République Tunisienne Ministère de
C'Enseignement Supérieur et de Ca
Recherche Scientifique Université de Monastir Faculté de
Médecine de Monastir Année Universitaire 2019/2020
N°
MEMOIRE
Pour le diplôme de CEC
Gériatrie
Présenté et soutenu publiquement le 28/07/2020
Par : Ines CHARRADA
Née le 07/09/1991
DEPISTAGE DE LA DENUTRITION CHEZ LES PATIENTS AGES EN
SURCHARGE PONDERALE
Mots-clés : Patients âgés,
dénutrition, surcharge pondérale
Jury :
Directrice du Mémoire
Dr Om Kalthoum SALLEM
Présidente : Pr. Ag. Rim KLII
...
Membres : Pr. Asma BELGUITH SRIHA Pr. Ag. Mouna
HAMOUDA Pr. Ag. Hanene SAYADI
DEDICACES
Je dédie ce mémoire :
A mon cher père BOUBAKER
Aucune parole ne saurait exprimer mon éternel
attachement, mon éternelle reconnaissance mon profond amour et
l'infinie gratitude que je te voue. Tu as été toujours
présent à mes côtés pour me soutenir, me consoler
et m'encourager.
J'espère avoir été à la hauteur de
tes espoirs portés en moi. Tu as attendu ce jour avec impatience. Je
te dédie, à toi mon cher papa, ce modeste travail en
reconnaissance de tes persévérants sacrifices, de tes
continuelles prières et de tes efforts illimités.
A ma chère mère
NAIMA
Tu as toujours su me rendre heureuse avec ton amour,
gentillesse et affection que tu n'as jamais cessé de
m'offrir depuis ma naissance. Les mots me manquent pour exprimer
la gratitude que je ressens. Tu m'as soutenu, accompagné et
encouragé sans jamais lasser. Tu m'as permis d'être ce
que je suis, sans toi rien n'aurait été possible. Je
te dois le sens du devoir, de l'honnêteté et de la
responsabilité. J'espère avoir été à la
hauteur de tes espoirs portés en moi.
|
Aucun des mots que je pourrai écrire ne saurait
exprimer mon amour et ma profonde gratitude envers vous, et aucune
rétribution ne peut être le salaire de vos souffrances. Que
dieu vous alloue bonne santé, bonheur, prospérité et
longue vie.
|
|
|
A mon cher mari NAWFEL
|
|
|
Je te remercie pour tout ce que tu fais pour moi.
Merci de m'avoir apportée tant de bonheur et de satisfaction.
Grâce à ton soutien, ton encouragement et tes sacrifices, ce
travail a vu enfin le jour. Que Dieu te procure bonheur et succès
dans la vie et dans l'au-delà.
A toute ma famille
A tous mes collègues et ami(e)s qui ont
manifesté à mon égard camaraderie, fraternité
et gentillesse trouvant ici l'expression de mon amitié
sincère.
A tous ceux que j'aime A tous ceux qui
m'aiment
A tous ceux que j'ai oubliés avec mes profonds
respects, à tous ceux qui ont contribué activement à
l'élaboration de ce mémoire.
A tous mes enseignants depuis ceux qui m'ont appris
à écrire mon nom.
|
|
|
|
|
REMERCIEMENTS
|
A Notre honorable Maitre et Présidente de
jury
Madame le Professeur Agrégé RIM
KLII
Professeur agrégé au Service de
Médecine Interne CHU Fattouma Bourguiba de Monastir
Nous sommes très sensibles â l'honneur que vous
accordez en acceptant de présider le jury
de mémoire.
Nous admirons en vous votre haute compétence, votre
raisonnement, votre grande modeste, votre gentillesse et vos qualités
humaines.
Veiller y trouver chère maitre l'expression de notre
respectueuse reconnaissance, de notre sincère gratitude et de notre
haute considération.
A Notre honorable Maitre et Juge Madame le
Professeur ASMA BELGUITH SRIHA
Professeur au service d'épidémiologie et
de médecine préventive CHU Fattouma Bourguiba de
Monastir
Nous tenons â vous exprimer nos sincères
remerciement pour l'honneur que vous le faites en acceptant de participer
â ce jury.
Qu'il nous soit permis de vous exprimer notre profond respect
et notre estime.
Veuillez trouvez dans ce travail, chère maitre,
l'hommage respectueux de ma profonde gratitude et de ma sincère
reconnaissance.
A Notre honorable Maitre et Juge Madame le
Professeur Agrégé MOUNA HAMOUDA Professeur
agrégé au Service de Néphrologie CHU Fattouma Bourguiba de
Monastir Nous vous remercions d'avoir aimablement accepté de
faire partie de notre jury de mémoire.
Nous avons pour vous l'estime et le respect qu'imposent votre
gentillesse et vos hautes qualités scientifiques.
Veuillez trouver ici, l'expression de notre estime et de nos
vifs remerciements.
A Notre honorable Maitre et Juge
Madame le Professeur Agrégé HANENE
SAYADI
Professeur agrégé au Service
d'Endocrinologie CHU Fattouma Bourguiba de Monastir Nous sommes
très fiers de l'honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce
travail
Nous tenons â vous exprimer notre profond respect et
notre grande admiration pour vos qualités scientifiques et
humaines.
Votre persévérance et votre amour du travail bien
fait font de vous un maître sans faille. Nous vous remercions pour
l'intérêt que vous portez pour notre formation.
Veuillez trouver ici l'expression de notre profonde gratitude
et de notre respectueuse
considération.
À Notre Honorable Maître et directeur de
Mémoire Mme l'Assistante OM KALTHOUM SELLAM Assistante au
service de Gastrologie â l'EPS Fattouma Bourguiba de Monastir Vous
nous avez fait l'extrême honneur en acceptant de juger et diriger ce
sujet de mémoire.
Merci pour vos directives, votre collaboration, votre
écoute, vos conseils et vos remarques nous ont permis de mener
â bien ce mémoire.
Merci également pour vos connaissances scientifiques et
plus encore pour votre patience.
Votre rigueur intellectuelle, vos remarques pertinentes ainsi
que vos conseils avisés ont donné â cette thèse
son cachet scientifique.
Au terme de ce travail, qui est aussi le votre, je vous exprime
ma reconnaissance et mes meilleurs remerciements.
SOMMAIRE
Page i
Sommaire

INTRODUCTION 1
PATIENTS ET METHODES 3
I. Population étudiée 3
II. Méthodologie 3
III. Analyse statistique 6
IV. Considérations éthiques 6
RESULTATS 7
I. Caractéristiques socio-épidémiologiques
et cliniques de la population étudiée 7
II. Résultats du dépistage de la population
étudiée 9
II.1. Les patients à risque de dénutrition 9
II.2. Les patients dénutris 9
II.3. Les patients ayant un état nutritionnel
conservé 10
III. Les facteurs associés à la dénutrition
10
III-1. Caractéristiques sociodémographiques 10
III.1.1. Caractéristiques démographiques 10
III.1.2. Caractéristiques sociales 11
III-2. Caractéristiques cliniques 13
DISCUSSION 16
I. Les facteurs associés à la dénutrition
16
I-1. Caractéristiques sociodémographiques des
patients du groupe 1 : dénutris
ou à risque de dénutrition 16
I.1.1. Caractéristiques démographiques 16
I.1.2. Caractéristiques sociales 17
Page ii
Sommaire
I-2. Caractéristiques cliniques des patients du groupe
1 : dénutris ou à risque de
dénutrition 18

CONCLUSION 21
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES I
ANNEXES
Liste des abréviations
ADL : Activities of Daily Living
BP : Douleurs physiques (Bodily Pain)
CNAM : Caisse Nationale d'Assurance
Maladie
D : Dimension
GDS : Geriatric Depression Scale
GAJ : Glycémie à jeun
HbA1c : Hémoglobine glyquée
HAS : Haute Autorité de
Santé
IMC : Indice de masse corporelle
MNA : Mini Nutritionnal Assessment
MH : Santé psychique (Mental
Health)
MMSE : Mini-Mental State Examination
PF : Fonctionnement physique (Physical
Functioning)
RP : Limitations liées aux
problèmes physiques (Role Physical)
RE : Limitations liées aux
problèmes émotionnels (Role Emotional)
SF : Fonctionnement social (Social
Functioning)
SMG : Score moyen global
TA : Tension artérielle
VT : Vitalité (Vitality)
Liste des tableaux
Tableau I: Comparaison des
caractéristiques sociodémographiques des patients dénutris
ou à risque de dénutrition (groupe 1) par rapport aux patients
ayant un
état nutritionnel normal (groupe contrôle).
11 Tableau II: Comparaison des
caractéristiques cliniques des patients dénutris ou à
risque de dénutrition (groupe 1) par rapport aux patients ayant un
état
nutritionnel normal (groupe contrôle). 14
Liste des figures
Figure 1: Répartition des patients selon
le sexe 7
Figure 2: Répartition des patients selon
les tranches d'âge. 8
Figure 3: Répartition de la série
selon le niveau éducationnel. 9
INTRODUCTION
Page 1
Introduction
L
|
a Tunisie est parmi les pays les plus touchés par les
changements démographiques avec un vieillissement de plus en plus
marqué de la population. Ce phénomène est en train de
prendre de l'ampleur à
|
cause de l'allongement de l'espérance de vie. En effet,
la population des sujets âgés de 60 ans et plus est passée
de 5,1 % en 1956 à 11,7% en 2014 [1]. Celle des sujets âgés
de 65 ans et plus est passée de 3,5 % en 1966 à 7 % en 2014[1].
L'espérance de vie à la naissance se situe actuellement à
75.3 ans [1].
La dénutrition constitue l'un des principaux
problèmes de santé chez la population âgée de plus
de 65 ans.
L'installation sournoise de la dénutrition fait toute
la gravité puisqu'on se retrouve avec des tableaux de dénutrition
sévères dotés d'une lourde morbi-mortalité. La
méconnaissance de la dénutrition est liée en partie
à un problème de dépistage mais aussi à l'explosion
de l'épidémie de l'obésité, y compris chez la
population âgée. Cette obésité masque et
déroute souvent le diagnostic de la dénutrition.
La dénutrition est définie, selon les
recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), par une
perte de poids de plus de 5 % en 1 mois, ou de plus de 10 % en 6 mois ; un
indice de masse corporelle (IMC) < 21 kg/m2 ; une
albuminémie < 35 g/L ; un MNA global < 17 [2].
En Tunisie, les études concernant la dénutrition
sont rares en dépit de l'évolution croissante de la population
gériatrique [3,4].
Dans cette optique, nous avons mené une étude
transversale descriptive au service d'Endocrinologie CHU Fattouma Bourguiba
Monastir.
Page 2
Introduction
Les objectifs de notre étude étaient :
V' Evaluer l'état nutritionnel chez les
personnes âgées de 70 ans et plus ayant une surcharge
pondérale en se basant sur les critères de diagnostic de la
dénutrition HAS 2007.
V' Identifier les facteurs associés à
la dénutrition chez cette
population.
PATIENTS ET METHODES
Page 3
Patients et méthodes
I. Population étudiée
Il s'agit d'une étude transversale, descriptive,
portant sur 41 patients âgés de 70 ans et plus, suivis à la
consultation externe d'Endocrinologie du CHU Fattouma Bourguiba Monastir,
durant une période de 4 mois allant de Juillet 2019 à Octobre
2019.
II. Méthodologie
Le recueil des renseignements était
réalisé en se basant sur une fiche préalablement
établie (Annexe 1).
Ainsi, les patients de notre étude ont
bénéficié d' :
? Un interrogatoire précisant l'âge, les
antécédents personnels, les conditions socio-économiques
et les habitudes de vie.
? Une évaluation de leurs modes de vie par les
questionnaires suivants :
V' Un questionnaire d'évaluation du degré
d'autonomie : ADL (Activities of Daily Living, pour évaluer de
manière objective les activités de la vie quotidienne. Ainsi,
l'autonomie pour une activité de vie quotidienne est côté
1. Un score de 6 indique une autonomie complète. Un sujet
âgé dont le score est < 3 est considéré comme
dépendant, annexe 2).
V' La mesure de la qualité de vie a été
réalisée à l'aide de l'échelle
générique : SF-36 (Social Function) dans sa forme arabe. Le SF-36
est l'instrument de mesure le plus utilisé dans l'évaluation de
la qualité de vie en raison de sa nature générique
(applicable à tous les problèmes de santé) et de sa
validité, largement reconnue [5]. Le questionnaire comprend 36 items
regroupés sous 8 dimensions ; D1 : activité
physique [PF] (10 items ; 3,4,5,6,7,8,9,10,11 et 12), D2 :
dimension sociale [SF] (2 items ; 20 et 32),
Page 4
Patients et méthodes
D3 : impact de l'état physique sur
l'activité quotidienne [RP] (4 items ; 13,14,15 et 16), D4 :
impact de l'état émotionnel sur l'activité
quotidienne [RE] (3 items ; 17,18 et 19), D5 : santé
mentale [MH] (5 items ; 24,25,26,28 et 30), D6 : douleurs
physiques [BP] (2 items ; 21 et 22), D7 : vitalité [VT]
(4 items ; 23,27,29 et 31) et D8 : perception de santé
générale [GH] (6 items ; 1,2,33,34,35 et 36). Chaque dimension
est traduite en un score compris entre 0 et 100 ; plus le score
s'éloigne de 100, plus la qualité de vie est
altérée, un score moyen global (SMG) est obtenu par le calcul de
la moyenne des cotations. Nous avons retenu la valeur seuil de Léan en
admettant qu'un SMG inférieur à 66,7 signifie une qualité
de vie altérée [6]. Dans l'intérêt d'une meilleure
interprétation des résultats, nous avons réparti les 8
dimensions de l'échelle en 2 composantes selon l'étude de Ware
[7] (Annexe 3).
? Composante physique comportant les
dimensions D1, D3, D6 et D8 (Le score physique est égal à la
somme de D1, D3, D6 et D8 divisée par 4).
? Composante mentale comportant les
dimensions D2, D4, D5 et D7 (Le score mental est égal à la somme
de D2, D4, D5 et D7 divisée par 4).
V' Un score de dépistage de la
dénutrition, le MNA test global (Mini Nutrional Assessment, annexe
4).
V' Un questionnaire de dépistage de la
dépression GDS (Geriatric Depression Scale, avec un score normal si
inférieur à 5, à partir de 5 il y a un risque de
dépression et un total supérieur à 12 est en faveur d'une
dépression sévère, annexe 5).
V' Un questionnaire de dépistage de trouble de
la mémoire MMSE (Mini-Mental State Examination, si le score est entre 30
et 26 ; il correspond à
Page 5
Patients et méthodes
un état cognitif normal, mais la limite
inférieure dépend à la fois de l'âge, de niveau
scolaire et du sexe, annexe 6 et 7 [8]).
? Un examen physique complet comportant :
V' Une appréciation de l'état
général.
V' Des mesures anthropométriques : le poids (à
l'aide d'une pèse personne), la taille (à l'aide d'une toise), et
par la suite l'IMC (IMC= poids/ (taille)2), le tour de taille, les
périmètres brachiale et du mollet (par un mètre-ruban) et
la perte de poids (en 1 mois et en 6 mois).
? Un examen cardiovasculaire comportant la prise de la tension
artérielle [TA] (à l'aide d'un brassard adapté à la
corpulence du patient et après au moins 10 mn de repos), la palpation
des pouls périphériques et une auscultation cardio-pulmonaire.
? Des dosages sanguins standards : glycémie à
jeûn (GAJ), hémoglobine glyquée (HbA1c), cholestérol
total, HDL-cholestérol, triglycérides, hémogramme,
ferritinémie, albuminémie, créatinine, urée,
calcémie et phosphorémie.
Nous avons recruté les patients âgés de
plus de 70 ans ayant un IMC=25Kg/m2. Le diagnostic de la
dénutrition a été retenu, selon les recommandations de la
Haute Autorité de Santé (HAS 2007) : une perte de poids de plus
de 5 % en 1 mois, ou de plus de 10 % en 6 mois et/ou une albuminémie
< 35 g/L et/ou un MNA global < 17 [2].
Le risque de dénutrition a été
objectivé par un score MNA global entre 17 et
23,5.
Nous avons procédé à une étude
analytique en comparant les patients dénutris ou à risque de
dénutrition (groupe 1) à ceux ayant un état
nutritionnel
Page 6
Patients et méthodes
normal (groupe contrôle) ; à fin de
déterminer les facteurs associés à la
dénutrition.
III. Analyse statistique
L'analyse statistique a été
réalisée grâce au logiciel SPSS 24. Les variables
quantitatives ont été exprimées par la moyenne #177;
écart type et les variables qualitatives ont été
exprimées en pourcentage.
L'analyse statistique a été effectuée par
le test du Khi-deux pour la comparaison des pourcentages si tous les effectifs
théoriques étaient supérieurs ou égale à 5,
et le test exact de Fisher, en cas d'étude de relation entre 2 variables
qualitatives binaires avec au moins un seul effectif théorique
calculé inférieur à 5.
Le test de Kolmogorov-Smirnov a été
utilisé pour caractériser la normalité d'une variable
quantitative.
Le test t de student a été utilisé pour
les variables quantitatives qui suivent la loi normale et Mann-Whitney U-test
pour les variables quantitatives qui ne suivent pas la loi normale. Le test
ANOVA a été utilisé pour la comparaison de plusieurs
moyennes.
Pour l'étude d'une relation entre 2 variables
quantitatives, nous avons utilisé le test de corrélation ou de
régression selon la nature des 2 variables et de leur distribution.
Une valeur de p inférieure à 0.05 a
été considérée comme significative.
IV. Considérations éthiques
Nous avons expliqué à tous les malades le
protocole de notre étude et notre engagement à la
confidentialité des données récoltées. Ils ont
exprimé leur consentement oral pour y participer.
RESULTATS
Page 7
Résultats
I. Caractéristiques
socio-épidémiologiques et cliniques de la population
étudiée
Nous avons colligé 41 personnes dont l'âge est
supérieur ou égale à 70 ans. Il s'agissait de 22 femmes
(54%) et 19 hommes (46%) dont le sex-ratio (H/F) était de 0,86 (figure
1).

54%
Homme Femme
46%
Figure 1: Répartition des patients selon le
sexe
L'âge moyen au moment de la consultation était de
74,8#177;4 ans avec des extrêmes allant de 70 à 89 ans. La tranche
d'âge prédominante était celle entre 70 et 75 ans (56,1 %)
(Figure 2).
Page 8
Résultats

[70-76 ans[ [76-80 ans[ =80 ans
TRANCHES D'AGE
60,00%
50,00%
40,00%
POURCENTAGE
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
56,1%
29,3%
14,6%
Figure 2: Répartition des patients selon les
tranches d'âge.
La majorité des patients de la série
était mariée (53,7%), 41,5% était veufs et 4,9%
était divorcés. En ce qui concerne le niveau éducationnel,
presque la moitié des patients était analphabète (43,9%),
39% avaient un niveau primaire, 14,6% un niveau secondaire et 2,4% un niveau
universitaire (Figure 3). La majorité des patients avaient un carnet
CNAM [Caisse Nationale d'Assurance Maladie] (63,4 %), 19,5% avaient un carnet
indigent blanc et 17,1% avaient un carnet indigent jaune demi-payant.
Page 9
Résultats

Primaire 39%
Secondaire
14,60%
Universitaire
2,40%
Analphabète
43,90%
Figure 3: Répartition de la série selon
le niveau éducationnel.
La plupart des patients vivaient en famille (68,3%) alors que
31,7% vivaient seuls. Quatre-vingt-dix pourcent des patients
présentaient des polypathologies alors que 10% n'avaient qu'une seule
comorbidité. Les comorbidités étaient dominées par
le diabète (85,4% des patients étaient diabétiques), la
dyslipidémie (78%) et l'hypertension artérielle (65,9%).
II. Résultats du dépistage de la
population étudiée
II.1. Les patients à risque de
dénutrition
Onze patients (soit 26,8% de la population) étaient
jugés à risque nutritionnel selon le calcul du score MNA global
objectivant des valeurs entre 17 et 23,5. L'âge moyen de ces patients
était de 73,82#177;3,06 ans avec des extrêmes allant de 70
à 78 ans.
II.2. Les patients dénutris
Les critères de la dénutrition étaient
retenus chez 20 patients (soit 48,8% de toute la population) ; dont 9 hommes et
11 femmes. L'âge moyen était de 76,85#177;4,45 ans avec des
extrêmes allant de 71 à 89 ans.
Page 10
Résultats
Les critères de dénutrition retrouvés au
sein de cette population étaient :
? Une perte de poids de plus de 10 % en 6 mois chez 2 cas, 4
patients avaient un score global MNA <17. Une albuminémie <35 g/l
était retrouvée chez 4 patients.
? Deux patients présentaient conjointement une
albuminémie <35g/l avec une perte de poids de plus de 10% en 6 mois.
Une albuminémie < 35 g/L s'associait à un MNA global < 17
chez 5 cas, tandis que deux patients présentaient une perte de poids de
plus de 10 % en 6 mois avec un MNA global < 17. Une perte de poids de plus
de 10 % en 6 mois, une albuminémie < 35 g/L et un MNA global < 17
ont été noté chez un seul patient.
II.3. Les patients ayant un état nutritionnel
conservé
Vingt-quatre pourcent de la population (10 patients) avaient
un état nutritionnel conservé selon un score MNA supérieur
ou égal à 24 et après avoir exclu tous les critères
de dénutrition selon la HAS 2007. L'âge moyen de ces patients
était de 71,9#177;1,85 ans avec des extrêmes allant de 70 à
75 ans.
III. Les facteurs associés à la
dénutrition
III-1. Caractéristiques sociodémographiques
III.1.1. Caractéristiques
démographiques
Nous avons comparés les caractéristiques
sociodémographiques des patients dénutris ou à risque de
dénutrition (groupe 1) à celles des sujets avec un état
nutritionnel conservé (groupe contrôle).
Ainsi, l'âge était significativement plus
élevé chez les sujets du groupe 1 par rapport au groupe
contrôle (p : 0,004) [Tableau I].
Page 11
Résultats
Le sexe et l'état civil n'étaient pas
associés au risque nutritionnel et à la présence de
dénutrition [Tableau I].
III.1.2. Caractéristiques sociales
Nous avons noté que les sujets âgés vivants
seuls, étaient significativement plus fréquents dans le groupe 1
(p : 0,017).
Le type de couverture sociale était associé
significativement au risque nutritionnel ; les patients du groupe 1 avaient
plus fréquemment un carnet indigent (blanc/jaune) par rapport au groupe
contrôle (p : 0,012).
Nous n'avons pas trouvé une différence
significative concernant le niveau éducationnel entre les deux groupes
[Tableau I].
Tableau I: Comparaison des
caractéristiques sociodémographiques des patients dénutris
ou à risque de dénutrition (groupe 1) par rapport aux patients
ayant un état nutritionnel normal (groupe contrôle).
Paramètres Groupe 1
N= 31 %
|
Groupe contrôle
N= 10 %
|
Significativité p
|
Age moyen (ans)
|
75,77#177;4,22
|
71,9#177;1,85
|
0,004
|
Tranches d'âge
|
|
|
|
70-75 ans
|
14 45,16
|
9 90
|
0,017
|
76-79 ans
|
11 35,5
|
1 10
|
|
=80 ans
|
6 19,34
|
0 0
|
|
Femmes
|
15 48,4
|
7 70
|
0,29
|
Hommes
|
16 51,6
|
3 30
|
|
Sex-Ratio (H/F)
|
16/15 1,06
|
3/7 0,43
|
|
Résultats
Etat civil
Marié
Divorcé/veuf
Vie
Seul
En famille
Couverture sociale
|
17
14
|
54,83
45,17
|
5
5
|
50
50
|
0,94
|
13
18
|
42
58
|
0
10
|
0
100
|
0,017
|
|
|
|
|
|
Carnet indigent
blanc
|
8
|
25,8
|
0
|
0
|
0,012
|
Carnet indigent
jaune
|
7
|
22,6
|
0
|
0
|
|
Carnet CNAM
|
16
|
51,6
|
10
|
100
|
|
Niveau
d'éducation
|
|
|
|
|
|
Analphabète
|
13
|
42
|
5
|
50
|
0,47
|
Primaire
|
12
|
38,7
|
4
|
40
|
|
Secondaire
|
5
|
16,1
|
1
|
10
|
|
Universitaire
|
1
|
3,2
|
0
|
0
|
|
Page 12
Page 13
Résultats
III-2. Caractéristiques cliniques
Nous n'avons pas trouvé une différence
significative concernant les comorbidités entre le groupe 1 et le groupe
contrôle ; le diabète, était la maladie chronique la plus
fréquente dans les deux groupes, avec des proportions respectives de 87%
(groupe 1) et de 80% (groupe contrôle). Tandis que, les patients du
groupe 1 avaient des maladies cardiovasculaires plus fréquentes (38,7%
vs 10%).
Nous avons noté que la fréquence de chute
était significativement plus élevée chez le groupe 1 par
rapport au groupe contrôle (p : 0,021).
Nous n'avons pas trouvé une différence
significative concernant l'IMC entre le groupe 1 et le groupe contrôle,
ce qui témoigne que le risque nutritionnel est beaucoup plus lié
à l'altération de la composition corporelle plutôt
qu'à une simple inflation de la masse grasse.
Par ailleurs, l'état de dentition ainsi que
l'hospitalisation dans les trois derniers mois, étaient comparables dans
les deux groupes.
D'autre part, les patients du groupe 1, avaient une
qualité de vie plus altérée (score moyen global de la
qualité de vie SF-36 : 37,87 vs 53,24 ; p : 0,021), avec un risque de
dépression plus élevé (score moyen GDS : 7,55 vs 3,6 ; p :
0,008), des troubles de la mémoire plus important (score moyen MMSE :
20,23#177;3,27 vs 24,4#177;5,08 ; p : 0,05) et avec une dépendance et
perte de l'autonomie significativement plus marquée (score moyen ADL :
4,4#177;1,66 vs 5,6#177;0,46 ; p : 0,06) par rapport aux patients du groupe
contrôle [Tableau II].
Page 14
Résultats
Tableau II: Comparaison des
caractéristiques cliniques des patients dénutris ou à
risque de dénutrition (groupe 1) par rapport aux patients ayant un
état nutritionnel normal (groupe contrôle).
Paramètres Groupe 1
N= 31 %
|
Groupe contrôle
N= 10 %
|
Significativité p
|
ATCD pathologique
-Monopathologie
|
2
|
6,45
|
2
|
20
|
0,24
|
-Polypathologie
|
29
|
93,55
|
8
|
80
|
|
Type d'ATCD
|
|
|
|
|
|
-HTA
|
19
|
61,3
|
8
|
80
|
0,44
|
-Diabète
|
27
|
87
|
8
|
80
|
0,62
|
|
|
|
|
|
1
|
-Dyslipidémie
|
24
|
77,41
|
8
|
80
|
|
-Maladies
cardiovasculaires
|
12
|
38,7
|
1
|
10
|
1
|
-Autres
|
2
|
6,45
|
0
|
0
|
1
|
Hospitalisation dans les
|
|
|
|
|
|
3 derniers mois
|
|
|
|
|
|
-Oui
|
13
|
42
|
4
|
40
|
1
|
-Non
|
18
|
58
|
6
|
60
|
|
Chute durant les 3 derniers mois
|
|
|
|
|
|
|
12
|
38,7
|
0
|
0
|
0,021
|
-Oui
|
|
|
|
|
|
-Non
|
19
|
61,3
|
10
|
100
|
|
IMC
|
|
|
|
|
|
[25-30[ Kg/m2
|
18
|
58
|
3
|
30
|
0,1
|
[30-40[ Kg/m2
|
12
|
38,7
|
6
|
60
|
|
Page 15
|
|
Résultats
|
=40Kg/m2
Dentition
-Partielle/édenté -Dentition normale
Score moyen ADL Score moyen SF-36 Score moyen GDS
Score moyen MMSE
|
|
|
|
1 3,3
|
1 10
|
|
|
|
|
25 80,64
6 19,36
|
9 90
1 10
|
0,66
|
4,4#177;1,66 37,87#177;19,14 7,55#177;3,97 20,23#177;3,27
|
5,6#177;0,46 53,24#177;11,44 3,6#177;3,1 24,4#177;5,08
|
0,06 0,021 0,008 0,05
|
DISCUSSION
Page 16
Discussion
I. Les facteurs associés à la
dénutrition
I-1. Caractéristiques sociodémographiques des
patients du groupe 1 : dénutris ou à risque de
dénutrition
I.1.1. Caractéristiques
démographiques
Selon les résultats de notre étude, l'âge
était significativement plus élevé chez les sujets du
groupe 1 (dénutris ou à risque de dénutrition) par rapport
au groupe contrôle (état nutritionnel conservé) (p :
0,004).
Ce résultat était concordant avec les
études d'Abroug [3] et d'André [9], qui avaient montré que
les sujets dont l'âge est supérieur ou égale à 75
ans étaient significativement plus dénutris ou à risque de
dénutrition par rapport à ceux dont l'âge était
inférieur à 75 ans.
En effet, l'équilibre nutritionnel de l'organisme est
fragilisé au cours du vieillissement et le sujet âgé est
particulièrement exposé au risque de dénutrition
protéino-énergétique, ainsi la prévalence de la
dénutrition augmente avec l'âge [10]. Par ailleurs, le
vieillissement sensoriel s'accompagne d'une élévation du seuil
des goûts, aggravé par la carence en zinc et les
médicaments [11]. Les détériorations de l'odorat et de la
vision sont aussi des facteurs susceptibles de perturber la conception et la
prise des mets hédoniques [11]. D'autre part, la muqueuse gastrique
s'atrophie avec l'âge, avec une diminution de sécrétion
d'acide chlorhydrique et un retard à l'évacuation gastrique. Il
en résulte une pullulation de bactéries consommatrices de folates
d'où un déficit en ces micronutriments [11].
Page 17
Discussion
Selon notre étude, le sexe n'était pas
associé au risque nutritionnel et à la présence de
dénutrition, ce qui était similaire avec l'étude d'Abroug
[3]. En effet, notre étude a été faite dans une
région urbaine où les femmes sont émancipées et
traitées sur un même pied d'égalité que les hommes
même en terme de nourriture.
I.1.2. Caractéristiques sociales
Selon notre étude, il n'y avait pas de
différence entre les deux groupes en ce qui concerne l'état
civil. Cependant, le nombre des patients présentant un risque
nutritionnel et vivants seuls avait dépassé d'une manière
significative le nombre des patients vivants seuls et ayant un état
nutritionnel conservé. Ce résultat est concordant avec la
littérature [3, 12,13] s'expliquant par le fait que la
dépression, la perte d'appétit et la perte du poids
étaient plus fréquents chez les sujets âgés vivants
seuls [3,12]. La présence d'une aide personnelle à l'alimentation
était corrélée à un régime alimentaire de
meilleure qualité et à une plus bonne diversification en termes
d'apport des fruits et des légumes [13].
En ce qui concerne la couverture sociale, nos résultats
concordaient avec ceux de la littérature [14] puisque les patients avec
un carnet indigent ; ayant des conditions socio-économiques
défavorables ; était significativement plus dénutris que
leurs homologues ayant une couverture CNAM.
Nous n'avons pas trouvé une différence
significative concernant le niveau éducationnel entre les deux groupes
alors que les données de la littérature [15,16] concluaient que
le bas niveau éducationnel est corrélé au risque de
dénutrition, cette discordance pourrait s'expliquer par la taille
limitée de notre échantillon.
Page 18
Discussion
I-2. Caractéristiques cliniques des patients du
groupe 1 : dénutris ou à risque de dénutrition
Selon les résultats de notre étude, nous n'avons
pas trouvé une différence significative en comparant les
comorbidités chez le groupe 1 versus groupe contrôle.
Les comorbidités présentes chez les sujets
âgés sont parmi les facteurs les plus corrélés
à la dénutrition [3,14], en occurrence l'hypertension
artérielle qui est la pathologie chronique la plus fréquemment
retrouvée chez le sujet âgé dénutri, ceci pourrait
s'expliquer par le régime pauvre en sel préconisé et qui
pourrait résulter dans la diminution de l'appétit et la
diminution des ingesta [17].
Le diabète ainsi que les règles
hygiéno-diététiques qui lui sont liées sont
également retrouvés parmi les facteurs de risque de
dénutrition chez le sujet âgé [12, 13,18-20].
Notre échantillon a été recruté
dans une consultation de diabétologie expliquant le fait qu'on n'a pas
trouvé de différence significative concernant les
comorbidités entre les deux groupes rendant compte d'un biais de
sélection dans notre étude.
Selon les résultats de notre étude la
fréquence de chute était significativement plus
élevée chez le groupe 1 par rapport au groupe contrôle (p :
0,021), ce qui était concordant avec la littérature [9],
témoignant de fait que la dénutrition est associée
à une augmentation du risque du chute expliquée par la diminution
des capacités musculaires et des réflexes de protection [9,
21,22]. En effet, la dénutrition est associée à
l'ostéoporose et à la sarcopénie ayant comme corollaire
l'augmentation de risque de chute et de fracture [23].
Page 19
Discussion
Par ailleurs, la chute chez le sujet âgé est
parmi les facteurs les plus incriminés dans la dénutrition
puisqu'elle engendre une perte de l'autonomie, une majoration des besoins
énergétiques aboutissant à un cercle vicieux de
dénutrition [24].
Dans notre étude, la comparaison des IMC du groupe 1
versus groupe contrôle, n'a pas trouvé de différence
significative soulignant ainsi que l'obésité est moins
d'être un facteur protecteur de la dénutrition.
En effet, les sujets obèses présentent des
altérations métaboliques avec une insulinorésistance, des
altérations de la masse et de la fonction musculaire expliquant ainsi la
sarcopénie [25]. Ainsi, l'inflammation de bas grade et les complications
dues à l'obésité telles que l'arthrose, le diabète
sont responsables de diminution des capacités fonctionnelles et majorent
donc la sarcopénie [26].
Par ailleurs, les régimes restrictifs qui sont
prescrits afin de diminuer la surcharge pondérale potentialisent le
déficit en micronutriments et en oligoéléments aggravant
ainsi la sarcopénie et la dénutrition [27,28]. Il s'avère
donc assez justiciable de dépister la dénutrition chez les sujets
âgés en appréciant la masse et la fonction musculaire et
d'évaluer le statut en micronutriments sans trop se focaliser sur le
calcul de l'IMC [27,29].
D'autres facteurs de dénutrition notamment la dentition
et l'hospitalisation durant les trois derniers mois étaient largement
explicités dans la littérature [14, 17,30-33] mais qui
n'étaient pas retrouvés dans notre échantillon ce qui rend
compte du nombre réduit des patients qui ont été inclut
dans notre étude.
Dans notre échantillon, nous avons noté que le
groupe 1 avait une dépression, une qualité de vie
altérée, des troubles de la mémoire et une
dépendance avec perte de l'autonomie beaucoup plus que le groupe
contrôle, ceci était concordant avec les données de la
littérature [3, 12, 34,35].
Page 20
Discussion
En effet, le sentiment de déclin et de proximité
de la mort permet d'expliquer la proportion importante de syndromes
dépressifs chez les sujets âgés, troubles qui passent
souvent inaperçus car assez atypiques, masqués par des signes
somatiques. L'anorexie fait une partie intégrante de ces tableaux
dépressifs, avec un appétit rapidement affecté entrainant
une dénutrition chez la personne âgée physiologiquement
précaire [36]. Ainsi, un cercle vicieux s'établit avec une
dénutrition, un syndrome inflammatoire qui majore la dépression,
cette dernière aggrave à son tour la dénutrition [37].
La qualité de vie des patients est largement
altérée par la dénutrition [38,39], celle-ci entraine une
perte de l'autonomie, des pertes tissulaires, une amyotrophie et une
dépendance pour une personne tierce [39,40].
Par ailleurs, la dénutrition est associée
à des altérations des capacités fonctionnelles avec des
troubles de la mémoire enrayant l'aptitude du sujet âgé
à gérer son budget et à être autonome [41]. En
effet, l'alimentation apporte de nombreux nutriments qui pourraient contribuer
à ralentir le vieillissement cérébral [42], à
diminuer l'inflammation et à lutter contre le stress oxydatif qui
était de plus en plus impliqué dans les pathologies
neurodégénératives [43].
CONCLUSION
Page 21
Conclusion
La dénutrition constitue l'un des principaux
problèmes de santé chez la population âgée de plus
de 65 ans. La méconnaissance de la dénutrition est liée en
partie à un problème de dépistage mais aussi à
l'explosion de l'épidémie de l'obésité, y compris
chez la population âgée. Cette obésité masque et
déroute souvent le diagnostic de la dénutrition.
Dans cette optique, nous avons mené une étude
transversale descriptive, portant sur 41 patients âgés de 70 ans
et plus ayant un IMC supérieur ou égale à 25
Kg/m2, suivis à la consultation externe d'Endocrinologie du
CHU Fattouma Bourguiba Monastir, dont les objectifs étaient d'
évaluer son état nutritionnel en se basant sur les
critères de diagnostic de la dénutrition HAS 2007 et d'identifier
les facteurs associés à la dénutrition chez cette
population.
L'étude était réalisée durant une
période de 4 mois allant de Juillet 2019 à Octobre 2019. Chaque
patient avait bénéficié d'un interrogatoire à
propos les caractéristiques sociodémographiques, un examen
physique, une évaluation du score de la dénutrition MNA, du score
de la dépression GDS, de la qualité de vie SF-36 et des troubles
de la mémoire MMSE. Nous avons procédé à une
étude analytique en comparant les patients dénutris ou à
risque de dénutrition (groupe 1) à ceux ayant un état
nutritionnel normal (groupe contrôle) ; afin de déterminer les
facteurs associés à la dénutrition.
Nos principaux résultats sont les suivants :
Notre population était constituée de 22 femmes
(54%) et de 19 hommes (46%). L'âge moyen était de 74,8#177;4 ans.
Quatre-vingt-dix pourcent des patients avaient une polypathologie. 26,8% des
patients étaient jugés à risque de dénutrition avec
un score MNA entre 17 et 23,5, presque la moitié (48,8%) des patients
Page 22
Conclusion
étaient dénutris selon les critères HAS
2007 et 24% des patients avaient un état nutritionnel
conservé.
L'étude des facteurs associés à la
dénutrition avait montré que :
> Les sujets du groupe 1 (dénutris ou à
risque de dénutrition) étaient significativement plus
âgés par rapport au groupe contrôle (état
nutritionnel conservé) ; p : 0,004.
> Pas de différence de sexe entre les deux
groupes.
> La solitude était significativement
associée à un état nutritionnel défavorable (p :
0,017).
> Le bas niveau socioéconomique était
significativement associé à la dénutrition (p : 0,012).
> Pas de différence significative concernant les
comorbidités entre les deux groupes et le diabète était la
pathologie la plus fréquente, ceci pourrait être expliqué
par le recrutement de l'échantillon qui a été fait dans
une consultation de diabétologie, rendant compte d'un biais de
sélection.
> La fréquence de chute était
significativement plus élevée chez le groupe 1 (p : 0,021).
> Pas de différence significative concernant l'IMC
entre les deux groupes, ce qui témoigne que le risque nutritionnel est
beaucoup plus lié à l'altération de la composition
corporelle plutôt qu'à une simple inflation de la masse grasse.
> Une qualité de vie plus altérée (p :
0,021), un risque de dépression plus élevé (p : 0,008),
des troubles de la mémoire plus fréquents (p : 0,05), avec une
dépendance et une perte de l'autonomie plus élevée (p :
0,06) chez les patients dénutris ou à risque de
dénutrition.
Page 23
Conclusion
Ce travail avait souligné l'intérêt de
dépistage de la dénutrition chez la population âgée
en surcharge pondérale, et avait montré qu'il parait justiciable
d'apprécier la masse et la fonction musculaire et d'évaluer le
statut en micronutriments sans trop se focaliser sur le calcul de l'IMC. Il
avait identifié aussi les principaux facteurs associés à
un état nutritionnel défavorable.
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ANNEXES
Annexes
Annexe1 : Fiche d'étude
Nutrition chez le sujet âgé en surcharge
pondérale
Nom . Prénom . N°dossier . Sexe
. Tel .
Age .
ATCDs personnels : diabète : oui non (type .
ancienneté . )
Traitement :RHD ADO insuline
Si oui : complications microvasculaires : oui non
si oui : Rétinopathie diabétique : oui non
|
(type de la RD . )
|
Néphropathie diabétique : oui non (stade de la
ND . )
Neuropathie diabétique : oui non (si oui :
sensibilité
superficielle . Sensibilité profonde .
traitée
par . )
Complications macrovasculaires : oui non
Si oui : coronaropathie : oui non (steinté ou non ?
)
Artériopathie : oui non (type . TTT . )
Accident ischémique cérébral : oui non
|
(TTT . )
|
Neuropathie autonome : oui non (type . )
Etat des pieds .
HTA : oui non
|
Dyslipidémie : oui non
|
Maladie cardiovasculaire : oui
|
non
|
maladie digestive : oui non
|
Chute dans les 3 derniers mois : oui
non
Maladie psychique : oui non
Autres .
Conditions socioéconomiques :( marié, veuf,
divorcé ? revenu . )
HDV : (carnet ?, vit avec qui ? niveau d'éducation
. )
Hospitalisation dans les 3 derniers mois ?: oui non
(si oui :PK ? )
Annexes
Constipation : oui non
Examen clinique :
Etat général . état stomato :
(dentition partielle ou édenté
|
dentition
|
normale
|
)
|
non
Poids . Taille . BMI . TT .
Poids max . BMImax . Amaigrissement durant les 6
derniers mois :oui
(combien ? )
Circonference brchiale . Circonference des mollets .
Pli cutané tricipital .
TA couchée. TA debout . FC .
Pouls périphériques .
Auscultation cardiopulmonaire .
ECG .
Examen neuro : sensibilité superficielle .
Sensibilité profonde .
ROT .
Examen des pieds .
Score IADL .
MNA test .
Score GDS .
Score SF-36 .
MMSE .
Biologie :
Albuminemie . CRP .
Bilan lipidique : TG . Chol . HDL-c . LDL-c .
GAJ . HbA1c .
Ca2+ . Ph . Vitamine D .
NFS : GB . Hb . Plaquettes .
Ferritinémie .
Annexes
Annexe 2 : Questionnaire d'évaluation du
degré d'autonomie (ADL)
ECHELLE A.D.L
|
Nom Prénom Date Score
|
Hygiène
|
Autonome
|
1
|
Corporelle
|
Aide partielle
|
'A
|
|
Dépendant
|
0
|
|
Autonomie pour le choix des vêtements et l'habillage
|
1
|
Habillage
|
|
'A
|
|
Autonomie pour le choix des vêtements et
|
|
|
l'habillage mais besoin d'aide pour se chausser.
|
0
|
|
Dépendant
|
|
|
Autonomie pour aller aux toilettes, se déshabiller et se
rhabiller ensuite.
|
1
|
Aller aux toilettes
|
Doit être accompagné ou a besoin d'aide pour se
déshabiller ou se rhabiller.
|
'A
|
|
Ne peut aller aux toilettes seul
|
0
|
|
Autonomie
|
1
|
Locomotion
|
A besoin d'aide (canne, déambulateur, accompagnant)
|
'A
|
|
|
0
|
|
Grabataire
|
|
|
Continent
|
1
|
Continence
|
Incontinence occasionnelle
|
'A
|
|
Incontinent
|
0
|
|
Se sert et mange seul
|
1
|
Repas
|
|
|
|
Aide pour se servir, couper la viande ou peler un fruit
|
'A
|
|
Dépendant
|
0
|
Total = /6
Annexes
Annexe 3 : Score de la qualité de vie SF-36 dans
sa forme arabisée

Annexes
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- 5
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3,4
(4 ii4-41 W41)
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Annexes
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Annexes

Annexes
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Annexes

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El
El
El
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Annexes
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m
(4 4610 )
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Annexes

Cotation des items du SF 36
Annexes

Annexes
ANNEXE 4 : Questionnaire d'évaluation de
l'état nutritionnel, le MNA test
Numéro de l'item
|
Réponse
|
Cotation
|
|
1
|
100
|
|
2
|
75
|
1 et 2
|
3
|
50
|
|
4
|
25
|
|
5
|
0
|
3,4,5,6,7,8,9,10,11 et 12
|
1
|
0
|
|
2
|
50
|
|
3
|
100
|
13,14,15,16,17,18 et 19
|
1
|
0
|
|
2
|
100
|
20,21 et 22
|
1
|
100
|
|
2
|
75
|
|
3
|
50
|
|
4
|
25
|
|
5
|
0
|
23,26,27 et 30
|
1
|
100
|
|
2
|
80
|
|
3
|
60
|
|
4
|
40
|
|
5
|
20
|
|
6
|
0
|
24,25,28,29 et 31
|
1
|
0
|
|
2
|
20
|
|
3
|
40
|
|
4
|
60
|
|
5
|
80
|
|
6
|
100
|
32,33 et 35
|
1
|
0
|
|
2
|
25
|
|
3
|
50
|
|
4
|
75
|
|
5
|
100
|
34 et 36
|
1
|
100
|
|
2
|
75
|
|
3
|
50
|
|
4
|
25
|
|
5
|
0
|
Annexes

Annexes
Annexe 5 : Questionnaire de dépistage de la
dépression (GDS)

Annexes
Annexe 6 : Questionnaire de dépistage de trouble
de mémoire (MMSE)

Annexes

Annexe 7 : Normalisation de l'échelle MMSE selon
l'âge, le sexe et le niveau scolaire.

Mots-clés
Patients âgés, dénutrition, surcharge
pondérale
Faculté de Médecine de
Monastir
Année universitaire 2019/2020
Mémoire pour le diplôme de mastère
professionnel/CEC Management de santé
N°
Nom et Prénom : Ines CHARRADA
Titre du travail : Dépistage de la
dénutrition chez les patients âgés en surcharge
pondérale
Résumé
La dénutrition constitue l'un des principaux
problèmes de santé chez la population âgée de plus
de 65 ans. La méconnaissance des syndromes de dénutrition est
liée en partie à un problème de dépistage mais
aussi à l'explosion de l'épidémie de
l'obésité, y compris chez la population âgée. Cette
obésité masque et déroute souvent le diagnostic de la
dénutrition. Dans cette optique, nous avons mené une étude
transversale descriptive, portant sur 41 patients âgés de 70 ans
et plus ayant un IMC supérieur ou égale à 25
Kg/m2, suivis à la consultation externe d'Endocrinologie CHU
Fattouma Bourguiba Monastir, dont les objectifs étaient d'évaluer
son état nutritionnel en se basant sur les critères de diagnostic
de la dénutrition HAS 2007 et d'identifier les facteurs associés
à la dénutrition chez cette population. L'étude
était réalisée durant une période de 4 mois allant
de Juillet 2019 à Octobre 2019. Chaque patient avait
bénéficié d'un interrogatoire à propos les
caractéristiques sociodémographiques, un examen physique, une
évaluation du score de la dénutrition MNA, du score de la
dépression GDS, de la qualité de vie SF-36 et des troubles de la
mémoire MMSE. Nous avons procédé à une étude
analytique en comparant les patients dénutris ou à risque de
dénutrition (groupe 1) à ceux ayant un état nutritionnel
normal (groupe contrôle) ; afin de déterminer les facteurs
associés à la dénutrition.
Notre population était constituée de 22 femmes
(54%) et de 19 hommes (46%). L'âge moyen était de 74,8#177;4 ans.
90% des patients avaient une polypathologie. 26,8% des patients étaient
jugés à risque de dénutrition avec un score MNA entre 17
et 23,5, 48,8% des patients étaient dénutris selon les
critères HAS 2007 et 24% des patients avaient un état
nutritionnel conservé. L'étude des facteurs associés
à la dénutrition avait montré que les sujets du groupe 1
(dénutris ou à risque de dénutrition) étaient
significativement plus âgés par rapport au groupe contrôle
(état nutritionnel conservé) ; p : 0,004. Pas de
différence de sexe entre les deux groupes. La solitude était
significativement associée à un état nutritionnel
défavorable (p : 0,017). Le bas niveau socioéconomique
était significativement associé à la dénutrition (p
: 0,012). Pas de différence significative concernant les
comorbidités entre les deux groupes et le diabète était la
pathologie la plus fréquente, ceci pourrait être expliqué
par le recrutement de l'échantillon qui a été fait dans
une consultation de diabétologie, rendant compte d'un biais de
sélection. La fréquence de chute était significativement
plus élevée chez le groupe 1 (p : 0,021). Pas de
différence significative concernant l'IMC entre les deux groupes, ce qui
témoigne que le risque nutritionnel est beaucoup plus lié
à l'altération de la composition corporelle plutôt
qu'à une simple inflation de la masse grasse. Une qualité de vie
plus altérée (p : 0,021), un risque de dépression plus
élevé (p : 0,008), des troubles de la mémoire plus
fréquents (p : 0,05), avec une dépendance et une perte de
l'autonomie plus élevée (p : 0,066) chez les patients
dénutris ou à risque de dénutrition.
Ce travail avait souligné l'intérêt de
dépistage de la dénutrition chez la population âgée
en surcharge pondérale, et avait montré qu'il parait justiciable
d'apprécier la masse et la fonction musculaire et d'évaluer le
statut en micronutriments sans trop se focaliser sur le calcul d'IMC. Il avait
identifié aussi les principaux facteurs associés à un
état nutritionnel défavorable.
|