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Situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets dans la ville des Cayes.


par Sahens Dessimis
Université Notre Dame D'Haiti - Diplome d'ingénieur agronome 2019
  

Disponible en mode multipage

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251628544UNIVERSITÉ NOTRE DAME D'HAITI

Faculté d'Agronomie

UDERS des Cayes

Situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets dans la ville des Cayes

Mémoire de fin d'étude, présenté par Sahens DESSIMIS en vue de l'obtention du titre d'ingénieur-agronome

Promotion 2012-2017

Conseiller scientifique : Sargelin HENRI

Torbeck, mai 2019

Situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets dans la ville des Cayes

DEDICACES

Je dédie le présent mémoire :

Ø Au révérend Père Colbert ESTIL, qui m'a su soutenir dès le premier jour de mon étude jusqu'à date. Que le seigneur Dieu tout-puissant écoute et exauce de plus en plus ses prières ;

Ø À mon professeur, Ingénieur- Agronome Sargelin HENRI, pour tout son dévouement et ses supports apportés pour la réalisation de ce travail;

Ø À Jean Bertrand JEANNOT, mon ancien professeur, un homme de courage, qui m'a beaucoup aidé. Que Dieu continue à lui bénir ;

Ø À Weenza Cliford JOACHIM pour son soutien infaillible;

Ø À LOUIS Marie Andrelle, qui est toujours là pour moi, pour m'encourager et me soutenir. Que le seigneur réalise ses rêves et ses désirs;

Ø À mes petits frères et soeur comme étant mes sources de motivations;

REMERCIEMENTS

Ce travail est le résultat d'un long parcours universitaire. C'est une occasion pour moi de remercier tous ceux qui ont contribués à la réalisation de ce travail. Ainsi, je rends grâce à Dieu, maître des circonstances et des temps, en qui j'ai la vie et l'espérance.

J'exprime ma profonde gratitude au Professeur Sargelin HENRI, Ingénieur Agronome, spécialiste en économie et sociologie rurale, en ressources naturelles et environnement et en développement rural pour ses supports scientifiques en vue de réaliser ce mémoire.

Mes remerciements au révérend Père Colbert ESTIL pour ses soutiens financiers, matériels, moraux et spirituels.

Je remercie également tout le personnel de l'Université, de manière spéciale tous les professeurs ayant contribué dans ma formation.

Mes sincères remerciements vont aussi à l'égard de SILE Rodeline, ALPHONSE Berline DORESTAN Roseline, JEAN GARRY, CHARLES Marie Flaure, MATHIEU Judes, BEAUCHAMPS Joseph Daniel pour leur soutien.

Un remerciement spécial aux amis et combattants de lutte, ETIENNE Gregory, ELISCAR Nadia, DELPHONSE Sophonie, DORVAL Suzie Melissa, CHERESTAL Jackson Rolf, LATOUR Gelo, LEGER Lucson, PLUVOSE Gerson, TOYO Joane Jocela, BEL Jedilo, CASIMIR Eliens, JACKET Marie-Carmelle, ELIZAIRE Jude et tous ceux dont leur noms ne sont pas cités.

TABLES DES MATIÈRES

DEDICACES i

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES vii

LISTE DES SIGLES ix

LISTE DES ANNEXES xi

RESUMÉ xii

CHAPITRE I : INTRODUCTION 1

1.1. Problématique 1

1.2. Objectifs de l'étude 4

1.2.1. Objectif général 4

1.2.2. Objectifs spécifiques 4

1.3. Hypothèses de l'étude 4

1.4. Intérêt de l'étude 5

1.5. Limitation de l'étude 5

CHAPITRE II: REVUE DE LITTERATURE 6

2.1. Gestion des déchets dans le monde 6

2.2. Situation de la gestion des déchets dans les pays développés 6

2.2.1. Statistiques sur les déchets 6

2.2.1.1. Production de déchets Dans le monde 6

2.2.1.2. En Europe 6

2.2.1.3. Les déchets en France 7

2.3. Gestion des déchets dans les pays en développements 7

2.3.1. Gestion des déchets en Haïti 8

2.3.1.1. Cadre légal, institutionnel et financier 8

2.3.1.2. Types de traitements expérimentés dans le pays 10

2.3.1.3. Gestion des déchets dans la ville des Cayes 11

2.4. Concepts 11

2.4.1. Déchet 11

2.4.2. Ordures ménagères 12

2.4.3. Revenu disponible des ménages 12

2.4.4. Prestation sociale 12

2.4.5. Ménage 12

2.4.6. Chef de Ménage 12

2.4.7. Déchet inerte 12

2.4.8. Biodéchet 13

2.4.9. Gestion des déchets 13

2.4.10. Valorisation 14

2.4.11. Recyclage 14

2.4.12. Compostage 14

2.4.13. Compost urbain 14

2.4.14. Déchets biodégradables 15

2.4.15. Déchets non biodégradable 15

2.4.16. Environnement 15

2.4.17. Pollution 15

CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE 17

3.1. Brève présentation du département du sud 17

3.1.1. Localisation de la ville des Cayes 17

3.1.2. Géographie 17

3.1.3. Démographie 17

3.1.4. Situation social 17

3.1.4.1. Universités 17

3.1.4.2. Ecoles 18

3.1.5. Economie des ménages de la ville des cayes 18

CHAPITRE IV: APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE 20

4.1. Documentation 20

4.1.1. Délimitation du milieu d'étude 20

4.2. Démarche, Méthode et technique de recherche 20

4.2.1. Démarche 20

4.2.2. Méthode 20

4.2.3. Technique 21

4.2.3.1. Echantillonnage 21

4.2.3.2. Taille de l'échantillon 21

4.2.4. Grille d'entrevue 22

4.2.5. Entretien et collecte des données 22

4.2.6. Méthode de collecte 22

4.3. Dépouillements, traitements et analyse des données 23

4.4. Formules utilisées 23

CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS 24

5.1. Caractéristique socioéconomique des ménages de la ville des Cayes 24

5.1.1. Age des chefs de ménages 24

5.1.2. Sexe des chefs de ménage 25

5.1.3. Niveau d'étude du chef de ménage 26

5.1.4. Revenu des ménages 26

5.1.5. Type de logement 28

5.1.6. Taille des ménages 28

5.2. Gestion des déchets au sein des ménages de la ville des Cayes 29

5.2.1. Utilisation de poubelles par les ménages 29

5.2.2. Nature des poubelles utilisées dans le stockage des déchets 30

5.2.3. Quantité des ordures ménagères produites 31

5.2.4. Tri des ordures ménagères 33

5.2.5. Valorisation des ordures ménagères 33

5.2.6. Méthode d'élimination des ordures ménagères 34

5.2.7. Lieu d'évacuation des ordures ménagères 35

5.2.8. Personnels utilisés dans l'évacuation des ordures ménagères 36

5.2.9. Fréquence d'élimination des ordures ménagères 37

5.2.10. Connaissance des méfaits des déchets sur la santé humaine 38

5.2.11. Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et du payement du taxe de salubrité 39

5.3. Relation entre la situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets ménagers 39

5.3.1. Relation entre le revenu et la production des déchets ménagers 40

5.3.2. Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et l'utilisation des poubelles 41

5.3.3. Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et la mise en valeur des déchets ménagers 42

5.3.4. Relation entre le Niveau d'étude et lieu d'évacuation des déchets ménagers 42

5.3.5. Relation entre niveau d'étude des chefs de ménage et la méthode d'élimination des déchets ménagers 44

5.3.6. Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménage et la gestion des déchets 45

5.3.7. Relation entre le revenu et l'utilisation de poubelle 46

5.3.8. Relation entre le revenu et la valorisation des déchets ménagers 47

5.3.9. Relation entre la méthode d'élimination des déchets et le revenu des ménages 48

5.3.10. Relation entre le revenu des ménages et le lieu d'évacuation des déchets ménagers 49

5.3.11. Relation entre le revenu des ménages et la gestion des déchets 50

5.4. Les stratégies proposées 51

5.4.1. Stratégie préventive 51

5.27.1. Stratégie curative 52

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 53

CHAPITRE VII : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 56

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Sexe des chefs de ménages 1

Tableau 2: production de déchets managers 34

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Age des ménages 1

Figure 2 : Niveau d'étude des chefs de ménages 28

Figure 3:Revenu des ménages 29

Figure 4:Type de logement occupé par les ménages 30

Figure 5: Taille des ménages 31

Figure 6: Utilisation de poubelles par les ménages 32

Figure 7: Natures de poubelles utilisées 33

Figure 8 : mode de stockage des déchets ménagers 35

Figure 9 : Valorisation des déchets dans les ménages 36

Figure 10: méthode d'élimination des déchets ménagers 37

Figure 11: Lieu d'évacuation des déchets ménagers 38

Figure 12: personnels utilisés dans l'évacuation des déchets 39

Figure 13: Fréquence d'élimination des déchets ménagers 40

Figure 14 : Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et sur le paiement d'une taxe d'évacuation des ordures ménagères 41

Figure 15: Relation entre la production des déchets ménagers et le revenu des ménages 42

Figure 16: Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et l'utilisation de poubelle 43

Figure 17: relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et la mise en valeur des déchets ménagers. 44

Figure 18: relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et le lieu d'évacuation des déchets ménagers 45

Figure 19: relation entre le niveau d'étude des ménages et la méthode d'élimination des déchets ménagers 46

Figure 20: Relation entre le niveau d'études des chefs de ménages et la gestion des déchets 47

Figure 21: relation entre le revenu et l'utilisation de poubelles 48

Figure 22: relation entre le revenu et la valorisation des déchets Ménagers 49

Figure 23: Relation entre le revenu et la méthode d'élimination des déchets 50

Figure 24: Relation entre le revenu des ménages et le lieu d'évacuation des déchets ménagers 51

Figure 25: Relation entre le revenu des menages et la gestion des déchets ménagers 52

LISTE DES SIGLES

ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie

AGHTM : Association Générale Des Hygiénistes et Techniciens Municipaux

AMPAP : Aire Métropolitaine de Port-au-Prince

AUC : Université Américaine De La Caraïbe

BTP : Bâtiments Des Travaux Publiques

CEM : Centre Educatif Moderne

CFC : Chlorofluorocarbure

CHF : Collectif Haïti France

Cm 3 : Centimètre cube

EDSEC : Ecole de Droit et des Sciences Economiques des des Cayes

FAN: Fédération des amis de la nature

GDS : Gestion des déchets solides

GES : Gaz a Effets de serre

IEPF : Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie

IHSI : Institut Haitien de Statistique et d'Informatique

Kg : Kilogramme

Kg/hab/jr : Kilogramme /habitant/jour

MARNDR : Ministère de l'Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement Rural

MBT : Mechanical Biological Treatment

ONG : Organisation Non Gouvernemental

PCB : Polychlorobiphényles

PED : Pays En Développement

PIB : Produit Intérieur Brut

PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement

SMCRS : Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides

TEOM : Taxe d'Enlèvement Des Ordures Ménagères

TM : Tonne Métrique

UEH : Université d'Etat d'Haïti

UNACOM : Usine Nationale de Compostage

UNDH/FA : Université Notre Dame d'Haïti

UNDH/FA : Université Notre Dame D'Haïti/ Faculté d'agronomie

UNEPH/BTI: Université Episcopale d'Haïti/ Business And Technology Institute

UPSAC : Université Publique du Sud Aux Cayes

USAID : Agence des États-Unis pour le développement international

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE A:Tableaux des résultats I

ANNEXE B: Questionnaire d'enquête X

ANNEXE C: Photos XVI

RESUMÉ

Notre travail consiste à étudier le revenu disponible des ménages, le niveau d'étude des chefs de ménage, le mode de gestion des déchets au sein des ménages ainsi que la relation existant entre les variables socioéconomiques (revenu, niveau d'étude) et la gestion des déchets ménagers. Pour réaliser ce travail nous utilisons la méthode d'enquête par entretien qui consiste à questionner les chefs de ménages afin des recueillir les données nécessaires à produire des résultats. Afin que les résultats soient représentatifs la méthode d'échantillonnage aléatoire stratifiée est adoptée. Le nombre total des ménages est divisé en 4 strates ou zones et 95 ménages sont enquêtés par zone. Ensuite, les ménages sont choisis de façon aléatoire par intervalle régulier dans chaque zone.

Les résultats obtenus nous montrent que : 6% des chefs de ménages sont analphabètes, 94% savent lire et écrire dont 37% ont un niveau d'étude supérieur ou universitaire. Les ménages ont un revenu moyen annuel évalué à 69962,28 Gdes et la taille moyenne est de 5.1 personnes par ménages. Dans le processus de gestion des déchets, 92% des ménages utilisent des poubelles, par contre les déchets ménagers sont jetés par 91% des ménages, évacués dans des endroits inappropriés par plus de 65% des ménagers et mise en valeur par mois de 20% des ménages ce qui prouve que la gestion des déchets est très mauvaise dans la ville des Cayes. Cette gestion est d'autant plus mauvaise surtout chez les ménages à faible revenu et moins éduqués. Chez les ménages ayant meilleur revenu et plus éduqués le niveau de gestion de déchets est meilleur par rapport a ceux ayant un faible revenu et moins éduqués. Quant à la production des déchets, les ménages ayant un meilleur revenu produisent plus de déchets soit 0,72Kg /hab/jr pour les ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes contre 0,60Kg/hab/jr pour les ménages ayant revenu mensuel évalué à moins de 10000 Gdes. Toutefois la production moyenne de déchets dans la ville est exprimée à 0,65Kg/hab/jr.

Par rapport aux résultats obtenus nous recommandons à ce que toute politique de gestion des déchets dans la ville prenne en compte les paramètres socioéconomique tels que : le niveau éducatif, le revenu disponibles des ménages etc. à fin d'adapter la gestion aux conditions socioéconomiques des ménages.

CHAPITRE I : INTRODUCTION

1.1. Problématique

Un déchet, désigné comme étant tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux vêtements, les rebuts1(*) de construction, les autos usagées, les médicaments dont la date d'utilisation est échue, les débris alimentaires de la cuisine, etc. (Paradis et al, 1983); Autrement dit, tout résidu du processus de la production, de la transformation ou de l'utilisation, abandonné par le détenteur et qui, par sa nature, produit des effets nocifs sur les écosystèmes naturelles (Aloueimine, 2006;) constituent :

d'une part le facteur dominant de création des nids de production des vecteurs de menace a la santé, comme les moustiques, mouches, cafards, souris... et aussi une excellente source de contamination microbienne comme étant l'un des risques majeurs sur la santé des êtres vivants liés aux déchets ménagers (Mashhood, 2011). L'exposition aux microbes qui peut être réalisée par ingestion des aliments contaminés, inhalation de l'air ou par absorption directe à travers les tissus épithéliaux2(*) et peut conduire aux infections mortelles chez l'homme et à la biodiversité (Katarina and Payment, 2005)

D'autre part, une excellente source de pollution, dégradant le cadre de vie de la population. Ils sont à l' origine de nombreux problèmes environnementaux susceptibles de provoquer de sérieux problèmes sanitaires de par leur dégradation qui dégage de gaz toxique qui nuisent à la santé de la population et aussi par la pollution qu'ils entrainent tels que :

Ø la pollution de l'eau, l'une des facteurs importants de propagation des maladies hydriques telles que la typhoïde, le cholera etc.

Ø la pollution de l'air et la dégradation de la couche d'ozone provoquant ainsi le changement global du climat, causé par les émissions des GES, qui est responsable du réchauffement progressif de la terre et qui entraîne un déséquilibre global des écosystèmes naturelles (Dotrepp, 1975; Aelterman et Embrechts, 1989; Desachy, 2001; Cunningham et al. 2003; Meena et al., 2010).

Afin de limiter les dégâts provoqués par les déchets l'homme doit prendre des mesures. Et ces mesures-là constituent la gestion des déchets. Une gestion liée a de nombreux facteurs tels que :

Ø la quantité et la qualité des déchets produits.

Ø l'influence des facteurs géographiques notamment les problèmes de croissance de la population, des sites d'émission et la qualité des aménagements.

Générés de façon continue, en quantité croissante avec le développement de mode de vie des sociétés (Aloueimine, 2006) ils sont hétérogènes et leur composition quantitative varie en fonction de l'espace (d'une société à une autre, d'un pays à un autre, d'une ville à une autre, d'un ménage à un autre, etc.) et du temps (jours de la semaine, saison, année, etc.) (Buenrostro et Bocco, 2003).

Les facteurs géographiques, climatiques, économiques et démographiques sont déterminants dans la quantification de déchets générés par une communauté (Buenrostro et Bocco, 2003) Or la connaissance de la quantité de déchets produits dans un milieu donné est essentielle pour la planification d'un système de gestion afin de prévoir à mieux la dimension de la collecte, des installations de traitement et le centre de stockage de déchets (Charnay, 2005; Aina, 2006).

L'homme de nos jours, un grand consommateur, par conséquent un grand producteur de déchets car la quantité de déchets produite par une municipalité est variable et est fonction de plusieurs éléments tels que le niveau de vie de la population, le mode de vie des habitants (AGHTM, 1985), ce qui provoque de grandes divergences dans la production des déchets entre les pays en développent et ceux développés. Plus le niveau de vie est élevé plus on à la possibilité de s'approvisionner en des produits qui, par la suite, mis hors d'usage à caractère de déchets.

Les villes des pays en développement particulièrement Haïti font partie des espaces dans lesquels la problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. Les atteintes à l'environnement sont généralisées et croissantes. La collecte des ordures ménagères constitue l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une accumulation de déchets ménagers au niveau des rues, l'érection de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et pluviales dans de nombreux quartiers.

La faiblesse du taux de couverture des services de gestion de déchets a pour conséquence un environnement insalubre, malsain caractérisé par la pollution de l'air, du sol, du sous-sol et la dégradation du cadre de vie de la population.

Alors que pour une gestion rationnelle des déchets, surtout les déchets ménagers, considérés comme étant les déchets produits quotidiennement par les ménages pour le besoin de la vie, un concept qui inclue : les déchets ménagers proprement dits, les débris de verre ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les cendres, les carcasses d'animaux, etc. (Sané, 1999) il faut une implication sans faille d'abord des populations elles-mêmes, ensuite de la municipalité et enfin de l'État pour résoudre le problème des ordures. Donc les populations doivent être plus actives dans la gestion des ordures et valoriser la récupération (Annick, 2005). Cette gestion rationnelle des déchets doit adapter les moyens matériels et humains des sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de croissance de la population. Ensuite, il faut une organisation de la décharge pour palier au problème de saturation de celle-ci et enfin, il faut une revalorisation des ordures (Marcelle, 1990)

Partant de ces idées déjà émises, on pourrait dire que la situation socioéconomique des ménages joue un rôle prépondérant dans la production et la gestion des déchets ménagers. Ainsi une meilleure gestion des déchets dans le pays devrait adapter les méthodes avec la situation socioéconomique des ménages.

Et avec une population en parfaite expansion, il faut une étude de la situation avant d'entreprendre une démarche aboutissant à une meilleure gestion des déchets afin de préserver la santé humaine. C'est dans cette perspective que la ville des Cayes a été choisie :

D'une part en raison de sa taille démographique estimée à 86780 habitants (IHSI, 2015) et de la divergence des situations socioéconomiques des ménages qui serait un facteur favorable à la production d'ordures ménagères.

D'autre , par la mauvaise gestion des déchets au sein des ménages qui devrait être un premier facteur dans la gestion adéquate des déchets ménagers qui le plus souvent jetés dans les rues, les carrefours et les caniveaux là où ils peuvent passer plusieurs jours sans que le service de la voirie ne les ramasse.

D'où l'intérêt de l'étude sur la situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets ménagers dans la ville qui conduit à cette question de départ « La situation socio-économique des ménages aurait-elle un influence/ un impact sur la gestion des déchets ménagers dans la ville des Cayes »? Afin de procéder à une analyse qualitative et quantitative des déchets générés par les ménages, d'en faire un portrait de l'organisation de la gestion au sein des ménages et de démontrer la prépondérance des facteurs socio-économiques des manages sur l'efficience de cette gestion.

1.2. Objectifs de l'étude

Les objectifs de la recherche se divisent en objectif général et objectifs spécifiques.

1.2.1. Objectif général

L'objectif général de la recherche est de déterminer la relation existant entre la situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets dans la ville des Cayes.

1.2.2. Objectifs spécifiques

Afin d'atteindre l'objectif général nous avons fixé des objectifs spécifiques qui sont :

Ø Caractériser les ménages du point de vue socio-économique ;

Ø Identifier les modes de gestion des déchets au sein des ménages ;

Ø Etablir le lien entre le niveau d'étude des chefs de ménages et la gestion des déchets ;

Ø Établir le lien entre le niveau de revenu des ménages et la gestion des déchets ;

Ø Proposer des stratégies de gestion des déchets en fonction de la situation socioéconomique des ménages;

1.3. Hypothèses de l'étude

L'étude se base sur un ensemble hypothèses qui sont :

H1 : La gestion des déchets dans la ville des Cayes est très mauvaise surtout chez les ménages à faible revenu.

H2 : La production de déchets est plus importante chez les ménages à revenu important.

H3 : Le niveau d'éducation des ménages joue un rôle déterminant dans la gestion des déchets ménagers. Ainsi plus le chef de ménage est éduqué les déchets sont mieux gérés. 

1.4. Intérêt de l'étude

Cette étude permettra, dans le cadre d'une politique de gestion des déchets de déterminer en fonction de chaque couche sociale le mode gestion appropriée. Elle va aussi permettre de prendre des mesures pour une meilleure gestion et collecte des déchets au sein des ménages.

1.5. Limitation de l'étude

De par les divergences des couches sociales d'un endroit à un autre, cette étude prend en compte :

Ø La gestion des déchets ménagers solides

Ø Le Revenu disponible des ménages.

Ø Le niveau éducatif des chefs de ménage

Par conséquent cette étude se limite :

Ø Aux déchets ménagers non solides

Ø Au positionnement des ménages

Ø Aux professions des chefs de ménages

CHAPITRE II: REVUE DE LITTERATURE

2.1. Gestion des déchets dans le monde

La gestion des déchets dans le monde se fait de manière très divergente suivant qu'on est dans un pays en développement ou dans un pays développé. Cela s'explique par la divergence des couches sociales qui influencent d'une part la production des déchets et d'autre part le mode de gestion des déchets

2.2. Situation de la gestion des déchets dans les pays développés

La mise en place d'outils réglementaires et juridiques dans les pays développés comme le Canada a joué un rôle essentiel dans la gestion rationnelle et saine des déchets (Mizpah A. et al., 2009). Ainsi un arsenal de textes régulant la gestion des déchets a vu le jour depuis les années 1990 qui implique l'administratif, l'environnement, le réglementaire, le scientifique, le marché et la technologie (Nashua K. et al., 2009). En général, la gestion des déchets dans les pays développés est du ressort des collectivités locales ou des villes. Il n'est pas rare que celles-ci se regroupent en syndicats intercommunaux, communautés urbaines ou districts pour faire face aux difficultés croissantes d'ordre technique et organisationnel (ADEME, 2000). Pour le Québec et la Mauricie, une évolution des textes et applications ont permis d'atteindre un résultat que nul ne conteste à ce jour (RECY-QUEBEC, 2012). La théorie de 3RV-E (Réduire, Réutiliser, Recycler, Valoriser et Eliminer) a beaucoup évolué dans le concept du développement durable (Naushad et al., 2009).

2.2.1. Statistiques sur les déchets

2.2.1.1.Production de déchets Dans le monde

Les déchets générés sont très hétérogènes suivant les pays et les sociétés. Un pays comme les Etats-Unis produit près de 700 kg / hab / an de déchets ménagers contre moins de 200 kg dans un pays pauvre (Christophe, 2014).

2.2.1.2. En Europe

Plus d'1,8 milliards de tonnes de déchets ménagers et assimilés sont générés chaque année, soit 3,5 tonnes par personne. Un montant qui augmente plus rapidement que le PIB et dont moins d'un tiers est recyclé. En moyenne, chaque citoyen européen a généré 460 kg de déchets municipaux en 1995, 520 kg en 2004, et une nouvelle augmentation à 680 kg est prévue d'ici 2020, soit un accroissement de près de 50% en 25 ans, principalement attribuable à une croissance soutenue de la consommation privée finale et à la poursuite des modes de consommation actuels (Christophe, 2014).

2.2.1.3. Les déchets en France

L'évolution des modes de vie, des habitudes alimentaires, de la consommation, et la croissance démographique, ont une forte incidence sur la quantité de déchets produits chaque jour. La production d'ordures ménagères a ainsi doublé en 40 ans.

Chaque français produit en moyenne 354 kg d'ordures ménagères par habitant et par an en 2006 (Christophe, 2014). La France s'est dotée d'un plan d'action 2009-2012 en matière de gestion des déchets qui vise à mettre en oeuvre les engagements du Grenelle Environnement, qui fixent comme objectifs prioritaires la réduction à la source de la production de déchets et le développement du recyclage et de la valorisation. Ce plan d'action 2009-2012 prévoit :

Une réduction de 7% de la production de déchets ménagers et assimilés par habitant sur les cinq prochaines années, soit une diminution de la production de 25 kilos par habitant sur cinq ans ;

Une amélioration du taux de recyclage matière et organique à 35% en 2012 et 45% en 2015 pour les déchets ménagers et 75% dès 2012 pour les déchets des entreprises et les emballages. Actuellement, la part des déchets recyclés en France n'est que de 24 % ;

Une diminution de 15 % de la part des déchets partant à l'incinération et au stockage, de manière à réduire les nuisances sanitaires et environnementales induites. La valorisation organique, grâce à la méthanisation permettrait d'y répondre en partie. La prévention et le recyclage seront bien sûr aussi privilégiés (Christophe, 2014).

2.3. Gestion des déchets dans les pays en développements

L'objectif ultime de la gestion des déchets étant de réduire le volume des matériaux destinés à la décharge finale pour minimiser les risques de pollution qu'ils peuvent causer pour la santé et l'environnement (potentiel polluant, émission du biogaz, lixiviats, pathogènes, etc (MBT, 2003).

L'élimination des déchets nécessite une approche technologique et méthodologique. Cette vision devrait être traduite par le développement de technologies adaptées au contexte local et devrait prendre en compte la croissance des populations, les concentrations des déchets, les préoccupations environnementales et le développement durable. Les stratégies de gestion doivent donc passer par l'application de principes simples qui permettent d'atteindre les objectifs spécifiques correspondants (Wicker, 2000).

Il s'agit surtout de la mise en oeuvre d'un schéma de collecte et des filières de réutilisation, de recyclage et de compostage des déchets. Jusqu'au seuil des années 90, il n'existait presque pas de stratégies nationales en matière d'assainissement pour les villes en développement.

Les transferts de technologie des pays développés sans étude approfondie de terrain continue ont conduit à l'échec la plupart des schémas de gestion des déchets. Le coût des projets financés par des bailleurs externes tant pour la collecte que pour le traitement n'est pas négligeable. Ces acteurs (secteur public, privé, informel, ONG, associations, la population) restent toujours préoccupés par la collecte et l'évacuation des ordures, et non seulement ils ignorent la valeur économique de ces déchets mais ils n'arrivent pas à s'organiser dans un seul schéma et à situer les responsabilités (Medina, 1998 ; Yéyé, 2002). La prise de conscience des différents gouvernements en matière de gestion des déchets, appuyée par les politiques mondiales de protection de l'environnement, s'est concrétisée par la création des ministères de l'environnement ou de structures équivalentes dans les années 90.

2.3.1. Gestion des déchets en Haïti

La situation en matière de gestion des déchets dans les zones urbaines est confrontée à de nombreux problèmes. La prise en charge des déchets par la collecte et un traitement efficace et respectueux de l'environnement n'est pas encore perçue de façon généralisée par la population comme une nécessité sur le plan économique, environnemental et socioculturel.

2.1.1.1. Cadre légal, institutionnel et financier

Le cadre légal pour la gestion des déchets solides est établi par la Constitution et par une Loi de 1981. D'après ces documents, l'institution responsable de la gestion des déchets solides est la Commune (Mairie). Ce cadre légal au niveau national n'est pas accompagné d'un cadre de stratégie, politique, norme ou financement ni d'autres éléments qui précisent comment mettre en oeuvre et gérer un bon programme de gestion des déchets, sauf l`Aire Métropolitaine de Port-au-Prince (AMPAP).

A l'AMPAP, le gouvernement a reconnu depuis les années 70 le besoin de mettre en oeuvre un système de drainage pour toute la région, et a reconnu que la garantie de survie de ce système résidait (parmi d'autres initiatives) dans l'exécution des programmes pour la gestion des ordures par des activités de collecte (ramassage local) et d'entreposage. A ces fins, il a été créé le Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS) pour l'AMPAP. La mission du SMCRS, définie par son Décret de création de 1981, et a été modifiée par le Décret du 26 octobre 1989.

A) Décret du 3 mars 1981

Selon l'article 2 du Titre II de ce décret, le SMCRS a pour mission principale «d'assurer la collecte et le traitement des résidus tels que : les ordures ménagères, les déchets encombrants des ménages, les déchets de collectivités tels (Ecoles, restaurants, casernes).

B) Décret du 26 octobre 1989

Ce décret définit le partage de la responsabilité de la gestion des déchets entre le SMCRS et les Mairies Communales de l'AMPAP. L'article 2 de ce Décret stipule, en effet, que : «le rôle du SMCRS consistera dans le ramassage des détritus après qu'ils auront été balayés et assemblés par le Service de la Voirie respectif des communes de Port-au-Prince, de Delmas, de Pétion Ville, de Gressier, de la Croix-des-Bouquets et de Carrefour ».

A travers le pays, les services en gestion des déchets solides (GDS) sont opérés par le secteur public (commune ou SMCRS). Cependant, le secteur privé s'implique dans ce thème aussi soit par des contrats avec des ménages ou individus, soit par des contrats avec des établissements industriels ou commerciaux.

Les ONG et les organisations internationales s'impliquaient dans le secteur dans les années récentes, soit directement ou comme un appui aux organisations publiques. Parmi d'autres, la Banque Mondiale, USAID, CHF, UN-HABITAT, PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement), Fondation YELE Haïti dans la collecte, Fédération des amis de la nature : FAN dans les programmes de sensibilisation.

Les mairies ne disposent pas d'un budget pour la gestion des déchets. Les dépenses effectuées pour la collecte des déchets dépendent des recettes réalisées par les municipalités.

2.1.1.2. Types de traitements expérimentés dans le pays

A) Compostage en Haiti

En Haïti, le compostage se fait de façon traditionnelle, à petite échelle. Ce sont les agriculteurs qui font des composts à partir des déchets de culture pour pouvoir améliorer la qualité de leurs sols. Au début des années 1980, il existait une usine de production de compost industriel à Port-au-Prince (UNACOM). Cette usine avait une capacité de 250 tonnes métriques d'ordures ménagères par jour, fonctionnant 16 heures/jour pendant une période de 350 jours par an. Installé à petite place Cazeau, elle a fonctionné de mars 1980 à septembre 1984 pour une production cumulée de 39000 tonnes métriques de compost. Avec un rendement de 80%, cela fait une production moyenne de 26 T.M par jour correspondant au traitement de 33 T.M d'ordures ménagères par jour. L'expérience a échoué et les causes énoncées par certains auteurs sont : la mauvaise localisation de l'usine, le coût relativement élevé du combustible utilisé (huile lourde) et celui du transport du produit fini sur longue distance. Une tonne de co .. mpost se vendait ex-usine à U.S $11. La République a été incapable de gérer valablement l'UNACOM dont le coût d'installation aurait été de l'ordre d'U.S $5 millions (Victor, 1989).

B) Production de biogaz

En Haïti, diverses expériences ont été réalisées dans quelques zones du pays de 1990 à 2000 pour arriver à produire du biogaz local. Ces digesteurs n'utilisaient pas des déchets ménagers car ils nécessitent un broyage préalable avant leur introduction dans le bio digesteur. Dans la majorité des cas, la matière première utilisée est la déjection des animaux et des résidus végétaux.

À Hinche, les petites soeurs et les petits frères de Sainte Thérèse possédaient un digesteur continu traitant l'herbe et la bouse de vache. Les problèmes rencontrés se trouvent dans les opérations de chargement et de déchargement du système.

Il y avait un digesteur basé sur le modèle chinois à la ferme école de Vialet, commune de Petit Gôave. Ils utilisent les déjections animales et les résidus végétaux comme matière première et les problèmes rencontrés étaient le colmatage du digesteur en raison de la matière première utilisée.

Il existait d'autres digesteurs fonctionnant notamment au centre de recherche et de documentation de Damien de capacité 15m3, au centre de formation de Salagnac de capacité 45m3, à l'école moyenne d'agriculture de Dondon de capacité 20m3, à la ferme de Prinsa (Thomazeau) de capacité 35m3, à Dufailly (Mirebalais) de capacité 20m3. Ces digesteurs traitent les déjections de porc et de bouse de vache, des déjections de porc et du fumier de poule. (MARNDR, 2002).

2.1.1.3. Gestion des déchets dans la ville des Cayes

La collecte est réalisée de porte à porte suivant un plan réalisé par le service d'urbanisme de la mairie et aussi suivant des points où les déchets sont déposés et forment des tas au niveau de certains carrefours que la mairie évacue quand elle en a la possibilité. Ces détritus peuvent rester plusieurs jours, car les moyens dont dispose la mairie n'est pas adéquate.

Le dépotoir se trouvait à Labarelle, situé à 9 km de la ville. Ce dépotoir se fait à ciel ouvert de façon traditionnelle, car on ne fait que déposer les déchets, pas d'enfouissement ni d'incinération. Toutefois en raison de la difficulté d'accès lié au mauvais état de la route et aux dépenses pour le carburant les déchets sont jetés à Breffet, non loin du marché Jeudi, ce qui présente un grand risque pour la population du point de vue sanitaire.

2.4. Concepts

2.4.1. Déchet

Généralement, un déchet désigne, tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux vêtements, les rebuts de construction, les autos usagées, les médicaments dont la date d'utilisation est échue, les débris alimentaires de la cuisine, etc. (Paradis et al, 1983).

2.4.2. Ordures ménagères

Une ordure ménagère (OM) est un déchet issu de l'activité domestique des ménages, pris en compte par les collectes usuelles ou séparatives ainsi que les déchets non ménagers collectés dans les mêmes conditions (RECYCONSULT, 2010).

2.4.3. Revenu disponible des ménages

En économie le revenu disponible est le revenue  dont dispose effectivement un ménage afin de consommer ou d'épargner (Keynes, 2008)

2.4.4. Prestation sociale

Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques (INSEE, 2016)

2.4.5. Ménage

Selon le dictionnaire Français LAROUSSE, un ménage constitue une unité statistique élémentaire de population, constituée par une ou plusieurs personnes (célibataire, famille, communauté) qui, quels que soient les liens qui les unissent, occupent un même logement à titre de résidence principale, et envisagée dans sa fonction économique de consommation. (Pour le célibataire, on utilise de plus en plus le terme de monoménage.)

2.4.6. Chef de Ménage

Expression, aujourd'hui désuète, désignant le référent d'un ménage. L'INSEE précise qu'en 1982, à la notion de chef de ménage, dont la connotation était jugée trop hiérarchique, on a substitué celle de personne de référence du ménage. A chaque ménage correspond une personne de référence et une seule. Elle est déterminée de la manière suivante : la personne de référence du ménage est déterminée à partir des seules 3 personnes les plus âgées du ménage. S'il y a un couple parmi elles, la personne de référence est systématiquement l'homme du couple. Si le ménage ne comporte aucun couple, la personne de référence est l'actif le plus âgé (homme ou femme), et à défaut d'actif, la personne la plus âgée.

2.4.7. Déchet inerte

Déchet inerte Désigne un déchet qui ne subit aucune modification physique, chimique ou biologique. Les déchets inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique. Les déchets inertes ne sont pas biodégradables, n'ont aucun effet dommageable sur d'autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, n'entraînent pas de pollution de l'environnement (pollution visuelle mise à part) ni de nuisance à la santé humaine. Les déchets inertes sont éliminés par réemploi ou stockage (RECYCONSULT, 2010).

2.4.8. Biodéchet 

Biodéchet est la catégorie des déchets biodégradables solides des ménages qui comprennent : les déchets alimentaires, les déchets verts, les papiers et les cartons. Le programme QUALORG parle de biodéchet comme de la fraction fermentescible des déchets ménagers, séparés à la source des matières non composables telles que le verre, le plastique, ..., en vue de leur valorisation organique (RECYCONSULT, 2010)

2.4.9. Gestion des déchets 

La gestion des déchets désigne l'ensemble des opérations et moyens mis en oeuvre pour limiter, recycler, valoriser ou éliminer les déchets, c'est-à-dire des opérations de prévention, de pré-collecte, collecte, et transport et toute opération de tri, de traitement, jusqu'au stockage.
Alain Navarro a identifié cinq stratégies pour la gestion des déchets :

Ø Stratégie préventive - arrêt de la production : stratégie radicale, qui consiste à ne plus produire un produit qui pose des problèmes de valorisation ou d'élimination en fin de vie ou générant, lors de sa production, des déchets difficilement éliminables. En contrepartie, on recherchera des produits de substitution. Exemples : CFC, PCB, amiante, etc.

Ø Stratégie préventive - optimisation et innovation sur les technologies pour réduire la production de déchets et leur toxicité : c'est le concept de technologies propres.

Ø Stratégie curative - mise en oeuvre d'une politique de recyclage, de valorisation et de réutilisation des déchets de production et de la consommation : les principales difficultés étant de trouver des procédés de transformation, ainsi que des débouchés pour les matières issues de la valorisation.

Ø Stratégie curative - rejet éco-compatible des déchets : consiste au rejet d'effluents dépollués dans le milieu naturel après des phases de traitement et de concentration des polluants pour ne stocker qu'un déchet ultime.

Ø Stratégie curative - stockage, enfouissement : il ne s'agit pas d'une stratégie à proprement parler mais bien de l'ultime exutoire de tout traitement qui débouche systématiquement sur un déchet ultime. (RECYCONSULT, 2010)

2.4.10. Valorisation

Valorisation est un terme générique qui recouvre le recyclage matière et organique, la valorisation énergétique des déchets, ainsi que le réemploi, la réutilisation et la régénération (RECYCONSULT, 2010)

2.4.11. Recyclage 

Le recyclage consiste au retraitement dans un processus de production des déchets, aux fins de leur fonction initiale ou à d'autres fins (cela comprend le recyclage organique mais pas le recyclage énergétique). Le recyclage des déchets désigne l'ensemble des techniques de transformation des déchets après récupération, visant à en réintroduire tout ou partie dans un cycle de production. (RECYCONSULT, 2010)

2.4.12. Compostage 

C'est un processus biologique aérobie de conversion et de valorisation des matières organiques ( sous-produits de l' élevage, biomasse, déchets organiques d'origine ménager, etc.) en un produit stabilisé, hygiénique, semblable à un terreau, riche en composés humiques, le compost. Le compostage peut être réalisé dans des composteurs à l'échelle d'un foyer ou de quelques foyers ou, à plus grande échelle, sur des parcelles de terres agricoles pour convertir les fumiers ou encore, des plates-formes pour convertir les déchets ménagers, des chutes de biomasse.

2.4.13. Compost urbain

Le compost urbain est un mélange fermenté de résidus organiques et minéraux issus généralement des ordures ménagères et utilisé pour l'amendement des terres agricoles (Paradis et al, 1983). Le compost est obtenu grâce un traitement biologique des matières organiques par fermentation aérobie.

2.4.14. Déchets biodégradables

Ce sont les déchets pour lesquels les facteurs abiotiques assurent seuls leur décomposition ; dans le cas où la décomposition est assurée par les micro-organismes (bactéries ou champignons), on parle des déchets biodégradables. Exemple la matière organique.

2.4.15. Déchets non biodégradable

Ce sont les déchets qui proviennent surtout des nouvelles techniques industrielles, résistent à la décomposition, et se décomposent difficilement. Exemple les sachets et autres plastiques.

2.4.16. Environnement

L'environnement, c'est l'ensemble des éléments (plantes, animaux, forêts, étendues d'eau) qui entourent les êtres humains. Il est essentiel à la survie, car les gens ont besoin de respirer, de boire et de se nourrir. Heureusement, la planète peut répondre à ces besoins essentiels. Cependant, contrairement aux animaux, les êtres humains ont tendance à transformer leur environnement. Ils utilisent ce qui les entoure pour améliorer leurs conditions de vie. Par exemple, ils utilisent les cours d'eau pour laver leurs vêtements ou pour se débarrasser de leurs déchets. S'ils exagèrent, ils ne pourront plus boire l'eau sans risquer de tomber malades. De plus, les poissons qui y vivent et les animaux qui la boivent peuvent mourir, ce qui peut avoir des effets néfastes sur la nourriture des êtres humains. Ainsi, pour survivre, les êtres humains doivent faire attention à leur environnement. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas (FIQ, 2013).

2.4.17. Pollution

Pour le dictionnaire encyclopédique environnement et développement durable, la pollution désigne l'introduction directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances ou de chaleur dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine ou à la qualité des écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes terrestres, qui entraînent des détériorations aux biens matériels, une détérioration ou une entrave à l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations légitimes de ce dernier (RECYOSULT, 2010).

CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE PHYSIQUE

3.1. Brève présentation du département du sud

Le département du Sud est l'un des dix départements du pays, situé sur le quart Sud-ouest de la péninsule de Tiburon, il compte 5 arrondissements et 18 communes dont celle des Cayes où se trouve aussi son Chef-lieu. Sa superficie est de 2654 km2 et sa population est estimée à774 976 habitants (IHSI, 2015)

3.1.1. Localisation de la ville des Cayes

Située à 194 Km au Sud de Port-au-Prince, la ville des Cayes est le chef-lieu du département. Ses coordonnées géographiques sont : 18011'10''de latitude Nord et 76010'30'' de longitude Ouest. Elle est limitée au nord par la rivière de l'Ilet et le bois l'Etat, à l'est par la mer des caraïbes, au sud et à l'ouest par la Ravine du sud et partiellement par des localités des sections de la commune de Torbeck (Bouri et Lagodré) et de la plaine à Jacob (Lasser, 1985)

3.1.2. Géographie

La ville est bâtie au bord de la baie des Cayes à l'embouchure de la rivière de la Ravine du Sud, sur la rive gauche de celle-ci.

Face à la ville portuaire des Cayes, s'élève, au large, l' île à Vache.

3.1.3. Démographie

La commune est peuplée de 151696 habitants (IHSI, 2015), dont 86780 habitants pour la ville elle-même.

3.1.4. Situation social

3.1.1.1. Universités

Le département compte environ une dizaine d'universités ou centres universitaires.Parmi lesquelles citons :

· l'université Notre-Dame d'Haïti / Faculté d'agronomie (UNDH/FA), qui est une entité de la Conférence épiscopale de l'Église catholique d'Haïti ;

· l'American University of the Caribbean (AUC) / faculté d'agronomie/ faculté de génie civil/ sciences comptable et langues vivantes, qui est une entité de l'Église catholique d'Haiti et du gouvernement des États-Unis ;

· l'université publique du sud d'Haïti (UPSAC) ;

· l'école de droit et des sciences économiques des Cayes (EDSEC) ;

· l'université episcopale d'Haïti / Business and Technology Institute (UNEPH) / (BTI)

· l'université polyvalente d'Hait (UPH)

· l'université américaine des sciences modernes d'Haïti (UNASMOH)

· l'université métropole d'Haïti (UMOH)

· l'université lumière

3.1.1.2. Ecoles

Au niveau secondaire, la ville compte deux lycées :

· le lycée Philippe Guerrier ;

· le lycée Claudy Museau.

Ainsi que plus d'une cinquantaine d'écoles privées. Parmi celles-ci, on peut citer :

· les collèges Saint-Jean et Frère Odile Joseph, tous deux gérés par l'Église catholique.

· le Complexe éducatif moderne (CEM), dirigé par des Normaliens issus de l'École Normale Supérieure de Port-au-Prince de l' université d'État d'Haïti (UEH),

· le collège Horace Pauléus Sannon, du nom d'un ancien historien et écrivain haïtien, Le collège Pierre Corneille, le collège Lysius Félicité Salomon Jeune fondé et dirigé par Pierre Gardy Thomas, le collège évangélique de Simon dirigé par la Mission évangélique Baptiste Lumière d'Haiti/MEBLH.

3.1.5. Economie des ménages de la ville des cayes

Selon le bulletin de l'IHSI en 1998, les principales activités économiques dans la ville des Cayes sont : le commerce, l'artisanat et l'industrie, la pêche et en dernier lieu l'agriculture. 

Pour les établissements commerciaux, il y a plus d'une trentaine de grandes boutiques, plus de 3 minimarket, 32 dépôts (ciment, fer, farine, sucre, huile), 12 dépôts de matériaux de construction, 39 boutiques de provisions alimentaires,

Pour les établissements économiques, on retrouve 7 stations d'essence, 4 morgues commerciales, 34 pharmacies, des services de photocopies, salon de coiffure / studio de beauté, et des dry cleanning.

CHAPITRE IV: APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

Pour mener à terme cette étude, la mise en oeuvre d'une bonne méthodologie de travail est essentielle. Ainsi, nous sommes allés en premier lieu consulter les documents ayant rapport avec le sujet de recherche, puis consulter les professionnels et organisations expérimentés dans le domaine. Cette première étape nous a permis de réaliser le questionnaire d'enquête et de déterminer le moyen approprié pour collecter les données. Une fois le questionnaire terminé, l'enquête a eu lieu, les données collectés sont traitées et analysées aux fins de conclusion et recommandations.

4.1. Documentation

La recherche documentaire a été un outil indispensable dans le cadre de cette étude. S'informer sur les différentes études déjà réalisées dans le domaine, consulter les personnalités ayant une certaine connaissance approfondie sur la gestion des déchets nous ont permis de synthétiser des informations qui nous ont permis d'avancer dans la Recherche.

4.1.1. Délimitation du milieu d'étude

L'étude a été réalisée sur la gestion des déchets ménagers. Ainsi nous avons réalisé l'enquête sur des zones spécifiques suivant la catégorisation de la ville. Nous avons prélevé les échantillons à la Savane de Cayes, le boulevard des Quatre-chemins, Derrière fort et à Deux-Mapoux car ces zones sont considérée comme étant des zones résidentielles.

4.2. Démarche, Méthode et technique de recherche

4.2.1. Démarche

La démarche utilisée dans cette est la démarche hypothético-déductive qui est utilisée aussi bien en sciences sociales qu'en sciences expérimentales (Depelteau, 2003). Cette démarche consiste à partir d'une question de départ d'émettre des hypothèses que l'on va ensuite vérifier par des testes empiriques. Ces hypothèses par la suite peuvent être confirmées ou infirmées en fonction des résultats obtenus à partir des testes empiriques.

4.2.2. Méthode

Pour réaliser ce travail nous avons adopté la méthode d'enquête pour collecter les données.

4.2.3. Technique

Afin de collecter les données on a procédé à l'utilisation des grilles d'enquête. Ainsi on est allé sur le terrain rencontré les chefs de ménages les posé des questions déjà prévues dans le questionnaire d'enquête.

4.1.1.1. Echantillonnage

Pour arriver à la représentativité des résultats, la méthode d'échantillonnage aléatoire stratifiée a été prise en compte. Le nombre total des ménages a été divisé en 4 strates ou zones. Ensuite, les ménages ont été choisis de façon aléatoire par intervalle régulier dans chaque zone ou strate.

4.1.1.2. Taille de l'échantillon

Afin de déterminer la taille de l'échantillon, on a utilisé la méthode de la proportion3(*) représentant à travers cette formule

Taille de l'échantillon =

N= Taille de la population qui est de 17884 ménages

e = Marge d'erreur 5 % convertissant en 0,05 sous forme décimale

Z-score = Le nombre d'écart standard d'une proportion donnée par rapport à la moyenne dont le nombre est 1.96

P = La proportion dont le nombre est évalué à 0.5

Ainsi, après avoir effectué le calcul, 377 ménages (Taille de l'échantillon) ont fait l'objet de l'enquête.

4.2.4. Grille d'entrevue

Pour mieux comprendre la gestion des déchets, des rencontres ont été réalisées avec les différents acteurs impliquant dans ce domaine. Delà, une grille d'entrevue a été conçue pour faciliter la tâche.

4.2.5. Entretien et collecte des données

Pour arriver à la réussite de l'étude nous avons préalablement procédé à une enquête exploratoire qui nous a permis d'avoir une idée sur la gestion des déchets au sein des ménages ainsi que le cadre de vie de la population. Ensuite nous effectué l'enquête formelle pour pouvoir recueillir les informations nécessaires. Au cours de cette enquête, des informations ont été prises à partir d'un formulaire d'enquête conçu pour les ménages sur :

Ø Le niveau d'étude des chefs de ménage

Ø le revenu disponible des ménages

Ø la méthode d'élimination des déchets produits

Ø la nature et le volume des poubelles utilisées

Ø le lieu d'évacuation des déchets

Ø la valorisation des déchets

4.2.6. Méthode de collecte

Cette démarche a produit des données sur la quantité des déchets produite et le mode de gestion des déchets ménagers dans ville des Cayes. Pour arriver à déterminer la production moyenne de déchets ménagers, des ménages (10 Ménages) ont été sélectionnés par zone de façon aléatoire (sur la base du niveau de revenu disponible des ménages traité dans les fiches d'enquêtes, de la taille des ménages et de la fréquence d'élimination des déchets ménagers). Ces ménagers ont été suivis régulièrement jusqu'à avoir la production de 7 jours. Les déchets ont été mis dans des sacs dont la masse connue et pesés avec une balance. Ainsi nous sommes arrivés à déterminer la production moyenne par habitant par jour pour chaque niveau de revenu. Et les données concernant le mode de gestion des déchets ont été recueillies directement grâce aux entretiens avec les chefs de ménages.

4.3. Dépouillements, traitements et analyse des données

Les données collectées ont été dépouillées manuellement afin d'analyser les résultats obtenus. Ces premiers éléments d'analyse joints aux données recueillies antérieurement ont servi à la synthèse partielle de l'étude. L'analyse et le traitement des données ont été faits à l'aide du logiciel informatique connu sous le nom d'EXCEL en vue de présenter définitivement les résultats de l'étude.

4.4. Formules utilisées

a) Revenus

Revenu disponible = Revenu salarié + Revenus non salariaux (bénéfices, honoraires, etc.) + Revenus de la propriété (dividendes, loyers, etc.) + prestations sociales (allocations familiales, pensions de retraite) - impôts - taxes.

Revenu salarié = salaire - dépense liés au salaire (transport, accessoires, etc.)

Revenu non salarial = l'ensemble des bénéfices lié à l'activité

Revenu par tête = Revenu moyen des ménages/ Taille moyenne des ménages

Revenu moyen des ménages = Revenu total de l'échantillon / taille de l'échantillon

Revenu total de l'échantillon = Sommes des revenus des ménages

b) Production de déchet

Production moyenne/habitant/jour = (production total/durée de production)/ taille moyenne des ménage.

Production moyenne annuelle / habitant / = Production moyenne/habitant/jour *365

c) Taille moyenne des ménages

Taille moyenne des ménages = sommes des taille des ménages / taille de l'échantillon

CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS

La présentation des résultats permettra de mettre à jour de manière méthodique l'ensemble des données collectés, traitées et analysées afin d'entreprendre les discussions qui s'imposent.

5.1. Caractéristique socioéconomique des ménages de la ville des Cayes

Dans cette partie nous traitons les caractéristiques socioéconomiques des ménages (âge, sexe des chefs de ménages, niveau d'étude des chefs de ménages, taille des ménages, le type de logement occupé par les ménages et le revenu disponible des ménages). L'objectif de cette partie est de présenter un profil des ménages et les caractéristiques de l'environnement socioéconomique immédiat des ménages. Une telle description est importante car les caractéristiques socioéconomiques sont susceptibles d'influer sur la gestion des déchets ménagers dans la ville des Cayes

5.1.1. Age des chefs de ménages

Les chefs de ménages sont majoritairement des adultes et leur âge est au-delà de 16 ans. La figure 1 présente les tranches d'âge des chefs de ménages.

Figure 1: Age des ménages

Il se dégage de cette figure que 36% des chefs de ménage ont un âge varie de [30 à 40 ans [, 22% ont un âge varie de [40 à 50 ans [, 20% dont l'âge varie de [20 à 30 ans [, 20% dont l'âge se situe entre 50 ans et plus et les chefs des ménages de moins de 20 ans ne représentent que 2%. (ANNEXE A-1)

Toutefois il faut faire remarquer que les chefs des ménages sont majoritairement adultes et ils ont un âge moyen de 40,3 ans.

La plus grande proportion des chefs de ménage a un âge qui se situe en-dessous de 50 ans c'est-à- dire une population jeune qui a la force de travail, un facteur important dans le revenu des ménages considéré comme étant un facteur important dans la production et la gestion des déchets au sein de la ville des Cayes. D'autre part cette proportion des chefs de ménage dont l'âge se situe en dessous de 50 ans représente un facteur déterminant dans l'augmentation de la population qui augmentera la production des déchets dans la ville.

5.1.2. Sexe des chefs de ménage

Le sexe des chefs de ménage peut influer sur la gestion des déchets ménagers car les femmes s'occupent le plus souvent du nettoyage de la maison que les hommes. Le tableau 1 présente le sexe des chefs de ménage

Tableau 1 : Sexe des chefs de ménage

Sexe des chefs de ménage

Sexe

M

F

Total

Quantités

159

218

377

Pourcentages

42%

58%

100%

Dans ce tableau il est présenté que les chefs de ménage de sexe féminin représentent 58% et les chefs de ménage de sexe masculin représentent 42%. Les chefs de ménage du sexe féminin sont majoritaires.

Comparativement au donnés précédents où la moyenne des ménages dirigés par des femmes représentent 60% dans les villes de province et 64% dans l'aire métropolitaine de Port-au- Prince (IHSI, 2003). Il n'existe de trop de différences significatives entre ces résultats. Toutefois entre la moyenne des villes de province et celle de la ville des Cayes il y a une différence de 2% qui serait lié à la moyenne nationale.

5.1.3. Niveau d'étude du chef de ménage

Le niveau d'étude des chefs de ménage est très varié. La plupart ne savent même pas signer leur nom, d'autres ont un niveau d'étude primaire, d'autres ont un niveau d'étude secondaire et d'autres ont un niveau supérieur ou universitaire. La figure 2 présente le niveau d'étude des chefs de ménage

Figure 2 : Niveau d'étude des chefs de ménage

En ce qui a trait au niveau d'étude des chefs de ménage, 6% sont des alphabètes, 17% ont un niveau d'étude primaire, 40% ont un niveau secondaire et 37% un niveau supérieur ou universitaire et les chefs de ménage qui ne savent pas lire ne représentent que 6% (ANNEXE A-2)

Comparativement aux résultats précédant où 54,4% des chefs de ménage de la population ne savent pas ni lire ni écrire (IHSI, 2007). Le pourcentage des chefs de ménage analphabètes est nettement inférieur par rapport à la moyenne nationale. Ceci serait le résultat de plusieurs facteurs tels que: le temps car, l'étude antérieure date déjà de plus de 12 ans, le milieu, car en milieu urbain la scolarisation est plus accessible qu'en milieu rural et que plus de la majorité de la population vit en milieu rural.

5.1.4. Revenu des ménages

Le revenu des ménages pourrait avoir des impacts sur la gestion des déchets car il conditionne le pouvoir d'achat des ménages. La figure 3 présente le niveau de revenu des ménages :

Figure 3:Revenu des ménages

Il est montré dans cette figure que 71% des ménages ont un revenu de moins 10000 Gdes le mois, 16% des ménages ont un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et 13% des ménages ont un revenu de plus de 20000 Gdes le mois (ANNEXE A-3).

Toutefois le revenu moyen mensuel est de 5830,19 Gdes/ménages (ANNEXE A-3).

Le revenu moyen mensuel des ménages est de 5830,19 Gdes ce qui permet d'évaluer le revenu moyen annuel à 69962,28 Gdes et le revenu par tête à 13718,09 Gdes/hab/an.

Comparativement aux données antérieures, où le revenu par tête pour la zone métropolitaines de Port-au-Prince est évalué à 12701,9 Gdes/hab/an, (IHSI, 2003) et 5616,2 Gdes pour les autres milieux urbains, il existe une très grande différence. D'une part le revenu par tête de la ville des Cayes est légèrement supérieur par rapport à celui de Port-au-Prince, soit 1016,19 Gdes de plus. Ceci serait le résultat de dépréciation de la monnaie haïtienne durant ces derniers temps. Car les résultats de l'IHSI datent déjà de 16 ans et de 2003 à nos jours la Gourde ne cesse de perdre de plus en plus sa valeur et l'inflation4(*) ne fait qu'augmenter.

D'autre part le revenu par tête de la ville des Cayes est plus que le double du revenu par tête des autres villes qui était évalué à 5616,2 soit 2,44 fois moins le revenu par tête de la ville des Cayes.

5.1.5. Type de logement

Le type de logement occupé par les ménages est très varié. Certains ménages vivent dans une pièce de maison, certains occupent des pièces ou appartement et d'autres occupent des maisons. La figure 4 présente le type de logement occupé par les ménages :

Figure 4:Type de logement occupé par les ménages

De cette figure il ressort que 37% des ménages occupent une pièce de maison, 41% occupent plus d'une pièce ou appartement et 22% des ménages occupent des maisons (ANNEXE A-4).

Le type de logement occupé par les ménages est le plus souvent fonction du niveau de revenu des ménages. Ainsi plus le ménage possède un meilleur revenu il vit dans un meilleur logement qui a plus d'espaces. Ceci est considéré comme étant un facteur important dans la gestion des déchets ménagers parce que plus on a de l'espace plus on peut attendre le service de collecte de la mairie pour évacuer les déchets ce qui réduit la possibilité d'évacuer les déchets ménagers dans les rues ou autres endroits inappropriés.

5.1.6. Taille des ménages

La taille des ménages est très varié et compte jusqu'à plus de 5 personnes. La figure 5 présente la taille des ménages

Figure 5: Taille des ménages

Il est montré dans cette figure que 13% des ménages ont moins des 3 personnes, 32% ont 3 à 5 personnes et 55% des ménages ont plus de 5 personnes (ANNEXE A-5).

Toutefois il faut remarquer que la taille moyenne des ménages est des  5,1 personnes.

Comparativement aux données antérieures du recensement de la population en 2015, la taille de population est évaluée à 86780 habitant pour 17884 ménages (IHSI, 2015) ce qui donne une taille moyenne de 4,9 personnes par ménage, la taille des ménages a connu un augmentation de 0,2 personne en 3 ans soit 0,07 personne par année. Ceci serait le résultat de l'exode rural, et de la croissance de la population ce qui entrainerait une production beaucoup plus importante de déchets dans la ville des Cayes.

5.2. Gestion des déchets au sein des ménages de la ville des Cayes

Cette partie présente le mode de gestion de déchets (l'utilisation des poubelles, le lieu d'évacuation des déchets, la méthode d'élimination des déchets ménagers, la valorisation des déchets, etc.) effectué au sein des ménages de la ville des Cayes. Cette partie a pour objectif de présenter la prise en compte de la gestion des déchets par les ménages.

5.2.1. Utilisation de poubelles par les ménages

L'utilisation de poubelles joue un rôle déterminant dans le processus de gestion des déchets ménagers. Les poubelles permettent aux ménages de stocker les déchets et les facilitent le déplacement pour tout traitement définitif. La figure suivante présente la part des ménages utilisant des poubelles dans le processus de gestion des déchets.

Figure 6: Utilisation de poubelles par les ménages

De cette figure il ressort que 92% des ménages utilisent des poubelles et 8% des ménages n'utilisent pas de poubelles dans le processus de gestion des déchets ménagers (ANNEXE A-6).

Cette part des ménages qui n'utilisent pas de poubelles appartient : d'une part aux ménages possédant une cour et évacue les déchets chaque jour et en temps réel, d'autre part des ménages qui habitent près des endroits où ils évacuent les déchets. Le plus souvent ces ménages utilisent des récipients qu'ils utilisent parfois à d'autres fonctions pour faciliter l'évacuation des déchets.

5.2.2 Nature des poubelles utilisées dans le stockage des déchets

Pour gérer les déchets au sein des ménagers plusieurs types de récipients sont utilisé à titre de poubelle afin de collecter les déchets pour tout traitement définitif. La figure 7 présente la nature des poubelles utilisées par les ménages :

Figure 7: Natures de poubelles utilisées

Le sachet noir plastique est utilisé par près 42 % des ménages. Ce sachet peut être jeté directement avec les déchets à cause de la nature du plastique qui est très fine. Certaines fois il joue le rôle de doublure avec une autre poubelle jugée forte. Grâce au prix d'un sachet noir qui est très faible par rapport aux autres types de poubelles et sa facilité à déplacer il trouve une place importante dans le choix d'un outil de stockage des déchets au regard des ménages. Le boquite est utilisé par près de 20% des ménages, il est généralement en plastique, comme le sachet plastique, déplaçable sans trop de difficultés. Le sac, contenant des produits alimentaires utilisés (sac de riz, de sucre, etc.) est utilisé par près 16% des ménages et des poubelles de natures diverses (paniers, drums, cuvette, boite en carton etc.) sont utilisées par près de 22% des ménages. (ANNEXE A-7).

Comparativement aux résultats obtenus par Herley Richard JULIEN en 2005 dans ses travaux de mémoire pour l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome où le pourcentage des sachets noirs utilisés comme poubelles était de 58% ceci a connu une nette diminution soit de 16% ce qui serait lié au changement de comportement de la population ou à l'utilisation d'autres types de poubelles comme substituant dans le processus de la gestion des déchets ménagers.

5.2.3. Quantité des ordures ménagères produites

La production de déchets dans la ville des Cayes est très variée et est fonction du mode de vie de la population, du pouvoir d'achat des ménages, de la taille de ménages etc. Le tableau suivant présente la production des déchets ménagers dans la ville des Cayes 

Tableau 2: production de déchets managers

Production de déchets ménagers

Revenu des ménages

Moins de 10000 Gdes

10000 -20000 Gdes

Plus de 20000 Gdes

Moyennes

Taille des ménages

65

73

66

5,1

Durée de production

7

7

7

7

Production totale des ménages en Kg

273

322

332,5

23 ,19

Production moyenne des déchets en Kg/hab/jr

0,60

0,63

0,72

0,65

Source : Enquête de l'auteur (Janvier, 2019)

La production moyenne des déchets ménagers pour la ville des Cayes est estimée à 0.65 kg/hab/jr. Cette production varie entre 0.40 à 0.90 kg/hab/jr, elle est plus élevée chez les gens aisés de la ville et plus faible chez les ménages à faible revenu, plus particulièrement au niveau de la Savane où habite des gens très pauvres car le revenu joue un rôle très important dans la production des déchets.

Cette production estimée à 231,4 Kg/hab/an ne présente pas de différences significatives à la production de déchets ménagers dans les pays en développement qui varie entre 180 et 240 Kg/hab/an (IEPF, 2005) et nettement inférieure à celle des français qui produisent en moyenne 344 Kg de déchets ménagers par habitant par An (ADEME, 2014). Cette différence serait liée à plusieurs facteurs tels que : le revenu des ménages, l'habitude et le comportement de la population, le niveau éducatif, etc.

Et comparativement aux résultats obtenus par Herley Richard JULIEN en 2005 dans ses travaux de mémoire pour l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome qui a obtenu une production moyenne de 0.51 kg/hab/jr, la production a connu une nette augmentation durant ces dernières années. Et en référence au manuel de gestion des déchets écrit par CHF (Cooperative Housing Fondation) en 1997 et qui utilise une méthodologie similaire, cette production est supérieure à celle produite à Gonaïves 0.3 kg/hab/jr et à celle produite au Cap-Haïtien 0.6 kg/hab/jr. Cette différence serait liée au temps et à l'espace car la production de déchets augmente de plus en plus dans le monde et est fonction de la position géographique (Buenrostro et Bocco, 2003).

5.2.4. Tri des ordures ménagères

Au sein des ménages les déchets sont stockés soit de manière séparée suivant leur nature en vue de la mise en valeur ou ils sont tous mélangés pour une élimination de natures diverses. La figure 6 pressente le mode de stockages des déchets ménagers.

Figure 8 : mode de stockage des déchets ménagers

Dans cette figure il est montré que seulement 20% des ménages trient leurs déchets et 80% des ménages stockent leurs déchets sans faire un tri (ANNEXE A-8).

Le tri des déchets au sein des ménages est le plus souvent lié à la mise en valeur des déchets ménagers, ainsi les ménages qui ne mettent pas les déchets en valeur ne trient pas les déchets non plus. Alors que dans un processus de gestion rationnelle des déchets le tri devrait être fait pour faciliter la valorisation de chaque type de déchets.

5.2.5. Valorisation des ordures ménagères

Les déchets ménagers sont pour la plupart des ménages valorisés et pour d'autres, ils ne sont qu'éliminés de diverses manières. La figure 7 présente la part des ménages valorisant ou non les déchets.

Figure 9 : Valorisation des déchets dans les ménages

Il ressort de cette figure que seulement 20% des ménages mettent en valeur leurs déchets et 80 % ne font que les éliminer de diverses manières. Toutefois il faut faire remarquer que les déchets mise en valeur ne sont autres que des déchets organiques biodégradables (ANNEXE A-9).

Comparativement aux pays de l'Union Européenne qui mettent en valeur soit par recyclage plus de 50% des déchets ménagers (ADEME, 2014), la valorisation des déchets dans la ville des Cayes ne représente quasiment rien. Celle-ci étant très faibles chez les ménages de la ville des Cayes et représente l'une des causes majeures de l'insalubrité au sein de la ville. Cette faible part des ménages qui mettent en valeur les déchets ménagers ne mettent qu'une infirme partie (les déchets biodégradables) des déchets ce qui signifie que moins de 20% des déchets ménagers sont valorisés. Ceci serait lié a un manque de connaissances de la population vis-à-vis des procédés de valorisation des déchets et aussi à un manque de moyens pour l'application des procédés modernes de gestion des déchets permettant une meilleure mise en valeur de certains types de déchets.

5.2.6. Méthode d'élimination des ordures ménagères

La méthode d'élimination des déchets est très importante dans le processus de la gestion des déchets ménagers car toutes les méthodes ne donnent pas de même résultats. La figure 9 présente les différentes méthodes d'élimination des déchets ménagers dans la ville des Cayes :

Figure 10: méthode d'élimination des déchets ménagers

En ce qui a trait à l'élimination des déchets, les ménages au niveau de la ville ont deux options.

La première option consiste à se débarrasser des déchets en les rejetant dans divers lieux ou ils les donnent au service de collecte de la mairie. C'est ainsi que 91 % des ménages éliminent leurs déchets. La deuxième option dans laquelle 9 % des ménagers brulent les déchets. Toutefois il faut faire remarquer que l'incinération se fait surtout chez les ménages qui occupent des maisons ayant une cour (ANNEXE A-10).

Comparativement aux résultats obtenus par Herley Richard JULIEN en 2005 dans son mémoire en sciences agronomiques où le pourcentage des ménages qui éliminent leurs déchets par incinération a été de 20%, le taux a diminué de 11% ceci serait lié à une diminution de l'espace occupé par les ménages et au changement d'attitude de la population.

5.2.7. Lieu d'évacuation des ordures ménagères

Les déchets ménagers qui ne sont pas valorisés sont éliminés non seulement de diverses façons mais aussi ils sont évacués dans des lieux différents. Certains peuvent être directement acheminé au service de collecte de la mairie et d'autres sont jetés dans des endroits divers. La figure ci-après présente le lieu d'évacuation des déchets ménagers :

Figure 11: Lieu d'évacuation des déchets ménagers

Dans cette figure il est présenté que 35% des ménages acheminent leurs déchets au service de collecte de la mairie, 16% des ménages évacuent leurs déchets dans les cours d'eaux, 15% évacuent leurs déchets dans les canaux de drainage et les caniveaux, 20% des ménages évacuent leurs déchets dans les rues et 14% des ménages évacuent leurs déchets dans des terrains non bâtis (ANNEXE A-11).

Le lieu d'évacuation des déchets dans la ville est fonction de plusieurs paramètres tels que le positionnement du ménage, le niveau de vie du ménage, la formation des chefs de ménage etc. Toutefois l'étude n'a mis accent que sur le revenu et le niveau de formation des chefs de ménages. Les gens qui habitent près des cours d'eau ont tendances à jeter leurs déchets dans les cours d'eaux ce qui serait lié à un manque de formation sur les impacts de cette pratique et à un manque de moyens pour gérer les déchets convenablement.

5.2.8. Personnels utilisés dans l'évacuation des ordures ménagères

L'évacuation des déchets est prise en charge au sein des ménages par des acteurs divers et ce, dépendamment de la situation socioéconomique des ménages. La figure ci-après présente le personnel utilisé dans l'évacuation des déchets ménagers :

Figure 12: personnels utilisés dans l'évacuation des déchets

Dans cette figure il est montré que dans 86% des ménagés ce sont la maman ou les enfants qui prennent en compte la question d'évacuation des déchets et dans 14 % des ménages les déchets sont évacués par des personnes et institutions qu'ils paient (ANNEXE A-12).

La gestion des déchets au sein des ménages de la ville des Cayes est surtout l'affaire des femmes, car dans la majorité des ménagers ce sont les mères ou certaines fois les petites filles qui s'occupent de l'évacuation des déchets. Une situation qui serait liée au comportement des hommes prétendant que les femmes sont responsables de la propreté de la maison. D'autant plus les institutions oeuvrant dans l'évacuation des déchets ne représentent pas grandes choses car d'une part il n'existe pas vraiment de collecte porte à porte dans le processus de gestion des déchets.

5.2.9. Fréquence d'élimination des ordures ménagères

La fréquence d'élimination varie beaucoup en fonction de plusieurs paramètres (localisation, la production de déchets, etc.). La figure 11 présente la fréquence à laquelle les déchets sont éliminés par les ménages 


Figure 13: Fréquence d'élimination des déchets ménagers

Il ressort de cette figure que 28 % des ménages éliminent leurs déchets chaque jour, 36 % des ménages éliminent leurs déchets chaque deux jours, 26% des ménages éliminent leurs déchets deux fois par semaine et 10 % éliminent leurs déchets une fois par semaine (ANNEXE A-13).

Les ménages de la ville des Cayes particulièrement ceux enquêtés éliminent les déchets à des fréquences variées. Ceci dépendamment: d'une part de la production journalière de déchets qui est en quelque sorte liée au revenu et à l'habitude des ménages, d'autre part du positionnement du ménage et/ou de la capacité des poubelles utilisées. Les ménages qui habitent dans les zones où le service de collecte de la mairie est régulier ont tendance à attendre le passage des camions pour évacuer leurs déchets alors que ceux qui évacuent les déchets dans la rues et autres endroits et qui n'utilisent pas de poubelles éliminent leurs déchets chaque jour et surtout le soir.

4.2.10. Connaissance des méfaits des déchets sur la santé humaine

Tous les ménages enquêtés sont conscients que les déchets sont nuisibles pour la santé et doivent être gérés de manière adéquate afin de diminuer leurs impacts négatifs sur la santé. Parmi les méfaits évoqués, il s'agit notamment des moustiques anophèles qui causent la malaria, la fièvre thyroïdes, la diarrhée, etc.

Par ailleurs ils sont obligés dans la majorité des cas d'enfreindre les principes aboutissant à une gestion rationnelle des déchets ménagers ce qui entraine de l'insalubrité de la ville, une situation qui ne joue en leur faveur.

5.2.11. Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et du payement du taxe de salubrité

Dans cette perspective on met en place un système de gestion collective des déchets où les gens se sont mis d'accord sur un ensemble de principes et la violation de l'un de ces principes de gestion est passible d'une taxe recueillie sous forme de sanction. Ils sont pour la plupart de cet avis et d'autres non. La figure ci-après présente l'avis des chefs de ménages sur la création d'une brigade de salubrité :

Figure 14 : Avis des chefs de ménage sur la création d'une brigade de salubrité et sur le paiement d'une taxe d'évacuation des ordures ménagères

Il ressort de cette figure que, 99 % des chefs de ménage ont été d'accord avec l'idée de la création d'un service de salubrité et s'est dit prêt à soutenir ce projet, et 1 % des répondants avaient rejeté cette idée (ANNEXE A-14).

Cette idée parait très bonne pour certains ménages par compte la faible part qui rejette cette idée se base sur l'idée que cela va aller dans le mauvais sens, c'est-a-dire qu'un groupe va être favorisé sur d'autres et que l'État ne va pas réellement mettre les moyens nécessaires pour empêcher à la population de jeter les déchets dans des endroits inappropriés.

5.3. Relation entre la situation socioé-conomique des ménages et la gestion des déchets ménagers

Dans cette partie nous présentations la relation entre les variables socioéconomiques (niveau d'étude et revenu) et celles de la gestion des déchets (production des déchets, utilisation de poubelles, valorisation des déchets, lieu d'évacuation des déchets et la méthode d'élimination des déchets). L'objectif de cette partie est de déterminer l'influence de la situation socio-économique des ménages sur la gestion des déchets ménagers.

5.3.1. Relation entre le revenu et la production des déchets ménagers

La quantité de déchets produite par une municipalité est variable et est fonction de plusieurs éléments tels que le niveau de vie de la population, le mode de vie des habitants (AGHTM, 1985). Ainsi le revenu des ménages joue un rôle très important dans la production des déchets ménagers. La figure suivante présente la quantité de déchets ménagers produite par habitant en fonction du niveau de revenu des ménages :

Figure 15: Relation entre la production des déchets ménagers et le revenu des ménages

Dans cette figure il est montré que, plus le niveau de revenu est grand plus la production moyenne de déchets par habitant par jour est élevée. Ainsi les ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes ont une production moyenne de 0,60 kg/hab/Jr, les ménages ayant un revenu de 10000 à 20000 Gdes ont une production moyenne de 0,63 kg/hab/jr et les ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes ont une production moyenne de 0,72 kg/hab/jr (ANNEXE A-15).

La quantité de déchets produite par une municipalité est variable et est fonction de plusieurs éléments tels que le niveau de vie de la population, le mode de vie des habitants (AGHTM, 1985), ce qui provoque de grandes divergences dans la production des déchets entre les pays en développent et ceux développés. Plus le niveau de vie est élevée plus on a la possibilité de s'approvisionner en des produits qui, par la suite sont mis hors d'usage à caractère de déchets.

Donc nous confirmons l'hypothèse selon laquelle la production des déchets ménagers est plus importante chez les ménages à revenu important

5.3.2. Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et l'utilisation des poubelles

La gestion adéquate des déchets ménagers passe nécessairement par l'utilisation des poubelles pour stocker les déchets avant tout traitement définitif que ce soit la valorisation ou l'animation. Ainsi en fonction de la couche sociale l'utilisation de poubelles n'est pas toujours uniforme. La figure ci-après présente la relation entre le niveau d'études des chefs de ménage et l'utilisation des poubelles 


Figure 16: Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménage et l'utilisation des poubelles

Cette figure montre que plus les ménages sont éduqués plus ils utilisent des poubelles dans le processus de gestion des déchets ménagers. Ainsi 57% des ménages dont le chefs est analphabète utilisent des poubelles contre 91% des ménages dont le chef a un niveau d'étude primaire, contre 94 % des ménages dont le chef a un niveau d'étude secondaire et contre 96% dont le chefs a un niveau d'étude supérieur ou universitaire. (ANNEXE A-16).

Les chefs de ménage mieux éduqués ont dans la plupart des cas des connaissances avancées sur l'impact d'une mauvaise gestion des déchets sur la santé humaine et optent pour une meilleure gestion et ainsi ils utilisent des poubelles de manière à faciliter l'évacuation des déchets en temps réel, sans trop de difficultés et sans contact direct avec la personne chargée de l'évacuation.

5.3.3. Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménages et la mise en valeur des déchets ménagers

Dans le processus de gestions des déchets la valorisation joue un rôle vraiment important. Toutefois toutes les couches de la population ne prennent pas en compte cette étape importante dans le processus de gestion des déchets ménagers. Ainsi la figure ci-après présente la relation existant entre le niveau d'étude des chefs de ménage et la valorisation des déchets ménagers :

Figure 17: relation entre le niveau d'étude des chefs de ménag et la mise en valeur des déchets ménagers.

De cette figure il est dégagé que plus les chefs de ménage sont éduqués plus ils mettent en valeur les déchets ménagers. Ainsi 9% des chefs de ménage analphabètes mettent en valeur leurs déchets contre 14% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude primaire, contre 17% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude secondaire et contre 28 % des chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire (ANNEXE A-17)

Les techniques de mise en valeur des déchets sont pour la plupart des cas fonction du niveau d'étude des chefs de ménage. Dans certains cas on trouve des gens qui sont des universitaires notamment des professionnels en sciences de santé, de la terre et de l'environnement, ces gens-là mettent en valeur leurs déchets mieux que les autres couches de la population.

4.3.4. Relation entre le Niveau d'étude et lieu d'évacuation des déchets ménagers

Les ménages évacuent les déchets ménagers dans différents endroits. A côté de la question de localisation qui joue un rôle déterminant à cet aspect de la gestion, le niveau éducatif des chefs de ménage joue aussi un rôle très important dans cet aspect. La figure ci-après présente la relation existant entre le lieu d'évacuation des déchets ménagers et le niveau d'étude des chefs de ménage :

Figure 18: relation entre le niveau d'étude des chefs de menage et le lieu d'évacuation des déchets ménagers

Dans cette figure il est montré que le lieu d'évacuation des déchets est beaucoup meilleur chez les chefs de ménage ayant un meilleur niveau d'éducation. En se basant sur deux lieux de référence présentée dans la figure qui sont les rues et le service de collecte de la mairie. Il apparait que plus les chefs ménage sont éduqués ils évacuent leurs déchets ménagers au service de collecte de la mairie et moins ils sont éduqués ils évacuent les déchets dans les rues. Répartis comme suit : 57% des chefs de ménage ayant un niveau analphabète évacuent leurs déchets dans la rue contre 25% des chefs de ménage ayant un niveau primaire, contre 16% des chefs de ménage ayant un niveau secondaire et contre 15% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire. Et inversement, 56% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire évacuent leurs déchets au service de collecte de la maire contre 31% des chefs de ménage de niveau secondaire, contre 14% des chefs de ménage ayant un niveau primaire et contre 4% des ménage de niveau analphabète. (ANNEXE A-18).

5.3.5. Relation entre niveau d'étude des chefs de ménage et la méthode d'élimination des déchets ménagers

La méthode d'élimination joue un rôle très important dans le processus de gestion des déchets ménagers et est différente suivant la couche sociale. La figure suivante présente les différentes manières dont les déchets managers sont éliminés dans chaque couche sociale :

Figure 19: relation entre le niveau d'étude des ménages et la méthode d'élimination des déchets ménagers

Dans cette figure il est montré que la méthode d'élimination des déchets est beaucoup meilleure chez les chefs de ménages ayant un meilleur niveau d'étude. En se basant sur deux méthodes présentées dans la figure qui sont le rejet et l'incinération. Il apparait que plus les chefs de ménage sont éduqués ils éliminent leurs déchets ménagers par incinération et moins ils sont éduqués ils éliminent leurs déchets en les rejetant dans des lieux divers et inappropriés. Répartis comme suit : 96% des chefs de ménage ayant un niveau analphabète éliminent leurs déchets par rejet contre 92% des chefs de ménage ayant un niveau primaire, contre 91% des chefs de ménage ayant un niveau secondaire et contre 89% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire. Et inversement, 11% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire éliminent leurs déchet par incinération contre 9% des chefs de ménage de niveau secondaire, contre 8% des chefs de ménage ayant un niveau primaire et contre 4% des chefs de ménage de niveau d'étude analphabète (ANNEXE A-19).

5.3.6. Relation entre le niveau d'étude des chefs de ménage et la gestion des déchets

La relation entre la gestion des déchets ménagers et le niveau d'étude des chefs de ménage est établie en fonction de ces paramètres qui sont l'utilisation de poubelles, la méthode d'élimination (incinération) des déchets, le lieu d'évacuation des déchets (service de collecte de la mairie) et la valorisation des déchets. Le niveau de gestion est présenté en fonction de la moyenne en pourcentage des paramètres susmentionnés. La figure suivante présente la relation entre le niveau d'étude des chefs de ménage et la gestion des déchets ménagers dans la ville des Cayes.

Figure 20: Relation entre le niveau d'études des chefs de ménage et la gestion des déchets

Dans cette figure il est montré que plus le niveau d'étude des chefs de ménage est élevé mieux les déchets sont gérés. Ainsi les chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire gèrent les déchets à 47%, les chefs de ménage ayant niveau d'étude secondaire gèrent les déchets à 38%, les chefs de ménage ayant niveau d'étude primaire gèrent les déchets à 32% et les chefs de ménage analphabètes gèrent les déchets à 19%.

Le niveau éducatif joue un rôle important dans le processus de gestion des déchets. Les chefs de ménage les mieux éduqués savent les risques que représentent les déchets sur la santé de la population. Ainsi ils sont conscientisés à opter pur une meilleure gestion des déchets ménagers. Étant conscients non seulement des impacts négatifs et aussi des procédés de gestion de déchets, ils n'évacuent pas les déchets dans des endroits inappropriées, et optent pour une meilleure méthode d'élimination. Ces chefs de ménage mettent mieux les déchets en valeur, et utilisent des poubelles. Ce qui permet aux ménages dont leurs chefs sont mieux éduqués de mieux gérer les déchets.

Ainsi nous pouvons constater que la gestion des déchets ménagers est meilleure chez les ménages les mieux éduqués. Ce qui permet de confirmer l'hypothèse selon laquelle le niveau de l'éducation des ménages joue un rôle déterminant dans la gestion des déchets ménagers, ainsi plus le chef de ménage est éduqué plus les déchets sont mieux gérés.

5.3.7. Relation entre le revenu et l'utilisation de poubelle

Pour une gestion adéquate des déchets ménagers il faut nécessairement utiliser des poubelles pour stocker les déchets avant tout traitement définitif, que ce soit la valorisation ou l'élimination. Ainsi en fonction du niveau de revenu des ménages l'utilisation de poubelles n'est pas toujours uniforme. La figure ci-après présente la relation entre le revenu des ménages et l'utilisation des poubelles :


Figure 21: relation entre le revenu et l'utilisation de poubelles

Dans cette figure il est montré que plus le revenu des ménages est élevé plus ils utilisent de poubelles dans le processus de la gestion des déchets ménagers. Ainsi 98% des ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes utilisent des poubelles contre 93% des ménages ayant un revenu de 10000- 20000 Gdes, et contre 90% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes utilisant des poubelles (ANNEXE A-20).

Les ménages qui ont un meilleur revenu ont généralement de moyens pour acheter des poubelles modernes et autres récipients qu'ils utilisent à cette fin. Les sacs, contenants des produits qu'ils achètent en gros représentent un facteur favorable pour eux car ces sacs-là sont utilisés comme poubelles. Ce qui les permet de mieux gérer les déchets.

5.3.8. Relation entre le revenu et la valorisation des déchets ménagers

Dans le processus de gestion des déchets la valorisation joue un rôle très important. Toutefois toutes les couches de la population ne prennent pas en compte cette étape importante dans ce processus. Ainsi la figure ci-après présente la relation existant entre le revenu des ménages et la valorisation des déchets ménagers :


Figure 22: relation entre le revenu et la valorisation des déchets Ménagers

De cette figure il est dégagé que les ménages ayant un meilleur revenu mettent en valeur les déchets ménagers plus que ceux ayant un faible revenu. Ainsi 28% des ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes mettent en valeur leurs déchets contre 23% des ménagers ayant revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et contre 17% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes. (ANNEXE A-21).

Les ménages qui ont un meilleur revenu possèdent le plus souvent de l'espace qui les permet parfois de pratiquer de l'élevage qui les donne une possibilité des valorisations des déchets organiques comme source d'aliment pour les bétails.

5.3.9. Relation entre la méthode d'élimination des déchets et le revenu des ménages

La méthode d'élimination est d'une grande importance dans le processus de gestion des déchets ménagers et elle est différente en fonction du pouvoir d'achat des ménages. La figure suivante présente les différentes manières dont les déchets ménagers sont éliminés dans chaque catégorie de revenu.

Figure 23: Relation entre le revenu et la méthode d'élimination des déchets

Dans cette figure il est montré que la méthode d'élimination des déchets est beaucoup meilleure chez les ménages ayant un meilleur revenu. En se basant sur deux méthodes de référence présentées dans la figure qui sont le rejet et l'incinération, il apparait que plus les ménages ont meilleur revenu, ils éliminent leurs déchets ménagers par incinération et moins leurs revenus sont importants ils éliminent leurs déchets en les rejetant dans des lieux divers et parfois inappropriés. Répartis comme suivent : 95% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes éliminent leurs déchets par rejet contre 83% des ménages ayant un revenu de 10000-20000 Gdes et contre 78% des ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes. Et inversement, 22% des ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes éliminent leurs déchets par incinération contre 17% des ménages ayant un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et contre 5% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes (ANNEXE A-22).

Les ménages qui brulent les déchets sont ceux qui possèdent de l'espace. Le pouvoir d'achats des ménages joue un rôle très important dans la méthode d'élimination des déchets car les ménages qui possèdent un meilleur revenu sont ceux dans la majorité des cas qui habitent dans des maisons avec une cour qui les facilite de gérer les déchets de manière plus efficace

5.3.10. Relation entre le revenu des ménages et le lieu d'évacuation des déchets ménagers

Les déchets ménagers sont évacués dans des endroits différents. Outre la question de localisation qui pourrait jouer un rôle déterminant dans cet aspect de la gestion, le revenu des ménages joue aussi un rôle important dans ce processus. La figure ci-après présente la relation existant entre le lieu d'évacuation des déchets ménagers et le revenu des ménages 

Figure 24: Relation entre le revenu des ménages et le lieu d'évacuation des déchets ménagers

Dans cette figure il est montré que le lieu d'évacuation des déchets est beaucoup meilleur chez les ménages ayant un meilleur revenu. En se basant sur deux lieux de référence présentés dans la figure, qui sont les rues et le service de collecte de la mairie. Il apparait que plus les ménages ont un meilleur revenu ils évacuent leurs déchets au service de collecte de la mairie et moins leur revenu est important ils évacuent leurs déchets dans les rues. Répartis comme suivent : 21% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes évacuent leurs déchets dans les rues contre 17% des ménages ayant un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et contre 14% des ménages ayant un revenu évalué à plus de 20000 Gdes. Et inversement, 53% des ménages ayant un revenu évalué à plus de 20000 Gdes évacuent leurs déchets au service de collecte de la mairie contre 49% des ménages ayant un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et contre 28% des ménages ayant un revenu de mois de 10000 Gdes évacuant leurs déchets au service de collecte de la mairie (ANNEXE A-23).

Les ménages ayant un meilleur revenu possèdent le plus souvent de l'espace où entreposer les déchets pour plus temps et facilite ainsi la gestion de manière plus efficace empêchant ainsi l'évacuation des déchets dans des endroits inappropriés.

5.3.11. Relation entre le revenu des ménages et la gestion des déchets

La relation entre la gestion des déchets ménagers et le revenu des ménages est établie en fonction de ces paramètres qui sont l'utilisation de poubelles, la méthode d'élimination (incinération) des déchets, le lieu d'évacuation des déchets (service de collecte de la mairie) et la valorisation des déchets. Le niveau de gestion est présenté en fonction de la moyenne en pourcentage des paramètres susmentionnés. La figure suivante présente la relation entre le revenu des ménages et la gestion des déchets ménagers dans la ville des Cayes.

Figure 25: Relation entre le revenu des menages et la gestion des déchets ménagers

Dans cette figure il est montré que le niveau de gestion des déchets est plus élevé chez les ménages ayant un meilleur revenu. Chez les ménages ayant un revenu évalué à moins de 10000 Gdes le niveau de gestion est de 35%, Chez les ménages ayant un revenu de 10000- 20000 Gdes le niveau de gestion est de 46% et Chez les ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes le niveau de gestion est de 50%.

Le revenu des ménages conditionne le pouvoir d'achat des ménages et donne la possibilité de payer certains services liés à la gestion des déchets. Il joue un rôle vraiment important dans le processus de gestion des déchets ménagers. Cela, facilite les ménages à acheter des poubelles pour stocker les déchets avant tout traitement définitif, il permet aussi aux ménages d'avoir un endroit pour entreposer les déchets pour une durée beaucoup plus élevée empêchant ainsi les ménages à précipiter pour éliminer et évacuer les déchets favorisant ainsi des dépotoirs en pleine rue. Le revenu permet aussi aux ménages de payer des organismes de traitement des déchets pour empêcher une mauvaise gestion et des méthodes d'éliminations inappropriées. Il permet aussi de se procurer d'espace et de moyens matériels permettant de mettre en valeur les déchets.

Ces résultats montrent que la gestion des déchets ménagers est meilleure chez les ménages ayant un meilleur revenu et nous amènent à confirmer l'hypothèse selon laquelle  « La gestion des déchets dans la ville de Cayes est très mauvaise surtout chez les ménages à faible revenu ».

5.4. Les stratégies proposées

5.4.1. Stratégie préventive

Cette stratégie consiste :

D'une part à réduire la production de déchets, diminuer voire même arrêter avec l'utilisation des produits qui posent des problèmes de valorisation ou d'élimination après usage. De ce fait on doit rechercher des produits de substitution. Cela consiste à :

Ø Substituer les emballages en frome par des emballages en carton et autres matières facilement décomposables

Ø Arrêter avec l'utilisation de bidon en plastique pour les boissons, ce qui consiste à utiliser des bouteilles que le fabricant lui-même recycle après utilisation.

D'autre part à former la population sur les techniques de gestion de déchets de manière a limiter le taux de déchets évacuer dans des endroits inappropriés tout en priorisant les couches les plus vulnérables dans le processus de formation.

5.4.2. Stratégie curative

Cela consiste à mettre en oeuvre :

D'une part une politique permettant de recycler, de valoriser et de réutiliser des déchets tout en créant un centre de tri fonctionnel de manière à regrouper chaque type de déchet ensemble pour faciliter la mise en valeur.

La mise en place d'un centre de compostage pour les déchets organiques qui sera vraiment importante car la ville des Cayes est une ville entourée des zones agricoles. Cela diminuera considérablement la dépendance des cultivateurs vis-à-vis des engrais chimiques qui eux-mêmes de par leur prix exorbitant représentent un véritable problème pour les cultivateurs.

D'autre part la création des emplois via ce même secteur tout en priorisant les couches les plus vulnérables de la population de manière à améliorer leur conditions de vie qui aussi représentent l'une des facteurs influençant la gestion des déchets de la ville des Cayes.

CHAPITRE VI : CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Cette étude a été réalisée sur la situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets ménagers solides dans la ville des Cayes dans le but de déterminer la relation existante entre la situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets ménagers en vue de proposer des stratégies pour une gestion rationnelle des ordures ménagères.

Au cours de cette étude nous avons pris en compte le niveau d'étude des chefs de ménages, le revenu des ménages et la gestion des déchets au sein des ménages.

Les résultats obtenus ont montré, pour ce qui a trait à la situation socioéconomique des ménages que : les chefs de ménages ont un âge moyen de 40,3 ans. 6% des chefs de ménages sont analphabètes, 94% savent lire et écrire, dont 37% des chefs de ménages ont un niveau supérieur ou universitaire. 22% des ménages vivent dans des maisons, 37% dans une pièce et 41% vivent dans des pièces ou appartements. La taille moyenne des ménages est de 5,1 personnes. Les ménages ont un revenu moyen annuel de 69962,28 Gdes.

En ce qui a trait à la gestion des déchets, les résultats ont montré que la production moyenne de déchets ménagers est de 0,65 kg par habitant par jour. 92% des ménages utilisent des poubelles parmi lesquelles, le sachet noir en plastique est considéré comme étant le type de poubelles le plus utilisé et représente 42 % parmi ceux identifiés. Plus de 90% des ménages éliminent leurs déchets par rejets. 65% des ménages évacuent leurs déchets dans des endroits inappropriés (Cours d'eaux, les rues, canaux de drainage etc.) 36% des ménages enquêtés les évacuent chaque jour, 28% chaque deux jours, 26% deux fois par semaine et 10% une fois par semaine.

La gestion des ordures ménagères dans la ville des Cayes ne contribue pas au développement durable car celle-ci est très mauvaise et la situation de l'assainissement reste inquiétante dans cette ville. Par cette mauvaise gestion, des canaux de drainage sont encombrés par des ordures ménagères de toutes sortes causant ainsi de l'inondation lors des périodes pluvieuses, une situation qui provoque souvent des épidémies de nature diverses mettant en péril la santé et le bien-être de la population Cayenne.

Malgré tous les problèmes mentionnés ci-dessus, jusqu'à présent la population ne met pas en pratique les mesures nécessaires pouvant favoriser une gestion rationnelle des déchets ménagers. Les autorités administratives de leurs côtés ne mettent pas les moyens matériels et techniques suffisants pouvant répondre aux exigences de la population afin d'avoir une meilleure gestion des déchets. Les déchets sont évacués dans des endroits inappropriés par plus de la moitié des ménages en raison de l'irrégularité du service de collecte de la mairie qui ne couvre pas tous les quartiers de la ville. Cette situation nécessite des solutions efficaces et durables, d'où la nécessité de faire des recommandations en vue d'une gestion durable des ordures ménagères dans la ville des Cayes.

Les résultats obtenus et constats faits nous amènent à recommander :

Aux législateurs

· Élaborer des nouveaux textes et lois pour réglementer la gestion des déchets en général et de ordures ménagères en particulier du point de vue national.

Aux autorités urbaines de :

· Élargir les actions d'assainissement jusqu'au niveau des ménages ;

· Installer des poubelles publiques mobiles dans Quartier chaque de la ville des Cayes;

· Rendre le système de collecte de la mairie plus fonctionnel et régulier tout en augmentant le personnel et les équipements;

· Vulgariser les techniques de valorisation des déchets;

· Sensibiliser et élever le niveau de conscience des populations sur les règles d'hygiène ;

· Mobiliser et inciter la population en générale et les jeunes en particulier à oeuvrer pour la salubrité de leur milieu de vie.

· Mettre en place une taxe d'évacuation des ordures ménagères ou appliquer le principe du "Pollueur-Payeur" dans la ville des Cayes en tenant compte du niveau de vie de la population ;

· Mettre en place un centre de tri pour faciliter la valorisation des différents types de déchets;

· Améliorer la décharge qui se trouve à Labarelle tout en améliorant la situation routière qui est dans un très mauvais état;

Aux chercheurs de :

· Élargir les recherches sur les autres aspects de la gestion des déchets en général et des ordures ménagères en particulier dans la ville des Cayes

· Étudier l'aspect des connaissances des ménagers sur les procédés modernes de valorisation des déchets ménagers;

· Faire une étude sur la part des déchets biodégradable pouvant être transformée en biogaz afin proposer des techniques conduisant mettre en valeur ces déchets.

CHAPITRE VII : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) ADAM Pierre, GERMAIN Frantz, 1997, manuel technique de gestion des déchets, coopérative Housing fondation (CHF) ,59p

2) ADEME, 2000. Déchets municipaux 2ième édition. Paris, ADEME édition, 11 p.

3) AELTERMAN G. et Embrechts J., 1989, Méthode d'analyse du sol. Centre universitaire de Pschang,

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5) AGHTM, 1985. Les résidus urbains : Traitement et valorisation; 437p. vol.2 Paris

6) AINA, M.P., 2006, Expertises des centres d'enfouissement techniques des déchets urbains dans les PED : contribution à l'élaboration d'un guide Méthodologique à sa validation expérimentale sur site. Université de Limoges, Thèse, inédit

7) ALOUEIMINE, 2006: Méthodologie de caractérisation des déchets ménagers à Nouakchott (Mauritanie): Contribution à la gestion des déchets et outils d'aide à la décision. Université de Limoges, Thèse, inédit.

8) ARNAUD G. 1996, Quelle stratégie d'observation pour le chercheur en gestion? Prolégomènes à toute recherche in situ. N° 22 Série SG

9) ARSÈNE, Nkituhanga Yenama, 2009, Problématique de la gestion des ordures ménagères dans la ville de Kinshasa, Mémoire pour l'obtention du grade d'ingenieur en sciences Agronomiques.

10) BOUTILLIER Sophie et al, 2014, Méthodologie de la thèse et du mémoire, Studyrama, Levallois-Perret, (nouv. éd.), 303 p.

11) BUENROSTRO O. et BOCCO G. Solid management in minicipalities in Mexico : Global and perspectives, Ressources, Conservation, and recycling 39 (2003) pp 239-263

12) CHARNY, F., 2005, Compostage des déchets urbains dans les pays en développement : Élaboration d'une démarche méthodologique pour une production pérenne de compost, Université de Limoges, Thèse, inédit

13) CHRISTOPHE Magdelaine, 2014, La gestion des déchets, disponible sur le site : http://www.notre-planet.info/ecologie/dechets/dechets.php Consulté le 14/12/2018 à 11H 23 Am

14) CUNNINGHAM W.P., Cunningham M.A. and Saigo B.V., 2003 : Environmental science : a global concern 7th edition New York

15) DEPELTEAU François, 2003, La démarche d'une recherche en science humaine : De la question de départ à la communication des résultats, p 62

16) DESACHY, C., 2001: Les déchets : sensibilisation une gestion écologique. Londres Paris-New York. 70p

17) DOTTREPP G., 1975 : Pollution de l'air. Edition Cyrolle, 61 Boulevard St Germain, Paris, 5e éd. PP. 4-15

18) EDEME, 2014, Étude prospective sur la collecte et le tri des déchets d'emballage et de papier dans le service publique de gestion de déchets, 30p

19) ENSA, département des sciences du sol, Document technique No 10

20) Fédération Interprofessionnelle du Québec, 2013 Environnement : Lettre en Main, p 3

21) FRENAY Marianne & ROMAINVILLE Marc (dir.), L'accompagnement des mémoires et des thèses, UCL Presses universitaires de Louvain, Louvain-la-Neuve, 2013, 211 p.

22) GUY Lasserre, PAUL Moral, Pierre Usselman (dir.), Atlas d'Haïti, Université de Bordeaux 3, Centre d'Études de Géographie Tropicale, 1985

23) INSEE, 2016, Prestations Sociales ou transferts sociaux, disponible sur le site : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1562 Consulté le 23/02/2019 à 1h 53Pm

24) Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie, 2005, guide pratique sur la gestion des déchets ménagers et des sites d'enfouissement technique dans les pays du sud, p 2

25) Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique, 2003, enquête sur les conditions de vie en Haïti, P 441

26) Institut Haïtien de Statistique et d'Informatique, 2009, population totale, de 18 ans et plus : Ménages et densités estimés en 2009, p 56

27) Institut Haïtien de Statistique Et d'Informatique, 2015, population totale, de 18 ans et plus : Ménages et densités estimés en 2015, p 56

28) Intitut Haitien de Statistique et d'Informatique, 2003, 4eme recensement général de la population et de l'habitat (RGPH),

29) Jean C. Baudet, Curieuses histoires de la science. Quand les chercheurs se trompent, Editions Jourdan, Bruxelles, 2010

30) JULIEN Herly Richard, 2007, Typologie et analyse de la gestion des déchets de la ville des Cayes, Mémoire pour l'obtention du diplôme d'ingénieur agronome, Novembre

31) KATARINA P. and PAYMENT P., 2005, waterborne pathogens : A critical assessment of methods , results and data analysis , journal of water science research, vol.4, 7 pp 568-574

32) KEYNES John Maynard, 2008, revenu disponible des ménages disponible sur le site : http://ecodroit.unblog.fr/2008/05/05/le-revenu-disponible-des-menages/ Consulté le 23/ 02/2019 à 8h16 Am

33) KOUAMÉ A., 2005. Gestion des ordures à N'douci. Mémoire de Maîtrise. IGT. 105p.

34) Larousse-edu.fr, définition de l'inflation, disponible sur le site : https://www.larousse.fr/archives/economie/page/136 (consulté le 21/03 2019 à 5h 28 PM)

35) Larousse-edu.fr, définition de ménage, disponible sur le site : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ménage/50418 (Consulté le 21/03/2019 à 5h 17 PM)

36) MASHHOOD, A.K., 2011, Environmental pollution : its effects on life remedies, journal of art, science and commerce, Vol. 5, PP 56-57

37) MBT, 2003, Cool Waste Management, a State-of-Art Alternative to Incineration for Residual Municipal Waste , February 2003 Published by the Greenpeace Environnemental Trust Canonbury Villas, London N1 2PN, United Kingdom, 58 p.

38) MEENA P., GLECK P.H., ALLEN L., Cohen M.J., Smith J.C., 2010 : Clearing the waters : A focus on waters quality solution, Nairobi, UNEP, pp 11- 54

39) MICHEL Beaud (et al.), L'art de la thèse : comment préparer et rédiger un mémoire de master, une thèse de doctorat ou tout autre travail universitaire à l'ère du Net, la Découverte, 2005 (nombreuses réimpr.), 202 p

40) MIZPAH A., ERNEST K, YANFUL b., MOSES M., STANFORD J., AMPONSAH S., 2009. Comparison of municipal solid waste management systems in Canada and Ghana: A case study of the cities of London, Ontario, and Kumasi, Ghana. Waste Management 29, pp 2779-2786

41) MUCCHIELLI, A. 91, "Les méthodes qualitatives", PUF

42) NAUSHAD K., HUAN F., STERN E., 2009. A purview of waste management evolution: Special emphasis on USA. Waste Management 29, pp 974-985.

43) PARADIS O., POIRIER M., SAINT-PIERRE L,1983. Écologie un monde à découvrir. Ed. HRW. Itée Montréal. 371p

44) PERRIN, N. (2004). Approche globale des besoins en informations des collectivités locales dans le domaine de la gestion des déchets ménagers. Essai d'une analyse spatiale sur les villes de Grenoble, Vitry-Sur-Seine et de la Communauté d'Agglomération du Pays Voironnais (Doctoral dissertation, Université Joseph-Fourier-Grenoble I).

45) RECYCONSULT, 2010, Biodéchet la définition du Dico, disponible sur le site : https://www.dictionnaire-environnement.com/biodechet_ID1360.html (Consulté le 21/03/2019 à 2h 45 PM)

46) RECYC-QUÉBEC, 2012. Plan stratégique 2012/2017 de gestion des matières résiduelles au Québec. Disponible sur le site http://www.RECYC-QUEBEC.gouv.qc.ca Consulté le 12/12/2018 à 9/17 Am

47) SANE Y, 1999, Une ville face à ses déchets. Une problématique géographique de la production a Abidjan (Cote d'Ivoire). Thèse de doctorat, Université Laval, Québec, 290P.

48) Surveymonkey, Calculatrice de taille de l'échantillon, disponible sur le site : https://fr.surveymonkey.com/mp/sample-size-calculator/ (consulté le 12 Décembre 2018 à 8H 13 AM)

49) VICTOR Jean André, 1995, compilation des codes de lois haïtiennes sur l'environnement (PNUD), 327

50) WICKER A., 2000. Gestion des déchets dans « Statistiques pour la politique de l'environnement ». Munich, 27-28 novembre,

51) YEYE M.S., 2002. «Introduction.» dans « Séminaire - atelier francophone sur la gestion des déchets ménagers (Cahier-technique)». 18-20 novembre, Saaba Ouagadougou, Burkina Faso, pp 17-25

ANNEXE A: Tableaux des résultats

2. Age des chefs de ménages

Age des chefs de ménages

Age

Moins de 20 ans

[20-30 ans [

[30-40ans [

[40-50ans [

Plus 50 ans

Total

Quantité

8

75

135

83

76

377

%

2%

20%

36%

22%

20%

100%

3. Niveau d'étude des chefs de ménages

Niveau d'étude

Niveau

Analphabète

Secondaire

Primaire

Sup.

Total

Quantité

23

151

65

138

377

Pourcentages

6%

17%

40%

37

100%

4. Revenu des ménages

Revenu mensuel des ménages

Revenu

Moins de 10000 Gdes

10000-20000 Gdes

Plus de 20000 Gdes

Total

Quantité

267

59

51

377

Pourcentage

71%

16%

13%

100%

Revenu des ménages

Période

Revenu total

Revenu moyens des ménages

Revenu/ hab

Mensuel

2197982,00

5830,19

1143,17

Annuel

26375784,00

69962,29

13718,09

5. Type de logement

Type de logement

Logement

Pièce

Appartement

Maison

Total

Quantité

141

153

83

377

Pourcentage

37%

41%

22%

100%

6. Tailles des ménages

Tailles des ménages

Taille

1- 3 Personnes

3-5 personnes

5 personnes et plus

Total

Quantité

51

119

207

377

Pourcentage

13

32%

55%

100%

7. Utilisation de poubelles

Utilisation de poubelle

Ménages utilisant ou non de poubelles

OUI

NON

Total

Quantité

346

31

377

Pourcentage

92%

8%

100%

8. Nature de poubelles utilisées

Nature des poubelles utilisées

Types de poubelles

Boquites

Sacs

Sachets

Autres

Total

Quantité

69

57

145

75

238

Pourcentage

20%

16%

42%

22%

100%

9. Tri des déchets ménagers

Mode de stockage de déchet

 

Mode de stockage

Trier

Mélanger

Total

Quantité

74

303

377

Pourcentage

20%

80%

100%

10. Mise en valeur des déchets ménagers

Mise en valeur des déchets ménagers

Niveau

Analphabète

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total

 

Quantité

2

9

25

38

74

 

Pourcentage

9%

14%

17%

28%

100%

 

11. Méthode d'élimination des déchets ménagers

Méthode d'élimination des déchets ménagers

 

Incinération

Rejets

TOTAL

Analphabète

1

22

23

Primaire

5

60

65

Secondaire

12

126

138

Supérieur

16

135

151

Total

34

343

377

Pourcentages

9%

91%

100%

12. Lieu d'évacuation des déchets ménagers

Lieu d'évacuation des déchets ménagers

Niveau

les Rues

canaux et caniveaux

services de collecte

cours d'eau

Terrains non bâtis

Total

Analphabete

13

4

1

2

3

23

Primaire

16

13

9

17

10

65

Secondaire

22

19

43

26

28

138

Supérieur

23

21

78

16

13

151

TOTAL

74

57

131

61

54

377

Pourcentage

20%

15%

35%

16%

14%

100%

13. Personnels utilisés dans l'évacuation des déchets

Personnels utilisés dans l'évacuation des déchets

personnels

maman ou enfants

secteur informels

secteur formel

Total

 

324

41

12

377

 

86%

11%

3%

100%

14. Fréquence d'élimination des déchets ménagers

Fréquence d'élimination des déchets ménagers

Fréquence

Chaque jour

Une fois par Semaine

Deux fois par Semaine

Chaque deux jour

Total

Quantité

106

39

98

134

377

Pourcentage

28%

10%

26%

36%

1OO%

15. Avis sur création d'un BS

Avis sur création d'une brigade de salubrité

Avis

Oui

Non

Total

Quantité

374

3

377

Pourcentage

99%

1%

100%

16. Relation entre le Revenue et la production de déchets

Relation entre le revenu et la production de déchets ménagers

Revenu

Moins de 10000 Gdes

10000 -20000 Gdes

Plus de 20000 Gdes

Production de déchets en Kg/ha/jr

0,6

0,63

0,72

17. Relation entre le niveau d'étude et l'utilisation de poubelle

Utilisation de poubelle en fonction du niveau d'étude

Niveau d'étude

analphabète

Primaire

Secondaire

Supérieur

Total

Quantité

13

59

142

132

377

Pourcentage

57%

91%

94%

96%

100%

18. Relation entre le niveau d'étude et la mise en valeur de déchets ménagers

Mise en valeur des déchets ménagers

Niveau d'étude

Analphabète

Primaire

Secondaire

Supérieur

Quantité

2

9

25

38

Pourcentages

9%

14%

17%

28%

19. Relation entre le niveau d'étude et la méthode d'élimination des déchets ménagers

Mode d'élimination des déchets ménagers (Quantités)

Niveau d'étude

Incinération

Rejets

TOTAL

Analphabète

1

22

23

Primaire

5

60

65

Secondaire

12

126

138

Supérieur

16

135

151

 

34

343

377

Mode d'élimination des déchets ménagers (Pourcentages)

Niveau d'études

Incinération

Rejets

Total

Analphabète

4%

96%

100%

Primaire

8%

92%

100%

Secondaire

9%

91%

100%

Supérieur

11%

89%

100%

20. Relation entre le niveau d'étude et le Lieu d'évacuation des déchets

Lieu d'évacuation des déchets ménagers (Quantités)

Niveau d'etude

les Rues

les caniveaux

services de collecte

cours d'eau

Terrains non bâtis

TOTAL

Analphabète

13

4

1

2

3

23

Primaire

16

13

9

17

10

65

Secondaire

22

19

43

26

28

138

Supérieur

23

21

78

16

13

151

TOTAL

74

57

131

61

54

377

Lieu d'évacuation des déchets ménagers (Pourcentages)

Niveau d'étude

Les Rues

Les Caniveaux

Services de Collecte

cours d'eau

Terrains non bâtis

TOTAL

Analphabète

57%

17%

4%

9%

13%

100%

Primaire

25%

20%

14%

26%

15%

100%

Secondaire

16%

14%

31%

19%

20%

100%

Supérieur

15%

14%

52%

11%

9%

100%

TOTAL

20%

15%

35%

16%

14%

100%

21. Relation entre le revenu et l'utilisation de poubelle

 

Utilisation de poubelle en fonction du revenu

Revenu

Moins de 10000 Gdes

10000-20000Gdes

Plus de 20000 Gdes

Quantité

241

55

50

%

90%

93%

98%

22. Relation entre le Revenu et la valorisation des déchets

Mise en valeur des déchets ménagers

Revenu

Moins de 10000 Gdes

10000-20000 Gdes

Plus de 20000 Gdes

Quantité

46

14

14

Pourcentage

17%

24

27%

23. Relation entre le revenu et la méthode d'élimination des déchets

Méthode d'élimination des déchets ménagers (Quantité)

Revenu

Incinération

Rejets

TOTAL

Moins de 10000 Gdes

13

254

267

10000-20000 Gdes

10

49

59

Plus de 20000 Gdes

11

40

51

Méthode d'élimination des déchets ménagers (Pourcentage)

Revenu

Incinération

Rejets

TOTAL

Moins de 10000 Gdes

5%

95%

100%

10001-2000 Gdes

17%

83%

100%

Plus de 20000 Gdes

22%

78%

100%

24. Relation entre le Revenu et le lieu d'évacuation des déchets ménagers

Lieu d'évacuation des déchets ménagers (Quantités)

Revenu

les Rues

les caniveaux

services de collecte

cours d'eau

Terrains non bâtis

TOTAL

 
 
 
 
 
 
 

Moins de 10000 Gdes

57

38

75

51

46

267

10001-20000 Gdes

10

9

29

6

5

59

Plus de 20000

7

10

27

4

3

51

Lieu d'évacuation des déchets ménagers (Pourcentages)

Revenu

les Rues

les caniveaux

services de collecte

cours d'eau

Terrains non bâtis

 

Moins de 10000 Gdes

21%

14%

28%

19%

17%

100%

10001-20000 Gdes

17%

15%

49%

10%

8%

100%

Plus de 20000

14%

20%

53%

8%

6%

100%

251627520ANNEXE B: Questionnaire d'enquête

UNIVERSITE NOTRE DAMME D'HAITI

Faculté d'Agronomie (UNDH/FA)

Unité Diocésaine d'Enseignement, de Recherche et de Services UDERS/CAYES

Questionnaire d'enquête sur la Situation socioéconomique des ménages et la gestion des déchets dans la ville des Cayes

Préparé par : DESSIMIS Sahens

Code..............................................

Date ...............................................

Localité...........................................

.

Décembre 2018

Identification du ménage

Code......................

Sexe ......................

Localité...................................

Nom du chef de ménage............

Age .......................................

Tel.........................................

1. Informations générales sur le ménage

1) Où est-ce que résidez-vous ? 
Réponse................................................

2) 251666432251665408Quel type de logement occupez-vous ? 
a) Maison
b) Appartement

251667456c) Pièce

3) Combien de personnes habitent au foyer ?  
Réponse...................................................

4) 251660288Quel âge avez-vous ? 

a) Moins de 20 ans

b) 25166131220 a 30 ans

c) 25166233630 a 40 ans

d) 25166438440 a 50 ans

e) 25166336050ans et plus

5) Répartition d'âge et niveau d'étude des autres personnes au sein du ménage

Rang

Age

Niveau d'étude

1

 
 

2

 
 

3

 
 

4

 
 

5

 
 

5

 
 

6

 
 

7

 
 

8

 
 

9

 
 

10

 
 

11

 
 

6) Savez-vous lire ?

251631616Oui

251630592Non

Si Oui, quel est votre niveau d'étude ?

a) 251633664Primaire

b) 251634688Secondaire

c) 251632640Niveau supérieur ou universitaire

2. Revenu du chef de ménage

sortie économique

Rentrée économique

Rubrique

Dépenses /mois

Rubrique

Entrée/mois

Transports

 

Commerce (bénéfices)

 

Loyers

 

Fonctionnaire d'état

 

Nourriture

 

Secteur privé

 

Autres

 

Autres

 

Total

 

Total

 

Revenu mesuel chef de ménages

Entrée

Sortie

Revenu

 
 
 

3. Information sur la gestion et la production des déchets

1) Mettez-vous en valeur les ordures ménagères ?

251676672251671552Oui Non

Si oui, comment mettez-vous en valeur les déchets

a) 251635712Source d'amendement organique

b) 251669504Source d'aliments pour les volailles et pour les porcs

c) 251670528Autres formes de valorisation ...........................................................

2) Que faites vous des déchets non-biodégradables

a) 251674624Acheminer au service de collecte

b) 251673600Enfouissement

c) 251672576Incinération

d) 251675648Autres

3) 251643904Utilisez-vous des poubelles pour stocker les déchets ?

Oui

251642880Non

Si Oui, de quelle nature ?

a) 251637760Sac

b) 251641856Sachets

c) 251639808Autres

Si non pourquoi ?

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4) Quel type de déchets le plus fréquent produit

a) 251640832Déchets biodégradables

b) 251636736Déchets non biodégradables

c) 251668480Autres

5) Quantité des ordures ménagères produites

Quelle quantité de déchets produite ?

Ceci est calculé par l'enquêteur pendant 7 jours

Quantités de déchets produites en Kg

Nombre de jours

Biodégradables

Taille du ménage

Total

 
 
 
 

7) Comment stockez-vous les ordures ménagères ?

a) 251638784Trier des ordures selon la nature

b) 251644928 Tout mélanger

8) Comment éliminez-vous les ordures ménagères

a) 251645952Incinération

b) 251648000Enfouissement

c) 251646976Rejet

9) Où évacuez-vous les ordures ménagères

a) 251679744Acheminer au service de collecte

b) 251649024 Les Rues

c) 251650048Les cours d'eaux

d) 251651072terrains non-bâtis

e) 251652096Les caniveaux ou canaux de drainage

10) Qui est utilisé dans l'évacuation des ordures ménagères

a) 251653120Les éboueurs évoluant dans l'informel

b) 251654144Les enfants ou la maman elle-même

c) 251655168Le secteur formel

11) 251656192A quelle fréquence éliminez-vous les ordures ménagères

a) 251658240Chaque jour

b) Une fois par semaine

c) 251659264Deux fois par semaine

d) 251657216Chaque deux jours

12) Seriez-vous conscient des méfaits des ordures sur la santé humaine

a) Oui

b) Non

Si oui, Quels sont les méfaits de déchets que vous connaissez

1) ....................................

2) ....................................

3) .....................................

4) .....................................

5) ....................................

13) Avis des ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et du payement de la taxe de salubrité

1) Êtes-vous d'accord sur la création d'une brigade de salubrité et du payement de la taxe de salubrité

a) 251678720Oui

b) 251677696 Non

4. Remarques

................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

ANNEXE C: Photos

1. Lieu d'élimination des déchets

Bord de mer à la savane des cayes Boulevard des Quatre-Chemins

2. Méthode d'élimination des déchets

Incération des dechets

3. Natures des poubelles utilisées

Sachets noirs utilisés comme poubelles

4. Estimation de la production des déchets

Balance utilisé pour peser les déchets


Pesés des déchets dans des sacs dont la masse est connue

* 1 Produit qui est rejeté pour non-conformité aux normes et exigences spécifiées et qui doit être éliminé parce qu'il est inutilisable et irrécupérable par retouche ou transformation (GDT)

* 2 Les épithéliums ou tissus épithéliaux sont des tissus constitués de cellules étroitement juxtaposées, sans interposition de fibre ou de substance fondamentale.

* 3Une méthode permettant de calculer la taille de l'échantillon lorsqu'on connait la taille de la population à partir d'une formule trouvée sur le site : https://fr.surveymonkey.com/mp/sample-size-calculator/ (consulté le 12 Décembre 2018 à 8H 13 AM)

* 4Selon le dictionnaire Larousse, l'inflation désigne un phénomène inscrit dans la durée et touchant la plupart des prix des biens et des services. On ne saurait donc parler d'inflation s'il se produit une hausse de prix ponctuelle, même de forte importance. Il en est de même si cette hausse des prix provoque simplement une baisse de la demande des biens concernés et ne provoque pas d'effet en chaîne sur les autres prix.






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway