Université Catholique Du Congo
FACULTE D'ECONOMIE ET DEVELOPPEMENT
B.P: 1534
KINSHASA/LIMETE
LA CONTRIBUTION DE L'INSS AU DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DE LA RDC de 2012 à 2015
Par :
MBALA NANGA NEHEMIE
Travail de Fin de Cycle présenté en vue
de l'obtention du Grade de gradué en Economie et Développement.
251659264Directeur : Prof. SUMATA MOTUKULA
Claude
Juillet 2017
EPIGRAPHE
« Il faut libérer l'homme du besoin et du
risque »
William BEVERIDGE
DEDICACE
A toi L'Eternel Dieu tout puissant, toi la
source de notre vie et la solution à tous nos problèmes.
A vous mes chers parents MBALA MAKULULU
Pierre et NANGA N'SENGA Geneviève, pour
l'affection spontanée et combien généreux que vous avez
toujours manifesté de façon particulièrement tendre pour
faire de nous des personnes d'utilité sociale.
A mes frères et soeurs : Bertilla
KALONDA, Belange MBALA, Exaucée MBALA, Guanine
IFOLYpour vos efforts personnels, nos liens inséparable de
fraternité et d'unité ;
Ama fille : Lucresse MABAYA ;
A mes oncles et tantes : Anne Mona SAINT-JEAN,
Freddy NANGA, Didier NANGA, Papy NANGA, Fifi NANGA, Nancy
NANGA ;
Amon pasteur: Brialhy TSHILUMBA, pour le
soutien spirituel et vos prières en notre faveur ;
Je dédie ce travail, le fruit de
longue haleine.
Néhémie MBALA NANGA
REMERCIEMENT
Ce travail, qui marque la fin de mes études
supérieures, si modeste soit-il, est le fruit d'un effort collectif. Il
n'aurait pas été réalisé sans le concours de
certaines personnes envers lesquelles nous tenons à exprimer notre
reconnaissance.
Notre reconnaissance s'adresse à toutes les
autorités académiques de l'Université Catholique du Congo,
à tout le corps professoral, chefs des travaux et assistants qui se sont
disposés corps et âme pour assurer notre formation tant
théorique que pratique, le personnel administratif et ceux dont
l'intervention a concouru à notre acquis scientifique.
Qu'il nous soit permis d'adresser notre profonde gratitude
à Monsieur le Docteur Professeur SUMATA MOTUKULA Claude
qui a accepté de diriger ce travail malgré ses occupations. Nos
vifs remerciements vont aussi à Monsieur MUHETA Desmond
pour sa disponibilité et son encadrement.
Que mes compagnons de lutte, amis et
connaissances :Grace TSUMBU,Daniel DWEME, Vinny LUKUSA, Maxime BIKIOMO,
Merveil BUERE, Ruth MATOKA, Patricia KIMBULUNGU, Jacquies TUDIAKUILE, Rebecca
BANGALA, Priscille DINKENGI, Léa KAFINI, Djo KHONDE, Louisiane MBENDE,
François KITAMBALA, Willy BANONA de Niamey, Jordan BAMVU, Jd MBANZA,
Dieu-béni DINGO, Raïssa NGANZI, Noëlla MBENDE, Noëlla
MBAKIDI, Joël MOKE, Marthe PATOY, Rosiane MPOY, Erick MARTINEZ, Grace
BULUX, Ruth MAYAYA, Kerene NGANGA, Grace TSUMBU, Divine MOYENI, Seclo LASE,
Aristote LUFUNGULA... puissent trouver, à travers ces lignes,
l'expression de nos sentiments les plus affectueux.
Que tous ceux qui, de loin ou de près, d'une
manière ou d'une autre, ont contribué à
l'élaboration de ce travail, veuillent trouver l'expression de notre
reconnaissance.
Néhémie MBALA NANGA
SIGLES ET ABREVIATIONS
AISS : Association Internationale de Sécurité
Sociale
BIT : Bureau International du Travail
CDF ou FC : Francs Congolais
CIPRES : Conférence Interafricaine de la
Prévoyance Sociale
DA/SG : Direction Administrative des Services
Généraux
DAI : Direction de l'Audit Interne
DASS : Direction de l'Action Sanitaire et Sociale
DDF : Direction De Formation
DEO : Direction des Etudes et Organisation
DF : Direction Financière
DGI : Direction de la Gestion Immobilière
DGRAD : Direction Générale des Recettes
Administratives
DJ : Direction Juridique
DLO : Décret-Loi Organique
DR : Direction de Recouvrement
DRH : Direction des Ressources Humains
DT : Direction Technique
DUK : Direction Urbaine de Kinshasa
IADM : Initiative Allégement de la Dette
Multilatérale
IDH : Indicateur de Développement Humain
INS : Institut Nationale de Statistique
INSS : Institut National de Sécurité
Sociale
IPH : Indicateur de Pauvreté Humain
ISDH : Indicateur Sexospécifique du
Développement Humain
OIT : Organisation Internationale du Travail
ONU : Organisation des Nations Unies
PIB : Produit Intérieur Brut
PNB : Produit National Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPA : Parité de Pouvoir d'Achat
PPTE : Pays Pauvre Très Endettés
PVD : Pays en Voie de Développement
RDC : République Démocratique du Congo
RNB : Revenu National Brut
SOS : Secrétariat des Organes Statutaires
UCC : Université Catholique du Congo
USD ou $ : Dollars américains
LISTES DES TABLEAUX ET
GRAPHIQUES
a) Tableaux
1. Tableau I : Situation pour le compte de Direction
générale année 2012
2. Tableau II : Rapport budgétaire d'exercice 2013
(en Francs Congolais)
3. Tableau III : Situation des dépenses
engagées par rapport aux recettes globales en 2014 (en Francs
Congolais
4. Tableau IV : Rapport budgétaire de l'exercice
2015 (en Francs Congolais)
5. Tableau V : Comparaison des recettes engagées
et des dépenses engagées de l'INSS de 2012 à 2015
b) Graphiques
1. Graphique I : Volume des encaissements exercice
2012
2. Graphique II : Volume d'encaissement exercice 2013
3. Graphique III : Volume d'encaissement exercice 2014
4. Graphique IV : Volume d'encaissement exercice 2015
5. Graphique V : Sources de financement du Budget 2015
6. Graphique VI: Volume globale des encaissements et
décaissements de l'INSS de 2012 à 2015
recettes engagées et des dépenses
engagées de
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
Le sous-développement caractérisant certaines
populations mondiales a poussé les autorités planétaires
en collaboration avec l'organisation des Nations unies de fixer les objectifs
du millénaire pour le développement, dont l'atteinte a
été prévue en 2015, ces objectifs étant de
réduire l'extrême pauvreté et la faim ; d'assurer
l'éducation primaire pour tous, de promouvoir l'égalité et
l'autonomisation des femmes ; de réduire la mortalité
infantile ; d'améliorer la santé maternelle ; de
combattre les maladies ; d'assurer un environnement humain durable et de
mettre en place un partenariat mondial pour le développement.
Depuis la nuit des temps, les inégalités
sociales et économiques se creusent partout dans le monde. À
l'échelle d'un territoire ou d'une organisation, le développement
économique et social est un enjeu majeur. Des pays, des organisations
voire des individus s'engagent et prennent des initiatives pour lutter en
faveur d'un développement responsable, égalitaire et durable et
cela se fait au travers des actes personnels ou dans les structures des
soutiens des populations.
Selon l'ex premier Ministre MATATA lors de son discours du 5
novembre 2015 au Palais du peuple devant l'assemblée nationale, la RD
Congo n'a pas atteint de moitié l'objectif ultime de la réduction
de la pauvreté, mais par contre des progrès
réalisés demandent à être salués, eu
égard à son contexte politico-sécuritaire
préoccupant des années 1990 à 2000, car les ressources qui
devaient financer le développement et lutter contre la pauvreté
ont souvent été évincé par les dépenses
sécuritaire. Le gouvernement s'est ainsi constamment retrouvé
dans une situation où les besoins à assouvir étaient de
loin supérieurs aux moyens rendus disponibles par l'espace
budgétaire national. Et cela, malgré l'accroissement de l'aide
extérieure durant ces dernières années.
Le RD Congo devait à l'horizon 2020 devenir un pays
à revenu intermédiaire sur fonds de transformation de son
agriculture, un pays émergent en 2030 grâce à une
industrialisation intensive de son économie et enfin un pays
développé vers 2050 du fait de la création d'une
société basée sur la diffusion du savoir-faire et des
connaissances, telle était la vision du Président de
République depuis son accession au pouvoir au début de la
décennie 2000.
Pour atteindre ses objectifs, la RD Congo doit mettre
l'accent sur sa population, que sur ses institutions de soutien de la
population. L'Institut National de Sécurité Sociale, INSS en
sigle, est une institution qui joue un rôle majeur dans le
développement économique et social du pays. Sa contribution dans
l'essor de l'ensemble de la population congolaise est une préoccupation
qui n'intéresse non seulement ses dirigeants, mais aussi l'ensemble de
l'économie congolaise, car en période de retraite beaucoup des
congolais sont supportés par cette organisation qui a pour vocation
d'aider les pensionnés tout en respectant certains critères
définis au préalable de bénéficier d'un paiement
trimestrield'un pourcentage de leurs salaires que l'INSS retranchait quand ils
travaillaient, cette situation permet de contribuer à l'équilibre
économique et social dans l'ensemble du pays et permettre à la
population de vivre le plus longtemps possible, surtout pendant la
période d'inactivité.
Analyser la situation de l'INSS est un exercice qui
soulève plus d'une question, raison pour laquelle cette étude se
concentre sur les questions de suivante :
Ø Est-ce que l'Institut National de
Sécurité Sociale contribue au développement
socio-économique de la RD Congo ?
Ø Est-ce que les bénéficiaires des
services de l'INSS en occurrence les pensionnés arrivent-ils à
mieux supporter les problèmes socio-économiques auxquels ils
font face ?
2.
HYPOTHESE DE RECHERCHE
L'hypothèse est une proposition des réponses
aux questions que l'on se pose à propos de l'objet d'une recherche et
qui doit formuler en des termes tels que : seule l'observation et
l'analyse puissent permettre la vérification.1(*)
Nous allons dans le cadre de ce travail tester
l'hypothèse selon laquelle l'Institut National de Sécurité
Sociale contribuerait à la situation socio-économique de la RDC
durant la période allant de 2012 à 2015.
3.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Tout travailleur arrive à une période où
il atteint un âge où le travail devient difficile, car son
âge ne lui permet plus d'évoluer dans des bonnes conditions, en
gestion des ressources humaines. On appelle cela l'âge de la retraite et
l'inactivité devient pour lui une faiblesse, car pour survivre il faut
un travail qui est source de revenu, ce qui implique pour éviter
d'arriver à une situation où le retraité puisse avoir des
difficultés pour survivre, lié au manque de revenu qu'il n'a plus
droit, l'Etat congolais a mis en place une institution, en l'occurrence l'INSS
qui a pour mission d'aiderla population congolaise active en âge de
retraite de bénéficier durant cette période d'un montant
trimestriel qui lui permettra de survivre. D'où l'intérêt
que porte ce travail, montrer comment cette institution noble contribue
à la situation socio-économique de la population congolaise,
mieux des congolais retraités.
4. METHODES ET TECHNIQUES
a. Méthodes
Nous allons dans le cadre de cette étude utiliser les
méthodes suivantes :
· La Méthode descriptive :
elle nous a permis de décrire l'Institut National de
Sécurité Sociale qui est notre champ d'analyse ;
· La Méthode analytique :
elle nous a permis d'analyser comment l'Institut National de
Sécurité Sociale contribue au développement
socio-économique de la RD Congo.
b. Techniques
Nous allons dans le cadre de cette étude utiliser les
techniques suivantes :
· La Technique documentaire, nous
permettra de procéder à la lecture des ouvrages ayant trait avec
notre objet d'analyse ;
· La Technique interview, nous permettra
d'interviewer différentes personnes dont les autorités de l'INSS
pour palper les informations de terrain qui enrichiront notre étude.
5.
CADRE SPATIO-TEMPOREL
Nous allons dans le cadre de cette étude analyser la
contribution de l'Institut Nationale de Sécurité Sociale durant
la période allant de 2012 à 2015.
6.
DIVISION DU TRAVAIL
Cette étude sera subdivisée en trois chapitres
en mettant en exergue l'introduction générale et la conclusion
générale. Dans le premier chapitre nous allons expliciter le
cadre conceptuel de notre étude, le deuxième chapitre abordera la
présentation de l'INSS et enfin le troisième chapitre sera
consacré à l'analyse de la contribution de l'INSS au
développement socio-économique de la RDC de 2012 à
2015.
CHAPITRE PREMIER :
CADRE CONCEPTUEL
Tout au long de ce chapitre, nous aurons à parler de
trois points dont le premier portera sur l'analyse de la croissance, le second
sur l'analyse de développement économique et le dernier abordera
la sécurité sociale.
7. Section 1 : ANALYSE SUR LA
CROISSANCE
a. Définitions de la croissance
Etymologiquement, le terme croissance vient du mot latin
crescere, qui signifie croitre, grandir.En économie, la
croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en
pourcentage du P.I.B (Produit Intérieur Brut) ou le P.N.B (Produit
National Brut). Généralement, on retient le produit
intérieur brut à prix constant ou physique comme indicateur soit
encore à partir de l'évolution de la production
industrielle.2(*)
Elle transforme la vie des populations dans la mesure
où elle crée davantage de biens et services. A long terme, la
croissance a un impact important sur la démographie et le niveau de vie
(à distinguer de la qualité de vie) des sociétés
qui en sont le cadre. De même, l'enrichissement qui résulte de la
croissance économique peut permettre de faire reculer la pauvreté
de cette même société.
Certaines conséquences de la croissance
économique comme la pollution et les ententes à l'environnement,
l'accentuation des inégalités sociales ou l'épuisement des
ressources sont souvent considérés comme des effets pervers qui
obligent à distinguer croissance et progrès. Ce dernier implique
la diminution des inégalités des revenues et des conditions de
vie alors la croissance économique accentue souvent les
inégalités sociales et spatiales.3(*)
Par la croissance économique, on attend une
élévation du revenu par habitant, ainsi que de la
production.4(*)
Selon François Perroux, la croissance
« c'est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longuesd'un indicateur de dimension, pour une nation, le
produit net en terme réels.5(*)
Nous retenons de cette diversité de définition
que, la croissance économique est un concept qui décrit une
période plus ou moins longue les évolutions positives, de la
production nationale en terme soit de P.I.B, soit du taux de croissance tels
que le Revenu National, le Revenu par tête d'habitants, etc.
Le taux de croissance, lui, est le taux de variation du PIB.
On utilise souvent la croissance du PIB/habitant comme indicateur de
l'amélioration de la richesse individuelle assimilée au niveau de
vie.
A court terme, les économistes utilisent plutôt
le terme d' « expansion » qui indique une
sphère de croissance dans un cycle économique. La croissance
potentielle est l'écart entre la croissance mesurée et celle qui
serait obtenue avec une pleine utilisation de tous les facteurs de
production : cet écart est minimal au plus fort d'une expansion.
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas à l'ensemble des mutations économiques et sociales propres
à l'économie en développement. Ces transformations au sens
large sont conventionnellement désignées par le terme
« développement économique ». Le terme de
« croissance » s'applique alors plus
particulièrement dans les pays développés.
Le taux de croissance économique est mesuré par
le pourcentage de variation annuelle du P.I.B en volume. Il se calcul de la
manière suivante :
Les facteurs matériels de la croissance sont : la
terre, le travail et le capital ; ils sont liés techniquement par
la « fonction de production (Q)».
Q = f (L,K)
On distingue généralement :
- La croissance extensive : augmentation
des quantités des facteurs de production. Elle génère des
créations d'emplois.
- La croissance intensive : augmentation
des gains de productivité, de la production à volume, notamment
sans création d'emploi supplémentaires.
Différentes visionsde la croissance chez quelques
économistes :
Adam Smith (1723 - 1790), dans « Richesses de la
nation » développe les premiers éléments de la
théorie de la croissance en prenant sa source dans ladivision du
travail. Pour lui l'accroissement de la productivité résulte
de la spécialisation des travailleurs et des économies, permises
par le développement du machinisme.6(*)
David Ricardo (1772 - 1823), chez lui, la répartition
de revenu entre les trois grandes classes de la société
conditionne le déroulement du processus de croissance économique.
Les travailleurs perçoivent les salaires, les propriétaires
fonciers, la rente, les capitalistes, les profits et l'intérêt.
D'après lui, le maintien du taux de profit est fondamental pour assurer
la pérennité de la croissance économique.7(*)
John Maynard Keynes (1883 - 1946) insiste sur le rôle
de l'Etat qui, par les investissements publics, par le budget, par le
marché monétaire et les crédits, peut relancer
l'économie en jouant sur la demande et favoriser la croissance.8(*)
Selon Simon Kuznets, la croissance économique d'un
pays est une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa
population une gamme sans cesse élargie des biens économiques.
Cette capacité de croissance est fondée sur les progrès
techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle
requiert.
Le pays qui augmente sa production de biens et de services,
par quelque moyen que ce soit, en l'accompagne d'une élévation du
revenu moyen, a mis à son actif « une croissance
économie »9(*)
b. Mesure de la croissance
économique
Quand on parle de croissance économique, on a en
tête la croissance du PIB par habitant.
Les termes « par habitants » sont
importants. En effet, pour qu'il y ait élévation du niveau de vie
matérielle, il faut que le taux de croissance de l'espace
économique donné soit plus élevé que le taux de
croissance démographique.
La croissance économique est
généralement mesurer par l'utilisation d'indicateurs
économiques dont le plus courant est le Produit Intérieur Brut.
Il offre une certaine mesure quantitative du volume de la production. Afin
d'effectuer des comparaisons internationales, on utilise également la
Parité de Pouvoir d'Achat (P.P.A), qui permet d'exprimer le pouvoir
d'achat dans une monnaie de référence. Pour comparer la situation
d'un pays à des époques différentes on peut
également raisonner à monnaie constante.
L'indicateur du PIB reste cependant imparfait comme mesure de
la croissance économique. Il est pour cela l'objet de plusieurs
critiques :
· Il ne mesure que partiellement l'économie
informelle,
· Il ne mesure que de façon imparfaite les
productions qui ne sont pas commercialisées,
· Il ne mesure que les apports de valeur ajoutée
dans l'immédiat (sur une année). Les effets de long terme,
notamment dans des services tels que l'Education ou la santé, ne sont
pas ou mal comptabilisés à travers leur impact sur la
production,
· Il ne mesure que la valeur ajoutée produite par
les agents économiques résidents. Il ne prend pas en compte les
transferts des ressources internationaux, alors que ces derniers
représentent souvent une part importante de leur richesse nationale. Il
est possible d'utiliser un outil plus pertinent tel que le Revenu National Brut
(R.N.B).
· Enfin, il ne prend en compte que les valeurs
ajoutées, et non la richesse possédée par un pays, sans
distinguer les effets positifs ou négatifs sur le bien-être
collectif.
Dans cette partie, on va s'intéresser à toute
variation de volume dans le temps du PIB total ou du PIB par habitant d'un
même pays.
Pourquoi s'intéresser précisément
à la variation en volume ? Rappelons que le PIB est une mesure de
la production en valeur c'est-à-dire que les quantités (Q)
produites de chaque bien et service sont pondérées par les prix
(P) de marché. Si l'on compare les PIB à prix courants (QXP) dans
le temps est le résultat d'une variation de la quantité (?Q) de
biens et de services ou d'une variation des prix (?P) du marché de ces
biens et de ces services, ou encore des deux à la fois.
Quand on s'intéresse à la croissance
économique, on s'intéresse à l'augmentation de la
quantité de bien et de service c'est-à-dire la variation en
volume du PIB (?Q). La difficulté est donc d'extraire la variation en
volume. Pour cela, il faut séparer la variation en volume de la
variation des prix.
c. Modèles de croissance
La croissance sur le fil du
rasoir : Harrod et Domar
Après la seconde guerre mondiale, les
économistes Harrod et Domar, influencés par Keynes, vont chercher
à comprendre les conditions dans lesquelles, une phase d'expansion peut
être durable. Ainsi, s'il ne propose pas à proprement parler une
théorie de la croissance (expliquent son origine sur une longue
période), le modèle de Harrod et Domar permet, néanmoins
de faire ressortir le cadre fortement instable de tout processus d'expansion.
En particulier il montre que pour qu'une croissance soit
équilibrée, c'est-à-dire l'offre de production augmente ni
moins (sous-production) ni plus (surproduction) que la demande, il faut qu'elle
respecte un taux précis, fonction de l'épargne et du coefficient
de capital (quantité de capital utilisé pour produire une
unité) de l'économie. Or il n'y a aucune raison que la
croissance, qui dépend des décisions individuelles (en
particuliers des projets d'investissements des entrepreneurs), respecte ce
taux.
De plus, si la croissance est inférieure à ce
taux, elle va avoir tendance non pas à le rejoindre, mais à s'en
éloigner davantage, diminuant progressivement (en raison du
multiplicateur d'investissement).
La croissance est donc, selon une expression d'Harrod,
toujours sur le fil du rasoir. Ce modèle, construit après la
guerre, est marqué par le pessimisme engendré par la crise de
1929, a toutefois été critiqué. Il suppose en effet, que
ni le taux d'épargne ni le coefficient de capital ne sont variables
à court terme, ce qui n'est pas prouvé.
Le modèle de
croissance de Solow (croissance exogène)
Robert SOLOW propose un modèle néo-classique de
croissance. Ce modèle repose essentiellement sur l'hypothèse
d'une productivité marginale décroissante du capital dans la
fonction de production. Le modèle est dit néo-classique au sens
où les facteurs de production sont utilisés de manière
efficace et rémunérés à leur productivité
marginale.
SOLOW montre que cette économie tend vers un
état stationnaire. Dans ce modèle, la croissance de long terme ne
peut provenir que du progrès technique (et non plus de l'accumulation
du capital).
Si on pense que tous les pays convergent vers le même
état stationnaire, alors le modèle de SOLOW prédit un
phénomène de convergence : les pays pauvres devraient
croître plus vite que les pays riches.
L'une des faiblesses théoriques du modèle de
SOLOW vient du fait qu'il considère le progrès technique comme
exogène. Autrement dit, il ne dit rien sur la façon dont le
progrès technique apparait.
Le modèle de Solow focalise son attention sur la
dynamique de quatre variables : la production réelle de
l'économie représentée par Y, le capital physique
K, la main-d'oeuvre L et les connaissances ou l'efficience du
travail A. L'économie dispose à chaque instant, d'un
certain stock de capital, d'un nombre donné de travailleurs et d'un
stock de connaissances lui permettant de produire. Sa fonction de production
s'écrit : Y = F (K, AL).
Dans cette fonction de production, il est formulé
l'hypothèse d'un progrès technique neutre au sens de Harrod
(labor augmenting), car A multiplié L.
Autrement dit, le progrès technique touche l'économie à
travers une amélioration de la productivité du facteur travail.
Cette hypothèse tient essentiellement au fait que les données
réelles indiquent une tendance à la hausse des
rémunérations, hausse justifiée par l'amélioration
de la productivité des travailleurs.
8. Section 2 : ANALYSE SUR LE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
a. 1.2.1. Définitions
La notion du développement économique est un
phénomène très complexe. Le développement
possède plusieurs définitions parmi lesquelles, on peut retenir
deux pour simplifier sa lourdeur.
Selon François Perroux, le développement est
« la combinaison des changement mentaux et sociaux d'une population
qui la rendent apte à faire accroitre accumilativement et durablement
son produit réel global ». Le développement implique
l'amélioration du bien-être de toute la population et se traduit
par une hausse de revenu par tête, un accroissement de la ration
alimentaire et meilleurs accès aux services de santé et de
l'éducation.
Selon Galbrait, « le développement
économique consiste un élargissement des possibilités des
réussites à ceux qui ont le désir d'échapper
à l'équilibre de la pauvreté de masse et ses
culture ». Le développement implique une hausse du
bien-être social, des changements des structures et des mentalités
de la société toute entière. Il passe par l'urbanisation,
l'industrialisation, l'alphabétisation et la formation et ainsi que par
la destruction des sociétés rurales.
Selon la boutade d'Alfred SAUVY, « il suffit de se
marier avec sa cuisinière pour faire baisser le PIB ».Il ne
mesure que les apports de la valeur ajoutée dans l'immédiat (sur
une année).
Le développement économique comporte davantage
d'implication, et en particulier, des améliorations de la santé,
de l'éducation et d'autres aspects du bien-être humains. Les pays
qui élèvent leur revenu, mais sans assurer aussi une augmentation
de l'espérance de vie, une réduction de la mortalité
infantile et un accroissement des taux d'alphabétisation échouent
dans les aspects importants du développement. Si la totalité du
revenu accru se concentre dans les mains d'une petite élite riche ou si
elle est affectée à des monuments ou à des
équipements militaires, le développement au sens où nous
l'entendons a été minime.10(*)
b. 1.2.2. Développement
économique et social
Le développement qui peut être
défini comme la satisfaction des besoins fondamentaux de l'homme, est un
processus cumulatif de long terme. Il est donc un processus par lequel le pays
est capable de connaitre une croissance durable, autonome et convenablement
repartie entre différents groupes sociaux et individus.11(*) En ce sens, le
développement a une dimension économique (la croissance) mais qui
est loin d'être satisfaisante.
Le développement a aussi une dimension éthique
et sociale. C'est SEN, prix Nobel économie en 1993 qui a institué
la dimension éthique dans la notion du développement. Chaque
homme a droit à la dignité. C'est le principe de la
dignité humaine selon lequel un être humain doit être
traité comme une fin en soi.
Les différents pays du monde se trouvent à un
degré différent de développement. Il y a donc une
diversité de situation, aussi bien dans les pays
développés que dans les pays en développement. La limite
entre les pays développés et les pays en développement
reste encore floue. De plus la situation des pays évolue au cours du
temps. Ainsi, les pays qui étaient classés, il y a environ 30
ans, dans les pays en développement font partie aujourd'hui des pays
développés, le cas de l'Espagne, la Grèce, etc. et le cas
le plus spectaculaire est celui du Japon. Le cas inverse s'est malheureusement
produit avec l'Argentine qui fut considéré comme un pays
développé dans les années 50, aujourd'hui il est
classé dans les pays en développement.
Les pays développés servent de
référence. Pour se développer, il faut imiter ceux qui ont
commencé leur processus de développement économique en
s'industrialisant. Cette idée est largement répandue faisant du
développement des activités économiques, notamment
industrielles, la voie unique de développement. C'est donc une approche
linéaire du développement. Les sociétés doivent
franchir plusieurs étapes : de la société
traditionnelle à la société de consommation, passage
obligé pour atteindre un état de maturité.
Le développement économique et social fait
référence à l'ensemble des mutations positives
(techniques, démographique, sociales, sanitaires...) que peut connaitre
une zone géographique (monde, continent, pays, région...).
Il ne doit pas être confondu avec la croissance
économique. Celle-ci est habituellement nécessaire ou
consécutive au développement mais elle n'en est qu'un aspect. Il
existe même des zones en croissances par simple inertie de tendances ou
sous l'effet de dopants artificiels de types dits Keynésiens, sans pour
autant connaitre les transformations de structure et la « destruction
créatrice » propres au développement, qui assurent sa
pérennité. Cela peut conduire à un épuisement des
ressorts de la croissance. On peut alors retrouver le phénomène
de cycle de vie (de l'émergence à l'expansion puis au
plafonnement et enfin au déclin) étudié en marketing.
Le développement économique nécessitant
notamment de la création de richesses, on associe développement
économique et « progrès », puisqu'il
entraine, généralement, une progression du niveau de vie des
habitants. On parle alors d'amélioration du bien-être social (au
sens économique). La volonté de concilier simple
développement économique et progrès ou amélioration
du bien-être a mené à forger, à côté
des indicateurs de développement traditionnels (PIB, PNB), d'autres
indicateurs, tels que l'indice de développement humain (IDH), qui prend
en compte la santé, l'éducation, le respect des droits de l'homme
(dont font partie, dpuis1966, les droits économiques et sociaux, etc.
Les paramètres économiques et sociaux pour la mesure du
développement sont indiqués dans l'article « Pays en
développement ». la différence entre croissance
économique et développement social est mal aperçu dans le
grand public. Le bien-être social doit être distingué de la
production économique. Le bien-être est pluridimensionnel.
D'autres composants existent à côté du bienêtre
matériel.
c. 1.2.3. Le développement
durable
La notion du développement durable est d'origine
anglo-saxonne. Forgé par l'Union Internationale pour la Conservation de
la Nature en 1980, il fut réellement vulgarisé en 1987 par le
rapport Brundtland de la commission mondiale pour le l'environnement et le
développement de l'ONU.
Selon le rapport Brundtland, un développement durable
doit répondre aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux
leurs et correspond au devoir des générations actuelles de
transmettre un monde vivable, viable et reproductible. Le droit au
développement doit satisfaire équitablement les besoins relatifs
au développement et à l'environnement. Cette approche repose, en
grande partie, sur la notion de patrimoine naturel composé d'un ensemble
de ressources renouvelables et non renouvelables, qui ont été
léguées par les générations passées et qui
devront être transmises dans le même état, et si possible
bonifiées, aux générations futures.
Cette approche de développement durable repose
essentiellement sur un point de vue environnementaliste qui privilégie
largement la notion de durabilité de l'environnement plutôt que
celle d'un développement soutenu des activités économiques
des pays pauvres.
d. 1.2.4. Mesure du
développement
La compréhension des mécanismes du
développement comme l'action sur ces mécanismes suppose une
information rigoureusement quantifiée et attentive à
refléter fidèlement les réalités mesurées.
Les indicateurs sont classés selon diverses modalités. Certains
sont liée aux indicateurs quantitatifs (le PNB/hab. et le taux de
croissance) et d'autres insistent sur les indicateurs qualitatifs qui ont trait
à la vie quotidienne des individus (nourriture, santé,
éducation) dites besoins fondamentaux.
On peut trouver également des indicateurs concernant
l'environnement économique, social, ou naturel des populations.
1.2.4.1. Indicateur
quantitatif
Ces indicateurs comprennent le PNB par habitant et le taux de
croissance.
1.2.4.1.1. Le PNB/hab.
L'interprétation du PNB/hab. nécessite la
compréhension du PIB/hab. Ce dernier est un indicateur utilisé
souvent par la Banque Mondiale afin d'établir les classements des pays.
Le PIB est la somme des valeurs ajoutées produites à
l'intérieur d'un pays sur une année.
Le PIB est divisé par le nombre d'habitant pour donner
le PIB par habitant.Le PNB s'obtient en ajoutant au PIB, les revenus du capital
et du travail reçu du reste du monde et en soustrayant les revenus du
capital et du travail versés au reste du monde. Le PNB fait
référence à lui à la nationalité des agents
On peut rappeler que le PNB se prête mieux aux
comparaisons internationales que le PIB dans la mesure où il ne retient
que la production nationale.
Dans les comparaisons internationales, on se sert du dollar
comme unité et on retient deux grandeurs :
- Le PNB par habitant qui est montant brut en dollars sans
tenir compte de différence des prix entre pays.
- Le PNB par habitant corrigé des P.P.A qui est en
fonction du pouvoir d'achat permis par un dollar dans chaque pays.
Le calcul prend comme référence le dollar des
Etats Unis, c'est-à-dire qu'aux Etats Unis, le PNB/hab. et PPA sont
équivalents.
1.2.4.1.2. Le taux de
croissance
Comme le PNB par habitant, le taux de croissance de
l'économie est souvent considéré comme indicateur utile
à l'amélioration du niveau de développement.
Le taux de croissance peut être calculé à
partir de la formule suivante :
Les taux de croissance diffèrent selon les pays et
sont faibles dans les pays sous-développés.
1.2.4.1.3. Les limites du
PNB par habitant et le taux de croissance
On porte souvent beaucoup des critiques au PNB qu'il ne donne
pas une représentation très exacte de la réalité
dans la mesure où il ignore certaines activités tel que :
- Le travail domestique ;
- Les auto-investissements (confection d'outils, travaux de
petite infrastructure) ;
- L'autoconsommation de service (garde d'enfant, des membres
âgés de la famille) ;
- L'auto production de type artisanal (travaux d'irrigation,
guérisseur) et de troc qui est d'autant plus élevé dans
les pays pauvres.
Un taux de croissance élevé ne signifie pas
directement une augmentation de niveau de vie. Il dépend souvent des
aléas climatiques surtout dans les pays agricoles ; il suffit que
la pluie tombe dans une période donnée et que la production
augmente par rapport à l'année précédente.
Une autre limite du taux de croissance vient à des
problèmes des mesures car il est en fonction du PIB, or on sait
déjà que le PIB ne mesure qu'une partie de la production
économique.
1.2.4.2. Indicatif
qualitatif
1.2.4.2.1. Les indicateurs
liés aux besoins fondamentaux
Selon François Perroux, « le
développement c'est nourrir les hommes, soigner les hommes et instruire
les hommes ». On définit le développement comme la
satisfaction des besoins fondamentaux et le sous-développement comme la
non couverture des couts de l'homme : il s'agit des besoins
fondamentaux ; l'alimentation, la santé et l'éducation.
L'état du sous-développement se traduit
généralement par des insuffisances alimentaires tant sur le plan
quantitatif que qualitatif. L'insuffisance quantitative se présente
lorsque la ration alimentaire est inférieure à 2 400
calories/jours. Dans ce cas on parle de
« sous-développement ».
L'insuffisance qualitative traduit des carences alimentaires
bien que le nombre des calories soit suffisant. Dans ce cas on parle de la
« mal nutrition ». L'état sanitaire d'un pays ne
peut s'écarter de sa situation économique. Dans ce domaine, les
indicateurs sont nombreux:
- L'espérance de vie à la naissance ;
- Le nombre d'habitant par médecin ;
- Le nombre d'accouchement assisté par le personnel de
santé ;
- Le taux de mortalité infantile ;
- Le taux de fécondité.
L'éducation et la formation vont de pair avec le
développement économique. Les indicateurs proposés ici se
réfèrent à l'alphabétisation, à la
scolarisation...
1.2.4.3. Autres
indicateurs
On peut retenir également d'autres indicateurs :
les indicateurs des disparités internes qui expliquent non seulement la
répartition inégale entre agents mais aussi la disparité
entre homme et femme...
Plus ces disparités sont très importantes plus
le pays est sous développé.Il y aussi les indicateurs de
consommation.
A titre d'exemple on peut retenir les indicateurs ayant trait
à la manière dont les populations s'informent et ainsi que les
indicateurs concernant le moyen de transport. Plus la communication est faible,
plus le sous-développement apparait.
A côté des indicateurs déjà
cités, il y a encore les indicateurs des gouvernances ; indicateurs
permettant de caractériser les conditions dans lesquelles s'exerce
l'actualité économique (inflation, croissance annuelle de
l'investissement) et l'indicateur du développement humain (IDH).
1.2.4.4. Analyse de chaque
indicateur de développement humain
Plusieurs indicateurs sont donnés pour mesurer le
développement humain dont le principal est l'IDH et les autres ne sont
que des indicateurs complémentaires de l'IDH.
1.2.4.4.1. L'indicateur de
Développement Humain
L'indicateur du développement humain donné par
le PNUD depuis les années 90 vise simplement à donner un moyen
pour permettre des comparaisons internationales sans s'intéresser
seulement à la seule richesse matérielle, l'IDH privilégie
trois éléments considérés comme essentielle pour le
développement humain.
Les trois dimensions de l'IDH sont :12(*)
- Capacités de mener une vie longue et en bonne
santé (longévité)
- Capacité d'acquérir des connaissances, de
communiquer et de participer à la vie de la communauté (niveau
d'éducation)
- Capacité de mener une vie saine et de garantir la
mobilité géographique ou sociale (accès aux ressources
nécessaires pour un niveau de vie convenable)
L'IDH traduit que le développement a trait à la
possibilité d'intégration des individus dans la
société.
On sait que l'IDH est un indicateur composite des trois
variables. Chaque variable reçoit une note allant de « 0
à 1 ». La moyenne arithmétique de ces trois variables
donne l'IDH qui est lui-même échelonné de «0 à
1 ».
Les variables retenues dans le calcul de l'IDH :13(*)
- La longévité est mesurée par
l'espérance de vie à la naissance
- Le niveau d'éducation est mesuré par une
combinaison du taux d'alphabétisation des adultes et du
taux de scolarisation
- L'accès aux ressources nécessaire est
mesuré par le revenu
La situation d'un pays est plus satisfaisante lorsque l'IDH
est proche de « 1 » et inversement lorsque l'IDH tend vers
« 0 ».
L'IDH est pour cela l'objet de plusieurs critiques14(*) :
- Les trois variables sont redondantes,
- Elles sont insuffisantes
- Il ne prend pas en compte la liberté, les droits, la
gouvernance, le genre, l'environnement, la sécurité des
individus, etc.
- Il mesure difficilement les changements de court terme
- On ne dispose pas des données fiables
- On observe une capacité de mesure de
l'inégalité
1.2.4.4.2. Les indicateurs
complémentaire de L'IDH : ISDH, IPF, IPH
1.2.4.4.2.1. Indicateur
Sexospécifique du Développement Humain
L'ISDH est l'IDH mais ajusté pour prendre e compte les
inégalités du genre.15(*)
L'IDH est une mesure du développement humain, mais il
ne tient pas compte des écarts entre hommes et femmes. Alors à
partir de 1995, on assiste par la mise en place d'un indicateur
sexospécifique du développement humain (ISDH) qui va corriger
l'IDH des inégalités entre hommes et femmes. Plus les
écarts dans ce domaine sont très importants, plus l'IDH du pays
considéré est faible par rapport à son IDH.
Plus l'ISDH d'un pays est proche de son IDH, moins les
inégalités sociologiques entre hommes et femmes seront
importantes. Dans le PVD, les femmes sont souvent moins
rémunérées que les hommes et plus touchées par le
chômage.
Ainsi selon le chiffre du PNUD en 1995, sur 130 millions
d'enfants qui n'ont pas accès à l'enseignement primaire, le 3/5
sont des filles et parmi les personnes en état de pauvreté absolu
70% sont des femmes.
1.2.4.4.2.2. Indicateur de
Pauvreté Humain (IPH)
A partir de 1997, le PNUD a introduit le concept de
« pauvreté humain ». Ce nouvel indicateur
synthétique reprend les composants élémentaires de l'IDH,
mais il les envisage sous l'angle des manques.
L'IPH-1 mesure la pauvreté dans les pays en
développement en se concentrant sur les manques constatés dans
trois dimensions16(*) :
- La longévité et santé (mesuré
par le risque décédé à un âge relativement
précoce c'est-à-dire d'atteindre l'âge de 40 ans)
- Instruction et accès au savoir (taux
d'alphabétisation des adultes)
- L'accès général aux moyens
économique publics et privé (% d'individu privés d'eaux
potables, % d'individu privés de services de santés et %
d'enfants moins de 5ans souffrants d'insuffisance pondérale).
L'IPH-2 est pour certains pays développés. Cet
indicateur mesure les carences sous les mêmes aspects que l'IPH-1 mais on
y ajoute l'exclusion, il compare donc 4 variables :
- La longévité et santé :
mesuré par les risque de décédé à un
âge relativement précoce exprimé par la
probabilité.
- Instruction et accès au savoir : exclusion au
monde de la lecture et communication exprimé par le % d'illettrisme des
adultes âgés de 16 à 65ans.
- Possibilité de disposé d'un niveau de vie
descente : exprimé par % de la population vivante en décent
du seuil de pauvreté monétaire.
- Exclusion exprimer par le taux de chômage de long
durée c'est-à-dire au moins 12 mois.
9. Section 3 : SECURITE SOCIALE
a. 1.3.1. Définitions
Jusqu'à présent, on n'a pas encore
défini d'une façon complète la notion de
sécurité sociale mais nous pouvons en donner quelques
définitions :
L'INSS, définit la sécurité sociale
comme étant la protection que la société accorde à
ses membres grâce à une série de mesures publiques contre
le dénouement économique et social où pourraient les
plonger en raison de la disparition ou la réduction sensible de leur
gain, la maladie, la maternité, les accidents du travail et les maladies
professionnelles, le chômage, l'invalidité, la vieillesse et le
décès.17(*)
En d'autre terme, le contenu de la sécurité sociale peut se
résumer en tenant compte de deux grands aspects techniques à
savoir :
- la production (recouvrement des cotisations),
- la prise en charge (les prestants).
Selon GRANDGUILLOT : la sécurité sociale
est un ensemble d'instruction destinées à garantir aux individus
une couverture contre les risques sociaux entrainant une diminution des
ressources et/ou un accroissement des dépenses.18(*)
Selon Larousse, la sécurité sociale est
l'ensemble des mesures législatives et administratives qui ont pour
objet de garantir les individus et les familles contre certains risques,
appelés risques sociaux ; ensemble des organismes administratifs
chargés d'appliquer ces mesures.
Selon Wikipédia, est un système assurant des
ressources dans un certain espace financier prévu à cet effet
ainsi que l'accès aux besoins essentiels ( éducation, eau,
nourriture, hygiène) à certains citoyens ayant droit hors
catastrophe, guerre ou calamité, qui ont accès à une
couverture de santé de par leur régime lié au statut
(militaire) ou leur fonction d'état et leur pauvreté (si celle-ci
est reconnu de façon réelle par les collectivités locales
et régionales par exemple).
Selon le Microsoft Encarta 2009, la sécurité
sociale est l'ensemble des institutions garantissant aux travailleurs et
à leurs familles un revenu de remplacement et des prestations sociales
en cas de maladie, de maternité, d'invalidité, d'accident du
travail ou de décès.
La sécurité sociale fait partie de la politique
sociale, celle-ci étant intégrée dans la politique
publique ou politique d'état commune.Les administrations de
sécurité sociale sont les organismes de droit privé,
chargés d'une mission de service public ou privée lorsque
celle-ci est d'intérêt public légalement.
b. Sécurité sociale dans le
Monde
Plusieurs définitions peuvent être
données au concept sécurité sociale et des
personnalités de nationalités différentes l'ont
utilisé à des occasions diverses. Simon BOLIVAR, par exemple,
général et homme politique sud-américain du début
du 19ème siècle déclara : « le
système de gouvernement parfait est celui qui engendre la plus grande
somme de bien-être, la plus grande somme de sécurité
sociale et la plus grande somme de sécurité
politique ».
En 1894, on retrouve l'expression
« sécurité sociale » dans la proclamation du
premier congrès national du parti des travailleurs italiens. Le 31
octobre 1918, elle est utilisée dans un décret du Conseil des
Commissaires du peuple de la République Socialiste Soviétique de
la Russie.
Elle apparait pour la première fois aux Etats-Unis
d'Amérique en 1935. Enfin, au lendemain de la deuxième guerre
mondiale, elle est utilisée dans bon nombre de constitutions avant
d'être consacrée solennellement dans la déclaration
universelle des Droit de l'homme, adoptée par l'Assemblée
Générale de l'ONU le 10 décembre 1948.
L'article 22 de cette déclaration reconnait, en effet,
à toute personne en tant que membre de la société, un
droit à la sécurité sociale. La sécurité
sociale peut être définie de plusieurs manières. Ainsi,
selon son approche fonctionnelle, la sécurité sociale est
l'ensemble des lois et des Règlements ainsi que des services
chargés de leur application qui ont pour but de garantir les
travailleurs (autres que les fonctionnaires) et leur famille contre certains
risques de la vie notamment les maladies, les accidents, la vieillesse, le
décès, ...19(*)
Cette approche est confirmée par les instruments
internationaux adoptés par la Conférence Internationaux du
Travail, notamment les recommandations n°67 et 69 de 1944 et la convention
n°102 concernant la norme minimum de la sécurité sociale de
1952. Celle-ci peut se définir comme étant « l'ensemble
des mesures prises par la société et en premier lieu, par l'Etat,
pour garantir à tous les soins médicaux et assurer à tous
les moyens nécessaires pour vivre décemment en cas de perte ou de
leurs moyens d'existence causées par des circonstances
indépendantes de leur volonté (maladies ou
accident, maternité, invalidité, vieillesse,
décès, chômage, charges familiales) ».
C'est ce qui repris autrement par l'Organisation
Internationale du Travail (O.I.T) quand elle définit la
sécurité sociale comme étant « la protection que
la société accorde à ses membres grâce à une
série de mesures publiques, contre le dénuement économique
et social où pourraient les plonger, en raison de la disparition ou de
la réduction sensible de leurs gains, la maladie, la maternité,
les accidents du travail et les maladies professionnelles, le chômage,
l'invalidité, la vieillesse et le
décès. ».Quelle soit la définition donnée
à cette expression, il faut cependant avoir à l'esprit que la
sécurité sociale :
a) N'est pas une panacée à tous les maux sociaux
(manque d'emploi, sous-emploi structurel, salaires modiques) ;
b) Ne produit pas directement de nouvelles richesses et que
même si elle est un instrument efficace de redistribution des revenus
directs lorsqu'elle est bien conçue, elle ne peut pas distribuer par ses
prestations plus qu'elle ne reçoit.
Bien que la sécurité sociale ait une
portée limitée, elle est cependant un instrument de valeur dans
les efforts tendant au progrès, au développement
socio-économique.
En effet, la sécurité sociale facilite
l'adaptation du travailleur aux nouvelles conditions de travail, le stabilise
dans son nouveau milieu et encourage ainsi son perfectionnement professionnel,
lequel a pour conséquence un milieu rendement. Elle contribue
également à la paix sociale dont on ne saura jamais souligner
l'importance pour un progrès harmonieux.
L'une des illustrations de la contribution directe de la
sécurité sociale au progrès et l'utilisation et
l'investissement des fonds accumulés par les régimes de la
sécurité sociale dont le flux financier implique l'accumulation
et le maintien de certaines réserves techniques. Ces réserves qui
sont en fait une épargne collective, accroissent la formation du capital
national et contribuent au développement.
Il convient de souligner pour clore ce point que
traditionnellement la sécurité sociale visait la protection des
travailleurs, et spécialement des travailleurs salariés, en
laissant de côté le reste de la population. La protection sociale
venait alors prendre le relais de la sécurité sociale en
protégeant toute cette population. Mais suivant les évolutions
récentes, protection sociale et sécurité sociale tendent
à se rejoindre et marquent ensemble le niveau de développement du
pays.
c. Sécurité sociale en
République Démocratique du Congo
A. Période
Précoloniale
Jadis, dans le système traditionnel, les risques
sociaux étaient couverts par la famille, le clan, la tribu, le
village...il existait une solidarité clanique entre les membres de la
société. Dans un village, tout le monde s'entraidait de
façon naturelle20(*)
B. Période coloniale
Durant cette période, le passage d'une économie
traditionnelle à une économie industrielle a fort diminué
l'efficacité de cette solidarité clanique. En effet,
l'industrialisation a entrainé l'apparition et le développement
des centres urbains et extra-coutumiers dans lesquels vivait une classe sociale
qui avait comme unique source de revenu que le salaire.
Si ce salaire venait à disparaitre, le travailleur et
sa famille se trouveraient inexorablement plongés dans la misère.
Delà s'était imposée l'impérieuse
nécessité de remplacé l'ancienne protection
sécurité sociale efficace qu'a eu pour but de procéder
à une certaine redistribution des revenus de la classe ouvrière,
de façon à venir en aide à ceux d'entre les travailleurs
(et aux membres de leurs familles) qui seraient victimes d'un risque social et
qui aurait besoin d'une assistance.
Le décret du 16 Mars 1922 portant sur le contrat du
travail fut la première législation sociale au Congo-belge,
laquelle était fondée sur le critère raciale21(*).
Elle instaura deux types des régimes de
sécurité sociale :
ü Régime de la protection sociale des
employés pour les personnes non organique du Congo ou des colonies
voisines : le régime de pensions de retraite et d service en faveur
des salariés non indigènes étaient gênés par
3 organismes, à savoir :
- La caisse coloniale des pensions pour employés
(pensions de vieillesse et de veuve) ;
- Le fond spécial d'allocation pour employés
(allocation de retraite et de veuve pour service antérieur au
1er janvier 1942, allocation d'orphelin et complément des
rentes d'allocation en vue et leur ajustement au coût de la
vie) ;
- Le fond spécial d'allocation (allocation aux
employés ayant seulement accompli de service au Congo avant 1942 ainsi
qu'aux veuves et orphelins de ces employés). Le régime de
réparation des accidents du travail et des maladies professionnel
était géré par le Fond Colonial des Invalidités
(FONCOLIN) devenu en 1959 le fond des invalidités du Congo-belge et du
Ruanda-Urundi. Il comprenait le remboursement des soins médicaux,
l'attitude d'indemnité journalière, l'octroi des rentes
d'incapacité.
L'assurance de cette catégorie de population contre la
maladie et l'invalidité était gérée par le Fond des
invalidités. La gestion du régime des allocations familiale et
l'organisme du système de compensation était confiés
à la Caisse coloniale des pensions pour employés mais avec une
comptabilité distinctes. Ce régime fut abrogé le 30 Juin
1960
ü Régime de la protection sociale des travailleurs
originaire du Congo ou des colonies : le Décret du 01 Aout
1949instaura le régime de protection contre les accidents du travail et
les maladies professionnels dont la gestion fut confiés au FONCOLIN
devenu en 1959 Fonds des invalidités au Congo-belge et du Ruanda-Urundi.
A ces débuts, ce régime constituait une extension du
régime des employés dont la gestion était confiée
au Fonds des invalidités.
A partir du 1er Mars 1960, les Fonds des
invalidités fut scindés en deux :
- Le Fond des invalidités des travailleurs
- Le Fond des invalidités des employés
Le Décret du 06 Juin 1956 instaura le premier
régime de pensions de retraite et d'allocation des travailleurs
indigènes et entra en vigueur le 01 Juin 1957. Et était
géré par un organisme autonome, la caisse des pensions des
travailleurs placé sous le contrôle et la garantie de l'Etat.
Ce décret de 1956 avait été
modifié par le décret du 17 Février 1959 et le
décret d'urgence du 14 Mars 1960 modifiant le plafond de 5 000FB
à 7 500FB.
L'octroie a ces avantages sociaux aux
Congolaissalariés était motivé par :
- La reconnaissance du colonisateur à l'égard de
la population Congolaise pour sa participation à l'effort de guerre au
profit de Belgique.
- La politique de stabilisation de la main-d'oeuvre et
d'initiation à l'amélioration de la production
économique
- Le souci de justice sociale en faveur des
colonisés.
C. Période transitoire
Bien que ce régime ait continué à
fonctionner au lendemain de l'accession du pays à l'indépendance,
il convient de noter que, suite à une recommandation de la table ronde
économique et sociale de Bruxelles en 1960, le 1er
gouvernement Congolais avait mis sur pied la Commission Tripartite du travail
et de la sécurité sociale, chargée d'élaborer les
dispositions légales en matière de louage de service de
sécurité sociale.
Cette commission comprenait outre les techniques des
organismes gestionnaires de la sécurité sociale, les
représentants des organisations les plus représentatives des
employeurs et les travailleurs, assistés par les experts du B.I.T.
Les travaux de cette commission avaient abouti à la
promulgation du décret-loi du 29 Juin 1961 organique de la
sécurité sociale portant création de l'INSS22(*).
d. Utilité de la
sécurité sociale dans le processus de développement d'une
nation
Cette notion est vraiment très cruciale dans la mesure
où elle permet aux travailleurs de pouvoir se prendre en charge une fois
que ces derniers aient atteint l'âge de retraite ne leur permettant pas
de gagner un gain significatif mais aussi en cas de la survenance des risques
professionnels moyennant bien sûre une immatriculation au niveau de
l'institut ; en RDC cet institut se nomme INSS. Les cotisations
versées par les différents employeurs pour le compte de leurs
travailleurs à la fin.
La sécurité sociale assure un minimum de
ressources ainsi que l'accès aux besoins essentiels à l'ensemble
des citoyens.
e. Modèles de
sécurité sociale
De nos jours, on suppose parfois abusivement le
modèle Bismarckien de l'assurance sociale (cogestion par les
salariés et les employeurs, proportionnalité des prestations et
des cotisations au salaire, les prestations sociales venant compenser une perte
de capacité de gain) au modèle Beveridgien de protection
sociale (gestion par l'Etat, financement part l'impôt,
universalité des prestations, qui viennent compenser un besoin vital de
subsistance, d'où leur très bas niveau).
CHAPITRE 2. PRESENTATION
DE L'INSTITUT NATIONAL DE SECURITE SOCIALE « INSS »
10. 2.1.
Généralités
a. 2.1.1. Aperçu historique
Crée par le Décret -loi du 29 juin 1961
organique de la sécurité sociale, l'INSS est redevenu par le
Décret n°09/53 du 03 décembre 2009 fixant le statut d'un
établissement public dénommé Institut National de
Sécurité Sociale, en sigle « INSS ». Un
Etablissement Public à caractère technique et social doté
de la personnalité juridique et de l'autonomie financière.
Il est placé sous la garantie de l'Etat et sa tutelle
technique et financière est exercée par le ministère ayant
la prévoyance sociale dans ces attributions.
b. 2.1.2. Cadre légal (textes
légaux et réglementaires)
Pour plus de traçabilité, nous donnons la liste
chronologique des textes légaux qui ont régi la vie de l'INSS
durant 50ans d'expérience ainsi que leurs mesures
d'application :
o Le décret-loi organique du 29 juin 1961 organique de
la sécurité sociale : Apres l'accession du pays à
l'indépendance, la réforme de la législation sur la
sécurité sociale qui a conduit à la création de
l'Institut National de Sécurité Sociale, en sigle INSS,
répondait à trois principes fondamentaux ;
- L'élimination de toute discrimination raciale
- La stabilité financière
- La simplicité de l'administration
Le décret-loi organique du 29 juin 1961 a
créé, en son article 4, l'INSS, par la fusion des trois caisses
suivantes :
- La caisse des pensions des travailleurs du Congo-belge et du
Ruanda-Urundi ;
- Le fonds des invalidités des travailleurs du
Congo-belge et du Ruanda-Urundi ;
- La caisse centrale pour la compensation des allocations
familiales des travailleurs du Congo-belge et du Ruanda-Urundi ;
o Arrêté ministériel 3/61 du 16 aout 1961
relatif à la sécurité sociale des travailleurs
domestiques, ainsi que les modalités et conditions de versement des
cotisations ;
o L'arrêté ministériel 8/61 du 21 octobre
1961 portant règlement général de l'assurance : cette
arrêté fixe les conditions d'admission aux bénéfices
des prestations sociales servies par l'INSS ; détermine les
formalités à accomplir en vue de l'ouverture du droit aux
prestations ainsi que la liquidation et le paiement des pensions, allocations,
rentes et indemnités.
o Ordonnance-loi n°74 du 23 mars 1964 : cette
ordonnance crée un seul nouvel organe qu'est le comité permanent
composé des trois membres, à savoir :
- Le Président du Conseil d'Administration, de droit
Président du Comité Permanent ;
- Un membre du conseil d'administration représentant
les travailleurs ;
- Un membre du conseil d'administration représentant
les employeurs.
o Ordonnance du 23 mars 1964 : cette ordonnance
prévoit la nomination du Directeur
Général-Adjoint ;
o Ordonnance n°66-464 du 26 aout 1966 portant statut de
personnel de l'INSS ;
o Ordonnance n°67-480 du 30 novembre 1967 relative au
barème indicatif d'invalidité ;
o Arrêté n°0049/71 du 25 mars 1971 fixant la
composition des commissions médicales et de la commission d'appel
prévues par l'article 80 de l'ordonnance n°66/464 du 26 aout 1966
fixant statut de personnel de l'INSS ;
o Ordonnance n°72/111 du 21 février 1972 portant
assujettissement à la branche des risques professionnels de la
sécurité sociale des élèves des écoles
professionnelles et artisanales, ainsi que des stagiaires et
apprentis ;
o Ordonnance n°72/112 du 21 février 1972 fixant
les modalités d'application de la majoration du taux de cotisation de la
branche des risques professionnels ;
o Arrêté n°05/74 du 03 avril 1974 relatif
à la demande d'adhésion et à la déclaration de
versement à l'assurance volontaire de la branche de pension ;
o Ordonnance n°75-099 du 1er mars 1975 fixant
les modalités de désignation des membres et le fonctionnement des
commissions nationales et régionales de sécurité sociale
et déterminant la procédure de recours et d'appel devant les
dites commissions ;
o La loi cadre n°78-002 du 06 janvier 1978 portant
dispositions générales applicables aux entreprises
publiques : la réforme de 1978 a été initiée
par le Gouvernement Congolais dans le but d'inclure tout organisme ou toute
activité dans laquelle l'Etat détient tout ou une partie du
capital, dans le portefeuille de l'Etat. Il s'agit de l'engagement de l'Etat
qui constitue un processus par lequel l'Etat, par le canal du Ministère
du portefeuille, assure la tutelle financière des organismes
concernés.
o Arrêté départemental n°0021 du 10
avril 1978 relatif à l'affiliation des employeurs, à
l'immatriculation des travailleurs ainsi qu'aux modalités et conditions
de versement des cotisations de la sécurité sociale ;
o L'ordonnance n°78 du 05 mai 1978 portant statut de
l'INSS : après la réforme de 1978, l'INSS était
classé parmi les entreprises publiques et le changement de son statut
s'imposait. L'INSS est placé sous la double tutelle : la tutelle
administrative et technique du Ministère du Travail et de la
prévoyance Sociale et la tutelle financière du Ministère
du Portefeuille ;
o L'ordonnance-loi n°92-087 du 20 aout 1992 portant
déplafonnement total de l'assiette de cotisation pour les branches des
pensions, des risques professionnels et des allocations familiales ;
o Circulaire 002/95 du 07 juillet 1995 relatif à la
fixation de l'âge d'admission à la pension de retraite ;
o La loi n°08/007 du 7 juillet 2008 portant dispositions
générales relatives à la transformation des entreprises
publique ;
o La loi n°08/008 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales relatives au désengagement de l'Etat des
entreprises du Portefeuille ;
o La loi n°08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales applicables aux établissements publics ;
o La loi n°08/010 du 07 juillet 2008 fixant les
règles relatives à l'organisation et à la gestion du
portefeuille de l'Etat ;
o Le décret-loi n°09/53 du 03 décembre 2009
fixant les statuts d'un établissement public dénommé
Institut national de Sécurité Sociale
« INSS » en sigle.
c. 2.1.3. Siège social
Son siège social est établi à Kinshasa,
au n°95 du Boulevard du 30 juin, commune de la Gombe
d. 2.1.4. Objet social
L'INSS a pour mission l'organisation et la gestion du
régime général de sécurité social du
pays.
Avant l'indépendance, comme signalé ci-haut, il
existait des caisses qui géraient respectivement la pension,
l'invalidité, le risques professionnels et les allocations familiale.
Le décret-loi du 29 juin 1961 organique de la
sécurité sociale qui a reformé ce régime en
confiant sa gestion à un établissement public unique a l'avantage
de ressembler en un seul texte l'ensemble de la législation en la
matière. Les différentes éventualités couvertes
alors ont étégroupées en 3 branches et se
présentent de la manière suivante :
Ø La branche des pensions (des vieillesses,
d'invalidités et des survivants)
Ø La branche des risques professionnels (d'accident du
travail et des maladies professionnelles),
Ø La branche des allocations familiales.
Par ailleurs, le législateur a laissé à
l'INSS la possibilité d'instituer toute autre branche
ultérieurement. Ceci tient compte des préalables requis pour
instituer une branche, notamment les nécessités
financière, économique et administrative. (Article 1
décret-loi organique)
Ainsi par rapport à la norme minimum, l'INSS couvre
cinq éventualités : la vieillesse, l'invalidité, le
décès, les accidents du travail et maladies professionnelles
ainsi que les charges de famille.
En résumé, sa mission consiste à
recouvrer les cotisations sociales en vue de payes les prestations sociales aux
bénéficiaires couverts par les trois branches ci-dessus
mentionnées.
Le décret-loi organique élargit le champ
d'application par l'assujettissement des travailleurs assimilés (les
élèves des écoles professionnelles ou artisanales, les
stagiaires et les apprentis), des domestiques, des journaliers ou des
occasionnels.
La réforme de 1978 n'a pas revu l'objet social de
l'INSS. Seuls les travailleurs soumis au code du travail et les travailleurs
assimilés sont assujettis.
Enfin, la réforme en cours n'a pas modifiés
l'objet social. Il y a des études sur l'élargissement du champ
d'application et la nécessité d'entendre la couverture afin
d'embrasser les quatre éventualités restantes.
1° En ce qui concerne la branche des risques
professionnels, l'assuré victime doit :
- Etre assujetti au régime général de
sécurité sociale de notre pays ;
- Se faire soigner immédiatement ;
- Prévenir ou faire prévenir l'INSS ;
- Répondre à toute convocation pour
enquête administrative et contrôle médicale
éventuels.
Quant à l'employeur, il doit :
- Déclarer l'accident du travail ou la maladie
professionnelle dans les 15 jours qui suivent celui où il a eu
connaissance de l'accident ou dans les 15 jours qui suivront la constatation
initiale de la maladie professionnelle
- Suivre et communiquer l'INSS
2° Pour la branche des pensions :
· La pension de retraire :
Pour avoir droit à la pension de retraite, le futur
bénéficiaire doit :
ü Etre assujetti au régime
généralede sécurité social
ü Avoir cessé toute activité salariale ou
s'être formellement engagé à y mettre fin dans le 12 Mois
à partir de la date de l'introduction de la demande de pension de
retraite
ü Justifier d'une durée d'assurance d'au moins 60
mois dans le 40 derniers trimestre civile précèdent celui de
l'ouverture de droit ;
ü Justifiés par les documents originaux toutes les
périodes des services effectifs rendus auprès des
différents employeurs successifs ;
ü Etablir la preuve des rémunérations
perçues au cours des 36 derniers mois, c'est-à-dire joindre les
bulletins ou bandelettes de paie des 3 dernières années ;
ü Avoir atteint l'âge légal requis.
A ce sujet, il a lieu de signalé que cette âge
légale a évolué depuis 1961 jusqu'à ce sujet.
· La pension d'invalidité
Pour en avoir droit, le futur bénéficiaire
doit :
ü Etre assujetti au régime
généralcongolais de sécurité social ;
ü Etre atteint d'une aptitude ou d'une invalidité
entrainant une réductionprésumée permanente. Ramenant sa
capacité de gain à un taux inférieur aux tiers de ce qu'un
travailleur de même condition et formation gagnerait par son
travail ;
ü Justifier d'au moins 36 mois d'assurance au cours de 20
derniers trimestre civile précédantimmédiatement celui au
cours duquel il est devenu invalide ;
ü Justifier par des documents originaux, toutes les
périodes de service rendu ;
ü Fournir la preuve des
rémunérationsperçues au cours de 36 derniers
mois ;
ü N'avoir pas atteint l'âge requis pour avoir
l'obtention d'une pension de retraite légale. Toutes ces conditions
n'ont pas connu des modifications depuis la création de l'INSS
jusqu'à ce jour.
· La pension et les allocations de survivants
11. 2.2.
Prérogative de l'INSS
Pour réaliser son objet social, l'INSS est
daté de la personnalité juridique et d'autonomie
financière.
Il convient de noter que le paiement des cotisations et des
intérêts moratoire est garanti par un privilège que prend
rang immédiatement après celui qui garantit le paiement des
salaires.
Enfin, comme il est signalé ci-haut, l'Institut est
exempté de tous impôts et taxes (articles 39 du Décret
n°09/53 du 03 décembre 2009 fixant les statuts d'un
établissement public dénommé l'INSS) :
« l'INSS en tant qu'entreprise publique, a présenté un
besoin de réforme comme évoqué ci-haut. Cela est la
résultante des différents conflits socio-politique ayant
entrainé des répercussions néfastes sur le plan
économique et social du pays.
C'est ainsi que l'impérieuse nécessité
d'améliorer la gestionde l'INSS a été ressentie. Les lois
évoqués sur la réforme l'ont justifié et ont
conduit à l'adoption du décret n°09/12 du 24 avril 2009
établissant la liste des entreprises publiques transformés en
société commerciales, établissements publics et services
publics.
Ce décret classe l'INSS parmi les
établissements publics. D'où la nécessité de fixer
les statuts de l'Institut en vue de lui donner sa nouvelle configuration. Le
présent décret répond à cet impératif en
dotant à nouveau l'INSS de son statut d'établissement public (Art
1).
Cette modification repose sur :
- Les structures organiques de l'institut ;
- La tutelle unique ;
- L'exemption de l'institut De tous impôts, droits et
taxes en ce compris, les droits proportionnels et la franchise postale.
12. 2.3. Gestion
technique
L'INSS a pour objet sociale, l'organisation et la gestion du
régime Congolais de la sécurité sociale. En pratique, cet
objet social consiste à récolter les cotisations sociales
auprès des employeurs et travailleurs pour payer sous forme de
prestations sociales aux bénéficiaires
Pour ce faire, l'Institut exerce quatre activités
spécifiques, à savoir :
Ø L'affiliation des employeurs et l'immatriculation des
travailleurs ;
Ø La gestion des comptes courants des
cotisants ;
Ø Le contrôle et le recouvrement ;
Ø La prise en charge des prestations sociales.
a. 2.3.1. Les prestations servies par
l'INSS
· Prestation des vieillesses ;
· Prestation d'invalidité ;
· Prestations en cas d'accident du travail et des
maladies professionnelles ;
· Prestation aux familles ;
· Prestation des survivants.
la sécurité sociale dans notre pays et de
s'ouvrir au monde extérieur, l'INSS est membre des
2.1. ORGANIGRAMME
251657216Organigramme de l'Institut Nationale é
Sociale
Conseil d'administration
Collège des commissaires aux comptes
Direction Générale
Secrétariat de l'Adjoint DG
S.O.S
D.E.O
D.R.H
D.S.G
D.F
D.A.I
D.A.S.S
DIREC
D.G.I
D.J
D.D.F
C.C.G
DT
C.T.I
Kananga
Mbuji
Matadi
Bdd
Goma
Kindu
Likasi
Kolwezi
Kin
Mbandaka
Kisangani
Bukavu
L'shi
DUK Est
DUK Ouest
DUK Nord
DUK Sud
DUK Centre
251656192
Chapitre troisième : analyse de la
contribution de l'institut nationale de sécurité sociale au
DEVELOPPEMENT socio-Economique de la REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE du Congo
251658240CHAPITRE TROISIEME : L'ANALYSE DE LA CONTRIBUTION
DE L'INSTITUT NATIONAL DE SECURITE SOCIALE AU DEVELOPPEMENT SOCO-ECONOMIQUE DE
LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
CHAPITRE TROISIEME :
L'ANALYSE DE LA CONTRIBUTION DE L'INSTITUT NATIONAL DE SECURITE SOCIALE AU
DEVELOPPEMENT CO-
13. 3.1. Situation
globale du Budget de la RDC année 2012
La loi de finances de l'année 2012 présente un
budget en équilibre tant en recettes qu'en dépenses,
évalué à 6.609,2 milliards de FC, soit 38,6% du PIB et un
taux d'accroissement de 5,0% par rapport au budget de l'exercice 2011
fixé à 6.296,6 milliards de FC.
Les recettes de 6.609,2 milliards de FC comprennent les
recettes internes du pouvoir central de l'ordre de 4.260,3 milliards de FC
représentant 64,5% des recettes totales et les recettes
extérieures de 2.348,9 milliards de FC représentant 35,5%.
Les recettes internes sont constituées des recettes
courantes de l'ordre de 4.143,3 milliards de FC et des recettes exceptionnelles
chiffrées à 117,0milliards de FC.
Les recettes courantes de 4.143,3 milliards de FC
représentent 62,7% des recettes totales, soit 24,0% du PIB et un taux
d'accroissement de 35,1% par rapport à leur niveau de l'exercice 2011
situé à 3.066,8 milliards de FC. Elles sont composées des
recettes des douanes et accises évaluées à 1.500,0
milliards de FC, des recettes impôts chiffrées à 1.427,8
milliards de FC des recettes non fiscales estimées à 747,8
milliards de FC et des recettes des pétroliers producteurs fixées
à 467,6 milliards de FC.
Les recettes exceptionnelles, constituées du pas de
porte minier, sont évaluées à 117,0 milliards de FC
représentant 1,8% des recettes totales et 0,7% du PIB.
Les recettes extérieures de 2.348,8 milliards de FC
représentent 35,5% des recettes totales, soit 13,6% du PIB. Elles
enregistrent une baisse de 22,0% par rapport à leur niveau
prévisionnel de 2011 et sont constituées des recettes d'appuis
budgétaires et des recettes de financement des investissements.
Les recettes d'appuis budgétaires sont
évaluées à 323,9 milliards de FC. Elles comprennent les
dons budgétaires de l'ordre de 30,4 milliards de FC, les ressources PPTE
de 193,5 milliards de FC et les allègements au titre de l'initiative de
l'annulation de la dette multilatérale chiffrée à 100,0%
milliards de FC.
Les recettes de financement des investissements sont
estimées à 2025,0 milliards de FC comprenant les dons projets de
l'ordre de 1.621,9 milliards de FC provenant de divers bailleurs et les
emprunts projets chiffrés à 834,7 milliards de FC dont
l'essentiel est financé par la chine à raison de 157,8 milliards
de FC et la banque mondiale pour 193,8 milliards de FC.
A l'instar des recettes, les dépenses projetées
en 2012 se chiffrent à 6.609,2 milliards de FC, à raison de
3.604,1FC au titre de dépenses courantes et de 3.005,1 FC au titre de
dépenses en capital.
Telle est la quintessence de la loi de finances de
l'année 2012, elle comprend quatre parties à savoir :
1) Les dispositions générales
2) Les dispositions spécifiques aux
ressources ;
3) Les dispositions spécifiques aux charges ;
4) Les dispositions diverses et particulières ;
Apres l'élaboration du budget de l'exercice de
l'année 2012, il est recommandé d'en suivre l'exécution et
d'en produire un rapport d'exécution à la fin de l'exercice
concerné.
L'exercice budgétaire 2012 s'articule autour de trois
points suivants :
· La rétrospective de l'environnement
macroéconomique de l'année 2012 ;
· L'évaluation des objectifs globaux et sectoriels
de l'exercice2012 ;
a. 3.1.1. L'état
d'exécution du budget 2012.
3.1.1.1.
Rétrospective de l'environnement macroéconomique de
l'année 2012
L'environnement macroéconomique a été
caractérisé par plusieurs faits en 2012 dont voici les plus
marquants :
Ø Au plan International
En 2012, l'économie mondiale a été
marquée par la récession et la crise des dettes souveraines dans
la zone Euro ainsi que par la poursuite du ralentissement de la croissance
amorcée en 2011 dans un certain nombre de pays développés.
Dans ce contexte, la croissance économique s'est située à
3,2% contre 3,9% en 2011.
Ø Au plan National23(*)
La conjoncture économique intérieure a
été globalement caractérisée au cours de
l'année 2012 par :
ü La consolidation de la reprise de l'activité
économique et ;
ü La stabilité des prix des biens et services sur
le marché.
En effet, le taux de croissance économique
prévu pour 6% a atteint 7,2% au 31 décembre 2012 contre 6,9% en
2011. Sur les marchés des biens et services, selon l'INS, le taux
d'inflation s'est situé à 2,72% contre un objectif de 9,9%.
Le marché de change est resté quasi faible dans
ses différents compartiments, avec des dépréciations de
0,5% à l'interbancaire et de 1% sur le marché parallèle.
En effet, alors qu'il était un taux de change de 1 USD=1.087 CDF, cette
parité s'est située à 1 USD = 915.17 CDF au 31
décembre 2012.Quant à la structure des prix des produits
pétroliers en 2012, une seule modification a été
effectuée le 10 Mars 2012. Le prix du litre d'essence à l'ouest
est passé de 1.280 CDF à 1.340 CDF.la direction financière
se présente comme suit :
Tableau I. situation pour le compte de Direction
générale année 2012
POSTES BUDGETAIRES
|
PREVISIONS ANNUELLES 2012
|
REALISATIONS AU 31/12/2012
|
TAUX D'EXECUTIONS
|
FC
|
1$ = 1051 FC
|
FC
|
1$= 980 FC
|
Report
|
5 057 106 359,00
|
4 811 709,19
|
3 622 406 213,20
|
3 895 062,59
|
80,95%
|
Encaissement
|
135 033 875 216,84
|
126 481 327,51
|
134 375 745 082,29
|
144 490 048,48
|
112,46%
|
Décaissement
|
138 814 158 097,84
|
132 078 171,36
|
120 457 780 220,47
|
129 524 494,86
|
96,07%
|
Solde de trésorerie
|
1 276 823 478,00
|
1 214 865,35
|
17 540 373 075,03
|
18 860 616,21
|
1 552,49%
|
Source : Direction Financière,
comptabilité 2012 (INSS)
Commentaire : les données statistiques contenues
dans ce tableau ainsi que leurs analyse prouve à suffisance une certaine
évolution dans la gestion de l'INSS au cours de l'exercice 2012. Le
rapport d'exécution du Budget exercice 2012 indique que
l'exécution des dépenses a été de l'ordre de FC
120 457 780 220,47 contre FC 134 375 745 082,29 des
recettes réalisés, l'écart ressorti est de FC
13 917 964 861,82.
dans la gestion de l'INSS au cours de l'exercice.
Graphique I : volume des encaissements exercice
2012 Graphique I : exercice 2012
Cet histogramme démontre en rouge la réalisation
ou l'exécution de l'INSS par rapport à sa prévision. Nous
constatons que, partant de la valeur global de l'exercice budgétaire
2012 de la RDC dont le montant est de 8 milliards de dollars américains
et suivant son affectation, les ressources hydrauliques et électriques
n'ont que 11% mais l'exécution de l'INSS a un impact positif.
Pour démontrer cela, il est possible d'appliquer cette
méthode de calcul :
=
Commentaires : Sur une prévision de FC
135 033 875 216,84 ; la réalisation de l'INSS au
budget de l'Etat au 31/12/2012 s'est chiffrée à FC
134 375 745 082,29 soit un taux d'exécution de
112,46%.
14. 3.2 Situation globale du Budget de
la RDC pour l'année 2013
Les recettes de l'exercice 2013 sont évaluées
à 7.259,1 milliards de FC et dégagent un taux d'accroissement de
9,8% par rapport à leur niveau de 2012 fixé à 6.609,2
milliards.
Elles sont constituées des recettes du budget
général évaluées à 6.434,7 milliards de FC,
des recettes des budgets annexes arrêtées à 516,4 milliards
de FC et des recettes des comptes spéciaux chiffrées à
307,9 milliards de FC.
Les recettes du budget général comprennent les
recettes internes essentiellement courantes de l'ordre de 4601,4 milliards de
FC et les recettes extérieures fixées à 1.833,5 milliards
de FC.
Les recettes courantes se chiffrent à 4.601, 4
milliards de FC et représentent 63,4% des recettes totales, 23% du PIB
et un taux d'accroissement de 8,0% par rapport aux assignations de 2012
arrêtées à 4.260,3 milliards de FC.
Elles sont composées des recettes des douanes et
accises de l'ordre de 1.633,6 milliards de FC, des recettes totales 9,2% du PIB
et un taux de régression de 21,9% comparativement à celles
prévues en 2012 arrêtées à 2.348,9 milliards de FC.
Elles comprennent les recettes d'appuis budgétaire de l'ordre de 378,2
milliards de FC et des recettes d'appuis budgétaire d'ordre de 378,3
milliards de FC et des recettes de financement des investissements d'un montant
de 1.455,1 milliards de FC.
Les recettes d'appuis budgétaires sont
constituées de dons budgétaires situés à 84,7
milliards de FC, des ressources PPTE chiffrées à193, 5 milliards
de FC et des ressources issues des allègements de l'IADM de l'ordre de
100 milliards de FC.
Les recettes de financement des investissements comprennent
quant à elles les dons projets de l'ordre de 866,9 milliards de FC et
les emprunts projets de 588,1 milliards de FC.
Les recettes des budgets annexes sont constituées des
recettes propres des universités et instituts supérieurs, ainsi
que des hôpitaux généraux de référence
répertoriés dans le cadre du budget de l'exercice 2013 pour les
montants respectifs de l'ordre de 120,7 milliards de FC et de 395,7 milliards
de FC.
Les recettes des comptes spéciaux sont
constituées des prélèvements obligatoires effectués
par différents fonds, offices et entreprises répertoriés
pour l'exercice budgétaire 2013 à concurrence de 307,9 milliards
de FC.
Tableau II Rapport budgétaire d'exercice 2013
(en francs congolais)
Postes budgétaires
|
Prévisions annuelle
|
Réalisation au 31/12/2013
|
Taux d'exécution
|
Encaissement
|
169 349 769 617,54
|
177 331 857 628,56
|
101,56%
|
Décaissement
|
169 889 675 964,36
|
65 634 288 463,28
|
38,63
|
Source : Rapport final, session d'évaluation des
centres de gestion, 2013
Commentaires : Le rapport d'exécution du budget
exercice 2013 a montré que l'exécution des dépenses a
été de l'ordre de FC 65 634 288 463,28 contre FC
177 331 857 628,56 des recettes réalisés,
l'écart ressorti est de FC 111 697 569 165,28.
Gr
Graphique II. Volume d'encaissement exercice 2013
d'encaissement exercice 2013
Source : fait par nous-même
Commentaire : sur une prévision de FC
169 349 769 617,54 ; la réalisation de l'INSS au
budget de l'Etat au 31/12/2013 se chiffre à FC
177 331 857 628,56 soit un taux d'exécution de 101,56%
C 169 349 769 617,54; la réalisation de
15. 3.3 Budget Pour l'année
2014
Le budget du pouvoir central de l'exercice 2014 est
présenté en équilibre, en recettes et en dépenses
8.273,4 milliards de FC représentant 37,9% du PIB et dégageant un
taux d'accroissement de 14,0% par rapport à celui de l'exercice 2013
situé à 7.259,1 milliards de FC.
Les recettes de l'ordre de 8.273,4 milliards de FC sont
constituées des recettes du budget général
évaluées à 7.449,0 milliards de FC, des recettes des
budgets annexes, arrêtées à 516,4 milliards de FC et des
recettes des comptes spéciaux chiffrées à 307,9% milliards
de FC.
Les recettes du budget général comprennent les
recettes internes essentiellement courantes de l'ordre de 5.480,4 milliards de
FC et les recettes extérieures fixées à 1.968,6 milliards
de FC
Les recettes courantes représentent 66,29%. Des
recettes totales, une pression fiscale de 25,1% et un taux d'accroissement de
19,1% par rapport aux assignations de 2013 arrêtées à
4.601,4 milliards de FC justifié par l'abandon de la prise en charge
pétrolière et la fiscalisation d'une grande partie de la
population, notamment les agents et fonctionnaires de l'Etat.
Elles sont composées des recettes des douanes et
accises de l'ordre de 2.456,6 milliards de FC, des recettes des impôts de
1.958,6 milliards de FC, des recettes non fiscales encadrées par la
DGRAD de l'ordre de 654,7 milliards de FC et des recettes des pétroliers
producteurs d'un niveau de 410,4 milliards de FC.
Les recettes extérieures représentent 23,8% des
recettes totales, 9,0% du PIB et un taux d'accroissement de 7,4%
comparativement à celles prévues en 2013 arrêtées
à 1.833,3 milliards de FC, provenant des engagements financiers relatifs
aux nouveaux projets d'investissements, notamment le réseau national de
câble à fibre optique et le rajeunissement de l'administration
publique, malgré l'assèchement des appuis budgétaires de
Brettons Wood. Elles comprennent les recettes d'appuis budgétaires de
l'ordre de 197,4 milliards de FC et celles de financement des investissements
d'un montant de 1.771,2 milliards de FC.
Les recettes d'appui budgétaires sont
constituées de ressources PPTE chiffrées à 40,4 milliards
de FC et de celles issues des allègements de l'initiative
d'allègement de la dette multilatérale (IADM) de l'ordre de 157,0
milliards de FC.
Les recettes de financement des investissements comprennent
quant à elles les dons projets de l'ordre de 1.587,2 milliards de FC et
les emprunts projets de 184,0 milliards de FC.
3
Tableau III. Situation des dépenses
engagées par rapport aux recettes globales en 2014 (en francs
congolais) :
Recettes globales réalisées
|
Dépenses engagées
|
Ecart
|
212 714 676 855,00
|
200 976 271 789,08
|
11 738 405 065,92
|
raSource : Rapport d'exécution
budgétaire, service Budget/ Direction Financière, 2014
Commentaires : cette synthèse du rapport
d'exécution budgétaire des recettes montre que les recettes au
31/12/2014 ont été réalisées à 74,81% par
rapport aux prévisions annuelles.
Graphique III : volume d'encaissement exercice
2014
2014
Source : Fait par nous même
Commentaires : Sur une prévision de FC
284 352 840 933,02; la réalisation de l'INSS au budget de
l'Etat au 31/12/2013 se chiffre à FC 212 714 676 855,00
et cette réalisation a un impact de 0,257% sur le Budget de l'Etat.
16. 3.4. Situation globale du Budget de
la RDC année 2015
Le budget 2015, en équilibre des recettes et des
dépenses, est de FC 8 363,2 milliards (soit USD 8,93
milliards). Comparé au budget 2014, il augmente de 1,1%.
Cette faible progression anticipée résulterait de la
sous-réalisation des recettes du budget 2014 (autour de 70% seulement).
Comparée à la croissance attendue du PIB en 2015 (10,4% en
réel et 13,8% en nominal), il se dégage que l'évolution
florissante de l'économie congolaise n'est pas corrélée
avec celle du budget, qui devrait répondre aux besoins pressant de
développement.
Le financement du budget 2015 provient de quatre sources :
les recettes internes, les recettes extérieures, les recettes des
budgets annexes ainsi que celles des comptes spéciaux. Par rapport
à 2014, on note des progressions des recettes internes (+7,4%), des
budgets annexes (+3,6%) et des comptes spéciaux (+17,6%) et une
baisse des ressources extérieures de 19,6%.
Le faible accroissement desrecettes internes, comparé
à celui du PIB nominal (7,4% contre 13,8%), ne permet pas au pays
d'élargir suffisamment son espace budgétaire afin de
répondre aux besoins de financement du développement. Aussi, le
renforcement de la mobilisation des ressources extérieures ainsi que
leur traçabilité dans le budget national permettra de renverser
la tendance actuelle où, malgré la baisse de l'APD, la RDC reste
encore un pays attrayant au regard de sa fragilité et des progrès
enregistrés dans la mise en oeuvre des réformes.
Graphique V. Sources de financement du Budget
2015
Source : PNUD, analyse du budget 2015de la
RDC
La pression fiscale, en s'établissant
à 23% en 2015 contre 25% en 2014, est en baisse. Elle est de
16,2% (-1,0% par rapport à 2014) pour les recettes internes, de 4,4%
(-1,8% par rapport 2014) pour les recettes extérieures, de 1,5% des
budgets annexes, relativement stable par rapport 2014, comme le 1,0% des
comptes spéciaux. Si l'on considère la migration des comptes
nationaux vers le SCN 93 adopté en 2013 par le Gouvernement, avec comme
impact la revalorisation du PIB à plus de 50% et la réduction des
pressions fiscales, on se serait attendu à une hausse de la pression
fiscale en 2015, qui constituerait un signal fort que le Gouvernement cherche
les niches fiscales pour accroitre ses ressources et financer le virage social
tant souhaité.
Considérant le niveau estimé de
réalisation des recettes budgétaires à fin décembre
du budget 2014, la pression fiscale projetée de 23% en 2015 parait
réaliste par rapport aux 18% en 2014. Cependant, l'accroissement de
48,2% des ressources du budget global et 24% des recettes internes (contre
16,4% en 2014) qui en résulte parait très ambitieux au regard de
la faible capacité de mobilisation des ressources
(généralement 70% pour le budget global et 80% pour les recettes
internes). Cette ambition risque d'entrainer, au cours de l'exercice
budgétaire, une éviction des dépenses pro-pauvres, surtout
celles des secteurs sociaux qui ont un impact significatif sur
l'amélioration du niveau de vie des populations.
a. 3.4.1. Dépenses et
priorités du Budget 2015
Les dépenses sont analysées à travers :
les rubriques budgétaires pour déterminer l'importance
accordée à l'investissement, moteur de la croissance ; les axes
du programme d'action du Gouvernement pour identifier les orientations
politiques inhérentes ; les fonctions budgétaires pour
évaluer les priorités liées aux missions
régaliennes ; l'importance de la mise en oeuvre du processus de la
décentralisation ainsi que l'intérêt porté au
processus électorale en 2015.
b. 3.4.2. Dépenses du budget 2015
par rubrique budgétaire
La baisse des dépenses d'investissement
(-4,3%) dans le budget 2015 contraste avec l'objectif de consolidation
de la croissance économique et pourrait constituer un risque susceptible
de compromettre la stabilité macroéconomique à court et
moyen terme. La tendance haussière des dépenses de
rémunération et de transferts et subventions indique que le
Gouvernement a choisi l'option de consolider la croissance via la relance de la
demande et non l'accroissement de l'investissement.
L'analyse approfondie du budget général 2015
révèle que :
· La structure des dépenses reste dominée
par les dépenses courantes (en hausse) au détriment des
dépenses d'investissements (en baisse) ;
· La hausse de 11,4% des rémunérations, due
à la mécanisation des nouvelles unités des secteurs
prioritaires, la correction des certains barèmes et aux tensions
salariales, est supérieure à celle des recettes internes (+7,4%)
;
· Le niveau de l'investissement sur ressources propres
(3,4% du PIB) reste encore de loin inférieur à la moyenne
régionale. Son accroissement de 10,7% en 2015, bien que
élevé, n'a pas été suffisant pour compenser l'effet
de la baisse de 13,7% des investissements sur ressources extérieures. Ce
qui explique la baisse de 4,3% observée au niveau de l'investissement
global ;
· La prédominance et l'importance des ressources
extérieures dans le financement des dépenses d'investissements,
en dépit de leur faible niveau d'exécution (moins de 30%) qui
constitue un risque potentiel susceptible de miner l'espérance des 10,4%
de croissance attendue au cours de l'exercice.
c. 3.4.3. Priorités du budget
selon le programme du Gouvernement 2012-2016
Le programme du Gouvernement 2012-2016 comprend six
principaux axes avec des actions définies (voir annexe). Avec les
efforts de consolidation de la stabilité macroéconomique qui se
poursuivent, le budget 2015 fixe comme priorités :
l'amélioration du cadre de vie et des conditions de vie des populations,
la poursuite des réformes institutionnelles pour renforcer
l'autorité de l'Etat, ainsi que la construction et la modernisation des
infrastructures de base. C'est ainsi que les deux dernières
priorités ont vu leur part du budget augmenté, passant
respectivement de 28,3% et 6,2% en 2014 à 30,6% et 8,2% en 2015.
Les principales actions significatives à
réaliser sont reparties entre les secteurs prioritaires et les secteurs
à lois de programmation ou à grandes réformes. Les
secteurs prioritaires comprennent : la Santé, l'Enseignement
Primaire, Secondaire et Professionnel, l'Agriculture et le Développement
rural, les Infrastructures, les Travaux publics ainsi que l'Energie. Ce,
en lien avec la volonté du Gouvernement d'amorcer la transition
sociale après des années d'embellie macroéconomique. Les
Transports et le Tourisme ont été ajoutés à la
liste pour leur potentiel impact positif sur la croissance.
Les secteurs ouverts aux grandes réformessont ceux qui
constituent le socle de la consolidation de l'autorité de l'Etat. Il
s'agit notamment de : la Défense, la Police, les Affaires
étrangères, la Justice et le Pouvoir judiciaire ainsi que les
services de sécurité.
L'analyse des priorités du Gouvernement en 2015 montre
ainsi que les dépenses de l'administration centrale vont baisser au
profit des programmes spéciaux, notamment: les affaires
économiques, la défense, l'ordre et sécurité
publique, l'enseignement, le logement et les équipements collectifs,
ainsi que la protection et les affaires sociales. Les autres secteurs,
notamment la santé, ont vu leurs allocations diminuer, alors pendant que
de nombreux défis, comme l'épidémie d'Ebola, persistent
pour ce secteur.
Tableau IV. Rapport budgétaire de l'exercice
2015 (en Francs Congolais)
Postes budgétaires
|
Prévisions annuelle
|
Réalisation au 31/12/2015
|
Encaissement
|
318 345 163 111,93
|
230 137 340 390,72
|
Décaissement
|
311 344 748 617,61
|
226 462 220 449,72
|
Source : Direction Financière/Rapport
d'exécution du budget, 2015
Commentaire : le tableau renseigne que les recettes
globales par nature pour l'exercice 2015 ont été de FC
230 137 340 390,72 par rapport aux prévisions, les
cotisations encaissées ont connu un taux de recouvrement de l'ordre de
72,29% tandis que les arriérés de cotisation un taux faible de
17,95%. En 2015, l'institut a effectué des dépenses de l'ordre de
FC 226 462 220 449,72 par rapport aux prévisions
budgétaires qui étaient de l'ordre de FC 311 344 748
617,61, le taux d'exécution se situe à 73,48%.
Graphique IV. Volume d'encaissement exercice 2015
Volume
Source : Fait par nous même
Commentaire : Sur une prévision de FC
318 345 163 111,93; la réalisation de l'INSS au budget de
l'Etat au 31/12/2015 se chiffre à FC 230 137 340 390,72
et cette réalisation a un impact de sur le Budget de l'Etat.
Tableau V. Comparaison des recettes engagées et
des dépenses engagées de l'INSS de 2012 à 2015
Natures
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Recettes engagées
|
134 375 745 082,29
|
177 331 857 628,56
|
212 714 676 855,00
|
230 137 340 390,72
|
Dépenses engagées
|
120 457 780 220,47
|
65 634 288 463,28
|
200 976 271 789,08
|
226 462 220 449,72
|
Source : Direction Financière
INSS75 745 082,29 ; 2013 de FC
177 331 857 628,56 ; 2014 de FC Commentaire : l'INSS
connait toujours un rendement croissance suite au non-paiement d'impôt et
taxe. Les recettes croient chaque année. L'an 2012 a engagé une
recette de FC 134 375 745 082,29 ; 2013 de FC
177 331 857 628,56 ; 2014 de FC
212 714 676 855,00 et l'année 2015 de FC
230 137 340 390,72.
212 714 676 855,00 et l'année 2015 de FC
230 137 340 390,72.
Graphique V. Volume globale des encaissements et
décaissements de l'INSS de 2012 à 2015
Source : Fait par nous même
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé au terme de notre travail dont
l'objet est « la contribution de l'Institut Nationale de
Sécurité Sociale au développement socio-économique
de la RDC de 2012 à 2015 ». Dès le départ nous
nous sommes basés sur les questions essentielles qui a constitué
notre problématique à savoir :
Ø Est-ce que l'Institut National de
Sécurité Sociale contribue au développement
socio-économique de la RD Congo ?
Ø Est-ce que les bénéficiaires des
services de l'INSS en occurrence les pensionnés arrivent-ils à
mieux supporter les problèmes socio-économiques auxquels ils
font face ?
Evoquez l'INSS implique l'Etat. Quant au développement
pour lequel nous voulons imprégner notre savoir, d'une part nous
estimons comprendre que le développement constitue une transformation
des structures mentales et institutionnelles favorables à une
croissance, mieux encore la satisfaction sans cesse des besoins dont les hommes
deviennent de plus en plus maitres de leur destiné par la formation des
projets viables et concrets.
D'où il trouve son fondement essentiel en trois
facteurs complémentaires et l'absence de l'un provoque l'arrêt
sinon l'inutilité des efforts de processus qui sont le capital, la
nature et le travail. A juste titre l'INSS (Etat) agit de manière
à favoriser un climat sein tant au niveau social qu'économique
pour protéger ses membres (en les sécurisant) :
Sur le plan social, l'entreprise favorise le
bien-être des travailleurs et remplit les fonctions essentielles
suivantes :
· Concourir à la conservation de la solidarité
entre les travailleurs, les pensionnés, les personnes en bonne
santé et les personnes malades, puis celles ayant des revenus et celles
sans ressources;
· Garantir un minimum de moyen d'existence par le biais de
prestation de substitution des revenus de remplacement en cas de perte des
salaires (chômage, incapacité de travail, pension...) ;
· La lutte contre la pauvreté ;
· Elle favorise la cohésion nationale qui à
son tour cimente la paix sociale et stimule la croissance économique
Sur le plan économique, l'INSS provoque
l'accroissement de la productivité, l'adaptation des travailleurs
à leur milieu de travail et de leur stabilisation. Les régimes de
sécurité sociale bien conçus et gérés
efficacement améliorent sensiblement le niveau de vie de population,
leur dignité, leur bien-être. Elle cimente la cohésion et
la paix en stimulant la croissance économique.
La sécurité sociale constitue au niveau de
l'entreprise, un lévrier de la politique des ressources humaines en
agissant sur les facteurs humains de développement.
SUGGESTIONS
Depuis plusieurs années, la réforme de la
Sécurité Sociale dans notre pays est à l'ordre du jour.
Mais suivant les principes internationaux de gestion de la
Sécurité Sociale, l'organisme appelé à
opérer des reformes en son sein doit d'abord faire preuve de
capacité et de performance à gérer l'existant.
C'est ainsi que dans notre cas, des mesures administrative,
financière et technique sont suggérées être
envisageables pour renforcer les capacités de gestion actuelle de
l'INSS.
Sur le plan administratif, nous
proposons à l'Institut:
ü De restaurer la discipline au travail par un
contrôle régulier de tâche et l'application de
sanction ;
ü L'entrée en vigueur des manuels des
procédures et de gestion récemment
élaborés ;
ü La définition d'une politique rationnelle de
recrutement ;
ü La mise en place d'une politique cohérente de
formation de personnel ;
ü La mise en place d'un plan de gestion de
carrière ;
ü Le renforcement de la coopération avec les
caisses de Sécurité Sociale et les organismes internationaux ou
régionaux de la Sécurité Sociale tels que le B.I.T, l'AISS
et la CIPRES ;
ü La revalorisation des archives...
Sur le plan financier :
ü La gestion séparée des branches ;
ü La mise en place de contrôle de plan
prévisionnel de trésorerie ;
ü La discipline budgétaire ;
ü La gestion rationnelle des immeubles de rapport.
Sur le plan technique, il serait
mieux que l'INSS renforce de :
ü Mesure de renforcement de la production :
· Elaborer des modalités pratiques d'organisation
et de fonctionnement de l'assurance volontaire ;
· Relancer l'immatriculation des travailleurs
domestique;
· Le recouvrement des arriérés de
cotisations dues par l'Etat, les provinces et des entités territoriales
décentralisé pour les agents sous contrat des services publics
émergeant au budget annexe de l'Etat ;
· Le recouvrement des cotisants dus à l'INSS par
les secrétariats sociaux ;
· La maitrise des fichiers employeurs et
travailleurs ;
· Le recouvrement forcé des cotisants et des
loyers au moyen de la saisie-arrêt et saisie-conservatoire ;
· La réhabilitation des immeubles de rapport...
ü Mesure d'encadrement des dépenses
technique :
· L'assainissement régulier du fichier des
bénéficiaires des prestations sociales par la suppression
systématique des bénéficiaires
décédés ;
· La prévention des risques
professionnels ;
· Le paiement régulier des prestations
sociales ;
· Le traitement rapide des dossiers ;
· La limitation des dépenses connexes au paiement
des prestations sociales ;
· La signature des conventions de paiement des
prestations sociales avec des organismes payeurs crédible.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. AHMED, lexique économie, Paris, éd
Dalloz.
2. AHO. Gilbert., indicateurs du développement
humain : signification et interprétation, économiste
principal, PNUD/Bangui.
3. Arrous. J., les théories de la croissance,
cahiers Français n°279, janv-fev 1997.
4. BONNI. B., L'entreprise multinationale et l'Etat,
Tendance actuelles, éd. Etudes vivantes, Montréal (Canada),
1984.
5. DUPEY ROUX J-J., Droit de la sécurité
sociale, Précis Dalloz.
6. Echaude Maison, C.D., dictionnaire d'économie et
des sciences sociales, éd. Nantan Paris, 1989.
7. GRANDGUILLOT., Droit du travail et de la
sécurité sociale, 2e édition, LDGJ, Paris,
1984.
8. M. GRAWITZ, méthode de sciences sociales,
4e édition, Paris, Dalloz, 1997
9. MERLIN J., la sécurité sociale Armand
colin, collection V, Paris 1970.
10. PAULET J.P, Géographie urbaine, Armand
colin, 2009.
11. PERE D'HOOREN, économie de
développement, éd. Kinshasa 1978.
12. PerkinsD.H., S. Radelet, D.L. Lindauer.,
économie du développement, 3eEdition, de Boeck.
13. RICARDO D., Principes de l'économie politique et
de l'impôt, Calmann-Lévy, France 1970.
II. Notes de cours, rapport et autres
documents
1. ANNEXE n°7 Conférence Nationale Souveraine
Commission Sociale et Culturelle : Evolution de la sécurité
sociale au Congo-Zaïre, p.1 ; la sécurité sociale au
Congo, origines, possibilités et difficulté de gestion, p.9
2. CT KIKANDI Alain., note de cours d'Analyse
économique de la conjoncture, ISIG L1-L2, inédit 2010
3. Défaire le développement, le refaire le
monde, dossier critique de la notion même de développement,
l'écologiste n°6, Hiver 2001-2002
4. Grégoire B., note de cours des finances publiques
et développement, L2 (LMD), UCC, 2015-2016
5. INSS, dépliant du cinquantenaire.
6. INSS, dépliant, édition 2009
7. KABANGA MUSAU Donatien., note de cours de statistique de
gestion, UCC, 2016-2017
8. MBOMBO Jacqueline, note de cours de
sécurité sociale, UNILU 2010-2011.
9. MUSASA YANDA., l'INSS et sa politique de gestion, de la
sécurité sociale, UNILU 2004.
10. OPANGA.V., Note de cours de Méthodes de
Recherche en Science Sociales, L2 LMD, UCC, 2015-2016
11. Rapport annuel INSS de 2012 à 2015
III. Webographie
1.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/croissance-économique.
2.
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/developpement-économique-et-sociale.
3.
http://ilo.org/global/topics/economic-and-social-development/lang--fr/index.htm.
4.
http://universalis.fr/encyclopedie/developpement-economique-et-social-histoire/1-le-developpement-definition-et-finalite/
Table Des
Matières
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENT
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTES DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES
vi
INTRODUCTION GENERALE
1
1.PROBLEMATIQUE
1
2.HYPOTHESE DE RECHERCHE
3
3.CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
4.METHODES ET TECHNIQUES
3
a.Méthodes
3
b.Techniques
4
5.CADRE SPATIO-TEMPOREL
4
6.DIVISION DU TRAVAIL
4
CHAPITRE PREMIER : CADRE
CONCEPTUEL
5
Section 1 : ANALYSE SUR LA CROISSANCE
5
1.1.1.Définitions de la croissance
5
1.1.2.Mesure de la croissance économique
8
1.1.3.Modèles de croissance
9
1.1.3.1.La croissance sur le fil du rasoir :
Harrod et Domar
9
1.1.3.2.Le modèle de croissance de Solow
(croissance exogène)
10
Section 2 : ANALYSE SUR LE DEVELOPPEMENT
ECONOMIQUE
11
1.2.1. Définitions
11
1.2.2. Développement économique et
social
12
1.2.3. Le développement durable
14
1.2.4. Mesure du développement
14
1.2.4.1. Indicateur quantitatif
15
1.2.4.1.1. Le PNB/hab.
15
1.2.4.1.2. Le taux de croissance
16
1.2.4.1.3. Les limites du PNB par habitant et le
taux de croissance
16
1.2.4.2. Indicatif qualitatif
17
1.2.4.2.1. Les indicateurs liés aux besoins
fondamentaux
17
1.2.4.3. Autres indicateurs
17
1.2.4.4. Analyse de chaque indicateur de
développement humain
18
1.2.4.4.1. L'indicateur de Développement
Humain
18
1.2.4.4.2. Les indicateurs complémentaire de
L'IDH : ISDH, IPF, IPH
19
1.2.4.4.2.1. Indicateur Sexospécifique du
Développement Humain
19
1.2.4.4.2.2. Indicateur de Pauvreté Humain
(IPH)
20
Section 3 : SECURITE SOCIALE
21
1.3.1. Définitions
21
1.3.2.Sécurité sociale dans le
Monde
22
1.3.3.Sécurité sociale en
République Démocratique du Congo
25
A.Période Précoloniale
25
B.Période coloniale.....
25
C.Période transitoire....
27
1.3.4.Utilité de la sécurité
sociale dans le processus de développement d'une nation
27
1.3.5.Modèles de sécurité
sociale
28
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE
L'INSTITUT NATIONAL DE SECURITE SOCIALE « INSS »
29
2.1. Généralités
29
2.1.1. Aperçu historique
29
2.1.2. Cadre légal (textes légaux et
réglementaires)
29
2.1.3. Siège social
32
2.1.4. Objet social
32
2.2. Prérogative de l'INSS
35
2.3. Gestion technique
36
2.3.1. Les prestations servies par l'INSS
36
ORGANIGRAMME
37
3.1. Situation globale du Budget de la RDC
année 2012
38
3.1.1. L'état d'exécution du budget
2012.
40
3.1.1.1. Rétrospective de l'environnement
macroéconomique de l'année 2012
40
3.4.1. Dépenses et priorités du
Budget 2015
49
3.4.2. Dépenses du budget 2015 par rubrique
budgétaire
49
3.4.3. Priorités du budget selon le
programme du Gouvernement 2012-2016
50
CONCLUSION GENERALE
53
SUGGESTIONS
55
BIBLIOGRAPHIE
57
TABLE DES MATIERES
59
* 1 OPANGA.V., Note de
cours de Méthodes de Recherche en Science Sociales, L2 LMD, UCC,
2015-2016
* 2 CT KIKANDI Alain.,
note de cours d'Analyse économique de la conjoncture, ISIG L1-L2,
inédit 2010
* 3 PAULET Jean-Pierre,
Géographie urbaine, Armand colin, 2009, p92
* 4 D.H. Perkins, S. Radelet,
D.L. Lindauer., économie du développement, 3è
Edition, de Boeck, p28
* 5 Arrous. J., les
théories de la croissance, cahiers Français n°279,
janv-fev 1997
* 6 RICARDO. David.,
Principes de l'économie politique et de l'impôt,
Calmann-Lévy, France 1970
* 7 Idem
* 8 BONNI. B.,
L'entreprise multinationale et l'Etat, Tendance actuelles, éd.
Etudes vivantes, Montréal (Canada), 1984, pp.9-10
* 9D.H. Perkins, S. Radelet,
D.L. Lindauer., économie du développement,
3eEdition, de Boeck, p28-29
* 10 Idem, p29
* 11 Grégoire B.,
cours des finances publiques et développement, L2 (LMD), UCC,
2015-2016
* 12 AHO. Gilbert.,
indicateurs du développement humain : signification et
interprétation, économiste principal, PNUD/Bangui.
* 13 Idem
* 14 ibidem
* 15AHO. Gilbert.,
indicateurs du développement humain : signification et
interprétation, économiste principal, PNUD/Bangui.
* 16 KABANGA MUSAU
Donatien., note de cours de statistique de gestion, UCC, 2016-2017
* 17 INSS, Dépliant,
édition 2009
* 18 GRANDGUILLOT., Droit
du travail et de la sécurité sociale, 2e
édition, LDGJ, Paris, 1984, p4
* 19 DUPEYROUX J-J.,
Droit de la sécurité sociale, Précis Dalloz
* 20 Idem
* 21 ANNEXE n°7
Conférence Nationale Souveraine Commission Sociale et Culturelle :
Evolution de la sécurité sociale au Congo-Zaïre, p.1 ;
la sécurité sociale au Congo, origines, possibilités et
difficulté de gestion, p.9
* 22 INSS, dépliant
du cinquantenaire.
* 23Evolution
économique récente, BCC, Mars 2013
|