Annexe 8
Entretien avec M. Charles AFANE, Enseignant en Arts
plastique et Histoire de l'Art (APH), Yaoundé le 21 Avril
2021.
Charles AFANE : (C.A) Ernest Ndjock :
(E.N)
1)- E.N : Le fait de ne pas
avoir suffisamment ou même pas des émissions dans votre
domaine artistique vous cause-t-il problème ? Si oui Expliquez
le pourquoi
C.A : Moi en tant qu'enseignant personnellement
j'ai un avis partagé Dans un premier temps cela ne me cause pas de
problème parce qu'on ne peut pas tout faire. Autrement dit tout le monde
ne peut pas faire une école d'élite. En fait le danger c'est le
plagiat. Certaines personnes n'aiment pas aller sur le terrain pour mener leur
propre recherche. Ces gens préfèrent se limiter au peu qu'ils ont
suivis et devenir des spécialistes de la chose pourtant ils ne le sont
pas. Il y aurait donc beaucoup de faussetés qui vont se glisser. Par
contre celui qui est formé sera plutôt enrichi de ces
connaissances.
2)- E.N : Selon vous, quels avantages
pédagogiques et didactiques peut-on en tirer des émissions sur
les arts plastiques (sculpture, Body painting, dessin d'art, Bande
dessinée etc.) ?
C.A : Il faut d'abord scinder les publics ;
l'émission que tu peux créer pour les tout-petits ne sera pas la
même pour les jeunes et les adultes. En ce qui concerne les tout-petits,
ça les permettra à mieux connaître le monde des Arts
plastiques. On peut prendre un cours de peinture comme tu l'as si bien dit pour
les apprendre les couleurs de base. Pour une émission pareille on peut
l'animer avec des thématiques comme les couleurs. On évoquera ces
couleurs d'une manière basique, les couleurs primaires, secondaires,
tertiaires etc. On peut accompagner ces enseignements théoriques avec la
pratique en préparant le petit matériel (gouaches, aquarelles). -
De manière didactique, on peut montrer aux enfants comment on
mélange les couleurs. Cela éveille l'enfant dans le sens de la
créativité.
- Ça peut être aussi les cours
de renforcement de capacité, avec l'introduction des cours d'arts
plastiques dans les Lycées, tous les élèves ne pourront
pas bénéficier des cours en présentiels du fait de
l'insuffisance des enseignants. On pourra ainsi établir un cours avec
des modules complets.
F.F : Bien sûr que oui. Lorsque vous
avez la chance de signer avec des grosses firmes, cela vous donne beaucoup
d'argent chaque année. Ariane par exemple a eu de la chance
jusqu'à une
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- Ca permettra aussi aux universitaires et tout public de
connaître le patrimoine camerounais (Les musées, types de
musées, les galeries, là où on peut les retrouver et bien
d'autres.
- En ce qui concerne les desseins d'arts, ça permet de
connaître les types de desseins car tout n'est pas dessins d'art.
- Ça permet de découvrir les oeuvres et
l'auteur. Peu de gens savent par exemple celui a réalisé le
monument de la réunification. On informe le public, on vend plus notre
culture au lieu de passer le temps à s'édifier sur la culture des
autres sans toutefois les présenter la nôtre.
3)- E.N : Si on devait créer une
chaîne thématique sur les arts de façon
générale et sur votre activité même au sein du
département, quel genre d'émission préfèreriez-vous
(Éducatif, divertissement, autres) ? Choisissez et donnez-en des
raisons
C.A : Pour moi il faut varier. Les cours de
divertissement, c'est beaucoup plus pour les tout-petits. On joue en apprenant.
Pour les moyens, on associe divertissement et éducatif. Pour les
intellectuels ça sera éducatif. L'approche pédagogique
doit être de mise. Il faudra aussi regarder la tranche horaire qui va
correspondre à chaque public.
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