EPIGRAPHE
« Le meilleur moyen de tenir sa parole est de ne
jamais la donner ».
Napoléon Bonaparte.
IN
MEMORIAM
A ma tante maternelle FITINA EBUELA et son fils BYAGILUSA
MASUDI
La mort vous a arraché tôt, que la terre de nos
ancêtres vous soit légère.
DEDICACE
A mes très chers
parents, MALANGO EZECHIEL et JACQUELINE NYASSA
LOONGA MALONGA Erick
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous remercions d'abord le bon Dieu
pour le souffle de vie et la grâce qu'il nous accorde
Nous remercions également le corps académique de
l'UOB en général et en particulier la faculté des sciences
sociales, politiques et administratives pour la formation de qualité
dont nous bénéficions de leur part
Nous remercions aussi de manière particulière
l'assistant ALPHA THEOPHILE qui, malgré une lourde
responsabilité, il a accepté d'encadrer ce travail. Qu'il trouve
ici l'expression de nos profondes gratitudes
Nous remercions également nos très chers parents
MALANGO EZECHIEL et JACQUELINE NYASSA pour leur sacrifice et qui se sont
donnés corps et âme en nous soutenant financièrement durant
notre parcours académique
Il sera pour nous une ingratitude notoire de ne pas formuler
nos remerciements à nos frères, amis et connaissances :
NYOTA NAMASONGA Dorcas, BARUANI MALANGO, SUZANA MALANGO
Françoise, FATUMA MALANGO, KIZA MALANGO, RUSIA MALANGO, UNGWA MALANGO
Justine, BAHININWA MALANGO Jackson, JOSEPHINE MALANGO, MWEYA SADOCK Deka,
YOSTON BITHA Padri, DUNIA SAMARIA, JULITA BILALI Julie, BAHATI NAMASONGA
Joséphine et autres pour nous avoir soutenu moralement ou
matériellement durant toute cette période des études
Nous demeurons également reconnaissant à :
FERUZI OMARI, KAPELA MWEMEDI et SAFARI NGENA Courtois... pour leur
encouragement et leur attachement fraternel. Que ce travail soit pour eux un
modèle à suivre
Que nos camarades, amis, et connaissances trouvent ici
l'expression de notre gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
CADECO : Caisse générale d'Epargne du Congo
CIS : Centre d'Impôts Synthétiques
DGI : Direction Générale des Impôts
DPI : Direction Provinciale des Impôts
FC : Francs Congolais
INPP : Institut National de Préparation
Professionnelle
INRB : Institut National de Recherche Biomédicale
NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PIB : Produit Intérieur Brut
RDC : République Démocratique du Congo
SK : Sud-Kivu
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
USPPI : Urgence de Santé Publique de Portée
Internationale
INTRODUCTION
Le passage de l'Etat de providence à l'Etat
interventionniste a imposé les Etats à travers le monde à
revoir leurs missions. En vue d'assurer la satisfaction de
l'intérêt général, les Etas mettent en place les
services publics lesquels bénéficient des prérogatives
leur permettant d'assurer les missions qui leur sont assignés. Cette
étude se concentre beaucoup plus sur un des services publics à
savoir la DGI qui est en effet, un service public ayant la mission de percevoir
les impôts qui sont des prestations pécuniaires exigées des
contribuables sans contrepartie au profil du trésor public congolais. De
2019 à aujourd'hui, la RDC fait face à la pandémie de
Covid-19 à l'instar des autres régions du monde
antérieurement affectées. Dans le but de protéger sa
population, en plus de la prise en charge médicale des cas malades
confirmés détectés, le gouvernement congolais avait
urgemment pris une série des mesures pour freiner la chaine de
contamination. Il s'est avéré que ces mesures prises ont eu un
impact non négligeable sur le fonctionnement des services tant publics
que privés.
A travers cette étude, il est question de
démontrer comment la pandémie de covid19 a impacté le
fonctionnement des services publics en focalisant notre attention sur la
DGI/Bukavu, nous allons ainsi dégager les stratégies qui ont
été mises en place par ce service pour faire face à cette
crise et déboucher sur les stratégies alternatives lesquelles
méritent d'être prises pour que en cas d'avènement d'une
crise similaire à la covid19, les services publics à l'instar de
la DGI ne soient plus impacté.
OBJET
Notre étude porte sur « Le
coronavirus et son impact sur le fonctionnement des services publics pendant la
période de l'Etat d'urgence dans la ville de Bukavu. Cas de la Direction
provinciale des impôts/Sud-Kivu ».
A travers cette étude, nous cherchons à
expliquer comment la pandémie de coronavirus a impacté sur le
fonctionnement des services publics en focalisant notre attention sur la
DPI/Sud-Kivu.
OBJECTIFS
a) Objectif
Général
A travers cette étude nous cherchons à
comprendre comment les services publics à l'instar de la Direction
provinciale des impôts ont fonctionné pendant la période de
l'état d'urgence sanitaire.
b) Objectifs
Spécifiques
De cet objectif général découlent trois
autres objectifs spécifiques :
Ø Démontrer comment la DPI/Sud-Kivu a
été impacté par cette situation de crise sanitaire surtout
pendant la période de l'Etat d'urgence sanitaire.
Ø Dégager les stratégies qui ont
été mises en place par ce service pour faire face à cette
crise.
Ø Proposer certaines pistes de solution pouvant aider
à long terme ce service à faire face aux crises
épidémiologiques de telle ampleur d'autant plus qu'on est loin de
la fin de ce genre des crises.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le point de départ de la science réside dans la
volonté de l'homme de se servir de sa raison pour comprendre et
contrôler la nature1(*).
Pour François Depelteau2(*), le choix d'un sujet est un acte purement subjectif,
il va de soi que ce choix passe en fonction de l'expérience
passée et de la personnalité du chercheur.
Le choix de ce sujet est motivé par plusieurs mobiles.
En effet, l'avènement de la covid-19 a paralysé plusieurs
activités dans le monde entrainant la fermeture des frontières de
plusieurs Etats au regard de la vitesse de propagation de cette
pandémie. L'Etat d'urgence sanitaire instauré a fait à ce
que plusieurs services ne pouvaient plus être à même de
contribuer au trésor public congolais comme ça pouvait
l'être bien avant l'avènement de la covid19. C'est ainsi qu'il
était important de mener une analyse sur cette thématique afin de
dégager comment ce virus a impacté le fonctionnement de la
DPI/Sud-Kivu et proposer des solutions sous forme des mesures alternatives pour
amener ce service à être capable de bien jouer son rôle
même en temps de pareille crise sanitaire ou tout autre forme de crise.
C'est ainsi qu'en développant ce travail, l'intérêt
porté sur cette étude est triple :
Sur le plan Scientifique
A travers cette étude, il est question d'apporter notre
modeste contribution à la compréhension du fonctionnement des
services publics à l'instar de la Direction provinciale des impôts
en période de coronavirus particulièrement dans le contexte de
l'état d'urgence sanitaire.
Sur le plan Personnel
Il est question d'approfondir nos connaissances
dans les domaines des services publics et dégager les obstacles
auxquels ils s'heurtent en cette période de coronavirus.
Sur le plan Pratique
Par cette analyse, nous allons mettre au
profit de la société, un document analysant les effets et/ou
conséquences de la pandémie de coronavirus sur le fonctionnement
des services publics cas particulier de la DPI/Sud-Kivu.
1. ETAT DE LA QUESTION
Dans le domaine scientifique, Jean Cazeneuve3(*) estime que « La
recherche scientifique ne peut progresser que dans la mesure où, tous
les niveaux, les chercheurs ont assimilés les oeuvres de leurs
prédécesseurs et ne s'exposent pas à l'illusion de
découvrir ce que les autres ont déjà trouvé depuis
longtemps ».
Dans cette même perspective, Raymond Quivy et Luc van
Campenhoudt4(*) croient
qu'il est normal et nécessaire qu'un chercheur prenne connaissance des
travaux antérieurs qui portent sur le même sujet pour savoir ce
qui le rapproche et ce qui le distingue de ceux des autres.
C'est ainsi que en abordant cette étude, nous allons
effectuer une revue de la littérature de la documentation
déjà produite et en lien avec notre thématique de
recherche. L'objectif étant tout simplement de nous permettre de
dégager l'originalité de notre travail.
Jacques Chevallier5(*), nous parle des activités et des missions
diverses des services publics anciens de type régalien, toujours
gérés en régie, des services Administratifs
implantés sur tous les territoires, des grandes Entreprises de
réseaux, et des Etablissements publics ou privés
spécialisés assurant des services urbains.
Selon lui, le secteur des services publics est un vaste
ensemble hétérogène et protéiforme, dans lequel on
peut cependant distinguer quatre types de situation :
Les services « anciens » jouant le
rôle de la protection de la collectivité contre les menaces
externes (Diplomatie et défense) et les désordres internes
(Police et justice). Les services qui donnent à l'Etat les moyens
indispensables à l'exercice de ses missions (monnaie, impôts), les
activités considérées comme touchant de très
près à l'ordre public (construction et entretien des routes,
acheminement du courrier) et enfin les activités nées au
20eSiècle et dues à des nouvelles
préoccupations (protection civile ou mutations technologiques auxquelles
se rapportent les télégraphes puis la Radio et la
télévision).
L'auteur présente à ce niveau des idées
intéressantes en dégageant la typologie des services publics
laquelle a été imposée par le passage de l'état
gendarme à l'état providence. Néanmoins, il n'a pas
soulevé les crises auxquelles ces services peuvent faire face et qui
peuvent impacter négativement leur fonctionnement.
Pour Pierre Espuglas6(*), la raison d'être du service public demeure la
réalisation de l'intérêt général et le
maintien de la cohésion sociale. L'auteur souligne que le service public
est ainsi un instrument essentiel de l'Etat et des collectivités
publiques pour exercer leurs missions civilisatrice et humaniste.
La Direction provinciale des impôts dans ses
activités notamment celle de prélèvement des impôts
en vue de couvrir certaines charges de l'Etat lutte pour la réalisation
de l'intérêt général. Toutefois, la
réalisation de l'intérêt général se trouve
menacer quand il s'agit de l'avènement des circonstances exceptionnelles
à l'instar de la pandémie de coronavirus, et qui entrainent une
certaine modification du fonctionnement des services publics. Il importe ainsi
d'analyser le fonctionnement de ces services publics à l'instar de la
DPI/Sud-Kivu depuis l'avènement de la covid-19.
Louis Rolland7(*)dans son ouvrage portant sur le droit Administratif,
arrive à systématiser un noyau de principes qui s'impose à
tout service public. Il en distingue trois : la continuité,
l'égalité et la mutabilité.
En vertu du principe de continuité, l'autorité
responsable du service a le droit et même l'obligation d'en assurer le
fonctionnement continu ou au moins régulier. Ce principe repose sur la
nécessité de répondre aux besoins d'intérêt
général sans interruption. Ainsi, le service public doit
répondre à l'intérêt général
même en temps de l'état d'urgence sanitaire. Le problème
avec le coronavirus ce qu'il a entrainé la paralysie de plusieurs
initiatives de l'Etat rendant ainsi difficile la capacité pour certains
services publics de satisfaire les besoins d'intérêt
général.
Le principe de l'égalité quant
à lui, est un principe à valeur constitutionnelle qui s'impose au
législateur lui-même. Il est la traduction et l'extension à
ce domaine d'égalité devant la loi, pose la déclaration
des droits de l'homme et du citoyen. Il signifie, outre l'égale
admissibilité aux emplois publics, que toute personne a un droit
égal à l'accès au service, participe de manière
égale aux charges financières résultant de ce service,
participe de la même façon que toute autre usager,
c'est-à-dire ne subir aucune discrimination ni bénéficier
d'aucun avantage.
Enfin, le principe d'adaptation ou de
mutabilité est fondé sur l'idée que la qualité du
service doit être assurée dans le temps, et que les prestations
fournies au public doivent toujours être adaptées à ses
besoins. Cela signifie que les services publics sont soumis à loi du
progrès, pour l'amélioration constante de leurs
prestations.8(*)
L'auteur présente un noyau de principes qui s'imposent
à tout service public mais n'a pas élucidé leur
application pendant les circonstances exceptionnelles où leur
application totale pouvait être mise en cause.
La recrudescence de la pandémie de coronavirus en RDC a
obligée l'Etat congolais à prendre une série des mesures
de restriction qui s'imposent à tous les services publics et à
tous les acteurs économiques de revoir leur fonctionnement notamment en
réduisant le nombre d'agents par service tout en poursuivant leur
mission. Ceci dans le but non seulement de préserver les vies humaines
mais également de freiner la propagation de cette
pandémie.9(*)
2. PROBLEMATIQUE
La problématique constitue une
étape essentielle qui permet de faire démarrer toute recherche
scientifique en ce qu'elle pose les repères dispensables qui
soutiendront les idées scientifiques du chercheur.
Le terme « problématique » est
entendu par Guy Frecon10(*) comme étant le fil conducteur de
l'argumentation qui permet d'induire chez les correcteurs(ou auditeurs), le
sentiment d'une logique argumentative convaincante dans un champ de
réflexion déterminé et clairement
déterminé.
Déclarée en Chine en décembre 2019,
l'épidémie de coronavirus a été d'abord
considérée comme un phénomène local, relevant de la
responsabilité des autorités chinoises, avant de se transformer
en une pandémie dans les premières semaines de 2020, et de
devenir un phénomène global11(*). Il s'est agi désormais d'une épreuve
majeure à laquelle est confrontée la communauté
internationale frappée de toutes les conséquences multiples de la
pandémie et considérée depuis le 30 janvier 2020 comme une
urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).
L'Afrique n'en a pas été épargnée
quoiqu'un peu tardivement par rapport à d'autres régions du
monde. C'est ainsi qu'après des cas déclarés positifs au
Sénégal, en Afrique du Sud,...la Covid-19 est confirmée en
RDC le 10 mars 2020 via la ville-province de Kinshasa, capitale du pays. Depuis
lors, malgré des mesures préventives mises en place au fur et
à mesure par les autorités (suspension des rassemblements,
fermetures des écoles, universités et églises, suspension
du trafic aérien de la capitale vers les provinces, proclamation de
l'état d'urgence sanitaire, etc.) par les autorités, la situation
de Covid-19 ne cessera de connaitre une certaine application avec
l'augmentation des cas confirmés et la contagion d'autres provinces.
Cette pandémie de coronavirus à laquelle font
face le monde entier et la République démocratique du Congo
depuis le 18 Mars 2020 n'a fait qu'exacerber une situation d'ors et
déjà alarmante. Il s'agit mieux d'une crise qui amplifie d'autres
crises déjà existantes, en l'occurrence la crise de la faim ou de
l'insécurité alimentaire, le faible niveau de mobilisation des
recettes...Ainsi avec l'avènement de cette pandémie ayant
entrainée les fermetures des frontières, la mise en place de
l'état d'urgence sanitaire...a considérablement impacté le
fonctionnement des services publics à l'instar de la Direction
provinciale des impôts. A travers cette maladie souligne Hynd
Bouhia12(*), la science
est dépassée, la société enfermée,
l'économie brisée et les politiques altérées.
Toutes les stratégies d'optimisation des couts de production, de
maximisation des revenus au détriment de l'emploi et du bien-être
de la société, se sont trouvées face au mur. Avec la
fermeture des frontières, les pays les plus avancés ont
été mis à genoux.
En effet, L'Administration publique qui est régie par
le principe de continuité des services publics se trouve impacter par
cette maladie d'autant plus qu'elle ne peut plus être à même
de répondre avec satisfaction et/ou sans interruption à
différentes demandes sociales d'autant plus que cette maladie a
imposé la mise en congé technique d'un personnel important au
sein des services publics.
Outre ces conséquences ci-haut
présentées, il est vrai aussi que cette pandémie a eu pour
conséquence de rendre incapables les services mobilisateurs des recettes
d'autant plus que la fermeture des frontières a presque mis à
l'arrêt diverses activités. On se retrouve d'une part devant les
usagers qui n'exercent pas leurs activités comme à l'accoutumer
et qui logiquement se retrouve en difficulté de payer différentes
taxes et impôts et d'autre part des services à l'instar de la DGI
qui exigent le payement des impôts et taxes mais qui ne parviennent pas
à mobiliser le fonds conséquent d'autant plus que les usagers des
services publics s'estiment eux aussi frappé par cette crise. La crise
sanitaire se transformant ainsi en crise sanitaire. C'est dans ce sens que
Corentin Brustlein avait souligné qu'avec la
généralisation des mesures de confinement dans le monde et de
leur impact sur l'activité économique, la crise sanitaire devrait
se transformer en crise économique puis pourrait
dégénérer en crise sociale et financière13(*).
Au regard de l'impact négatif qu'a eu cette maladie sur
le fonctionnement des services tant publics que privés, nous nous
proposons à travers cette étude de fonder notre analyse autour de
deux grandes questions :
Ø Comment la pandémie de coronavirus a-t-elle
impactée sur le fonctionnement de la direction provinciale des
impôts/Sud-Kivu?
Ø Quelles ont été les stratégies
mises en place par la DPI/Sud-Kivu pendant cette période pour faire face
aux conséquences de cette pandémie et quelles mesures
alternatives peuvent-elles être envisagées ?
3. HYPOTHESES
Pour Madeleine Grawitz14(*), l'hypothèse est une proposition de
réponse à la question posée. Elle tend à formuler
une relation entre les faits étudiés.
Dans le but de donner satisfaction aux problèmes
posés ci-haut, il importe de prendre en considération le
présent raisonnement hypothétique.
Ainsi, partant des questions posées dans la
problématique, les hypothèses suivants ont été
émises :
- Le fonctionnement de la direction provinciale des
impôts/Sud-Kivu serait impacté aussi bien financièrement
dans son processus de prélèvement des impôts que dans son
fonctionnement. Financièrement, il s'observerait la baisse de l'assiette
fiscale. Sur le plan du fonctionnement, la DGI connaitrait des
dysfonctionnements du fait des mesures barrières prises par les
autorités nationales et provinciales ayant entrainé
l'instauration des services minimum par plusieurs services à l'instar de
la DPI/SK.
- Les stratégies entreprises par la Direction
provinciale des impôts pendant cette période seraient
l'application du service minimum au sein de cette institution, la
désinfection de ses bâtiments et le respect des mesures
barrières. Les mesures alternatives pouvant être envisagées
pour faire face aux crises d'une telle ampleur dans les jours avenirs seraient
la dotation des appareils efficaces au profit des services publics,
l'instauration du télétravail dans tous les services publics
à l'instar de la DPI/SK, l'instauration de la déclaration
électronique d'impôts au profit des contribuables.
4. METHODOLOGIE
En sciences sociales, il existe plusieurs méthodes et
techniques à suivre pour la réalisation d'un travail
scientifique. Il appartient alors au chercheur de faire un choix selon les
orientations et le but qu'il s'assigne et tenant aussi compte de l'objet de la
recherche.
Selon Maurice Angers, la méthodologie est un ensemble
des méthodes et techniques qui orientent l'élaboration d'une
recherche et qui guident la démarche scientifique15(*).
a)METHODE
Pour Madeleine Grawitz, la méthode est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie16(*).
Selon Mascotch Nday wa Mande, la méthode est un chemin
intellectuel qui permet de relier l'objet d'étude aux objectifs tout en
démontrant les fondements de cette liaison17(*). Elle est une démarche
à la fois théorique et appliquée au moyen de laquelle
l'esprit sedéploie par le biais des outils de collecte et de traitement
des données pour atteindre de manière appropriée un ou des
objectifs.
Pour réaliser ce travail, nous nous sommes servis de la
méthode Structuro-fonctionnelle de Talcott Parsons.18(*)
Selon cette méthode, il existe dans la
société, un certain nombre des fonctions qui doivent être
remplies pour le maintien de l'équilibre du système.
Dans « the theory of action(1953), Parsons recense
quatre fonctions qui constituent autant de pré requis fonctionnels
nécessaires à tout système d'action et qui constituent
également le coeur du paradigme structuro-fonctionnaliste. Il s'agit de
la fonction AGIL.
A : comme Adaptation
G : comme Goal attainment
I : comme Intégration
L : comme Latent maintenance.
Ainsi, les services publics de recouvrement et de
prélèvement des impôts seront considérés
comme un système au sein duquel il ya des sous-systèmes ou des
structures dont chacune a un rôle à jouer suivant le
schéma de quatre impératifs que Talcott Parsons
appelle « AGIL ».
* A comme Adaptation ou fonction
d'Adaptation :
Il s'agit de montrer à travers cette étude
comment la DPI/SK par le biais de ses services internes ou ses structures,
arrive à s'adapter à ce fléau de la pandémie de
coronavirus dans son fonctionnement quotidien sans interrompre ses
activités et analyser comment elle fonctionnait pendant la
période de l'état d'urgence sanitaire caractérisée
par différentes restrictions liées au respect des mesures
barrières et obligeant l'instauration des services minimum dans des
services publics.
* G comme Goal attainment ou la fonction de
réalisation des objectifs :
Dans cette logique, nous voulons savoir d'une part si la
Direction provinciale des impôts parvient à atteindre les
objectifs lui assigné par le gouvernement qui sont ceux de recouvrer et
de prélever les impôts pour la maximisation des recettes
permettant à l'Etat de couvrir les charges publiques pour le compte
général du trésor public, pendant la période de
l'état d'urgence sanitaire due à la recrudescence de la
pandémie de coronavirus, décrété en Mars 2020 par
le président de la République. Il sera aussi question de comparer
deux périodes dont, avant et pendant la covid-19 pour voir comment ce
service a été impacté.
* I comme Intégration ou la fonction
d'Intégration :
Il s'agit dans cette étude de démontrer comment
la direction provinciale des impôts/Sud-Kivu s'est intégrée
à travers ses activités dans cette circonstance inhabituelle, via
ses structures, permettant ainsi la modification dans son fonctionnement
quotidien en prenant des mesures pour essayer de stopper la propagation de
cette maladie tout en poursuivant ses objectifs pour son efficacité.
* L comme Latent pattern maintenance ou fonction de
Latence :
Cette dernière est la conséquence de la
précédente (fonction d'intégration). Il s'agit ici
à travers cette étude de savoir si la Direction provinciale des
impôts n'a pas pu continuer à poursuivre sa mission lui
confiée par le gouvernement pendant cette période de
l'état d'urgence sanitaire due à la recrudescence de la
pandémie de coronavirus.
b) TECHNIQUES
Les techniques sont des moyens permettant au chercheur
d'acquérir et de traiter les données dont il a besoin pour
comprendre ou expliquer un phénomène.
Pour Raymond Boudon19(*), une technique est un instrument de collecte des
données sur le terrain de recherche.
En vue d'une meilleure récolte des
données, nous avons fait recours aux techniques
ci-après :
* L'Observation Libre
Cette technique nous a permis d'observer librement de
l'extérieure le fonctionnement de la Direction provinciale des
impôts pendant la période de l'état d'urgence sanitaire
décrété par le président de la République
sur toute l'étendue de la République, plus
particulièrement à Bukavu, dans la province du sud Kivu.
* La Technique
Documentaire
Celle-ci nous a conduits à consulter différents
documents déjà produits et qui sont en rapport avec notre
thématique de recherche, question de rendre notre travail encore plus
intéressant et d'imprimer notre marque de fabrique à cette
étude.
* L'Entretien
Semi-directif
Cette technique nous a permis de formuler un guide d'entretien
sur base duquel nous avons eu les informations provenant de différents
agents et cadres de la Direction provinciale des impôts relatives
à notre thème de recherche.
* L'analyse du contenu
L'analyse du contenu qualitatif nous a également
aidés dans l'interprétation et l'analyse des données
récoltées sur le terrain.
5. DELIMITATION DU TRAVAIL
La délimitation de cette étude porte sur deux
aspects : Temporel et spatial.
a) Du Point de vue
temporel
Cette étude s'étend sur la période allant
de janvier2019 à 2020.
* Janvier 2019 étant la période d'avant
covid-19.
*2020 étant l'année où les
conséquences de la covid-19 se sont fait sentir et/ou ont eu plus
d'impacts sur le fonctionnement des services publics et privés.
b) Du point de vue
Spatial
Dans cet angle, le présent travail
couvre la ville de Bukavu et porte essentiellement sur la Direction Provinciale
des Impôts DPI/SK dont le siège se trouve à Bukavu, dans la
province du sud Kivu.
6. SUBDIVIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en deux chapitres :
* Le premier porte sur les considérations
générales
* Le second porte sur l'impact du corona
virus sur le fonctionnement des services publics : cas de la DPI/ SK.
7. DIFFICULTES RENCONTREES
En ce qui nous concerne, nous disons que toute démarche
scientifique est certes, contrainte par des difficultés des diverses
natures qu'il faudrait à tout prix surmonter pour atteindre le but
poursuivi. La difficulté majeure rencontrée c'est le refus ou
l'accueil non chaleureux de nos interviewés qui n'étaient pas en
clin de fournir et/ou de nous accorder du temps pour discuter autour de cette
thématique. Pour surmonter cette difficulté, nous avons
usé du courage et de la persévérance.
CHAPITRE I. LES
CONSIDERATIONS GENERALES.
Le présent chapitre est subdivisé en deux
sections. La première porte sur le cadre conceptuel. Il est question
à travers celle-ci d'apporter des précisions par rapport aux
concepts clés et sémantiquement apparentés à notre
sujet de recherche. La deuxième section quant à elle porte sur la
présentation de notre cadre d'étude.
I.1. CADRE CONCEPTUEL.
I.1.1. Coronavirus : est d'une grande
famille de virus trouvés chez les animaux et les humains. Certains
infectent des personnes et sont connus pour causer des maladies allant du
simple rhume à des maladies plus graves telles que le syndrome
respiratoire du Moyen- orient(MERS) et le syndrome respiratoire aigu
sévère (SRAS). Ce nouveau coronavirus et sa maladie (covid-19)
est une nouvelle souche de coronavirus trouvée pour la première
fois à Wuhan, en chine, en Décembre 201920(*).
La pandémie de coronavirus, également connue
sous le nom de SRAS-Cov-2 ou COVID-19, est sans précédent dans
l'histoire récente, sa transmission ayant été plus rapide
et ayant atteint plus de pays que les épidémies de SRAS ou
d'Ebola. Chaque gouvernement a la responsabilité, en tout premier lieu,
de s'occuper des victimes de catastrophes et d'urgences se produisant sur son
territoire. Les gouvernements confient la responsabilité de
répondre aux situations d'urgence à des entités diverses,
telles que les agences du gouvernement central, les entreprises publiques, les
gouvernements locaux et le cas échéant, d'autres organisations
publiques ou privées. Les services publics d'urgence jouent un
rôle important dans la protection de la population contre le coronavirus
et dans la reprise de l'économie dans les meilleurs délais. Pour
ce faire, ils requièrent d'une protection adéquate contre les
risques inhérents et doivent participer à l'élaboration
des mesures de prévention et à la conception des
tâches21(*).
Face à la propagation vertigineuse de cette maladie
à travers monde, l'organisation mondiale de la santé (OMS)l'a
déclarée, en date du 30 janvier 2020, urgence sanitaire de
portée internationale, avant de la relever, le 11 mars suivant, au rang
de pandémie mondiale. Contrairement à d'autres crises sanitaires
de même nature, le choc de la covid-19 a entrainé à
très court terme, des répercussions sociales, économiques
et financières sans précédents à l'échelle
mondiale en générale et des pays en particulier22(*)
CONTEXTE DE L'APPARITION DU
CORONAVIRUS EN RDC.
L'année 2020 a été l'une des plus
difficiles de l'histoire sanitaire pour le monde entier en
général et pour la République Démocratique du Congo
en particulier, en raison de la venue de la pandémie du nouveau
coronavirus, laquelle a obligé la mise en place l'état d'urgence
sanitaire avec un impact non négligeable sur le fonctionnement des
services publics.
Le premier cas est identifié le 10 mars 2020 à
Kinshasa par l'Institut national de recherche biomédicale (INRB).
D'abord annoncé comme étant un Belge, le ministre de la
Santé, Eteni Longondo, annonce lors d'une conférence de presse
qu'il s'agit en fait d'un Congolais de 52 ans qui revenait de la France. La RDC
devient ainsi le 11ème pays d'Afrique à être
touché par cette pandémie. De nouvelles mesures sont alors
prises, et chaque personne voyageant en avion doit désormais remplir une
fiche de renseignements avant d'être autorisée à
débarquer.
Le 17 mars 2020, alors que la RDC compte trois cas de Covid-19
à Kinshasa, un Conseil extraordinaire des ministres est organisé.
A l'issue de ce conseil, le président Félix Tshisekedi nomme le
virologue Jean-Jacques Muyembe, qui est directeur de l'INRB et
déjà connu pour sa lutte contre le virus Ebola, à la
tête de la riposte contre le coronavirus.
Le 19 mars 2020, le président Félix Tshisekedi
annonce la suspension de tous les vols provenant de pays à risque et la
fermeture de toutes les écoles et universités du pays .
Le 24 mars 2020, dans la soirée, le président
Félix Tshisekedi décrète l'état d'urgence au cours
d'une allocution télévisée. La prorogation de
l'état d'urgence sanitaire pour deux semaines supplémentaires est
votée le 23 avril par le Parlement.
Les supermarchés, banques et stations-service de La
Gombe se retrouvent fermés à partir du 6 avril. L'accès
à la commune est filtré par des policiers : un laissez-passer,
ainsi que le lavage des mains et une prise de température sont
obligatoires pour pouvoir passer les barrages. Les sans-abris et les enfants
des rues circulent cependant librement. Le 15 avril 2020, le Comité
chargé de la riposte contre la Covid-19 conseille d'étendre le
confinement aux communes voisines de La Gombe, où un relâchement
dans le respect des gestes barrières (et notamment de la distanciation
physique) a été observé, faisant craindre une diffusion
rapide du virus.
Le 28 avril 2020, le ministre de la santé de la
République démocratique du Congo, le docteur Eteni Longondo,
inaugure la station de radio Min santé FM, destinée à
relayer une information fiable sur la pandémie de Covid-19.
Le 31 mars 2020, un premier cas est finalement confirmé
au Nord-Kivu, dans la ville de Goma. Le 3 avril 2020, les autorités
sanitaires annoncent avoir également découvert un premier cas
à Beni (Nord-Kivu), épicentre de l'épidémie
d'Ebola. Le même jour, Goma recense 2 nouveaux cas, dont une patiente
revenue de Kinshasa.
Les autorités du Nord-Kivu décident alors
d'isoler Goma, Beni, ainsi que la ville de Butembo, du reste de la province du
Nord-Kivu pendant deux semaines à partir du 6 avril 2020.23(*)
Le 29 mars 2020, deux premiers cas sont enregistrés
à Bukavu dans le Sud-Kivu. Le Docteur Denis Mukwege est mis à la
tête de l'équipe chargée de la riposte contre le
coronavirus dans la province du Sud Kivu. La ville de Bukavu est aussi
isolée du reste du pays pendant 15 jours.
La mesure, qui devrait durer 15 jours, est assortie de
couvre-feux et de bouclages de 20h à 5h du matin pour limiter la
propagation du nouveau coronavirus. La décision émane du
gouverneur du Sud Kivu, Théo Ngwabidje, au vu de la progression de cette
pandémie qui est passée en quelques jours de 4 cas à 16
puis à 28, avec 4 décès et 4 guérisons.
Dans plusieurs endroits de la ville, la présence
policière était très observée, et de temps en temps
renforcée par des éléments de forces armées de la
RDC pour contrôler si les personnes en circulation avaient l'autorisation
émise la veille par le cabinet du gouverneur et remise à quelques
personnes au regard de la nature de leur travail. Il s'agit des humanitaires,
du personnel soignant, des journalistes et d'autres personnels
essentiels.24(*)
I.1.2. Etat d'urgence : désigne
une situation dans laquelle peuvent être limitées certaines
libertés publiques, soit en cas de péril imminent
résultant d'atteintes graves à l'ordre public, soit en cas
d'événements présentant par leur nature et leur
gravité, le caractère de calamité publique25(*).
Dans des circonstances exceptionnelles, et par exemple une
situation d'urgence pour la santé publique, les Etats peuvent avoir
besoin d'exercer des pouvoirs d'exception. Si cette situation menace
l'existence de la nation (par exemple, du fait de la contagiosité ou de
la gravité de la maladie -en particulier, d'un taux de mobilité
élevé-ou d'un risque de propagation), l'Etat peut avoir le droit
de déclarer un état d'urgence, conformément au droit
international et aux normes internationales26(*).
Une mesure d'état d'urgence n'est permise que dans la
stricte mesure où la situation l'exige pour ce qui est
de « la durée, l'étendue géographique et la
portée matérielle de l'état d'urgence et de toute
dérogation appliquée par l'Etat du fait de l'état
d'urgence ». Toutes les garanties applicables au regard du droit
international doivent être respectées. Il s'agit notamment de
proclamer officiellement l'état d'urgence et d'en informer la
communauté internationale en communiquant des renseignements exhaustifs
sur les mesures prises et des explications claires sur les motifs qui ont
amenés à les prendre. L'état d'urgence doit être
provisoire et faire l'objet d'un véritable examen, à intervalles
réguliers, avant toute décision de prorogation27(*).
I.1.3. Service public : est toute
activité dont l'accomplissement doit-être assuré,
réglé et contrôlé par les gouvernants, parce que
l'accomplissement de cette activité est indispensable à la
réalisation et au développement de l'interdépendance
sociale, et qu'elle est de telle nature qu'elle ne peut être
réalisée complètement que par l'intervention de la force
gouvernante28(*)
La définition d'un service public est possible avec la
prise en compte de deux éléments : le rattachement organique
de l'activité à qualifier et la raison d'être de cette
activité. Il s'en suit qu'une activité constitue un service
public quand elle est assurée par une personne publique en vue d'un
intérêt général ou public.
Il est nécessaire que l'activité soit,
directement ou indirectement rattachable à une personne publique. Le
rattachement direct à une personne publique signifie qu'elle assure
elle-même, avec ses propres moyens, l'activité à qualifier.
C'est ce rattachement qui est le plus fréquemment réalisé.
La grande majorité des services publics sont des activités
directement exercées par l'Etat, les collectivités locales et les
Etablissements publics. Toutes les activités des personnes publiques
sont ainsi susceptibles d'être des services publics : pour toutes,
la première condition est remplie. Pratiquement, il ya lieu à
s'interroger que si la seconde : l'exercice de l'activité à
qualifier en vue de l'intérêt général.
Le rattachement indirect à une personne publique c'est
à propos des activités des institutions de droit privé
qu'on peut avoir à se demander si ces activités ont avec une
personne publique une relation telle qu'elles apparaissent comme lui
étant rattachées, par l'intermédiaire d'une institution
de droit privé, et qu'on puisse par la suite les présenter
comme assumées par la personne publique.
Pour Prosper Weil et Dominique Pouyaud29(*), une activité prise en
charge par une personne publique est présumée constituer un
service public, alors que la présomption inverse joue pour les
activités exercées par des organes privés. Celles-ci ne
revêtent le caractère de service public que si des indices
précis jouent en ce sens (exercice d'une mission d'intérêt
général sous le contrôle de l'Administration avec
prérogatives de puissance publique ; ou en l'absence de telles
prérogatives, intérêt général de
l'activité exercée, conditions de création, d'organisation
ou de fonctionnement du service, obligations qui lui sont imposées,
contrôle des objectifs qui lui sont assignés).
Jean Waline30(*) nous montre que, par le service public,
l'autorité publique prend directement en charge, ou
délègue sous son contrôle, la satisfaction d'un besoin
d'intérêt général, en assurant soit aux particuliers
individuellement, les prestations ou avantages correspondants.
I.2. PRESENTATION DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS/SUD-KIVU.
La Direction Provinciale des Impôts
du Sud-Kivu (DPI/SK) est une représentation de la Direction
générale des Impôts dans la province du Sud-Kivu qui est un
service public régit par le ministère des finances. La Direction
générale des impôts étant une régie
financière qui a des représentations dans toutes les provinces de
la République avec une structure comme la sienne appelée
Direction provinciale des Impôts (DPI).
I.2.1. LOCALISATION.
La Direction provinciale des impôts /Sud-Kivu est
localisée à Bukavu dans la province du Sud-Kivu en commune
d'Ibanda, quartier Ndendere au croisement de deux avenues ; avenue Maniema
et avenue cathédrale mais l'avenue cathédrale occupe la grande
partie au numéro 09 en face de l'ancien bureau de l'Institut national de
préparation professionnelle(INPP) ; au niveau des territoires et
communes on a des centres d'impôts synthétiques(CIS).
I.2.2. HISTORIQUE.
La Direction générale des
impôts est l'une des régies financières de la
République démocratique du Congo qui ont été
créées pour gérer les recettes de l'Etat au compte du
trésor public ; Ces régies sont :
Ø DGDA : Direction générale des
douanes et assises
Ø DGI : Direction générale des
impôts
Ø DGRAD : Direction générale des
recettes Administratives et domaniales.
Par rapport à sa création, la Direction
générale des impôts date de l'époque coloniale
à Léopold ville aujourd'hui Kinshasa avec diverses appellations
à l'époque, notamment :
· En 1963 : Services des impôts et
taxes ;
· En 1969 : Service provincial des
impôts ;
· En 1973 : Direction régionale des
contributions ; cette appellation durera trente ans pour devenir Direction
générale des impôts (DGI) avec l'avènement de Mzee
Laurent Désiré KABILA au pouvoir.
A cette époque, certains impôts ont
été supprimés de la responsabilité de la Direction
générale des impôts pour être légués
à d'autres régies comme :
§ Impôt foncier : légué à
la DPMER
§ Impôt sur le revenu locatif :
légué aussi à la DPMER.
I.2.3. OBJECTIFS
a) Objectif
général
L'impôt étant une obligation
fiscale, elle pousse la Direction générale des impôts de se
fixer l'objectif de recouvrer les impôts pour maximiser les recettes
permettant à l'Etat de couvrir les charges publiques pour le compte
général du trésor public.
b) Objectifs
spécifiques
Parmi eux, nous pouvons citer les plus importants dans la
récolte des impôts :
o Immatriculation des nouveaux contribuables, sanctions et
pénalités en cas d'irrégularité ;
o Recherche des renseignements ;
o Organisation des campagnes de sensibilisations et
recensements ;
o Programme des dossiers de contribuable ;
o Recouvrement du droit du trésor public.
I.2.4. ASPECT JURIDIQUE DE LA
DGI.
La Direction générale des
impôts est créée par le décret n° 017/2003 du
02 mars 2003 ; Elle est l'un des services publics placés sous
l'autorité du ministère de finance et dotée d'une
autonomie Administrative et financière suivant le décret-loi
n° 004/099 du 30 Décembre 2004 et le décret-loi n°
OO8/14 du 18 juin 2008.
I.2.5. MISSIONS DE LA DGI
La Direction générale des
impôts exerce dans le cadre des lois et règlements en vigueur,
toutes les missions et prérogatives en matière fiscale relevant
du pouvoir central ; ces principales missions sont
catégorisées à trois :
v Assiette de l'impôt : mécanisme pour
percevoir les recettes ;
v Contrôle fiscal : on doit chercher à
savoir qui a payé son impôt et s'il en paie bien ;
v Recouvrement : intervient dans deux
manières :
· Recouvrement forcé : c'est lorsque le
contribuable ne s'acquitte pas dans le délai prévu par la
loi ; on procède par le scellage et/ou fermeture par vente aux
enchères.
· Recouvrement Administratif : on s'adresse au
contribuable par écrit avant l'expiration de son délai de
paiement.
A part ces trois missions, une autre mission s'ajoute qui est
celle de contentieux des impôts, des taxes, des redevances et
prélèvement final.
I.2.6. RAYON D'ACTION DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS/ SUD-KIVU.
La Direction provinciale des impôts/ Sud-Kivu a son
rayon d'action sur l'étendue de la province du Sud-Kivu sous la
responsabilité d'un directeur provincial et dans des centres
d'impôts synthétique par des chefs des centres où il y en a
trois dans la ville de Bukavu :
Centre d'impôts synthétiques d'Ibanda, de Bagira
et de Kadutu et six dans les territoires, notamment : Centre
d'impôts synthétiques d'Uvira, de Kalehe, Mwenga, de Shabunda, de
Walungu et de Fizi.
I.2.7. RESSOURCES DE LA DGI.
Au niveau de la Direction provinciale des impôts/
Sud-Kivu, trois ressources sont mises en application :
Ø Ressources
Humaines
Il ya environ 590 agents dont un Directeur
provincial, deux directeurs adjoints, un inspecteur, 18Chefs des Divisions,
67Chefs des Bureaux et les restes sont les agents attachés de
l'Administration, des agents de collaboration et d'exécution.
Ø Ressources
Matérielles
La Direction générale des impôts fait
recours à plusieurs matériels pour le bon fonctionnement de
l'institution entre autre, un charroi automobile (véhicule, moto,
vélo...), les ordinateurs, les téléphones, les
imprimantes, groupes électrogènes, microscopes et des biens
meubles et immeubles.
Ø Ressources
Financières
Au niveau national voire provincial, la
raison d'être de la Direction générale des impôts
c'est le prélèvement pécuniaire permettant de couvrir les
charges de l'Etat.
Ce sont les différents impôts perçus pour
le compte du trésor public. Ces ressources financières sont
constituées de la manière suivante :
· Recouvrement des impôts auprès des
contribuables (TVA, IPR, IBP...)
· Par le droit d'attestation fiscale
· Par les sanctions et pénalités
taxées aux contribuables défaillants.
I.2.8. ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE LA DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS/ SUD-KIVU.
1°) Organisation.
La Direction provinciale des
impôts/Sud-Kivu est un ensemble qui constitue le moteur de fonctionnement
de cette institution. Elle est dirigée par un Directeur provincial, un
inspecteur des services, un secrétaire de direction, des chefs des
divisions et des chefs des bureaux. Ces divisions sont :
§ Division de ressources humaines
§ Division des affaires sociales
§ Division de la gestion budgétaire et des
services généraux
§ Division de l'informatique
§ Division de l'assiette
§ Division de recouvrement
§ Division des contentieux.
Elle compte également neuf centres d'impôts
synthétiques dirigés par des chefs des centres dont nous
avons :
§ Centre d'impôts synthétiques d'Ibanda
§ Centre d'impôts synthétiques Kadutu
§ Centre d'impôts synthétiques de Bagira
§ Centre d'impôts synthétiques de Fizi
§ Centre d'impôts synthétiques de Kalehe
§ Centre d'impôts synthétiques de Mwenga
§ Centre d'impôts synthétiques de
Shabunda
§ Centre d'impôts synthétiques d'Uvira
§ Centre d'impôts synthétiques de
walungu.
2°) Fonctionnement
a) Direction Provinciale
Elle est dirigée par un directeur provincial des
impôts qui coordonne toutes les activités pour faire à la
direction générale des impôts au niveau national, les lois
et règlements lui garantissant le pouvoir d'autonomie et des
prérogatives lui permettant d'accomplir multiples tâches à
sa charge comme :
· La gestion du personnel
· La gestion des biens meubles et immeubles
· Le pouvoir de commandement et de prévision
· Le pouvoir de contrôle de l'exécution des
instructions
· Le pouvoir de la légation des compétences
à ICP en cas d'indisponibilité de sa part.
b) Inspection des
services
Cette structure a pour attribution de :
· Contrôler les services de la direction
provinciale des impôts sur ordre du directeur
· Effectuer les missions d'enquêtes et de contre
vérification fiscale
· Veiller à l'application régulière
des lois et règlements en vigueur
· Veiller au respect des directives de
l'Administration
· Proposer des mesures disciplines
· Centralisation des rapports mensuels des services
· Assurer l'intérimaire en cas d'absence du
directeur.
c) Secrétariat de
direction.
Ce secrétariat répond aux attributions
ci-après :
§ Expédition des lettres à l'Administration
concernée ;
§ Réception des courriers émanent de la
direction générale des impôts ;
§ Mise en conformité des lettres et autres
documents signés par le directeur ;
§ Saisir des correspondances de la direction provinciale
des impôts ;
§ Préparation du journal d'audience de
direction ;
§ Autres tâches revenant à la
compétence du secrétariat.
d) Les Divisions.
Comme nous l'avions annoncé bien avant que la division
est gérée par un chef de division, à sa compétence
sont léguées plusieurs attributions dont parmi elles, nous
pouvons citer :
§ Recevoir les ordres du directeur ;
§ Répartir les tâches et contrôler
l'exécution de celles-ci par son collaborateur ;
§ Il est le responsable de sa division ;
§ Il reçoit les programmes à
exécuter et propose ses propres initiatives ;
§ Il assure la coordination primaire des activités
des bureaux à fin de faciliter le travail de coordination du
directeur ;
§ Il décide dans toutes les matières de ses
compétences.
I.3. MODALITES DE PAIEMENT DE
L'IMPOT ET ATTRIBUTION DU NUMERO IMPOT.
I.3.1. MODALITES DE PAIEMENT DE
L'IMPOT
Dans le but de garantir le caractère auto-liquidatif de
la déclaration fiscale prévue à l'article 57 de la loi
n°004/003 du 13 mars 2003 portant réforme des procédure
fiscales, telle que modifiée et complétée à ce jour
d'une part en vue d'améliorer les climats des affaires et des
investissements par la réduction du temps nécessaire à
l'accomplissement des obligations fiscales par les contribuables auprès
de la DGI d'autre part, les précisons sont apportées de cette
manière :
· Le paiement de l'impôt et des droits
perçus par la DGI, s'effectue auprès des banques commerciales et
institutions financières intervenant sur base de la déclaration
fiscale (Cadeco) ;
· Le redevable muni de l'attestation de paiement
délivrée par la banque commerciale ou l'institution
financière ;
· Les services compétents de la DGI lui
délivrent un récépissé valant accuser de
réception de la déclaration fiscale et de l'attestation de
paiement.
Les impôts sont recouvrés par l'émission
d'un avis de mise en recouvrement ; cette dernière est
signée par le receveur des impôts compétent et doit
contenir les mentions suivantes :
· L'identification précise du redevable et le
numéro impôt ;
· La nature de l'impôt ou autres droits
dus ;
· Base imposable ;
· Montant en principal, des droits mis à sa
charge ;
· Montant des pénalités ;
· Délai de paiement.
I.3.2. ATTRIBUTION DU NUMERO
IMPOT
Le numéro impôt est attribué par
l'assiette fiscale et exige la prestation de serment de contribuable par les
agents brigade car ils ont la qualité d'Officier de la police
judiciaire.
Le contribuable demande le numéro impôt au bureau
d'assiette fiscale après 15 jours d'ouverture de l'activité, si
les 15 jours sont dépassés pour les personnes physiques, l'amende
est de 100.000 FC et pour les personnes morales, l'amende est de
1.000.000.000fc. Le numéro impôt concerne les débiteurs de
l'Etat y compris les entités territoriales décentralisées,
ce qui est différent du numéro d'identification national qui,
à son tour, est livré par le ministère de
l'économie concernant les opérateurs économiques.
Par définition, le numéro impôt est un
nouvel identifiant fiscal obligatoire attribué gratuitement par la
direction générale des impôts à toute personne
physique ou morale exonérée ou non débitrice de l'Etat.
1) Attribution sur demande : tout
nouveau redevable d'impôt et autres droits dus à l'Etat est tenu
de formuler une demande de numéro d'impôt auprès de service
compétent dans les 15 jours d'ouverture d'activité, le dossier de
demande d'un numéro d'impôt comprend une lettre de demande et un
formulaire d'identification du demandeur accompagné des pièces
précitées par la DGI.
2) Attribution d'office : la
procédure d'attribution d'office du numéro d'impôt est mise
en oeuvre dans les cas ci-après :
§ Dénonciation par un tiers ;
§ Information fournies par l'inspection
générale des finances ;
§ Découverte d'un contribuable par
l'administration des impôts dans l'exercice de ses missions de
recensement.
3) Retrait du numéro déjà
attribué : cette opération s'effectue en cas de
décès du contribuable ou en cas de cessation des activités
car le numéro impôt contient son identité correcte pour
dire que le numéro impôt n'est pas ni héritable ni
détenu par deux personnes, aussi signalons qu'en aucun cas qu'un
numéro déjà retiré peut être attribué
à quelqu'un d'autre plutôt d'office ce numéro perd sa
valeur.
Notons que ce numéro impôt est attribué
par le chef de taxation (assiette fiscale) après certification de
localisation de l'effectif du contribuable.
En parlant de l'administration fiscale, retenons qu'elle met
en place deux types de contrôles, notamment :
Ø Contrôle sur
pièce : consiste à examiner la
régularité des déclarations et des pièces contenues
dans le dossier fiscal du contribuable à partir du bureau.
Ø Contrôle sur place :
consiste à examiner la régulation et la sincérité
de la comptabilité de l'entreprise.
Le contrôle sur place est la vérification
générale, c'est-à-dire porte sur l'ensemble des
impôts et la vérification partielle ou ponctuelle,
c'est-à-dire limitée à certains impôts ou à
une période donnée et aussi, est une vérification
inopinée, c'est-à-dire qui intervient par surprise lorsqu'il y a
des risques de dépérissement ou de fraude fiscale.
La fraude fiscale existe pour quiconque s'est frauduleusement
soustrait à l'établissement pour le paiement total ou partiel de
l'impôt différemment de l'évasion fiscale qui est
l'évitement légal de l'impôt.
4) Catégorisation des Entreprises :
il existe quatre types d'entreprises qui sont
catégorisées sur base de chiffre d'affaire de chaque entreprise
reconnu par le ministère de finance, ainsi nous avons :
· Grande entreprise : gérée par la
direction générale des impôts, l'entreprise doit
réaliser un montant de supérieur à 2.000.000.000 de francs
congolais ;
· Moyenne entreprise : gérée par la
direction provinciale des impôts, l'entreprise doit réaliser un
montant allant de 80.000.001 à 2.000.000.000 de francs
congolais ;
· Petite entreprise : gérée par le
centre d'impôt synthétique avec un montant allant de 10.000.001
à 80.000.000FC ;
· Micro entreprise : gérée aussi par
le centre d'impôt synthétique avec un montant inférieur ou
égal à 10.000.000 FC.31(*)
CHAP.II. IMPACT DU
CORONAVIRUS SUR LE FONCTIONNEMENT DES SERVICES PUPLICS : CAS DE LA
DPI/SK.
Dans ce chapitre, il est question de démontrer comment
la pandémie de coronavirus a impactée le fonctionnement des
services publics à l'instar de la DPI/Sud-Kivu dans le contexte de
l'état d'urgence sanitaire. Nous allons aussi dégager les
stratégies mises en place par la DGI pour faire face à ce
défis et proposer des pistes sous forme des mesures alternatives pouvant
aider à long terme la DGI en cas de réapparition d'une crise
à ampleur de la covid19.
II.1. IMPACT DU CORONAVIRUS SUR
LE FONCTIONNEMENT DES SERVICES PUBLICS.
II.1.1. Contexte
général
La pandémie de coronavirus a provoqué une baisse
sensible des recettes fiscales dans la plupart des services publics en RDC.
Cela s'explique directement par le ralentissement économique et,
indirectement, par les mesures de politique et d'administration fiscales prises
en réaction. Les conséquences pour les ménages et les
entreprises perturbent l'activité économique d'une manière
propre à cette crise.
À titre d'exemple, les mesures de distanciation sociale
qui s'imposent ont des effets distincts sur l'assiette fiscale,
l'administration de l'impôt et le respect des obligations fiscales.
En outre, la pandémie peut modifier la structure des
économies de façon plus permanente. Dans certains pays, le
secteur extérieur était aussi mis en difficulté,
d'où des dépréciations ou dévaluations, ce qui a
également occasionné un impact significatif plus ou moins
négatif sur les recettes fiscales, dépendant de la structure
économique.32(*)
Dans ces conditions, il est difficile mais absolument
primordial de prévoir les recettes publiques. Un degré
d'incertitude des prévisions est inéluctable, sachant que
l'évolution de la pandémie et la durée des mesures de
restriction sont inconnues et que les prévisions concernant les
principales variables économiques sont incertaines ;pour ce faire,
ils auront besoin des meilleures informations possibles dans le processus de
prévision des recettes.
Notons cependant que cette pandémie de coronavirus a
bouleversé le bien-être socio-économique de la population
mais aussi sur l'assiette fiscale des contribuables.
II.1.2.Impacts sur le
bien-être socio-économique
Dans tous les pays, on assiste à une mise en place de
mesures draconiennes pour freiner la propagation du virus, et de dispositifs
pour venir en aide aux populations et aux secteurs économiques
affectés cela pour promouvoir la reprise économique.
En effet, la crise liée à la pandémie du
coronavirus a impacté sévèrement le niveau de vie des
populations à travers la perte de revenu mais également par
l'inflation. Des mesures d'aide financière pour les particuliers et les
entreprises ont été mises en place dès les premiers jours
de la crise, plongeant les pays dans des déficits budgétaires
sans précédent.
Les dettes publiques qui étaient déjà
très importantes avant la crise, le seront davantage. La capacité
des gouvernements à poursuivre leur intervention dans l'économie
- advenant un prolongement de la crise - est incertaine. Par ailleurs, les
faiblesses structurelles et institutionnelles auxquelles font face des pays -
notamment en Afrique - affectent l'efficacité des programmes d'aide aux
populations vulnérables, de sorte que les groupes cibles ne sont pas, ou
sont faiblement impactés.
Les décideurs politiques ont réagi de
manière forte face à la COVID-19, prenant les mesures
nécessaires pour ralentir la propagation du virus et pour sauver et
protéger des vies.
Les fermetures et autres mesures restrictives visant à
contenir la pandémie ont eu un impact dévastateur sur des
marchés du travail déjà fragiles, ainsi que sur la
production et la consommation.
Les contreperformances affichées par l'économie
au premier trimestre 2020 et qui se renforceront probablement durant le reste
de l'année devront entrainer une détérioration
généralisée des conditions de vie de la population,
notamment à travers la perte des emplois aussi bien dans le secteur
formel que dans le secteur informel, la baisse des revenus, l'accès
difficile à l'alimentation, à l'éducation et aux soins de
santé, la détérioration du cadre de vie, et le
renforcement des inégalités, y compris les
inégalités dues au genre. C'est avec la levée de
l'état d'urgence sanitaire que les activités économiques
de la population se relèvent et les conditions de vie de cette
dernière commencent par prendre la forme favorable.
Les mesures de lutte contre le Covid-19 jouent aussi
négativement sur le processus d'accumulation du capital humain et sur le
bien-être social.33(*)
II.1.3.Impacts sur l'assiette
fiscale
Prévoir les recettes fiscales durant l'actuelle
pandémie de COVID-19 est une tâche délicate. Les
méthodes de prévision classiques, qui reposent sur une simple
élasticité globale du système fiscal ou sur des
élasticités macroéconomiques, risquent de sous-estimer la
diminution des recettes.
Comme le choc actuel a des effets très
asymétriques selon les secteurs et la taille des entreprises, des
résultats plus plausibles pourront être obtenus si les
prévisions de recettes sont ventilées par secteur et par type
d'impôt, en exploitant les informations disponibles pour les
différents secteurs.
Les prévisions devront être actualisées en
permanence, à mesure que de nouvelles informations concernant la
pandémie et les mesures correctives seront disponibles.
Alors que le poids et l'élasticité de
l'impôt varient d'un secteur à l'autre, l'évolution d'une
ampleur inhabituelle de la composition sectorielle du PIB aura un impact
prononcé sur les recettes. Il est normal que les secteurs obtiennent des
résultats différents durant le cycle mais cette asymétrie
est nettement plus marquée durant l'actuelle pandémie.
Ainsi, le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et
des cafés et celui des transports accusent une forte baisse et certains
sous-secteurs, à l'instar du transport aérien de passagers ou de
la gastronomie, sont totalement à l'arrêt dans de nombreux pays.
D'autres secteurs comme l'agriculture sont bien moins
touchés ou moins importants parce qu'ils payent peu d'impôts,
tandis que d'autres, par exemple les télécommunications et la
distribution en livraison, peuvent prospérer.
Par conséquent, l'utilisation d'estimations par secteur
améliore la qualité des prévisions. En fonction du niveau
d'imposition des secteurs particulièrement touchés par la
pandémie, plus ou moins de recettes seront en jeu.
Des entreprises de tailles diverses pourraient aussi
être touchées différemment, et le cas des gros
contribuables peut être particulièrement important pour les
projections de recettes.
Les petites entreprises sont moins susceptibles d'être
diversifiées dans plusieurs secteurs. Les estimations de
l'élasticité par taille d'entreprise sont probablement moins
pertinentes que celles par secteur.
Néanmoins, elles apporteraient une plus-value par
rapport aux estimations globales, lorsqu'aucune donnée sectorielle n'est
disponible. Dans bon nombre de pays, les recettes fiscales sont dominées
par un petit nombre de gros contribuables. Le dialogue avec ces derniers peut
procurer des informations actualisées et probablement plus fiables que
les corrélations historiques sur les recettes attendues.
Comme la pandémie a des effets différents selon
les assiettes fiscales, il est encore plus important que d'habitude de
prévoir séparément l'ensemble des principaux impôts.
Il est naturel que les recettes fiscales diffèrent suivant les bases
d'imposition durant le cycle.
Par exemple, les impôts sur les bénéfices,
à l'instar de l'impôt sur les sociétés, sont
beaucoup plus irréguliers que les impôts sur la consommation ou le
patrimoine.
Toutefois, ces effets peuvent être plus prononcés
et différents durant cette pandémie : les mesures de
distanciation sociale perturbent fortement les recettes de l'impôt sur la
consommation, qui sont normalement assez stables. Certaines assiettes, par
exemple celles du droit sur le transport aérien de passagers ou des
taxes sur les chambres d'hôtel, peuvent même s'effondrer.
En résumé, comme on le constate, le coronavirus
a impacté négativement sur le fonctionnement des services publics
dans la mesure où le bien-être socioéconomique de la
population est menacé par ce fléau du fait qu'il contribue
à la paralysie des activités commerciales des contribuables suite
aux mesures de restriction prises par les politiques.
Bref, si les activités économiques des
contribuables sont en faillite, les services publics surtout ceux
chargés de prélèvement des impôts verront leur
assiette fiscale baissée.
II.2. LE FONCTIONNEMENT DE LA
DPI/SK FACE AU CORONAVIRUS DANS LE CONTEXTE DE L'ETAT D'URGENCE SANITAIRE
Dans cette section nous allons montrer comment la DPI/SK a
été impactée par la pandémie de coronavirus en
élucidant notamment les conséquences ou les défis de cette
dernière sur son fonctionnement dans le contexte de l'état
d'urgence sanitaire décrété depuis le 24 mars 2020 suite
à la recrudescence de cette pandémie en RDC.
II.2.1. Notions
Comme tous les autres services publics en RDC, la DPI/sk a
également subit des modifications purement techniques dans son
fonctionnement suite à la recrudescence de la pandémie de
coronavirus et surtout par des mesures prises par le gouvernement congolais. La
pus remarquable des mesures prises reste l'instauration du service minimum dans
tous ses services pendant la période pandémique plus
particulièrement dans le contexte de l'état d'urgence sanitaire,
ceci pour essayer de freiner la propagation de cette maladie au sein de cette
institution tout en continuant à poursuivre sa mission.
II.2.2. Les
Conséquences/défis de la pandémie de coronavirus sur le
fonctionnement de la DPI/SK
Avec l'avènement et la vitesse de propagation de cette
pandémie, la DPI/SK s'est vue confronter à des multiples
difficultés liées à son fonctionnement impactant ainsi sa
capacité de mobilisation des ressources.
II.2.2.1.Les Difficultés
liées au processus de mobilisation des recettes.
La crise a entravé la capacité de
l'administration fiscale à recouvrer les impôts et a ainsi
influé sur le respect des obligations fiscales. Une analyse de l'impact
de la crise financière a montré que le civisme fiscal a tendance
à diminuer pendant une contraction de l'activité
économique mais s'améliore rapidement par la suite. Cela met en
évidence un effet de discipline fondé sur la trésorerie
plutôt qu'un changement plus durable de comportement des contribuables.
34(*)
Avec la crise actuelle, les recettes sont et/ou seront
très certainement impactées puisque les pays repoussent les dates
de dépôt ou de paiement, soit pour soutenir la trésorerie
des contribuables.
Il est donc important d'avoir conscience des
mécanismes de recouvrement et de leur incidence potentielle sur les
recettes.
La DPI/SK à travers la division du recouvrement
chargée de recouvrer les impôts, s'est heurtée à des
différentes difficultés dans son processus de recouvrement
pendant la période de l'état d'urgence sanitaire du fait du
ralentissement de différentes activités commerciales de ses
contribuables, les mettant dans les difficultés de s'acquitter de
l'obligation fiscale. Il s'est observé aussi la défaillance des
déclarations et paiement d'impôts par les contribuables suite
à la baisse de la main d'oeuvre affectant ainsi le processus de collecte
d'impôts.
L'arrêt de la plus part des activités
commerciales des contribuables a directement conduit à la baisse de
l'assiette fiscale. Il ya eu absence des impôts sur les
rémunérations des nationaux/fonctionnaires et agents publics, et
celles des nationaux/membres des institutions politiques mais aussi sur les
revenus salariaux des nationaux/agents des régies financières et
ceux des nationaux/autres fonctionnaires et agents publics suite aux pertes ou
arrêt temporaire d'emploi.
La fermeture des frontières a également eu un
impact plus ou moins négatif sur les importation et exportations,
occasionnant ainsi un manque à gagner en matière de la taxe sur
la valeur ajoutée.
Notons cependant que la prime allouée aux agents a
sensiblement diminuée suite à la baisse considérable des
recettes pendant cette période.
A titre illustratif, les données statistiques de la
DPI/SK démontrent que, au courant de l'année 2019, qui n'est
d'autre que la période d'avant covid-19 en RDC, l'impôt sur les
amendes et pénalités était de 190.783.119.71 FC contre
124.862.593.01 FC en 2020. L'impôt sur la vente des imprimés en
2019 était de 4.290.599.04 FC contre 4.514.612.15 FC en 2020. La TVA sur
déclarations en 2019 était de 4.249.013.590.73 FC contre
3.671.254.065.81 FC en 2020; la prévision des recettes de l'année
2019 était de 19.804.854.322.50 FC, les réalisations étant
de 16.696.937.709.31FC, d'où un taux d'exécution de 84,31% contre
celle de 2020 où on a la prévision des recettes de
26.949.795.430.13 FC contre les réalisations de 15.105.777.756.95 FC
avec un taux d'exécution de 56,05% .35(*)
Partant de toutes ces illustrations susmentionnées en
rapport avec les recettes de la DPI/SK, il est évident de dire que la
pandémie de coronavirus a impacté négativement la
capacité des services publics à l'instar de la DPI/SK à
réaliser les recettes conformément aux assignations. Le taux
d'exécution des assignations est passé de 84,31% en 2019 contre
56,05% en 2020, cela se justifie par le fait que c'est en 2020 que la RDC et la
ville de Bukavu particulièrement ont été sensiblement
touchée.
II.2.2.2. Les difficultés
liées au processus d'exécution des tâches par les agents de
la DPI/SK
Étant donné que l'efficacité de toute
institution est fonction de la capacité de son personnel dans cadre
d'exécution des différentes tâches, la pandémie de
coronavirus s'est érigée en obstacle pour le déroulement
normal des activités au sein de la DPI/SK.
Pendant cette période, la DPI/SK a été
dans l'obligation de mener ses différentes activités avec un
personnel réduit suite aux mesures prises par le gouvernement congolais
visant non seulement à freiner la propagation de la maladie de
coronavirus mais aussi à protéger les agents aussi bien dans le
secteur public que privé.
Ainsi, l'instauration du service minimum a été
d'application dans tous les services de cette institution et a conduit à
l'inefficacité de ses différents services. Le service qui
comprenait 3 agents a été obligé de travailler avec 1
agent entrainant une certaine lourdeur administrative sachant que
l'Administration congolaise souffrante de son manque d'adaptation à la
NTIC.
Ce service minimum a été obligatoire même
pour les cadres de commandement au sein de la DPI/SK ce qui a fait à ce
que bon nombre d'entre eux ont été également
envoyés en congé technique suivant la raison selon laquelle il
fallait préserver les agents à la contamination du virus et
d'essayer de freiner sa propagation au sein de cette institution tout en
vulgarisant les mesures barrières.
En résumé, notons que la DPI/SK a
été négativement impactée par la pandémie de
coronavirus aussi bien dans son processus mobilisation des recettes que dans
l'exécution des différentes tâches par ses agents.
Premièrement, la forte dépendance vers
l'extérieur et/ou avec l'économie extravertie dépendante
des importations, il s'est avéré difficile de prélever les
impôts suite à la paralysassions des activités de ses
contribuables.
Le chiffre d'affaire de plusieurs entreprises se sont revue
à la baisse suite au ralentissement des activités
économiques qui, devenues instables et inefficaces, ont conduit à
l'incivisme fiscal conséquence de la baisse de la main d'oeuvre des
contribuables les rendant incapables de s'acquitter avec satisfaction de leur
obligation fiscale.
Deuxièmement, la DPI/SK dans le but de faire appliquer
les mesures sanitaires prises par le gouvernement a été contraint
d'instaurer le service minimum pour protéger les usagers de ses services
et son personnel contre la pandémie de Covid-19. La conséquence
de cette mesure est que l'on a assisté à l'émergence de la
lourdeur administrative du fait de non adaptation de l'Administration à
la NTIC et du personnel réduit.
II.3. LES STRATÉGIES
MISES EN PLACE PAR LA DGI POUR FAIRE FACE AUX CONSÉQUENCES/DEFIS DE LA
PANDÉMIE DE CORONAVIRUS.
Pour mieux assurer sa mission, chaque institution, publique ou
privée, à travers ses animateurs, fonctionne sur base des
stratégies mises place pour atteindre ses objectifs
prédéfinis.
Ainsi, dans cette section il est question de démontrer
les stratégies mises en place par la DPI/SK pendant la période
pandémique, plus précisément celle
caractérisée par l'état d'urgence sanitaire suite à
la recrudescence de cette pandémie de coronavirus et ses corollaires en
RDC.
En effet, l'avènement de la pandémie de
coronavirus en RDC a occasionné la paralysie au sein des services
publics de l'État tout comme ceux des privés à tel point
que certains ont failli interrompre leurs activités pour échapper
aux conséquences liées à cette pandémie.
Étant donné que les services publics sont
généralement caractérisés par le principe de
continuité qui leur obligent d'assurer les services de manière
continue sans interruption, la DPI/SK ne pourrait pas dérober à
cette norme ni d'en faire exception. C'est ainsi que pour assurer cette
continuité tout en protégeant son personnel, la DPI a mis en
place le système de service minimum rotatif. Ce système consiste
à la diminution et/ou réduction de l'effectif des agents se
trouvant dans un même service afin non seulement de protéger les
potentiels usagers des services de la DPI et de protéger sa population
contre cette maladie grave.
Outre le service minimum, la DPI/SK a procédé
à la désinfection de tous ses bâtiments tels que l'avait
recommandé le gouvernement pendant cette période. Tous les
agents, avant d'accéder dans leurs bureaux respectifs, passaient d'abord
au près d'un agent de santé juste à l'entrée pour
se faire prélever la température pour détecter les cas
suspects. Le lavage des mains et le port des cache-nez ont aussi
été rendu obligatoire36(*).
Enfin, comme nous constatons, les stratégies mises en
place par la DPI/SK étaient généralement applicables par
les agents au niveau internes dans le but de faire face à la propagation
de cette maladie grave qui a entre autre été source de perte de
plusieurs vies humaines. Ainsi donc, le gouvernement à travers le
ministre des finances, Sele Yalaghuli, a appliqué strictement les quatre
mesures fiscales prises en faveur des opérateurs économiques en
Rd Congo avec comme objectif d'atténuer les effets néfastes de la
crise sanitaire dans le secteur privé. Dans un courrier adressé
au directeur général intérimaire de la DGI le 13 avril
2020, l'argentier national rappelle la nécessité de faire faire
observer ces mesures gouvernementales ciblant le domaine fiscal.37(*)
Ces quatre mesures concernent respectivement :
· La suspension, pour une période de trois mois,
de la perception de la TVA à l'intérieur sur la production et la
vente des produits de première nécessité, dès la
signature du décret par le Premier ministre ;
· La suspension durant la période de trois mois,
de toutes les missions de contrôle fiscal local, sauf pour des cas de
flagrance avérée touchant aux intérêts du
trésor public et, ceci, après l'avoir saisi pour une autorisation
préalable ;
· La surséance des actions de recouvrement
forcé des arriérés fiscaux. De différer pendant
cette période en faveur des entreprises qui en feraient la demande, le
délai de paiement sans pénalités ;
· La prise en compte comme charges déductibles du
résultat comptable de l'exercice 2020, des contributions des entreprises
au Fonds national de solidarité contre le covid-19. Ces dépenses
devraient être justifiées par des pièces requises par la
loi fiscale en vigueur.
II.4. LES MESURES ALTERNATIVES
POUVANT FAIRE FACE A DES CRISES DE TELLE AMPLEUR DANS LES JOURS AVENIRS.
Il nous est important dans ce travail de proposer quelques
pistes de solution à cette institution pouvant l'aider à faire
face non seulement à cette crise mais également à une
crise similaire à la covid19 qui peut surgir dans l'avenir.
Ainsi, lorsque le gouvernement congolais à travers le
ministre des finances fixe les recettes à mobiliser par chaque service,
il doit tenir compte des circonstances exceptionnelles pouvant empêcher
cette institution à réaliser les recettes conformément aux
assignations.
Voici quelques mesures alternatives pouvant aider non
seulement cette institution à faire face à la crise d'une telle
ampleur :
Ø Le gouvernement congolais devra doter les services
publics particulièrement la DPI/SK des appareils électroniques
efficaces pouvant lui permettre de mener sa politique fiscale pendant les
circonstances exceptionnelles dues à des crises de grande envergure dans
les jours avenirs.
Ø L'instauration du télétravail dans tous
les services publics sur toute l'étendue du territoire national, plus
particulièrement au sein de la DPI/SK . Ceci pouvant aider les agents de
cette institution de remplir leurs tâches tout en étant dans leurs
domiciles respectifs. Ce processus est fonction de la dotation d'outils
informatiques importants pour cette institution par le gouvernement
congolais.
Ø Au niveau externe, la DPI/SK aurait instaurée
le système de déclaration électronique d'impôts
pouvant aider non seulement les contribuables de ne plus se déplacer
vers le lieu de paiement d'impôts mais aussi aux agents de cette
institution de ne pas se déplacer pour faire le recouvrement. Ainsi, en
cas des circonstances exceptionnelles, tout se fait en ligne ; les
contacts et dialogues avec les contribuables à travers des notifications
électroniques.
Ø Etc.
De part ces différentes piste de solution
énumérées ci-haut, si du moins le gouvernement congolais
à travers le ministre des finances, autorité tutélaire de
cette institution pouvait en tenir compte, il y aura moins des
difficultés dans le cadre de mobilisation des recettes prévues
que cette institution doit réaliser même en cas d'avènement
d'une crise aussi grave que la covid19. Pour atteindre ce niveau, la RDC
devrait se conformer à l'évolution de la technologie et donc aux
nouvelles exigences de la NTIC.
CONCLUSION
Au terme de ce travail qui a porté sur l'impact du
coronavirus sur le fonctionnement des services publics pendant la
période de l'état d'urgence dans la ville de Bukavu cas de la
DPI/Sud-Kivu, il a été question de démontrer comment la
pandémie de coronavirus a impacté le fonctionnement de la DPI/SK,
dégager les stratégies qui ont été mises en place
par cette régie pour faire face à cette crise et proposer les
pistes des solutions sous forme des mesures alternatives pour permettre
à long terme à ce service de fonctionner sans pour autant
être trop impacté par ce genre des crises. Ainsi, en vue d'une
bonne analyse, nous avons structuré notre travail autour de deux
questions:
- Comment la pandémie de coronavirus a-t-elle
impactée sur le fonctionnement des services publics à l'instar de
la DPI/Sud-Kivu?
- Quelles ont été les stratégies mises en
place par la DPI/SK pendant cette période pour faire face à cette
pandémie et quelles mesures alternatives peuvent-elles être
envisagées ?
Face à ces deux questions, les hypothèses
suivantes ont été émises :
- Le fonctionnement de la direction provinciale des
impôts/Sud-Kivu serait impacté aussi bien financièrement
dans son processus de prélèvement des impôts que dans son
fonctionnement. Financièrement, il s'observerait la baisse de l'assiette
fiscale. Sur le plan du fonctionnement, la DPI/SK connaitrait des
dysfonctionnements du fait des mesures barrières prises par les
autorités nationales et provinciales ayant entrainé
l'instauration des services minimum par plusieurs services à l'instar de
la DPI/SK.
- Les stratégies entreprises par la Direction
provinciale des impôts pendant cette période seraient
l'application du service minimum au sein de cette institution, la
désinfection de ses bâtiments et le respect des mesures
barrières. Les mesures alternatives pouvant être envisagées
pour faire face aux crises d'une telle ampleur dans les jours avenirs seraient
la dotation des appareils efficaces au profit des services publics,
l'instauration du télétravail dans tous les services publics
à l'instar de la DPI/SK, l'instauration de la déclaration
électronique d'impôts au profit des contribuables.
Pour ce qui est de ma démarche méthodologique
choisie, nous nous sommes servis de la méthode structuro-fonctionnaliste
empruntée à Talcott PARSONS et des techniques documentaire,
entretien semi-directif et d'analyse du contenu qualitatif.
Pour ce qui est des résultats atteints,
conformément à la première question de la
problématique, nous avons constaté que la DPI/SK a
été négativement impactée par la pandémie de
coronavirus aussi bien dans son processus mobilisation des recettes que dans
l'exécution des différentes tâches par ses agents.
Premièrement, la forte dépendance vers
l'extérieur et/ou avec l'économie extravertie dépendante
des importations, il s'est avéré difficile de prélever les
impôts suite à la paralysassions des activités de ses
contribuables. Ainsi donc, le taux d'exécution des assignations est
passé de 84,31% en 2019 contre 56,05% en 2020, cela se justifie par le
fait que c'est en 2020 que la RDC et la ville de Bukavu particulièrement
ont été sensiblement touchée.
Le chiffre d'affaire de plusieurs entreprises se sont revue
à la baisse suite au ralentissement des activités
économiques qui, devenues instables et inefficaces, ont conduit à
l'incivisme fiscal conséquence de la baisse de la main d'oeuvre des
contribuables les rendant incapables de s'acquitter avec satisfaction de leur
obligation fiscale.
Deuxièmement, la DPI/SK dans le but de faire appliquer
les mesures sanitaires prises par le gouvernement a été contraint
d'instaurer le service minimum pour protéger les usagers de ses services
et son personnel contre la pandémie de Covid19. La conséquence de
cette mesure est que l'on a assisté à l'émergence de la
lourdeur administrative du fait de non adaptation de l'Administration à
la NTIC et du personnel réduit.
Pour ce qui est des stratégies prises par la DPI/SK,
nous avons constaté que toutes allaient dans le sens de protection
contre la covid19 que de permettre le travail en temps de covid19. Ainsi donc
des stratégies comme l'instauration du service minimum, le
prélèvement de la température, le lavage des mains et le
port des cache-nez ont beaucoup plus été
privilégiées.
En termes de notre contribution, nous avons pensé que
les stratégies comme la dotation 1des appareils adaptés à
la DPI/SK, l'instauration du télétravail, l'adaptation du
système de la DPI/SK aux nouvelles exigences de la NTIC contribueraient
à ce service à continuer à fonctionner même en cas
d'avènement d'une crise à ampleur de la covid19.
Le présent travail n'est qu'une oeuvre humaine, et en
tant que tel, il ne peut jamais être parfait ou aborder tous les aspects
liés à cette thématique. Il n'ouvre qu'une brèche
que d'autres pourront enrichir et qui peut encore être
amélioré grâce aux corrections des lecteurs qui seront
amenés à lire ce travail.
BIBLIOGRAPHIE
A. OUVRAGES DE REFERENCE
1. Boudon R., les méthodes en
société, Paris, PUF, 1961.
2. Chevallier J., Le service Public, Paris, Puf,
2008.
3. Depelteau F., la démarche d'une recherche en
sciences sociales, Québec, P.U.L, 2000.
4. Diguit L., traité du droit constitutionnel, 1911,
cité par Jean-Paul VALETTE, le service public à la
française, paris Ellipses, 2000.
5. Espuglas P., « Le service
public », Paris, Dalloz, 2002.
6. Frecon G., formuler une problématique, Paris,
Dunold.
7. Grawitz M., lexique des sciences
sociales,7e édition, Paris, Dalloz,2000.
8. Grawitz M., méthodes de recherche en sciences
sociales, Paris, Ed. Dalloz, 2001.
9. Grawitz M., Méthodes des sciences sociales, 14e
Edition, Paris, Dalloz, 2001.
10. Mande wa Mande M., Memento des méthodes de
recherche en sciences sociales, Likasi, 2006.
11. Quivy et Campenhoudt L., manuel de recherche en
sciences sociales, Paris, Bordas,1989
12. Waline J., Droit administratif, 27e
Edition, Paris, Dalloz, 2018.
13. Weil et Pouyaud D., Droit Administratif, Que
sais-je ?, Paris, presse universitaire de France, 2008.
B. TEXTES LEGAUX
1. Convention européenne des droits de l'homme, article
15. Voir aussi comité des droits de l'homme, observation
générale n°29 : Etats d'urgence (article
4),2001,doc ONU CCPR/C/21/Rev.1/Add.11.
2. Lettre n°CAB/MIN/FINANCES/FIS/2020 du 13 Avril 2020
portant transmission des mesures de riposte face au covid-19.
C. REVUES ET ARTICLES
1. Analyse prospective et orientations de la riposte
multisectorielle en RDC, impacts sanitaires et socioéconomiques de
la covid-19, Kinshasa, Gouvernement, 2020.
2. Bouhia H., la pandémie covid-19 a changé
l'échiquier géostratégique mondial, Policy center for the
new South, Rabat, 2020.
3. Brustlein C. et alii., L'épidémie de
Coronavirus, catalyseur de la rivalité sino-américaine,
In Thomas Gomart et Eric-André Martin (Dir), "L'Europe face
à la rivalité sino-américaine : le coronavirus comme
catalyseur", Etudes de l'Ifri, Ifri, mars 2020.
4. Lexique de science politique,4e Edition, Paris,
Dalloz, 2017.
D. MEMOIRES
1. Kabutila R., « Essai d'analyse de
l'effectivité de la Décentralisation en R.D.Congo, Cas de la
commune de kadutu, UOB, FSSPA, Mémoire Inédit, 2015-2016.
E. AUTRES DOCUMENTS
2. Basimine J., dans le «cours des méthodes
de recherche en sciences sociales », UOB, FSSPA, 2019-2020.
3. Byamungu Nabarishi D., rapport de stage effectué
à la DPI/Sud-Kivu, Février 2021.
4. Cabinet technique de l'institut national de recherches
Biomédicales, Kinshasa, 2020.
5. Données statistiques de la division de recouvrement
à travers le bureau suivi des recettes &statistiques de 2019
à 2020.
6. Entrevue réalisée avec le directeur provincial
de la DPI/Sud-Kivu, le 12 Octobre 2021 à 11h46.
7. Entrevue réalisée par le chef de division
chargé du personnel de la DPI/Sud-Kivu, le 16 Octobre 2021 à
10h26.
8. Entrevue réalisée par le chef de division de
l'assiette fiscale de la DPI/Sud-Kivu, le 16 Octobre 2021.
9. FMI, 2015, Current challenges in revenue
mobilization-improving tax compliance, policy paper.
10. http//www.stopcoronavirusrdc.info
11.
http://fonctionpublique.gouv.cd/communique-officiel-mesures-preventives-et-sanitaires-contre-le-coronavirus-covid-19.
12. Note sectorielle de l'organisation internationale du
travail, covid-19 et les services publics d'urgence, Genève,
2020.
13. Rolland L., « Droit
Administratif », cours polycopiés de D.E.S les cours de Droit
1934, cité par Jean Valette, « le service public à
la française, Paris, Ellipses, 2000.
14. www.Medicinesforhumanity.org
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
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défini.
IN MEMORIAM
II
DEDICACE
III
_Toc88948833
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
INTRODUCTION
1
OBJECTIFS
2
a) Objectif Général
2
b) Objectifs Spécifiques
2
CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
Sur le plan Scientifique
3
Sur le plan Personnel
3
Sur le plan Pratique
3
1. ETAT DE LA QUESTION
3
2. PROBLEMATIQUE
6
3. HYPOTHESES
8
4. METHODOLOGIE
8
a)METHODE
9
b) TECHNIQUES
10
* L'Observation Libre
11
* La Technique Documentaire
11
* L'Entretien Semi-directif
11
* L'analyse du contenu
11
5. DELIMITATION DU TRAVAIL
11
a) Du Point de vue
temporel
11
b) Du point de vue Spatial
12
6. SUBDIVIVISION DU TRAVAIL
12
7. DIFFICULTES RENCONTREES
12
CHAPITRE I. LES CONSIDERATIONS GENERALES.
13
I.1. CADRE CONCEPTUEL.
13
CONTEXTE DE L'APPARITION DU CORONAVIRUS EN RDC.
14
I.2. PRESENTATION DE LA DIRECTION PROVINCIALE DES
IMPOTS/SUD-KIVU.
17
I.2.1. LOCALISATION.
17
I.2.2. HISTORIQUE.
18
I.2.3. OBJECTIFS
18
a) Objectif
général
18
b) Objectifs spécifiques
18
I.2.4. ASPECT JURIDIQUE DE LA DGI.
19
I.2.5. MISSIONS DE LA DGI
19
I.2.6. RAYON D'ACTION DE LA DIRECTION PROVINCIALE
DES IMPOTS/ SUD-KIVU.
19
I.2.7. RESSOURCES DE LA DGI.
20
Ø Ressources
Humaines
20
Ø Ressources
Matérielles
20
Ø Ressources
Financières
20
I.2.8. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA
DIRECTION PROVINCIALE DES IMPOTS/ SUD-KIVU.
20
1°) Organisation.
20
2°) Fonctionnement
21
a) Direction Provinciale
21
b) Inspection des services
21
c) Secrétariat de direction.
22
d) Les Divisions.
22
I.3. MODALITES DE PAIEMENT DE L'IMPOT ET ATTRIBUTION
DU NUMERO IMPOT.
23
I.3.1. MODALITES DE PAIEMENT DE L'IMPOT
23
I.3.2. ATTRIBUTION DU NUMERO IMPOT
23
CHAP.II. IMPACT DU CORONAVIRUS SUR LE FONCTIONNEMENT
DES SERVICES PUPLICS : CAS DE LA DPI/SK.
26
II.1. IMPACT DU CORONAVIRUS SUR LE FONCTIONNEMENT
DES SERVICES PUBLICS.
26
II.1.1. Contexte général
26
II.1.2.Impacts sur le bien-être
socio-économique
27
II.1.3.Impacts sur l'assiette fiscale
28
II.2. LE FONCTIONNEMENT DE LA DPI/SK FACE AU
CORONAVIRUS DANS LE CONTEXTE DE L'ETAT D'URGENCE SANITAIRE
29
II.2.1. Notions
29
II.2.2. Les Conséquences/défis de la
pandémie de coronavirus sur le fonctionnement de la DPI/SK
30
II.2.2.1.Les Difficultés liées au
processus de mobilisation des recettes.
30
II.2.2.2. Les difficultés liées au
processus d'exécution des tâches par les agents de la DPI/SK
31
II.3. LES STRATÉGIES MISES EN PLACE PAR LA
DGI POUR FAIRE FACE AUX CONSÉQUENCES/DEFIS DE LA PANDÉMIE DE
CORONAVIRUS.
33
II.4. LES MESURES ALTERNATIVES POUVANT FAIRE FACE A
DES CRISES DE TELLE AMPLEUR DANS LES JOURS AVENIRS.
34
CONCLUSION
36
BIBLIOGRAPHIE
38
TABLE DES MATIERES
40
* 1 M. Grawitz ;
Méthodes des sciences sociales, 14e Edition, Paris, Dalloz, 2001,
p3.
* 2 F.Depelteau, la
démarche d'une recherche en sciences sociales, Québec, P.U.L,
2000, P10.
* 3 J.Cazeneuve Cité
par R.Kabutila dans « Essai d'analyse de
l'effectivité de la Décentralisation en R.D.Congo, Cas de la
commune de kadutu, UOB, FSSPA, Mémoire Inédit, 2015-2016.
* 4 R.Quivy et L.V.
Campenhoudt, manuel de recherche en sciences sociales, Paris,
Bordas,1989
* 5
J.Chevallier, « Le service Public », Paris,
Puf, 2008.
* 6
P.Espuglas, « Le service public », Paris,
Dalloz, 2002.
* 7
L.Rolland, « Droit Administratif », cours
polycopiés de D.E.S les cours de Droit 1934, cité par Jean
Valette, « le service public à la française,
Paris, Ellipses, 2000.
* 8 J. Chevallier, Op.Cit.
* 9
http://fonctionpublique.gouv.cd/communique-officiel-mesures-preventives-et-sanitaires-contre-le-coronavirus-covid-19
* 10 G.Frecon, formuler une
problématique, Paris, Dunold, pp31-32.
* 11C. Brustlein et
alii., L'épidémie de Coronavirus, catalyseur de la
rivalité sino-américaine, In Thomas Gomart et
Eric-André Martin (Dir), "L'Europe face à la rivalité
sino-américaine : le coronavirus comme catalyseur", Etudes de
l'Ifri, Ifri, mars 2020, p. 11
* 12 H.Bouhia, la
pandémie covid-19 a changé l'échiquier
géostratégique mondial, Policy center for the new South, Rabat,
2020, p1.
* 13C.Brustlein et
alii., op. cit, p. 12.
* 14 M.Grawitz,
méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz,
2001.
* 15 M.Angers Cité par
le Prof Dr. Jules BASIMINE dans le «cours des méthodes de
recherche en sciences sociales », UOB, FSSPA, 2019-2020.
* 16 M. Grawitz, lexique
des sciences sociales,7e édition, Paris, Dalloz,2000,
p317.
* 17 M.N Mande wa
Mande, « Memento des méthodes de recherche en
sciences sociales », Likasi, 2006.
* 18T.Parsons,Cité par
le Prof. Jules BASIMINE, « Op.Cit »,p102.
* 19 R.Boudon, les
méthodes en société, Paris, PUF, 1961,p13.
* 20
www.Medicinesforhumanity.org
* 21 Note sectorielle de
l'organisation internationale du travail, covid-19 et les services publics
d'urgence, Genève, 2020.
* 22 Analyse prospective et
orientations de la riposte multisectorielle en RDC, impacts sanitaires et
socioéconomiques de la covid-19, Kinshasa, Gouvernement, 2020,
P5.
* 23
http//www.stopcoronavirusrdc.info
* 24 Cabinet technique de
l'institut national de recherches Biomédicales, Kinshasa, 2020.
* 25 Lexique de science
politique,4e Edition, Paris, Dalloz, 2017, P404.
* 26 Convention
européenne des droits de l'homme, article 15. Voir aussi comité
des droits de l'homme, observation générale n°29 :
Etats d'urgence (article 4),2001,doc ONU CCPR/C/21/Rev.1/Add.11.
* 27 Comité des droits
de l'homme, op.cit.
* 28 L. Diguit,
traité du droit constitutionnel, 1911, cité par Jean-Paul
VALETTE, le service public à la française, paris Ellipses, 2000,
p157.
* 29 P. Weil et D.Pouyaud,
Droit Administratif, Que sais-je ?, Paris, presse universitaire de
France, 2008, P52.
* 30 J. WALINE, Droit
administratif, 27e Edition, Paris, Dalloz, 2018,
p391.
* 31 BYAMUNGU NABARISHI David,
rapport de stage effectué à la DPI/Sud-Kivu, Février
2021
* 32Entrevue
réalisée par le chef de division de l'assiette fiscale de la
DPI/Sud-Kivu, le 16 Octobre 2021
* 33 Entrevue
réalisée avec le directeur provincial de la DPI/Sud-Kivu, le 12
Octobre 2021 à 11h46.
* 34 FMI, 2015, Current
challenges in revenue mobilization-improving tax compliance, policy
paper.
* 35Données
statistiques de la division de recouvrement à travers le bureau suivi
des recettes &statistiques de 2019 à 2020.
* 36Entrevue
réalisée par le chef de division chargé du personnel de la
DPI/Sud-Kivu, le 16 Octobre 2021 à 10h26.
* 37 Lettre
n°CAB/MIN/FINANCES/FIS/2020 du 13 Avril 2020 portant transmission des
mesures de riposte face au covid-19.