans le sens de satisfaire les besoins collectifs ressentis par le
peuple (les jeunes).
Ainsi, le présent travail revêt un
intérêt triple, à savoir :
- L'intérêt général, qui repose sur
le fait que la jeunesse Congolaise doit contribuer, d'une manière ou
d'une autre, au développement de son pays. Cette contribution se
concrétise notamment par le choix responsable que les jeunes doivent
opérer sur les dirigeants du pays. C'est pourquoi, ils doivent
être sensibilisés sur leurs devoirs civiques. Et, le
présent travail contribuera à cette fin, en relevant les
réalités des réalités en rapport avec la
participation des jeunes aux élections.
- L'intérêt particulier que nous attachons
à notre travail réside dans notre ambition de devenir un
Haut-cadre et responsable d'un service public ou encore une autorité du
pays appelée à asseoir une meilleure gestion qui permettra aux
jeunes et à la population tout entière d'hériter d'une
gestion efficace. C'est à nous, politologues, que revient la
responsabilité de contribuer tant soit peu à l'émergence
de ce pays.
- L'intérêt scientifique réside dans le
fait que ce travail constitue un document de référence pour les
générations futures qui souhaiteraient aborder la question ayant
trait à la participation des jeunes aux élections
organisées en RD Congo, d'avoir les données de premier plan
qu'elles pourront enrichir ou compléter.
5. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISES
La méthode peut être définie comme
étant l'ensemble des démarches raisonnées, poursuivies
pour parvenir à un but, démarche organisée rationnellement
pour aboutir à un résultat. Madeleine GRAWITZ rajoute que la
méthode est un moyen de parvenir à un aspect de la
vérité, de répondre plus particulièrement à
la question « comment » liée au problème
de l'explication.3(*)
Toujours sur ce même fil d'idée, YEMBI KUSA ponctue
qu'une méthode peut être considérée comme un
procédé d'analyse et d'explication d'un phénomène
donné.4(*)
Pour notre étude, nous faisons usage de la
méthode analytique et la méthode d'enquête. Elles nous
permettront d'analyser et de collecter les données mises en exergue
à travers cette étude.
Cependant, dans l'élaboration de ce travail, nous avons
par ailleurs eu recours, d'une part, à la technique documentaire qui
nous a permis de consulter des livres, articles et autres documents ayant, de
près ou loin, d'une manière ou d'une autre, des affinités
avec le sujet sous examen, et, d'autre part, au questionnaire d'enquête,
qui a couvert les différents aspects du problème
étudié : motivations à la participation aux
élections ; attentes et craintes par rapport à la
participation aux élections ; et niveau de satisfaction à la
participation aux élections. Les données ainsi collectées
ont été analysées au moyen des techniques statistiques
descriptives.
6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE ET CONCEPTUELLE
Le présent travail est délimité dans le
temps et dans l'espace, ainsi que dans son contenu conceptuel.
Sur le plan spatial, notre étude a pour champ
d'investigation la ville de Matadi. Quant au temps, nous prendrons
l'année académique 2019, période au cours de laquelle nous
avons mené des enquêtes de terrain sur les représentations
des jeunes sur leur participation aux élections de 2018. Enfin,
s'agissant du contenu conceptuel, la présente étude ne se
limitera qu'aux aspects suivants liés à la participation aux
élections : les motivations, les craintes et les attentes, ainsi
que le niveau de satisfaction.
7. DIVISION DU TRAVAIL
Ce travail est subdivisé en trois chapitres et ce,
hormis l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre est consacré
aux considérations générales et théoriques ;
le deuxième se focalise sur la présentation du champ
d'investigation et le cadre méthodologique ; et le troisième
s'est appesanti sur la présentation, la discussion et
l'interprétation des résultats.
CHAPITRE PREMIER :
CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES
Tout au long de ce chapitre, nous allons nous efforcer d'aider
nos lecteurs en définissant les différents concepts fondamentaux
sur lesquels repose notre étude, afin de leur permettre de comprendre la
direction que nous voulons prendre.
I.1. ELUCIDATION DES
CONCEPTS FONDAMENTAUX
Dans cette section, nous allons définir les concepts
suivants : Jeune, politique, et élection.
I.1.1. JEUNESSE
La jeunesse est une phase au commencement de la vie d'un
être ou de son développement ; c'est ce qui n'est
guère avancé en âge, en parlant des humains, des animaux ou
des végétaux. C'est ce qui possède des
caractéristiques de la jeunesse. Qui a encore quelque chose de l'ardeur,
de la vivacité et de l'agrément de la jeunesse.
Depuis longtemps, la jeunesse est considérée
comme un vecteur de changement social que l'on se place du côté
des garants de l'ordre public, qui s'en inquiète ou du côté
des progressistes ou des révolutionnaires, qui s'en réjouissent.
Pour interroger la notion de jeunesse, il faut d'abord s'interroger sur sa
définition ou son indéfinition, c'est-à-dire, prendre en
compte ce qui précise la notion de jeunesse, mais aussi ce qui la rend
floue.
Bourdieu définit la jeunesse comme un enjeu de lutte de
pouvoir. Selon lui, les divisions entre les âges sont arbitraires. La
frontière entre jeunesse et vieillesse est dans toutes les
sociétés un enjeu de lutte. C'est, selon lui, par un abus de
langage formidable que l'on peut établir un rapport entre des univers
sociaux qui n'ont pratiquement rien de commun.
En fait, il y a bien une réalité sociale de la
jeunesse comme âge de la vie, c'est-à-dire comme un passage
plutôt que comme un état, un passage entre deux âges, entre
l'enfance et l'âge adulte.
Ce passage ne correspond bien sûr qu'au simple
franchissement de seuils démographiques, il a une signification
sociologique, celle d'être une phase préparatoire à
l'exercice des rôles adultes : c'est une définition tout à
fait classique de la jeunesse, répondant à une définition
tout aussi classique de l'âge adulte comme une phase de la vie
définie par l'occupation de statuts et de rôles sociaux,
familiaux et professionnels essentiellement : avoir un travail, fonder une
famille. Il faut dire un mot à ce sujet car certains sociologues
contestent cette définition en prétendant que cette
représentation classique du cycle de vie n'a plus aucune consistance
sociale, à la fois parce que les jeunes n'aspireraient plus à
occuper ces rôles adultes et parce que ces rôles adultes
eux-mêmes se seraient en quelque sorte dissous. C'est l'argument souvent
avancé de la montée d'une précarité
généralisée et d'un éclatement du modèle
familial.
I.1.1.1. DIFFERENTES TRANCHES D'AGES DE LA JEUNESSE
Nous distinguons, dans ce travail deux catégories de
tranches d'âges de jeunes, à savoir :
- jeune comme mineur, c'est-à-dire de 0 à 17
ans ;
- jeune comme majeur (jeunes adultes), c'est-à-dire de
18 à 35 ans.
I.1.1.1.1. Jeune Comme Mineur
I.1.1.1.1.1. L'enjeu développemental retenu comme le
plus important dans le cas des enfants 0-5 ans
Sans nier l'importance devant être rattachée
à l'ensemble des champs de développement des tout-petits, le
cadre conceptuel élaboré dans le cas des enfants 0-5 ans
considère que l'enjeu développemental le plus important, à
cette période spécifique de l'existence, réside dans la
capacité de ces derniers à développer un lien
d'attachement sécurisant. Dans cet esprit, assurer un projet de vie
optimal à l'intention d'un tout-petit réfère à la
nécessité de voir ce dernier résider dans un milieu de vie
stable et permanent et à l'intérieur duquel il aura
développé un lien d'attachement sécurisant avec à
tout le moins une personne adulte significative, apte à assurer sa
sécurité et son bon développement.5(*)
I.1.1.1.1.2. L'enjeu développemental retenu comme le
plus important dans le cas des enfants de 6 à 11 ans
Dans cette phase, le cadre conceptuel élaboré
dans le cas des enfants appartenant à cette catégorie d'âge
considère que l'enjeu développemental le plus important, à
cette période spécifique de l'existence, réside dans leur
capacité à se socialiser.
Dans cet esprit, assurer un projet de vie optimal à
l'égard d'un enfant de 6 à 11 ans réfère à
la nécessité de satisfaire les conditions identifiées
ci-après : l'enfant appartenant à ce groupe d'âge
réside dans un milieu de vie stable et permanent, tout en maintenant des
liens affectifs significatifs avec les personnes en faisant partie; il s'est
bien intégré à l'école en plus d'y vivre des
succès; il s'est fait des ami(e)s; il éprouve du plaisir lors de
jeux ou d'activités destinés à lui faire réaliser
des apprentissages, de même qu'à découvrir ses
compétences.6(*)
I.1.1.1.1.3. L'enjeu développemental retenu comme le
plus important dans le cas des jeunes de 12 à 17 ans
Sans également nier l'importance à rattacher
à l'ensemble des champs de développement des adolescent(e)s, le
cadre conceptuel élaboré dans le cas des 12 à 17 ans
considère que l'enjeu développemental le plus important, dans le
cas des jeunes appartenant à cette tranche d'âge, réside
dans leur capacité à s'intégrer socialement. Dans cet
esprit, assurer un projet de vie à un(e) adolescent(e) comporte une
double nécessité : que le(la) jeune demeure dans un milieu de vie
stable, permanent et conforme à ses besoins et qu'il(elle) se soit bien
intégré(e) à d'autres milieux, groupes ou relations
conformes à ses besoins, tels l'école, les loisirs, les amis, les
relations amoureuses.
Dans cette première tranche, le jeune est
considéré comme étant un innocent dans la
société ; il n'a pas le plein pouvoir de trancher une
décision importante dans sa vie. Bref, c'est une personne qui n'a point
atteint l'âge prescrit par la loi pour disposer de sa personne, de son
bien.
I.1.1.1.2. Jeune Comme Majeur (jeunes
adultes)
Dans cette dernière phase, il s'agit de jeunes qui,
eux, ont acquis les moyens de l'indépendance économique, mais qui
repoussent le moment d'accéder aux responsabilités familiales.
Ils acquièrent une certaine reconnaissance auprès de l'Etat de
bien vouloir prendre une décision pour le bien-être de la
société.
I.1.1.1.2.1. Disposition Mentale
En ce qui concerne la disposition mentale, voire
intellectuelle, des jeunes de la Rd Congo, il importe de noter qu'une grande
partie des jeunes vivent dans l'ignorance par rapport au fonctionnement des
institutions du pays. Ces jeunes se trouvent dans une situation telle qu'ils
sont parfois incapables de prendre une décision réfléchie
sur leur participation politique.
Cet état de chose peut contribuer négativement
à l'épanouissement et au développement du pays.
D'où l'Etat a le devoir de s'occuper et d'encadrer cette jeunesse, en
améliorant notamment le système éducatif.
I.1.1.1.2.2. Jeune
Politique
A. Muxel, dans « La participation politique des jeunes :
soubresaut, fractures et ajustement »7(*), explique les différentes raisons qui
expliquent l'abstention des jeunes lors des élections. Ni la campagne de
l'élection présidentielle, ni ses enjeux ne paraissaient beaucoup
retenir l'attention des jeunes. De plus, 90 % des jeunes pensent que les hommes
politiques sont corrompus.
Selon l'auteur, les hésitations des jeunes se
porteraient davantage sur les contenus et les enjeux programmatiques que sur
l'offre pourtant diversifiée des candidats. Pour P. Bourdieu, cette
dépolitisation met en cause le système scolaire dans son
ensemble. Pourtant, malgré les apparences, les jeunes ne sont pas
dépolitisés, ils ont juste un rapport différent à
la politique que les générations précédentes.
Les tentatives d'une politique de la jeunesse restent
difficiles à réaliser. Ce qui ressort le plus de la tentative de
mise en place de politique jeunesse reste le « contrôle
social». Il faut occuper la jeunesse en l'encadrant pour la repérer
et savoir où elle est et ce qu'elle fait. Il faut aussi insérer
la jeunesse dans la société, ce qui oriente les prises en charges
et les politiques développées en direction de la jeunesse. Nous
sommes aujourd'hui dans une société qui a peur de sa jeunesse.
Lorsqu'on décide de développer des politiques en direction de la
jeunesse, les pouvoirs locaux ou nationaux doivent se forger une
représentation de la jeunesse. Il faut à la fois penser une
définition de la jeunesse et donner une version plausible de la
réalité des problèmes de la jeunesse. Cette notion permet
de rendre visible le sens et les contenus de l'action publique et sa place vis-
à-vis des autres catégories sociales. A ce propos, Chantal
Guerin-Plantin propose quatre référentiels8(*) :
- le modèle de la jeunesse citoyenne : on
développe une croyance en l'éducation et la transmission des
principes de la société adulte (partis politiques, mouvements de
jeunesse, associations d'éducation populaire, etc.) ;
- Le modèle de la jeunesse dangereuse et en danger : en
partant de l'idée que les jeunes criminels pourraient contaminer les
autres jeunes. La jeunesse dangereuse ne représente qu'une infime partie
dans les statistiques, pourtant c'est elle qui apparaît comme la plus
nombreuse. - Le modèle de la jeunesse messianique : les jeunes sont
capables de changer, voire de sauver, le monde à partir de leurs propres
règles. Les adultes attendent que la jeunesse fasse la
Révolution. La jeunesse messianique fait rupture et refonde la
société. Cette idée a orienté les idéologies
et les expérimentations d'éducation alternative.
- Le modèle de la jeunesse fragile : la jeunesse a
besoin d'être protégée par une justice spécifique et
une censure de la presse et des spectacles.
Ces quatre modèles se retrouvent de façon
inégale ces dernières années. Depuis les dernières
élections présidentielles, on a assisté à une mise
en avant de la jeunesse dangereuse et en danger.
La Jeunesse Dangereuse
Le débat social actuel est nettement dominé par
la peur de la jeunesse, ce qui repousse le modèle de la jeunesse
citoyenne qui existe pourtant. Actuellement, le tempo sécuritaire est
très présent dans les médias et dans le discours des
candidats potentiels aux prochaines présidentielles. Eric Macé
montre que depuis la fin des années 19909(*), le discours de référence se fonde sur
une dépolitisation de la délinquance. On évacue les causes
sociales et, en même temps on affiche le double discours des victimes et
de la police. La délinquance est un phénomène réel,
mais il faut regarder les chiffres avec prudence. Il faut prendre en compte le
changement de comportement des personnes. La police fait passer moins de fait
en main courante et la justice est plus attentive à la
délinquance des mineurs (médiation-réparation).
Laurent Mucchielli montre que la délinquance des jeunes
issus de l'immigration est analogue à celles enregistrées pour
les populations pauvres10(*). Les contenus des violences sont surtout des vols de
voitures et des violences faites contre les porteurs de l'autorité et
notamment les policiers. Cette notion de jeunesse dangereuse est aussi
portée par la question des incivilités. Ce qui pouvait être
jugé comme des « bêtises » autrefois sont jugés
comme des délits aujourd'hui. La jeunesse reste une menace potentielle.
Ce principe n'est pas nouveau puisque Michel Foucault11(*) montre comment au XIXe
siècle, on s'est servi de ce sentiment de menace pour mettre en place
les maisons de correction dont la cible était les jeunes pas assez
coupables pour aller en prison, mais pas assez innocent pour rester en
liberté. Ces maisons de correction qui donnent naissance aux
institutions rééducatives et judiciaires de la jeunesse vont
introduire le thème « criminel » défini ensuite comme
«classe dangereuse»12(*). Aujourd'hui, la criminalisation de la jeunesse tient
lieu d'analyse sociale. Le développement de la jeunesse dangereuse est
possible grâce à l'action des médias qui, en
réalité, mettent en scène les jeunes, montrant une
jeunesse dangereuse, surtout depuis les différents
événements des banlieues (années 80, 90 et 2005), jeunesse
dangereuse plutôt étrangère et donc étrange.
Cette mise en scène permet de faire oublier le
chômage des jeunes et de créer un discours sécuritaire
justifiant la nécessité d'une police des jeunes. Faire oublier le
chômage des jeunes : on l'a déjà vu, les jeunes nés
après 1980 vivent moins bien que leurs parents. Le taux de chômage
a fortement augmenté ces dernières années et l'avenir est
de plus en plus incertain pour la jeunesse.
Comment penser une place pour la jeunesse quand on la
représente comme criminelle ? Aujourd'hui, même les « bons
jeunes » peuvent devenir dangereux. La représentation de la
jeunesse dangereuse obscurcit la vue sur la diversité et la
complexité des situations juvéniles. La pensée
sécuritaire positionne la police au centre de l'action publique visant
la jeunesse qui apparaît, finalement, comme un groupe qui va mal.
I.1.2. PARTICIPATION
POLITIQUE
La participation politique est l'ensemble des activités
organisées par les individus ou les groupes qui sont susceptibles de
donner aux citoyens une influence sur le fonctionnement du système
sociopolitique. Ainsi définie, la participation est un acte
organisé dans un but précis (influencer le fonctionnement du
système) par des individus de la base (les gouvernés). Si elle ne
se limite pas nécessairement aux actes autorisés par les
gouvernants, elle ne s'étend pas à toutes les activités
dont l'effet affecte le fonctionnement de l'Etat.13(*)
La participation politique désigne aussi l'ensemble des
activités d'ordre politique que peuvent avoir les individus au sein
d'une société. Idéalement, elle renvoie à
l'exercice d'une citoyenneté dynamique et réfléchie, mais
une infime partie se mobilise activement pour la politique.
Cette faible participation s'explique par le coût
inhérent à la mobilisation, coût en temps, mais aussi
coût en termes d'information, car la participation nécessite une
compréhension de ses enjeux. Cette participation, qui peut être
conventionnelle ou non conventionnelle, c'est-à-dire légale ou
située à la marge de la légalité, trouve son
explication dans un certain nombre de variables biologiques, sociologiques,
économiques ou culturelles.
Mais depuis les années 80, on assiste à la
transformation de la participation, qui sous l'influence de la montée de
l'individualisme et du niveau d'éducation, prend des formes moins
institutionnalisées et plus circonstanciées.
Enfin, Philippe Braud définit la participation
politique comme l'ensemble des activités, individuelles ou collectives,
susceptibles de donner aux gouvernés une influence sur le fonctionnement
du système politique.14(*)
I.1.2.1. TYPES DE PARTICIPATION
POLITIQUE
Dans la démocratie, la participation politique
apparaît comme une valeur fondamentale, associée au concept de
citoyenneté, notamment à travers l'exercice du vote. Mais la
participation politique englobe aussi d'autres types d'actions. Il faut donc
distinguer : la participation politique conventionnelle et la participation
politique non-conventionnelle.
I.1.2.1.1. LA PARTICIPATION POLITIQUE CONVENTIONNELLE
La participation politique conventionnelle désigne
toutes les activités politiques qui se déroulent dans un cadre
légal sans remettre en cause la légitimité du
système (le vote, l'engagement politique dans un parti, la participation
à une campagne électorale, mais aussi, plus prosaïquement,
la participation à une discussion politique ou le suivi de
l'actualité politique dans les médias).
Elle est considérée comme étant la forme
la plus importante. C'est l'acte premier de la citoyenneté, la pierre de
base de la démocratie représentative, l'objet de conflit et de
mobilisation politiques.
· Quelques principes du vote
L'importance de la participation électorale explique en
grande partie pourquoi cet acte est très réglementé. Dans
toutes les démocraties, des lois déterminent qui a le droit de
vote, quand, où et comment il peut voter, etc. Néanmoins, la
décision de participer ou non appartient aux citoyens. Dans la
réalité, les élections ne mobilisent pratiquement jamais
tous les citoyens (la participation record se situe autour de 95%).
Dans les démocraties libérales, quatre principes
sont garantis :
1) L'universalité de l'accès aux urnes
(l'accès est garanti à tous les citoyens indépendamment de
leur genre, de leur revenu, de leur race, de leur confession...) ;
2) L'égalité du vote (chaque votant a une
voix/one man one vote) ;
3) Le secret du vote (le vote est connu du votant et de lui
seul) ;
4) Le vote est direct ou immédiat (les votants
élisent de façon directe leurs représentants, sans passer
par des intermédiaires).
Cependant, on trouve dans la pratique des entorses à
ces principes :
1) Il y a toujours des exclus (manque de discernement,
durée de résidence...) ;
2) L'égalité est relativisée au nom
d'autres principes (régionalisme, protection des minorités,
etc.) ;
3) Dans certains pays, l'enregistrement est obligatoire pour
les citoyens qui désirent aller voter (ex. : les Etats-Unis
d'Amérique, la France).
4) Plusieurs pays pratiquent le vote indirect pour un certain
nombre d'organes (la Chine pour le gouvernement, les Etats-Unis
d'Amérique pour le président).
I.1.2.1.2. PARTICIPATION POLITIQUE NON-CONVENTIONNELLE
Cette forme de participation renvoie à toutes les
formes de participation protestataire qui se situent aux marges, voire en
rupture de la légalité et qui mettent en cause la
légitimité du système (la manifestation, la grève,
voire les actions violentes de casseurs, l'occupation illégale de
locaux, la prise d'otages de patron d'usine).
Cette distinction doit cependant être critiquée :
d'une part, les frontières changent selon les époques et les
lieux. A titre d'exemple, la manifestation est rarement tolérée
dans les dictatures, elle prend donc des chemins détournés (un
enterrement peut être un prétexte à manifester comme on a
pu le voir lors du printemps arabe de 2011) ; d'autre part, les
frontières ne sont pas étanches. Dans certains cas, les militants
ou les dirigeants politiques peuvent être amenés à
commettre des actions illégales (collage sauvage d'affiches, recours
à des financements occultes).
I.1.3. ELECTION
A la faveur du développement de la démocratie
pluraliste, l'élection s'est aujourd'hui imposée à la fois
comme mode d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus,
comme mode de désignation des dirigeants ou des gouvernants par les
dirigés ou les gouvernés, comme modalité de changement
politique, comme mode de légitimation des gouvernants et du pouvoir
qu'ils exercent, comme mode aristocratique d'accès au pouvoir politique,
comme source de puissance, et comme forme de participation politique.
I.1.3.1. NOTION SUR L'ELECTION
Du latin « electio », le mot
« élection » signifie, selon le dictionnaire
encyclopédique Petit Larousse15(*), « choix, vote,
désignation ». C'est l'action d'élire, de faire un
choix par la voie des suffrages.
C'est un choix de réaliser l'élection par le
moyen d'un suffrage, disposant aux citoyens un droit de vote. L'objectif en
est la désignation d'une ou plusieurs
personnes pour exécuter un mandat et qui
représentent les électeurs. A travers le vote, le corps
électoral transfère la légitimité nécessaire
pour exercer le pouvoir attribué à la fonction objet de
l'élection.16(*)
A cet effet, Baechler définie l'élection comme
étant «une technique de désignation des gouvernants
recourant à une procédure de vote»17(*).
Dans le domaine politique, l'élection peut concerner
l'ensemble de citoyens, d'une minorité de citoyens
désignés selon des critères restrictifs comme la
capacité des électeurs habilités à exprimer la
volonté de groupe représenté (Cas des électeurs
dans la procédure de suffrage indirect). Elle implique le plus souvent
la prise en compte du principe majoritaire, même si exceptionnellement,
certaines institutions ou fonction peuvent parfois recourir à la
pratique, au principe d'unanimité.
Cependant, l'élection est un moyen par lequel un peuple
désigne ses propres représentants qui se chargent, en son nom et
à sa place, à prendre des décisions des affaires
publiques. C'est aussi une procédure par laquelle les citoyens
choisissent ceux d'entre eux qui seraient en mesure de bien organiser.
Dès lors, elle implique un choix entre deux ou plusieurs
possibilités, deux ou plusieurs candidats ou partis politiques en
compétitions.
Par ailleurs, une élection suppose que la
liberté de l'électeur est garantie contre toute forme de pression
extérieure, contre tout diktat ; que les candidatures sont libres,
que des règles de contrôle et de transparence sont mises en place
et enfin, que les citoyens aient établi l'apprentissage du geste
démocratique, condition d'une participation civique satisfaisante. A cet
effet, que les gouvernés arrivent à leurs fins en élisant
à des postes de responsabilités ceux qui sont à même
de défendre leurs intérêts.
I.1.3.2. TYPES DE SYSTEME D'ELECTION
Dans cette analyse, nous avons catégorisé deux
types de systèmes d'élection, à savoir : Le
système majoritaire ; Le système proportionnel.
I.1.3.2.1. Le Système Majoritaire
Le système est dit majoritaire lorsque le siège
est attribué au candidat qui a obtenu le plus grand nombre de voix. Ce
système présente deux variables :
a) Le système majoritaire à un tour : il
s'applique souvent dans une circonscription à un siège à
pouvoir. C'est ainsi que le candidat qui obtient plus de voix est
automatiquement proclamé vainqueur des élections.
b) Le système majoritaire à deux tours :
dans ce système, il s'agira de rechercher la majorité absolue
(50% +1) pour gagner les élections.
Pour triompher, le candidat doit donc s'assurer qu'il
bénéficie de l'appui de plus de la moitié des
électeurs. Si au premier tour aucune majorité absolue n'est
obtenue, les deux candidats les mieux positionnés passent au
deuxième tour, au cours duquel la majorité relative suffit pour
être déclaré élu.18(*)
Le système majoritaire présente comme avantage
la formation d'un gouvernement stable et cohérent. Il permet aussi
l'alternance politique, favorise le changement des leaders en cas d'une
mauvaise gestion de la chose publique par l'équipe du pouvoir. Son
inconvénient réside dans le fait qu'il consacre l'exclusion des
faibles car, ils ont difficile à réunir la majorité autour
de leur candidat.19(*)
I.1.3.2.2. Le Système Proportionnel
Dans ce système, les sièges sont
distribués aux parties ou regroupements politiques ou aux candidats
indépendants proportionnellement aux voix que chacun a obtenues en
rapport avec le quota électoral de la circonscription électorale
concernée. Ce système est appliqué lors des
élections législatives où il y a plusieurs sièges
à pourvoir. L'avantage de ce système est qu'il permet de former
un gouvernement représentatif de toutes les couches de la
société. Il a comme désavantage l'instabilité du
gouvernement formé à la suite des alliances parfois
secouées par des caprices des uns et des autres.20(*)
En effet, l'élection est un processus libre,
démocratique et transparente. Le peuple y participe librement et elle se
déroule tout en respectant certains fondamentaux. Les élections
libres, démocratiques et transparentes répondent donc aux
principes fondamentaux suivants :
- La liberté de vote ;
- L'égalité de vote ;
- L'universalité de vote ;
- Le secret de vote.
La liberté de vote signifie que chaque électeur
est libre de participer ou non à une élection jugée non
transparente, de la contester, mais en tenant compte des clauses de la loi
électorale et de la Constitution. Elles répondent au principe de
l'égalité de vote en ce sens que chaque électeur a droit
à une voix (un individu= une voix).
Quant à l'universalité de vote, elle veut que la
participation au vote soit sans discrimination. Homme, femme et jeune qui
remplissent les critères d'électeur et
d'éligibilité peuvent donc participer au vote.
Cependant, le principe de secret de vote est l'un des
principes à respecter dans la loi électorale et la conception du
matériel de vote, lequel principe permet à un électeur
d'opérer un choix judicieux de son candidat sans être
influencé, sans achat de conscience.
Disons que l'élection est considérée
comme une technique démocratique par excellence qui émane du
peuple, et doit être un indicateur de choix et de confiance du peuple
envers ses gouvernants et aussi, elle doit être le résultat d'une
décision réfléchie des électeurs.
I.2. BREF APERCU SUR LA
TENUE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONCO
Cette section examinera les différentes
élections organisées dans notre pays depuis son accession
à l'indépendance jusqu'à ce jour.
I.2.1. ELECTIONS AVANT ET
PENDANT LA PREMIERE ET LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1957-1990).
I.2.1.1. DE 1957 A 1990
L'histoire nous apprend que les Empires coloniaux d'Asie dont
la Chine, n'abandonnèrent l'Afrique que dans sa lutte vers
l'indépendance, une fois qu'ils étaient devenus
indépendants. Ils exercèrent des pressions anticolonialistes par
le truchement de l'Organisation des Nations Unies et qui, en 1955, toujours
dans le cadre d'aider l'Afrique, convoquèrent à Bandoeng en
Indonésie, une conférence qui obligea les leaders tels que
Lumumba de devenir, en plus de sa participation à la conférence
d'Accra au Ghana(1958), un nationaliste redoutable.
De retour au pays, les participants à ces
conférences firent rapport à leurs états-majors. Ce qui
exacerba davantage le sentiment nationalistes. Le Congo-belge qui était
un oasis de paix, venait d'accéder dans une zone de turbulence jamais
vécue.
« Dans cette situation tout à fait inattendue
et tendue, le pouvoir colonial veut se rattraper en réparant ses erreurs
sur la non formation de l'élite dirigeante congolaise. C'est dans ce
contexte que sont organisées les élections communales de 1957. Un
véritable virage politique tant pour le pouvoir colonial que pour les
congolais et, une réelle surprise politique pour la classe des
évalués et pour l'électorat congolais »21(*).
A l'issu de ces élections, l'Alliance de Bakongo
(ABAKO) se tape la part du lion. En effet, « jusqu'en 1957, le
mouvement le plus organisé à Léopoldville était
l'ABAKO, du fait du pourcentage élevé des Bakongo_ ressortissants
du Bas-Congo_ dans cette ville. Ce qui avait permis d'ailleurs, aux
élections communales de décembre 1957, de remporter sept postes
de bourgmestre et 113 des 170 sièges mis en jeu. Son président
général Kasa-Vubu Joseph était élu bourgmestre de
la commune de Dendale (actuellement commune de Kasa-Vubu) »22(*).
C'est d'ailleurs à ce titre que d'aucuns qualifieraient
abusivement ces élections et cette victoire
«d'éthique ». Car hormis l'ethnie, même si le
nombre de leurs ressortissants est proportionnellement inférieur aux
Bakongo, les autres provinces se réveillent politiquement pour former
des partis politiques et des Associations à caractère ethnique ou
régional nommés fédéralistes ou autres23(*).
Le 21 juin 1960, avant la constitution du gouvernement et
l'élection du Président de la République au suffrage
universel direct, il y a eu l'élection par les parlementaires
démocratiquement élus de leur bureau au sein de la chambre des
représentants. Un membre du MNC/M, joseph Kasongo fut élu
Président de la chambre avec 74 voix, Louis Mulumbu du PSA fut
élu Premier vice-président avec 74 voix. Les quatre
Secrétaires présentés par l'Alliance Nationale :
Ambroise Iba du PSA, Alphonse Kambale du CEREA, Etienne Kihuyu du MNC/L et Jean
Mukalayi de BALUBAT, furent tous élus respectivement avec 75, 75, 75, et
74 voix24(*) .
Le bureau de la chambre des représentants était
donc constitué entièrement des membres de l'alliance Nationale
étant donné que les candidats du Cartel d'Union Nationale
étaient tous battus sans rémission25(*).
Le 22 juin 1960 a eu lieu l'élection du bureau du
Sénat. La configuration de ce bureau devait être différente
de celle de la chambre car tout dépendait de l'arbitrage du groupe des
chefs coutumiers, des notables et des personnalités
indépendantes. C'est ainsi que Joseph Ileo du MNC/Kalonji appartenant au
groupe du Cartel d'Union Nationale, fut élu Président du
Sénat avec 41 des 71 votes valables après trois tours du scrutin
et un désistement en faveur de Michel Denge de PUNA, battant de peu
Alexandre Mahamba du MNC/L qui avait obtenu 39 voix26(*).
Marquée par une dégradation rapide de la
situation politique, les rapports entres les Congolais et les Belges se
détérioreraient de jour en jour au cours de l'année 1959.
Cette situation fit que les élections municipales prévues en
décembre 1959 furent boycottées notamment dans la province de
Léopoldville, qu'il fallait attendre l'avènement de la
Deuxième république, sous la dictature de Mobutu, pour assister
à des élections taillées sur mesure, lesquelles
étaient organisées pour légitimer simplement son
pouvoir.
En effet, rappelons-le, durant toute la période de la
Deuxième République, notamment entre la période allant de
1965 à 1977, les élections seront organisées de
manière très dictatoriale, et ce sera par applaudissement dans
les différents stades. S'agissant des élections urbaines et
communales, elles seront organisées suite à la pression des
gendarmes katangais car jusque-là, les autorités urbaines et
communales étaient nommées par le Président de la
république, mais les candidatures étaient sous endossées
par le MPR27(*).
La loi 032/006 du 25 février 1982 consacre la
décentralisation, d'où les villes et communes devenaient des
entités décentralisées. Il y aura une organisation des
élections en vue de former les assemblées communales, urbaines et
provinciales. Le Chef de l'Etat se réserve le droit de nommer un
individu comme il avait fait du reste du bureau politique en 197728(*).
Pour ce qui concerne l'élection présidentielle,
nul n'ignore le caractère imposant que cela revêtait, d'être
arrêté par les différents services de
sécurité qui surveillaient le déroulement du scrutin.
C'est ce qui faisait qu'à la publication des résultats, Mobutu,
qui se présentait seul à la présidentielle, gagnait avec
99,9%.
I.2.2. PERIODE DE
TRANSITION
Nous pouvons repartir cette période en quatre phases,
la première part de 1990 à 1997 ; la deuxième couvre
la période allant de 1997 à 2001 ; la troisième phase
va du 2001 à 2003 ; et la quatrième étape est celle
dite de 1+4 qui part de 2003 à 2006.
La première phase de la transition est marquée
par la Conférence Nationale Souveraine. Elle avait pour objectif
d'élaborer le projet de constitution de la 3ième
République à soumettre au referendum mais aussi de définir
les principes fondamentaux de la gestion de l'Etat durant la période
transitoire.
La deuxième phase est marquée par la guerre dite
de libération menée par L.D. Kabila à travers l'Alliance
des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL)
contre le pouvoir de Kinshasa. Cette révolution aboutit à sa
finalité le 17 mai 1997, mettant ainsi fin à une longue
période de transition de sept ans faite des promesses fallacieuses. La
fin de cette transition donna ainsi lieu à une nouvelle transition se
reposant cette fois-là sur des bases plus ou moins sereines.
Ainsi, L.D. Kabila, le nouvel homme fort promulgua l'Acte
constitutionnel de la transition le 28 mai 1997 relatif à
l'organisation et à l'exercice du pouvoir. Les députés
furent nommés et le siège du parlement fut déplacé
de Kinshasa à Lubumbashi, les élections furent organisées
par « applaudissements »selon le modèle de la
démocratie.
Lors de son assassinat le 16 janvier 2001, il fut
succédé par son fils Joseph Kabila, qui va poursuivre la
3ième étape de la transition. Il sera contraint
d'organiser une table ronde dénommée `' dialogue inter
congolais'' débouchant sur la signature d'un accord global et inclusif
sur la transition en RDC. Cet accord permettra la mise en place d'un
gouvernement monstre, qualifié par certain auteurs de hydre à
plusieurs têtes, appelé gouvernement de 1+4, où on avait un
Président de la République assisté par quatre
Vice-présidents issus des mouvements rebelles. Ce gouvernement avait
pour mission de préparer les élections devant conduire le pays
à la Troisième République. Les efforts entrepris par ce
gouvernement d'ennemis d'hier permirent d'organiser, en 2006, les
élections législatives et présidentielles.
I.2.3. ELECTION DE 2006
Le dialogue inter congolais et la signature de l'Accord global
et exclusif, qui jette les bases de la démocratie congolaise, ont
été les premières grandes étapes du processus qui a
mené aux élections de 2006. C'est aussi à cette même
année que l'on a promulgué une nouvelle Constitution et un
gouvernement de transition. La présidence de ce gouvernement de
transition a été confiée à Joseph Kabila (le fils
de Laurent-Désiré Kabila). Ce dernier partageait le pouvoir avec
quatre Vice- présidents représentant les principaux mouvements
rebelles d'opposition. La première épreuve de ce nouveau
régime fut le référendum sur la Constitution en 2005. Le
nouveau texte fondamental a été approuvé à 84,3%
par la population congolaise.29(*)
Le test décisif du renouvellement de la
démocratie en RDC allait cependant être la campagne
électorale, à la fois législative et
présidentielle, de 2006. Du 29 juin au 28 juillet 2006, s'est
déroulée la première campagne électorale
démocratique en RDC depuis 1965. La campagne en elle- même s'est
déroulée sans accrocs majeurs. C'est plutôt l'annonce, non
officielle, des résultats qui a fait monter la tension.
En effet, le 30 juillet des combats ont éclaté
près du siège de la Commission électorale
indépendante (CEI). Puis, le 20 août, u centre de la ville de
Kinshasa (Gombe), des affrontements opposant les forces armées des deux
principaux candidats (Kabila et Bemba) ont duré quelques six jours. Bien
que les élections présidentielles aient eu lieu en juillet, les
résultats officiels devraient être publiés le 9 septembre
2006. D'ici là, les résultats préliminaires nous
indiquaient que Joseph Kabila était en tête avec 44,8% des voix,
et Jean- Pierre Bemba, avec 20% des voix30(*). Ils devraient se retrouver au deuxième tour
des élections, car aucun n'avait franchi le cap de 50%. Selon le
calendrier électoral, le deuxième tour devrait avoir lieu le 29
octobre 2006. Prévue pour le 5 septembre 2005, l'annonce des
résultats a été reportée à cause d'une
controverse concernant la date du deuxième tour. Celui-ci devait avoir
lieu, selon la Constitution, 15 jours après l'annonce officielle des
résultats du premier tour.
Pour ce qui est des élections législatives, les
résultats officiels ont été publiés le 7 septembre
2006. On compte 111 sièges pour le Parti du peuple pour la
reconstruction et la démocratie (PPRD) de Kabila et 64 pour le Mouvement
de libération du Congo (MLC) de Bemba31(*). On remarque ainsi que les partis des deux principaux
candidats n'ont pas réussi à obtenir la majorité des 500
sièges de l'Assemblée, nécessaire au contrôle de la
chambre.
Il est certain que toute la communauté internationale
souhaite ardemment que ces élections soient le début d'une longue
tradition démocratique en RDC. Pour Kofi Annan, alors Secrétaire
général des Nations unies, «cet événement
historique marque une étape cruciale dans le processus de paix dans le
pays»32(*).
Mais en tout état des causes, les élections de
2006 demeurent une avancée politique majeure et indéniable,
comparativement aux blocages politiques des années Mobutu et Laurent
Désiré Kabila, qu'il faut reconnaître avec humilité
et attribuer à la nouvelle classe politique émergeante en
République Démocratique du Congo. Cela constitue une de grandes
valeurs d'accession ou de maintien au pouvoir par la voie des élections
libres, démocratiques et transparentes.
Toutefois, est-ce que l'organisation des élections en
2006 aura-t-elle contribué à consolider la paix civile, la
démocratie et l'Etat de droit, et à associer une réelle
dynamique de reconstruction du tissu économique de la République
Démocratique du Congo ?
Cette question ouvre les brèches d'une autre
étude qui pourrait être menée par d'autres chercheurs.
I.2.4. ELECTIONS DE 2011
Les élections de 2011 paraissaient comme une
continuité de celle 2006, en ce que c'est toujours sous l'égide
de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée, et ont
donné la victoire une fois de plus à Joseph Kabila sur Etienne
Tshisekedi à la suite d'un scrutin majoritaire absolu à un tour
unique, faisant suite à une modification préélectorale de
la Constitution. D'aucuns estiment avec véhémence que cette
modification fut l'objet des calculs politiciens puisqu'opéré
dans l'unique but de réduire les chances de l'opposition, d'aligner un
candidat unique bénéficiant du soutien des autres opposants
pouvant espérer battre plus facilement J. Kabila, qui était
soutenu par une majorité plus que compacte. Ces élections seront
contestées par l'opposition en l'occurrence par le candidat malheureux.
Les erreurs de 2006 n'ont pas été corrigées en 2011,
remettant ainsi en cause la légitimité de nouvelles institutions.
Qu'à cela ne tienne, le régime Kabila a
résisté à tout vent jusqu'à la fin du temps imparti
qui devrait faire appel à l'organisation des autres élections
à tous les niveaux.
I.2.5. ELECTIONS DE 2018
La Constitution de la République Démocratique du
Congo limite le mandat de Président de la République à
une fois renouvelable. Devant cette réalité, l'article 220 de la
constitution étant verrouillé, Kabila ayant été
incapable de le modifier de telle sorte qu'il ne pouvait plus se
représenter pour la troisième.
Forçant cependant la note, les élections qui
devraient se tenir en décembre 2016 vont, par la volonté de
Kabila et de sa majorité mécanique, être reportées
de deux ans en raison, semble-t-il, de manque de moyens.
Pour donner du crédit à cet astuce, Kabila
convoqua ce qu'on a appelé « les Concertations
nationales », conduites par Eden Kodjo choisi par l'Union Africaine.
A l'issue de ces négociations où l'Union pour la
Démocratie et le Progrès Social (UDPS) refusa de prendre part,
Samy Badibanga, un des cadres pourtant de l'UDPS, fut nommé au poste de
premier Ministre.
Les pressions internes et externes dirigées contre la
tentative de J. Kabila de se maintenir au pouvoir ayant été si
grandes, le gouvernement Badibanga tomba trois mois après.
La fin de gouvernement fut appel à d'autres
négociations dites de la Sainte Sylvestre, conduites cette fois-ci par
les évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo
(CENCO) et où un Accord dit de la Saint Sylvestre fut signé par
toutes les composantes politiques du pays.
Signé par J. Kabila, ce document interdisait clairement
au chef de l'Etat de l'époque, J. Kabila, de se représenter pour
la troisième fois. Là encore, on procéda par le
débauchage qui a vu Bruno Tshibala Nzenze élevé au rang de
Premier Ministre. En réalité, et selon certaines sources,
l'objectif était de déstabiliser l'UDPS, parti dont la lutte
était farouchement menée contre le régime Kabila.
Essoufflé et donc incapable de passer en force, Kabila
se retire en choisissant comme dauphin Emmanuel Ramazani Shadari, le jour
même où le dépôt des candidatures devrait prendre
fin, soit le 09 aout 2019.
L'issue de ces élections va proclamer Félix
Antoine Tshisekedi, fils biologique du défunt opposant historique
Etienne Tshisekedi comme vainqueur avec 7.051.013 soit 38,57% des voix contre
6.366.732des voix soit 34,8% obtenues par Martin Fayulu et 4.357.359 des voix
soit 23,8% obtenues par Emmanuel Ramazani Shadari.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU CHAMP D'ETUDE
Dans ce chapitre, il est question, comme l'indique son
intitulé, de faire la présentation de la ville de Matadi qui
constitue le champ de notre étude. Aussi, sera-t-il question de
décrire le cadre méthodologique de notre étude.
II.1. CADRE
GEOGRAPHIQUE
La ville de Matadi est l'une des villes portuaires de la
République Démocratique du Congo et la capitale de la province du
Kongo central. Cette ville fut créée par l'Ordonnance
n°25/539 du 23 octobre 1959 et elle est une entité administrative
décentralisée, dotée de la personnalité juridique
et dirigée par l'autorité politico- administrative appelée
Maire de la ville, secondé par le Maire adjoint, le chef de Division
Urbaine de l'Intérieur et Sécurité, les chefs de Bureau
Urbains 1 et 2 et le Bureau Urbain chargé de la Décentralisation
et Affaires Coutumières.
Il s'avère utile de souligner que l'existence de la
ville de Matadi a commencé avec la construction du port fluvial
situé en aval des grandes chutes d'Inga dans le fleuve Congo dont les
travaux de terrassement ont débuté en 1886, d'où la
célébration du premier centenaire en 1986. La ville de Matadi
avait subi plusieurs mutations à savoir: Centre Extra- Coutumier en
1936, Territoire en 1948, et Ville en 1959.
Elle conserve son statut juridique et conjuré suivant
l'Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959, chef-lieu de fait des
Institutions provinciales du Kongo-Central en 1966. Située à 352
km de Kinshasa, la capitale, par route, la ville portuaire de Matadi est
bornée comme suit:
Au nord par le district des cataractes qui la sépare de
la rivière Mpozo ;
Au sud-est par la république d'Angola ;
Au sud-ouest par le district du Bas- Fleuve dont le fleuve
Congo constitue la limite naturelle. Ses limites sont celles qui ont
été fixées par l'Arrêté n°111/656/138 du
31 octobre 1959 portant création des 3 communes de la ville de Matadi
qui sont: Matadi, Nzanza, et Mvuzi.
Elle a comme :
- Longitude: 13° 30' Est ;
- Latitude: 5° 50' Sud ;
- Altitude: 18,29 m.
II.1.1. CLIMAT
Il y a lieu de préciser que de par sa position
géographique, la ville portuaire de Matadi est soumise au groupe de
climats tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent de
la manière que voici:
- La saison des pluies va d'octobre jusqu'à mai de
l'année suivante, soit 8 mois avec une petite saison sèche en
janvier et février de l'année.
- La saison sèche est particulièrement sensible
par son extension et sa durée; elle dure plus de 4 mois en moyenne.
Celle-ci débute généralement vers la deuxième
quinzaine du mois de mai jusqu'au mois d'octobre de la même
année.
II.1.2. HYDROGRAPHIE,
VEGETATION ET SOL
La ville est baignée par la rivière Mpozo
jusqu'à Ango-Ango et par le fleuve Congo.
La ville de Matadi étant bâtie sur un site
rocailleux, explicitant la dénomination (Matadi) qui signifie pierre ou
roc, elle présente un relief très pittoresque
caractérisé par les collines, chaînes, vallées et
diverses altitudes, notamment:
- Mont Kinzau : 496,87 m d'altitude ;
- Soyo Village : 448,58 m ;
- Tshimpi Terme Nord : 342,462 m;
- Tshimpi Terme Sud : 331,144 m;
- Belvédère: 295,434 m
- Ango-Ango : 11,850 m.
Il est à noter que la ville de Matadi présente
la nature du sol rocailleux, sablonneux, et argileux. Le sous-sol dispose en
grande partie des matériaux de construction à usage courant
notamment, des pierres (moellon, caillasse) et sable sans oublier le fer et
l'or qui ne sont pas encore exploités.
II.1.3. POPULATION
La population de la ville de Matadi est
hétérogène, composée des nationaux de toutes les
provinces de la RDC aussi bien de quelques étrangers des pays d'Afrique,
d'Europe, d'Asie, d'Amérique, et d'Océanie.
Les statistiques suivantes donnent le tableau exact des
ressortissants nationaux et étrangers.
a) Nationaux
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
47616
|
53171
|
90827
|
94322
|
285936
|
Source : centre d'analyse des indicateurs de
développement (CAID), fiche de la ville de Matadi 2016
b) Etrangers:
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
3753
|
4269
|
3706
|
3980
|
15708
|
Source : centre d'analyse des indicateurs de
développement (CAID), fiche de la ville de Matadi 2016
II.1.4. PARTICULARITES ET
CARACTERISTIQUES CULTURELLES
Dans la ville de Matadi, on répertorie au total 4 clans
dans cette ville à savoir: Ndumbu a Nzinga, Mbenza, Vuzi, Nsaku.
Il y a une bonne entente entre toutes les tribus se trouvant
à Matadi. Par exemple, les gens de différentes tribus se marient
facilement. C'est une ville réunissant presque toutes les tribus se
trouvant en RDC.
Les différentes langues parlées dans cette ville
sont :
- Kikongo (75%) ;
- Lingala (15%) ;
- Tshiluba (5%) ;
- Swahili (5%)
Le kikongo est la langue la plus populaire.
C'est-à-dire quelle que soit l'origine de la personne, celle-ci est
appelée à parler le kikongo dans la ville de Matadi. Le lingala
permet à toutes les tribus et aux étrangers se trouvant à
Matadi de se comprendre facilement. Le tshiluba se parle entre les Baluba; et
le swahili entre les Baswahili.33(*)
II.2. CADRE
METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre consacré au cadre
méthodologique, nous tâchons d'examiner la population
d'étude, l'échantillon utilisé, la méthode et les
techniques de récolte et traitement des données et enfin les
difficultés rencontrées au cours du travail.
II.2.1. POPULATION D'ETUDE ET
ECHANTILLON D'ETUDE
Toute recherche scientifique s'intéresse
nécessairement à une population étant donné que ses
résultats seront mis à la disposition de celle-ci en vue de
trouver la solution à un problème auquel elle est
confrontée.
La population d'étude désigne un ensemble dont
les éléments sont choisis parce qu'ils possèdent tous, une
même propriété et qu'ils sont de même nature34(*).
Selon Muchielli, la population d'étude est
définie comme un groupe humain concerné par les objectifs de
l'étude35(*).
L. D'hainaut quant à lui, définit la population
d'étude comme un ensemble des éléments parmi lesquels on
aurait pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des
éléments qui possèdent les caractéristiques que
l'on veut observer36(*).
Partant de ces différentes définitions, nous
pouvons donc dire que notre population d'étude est constituée des
jeunes, vivant dans l'agglomération de la ville de Matadi, lors des
élections tenues en décembre 2018.
La population tout entière ne peut pas être
examinée ou étudiée parce qu'elle est nombreuse, et
surtout à cause des moyens matériels réduits dont dispose
le chercheur. Ce dernier se contentera d'un sous ensemble représentatif
de la population auquel seront faites les généralisations qu'on
appelle échantillon.
Comme le précise Sylvain Shomba37(*), cette technique est
née d'une impossibilité pratique d'interroger individuellement
toute une population à laquelle on s'intéresse et d'une
possibilité statistique de décrire le tout par la partie. Il
s'agit en fait, de recueillir une image globale conforme à celle qui
serait en interrogeant l'ensemble de la population.
C'est un ensemble de personnes à interroger, extrait
d'une population parent comportant des caractéristiques avec une
fréquence identique.
Omanga Mulamba dit qu'il existe plusieurs méthodes pour
choisir un échantillon d'une population38(*). Ces méthodes peuvent être
regroupées en deux catégories : l'échantillonnage
aléatoire ou probabiliste et l'échantillonnage non
aléatoire ou non probabiliste.
Pour sélectionner les individus, nous avons fait
recours à l'échantillonnage non aléatoire simple. A cet
effet, nous avons constitué un échantillon occasionnel dont les
éléments (sujets) ont été retenus selon leur
disponibilité. La taille dudit échantillon est de 100 personnes.
La description de notre échantillon d'étude selon les
caractéristiques sociodémographiques des sujets, est
présentée dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 1. Répartition des sujets de
l'échantillon d'étude selon le sexe
Sexe
|
Fréquence
|
Masculin
|
56
|
Féminin
|
44
|
Total
|
100
|
Sur les 100 sujets qui constituent notre échantillon
d'étude, 56 sujets sont de sexe masculin et 44 sujets sont de sexe
féminin.
Tableau 2 : Répartition des sujets de
l'échantillon d'étude selon le niveau d'instruction
Niveau d'étude
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Licencié(e)
|
14
|
14
|
Gradué(e)
|
25
|
25
|
Diplômé(e) d'Etat
|
48
|
48
|
Non diplômé(e) d'Etat
|
13
|
13
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Du tableau n°2, il se dégage que 48% des sujets
sont détenteurs d'un diplôme d'Etat ; 25% des sujets sont
gradués ; 14% de licenciés ; et 13% des sujets ne
possèdent pas le diplôme d'Etat.
Tableau 3 : Répartition des sujets de
l'échantillon d'étude selon la tendance ou l'appartenance
politique
Tendance ou appartenance politique
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
Majorité au pouvoir
|
19
|
19
|
Opposition
|
29
|
29
|
Apolitique
|
52
|
52
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Au vu du tableau 3, il est clairement établi que 52%
des jeunes de la ville de Matadi enquêtés n'ont pas une tendance
ou une appartenance politique quelconque (ils sont donc apolitiques) ; 29%
des jeunes enquêtés se déclarent être de la tendance
politique d'opposition, et 19% des jeunes sont par contre de la tendance
politique de majorité au pouvoir à l'époque.
II.2.2. COLLECTE DE DONNEES
II.2.2.1. METHODE
D'ENQUETE
La méthode scientifique, une démarche
intellectuelle qui vise d'un côté, à établir
rigoureusement un objet de science, et de l'autre, à mener le
raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus rigoureuse
possible. C'est l'ensemble des règles et des principes qui organisent le
mouvement d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire les relations
entre l'objet de recherche et le chercheur, entre les informations
concrètes rassemblées à l'aide des techniques et le niveau
de la théorie et des concepts. Ces relations sont de type dialectique et
non mécanique entre les informations, matières premières
ou produits semi-finis du procès de connaissance, et les théories
et concepts qui en sont le produit fini.
Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé
la méthode d'enquête. Cette méthode a permis que nous
entrions en contact avec les sujets de notre échantillon d'étude
afin d'obtenir d'eux des informations nécessaires à notre
étude ;
II.2.2.2.
TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES
Le choix d'une approche en général ou d'une
technique en particulier est toujours fonction des objectifs et de la nature
des données qui seront manipulées par le chercheur. Sylvain
Shomba Kinyamba39(*)dit
que le principe directeur en cette matière veut que le choix soit
fonction de la configuration de l'univers d'enquête, de l'orientation du
travail, de l'étendue et de l'ampleur de l'investigation ainsi que, dans
certaine mesure, des préférences du chercheur. Les techniques
sont des instruments, des procédés opératoires pour
récolter les données sur le terrain. Elles sont l'ensemble des
moyens et des procédés qui permettent à un chercheur de
rassembler des informations originales ou de seconde main sur un sujet
donné.
Ainsi, dans le cadre de cette étude, nous avons recouru
aux techniques : (i) documentaire, pour la collecte des informations
théoriques, (ii) de questionnaire, pour récolter les
données auprès des sujets de notre étude. Ce questionnaire
que nous avons élaboré pour les besoins de l'étude et dont
la copie en annexe, a couvert les aspects du problème
étudié : motivations à la participation aux
élections, craintes et attentes des jeunes par rapport aux
élections et le niveau de satisfaction par rapport aux élections,
et (iii) d'analyse de contenu, pour l'interprétation des
résultats de l'enquête.
II.2.3. DEROULEMENT DE
L'ENQUETE
Dans cette phase, nous présenterons respectivement la
forme et le contenu du questionnaire, son mode d'administration et enfin la
méthodologie d'exploitation des données collectées.
L'élaboration du questionnaire correspond à un compromis entre le
désir de recueillir des données aussi détaillées
que possible et le souci d'éviter la lassitude de l'enquête. Dans
cette perspective, l'élaboration du questionnaire passe par deux
étapes : la formulation du questionnaire et l'étude de sa
fiabilité.
Le questionnaire comporte plusieurs types de questions :
a) Des questions ouvertes : il s'agit de laisser une latitude
d'expression à l'enquêté dans des questions demandant
souvent une réflexion personnelle et auxquelles une réponse toute
faite ne puisse lui être imposée au début. Bien que ces
questions donnent de riches informations, elles sont cependant difficiles
à dépouiller.
b) Des questions fermées : elles consistent à
demander au sujet de choisir parmi une série d'alternatives
préalablement formulées à l'avance, celles qui
répondent le plus à ses pensées particulières. On
distingue trois types de questions fermées :
- Les questions fermées dichotomiques : à
l'opposé des questions ouvertes, ces questions sont fermées
à deux réponses possibles mutuellement exclusives, une seule
alternative est proposée au répondant (Oui ou Non). En raison de
sa simplicité, ce type de questions est très utilisé dans
les enquêtes mais le risque associé est de simplifier la
réalité.
- Les questions fermées à choix multiples : les
réponses sont établies à l'avance et
l'enquêté doit en choisir une ou plusieurs. Ce type de question
offre l'avantage de faciliter le recueil et le dépouillement de
l'information. Cependant, l'inconvénient majeur est celui de
suggérer des réponses possibles aux enquêtés qui
n'auraient peut-être pas été envisagées par eux. Des
questions fermées de classement : le répondant est demandé
d'effectuer un classement, par ordre d'importance, d'une série d'items.
Une combinaison de deux types de questions : des questions fermées
auxquelles nous avons pratiqué une ouverture en ajoutant respectivement
les rubriques (comment, pourquoi, autre).
II.2.3.1. LA
PRE-ENQUETE
Avant de lancer l'enquête proprement dite, il est
recommandé au chercheur de procéder par la
pré-enquête, étape consistante à sonder le terrain
en vue d'avoir l'idée sur la procédure à suivre pour
récolter les données ou informations dont on a besoin.
II.2.3.1.1. SONDAGE
Par définition, le sondage est une enquête, une
recherche ou encore une investigation discrète et rapide. C'est
également un prélèvement dans une population en vue
d'établir une série statistique ou de développer une loi
de probabilité. Ainsi, la récolte des données concernant
cette étude a été rendue possible grâce au sondage
que nous avons eu à réaliser auprès des jeunes de Matadi,
sondage à travers lequel nous étions en train de chercher
à mesurer leurs motivations, leurs attentes et leurs craintes, mais
aussi leur degré de satisfaction par rapport à leur participation
aux élections.
Ce sondage nous a donc permis de bien préparer notre
questionnaire d'enquête, questionnaire dont nous réservons la
teneur dans les annexes.
II.2.3.2. ENQUETE
PROPREMENT DITE
Notre enquête a été rendu facile
grâce à la distribution du questionnaire que nous remettions
auprès des jeunes et que nous récupérions dans
l'immédiat, c'est-à-dire qu'une fois que l'enquêté
ait répondu aux différentes questions posées dans le
questionnaire.
En effet, avant de remettre un questionnaire à un
enquêté, nous prenions d'abord et avant tout le soin d'expliquer
le motif pour lequel nous voulons qu'il réponde aux questions reprises
dans le questionnaire, car certaines personnes étaient retentissantes,
craignant qu'elles soient piégées par un agent de
sécurité.
Après donc l'explication, les enquêtés
nous ont ouvert leur coeur, et ont accepté de nous donner leur position
par rapport à notre demande.
II.2.4. DIFFICULTES
RENCONTREES
Tout travail scientifique ne peut pas se réaliser sans
obstacle du début à la fin. Les difficultés sont
multiples, soit d'ordre financier, soit d'ordre matériel, soit d'ordre
géographique. Les difficultés rencontrées à travers
ce parcours étaient relatives aux finances et à l'administration
du questionnaire.
La nécessité de moyens financiers intervient
à toutes les étapes de la réalisation de ce travail.
L'insuffisance de ces moyens a constitué par conséquent, un
obstacle qui a ralenti l'avancement normal du travail. Certains
enquêtés ont manifesté de la réticence et d'autres
ont refusé de répondre à notre questionnaire. Nous avons
également rencontré des difficultés à entrer en
possession des informations contenues dans les registres de la main courante du
bureau de la CENI/Matadi.
Malgré toutes ces difficultés, notre
volonté et détermination ont fait que nous puissions arriver au
terme de ce premier cycle. Et nous espérons simplement être
à la hauteur des exigences et surtout des attentes académiques et
scientifiques formulées par nos enseignants lors des enseignements.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION, DISCUTION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
III.1. PRESENTATION DES
RESULTATS
III.1.1. PRESENTATION
GLOBALE
Nous tenterons de présenter les différents
résultats issus de notre enquête en tenant compte des aspects du
problème étudié, à savoir : les motivations
des jeunes à la participation aux élections de 2018 ; les
attentes et craintes des jeunes par rapport aux élections de
décembre 2018 ; le niveau de satisfaction des jeunes de Matadi par
rapport à la tenue de ces élections.
III.1.1.1. MOTIVATION DES JEUNES
La jeunesse congolaise, dans son ensemble, s'intéresse
à la politique non pas comme une profession ou un art, mais du fait
qu'elle constate une certaine médiocrité de ses dirigeants
politiques et administratifs, mais aussi à cause du taux du
chômage qui la gangrène du jour au jour.
Les jeunes de la ville de Matadi, marginalisés par la
corruption de l'appareil politique, veulent à tout prix instaurer une
nouvelle ère organisationnelle, un changement de la classe politique,
capable de promouvoir la jeunesse, qui est l'avenir d'un Etat, tout en luttant
contre la corruption, sachant que cette pratique est un mécanisme
machiavélique, permettant de rafler la place importante de la jeunesse
et son avenir par les personnes nanties.
Les élections de décembre 2018 étaient
un moment favorable où les jeunes devraient non seulement participer
massivement, mais aussi sanctionner les dirigeants politiques qui, durant
près de deux décennies, n'ont pas donné le meilleur
d'eux-mêmes, exposant ainsi la jeunesse dans des pratiques malsaines qui
avilissent la société congolaise tout entière. Cette
participation consistait à élire d'autres dirigeants capables de
résoudre les problèmes des Congolais qui se sentent
maltraités par une classe politique composée des médiocres
et caractérisée par la bourgeoisie compradore qui ne soucie pas
du sort de la population. Cet esprit revanchard qui poussa les gens de toutes
les catégories à déposer leur candidature afin de
barrer la route aux anciens dignitaires. Ce qui justifia le
nombre élevé de candidats, bien que les postes à pourvoir
étaient minimes.
Les jeunes de Matadi étaient aussi poussés
à participer directement aux élections de 2018 parce que voter
est un droit et un devoir civique constitutionnellement garanti, permettant de
faire librement le choix de ses dirigeants pour la bonne gestion de la
République. Le désir de changement des habitants de la ville de
Matadi est de voir leurs conditions de vie s'améliorer.
Cette volonté de changement a fait que pendant le vote,
et par rapport à notre échantillon de 100 enquêtés,
67% des jeunes, dont 42 hommes et 25 femmes des jeunes, se
présentèrent aux urnes pour répondre à leur devoir.
Tandis que 33% des jeunes ne se sont pas présentés devant les
bureaux de vote, pour des raisons que nous allons évoquer dans le point
concernant les attentes et les craintes des jeunes (voir tableau n°4).
Le tableau ci-dessous tracé reprend, selon le sexe,
les pourcentages des hommes et des femmes qui ont participé aux
élections et ceux qui n'ont pas participé à ces
mêmes élections.
Tableau 4. Proportion des jeunes ayant participé aux
élections selon le sexe
Participation
|
Sexe
|
TOTAL
%
|
Homme
|
Femme
|
La Participation des jeunes aux élections
|
42
|
25
|
67
|
La non-participation des jeunes aux élections
|
14
|
19
|
33
|
Total
|
56
|
44
|
100
|
III.1.1.2. ATTENTES ET CRAINTES DES JE UNES
Les attentes et les craintes sont des sentiments naturels que
tout être humain peut ressentir devant un fait accompli. En effet,
pendant les élections, ces sentiments interviennent dans la mesure
où, chaque électeur doit se vêtir d'un costard d'acteur
direct pour la bonne prise des décisions.
Cependant, les jeunes, qui constituent le flambeau et un
avenir prospectif d'un Etat, doivent avoir la maîtrise et le sens de la
responsabilité de bien choisir les dirigeants compétents et
nécessaires, capables de promouvoir l'intérêt
général de la population.
Dans les lignes qui suivent, nous allons ressortir les
attentes et craintes des jeunes de la ville de Matadi par rapport aux
élections tenues de décembre 2018.
a) Attentes des jeunes de Matadi pendant les
élections
Les jeunes de Matadi s'attendaient que s'opère,
à l'issue des élections de décembre 2018, un changement
radical des hommes et des femmes appelés à prendre la commande
des affaires politiques du pays en général. Grâce à
ce changement lié aux animateurs politiques, les jeunes étaient
animés par le souci de voir leurs conditions de vie changer
également. Pour ces jeunes, ce changement a également
été souhaité parce que la province du Kongo central
n'avait pas du tout bénéficié du programme de grands
travaux qui devraient permettre sa modernité, bien que contribuant
énormément au budget national, derrière l'ancienne
province du Katanga.
b) Craintes des jeunes de Matadi pendant les
élections
Evoquant les résultats des élections
précédentes (2006 et 2011), lesquels, d'après eux,
étaient entachées de plusieurs irrégularités, les
jeunes de la ville de Matadi ne se sentaient pas rassurés de
l'impartialité de la Commission Electorale Nationale Indépendante
(CENI). Par conséquent, plusieurs jeunes se sont résignés
d'aller voter croyant à la manipulation pure et simple des
résultats par les responsables de la CENI (Corneille Naanga, notamment)
qu'ils ont considérés comme des personnes travaillant pour le
compte du pouvoir en place à l'époque.
Toutes ces raisons justifiées ou pas, ont fait que bon
nombre de jeunes n'a pas pris part, à tort ou à raison, à
ces élections.
III.1.1.3. NIVEAU DE SATISFACTION DES JEUNES DE MATADI PAR
RAPPORT A LEURS PARTICIPATIONS AUX ELECTIONS DE 2018
Dans l'ensemble, soit 68 % des personnes
enquêtées n'ont pas manifesté le sentiment de satisfaction
à l'égard des élections de 2018, étant donné
que la plupart des hommes forts du régime sortant sont proclamés
gagnants à la députation nationale, voire provinciale, accordant
ainsi la majorité parlementaire au regroupement politique
dénommé : Front Commun pour le Congo (FCC), dont le
président sortant Joseph Kabila est l'autorité morale.
Pire encore, d'après les jeunes, le mariage FCC-CACH
(Cap pour le changement) donne l'impression que le peuple a
échoué à travers les élections qu'il a bien voulu
être une sanction du régime sortant, que les jeunes
eux-mêmes ont qualifié de « régime ennemi du
peuple ».
Par ailleurs, 32% seulement des enquêtés
s'estiment être satisfaits des élections de 2018. Car,
d'après eux, malgré les magouilles de la CENI, un changement est
du moins intervenu à la tête du pays, faisant de Joseph Kabila un
ancien Chef de l'Etat.
II.2. DISCUTION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
II.2.1. MOTIVATIONS A LA
PARTICIPATION AUX ELECTIONS
Les motivations des jeunes à participer aux
élections du 30 décembre 2018 se résument par le souci de
ces derniers d'obtenir un changement radical ou une alternance politique avec
comme effet le changement des conditions de vie des populations. C'est ce qui
expliquerait l'engouement constaté le jour du scrutin. S'épanouir
avec des moyens nécessaire, afin d'être utile dans la
société, a également constitué une raison de
motivation.
Question N° 1. D'après vous, quelles sont les raisons
qui ont poussé les jeunes de la ville de Matadi de participer aux
élections ténues en décembre 2018 ?
REACTIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES
|
Le désir de changement des habitants de la ville de Matadi
est de voir leurs conditions de vie s'améliorer.
|
15
|
15%
|
médiocrité des dirigeants politiques et
administratifs
|
40
|
40%
|
l'accroissement du chômage
|
45
|
45%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
A travers ce tableau, 45% des jeunes reconnaissent leurs avoir
participé aux élections pour des raisons et le constat sur
l'accroissement du chômage ; 40% sur médiocrité des
dirigeants politiques et administratifs ; et 15% sur Le désir de
changement des habitants de la ville de Matadi est de voir leurs conditions de
vie s'améliorer.
II.2.2. ATTENTES ET
CRAINTES
Les attentes se sentaient déjà dans les annales
des jeunes de Matadi. Ils attendaient, à l'issue de ces
élections, des acteurs politiques capables de prendre les commandes des
affaires dans la ville de Matadi, un changement radical sur tous les plans tant
national que provincial. Car, ils en avaient marre de voir encore des hommes
politiques revêtus d'idéologie machiavélique du
régime de Kabila reprendre le bâton de commande dans leur
précieuse ville. La réduction du taux de chômage, et donc
la création des emplois reste également un des motifs
d'engouement des jeunes à l'élection de décembre 2018.
Faisant chorus aux événements néfastes et
actes de corruption observés durant le processus électoral de
2011, les jeunes craignaient que l'histoire se répète encore
à l'issue des élections de 2018, avec une commission
électorale corrompue et aussi utilisée par l'appareil public. La
jeunesse de Matadi appréhendait une continuité du régime
Kabila, bien que ce dernier a été empêché de se
représenter pour la troisième fois, car la désignation du
dauphin Emmanuel Ramazani Shabani laissait entrevoir l'intention sordide de
Joseph Kabila de passer en force, en imposant celui-ci comme gagnant.
Question N° 3. En tant que jeune, qu'attendiez-vous de
l'issue des élections de décembre
2018 ?
REACTIONS
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES
|
un changement radical sur tous les plans tant national que
provincial
|
35
|
35%
|
la création des emplois
|
65
|
65%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
Dans ce tableau, nous remarquons que 65% des jeunes de la
ville de Matadi prônent sur la création des emplois et 35% sur le
changement radical sur tous les plans tant national que provincial.
Question N° 4. Les promesses des candidats aux
élections de décembre 2018 correspondaient-elles à vos
attentes en tant que jeunes? Oui ou Non
L'observance du tableau est que 55% pensent que les
promesses des candidats aux élections de décembre 2018
correspondent à leur attente, 45% disent le contraire.
Question N° 5. Aviez-vous de l'espérance que les
autorités que vous élisiez réaliseront toutes leurs
promesses et aussi vos attentes? Oui ou Non
Dans ce tableau, 60% sont optimistes et espèrent et
que les autorités élus seront en mesure de concrétiser
leurs promesses, 40% répondent négativement.
Question N° 6. Aviez-vous des craintes
particulières par rapport à l'organisation des élections
de décembre 2018 ? Oui ? Non ?
REACTION
|
FREQUENCES
|
POURCENTAGES
|
La corruption au sein de la Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI)
|
100
|
100%
|
Pas de réaction
|
0
|
100%
|
TOTAL
|
0
|
100%
|
L'observance du tableau est que la totalité des sujets
enquêtés, soit 100% disent que l'appareil étatique pourrait
corrompre la commission électorale nationale et indépendante, qui
constituerait une grande crainte vis-à-vis de la jeunesse de la ville de
Matadi.
Question N° 7. Connaissez-vous des
événements ou des faits néfastes qui auraient
empêché les jeunes de la ville de Matadi de participer massivement
aux élections de décembre 2018 ? Oui ou Non
OUI
|
NON
|
REACTION
|
FREQUENCES
|
%
|
REACTION
|
FREQUENCES
|
%
|
la disparition des certains noms sur les listes
affichées
|
25
|
25%
|
Pas d'évènements
|
0
|
0%
|
les communes de Mvuadu et Kikanda à des tirs à
balles réelles des policiers
|
75
|
75%
|
Pas d'évènements
|
0
|
0%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
TOTAL
|
0
|
0%
|
II.2.3. NIVEAU DE SATISFACTION
a. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport au
déroulement des élections de décembre 2018 auxquelles vous
aviez participé :
NIVEAU DE SATISFACTION
|
FREQUENCES
|
%
|
Insatisfait (e)
|
20
|
20%
|
Moins satisfait (e)
|
14
|
14%
|
Satisfait (e)
|
37
|
37%
|
Très satisfait (e)
|
29
|
29%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
b. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport aux
résultats des élections de décembre 2018, publiés
par la CENI et confirmés par la Cour Constitutionnelle ?
NIVEAU DE SATISFACTION
|
FREQUENCES
|
%
|
Insatisfait (e)
|
40
|
40%
|
Moins satisfait (e)
|
28
|
28%
|
Satisfait (e)
|
17
|
17%
|
Très satisfait (e)
|
15
|
15%
|
TOTAL
|
100
|
100%
|
c. Etes-vous impliqué sur une affaire ou un fait
politique ? si oui, Pourquoi ? Quelle est votre tendance et votre
appartenance politique ?
Tendance ou appartenance politique
|
Fréquences
|
%
|
Majorité au pouvoir
|
19
|
19
|
Opposition
|
29
|
29
|
Apolitique
|
52
|
52
|
TOTAL
|
100
|
100
|
Nous constatons qu'à Matadi, la majorité des jeunes
ne s'implique pas aux affaires politiques.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de ce travail qui a
porté essentiellement sur « la participation des jeunes de la ville
de Matadi sur l'organisation des élections 2018 ». Pour bien
comprendre ce phénomène, nous nous sommes basés sur des
problématiques qui consistaient, à savoir : Quelles sont les
raisons pour lesquelles les jeunes de Matadi ont participé aux
élections de 2018 ; quelles ont été leurs attentes et
craintes par rapport à ces élections de 2018 ; quel est
niveau de satisfaction de ces jeunes de Matadi par rapport à leur
participation aux élections de 2018 : quant au déroulement
et à la publication des résultats de ces élections ;
et selon leur niveau d'instruction et leur appartenance politique, les jeunes
s'expriment-ils différemment par rapport à leur participation aux
élections de 2018 ?Nous avons pu confirmer que les jeunes de la
ville de Matadi étaient plus motivés de participer aux
élections, car ils voulaient qu'il ait un changement radical et aussi le
changement de la classe politique. L'objectif principal est celui
d'empêcher la continuité de l'idéologie Kabila.
Ils attendent des autorités élus de la vertu, la
justice et le savoir-faire pour pallier aux problèmes qui
gangrènent la jeunesse congolaise en générale et la
jeunesse de la ville de Matadi en particulier. Bien que la majorité est
apolitisée que l'ensemble de ces jeunes, non seulement ils n'ont pas
voté massivement mais ne sont pas également plus présents
dans les partis, mouvement des jeunes, associations etc...
Leur confiance dans les hommes politique n'est pas plus
grande, et ils n'estiment pas avoir beaucoup de temps et d'information, pour se
consacrer aux activités partisanes.
Les jeunes s'engagement moins que dans le passé,
même chez les jeunes de Matadi certains ne considèrent pas la
politique comme utile, et ne sont pas du tout politisé. Ainsi, lorsque
nous avons comptabilisé les questionnaires, nous avons vu que plusieurs
jeunes ont répondu à la question si ils s'intéressent-ils
à la politique ? Et s'impliquent-ils dans les affaires
politiques ? La majorité des jeunes répondirent
négativement.
Cela prouve que tous les jeunes de Matadi ne sont pas toujours
politisés, néanmoins, certains ont répondu aux
questionnaires en développant réellement et prouvant ainsi les
attentes vis-à-vis des élus, de bien vouloir satisfaire les
besoins de base.
Enfin, nous remarquons que le désintérêt
par rapport à la politique des jeunes en général ne touche
pas que la ville de Matadi mais c'est un problème de toute la
République. Parce que la jeunesse considère que les dirigeants ne
travaillent pas pour le compte de la population qui est employeur, mais au
contraire pour leur propre poche, ce qui prouve la situation dans laquelle se
trouve la population congolaise en ce jour.
Pour contrer ce phénomène, chacun des citoyens,
gouvernants et gouvernés doit apporter une pierre pour la construction
de ce grand édifice qui est l'organisation des élections pour que
dans l'avenir, la République Démocratique du Congo soit à
la hauteur d'organiser les élections dignes de ce nom.
Pour y arriver, non seulement nous avons recouru à la
méthode la méthode analytique et la méthode
d'enquête qui sont concrétisées par la technique
documentaires; mais aussi suivi le cheminement ci - après :
Hormis l'introduction et la conclusion, trois chapitres
subdivisés en section et paragraphes ont constitué le
présent travail dont le premier a donné les considérations
générales et théoriques; le deuxième se focalise
à la présentation du champ d'investigation ; et le
troisième s'est appesanti sur la présentation, la discussion et
l'interprétation des résultats.
Nous n'avons pas la prétention de terminer toute la
saveur en matière de la question relative à la participation des
jeunes sur l'organisation des élections, et d'autres plus
éminents peuvent nous compléter et éventuellement nous
corriger.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
A. OUVRAGES ET LIVRES
1. AKENAWI L.et MAKWIZA DILANDA, Education civique et
morale, Kinshasa, Centre des recherches pédagogiques, 2011.
2. ANNE MUXEL, la participation politique des jeunes :
soubresauts, fractures et ajustements, Revue française de la science
politique, Paris, Daloz, 2002.
3. BRAUD P., Dans Sociologie politique, Paris,
Gallimard, 2008
4. CHEVALIER L., Classes laborieuses, classes
dangereuses, Paris, Perrin, 2002.
5. ERIC MACE, Le traitement médiatique de la
sécurité, Paris, la découverte, 2002.
6. FOUCAULT M., Surveiller et punir, Paris,
Gallimard 1975.
7. GALLAND O., Sociologie de la jeunesse. L'entrée
dans la vie, Paris, Armand Colin, 1991.
8. GRAWITZ M., Méthode en sciences sociales,
Paris, Dalloz, 1974.
Méthode de recherche en sciences sociales,
Dalloz, Paris, 1999.
9. HAINAUT L., Concept et méthode de la
statistique, Paris, Fernand-Nathan, 1975.
10. MUCHIELLI R., le questionnaire dans l'enquête
psychosociale, L.T., Paris, 1968.
Crime et sécurité, l'état des
savoirs, Paris, la Découverte, 2002.
11. MUTABUSHA K., Aperçue sur les conflits avant,
pendant et après les élections en RDC depuis 1957, dans
« Elections, paix et développement en RDC. Prise de position
des Universités congolaises. Travaux du 13 au 15 septembre
2006 », Kinshasa,Fondation Konrad Adenauer, 2006. BAECHLER,
Précis de la Démocratie, Paris, La découverte, 1997.
12. NIEMBA SOUGA YOTILA NSUKA, Pouvoir politique en RD
Congo. Histoire des idées et analyses politiques. Simon Kimbangu
oublié des analyses politiques, Kisantu, CRSP-UK, 2017.
13. OMANGA MULAMBA K., Statistique
différentielle, Kinshasa, 2ème édition Pro-copy,
2008.
14. PHAMBU NGOMA-BINDA E., la participation politique :
éthique civique et politique pour une culture de paix, de
démocratie et bonne gouvernance, Kinshasa, ifep, 2005.
15. PLANTIN C.G., Genèses de l'insertion : l'action
publique indéfinie, Paris, Dunod, 1999.
16. SHOMBA KINYAMBA S., Méthode de la recherche
scientifique, MES, Kinshasa.
17. TSHIMANGA BAKADIABABUE, E., La démocratie et
ses blocages au Congo-Kinshasa de 1958 à nos jours, Paris,
Harmattan, 2004.
B. MEMOIRE
1. BEMBO DILUSIELA, F., La responsabilité des leaders
politiques congolais dans la crise de 1960 à 1965, Mémoire
en Histoire, IPN, 2002-2003.
C. NOTES DU COURS
1. KASEREKA MWANAWAVENE, R., Communication politique,
cours de G3 SPARI, Université Kongo, 2018-2019, inédit.
2. YEMBI K.H., Science Administrative, cours de G3
SPARI, Université Kongo, 2018-2019, inédit.
D. REVUE ET DICTIONNAIRE
1. Commission de l'Union africaine, Charte africaine de la
Jeunesse, Juillet 2006, <http://africa-youth.org/policies/youth-
charter.html>, disponible 10 octobre 2015
2. Dictionnaire encyclopédique Petit Larousse, éd.
Larousse, Paris, 1966, p. 356.
E. WEBOGRAPHIES
1. http://www.caid.cd
2.
http://www.monuc.org/Chronologies/news.htm
3. http://
www.monuc.org/News.aspx?newsID=12356.html
ANNEXE
251658240
S.E. NE NSAKU NE VUNDA NDOTONI
1er Ambassadeur du Royaume Kongo
Auprès du Saint Siège à Rome
1600-1608
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
PROVINCE DU KONGO CENTRAL
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE KONGO
U.K.
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
DEPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES, ADMINISTRATIVES ET
RELATIONS INTERNATIONALES
« LA PARTICIPATION DES JEUNES DE MATADI AUX
ELECTIONS 2018 ».
Dans le cadre de notre formation en sciences politiques,
administratives et relations internationales, nous réalisons une
étude sur « la participation des jeunes de Matadi aux
élections de 2018 ». A cet effet, nous vous prions de
répondre à notre questionnaire selon les consignées
indiquées ci-dessous. Tout en vous remerciant d'avance pour votre
disponibilité, nous vous garantissons l'anonymat et vous rassurons que
les informations fournies ici ne serviront qu'à des fins
scientifiques.
Consigne :
- Pour les questions fermées, mettez une croix devant
la lettre correspondant à la réponse de votre choix ;
- Pour les questions ouvertes, écrivez votre
réponse à l'endroit indiqué à cet effet.
QUESTIONS PROPREMENT DITES
I. INTERET ET IMPLICATION A LA POLITIQUE
d. Les jeunes de Matadi s'intéressent-ils à la
politique ? Oui ? Non ?
Pourquoi ?............................................................................................................................
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
e. Les jeunes de Matadi s'impliquent-ils dans les affaires
politiques ? Oui ? Non ?
Si oui,
comment ?.........................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
II.2.3. MOTIVATIONS
f. D'après vous, quelles sont les raisons qui ont
poussé les jeunes de la ville de Matadi de participer aux
élections ténues en décembre 2018 ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
g. En tant que jeune, qu'est-ce qui vous avait personnellement
poussé à participer aux élections ténues en
décembre 2018 ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
III.2.3. ATTENTES ET CRAINTES
h. En tant que jeune, qu'attendiez-vous de l'issue des
élections de décembre 2018 ? ...........................
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
i. Les promesses des candidats aux élections de
décembre 2018 correspondaient-elles à vos attentes en tant que
jeunes ? Oui ? Non ?
Si oui, quelles ont été les principales promesses
desdits candidats ?....................................................
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
j. Aviez-vous de l'espérance que les autorités que
vous élisiez réaliseront toutes leurs promesses et aussi vos
attentes ?
Oui ? Non ?
Comment ?..................................................................................................................
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
k. Aviez-vous des craintes particulières par rapport
à l'organisation des élections de décembre 2018 ? Oui
? Non ?
Si oui, citez-les ?
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
l. Connaissez-vous des événements ou des faits
néfastes qui auraient empêché les jeunes de la ville de
Matadi de participer massivement aux élections de décembre
2018 ?
Oui ? Non ?
Si oui,
citez-les :..............................................................................................................................
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
IV.2.3. NIVEAU DE SATISFACTION
m. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport au
déroulement des élections de décembre 2018 auxquelles vous
aviez participé :
Insatisfait (e) ?
Moins satisfait (e) ?
Satisfait (e) ?
Très satisfait (e) ?
Pourquoi ?...................................................................................
n. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport aux
résultats des élections de décembre 2018, publiés
par la CENI et confirmés par la Cour Constitutionnelle ?
Insatisfait (e) ?
Moins satisfait (e) ?
Satisfait (e) ?
Très satisfait (e) ?
Pourquoi ?...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
o. Etes-vous impliqué sur une affaire ou un fait
politique ? si oui, Pourquoi ? Quelle est votre tendance et votre
appartenance politique ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
p. Quand pensez-vous de la politique en RD Congo ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
IDENTIFICATION DU REPONDANT
Sexe :...........................................
Age :........................................
Niveau
d'études :...........................................................................
Profession :....................................................................................
Votre tendance politique avant les élections :
Opposition ? Majorité présidentielle ?
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
1
DEDICACE
2
REMERCIEMENTS
3
INTRODUCTION GENERALE
5
1. PROBLEMATIQUE
5
2. HYPOTHESE
7
3. OBJECTIFS DE
L'ETUDE
8
3.1. OBJECTIF
GENERAL
8
3.2. OBJECTIFS
SPECIFIQUES
8
4. CHOIX ET INTERET
DU SUJET
9
5. METHODES ET
TECHNIQUES UTILISES
10
6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE ET CONCEPTUELLE
11
7. DIVISION DU
TRAVAIL
11
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS
GENERALES ET THEORIQUES
12
I.1. ELUCIDATION DES
CONCEPTS FONDAMENTAUX
12
I.1.1. JEUNESSE
12
I.1.1.1. DIFFERENTES
TRANCHES D'AGES DE LA JEUNESSE
13
I.1.1.1.1. JEUNE
COMME MINEUR
13
I.1.1.1.1.1. L'ENJEU
DÉVELOPPEMENTAL RETENU COMME LE PLUS IMPORTANT DANS LE CAS DES ENFANTS
0-5 ANS
13
I.1.1.1.1.2. L'ENJEU
DÉVELOPPEMENTAL RETENU COMME LE PLUS IMPORTANT DANS LE CAS DES ENFANTS
DE 6 À 11 ANS
14
I.1.1.1.1.3. L'ENJEU
DÉVELOPPEMENTAL RETENU COMME LE PLUS IMPORTANT DANS LE CAS DES JEUNES DE
12 À 17 ANS
14
I.1.1.1.2. JEUNE
COMME MAJEUR (JEUNES ADULTES)
15
I.1.1.1.2.1.
DISPOSITION MENTALE
15
I.1.1.1.2.2. JEUNE
POLITIQUE
15
I.1.1.1.2.3. LA
JEUNESSE DANGEREUSE
17
I.1.2. PARTICIPATION
POLITIQUE
18
I.1.2.1. TYPES DE
PARTICIPATION POLITIQUE
19
I.1.2.1.1. LA
PARTICIPATION POLITIQUE CONVENTIONNELLE
19
I.1.2.1.2.
PARTICIPATION POLITIQUE NON-CONVENTIONNELLE
20
I.1.3. ELECTION
21
I.1.3.1. NOTION SUR
L'ELECTION
21
I.1.3.2. TYPES DE
SYSTEME D'ELECTION
22
I.1.3.2.1. LE
SYSTÈME MAJORITAIRE
23
I.1.3.2.2. LE
SYSTÈME PROPORTIONNEL
23
I.2. BREF APERCU SUR
LA TENUE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONCO
24
I.2.1. ELECTIONS
AVANT ET PENDANT LA PREMIERE ET LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1957-1990).
25
I.2.1.1. DE 1957 A
1990
25
I.2.2. PERIODE DE
TRANSITION
27
I.2.3. ELECTION DE
2006
28
I.2.4. ELECTIONS DE
2011
30
I.2.5. ELECTIONS DE
2018
31
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU
CHAMP D'ETUDE
33
II.1. CADRE
GEOGRAPHIQUE
33
II.1.1. CLIMAT
34
II.1.2.
HYDROGRAPHIE, VEGETATION ET SOL
34
II.1.3.
POPULATION
35
II.1.4.
PARTICULARITES ET CARACTERISTIQUES CULTURELLES
35
II.2. CADRE
METHODOLOGIQUE
36
II.2.1. POPULATION
D'ETUDE ET ECHANTILLON D'ETUDE
36
II.2.2. COLLECTE DE
DONNEES
39
II.2.2.1. METHODE
D'ENQUETE
39
II.2.2.2. TECHNIQUES
DE COLLECTE DE DONNEES
40
II.2.3. DEROULEMENT
DE L'ENQUETE
40
II.2.3.1. LA
PRE-ENQUETE
41
II.2.3.1.1.
SONDAGE
41
II.2.3.2. ENQUETE
PROPREMENT DITE
42
II.2.4. DIFFICULTES
RENCONTREES
42
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION,
DISCUTION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
44
III.1. PRESENTATION
DES RESULTATS
44
III.1.1.
PRESENTATION GLOBALE
44
III.1.1.1.
MOTIVATION DES JEUNES
44
III.1.1.2. ATTENTES
ET CRAINTES DES JE UNES
46
III.1.1.3. NIVEAU DE
SATISFACTION DES JEUNES DE MATADI PAR RAPPORT A LEURS PARTICIPATIONS AUX
ELECTIONS DE 2018
47
II.2. DISCUTION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
48
II.2.1. MOTIVATIONS
A LA PARTICIPATION AUX ELECTIONS
48
II.2.2. ATTENTES ET
CRAINTES
49
CONCLUSION
53
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
55
ANNEXE
57
TABLE DES MATIERES
62
* 1Commission de l'Union
africaine, Charte africaine de la Jeunesse, Juillet 2006,
<http://africa-youth.org/policies/youth- charter.html>, disponible 10
octobre 2015
* 2Elie PHAMBU NGOMA-BINDA,
la participation politique : éthique civique et politique pour une
culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance, ifep,
Kinshasa, 2005, pp 565-572.
* 3GRAWITZ M.,
Méthode de recherche en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1999,
p.448.
* 4YEMBI K.H., Science
Administrative, cours de G3 SPARI, Université Kongo, 2018-2019,
inédit.
* 5GALLAND O., Sociologie de
la jeunesse. L'entrée dans la vie, 1991, Paris, Armand Colin.
* 6GALLAND O.,
ibidem
* 7ANNE MUXEL, la
participation politique des jeunes : soubresauts, fractures et
ajustements, Revue française de la science politique, 2002, vol.
52, n°5-6, pp. 521-544.
* 8C.G. PLANTIN,
Genèses de l'insertion : l'action publique indéfinie,
1999, Dunod, Paris
* 9ERIC MACE, Le traitement
médiatique de la sécurité, 2002, la
découverte, Paris.
* 10 L. MUCCHIELLI, Crime
et sécurité, l'état des savoirs, 2002, la
Découverte, Paris.
* 11 M. FOUCAULT,
Surveiller et punir, 1975, Gallimard, Paris.
* 12L. CHEVALIER, Classes
laborieuses, classes dangereuses, 2002, Perrin, Paris
* 13KASEREKA MWANAWAVENE,
R.,communication politique, cours inédit, G3 SPA,
université kongo, 2018-2019
* 14P .BRAUD, Dans
Sociologie politique, Gallimard, Paris, 2008
* 15Dictionnaire
encyclopédique Petit Larousse, éd. Larousse, Paris, 1966, p.
356.
* 16K. MUTABUSHA,
Aperçue sur les conflits avant, pendant et après les
élections en RDC depuis 1957, dans « Elections, paix et
développement en RDC. Prise de position des Universités
congolaises. Travaux du 13 au 15 septembre 2006 », Fondation Konrad
Adenauer, Kinshasa, p25-36.
* 17BAECHLER, Précis
de la Démocratie, La découverte, Paris, 1997, p.178.
* 18L. AKENAWI et MAKWIZA
DILANDA, Education civique et morale, Centre des recherches
pédagogique, Kinshasa, 2011.
* 19Ibidem, p.46.
* 20Ibidem, p.47
* 21NIEMBA SOUGA YOTILA NSUKA,
Pouvoir politique en RD Congo. Histoire des idées et analyses
politiques. Simon Kimbangu oublié des analyses politiques, CRSP-UK,
Kisantu, 2017, p. 139-140.
* 22BEMBO DILUSIELA, F., La
responsabilité des leaders politiques congolais dans la crise de 1960
à 1965, Mémoire en Histoire, IPN, 2002-2003, p. 61.
* 23NIEMBA SOUGA YOTILA BSUKA,
po. Cit., p. 61
* 24TSHIMANGA BAKADIABABUE, E.,
La démocratie et ses blocages au Congo-Kinshasa de 1958 à nos
jours, éd. Harmattan, Paris, 2004, p.34.
* 25Ibidem, p. 34
* 26Ibidem, p.
34-35.
* 27K. MUTABUSHA,
Aperçue sur les conflits avant, pendant et après les
élections en RDC depuis 1957, dans « Elections, paix et
développement en RDC, op cit. p.35.
* 28Ibidem
* 29
http://www.monuc.org/Chronologies/news.htm
* 30Ibidem
* 31 Il est à noter que
ces résultats ne font pas l'unanimité dans les médias, ces
données sont tirées de MONUC, « La Commission Electorale
Indépendante a publié les résultats des élections
législatives » en ligne, http://
www.monuc.org/News.aspx?newsID=12356.html
* 32Kofi Annan (ex
secrétaire général des Nations Unis) salue, le 09
septembre 2006 dans une interview, des élections qui marquent "un
tournant de l'histoire de la RDC"
* 33
http://www.caid.cd
* 34 GRAWITZ,
méthode en sciencessociales, Dalloz, Paris, 1974, p.38
* 35 R. MUCHIELLI, le
questionnaire dans l'enquête psychosociale, L.T., Paris, 1968,
p.16
* 36 L. D'HAINAUT, Concept
et méthode de la statistique, Fernand-Nathan, Paris, 1975, p. 16
* 37 S., SHOMBA KINYAMBA,
Méthode de la recherche scientifique, MES, Kinshasa, p.39
* 38 K. OMANGA MULAMBA,
Statistique différentielle, 2ème édition
Pro-copy, Kinshasa, 2008, p.56
* 39S.SHOMBA KINYAMBA, op
cit
|