Conclusion
La rapide progression des services financiers mobiles
conjuguée à l'ambition de rendre universel les services
financiers pour tous nous a amené à réaliser cette
étude. Elle a visé à déterminer dans un premier
temps l'effet de la technologie mobile sur l'inclusion financière et
dans un second temps à mesurer l'effet des services financiers mobiles
sur la croissance des dépôts.
Afin d'atteindre ces objectifs, nous nous sommes basé
sur une revue qui a abordé aussi bien les aspects théoriques
qu'empiriques et qui montre le rôle des services financiers mobiles pour
l'inclusion financière et la croissance des dépôts.
En effet, pour déterminer l'effet de la technologie
mobile sur l'inclusion financière, nous avons effectué d'abord
une analyse graphique pour évaluer la contribution des services
financiers mobiles à l'inclusion financière dans chaque Etat
membres de l'UEMOA à partir de trois indicateurs à savoir : le
taux global d'utilisation des services financiers ou taux d'inclusion
financière, le taux de bancarisation strict et le taux de bancarisation
élargi. Il ressort de cette analyse que l'utilisation des services
financiers mobiles a contribué de manière significative au taux
d'inclusion financière, au taux de bancarisation strict et au taux de
bancarisation élargi dans l'Union. Nous avons estimé par la suite
le système GMM inspiré des travaux de Blundell et Bond (1998). A
cette fin, les données issues à la fois de la base de
données de la BCEAO et de la Banque mondiale sont utilisées. Les
résultats montrent que le taux global d'utilisation des services
financiers, la masse monétaire, le taux d'utilisation des services de
monnaie électronique et le taux d'alphabétisation des adultes
expliquent positivement l'inclusion financière. De plus, afin de mesurer
l'effet des services financiers mobiles sur la croissance des
dépôts, nous nous sommes basés sur le modèle de
Neaime et Gaysset (2017) qui est estimé par la méthode GLS en
panel. Nous avons trouvé que le taux global d'utilisation des services
financiers ou taux d'inclusion financière explique positivement la
croissance des dépôts bancaires dans l'UEMOA.
Cependant, notre recherche a enregistré certaines
insuffisances surtout liées à la méthodologie, en
occurrence la non prise en compte de certaines variables dans le modèle
de l'inclusion financière. Par conséquent, dans nos futures
recherches, ces variables seront prises en compte afin de mesurer leurs
influences sur l'inclusion financière. Aussi, la période
relativement courte de notre étude s'explique par la non
disponibilité des données.
Réalisé par Dado Fabrice DEGBEDJI
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Services financiers mobiles, inclusion financière
et croissance des dépôts bancaires dans
l'UEMOA
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