CONCLUSION
Dans ce travail, nous avons jugé utile de traiter un
thème peu spectaculaire mais représentant certainement un
changement important sur le plan de l'étude de la politique
étrangère et des relations internationales, (la
paradiplomatie dans les relations internationales contemporaines ; "contraintes
et opportunités"). En effet, les actions
extérieures des entités sub-étatiques fréquentent
de plus en plus les politiques étrangères des Etats alors que ces
dernières appartiennent à leurs systèmes de politiques
étrangères.
Nous avons soulevé une question à deux volets,
à savoir, quelles sont les contraintes et les opportunités
auxquelles ces entités font face pour l'accomplissement de leurs
objectifs internationaux ? À cette question, comme contrainte, nous
avons évoqué leur irresponsabilité vis-à-vis du
droit international, en d'autres termes, on peut les appeler abusivement
acteurs de droit international mais ne sont pas sujet de droit international,
par conséquent, ils doivent négocier avec les autorités du
gouvernement central une partie de leurs actions internationales comme, les
relations formelles avec les représentants de des pays souverains ou
d'organisations internationales sans basculer dans le conflit, de plus il y a
encore un débat sur leur reconnaissance comme acteur des relations
internationales avec tout ce qui peut découler comme conséquence
notamment le dépècement de la souveraineté étatique
par le bas. Les opportunités sont les ressources et influences, qu'elles
sont en mesure de mobiliser pour la poursuite de leurs objectifs
internationaux, des ressources territoriales, institutionnelles,
financières, démographiques... souvent même un pouvoir
législatif. Notons qu'en République Démocratique du Congo,
les provinces légifèrent par et à travers les
édits.
Ainsi, pour mieux mener nos investigations, nous avons fait
recours à la théorie libérale, laquelle perçoit les
relations internationales comme un facteur de progrès et de changement.
C'est ainsi que pour les libéraux, les relations internationales ne
dépendent pas seulement des Etats, un monde plus interdépendant
conduit à la formation d'une société internationale et est
porteur de paix, justice et prospérité. La coopération par
les échanges est un jeu à somme positive.
Notre travail a porté sur trois chapitres, le premier a
traité des considérations générales, le
deuxièmes, des acteurs de la paradiplomatie et le troisième des
problèmes et perspectives de la paradiplomatie.
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Face à notre problématique, nous concluons que
les autorités centrales et locales sont amenées à
coopérer et à toujours chercher un compromis du fait que les
contraintes viennent principalement du niveau national et du système
international. Les entités sub-étatiques peuvent être en
même de surmonter ces contraintes si elles arrivaient à faire
reconnaitre leur autorité en certaines matières à travers
des accords-cadres ou mécanismes d'institutions centre-région, ce
qui leur permettrait d'exercer certaines formes de souveraineté. A cette
hauteur là, la paradiplomatie sera dite de type coopératif et
facteur multiplicateur de puissance d'un Etat.
Cette conclusion à la problématique
annoncée ne touche pour autant qu'une partie de ce
phénomène fort complexe. D'autres études qui
s'intéresseraient à cette question du point de vue du droit, de
l'histoire ou de la sociologie pourraient apporter des réponses
différentes et complémentaires.
Le sujet est donc loin d'être épuisé et
l'analyse qu'offre ce travail au Canada, en Belgique et en République
Démocratique du Congo, permet de saisir dans quelle mesure autant les
Etats que leurs entités infra-étatiques ont tous
intérêt à y consacrer une part d'attention.
Face aux pressions qu'impose la mondialisation en interpellant
de plus en plus les entités sub-étatiques, toute
négligence à cet égard porte le risque de voir la
nécessite prendre le pas sur la raison.
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