251628544UNIVERSITÉ NOTRE DAME D'HAITI
Faculté d'Agronomie
UDERS des Cayes
Situation socioéconomique des ménages et
la gestion des déchets dans la ville des Cayes
|
Mémoire de fin d'étude, présenté
par Sahens DESSIMIS en vue de l'obtention du titre
d'ingénieur-agronome
Promotion 2012-2017
Conseiller scientifique : Sargelin HENRI
Torbeck, mai 2019
Situation socioéconomique des ménages et
la gestion des déchets dans la ville des Cayes
|
DEDICACES
Je dédie le présent mémoire :
Ø Au révérend Père Colbert ESTIL,
qui m'a su soutenir dès le premier jour de mon étude
jusqu'à date. Que le seigneur Dieu tout-puissant écoute et exauce
de plus en plus ses prières ;
Ø À mon professeur, Ingénieur- Agronome
Sargelin HENRI, pour tout son dévouement et ses supports apportés
pour la réalisation de ce travail;
Ø À Jean Bertrand JEANNOT, mon ancien
professeur, un homme de courage, qui m'a beaucoup aidé. Que Dieu
continue à lui bénir ;
Ø À Weenza Cliford JOACHIM pour son soutien
infaillible;
Ø À LOUIS Marie Andrelle, qui est toujours
là pour moi, pour m'encourager et me soutenir. Que le seigneur
réalise ses rêves et ses désirs;
Ø À mes petits frères et soeur comme
étant mes sources de motivations;
REMERCIEMENTS
Ce travail est le résultat d'un long parcours
universitaire. C'est une occasion pour moi de remercier tous ceux qui ont
contribués à la réalisation de ce travail. Ainsi, je
rends grâce à Dieu, maître des circonstances et des temps,
en qui j'ai la vie et l'espérance.
J'exprime ma profonde gratitude au Professeur Sargelin HENRI,
Ingénieur Agronome, spécialiste en économie et sociologie
rurale, en ressources naturelles et environnement et en développement
rural pour ses supports scientifiques en vue de réaliser ce
mémoire.
Mes remerciements au révérend Père
Colbert ESTIL pour ses soutiens financiers, matériels, moraux et
spirituels.
Je remercie également tout le personnel de
l'Université, de manière spéciale tous les professeurs
ayant contribué dans ma formation.
Mes sincères remerciements vont aussi à
l'égard de SILE Rodeline, ALPHONSE Berline DORESTAN Roseline, JEAN
GARRY, CHARLES Marie Flaure, MATHIEU Judes, BEAUCHAMPS Joseph Daniel pour leur
soutien.
Un remerciement spécial aux amis et combattants de
lutte, ETIENNE Gregory, ELISCAR Nadia, DELPHONSE Sophonie, DORVAL Suzie
Melissa, CHERESTAL Jackson Rolf, LATOUR Gelo, LEGER Lucson, PLUVOSE Gerson,
TOYO Joane Jocela, BEL Jedilo, CASIMIR Eliens, JACKET Marie-Carmelle, ELIZAIRE
Jude et tous ceux dont leur noms ne sont pas cités.
TABLES DES MATIÈRES
DEDICACES
i
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES FIGURES
vii
LISTE DES SIGLES
ix
LISTE DES ANNEXES
xi
RESUMÉ
xii
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1
1.1.
Problématique
1
1.2. Objectifs de
l'étude
4
1.2.1. Objectif
général
4
1.2.2. Objectifs
spécifiques
4
1.3.
Hypothèses de l'étude
4
1.4.
Intérêt de l'étude
5
1.5. Limitation de
l'étude
5
CHAPITRE II: REVUE DE LITTERATURE
6
2.1. Gestion des
déchets dans le monde
6
2.2. Situation de la
gestion des déchets dans les pays développés
6
2.2.1. Statistiques
sur les déchets
6
2.2.1.1. Production
de déchets Dans le monde
6
2.2.1.2. En
Europe
6
2.2.1.3. Les
déchets en France
7
2.3. Gestion des
déchets dans les pays en développements
7
2.3.1. Gestion des
déchets en Haïti
8
2.3.1.1. Cadre
légal, institutionnel et financier
8
2.3.1.2. Types de
traitements expérimentés dans le pays
10
2.3.1.3. Gestion des
déchets dans la ville des Cayes
11
2.4.
Concepts
11
2.4.1.
Déchet
11
2.4.2. Ordures
ménagères
12
2.4.3. Revenu
disponible des ménages
12
2.4.4. Prestation
sociale
12
2.4.5.
Ménage
12
2.4.6. Chef de
Ménage
12
2.4.7. Déchet
inerte
12
2.4.8.
Biodéchet
13
2.4.9. Gestion des
déchets
13
2.4.10.
Valorisation
14
2.4.11.
Recyclage
14
2.4.12.
Compostage
14
2.4.13. Compost
urbain
14
2.4.14.
Déchets biodégradables
15
2.4.15.
Déchets non biodégradable
15
2.4.16.
Environnement
15
2.4.17.
Pollution
15
CHAPITRE III : PRESENTATION DU CADRE
PHYSIQUE
17
3.1. Brève
présentation du département du sud
17
3.1.1. Localisation
de la ville des Cayes
17
3.1.2.
Géographie
17
3.1.3.
Démographie
17
3.1.4. Situation
social
17
3.1.4.1.
Universités
17
3.1.4.2.
Ecoles
18
3.1.5. Economie des
ménages de la ville des cayes
18
CHAPITRE IV: APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE
20
4.1.
Documentation
20
4.1.1.
Délimitation du milieu d'étude
20
4.2.
Démarche, Méthode et technique de
recherche
20
4.2.1.
Démarche
20
4.2.2.
Méthode
20
4.2.3.
Technique
21
4.2.3.1.
Echantillonnage
21
4.2.3.2. Taille de
l'échantillon
21
4.2.4. Grille
d'entrevue
22
4.2.5. Entretien et
collecte des données
22
4.2.6.
Méthode de collecte
22
4.3.
Dépouillements, traitements et analyse des
données
23
4.4. Formules
utilisées
23
CHAPITRE V : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
24
5.1.
Caractéristique socioéconomique des ménages de
la ville des Cayes
24
5.1.1. Age des chefs
de ménages
24
5.1.2. Sexe des
chefs de ménage
25
5.1.3. Niveau
d'étude du chef de ménage
26
5.1.4. Revenu des
ménages
26
5.1.5. Type de
logement
28
5.1.6. Taille des
ménages
28
5.2. Gestion des
déchets au sein des ménages de la ville des Cayes
29
5.2.1. Utilisation
de poubelles par les ménages
29
5.2.2. Nature des
poubelles utilisées dans le stockage des déchets
30
5.2.3.
Quantité des ordures ménagères
produites
31
5.2.4. Tri des
ordures ménagères
33
5.2.5. Valorisation
des ordures ménagères
33
5.2.6.
Méthode d'élimination des ordures
ménagères
34
5.2.7. Lieu
d'évacuation des ordures ménagères
35
5.2.8. Personnels
utilisés dans l'évacuation des ordures
ménagères
36
5.2.9.
Fréquence d'élimination des ordures
ménagères
37
5.2.10. Connaissance
des méfaits des déchets sur la santé humaine
38
5.2.11. Avis des
ménagers sur la création d'une brigade de salubrité et du
payement du taxe de salubrité
39
5.3. Relation entre
la situation socioéconomique des ménages et la gestion des
déchets ménagers
39
5.3.1. Relation
entre le revenu et la production des déchets
ménagers
40
5.3.2. Relation
entre le niveau d'étude des chefs de ménages et l'utilisation des
poubelles
41
5.3.3. Relation
entre le niveau d'étude des chefs de ménages et la mise en valeur
des déchets ménagers
42
5.3.4. Relation
entre le Niveau d'étude et lieu d'évacuation des déchets
ménagers
42
5.3.5. Relation
entre niveau d'étude des chefs de ménage et la méthode
d'élimination des déchets ménagers
44
5.3.6. Relation
entre le niveau d'étude des chefs de ménage et la gestion des
déchets
45
5.3.7. Relation
entre le revenu et l'utilisation de poubelle
46
5.3.8. Relation
entre le revenu et la valorisation des déchets
ménagers
47
5.3.9. Relation
entre la méthode d'élimination des déchets et le revenu
des ménages
48
5.3.10. Relation
entre le revenu des ménages et le lieu d'évacuation des
déchets ménagers
49
5.3.11. Relation
entre le revenu des ménages et la gestion des
déchets
50
5.4. Les
stratégies proposées
51
5.4.1.
Stratégie préventive
51
5.27.1.
Stratégie curative
52
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
53
CHAPITRE VII : REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
56
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Sexe des chefs de ménages
1
Tableau 2: production de déchets managers
34
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Age des ménages
1
Figure 2 : Niveau d'étude des chefs de
ménages
28
Figure 3:Revenu des ménages
29
Figure 4:Type de logement occupé par les
ménages
30
Figure 5: Taille des ménages
31
Figure 6: Utilisation de poubelles par les
ménages
32
Figure 7: Natures de poubelles utilisées
33
Figure 8 : mode de stockage des déchets
ménagers
35
Figure 9 : Valorisation des déchets dans les
ménages
36
Figure 10: méthode d'élimination des
déchets ménagers
37
Figure 11: Lieu d'évacuation des
déchets ménagers
38
Figure 12: personnels utilisés dans
l'évacuation des déchets
39
Figure 13: Fréquence d'élimination des
déchets ménagers
40
Figure 14 : Avis des ménagers sur la
création d'une brigade de salubrité et sur le paiement d'une taxe
d'évacuation des ordures ménagères
41
Figure 15: Relation entre la production des
déchets ménagers et le revenu des ménages
42
Figure 16: Relation entre le niveau d'étude
des chefs de ménages et l'utilisation de poubelle
43
Figure 17: relation entre le niveau d'étude
des chefs de ménages et la mise en valeur des déchets
ménagers.
44
Figure 18: relation entre le niveau d'étude
des chefs de ménages et le lieu d'évacuation des déchets
ménagers
45
Figure 19: relation entre le niveau d'étude
des ménages et la méthode d'élimination des déchets
ménagers
46
Figure 20: Relation entre le niveau d'études
des chefs de ménages et la gestion des déchets
47
Figure 21: relation entre le revenu et l'utilisation
de poubelles
48
Figure 22: relation entre le revenu et la
valorisation des déchets Ménagers
49
Figure 23: Relation entre le revenu et la
méthode d'élimination des déchets
50
Figure 24: Relation entre le revenu des
ménages et le lieu d'évacuation des déchets
ménagers
51
Figure 25: Relation entre le revenu des menages et la
gestion des déchets ménagers
52
LISTE DES SIGLES
ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maitrise de
l'Energie
AGHTM : Association Générale Des
Hygiénistes et Techniciens Municipaux
AMPAP : Aire Métropolitaine de Port-au-Prince
AUC : Université Américaine De La
Caraïbe
BTP : Bâtiments Des Travaux Publiques
CEM : Centre Educatif Moderne
CFC : Chlorofluorocarbure
CHF : Collectif Haïti France
Cm 3 : Centimètre cube
EDSEC : Ecole de Droit et des Sciences Economiques des
des Cayes
FAN: Fédération des amis de la nature
GDS : Gestion des déchets solides
GES : Gaz a Effets de serre
IEPF : Institut de l'Énergie et de
l'Environnement de la Francophonie
IHSI : Institut Haitien de Statistique et
d'Informatique
Kg : Kilogramme
Kg/hab/jr : Kilogramme /habitant/jour
MARNDR : Ministère de l'Agriculture, des Ressources
naturelles et du Développement Rural
MBT : Mechanical Biological Treatment
ONG : Organisation Non Gouvernemental
PCB : Polychlorobiphényles
PED : Pays En Développement
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations Unis pour le
Développement
SMCRS : Service Métropolitain de Collecte des
Résidus Solides
TEOM : Taxe d'Enlèvement Des Ordures
Ménagères
TM : Tonne Métrique
UEH : Université d'Etat d'Haïti
UNACOM : Usine Nationale de Compostage
UNDH/FA : Université Notre Dame d'Haïti
UNDH/FA : Université Notre Dame D'Haïti/
Faculté d'agronomie
UNEPH/BTI: Université Episcopale d'Haïti/
Business And Technology Institute
UPSAC : Université Publique du Sud Aux Cayes
USAID : Agence des États-Unis pour le
développement international
LISTE DES
ANNEXES
ANNEXE A:Tableaux des résultats
I
ANNEXE B: Questionnaire d'enquête
X
ANNEXE C: Photos
XVI
RESUMÉ
Notre travail consiste à étudier le revenu
disponible des ménages, le niveau d'étude des chefs de
ménage, le mode de gestion des déchets au sein des ménages
ainsi que la relation existant entre les variables socioéconomiques
(revenu, niveau d'étude) et la gestion des déchets
ménagers. Pour réaliser ce travail nous utilisons la
méthode d'enquête par entretien qui consiste à questionner
les chefs de ménages afin des recueillir les données
nécessaires à produire des résultats. Afin que les
résultats soient représentatifs la méthode
d'échantillonnage aléatoire stratifiée est adoptée.
Le nombre total des ménages est divisé en 4 strates ou zones et
95 ménages sont enquêtés par zone. Ensuite, les
ménages sont choisis de façon aléatoire par intervalle
régulier dans chaque zone.
Les résultats obtenus nous montrent que : 6% des
chefs de ménages sont analphabètes, 94% savent lire et
écrire dont 37% ont un niveau d'étude supérieur ou
universitaire. Les ménages ont un revenu moyen annuel
évalué à 69962,28 Gdes et la taille moyenne est de 5.1
personnes par ménages. Dans le processus de gestion des déchets,
92% des ménages utilisent des poubelles, par contre les déchets
ménagers sont jetés par 91% des ménages,
évacués dans des endroits inappropriés par plus de 65% des
ménagers et mise en valeur par mois de 20% des ménages ce qui
prouve que la gestion des déchets est très mauvaise dans la
ville des Cayes. Cette gestion est d'autant plus mauvaise surtout chez les
ménages à faible revenu et moins éduqués. Chez
les ménages ayant meilleur revenu et plus éduqués le
niveau de gestion de déchets est meilleur par rapport a ceux ayant un
faible revenu et moins éduqués. Quant à la production des
déchets, les ménages ayant un meilleur revenu produisent plus de
déchets soit 0,72Kg /hab/jr pour les ménages ayant un revenu
de plus de 20000 Gdes contre 0,60Kg/hab/jr pour les ménages ayant revenu
mensuel évalué à moins de 10000 Gdes. Toutefois la
production moyenne de déchets dans la ville est exprimée à
0,65Kg/hab/jr.
Par rapport aux résultats obtenus nous recommandons
à ce que toute politique de gestion des déchets dans la ville
prenne en compte les paramètres socioéconomique tels que :
le niveau éducatif, le revenu disponibles des ménages etc.
à fin d'adapter la gestion aux conditions socioéconomiques des
ménages.
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1.1. Problématique
Un déchet, désigné comme étant
tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux
vêtements, les rebuts1(*) de construction, les autos usagées, les
médicaments dont la date d'utilisation est échue, les
débris alimentaires de la cuisine, etc. (Paradis et al,
1983); Autrement dit, tout résidu du processus de la production, de la
transformation ou de l'utilisation, abandonné par le détenteur et
qui, par sa nature, produit des effets nocifs sur les écosystèmes
naturelles (Aloueimine, 2006;) constituent :
d'une part le facteur dominant de création des
nids de production des vecteurs de menace a la santé, comme les
moustiques, mouches, cafards, souris... et aussi une excellente source de
contamination microbienne comme étant l'un des risques majeurs sur la
santé des êtres vivants liés aux déchets
ménagers (Mashhood, 2011). L'exposition aux microbes qui peut
être réalisée par ingestion des aliments contaminés,
inhalation de l'air ou par absorption directe à travers les tissus
épithéliaux2(*) et peut conduire aux infections mortelles chez l'homme
et à la biodiversité (Katarina and Payment, 2005)
D'autre part, une excellente source de pollution,
dégradant le cadre de vie de la population. Ils sont à l' origine
de nombreux problèmes environnementaux susceptibles de provoquer de
sérieux problèmes sanitaires de par leur dégradation qui
dégage de gaz toxique qui nuisent à la santé de la
population et aussi par la pollution qu'ils entrainent tels que :
Ø la pollution de l'eau, l'une des facteurs importants
de propagation des maladies hydriques telles que la typhoïde, le cholera
etc.
Ø la pollution de l'air et la dégradation de la
couche d'ozone provoquant ainsi le changement global du climat, causé
par les émissions des GES, qui est responsable du réchauffement
progressif de la terre et qui entraîne un déséquilibre
global des écosystèmes naturelles (Dotrepp, 1975; Aelterman et
Embrechts, 1989; Desachy, 2001; Cunningham et al. 2003; Meena et al., 2010).
Afin de limiter les dégâts provoqués par
les déchets l'homme doit prendre des mesures. Et ces mesures-là
constituent la gestion des déchets. Une gestion liée a de
nombreux facteurs tels que :
Ø la quantité et la qualité des
déchets produits.
Ø l'influence des facteurs géographiques
notamment les problèmes de croissance de la population, des sites
d'émission et la qualité des aménagements.
Générés de façon continue, en
quantité croissante avec le développement de mode de vie des
sociétés (Aloueimine, 2006) ils sont
hétérogènes et leur composition quantitative varie en
fonction de l'espace (d'une société à une autre, d'un pays
à un autre, d'une ville à une autre, d'un ménage à
un autre, etc.) et du temps (jours de la semaine, saison, année, etc.)
(Buenrostro et Bocco, 2003).
Les facteurs géographiques, climatiques,
économiques et démographiques sont déterminants dans la
quantification de déchets générés par une
communauté (Buenrostro et Bocco, 2003) Or la connaissance de la
quantité de déchets produits dans un milieu donné est
essentielle pour la planification d'un système de gestion afin de
prévoir à mieux la dimension de la collecte, des installations de
traitement et le centre de stockage de déchets (Charnay, 2005; Aina,
2006).
L'homme de nos jours, un grand consommateur, par
conséquent un grand producteur de déchets car la
quantité de déchets produite par une municipalité est
variable et est fonction de plusieurs éléments tels que le
niveau de vie de la population, le mode de vie des habitants (AGHTM, 1985), ce
qui provoque de grandes divergences dans la production des déchets entre
les pays en développent et ceux développés. Plus le
niveau de vie est élevé plus on à la possibilité de
s'approvisionner en des produits qui, par la suite, mis hors d'usage à
caractère de déchets.
Les villes des pays en développement
particulièrement Haïti font partie des espaces dans lesquels la
problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. Les
atteintes à l'environnement sont généralisées et
croissantes. La collecte des ordures ménagères constitue l'une
des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités
municipales. Ces difficultés se traduisent par une accumulation de
déchets ménagers au niveau des rues, l'érection de
nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées et
pluviales dans de nombreux quartiers.
La faiblesse du taux de couverture des services de gestion de
déchets a pour conséquence un environnement insalubre, malsain
caractérisé par la pollution de l'air, du sol, du sous-sol et la
dégradation du cadre de vie de la population.
Alors que pour une gestion rationnelle des déchets,
surtout les déchets ménagers, considérés comme
étant les déchets produits quotidiennement par les ménages
pour le besoin de la vie, un concept qui inclue : les déchets
ménagers proprement dits, les débris de verre ou de vaisselle,
les feuilles mortes, les balayures, les cendres, les carcasses d'animaux, etc.
(Sané, 1999) il faut une implication sans faille d'abord des populations
elles-mêmes, ensuite de la municipalité et enfin de l'État
pour résoudre le problème des ordures. Donc les populations
doivent être plus actives dans la gestion des ordures et valoriser la
récupération (Annick, 2005). Cette gestion rationnelle des
déchets doit adapter les moyens matériels et humains des
sociétés gestionnaires (de ramassage) au rythme de croissance de
la population. Ensuite, il faut une organisation de la décharge pour
palier au problème de saturation de celle-ci et enfin, il faut une
revalorisation des ordures (Marcelle, 1990)
Partant de ces idées déjà émises,
on pourrait dire que la situation socioéconomique des ménages
joue un rôle prépondérant dans la production et la gestion
des déchets ménagers. Ainsi une meilleure gestion des
déchets dans le pays devrait adapter les méthodes avec la
situation socioéconomique des ménages.
Et avec une population en parfaite expansion, il faut une
étude de la situation avant d'entreprendre une démarche
aboutissant à une meilleure gestion des déchets afin de
préserver la santé humaine. C'est dans cette perspective que la
ville des Cayes a été choisie :
D'une part en raison de sa taille démographique
estimée à 86780 habitants (IHSI, 2015) et de la divergence des
situations socioéconomiques des ménages qui serait un facteur
favorable à la production d'ordures ménagères.
D'autre , par la mauvaise gestion des déchets au sein
des ménages qui devrait être un premier facteur dans la gestion
adéquate des déchets ménagers qui le plus souvent
jetés dans les rues, les carrefours et les caniveaux là
où ils peuvent passer plusieurs jours sans que le service de la voirie
ne les ramasse.
D'où l'intérêt de l'étude sur la
situation socioéconomique des ménages et la gestion des
déchets ménagers dans la ville qui conduit à cette
question de départ « La situation socio-économique des
ménages aurait-elle un influence/ un impact sur la gestion des
déchets ménagers dans la ville des Cayes »?
Afin de procéder à une analyse qualitative et quantitative des
déchets générés par les ménages, d'en faire
un portrait de l'organisation de la gestion au sein des ménages et de
démontrer la prépondérance des facteurs
socio-économiques des manages sur l'efficience de cette
gestion.
1.2. Objectifs de l'étude
Les objectifs de la recherche se divisent en objectif
général et objectifs spécifiques.
1.2.1. Objectif général
L'objectif général de la recherche est de
déterminer la relation existant entre la situation
socioéconomique des ménages et la gestion des déchets
dans la ville des Cayes.
1.2.2. Objectifs spécifiques
Afin d'atteindre l'objectif général nous avons
fixé des objectifs spécifiques qui sont :
Ø Caractériser les ménages du point de
vue socio-économique ;
Ø Identifier les modes de gestion des déchets au
sein des ménages ;
Ø Etablir le lien entre le niveau d'étude des
chefs de ménages et la gestion des déchets ;
Ø Établir le lien entre le niveau de revenu des
ménages et la gestion des déchets ;
Ø Proposer des stratégies de gestion des
déchets en fonction de la situation socioéconomique des
ménages;
1.3. Hypothèses de l'étude
L'étude se base sur un ensemble hypothèses qui
sont :
H1 : La gestion des déchets dans
la ville des Cayes est très mauvaise surtout chez les ménages
à faible revenu.
H2 : La production de déchets est
plus importante chez les ménages à revenu important.
H3 : Le niveau d'éducation des
ménages joue un rôle déterminant dans la gestion des
déchets ménagers. Ainsi plus le chef de ménage est
éduqué les déchets sont mieux
gérés.
1.4. Intérêt de l'étude
Cette étude permettra, dans le cadre d'une politique de
gestion des déchets de déterminer en fonction de chaque couche
sociale le mode gestion appropriée. Elle va aussi permettre de prendre
des mesures pour une meilleure gestion et collecte des déchets au sein
des ménages.
1.5. Limitation de l'étude
De par les divergences des couches sociales d'un endroit
à un autre, cette étude prend en compte :
Ø La gestion des déchets ménagers solides
Ø Le Revenu disponible des ménages.
Ø Le niveau éducatif des chefs de
ménage
Par conséquent cette étude se limite :
Ø Aux déchets ménagers non solides
Ø Au positionnement des ménages
Ø Aux professions des chefs de ménages
CHAPITRE II: REVUE DE
LITTERATURE
2.1.
Gestion des déchets dans le monde
La gestion des déchets dans le monde se fait de
manière très divergente suivant qu'on est dans un pays en
développement ou dans un pays développé. Cela s'explique
par la divergence des couches sociales qui influencent d'une part la production
des déchets et d'autre part le mode de gestion des déchets
2.2. Situation de la gestion
des déchets dans les pays développés
La mise en place d'outils réglementaires et juridiques
dans les pays développés comme le Canada a joué un
rôle essentiel dans la gestion rationnelle et saine des déchets
(Mizpah A. et al., 2009). Ainsi un arsenal de textes régulant la gestion
des déchets a vu le jour depuis les années 1990 qui implique
l'administratif, l'environnement, le réglementaire, le scientifique, le
marché et la technologie (Nashua K. et al., 2009). En
général, la gestion des déchets dans les pays
développés est du ressort des collectivités locales ou des
villes. Il n'est pas rare que celles-ci se regroupent en syndicats
intercommunaux, communautés urbaines ou districts pour faire face aux
difficultés croissantes d'ordre technique et organisationnel (ADEME,
2000). Pour le Québec et la Mauricie, une évolution des textes et
applications ont permis d'atteindre un résultat que nul ne conteste
à ce jour (RECY-QUEBEC, 2012). La théorie de 3RV-E
(Réduire, Réutiliser, Recycler, Valoriser et Eliminer) a beaucoup
évolué dans le concept du développement durable (Naushad
et al., 2009).
2.2.1. Statistiques sur les
déchets
2.2.1.1.Production de
déchets Dans le monde
Les déchets générés sont
très hétérogènes suivant les pays et les
sociétés. Un pays comme les Etats-Unis produit près de 700
kg / hab / an de déchets ménagers contre moins de 200 kg dans un
pays pauvre (Christophe, 2014).
2.2.1.2. En Europe
Plus d'1,8 milliards de tonnes de déchets
ménagers et assimilés sont générés chaque
année, soit 3,5 tonnes par personne. Un montant qui augmente plus
rapidement que le PIB et dont moins d'un tiers est recyclé. En moyenne,
chaque citoyen européen a généré 460 kg de
déchets municipaux en 1995, 520 kg en 2004, et une nouvelle augmentation
à 680 kg est prévue d'ici 2020, soit un accroissement de
près de 50% en 25 ans, principalement attribuable à une
croissance soutenue de la consommation privée finale et à la
poursuite des modes de consommation actuels (Christophe, 2014).
2.2.1.3. Les déchets
en France
L'évolution des modes de vie, des habitudes
alimentaires, de la consommation, et la croissance démographique, ont
une forte incidence sur la quantité de déchets produits chaque
jour. La production d'ordures ménagères a ainsi doublé en
40 ans.
Chaque français produit en moyenne 354 kg d'ordures
ménagères par habitant et par an en 2006 (Christophe, 2014). La
France s'est dotée d'un plan d'action 2009-2012 en matière de
gestion des déchets qui vise à mettre en oeuvre les engagements
du Grenelle Environnement, qui fixent comme objectifs prioritaires la
réduction à la source de la production de déchets et le
développement du recyclage et de la valorisation. Ce plan d'action
2009-2012 prévoit :
Une réduction de 7% de la production de déchets
ménagers et assimilés par habitant sur les cinq prochaines
années, soit une diminution de la production de 25 kilos par habitant
sur cinq ans ;
Une amélioration du taux de recyclage matière et
organique à 35% en 2012 et 45% en 2015 pour les déchets
ménagers et 75% dès 2012 pour les déchets des entreprises
et les emballages. Actuellement, la part des déchets recyclés en
France n'est que de 24 % ;
Une diminution de 15 % de la part des déchets partant
à l'incinération et au stockage, de manière à
réduire les nuisances sanitaires et environnementales induites. La
valorisation organique, grâce à la méthanisation
permettrait d'y répondre en partie. La prévention et le recyclage
seront bien sûr aussi privilégiés (Christophe, 2014).
2.3.
Gestion des déchets dans les pays en développements
L'objectif ultime de la gestion des déchets
étant de réduire le volume des matériaux destinés
à la décharge finale pour minimiser les risques de pollution
qu'ils peuvent causer pour la santé et l'environnement (potentiel
polluant, émission du biogaz, lixiviats, pathogènes, etc (MBT,
2003).
L'élimination des déchets nécessite une
approche technologique et méthodologique. Cette vision devrait
être traduite par le développement de technologies adaptées
au contexte local et devrait prendre en compte la croissance des populations,
les concentrations des déchets, les préoccupations
environnementales et le développement durable. Les stratégies de
gestion doivent donc passer par l'application de principes simples qui
permettent d'atteindre les objectifs spécifiques correspondants (Wicker,
2000).
Il s'agit surtout de la mise en oeuvre d'un schéma de
collecte et des filières de réutilisation, de recyclage et de
compostage des déchets. Jusqu'au seuil des années 90, il
n'existait presque pas de stratégies nationales en matière
d'assainissement pour les villes en développement.
Les transferts de technologie des pays
développés sans étude approfondie de terrain continue ont
conduit à l'échec la plupart des schémas de gestion des
déchets. Le coût des projets financés par des bailleurs
externes tant pour la collecte que pour le traitement n'est pas
négligeable. Ces acteurs (secteur public, privé, informel, ONG,
associations, la population) restent toujours préoccupés par la
collecte et l'évacuation des ordures, et non seulement ils ignorent la
valeur économique de ces déchets mais ils n'arrivent pas à
s'organiser dans un seul schéma et à situer les
responsabilités (Medina, 1998 ; Yéyé, 2002). La prise de
conscience des différents gouvernements en matière de gestion des
déchets, appuyée par les politiques mondiales de protection de
l'environnement, s'est concrétisée par la création des
ministères de l'environnement ou de structures équivalentes dans
les années 90.
2.3.1. Gestion des déchets en Haïti
La situation en matière de gestion des déchets
dans les zones urbaines est confrontée à de nombreux
problèmes. La prise en charge des déchets par la collecte et un
traitement efficace et respectueux de l'environnement n'est pas encore
perçue de façon généralisée par la
population comme une nécessité sur le plan économique,
environnemental et socioculturel.
2.1.1.1. Cadre légal, institutionnel et financier
Le cadre légal pour la gestion des déchets
solides est établi par la Constitution et par une Loi de 1981.
D'après ces documents, l'institution responsable de la gestion des
déchets solides est la Commune (Mairie). Ce cadre légal au niveau
national n'est pas accompagné d'un cadre de stratégie, politique,
norme ou financement ni d'autres éléments qui précisent
comment mettre en oeuvre et gérer un bon programme de gestion des
déchets, sauf l`Aire Métropolitaine de Port-au-Prince (AMPAP).
A l'AMPAP, le gouvernement a reconnu depuis les années
70 le besoin de mettre en oeuvre un système de drainage pour toute la
région, et a reconnu que la garantie de survie de ce système
résidait (parmi d'autres initiatives) dans l'exécution des
programmes pour la gestion des ordures par des activités de collecte
(ramassage local) et d'entreposage. A ces fins, il a été
créé le Service Métropolitain de Collecte des
Résidus Solides (SMCRS) pour l'AMPAP. La mission du SMCRS,
définie par son Décret de création de 1981, et a
été modifiée par le Décret du 26 octobre 1989.
A) Décret du 3 mars 1981
Selon l'article 2 du Titre II de ce décret, le SMCRS a
pour mission principale «d'assurer la collecte et le traitement des
résidus tels que : les ordures ménagères, les
déchets encombrants des ménages, les déchets de
collectivités tels (Ecoles, restaurants, casernes).
B) Décret du 26 octobre 1989
Ce décret définit le partage de la
responsabilité de la gestion des déchets entre le SMCRS et les
Mairies Communales de l'AMPAP. L'article 2 de ce Décret stipule, en
effet, que : «le rôle du SMCRS consistera dans le ramassage des
détritus après qu'ils auront été balayés et
assemblés par le Service de la Voirie respectif des communes de
Port-au-Prince, de Delmas, de Pétion Ville, de Gressier, de la
Croix-des-Bouquets et de Carrefour ».
A travers le pays, les services en gestion des déchets
solides (GDS) sont opérés par le secteur public (commune ou
SMCRS). Cependant, le secteur privé s'implique dans ce thème
aussi soit par des contrats avec des ménages ou individus, soit par des
contrats avec des établissements industriels ou commerciaux.
Les ONG et les organisations internationales s'impliquaient
dans le secteur dans les années récentes, soit directement ou
comme un appui aux organisations publiques. Parmi d'autres, la Banque Mondiale,
USAID, CHF, UN-HABITAT, PNUD (Programme des Nations Unis pour le
Développement), Fondation YELE Haïti dans la collecte,
Fédération des amis de la nature : FAN dans les programmes
de sensibilisation.
Les mairies ne disposent pas d'un budget pour la gestion des
déchets. Les dépenses effectuées pour la collecte des
déchets dépendent des recettes réalisées par les
municipalités.
2.1.1.2. Types de traitements expérimentés dans
le pays
A) Compostage en Haiti
En Haïti, le compostage se fait de façon
traditionnelle, à petite échelle. Ce sont les agriculteurs qui
font des composts à partir des déchets de culture pour pouvoir
améliorer la qualité de leurs sols. Au début des
années 1980, il existait une usine de production de compost industriel
à Port-au-Prince (UNACOM). Cette usine avait une capacité de 250
tonnes métriques d'ordures ménagères par jour,
fonctionnant 16 heures/jour pendant une période de 350 jours par an.
Installé à petite place Cazeau, elle a fonctionné de mars
1980 à septembre 1984 pour une production cumulée de 39000 tonnes
métriques de compost. Avec un rendement de 80%, cela fait une production
moyenne de 26 T.M par jour correspondant au traitement de 33 T.M d'ordures
ménagères par jour. L'expérience a échoué et
les causes énoncées par certains auteurs sont : la mauvaise
localisation de l'usine, le coût relativement élevé du
combustible utilisé (huile lourde) et celui du transport du produit fini
sur longue distance. Une tonne de co .. mpost se vendait ex-usine à
U.S $11. La République a été incapable de gérer
valablement l'UNACOM dont le coût d'installation aurait été
de l'ordre d'U.S $5 millions (Victor, 1989).
B) Production de biogaz
En Haïti, diverses expériences ont
été réalisées dans quelques zones du pays de 1990
à 2000 pour arriver à produire du biogaz local. Ces digesteurs
n'utilisaient pas des déchets ménagers car ils nécessitent
un broyage préalable avant leur introduction dans le bio digesteur. Dans
la majorité des cas, la matière première utilisée
est la déjection des animaux et des résidus
végétaux.
À Hinche, les petites soeurs et les petits
frères de Sainte Thérèse possédaient un digesteur
continu traitant l'herbe et la bouse de vache. Les problèmes
rencontrés se trouvent dans les opérations de chargement et de
déchargement du système.
Il y avait un digesteur basé sur le modèle
chinois à la ferme école de Vialet, commune de Petit Gôave.
Ils utilisent les déjections animales et les résidus
végétaux comme matière première et les
problèmes rencontrés étaient le colmatage du digesteur en
raison de la matière première utilisée.
Il existait d'autres digesteurs fonctionnant notamment au
centre de recherche et de documentation de Damien de capacité
15m3, au centre de formation de Salagnac de capacité
45m3, à l'école moyenne d'agriculture de Dondon de
capacité 20m3, à la ferme de Prinsa (Thomazeau) de
capacité 35m3, à Dufailly (Mirebalais) de
capacité 20m3. Ces digesteurs traitent les déjections
de porc et de bouse de vache, des déjections de porc et du fumier de
poule. (MARNDR, 2002).
2.1.1.3. Gestion des déchets dans la ville des Cayes
La collecte est réalisée de porte à porte
suivant un plan réalisé par le service d'urbanisme de la mairie
et aussi suivant des points où les déchets sont
déposés et forment des tas au niveau de certains carrefours que
la mairie évacue quand elle en a la possibilité. Ces
détritus peuvent rester plusieurs jours, car les moyens dont dispose la
mairie n'est pas adéquate.
Le dépotoir se trouvait à Labarelle, situé
à 9 km de la ville. Ce dépotoir se fait à ciel ouvert de
façon traditionnelle, car on ne fait que déposer les
déchets, pas d'enfouissement ni d'incinération. Toutefois en
raison de la difficulté d'accès lié au mauvais état
de la route et aux dépenses pour le carburant les déchets sont
jetés à Breffet, non loin du marché Jeudi, ce qui
présente un grand risque pour la population du point de vue
sanitaire.
2.4. Concepts
2.4.1. Déchet
Généralement, un déchet désigne,
tout produit que son propriétaire abandonne, tels que les vieux
vêtements, les rebuts de construction, les autos usagées, les
médicaments dont la date d'utilisation est échue, les
débris alimentaires de la cuisine, etc. (Paradis et al, 1983).
2.4.2.
Ordures ménagères
Une ordure ménagère (OM)
est un déchet issu de l'activité domestique des ménages,
pris en compte par les collectes usuelles ou séparatives ainsi que les
déchets non ménagers collectés dans les mêmes
conditions (RECYCONSULT, 2010).
2.4.3. Revenu disponible des
ménages
En économie le revenu disponible est
le revenue dont dispose effectivement un ménage afin de
consommer ou d'épargner (Keynes, 2008)
2.4.4.
Prestation sociale
Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des
transferts versés (en espèces ou en nature) à des
individus ou à des familles afin de réduire la charge
financière que représente la protection contre divers risques
(INSEE, 2016)
2.4.5.
Ménage
Selon le dictionnaire Français LAROUSSE,
un ménage constitue une unité statistique
élémentaire de population, constituée par une ou plusieurs
personnes (célibataire, famille, communauté) qui, quels que
soient les liens qui les unissent, occupent un même logement à
titre de résidence principale, et envisagée dans sa fonction
économique de consommation. (Pour le célibataire, on utilise de
plus en plus le terme de monoménage.)
2.4.6.
Chef de Ménage
Expression, aujourd'hui désuète,
désignant le référent d'un ménage. L'INSEE
précise qu'en 1982, à la notion de chef de ménage, dont
la connotation était jugée trop hiérarchique, on a
substitué celle de personne de référence du ménage.
A chaque ménage correspond une personne de référence et
une seule. Elle est déterminée de la manière suivante : la
personne de référence du ménage est
déterminée à partir des seules 3 personnes les plus
âgées du ménage. S'il y a un couple parmi elles, la
personne de référence est systématiquement l'homme du
couple. Si le ménage ne comporte aucun couple, la personne de
référence est l'actif le plus âgé (homme ou femme),
et à défaut d'actif, la personne la plus âgée.
2.4.7. Déchet inerte
Déchet inerte Désigne un déchet qui ne
subit aucune modification physique, chimique ou biologique. Les déchets
inertes ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent
aucune réaction physique ou chimique. Les déchets inertes ne sont
pas biodégradables, n'ont aucun effet dommageable sur d'autres
matières avec lesquelles ils entrent en contact, n'entraînent pas
de pollution de l'environnement (pollution visuelle mise à part) ni de
nuisance à la santé humaine. Les déchets inertes sont
éliminés par réemploi ou stockage (RECYCONSULT, 2010).
2.4.8. Biodéchet
Biodéchet est la catégorie des déchets
biodégradables solides des ménages qui comprennent : les
déchets alimentaires, les déchets verts, les papiers et les
cartons. Le programme QUALORG parle de biodéchet comme de la fraction
fermentescible des déchets ménagers, séparés
à la source des matières non composables telles que le verre, le
plastique, ..., en vue de leur valorisation organique (RECYCONSULT, 2010)
2.4.9. Gestion des
déchets
La gestion des déchets désigne l'ensemble des
opérations et moyens mis en oeuvre pour limiter, recycler, valoriser ou
éliminer les déchets, c'est-à-dire des opérations
de prévention, de pré-collecte, collecte, et transport et toute
opération de tri, de traitement, jusqu'au stockage. Alain Navarro a
identifié cinq stratégies pour la gestion des déchets :
Ø Stratégie préventive - arrêt de
la production : stratégie radicale, qui consiste à ne plus
produire un produit qui pose des problèmes de valorisation ou
d'élimination en fin de vie ou générant, lors de sa
production, des déchets difficilement éliminables. En
contrepartie, on recherchera des produits de substitution. Exemples : CFC, PCB,
amiante, etc.
Ø Stratégie préventive - optimisation et
innovation sur les technologies pour réduire la production de
déchets et leur toxicité : c'est le concept de technologies
propres.
Ø Stratégie curative - mise en oeuvre d'une
politique de recyclage, de valorisation et de réutilisation des
déchets de production et de la consommation : les principales
difficultés étant de trouver des procédés de
transformation, ainsi que des débouchés pour les matières
issues de la valorisation.
Ø Stratégie curative - rejet
éco-compatible des déchets : consiste au rejet d'effluents
dépollués dans le milieu naturel après des phases de
traitement et de concentration des polluants pour ne stocker qu'un
déchet ultime.
Ø Stratégie curative - stockage, enfouissement :
il ne s'agit pas d'une stratégie à proprement parler mais bien de
l'ultime exutoire de tout traitement qui débouche
systématiquement sur un déchet ultime. (RECYCONSULT, 2010)
2.4.10. Valorisation
Valorisation est un terme générique qui recouvre
le recyclage matière et organique, la valorisation
énergétique des déchets, ainsi que le réemploi, la
réutilisation et la régénération (RECYCONSULT,
2010)
2.4.11. Recyclage
Le recyclage consiste au retraitement dans un processus de
production des déchets, aux fins de leur fonction initiale ou à
d'autres fins (cela comprend le recyclage organique mais pas le recyclage
énergétique). Le recyclage des déchets désigne
l'ensemble des techniques de transformation des déchets après
récupération, visant à en réintroduire tout ou
partie dans un cycle de production. (RECYCONSULT, 2010)
2.4.12. Compostage
C'est un processus biologique aérobie de conversion et
de valorisation des
matières
organiques (
sous-produits de l'
élevage,
biomasse,
déchets
organiques d'origine ménager, etc.) en un produit stabilisé,
hygiénique, semblable à un
terreau, riche en
composés
humiques, le compost. Le
compostage peut être réalisé dans des composteurs à
l'échelle d'un foyer ou de quelques foyers ou, à plus grande
échelle, sur des parcelles de terres agricoles pour convertir les
fumiers ou encore, des plates-formes pour convertir les déchets
ménagers, des chutes de biomasse.
2.4.13. Compost urbain
Le compost urbain est un mélange fermenté de
résidus organiques et minéraux issus généralement
des ordures ménagères et utilisé pour l'amendement des
terres agricoles (Paradis et al, 1983). Le compost est obtenu grâce
un traitement biologique des matières organiques par fermentation
aérobie.
2.4.14. Déchets biodégradables
Ce sont les déchets pour lesquels les facteurs
abiotiques assurent seuls leur décomposition ; dans le cas où la
décomposition est assurée par les micro-organismes
(bactéries ou champignons), on parle des déchets
biodégradables. Exemple la matière organique.
2.4.15. Déchets non
biodégradable
Ce sont les déchets qui proviennent surtout des
nouvelles techniques industrielles, résistent à la
décomposition, et se décomposent difficilement. Exemple les
sachets et autres plastiques.
2.4.16. Environnement
L'environnement, c'est l'ensemble des éléments
(plantes, animaux, forêts, étendues d'eau) qui entourent les
êtres humains. Il est essentiel à la survie, car les gens ont
besoin de respirer, de boire et de se nourrir. Heureusement, la planète
peut répondre à ces besoins essentiels. Cependant, contrairement
aux animaux, les êtres humains ont tendance à transformer leur
environnement. Ils utilisent ce qui les entoure pour améliorer leurs
conditions de vie. Par exemple, ils utilisent les cours d'eau pour laver leurs
vêtements ou pour se débarrasser de leurs déchets. S'ils
exagèrent, ils ne pourront plus boire l'eau sans risquer de tomber
malades. De plus, les poissons qui y vivent et les animaux qui la boivent
peuvent mourir, ce qui peut avoir des effets néfastes sur la nourriture
des êtres humains. Ainsi, pour survivre, les êtres humains doivent
faire attention à leur environnement. Malheureusement, ce n'est pas
toujours le cas (FIQ, 2013).
2.4.17. Pollution
Pour le dictionnaire encyclopédique environnement et
développement durable, la pollution désigne l'introduction
directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances ou
de chaleur dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte
à la santé humaine ou à la qualité des
écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes
terrestres, qui entraînent des détériorations aux biens
matériels, une détérioration ou une entrave à
l'agrément de l'environnement ou à d'autres utilisations
légitimes de ce dernier (RECYOSULT, 2010).
CHAPITRE III : PRESENTATION DU
CADRE PHYSIQUE
3.1. Brève présentation du département du
sud
Le département du Sud est l'un des dix départements
du pays, situé sur le quart Sud-ouest de la péninsule de
Tiburon, il compte 5 arrondissements et 18 communes dont celle des Cayes
où se trouve aussi son Chef-lieu. Sa superficie est de 2654
km2 et sa population est estimée à774 976 habitants
(IHSI, 2015)
3.1.1.
Localisation de la ville des Cayes
Située à 194 Km au Sud de Port-au-Prince, la
ville des Cayes est le chef-lieu du département. Ses coordonnées
géographiques sont : 18011'10''de latitude Nord et
76010'30'' de longitude Ouest. Elle est limitée au nord par
la rivière de l'Ilet et le bois l'Etat, à l'est par la mer des
caraïbes, au sud et à l'ouest par la Ravine du sud et partiellement
par des localités des sections de la commune de Torbeck (Bouri et
Lagodré) et de la plaine à Jacob (Lasser, 1985)
3.1.2. Géographie
La ville est bâtie au bord de la
baie des Cayes
à l'embouchure de la rivière de la
Ravine du Sud, sur la
rive gauche de celle-ci.
Face à la
ville portuaire des
Cayes, s'élève, au large, l'
île
à Vache.
3.1.3. Démographie
La commune est peuplée de 151696 habitants (IHSI,
2015), dont 86780 habitants pour la ville elle-même.
3.1.4. Situation social
3.1.1.1. Universités
Le département compte environ une dizaine
d'universités ou centres universitaires.Parmi lesquelles
citons :
· l'université Notre-Dame d'Haïti /
Faculté d'agronomie (UNDH/FA), qui est une entité de la
Conférence épiscopale de l'Église catholique
d'Haïti ;
· l'American University of the Caribbean (AUC) /
faculté d'agronomie/ faculté de génie civil/ sciences
comptable et langues vivantes, qui est une entité de l'Église
catholique d'Haiti et du gouvernement des États-Unis ;
· l'université publique du sud d'Haïti
(UPSAC) ;
· l'école de droit et des sciences
économiques des Cayes (EDSEC) ;
· l'université episcopale d'Haïti / Business
and Technology Institute (UNEPH) / (BTI)
· l'université polyvalente d'Hait (UPH)
· l'université américaine des sciences
modernes d'Haïti (UNASMOH)
· l'université métropole d'Haïti
(UMOH)
· l'université lumière
3.1.1.2. Ecoles
Au niveau secondaire, la ville compte deux
lycées :
· le lycée Philippe Guerrier ;
· le lycée Claudy Museau.
Ainsi que plus d'une cinquantaine d'écoles
privées. Parmi celles-ci, on peut citer :
· les collèges Saint-Jean et Frère Odile
Joseph, tous deux gérés par l'Église catholique.
· le Complexe éducatif moderne (CEM),
dirigé par des Normaliens issus de l'École Normale
Supérieure de Port-au-Prince de l'
université
d'État d'Haïti (UEH),
· le collège
Horace
Pauléus Sannon, du nom d'un ancien historien et écrivain
haïtien, Le collège Pierre Corneille, le collège Lysius
Félicité Salomon Jeune fondé et dirigé par Pierre
Gardy Thomas, le collège évangélique de Simon
dirigé par la Mission évangélique Baptiste Lumière
d'Haiti/MEBLH.
3.1.5. Economie des ménages
de la ville des cayes
Selon le bulletin de l'IHSI en 1998, les principales
activités économiques dans la ville des Cayes sont : le
commerce, l'artisanat et l'industrie, la pêche et en dernier lieu
l'agriculture.
Pour les établissements commerciaux, il y a plus d'une
trentaine de grandes boutiques, plus de 3 minimarket, 32 dépôts
(ciment, fer, farine, sucre, huile), 12 dépôts de matériaux
de construction, 39 boutiques de provisions alimentaires,
Pour les établissements économiques, on retrouve 7
stations d'essence, 4 morgues commerciales, 34 pharmacies, des services de
photocopies, salon de coiffure / studio de beauté, et des dry
cleanning.
CHAPITRE IV: APPROCHE
MÉTHODOLOGIQUE
Pour mener à terme cette étude, la mise en
oeuvre d'une bonne méthodologie de travail est essentielle. Ainsi, nous
sommes allés en premier lieu consulter les documents ayant rapport avec
le sujet de recherche, puis consulter les professionnels et organisations
expérimentés dans le domaine. Cette première étape
nous a permis de réaliser le questionnaire d'enquête et de
déterminer le moyen approprié pour collecter les données.
Une fois le questionnaire terminé, l'enquête a eu lieu, les
données collectés sont traitées et analysées aux
fins de conclusion et recommandations.
4.1. Documentation
La recherche documentaire a été un outil
indispensable dans le cadre de cette étude. S'informer sur les
différentes études déjà réalisées
dans le domaine, consulter les personnalités ayant une certaine
connaissance approfondie sur la gestion des déchets nous ont permis de
synthétiser des informations qui nous ont permis d'avancer dans la
Recherche.
4.1.1.
Délimitation du milieu d'étude
L'étude a été réalisée sur
la gestion des déchets ménagers. Ainsi nous avons
réalisé l'enquête sur des zones spécifiques suivant
la catégorisation de la ville. Nous avons prélevé les
échantillons à la Savane de Cayes, le boulevard des
Quatre-chemins, Derrière fort et à Deux-Mapoux car ces zones sont
considérée comme étant des zones résidentielles.
4.2. Démarche,
Méthode et technique de recherche
4.2.1. Démarche
La démarche utilisée dans cette est la
démarche hypothético-déductive qui est utilisée
aussi bien en sciences sociales qu'en sciences expérimentales
(Depelteau, 2003). Cette démarche consiste à
partir d'une question de départ d'émettre des hypothèses
que l'on va ensuite vérifier par des testes empiriques. Ces
hypothèses par la suite peuvent être confirmées ou
infirmées en fonction des résultats obtenus à partir des
testes empiriques.
4.2.2. Méthode
Pour réaliser ce travail nous avons adopté la
méthode d'enquête pour collecter les données.
4.2.3. Technique
Afin de collecter les données on a
procédé à l'utilisation des grilles d'enquête.
Ainsi on est allé sur le terrain rencontré les chefs de
ménages les posé des questions déjà prévues
dans le questionnaire d'enquête.
4.1.1.1. Echantillonnage
Pour arriver à la
représentativité des résultats, la méthode
d'échantillonnage aléatoire stratifiée a été
prise en compte. Le nombre total des ménages a été
divisé en 4 strates ou zones. Ensuite, les ménages ont
été choisis de façon aléatoire par intervalle régulier dans chaque zone ou strate.
4.1.1.2. Taille de
l'échantillon
Afin de déterminer la
taille de l'échantillon, on a utilisé la méthode de la
proportion3(*)
représentant à travers cette formule
Taille de l'échantillon =
N= Taille de la population qui est de 17884 ménages
e = Marge d'erreur 5 % convertissant en 0,05 sous forme
décimale
Z-score = Le nombre d'écart standard d'une proportion
donnée par rapport à la moyenne dont le nombre est 1.96
P = La proportion dont le nombre est évalué
à 0.5
Ainsi, après avoir effectué le calcul, 377
ménages (Taille de l'échantillon) ont fait l'objet de
l'enquête.
4.2.4. Grille d'entrevue
Pour mieux comprendre la gestion des déchets, des
rencontres ont été réalisées avec les
différents acteurs impliquant dans ce domaine. Delà, une grille
d'entrevue a été conçue pour faciliter la tâche.
4.2.5. Entretien et collecte des données
Pour arriver à la réussite de l'étude
nous avons préalablement procédé à une
enquête exploratoire qui nous a permis d'avoir une idée sur la
gestion des déchets au sein des ménages ainsi que le cadre de vie
de la population. Ensuite nous effectué l'enquête formelle pour
pouvoir recueillir les informations nécessaires. Au cours de cette
enquête, des informations ont été prises à partir
d'un formulaire d'enquête conçu pour les ménages sur :
Ø Le niveau d'étude des chefs de
ménage
Ø le revenu disponible des ménages
Ø la méthode d'élimination des
déchets produits
Ø la nature et le volume des poubelles utilisées
Ø le lieu d'évacuation des déchets
Ø la valorisation des déchets
4.2.6. Méthode de collecte
Cette démarche a produit des données sur la
quantité des déchets produite et le mode de gestion des
déchets ménagers dans ville des Cayes. Pour arriver à
déterminer la production moyenne de déchets ménagers, des
ménages (10 Ménages) ont été
sélectionnés par zone de façon aléatoire (sur la
base du niveau de revenu disponible des ménages traité dans les
fiches d'enquêtes, de la taille des ménages et de la
fréquence d'élimination des déchets ménagers). Ces
ménagers ont été suivis régulièrement
jusqu'à avoir la production de 7 jours. Les déchets ont
été mis dans des sacs dont la masse connue et pesés avec
une balance. Ainsi nous sommes arrivés à déterminer la
production moyenne par habitant par jour pour chaque niveau de revenu. Et les
données concernant le mode de gestion des déchets ont
été recueillies directement grâce aux entretiens avec les
chefs de ménages.
4.3. Dépouillements,
traitements et analyse des données
Les données collectées ont été
dépouillées manuellement afin d'analyser les résultats
obtenus. Ces premiers éléments d'analyse joints aux
données recueillies antérieurement ont servi à la
synthèse partielle de l'étude. L'analyse et le traitement des
données ont été faits à l'aide du logiciel
informatique connu sous le nom d'EXCEL en vue de présenter
définitivement les résultats de l'étude.
4.4.
Formules utilisées
a) Revenus
Revenu disponible = Revenu salarié +
Revenus non salariaux (bénéfices, honoraires, etc.) + Revenus de
la propriété (dividendes, loyers, etc.) + prestations
sociales (allocations familiales, pensions de retraite) - impôts
- taxes.
Revenu salarié = salaire - dépense liés
au salaire (transport, accessoires, etc.)
Revenu non salarial = l'ensemble des bénéfices
lié à l'activité
Revenu par tête = Revenu moyen des ménages/
Taille moyenne des ménages
Revenu moyen des ménages = Revenu total de
l'échantillon / taille de l'échantillon
Revenu total de l'échantillon = Sommes des revenus des
ménages
b) Production de déchet
Production moyenne/habitant/jour = (production
total/durée de production)/ taille moyenne des ménage.
Production moyenne annuelle / habitant / = Production
moyenne/habitant/jour *365
c) Taille moyenne des ménages
Taille moyenne des ménages = sommes des taille des
ménages / taille de l'échantillon
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS
La présentation des résultats permettra de
mettre à jour de manière méthodique l'ensemble des
données collectés, traitées et analysées afin
d'entreprendre les discussions qui s'imposent.
5.1. Caractéristique
socioéconomique des ménages de la ville des Cayes
Dans cette partie nous traitons les caractéristiques
socioéconomiques des ménages (âge, sexe des chefs de
ménages, niveau d'étude des chefs de ménages, taille des
ménages, le type de logement occupé par les ménages et le
revenu disponible des ménages). L'objectif de cette partie est de
présenter un profil des ménages et les caractéristiques de
l'environnement socioéconomique immédiat des ménages. Une
telle description est importante car les caractéristiques
socioéconomiques sont susceptibles d'influer sur la gestion des
déchets ménagers dans la ville des Cayes
5.1.1. Age des chefs de
ménages
Les chefs de ménages sont majoritairement des adultes
et leur âge est au-delà de 16 ans. La figure 1 présente les
tranches d'âge des chefs de ménages.
Figure 1: Age des
ménages
Il se dégage de cette figure que 36% des chefs de
ménage ont un âge varie de [30 à 40 ans [, 22% ont un
âge varie de [40 à 50 ans [, 20% dont l'âge varie de
[20 à 30 ans [, 20% dont l'âge se situe entre 50 ans et plus
et les chefs des ménages de moins de 20 ans ne représentent que
2%. (ANNEXE A-1)
Toutefois il faut faire remarquer que les chefs des
ménages sont majoritairement adultes et ils ont un âge moyen de
40,3 ans.
La plus grande proportion des chefs de ménage a un
âge qui se situe en-dessous de 50 ans c'est-à- dire une population
jeune qui a la force de travail, un facteur important dans le revenu des
ménages considéré comme étant un facteur important
dans la production et la gestion des déchets au sein de la ville des
Cayes. D'autre part cette proportion des chefs de ménage dont
l'âge se situe en dessous de 50 ans représente un facteur
déterminant dans l'augmentation de la population qui augmentera la
production des déchets dans la ville.
5.1.2. Sexe des chefs de
ménage
Le sexe des chefs de ménage peut influer sur la
gestion des déchets ménagers car les femmes s'occupent le plus
souvent du nettoyage de la maison que les hommes. Le tableau 1 présente
le sexe des chefs de ménage
Tableau 1 : Sexe des
chefs de ménage
Sexe des chefs de ménage
|
Sexe
|
M
|
F
|
Total
|
Quantités
|
159
|
218
|
377
|
Pourcentages
|
42%
|
58%
|
100%
|
Dans ce tableau il est présenté que les chefs de
ménage de sexe féminin représentent 58% et les chefs de
ménage de sexe masculin représentent 42%. Les chefs de
ménage du sexe féminin sont majoritaires.
Comparativement au donnés précédents
où la moyenne des ménages dirigés par des femmes
représentent 60% dans les villes de province et 64% dans l'aire
métropolitaine de Port-au- Prince (IHSI, 2003). Il
n'existe de trop de différences significatives entre ces
résultats. Toutefois entre la moyenne des villes de province et celle de
la ville des Cayes il y a une différence de 2% qui serait lié
à la moyenne nationale.
5.1.3. Niveau d'étude du chef de ménage
Le niveau d'étude des chefs de ménage est
très varié. La plupart ne savent même pas signer leur nom,
d'autres ont un niveau d'étude primaire, d'autres ont un niveau
d'étude secondaire et d'autres ont un niveau supérieur ou
universitaire. La figure 2 présente le niveau d'étude des chefs
de ménage
Figure 2 : Niveau d'étude
des chefs de ménage
En ce qui a trait au niveau d'étude des chefs de
ménage, 6% sont des alphabètes, 17% ont un niveau d'étude
primaire, 40% ont un niveau secondaire et 37% un niveau supérieur ou
universitaire et les chefs de ménage qui ne savent pas lire ne
représentent que 6% (ANNEXE A-2)
Comparativement aux résultats précédant
où 54,4% des chefs de ménage de la population ne savent pas ni
lire ni écrire (IHSI, 2007). Le pourcentage des chefs de ménage
analphabètes est nettement inférieur par rapport à la
moyenne nationale. Ceci serait le résultat de plusieurs facteurs tels
que: le temps car, l'étude antérieure date déjà de
plus de 12 ans, le milieu, car en milieu urbain la scolarisation est plus
accessible qu'en milieu rural et que plus de la majorité de la
population vit en milieu rural.
5.1.4. Revenu des ménages
Le revenu des ménages pourrait avoir des impacts sur la
gestion des déchets car il conditionne le pouvoir d'achat des
ménages. La figure 3 présente le niveau de revenu des
ménages :
Figure 3:Revenu des
ménages
Il est montré dans cette figure que 71% des
ménages ont un revenu de moins 10000 Gdes le mois, 16% des
ménages ont un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et 13% des
ménages ont un revenu de plus de 20000 Gdes le mois (ANNEXE A-3).
Toutefois le revenu moyen mensuel est de 5830,19
Gdes/ménages (ANNEXE A-3).
Le revenu moyen mensuel des ménages est de 5830,19
Gdes ce qui permet d'évaluer le revenu moyen annuel à 69962,28
Gdes et le revenu par tête à 13718,09 Gdes/hab/an.
Comparativement aux données antérieures,
où le revenu par tête pour la zone métropolitaines de
Port-au-Prince est évalué à 12701,9 Gdes/hab/an, (IHSI,
2003) et 5616,2 Gdes pour les autres milieux urbains, il existe une très
grande différence. D'une part le revenu par tête de la ville des
Cayes est légèrement supérieur par rapport à celui
de Port-au-Prince, soit 1016,19 Gdes de plus. Ceci serait le résultat
de dépréciation de la monnaie haïtienne durant ces derniers
temps. Car les résultats de l'IHSI datent déjà de 16 ans
et de 2003 à nos jours la Gourde ne cesse de perdre de plus en plus sa
valeur et l'inflation4(*) ne fait qu'augmenter.
D'autre part le revenu par tête de la ville des Cayes
est plus que le double du revenu par tête des autres villes qui
était évalué à 5616,2 soit 2,44 fois moins le
revenu par tête de la ville des Cayes.
5.1.5. Type de logement
Le type de logement occupé par les ménages est
très varié. Certains ménages vivent dans une pièce
de maison, certains occupent des pièces ou appartement et d'autres
occupent des maisons. La figure 4 présente le type de logement
occupé par les ménages :
Figure 4:Type de logement
occupé par les ménages
De cette figure il ressort que 37% des ménages occupent
une pièce de maison, 41% occupent plus d'une pièce ou appartement
et 22% des ménages occupent des maisons (ANNEXE A-4).
Le type de logement occupé par les ménages est
le plus souvent fonction du niveau de revenu des ménages. Ainsi plus le
ménage possède un meilleur revenu il vit dans un meilleur
logement qui a plus d'espaces. Ceci est considéré comme
étant un facteur important dans la gestion des déchets
ménagers parce que plus on a de l'espace plus on peut attendre le
service de collecte de la mairie pour évacuer les déchets ce qui
réduit la possibilité d'évacuer les déchets
ménagers dans les rues ou autres endroits inappropriés.
5.1.6. Taille des
ménages
La taille des ménages est très varié et
compte jusqu'à plus de 5 personnes. La figure 5 présente la
taille des ménages
Figure 5: Taille des
ménages
Il est montré dans cette figure que 13% des
ménages ont moins des 3 personnes, 32% ont 3 à 5 personnes et
55% des ménages ont plus de 5 personnes (ANNEXE A-5).
Toutefois il faut remarquer que la taille moyenne des
ménages est des 5,1 personnes.
Comparativement aux données antérieures du
recensement de la population en 2015, la taille de population est
évaluée à 86780 habitant pour 17884 ménages (IHSI,
2015) ce qui donne une taille moyenne de 4,9 personnes par ménage, la
taille des ménages a connu un augmentation de 0,2 personne en 3 ans soit
0,07 personne par année. Ceci serait le résultat de l'exode
rural, et de la croissance de la population ce qui entrainerait une production
beaucoup plus importante de déchets dans la ville des Cayes.
5.2. Gestion des
déchets au sein des ménages de la ville des Cayes
Cette partie présente le mode de gestion de
déchets (l'utilisation des poubelles, le lieu d'évacuation des
déchets, la méthode d'élimination des déchets
ménagers, la valorisation des déchets, etc.) effectué au
sein des ménages de la ville des Cayes. Cette partie a pour objectif de
présenter la prise en compte de la gestion des déchets par les
ménages.
5.2.1. Utilisation de poubelles
par les ménages
L'utilisation de poubelles joue un rôle
déterminant dans le processus de gestion des déchets
ménagers. Les poubelles permettent aux ménages de stocker les
déchets et les facilitent le déplacement pour tout traitement
définitif. La figure suivante présente la part des ménages
utilisant des poubelles dans le processus de gestion des déchets.
Figure 6: Utilisation de
poubelles par les ménages
De cette figure il ressort que 92% des ménages
utilisent des poubelles et 8% des ménages n'utilisent pas de poubelles
dans le processus de gestion des déchets ménagers (ANNEXE
A-6).
Cette part des ménages qui n'utilisent pas de poubelles
appartient : d'une part aux ménages possédant une cour et
évacue les déchets chaque jour et en temps réel, d'autre
part des ménages qui habitent près des endroits où ils
évacuent les déchets. Le plus souvent ces ménages
utilisent des récipients qu'ils utilisent parfois à d'autres
fonctions pour faciliter l'évacuation des déchets.
5.2.2 Nature des poubelles
utilisées dans le stockage des déchets
Pour gérer les déchets au sein des
ménagers plusieurs types de récipients sont utilisé
à titre de poubelle afin de collecter les déchets pour tout
traitement définitif. La figure 7 présente la nature des
poubelles utilisées par les ménages :
Figure 7: Natures de poubelles
utilisées
Le sachet noir plastique est utilisé par près 42
% des ménages. Ce sachet peut être jeté directement avec
les déchets à cause de la nature du plastique qui est très
fine. Certaines fois il joue le rôle de doublure avec une autre poubelle
jugée forte. Grâce au prix d'un sachet noir qui est très
faible par rapport aux autres types de poubelles et sa facilité à
déplacer il trouve une place importante dans le choix d'un outil de
stockage des déchets au regard des ménages. Le boquite est
utilisé par près de 20% des ménages, il est
généralement en plastique, comme le sachet plastique,
déplaçable sans trop de difficultés. Le sac, contenant
des produits alimentaires utilisés (sac de riz, de sucre, etc.) est
utilisé par près 16% des ménages et des poubelles de
natures diverses (paniers, drums, cuvette, boite en carton etc.) sont
utilisées par près de 22% des ménages. (ANNEXE
A-7).
Comparativement aux résultats obtenus par Herley
Richard JULIEN en 2005 dans ses travaux de mémoire pour l'obtention
du diplôme d'ingénieur agronome où le pourcentage des
sachets noirs utilisés comme poubelles était de 58% ceci a connu
une nette diminution soit de 16% ce qui serait lié au changement de
comportement de la population ou à l'utilisation d'autres types de
poubelles comme substituant dans le processus de la gestion des déchets
ménagers.
5.2.3. Quantité des ordures
ménagères produites
La production de déchets dans la ville des Cayes est
très variée et est fonction du mode de vie de la population, du
pouvoir d'achat des ménages, de la taille de ménages etc. Le
tableau suivant présente la production des déchets
ménagers dans la ville des Cayes
Tableau 2: production de
déchets managers
Production de déchets ménagers
|
Revenu des ménages
|
Moins de 10000 Gdes
|
10000 -20000 Gdes
|
Plus de 20000 Gdes
|
Moyennes
|
Taille des ménages
|
65
|
73
|
66
|
5,1
|
Durée de production
|
7
|
7
|
7
|
7
|
Production totale des ménages en Kg
|
273
|
322
|
332,5
|
23 ,19
|
Production moyenne des déchets en Kg/hab/jr
|
0,60
|
0,63
|
0,72
|
0,65
|
Source : Enquête de l'auteur (Janvier,
2019)
La production moyenne des déchets ménagers pour
la ville des Cayes est estimée à 0.65 kg/hab/jr. Cette production
varie entre 0.40 à 0.90 kg/hab/jr, elle est plus élevée
chez les gens aisés de la ville et plus faible chez les ménages
à faible revenu, plus particulièrement au niveau de la Savane
où habite des gens très pauvres car le revenu joue un rôle
très important dans la production des déchets.
Cette production estimée à 231,4 Kg/hab/an ne
présente pas de différences significatives à la production
de déchets ménagers dans les pays en développement qui
varie entre 180 et 240 Kg/hab/an (IEPF, 2005) et nettement
inférieure à celle des français qui produisent en moyenne
344 Kg de déchets ménagers par habitant par An (ADEME,
2014). Cette différence serait liée à plusieurs
facteurs tels que : le revenu des ménages, l'habitude et le
comportement de la population, le niveau éducatif, etc.
Et comparativement aux résultats obtenus par Herley
Richard JULIEN en 2005 dans ses travaux de mémoire pour l'obtention
du diplôme d'ingénieur agronome qui a obtenu une production
moyenne de 0.51 kg/hab/jr, la production a connu une nette augmentation durant
ces dernières années. Et en référence au manuel
de gestion des déchets écrit par CHF (Cooperative Housing
Fondation) en 1997 et qui utilise une méthodologie similaire, cette
production est supérieure à celle produite à Gonaïves
0.3 kg/hab/jr et à celle produite au Cap-Haïtien 0.6 kg/hab/jr.
Cette différence serait liée au temps et à l'espace car la
production de déchets augmente de plus en plus dans le monde et est
fonction de la position géographique (Buenrostro et Bocco,
2003).
5.2.4. Tri des ordures
ménagères
Au sein des ménages les déchets sont
stockés soit de manière séparée suivant leur nature
en vue de la mise en valeur ou ils sont tous mélangés pour une
élimination de natures diverses. La figure 6 pressente le mode de
stockages des déchets ménagers.
Figure 8 : mode de stockage des
déchets ménagers
Dans cette figure il est montré que seulement 20% des
ménages trient leurs déchets et 80% des ménages stockent
leurs déchets sans faire un tri (ANNEXE A-8).
Le tri des déchets au sein des ménages est le
plus souvent lié à la mise en valeur des déchets
ménagers, ainsi les ménages qui ne mettent pas les déchets
en valeur ne trient pas les déchets non plus. Alors que dans un
processus de gestion rationnelle des déchets le tri devrait être
fait pour faciliter la valorisation de chaque type de déchets.
5.2.5. Valorisation des ordures
ménagères
Les déchets ménagers sont pour la plupart des
ménages valorisés et pour d'autres, ils ne sont
qu'éliminés de diverses manières. La figure 7
présente la part des ménages valorisant ou non les
déchets.
Figure 9 : Valorisation des
déchets dans les ménages
Il ressort de cette figure que seulement 20% des
ménages mettent en valeur leurs déchets et 80 % ne font que les
éliminer de diverses manières. Toutefois il faut faire remarquer
que les déchets mise en valeur ne sont autres que des déchets
organiques biodégradables (ANNEXE A-9).
Comparativement aux pays de l'Union Européenne qui
mettent en valeur soit par recyclage plus de 50% des déchets
ménagers (ADEME, 2014), la valorisation des déchets dans la ville
des Cayes ne représente quasiment rien. Celle-ci étant
très faibles chez les ménages de la ville des Cayes et
représente l'une des causes majeures de l'insalubrité au sein de
la ville. Cette faible part des ménages qui mettent en valeur les
déchets ménagers ne mettent qu'une infirme partie (les
déchets biodégradables) des déchets ce qui signifie que
moins de 20% des déchets ménagers sont valorisés. Ceci
serait lié a un manque de connaissances de la population
vis-à-vis des procédés de valorisation des déchets
et aussi à un manque de moyens pour l'application des
procédés modernes de gestion des déchets permettant une
meilleure mise en valeur de certains types de déchets.
5.2.6. Méthode
d'élimination des ordures ménagères
La méthode d'élimination des déchets est
très importante dans le processus de la gestion des déchets
ménagers car toutes les méthodes ne donnent pas de même
résultats. La figure 9 présente les différentes
méthodes d'élimination des déchets ménagers dans la
ville des Cayes :
Figure 10: méthode
d'élimination des déchets ménagers
En ce qui a trait à l'élimination des
déchets, les ménages au niveau de la ville ont deux options.
La première option consiste à se
débarrasser des déchets en les rejetant dans divers lieux ou ils
les donnent au service de collecte de la mairie. C'est ainsi que 91 % des
ménages éliminent leurs déchets. La deuxième option
dans laquelle 9 % des ménagers brulent les déchets. Toutefois
il faut faire remarquer que l'incinération se fait surtout chez les
ménages qui occupent des maisons ayant une cour (ANNEXE A-10).
Comparativement aux résultats obtenus par
Herley Richard JULIEN en 2005 dans son mémoire en sciences
agronomiques où le pourcentage des ménages qui éliminent
leurs déchets par incinération a été de 20%, le
taux a diminué de 11% ceci serait lié à une diminution
de l'espace occupé par les ménages et au changement d'attitude
de la population.
5.2.7. Lieu d'évacuation
des ordures ménagères
Les déchets ménagers qui ne sont pas
valorisés sont éliminés non seulement de diverses
façons mais aussi ils sont évacués dans des lieux
différents. Certains peuvent être directement acheminé au
service de collecte de la mairie et d'autres sont jetés dans des
endroits divers. La figure ci-après présente le lieu
d'évacuation des déchets ménagers :
Figure 11: Lieu
d'évacuation des déchets ménagers
Dans cette figure il est présenté que 35% des
ménages acheminent leurs déchets au service de collecte de la
mairie, 16% des ménages évacuent leurs déchets dans les
cours d'eaux, 15% évacuent leurs déchets dans les canaux de
drainage et les caniveaux, 20% des ménages évacuent leurs
déchets dans les rues et 14% des ménages évacuent leurs
déchets dans des terrains non bâtis (ANNEXE A-11).
Le lieu d'évacuation des déchets dans la ville
est fonction de plusieurs paramètres tels que le positionnement du
ménage, le niveau de vie du ménage, la formation des chefs de
ménage etc. Toutefois l'étude n'a mis accent que sur le revenu et
le niveau de formation des chefs de ménages. Les gens qui habitent
près des cours d'eau ont tendances à jeter leurs déchets
dans les cours d'eaux ce qui serait lié à un manque de formation
sur les impacts de cette pratique et à un manque de moyens pour
gérer les déchets convenablement.
5.2.8. Personnels utilisés
dans l'évacuation des ordures ménagères
L'évacuation des déchets est prise en charge au
sein des ménages par des acteurs divers et ce, dépendamment de la
situation socioéconomique des ménages. La figure ci-après
présente le personnel utilisé dans l'évacuation des
déchets ménagers :
Figure 12: personnels
utilisés dans l'évacuation des déchets
Dans cette figure il est montré que dans 86% des
ménagés ce sont la maman ou les enfants qui prennent en compte la
question d'évacuation des déchets et dans 14 % des ménages
les déchets sont évacués par des personnes et
institutions qu'ils paient (ANNEXE A-12).
La gestion des déchets au sein des ménages de la
ville des Cayes est surtout l'affaire des femmes, car dans la majorité
des ménagers ce sont les mères ou certaines fois les petites
filles qui s'occupent de l'évacuation des déchets. Une situation
qui serait liée au comportement des hommes prétendant que les
femmes sont responsables de la propreté de la maison. D'autant plus les
institutions oeuvrant dans l'évacuation des déchets ne
représentent pas grandes choses car d'une part il n'existe pas vraiment
de collecte porte à porte dans le processus de gestion des
déchets.
5.2.9. Fréquence
d'élimination des ordures ménagères
La fréquence d'élimination varie beaucoup en
fonction de plusieurs paramètres (localisation, la production de
déchets, etc.). La figure 11 présente la fréquence
à laquelle les déchets sont éliminés par les
ménages
Figure 13:
Fréquence d'élimination des déchets
ménagers
Il ressort de cette figure que 28 % des ménages
éliminent leurs déchets chaque jour, 36 % des ménages
éliminent leurs déchets chaque deux jours, 26% des ménages
éliminent leurs déchets deux fois par semaine et 10 %
éliminent leurs déchets une fois par semaine (ANNEXE
A-13).
Les ménages de la ville des Cayes
particulièrement ceux enquêtés éliminent les
déchets à des fréquences variées. Ceci
dépendamment: d'une part de la production journalière de
déchets qui est en quelque sorte liée au revenu et à
l'habitude des ménages, d'autre part du positionnement du ménage
et/ou de la capacité des poubelles utilisées. Les ménages
qui habitent dans les zones où le service de collecte de la mairie est
régulier ont tendance à attendre le passage des camions pour
évacuer leurs déchets alors que ceux qui évacuent les
déchets dans la rues et autres endroits et qui n'utilisent pas de
poubelles éliminent leurs déchets chaque jour et surtout le soir.
4.2.10. Connaissance des
méfaits des déchets sur la santé humaine
Tous les ménages enquêtés sont conscients que
les déchets sont nuisibles pour la santé et doivent être
gérés de manière adéquate afin de diminuer leurs
impacts négatifs sur la santé. Parmi les méfaits
évoqués, il s'agit notamment des moustiques anophèles qui
causent la malaria, la fièvre thyroïdes, la diarrhée,
etc.
Par ailleurs ils sont obligés dans la majorité
des cas d'enfreindre les principes aboutissant à une gestion rationnelle
des déchets ménagers ce qui entraine de l'insalubrité de
la ville, une situation qui ne joue en leur faveur.
5.2.11. Avis des ménagers
sur la création d'une brigade de salubrité et du payement du taxe
de salubrité
Dans cette perspective on met en place un système de
gestion collective des déchets où les gens se sont mis d'accord
sur un ensemble de principes et la violation de l'un de ces principes de
gestion est passible d'une taxe recueillie sous forme de sanction. Ils sont
pour la plupart de cet avis et d'autres non. La figure ci-après
présente l'avis des chefs de ménages sur la création d'une
brigade de salubrité :
Figure 14 : Avis des chefs
de ménage sur la création d'une brigade de salubrité et
sur le paiement d'une taxe d'évacuation des ordures
ménagères
Il ressort de cette figure que, 99 % des chefs de
ménage ont été d'accord avec l'idée de la
création d'un service de salubrité et s'est dit prêt
à soutenir ce projet, et 1 % des répondants avaient rejeté
cette idée (ANNEXE A-14).
Cette idée parait très bonne pour certains
ménages par compte la faible part qui rejette cette idée se base
sur l'idée que cela va aller dans le mauvais sens, c'est-a-dire qu'un
groupe va être favorisé sur d'autres et que l'État ne va
pas réellement mettre les moyens nécessaires pour empêcher
à la population de jeter les déchets dans des endroits
inappropriés.
5.3. Relation entre la
situation socioé-conomique des ménages et la gestion des
déchets ménagers
Dans cette partie nous présentations la relation entre
les variables socioéconomiques (niveau d'étude et revenu) et
celles de la gestion des déchets (production des déchets,
utilisation de poubelles, valorisation des déchets, lieu
d'évacuation des déchets et la méthode
d'élimination des déchets). L'objectif de cette partie est de
déterminer l'influence de la situation socio-économique des
ménages sur la gestion des déchets ménagers.
5.3.1. Relation entre le revenu et
la production des déchets ménagers
La quantité de déchets produite par une
municipalité est variable et est fonction de plusieurs
éléments tels que le niveau de vie de la population, le mode de
vie des habitants (AGHTM, 1985). Ainsi le revenu des ménages joue un
rôle très important dans la production des déchets
ménagers. La figure suivante présente la quantité de
déchets ménagers produite par habitant en fonction du niveau de
revenu des ménages :
Figure 15: Relation entre la
production des déchets ménagers et le revenu des
ménages
Dans cette figure il est montré que, plus le niveau de
revenu est grand plus la production moyenne de déchets par habitant par
jour est élevée. Ainsi les ménages ayant un revenu de
moins de 10000 Gdes ont une production moyenne de 0,60 kg/hab/Jr, les
ménages ayant un revenu de 10000 à 20000 Gdes ont une production
moyenne de 0,63 kg/hab/jr et les ménages ayant un revenu de plus de
20000 Gdes ont une production moyenne de 0,72 kg/hab/jr (ANNEXE
A-15).
La quantité de déchets produite par une
municipalité est variable et est fonction de plusieurs
éléments tels que le niveau de vie de la population, le mode de
vie des habitants (AGHTM, 1985), ce qui provoque de grandes divergences dans la
production des déchets entre les pays en développent et ceux
développés. Plus le niveau de vie est élevée plus
on a la possibilité de s'approvisionner en des produits qui, par la
suite sont mis hors d'usage à caractère de déchets.
Donc nous confirmons l'hypothèse selon laquelle la
production des déchets ménagers est plus importante chez les
ménages à revenu important
5.3.2. Relation entre le niveau
d'étude des chefs de ménages et l'utilisation des poubelles
La gestion adéquate des déchets ménagers
passe nécessairement par l'utilisation des poubelles pour stocker les
déchets avant tout traitement définitif que ce soit la
valorisation ou l'animation. Ainsi en fonction de la couche sociale
l'utilisation de poubelles n'est pas toujours uniforme. La figure
ci-après présente la relation entre le niveau d'études
des chefs de ménage et l'utilisation des poubelles
Figure 16: Relation entre le niveau
d'étude des chefs de ménage et l'utilisation des
poubelles
Cette figure montre que plus les ménages sont
éduqués plus ils utilisent des poubelles dans le processus de
gestion des déchets ménagers. Ainsi 57% des ménages dont
le chefs est analphabète utilisent des poubelles contre 91% des
ménages dont le chef a un niveau d'étude primaire, contre 94 %
des ménages dont le chef a un niveau d'étude secondaire et
contre 96% dont le chefs a un niveau d'étude supérieur ou
universitaire. (ANNEXE A-16).
Les chefs de ménage mieux éduqués ont
dans la plupart des cas des connaissances avancées sur l'impact d'une
mauvaise gestion des déchets sur la santé humaine et optent pour
une meilleure gestion et ainsi ils utilisent des poubelles de manière
à faciliter l'évacuation des déchets en temps réel,
sans trop de difficultés et sans contact direct avec la personne
chargée de l'évacuation.
5.3.3. Relation entre le niveau
d'étude des chefs de ménages et la mise en valeur des
déchets ménagers
Dans le processus de gestions des déchets la
valorisation joue un rôle vraiment important. Toutefois toutes les
couches de la population ne prennent pas en compte cette étape
importante dans le processus de gestion des déchets ménagers.
Ainsi la figure ci-après présente la relation existant entre le
niveau d'étude des chefs de ménage et la valorisation des
déchets ménagers :
Figure 17: relation entre le
niveau d'étude des chefs de ménag et la mise en valeur des
déchets ménagers.
De cette figure il est dégagé que plus les chefs
de ménage sont éduqués plus ils mettent en valeur les
déchets ménagers. Ainsi 9% des chefs de ménage
analphabètes mettent en valeur leurs déchets contre 14% des chefs
de ménage ayant un niveau d'étude primaire, contre 17% des chefs
de ménage ayant un niveau d'étude secondaire et contre 28 % des
chefs de ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou
universitaire (ANNEXE A-17)
Les techniques de mise en valeur des déchets sont pour
la plupart des cas fonction du niveau d'étude des chefs de
ménage. Dans certains cas on trouve des gens qui sont des universitaires
notamment des professionnels en sciences de santé, de la terre et de
l'environnement, ces gens-là mettent en valeur leurs déchets
mieux que les autres couches de la population.
4.3.4. Relation entre le Niveau
d'étude et lieu d'évacuation des déchets ménagers
Les ménages évacuent les déchets
ménagers dans différents endroits. A côté de la
question de localisation qui joue un rôle déterminant à cet
aspect de la gestion, le niveau éducatif des chefs de ménage joue
aussi un rôle très important dans cet aspect. La figure
ci-après présente la relation existant entre le lieu
d'évacuation des déchets ménagers et le niveau
d'étude des chefs de ménage :
Figure 18: relation entre le
niveau d'étude des chefs de menage et le lieu d'évacuation des
déchets ménagers
Dans cette figure il est montré que le lieu
d'évacuation des déchets est beaucoup meilleur chez les chefs de
ménage ayant un meilleur niveau d'éducation. En se basant sur
deux lieux de référence présentée dans la figure
qui sont les rues et le service de collecte de la mairie. Il apparait que plus
les chefs ménage sont éduqués ils évacuent leurs
déchets ménagers au service de collecte de la mairie et moins ils
sont éduqués ils évacuent les déchets dans les
rues. Répartis comme suit : 57% des chefs de ménage ayant un
niveau analphabète évacuent leurs déchets dans la rue
contre 25% des chefs de ménage ayant un niveau primaire, contre 16% des
chefs de ménage ayant un niveau secondaire et contre 15% des chefs de
ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire.
Et inversement, 56% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude
supérieur ou universitaire évacuent leurs déchets au
service de collecte de la maire contre 31% des chefs de ménage de niveau
secondaire, contre 14% des chefs de ménage ayant un niveau primaire et
contre 4% des ménage de niveau analphabète. (ANNEXE
A-18).
5.3.5. Relation entre niveau
d'étude des chefs de ménage et la méthode
d'élimination des déchets ménagers
La méthode d'élimination joue un rôle
très important dans le processus de gestion des déchets
ménagers et est différente suivant la couche sociale. La figure
suivante présente les différentes manières dont les
déchets managers sont éliminés dans chaque couche
sociale :
Figure 19: relation entre le
niveau d'étude des ménages et la méthode
d'élimination des déchets ménagers
Dans cette figure il est montré que la méthode
d'élimination des déchets est beaucoup meilleure chez les chefs
de ménages ayant un meilleur niveau d'étude. En se basant sur
deux méthodes présentées dans la figure qui sont le rejet
et l'incinération. Il apparait que plus les chefs de ménage sont
éduqués ils éliminent leurs déchets ménagers
par incinération et moins ils sont éduqués ils
éliminent leurs déchets en les rejetant dans des lieux divers et
inappropriés. Répartis comme suit : 96% des chefs de
ménage ayant un niveau analphabète éliminent leurs
déchets par rejet contre 92% des chefs de ménage ayant un niveau
primaire, contre 91% des chefs de ménage ayant un niveau secondaire et
contre 89% des chefs de ménage ayant un niveau d'étude
supérieur ou universitaire. Et inversement, 11% des chefs de
ménage ayant un niveau d'étude supérieur ou universitaire
éliminent leurs déchet par incinération contre 9% des
chefs de ménage de niveau secondaire, contre 8% des chefs de
ménage ayant un niveau primaire et contre 4% des chefs de ménage
de niveau d'étude analphabète (ANNEXE A-19).
5.3.6. Relation entre le niveau
d'étude des chefs de ménage et la gestion des déchets
La relation entre la gestion des déchets
ménagers et le niveau d'étude des chefs de ménage est
établie en fonction de ces paramètres qui sont l'utilisation de
poubelles, la méthode d'élimination (incinération) des
déchets, le lieu d'évacuation des déchets (service de
collecte de la mairie) et la valorisation des déchets. Le niveau de
gestion est présenté en fonction de la moyenne en pourcentage des
paramètres susmentionnés. La figure suivante présente la
relation entre le niveau d'étude des chefs de ménage et la
gestion des déchets ménagers dans la ville des Cayes.
Figure 20: Relation entre le
niveau d'études des chefs de ménage et la gestion des
déchets
Dans cette figure il est montré que plus le niveau
d'étude des chefs de ménage est élevé mieux les
déchets sont gérés. Ainsi les chefs de ménage ayant
un niveau d'étude supérieur ou universitaire gèrent les
déchets à 47%, les chefs de ménage ayant niveau
d'étude secondaire gèrent les déchets à 38%, les
chefs de ménage ayant niveau d'étude primaire gèrent les
déchets à 32% et les chefs de ménage analphabètes
gèrent les déchets à 19%.
Le niveau éducatif joue un rôle important dans le
processus de gestion des déchets. Les chefs de ménage les mieux
éduqués savent les risques que représentent les
déchets sur la santé de la population. Ainsi ils sont
conscientisés à opter pur une meilleure gestion des
déchets ménagers. Étant conscients non seulement des
impacts négatifs et aussi des procédés de gestion de
déchets, ils n'évacuent pas les déchets dans des endroits
inappropriées, et optent pour une meilleure méthode
d'élimination. Ces chefs de ménage mettent mieux les
déchets en valeur, et utilisent des poubelles. Ce qui permet aux
ménages dont leurs chefs sont mieux éduqués de mieux
gérer les déchets.
Ainsi nous pouvons constater que la gestion des déchets
ménagers est meilleure chez les ménages les mieux
éduqués. Ce qui permet de confirmer l'hypothèse selon
laquelle le niveau de l'éducation des ménages joue un rôle
déterminant dans la gestion des déchets ménagers, ainsi
plus le chef de ménage est éduqué plus les déchets
sont mieux gérés.
5.3.7. Relation entre le revenu et
l'utilisation de poubelle
Pour une gestion adéquate des déchets
ménagers il faut nécessairement utiliser des poubelles pour
stocker les déchets avant tout traitement définitif, que ce soit
la valorisation ou l'élimination. Ainsi en fonction du niveau de revenu
des ménages l'utilisation de poubelles n'est pas toujours uniforme. La
figure ci-après présente la relation entre le revenu des
ménages et l'utilisation des poubelles :
Figure 21: relation entre le
revenu et l'utilisation de poubelles
Dans cette figure il est montré que plus le revenu des
ménages est élevé plus ils utilisent de poubelles dans le
processus de la gestion des déchets ménagers. Ainsi 98% des
ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes utilisent des poubelles
contre 93% des ménages ayant un revenu de 10000- 20000 Gdes, et contre
90% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes utilisant des
poubelles (ANNEXE A-20).
Les ménages qui ont un meilleur revenu ont
généralement de moyens pour acheter des poubelles modernes et
autres récipients qu'ils utilisent à cette fin. Les sacs,
contenants des produits qu'ils achètent en gros représentent un
facteur favorable pour eux car ces sacs-là sont utilisés comme
poubelles. Ce qui les permet de mieux gérer les déchets.
5.3.8. Relation entre le revenu et
la valorisation des déchets ménagers
Dans le processus de gestion des déchets la
valorisation joue un rôle très important. Toutefois toutes les
couches de la population ne prennent pas en compte cette étape
importante dans ce processus. Ainsi la figure ci-après présente
la relation existant entre le revenu des ménages et la valorisation des
déchets ménagers :
Figure 22: relation
entre le revenu et la valorisation des déchets Ménagers
De cette figure il est dégagé que les
ménages ayant un meilleur revenu mettent en valeur les déchets
ménagers plus que ceux ayant un faible revenu. Ainsi 28% des
ménages ayant un revenu de plus de 20000 Gdes mettent en valeur leurs
déchets contre 23% des ménagers ayant revenu allant de 10000
à 20000 Gdes et contre 17% des ménages ayant un revenu de moins
de 10000 Gdes. (ANNEXE A-21).
Les ménages qui ont un meilleur
revenu possèdent le plus souvent de l'espace qui les permet parfois de
pratiquer de l'élevage qui les donne une possibilité des
valorisations des déchets organiques comme source d'aliment pour les
bétails.
5.3.9. Relation entre la
méthode d'élimination des déchets et le revenu des
ménages
La méthode d'élimination est d'une grande
importance dans le processus de gestion des déchets ménagers et
elle est différente en fonction du pouvoir d'achat des ménages.
La figure suivante présente les différentes manières dont
les déchets ménagers sont éliminés dans chaque
catégorie de revenu.
Figure 23: Relation entre le
revenu et la méthode d'élimination des déchets
Dans cette figure il est montré que la méthode
d'élimination des déchets est beaucoup meilleure chez les
ménages ayant un meilleur revenu. En se basant sur deux méthodes
de référence présentées dans la figure qui sont le
rejet et l'incinération, il apparait que plus les ménages ont
meilleur revenu, ils éliminent leurs déchets ménagers par
incinération et moins leurs revenus sont importants ils éliminent
leurs déchets en les rejetant dans des lieux divers et parfois
inappropriés. Répartis comme suivent : 95% des
ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes éliminent leurs
déchets par rejet contre 83% des ménages ayant un revenu de
10000-20000 Gdes et contre 78% des ménages ayant un revenu de plus de
20000 Gdes. Et inversement, 22% des ménages ayant un revenu de plus de
20000 Gdes éliminent leurs déchets par incinération contre
17% des ménages ayant un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et
contre 5% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes
(ANNEXE A-22).
Les ménages qui brulent les déchets sont ceux
qui possèdent de l'espace. Le pouvoir d'achats des ménages joue
un rôle très important dans la méthode d'élimination
des déchets car les ménages qui possèdent un meilleur
revenu sont ceux dans la majorité des cas qui habitent dans des maisons
avec une cour qui les facilite de gérer les déchets de
manière plus efficace
5.3.10. Relation entre le revenu
des ménages et le lieu d'évacuation des déchets
ménagers
Les déchets ménagers sont évacués
dans des endroits différents. Outre la question de localisation qui
pourrait jouer un rôle déterminant dans cet aspect de la gestion,
le revenu des ménages joue aussi un rôle important dans ce
processus. La figure ci-après présente la relation existant entre
le lieu d'évacuation des déchets ménagers et le revenu des
ménages
Figure 24: Relation entre le
revenu des ménages et le lieu d'évacuation des déchets
ménagers
Dans cette figure il est montré que le lieu
d'évacuation des déchets est beaucoup meilleur chez les
ménages ayant un meilleur revenu. En se basant sur deux lieux de
référence présentés dans la figure, qui sont les
rues et le service de collecte de la mairie. Il apparait que plus les
ménages ont un meilleur revenu ils évacuent leurs déchets
au service de collecte de la mairie et moins leur revenu est important ils
évacuent leurs déchets dans les rues. Répartis comme
suivent : 21% des ménages ayant un revenu de moins de 10000 Gdes
évacuent leurs déchets dans les rues contre 17% des
ménages ayant un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et contre
14% des ménages ayant un revenu évalué à plus de
20000 Gdes. Et inversement, 53% des ménages ayant un revenu
évalué à plus de 20000 Gdes évacuent leurs
déchets au service de collecte de la mairie contre 49% des
ménages ayant un revenu allant de 10000 à 20000 Gdes et contre
28% des ménages ayant un revenu de mois de 10000 Gdes
évacuant leurs déchets au service de collecte de la mairie
(ANNEXE A-23).
Les ménages ayant un meilleur revenu possèdent
le plus souvent de l'espace où entreposer les déchets pour plus
temps et facilite ainsi la gestion de manière plus efficace
empêchant ainsi l'évacuation des déchets dans des endroits
inappropriés.
5.3.11. Relation entre le
revenu des ménages et la gestion des déchets
La relation entre la gestion des déchets
ménagers et le revenu des ménages est établie en fonction
de ces paramètres qui sont l'utilisation de poubelles, la méthode
d'élimination (incinération) des déchets, le lieu
d'évacuation des déchets (service de collecte de la mairie) et la
valorisation des déchets. Le niveau de gestion est
présenté en fonction de la moyenne en pourcentage des
paramètres susmentionnés. La figure suivante présente la
relation entre le revenu des ménages et la gestion des déchets
ménagers dans la ville des Cayes.
Figure 25: Relation entre le
revenu des menages et la gestion des déchets ménagers
Dans cette figure il est montré que le niveau de
gestion des déchets est plus élevé chez les ménages
ayant un meilleur revenu. Chez les ménages ayant un revenu
évalué à moins de 10000 Gdes le niveau de gestion est de
35%, Chez les ménages ayant un revenu de 10000- 20000 Gdes le niveau de
gestion est de 46% et Chez les ménages ayant un revenu de plus de 20000
Gdes le niveau de gestion est de 50%.
Le revenu des ménages conditionne le pouvoir d'achat
des ménages et donne la possibilité de payer certains services
liés à la gestion des déchets. Il joue un rôle
vraiment important dans le processus de gestion des déchets
ménagers. Cela, facilite les ménages à acheter des
poubelles pour stocker les déchets avant tout traitement
définitif, il permet aussi aux ménages d'avoir un endroit pour
entreposer les déchets pour une durée beaucoup plus
élevée empêchant ainsi les ménages à
précipiter pour éliminer et évacuer les déchets
favorisant ainsi des dépotoirs en pleine rue. Le revenu permet aussi aux
ménages de payer des organismes de traitement des déchets pour
empêcher une mauvaise gestion et des méthodes
d'éliminations inappropriées. Il permet aussi de se procurer
d'espace et de moyens matériels permettant de mettre en valeur les
déchets.
Ces résultats montrent que la gestion des
déchets ménagers est meilleure chez les ménages ayant un
meilleur revenu et nous amènent à confirmer l'hypothèse
selon laquelle « La gestion des déchets dans la ville de
Cayes est très mauvaise surtout chez les ménages à faible
revenu ».
5.4. Les stratégies proposées
5.4.1. Stratégie préventive
Cette stratégie consiste :
D'une part à réduire la production de
déchets, diminuer voire même arrêter avec l'utilisation des
produits qui posent des problèmes de valorisation ou
d'élimination après usage. De ce fait on doit rechercher des
produits de substitution. Cela consiste à :
Ø Substituer les emballages en frome par des emballages
en carton et autres matières facilement décomposables
Ø Arrêter avec l'utilisation de bidon en
plastique pour les boissons, ce qui consiste à utiliser des bouteilles
que le fabricant lui-même recycle après utilisation.
D'autre part à former la population sur les techniques
de gestion de déchets de manière a limiter le taux de
déchets évacuer dans des endroits inappropriés tout en
priorisant les couches les plus vulnérables dans le processus de
formation.
5.4.2. Stratégie curative
Cela consiste à mettre en oeuvre :
D'une part une politique permettant de recycler, de
valoriser et de réutiliser des déchets tout en créant un
centre de tri fonctionnel de manière à regrouper chaque type de
déchet ensemble pour faciliter la mise en valeur.
La mise en place d'un centre de compostage pour les
déchets organiques qui sera vraiment importante car la ville des Cayes
est une ville entourée des zones agricoles. Cela diminuera
considérablement la dépendance des cultivateurs vis-à-vis
des engrais chimiques qui eux-mêmes de par leur prix exorbitant
représentent un véritable problème pour les
cultivateurs.
D'autre part la création des emplois via ce même
secteur tout en priorisant les couches les plus vulnérables de la
population de manière à améliorer leur conditions de vie
qui aussi représentent l'une des facteurs influençant la gestion
des déchets de la ville des Cayes.
CHAPITRE VI : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Cette étude a été réalisée
sur la situation socioéconomique des ménages et la gestion des
déchets ménagers solides dans la ville des Cayes dans le but de
déterminer la relation existante entre la situation
socioéconomique des ménages et la gestion des déchets
ménagers en vue de proposer des stratégies pour une gestion
rationnelle des ordures ménagères.
Au cours de cette étude nous avons pris en compte le
niveau d'étude des chefs de ménages, le revenu des ménages
et la gestion des déchets au sein des ménages.
Les résultats obtenus ont montré, pour ce qui a
trait à la situation socioéconomique des
ménages que : les chefs de ménages ont un âge
moyen de 40,3 ans. 6% des chefs de ménages sont analphabètes, 94%
savent lire et écrire, dont 37% des chefs de ménages ont un
niveau supérieur ou universitaire. 22% des ménages vivent dans
des maisons, 37% dans une pièce et 41% vivent dans des pièces ou
appartements. La taille moyenne des ménages est de 5,1 personnes. Les
ménages ont un revenu moyen annuel de 69962,28 Gdes.
En ce qui a trait à la gestion des déchets, les
résultats ont montré que la production moyenne de déchets
ménagers est de 0,65 kg par habitant par jour. 92% des ménages
utilisent des poubelles parmi lesquelles, le sachet noir en plastique est
considéré comme étant le type de poubelles le plus
utilisé et représente 42 % parmi ceux identifiés. Plus de
90% des ménages éliminent leurs déchets par rejets. 65%
des ménages évacuent leurs déchets dans des endroits
inappropriés (Cours d'eaux, les rues, canaux de drainage etc.) 36% des
ménages enquêtés les évacuent chaque jour, 28%
chaque deux jours, 26% deux fois par semaine et 10% une fois par semaine.
La gestion des ordures ménagères dans la ville
des Cayes ne contribue pas au développement durable car celle-ci est
très mauvaise et la situation de l'assainissement reste
inquiétante dans cette ville. Par cette mauvaise gestion, des canaux de
drainage sont encombrés par des ordures ménagères de
toutes sortes causant ainsi de l'inondation lors des périodes
pluvieuses, une situation qui provoque souvent des épidémies de
nature diverses mettant en péril la santé et le bien-être
de la population Cayenne.
Malgré tous les problèmes mentionnés
ci-dessus, jusqu'à présent la population ne met pas en pratique
les mesures nécessaires pouvant favoriser une gestion rationnelle des
déchets ménagers. Les autorités administratives de leurs
côtés ne mettent pas les moyens matériels et techniques
suffisants pouvant répondre aux exigences de la population afin d'avoir
une meilleure gestion des déchets. Les déchets sont
évacués dans des endroits inappropriés par plus de la
moitié des ménages en raison de l'irrégularité du
service de collecte de la mairie qui ne couvre pas tous les quartiers de la
ville. Cette situation nécessite des solutions efficaces et durables,
d'où la nécessité de faire des recommandations en vue
d'une gestion durable des ordures ménagères dans la ville des
Cayes.
Les résultats obtenus et constats faits nous
amènent à recommander :
Aux législateurs
· Élaborer des nouveaux textes et lois pour
réglementer la gestion des déchets en général et de
ordures ménagères en particulier du point de vue national.
Aux autorités urbaines de :
· Élargir les actions d'assainissement jusqu'au
niveau des ménages ;
· Installer des poubelles publiques mobiles dans
Quartier chaque de la ville des Cayes;
· Rendre le système de collecte de la mairie plus
fonctionnel et régulier tout en augmentant le personnel et les
équipements;
· Vulgariser les techniques de valorisation des
déchets;
· Sensibiliser et élever le niveau de conscience
des populations sur les règles d'hygiène ;
· Mobiliser et inciter la population en
générale et les jeunes en particulier à oeuvrer pour la
salubrité de leur milieu de vie.
· Mettre en place une taxe d'évacuation des
ordures ménagères ou appliquer le principe du "Pollueur-Payeur"
dans la ville des Cayes en tenant compte du niveau de vie de la population
;
· Mettre en place un centre de tri pour faciliter la
valorisation des différents types de déchets;
· Améliorer la décharge qui se trouve
à Labarelle tout en améliorant la situation routière qui
est dans un très mauvais état;
Aux chercheurs de :
· Élargir les recherches sur les autres aspects de
la gestion des déchets en général et des ordures
ménagères en particulier dans la ville des Cayes
· Étudier l'aspect des connaissances des
ménagers sur les procédés modernes de valorisation des
déchets ménagers;
· Faire une étude sur la part des déchets
biodégradable pouvant être transformée en biogaz afin
proposer des techniques conduisant mettre en valeur ces déchets.
CHAPITRE VII : REFERENCES
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50) WICKER A., 2000. Gestion des déchets dans «
Statistiques pour la politique de l'environnement ». Munich, 27-28
novembre,
51) YEYE M.S., 2002. «Introduction.» dans «
Séminaire - atelier francophone sur la gestion des déchets
ménagers (Cahier-technique)». 18-20 novembre, Saaba
Ouagadougou, Burkina Faso, pp 17-25
ANNEXE A: Tableaux des résultats
2. Age des chefs de ménages
Age des chefs de ménages
|
Age
|
Moins de 20 ans
|
[20-30 ans [
|
[30-40ans [
|
[40-50ans [
|
Plus 50 ans
|
Total
|
Quantité
|
8
|
75
|
135
|
83
|
76
|
377
|
%
|
2%
|
20%
|
36%
|
22%
|
20%
|
100%
|
3. Niveau d'étude des
chefs de ménages
Niveau d'étude
|
Niveau
|
Analphabète
|
Secondaire
|
Primaire
|
Sup.
|
Total
|
Quantité
|
23
|
151
|
65
|
138
|
377
|
Pourcentages
|
6%
|
17%
|
40%
|
37
|
100%
|
4. Revenu des ménages
Revenu mensuel des ménages
|
Revenu
|
Moins de 10000 Gdes
|
10000-20000 Gdes
|
Plus de 20000 Gdes
|
Total
|
Quantité
|
267
|
59
|
51
|
377
|
Pourcentage
|
71%
|
16%
|
13%
|
100%
|
Revenu des ménages
|
Période
|
Revenu total
|
Revenu moyens des ménages
|
Revenu/ hab
|
Mensuel
|
2197982,00
|
5830,19
|
1143,17
|
Annuel
|
26375784,00
|
69962,29
|
13718,09
|
5. Type de logement
Type de logement
|
Logement
|
Pièce
|
Appartement
|
Maison
|
Total
|
Quantité
|
141
|
153
|
83
|
377
|
Pourcentage
|
37%
|
41%
|
22%
|
100%
|
6. Tailles des ménages
Tailles des ménages
|
Taille
|
1- 3 Personnes
|
3-5 personnes
|
5 personnes et plus
|
Total
|
Quantité
|
51
|
119
|
207
|
377
|
Pourcentage
|
13
|
32%
|
55%
|
100%
|
7. Utilisation de poubelles
Utilisation de poubelle
|
Ménages utilisant ou non de poubelles
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Quantité
|
346
|
31
|
377
|
Pourcentage
|
92%
|
8%
|
100%
|
8. Nature de poubelles utilisées
Nature des poubelles utilisées
|
Types de poubelles
|
Boquites
|
Sacs
|
Sachets
|
Autres
|
Total
|
Quantité
|
69
|
57
|
145
|
75
|
238
|
Pourcentage
|
20%
|
16%
|
42%
|
22%
|
100%
|
9. Tri des déchets ménagers
Mode de stockage de déchet
|
|
Mode de stockage
|
Trier
|
Mélanger
|
Total
|
Quantité
|
74
|
303
|
377
|
Pourcentage
|
20%
|
80%
|
100%
|
10. Mise en valeur des déchets
ménagers
Mise en valeur des déchets
ménagers
|
Niveau
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Total
|
|
Quantité
|
2
|
9
|
25
|
38
|
74
|
|
Pourcentage
|
9%
|
14%
|
17%
|
28%
|
100%
|
|
11. Méthode d'élimination des
déchets ménagers
Méthode d'élimination des déchets
ménagers
|
|
Incinération
|
Rejets
|
TOTAL
|
Analphabète
|
1
|
22
|
23
|
Primaire
|
5
|
60
|
65
|
Secondaire
|
12
|
126
|
138
|
Supérieur
|
16
|
135
|
151
|
Total
|
34
|
343
|
377
|
Pourcentages
|
9%
|
91%
|
100%
|
12. Lieu d'évacuation des déchets
ménagers
Lieu d'évacuation des déchets ménagers
|
Niveau
|
les Rues
|
canaux et caniveaux
|
services de collecte
|
cours d'eau
|
Terrains non bâtis
|
Total
|
Analphabete
|
13
|
4
|
1
|
2
|
3
|
23
|
Primaire
|
16
|
13
|
9
|
17
|
10
|
65
|
Secondaire
|
22
|
19
|
43
|
26
|
28
|
138
|
Supérieur
|
23
|
21
|
78
|
16
|
13
|
151
|
TOTAL
|
74
|
57
|
131
|
61
|
54
|
377
|
Pourcentage
|
20%
|
15%
|
35%
|
16%
|
14%
|
100%
|
13. Personnels utilisés dans l'évacuation
des déchets
Personnels utilisés dans l'évacuation des
déchets
|
personnels
|
maman ou enfants
|
secteur informels
|
secteur formel
|
Total
|
|
324
|
41
|
12
|
377
|
|
86%
|
11%
|
3%
|
100%
|
14. Fréquence d'élimination des
déchets ménagers
Fréquence d'élimination des déchets
ménagers
|
Fréquence
|
Chaque jour
|
Une fois par Semaine
|
Deux fois par Semaine
|
Chaque deux jour
|
Total
|
Quantité
|
106
|
39
|
98
|
134
|
377
|
Pourcentage
|
28%
|
10%
|
26%
|
36%
|
1OO%
|
15. Avis sur création d'un BS
Avis sur création d'une brigade de
salubrité
|
Avis
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Quantité
|
374
|
3
|
377
|
Pourcentage
|
99%
|
1%
|
100%
|
16. Relation entre le Revenue et la production de
déchets
Relation entre le revenu et la production de
déchets ménagers
|
Revenu
|
Moins de 10000 Gdes
|
10000 -20000 Gdes
|
Plus de 20000 Gdes
|
Production de déchets en Kg/ha/jr
|
0,6
|
0,63
|
0,72
|
17. Relation entre le niveau d'étude et
l'utilisation de poubelle
Utilisation de poubelle en fonction du niveau
d'étude
|
Niveau d'étude
|
analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Total
|
Quantité
|
13
|
59
|
142
|
132
|
377
|
Pourcentage
|
57%
|
91%
|
94%
|
96%
|
100%
|
18. Relation entre le niveau d'étude et la mise en
valeur de déchets ménagers
Mise en valeur des déchets ménagers
|
Niveau d'étude
|
Analphabète
|
Primaire
|
Secondaire
|
Supérieur
|
Quantité
|
2
|
9
|
25
|
38
|
Pourcentages
|
9%
|
14%
|
17%
|
28%
|
19. Relation entre le niveau d'étude et la
méthode d'élimination des déchets ménagers
Mode d'élimination des déchets
ménagers (Quantités)
|
Niveau d'étude
|
Incinération
|
Rejets
|
TOTAL
|
Analphabète
|
1
|
22
|
23
|
Primaire
|
5
|
60
|
65
|
Secondaire
|
12
|
126
|
138
|
Supérieur
|
16
|
135
|
151
|
|
34
|
343
|
377
|
Mode d'élimination des déchets
ménagers (Pourcentages)
|
Niveau d'études
|
Incinération
|
Rejets
|
Total
|
Analphabète
|
4%
|
96%
|
100%
|
Primaire
|
8%
|
92%
|
100%
|
Secondaire
|
9%
|
91%
|
100%
|
Supérieur
|
11%
|
89%
|
100%
|
20. Relation entre le niveau d'étude et le Lieu
d'évacuation des déchets
Lieu d'évacuation des déchets
ménagers (Quantités)
|
Niveau d'etude
|
les Rues
|
les caniveaux
|
services de collecte
|
cours d'eau
|
Terrains non bâtis
|
TOTAL
|
Analphabète
|
13
|
4
|
1
|
2
|
3
|
23
|
Primaire
|
16
|
13
|
9
|
17
|
10
|
65
|
Secondaire
|
22
|
19
|
43
|
26
|
28
|
138
|
Supérieur
|
23
|
21
|
78
|
16
|
13
|
151
|
TOTAL
|
74
|
57
|
131
|
61
|
54
|
377
|
Lieu d'évacuation des déchets
ménagers (Pourcentages)
|
Niveau d'étude
|
Les Rues
|
Les Caniveaux
|
Services de Collecte
|
cours d'eau
|
Terrains non bâtis
|
TOTAL
|
Analphabète
|
57%
|
17%
|
4%
|
9%
|
13%
|
100%
|
Primaire
|
25%
|
20%
|
14%
|
26%
|
15%
|
100%
|
Secondaire
|
16%
|
14%
|
31%
|
19%
|
20%
|
100%
|
Supérieur
|
15%
|
14%
|
52%
|
11%
|
9%
|
100%
|
TOTAL
|
20%
|
15%
|
35%
|
16%
|
14%
|
100%
|
21. Relation entre le revenu et l'utilisation de
poubelle
|
Utilisation de poubelle en fonction du
revenu
|
Revenu
|
Moins de 10000 Gdes
|
10000-20000Gdes
|
Plus de 20000 Gdes
|
Quantité
|
241
|
55
|
50
|
%
|
90%
|
93%
|
98%
|
22. Relation entre le Revenu et la valorisation des
déchets
Mise en valeur des déchets ménagers
|
Revenu
|
Moins de 10000 Gdes
|
10000-20000 Gdes
|
Plus de 20000 Gdes
|
Quantité
|
46
|
14
|
14
|
Pourcentage
|
17%
|
24
|
27%
|
23. Relation entre le revenu et la méthode
d'élimination des déchets
Méthode d'élimination des déchets
ménagers (Quantité)
|
Revenu
|
Incinération
|
Rejets
|
TOTAL
|
Moins de 10000 Gdes
|
13
|
254
|
267
|
10000-20000 Gdes
|
10
|
49
|
59
|
Plus de 20000 Gdes
|
11
|
40
|
51
|
Méthode d'élimination des déchets
ménagers (Pourcentage)
|
Revenu
|
Incinération
|
Rejets
|
TOTAL
|
Moins de 10000 Gdes
|
5%
|
95%
|
100%
|
10001-2000 Gdes
|
17%
|
83%
|
100%
|
Plus de 20000 Gdes
|
22%
|
78%
|
100%
|
24. Relation entre le Revenu et le lieu
d'évacuation des déchets ménagers
Lieu d'évacuation des déchets
ménagers (Quantités)
|
Revenu
|
les Rues
|
les caniveaux
|
services de collecte
|
cours d'eau
|
Terrains non bâtis
|
TOTAL
|
|
|
|
|
|
|
|
Moins de 10000 Gdes
|
57
|
38
|
75
|
51
|
46
|
267
|
10001-20000 Gdes
|
10
|
9
|
29
|
6
|
5
|
59
|
Plus de 20000
|
7
|
10
|
27
|
4
|
3
|
51
|
Lieu d'évacuation des déchets
ménagers (Pourcentages)
|
Revenu
|
les Rues
|
les caniveaux
|
services de collecte
|
cours d'eau
|
Terrains non bâtis
|
|
Moins de 10000 Gdes
|
21%
|
14%
|
28%
|
19%
|
17%
|
100%
|
10001-20000 Gdes
|
17%
|
15%
|
49%
|
10%
|
8%
|
100%
|
Plus de 20000
|
14%
|
20%
|
53%
|
8%
|
6%
|
100%
|
251627520ANNEXE B:
Questionnaire d'enquête
UNIVERSITE NOTRE DAMME D'HAITI
Faculté d'Agronomie (UNDH/FA)
Unité Diocésaine d'Enseignement, de
Recherche et de Services UDERS/CAYES
Questionnaire d'enquête sur la Situation
socioéconomique des ménages et la gestion des déchets
dans la ville des Cayes
Préparé par : DESSIMIS
Sahens
Code..............................................
Date ...............................................
Localité...........................................
.
Décembre 2018
Identification du ménage
Code......................
Sexe ......................
Localité...................................
Nom du chef de ménage............
Age .......................................
Tel.........................................
1. Informations générales sur le
ménage
1) Où est-ce que
résidez-vous ? Réponse................................................
2) 251666432251665408Quel type de logement
occupez-vous ? a) Maison b) Appartement
251667456c) Pièce
3) Combien de personnes habitent au
foyer ? Réponse...................................................
4) 251660288Quel âge
avez-vous ?
a) Moins de 20 ans
b) 25166131220 a 30 ans
c) 25166233630 a 40 ans
d) 25166438440 a 50 ans
e) 25166336050ans et plus
5) Répartition d'âge et niveau
d'étude des autres personnes au sein du ménage
Rang
|
Age
|
Niveau d'étude
|
1
|
|
|
2
|
|
|
3
|
|
|
4
|
|
|
5
|
|
|
5
|
|
|
6
|
|
|
7
|
|
|
8
|
|
|
9
|
|
|
10
|
|
|
11
|
|
|
6) Savez-vous lire ?
251631616Oui
251630592Non
Si Oui, quel est votre niveau
d'étude ?
a) 251633664Primaire
b) 251634688Secondaire
c) 251632640Niveau supérieur ou universitaire
2. Revenu du chef de ménage
sortie économique
|
Rentrée économique
|
Rubrique
|
Dépenses /mois
|
Rubrique
|
Entrée/mois
|
Transports
|
|
Commerce (bénéfices)
|
|
Loyers
|
|
Fonctionnaire d'état
|
|
Nourriture
|
|
Secteur privé
|
|
Autres
|
|
Autres
|
|
Total
|
|
Total
|
|
Revenu mesuel chef de ménages
|
Entrée
|
Sortie
|
Revenu
|
|
|
|
3. Information sur la gestion et la production des
déchets
1) Mettez-vous en valeur les ordures
ménagères ?
251676672251671552Oui Non
Si oui, comment mettez-vous en valeur les
déchets
a) 251635712Source d'amendement organique
b) 251669504Source d'aliments pour les volailles et pour les
porcs
c) 251670528Autres formes de valorisation
...........................................................
2) Que faites vous des déchets
non-biodégradables
a) 251674624Acheminer au service de collecte
b) 251673600Enfouissement
c) 251672576Incinération
d) 251675648Autres
3) 251643904Utilisez-vous des poubelles pour stocker les
déchets ?
Oui
251642880Non
Si Oui, de quelle nature ?
a) 251637760Sac
b) 251641856Sachets
c) 251639808Autres
Si non pourquoi ?
.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4) Quel type de déchets le plus fréquent
produit
a) 251640832Déchets biodégradables
b) 251636736Déchets non biodégradables
c) 251668480Autres
5) Quantité des ordures
ménagères produites
Quelle quantité de déchets produite ?
Ceci est calculé par l'enquêteur pendant 7 jours
Quantités de déchets produites en Kg
|
Nombre de jours
|
Biodégradables
|
Taille du ménage
|
Total
|
|
|
|
|
7) Comment stockez-vous les ordures
ménagères ?
a) 251638784Trier des ordures selon la nature
b) 251644928 Tout mélanger
8) Comment éliminez-vous les
ordures ménagères
a) 251645952Incinération
b) 251648000Enfouissement
c) 251646976Rejet
9) Où évacuez-vous les
ordures ménagères
a) 251679744Acheminer au service de collecte
b) 251649024 Les Rues
c) 251650048Les cours d'eaux
d) 251651072terrains non-bâtis
e) 251652096Les caniveaux ou canaux de drainage
10) Qui est utilisé dans
l'évacuation des ordures ménagères
a) 251653120Les éboueurs évoluant dans
l'informel
b) 251654144Les enfants ou la maman elle-même
c) 251655168Le secteur formel
11) 251656192A quelle fréquence
éliminez-vous les ordures ménagères
a) 251658240Chaque jour
b) Une fois par semaine
c) 251659264Deux fois par semaine
d) 251657216Chaque deux jours
12) Seriez-vous conscient des
méfaits des ordures sur la santé humaine
a) Oui
b) Non
Si oui, Quels sont les méfaits de
déchets que vous connaissez
1) ....................................
2) ....................................
3) .....................................
4) .....................................
5) ....................................
13) Avis des ménagers sur la création
d'une brigade de salubrité et du payement de la taxe de
salubrité
1) Êtes-vous d'accord sur la création d'une brigade
de salubrité et du payement de la taxe de salubrité
a) 251678720Oui
b) 251677696 Non
4. Remarques
................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
ANNEXE C: Photos
1. Lieu d'élimination des déchets
Bord de mer à la savane des cayes
Boulevard des Quatre-Chemins
2. Méthode d'élimination des déchets
Incération des dechets
3. Natures des poubelles utilisées
Sachets noirs utilisés comme
poubelles
4. Estimation de la production des déchets
Balance utilisé pour peser les
déchets
Pesés des déchets dans des sacs dont
la masse est connue
* 1 Produit qui est
rejeté pour non-conformité aux normes et exigences
spécifiées et qui doit être éliminé parce
qu'il est inutilisable et irrécupérable par retouche ou
transformation (GDT)
* 2 Les
épithéliums ou tissus épithéliaux sont des tissus
constitués de cellules étroitement juxtaposées, sans
interposition de fibre ou de substance fondamentale.
* 3Une méthode
permettant de calculer la taille de l'échantillon lorsqu'on connait la
taille de la population à partir d'une formule trouvée sur le
site :
https://fr.surveymonkey.com/mp/sample-size-calculator/
(consulté le 12 Décembre 2018 à 8H 13 AM)
* 4Selon le dictionnaire Larousse, l'inflation
désigne un phénomène inscrit dans la durée et
touchant la plupart des prix des biens et des services. On ne saurait donc
parler d'inflation s'il se produit une hausse de prix ponctuelle, même de
forte importance. Il en est de même si cette hausse des prix provoque
simplement une baisse de la demande des biens concernés et ne provoque
pas d'effet en chaîne sur les autres prix.
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