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1. INTRODUCTION
01. REVUE DE LA LITTERATURE
La question du déficit de la participation
électorale de la femme n'est pas une innovation dans le monde
scientifique, en général, et dans la Faculté des Sciences
Sociales, Administratives et Politiques, en particulier.
En effet, certains de nos prédécesseurs l'ont
abordée chacun dans un contexte bien précis et sont
également tombés sur des conclusions diverses.
Cependant, parlant « De la corrélation genre
et participation politique : une analyse des causes et impacts de
l'invisibilité des femmes dans les institutions politiques de la RDC.
Avec un regard particulier sur Kindu dans la Province du Maniema de 1960
à 2011 », Gaston LUKONGO KALONGE scrute les indicateurs
manifestes des inégalités hommes-femmes comme étant
à la base de l'invisibilité des femmes au sein des institutions
politiques de la RDC et conclue qu'en RDC, les conceptions explicatives sur le
genre sont issues des connaissances empiriques et réflexives ; par
conséquent, elles bloquent le processus du développement
politique inclusif. En outre, les facteurs à la base de la
déconsidération du genre selon la majorité de nos
enquêtées sont : la déconsidération des
potentialités féminines, la primauté des pratiques
traditionnelles face aux textes juridiques modernes sur la position de la
femme, l'abandon forcé de scolarité des jeunes filles en faveur
des enfants du sexe masculin seraient des faits générateurs de
l'invisibilité des femmes dans l'espace où les décisions
politiques sont prises en RDC.
Par ailleurs, dans sa thèse intitulée : «
L'effectivité des droits des femmes sous la Vè
République au Niger », Hassane HAMADOU NAMARY s'appuie sur la
représentation des femmes dans les institutions publiques, les partis
politiques et les associations tout en faisant un constat selon lequel, les
femmes, compte tenu de leur capacité de mobilisation et d'animation sont
beaucoup sollicitées par les organisations politiques où elles
jouent plus un rôle de mobilisatrices d'électeurs que de leaders
capables d'influencer significativement les décisions
stratégiques. A cet effet, il estime que la représentation
effective des femmes est essentielle pour atteindre un plus grand respect de la
dignité humaine et un meilleur équilibre social.
S'accentuant sur : « La question de la participation
de la femme dans les services publics congolais. Cas de District du Sankuru de
2012 à 2014 », Béatrice OHAMBE WAMU démontre,
à travers les données recueillies, la marginalisation de la femme
dans la gestion des services publics dans le District du Sankuru (actuelle
Province du Sankuru). En outre, elle pense qu'il ne suffit pas seulement
à travers cette réflexion de prélever les principaux
obstacles au processus de la parité
1 Béatrice OHAMBE WAMU, La question de la
participation de la femme dans les services publics congolais. Cas de District
du Sankuru de 2012 à 2014, FSSAP, mémoire de licence,
inédit, UNILOD, 2015-2016, p.17.
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homme-femme, mais qu'il faille aussi de proposer quelques
pistes de solution en vue de réduire l'inégalité des sexes
dans tous les domaines de la vie. D'où elle propose comme pistes de
solution :
? La lutte contre l'analphabétisme ;
? L'engagement et la promotion de la femme ;
? Le combat des pratiques liées aux mentalités
aveuglantes (mariage précoce par exemple) ;
? L'organisation des campagnes de sensibilisation de la femme ; ?
La prise de conscience de la femme.
A la différence de nos prédécesseurs,
nous avons préféré parler de « La sous
participation électorale de la femme en République
Démocratique du Congo. Regard particulier sur les législatives du
30 Décembre 2018 dans la circonscription électorale de Lodja
», nous attelant sur l'identification et la catégorisation des
différents facteurs à la base de la sous participation
électorale de la femme étant donné qu'ils sont de
plusieurs ordres à savoir : religieux, social, financier, intellectuel
et proposer les alternatives de solution susceptibles de relever ce défi
qui ne fait que freiner son autonomisation et l'émergence de son
leadership.
02. PROBLEMATIQUE
Toute recherche scientifique part d'un problème
posé préalablement ; autrement dit, il n'y a pas de recherche
scientifique sans l'existence d'un problème posé au
départ.
Depuis lors, les inégalités sociales,
particulièrement celles subies par la femme n'épargnent aucune
société au monde. A l'antiquité grecque
(caractérisée par des conquêtes), les filles n'étant
pas formées à l'art de la guerre ne pouvaient donc pas
défendre la Cité. Considérées comme moins utiles
que les garçons, elles étaient plus souvent exposées
qu'eux, c'est-à-dire abandonnées dans la nature ou vendues comme
esclaves (Stobée rappelle la formule : « un garçon, on
l'élève toujours même si on est pauvre ; une fille on
l'expose même si on l'élève ». elles
bénéficiaient des moins de soins et d'attention1.
Mais il est certain que quelques-unes d'entre elles se
distinguent par la lutte, les moyens utilisés et même le niveau
atteint par cette lutte ; souvent exprimé en termes de pourcentage de
participation et/ou représentation de la femme aux institutions
politiques. C'est ce qui fait que certains pays aient un taux largement
élevé, les autres un taux moyen et les autres encore un taux plus
bas.
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Paraphrasant Jean MALONGA avec son texte « La femme est
autre qu'une force inférieure » 2 , il y a lieu d'affirmer que la
femme moderne, contrairement à la femme antique a, en dépit de
ses multiples tâches ordinaires (domestiques), le devoir de contribuer au
développement de la société. Aujourd'hui dans les pays
plus industrialisés, il y a peu de lignes de démarcation entre
les occupations des hommes et celles des femmes. Cependant, dans beaucoup de
sociétés moins industrialisées, les hommes ont des
rôles plus visibles et mieux reconnus que les femmes. Dans ces
sociétés, les rôles des hommes impliquent des travaux qui
sont évalués et considérés dans les systèmes
de comptabilité nationaux. D'ordinaire, les hommes ne font pas de
travaux domestiques et ménagers. S'ils jouent dans la communauté
des rôles de gestion, il s'agit en général de rôles
qui ont à avoir avec une organisation et une animation à
caractère politique3.
Assurément, la République Démocratique du
Congo est souscriptrice des plusieurs accords et traités internationaux
et sous-régionaux de défense des droits de l'homme
(particulièrement ceux de défense des droits de la femme)
à savoir :
Instruments internationaux dûment ratifiés
par la République démocratique du Congo (RDC)
· La Déclaration universelle des droits de
l'homme (DUDDH) du 10 décembre 1948 adoptée par
l'Assemblée générale des Nations Unies ;
· Le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques (PIDCP) adopté le 16 décembre 1966 ;
· Le Protocole facultatif se rapportant au PIDCP
adopté le 16 décembre 1966 ;
· La Convention internationale sur l'élimination
de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR) adoptée et
ouverte à la signature et à la ratification par
l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa
résolution 2106 A du 21 décembre 1965 ;
· La Convention sur les droits politiques de la femme
(CDPF) adoptée par l'Assemblée générale des Nations
Unies dans sa résolution 640 (VII) du 20 décembre 1952 ;
· La Convention sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF)
adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies
dans sa résolution 34/180 du 18 décembre 1979 ;
· La Convention relative aux droits des personnes
handicapées (CDPH) adoptée par l'Assemblée
générale des Nations Unies dans sa résolution A/RES/61/106
du 13 décembre 2006 ;
· La Charte de la Francophonie adoptée par
l'Organisation internationale de la Francophonie le 23 novembre 2005 ;
2 Jean MALONGA, La femme est autre qu'une force
inférieure, texte de français,
4ème année secondaire.
3 MONUSCO, Théorie du genre, inédit,
Paris, SD, p.5.
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· La Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000 de
l'OIF sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des
libertés dans l'espace francophone ;
· La Déclaration de Dakar des 29 et 30 novembre
2014 de l'OIF sur les femmes et les jeunes, vecteurs de paix - acteurs du
développement.4
Instruments régionaux/sous-régionaux
dûment ratifiés par la République démocratique du
Congo
· La Charte africaine des droits de l'homme et des
peuples (CADHP) adoptée par l'Organisation de l'Unité africaine
le 27 juin 1981 ;
· Le Traité de la Communauté de
développement d'Afrique australe (SADC) adopté le 17 août
1992 ;
· Le Protocole relatif à la Charte africaine des
droits de l'homme et des peuples se rapportant aux droits des femmes en Afrique
(CADHP-PF) adopté par l'UA le 11 juillet 2003 ;
· La Déclaration de l'OUA sur les principes
régissant les élections démocratiques en Afrique
adoptée le 8 juillet 2002 ;
· Les Principes et lignes directrices régissant
les élections démocratiques adoptés par la SADC le 20
juillet 2015.5
Sur le plan national, on peut citer :
· La Constitution de la République
Démocratique du Congo du 18 Février 2006, telle que
modifiée à ce jour par la loi n°11/002 du 20 Janvier 2011
portant révisions de certains articles de la Constitution ;
· La loi n° 15/013 du 1er Aout 2015
portant modalités d'application des droits de la femme et de la
parité.
Le statut de la parité hommes-femmes de 2015 en RDC
découle de l'article 14 de la Constitution qui promet la
représentation équitable des femmes dans les organes élus
et nommés. Cependant, il manque de mesures contraignantes pour
accroître la représentation des femmes dans ces organes. La loi
sur la parité a donc été largement jugée comme
inefficace. De plus, les partis politiques et la législation
électorale de la RDC ne prévoient pas de mesures spéciales
temporaires applicables en faveur de l'inclusion des femmes, et la loi
électorale stipule expressément que les listes de candidats ne
peuvent pas être rejetées parce qu'elles manquent de
parité.
Force est donc de constater que malgré la ratification
par la RDC à tous ces instruments juridiques, la disposition d'un
arsenal juridique national et la majorité numérique des femmes,
leur participation politique reste très faible6. En
4GUIDE ELECTORAL Tome I Lecture croisée des
textes, p.15.
5Idem, p.16.
6
http://www.femmes-plurielles.be/la-lutte-politique-des-femmes-congolaises/,
consulté en date du 22 Avril 2019.
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effet, le manque de moyens financiers, le faible de niveau
d'instruction, les préjugés sociaux et culturels et surtout le
système patriarcal sont les principales raisons qui expliquent ce
phénomène.
Selon la CENI, les femmes représentaient seulement
47,3% de la population totale enregistrée avant le nettoyage du
registre. C'est une baisse importante par rapport aux cycles électoraux
précédents (52,0%pour 2006 et 49,7%pour 2011). Et cela,
nonobstant la priorité accordée aux femmes, aux vieillards et aux
personnes vivant avec handicap. Dans les provinces touchées par des
conflits, le pourcentage est plus faible, notamment au Kasaï (44,3%) et
à Lomami (44,8%)7.
Les élections législatives de 2011 n'ont
réuni que 44 femmes parmi 492 membres de l'Assemblée nationale
(8,9%) et les dernières élections sénatoriales n'ont
élu que cinq femmes parmi les 108 sénateurs (4,6%), très
en dessous de la moyenne de 23,7% en Afrique subsaharienne. Sur 26 gouverneurs,
un seul est une femme (du Nord-Ubangi), les femmes n'assurent la direction que
de41 partis politiques sur 576. Les neuf juges de la Cour constitutionnelle
sont des hommes, et seulement quatre des 35 ministres et un des dix
vice-ministres sont des femmes8.
Plus précisément dans la circonscription
électorale de Lodja, cadre de notre recherche, la situation de la sous
participation électorale de la femme est criante dans la mesure
où elle demeure stagnante.
Cette entrave de la participation électorale de la
femme aux législatives du 30 Décembre 2018 dans la
circonscription électorale de Lodja nous conduit à des
interrogations suivantes :
? A-t-il existé réellement une sous
participation électorale de la femme aux législatives du 30
Décembre 2018 dans la circonscription électorale de Lodja ?
? Quels en sont les facteurs afférents?
? Que faire pour que la femme y participe effectivement d'autant
plus
qu'il existe des mécanismes et des instruments y relatifs
?
03. HYPOTHESE
La démarche scientifique exigeant la
vérification et le doute, il ne nous appartient pas de répondre
ni positivement, ni négativement aux questions auxquelles nous nous
sommes posées sans avoir mené une étude réelle sur
terrain.
7Consortium pour les élections et le
renforcement des processus politiques, évaluation des
préparatifs électoraux en République Démocratique
du Congo (RDC), Kinshasa, 28 février-9 mars 2018, p.16.
8Idem, p.31.
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Néanmoins, par rapport à la première
interrogation relative à l'existence ou non de la sous participation
électorale de la femme aux législatives du 30 Décembre
2018 dans la circonscription électorale de Lodja, nous estimons qu'il
aurait existé une sous participation électorale de la femme
à ces législatives.
Par ailleurs, pour la deuxième interrogation
liée aux facteurs afférents à cette sous participation
électorale de la femme dans la circonscription électorale de
Lodja, nous penserions que, le manque de moyens financiers, le faible niveau
d'instruction, les préjugés sociaux et culturels en sont les
principales causes.
Quant à la troisième et dernière
interrogation concernant ce qui doit être fait pour une participation
effective de la femme, nous supposons que d'une part, l'Etat congolais et les
responsables des partis politiques doivent veiller au respect strict des
dispositions légales garantissant les droits de la femme, mettre en
oeuvre des mécanismes contraignants lesquels consisteront à la
participation équitable de la femme à tous les niveaux de prise
de décision tel que prévu par la loi, promouvoir la culture
d'égalité de chance, notamment par la création d'autres
structures et instruments de défense des droits de la femme encore plus
pressants, accorder la chance à l'élite féminine pendant
la sélection des candidatures au sein des partis politiques ; et d'autre
part, la femme doit cesser de se sous-estimer, se réduisant à une
simple femme ménagère et de faire foi au grand apport dont elle
est censée donner pour l'édification de la nation.
04. METHODOLOGIE
04.1. Méthodes
1. La Méthode Historique
La méthode historique s'efforce de reconstituer les
évènements jusqu'au fait générateur ou fait
initial. Elle rassemble, ordonne, hiérarchise autour d'un fait singulier
une pluralité des faits afin de déceler celui qui a exercé
le plus d'influence sur le fait étudié. La méthode
historique conduit à l'explication dans la mesure où elle cherche
la genèse des faits en établissant des liens entre le fait
étudié et les faits ou situations
antécédentes9.
C'est grâce à cette méthode que nous
aurons connaissance sur les fondements des institutions et des
évènements à étudier dans cette recherche.
2. La Méthode Structurelle
Pour mieux comprendre les éléments et les
rôles qu'ils jouent dans un ensemble, il faut également avoir
connaissance de cet ensemble même.
9 MULUMBA TI NGASHA, Introduction à la science
politique, éd. Africa, Kinshasa, 2006, p.18.
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C'est ce qui explique la nécessité de
l'utilisation de la méthode structurelle qui a pour ambition de rendre
intelligible les faits observés en élucidant la structure dont
ils font partie10.
3. La Méthode Fonctionnelle
La méthode fonctionnelle consiste « à
expliquer les faits politiques par le rôle, la fonction qu'ils assument
dans un système social auquel ils appartiennent »11.
Elle vise à découvrir la fonction des
éléments au sein du système (système politique,
système international) tout en sachant que les différents
éléments sont interdépendants. Chacun de ces
éléments contribue, d'une manière spécifique,
à l'organisation et au fonctionnement de l'ensemble dont il fait
partie12.
Quant au Professeur SAMBA KAPUTO, cette méthode se
fonde sur l'idée que la société forme un tout dans lequel
les différents éléments ont un rôle à
jouer13.
C'est en appliquant cette méthode que nous aurons
à définir les rôles que jouent les éléments
des différents systèmes traités le long de notre
recherche.
4. La Méthode Analytique
Elle a pour but de porter des analyses sur les données
statistiques afin d'en dégager des conclusions.
Cette méthode nous permettra d'analyser les
données que nous recueillerons sur terrain.
04.2. Techniques 1. L'observation
Pour le Professeur MULUMBA TI NGASHA, l'observation constitue
la plus importante des techniques utilisées pour recueillir ou collecter
les données nécessaires à une étude en sciences
politiques14.Elle est le fait de regarder un fait avec une certaine
attention.
10 MULUMBA TI NGASHA, op.cit., p.19.
11P. Rongere, cité par MULUMBA TI NGASHA,
op.cit., 2006, p.19
12 Berthold OYANGANDJI DIMANDJA, La méthodologie de
la Science Politique en question, in « Rebuto » n°14 Mai
2011, p.19.
13 SAMBA KAPUTO, Introduction à la Science Politique,
inédit, G1 SPA, 2003-2004, p. 10. 14Idem, p.20.
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Il convient ainsi de déterminer les
phénomènes qui feront l'objet de l'observation, de sorte à
récolter des données pertinentes (observer quoi
?)15.
2. La Technique Documentaire
Elle consiste à tirer les informations à partir
des documents.
3. La Technique d'Interview
C'est le procédé par lequel le chercheur
recueille les données de la part des individus par le moyen des
questions-réponses.
Cette technique nous permettra d'entrer en contact direct avec
nous
interlocuteurs.
5. OBJECTIF
Menant cette étude, nous nous sommes assignés
comme objectif d'identifier et de classifier les différents facteurs
étant à la base de la sous participation électorale de la
femme et de proposer certaines alternatives de solution susceptibles d'apporter
un changement significatif sur la vision des choses.
6. INTERET DU CHOIX DU SUJET
Cette étude est motivée par la persistance de la
précarité de la participation de la femme aux
échéances électorales en République
Démocratique du Congo et plus particulièrement dans la
circonscription électorale de Lodja pendant qu'il existe des instruments
juridiques internationaux, régionaux/sous-régionaux et nationaux
de défense de ses droits.
7. DELIMITATION DU SUJET
Le présent travail est délimité
parallèlement dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, il se
consacre sur les élections législatives du 30 Décembre
2018 ; tandis que dans l'espace, il se focalise sur la circonscription
électorale de Lodja.
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail comportera trois chapitres ; lesquels seront
précédés d'une introduction et suivis d'une conclusion.
15 Berthold OYANGANDJI DIMANDJA, op.cit., p.15.
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Le premier chapitre circonscrira les différents
concepts composant le sujet de notre étude ;
Le deuxième chapitre décrira le milieu dans
lequel sera menée notre
étude ;
Le troisième chapitre identifiera et classifiera les
divers facteurs concourant à la sous participation de la femme aux
échéances électorales, particulièrement aux
législatives du 30 Décembre 2018 dans la circonscription
électorale de Lodja. En outre, il présentera, analysera et
interprètera les résultats de nos enquêtes sur terrain ;
résultats grâce auxquels nous serons permis d'affirmer ou
d'infirmer nos hypothèses.
Nous ne manquerons pas, dans le cadre de notre contribution,
de proposer certaines alternatives de solution qui pourront remédier
à ce défi de la sous participation électorale de la
femme.
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CHAPITRE I. LA CIRCONSCRIPTION CONCEPTUELLE
Ce chapitre consistera à élucider les concepts
autours desquels gravite notre sujet d'étude. Il s'agira alternativement
des concepts ci-après : la sous participation, l'élection, la
femme et la circonscription électorale.
I.1. LA SOUS PARTICIPATION
La sous participation, à la différence de la
participation, est le fait de participer moins à la réalisation
de quelque chose.
Cette sous participation implique l'idée de l'existence
d'un certain nombre d'obstacles qui feront d'ailleurs objet d'étude tout
au long de notre recherche.
I.2. L'ELECTION
C'est le moyen par lequel un peuple désigne ses
représentants qui se chargent, en son nom, et à sa place, de
décider des affaires publiques. En d'autres termes, c'est un acte grave
par lequel les électeurs sont appelés non seulement à
faire connaitre leur opinion, mais aussi à participer indirectement
à l'élaboration de la politique nationale ou au choix d'une
orientation politique quelconque16.
L'élection peut être :
? Présidentielle : pour désigner
le Président de la République17 ; ?
Législatives : pour désigner les
Députés à l'Assemblée Nationale ;
? Sénatoriales : pour désigner
les Sénateurs (au suffrage universel indirect) ;
? Municipales : pour désigner les
Conseillers municipaux.
En R.D.C., les élections sont dites quinquennales,
c'est-à-dire organisées les cinq ans.
A. L'Electeur
Un électeur est une personne qui a le droit de participer
à une
élection.
Dans la plupart de pays, les conditions
générales pour participer à une élection sont :
16 Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, Petit dictionnaire des
élections, 2è édition, 2004, p.80.
17 Idem, p.81.
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? La nationalité ;
? L'âge (souvent 18 ans).
B. L'Elu
Un élu est celui qui est désigné par une
élection, à la suite d'un vote et bénéficie d'un
mandat du peuple.
I.2.1. LE SYSTEME ELECTORAL
Par système électoral, on entend :
1) Un ensemble de modes de scrutin, procédures de vote et
pratiques institutionnalisés prévus pour l'élection des
dirigeants d'un pays. L'établissement d'un système
électoral dépend de l'histoire, de la culture, de la situation
politique de chaque pays.
2) Un ensemble de mécanismes qui permettent à
l'électorat de jouir d'une représentation au sein d'un
Gouvernement élu et de voter ses représentants à la
législature.
Le système comprend également des formules qui
permettent de convertir les votes en siège au sein de la
législature. Un système électoral ne peut être
exportable.
Généralement, on en distingue deux formes qui
sont : le système majoritaire et le système proportionnel. Mais
à côté de ceux-ci, il existe également le
système dit mixte qui est utilisé exclusivement en Allemagne.
Mais dans le cadre de ce travail, nous n'allons prendre en compte que les deux
premiers.
I.2.1.1. LE SYSTEME MAJORITAIRE
C'est le système dans lequel sont proclamés
élus les candidats qui obtiennent le plus grand nombre de voix dans leur
circonscription électorale18. Le système majoritaire
est ancien19 et présente deux variantes :
A. LE SYSTEME MAJORITAIRE A UN TOUR
Ce système consiste à proclamer automatiquement
vainqueur des élections, le candidat qui obtient plus de voix. Il
s'applique souvent dans une circonscription à un siège à
pourvoir.
18 Clément KABANGE NTAMBALA, Actes des
deuxièmes journées scientifiques : COMMENT FAIRE POUR REUSSIR LES
ELECTIONS EN RDC ? Les Sciences Politiques répondent,
inédit, Kinshasa, 2005, p.117.
19 Floribert NUMBADELO OKANDJO, Notes du cours de droit
constitutionnel, inédites, G2 SPA, UNILOD, 20132014, p.94.
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B. LE SYSTEME MAJORITAIRE A DEUX TOURS
Dans ce système, est élu, le candidat qui
obtient la majorité absolue des voix exprimées,
c'est-à-dire la moitié plus une voix (50% + 1)20.
Si au premier tour aucune majorité absolue n'est
obtenue, les deux candidats les mieux positionnés passent au
deuxième tour, au cours duquel la majorité relative suffit pour
être déclaré élu21.
? Avantages du système majoritaire
Le système majoritaire présente comme avantages
:
- La formation d'un Gouvernement stable et cohérent ; -
L'alternance de la classe dirigeante ;
- Le changement des leaders en cas de mauvaise gestion. ?
Inconvénient du système majoritaire
- Il consacre l'exclusion des faibles car ils ont difficile
à réunir la majorité autour de leur candidat.
I.2.1.2. LE SYSTEME PROPORTIONNEL
Dans le système proportionnel, les sièges sont
distribués aux partis ou regroupements politiques ou aux candidats
indépendants proportionnellement aux voix que chacun a obtenues en
rapport avec le quotient électoral de la circonscription
électorale concernée.
Le système proportionnel est un scrutin de liste, on ne
vote donc pas pour un candidat représentant le parti mais pour une liste
des candidats représentants le parti22.
? Avantage du système majoritaire
- Il permet la formation d'un Gouvernement
représentatif de toutes les couches de la société.
? Inconvénient du système
proportionnel
- L'instabilité du Gouvernement formé à
la suite des alliances parfois secouées par des caprices des uns et des
autres.
20SAMBA KAPUTO, op.cit., p.16.
21Claude AKENAWI et Bob MAKWIZA, Education civile
et morale 6ème année secondaire, CRP, Kinshasa,
2009, p.11. 22 Floribert NUMBADELO OKANDJO, op.cit., p.98.
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I.2.2. L'OPERATION ELECTORALE
Une opération électorale est l'ensemble
organisé des processus qui concourent à la réalisation du
vote dès le début de la campagne électorale, en passant
par le bureau de vote et jusqu'à la proclamation des
résultats23.
Elle comprend l'inscription électorale
(enrôlement), la campagne électorale, le vote, le
dépouillement et la proclamation provisoire et définitive des
résultats.
I.2.2.1. LE RECENSEMENT, L'ENROLEMENT OU L'INSCRIPTION
ELECTORALE
C'est le dénombrement, l'identification et
l'inscription au rôle électoral des individus de
nationalité congolaise et ayant l'âge d'au moins 18 ans et
susceptibles de participer aux scrutins24. C'est également
l'enregistrement des potentiels électeurs sur les listes
électorales.
I.2.2.2. LA CAMPAGNE ELECTORALE
La campagne électorale est la période pendant
laquelle les candidats font connaître à l'électorat le
programme qu'ils comptent réaliser une fois élus. Elle renvoie
à un ensemble d'actions stratégiques et opérationnelles
auxquelles recourt un candidat ou une formation politique pour mobiliser les
électeurs en sa faveur. Ces actions mobilisent des ressources humaines,
financières et matérielles25.
I.2.2.3. LE VOTE
C'est une expression du choix d'un citoyen en faveur d'un
programme ou d'un candidat lors des élections26.
I.2.2.4. LE DEPOUILLEMENT
C'est l'ensemble des opérations qui permettent de
connaitre le résultat d'un scrutin et qui comprend l'ouverture des
urnes, le décompte des bulletins, la totalisation des suffrages. Bref,
c'est l'action de compter les voix d'une élection27.
23 Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, op.cit., p.152.
24 Sylvain SHOMBA KINYAMBA, Actes des deuxièmes
journées scientifiques : COMMENT FAIRE POUR REUSSIR LES ELECTIONS EN RDC
? Les Sciences Politiques répondent, inédit, Kinshasa, 2005,
p.75.
25 Les modules de formation des témoins électoraux
des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats
indépendants, Kinshasa, 2018, p.22. 26Claude AKENAWI et Bob
MAKWIZA, op.cit., p.47. 27Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, op.cit.,
p.63.
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I.2.2.5. LA PROCLAMATION PROVISOIRE ET DEFINITIVE DES
RESULTATS
La proclamation des résultats est une procédure
ayant pour objet de porter les résultats d'une élection à
la connaissance de tous.
En RDC, la proclamation provisoire se fait par la structure
chargée de l'organisation des élections (CENI) ; tandis que la
proclamation définitive se fait par la Cour d'appel pour les
élections provinciales et par la Cour constitutionnelle pour les
élections présidentielle et législatives.
I.2.2. LE MATERIEL ELECTORAL
Le matériel électoral est l'ensemble d'objets et
fournitures qui sont utilisés lors d'une élection28.
On peut citer ici l'urne, l'isoloir et le bulletin de vote.
I.2.2.1. L'URNE
L'urne est une boite ou une caisse dans laquelle les
électeurs glissent les bulletins de vote.
I.2.2.2. L'ISOLOIR
L'isoloir est un endroit prédestiné à
isoler l'électeur pour exprimer ou opérer un choix en toute
discrétion29.
I.2.2.3. LE BULLETIN DE VOTE
Le bulletin de vote est un support (bout de papier) sur lequel
un électeur exprime son choix ou son suffrage30.
I.2.3. LES AUTRES CONCEPTS LIES A L'ELECTION
I.2.3.1. LE CALENDRIER ELECTORAL
Le calendrier électoral est un programme établi
en vue de l'organisation des élections.
I.2.3.2. LE CANDIDAT
Est une personne qui postule une charge, une place, un titre,
un emploi, un mandat ou qui se présente à un examen, à un
concours ou à une élection31.
28 Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, op.cit.,p.134.
29 Claude AKENAWI et Bob MAKWIZA, op.cit., p.47.
30 Idem.
Page | 15
I.2.3.3. LA CARTE D'ELECTEUR
C'est celle que reçoit le citoyen qui se fait enregistrer
aux rôles
électoraux.
I.2.3.4. LE CONTENTIEUX ELECTORAL
C'est l'ensemble des litiges relatifs à l'application
de la législation et de la règlementation électorale. Il a
pour objet de vérifier la validité des résultats et peut
aboutir à la confirmation, à la réformation et à
l'annulation de l'élection.
Quant aux juridictions à saisir pour contentieux
électoral, la Cour constitutionnelle est compétente pour les
élections présidentielle et législatives, la Cour d'appel
l'est pour l'élection provinciale, le Tribunal administratif pour les
élections urbaines, communales et locales32. Dans le cas
d'espèce, ce sont les Tribunaux de Grande Instance qui font office des
Tribunaux administratifs.
I.2.3.5. LA VOIX
Une voix est l'expression de l'opinion, suffrage,
vote33. I.2.4. LES CRITERES D'UNE BONNE
ELECTION.
Il est vrai que l'élection est l'un des piliers d'un
régime démocratique. Cependant, toute élection n'est pas
inéluctablement démocratique, car pour qu'une élection
soit considérée de « démocratique », elle doit
remplir un certain nombre de critères parmi lesquels : la liberté
de vote, l'égalité de vote, l'universalité de vote et le
secret de vote.
I.2.4.1. LA LIBERTE DE VOTE
Chaque électeur est libre de participer ou non à
une élection jugée non transparente, de la contester, mais en
tenant compte des clauses de la loi électorale et de la constitution.
I.2.4.2. L'EGALITE DE VOTE
Chaque électeur a droit à une voix.
I.2.4.3. L'UNIVERSALITE DE VOTE
L'homme, la femme et le jeune remplissant les critères
d'électeur et d'éligibilité peuvent participer au vote
sans discrimination.
31 Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, p.30.
32 Les modules de formation des témoins
électoraux des partis politiques, des regroupements politiques et des
candidats indépendants, op.cit., p.20.
33 Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, p.233.
Page | 16
I.2.4.4. LE SECRET DE VOTE
Ce critère permet à l'électeur
d'opérer un choix judicieux de son candidat sans être
influencé et sans achat de sa conscience.
Enfin, une élection démocratique doit être
juste, pluraliste, ouverte, périodique et définitive.
I.3. LA FEMME ET L'EVOLUTION DE SES DROITS
POLITIQUES
La femme, décrit LAROUSSE, est un être adulte du
sexe féminin34. C'est à partir de la prise de
conscience de l'inégalité des conditions et de statut social
entre les hommes et les femmes au 20è siècle que s'est
développée l'étude de la place des femmes dans les
différentes cultures et époques. Les mouvements féministes
ont combattu les inégalités des droits et des statuts entre les
hommes et les femmes.
Toutefois, la lutte pour l'extension de ses droits civils et
politiques menée depuis des siècles a donné lieu à
la création des structures et des instruments permanents de la
défense de ceux-ci.
D'ailleurs, beaucoup d'hommes ont été inquiets
de voir que les femmes ont le même droit qu'eux. Certains ont même
pensé qu'elles ont besoin d'une « instruction » pour pouvoir
voter correctement.
I.3.1. LES STRUCTURES ET LES INSTRUMENTS DE DEFENSE DES
DROITS DE LA FEMME.
Ces structures et ces instruments se trouvent tant au niveau
International, Régional/Sous-régional que National.
I.3.1.1. LES STRUCTURES ET LES INSTRUMENTS
INTERNATIONAUX DE DEFENSE DES DROITS DE LA FEMME
1. LES STRUCTURES INTERNATIONALES DE DEFENSE DES DROITS
DE LA FEMME
? L'ONUFEMME
L'ONUFEMME est une entité des Nations Unies pour
l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Son but
principal est de promouvoir la parité et l'autonomisation des femmes
partout dans le monde.
34 LAROUSSE, Dictionnaire de poche, p.170.
Page | 17
Elle a été créée dans le cadre de
réforme globale de l'ONU entamée depuis 2005 et regroupe les
différentes structures onusiennes déjà existantes comme :
La Division pour l'avancement des femmes, L'Institut international de recherche
et de formation pour l'avancement des femmes, Le Fonds de développement
des Nations Unies pour la femme et le Bureau du Conseiller Spécial pour
les questions de genre et l'avancement des femmes.
Sa Direction est assurée par une personnalité
qui travaille sous l'autorité directe du Secrétaire
Général l'ONU, avec comme titre Secrétaire
Général Adjoint35.
2. LES INSTRUMENTS INTERNATIONAUX DE DEFENSE DES DROITS
DE LA FEMME
> LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME
Stipule :
« Toute personne a le droit de prendre part à la
Direction des affaires politiques de son pays, soit directement, soit par
l'intermédiaire de représentants librement choisis.
Toute personne a droit à accéder, dans les
conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.
La volonté du peuple est le fondement de
l'autorité des pouvoirs publics, cette volonté doit s'exprimer
par les élections honnêtes qui doivent avoir lieu
périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou
suivant une procédure équivalente assurant la liberté de
vote »36.
> LA CONVENTION SUR LES DROITS POLITIQUES DE LA
FEMME Dispose ce qui suit :
« Les femmes auront, dans les conditions
d'égalité avec les hommes, le droit de vote dans toutes les
élections, sans aucune discrimination »37.
> LA CONVENTION SUR L'ELIMINATION DE TOUTES LES
FORMES DE DISCRIMINATION A L'EGARD DES FEMMES
Décrit que:
« Les Etats-parties prennent toutes les mesures
appropriées pour éliminer la discrimination à
l'égard des femmes dans la vie politique et publique du
35
https://fr.wikipedia.org/wiki/entité
des Nations unies pour l'égalité des sexes _et l'autonomisation
des femm es consulté en date du 17 Juillet 2019.
36 Article 21 alinéas 1, 2 et 3 de la Déclaration
universelle des droits de l'homme de 1948.
37 Article 1er alinéa 1 de la Convention sur
les droits politiques de la femme de 1952.
Page | 18
pays, et, en particulier, leur assurent, dans les conditions
d'égalité avec les hommes, le droit :
a) de voter à toutes les élections et dans tous
les référendums publics et être éligibles à
tous les organismes publiquement élus ;
b) de prendre part à l'élaboration de la
politique de l'Etat et à son exécution, occuper des emplois
publics et exercer toutes les fonctions publiques à tous les
échelons du Gouvernement ;
c) de participer aux organisations et associations non
gouvernementales s'occupant de la vie publique et politique du pays
».38
I.3.1.2. LES STRUCTURES ET LES INSTRUMENTS
REGIONAUX/SOUS-REGIONAUX DE DEFENSE DES DROITS DE LA FEMME
1. LES STRUCTURES REGIONALES/SOUS-REGIONALES DE
DEFENSE DES DROITS DE LA FEMME
? FEMMES, DROIT ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE
(FEDDAF)
C'est le réseau panafricain d'organisations non
gouvernementales de
droits des femmes et d'individus créé en 1990
et dont le siège se trouve à Harare (Zimbabwe)39.
Il est dédié à promouvoir et à
renforcer les stratégies qui lient le droit au développement afin
d'accroître la participation et l'influence des femmes à tous les
niveaux pour l'émergence d'une culture d'exercice et de respect des
droits des femmes en Afrique.
? FEMMES AFRICA SOLIDARITE (F.A.S.)
Créée en Juillet 1996 par le Synergie Africa,
F.A.S. est une organisation ayant pour objectif de promouvoir la participation
des femmes à la prévention, à la gestion et au
règlement des conflits40.
2. LES INSTRUMENTS REGIONAUX/SOUS-REGIONAUX DE
DEFENSE DES DROITS DE LA FEMME
? LA CHARTE AFRICAINE DES DROITS DE L'HOMME ET DES
PEUPLES
38 Article 7, alinéa 1er de la Convention
sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à
l'égard des femmes de 1979.
39
https://www.parolesdhommesetdefemme.fr/femmes-droit-et-developpement-en-afrique-feddaf
consulté en date du 17 juillet 2019.
40
https://mia-ge.ch/annuaire-professionnel/1536/femmes-africa-solidarité-fas/
consulté en date du 17 Juillet 2019.
Page | 19
Elle énonce :
« Tous les citoyens ont le droit de participer librement
à la Direction des affaires publiques de leurs pays, soit directement,
soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis, ce,
conformément aux règles édictées par la loi.
Tous les citoyens ont également le droit
d'accéder aux fonctions publiques de leur pays.
Toute personne a le droit d'user des biens et services publics
dans la stricte égalité de tous devant la loi
»41.
I.3.1.3. LES STRUCTURES ET LES INSTRUMENTS NATIONAUX DE
DEFENSE DES DROITS DE LA FEMME
1. LES STRUCTURES NATIONALES DE DEFENSE DES DROITS DE LA
FEMME
? LA SOLIDARITE FEMININE POUR LA PAIX ET LE
DEVELOPPEMENT INTEGRAL (SOFEPADI)
La SOFEPADI a été créée le 02
Avril 2000 par les animatrices de la Radio communautaire CANDIP/ISP BUNIA pour
répondre aux questions de promotion et de défense des droits de
la femme et de l'enfant et impliquer la femme dans la recherche de la paix.
? LA LIGUE DES ORGANISATIONS DES FEMMES PAYSANNES DU
CONGO (LOFEPACO)
C'est une plate-forme d'organisations paysannes
féminines et d'organisations paysannes mixtes.
Elle fut créée en 2000 avec pour objectif de
promouvoir et de défendre les intérêts des femmes
paysannes. Elle compte actuellement seize (16) organisations membres.
2. LES INSTRUMENTS NATIONAUX DE DEFENSE DES DROITS DE LA
FEMME ? LA CONSTITUTION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La constitution de la RDC du 18 Février 2006 prescrit :
« Les pouvoirs publics veillent à
l'élimination de toute forme de discrimination à l'égard
de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits.
41 Article 13, alinéas 1, 2 et 3 de la Charte africaine
des droits de l'homme et des peuples de 1981.
Page | 20
Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les
domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les
mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la
pleine participation de la femme au développement de la nation. Ils
prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites
à la femme dans la vie publique et dans la vie privée.
La femme a droit à une représentation
équitable au sein des institutions nationales, provinciales et
locales.
L'Etat garantit la mise en oeuvre de la parité
homme-femme dans lesdites institutions. La loi fixe les modalités
d'application de ces droits »42.
? LA LOI N° 15/013 DU 1er AOUT 2015
PORTANT MODALITES D'APPLICATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA
PARITE
Cette loi stipule :
« La présente Loi fixe les modalités
d'application des droits de la femme et de la parité homme-femme
conformément à l'article 14 de la Constitution.
Ces droits concernent :
1. l'élimination de toute forme de discrimination
à l'égard de la femme ainsi que la protection et la promotion de
ses droits ;
2. le total épanouissement et la pleine participation
de la femme au développement de la Nation ;
3. la protection contre les violences faites à la
femme dans la vie publique et dans la vie privée ;
4. une représentation équitable au sein des
institutions nationales, provinciales et locales ;
5. la parité homme-femme »43.
Cette même loi met en oeuvre deux structures
spéciales qui sont : le Comité Interministériel et Le
Conseil National du Genre et de Parité.
A. LE COMITE INTERMINISTERIEL
Le Comité Interministériel est un organe de haut
niveau, composé des Ministères ayant dans leurs attributions le
genre, la femme et la famille, l'emploi, la jeunesse, le plan, les affaires
sociales, la santé, l'éducation et la justice.
42 Article 14, alinéas 1, 2, 3 et 4 de la Constitution
de la République Démocratique du Congo du 18 Février 2006,
telle que modifiée à ce jour par la loi n°11/002 du 20
Janvier 2011 portant révision de certains articles de la
Constitution.
43 Article 1erde la loi n° 15/013 du 1er aout
2015 portant modalités d'application des droits de la femme et de la
parité.
Page | 21
Il a pour mission d'impulser la dynamique de
l'évolution des questions relatives aux droits de la femme et de la
parité44.
B. LE CONSEIL NATIONAL DU GENRE ET DE PARITE
Le Conseil National du Genre et de la Parité est un
mécanisme inclusif composé des représentants des
institutions, des Ministères concernés et des forces vives
oeuvrant pour la promotion de la femme.
Il a pour mission de :
? Promouvoir l'appropriation, par les femmes et les hommes, de
la dimension genre ;
? Formuler et proposer les politiques, programmes et mesures
nécessaires à la mise en oeuvre de la parité et des droits
de la femme45.
I.3.2. LE VOCABULAIRE D'APPUI A LA NOTION DE DEFENSE DES
DROITS DE LA FEMME
I.3.2.1. LE FEMINISME
C'est une doctrine qui réclame l'égalité
de l'homme et de la femme dans la participation à la vie publique. Les
mouvements féministes réclament généralement
l'égalité de la reconnaissance des droits des femmes par
comparaison aux droits de l'homme.
I.3.2.2. L'EGALITE DES SEXES
L'égalité des sexes est, d'après la loi
portant modalités d'application des droits de la femme et de la
parité, la jouissance égale des droits et de l'accès aux
possibilités et aux résultats, y compris aux ressources, par les
femmes, les hommes, les filles et les garçons46.
Elle recouvre la notion selon laquelle tous les êtres
humains, hommes et femmes, sont libres de développer leurs aptitudes
personnelles et de faire leurs propres choix, sans qu'ils ne soient
bridés par les stéréotypes, la division rigide des
rôles et les préjugés.
Ce qui signifie que les comportements, les aspirations et les
besoins différents des hommes et des femmes sont, de manière
égale, pris en compte, valorisés et encouragés.
Cela ne signifie pas que les hommes et les femmes
44 Article 29 de la loi n° 15/013 du 1er aout 2015
portant modalités d'application des droits de la femme et de la
parité.
45 Idem, article S0.
46 Ibidem, article S.
Page | 22
doivent devenir identiques, mais que leurs droits,
leurs responsabilités et leurs chances ne dépendront plus du fait
d'être né de l'un ou l'autre sexe.
Concrètement, parler de l'égalité
signifie assurer l'accès des femmes et des hommes aux mêmes
chances, droits, occasions de choisir, conditions matérielles par
exemple, même accès aux soins médicaux, partage des
ressources économiques, même participation à l'exercice du
pouvoir politique..., tout en respectant leurs
spécificités47.
I.3.2.3. L'EQUITE DES SEXES
C'est la répartition juste et équitable des
bénéfices, récompenses et des possibilités entre
les femmes, les hommes, les filles et les garçons.
L'équité représente l'idée de `'ce
qui est juste». Sa démarche vise à
corriger des
inégalités de départ pour
arriver à l'équivalence des chances (ou opportunités)
entre
femmes et hommes, en tenant compte de leurs besoins et
intérêts spécifiques. Pour des raisons historiques,
sociales ou biologiques, ces besoins et intérêts peuvent
s'exprimer de façon différente.
I.3.2.4. LA PARITE DES SEXES
La parité des sexes est l'égalité
fonctionnelle qui consiste en la représentation égale entre les
hommes et les femmes dans l'accès aux instances de prise de
décision à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie
nationale, sans discrimination ; outre le principe du nombre (30% des femmes en
RDC), elle indique aussi les conditions, les positions et les placements.
C'est un instrument au service de l'égalité. La
parité est souvent une condition nécessaire de
l'égalité, mais non suffisante. Ainsi, une assemblée peut
être paritaire, mais si les hommes occupent toutes les fonctions
de décision et les femmes celles d'exécution, elle ne sera pas
égalitaire. C'est le cas dans beaucoup de gouvernements ou de
parlement où les femmes restent cantonnées à des
délégations ou des commissions traditionnellement
affectées à leur "genre" : famille, enfances, affaires
sociales...
I.4. LA CIRCONSCRIPTIOIN ELECTORALE
La circonscription électorale est une division du
territoire effectuée dans le cadre d'une élection 48 .
C'est également une unité géographique dans
47MONUSCO, op.cit., p.5.
48
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/circonscriptionelectorale
consulté en date du 30 Avril 2019.
Page | 23
laquelle se déroule une élection pour un nombre
déterminé de sièges et de mandats49.
D'après le nombre de députés à
élire par circonscription électorale, on distingue la
circonscription uninominale et la circonscription plurinominale. La
première est celle qui équivaut à un député
élu ; tandis que la seconde est celle dont plusieurs
députés sont élus pour représenter le peuple
à l'Assemblée nationale.
Selon l'esprit de la loi électorale congolaise en
vigueur, une circonscription électorale correspond à un type
d'élections. Ainsi, les différentes circonscriptions
électorales selon le type d'élections en RDC sont :
> Election présidentielle : la circonscription
électorale est logiquement l'ensemble du territoire national. Tous les
électeurs votent dans tout pays et le décompte des voix se fait
au niveau national ;
> Elections législatives : la circonscription
électorale pour les députés nationaux est le territoire,
la ville et les anciens districts pour la ville de Kinshasa. Pour les
élections législatives, la RDC est découpée en 181
circonscriptions, dont 146 territoires, 31 villes et les 4 districts de
Kinshasa. Seuls les électeurs inscrits et votants dans les
circonscriptions sont pris en compte dans le décompte des
résultats, et le nombre de sièges de députés
à pourvoir est calculé pour cette même circonscription ;
> Elections sénatoriales : la circonscription
électorale pour les sénateurs est la province. La RDC est
découpée en 25 provinces plus la ville de Kinshasa. 4
sièges de sénateurs sont à pourvoir dans chaque province,
8 à Kinshasa. Le corps électoral est constitué des
députés provinciaux de la province concernée ;
> Election provinciale : la circonscription
électorale pour les députés provinciaux est le territoire,
la ville et les communes pour Kinshasa. Comme pour les députés
nationaux, le nombre de sièges à pourvoir dans chaque
assemblée est calculé en fonction du nombre d'électeurs
inscrits50;
> Elections urbaines et communales : la circonscription
électorale est la commune51.
> Elections locales : la circonscription
électorale est le Groupement, à défaut la
Chefferie52.
49 Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, op.cit., p.38.
50 Les modules de formation des témoins
électoraux des partis politiques, des regroupements politiques et des
candidats indépendants, Kinshasa, 2018, p.17.
51 Article 174 et 190 de la loi électorale.
52 Article 207 de la loi électorale.
Page | 24
CHAPITRE II. LE MILIEU D'ETUDE
Ce deuxième chapitre décrira le milieu dans
lequel sera menée notre étude et s'articulera sur deux grands
points : le premier portera sur la présentation du Territoire de Lodja ;
tandis que le second présentera à son tour, la circonscription
électorale de Lodja.
II.1. PRESENTATION DU TERRITOIRE DE LODJA
Ici les points suivants seront traités :
l'aperçu historique et le cadre juridique, les optiques
géographique et démographique, les optiques
politico-administrative et économique, l'optique socio-culturelle ainsi
que l'optique sanitaire.
II.1.1. L'APERÇU HISTORIQUE ET LE CADRE
JURIDIQUE
II.1.1.1. L'APERÇU HISTORIQUE
Il convient de préciser au départ que les toutes
premières divisions administratives ayant existé en RDC (alors
E.I.C.) furent les Districts.
Le Décret Royal du 1er Août 1888
consacra 11 Districts qui sont : Banana, Boma, Matadi, Cataractes, Stanley
pool, Kasaï, Equateur, Ubangi et Uélé, Aruwimi et
Uélé, Stanleyfalls et Lualaba, tous dirigés par des
Commissaires assistés par des Adjoints53. Le 10 Juin 1890, un
douzième District dénommé « Kwango oriental »
fut créé.
En 1895, le nombre de Districts passa à 15 dont le
District de Lac Léopold II dans lequel appartiendra le Territoire de la
haute LOKENIE (actuel Territoire de Lodja).
Vraisemblablement, l'histoire du Territoire de Lodja remonte
avec l'émergence du Poste d'Etat de DEKO existant depuis 1902. Ce fut la
toute première installation du pouvoir colonial le permettant
d'administrer la population autochtone. Ce Poste fut d'abord implanté
à la « Cotonnière », avant d'être
transféré au lieu où se trouve l'actuel bâtiment
administratif du Territoire de Lodja.
Cependant, la dénomination de « LODJA »
serait dérivée du nom de la rivière « LODJA »
située dans la plaine de Kutshakoie (Chef-lieu du Secteur des Vungi)
à une distance d'au moins 40 km du Centre-Ville de
Lodja54.
53 Claude AKENAWI et Bob MAKWIZA, op.cit., p.11.
54 Pierre SHOSOLA SHONGONDELE, Du
déficit de la représentation ou du mandat dans
le chef des élus dans le territoire de Lodja de 2011 à 2014,
FSSAP, mémoire de licence, inédit, UNILOD, 2014-2015, p.10.
Page | 25
II.1.1.2. LE CADRE JURIDIQUE
Comme il en est le cas avec d'autres divisions administratives du
pays (RDC), le Territoire de Lodja fut créé par l'Ordonnance
administrative du Gouverneur Général Félix FUCHS
signée à BOMA le 28 Novembre 1913.
Ainsi, le Territoire de Lodja est à ce jour, l'un des 6
(six) Territoires composant la Province du Sankuru et également l'un des
147 que compte la République Démocratique du Congo dans son
ensemble.
II.1.2. LES OPTIQUES GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE
II.1.2.1. L'OPTIQUE GEOGRAPHIQUE
II.1.2.1.1. LES LIMITES GEOGRAPHIQUES
De par sa position centrale, le Territoire de Lodja est le seul
à partager ses frontières avec le reste des Territoires de la
Province du Sankuru (Katako-Kombe, Kole, Lubefu, Lomela et Lusambu).
Il est délimité :
? A l'Est par le Territoire de Katako-Kombe ;
? A l'Ouest par le Territoire de Kole ;
? Au Nord par le Territoire de Lomela ;
? Et au Sud par les Territoires de Lubefu et Lusambu.
Page | 26
II.1.2.1.2. LA SUPERFICIE
Le Territoire de Lodja a une superficie de 12.052
km255, couvrant soit le 1/10 de l'étendue de la Province du
Sankuru (104.331 km2).
II.1.2.1.3. LE RELIEF
Le Territoire de Lodja est dominé par deux types de
plateaux divisés par la Lokenye :
La partie Nordique est plane et dominée par les
forêts ; la partie Sudique est quant à elle dominée par des
collines, des montagnes et des savanes boisées. La partie Sudique-ouest
est plane et couverte d'arbres formant une transition des forêts et des
plaines. Ces plaines sont à leur tour vallonnées. Il s'en suit
qu'en général, le sol du Territoire de Lodja est
argilo-sablonneux, fertile et grandissant la culture de tous les produits de
récolte56.
II.1.2.1.4. LE CLIMAT
Son climat est subéquatorial tropical qui se
caractérise par deux grandes saisons :
? La saison sèche (Mi-Mai à la fin Août)
caractérisée par de fortes chaleurs, de grands vents et du
brouillard le matin. C'est la saison du travail aux champs ;
? La saison des pluies (les autres mois). Beaucoup de grosses
pluies orageuses qui tombent abondamment57.
II.1.2.1.5. L'HYDROGRAPHIE
Le Territoire de Lodja est imbibé par plusieurs
rivières et sources parmi lesquelles on peut énumérer:
LOKENYE, LONDA, LOHEYI, LOVILE, LOWALE, LONYINYI, DJESE,...
Signalons que la navigation à partir de Lodja sur la
rivière LOKENYE connait un certain bon nombre des difficultés
suite aux chutes des rochers érigées le long de la rivière
à partir du Secteur des Bakutshu-Lokenye jusqu'au Chef-lieu du
Territoire de KOLE où l'on trouve un pont qui constitue le seul et
l'unique érigé entre le Territoire de KOLE et celui de
LODJA58.
55
http://www.congovirtuel.com/page-province-sankuru.php
consulté en date du 20 Juillet 2019.
56 Pierre OTSHUDI WELO, Problématique de la
participation politique en République Démocratique du Congo. Cas
du
territoire de Lodja de 2011 à 2014, FSSAP, TFC,
inédit, 2014-2015, p.25.
57
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/lodja
consulté en date du 20 Juillet 2019.
58 Pierre SHOSOLA SHONGONDELE, op.cit., p.18.
Page | 27
II.1.2.1.6. LA VEGETATION
Au niveau de la végétation, les paysages
alternent entre des savanes et des forêts primaires ; mais le Territoire
de Lodja est majoritairement forestier.
II.1.2.1.7. LES ROUTES
Peut-on retenir à ce titre que le Territoire de Lodja
dispose d'un réseau routier assez important. Ce réseau routier
était praticable pendant la période coloniale à 1959.
Mais, seulement il devient presqu'impraticable et s'est transformé en
chantier que même les cyclistes ont du mal à s'y adapter.
Par ailleurs, le Territoire de Lodja n'a qu'une seule route
à caractère national qui traverse celle à provenance de
KANANGA, Chef-lieu de la Province du KASAÏ CENTRAL, en passant par
BENA-DIBELE vers LOMELA via IKELA dans la Province de TSHUAPA jusqu'à
KISANGANI, Chef-lieu de la Province de TSHOPO.
Outre cette route nationale, le Territoire de Lodja
possède un réseau routier à caractère provincial
:
+ Le tronçon routier qui mène vers LUBEFU via
TSHUMBE jusqu'à KABINDA voire même MBUJI-MAI ;
+ Le tronçon routier qui mène vers LOMELA en
passant par le Secteur des LOTSHIMBA-EDUO-PIETE-KOLOMBE via BAKELA
jusqu'à TSHUAPA ;
+ Le tronçon routier qui mène vers le Territoire
de KOLE en passant par le Secteur des LOTSHIMBA-EDUO-PIETE-KOLOMBE, jusqu'au
Territoire de DEKESE dans la Province du KASAÏ ;
+ Le tronçon routier qui mène vers KATAKO-KOMBE
jusqu'à KINDU, Chef-lieu de la Province du MANIEMA.
On peut également citer les routes de desserte agricole
telles que :
+ La route qui mène vers PIETE en passant par l'axe de
DIKOMBE ;
+ La route qui mène vers YENGA en passant par le
Secteur des OLEMBA sur l'axe de KELE ;
+ La route qui mène vers KONDO-TSHUMBE en passant par
OYOMBA dans le Secteur des OLEMBA ;
+ La route qui mène vers le Secteur des AHAMBA-MANGE en
passant par DIKOMBE dans le Secteur des LOTSHIMBA E.P.K.
Page | 28
II.1.2.2. L'OPTIQUE DEMOGRAPHIQUE
D'après une étude statistique des
collectivités humaines menée en 2011, le Territoire de Lodja a
une population d'environ 647 111 habitants, soit une densité de 354
habitants par km2.
Mais dans le cadre de notre recherche, nous nous contenterons ici
de présenter les données plus récentes (celles de
l'année 2018).
Tableau n°01 : La
population du Territoire de Lodja en 2018
ENTITE
ADMINISTRATIVE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
SUPERFICIE
|
DENSITE HABITANT/ Km2
|
AHAMBA-MANGE
|
12438
|
13261
|
980 Km2
|
26 hb/Km2
|
CITE DE LODJA
|
141213
|
154903
|
280983 Km2
|
889 hb/Km2
|
KONDO TSHUMBE
|
45624
|
45464
|
2839 Km2
|
29 hb/Km2
|
LOKFUNGU
|
26156
|
32737
|
1847 Km2
|
29 hb/Km2
|
LOTSHIMBA E.P.K.
|
21701
|
24199
|
1236 Km2
|
34 hb/Km2
|
NAMBELO
|
19883
|
21525
|
1402 Km2
|
25 hb/Km2
|
OLEMBA
|
34425
|
36122
|
1005 Km2
|
69 hb/Km2
|
VUNGE
|
16633
|
18387
|
1063 Km2
|
30 hb/Km2
|
WATAMBOLO
|
26944
|
32787
|
1586 Km2
|
36 hb/Km2
|
TOTAL
|
345017
|
379385
|
12054
|
1167 hb/Km2
|
Source : Bureau de la population du
Territoire de Lodja 2018.
Commentaire : Dans ce tableau de
recensement de la population, nous constatons que l'effectif des femmes est
supérieur à celui des hommes.
Clairement parlant, la Cité de Lodja compte 141213
hommes/154903 femmes, le Secteur des AHAMBA-MANGE 12438 hommes/13261 femmes, le
Secteur des KONDO TSHUMBE 45624 hommes/45464 femmes, le Secteur des LOKFUNGU
26156 hommes/32737 femmes, le Secteur des LOTSHIMBA E.P.K. 21701 hommes/24199
femmes, le Secteur des OLEMBA 34425 hommes/36122 femmes, le Secteur des NAMBELO
19883 hommes/21525 femmes, le Secteur des VUNGI 16633 hommes/18387 femmes et le
Secteur des WATAMBULU 26944 hommes/32787 femmes. Ce qui fait un total de 345017
hommes/379385 femmes.
Tableau n°02 :
Répartition de la population du Territoire de Lodja par tranche
d'âge en 2018
Tranche d'âge
|
Population
|
Pourcentage
|
0 à 19 ans
|
224895
|
31%
|
20 à 59 ans
|
427868
|
59%
|
60-plus
|
72139
|
10%
|
Total
|
724402
|
100%
|
Page | 29
Source : Bureau de la population du
Territoire de Lodja 2018.
Commentaire : Il ressort de ce
tableau que la tranche d'âge de 0 à 19 ans, la
fréquence est de 224895 soit 31%, la
tranche d'âge de 20 à 59 ans la fréquence est
élevée avec 427868 soit 59% et la tranche
d'âge de 60 et plus la fréquence est de 72139
soit 10%.
Tableau n°03 :
Synthèse des naissances par sexe en 2018
SEXE
|
TOTAL
|
|
MASCULIN
|
%
|
FEMININ
|
%
|
|
%
|
3367
|
44
|
4275
|
56
|
7642
|
100
|
Source : Bureau de la population du
Territoire de Lodja 2018.
Commentaire : Dans ce tableau, nous
constatons que les femmes naissent
beaucoup plus que les hommes avec un effectif de 4275
tandis que les hommes 3367. Donc l'effectif total est de
7642.
Tableau n°04 :
Statistique des décès en 2018
HOMMES
|
%
|
FEMMES
|
%
|
TOTAL
|
%
|
218
|
59
|
153
|
41
|
371
|
100
|
Source : Bureau de l'état civil du
Territoire de Lodja 2018.
Commentaire : Concernant ce
tableau statistique des décès, les hommes viennent
en première position avec un taux de 218
décès par rapport aux femmes qui en ont 153.
Tableau n°05 :
Synthèse des mariages et divorces en 2018
Source : Bureau de l'état civil du Territoire de Lodja
2018.
Commentaire : Ce tableau
démontre qu'il y a eu 25 cas de mariage (enregistrés
au
bureau de l'état civil), alors qu'il n'y a pas eu aucun
cas de divorce.
59 Roger MBATA YANGI, Les défis et enjeux des
élections locales en RDC, FSSAP, mémoire de licence,
inédit, UNILOD, 2015-2016, p.20.
Page | 30
II.1.3. LES OPTIQUES POLITICO-ADMINISTRATIVE ET
ECONOMIQUE
II.1.3.1. L'OPTIQUE POLITIQUE 1. LES PARTIS
POLITIQUES
Parmi les caractéristiques importantes des partis
politiques, figure leur installation sur l'étendue du territoire
national. Ainsi, le Territoire de Lodja en tant qu'entité
administrative, a un nombre important de représentations des partis
politiques dont les plus importants sont :
1. La Convention des Congolais Unis (CCU) ;
2. Le Parti Démocrate Chrétien (PDC) ;
3. Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la
Démocratie (PPRD) ;
4. Le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) ;
5. Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) ;
6. L'Union pour la Nation Congolaise (UNC) ;
7. L'Alliance des Forces Démocrates du Congo (AFDC) ;
8. Les Forces Novatrices pour l'Unité Sociale (FONUS)
;
9. L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social
(UDPS)59.
Mais il est certain qu'avec l'instauration par la loi
électorale du système de seuil électoral,
la plupart de partis politiques précités étaient
obligés de se former en plates-formes électorales pour le
réaliser.
Ainsi, aux législatives du 30 Décembre 2018 dans
la Circonscription électorale de Lodja, seuls les organisations
politiques ci-après ont réalisé le seuil électoral
:
a) Action des Alliés pour l'Amélioration des
Conditions de Vie des Congolais (AAAC) avec Alexis LUWUNDJI OKITASOMBO comme
député élu ;
b) Alliance Politique CCU et Alliés (ALLIANCE) avec
Jean Marc LOMBAKU LOHENDA et Lambert MENDE OMALANGA comme députés
élus ;
c) Groupe des 7 (G7) avec Emmanuel OMPETA SHONDA comme
député élu ;
d) Parti du Peuple pour la Reconstruction et la
Démocratie (PPRD) avec Jean Charles OKOTO LOLAKOMBE.
Page | 31
2. LES ASSOCIATIONS SYNDICALES ET MUTUELLES ? Les
Associations Syndicales
Les principales Associations Syndicales oeuvrant au Territoire
de
Lodja sont :
? Le Syndicat National des Médecins (SYNAMED) ;
? L'Association Nationale des Infirmiers du Congo (ANIC) ;
? Forum des Médias du Sankuru (FOMESA) ;
? Ordre des Avocats.
? Les Associations mutuelles
Dans la plupart de cas, les Associations mutuelles regroupent
les ressortissants des Territoires, des Secteurs, des Groupements et même
des Villages. Elles sont créées dans le but de trouver des
solutions internes aux problèmes qui se posent entre leurs membres avant
la saisine des instances judiciaires. Mais force est de constater que certaines
d'entre elles ont tendance à se substituer au pouvoir judiciaire en
s'impliquant aux affaires relevant exclusivement des compétences de ce
dernier.
C'est ainsi que les deux grandes mutualités
renommées du Territoire de Lodja sont :
1. La Notabilité Rénovée de Lodja (NORELO)
dirigée par Benoit YOHA, après la mort de son Président
(le feu Jacob DIMANDJA).
2. L'Union de KATAKO et LUBEFU (UNIKALU) dirigée par
Monsieur Jean-Paul OMANYONDO.
A côté de celles-ci, on peut adjoindre la
Solidarité pour le Développement de LOMELA (SODELO), la Grande
Communauté Luba du Grand Kasaï et d'autres associations à
caractère sectoriel telles que :
1. ANAKOTSHU (Ana Kondo Tshumbe) ;
2. ANALO (Ana wa Nambelo Lohembe) ;
3. MUREWAL (Mutualité des Ressortissants de Watambulu
vivant à Lodja) ;
II.1.3.2. L'OPTIQUE ADMINISTRATIVE
Le Territoire de Lodja est l'un des six (6) Territoires qui
composent la Province du Sankuru composé de huit (8) Secteurs y compris
la Cité de Lodja. Les huit Secteurs sont : AHAMBA-MANGE, KONDO TSHUMBE,
LOTSHIMBA EDUO PIETE KOLOMBE, LOKFUNGU, NAMBELO-LOHEMBE, OLEMBA, VUNGI et
WATAMBULU.
Page | 32
Jusqu'en 2018, la Cité de Lodja comptait 16 Quartiers
qui sont : ASAMI, DEMBA FUNDJI, DIENGENGA LOHADI, EDINGO, ESENGE, FIN DE TERME
CIVILE, FIN DE TERME MILITAIRE, LOKENYE, LONDA, LOSHAKOYI, LUMUMBA, OKITANDEKE,
OTEKELE, OWALA, SANGO MOKE et SHAPEMBE ; mais à l'heure actuelle, il en
compte 23.
Mais par l'Arrêté Provincial
n°CAB.PROGOU/SANK/01/BUEL/ 056/2018 du 10 Septembre 2018, des nouveaux
Quartiers viennent de voir le jour dans le Chef-lieu du Territoire de Lodja. Le
Quartier EDINGO a été scindé en deux Quartiers : EDINGO et
SHINGA-KALEMIE ; il en est de même pour le Quartier LUMUMBA : LUMUMBA et
NDJILI, le Quartier LOKENYE a quant à lui été
réparti en quatre Quartiers : LOKENYE, ESSENCE, LOKANDOLA et WEMAMBOLO.
Exception faite pour le Quartier SHENYUMBE qui est un Quartier nouvellement
créé.
Ses huit (8) Secteurs sont subdivisés en 78 Groupements
et 503
Villages60.
Cependant, pour répondre au principe de ventilation
61 de l'administration publique, l'Etat doit être
représenté à tous les niveaux (national, provincial et
local). C'est dans ce cadre que le Territoire de Lodja possède tant des
Divisions provinciales que des Bureaux représentants les
différents départements ministériels du niveau
national.
En termes de Divisions, on peut retenir, la Divion Provinciale
du Plan, la Division Provinciale de la Santé, la Division Provinciale
des Mines, la Division Provinciale de l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel, la Division Provinciale de l'Energie. Mais
d'après la décision du Gouverneur Intérimaire de la
Province du SANKURU, toutes les Divisions Provinciales doivent être
implantées à LUSAMBU, Chef-lieu de la Province.
Quant aux bureaux, il en dispose une trentaine
:
- Bureau du Service des Actions Humanitaires
;
- Bureau du Service des Affaires Sociales ;
- Bureau du Service de l'Agriculture, Pêche et Elevage ;
- Bureau du Service des Anciens Combattants ;
- Bureau du Service du Budget ;
- Bureau du Service du Cadastre ;
- Bureau du Service du Commerce Extérieur ;
60 Office de notariat du Sankuru, Lodja, 2008, p.7.
61 Emile YENYI ASEKE, Cours de Science Administrative,
inédit, G1 SPA, UNILOD, 2012-2013, p.26.
Page | 33
Bureau du Service de Culture et Art ;
Bureau du Service de Décentralisation ;
Bureau du Service de Développement Rural ;
Bureau du Service des Droits Humains ;
Bureau du Service de l'Economie ;
Bureau du Service de l'Energie ;
Bureau du Service de l'Environnement ;
Bureau du Service des Finances ;
Bureau du Service de la Fonction Publique des Actifs ;
Bureau du Service de l'Hydrocarbure ;
Bureau du Service de l'Industrie ;
Bureau du Service de l'Inspection du Travail ;
Bureau du Service de l'Intérieur ;
Bureau du Service de la Jeunesse, Sport et Loisir ;
Bureau du Service de la Justice ;
Bureau du Service des Petites et Moyennes Entreprises ;
Bureau du Service Pénitentiaire ;
Bureau du Service de Prévoyance Sociale ;
Bureau du Service de Reconstruction ;
Bureau du Service de Tourisme ;
Bureau du Service de Transport et Communication ;
Bureau du Service de Travail ;
Bureau du Service de l'Urbanisme et Habitant ;
Bureau du Service Vétérinaire62.
62 Joseph ANDJADIMANDJA LONGADI, Rapport de stage
effectué à la D.P.R./LODJA du 11 Mai au 11 Juin 2015, FSSAP,
inédit, UNILOD, 2014-2015, p.14.
Page | 34
? L'Organigramme Fonctionnel du Territoire de
Lodja
Urban. Et Hab. Agr., Pêche et Ele.
Sport et loisir Mines et Géolog.
Commerce
Tourisme
Intérieur
Administrateur du Territoire Assistant/ECOFIN
Bureau de la population
Environnement
Education
Armée
Administrateur du Territoire
Secrétaire
Comptabilité
Genre,
Famille et Enfant
Chef de Bureau
Justice
Santé
Finances
Police
Inspect. Du Trav.
Serv. Pénitent.
Fonct. Pub. Act.
Administrateur du Territoire Assistant/POLAD
Industrie
Budget
C.A.S.
Ordonnancement
Fonct. Pub. Pass.
Culture et art
Economie
T.P.I.
Source : Bureau du Territoire de
Lodja.
Commentaire : Sommairement, on
constate qu'il existe deux types de relations : relation de commandement qui va
du Chef au subordonné (verticalement) et la relation de collaboration
qui s'établit entre les agents de même rang (horizontalement).
63 Stive DIOMASOMBO OKONDA, De la
représentativité du peuple par leurs élus provinciaux en
RDC, cas de la circonscription électorale de Lodja de 2006 à
2011, FSSAP, TFC, inédit, 2015-2016, p.12.
Page | 35
II.1.3.3. L'OPTIQUE ECONOMIQUE
Les points ci-après seront analysés : le
commerce, le trafic de diamant, l'agriculture, la pêche et
l'élevage.
1. LE COMMERCE
Le Marché Central de Lodja reste le point focal du
commerce dans le Territoire de Lodja ; néanmoins, il y a lieu de
souligner l'existence des marchés secondaires (Marché Moderne
implanté à EDINGA, Maman AWUYI et Syndicat) et du commerce
circulant souvent effectué par ceux qui n'ont pas la possibilité
de faire face aux impératifs du marché (impôt, taxe,
location emplacement,...). La plupart circulent à l'intérieur du
territoire ; tandis que d'autres parcourent les artères du Centre-ville
de Lodja.
Les marchandises proviennent généralement de
KINSHASA et de GOMA à travers les agences : ACS (Agence
Chrétienne du Sankuru), JBS Aviation, l'agence Léon OMBA. En
effet, les vendeurs des pièces de rechange moto, vélo et d'autres
produits pesants se ravitaillent à partir de KINDU, KANANGA et
MBUJI-MAYI par le biais des cyclistes qu'ils engagent à cet effet. Le
port de BENA-DIBELE est aussi d'une très grande importance pour ceux qui
font le commerce maritime, bien que la route qui mène vers DIBELE ne
soit pas en bon état.
2. LE TRAFIC DE DIAMANT
La population de Lodja a depuis lors été
commerçante et surtout trafiquante de diamant. C'est ce qui explique son
faible niveau d'étude face aux populations d'autres Territoires
(notamment KATAKO-KOMBE et LUBEFU).
Il s'agit principalement des Secteurs des LOKFUNGU, KONDO
TSHUMBE, OLEMBA et LOTSHIMBA. Mais son exploitation reste artisanale.
3. L'AGRICULTURE, LA PECHE ET L'ELEVAGE a) L'Agriculture
Eu égard aux conditions climatiques favorables à
l'agriculture, Lodja présente une disponibilité de terre arable
en structure variée et au sol argileux au Sud et au centre, permettant
ainsi l'exploitation d'une gamme de cultures variées dont le riz, le
manioc, le maïs, l'arachide, les ignames, les bananes, les ananas, le
millet, le café, le panier, les haricots, les cultures marechaires,
etc63.
Page | 36
b) La Pêche
La pêche est pratiquée sur les rivières
et ruisseaux qui alimentent les eaux de la LOKENYE. Sincèrement parlant,
la quantité produite ne correspond pas à la population ;
d'où la nécessité de l'importation des poissons de TSHUMBE
(dans le Territoire de LUBEFU), de la LOMAMI (dans le Territoire de
KATAKO-KOMBE) ainsi que des pratiques pisculturales.
c) L'Elevage
Au Centre-ville de Lodja, l'élevage des volailles
(canards, poules, pintades, dindons, pigeons) est beaucoup plus fréquent
; cela suite aux difficultés liées à l'élevage en
milieu urbain et surtout à l'interdiction par les autorités
politico-administratives, du vagabondage des animaux. Seuls quelques
ménages parviennent à élever les petits bétails.
Dans les Secteurs par contre, il y a plus de facilité
d'élevage des animaux tels que les moutons, les chèvres et les
porcs.
II.1.4. L'OPTIQUE SOCIO-CULTURELLE
Quatre points seront pris en compte, à savoir : la
langue, l'éducation, la religion et l'interaction sociale.
II.1.4.1. LA LANGUE
La langue constitue l'héritage culturel d'une
communauté. Ainsi, outre la langue officielle d'enseignement
(français) et les quatre (4) langues nationales (lingala, tshiluba,
kokongo et swahili), la langue tetela est majoritairement parlée dans le
Territoire de Lodja. Nous pouvons même affirmer que le Territoire de
Lodja est le seul Territoire du Sankuru où la langue tetela est
parlée dans sa quasi-totalité par les autochtones ; contrairement
aux autres Territoires où elle est concurrenciée par d'autres
langues. C'est le cas du Territoire de Lubefu avec le Songe, Lusambu avec le
Tshiluba.
Mais la question de sa nationalisation reste toujours pendante
en ce sens que certains préfèrent parler d'un dialecte
plutôt que d'une langue au sens vrai du terme. A ce niveau se pose alors
le problème des critères de passage d'un dialecte à une
langue.
II.1.4.2. L'EDUCATION
Le droit à l'éducation est garanti par la
constitution de la République Démocratique du Congo,
précisément à son article 13. A cet effet, plusieurs
structures éducatives tant maternelles, primaires, secondaires,
supérieures qu'universitaires sont implantées dans Le Territoire
de Lodja.
Source : Données statistiques de la
Division Provinciale de l'EPSP Kasaï-Oriental II, 2011-2012.
Page | 37
Ces structures seront classées en deux : les structures
maternelles, primaires et secondaires d'un côté, et les structures
supérieures et universitaires de l'autre.
A. Les structures maternelles, primaires et secondaires
Il s'agit des écoles privées,
conventionnées et publiques organisant les niveaux maternel, primaire et
secondaire.
D'après les régimes de gestion, les
écoles sont réparties comme
suit :
Tableau n°06 :
Répartition des écoles selon les régimes de
gestion
N°
|
REGIME DE GESTION
|
NOMBRE D'ECOLES
|
NOMBRE DE CLASSES
|
01
|
Ecoles Non Conventionnées
|
- Primaires : 64
|
- 463
|
|
|
- Secondaires : 30
|
- 227
|
02
|
Ecoles Conventionnées
|
- Primaires : 80
|
- 622
|
|
Catholiques
|
- Secondaires : 22
|
- 232
|
03
|
Ecoles Conventionnées
|
- Primaires : 36
|
- 252
|
|
Protestantes
|
- Secondaires : 15
|
- 154
|
04
|
Ecoles Conventionnées
|
- Primaires : 56
|
- 355
|
|
Kimbanguistes
|
- Secondaires : 10
|
- 44
|
05
|
Ecoles Conventionnées Islamiques
|
- Primaires : 22
|
- 132
|
|
|
- Secondaires : 08
|
- 50
|
|
|
- Maternelles : 01
|
- 03
|
06
|
Ecoles Conventionnées
|
- Primaires : 07
|
- 42
|
|
Nkoyimiques
|
- Secondaires : 09
|
- 62
|
07
|
Ecoles Conventionnées
|
- Primaires : 08
|
- 48
|
|
Adventistes
|
- Secondaires : 04
|
- 28
|
|
|
- Maternelles : 02
|
- 06
|
08
|
Ecoles Conventionnées
|
- Primaires : 33
|
- 211
|
|
Protestantes/Nouvelle Eglise
|
- Secondaires : 12
|
- 90
|
|
Méthodiste
|
|
|
09
|
Ecoles Conventionnées
|
- Maternelles : 02
|
- 03
|
|
Protestantes/56è CEMCA
|
- Primaires : 09
|
- 54
|
|
|
- Secondaires : 05
|
- 54
|
10
|
Ecoles Conventionnées de la
|
- Maternelles : 07
|
- 21
|
|
Famille des Missionnaires Jésus
|
- Primaires : 08
|
- 48
|
|
Bon Berger
|
- Secondaires : 06
|
- 52
|
11
|
Ecoles Privées Agréées
|
- Maternelles : 14
|
- 45
|
Page | 38
B. Les structures supérieures et universitaires
Il sera question ici des Instituts d'Enseignement
Supérieur et
Universitaire.
? Les Universités :
· Université de Lodja (UNILOD) ;
· Université Pédagogique Lodja-Poto (UPLP)
;
· Université des Sciences et des Technologies de
Lodja (USTL). ? Les Instituts supérieurs :
· Institut Supérieur du Commerce (ISC) ;
· Institut Supérieur d'Etudes Agronomiques (ISEA)
;
· Institut Supérieur des Techniques Médicales
de Lodja (ISTM/Lodja) ;
· Institut Supérieur Pédagogique (ISP) ;
· Institut Supérieur des Commerces, des Sciences
Infirmières et Développement du Sankuru (ISCID/S)
II.1.4.3. LA RELIGION
La laïcité de l'Etat étant
consacrée par la constitution, il n'existe pas en RDC et plus
précisément dans le Territoire de Lodja, une religion d'Etat. Le
pluralisme religieux est donc institué sur toute l'étendue du
territoire national.
En effet, la population de Lodja est dans son ensemble
monothéiste et majoritairement chrétienne. Avant la venue des
missionnaires blancs, il existait des religions traditionnelles comme le «
vandisme » 64 , précisément dans le Secteur des KONDO
TSHUMBE. Mais avec l'avènement du christianisme, elles ont fini par
perdre leur ampleur ; certaines sont même disparues
complètement.
Toutefois, il y a lieu de signaler l'existence d'autres
religions naissantes, notamment l'IYOLOLO (NKOYIMIQUE) du Pape noir NKOY BOKO,
l'OLANGO du Prophète Charles LONGONYA LA WODJA et TANGA-ANDJA du
Prophète ELOKA.
La religion musulmane y existe également. Mais les
églises chrétiennes, principalement de réveil ont un
impact considérable sur la vie de la population.
Parmi ces églises, on peut énumérer sans
exhaustivité : ? L'Assemblée Chrétienne
d'Evangélisation et de Prière (ACEP) ;
64 Floribert NUMBADELO OKANDJO, Cours d'Anthropologie
politique, inédit, L1 SPA, UNILOD, 2018-2019, p.39.
Page | 39
> Le Centre d'Evangélisation, Prière et
Adoration (CEPA) ;
> L'Assemblée Chrétienne (Message du temps de
la fin) ;
> L'Eglise du Dieu Vivant ;
> Le Ministère du Combat spirituel ;
> La Fraternité Evangélique de Pentecôte
en Afrique au Congo (FEPACO
NZAMBE-MALAMU) ;
> L'Eglise Place du salut.
II.1.4.4. L'INTERACTION SOCIALE
Les rapports interactifs entre les membres d'une
communauté est un facteur déterminant de l'émergence de
celle-ci. Cependant, force est d'observer que dans le Territoire de Lodja, les
relations entre individus les sont, non pas sur base des principes rationnels ;
mais sur base d'appartenance ethnique. C'est ce qui est à la base
même de la création et de la prolifération des associations
mutuelles dont fait objet le Territoire de Lodja à ce jour.
En réalité, les meilleures relations sont
celles qui lient les ressortissants d'un même Territoire, d'un même
Secteur, d'un même Groupement ou d'un même Village.
II.1.5. L'OPTIQUE SANITAIRE
« La santé n'a pas de prix », dit-on. Le
secteur sanitaire est un secteur indispensable car il a train à la vie
humaine. De ce fait, l'Etat a la responsabilité d'assurer des soins de
santé appropriés à ses sujets.
Pour répondre à cet impératif, quatre
Zones de santé ont été créées dans le
Territoire de Lodja. Il s'agit de :
+ La Zone de santé de Lodja créée en
1984, comportant 22 Centres de santé et 6 Postes de santé ;
+ La Zone de santé d'OMENDJADI créée
également en 1984,
comptant à son sein 18 Centres de santé et 8
Postes de santé ; + La Zone de santé d'OTOTO créée
en 2003. Elle a 18 Centres
de santé et 8 Postes de santé ;
+ La Zone de santé de VANGAKETE, créée
en 2003. Avec 17 Centres de santé et 7 Postes de
Santé65.
65 Pierre SHOSOLA SHONGONDELE, op.cit., p.41.
Page | 40
II.2. PRESENTATION DE LA CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE
LODJA
Comme nous l'avons vu précédemment, la
circonscription électorale pour les députés nationaux est
le territoire, la ville et les anciens districts pour la ville de
Kinshasa66. Dans le cas d'espèce, notre circonscription
électorale est le Territoire de Lodja.
Ainsi, dans ce point il sera question d'analyser l'Antenne
qui est une structure de la CENI correspondant à un territoire.
II.2.1. PRESENTATION DE L'ANTENNE DE LODJA
II.2.1.1. LE STATUT JURIDIQUE
L'Antenne de Lodja comme toute autre structure de la CENI,
tire son origine juridique de la loi organique n° 10/013 du 28 Juillet
2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI), précisément à son
article 36 qui stipule : « Le Secrétariat Exécutif est
dirigé au niveau national par un Secrétaire Exécutif
National, au niveau provincial par un Secrétaire Exécutif
Provincial et au niveau local par un Chef d'Antenne »67.
L'Antenne est une structure de gestion des opérations
préélectorales, électorales et postélectorales au
niveau de la ville, du territoire et de groupement des communes pour la ville
de Kinshasa. A ce titre, elle assure, notamment :
· L'identification et la formation des agents
électoraux ;
· Le déploiement du matériel
électoral des sites de formation vers les centres de vote et de
dépouillement ;
· L'affichage des listes électorales ;
· L'accréditation des témoins,
observateurs et journalistes ;
· La collecte, le traitement et la transmission des
données ;
· L'archivage des documents électoraux.
En outre, elle assure la supervision de proximité,
notamment :
· De la réception et du traitement des dossiers de
candidatures ;
· Du déroulement du scrutin ;
· Du dépouillement des bulletins de vote ;
· Du ramassage et de la transmission des plis des
résultats ;
66 4è paragraphe de la page 23.
67 Article 36 de la loi organique n° 10/013 du 28 Juillet
2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI).
68 Les modules de formation des témoins
électoraux des partis politiques, des regroupements politiques et des
candidats indépendants, op.cit., p.29.
Page | 41
? De la compilation des résultats68.
II.2.1.2. LA STRUCTURE OPERATIONNELLE
Sa structure opérationnelle se présente de la
manière suivante :
Bureau de réception et de
traitement des
candidatures
Centre local de compilation des
résultats
Antenne
Bureau de vote et de dépouillement
Centre de vote
Source : Les modules de formation
des témoins électoraux des partis politiques, des regroupements
politiques et des candidats indépendant, Kinshasa, 2018, p.26
II.2.2. LA COMPOSITION ET LE FONCTIONNEMENT
II.2.2.1. LA COMPOSITION
L'Antenne est composée de quatre (4) agents permanents qui
sont :
? Le Chef d'Antenne ; ? Le Logisticien ; ? L'Informaticien ; ? Le
Chauffeur.
Toutefois, pour le besoin opérationnel, l'Antenne
emploi agents temporaires qui oeuvrent pour une durée bien
déterminée dans le contrat à la tâche.
Page | 42
II.2.2.2. FONCTIONNEMENT
1. Le Bureau de réception et de traitement
des candidatures (BRTC)
Est une structure opérationnelle de la CENI
chargée de la réception, du traitement et de l'enregistrement des
candidatures.
A ce titre,
- Il reçoit les dossiers de candidatures et en
vérifie la conformité avec la loi ; - Il identifie et
enrôle les candidats non enrôlés ;
- Il enregistre les candidatures jugées conformes ;
- Il reçoit et traite les réclamations en rapport
avec les candidatures reçues ;
- Il transmet, par le biais du Secrétariat
exécutif provincial, les dossiers physiques des candidatures au
Secrétariat exécutif national69.
2. Le Centre local de compilation des
résultats (CLCR)
Est une structure chargée de la centralisation, de la
compilation et de la transmission des résultats au Bureau de la CENI via
SEN70.
3. Le Centre de vote
Le Centre de vote est une structure chargée de
coordonner et de superviser les opérations électorales au niveau
des BVD qui le composent71.
4. Le Bureau de vote et de
dépouillement
C'est une structure opérationnelle chargée de la
gestion des opérations de vote et de
dépouillement72.
Dans sa cartographie, la CENI a prévu 77 000 bureaux de
vote et de dépouillement, répartis sur l'ensemble du territoire
national73. Dont 782 pour le Territoire de Lodja sur les 2522 que
comptait la Province du Sankuru74.
69 Les modules de formation des témoins électoraux
des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats
indépendants, op.cit., pp. 29-30.
70 Guide des témoins à la surveillance
électorale, Kinshasa, 2018, p.12.
71 Idem.
72 Ibidem.
73 Ibidem, p.34.
74 Données détenues par le Secrétariat
exécutif provincial de la CENI/SANKURU.
Page | 43
CHAPITRE III. LES FACTEURS INHERENTS A LA
SOUS
PARTICIPATION ELECTORALE DE LA FEMME
III.1. LES FACTEURS INHERENTS A LA SOUS PARTICIPATION
ELECTORALE DE LA FEMME
Ce point répondra à l'objectif que nous nous
sommes assignés dans cette étude, lequel consiste à
identifier et à classifier les différents facteurs étant
à la base de la sous participation électorale de la femme.
Il parlera précisément des facteurs d'ordres
religieux, social, financier et intellectuel. Ensuite, il présentera,
analysera et interprétera les résultats de nos enquêtes.
III.1.1. LES FACTEURS D'ORDRE RELIGIEUX
Jugeant inharmonieuse la solitude de l'homme au Jardin d'Eden,
Dieu décida de lui créer un être qui lui ressemblerait,
mais qui en réalité ne lui était pas identique. Parce que
l'homme et la femme ne sont pas du même sexe.
Cette différence sexuelle influencera par la suite
l'orientation des responsabilités de l'un et l'autre dans la famille et
dans la communauté. Dans la société israélite
antique, souvent considérée comme modèle pour les
chrétiens, les rôles des hommes n'étaient pas les
mêmes que ceux des femmes.
Cependant, l'Apôtre Paul est très rigoureux
lorsqu'il parle de l'attitude de la femme au sein de l'assemblée
à tel point que beaucoup le qualifie de misogyne
(homme qui hait la femme). Cette question à la base d'une
grande division au sein du christianisme.
III.1.1.1. LA RESTRICTION DES LIBERTES DE LA FEMME
Dans sa première épitre aux Corinthiens,
l'Apôtre Paul prescrit : « que les femmes se taisent dans les
assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler ; mais qu'elles
soient soumises selon que le dit aussi la loi »75. Il
martèle cela également dans sa première épitre
à Timothée lorsqu'il dit : « je ne permets pas à la
femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle
doit demeurer dans le silence »76.
Ces deux passages bibliques influent gravement le monde
chrétien et servent de base à ceux qui soutiennent la
thèse de Paul.
75 La sainte bible, 1ère épitre de
Paul aux Corinthiens, chapitre 14 verset 34.
76 Idem, 1ère épitre de Paul
à Timothée, chapitre 2 verset 12.
Page | 44
Cette question cesse d'être chrétienne pour
devenir sociale étant donné que ceux qui l'abordent appartiennent
à la société.
C'est ainsi qu'elle inspira beaucoup de sociétés
au sein desquelles la femme ne peut porter une charge publique parce que
n'ayant pas le droit de « parler dans l'assemblée » et de
« prendre l'autorité sur l'homme ».
III.1.1.2. LA SOUMISSION CONDITIONNEE DE LA FEMME
Plusieurs passages bibliques répètent
implicitement la soumission de la femme à son mari ; parmi lesquels,
nous pouvons énumérer :
« Or, de même que l'Eglise est soumise à
Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes
choses »77.
« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme il
convient dans le
Seigneur »78.
III.1.2. LES FACTEURS D'ORDRE SOCIAL III.1.2.1. LA
DIVISION SEXUELLE DU TRAVAIL
Dans toute société, la différence
sexuelle a donné lieu à des modèles de comportement
distincts pour des hommes et pour des femmes. La nature masculine, la nature
féminine parait avoir toujours existé au niveau des
systèmes de valeur. Cette différenciation a donné lieu
à une grande variété de modèles de comportement
distincts sur le plan sociologiques79.
Dans cette même optique, ESMAN note : « depuis les
origines même des sociétés, une division naturelle du
travail et de fonction s'est établie, perpétuée et
constamment accentuée entre les deux sexes. A l'homme sont
échoues la vie publique et les fonctions qui s'y rapportent ; à
la femme, appartiennent la garde et le soin du foyer domestique et la
tâche capitale de la première éducation des enfants...
»80.
C'est ce qui a fait dire à Pierre KOKOLOMAMI LODIHA que
l'élément sexuel détermine aussi le degré de
participation et la connaissance de la vie politique de son pays : « plus
on est du sexe féminin, moins on s'intéresse à la
77 La sainte bible, épitre de Paul aux
Ephésiens, chapitre 5 verset 24.
78 Idem, épitre de Paul aux Colossiens, chapitre
3 verset 18.
79 Albert MULUMA MUNANGA, Sociologie
générale sociologie africaine notions d'anthropologie,
éd. SOGEDES, Kinshasa, 2011, p.141.
80 NTUMBA LUABA LUMU, Droit constitutionnel
général, éd. Universitaires africaines, 2007,
p.94.
81 Pierre KOKOLOMAMI LODIHA, Notes du cours des aspects
politiques et administratifs du développement, inédites, L2
SPA, UNILOD, 2018-2019, p.19.
Page | 45
vie politique »81. Ainsi, la vie publique est
assurée par les hommes et les travaux ménagers par les femmes.
III.1.2.2. LA TRADITION
L'acculturation produite par la fameuse et prétendue
civilisation des métropoles européennes n'a pas réussi
à déraciner définitivement l'ensemble des valeurs
culturelles africaines, congolaises, sankuroises et tetela.
Dans la communauté tetela, l'inégalité
entre les hommes et les femmes prend corps à travers les proverbes
traditionnels tels que :
1. « W'omoto hâle Nkoy » :
l'impossibilité pour la femme de n'est pas porter une charge
publique ;
2. « W'omoto nyama kolama » :
le fait que la femme doit toujours restée fidèle à
l'homme » ;
3. « W'omoto hoto kumi » :
l'impossibilité pour la femme de n'est porter une charge
coutumière.
III.1.3. LES FACTEURS D'ORDRE FINANCIER
III.1.3.1. LA DEPENDANCE FINANCIERE DE LA FEMME
Dans les communautés à prédominance
patriarcale, la femme reste sous dépendance totale de l'homme (la
dépendance financière y comprise) et l'adoption du régime
de séparation des biens est tout à fait rare car elle
compromettrait la tradition, les moeurs et l'unité au sein du foyer.
Cette situation maintient la femme dans une position de
faiblesse en ce sens qu'elle n'est pas en mesure de faire face aux exigences de
la vie politique, malgré sa volonté manifeste d'y participer.
III.1.3.2. L'INACCESSIBILITE AUX RESSOURCES
FINANCIERES
Le domaine financier apparait comme un domaine à part
qui devrait être géré non pas par le foyer, mais par le
seul mari.
C'est ainsi que beaucoup de femmes n'ont pas connaissance sur
les ressources financières de leurs foyers. Et non seulement qu'elles
n'en n'ont pas connaissance, mais encore qu'elles n'y ont pas accès.
Certaines femmes ignorent même les salaires de leurs maris.
Page | 46
III.1.4. LES FACTEURS D'ORDRE INTELLECTUEL
III.1.4.1. L'ANALPHABETISME
Les problèmes financiers, environnementaux, coutumiers
et tant d'autres sont à la base de l'augmentation de
l'analphabétisme chez la femme.
Il est le véritable obstacle du développement de
la société dans la mesure où il constitue un frein pour la
participation de ses membres aux instances de prise de décision. On ne
saurait devenir Député, Sénateur, Ministre,
Président, sans avoir acquis un certain niveau d'instruction.
Et pourtant, le constat fait est que la femme est de plus en
plus exposée à ce fléau que l'homme.
III.1.4.2. L'INCAPACITE
Naturellement, les hommes naissent plus intelligents que les
femmes. Mais cela ne doit pas s'ériger en principe parce qu'il existe
certaines femmes qui se font distinguées parmi les hommes.
Cependant, conscientes de leur inaptitude à faire face
aux enjeux politiques, la plupart de femmes s'abstiennent de participer
à la scène politique (auto-exclusion).
III.1.5. LES AUTRES FACTEURS III.1.5.1. LA SOUS
ESTIMATION
La motivation de participation à la vie politique
dépend aussi de l'image qu'on se fait de soi-même82.
En effet, le plus grand nombre des femmes développe des
considérations subjectives allant dans le sens de juger inutile son
apport sur la scène politique.
III.1.5.2. LES CRITERES SELECTIFS
Avec la non tenue des élections primaires au sein des
partis politiques, la sélection des candidatures reste un défi
à relever.
Les leaders des partis et regroupements politiques jouissent
des pleines prérogatives pendant la sélection des candidatures au
sein de leurs organisations politiques et la font souvent par appartenance
ethnique, reconnaissance, relation particulière, etc.
82 Pierre KOKOLOMAMI LODIHA, op.cit., p.21.
83 Annexe à la décision n°033/CENI/BUR/18
du 19 Septembre 2018 portant publication de la liste définitive des
candidats à l'élection des députés nationaux,
p.1.
Page | 47
III.2. LA PRESENTATION, L'ANALYSE ET L'INTERPRETATION
DES RESULTATS
III.2.1. LA PRESENTATION DES RESULTATS
Dans ce point, il sera question de présenter sous forme
tabulaire, les données de notre recherche ; avec un commentaire en
dessous de chacun d'eux.
Il importe au départ de présenter les
données de la circonscription électorale de Lodja comme suit :
? Nombre de sièges : 5 ?
Total candidats : 134 ? Nombre d'hommes : 121
? Nombre de femmes : 1383
Tableau n°01 : Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Alliance pour l'Avenir (AA/a)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
ETSHINDO EPALA ELIE
|
M
|
02
|
LOHEMBE OKONDA MARCEL
|
M
|
03
|
OYAKA KANYIKAWO ANACLETTE
|
F
|
04
|
PAMODIMA ONASHOTO LEON
|
M
|
05
|
WEKO ELEMBE SAMUEL
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°02 : Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Action des Alliés pour Amélioration des Conditions de
Vie des Congolais (AAAC)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
ANDJAKI OMOKODI MARCEL
|
M
|
02
|
LUWUNDJI OKITASOMBO ALEXIS
|
M
|
03
|
MBOKANYOYI NGOMBA IDRYS
|
M
|
04
|
OMOWELE W'OMOWELE JEAN MOJAIPH
|
M
|
05
|
TUMANYOI MENGE ONEMA EMMANUEL
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 48
Tableau n° 03 : Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Action Alternative pour le Bien-Etre et le Changement
(AAB)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
KASHONGENYI EKANGA SAMUEL
|
M
|
02
|
LODIHA SHOSOLA CESAR
|
M
|
03
|
OKONDA DIHOHE EMMANUEL
|
M
|
04
|
OMADJONGA OTSHUNGE MICHEL
|
M
|
05
|
WABI ESANGA ALEXIS
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 04: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Alliance des Acteurs pour la Bonne Gouvernance au Congo
(AABC)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
AMUNYI WONYO WOKOMA HENRIETTE
|
F
|
02
|
ESAMBO NINIH KEREN
|
F
|
03
|
KUMA LOHANGA ALPHONSE
|
M
|
04
|
OKITAWONYA KATAKO ALEXIS
|
M
|
05
|
SHONGO EMONGO MARTIN
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 05: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance des
Bâtisseurs pour un Congo Emergent (ABCE)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
EPALANGA LOKESO RENE
|
M
|
02
|
OMAPAMI ENYUNGU CHRIS
|
M
|
03
|
OMOMBO TSHUMBA JOHN
|
M
|
04
|
ONAKOY TSHUMBA JEAN-PAUL
|
M
|
05
|
TSHOMBOKONGO AHONDJA PATRICE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 49
Tableau n° 06: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique l'Avenir du Congo (ACO)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
KOKANYA KONGA JUNIOR
|
M
|
02
|
LOTULA OKONDJI RICHARD
|
M
|
03
|
OMEKENGE ELONGA BERTHOLD
|
M
|
04
|
OSOMBA LOKOLA JEAN-PIERRE
|
M
|
05
|
OTSHUDI OMANYONDO PATRICE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 07: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Alliance des Démocrates pour le Renouveau et le Progrès
(ADRP)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
BOLABOLA LOKWA EMERY
|
M
|
02
|
DIKOLA NSONGO THERESE
|
F
|
03
|
LOMASA DIMANDJA CHARLES
|
M
|
04
|
NYAMANGOMBE LOHANDJOLA GUSTAVE
|
M
|
05
|
PUMILA LOTENGO MICHEL IV
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 08: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Actions dans l'Unité (ADU)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
KAPOPA KA KAPOPA FRANCOIS
|
M
|
02
|
KATAKO LOKOSOMBE PIERROT
|
M
|
03
|
MASUDI RIBARIBA PAUL
|
M
|
04
|
OYANDEKA ONYAKONDE MICHEE
|
M
|
05
|
SHAKO SHEKA CHARLOTTE
|
F
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 50
Tableau n° 09: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés
(AFDC-A)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
KALEMA LOHAKA CHARLES CICERON
|
M
|
02
|
OKITO TSHETE ALPHONSE
|
M
|
03
|
OYAPINDJU LOMENA JEAN BAPTISTE
|
M
|
04
|
OYASASE OKAKO OSOLONGO ALBERT
|
M
|
05
|
SHAKO LOMEMA DIEU DONNE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°10: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance
Politique CCU et Alliés (ALLIANCE)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
LOMBAKU LOHENDA JEAN MARC
|
M
|
02
|
LONONGA ODIMBA PAOLO
|
M
|
03
|
LOTONGA LA MUSADI JEAN BOSCO
|
M
|
04
|
MENDE OMALANGA LAMBERT
|
M
|
05
|
OPANGA NDJOWO ESTHER
|
F
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 11: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance des
Mouvements du Kongo (AMK)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
EKONDA TOHADI ALBERT
|
M
|
02
|
LOKEKA OKITO ARMAND
|
M
|
03
|
OKOSSO MBOKANDJA PROSPER
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 51
Tableau n° 12: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance des
Progressistes pour le Congo (APCO)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
DIKOMO WELO ON'EDUMBE ANTOINE STANIS
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 13: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance pour la
République (AR)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
DEKO ODIMULA FREDERICK
|
M
|
02
|
DJOKO FATAKI MICHEL
|
M
|
03
|
ODIHO DIMANDJA GILBERT
|
M
|
04
|
OMALOKENGE TALONDOLA CHADRACK
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 14: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance pour la
Transformation Intégrale du Congo (ATIC)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
BIBI OHAMAMBOYA VERONIQUE
|
F
|
02
|
LOLONGI DJONGAWONYA BLAISE
|
M
|
03
|
LUTULA OLAMBA DANIEL
|
M
|
04
|
OLAMBA ONDJO VALERY
|
M
|
05
|
WEMBODINGA NYONGOMBE JUNIOR
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 52
Tableau n° 15: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Avançons (AVANCONS)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
ALENGO ONYUMBE LEONARD
|
M
|
02
|
EWALA SASE ARMAND
|
M
|
03
|
MBOLO KONGA AUGUSTIN
|
M
|
04
|
SOMBO SHALA DANIEL
|
M
|
05
|
YANDJA OKONYI HENRI
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n° 16: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Coalition des Démocrates (CODE)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
LOWAMBO SHAMBA MATTHIAS
|
M
|
02
|
MBUKAHAMBA ETSHULA JEAN
|
M
|
03
|
NGANDJI KONGA BERNADETTE
|
F
|
04
|
OKOKA W'EKANGA VICTOR
|
M
|
05
|
WETSHINDJADI LOSHAKOY-SOKO BENOIT
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°17 : Les
candidats députés nationaux présentés par
l'organisation politique Front du Salut (FDS)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
OMBA PENE DJUNGA RAYMOND
|
M
|
02
|
OYESEKELA NDJOVU FRANCOIS
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 53
Tableau n°18: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Groupe des 18 (G18)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
ELODI LOKALO JULIENNE
|
F
|
02
|
NDJATE OLONGO PROSPER
|
M
|
03
|
OKITAPAMBI NDJEKA BONIFACE
|
M
|
04
|
OMBA DJAMBA REGINE
|
F
|
05
|
ONUSUMBA YEMBA ADOLPHE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°19: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Groupe des 7 (G7)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
DJOKO DJONGALOKA FERDINAND
|
M
|
02
|
ETUMANGELE ASEKE KANGASEKE EMILE
|
M
|
03
|
KOY MUSANGO NISSY LAMBERT
|
M
|
04
|
LONGOY KOTO JEAN DIDIER
|
M
|
05
|
OMPETA SHONDA EMMANUEL
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°20: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Le Centre (LE CENTRE)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
ASEKAKOY LOSODU MICHEL
|
M
|
02
|
KASONGO WENYI RAPHAEL
|
M
|
03
|
OYILO LUMUANGA CHARLES
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 54
Tableau n°21: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Mouvement de Libération du Congo (MLC)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
KILUMBU WUPENDA SYLVAIN
|
M
|
02
|
OKITOLEMBE OMASOMBO TRESOR
|
M
|
03
|
OKONDAKOYI AVUNDU DAVID
|
M
|
04
|
OMBAKU ONAKOY TRESOR
|
M
|
05
|
TEMONGO TAMBOVO ALPHONSE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°22: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Mouvement Social (MS)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
LOHATA TAMBWE PAUL RENE
|
M
|
02
|
NDJADIEMA DJONGA PAUL
|
M
|
03
|
NVUTSHU ONOKOKO CESARD
|
M
|
04
|
OMETA OHANDJO MARC
|
M
|
05
|
OSOMBA WEDIKO EMILE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°23: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Parti Lumumbiste Unifié et Alliés
(PALU & ALLIES)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
KOTA YEMBA DANIEL
|
M
|
02
|
MPANGO OKUNDO JOSEPH DOVEL
|
M
|
03
|
MUKANGA DONGO LEONARD
|
M
|
04
|
OKOKO OSONGO JOSEPH
|
M
|
05
|
ONEMA LOHOTAME ANDRE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 55
Tableau n°24: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie
(PPRD)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
LONGONYA OKUNGU OYONGO DEMBE D'OTE
|
M
|
02
|
OKOTO LOLAKOMBE JEAN CHARLES
|
M
|
03
|
ONOKOKO LOKANGA GERARD LAMBERT
|
M
|
04
|
WADIPOY OSONGA DENOUVELLE
|
F
|
05
|
WETETO WA DJEMBA MATHIEU JUNIOR
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°25: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Parti de la
Révolution du Peuple (PRP)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
AKATSHI LULUNGI SOUZANNE
|
F
|
02
|
KIPAKO LANGANA COSMAS
|
M
|
03
|
LUMU NYOMBO JEAN
|
M
|
04
|
OLEKIYA KANYAMA DANIEL
|
M
|
05
|
SHAKO KITAMBALA GREGOIRE PIERRE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°26: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique
République en Avant et Alliés (REP et ALLIES)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
EDJENGE KOKOMBO DANIEL
|
M
|
02
|
EKONGOLA DJANGA BLAISE
|
M
|
03
|
LOMBAHE OHOYA OMALANGA ALPHONSE
|
M
|
04
|
ONYUMBE LOHONGA ANDRE
|
M
|
05
|
TEKE EKONDA ELIAS YOMBOMBO
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Page | 56
Tableau n°27: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique
Républicains Indépendants et Alliés (RIA)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
EKITA YALE ANDRE
|
M
|
02
|
MUSUNGU WA MUSUNGU FRANCOIS
|
M
|
03
|
OTSHUMAMPITA ALOKI ADALBERT
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°28: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Rassemblement
pour la Reconstruction du Congo (RRC)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
AYOWA AKATSHI REGINE
|
F
|
02
|
DIHOKA DIA DIHOKA ALBERT
|
M
|
03
|
LODIHA LOKEKA ALPHONSE
|
M
|
04
|
MBAYANDJO OLEMA CLEMENT
|
M
|
05
|
MBOKANYOYI DJEMBE MICHEL
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
Tableau n°29: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Union pour la
Démocratie et le Progrès Social/TSHISEKEDI
(UDPS/TSHISEKEDI)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
ASELO OKITO WA KOY DANIEL
|
M
|
02
|
EMEMA DIANDJA MICHEL
|
M
|
03
|
KONGA YOMANKOY MARTIN
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
L'avenir du Congo (ACO) a présenté uniquement
des hommes parmi les cinq candidats de sa liste électorale (0% de
représentation féminine).
Page | 57
Tableau n°30: Les candidats
députés nationaux présentés par l'organisation
politique Union pour la Nation Congolaise (UNC)
N°
|
CANDIDAT
|
SEXE
|
01
|
DJONGAWONYA DIKOKO NATHALS
|
M
|
02
|
KASENDE OTSHUDIEMBO GASTON
|
M
|
03
|
NGUWA WOSOSA LEON EMMANUEL
|
M
|
04
|
NKOY MBUDI FASHY FABRICE
|
M
|
05
|
SOMBODI LOHOHA MAURICE
|
M
|
Source : Liste définitive des
candidats députés nationaux SANKURU/LODJA, disponible sur le site
officiel de la CENI : www.ceni.cd
III.2.2. L'ANALYSE DES RESULTATS
Ici, nous analyserons les résultats en rapport aux
données qui se trouvent sur des tableaux.
Tableau n°01 :
Parmi les cinq candidats députés nationaux
présentés par l'organisation politique Alliance pour l'Avenir
(AA/a), il n'y a qu'une seule femme, soit 20% de représentation
féminine.
Tableau n°02 :
L'organisation politique Action des Alliés pour
Amélioration des Conditions de Vie des Congolais (AAAC) n'a
présenté aucune femme aux législatives du 30
Décembre 2018 dans la circonscription électorale de
Lodja, soit 0% de représentation féminine.
Tableau n°03 :
L'organisation politique Action Alternative pour le Bien-Etre et
le Changement (AAB) n'a également pas présenté aucune
femme en tant que candidate député nationale, avec le même
taux de 0% de représentation féminine.
Tableau n°04 :
L'organisation politique Alliance des Acteurs pour la Bonne
Gouvernance au Congo (AABC) a au moins aligné deux femmes sur les cinq
candidats de sa liste électorale ; soit une représentation
féminine de 40%.
Tableau n°05 :
L'Alliance des Bâtisseurs pour un Congo Emergent (ABCE) n'a
aligné aucune candidate (0% de représentation
féminine).
Tableau n°06 :
Il y a une femme contre quatre hommes sur la liste
électorale de la Coalition des Démocrates (CODE), soit 20%
de représentation féminine.
Page | 58
Tableau n°07 :
L'Alliance des Démocrates pour le Renouveau et le
Progrès (ADRP) a aligné au moins une femme sur les cinq candidats
présents sur sa liste (20% de représentation
féminine).
Tableau n°08 :
L'Actions dans l'Unité (ADU) a elle aussi
présenté une femme parmi ses cinq candidats (20% de
représentation féminine).
Tableau n°09 :
L'Alliance des Forces Démocratiques du Congo et
Alliés (AFDC-A) a seulement présenté des hommes dans sa
liste électorale (0% de représentation féminine).
Tableau n°10 :
L'Alliance Politique CCU et Alliés (ALLIANCE) a
aligné une seule femme sur sa liste électorale parmi les cinq
candidats (soit 20% de représentation féminine).
Tableau n°11 :
L'Alliance des Mouvements du Kongo (AMK) n'a
présenté que des hommes parmi ses trois candidats (0% de
représentation féminine).
Tableau n°12 :
Le seul candidat de l'Alliance des Progressistes pour le Congo
(APCO) est un homme (0% de représentation féminine).
Tableau n°13 :
Les quatre candidats de l'Alliance pour la République
(AR) sont des hommes (0% de représentation féminine).
Tableau n°14 :
On retrouve au moins une femme parmi les cinq candidats de
l'Alliance pour la Transformation Intégrale du Congo (ATIC), soit
20% de représentation féminine.
Tableau n°15 :
L'organisation politique Avançons (AVANCONS) a
uniquement aligné des hommes sur sa liste électorale de cinq
candidats (0% de représentation féminine).
Tableau n°16 :
Page | 59
Tableau n°17 :
Les deux candidats du Front du Salut (FDS) sont des hommes 0% de
la représentation de la femme).
Tableau n°18 :
Le Groupe des 18 (G18) a au moins présenté deux
femmes parmi ses cinq candidats (40% de représentation
féminine).
Tableau n°19 :
Le Groupe des 7 (G7) a pour sa part présenté
uniquement des hommes sur cinq de ses candidats (0% de
représentation féminine).
Tableau n°20 :
Les trois candidats de l'organisation politique le Centre (LE
CENTRE) sont des hommes (0% de représentation
féminine).
Tableau n°21 :
Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a
aligné cinq candidats masculins sur sa liste électorale (0%
de représentation féminine).
Tableau n°22 :
Le Mouvement Social (MS) a lui également aligné
cinq candidats masculins sur sa liste électorale (0% de
représentation féminine).
Tableau n°23 :
Le Parti Lumumbiste Unifié et Alliés (PALU &
ALLIES) a aligné cinq candidats, tous du genre masculin (0% de
représentation féminine).
Tableau n°24 :
Une femme a été alignée parmi les quatre
candidats du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie
(PPRD), soit 20% de représentation féminine.
Tableau n°25 :
Une femme a également été alignée
sur la liste du Parti de la Révolution du Peuple (PRP) contre quatre
hommes (20% de représentation féminine).
Page | 60
Tableau n°26 :
La République en Avant et Alliés (REP et ALLIES)
a aligné cinq hommes sur sa liste électorale (0% de
représentation féminine).
Tableau n°27 :
Les trois candidats des Républicains Indépendants
et Alliés (RIA) sont uniquement des hommes (0% de
représentation féminine).
Tableau n°28 :
Le Rassemblement pour la Reconstruction du Congo (RRC) a
aligné une seule femme sur sa liste d'un total de cinq candidats (20% de
représentation féminine).
Tableau n°29 :
L'Union pour la Démocratie et le Progrès
Social/TSHISEKEDI (UDPS/TSHISEKEDI) a aligné 3 candidats, tous
des hommes (0% de représentation féminine).
Tableau n°30 :
L'Union pour la Nation Congolaise (UNC) a quant à elle
aligné cinq candidats qui sont tous des hommes (0% de
représentation féminine).
III.2.3. L'INTERPRETATION DES RESULTATS
Parmi les trente (30) organisations politiques qui
ont présenté leurs candidats aux législatives du 30
Décembre 2018 dans la Circonscription électorale de Lodja,
seuls le G18 et l'AABC ont au moins présenté chacune deux femmes
(40% de représentation féminine), suivies du RRC, du
PRP, du PPRD, du CODE, de l'ATIC, de l'ALLIANCE, de l'ADU, de l'ADRP et de
l'AA/a qui ont, elles, présenté une femme sur leurs listes
électorales (20% de représentation féminine). Les autres
par contre n'ont présenté aucune femme (0% de
représentation féminine).
Globalement, parmi les 134 candidats
députés aux législatives du 30 Décembre
2018 dans la Circonscription électorale de Lodja, seules 13
femmes y ont été représentées ; soit 9,7% de
représentation féminine.
Ces données nous permettent d'affirmer qu'il a
réellement existé une sous participation électorale de la
femme aux législatives du 30 Décembre 2018 dans la
Circonscription électorale de Lodja.
Page | 61
PERSPECTIVES D'AVENIR
Comme nous l'avons fait observer, aucun Etat au monde n'a
réussi à éradiquer les inégalités à
son sein. Mais pendant cette période où tous les Etats se
réclament démocratiques, ceux-ci sont censés combattre les
indicateurs de la démocratie, parmi lesquels figurent les
inégalités sociales.
S'inscrivant dans cette optique, il est demandé :
1. A l'Etat congolais :
? De veiller au respect strict des dispositions
légales garantissant les droits de la femme ;
? De mettre en oeuvre des mécanismes contraignants
lesquels consisteront à la participation équitable de la femme
à tous les niveaux de prise de décision tel que prévu par
la loi ;
? De promouvoir la culture d'égalité de chance,
notamment par la création d'autres structures et instruments de
défense des droits de la femme encore plus pressants.
2. Aux responsables des partis politiques
:
? D'accorder la chance à l'élite
féminine pendant la sélection des candidatures au sein des partis
politiques.
3. A la femme elle-même :
? De cesser de se sous-estimer, se réduisant à
une simple femme de ménage et de faire foi au grand apport dont elle est
censée donner pour l'édification de la nation.
Page | 62
CONCLUSION
Le sujet ayant fait l'objet de notre étude s'intitule :
« La sous participation électorale de la femme en République
Démocratique du Congo. Regard particulier sur les législatives du
30 Décembre 2018 dans la Circonscription électorale de Lodja
».
Nous avons été motivé par la persistance
de la précarité de la participation de la femme aux
échéances électorales en République
Démocratique du Congo et plus particulièrement dans la
circonscription électorale de Lodja pendant qu'il existe des instruments
juridiques internationaux, régionaux/sous-régionaux et nationaux
de défense de ses droits.
Suite à ce défi, nous nous sommes posés
les interrogations
suivantes :
? A-t-il existé réellement une sous
participation électorale de la femme aux législatives du 30
Décembre 2018 dans la circonscription électorale de Lodja ?
? Quels en sont les facteurs afférents?
? Que faire pour que la femme y participe effectivement
d'autant plus qu'il existe des mécanismes et des instruments y relatifs
?
Au regard de ces interrogations, nous avons estimé que
(qu'):
- Il aurait existé une sous participation
électorale de la femme à ces législatives.
- Le manque de moyens financiers, le faible niveau
d'instruction, les préjugés sociaux et culturels en sont les
principales causes.
- D'une part, l'Etat congolais et les responsables des partis
politiques doivent veiller au respect strict des dispositions légales
garantissant les droits de la femme, mettre en oeuvre des mécanismes
contraignants lesquels consisteront à la participation équitable
de la femme à tous les niveaux de prise de décision tel que
prévu par la loi, promouvoir la culture d'égalité de
chance, notamment par la création d'autres structures et instruments de
défense des droits de la femme encore plus pressants, accorder la chance
à l'élite féminine pendant la sélection des
candidatures au sein des partis politiques ; et d'autre part, la femme doit
cesser de se sous-estimer, se réduisant à une simple femme
ménagère et de faire foi au grand apport dont elle est
censée donner pour l'édification de la nation.
Page | 63
Cependant, nous avons subdivisé notre recherche en
trois chapitres : le premier chapitre a circonscrit les différents
concepts composant le sujet de notre étude, le deuxième chapitre
a décrit le milieu dans lequel était menée notre
étude, le troisième et le dernier chapitre a identifié et
classifié les divers facteurs concourant à la sous participation
de la femme aux échéances électorales,
particulièrement aux législatives du 30 Décembre 2018 dans
la circonscription électorale de Lodja. En outre, il a
présenté, analysé et interprété les
résultats de nos enquêtes sur terrain ; résultats
grâce auxquels nous avons été permis d'affirmer nos
hypothèses.
Par ailleurs, pour bien mener notre recherche, nous nous
sommes servis des méthodes historique, structurelle, fonctionnelle,
analytique et des techniques d'observation, documentaire et d'interview.
En effet, après présentation, analyste et
interprétation des résultats de nos enquêtes, nous avons
réalisé qu'il a réellement existé une sous
participation électorale de la femme aux législatives du 30
Décembre 2018 dans la Circonscription électorale de Lodja.
De ce fait, nous avons proposé certaines alternatives
de solution qui, une fois prises en compte, pourront diminuer sensiblement la
sous participation électorale de la femme.
Le relativisme scientifique l'exige. Nous ne pouvons en aucun
cas prétendre avoir réalisé une oeuvre exhaustive et
parfaite, d'où nous demanderons à tous nos lecteurs de ne pas
nous tenir rigueur, mais de bien vouloir nous compléter car nous
laissons une ouverture à quiconque voudra aborder cette question dans un
autre contexte que celui dont nous l'avons abordée.
Page | 64
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Albert MULUMA MUNANGA, Sociologie
générale sociologie africaine notions d'anthropologie,
éd. SOGEDES, Kinshasa, 2011.
2. Claude AKENAWI et Bob MAKWIZA, Education civile et
morale 6ème année secondaire, CRP, Kinshasa,
2009.
3. Clément KABANGE NTAMBALA, Actes des
deuxièmes journées scientifiques : COMMENT FAIRE POUR REUSSIR LES
ELECTIONS EN RDC ? Les Sciences Politiques répondent,
inédit, Kinshasa, 2005.
4. Ferdinand KAPANGA MUTOMBO, Petit dictionnaire des
élections, 2è édition, 2004.
5. LAROUSSE, Dictionnaire de poche.
6. MULUMBA TI NGASHA, Introduction à la science
politique, éd. Africa, Kinshasa, 2006.
7. NTUMBA LUABA LUMU, Droit constitutionnel
général, éd. Universitaires africaines, 2007.
8. SAMBA KAPUTO, Introduction à la Science
Politique, inédit, G1 SPA, 20032004.
9. Sylvain SHOMBA KINYAMBA, Actes des deuxièmes
journées scientifiques : COMMENT FAIRE POUR REUSSIR LES ELECTIONS EN RDC
? Les Sciences Politiques répondent, inédit, Kinshasa,
2005.
II. TEXTES LEGAUX
1. Charte africaine des droits de l'homme et des peuples de
1981.
2. Constitution de la République Démocratique
du Congo du 18 Février 2006, telle que modifiée à ce jour
par la loi n°11/002 du 20 Janvier 2011 portant révision de certains
articles de la Constitution.
3. Convention sur l'élimination de toutes les formes
de discrimination à l'égard des femmes de 1979.
4. Convention sur les droits politiques de la femme de
1952.
5. Déclaration universelle des droits de l'homme de
1948.
6. Loi n° 06/006 du 09 mars 2006 portant organisation
des élections présidentielle, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locales.
7. Loi n° 15/013 du 1er aout 2015 portant
modalités d'application des droits de la femme et de la
parité.
Page | 65
8. Loi n°17/013 du 24 Décembre 2017 modifiant et
complétant la Loi n° 06/006 du 09 mars 2006 portant organisation
des élections présidentielle, législatives, provinciales,
urbaines, municipales et locales telle que modifiée à ce jour.
9. Loi organique n° 10/013 du 28 Juillet 2010 portant
organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale
Indépendante (CENI).
III. NOTES DES COURS, MEMOIRES ET TFC
1. Béatrice OHAMBE WAMU, La question de la
participation de la femme dans les services publics congolais. Cas de District
du Sankuru de 2012 à 2014, FSSAP, mémoire de licence,
inédit, UNILOD, 2015-2016.
2. Emile YENYI ASEKE, Cours de Science Administrative,
inédit, G1 SPA, UNILOD, 2012-2013.
3. Floribert NUMBADELO OKANDJO, Cours d'Anthropologie
politique, inédit, L1 SPA, 2018-2019.
4. Floribert NUMBADELO OKANDJO, Notes du cours de droit
constitutionnel, inédites, G2 SPA, 2013-2014.
5. Joseph ANDJADIMANDJA LONGADI, Rapport de stage
effectué à la D.P.R./LODJA du 11 Mai au 11 Juin 2015, FSSAP,
inédit, UNILOD, 20142015.
6. Pierre KOKOLOMAMI LODIHA, Notes du cours des aspects
politiques et administratifs du développement, inédites, L2
SPA, UNILOD, 2018-2019.
7. Pierre OTSHUDI WELO, Problématique de la
participation politique en République Démocratique du Congo. Cas
du territoire de Lodja de 2011 à 2014, FSSAP, TFC, inédit,
2014-2015.
8. Pierre SHOSOLA SHONGONDELE, Du déficit de la
représentation ou du mandat dans le chef des élus dans le
territoire de Lodja de 2011 à 2014, FSSAP, mémoire de
licence, inédit, UNILOD, 2014-2015.
9. Roger MBATA YANGI, Les défis et enjeux des
élections locales en RDC, FSSAP, mémoire de licence,
inédit, UNILOD, 2015-2016.
10. Stive DIOMASOMBO OKONDA, De la
représentativité du peuple par leurs élus provinciaux en
RDC, cas de la circonscription électorale de Lodja de 2006 à
2011, FSSAP, TFC, inédit, 2015-2016.
Page | 66
IV. ARTICLES DES REVUES, WEBOGRAPHIE ET AUTRES
DOCUMENTS
1. Annexe à la décision n°033/CENI/BUR/18
du 19 Septembre 2018 portant publication de la liste définitive des
candidats à l'élection des députés nationaux.
2. Arrêté Provincial
n°CAB.PROGOU/SANK/01/BUEL/056/2018 du 10 Septembre 2018 portant
création de nouveau Quartier au Chef-lieu du Territoire de Lodja.
3. Berthold OYANGANDJI DIMANDJA, La méthodologie de
la Science Politique en question, in « Rebuto » n°14 Mai
2011.
4. Consortium pour les élections et le renforcement
des processus politiques, évaluation des préparatifs
électoraux en République Démocratique du Congo (RDC),
Kinshasa, 28 février-9 mars 2018.
5. Données statistiques de la Division Provinciale
de l'EPSP Kasaï-Oriental II, 2011-2012.
6. Guide des témoins à la surveillance
électorale, Kinshasa, 2018.
7. GUIDE ELECTORAL Tome I Lecture croisée des
textes.
8.
http://www.femmes-plurielles.be/la-lutte-politique-des-femmes-congolaises/.
9.
https://fr.wikipedia.org/wiki/entité
des Nations unies pour l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes.
10.
https://www.parolesdhommesetdefemme.fr/femmes-droit-et-developpement-en-afrique-feddaf.
11.
https://mia-ge.ch/annuaire-professionnel/1536/femmes-africa-solidarité-fas/.
12.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/circonscriptionelectorale.
13.
http://www.congovirtuel.com/page-province-sankuru.php.
14.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/lodja.
15. Jean MALONGA, La femme est autre qu'une force
inférieure, texte de français, 4ème année
secondaire.
16. La sainte bible.
17. Les modules de formation des témoins
électoraux des partis politiques, des regroupements politiques et des
candidats indépendants, Kinshasa, 2018.
18. MONUSCO, Théorie du genre, inédit,
Paris, SD.
19. Office de notariat du Sankuru, Lodja, 2008.
Page | 67
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE .II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ABREVIATIONS IV
1. INTRODUCTION 1
1. REVUE DE LA LITTERATURE 1
2. PROBLEMATIQUE 2
3. HYPOTHESE 5
4. METHODOLOGIE 6
04.1. Méthodes 6
04.2. Techniques 7
5. OBJECTIF 8
6. INTERET DU CHOIX DU SUJET 8
7. DELIMITATION DU SUJET 8
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8
CHAPITRE I. LA CIRCONSCRIPTION CONCEPTUELLE 10
I.1. LA SOUS PARTICIPATION 10
I.2. L'ELECTION 10
I.2.1. LE SYSTEME ELECTORAL 11
I.2.2. L'OPERATION ELECTORALE 13
I.2.2. LE MATERIEL ELECTORAL 14
I.2.3. LES AUTRES CONCEPTS LIES A L'ELECTION 14
I.2.4. LES CRITERES D'UNE BONNE ELECTION. 15
I.3. LA FEMME ET L'EVOLUTION DE SES DROITS POLITIQUES 16
I.3.1. LES STRUCTURES ET LES INSTRUMENTS DE DEFENSE DES DROITS
DE LA
FEMME. 16
I.3.2. LE VOCABULAIRE D'APPUI A LA NOTION DE DEFENSE DES DROITS
DE LA
FEMME 21
I.4. LA CIRCONSCRIPTIOIN ELECTORALE 22
CHAPITRE II. LE MILIEU D'ETUDE 24
II.1. PRESENTATION DU TERRITOIRE DE LODJA 24
II.1.1. L'APERÇU HISTORIQUE ET LE CADRE JURIDIQUE 24
II.1.2. LES OPTIQUES GEOGRAPHIQUE ET DEMOGRAPHIQUE 25
Tableau n°01 : La population du Territoire de Lodja en
2018 28
Page | 68
Tableau n°02 : Répartition de la population du
Territoire de Lodja par tranche d'âge en 2018 28
Tableau n°03 : Synthèse des naissances par sexe
en 2018 29
Tableau n°04 : Statistique des décès en
2018 29
Tableau n°05 : Synthèse des mariages et divorces
en 2018 29
II.1.3. LES OPTIQUES POLITICO-ADMINISTRATIVE ET ECONOMIQUE
30
II.1.4. L'OPTIQUE SOCIO-CULTURELLE 36
Tableau n°06 : Répartition des écoles
selon les régimes de gestion 37
II.1.5. L'OPTIQUE SANITAIRE 39
II.2. PRESENTATION DE LA CIRCONSCRIPTION ELECTORALE DE LODJA
40
II.2.1. PRESENTATION DE L'ANTENNE DE LODJA 40
II.2.2. LA COMPOSITION ET LE FONCTIONNEMENT 41
CHAPITRE III. LES FACTEURS INHERENTS A LA SOUS
PARTICIPATION ELECTORALE
DE LA FEMME 43
III.1. LES FACTEURS INHERENTS A LA SOUS PARTICIPATION ELECTORALE
DE LA
FEMME 43
III.1.1. LES FACTEURS D'ORDRE RELIGIEUX 43
III.1.2. LES FACTEURS D'ORDRE SOCIAL 44
III.1.3. LES FACTEURS D'ORDRE FINANCIER 45
III.1.4. LES FACTEURS D'ORDRE INTELLECTUEL 46
III.1.5. LES AUTRES FACTEURS 46
III.2. LA PRESENTATION, L'ANALYSE ET L'INTERPRETATION DES
RESULTATS 47
III.2.1. LA PRESENTATION DES RESULTATS 47
Tableau n°01 : Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance pour
l'Avenir
(AA/a) 47
Tableau n°02 : Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Action des
Alliés pour
Amélioration des Conditions de Vie des Congolais
(AAAC) 47
Tableau n° 03 : Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Action
Alternative
pour le Bien-Etre et le Changement (AAB) 48
Tableau n° 04: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance des
Acteurs
pour la Bonne Gouvernance au Congo (AABC) 48
Tableau n° 05: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance
des
Bâtisseurs pour un Congo Emergent (ABCE) 48
Tableau n° 06: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique l'Avenir du
Congo
(ACO) 49
Tableau n° 07: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance
des
Démocrates pour le Renouveau et le Progrès
(ADRP) 49
Tableau n° 08: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Actions dans
l'Unité
(ADU) 49
Page | 69
Tableau n° 09: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance des
Forces
Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A)
50
Tableau n°10: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance
Politique
CCU et Alliés (ALLIANCE) 50
Tableau n° 11: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance
des
Mouvements du Kongo (AMK) 50
Tableau n° 12: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance
des
Progressistes pour le Congo (APCO) 51
Tableau n° 13: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance pour
la
République (AR) 51
Tableau n° 14: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Alliance pour
la
Transformation Intégrale du Congo (ATIC) 51
Tableau n° 15: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique
Avançons
(AVANCONS) 52
Tableau n° 16: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Coalition
des
Démocrates (CODE) 52
Tableau n°17 : Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Front du
Salut
(FDS) 52
Tableau n°18: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Groupe 18 (G18)
53
Tableau n°19: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Groupe des 7
(G7) 53
Tableau n°20: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Le Centre
(LE
CENTRE) 53
Tableau n°21: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Mouvement
de
Libération du Congo (MLC) 54
Tableau n°22: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Mouvement
Social
(MS) 54
Tableau n°23: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Parti
Lumumbiste
Unifié et Alliés (PALU & ALLIES)
54
Tableau n°24: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Parti du Peuple
pour
la Reconstruction et la Démocratie (PPRD)
55
Tableau n°25: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Parti de la
Révolution
du Peuple (PRP) 55
Tableau n°26: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique
République en Avant et
Alliés (REP et ALLIES) 55
Tableau n°27: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique
Républicains
Indépendants et Alliés (RIA) 56
Tableau n°28: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Rassemblement
pour la
Reconstruction du Congo (RRC) 56
Tableau n°29: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Union pour
la
Démocratie et le Progrès Social/TSHISEKEDI
(UDPS/TSHISEKEDI) 56
Tableau n°30: Les candidats députés
nationaux présentés par l'organisation politique Union pour la
Nation
Congolaise (UNC) 57
Page | 70
III.2.2. L'ANALYSE DES RESULTATS 57
III.2.3. L'INTERPRETATION DES RESULTATS 60
PERSPECTIVES D'AVENIR 61
CONCLUSION 62
BIBLIOGRAPHIE 64
TABLE DES MATIERES 67
ANNEXES 71
Page | 71
ANNEXES
Page | 72
Configuration du Bureau de vote à porte unique
Source : Guide de procédures, CENI, 2018
Configuration du Bureau de vote à deux portes
Source : Guide de procédures, CENI, 2018
Page | 73
Bureau de Dépouillement
Source : Guide de procédures, CENI, 2018
Organisation de transmission des résultats
Source : Guide de procédures, CENI, 2018