WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Participation politique des jeunes de la ville de Matadi sur l'organisation des élections 2018.


par MoàƒÂ¯se Kintaudi Bayama
Université Kongo - Graduate en Sciences Sociales, Politiques et Administratives 2019
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

EPIGRAPHE

« La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire »

(Jean-François REVEL)

DEDICACE

A mon père NGOMA KINTAUDI NOWA Sammy

A ma mère NKADULU NGUELO Yvonne,

Pour d'énormes efforts, sacrifices et amour inégalables ayant doté un sens à mon être par leur éducation de première nécessité et qui rend ce jour inoubliable.

REMERCIEMENTS

Au terme de notre cycle de Graduat en Sciences Politiques et Administratives, à la faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives de l'Université Kongo, nous voulons nous acquitter d'un devoir sacro-saint, celui de remercier tous ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre, nous ont été d'un grand appui pour la réalisation de ce travail.

De prime abord, nos remerciements vont tout droit à notre directeur, le professeur Tungisa Kapela Danny, qui, en dépit de ses multiples occupations, a accepté de nous guider dans la rédaction et la réalisation de ce travail. Nous pensons également à notre co-directeur, le Chef de Travaux Bembo Dilusiela Faria, pour son encadrement et le nettoyage de ce travail.

Nous exprimons notre gratitude à l'ensemble des Professeurs, Chefs de travaux et Assistants de la faculté qui, tous, avez guidé et nourri, chacun à sa manière et dans son domaine respectif, nos pas et connaissances, sanctionnés durant ce parcours de trois années, aujourd'hui, par le présent travail de fin de cycle. Nous vous serons infiniment reconnaissants.

Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à nos frères et soeurs : Kintaudi Valérie ; Kintaudi Yannick ; Ambongo Istèle ; Arnold Kintaudi ; Ambongo Laudry ; Ambongo Merveille ; Ambongo Synthiche ; Kintaudi Phoebe ; Kintaudi Daniel ; Kintaudi Daniela et Kintaudi Fortune, pour le même sang qui nous unit. Qu'ils trouvent à travers ces lignes l'expression de notre profonde gratitude pour l'amour et l'affection qui nous caractérisent.

Que nos condisciples de la promotion : Bangani Malula Boaz ; Dimputu Mayamona Grace ; Iloko Ndombe Benedicte ; Ilunga Nyembo Marcy ; Kiakanda Ndongala Gloire ; Lumbi Vinu Judith ; Lumbu Muyongwa Bienvenue ; Munde Kiuka Abigael ; Ngoy Muanakasongo Reagan ; Nkedi Makani Jovine ; Ntoya Kizinga Davinelle ; Semua Badika Semy ; Tuba Mavuela Metabelle ; Vanadiaku Kikobia Aimegrace, trouvent ici l'expression de notre profond attachement pour les moments de joie et de peine endurés durant les trois années du cycle de graduat.

Que les membres de la famille Sobibord trouvent dans ce travail l'expression de notre gratitude. Nous pensons notamment à : Matondo Merveille ; Djedje Daniel ; Mbodo Manassé ; Mata  Guylit; Matondo Dieu-Merci et Mengi Hussein.

A tous, amis et connaissances, dont les noms ne sont pas repris ici, qu'ils soient rassurés de notre profonde reconnaissance.

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

La jeune génération explose dans le monde et particulièrement en Afrique. Un tiers de la population est âgé de 18 à 35 ans. Cependant, les jeunes ont tendance à se désengager du processus démocratique. Les jeunes votent moins fréquemment, se portent moins souvent candidats et restent sous-représentés dans les fonctions de gestion électorale. Les organes de gestion des élections jouent un rôle crucial dans la promotion de la participation des jeunes aux processus électoraux. Ils doivent élaborer des stratégies créatives pour s'attacher l'inclusion et l'engagement des jeunes1(*).

Au fait, les jeunes ne sont plus considérés ni reconnus ; et voire même les choix qu'ils portent lors des élections ne sont parfois pas respectés. Alors que dans leur entendement, ils se mobilisent pendant les élections pour se choisir un guide et/ou un représentant (Président de la république, député, etc.) qui apporterait son expertise et ses connaissances pour le développement national, il semble qu'ils sont souvent déçus des résultats des urnes qui ne reflètent pas, pour la plupart des cas, leur volonté.

Il est vrai que la jeunesse est un élément hyper important pour développer un Etat ou une société. Pour ce faire, les dirigeants politiques devraient entretenir cette une génération glorieuse, remplie d'ambition et de créativité, mais affaiblie par une puissance qui l'empêche de s'épanouir sur le plan intellectuel et spirituel. Cette puissance que nous l'appelons la « corruption », agit dans tous les domaines de la vie nationale. Il importe que des actions de sensibilisation et d'éducation au civisme soient organisées au bénéfice des jeunes pour leur assurer une participation et un engagement politiques responsables.

A cet effet, il s'observe que dans le contexte de la République démocratique du Congo, les jeunes ne sont pas politiquement formés. Les hommes politiques les utilisent comme des manifestants manipulables et des caisses de résonnance pour répondre ou s'attaquer à des adversaires politiques, ou tout simplement comme troupeaux d'électeurs. Alors que dans les démocraties matures, les politiques forment les jeunes en les préparant à la pratique démocratique, aux débats et à la gestion de la chose publique.

C'est pourquoi, dans son ouvrage intitulé : « la participation politique: éthique civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance », Elie Phambu Ngoma-Binda 2(*) arrive à conclure que, pour que le peuple congolais réussisse à organiser de bonnes élections, il doit intérioriser, mettre en pratique les exigences du civisme. Car, le comportement civique de chacun des citoyens, gouvernés et gouvernants, est le moteur du développement des nations. Ainsi, il met l'accent sur la pratique du civisme pour une bonne organisation des élections pour une participation des citoyens à la gestion de l'Etat.

Le 30 décembre 2018, les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales ont été organisées sur toute l'étendue de la République démocratique du Congo, sauf dans les territoires de Beni et Butembo dans le Nord-Kivu et dans celui de Yumbi dans le Maï ndombe, respectivement pour des raisons de maladie d'Ebola et de guerre interethnique. Dans la province du Kongo Central, particulièrement dans la ville de Matadi, il s'était observé un engouement de la population, en particulier des jeunes, d'aller voter et ce, malgré le fait qu'à cette date-là il a plu abondamment. En dépit de cet engouement, il a également été observé que beaucoup d'électeurs de la ville de Matadi n'avaient pas retrouvé leurs noms sur les listes affichées, ce qui réduirait sans nul doute le nombre des participants aux élections, notamment des jeunes. Pire encore, le jour même du vote, on assiste dans les communes de Mvuadu et Kikanda à des tirs à balles réelles des policiers sur de paisibles citoyens qui exprimaient leur mécontentement par rapport à l'omission de leurs noms des fichiers électoraux. Cette réalité serait également l'une des causes de la faible participation des jeunes aux élections de 2018.

Au regard de ce qui précède, notre étude se propose de répondre aux questions ci-après : (i) quelles sont les raisons pour lesquelles les jeunes de Matadi ont participé aux élections de 2018 ; (ii) quelles ont été leurs attentes et craintes par rapport à ces élections de 2018 ; (iii) quel est niveau de satisfaction de ces jeunes de Matadi par rapport à leur participation aux élections de 2018 : quant au déroulement et à la publication des résultats de ces élections ; et (iv) selon leur niveau d'instruction et leur appartenance politique, les jeunes s'expriment-ils différemment par rapport à leur participation aux élections de 2018 ?

2. HYPOTHESE

Au regard des questions posées à la problématique, nos hypothèses vont du postulat selon lequel la jeunesse de la ville de Matadi était motivée de bien vouloir participer aux élections de 2018. Cette motivation serait justifiée par le fait que les jeunes de la ville de Matadi ayant constaté une médiocrité des dirigeants politiques et administratifs et aussi l'accroissement du chômage qui la gangrène du jour au jour. Les jeunes de la ville de Matadi cherchent comment se débarrasser totalement du régime Kabila et veulent à tout prix instaurer une nouvelle ère organisationnelle, une nouvelle la classe politique. Cela s'explique par le fait que les jeunes de la ville de Matadi possèdent un ratio important dans l'avenir d'un pays.

En seconde hypothèse, Les jeunes de la ville de Matadi attendaient, à l'issue de ces élections, des acteurs politiques capables de prendre les commandes des affaires dans la ville de Matadi, un changement radical sur tous les plans tant national que provincial. Car, ils en avaient marre de voir encore des hommes politiques revêtus d'idéologie machiavélique du régime de Kabila reprendre le bâton de commande dans leur précieuse ville. La réduction du taux de chômage, et donc la création des emplois reste également un des motifs d'engouement des jeunes à l'élection de décembre 2018.

Les craintes seraient justifié par le fait que les jeunes de Matadi n'avaient pas cru à la sincérité de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), voyant dans cette structure des calculs politiciens visant à faire gagner les candidats du régime au pouvoir à l'époque.

En plus de cela, beaucoup d'électeurs de la ville de Matadi n'auraient pas retrouvé leurs noms sur les listes affichées, ce qui éliminerait sans nul doute le nombre de participants, notamment de jeunes. Pire encore, le jour même du vote, on assiste dans les communes de Mvuadu et Kikanda à des tirs à balles réelles des policiers qui exprimaient leur mécontentement par rapport à l'omission de leurs noms des fichiers. Cette réalité serait également l'une des causes de la faible participation des jeunes aux élections de 2018.

Quant au niveau de satisfaction force est de faire savoir que pendant le déroulement des élections la majorité des jeunes s'attendaient déjà au changement ; par contre après la proclamation des résultats, seul 32% des jeunes estiment être satisfaits ; par contre 68% des jeunes manifestent un sentiment de mécontentement. Ils considèrent que le mariage CASH-FCC n'était qu'une trahison envers le peuple.

Enfin, par rapport au niveau d'instruction des jeunes de la ville de Matadi, nombreux possèdent un titre de diplôme d'Etat ; et leur appartenance politique s'exprime différemment par rapport à leur participation aux élections de 2018. D'où 52% des jeunes de la ville de Matadi sont apolitisés ; 29% ont la tendance politique opposition et 19% des jeunes de la ville de Matadi expriment politiquement du côté majorité.

3. OBJECTIFS DE L'ETUDE

3.1. OBJECTIF GENERAL

Dans cette oeuvre scientifique, l'objectif général est celui de comprendre et d'appréhender les réalités de la représentation des jeunes de la ville de Matadi par rapport à leur participation aux élections de 2018.

3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Identifier les motivations des jeunes de Matadi à la participation aux élections de 2018 ;

- Relever les attentes et les craintes des jeunes de Matadi par rapport aux élections de 2018 ;

- Analyser les niveaux de satisfaction des jeunes de Matadi par rapport à leur participation aux élections de 2018 : quant au déroulement et à la publication des résultats de ces élections ;

- Répartir les représentations des jeunes aux élections de 2018 selon le niveau d'instruction et l'appartenance politique de ces derniers.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de notre sujet n'est pas aléatoire, il part de l'idée selon laquelle tout Etat dans le monde se focalise, pour un avenir prospectif dans son organisation et bonne gouvernance, sur une jeunesse efficiente, travailleuse et consciente, qui interviendrait à titre principal et de manière directe dans la gestion de la res publica.

C'est pourquoi, nous voulons comprendre dans ce travail, les motivations mais aussi les attentes de la jeunesse de Matadi par rapport à leur participation aux élections de 2018. Cette jeunesse représente un avenir pour le pays. Elle a une grande responsabilité dans le choix des dirigeants politiques du pays, lesquels devront agir dans le sens de satisfaire les besoins collectifs ressentis par le peuple (les jeunes).

Ainsi, le présent travail revêt un intérêt triple, à savoir :

- L'intérêt général, qui repose sur le fait que la jeunesse Congolaise doit contribuer, d'une manière ou d'une autre, au développement de son pays. Cette contribution se concrétise notamment par le choix responsable que les jeunes doivent opérer sur les dirigeants du pays. C'est pourquoi, ils doivent être sensibilisés sur leurs devoirs civiques. Et, le présent travail contribuera à cette fin, en relevant les réalités des réalités en rapport avec la participation des jeunes aux élections.

- L'intérêt particulier que nous attachons à notre travail réside dans notre ambition de devenir un Haut-cadre et responsable d'un service public ou encore une autorité du pays appelée à asseoir une meilleure gestion qui permettra aux jeunes et à la population tout entière d'hériter d'une gestion efficace. C'est à nous, politologues, que revient la responsabilité de contribuer tant soit peu à l'émergence de ce pays.

- L'intérêt scientifique réside dans le fait que ce travail constitue un document de référence pour les générations futures qui souhaiteraient aborder la question ayant trait à la participation des jeunes aux élections organisées en RD Congo, d'avoir les données de premier plan qu'elles pourront enrichir ou compléter.

5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISES

La méthode peut être définie comme étant l'ensemble des démarches raisonnées, poursuivies pour parvenir à un but, démarche organisée rationnellement pour aboutir à un résultat. Madeleine GRAWITZ rajoute que la méthode est un moyen de parvenir à un aspect de la vérité, de répondre plus particulièrement à la question « comment » liée au problème de l'explication.3(*)

Toujours sur ce même fil d'idée, YEMBI KUSA ponctue qu'une méthode peut être considérée comme un procédé d'analyse et d'explication d'un phénomène donné.4(*)

Pour notre étude, nous faisons usage de la méthode analytique et la méthode d'enquête. Elles nous permettront d'analyser et de collecter les données mises en exergue à travers cette étude.

Cependant, dans l'élaboration de ce travail, nous avons par ailleurs eu recours, d'une part, à la technique documentaire qui nous a permis de consulter des livres, articles et autres documents ayant, de près ou loin, d'une manière ou d'une autre, des affinités avec le sujet sous examen, et, d'autre part, au questionnaire d'enquête, qui a couvert les différents aspects du problème étudié : motivations à la participation aux élections ; attentes et craintes par rapport à la participation aux élections ; et niveau de satisfaction à la participation aux élections. Les données ainsi collectées ont été analysées au moyen des techniques statistiques descriptives.

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET CONCEPTUELLE

Le présent travail est délimité dans le temps et dans l'espace, ainsi que dans son contenu conceptuel.

Sur le plan spatial, notre étude a pour champ d'investigation la ville de Matadi. Quant au temps, nous prendrons l'année académique 2019, période au cours de laquelle nous avons mené des enquêtes de terrain sur les représentations des jeunes sur leur participation aux élections de 2018. Enfin, s'agissant du contenu conceptuel, la présente étude ne se limitera qu'aux aspects suivants liés à la participation aux élections : les motivations, les craintes et les attentes, ainsi que le niveau de satisfaction.

7. DIVISION DU TRAVAIL

Ce travail est subdivisé en trois chapitres et ce, hormis l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre est consacré aux considérations générales et théoriques ; le deuxième se focalise sur la présentation du champ d'investigation et le cadre méthodologique ; et le troisième s'est appesanti sur la présentation, la discussion et l'interprétation des résultats.

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES

Tout au long de ce chapitre, nous allons nous efforcer d'aider nos lecteurs en définissant les différents concepts fondamentaux sur lesquels repose notre étude, afin de leur permettre de comprendre la direction que nous voulons prendre.

I.1. ELUCIDATION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX

Dans cette section, nous allons définir les concepts suivants : Jeune, politique, et élection.

I.1.1. JEUNESSE

La jeunesse est une phase au commencement de la vie d'un être ou de son développement ; c'est ce qui n'est guère avancé en âge, en parlant des humains, des animaux ou des végétaux. C'est ce qui possède des caractéristiques de la jeunesse. Qui a encore quelque chose de l'ardeur, de la vivacité et de l'agrément de la jeunesse.

Depuis longtemps, la jeunesse est considérée comme un vecteur de changement social que l'on se place du côté des garants de l'ordre public, qui s'en inquiète ou du côté des progressistes ou des révolutionnaires, qui s'en réjouissent. Pour interroger la notion de jeunesse, il faut d'abord s'interroger sur sa définition ou son indéfinition, c'est-à-dire, prendre en compte ce qui précise la notion de jeunesse, mais aussi ce qui la rend floue.

Bourdieu définit la jeunesse comme un enjeu de lutte de pouvoir. Selon lui, les divisions entre les âges sont arbitraires. La frontière entre jeunesse et vieillesse est dans toutes les sociétés un enjeu de lutte. C'est, selon lui, par un abus de langage formidable que l'on peut établir un rapport entre des univers sociaux qui n'ont pratiquement rien de commun.

En fait, il y a bien une réalité sociale de la jeunesse comme âge de la vie, c'est-à-dire comme un passage plutôt que comme un état, un passage entre deux âges, entre l'enfance et l'âge adulte.

Ce passage ne correspond bien sûr qu'au simple franchissement de seuils démographiques, il a une signification sociologique, celle d'être une phase préparatoire à l'exercice des rôles adultes : c'est une définition tout à fait classique de la jeunesse, répondant à une définition tout aussi classique de l'âge adulte comme une phase de la vie définie par l'occupation de statuts et de rôles sociaux, familiaux et professionnels essentiellement : avoir un travail, fonder une famille. Il faut dire un mot à ce sujet car certains sociologues contestent cette définition en prétendant que cette représentation classique du cycle de vie n'a plus aucune consistance sociale, à la fois parce que les jeunes n'aspireraient plus à occuper ces rôles adultes et parce que ces rôles adultes eux-mêmes se seraient en quelque sorte dissous. C'est l'argument souvent avancé de la montée d'une précarité généralisée et d'un éclatement du modèle familial.

I.1.1.1. DIFFERENTES TRANCHES D'AGES DE LA JEUNESSE

Nous distinguons, dans ce travail deux catégories de tranches d'âges de jeunes, à savoir :

- jeune comme mineur, c'est-à-dire de 0 à 17 ans ;

- jeune comme majeur (jeunes adultes), c'est-à-dire de 18 à 35 ans.

I.1.1.1.1. Jeune Comme Mineur

I.1.1.1.1.1. L'enjeu développemental retenu comme le plus important dans le cas des enfants 0-5 ans

Sans nier l'importance devant être rattachée à l'ensemble des champs de développement des tout-petits, le cadre conceptuel élaboré dans le cas des enfants 0-5 ans considère que l'enjeu développemental le plus important, à cette période spécifique de l'existence, réside dans la capacité de ces derniers à développer un lien d'attachement sécurisant. Dans cet esprit, assurer un projet de vie optimal à l'intention d'un tout-petit réfère à la nécessité de voir ce dernier résider dans un milieu de vie stable et permanent et à l'intérieur duquel il aura développé un lien d'attachement sécurisant avec à tout le moins une personne adulte significative, apte à assurer sa sécurité et son bon développement.5(*)

I.1.1.1.1.2. L'enjeu développemental retenu comme le plus important dans le cas des enfants de 6 à 11 ans

Dans cette phase, le cadre conceptuel élaboré dans le cas des enfants appartenant à cette catégorie d'âge considère que l'enjeu développemental le plus important, à cette période spécifique de l'existence, réside dans leur capacité à se socialiser.

Dans cet esprit, assurer un projet de vie optimal à l'égard d'un enfant de 6 à 11 ans réfère à la nécessité de satisfaire les conditions identifiées ci-après : l'enfant appartenant à ce groupe d'âge réside dans un milieu de vie stable et permanent, tout en maintenant des liens affectifs significatifs avec les personnes en faisant partie; il s'est bien intégré à l'école en plus d'y vivre des succès; il s'est fait des ami(e)s; il éprouve du plaisir lors de jeux ou d'activités destinés à lui faire réaliser des apprentissages, de même qu'à découvrir ses compétences.6(*)

I.1.1.1.1.3. L'enjeu développemental retenu comme le plus important dans le cas des jeunes de 12 à 17 ans

Sans également nier l'importance à rattacher à l'ensemble des champs de développement des adolescent(e)s, le cadre conceptuel élaboré dans le cas des 12 à 17 ans considère que l'enjeu développemental le plus important, dans le cas des jeunes appartenant à cette tranche d'âge, réside dans leur capacité à s'intégrer socialement. Dans cet esprit, assurer un projet de vie à un(e) adolescent(e) comporte une double nécessité : que le(la) jeune demeure dans un milieu de vie stable, permanent et conforme à ses besoins et qu'il(elle) se soit bien intégré(e) à d'autres milieux, groupes ou relations conformes à ses besoins, tels l'école, les loisirs, les amis, les relations amoureuses.

Dans cette première tranche, le jeune est considéré comme étant un innocent dans la société ; il n'a pas le plein pouvoir de trancher une décision importante dans sa vie. Bref, c'est une personne qui n'a point atteint l'âge prescrit par la loi pour disposer de sa personne, de son bien.

I.1.1.1.2. Jeune Comme Majeur (jeunes adultes)

Dans cette dernière phase, il s'agit de jeunes qui, eux, ont acquis les moyens de l'indépendance économique, mais qui repoussent le moment d'accéder aux responsabilités familiales. Ils acquièrent une certaine reconnaissance auprès de l'Etat de bien vouloir prendre une décision pour le bien-être de la société.

I.1.1.1.2.1. Disposition Mentale

En ce qui concerne la disposition mentale, voire intellectuelle, des jeunes de la Rd Congo, il importe de noter qu'une grande partie des jeunes vivent dans l'ignorance par rapport au fonctionnement des institutions du pays. Ces jeunes se trouvent dans une situation telle qu'ils sont parfois incapables de prendre une décision réfléchie sur leur participation politique.

Cet état de chose peut contribuer négativement à l'épanouissement et au développement du pays. D'où l'Etat a le devoir de s'occuper et d'encadrer cette jeunesse, en améliorant notamment le système éducatif.

I.1.1.1.2.2. Jeune Politique

A. Muxel, dans « La participation politique des jeunes : soubresaut, fractures et ajustement »7(*), explique les différentes raisons qui expliquent l'abstention des jeunes lors des élections. Ni la campagne de l'élection présidentielle, ni ses enjeux ne paraissaient beaucoup retenir l'attention des jeunes. De plus, 90 % des jeunes pensent que les hommes politiques sont corrompus.

Selon l'auteur, les hésitations des jeunes se porteraient davantage sur les contenus et les enjeux programmatiques que sur l'offre pourtant diversifiée des candidats. Pour P. Bourdieu, cette dépolitisation met en cause le système scolaire dans son ensemble. Pourtant, malgré les apparences, les jeunes ne sont pas dépolitisés, ils ont juste un rapport différent à la politique que les générations précédentes.

Les tentatives d'une politique de la jeunesse restent difficiles à réaliser. Ce qui ressort le plus de la tentative de mise en place de politique jeunesse reste le « contrôle social». Il faut occuper la jeunesse en l'encadrant pour la repérer et savoir où elle est et ce qu'elle fait. Il faut aussi insérer la jeunesse dans la société, ce qui oriente les prises en charges et les politiques développées en direction de la jeunesse. Nous sommes aujourd'hui dans une société qui a peur de sa jeunesse. Lorsqu'on décide de développer des politiques en direction de la jeunesse, les pouvoirs locaux ou nationaux doivent se forger une représentation de la jeunesse. Il faut à la fois penser une définition de la jeunesse et donner une version plausible de la réalité des problèmes de la jeunesse. Cette notion permet de rendre visible le sens et les contenus de l'action publique et sa place vis- à-vis des autres catégories sociales. A ce propos, Chantal Guerin-Plantin propose quatre référentiels8(*) :

- le modèle de la jeunesse citoyenne : on développe une croyance en l'éducation et la transmission des principes de la société adulte (partis politiques, mouvements de jeunesse, associations d'éducation populaire, etc.) ;

- Le modèle de la jeunesse dangereuse et en danger : en partant de l'idée que les jeunes criminels pourraient contaminer les autres jeunes. La jeunesse dangereuse ne représente qu'une infime partie dans les statistiques, pourtant c'est elle qui apparaît comme la plus nombreuse. - Le modèle de la jeunesse messianique : les jeunes sont capables de changer, voire de sauver, le monde à partir de leurs propres règles. Les adultes attendent que la jeunesse fasse la Révolution. La jeunesse messianique fait rupture et refonde la société. Cette idée a orienté les idéologies et les expérimentations d'éducation alternative.

- Le modèle de la jeunesse fragile : la jeunesse a besoin d'être protégée par une justice spécifique et une censure de la presse et des spectacles.

Ces quatre modèles se retrouvent de façon inégale ces dernières années. Depuis les dernières élections présidentielles, on a assisté à une mise en avant de la jeunesse dangereuse et en danger.

La Jeunesse Dangereuse

Le débat social actuel est nettement dominé par la peur de la jeunesse, ce qui repousse le modèle de la jeunesse citoyenne qui existe pourtant. Actuellement, le tempo sécuritaire est très présent dans les médias et dans le discours des candidats potentiels aux prochaines présidentielles. Eric Macé montre que depuis la fin des années 19909(*), le discours de référence se fonde sur une dépolitisation de la délinquance. On évacue les causes sociales et, en même temps on affiche le double discours des victimes et de la police. La délinquance est un phénomène réel, mais il faut regarder les chiffres avec prudence. Il faut prendre en compte le changement de comportement des personnes. La police fait passer moins de fait en main courante et la justice est plus attentive à la délinquance des mineurs (médiation-réparation).

Laurent Mucchielli montre que la délinquance des jeunes issus de l'immigration est analogue à celles enregistrées pour les populations pauvres10(*). Les contenus des violences sont surtout des vols de voitures et des violences faites contre les porteurs de l'autorité et notamment les policiers. Cette notion de jeunesse dangereuse est aussi portée par la question des incivilités. Ce qui pouvait être jugé comme des « bêtises » autrefois sont jugés comme des délits aujourd'hui. La jeunesse reste une menace potentielle. Ce principe n'est pas nouveau puisque Michel Foucault11(*) montre comment au XIXe siècle, on s'est servi de ce sentiment de menace pour mettre en place les maisons de correction dont la cible était les jeunes pas assez coupables pour aller en prison, mais pas assez innocent pour rester en liberté. Ces maisons de correction qui donnent naissance aux institutions rééducatives et judiciaires de la jeunesse vont introduire le thème « criminel » défini ensuite comme «classe dangereuse»12(*). Aujourd'hui, la criminalisation de la jeunesse tient lieu d'analyse sociale. Le développement de la jeunesse dangereuse est possible grâce à l'action des médias qui, en réalité, mettent en scène les jeunes, montrant une jeunesse dangereuse, surtout depuis les différents événements des banlieues (années 80, 90 et 2005), jeunesse dangereuse plutôt étrangère et donc étrange.

Cette mise en scène permet de faire oublier le chômage des jeunes et de créer un discours sécuritaire justifiant la nécessité d'une police des jeunes. Faire oublier le chômage des jeunes : on l'a déjà vu, les jeunes nés après 1980 vivent moins bien que leurs parents. Le taux de chômage a fortement augmenté ces dernières années et l'avenir est de plus en plus incertain pour la jeunesse.

Comment penser une place pour la jeunesse quand on la représente comme criminelle ? Aujourd'hui, même les « bons jeunes » peuvent devenir dangereux. La représentation de la jeunesse dangereuse obscurcit la vue sur la diversité et la complexité des situations juvéniles. La pensée sécuritaire positionne la police au centre de l'action publique visant la jeunesse qui apparaît, finalement, comme un groupe qui va mal.

I.1.2. PARTICIPATION POLITIQUE

La participation politique est l'ensemble des activités organisées par les individus ou les groupes qui sont susceptibles de donner aux citoyens une influence sur le fonctionnement du système sociopolitique. Ainsi définie, la participation est un acte organisé dans un but précis (influencer le fonctionnement du système) par des individus de la base (les gouvernés). Si elle ne se limite pas nécessairement aux actes autorisés par les gouvernants, elle ne s'étend pas à toutes les activités dont l'effet affecte le fonctionnement de l'Etat.13(*)

La participation politique désigne aussi l'ensemble des activités d'ordre politique que peuvent avoir les individus au sein d'une société. Idéalement, elle renvoie à l'exercice d'une citoyenneté dynamique et réfléchie, mais une infime partie se mobilise activement pour la politique.

Cette faible participation s'explique par le coût inhérent à la mobilisation, coût en temps, mais aussi coût en termes d'information, car la participation nécessite une compréhension de ses enjeux. Cette participation, qui peut être conventionnelle ou non conventionnelle, c'est-à-dire légale ou située à la marge de la légalité, trouve son explication dans un certain nombre de variables biologiques, sociologiques, économiques ou culturelles.

Mais depuis les années 80, on assiste à la transformation de la participation, qui sous l'influence de la montée de l'individualisme et du niveau d'éducation, prend des formes moins institutionnalisées et plus circonstanciées.

Enfin, Philippe Braud définit la participation politique comme l'ensemble des activités, individuelles ou collectives, susceptibles de donner aux gouvernés une influence sur le fonctionnement du système politique.14(*)

I.1.2.1. TYPES DE PARTICIPATION POLITIQUE

Dans la démocratie, la participation politique apparaît comme une valeur fondamentale, associée au concept de citoyenneté, notamment à travers l'exercice du vote. Mais la participation politique englobe aussi d'autres types d'actions. Il faut donc distinguer : la participation politique conventionnelle et la participation politique non-conventionnelle.

I.1.2.1.1. LA PARTICIPATION POLITIQUE CONVENTIONNELLE

La participation politique conventionnelle désigne toutes les activités politiques qui se déroulent dans un cadre légal sans remettre en cause la légitimité du système (le vote, l'engagement politique dans un parti, la participation à une campagne électorale, mais aussi, plus prosaïquement, la participation à une discussion politique ou le suivi de l'actualité politique dans les médias).

Elle est considérée comme étant la forme la plus importante. C'est l'acte premier de la citoyenneté, la pierre de base de la démocratie représentative, l'objet de conflit et de mobilisation politiques.

· Quelques principes du vote

L'importance de la participation électorale explique en grande partie pourquoi cet acte est très réglementé. Dans toutes les démocraties, des lois déterminent qui a le droit de vote, quand, où et comment il peut voter, etc. Néanmoins, la décision de participer ou non appartient aux citoyens. Dans la réalité, les élections ne mobilisent pratiquement jamais tous les citoyens (la participation record se situe autour de 95%).

Dans les démocraties libérales, quatre principes sont garantis :

1) L'universalité de l'accès aux urnes (l'accès est garanti à tous les citoyens indépendamment de leur genre, de leur revenu, de leur race, de leur confession...) ;

2) L'égalité du vote (chaque votant a une voix/one man one vote) ;

3) Le secret du vote (le vote est connu du votant et de lui seul) ;

4) Le vote est direct ou immédiat (les votants élisent de façon directe leurs représentants, sans passer par des intermédiaires).

Cependant, on trouve dans la pratique des entorses à ces principes :

1) Il y a toujours des exclus (manque de discernement, durée de résidence...) ;

2) L'égalité est relativisée au nom d'autres principes (régionalisme, protection des minorités, etc.) ;

3) Dans certains pays, l'enregistrement est obligatoire pour les citoyens qui désirent aller voter (ex. : les Etats-Unis d'Amérique, la France).

4) Plusieurs pays pratiquent le vote indirect pour un certain nombre d'organes (la Chine pour le gouvernement, les Etats-Unis d'Amérique pour le président).

I.1.2.1.2. PARTICIPATION POLITIQUE NON-CONVENTIONNELLE

Cette forme de participation renvoie à toutes les formes de participation protestataire qui se situent aux marges, voire en rupture de la légalité et qui mettent en cause la légitimité du système (la manifestation, la grève, voire les actions violentes de casseurs, l'occupation illégale de locaux, la prise d'otages de patron d'usine).

Cette distinction doit cependant être critiquée : d'une part, les frontières changent selon les époques et les lieux. A titre d'exemple, la manifestation est rarement tolérée dans les dictatures, elle prend donc des chemins détournés (un enterrement peut être un prétexte à manifester comme on a pu le voir lors du printemps arabe de 2011) ; d'autre part, les frontières ne sont pas étanches. Dans certains cas, les militants ou les dirigeants politiques peuvent être amenés à commettre des actions illégales (collage sauvage d'affiches, recours à des financements occultes).

I.1.3. ELECTION

A la faveur du développement de la démocratie pluraliste, l'élection s'est aujourd'hui imposée à la fois comme mode d'expression de l'opinion des individus et des groupes d'individus, comme mode de désignation des dirigeants ou des gouvernants par les dirigés ou les gouvernés, comme modalité de changement politique, comme mode de légitimation des gouvernants et du pouvoir qu'ils exercent, comme mode aristocratique d'accès au pouvoir politique, comme source de puissance, et comme forme de participation politique.

I.1.3.1. NOTION SUR L'ELECTION

Du latin « electio », le mot « élection » signifie, selon le dictionnaire encyclopédique Petit Larousse15(*), « choix, vote, désignation ». C'est l'action d'élire, de faire un choix par la voie des suffrages. 

C'est un choix de réaliser l'élection par le moyen d'un suffrage, disposant aux citoyens un droit de vote. L'objectif en est la désignation d'une ou plusieurs

personnes pour exécuter un mandat et qui représentent les électeurs. A travers le vote, le corps électoral transfère la légitimité nécessaire pour exercer le pouvoir attribué à la fonction objet de l'élection.16(*)

A cet effet, Baechler définie l'élection comme étant «une technique de désignation des gouvernants recourant à une procédure de vote»17(*).

Dans le domaine politique, l'élection peut concerner l'ensemble de citoyens, d'une minorité de citoyens désignés selon des critères restrictifs comme la capacité des électeurs habilités à exprimer la volonté de groupe représenté (Cas des électeurs dans la procédure de suffrage indirect). Elle implique le plus souvent la prise en compte du principe majoritaire, même si exceptionnellement, certaines institutions ou fonction peuvent parfois recourir à la pratique, au principe d'unanimité.

Cependant, l'élection est un moyen par lequel un peuple désigne ses propres représentants qui se chargent, en son nom et à sa place, à prendre des décisions des affaires publiques. C'est aussi une procédure par laquelle les citoyens choisissent ceux d'entre eux qui seraient en mesure de bien organiser. Dès lors, elle implique un choix entre deux ou plusieurs possibilités, deux ou plusieurs candidats ou partis politiques en compétitions.

Par ailleurs, une élection suppose que la liberté de l'électeur est garantie contre toute forme de pression extérieure, contre tout diktat ; que les candidatures sont libres, que des règles de contrôle et de transparence sont mises en place et enfin, que les citoyens aient établi l'apprentissage du geste démocratique, condition d'une participation civique satisfaisante. A cet effet, que les gouvernés arrivent à leurs fins en élisant à des postes de responsabilités ceux qui sont à même de défendre leurs intérêts.

I.1.3.2. TYPES DE SYSTEME D'ELECTION

Dans cette analyse, nous avons catégorisé deux types de systèmes d'élection, à savoir : Le système majoritaire ; Le système proportionnel.

I.1.3.2.1. Le Système Majoritaire

Le système est dit majoritaire lorsque le siège est attribué au candidat qui a obtenu le plus grand nombre de voix. Ce système présente deux variables :

a) Le système majoritaire à un tour : il s'applique souvent dans une circonscription à un siège à pouvoir. C'est ainsi que le candidat qui obtient plus de voix est automatiquement proclamé vainqueur des élections.

b) Le système majoritaire à deux tours : dans ce système, il s'agira de rechercher la majorité absolue (50% +1) pour gagner les élections.

Pour triompher, le candidat doit donc s'assurer qu'il bénéficie de l'appui de plus de la moitié des électeurs. Si au premier tour aucune majorité absolue n'est obtenue, les deux candidats les mieux positionnés passent au deuxième tour, au cours duquel la majorité relative suffit pour être déclaré élu.18(*)

Le système majoritaire présente comme avantage la formation d'un gouvernement stable et cohérent. Il permet aussi l'alternance politique, favorise le changement des leaders en cas d'une mauvaise gestion de la chose publique par l'équipe du pouvoir. Son inconvénient réside dans le fait qu'il consacre l'exclusion des faibles car, ils ont difficile à réunir la majorité autour de leur candidat.19(*)

I.1.3.2.2. Le Système Proportionnel

Dans ce système, les sièges sont distribués aux parties ou regroupements politiques ou aux candidats indépendants proportionnellement aux voix que chacun a obtenues en rapport avec le quota électoral de la circonscription électorale concernée. Ce système est appliqué lors des élections législatives où il y a plusieurs sièges à pourvoir. L'avantage de ce système est qu'il permet de former un gouvernement représentatif de toutes les couches de la société. Il a comme désavantage l'instabilité du gouvernement formé à la suite des alliances parfois secouées par des caprices des uns et des autres.20(*)

En effet, l'élection est un processus libre, démocratique et transparente. Le peuple y participe librement et elle se déroule tout en respectant certains fondamentaux. Les élections libres, démocratiques et transparentes répondent donc aux principes fondamentaux suivants :

- La liberté de vote ;

- L'égalité de vote ;

- L'universalité de vote ;

- Le secret de vote.

La liberté de vote signifie que chaque électeur est libre de participer ou non à une élection jugée non transparente, de la contester, mais en tenant compte des clauses de la loi électorale et de la Constitution. Elles répondent au principe de l'égalité de vote en ce sens que chaque électeur a droit à une voix (un individu= une voix).

Quant à l'universalité de vote, elle veut que la participation au vote soit sans discrimination. Homme, femme et jeune qui remplissent les critères d'électeur et d'éligibilité peuvent donc participer au vote.

Cependant, le principe de secret de vote est l'un des principes à respecter dans la loi électorale et la conception du matériel de vote, lequel principe permet à un électeur d'opérer un choix judicieux de son candidat sans être influencé, sans achat de conscience.

Disons que l'élection est considérée comme une technique démocratique par excellence qui émane du peuple, et doit être un indicateur de choix et de confiance du peuple envers ses gouvernants et aussi, elle doit être le résultat d'une décision réfléchie des électeurs.

I.2. BREF APERCU SUR LA TENUE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONCO

Cette section examinera les différentes élections organisées dans notre pays depuis son accession à l'indépendance jusqu'à ce jour.

I.2.1. ELECTIONS AVANT ET PENDANT LA PREMIERE ET LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1957-1990).

I.2.1.1. DE 1957 A 1990

L'histoire nous apprend que les Empires coloniaux d'Asie dont la Chine, n'abandonnèrent l'Afrique que dans sa lutte vers l'indépendance, une fois qu'ils étaient devenus indépendants. Ils exercèrent des pressions anticolonialistes par le truchement de l'Organisation des Nations Unies et qui, en 1955, toujours dans le cadre d'aider l'Afrique, convoquèrent à Bandoeng en Indonésie, une conférence qui obligea les leaders tels que Lumumba de devenir, en plus de sa participation à la conférence d'Accra au Ghana(1958), un nationaliste redoutable.

De retour au pays, les participants à ces conférences firent rapport à leurs états-majors. Ce qui exacerba davantage le sentiment nationalistes. Le Congo-belge qui était un oasis de paix, venait d'accéder dans une zone de turbulence jamais vécue.

« Dans cette situation tout à fait inattendue et tendue, le pouvoir colonial veut se rattraper en réparant ses erreurs sur la non formation de l'élite dirigeante congolaise. C'est dans ce contexte que sont organisées les élections communales de 1957. Un véritable virage politique tant pour le pouvoir colonial que pour les congolais et, une réelle surprise politique pour la classe des évalués et pour l'électorat congolais »21(*).

A l'issu de ces élections, l'Alliance de Bakongo (ABAKO) se tape la part du lion. En effet, «  jusqu'en 1957, le mouvement le plus organisé à Léopoldville était l'ABAKO, du fait du pourcentage élevé des Bakongo_ ressortissants du Bas-Congo_ dans cette ville. Ce qui avait permis d'ailleurs, aux élections communales de décembre 1957, de remporter sept postes de bourgmestre et 113 des 170 sièges mis en jeu. Son président général Kasa-Vubu Joseph était élu bourgmestre de la commune de Dendale (actuellement commune de Kasa-Vubu) »22(*).

C'est d'ailleurs à ce titre que d'aucuns qualifieraient abusivement ces élections et cette victoire «d'éthique ». Car hormis l'ethnie, même si le nombre de leurs ressortissants est proportionnellement inférieur aux Bakongo, les autres provinces se réveillent politiquement pour former des partis politiques et des Associations à caractère ethnique ou régional nommés fédéralistes ou autres23(*).

Le 21 juin 1960, avant la constitution du gouvernement et l'élection du Président de la République au suffrage universel direct, il y a eu l'élection par les parlementaires démocratiquement élus de leur bureau au sein de la chambre des représentants. Un membre du MNC/M, joseph Kasongo fut élu Président de la chambre avec 74 voix, Louis Mulumbu du PSA fut élu Premier vice-président avec 74 voix. Les quatre Secrétaires présentés par l'Alliance Nationale : Ambroise Iba du PSA, Alphonse Kambale du CEREA, Etienne Kihuyu du MNC/L et Jean Mukalayi de BALUBAT, furent tous élus respectivement avec 75, 75, 75, et 74 voix24(*) .

Le bureau de la chambre des représentants était donc constitué entièrement des membres de l'alliance Nationale étant donné que les candidats du Cartel d'Union Nationale étaient tous battus sans rémission25(*).

Le 22 juin 1960 a eu lieu l'élection du bureau du Sénat. La configuration de ce bureau devait être différente de celle de la chambre car tout dépendait de l'arbitrage du groupe des chefs coutumiers, des notables et des personnalités indépendantes. C'est ainsi que Joseph Ileo du MNC/Kalonji appartenant au groupe du Cartel d'Union Nationale, fut élu Président du Sénat avec 41 des 71 votes valables après trois tours du scrutin et un désistement en faveur de Michel Denge de PUNA, battant de peu Alexandre Mahamba du MNC/L qui avait obtenu 39 voix26(*).

Marquée par une dégradation rapide de la situation politique, les rapports entres les Congolais et les Belges se détérioreraient de jour en jour au cours de l'année 1959. Cette situation fit que les élections municipales prévues en décembre 1959 furent boycottées notamment dans la province de Léopoldville, qu'il fallait attendre l'avènement de la Deuxième république, sous la dictature de Mobutu, pour assister à des élections taillées sur mesure, lesquelles étaient organisées pour légitimer simplement son pouvoir.

En effet, rappelons-le, durant toute la période de la Deuxième République, notamment entre la période allant de 1965 à 1977, les élections seront organisées de manière très dictatoriale, et ce sera par applaudissement dans les différents stades. S'agissant des élections urbaines et communales, elles seront organisées suite à la pression des gendarmes katangais car jusque-là, les autorités urbaines et communales étaient nommées par le Président de la république, mais les candidatures étaient sous endossées par le MPR27(*).

La loi 032/006 du 25 février 1982 consacre la décentralisation, d'où les villes et communes devenaient des entités décentralisées. Il y aura une organisation des élections en vue de former les assemblées communales, urbaines et provinciales. Le Chef de l'Etat se réserve le droit de nommer un individu comme il avait fait du reste du bureau politique en 197728(*).

Pour ce qui concerne l'élection présidentielle, nul n'ignore le caractère imposant que cela revêtait, d'être arrêté par les différents services de sécurité qui surveillaient le déroulement du scrutin. C'est ce qui faisait qu'à la publication des résultats, Mobutu, qui se présentait seul à la présidentielle, gagnait avec 99,9%.

I.2.2. PERIODE DE TRANSITION

Nous pouvons repartir cette période en quatre phases, la première part de 1990 à 1997 ; la deuxième couvre la période allant de 1997 à 2001 ; la troisième phase va du 2001 à 2003 ; et la quatrième étape est celle dite de 1+4 qui part de 2003 à 2006.

La première phase de la transition est marquée par la Conférence Nationale Souveraine. Elle avait pour objectif d'élaborer le projet de constitution de la 3ième République à soumettre au referendum mais aussi de définir les principes fondamentaux de la gestion de l'Etat durant la période transitoire.

La deuxième phase est marquée par la guerre dite de libération menée par L.D. Kabila à travers l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) contre le pouvoir de Kinshasa. Cette révolution aboutit à sa finalité le 17 mai 1997, mettant ainsi fin à une longue période de transition de sept ans faite des promesses fallacieuses. La fin de cette transition donna ainsi lieu à une nouvelle transition se reposant cette fois-là sur des bases plus ou moins sereines.

Ainsi, L.D. Kabila, le nouvel homme fort promulgua l'Acte constitutionnel de la transition le 28 mai 1997 relatif à l'organisation et à l'exercice du pouvoir. Les députés furent nommés et le siège du parlement fut déplacé de Kinshasa à Lubumbashi, les élections furent organisées par « applaudissements »selon le modèle de la démocratie.

Lors de son assassinat le 16 janvier 2001, il fut succédé par son fils Joseph Kabila, qui va poursuivre la 3ième étape de la transition. Il sera contraint d'organiser une table ronde dénommée `' dialogue inter congolais'' débouchant sur la signature d'un accord global et inclusif sur la transition en RDC. Cet accord permettra la mise en place d'un gouvernement monstre, qualifié par certain auteurs de hydre à plusieurs têtes, appelé gouvernement de 1+4, où on avait un Président de la République assisté par quatre Vice-présidents issus des mouvements rebelles. Ce gouvernement avait pour mission de préparer les élections devant conduire le pays à la Troisième République. Les efforts entrepris par ce gouvernement d'ennemis d'hier permirent d'organiser, en 2006, les élections législatives et présidentielles.

I.2.3. ELECTION DE 2006

Le dialogue inter congolais et la signature de l'Accord global et exclusif, qui jette les bases de la démocratie congolaise, ont été les premières grandes étapes du processus qui a mené aux élections de 2006. C'est aussi à cette même année que l'on a promulgué une nouvelle Constitution et un gouvernement de transition. La présidence de ce gouvernement de transition a été confiée à Joseph Kabila (le fils de Laurent-Désiré Kabila). Ce dernier partageait le pouvoir avec quatre Vice- présidents représentant les principaux mouvements rebelles d'opposition. La première épreuve de ce nouveau régime fut le référendum sur la Constitution en 2005. Le nouveau texte fondamental a été approuvé à 84,3% par la population congolaise.29(*)

Le test décisif du renouvellement de la démocratie en RDC allait cependant être la campagne électorale, à la fois législative et présidentielle, de 2006. Du 29 juin au 28 juillet 2006, s'est déroulée la première campagne électorale démocratique en RDC depuis 1965. La campagne en elle- même s'est déroulée sans accrocs majeurs. C'est plutôt l'annonce, non officielle, des résultats qui a fait monter la tension.

En effet, le 30 juillet des combats ont éclaté près du siège de la Commission électorale indépendante (CEI). Puis, le 20 août, u centre de la ville de Kinshasa (Gombe), des affrontements opposant les forces armées des deux principaux candidats (Kabila et Bemba) ont duré quelques six jours. Bien que les élections présidentielles aient eu lieu en juillet, les résultats officiels devraient être publiés le 9 septembre 2006. D'ici là, les résultats préliminaires nous indiquaient que Joseph Kabila était en tête avec 44,8% des voix, et Jean- Pierre Bemba, avec 20% des voix30(*). Ils devraient se retrouver au deuxième tour des élections, car aucun n'avait franchi le cap de 50%. Selon le calendrier électoral, le deuxième tour devrait avoir lieu le 29 octobre 2006. Prévue pour le 5 septembre 2005, l'annonce des résultats a été reportée à cause d'une controverse concernant la date du deuxième tour. Celui-ci devait avoir lieu, selon la Constitution, 15 jours après l'annonce officielle des résultats du premier tour.

Pour ce qui est des élections législatives, les résultats officiels ont été publiés le 7 septembre 2006. On compte 111 sièges pour le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Kabila et 64 pour le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Bemba31(*). On remarque ainsi que les partis des deux principaux candidats n'ont pas réussi à obtenir la majorité des 500 sièges de l'Assemblée, nécessaire au contrôle de la chambre.

Il est certain que toute la communauté internationale souhaite ardemment que ces élections soient le début d'une longue tradition démocratique en RDC. Pour Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies, «cet événement historique marque une étape cruciale dans le processus de paix dans le pays»32(*).

Mais en tout état des causes, les élections de 2006 demeurent une avancée politique majeure et indéniable, comparativement aux blocages politiques des années Mobutu et Laurent Désiré Kabila, qu'il faut reconnaître avec humilité et attribuer à la nouvelle classe politique émergeante en République Démocratique du Congo. Cela constitue une de grandes valeurs d'accession ou de maintien au pouvoir par la voie des élections libres, démocratiques et transparentes.

Toutefois, est-ce que l'organisation des élections en 2006 aura-t-elle contribué à consolider la paix civile, la démocratie et l'Etat de droit, et à associer une réelle dynamique de reconstruction du tissu économique de la République Démocratique du Congo ?

Cette question ouvre les brèches d'une autre étude qui pourrait être menée par d'autres chercheurs.

I.2.4. ELECTIONS DE 2011

Les élections de 2011 paraissaient comme une continuité de celle 2006, en ce que c'est toujours sous l'égide de la Constitution du 18 février 2006 telle que modifiée, et ont donné la victoire une fois de plus à Joseph Kabila sur Etienne Tshisekedi à la suite d'un scrutin majoritaire absolu à un tour unique, faisant suite à une modification préélectorale de la Constitution. D'aucuns estiment avec véhémence que cette modification fut l'objet des calculs politiciens puisqu'opéré dans l'unique but de réduire les chances de l'opposition, d'aligner un candidat unique bénéficiant du soutien des autres opposants pouvant espérer battre plus facilement J. Kabila, qui était soutenu par une majorité plus que compacte. Ces élections seront contestées par l'opposition en l'occurrence par le candidat malheureux. Les erreurs de 2006 n'ont pas été corrigées en 2011, remettant ainsi en cause la légitimité de nouvelles institutions.

Qu'à cela ne tienne, le régime Kabila a résisté à tout vent jusqu'à la fin du temps imparti qui devrait faire appel à l'organisation des autres élections à tous les niveaux.

I.2.5. ELECTIONS DE 2018

La Constitution de la République Démocratique du Congo limite le mandat de Président de la République à une fois renouvelable. Devant cette réalité, l'article 220 de la constitution étant verrouillé, Kabila ayant été incapable de le modifier de telle sorte qu'il ne pouvait plus se représenter pour la troisième.

Forçant cependant la note, les élections qui devraient se tenir en décembre 2016 vont, par la volonté de Kabila et de sa majorité mécanique, être reportées de deux ans en raison, semble-t-il, de manque de moyens.

Pour donner du crédit à cet astuce, Kabila convoqua ce qu'on a appelé « les Concertations nationales », conduites par Eden Kodjo choisi par l'Union Africaine. A l'issue de ces négociations où l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) refusa de prendre part, Samy Badibanga, un des cadres pourtant de l'UDPS, fut nommé au poste de premier Ministre.

Les pressions internes et externes dirigées contre la tentative de J. Kabila de se maintenir au pouvoir ayant été si grandes, le gouvernement Badibanga tomba trois mois après.

La fin de gouvernement fut appel à d'autres négociations dites de la Sainte Sylvestre, conduites cette fois-ci par les évêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) et où un Accord dit de la Saint Sylvestre fut signé par toutes les composantes politiques du pays.

Signé par J. Kabila, ce document interdisait clairement au chef de l'Etat de l'époque, J. Kabila, de se représenter pour la troisième fois. Là encore, on procéda par le débauchage qui a vu Bruno Tshibala Nzenze élevé au rang de Premier Ministre. En réalité, et selon certaines sources, l'objectif était de déstabiliser l'UDPS, parti dont la lutte était farouchement menée contre le régime Kabila.

Essoufflé et donc incapable de passer en force, Kabila se retire en choisissant comme dauphin Emmanuel Ramazani Shadari, le jour même où le dépôt des candidatures devrait prendre fin, soit le 09 aout 2019.

L'issue de ces élections va proclamer Félix Antoine Tshisekedi, fils biologique du défunt opposant historique Etienne Tshisekedi comme vainqueur avec 7.051.013 soit 38,57% des voix contre 6.366.732des voix soit 34,8% obtenues par Martin Fayulu et 4.357.359 des voix soit 23,8% obtenues par Emmanuel Ramazani Shadari.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU CHAMP D'ETUDE

Dans ce chapitre, il est question, comme l'indique son intitulé, de faire la présentation de la ville de Matadi qui constitue le champ de notre étude. Aussi, sera-t-il question de décrire le cadre méthodologique de notre étude.

II.1. CADRE GEOGRAPHIQUE

La ville de Matadi est l'une des villes portuaires de la République Démocratique du Congo et la capitale de la province du Kongo central. Cette ville fut créée par l'Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959 et elle est une entité administrative décentralisée, dotée de la personnalité juridique et dirigée par l'autorité politico- administrative appelée Maire de la ville, secondé par le Maire adjoint, le chef de Division Urbaine de l'Intérieur et Sécurité, les chefs de Bureau Urbains 1 et 2 et le Bureau Urbain chargé de la Décentralisation et Affaires Coutumières.

Il s'avère utile de souligner que l'existence de la ville de Matadi a commencé avec la construction du port fluvial situé en aval des grandes chutes d'Inga dans le fleuve Congo dont les travaux de terrassement ont débuté en 1886, d'où la célébration du premier centenaire en 1986. La ville de Matadi avait subi plusieurs mutations à savoir: Centre Extra- Coutumier en 1936, Territoire en 1948, et Ville en 1959.

Elle conserve son statut juridique et conjuré suivant l'Ordonnance n°25/539 du 23 octobre 1959, chef-lieu de fait des Institutions provinciales du Kongo-Central en 1966. Située à 352 km de Kinshasa, la capitale, par route, la ville portuaire de Matadi est bornée comme suit:

Au nord par le district des cataractes qui la sépare de la rivière Mpozo ;

Au sud-est par la république d'Angola ;

Au sud-ouest par le district du Bas- Fleuve dont le fleuve Congo constitue la limite naturelle. Ses limites sont celles qui ont été fixées par l'Arrêté n°111/656/138 du 31 octobre 1959 portant création des 3 communes de la ville de Matadi qui sont: Matadi, Nzanza, et Mvuzi.

Elle a comme :

- Longitude: 13° 30' Est ;

- Latitude: 5° 50' Sud ;

- Altitude: 18,29 m.

II.1.1. CLIMAT

Il y a lieu de préciser que de par sa position géographique, la ville portuaire de Matadi est soumise au groupe de climats tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent de la manière que voici:

- La saison des pluies va d'octobre jusqu'à mai de l'année suivante, soit 8 mois avec une petite saison sèche en janvier et février de l'année.

- La saison sèche est particulièrement sensible par son extension et sa durée; elle dure plus de 4 mois en moyenne. Celle-ci débute généralement vers la deuxième quinzaine du mois de mai jusqu'au mois d'octobre de la même année.

II.1.2. HYDROGRAPHIE, VEGETATION ET SOL

La ville est baignée par la rivière Mpozo jusqu'à Ango-Ango et par le fleuve Congo.

La ville de Matadi étant bâtie sur un site rocailleux, explicitant la dénomination (Matadi) qui signifie pierre ou roc, elle présente un relief très pittoresque caractérisé par les collines, chaînes, vallées et diverses altitudes, notamment:

- Mont Kinzau : 496,87 m d'altitude ;

- Soyo Village : 448,58 m ;

- Tshimpi Terme Nord : 342,462 m;

- Tshimpi Terme Sud : 331,144 m;

- Belvédère: 295,434 m

- Ango-Ango : 11,850 m.

Il est à noter que la ville de Matadi présente la nature du sol rocailleux, sablonneux, et argileux. Le sous-sol dispose en grande partie des matériaux de construction à usage courant notamment, des pierres (moellon, caillasse) et sable sans oublier le fer et l'or qui ne sont pas encore exploités.

II.1.3. POPULATION

La population de la ville de Matadi est hétérogène, composée des nationaux de toutes les provinces de la RDC aussi bien de quelques étrangers des pays d'Afrique, d'Europe, d'Asie, d'Amérique, et d'Océanie.

Les statistiques suivantes donnent le tableau exact des ressortissants nationaux et étrangers.

a) Nationaux

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

47616

53171

90827

94322

285936

Source : centre d'analyse des indicateurs de développement (CAID), fiche de la ville de Matadi 2016

b) Etrangers:

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

3753

4269

3706

3980

15708

Source : centre d'analyse des indicateurs de développement (CAID), fiche de la ville de Matadi 2016

II.1.4. PARTICULARITES ET CARACTERISTIQUES CULTURELLES

Dans la ville de Matadi, on répertorie au total 4 clans dans cette ville à savoir: Ndumbu a Nzinga, Mbenza, Vuzi, Nsaku.

Il y a une bonne entente entre toutes les tribus se trouvant à Matadi. Par exemple, les gens de différentes tribus se marient facilement. C'est une ville réunissant presque toutes les tribus se trouvant en RDC.

Les différentes langues parlées dans cette ville sont :

- Kikongo (75%) ;

- Lingala (15%) ;

- Tshiluba (5%) ;

- Swahili (5%)

Le kikongo est la langue la plus populaire. C'est-à-dire quelle que soit l'origine de la personne, celle-ci est appelée à parler le kikongo dans la ville de Matadi. Le lingala permet à toutes les tribus et aux étrangers se trouvant à Matadi de se comprendre facilement. Le tshiluba se parle entre les Baluba; et le swahili entre les Baswahili.33(*)

II.2. CADRE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre consacré au cadre méthodologique, nous tâchons d'examiner la population d'étude, l'échantillon utilisé, la méthode et les techniques de récolte et traitement des données et enfin les difficultés rencontrées au cours du travail.

II.2.1. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLON D'ETUDE

Toute recherche scientifique s'intéresse nécessairement à une population étant donné que ses résultats seront mis à la disposition de celle-ci en vue de trouver la solution à un problème auquel elle est confrontée.

La population d'étude désigne un ensemble dont les éléments sont choisis parce qu'ils possèdent tous, une même propriété et qu'ils sont de même nature34(*).

Selon Muchielli, la population d'étude est définie comme un groupe humain concerné par les objectifs de l'étude35(*).

L. D'hainaut quant à lui, définit la population d'étude comme un ensemble des éléments parmi lesquels on aurait pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des éléments qui possèdent les caractéristiques que l'on veut observer36(*).

Partant de ces différentes définitions, nous pouvons donc dire que notre population d'étude est constituée des jeunes, vivant dans l'agglomération de la ville de Matadi, lors des élections tenues en décembre 2018.

La population tout entière ne peut pas être examinée ou étudiée parce qu'elle est nombreuse, et surtout à cause des moyens matériels réduits dont dispose le chercheur. Ce dernier se contentera d'un sous ensemble représentatif de la population auquel seront faites les généralisations qu'on appelle échantillon.

Comme le précise Sylvain Shomba37(*), cette technique est née d'une impossibilité pratique d'interroger individuellement toute une population à laquelle on s'intéresse et d'une possibilité statistique de décrire le tout par la partie. Il s'agit en fait, de recueillir une image globale conforme à celle qui serait en interrogeant l'ensemble de la population.

C'est un ensemble de personnes à interroger, extrait d'une population parent comportant des caractéristiques avec une fréquence identique.

Omanga Mulamba dit qu'il existe plusieurs méthodes pour choisir un échantillon d'une population38(*). Ces méthodes peuvent être regroupées en deux catégories : l'échantillonnage aléatoire ou probabiliste et l'échantillonnage non aléatoire ou non probabiliste.

Pour sélectionner les individus, nous avons fait recours à l'échantillonnage non aléatoire simple. A cet effet, nous avons constitué un échantillon occasionnel dont les éléments (sujets) ont été retenus selon leur disponibilité. La taille dudit échantillon est de 100 personnes. La description de notre échantillon d'étude selon les caractéristiques sociodémographiques des sujets, est présentée dans les tableaux ci-dessous.

Tableau 1. Répartition des sujets de l'échantillon d'étude selon le sexe

Sexe

Fréquence

Masculin

56

Féminin

44

Total

100

Sur les 100 sujets qui constituent notre échantillon d'étude, 56 sujets sont de sexe masculin et 44 sujets sont de sexe féminin.

Tableau 2 : Répartition des sujets de l'échantillon d'étude selon le niveau d'instruction

Niveau d'étude

Fréquences

Pourcentages

Licencié(e)

14

14

Gradué(e)

25

25

Diplômé(e) d'Etat

48

48

Non diplômé(e) d'Etat

13

13

TOTAL

100

100

Du tableau n°2, il se dégage que 48% des sujets sont détenteurs d'un diplôme d'Etat ; 25% des sujets sont gradués ; 14% de licenciés ; et 13% des sujets ne possèdent pas le diplôme d'Etat.

Tableau 3 : Répartition des sujets de l'échantillon d'étude selon la tendance ou l'appartenance politique

Tendance ou appartenance politique

Fréquences

Pourcentages

Majorité au pouvoir

19

19

Opposition

29

29

Apolitique

52

52

TOTAL

100

100

Au vu du tableau 3, il est clairement établi que 52% des jeunes de la ville de Matadi enquêtés n'ont pas une tendance ou une appartenance politique quelconque (ils sont donc apolitiques) ; 29% des jeunes enquêtés se déclarent être de la tendance politique d'opposition, et 19% des jeunes sont par contre de la tendance politique de majorité au pouvoir à l'époque.

II.2.2. COLLECTE DE DONNEES

II.2.2.1. METHODE D'ENQUETE

La méthode scientifique, une démarche intellectuelle qui vise d'un côté, à établir rigoureusement un objet de science, et de l'autre, à mener le raisonnement portant sur cet objet de la manière la plus rigoureuse possible. C'est l'ensemble des règles et des principes qui organisent le mouvement d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire les relations entre l'objet de recherche et le chercheur, entre les informations concrètes rassemblées à l'aide des techniques et le niveau de la théorie et des concepts. Ces relations sont de type dialectique et non mécanique entre les informations, matières premières ou produits semi-finis du procès de connaissance, et les théories et concepts qui en sont le produit fini.

Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé la méthode d'enquête. Cette méthode a permis que nous entrions en contact avec les sujets de notre échantillon d'étude afin d'obtenir d'eux des informations nécessaires à notre étude ;

II.2.2.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES

Le choix d'une approche en général ou d'une technique en particulier est toujours fonction des objectifs et de la nature des données qui seront manipulées par le chercheur. Sylvain Shomba Kinyamba39(*)dit que le principe directeur en cette matière veut que le choix soit fonction de la configuration de l'univers d'enquête, de l'orientation du travail, de l'étendue et de l'ampleur de l'investigation ainsi que, dans certaine mesure, des préférences du chercheur. Les techniques sont des instruments, des procédés opératoires pour récolter les données sur le terrain. Elles sont l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des informations originales ou de seconde main sur un sujet donné.

Ainsi, dans le cadre de cette étude, nous avons recouru aux techniques : (i) documentaire, pour la collecte des informations théoriques, (ii) de questionnaire, pour récolter les données auprès des sujets de notre étude. Ce questionnaire que nous avons élaboré pour les besoins de l'étude et dont la copie en annexe, a couvert les aspects du problème étudié : motivations à la participation aux élections, craintes et attentes des jeunes par rapport aux élections et le niveau de satisfaction par rapport aux élections, et (iii) d'analyse de contenu, pour l'interprétation des résultats de l'enquête.

II.2.3. DEROULEMENT DE L'ENQUETE

Dans cette phase, nous présenterons respectivement la forme et le contenu du questionnaire, son mode d'administration et enfin la méthodologie d'exploitation des données collectées. L'élaboration du questionnaire correspond à un compromis entre le désir de recueillir des données aussi détaillées que possible et le souci d'éviter la lassitude de l'enquête. Dans cette perspective, l'élaboration du questionnaire passe par deux étapes : la formulation du questionnaire et l'étude de sa fiabilité.

Le questionnaire comporte plusieurs types de questions :

a) Des questions ouvertes : il s'agit de laisser une latitude d'expression à l'enquêté dans des questions demandant souvent une réflexion personnelle et auxquelles une réponse toute faite ne puisse lui être imposée au début. Bien que ces questions donnent de riches informations, elles sont cependant difficiles à dépouiller.

b) Des questions fermées : elles consistent à demander au sujet de choisir parmi une série d'alternatives préalablement formulées à l'avance, celles qui répondent le plus à ses pensées particulières. On distingue trois types de questions fermées :

- Les questions fermées dichotomiques : à l'opposé des questions ouvertes, ces questions sont fermées à deux réponses possibles mutuellement exclusives, une seule alternative est proposée au répondant (Oui ou Non). En raison de sa simplicité, ce type de questions est très utilisé dans les enquêtes mais le risque associé est de simplifier la réalité.

- Les questions fermées à choix multiples : les réponses sont établies à l'avance et l'enquêté doit en choisir une ou plusieurs. Ce type de question offre l'avantage de faciliter le recueil et le dépouillement de l'information. Cependant, l'inconvénient majeur est celui de suggérer des réponses possibles aux enquêtés qui n'auraient peut-être pas été envisagées par eux. Des questions fermées de classement : le répondant est demandé d'effectuer un classement, par ordre d'importance, d'une série d'items. Une combinaison de deux types de questions : des questions fermées auxquelles nous avons pratiqué une ouverture en ajoutant respectivement les rubriques (comment, pourquoi, autre).

II.2.3.1. LA PRE-ENQUETE

Avant de lancer l'enquête proprement dite, il est recommandé au chercheur de procéder par la pré-enquête, étape consistante à sonder le terrain en vue d'avoir l'idée sur la procédure à suivre pour récolter les données ou informations dont on a besoin.

II.2.3.1.1. SONDAGE

Par définition, le sondage est une enquête, une recherche ou encore une investigation discrète et rapide. C'est également un prélèvement dans une population en vue d'établir une série statistique ou de développer une loi de probabilité. Ainsi, la récolte des données concernant cette étude a été rendue possible grâce au sondage que nous avons eu à réaliser auprès des jeunes de Matadi, sondage à travers lequel nous étions en train de chercher à mesurer leurs motivations, leurs attentes et leurs craintes, mais aussi leur degré de satisfaction par rapport à leur participation aux élections.

Ce sondage nous a donc permis de bien préparer notre questionnaire d'enquête, questionnaire dont nous réservons la teneur dans les annexes.

II.2.3.2. ENQUETE PROPREMENT DITE

Notre enquête a été rendu facile grâce à la distribution du questionnaire que nous remettions auprès des jeunes et que nous récupérions dans l'immédiat, c'est-à-dire qu'une fois que l'enquêté ait répondu aux différentes questions posées dans le questionnaire.

En effet, avant de remettre un questionnaire à un enquêté, nous prenions d'abord et avant tout le soin d'expliquer le motif pour lequel nous voulons qu'il réponde aux questions reprises dans le questionnaire, car certaines personnes étaient retentissantes, craignant qu'elles soient piégées par un agent de sécurité.

Après donc l'explication, les enquêtés nous ont ouvert leur coeur, et ont accepté de nous donner leur position par rapport à notre demande.

II.2.4. DIFFICULTES RENCONTREES

Tout travail scientifique ne peut pas se réaliser sans obstacle du début à la fin. Les difficultés sont multiples, soit d'ordre financier, soit d'ordre matériel, soit d'ordre géographique. Les difficultés rencontrées à travers ce parcours étaient relatives aux finances et à l'administration du questionnaire.

La nécessité de moyens financiers intervient à toutes les étapes de la réalisation de ce travail. L'insuffisance de ces moyens a constitué par conséquent, un obstacle qui a ralenti l'avancement normal du travail. Certains enquêtés ont manifesté de la réticence et d'autres ont refusé de répondre à notre questionnaire. Nous avons également rencontré des difficultés à entrer en possession des informations contenues dans les registres de la main courante du bureau de la CENI/Matadi.

Malgré toutes ces difficultés, notre volonté et détermination ont fait que nous puissions arriver au terme de ce premier cycle. Et nous espérons simplement être à la hauteur des exigences et surtout des attentes académiques et scientifiques formulées par nos enseignants lors des enseignements.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, DISCUTION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS

III.1.1. PRESENTATION GLOBALE

Nous tenterons de présenter les différents résultats issus de notre enquête en tenant compte des aspects du problème étudié, à savoir : les motivations des jeunes à la participation aux élections de 2018 ; les attentes et craintes des jeunes par rapport aux élections de décembre 2018 ; le niveau de satisfaction des jeunes de Matadi par rapport à la tenue de ces élections.

III.1.1.1. MOTIVATION DES JEUNES

La jeunesse congolaise, dans son ensemble, s'intéresse à la politique non pas comme une profession ou un art, mais du fait qu'elle constate une certaine médiocrité de ses dirigeants politiques et administratifs, mais aussi à cause du taux du chômage qui la gangrène du jour au jour.

Les jeunes de la ville de Matadi, marginalisés par la corruption de l'appareil politique, veulent à tout prix instaurer une nouvelle ère organisationnelle, un changement de la classe politique, capable de promouvoir la jeunesse, qui est l'avenir d'un Etat, tout en luttant contre la corruption, sachant que cette pratique est un mécanisme machiavélique, permettant de rafler la place importante de la jeunesse et son avenir par les personnes nanties.

Les élections de décembre 2018 étaient un moment favorable où les jeunes devraient non seulement participer massivement, mais aussi sanctionner les dirigeants politiques qui, durant près de deux décennies, n'ont pas donné le meilleur d'eux-mêmes, exposant ainsi la jeunesse dans des pratiques malsaines qui avilissent la société congolaise tout entière. Cette participation consistait à élire d'autres dirigeants capables de résoudre les problèmes des Congolais qui se sentent maltraités par une classe politique composée des médiocres et caractérisée par la bourgeoisie compradore qui ne soucie pas du sort de la population. Cet esprit revanchard qui poussa les gens de toutes les catégories à déposer leur candidature afin de

barrer la route aux anciens dignitaires. Ce qui justifia le nombre élevé de candidats, bien que les postes à pourvoir étaient minimes.

Les jeunes de Matadi étaient aussi poussés à participer directement aux élections de 2018 parce que voter est un droit et un devoir civique constitutionnellement garanti, permettant de faire librement le choix de ses dirigeants pour la bonne gestion de la République. Le désir de changement des habitants de la ville de Matadi est de voir leurs conditions de vie s'améliorer.

Cette volonté de changement a fait que pendant le vote, et par rapport à notre échantillon de 100 enquêtés, 67% des jeunes, dont 42 hommes et 25 femmes des jeunes, se présentèrent aux urnes pour répondre à leur devoir. Tandis que 33% des jeunes ne se sont pas présentés devant les bureaux de vote, pour des raisons que nous allons évoquer dans le point concernant les attentes et les craintes des jeunes (voir tableau n°4).

Le tableau ci-dessous tracé reprend, selon le sexe, les pourcentages des hommes et des femmes qui ont participé aux élections et ceux qui n'ont pas participé à ces mêmes élections.

Tableau 4. Proportion des jeunes ayant participé aux élections selon le sexe

Participation

Sexe

TOTAL

%

Homme

Femme

La Participation des jeunes aux élections

42

25

67

La non-participation des jeunes aux élections

14

19

33

Total

56

44

100

III.1.1.2. ATTENTES ET CRAINTES DES JE UNES

Les attentes et les craintes sont des sentiments naturels que tout être humain peut ressentir devant un fait accompli. En effet, pendant les élections, ces sentiments interviennent dans la mesure où, chaque électeur doit se vêtir d'un costard d'acteur direct pour la bonne prise des décisions.

Cependant, les jeunes, qui constituent le flambeau et un avenir prospectif d'un Etat, doivent avoir la maîtrise et le sens de la responsabilité de bien choisir les dirigeants compétents et nécessaires, capables de promouvoir l'intérêt général de la population.

Dans les lignes qui suivent, nous allons ressortir les attentes et craintes des jeunes de la ville de Matadi par rapport aux élections tenues de décembre 2018.

a) Attentes des jeunes de Matadi pendant les élections

Les jeunes de Matadi s'attendaient que s'opère, à l'issue des élections de décembre 2018, un changement radical des hommes et des femmes appelés à prendre la commande des affaires politiques du pays en général. Grâce à ce changement lié aux animateurs politiques, les jeunes étaient animés par le souci de voir leurs conditions de vie changer également. Pour ces jeunes, ce changement a également été souhaité parce que la province du Kongo central n'avait pas du tout bénéficié du programme de grands travaux qui devraient permettre sa modernité, bien que contribuant énormément au budget national, derrière l'ancienne province du Katanga.

b) Craintes des jeunes de Matadi pendant les élections

Evoquant les résultats des élections précédentes (2006 et 2011), lesquels, d'après eux, étaient entachées de plusieurs irrégularités, les jeunes de la ville de Matadi ne se sentaient pas rassurés de l'impartialité de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Par conséquent, plusieurs jeunes se sont résignés d'aller voter croyant à la manipulation pure et simple des résultats par les responsables de la CENI (Corneille Naanga, notamment) qu'ils ont considérés comme des personnes travaillant pour le compte du pouvoir en place à l'époque.

Toutes ces raisons justifiées ou pas, ont fait que bon nombre de jeunes n'a pas pris part, à tort ou à raison, à ces élections.

III.1.1.3. NIVEAU DE SATISFACTION DES JEUNES DE MATADI PAR RAPPORT A LEURS PARTICIPATIONS AUX ELECTIONS DE 2018

Dans l'ensemble, soit 68 % des personnes enquêtées n'ont pas manifesté le sentiment de satisfaction à l'égard des élections de 2018, étant donné que la plupart des hommes forts du régime sortant sont proclamés gagnants à la députation nationale, voire provinciale, accordant ainsi la majorité parlementaire au regroupement politique dénommé : Front Commun pour le Congo (FCC), dont le président sortant Joseph Kabila est l'autorité morale.

Pire encore, d'après les jeunes, le mariage FCC-CACH (Cap pour le changement) donne l'impression que le peuple a échoué à travers les élections qu'il a bien voulu être une sanction du régime sortant, que les jeunes eux-mêmes ont qualifié de « régime ennemi du peuple ».

Par ailleurs, 32% seulement des enquêtés s'estiment être satisfaits des élections de 2018. Car, d'après eux, malgré les magouilles de la CENI, un changement est du moins intervenu à la tête du pays, faisant de Joseph Kabila un ancien Chef de l'Etat.

II.2. DISCUTION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

II.2.1. MOTIVATIONS A LA PARTICIPATION AUX ELECTIONS

Les motivations des jeunes à participer aux élections du 30 décembre 2018 se résument par le souci de ces derniers d'obtenir un changement radical ou une alternance politique avec comme effet le changement des conditions de vie des populations. C'est ce qui expliquerait l'engouement constaté le jour du scrutin. S'épanouir avec des moyens nécessaire, afin d'être utile dans la société, a également constitué une raison de motivation.

Question N° 1. D'après vous, quelles sont les raisons qui ont poussé les jeunes de la ville de Matadi de participer aux élections ténues en décembre 2018 ?

REACTIONS

FREQUENCES

POURCENTAGES

Le désir de changement des habitants de la ville de Matadi est de voir leurs conditions de vie s'améliorer.

15

15%

médiocrité des dirigeants politiques et administratifs

40

40%

l'accroissement du chômage

45

45%

TOTAL

100

100%

A travers ce tableau, 45% des jeunes reconnaissent leurs avoir participé aux élections pour des raisons et le constat sur l'accroissement du chômage ; 40% sur médiocrité des dirigeants politiques et administratifs ; et 15% sur Le désir de changement des habitants de la ville de Matadi est de voir leurs conditions de vie s'améliorer.

II.2.2. ATTENTES ET CRAINTES

Les attentes se sentaient déjà dans les annales des jeunes de Matadi. Ils attendaient, à l'issue de ces élections, des acteurs politiques capables de prendre les commandes des affaires dans la ville de Matadi, un changement radical sur tous les plans tant national que provincial. Car, ils en avaient marre de voir encore des hommes politiques revêtus d'idéologie machiavélique du régime de Kabila reprendre le bâton de commande dans leur précieuse ville. La réduction du taux de chômage, et donc la création des emplois reste également un des motifs d'engouement des jeunes à l'élection de décembre 2018.

Faisant chorus aux événements néfastes et actes de corruption observés durant le processus électoral de 2011, les jeunes craignaient que l'histoire se répète encore à l'issue des élections de 2018, avec une commission électorale corrompue et aussi utilisée par l'appareil public. La jeunesse de Matadi appréhendait une continuité du régime Kabila, bien que ce dernier a été empêché de se représenter pour la troisième fois, car la désignation du dauphin Emmanuel Ramazani Shabani laissait entrevoir l'intention sordide de Joseph Kabila de passer en force, en imposant celui-ci comme gagnant.

Question N° 3. En tant que jeune, qu'attendiez-vous de l'issue des élections de décembre 2018 ?

REACTIONS

FREQUENCES

POURCENTAGES

un changement radical sur tous les plans tant national que provincial

35

35%

la création des emplois

65

65%

TOTAL

100

100%

Dans ce tableau, nous remarquons que 65% des jeunes de la ville de Matadi prônent sur la création des emplois et 35% sur le changement radical sur tous les plans tant national que provincial.

Question N° 4. Les promesses des candidats aux élections de décembre 2018 correspondaient-elles à vos attentes en tant que jeunes? Oui ou Non

OUI

NON

55%

45%

L'observance du tableau est que 55% pensent que les promesses des candidats aux élections de décembre 2018 correspondent à leur attente, 45% disent le contraire.

Question N° 5. Aviez-vous de l'espérance que les autorités que vous élisiez réaliseront toutes leurs promesses et aussi vos attentes? Oui ou Non

OUI

NON

60%

40%

Dans ce tableau, 60% sont optimistes et espèrent et que les autorités élus seront en mesure de concrétiser leurs promesses, 40% répondent négativement.

Question N° 6. Aviez-vous des craintes particulières par rapport à l'organisation des élections de décembre 2018 ? Oui ? Non ?

REACTION

FREQUENCES

POURCENTAGES

La corruption au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

100

100%

Pas de réaction

0

100%

TOTAL

0

100%

L'observance du tableau est que la totalité des sujets enquêtés, soit 100% disent que l'appareil étatique pourrait corrompre la commission électorale nationale et indépendante, qui constituerait une grande crainte vis-à-vis de la jeunesse de la ville de Matadi.

Question N° 7. Connaissez-vous des événements ou des faits néfastes qui auraient empêché les jeunes de la ville de Matadi de participer massivement aux élections de décembre 2018 ? Oui ou Non

OUI

NON

REACTION

FREQUENCES

%

REACTION

FREQUENCES

%

la disparition des certains noms sur les listes affichées

25

25%

Pas d'évènements

0

0%

les communes de Mvuadu et Kikanda à des tirs à balles réelles des policiers

75

75%

Pas d'évènements

0

0%

TOTAL

100

100%

TOTAL

0

0%

II.2.3. NIVEAU DE SATISFACTION

a. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport au déroulement des élections de décembre 2018 auxquelles vous aviez participé :

NIVEAU DE SATISFACTION

FREQUENCES

%

Insatisfait (e)

20

20%

Moins satisfait (e)

14

14%

Satisfait (e)

37

37%

Très satisfait (e)

29

29%

TOTAL

100

100%

b. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport aux résultats des élections de décembre 2018, publiés par la CENI et confirmés par la Cour Constitutionnelle ?

NIVEAU DE SATISFACTION

FREQUENCES

%

Insatisfait (e)

40

40%

Moins satisfait (e)

28

28%

Satisfait (e)

17

17%

Très satisfait (e)

15

15%

TOTAL

100

100%

c. Etes-vous impliqué sur une affaire ou un fait politique ? si oui, Pourquoi ? Quelle est votre tendance et votre appartenance politique ?

Tendance ou appartenance politique

Fréquences

%

Majorité au pouvoir

19

19

Opposition

29

29

Apolitique

52

52

TOTAL

100

100

Nous constatons qu'à Matadi, la majorité des jeunes ne s'implique pas aux affaires politiques.

CONCLUSION

Nous voici arrivé au terme de ce travail qui a porté essentiellement sur « la participation des jeunes de la ville de Matadi sur l'organisation des élections 2018 ». Pour bien comprendre ce phénomène, nous nous sommes basés sur des problématiques qui consistaient, à savoir : Quelles sont les raisons pour lesquelles les jeunes de Matadi ont participé aux élections de 2018 ; quelles ont été leurs attentes et craintes par rapport à ces élections de 2018 ; quel est niveau de satisfaction de ces jeunes de Matadi par rapport à leur participation aux élections de 2018 : quant au déroulement et à la publication des résultats de ces élections ; et selon leur niveau d'instruction et leur appartenance politique, les jeunes s'expriment-ils différemment par rapport à leur participation aux élections de 2018 ?Nous avons pu confirmer que les jeunes de la ville de Matadi étaient plus motivés de participer aux élections, car ils voulaient qu'il ait un changement radical et aussi le changement de la classe politique. L'objectif principal est celui d'empêcher la continuité de l'idéologie Kabila.

Ils attendent des autorités élus de la vertu, la justice et le savoir-faire pour pallier aux problèmes qui gangrènent la jeunesse congolaise en générale et la jeunesse de la ville de Matadi en particulier. Bien que la majorité est apolitisée que l'ensemble de ces jeunes, non seulement ils n'ont pas voté massivement mais ne sont pas également plus présents dans les partis, mouvement des jeunes, associations etc...

Leur confiance dans les hommes politique n'est pas plus grande, et ils n'estiment pas avoir beaucoup de temps et d'information, pour se consacrer aux activités partisanes.

Les jeunes s'engagement moins que dans le passé, même chez les jeunes de Matadi certains ne considèrent pas la politique comme utile, et ne sont pas du tout politisé. Ainsi, lorsque nous avons comptabilisé les questionnaires, nous avons vu que plusieurs jeunes ont répondu à la question si ils s'intéressent-ils à la politique ? Et s'impliquent-ils dans les affaires politiques ? La majorité des jeunes répondirent négativement.

Cela prouve que tous les jeunes de Matadi ne sont pas toujours politisés, néanmoins, certains ont répondu aux questionnaires en développant réellement et prouvant ainsi les attentes vis-à-vis des élus, de bien vouloir satisfaire les besoins de base.

Enfin, nous remarquons que le désintérêt par rapport à la politique des jeunes en général ne touche pas que la ville de Matadi mais c'est un problème de toute la République. Parce que la jeunesse considère que les dirigeants ne travaillent pas pour le compte de la population qui est employeur, mais au contraire pour leur propre poche, ce qui prouve la situation dans laquelle se trouve la population congolaise en ce jour.

Pour contrer ce phénomène, chacun des citoyens, gouvernants et gouvernés doit apporter une pierre pour la construction de ce grand édifice qui est l'organisation des élections pour que dans l'avenir, la République Démocratique du Congo soit à la hauteur d'organiser les élections dignes de ce nom.

Pour y arriver, non seulement nous avons recouru à la méthode la méthode analytique et la méthode d'enquête qui sont concrétisées par la technique documentaires; mais aussi suivi le cheminement ci - après :

Hormis l'introduction et la conclusion, trois chapitres subdivisés en section et paragraphes ont constitué le présent travail dont le premier a donné les considérations générales et théoriques; le deuxième se focalise à la présentation du champ d'investigation ; et le troisième s'est appesanti sur la présentation, la discussion et l'interprétation des résultats.

Nous n'avons pas la prétention de terminer toute la saveur en matière de la question relative à la participation des jeunes sur l'organisation des élections, et d'autres plus éminents peuvent nous compléter et éventuellement nous corriger.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A. OUVRAGES ET LIVRES

1. AKENAWI L.et MAKWIZA DILANDA, Education civique et morale, Kinshasa, Centre des recherches pédagogiques, 2011.

2. ANNE MUXEL, la participation politique des jeunes : soubresauts, fractures et ajustements, Revue française de la science politique, Paris, Daloz, 2002.

3. BRAUD P., Dans Sociologie politique, Paris, Gallimard, 2008

4. CHEVALIER L., Classes laborieuses, classes dangereuses, Paris, Perrin, 2002.

5. ERIC MACE, Le traitement médiatique de la sécurité, Paris, la découverte, 2002.

6. FOUCAULT M., Surveiller et punir, Paris, Gallimard 1975.

7. GALLAND O., Sociologie de la jeunesse. L'entrée dans la vie, Paris, Armand Colin, 1991.

8. GRAWITZ M., Méthode en sciences sociales, Paris, Dalloz, 1974.

Méthode de recherche en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1999.

9. HAINAUT L., Concept et méthode de la statistique, Paris, Fernand-Nathan, 1975.

10. MUCHIELLI R., le questionnaire dans l'enquête psychosociale, L.T., Paris, 1968.

Crime et sécurité, l'état des savoirs, Paris, la Découverte, 2002.

11. MUTABUSHA K., Aperçue sur les conflits avant, pendant et après les élections en RDC depuis 1957, dans « Elections, paix et développement en RDC. Prise de position des Universités congolaises. Travaux du 13 au 15 septembre 2006 », Kinshasa,Fondation Konrad Adenauer, 2006. BAECHLER, Précis de la Démocratie, Paris, La découverte, 1997.

12. NIEMBA SOUGA YOTILA NSUKA, Pouvoir politique en RD Congo. Histoire des idées et analyses politiques. Simon Kimbangu oublié des analyses politiques, Kisantu, CRSP-UK, 2017.

13. OMANGA MULAMBA K., Statistique différentielle, Kinshasa, 2ème édition Pro-copy, 2008.

14. PHAMBU NGOMA-BINDA E., la participation politique : éthique civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance, Kinshasa, ifep, 2005.

15. PLANTIN C.G., Genèses de l'insertion : l'action publique indéfinie, Paris, Dunod, 1999.

16. SHOMBA KINYAMBA S., Méthode de la recherche scientifique, MES, Kinshasa.

17. TSHIMANGA BAKADIABABUE, E., La démocratie et ses blocages au Congo-Kinshasa de 1958 à nos jours, Paris, Harmattan, 2004.

B. MEMOIRE

1. BEMBO DILUSIELA, F., La responsabilité des leaders politiques congolais dans la crise de 1960 à 1965, Mémoire en Histoire, IPN, 2002-2003.

C. NOTES DU COURS

1. KASEREKA MWANAWAVENE, R., Communication politique, cours de G3 SPARI, Université Kongo, 2018-2019, inédit.

2. YEMBI K.H., Science Administrative, cours de G3 SPARI, Université Kongo, 2018-2019, inédit.

D. REVUE ET DICTIONNAIRE

1. Commission de l'Union africaine, Charte africaine de la Jeunesse, Juillet 2006, <http://africa-youth.org/policies/youth- charter.html>, disponible 10 octobre 2015

2. Dictionnaire encyclopédique Petit Larousse, éd. Larousse, Paris, 1966, p. 356.

E. WEBOGRAPHIES

1. http://www.caid.cd

2. http://www.monuc.org/Chronologies/news.htm

3. http:// www.monuc.org/News.aspx?newsID=12356.html

ANNEXE

251658240

S.E. NE NSAKU NE VUNDA NDOTONI

1er Ambassadeur du Royaume Kongo Auprès du Saint Siège à Rome 1600-1608

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

PROVINCE DU KONGO CENTRAL

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

UNIVERSITE KONGO

U.K.

FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES

DEPARTEMENT DES SCIENCES POLITIQUES, ADMINISTRATIVES ET

RELATIONS INTERNATIONALES

« LA PARTICIPATION DES JEUNES DE MATADI AUX ELECTIONS 2018 ».

Dans le cadre de notre formation en sciences politiques, administratives et relations internationales, nous réalisons une étude sur « la participation des jeunes de Matadi aux élections de 2018 ». A cet effet, nous vous prions de répondre à notre questionnaire selon les consignées indiquées ci-dessous. Tout en vous remerciant d'avance pour votre disponibilité, nous vous garantissons l'anonymat et vous rassurons que les informations fournies ici ne serviront qu'à des fins scientifiques.

Consigne :

- Pour les questions fermées, mettez une croix devant la lettre correspondant à la réponse de votre choix ;

- Pour les questions ouvertes, écrivez votre réponse à l'endroit indiqué à cet effet.

QUESTIONS PROPREMENT DITES

I. INTERET ET IMPLICATION A LA POLITIQUE

d. Les jeunes de Matadi s'intéressent-ils à la politique ? Oui ? Non ?

Pourquoi ?............................................................................................................................

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

e. Les jeunes de Matadi s'impliquent-ils dans les affaires politiques ? Oui ? Non ?

Si oui, comment ?.........................................................................................................................

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

II.2.3. MOTIVATIONS

f. D'après vous, quelles sont les raisons qui ont poussé les jeunes de la ville de Matadi de participer aux élections ténues en décembre 2018 ?

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

g. En tant que jeune, qu'est-ce qui vous avait personnellement poussé à participer aux élections ténues en décembre 2018 ?

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

III.2.3. ATTENTES ET CRAINTES

h. En tant que jeune, qu'attendiez-vous de l'issue des élections de décembre 2018 ? ...........................

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

i. Les promesses des candidats aux élections de décembre 2018 correspondaient-elles à vos attentes en tant que jeunes ? Oui ? Non ?

Si oui, quelles ont été les principales promesses desdits candidats ?....................................................

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

j. Aviez-vous de l'espérance que les autorités que vous élisiez réaliseront toutes leurs promesses et aussi vos attentes ?

Oui ? Non ?

Comment ?..................................................................................................................

.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

k. Aviez-vous des craintes particulières par rapport à l'organisation des élections de décembre 2018 ? Oui ? Non ?

Si oui, citez-les ?

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

l. Connaissez-vous des événements ou des faits néfastes qui auraient empêché les jeunes de la ville de Matadi de participer massivement aux élections de décembre 2018 ?

Oui ? Non ?

Si oui, citez-les :..............................................................................................................................

...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

IV.2.3. NIVEAU DE SATISFACTION

m. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport au déroulement des élections de décembre 2018 auxquelles vous aviez participé :

Insatisfait (e) ?

Moins satisfait (e) ?

Satisfait (e) ?

Très satisfait (e) ?

Pourquoi ?...................................................................................

n. Quel est votre niveau de satisfaction par rapport aux résultats des élections de décembre 2018, publiés par la CENI et confirmés par la Cour Constitutionnelle ?

Insatisfait (e) ?

Moins satisfait (e) ?

Satisfait (e) ?

Très satisfait (e) ?

Pourquoi ?...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

o. Etes-vous impliqué sur une affaire ou un fait politique ? si oui, Pourquoi ? Quelle est votre tendance et votre appartenance politique ?

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

p. Quand pensez-vous de la politique en RD Congo ?

......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

IDENTIFICATION DU REPONDANT

Sexe :...........................................

Age :........................................

Niveau d'études :...........................................................................

Profession :....................................................................................

Votre tendance politique avant les élections : Opposition ? Majorité présidentielle ?

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE 1

DEDICACE 2

REMERCIEMENTS 3

INTRODUCTION GENERALE 5

1. PROBLEMATIQUE 5

2. HYPOTHESE 7

3. OBJECTIFS DE L'ETUDE 8

3.1. OBJECTIF GENERAL 8

3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES 8

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 9

5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISES 10

6. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE ET CONCEPTUELLE 11

7. DIVISION DU TRAVAIL 11

CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES 12

I.1. ELUCIDATION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX 12

I.1.1. JEUNESSE 12

I.1.1.1. DIFFERENTES TRANCHES D'AGES DE LA JEUNESSE 13

I.1.1.1.1. JEUNE COMME MINEUR 13

I.1.1.1.1.1. L'ENJEU DÉVELOPPEMENTAL RETENU COMME LE PLUS IMPORTANT DANS LE CAS DES ENFANTS 0-5 ANS 13

I.1.1.1.1.2. L'ENJEU DÉVELOPPEMENTAL RETENU COMME LE PLUS IMPORTANT DANS LE CAS DES ENFANTS DE 6 À 11 ANS 14

I.1.1.1.1.3. L'ENJEU DÉVELOPPEMENTAL RETENU COMME LE PLUS IMPORTANT DANS LE CAS DES JEUNES DE 12 À 17 ANS 14

I.1.1.1.2. JEUNE COMME MAJEUR (JEUNES ADULTES) 15

I.1.1.1.2.1. DISPOSITION MENTALE 15

I.1.1.1.2.2. JEUNE POLITIQUE 15

I.1.1.1.2.3. LA JEUNESSE DANGEREUSE 17

I.1.2. PARTICIPATION POLITIQUE 18

I.1.2.1. TYPES DE PARTICIPATION POLITIQUE 19

I.1.2.1.1. LA PARTICIPATION POLITIQUE CONVENTIONNELLE 19

I.1.2.1.2. PARTICIPATION POLITIQUE NON-CONVENTIONNELLE 20

I.1.3. ELECTION 21

I.1.3.1. NOTION SUR L'ELECTION 21

I.1.3.2. TYPES DE SYSTEME D'ELECTION 22

I.1.3.2.1. LE SYSTÈME MAJORITAIRE 23

I.1.3.2.2. LE SYSTÈME PROPORTIONNEL 23

I.2. BREF APERCU SUR LA TENUE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONCO 24

I.2.1. ELECTIONS AVANT ET PENDANT LA PREMIERE ET LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1957-1990). 25

I.2.1.1. DE 1957 A 1990 25

I.2.2. PERIODE DE TRANSITION 27

I.2.3. ELECTION DE 2006 28

I.2.4. ELECTIONS DE 2011 30

I.2.5. ELECTIONS DE 2018 31

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU CHAMP D'ETUDE 33

II.1. CADRE GEOGRAPHIQUE 33

II.1.1. CLIMAT 34

II.1.2. HYDROGRAPHIE, VEGETATION ET SOL 34

II.1.3. POPULATION 35

II.1.4. PARTICULARITES ET CARACTERISTIQUES CULTURELLES 35

II.2. CADRE METHODOLOGIQUE 36

II.2.1. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLON D'ETUDE 36

II.2.2. COLLECTE DE DONNEES 39

II.2.2.1. METHODE D'ENQUETE 39

II.2.2.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES 40

II.2.3. DEROULEMENT DE L'ENQUETE 40

II.2.3.1. LA PRE-ENQUETE 41

II.2.3.1.1. SONDAGE 41

II.2.3.2. ENQUETE PROPREMENT DITE 42

II.2.4. DIFFICULTES RENCONTREES 42

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, DISCUTION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 44

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS 44

III.1.1. PRESENTATION GLOBALE 44

III.1.1.1. MOTIVATION DES JEUNES 44

III.1.1.2. ATTENTES ET CRAINTES DES JE UNES 46

III.1.1.3. NIVEAU DE SATISFACTION DES JEUNES DE MATADI PAR RAPPORT A LEURS PARTICIPATIONS AUX ELECTIONS DE 2018 47

II.2. DISCUTION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 48

II.2.1. MOTIVATIONS A LA PARTICIPATION AUX ELECTIONS 48

II.2.2. ATTENTES ET CRAINTES 49

CONCLUSION 53

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 55

ANNEXE 57

TABLE DES MATIERES 62

* 1Commission de l'Union africaine, Charte africaine de la Jeunesse, Juillet 2006, <http://africa-youth.org/policies/youth- charter.html>, disponible 10 octobre 2015

* 2Elie PHAMBU NGOMA-BINDA, la participation politique : éthique civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance, ifep, Kinshasa, 2005, pp 565-572.

* 3GRAWITZ M., Méthode de recherche en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1999, p.448.

* 4YEMBI K.H., Science Administrative, cours de G3 SPARI, Université Kongo, 2018-2019, inédit.

* 5GALLAND O., Sociologie de la jeunesse. L'entrée dans la vie, 1991, Paris, Armand Colin.

* 6GALLAND O., ibidem

* 7ANNE MUXEL, la participation politique des jeunes : soubresauts, fractures et ajustements, Revue française de la science politique, 2002, vol. 52, n°5-6, pp. 521-544.

* 8C.G. PLANTIN, Genèses de l'insertion : l'action publique indéfinie, 1999, Dunod, Paris

* 9ERIC MACE, Le traitement médiatique de la sécurité, 2002, la découverte, Paris.

* 10 L. MUCCHIELLI, Crime et sécurité, l'état des savoirs, 2002, la Découverte, Paris.

* 11 M. FOUCAULT, Surveiller et punir, 1975, Gallimard, Paris.

* 12L. CHEVALIER, Classes laborieuses, classes dangereuses, 2002, Perrin, Paris

* 13KASEREKA MWANAWAVENE, R.,communication politique, cours inédit, G3 SPA, université kongo, 2018-2019

* 14P .BRAUD, Dans Sociologie politique, Gallimard, Paris, 2008

* 15Dictionnaire encyclopédique Petit Larousse, éd. Larousse, Paris, 1966, p. 356.

* 16K. MUTABUSHA, Aperçue sur les conflits avant, pendant et après les élections en RDC depuis 1957, dans « Elections, paix et développement en RDC. Prise de position des Universités congolaises. Travaux du 13 au 15 septembre 2006 », Fondation Konrad Adenauer, Kinshasa, p25-36.

* 17BAECHLER, Précis de la Démocratie, La découverte, Paris, 1997, p.178.

* 18L. AKENAWI et MAKWIZA DILANDA, Education civique et morale, Centre des recherches pédagogique, Kinshasa, 2011.

* 19Ibidem, p.46.

* 20Ibidem, p.47

* 21NIEMBA SOUGA YOTILA NSUKA, Pouvoir politique en RD Congo. Histoire des idées et analyses politiques. Simon Kimbangu oublié des analyses politiques, CRSP-UK, Kisantu, 2017, p. 139-140.

* 22BEMBO DILUSIELA, F., La responsabilité des leaders politiques congolais dans la crise de 1960 à 1965, Mémoire en Histoire, IPN, 2002-2003, p. 61.

* 23NIEMBA SOUGA YOTILA BSUKA, po. Cit., p. 61

* 24TSHIMANGA BAKADIABABUE, E., La démocratie et ses blocages au Congo-Kinshasa de 1958 à nos jours, éd. Harmattan, Paris, 2004, p.34.

* 25Ibidem, p. 34

* 26Ibidem, p. 34-35.

* 27K. MUTABUSHA, Aperçue sur les conflits avant, pendant et après les élections en RDC depuis 1957, dans « Elections, paix et développement en RDC, op cit. p.35.

* 28Ibidem

* 29 http://www.monuc.org/Chronologies/news.htm

* 30Ibidem

* 31 Il est à noter que ces résultats ne font pas l'unanimité dans les médias, ces données sont tirées de MONUC, « La Commission Electorale Indépendante a publié les résultats des élections législatives » en ligne, http:// www.monuc.org/News.aspx?newsID=12356.html

* 32Kofi Annan (ex secrétaire général des Nations Unis) salue, le 09 septembre 2006 dans une interview, des élections qui marquent "un tournant de l'histoire de la RDC"

* 33 http://www.caid.cd

* 34 GRAWITZ, méthode en sciencessociales, Dalloz, Paris, 1974, p.38

* 35 R. MUCHIELLI, le questionnaire dans l'enquête psychosociale, L.T., Paris, 1968, p.16

* 36 L. D'HAINAUT, Concept et méthode de la statistique, Fernand-Nathan, Paris, 1975, p. 16

* 37 S., SHOMBA KINYAMBA, Méthode de la recherche scientifique, MES, Kinshasa, p.39

* 38 K. OMANGA MULAMBA, Statistique différentielle, 2ème édition Pro-copy, Kinshasa, 2008, p.56

* 39S.SHOMBA KINYAMBA, op cit






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"