REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Ministère de
l'Enseignement Supérieur et Universitaire Université
Notre-Dame du Kasayi
Faculté des Sciences Economiques et Administration
D'Affaires
BP. 70 KANANGA
Sujet :
« Déterminants d'accès aux
microcrédits par les micro-entrepreneurs du marché central de
la ville de Kananga »
Par ALELO MBOTANTO Micheline
Travail de fin de cycle présenté en
vue de l'obtention du grade de Gradué en Sciences Economiques et
Administration d'Affaires.
Directeur : Alain MUJINGA KAPEMBA
Professeur
Encadreur : Jonathan MUKADI
Assistant
Juillet 2020
Epigraphe
« Les pauvres ne sont pas responsables de leur
pauvreté. Ils ne sont ni des incapables ni de fainéants, mais de
victimes. C'est la société qui les a faits pauvres. Il faut
donner è chacun la possibilité de devenir entrepreneur ». Le
monde 14 octobre 2006.
Muhammad Yunus
II
Dédicace
A nos parents
« Hilaire ODIMBA EKONGO et Hélène
SHAKO MANYA » Respectivement mon père et ma mère
Micheline ALELO MBOTANTO
III
Remerciements
Nos profondes reconnaissance va à l'endroit de la Soeur
Justine DONDJA YOMBOLA pour son assistance non seulement dans mes études
mais dans toute notre vie jusqu'à ce jour. C'est dans ce même
ordre d'idée que nous à prouver nos sincères
reconnaissance à la grande Famille ODIMBA EKONGO, il s'agit là de
: Clément ODIMBA EKONGO, Fiston ODIMBA EKONGO, Catherine AKILA OTONEWO,
Armand HYANGO MANYA, Yves MUSANDI OMBA ainsi que Rachel.
Il serait ingrat de passer sans reconnaitre le soutien et les
encouragements sans relâche d'Ingénieur Jeremy KABWAY à qui
nous disons particulièrement merci pour tout. Sans oublier nos amis,
camarades et compagnons de lutte comme Plamedie META, Gervais BITETE KASONGA,
Brigitte NSAMPI et Grâce MBUYI à que nous demandons de se sentir
estimés.
Nos remerciement vont enfin à toute personne qui a
contribué des près ou de loin dans ma vie estudiantine mais aussi
et surtout à l'élaboration de ce travail mais qui n'a
été cité ici alors que le nom se réclame.
Le travail que voici, ayant été le concourt de
plusieurs personnes, nous tenons par ce point à prouver notre profonde
reconnaissances à tout celui qui, de près ou de loin à
participer à l'élaboration de cette opinante oeuvre de nos
recherches que nous présentons à ce jour.
En premier, nous tenons à remercier la direction
assurée par le Professeur Alain MUJINGA KAPEMBA qui, malgré ses
différentes autres occupations a eu le temps de nous lire et à
fournir plusieurs réajustements afin de mener à bien ce travail.
Dans un même ordre d'idée, nous remercions sincèrement la
codirection assurée par l'Assistant Jonathan MUKADI qui, aussi bien
malgré l'état d'urgence sanitaire que nous avons eu au pays a
profité de son temps minimum pour amender et assister la
réalisation du travail que voici.
Micheline ALELO MBOTANTO
- 1 -
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
Tenant compte de la définition de NTUMBA NGANDU Paulin
qui définit l'état de la question comme un inventaire de tout ce
qui a été déjà écrit dans le domaine de
recherche que le chercheur veut entreprendre et qui précise les
différentes orientations abordées en relevant les mérites
et les faiblesses des auteurs.1 Ce dans ce même contexte que
nous disons que dans ce travail nous ne faisons pas d'une innovation
particulière et exceptionnelle car la matière d'un domaine
s'avère toujours abondante et ne peut jamais être
épuisée. Toutefois nous ne serons pas bornés sur les dires
des autres, mais parce qu'ils sont nécessaires, nous serons butés
à les accepter, les retrancher, le compléter et enfin à
donner notre vision des faits.
Pour se faire, nous avons consulté bien des
réalisations scientifiques en rapport avec notre sujet de recherche.
Mais nous ne pouvons qu'en présenter quelques-unes comme suit :
? Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014 « l'analyse
des déterminants de l'accès à la microfinance : le cas des
coopératives d'épargne et de crédit en Côte d'Ivoire
».
L'auteur est parti de la question de recherche suivante :
quels sont les facteurs déterminants qui influencent l'accès aux
différentes sources de financement ? Et à partir des
données de l'enquête sur le niveau de vie des ménages, le
model probit a été pour étudier les déterminants de
l'accès au financement. Ce qui lui amène à conclure en ces
termes:
- L'âge influence significativement la
probabilité d'accès aux sources de financement formelles ;
- Le sexe semble n'avoir aucun effet sur la probabilité
d'accès aux sources de financement qu'elles soient formelles ou
informelles ;
- L'idée que l'accroissement de la taille du
ménage augmente les chances d'y avoir plus d'actifs qui participent
à l'activité permet d'accroitre l'accès aux sources de
financement ;
- Au niveau du statut matrimonial, il exerce une influence
discriminante quant à l'accès aux prêts informels ;
- La pratique religieuse exerce une influence sur
l'accès aux prêts informels.
? TSHIELA KANU Grâce, « Analyse des
déterminants d'accès au crédit par les micros
entrepreneurs des marchés de Rondpoint Ngaba »2.
De cette étude, l'auteur part des questions telles que
: Comment expliquez que dans un contexte de la prolifération des
institutions de microfinance, certains micros
1 Paulin NTUMBA NGANDU, Guide de rédaction d'un travail
scientifique, Ed, ISP /Kananga, 2008 P.41
2 TSHIELA Kanu Grâce, Analyse des
déterminants d'accès au crédit par les micros
entrepreneurs des marchés de Rondpoint Ngaba, Mémoire,
Kinshasa, Inédit, UPC /Kinshasa 2017.
- 2 -
entrepreneurs du marché de Ngaba ont accès au
crédit et d'autres non ? Ou même quels sont les
déterminants d'accès au crédit par les micros
entrepreneurs de ce marché ? Et quel est le profil des
micros-entrepreneurs qui ont accès au crédit ? Ce qui lui permet
de ressortir et vérifier des hypothèses suivantes :
- H1 : Les caractéristiques sociodémographiques
et économiques des micros entrepreneurs exercent de l'influence sur la
probabilité d'accès au crédit ;
- H2 : Le cadre institutionnel influence la probabilité
d'accès au crédit
- H3 : La dotation en actifs des ménages impact sur
l'accès au crédit par les micros entrepreneurs.
- H 4 : Les caractéristiques liées à
l'activité commerciale exerce une influence sur l'accès au
crédit de micro entrepreneur.
Apres ces enquêtes et l'analyse des données,
l'auteur finit par conclure ce qui
suit :
- La réussite de la campagne de sensibilisation
d'accès au crédit passe par la prospection au près des
vendeurs des produits cosmétiques, les produits pharmaceutiques et les
vêtements.
- De plus, les banques tout comme les institutions de micros
finances doivent d'avantages multiplier les campagnes de prospections envers
les micros entrepreneurs, car les résultats montrent que plus de 47% des
ménages n'ont pas accès au crédit.
A la lumière de ce qui précède, nous
disons qu'en ce qui nous concerne, nous avons eu à apporter
l'éclaircissement sur différents facteurs qui entrent en jeu dans
l'accès aux microcrédits par le micros-entrepreneurs du
marché central de Kananga et avons aussi démontré l'impact
que l'accès aux microcrédits peut avoir sur le
développement de l'économie des ménages de la ville de
Kananga.
2. PROBLEMATIQUE
Comme déjà illustrer dans la partie qui
précède, suite aux études et travails consultés,
nous en déduisant que théoriquement, le manque d'information
fiable sur les micros entrepreneurs et leurs projets est la cause essentielle
de leur non accès au crédit. Ce problème universel
connaît une acuité dans les pays en développement où
les micros entreprises relèvent pratiquement du secteur informel. Le
paysage de vide financier laissé par les banques a vu éclore la
microfinance formelle. Les structures relevant de ce paradigme introduisent des
innovations financières pour élargir la base des projets
bancables. Parmi ces innovations, on peut citer : la formation du
micro-entrepreneur afin qu'il devienne éligible au crédit,
l'offre de services de proximité, l'exploitation de l'environnement
socio-culturel, une certaine approche par le genre, la mise en place
d'instruments de collecte de l'information et de surveillance adaptés au
secteur informel, la simplification des procédures de prêt et de
mise en garantie, l'introduction de la notion de crédit accordé
à des groupes de caution solidaire sans garantie matérielle,
l'offre de petits montants de crédits en dessous des seuils de
rentabilité des banques, l'implication du micro-entrepreneur dans une
relation de long terme.
Facteurs
Sociodémographiques et
économiques
- Age
- Sexe
- Taille de ménage - Niveau d'instruction
- Statut
matrimonial
- Statut de
logement
- Profession
- 3 -
Les contraintes structurelles sont le plus souvent mises en
avant comme les principaux déterminants de l'accès des
ménages pauvres au microcrédit. L'absence de garanties, la
restriction des conditions d'éligibilités aux prêts, les
taux d'intérêts, l'inadaptation des prêts aux besoins des
populations sont autant de facteurs liés aux structures de microfinance
et qui limitent fortement l'accès du plus grand nombre de personnes au
microcrédit (Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014). Au-delà de ces
contraintes structurelles couramment citées, divers autres obstacles
existent et participent à limiter l'accès des pauvres au
crédit. Certes, il est irréaliste de vouloir produire une liste
exhaustive des facteurs qui limitent l'accès aux microcrédits,
mais nous essayerons dans ce travail de mettre en relief les contraintes
importantes qui se démarquent au marché de Kananga.
Dans la ville de Kananga malgré la présence des
quelques institutions de microfinance, le taux d'accès au crédit
par les micros entrepreneur reste faible. Face à cette situation nous
nous proposons d'étudier les déterminants d'accès au
crédit par les micros entrepreneurs du marché Central de la ville
de Kananga. Il est ainsi question de répondre à des questions
suivantes : Les micro-entrepreneurs du marché central de Kananga ont-ils
accès aux microcrédits ? Quelles sont les principaux
déterminants de l'accès aux micro-crédits par ces
micro-entrepreneurs ?
3. CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES
3.1. CADRE CONCEPTUEL
Le cadre conceptuel de cette étude peut être
conçu comme suit :
Accès aux
crédits
Facteurs intentionnel
- Religion - Membre
d'Association
|
Dotation en ressources
- Revenus
- Nombre de
personne
- Possession
parcelle
- Motocyclette
- Compte
bancaire
- Nombre
d'activités commerciales
- Congélateur ou frigo
- Poste téléviseur
|
Plusieurs intérêts sont à retrouver tout
autour de ce sujet sur lequel se porte notre choix. Nous pouvons en ressortir
ici que sur trois plans à savoir :
- 4 -
3.2. HYPOTHESES
Partant des questions soulevées dans la
problématique ainsi que le cadre conceptuel, les hypothèses
suivantes ont été déduites :
> H1 : la majorité des micros-entrepreneurs du
marché central de la ville de Kananga n'ont pas accès aux
micro-crédits ;
> H2 : l'accès aux micro-crédits par les
micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga est
expliqué par certaines caractéristiques
sociodémographiques liées aux ménages, les patrimoines
dont ils disposent, le type de commerce exercé ainsi que certaines
variables liées à l'environnement institutionnel.
4. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Cette étude porte sur les données primaires
issues d'une enquête réalisée auprès des
micro-entrepreneurs du marché central de Kananga. Ces données ont
été enrichies par la source secondaire (revues, articles,
ouvrages, rapport annuel...) pour leurs traitements nous avons recouru aux
outils statistique à partir de leurs indicateurs tels que : les moyens ;
les écart-types, les fréquences simples et le texte Chi 2 et le
texte de comparaison de moyen. Aussi nous allons à l'aide de la
méthode comparative à ceux de nos prédécesseurs.
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
Cette recherche a comme objectif principal d'étudier
les facteurs déterminants de l'accès aux crédits par les
micro-entrepreneurs de la ville de Kananga.
Comme objectifs spécifiques, il sera question de
décrire le profil sociodémographiques et économiques des
micro-entrepreneurs de la ville de Kananga qui ont accès aux
microcrédits et d'en proposer quelques piste de solution pour permettre
aux intervenant dans le secteur de microfinance d'améliorer tant soit
peu leur intervention.
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6.1. CHOIX
Le choix porté à cette étude est
motivé par le fait de vouloir concilier les théories apprises
tout au long de notre cycle de graduat jusque-là à des situations
ou encore à des cas pratiques des problèmes rencontrés au
marché central de dans le domaine de microcrédit auprès
des micro-entrepreneurs.
6.2. INTERETS
- 5 -
> Sur le plan personnel
Sur le plan personnel, nous disons que c'est à l'issu
de la mise en place est concrétisation de ce travail, que nous payons
notre visa au titre de graduée en Sciences Economiques et Administration
d'affaires à l'Université Notre-Dame du Kasayi.
> Sur le plan social
Sur le plan social, ce travail vient répondre aux
problèmes d'accès aux microcrédits par les
micro-entrepreneurs dans la société congolaise et plus
particulièrement à ceux du marché central de la ville de
Kananga en leur préposant différentes solutions de soutien dans
ce secteur.
> Sur le plan scientifique
Il est à reconnaitre ici, que tout chercheur qui
souhaiterait aborder la même thématique, trouvera dans ce travail
une structuration théorique liée aux déterminants
d'accès aux microcrédits par les micro-entrepreneurs qui lui sera
d'une grande importance dans sa recherche scientifique.
7. ORGANISATION DE L'ETUDE
Hors-mis l'introduction générale et la
conclusion générale, cette étude est subdivisée en
trois importants chapitres.
> Chapitre I. la revue des littératures sur
la microfinance : comme le dit son intitulé, il présente
la revue de littérature sur la microfinance ainsi que les études
empiriques sur les déterminants d'accès aux crédits par
les micro-entrepreneurs.
> Chapitre II. Contexte et méthodologies
: il se consacre à la présentation du contexte de
l'étude (le marché central de Kananga) et la démarche
méthodologique utilisée.
> Chapitre III. Analyse de la problématique
: qui vient boucler notre travail, il est axé sur la
présentation des résultats, leurs discussions ainsi que les
implantations.
- 6 -
CHAPITRE I : REVUES DE LITTERATURE SUR LA MICRO
FINANCE
1.1. INTRODUCTION
L'accès aux crédits par les micro-entrepreneurs
est un problème aussi complexe qui puisse attirer l'attention de
beaucoup dans notre environnement, raison pour laquelle pour aborder au mieux
ce travail, il sera important de présenter une revue de
littérature sur le concept de la microfinance tout en présentant
quelques évidences empiriques sur les déterminants de
l'accès au microcrédit par les micros-entrepreneurs.
1.2. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE SUR LA
MICROFINANCE
1.2.1. DEFINITION DE LA MICROFINANCE
De façon plus générale, la microfinance
réfère à une vision du monde où « le maximum
de foyers pauvres ou assimilés peuvent avoir un accès permanent
à une gamme de services financiers de grande qualité et
adaptés à leurs besoins, incluant non seulement le crédit
mais aussi l'épargne, l'assurance et les transferts de fonds3
». D'une façon plus restrictive, la microfinance se
réfère à un certain nombre d'institutions privées
ou publiques qui se réclament de la microfinance.
Les services de microfinance fournissent un
ensemble de produits financiers aux personnes exclues du système
financier classique ou formel. Ils concernent en général les
habitants pauvres des pays en développement.
Pour être plus claire nous pouvons retenir à ce
point de notre travail, que la microfinance se présente actuellement
comme un moyen de développement économique permettant aux
personnes à faibles revenus exclues du système bancaire
classique, d'améliorer leur mode de vie, d'augmenter leurs revenus, en
leur offrant un ensemble de services financiers tels que : l'épargne, le
crédit, l'assurance, le transfert d'argent, comme déjà
pré-citer en haut.
Il est à signaler tout de même que la
microfinance ne concerne pas seulement les pays en développement, mais
également les pays riches. La microfinance se développe ainsi
dans les pays développés pour aider les populations exclues du
marché du travail à créer leur propre micro-entreprise.
3 Robert Peck Christen,
Richard Rosenberg & Veena Jayadeva. Financial institutions with a
double-bottom line: implications for the future of microfinance. CGAP
Occasional Paper, juillet 2004, p. 2-3.
- 7 -
1.2.2. LES ENJEUX DE LA MICROFINANCE
Normalement, les banques ne fournissent pas de services
financiers à des clients dépourvus d'un minimum de revenus. Pour
gérer un compte client, ces mêmes banques doivent supporter un
coût fixe assez substantiel qui ne dépend pas du montant des
sommes d'argent mises en jeu. Par exemple, le total des profits
dégagés par une centaine de crédits de 1 000 USD chacun
est à peu près égal au profit dégagé par un
crédit de 100 000 USD, alors que la gestion de cent crédits
implique cent fois plus de travail et de diverses dépenses que la
gestion d'un seul. La même équation de base régit
l'économie d'autres services financiers. Il y a un seuil de
rentabilité associé au crédit ou au dépôt qui
veut dire que la banque perd de l'argent lorsqu'elle effectue une transaction
au-dessous d'un certain montant. Les besoins financiers des pauvres se situent
généralement au-dessous de ce seuil.
De plus les pauvres ne possèdent pas suffisamment de
biens qui puissent être considérés comme un
collatéral, c'est-à-dire qui puissent servir de garantie.
Même lorsqu'ils possèdent leurs terres, ils n'en ont souvent aucun
titre de propriété. Cela a été
particulièrement bien étudié par
l'économiste Hernando de Soto4 Cela implique
que les banques n'ont pratiquement pas de recours contre les emprunteurs
défaillants.
À cause de ces difficultés, lorsque les pauvres
sont amenés à emprunter, ils doivent souvent faire appel à
leur famille ou à des prêteurs locaux qui pratiquent des taux
d'intérêt très élevés. Alors que ces
prêteurs sont souvent stigmatisés et traités d'usuriers,
leurs services sont accessibles, rapides et très flexibles lorsque les
emprunteurs doivent faire face à des problèmes. Les espoirs qu'on
a pu caresser de les éliminer du circuit se sont avérés
irréalistes même dans des contextes où les institutions de
microfinance étaient très actives.
1.2.3. APERÇU HISTORIQUE
Dans le passé, les pratiques visionnaires de certains
moines franciscains qui avaient fondé au XVe
siècle des monts-de-piété
présentaient des orientations communautaires. Toujours en
Europe, en 1849, un bourgmestre prussien Friedrich Wilhelm Raiffeisen,
fonde en Rhénanie la première
société coopératives d'épargne et de
crédit, une institution qui offre des services d'épargne
aux populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques.
L'épargne collectée permet de consentir des crédits
à d'autres clients. Ces organismes sont dits mutualistes.
Le mutualisme y compris financier connaît à partir de
1941, un développement assez exceptionnel au Pays basque
espagnol autour des coopératives de Mondragón.
Mis à part le cas de Mondragón, les organismes et
institutions qui se
4 Hernando de Soto, L'autre sentier, 1994,
La découverte, page inconnue. Édition anglaise The Other
Path: The Invisible Revolution in the Third World. Harper & Row
Publishers, New York, 1989, p. 162.
- 8 -
développent sur cette base en Europe et en
Amérique du Nord, puis, après la Seconde Guerre mondiale dans les
pays du Sud se focalisent sur l'épargne et offrent peu de services de
crédit5.
Dans les années 1970, avec la Grameen Bank,
Muhammad Yunus développe le microcrédit au
Bangladesh et ouvre la voie à de nombreuses autres
expériences menées dans le monde entier. Des institutions sont
créées pour fournir aux pauvres des moyens de créer leur
gagne-pain et les outils pour gérer le risque associé,
c'est-à-dire les services financiers normaux qui sont proposés
aux catégories plus riches. Le succès de la Grameen Bank
qui compte maintenant comme clients plus de 7 millions de
Bangladeshies pauvres a connu un écho dans le monde entier, dans la
pratique, il s'est avéré difficile de recopier cette
expérience. Dans les pays où les densités de population
sont plus faibles, il est beaucoup plus problématique de réunir
les conditions de rentabilité pour créer des services et
commerces de proximité. Il n'empêche que la Grameen a
démontré que non seulement les pauvres remboursent leurs
crédits, mais qu'ils peuvent payer des intérêts
élevés et que l'institution peut donc couvrir ses propres
coûts6.
À la fin des années 1980, les initiatives se
multiplient. En Amérique latine, des institutions accordant des
crédits en milieu urbain commencent à couvrir leur frais sans
subvention. L'ONG bolivienne PRODEM créée en
1986 décide de « filialiser » ses activités de
microfinance sous forme de banque en créant la Banco Solidario SA, plus
connue sous le nom de BancoSol. C'est l'émergence d'une
« industrie de la microfinance7 ».
Beaucoup de progrès ont été
effectués, mais tous les problèmes n'ont pas été
résolus, et la grande majorité de la population qui gagne moins
d'un euro par jour, spécialement dans les zones rurales, ne
bénéficie toujours d'aucun accès au secteur financier
normal. Le secteur de la microfinance a connu une croissance
régulière jusqu'à atteindre en 2007 25 milliards de
dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la microfinance Il en
faudrait dix fois plus pour fournir aux populations pauvres le capital dont
elles ont besoin. Le secteur de la microfinance a connu une forte croissance,
au point qu'on a pu se demander s'il n'y avait pas un risque à laisser
filer autant de capitaux vers un secteur qui n'était pas
forcément géré correctement.
1.2.4. LES SYSTEMES FINANCIERS « INCLUSIFS »
L'ère du microcrédit qui a commencé dans
les années 1970 a laissé la place à une approche moins
restrictive de systèmes financiers. Alors que le
microcrédit a connu un certain succès pour les projets
d'entreprises familiales de zones urbaines ou périurbaines, son
développement a été relativement plus faible dans les
zones de moindre densité. Par ailleurs, il semble douteux que le
mouvement du microcrédit ait atteint l'un de ses objectifs majeurs
5 Sébastien Boyé, Jérémy
Hajdenberg, Christine Poursat, Le Guide de la microfinance, Eyrolles,
2006, p. 19
6 Sébastien Boyé, Jérémy
Hajdenberg, Christine Poursat, op.cit. P20
7 Idem. P21
- 9 -
qui était d'évincer les prêteurs
traditionnels qui pratiquent couramment des taux d'intérêt de 10 %
par mois.
La nouvelle approche des systèmes financiers
reconnaît davantage la richesse des siècles d'histoire de la
microfinance et l'immense diversité des institutions au service des
pauvres dans le monde en voie de développement d'aujourd'hui. L'approche
nouvelle s'enracine aussi dans une prise de conscience croissante de la
diversité des besoins des populations les plus pauvres en matière
de services financiers et de la diversité également de leurs
conditions de vie et de travail.
Dans son livre La Création de secteurs financiers
accessibles à tous, Brigitte Helms distingue
quatre catégories de prestataires de microfinance et plaide pour une
stratégie proactive impliquant chacune de ces catégories pour les
mobiliser au service des idéaux du mouvement de la
microfinance.8 Il s'agit :
? Les prestataires informels de services financiers
: On inclut dans cette catégorie les prêteurs
traditionnels, les prêteurs sur gage, les collecteurs d'épargne,
les garde-monnaie, les tontines, les « ASCA » et input supply
shop ;
? Les associations mutualistes : Il s'agit
des Groupes d'entraide, des coopératives de crédit,
ainsi qu'une variété hybride de structures comme les
associations de services financiers et les CVECA (caisse villageoise
d'épargne et de crédit autogérée)
? Les ONG : elles se sont
développées à travers le monde depuis 1975 et se sont
montrées très innovantes dans des formules bancaires comme le
crédit solidaire, les banques villageoises et les services bancaires
mobiles. Elles ont réussi à casser les barrières qui
pouvaient leur interdire d'accéder aux populations les plus pauvres.
D'autres ONG ont pour rôle de renforcer l'autonomie et les
capacités des institutions de microfinance mais aussi d'appuyer les
gouvernements dans leurs initiatives relatives au secteur de la
microfinance.
? Les structures financières institutionnelles
: Dans cette catégorie, en plus des banques commerciales, il
faut classer les banques d'état, les banques de développement
agricole, les banques d'épargne, les banques rurales et les institutions
financières non-bancaires. Ces structures sont gérées et
dirigées classiquement, offrent une large gamme de services financiers
et contrôlent des réseaux d'agences qui peuvent s'étendre
au-delà des frontières de leur pays d'origine. Ces institutions
se sont néanmoins révélées être très
réticentes à assumer des missions sociales et, parce que leur
coût par opération est élevé, elles ne peuvent
souvent pas proposer leurs services aux populations pauvres ou exclues.
8 Brigit Helms, La Création de secteurs
financiers accessibles à tous, CGAP/World Bank, Washington, 2006,
p. 35-37 de l'édition anglaise Access for All: Building Inclusive
Financial Systems.
- 10 -
1.2.5. CREDIT ET MICROCREDIT 1.2.5.1.
DEFINITIONS
De par son étymologie, le terme crédit vient du
participe passé du latin : « credere », du verbe pour rappeler
que l'opération est fondée sur la croyance du créancier,
que le débiteur sera à même de payer sa dette à
l'échéance. Le créancier est donc « celui qui fait
confiance » à un débiteur.
Un crédit est une mise à
disposition d'argent sous forme de prêt, consentie par un
créancier (prêteur) à un débiteur (emprunteur). Pour
le créancier, l'opération donne naissance à une
créance sur l'emprunteur, en vertu de laquelle il pourra obtenir
remboursement des fonds et paiement d'une rémunération
(intérêt) selon un échéancier prévu. Pour
l'emprunteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un particulier, le
crédit consacre l'existence d'une dette et ouvre la mise à
disposition d'une ressource financière à caractère
temporaire.
Le microcrédit quant à lui,
consiste en l'attribution de prêts de faible montant à des
entrepreneurs ou à des artisans qui ne peuvent pas accéder aux
prêts bancaires classiques. Le microcrédit se développe
surtout dans les pays en développement, où il permet de
concrétiser des microprojets, favorisant l'activité et la
création de richesses, mais se pratique aussi bien dans les pays
développés ou en transition.
Nous rappelons que cette partie de notre chapitre s'attachera
plus à parler du
microcrédit.
1.2.5.2. DU MICROCREDIT A LA MICROFINANCE
Le succès et l'essor qu'a connu le microcrédit,
comme instrument de base, a déclenché d'autres besoins financiers
de la population pauvre qui ne pouvaient pas être satisfaits par les
circuits bancaires classiques ; ces besoins sont à l'Origine de
l'apparition de la microfinance. Dans ce sens, elle ne se limite plus à
l'octroi de microcrédit aux pauvres mais elle s'étend la
fourniture d'un ensemble de services financiers à tous ceux qui sont
exclus du système financier classique ou formel. Et bien qu'elle se
réduit, pour la plupart des gens, au seul microcrédit, la
microfinance englobe, aujourd'hui, d'autres services financiers offerts aux
personnes démunies.
Elle inclut une gamme variée de services, à
savoir le microcrédit, la micro épargne, la micro assurance
transfert d'argent, et le mobile banking avec une clientèle de plus en
plus étendue.
1.2.5.3. CARACTERISTIQUE DU MICROCREDIT
Les microcrédits différent d'une institution de
microcrédit à une autre et d'un pays à un autre mais ils
disposent de caractéristiques communes qui les distinguent des
crédits classiques octroyés par les banques commerciales.
Généralement, tout microcrédit est un prêt
- 11 -
de faible montant, à durée de remboursement
courte, octroyé à un pauvre souvent une femme qui n'a pas de
garanties matérielles pour monter une activité
génératrice de revenu.
Il s'agit de caractéristiques suivantes :
a) Le montant faible du microcrédit
Le montant faible sollicité par les pauvres est une
cause de leur exclusion bancaire. En effet, les besoins monétaires de
cette population sont modestes au vu de leur situation précaire qui ne
leur permet pas de penser à des projets à forte intensité
capitalistique, car non seulement ils sont certains que personne ne leur
accorde un montant élevé à cause de leur
vulnérabilité, mais aussi par aversion des grands projets
au-dessus de leur capacité et désir d'investir dans des micro
entreprises pas trop risquées.
Ce montant diffère d'un pays à un autre, si
dans les pays en développement la valeur du microcrédit peut ne
pas dépasser une vingtaine de dollars, il peut atteindre dans les pays
industriels des milliers de dollars.
Au sein d'un même pays, les institutions peuvent fixer
des plafonds différents selon leurs politiques respectives, et une
même IMF peut attribuer les plafonds suivant une classification de ses
clients ; cette discrimination peut se faire selon, le secteur
d'activité du bénéficiaire, le motif pour lequel il
demande le prêt ou bien en fonction de son historique de remboursement.
C'est-à-dire que si le bénéficiaire a déjà
remboursé un prêt dans les conditions préétablies,
il peut solliciter un montant plus élevé.
b) La courte durée de remboursement
Les microcrédits sont des crédits du court
terme, cette caractéristique de durée courte de remboursement est
une des origines de réussite des programmes de microcrédit. En
effet, le fait d'avoir des échéances proches, les
difficultés de remboursement sont détectées tôt, ce
qui facilite le recouvrement.
Les remboursements peuvent être mensuels, hebdomadaires
ou même journaliers, mais généralement la durée
globale, dont la moyenne est de 6mois, ne dépasse les 18 mois que
très rarement.
c) La clientèle
Le microcrédit est apparu en réponse aux besoins
de financement d'une catégorie bien spécifique, il a
été créé pour servir les pauvres qui sont exclus du
système bancaire classique. Cependant, Il n'y a pas de définition
stricte limitant l'étendue du microcrédit aux pauvres au sens
strict du mot ( vivant avec moins de 1 dollar ou 2 dollars par jour, par
exemple) ; on peut donc dire que le microcrédit cible tout client, qui
veut monter une activité génératrice de revenu, mais qui
manque de capital, qui ne détient pas de garanties matérielles,
et qui est jugé insolvable par les banques commerciales. Ce genre de
crédits s'adresse donc aux pauvres actifs.
- 12 -
Soixante-dix pour cent des pauvres dans le monde sont des
femmes. Or, traditionnellement, les femmes sont désavantagées en
matière d'accès au crédit et aux autres services
financiers car les banques commerciales préfèrent souvent
opérer avec les hommes et les entreprises appartenant au secteur
structuré, négligeant les femmes qui représentent une
proportion importante et croissante de l'économie informelle. En
revanche, plusieurs études constatent que la microfinance, qui s'adresse
plutôt aux exclus du système bancaire traditionnel, cible souvent
les femmes, voire parfois exclusivement.
En effet, le microcrédit touche des secteurs faiblement
capitalisés employant souvent une main d'oeuvre féminine,
d'ailleurs l'histoire de Mohammad Yunus et de la Grammen Bank a commencé
avec des femmes qui représentent 97% des emprunteurs de la banque, et
les programmes de microcrédit continuent à privilégier la
femme.
d) Le taux d'intérêt
Le taux d'intérêt (prix du service de
microcrédit) est au centre des débats qui se déroulent
autours de la microfinance. C'est le principal point de divergence entre deux
visions théoriques ; la vision institutionnelle qui propose de fixer le
taux d'intérêt un niveau qui permet à l'IMF d'assurer son
autosuffisance financière et d'être rentable pour pouvoir perdurer
indépendamment des subventions et dons. Et la vision welfariste du
bienêtre social qui considère que la recherche de la performance
financière entraînera intuitivement l'omission de la mission
sociale qui est le fondement idéologique du concept
microcrédit.
e) La destination des microcrédits
Bien que ces dernières années, on parle de
microcrédit à la consommation, et de microcrédit pour
l'amélioration du logement, la destination principale et fondamentale du
programme de microcrédit est la création ou l'extension d'une
activité génératrice de revenu; il s'agit donc d'un
crédit professionnel, favorisant l'insertion économique des
personnes démunies dans la vie professionnelle.
Cette destination productrice permet au
bénéficiaire de dégager des profits lui permettant de
rembourser le prêt octroyé, d'améliorer les revenus
générés par son activité
et de promouvoir les conditions de vie de son ménage.
C'est ce qui contribue à favoriser sa meilleure intégration dans
le processus économique.
f) Les techniques d'octroi et de
recouvrement
Le succès du microcrédit surmonter les obstacles
liés aux caractéristiques des emprunteurs qui les excluent du
système bancaire classique, réside dans son mode de
fonctionnement.
Face à l'absence des garanties, les IMF mettent en
place un système basé Sur des techniques substituables à
la sûreté réelle tels que : la relation de proximité
une technique basée sur la confiance entre les deux contractants, le
crédit de groupes solidaires qui est une
9 Adam Smith, Recherche sur la Nature et les Causes
de la Richesse des Nations, [II, 2, 306307]
- 13 -
technique d'octroi de crédit en groupe, la technique du
crédit progressif qui est une technique de motivation des emprunteurs
à un remboursement à terme.
1.2.6. ETUDE THEORIQUE DE LA RELATION ENTRE INTERMEDIATION
FINANCIERE ET CROISSANCE
Les fondements théoriques concernant les effets de
l'intermédiation financière sur la croissance peuvent se
décomposer en deux parties. La première partie (A) reprend les
théories développées par les grands maîtres à
penser et plus particulièrement les écrits d'Adam Smith et de
Joseph Schumpeter qui se sont penchés sur l'utilisation optimale du
crédit par les marchés, bien que leur approche soit radicalement
différente, chacun ayant sa propre appréciation de la croissance.
Mais leur idée s'intéresse donc plus particulièrement
à la façon dont le crédit doit être utilisé
pour bénéficier à l'économie. Elle a une fonction
normative.
La seconde partie (B) est au contraire plutôt
descriptive. Des économistes spécialisés dans l'analyse de
la croissance ont développé des modèles qui
décrivent comment le développement financier dynamise les
marchés. Ces modèles découlent tout droit de la
théorie de la croissance endogène. Ils permettent de formaliser
les fonctions du système financier qui favorisent la création de
richesses et le dynamisme économique. Ces modèles ont
enclenché une longue série d'études empiriques
destinées à démontrer le lien entre développement
financier et croissance.
En ce qui concerne ce point de notre travail, nous nous
intéresserons qu'à la première partie.
1.2.6.1. LA THEORIE BANCAIRE D'ADAM SMITH
Adam Smith initie son raisonnement en constatant qu'un agent
exerçant une activité économique est obligé
d'épargner pour faire face à ses échéances. Cet
argent lui permet de détenir l'encaisse de transaction rendue
nécessaire par l'existence de décalages entre les recettes et les
dépenses de l'activité. Il peut s'agir, par exemple, du
décalage entre le paiement d'un fournisseur et la réception du
paiement d'un client. Cette épargne est morte car elle n'est
utilisée ni à des fins de consommation, ni à des fins de
production. Le chef d'entreprise est finalement contraint à une gestion
inefficace de son argent. Adam Smith propose alors que les banquiers
substituent les instruments bancaires à la monnaie métallique.
Les entrepreneurs pourraient ainsi faire escompter auprès des banques
leurs effets réels sous la forme d'avance monétaire. Ces
crédits bancaires seraient accordés contre la promesse d'une
rentrée d'argent future. L'épargne serait ainsi
gérée de façon optimale9.
Adam Smith considère que le rôle de la banque
n'est pas de financer les immobilisations, mais uniquement de rendre active et
productive une plus grande partie du capital. Il craint les risques
systémiques créés par des faillites bancaires.
D'après l'auteur, une
- 14 -
banque peut difficilement gérer de façon
efficace et prudente ses liquidités si elle autorise des prêts sur
du long terme. Lorsqu'une banque octroie un crédit, elle augmente la
circulation de monnaie dans l'économie.
Des déséquilibres micro-économiques
bancaires peuvent avoir des conséquences macroéconomiques
énormes, comme l'effondrement de tout le système bancaire et de
crédit, ainsi que des effets dramatiques sur le commerce et l'industrie.
Ce risque ne peut être limité que par la règle de la
stricte convertibilité du papier en or. Une telle restriction
empêche les banques de proposer des prêts à long terme dans
la mesure où il leur est difficile de contrôler le volume de
papier en circulation10.
Si Adam Smith considère que le seul rôle des
banques est d'activer la partie du capital inutilisée par les
entrepreneurs dans la conduite prudente de leur activité
économique, il en va tout autrement de Joseph Schumpeter. Comme Adam
Smith, Joseph Schumpeter reconnaît que l'exercice de l'activité
bancaire comporte des risques importants pour la stabilité
macro-économique. Néanmoins, il soutient l'idée que les
banques doivent financer le capital immobilisé, idée totalement
contraire à la vision d'Adam Smith.
1.2.6.2. LA THEORIE BANCAIRE DE JOSEPH SCHUMPETER
Alors qu'Adam Smith refuse de financer le capital
immobilisé en raison des risques d'insolvabilité, Joseph
Schumpeter adopte une position différente.
Si Adam Smith préconise aux banques de ne financer que
le capital circulant des entreprises en échanges de sûretés
réelles, Joseph Schumpeter, pour sa part, leur enjoint de financer le
capital immobilisé, mais à certaines conditions.
Selon Schumpeter, le rôle des banques est central et
décisif dans le phénomène d'évolution. Leur
fonction principale consiste à financer cette évolution.
Schumpeter considère que sans la banque l'évolution ne pourrait
exister. Elle crée le pouvoir d'achat nécessaire au financement
des investissements requis. Contrairement à Adam Smith, Joseph
Schumpeter pense que l'innovation ne peut être financée par
l'épargne : celle-ci serait soit insuffisante soit non disponible.
L'absence de disponibilité s'expliquerait par la dimension psychologique
des épargnants. Ceux-ci ne seront sans doute jamais prêts à
prendre le risque de la perdre, étant donné les efforts accomplis
pour la réunir. Le crédit fournit par le banquier à
l'entrepreneur n'est donc pas un prélèvement sur l'épargne
actuelle.
Il s'agit plutôt d' « une avance sur des revenus
qui n'existent pas encore et qui ne seront dégagés que lors de
l'exécution par l'entrepreneur de nouvelles combinaisons productives
»
(Karklins-Marchay, 2004). De même Figuera
écrit : « dans l'analyse du processus de
l'évolution économique, Schumpeter renverse la vision qui fut
celle d'Adam
10 Idem [II, 2, 311-312 et II, 2, 330]
- 15 -
Smith et attribue au progrès technique une
priorité par rapport à l'accumulation ». En fournissant un
crédit à l'entrepreneur afin qu'il concrétise son
intuition économique, le banquier crée un pouvoir d'achat qui
permet à l'entrepreneur d'accéder aux biens utilisés par
le circuit normal de l'économie. Ainsi, le crédit permet
d'accéder à des biens normalement indisponibles : la
création de pouvoir d'achat par le banquier créé une place
à l'entrepreneur dans le processus économique. « La
création de monnaie détermine une augmentation du niveau des prix
et une compression du pouvoir d'achat existant, qui est la source pour le
financement des investissements nouveaux ». Il s'agit, selon l'expression
de Von Mises, d'une épargne forcée et concédée de
mauvaise grâce par le circuit11.
1.2.6.3. L'OPPOSITION D'HAYEK A KEYNES
Hayek critique la position intellectuelle de Keynes et, par
conséquence, de Schumpeter, en reconnaissant que si les politiques
préconisées sont efficaces à court terme, elles n'en ont
pas moins des effets néfastes sur l'économie à plus long
terme. Elles déséquilibrent de façon artificielle le
système productif. Si pour Keynes les crises économiques
proviennent d'une insuffisance d'investissement, il en va tout autrement pour
Hayek qui considère que c'est, au contraire, l'excès
d'investissement qui est à l'origine des crises.
Pour commencer, Hayek distingue deux catégories de
biens : les biens de consommation et les biens de production. Les biens de
production sont les moyens originels de production ou les produits
intermédiaires, appelés aussi biens d'investissement. Ceux-ci
peuvent être plus ou moins spécifiques à la production d'un
type de biens de consommation. Plus le système de production mobilise de
capital et plus le processus de production est long (Hayek, 1975).
Selon Hayek, la part de ressources que les agents ne
souhaitent pas consommer constitue l'enveloppe disponible pour
l'investissement. Seule cette épargne peut jouer le rôle
d'investissement. Si l'investissement dépasse l'épargne
préalable, ce qui est le cas dans le modèle
développé par Schumpeter, les signaux envoyés par les prix
aux agents sont faussés et ces derniers prennent des décisions
inadaptées à la situation réelle de l'économie. En
cas de surinvestissement, situation provoquée en général
par une baisse du taux d'intérêt en dessous de son taux naturel,
les agents économiques sont incités à allonger le
processus de production, c'est à dire, à consacrer plus de
capital à la production de biens de consommation.
Le surinvestissement implique la création d'une
épargne forcée, puisque nous nous trouvons en situation de vases
communicants (une variation de l'investissement entraine une variation de la
consommation) : l'augmentation des prix (inflation) induite par cet afflux
massif d'investissement réduit le pouvoir d'achat des agents
économiques au profit d'autres agents. « La crise n'est pas
causée par l'insuffisance de la demande effective mais par le
surinvestissement qui se transforme en excès de demande de consommation
par rapport aux moyens de la satisfaire » (Dostaler, 2001).
11Joseph Schumpeter, Théorie de
l'évolution économique [Chapitre 3, I, 152-153 et 3, I, 147].
- 16 -
Les différents positionnements adoptés par les
chercheurs nous montrent que la question de l'attribution du crédit
à l'économie n'est pas une question neutre. Aujourd'hui encore
elle porte à controverse. Elle implique des positionnements en
matière de politiques économiques. Grosso modo, les auteurs se
séparent sur la durée que doit prendre le crédit ainsi que
sur l'objet du financement. Nous analyserons ultérieurement la pratique
de la microfinance à la lumière de ces différents
positionnements théoriques. En attendant, analysons les apports de la
théorie de la croissance endogène. Nous aurons ainsi une vision
plus claire des fonctions de l'intermédiation financière.
1.l.7. LA PROCEDURE D'OCTROI DE CREDIT DANS UNE IMF
Sur ce point nous essayerons de présenter les
différentes étapes et possibilités d'octroi de
crédit par les institutions de microfinance.
Une IMF peut octroyer ses crédits sous une forme
individuelle ou solidaire (cf. définition en infra). Une combinaison de
ces deux types de crédits est fréquemment opérée
afin de limiter les risques de non recouvrement au vu des
caractéristiques (valeurs, niveau de développement,
solidarité ...) et de l'environnement (rural ou urbain en particulier)
des populations cibles.
1.l.7.1. CARACTERISTIQUES COMMUNES
Cependant, qu'il soit de type individuel ou solidaire, un
microcrédit revêt généralement les
caractéristiques suivantes :
> Il n'est que très rarement assorti d'une garantie
réalisable. Les rares garanties obtenues ont une valeur principalement
psychologique ;
> La décision d'octroi est essentiellement
axée sur le profil de l'emprunteur : valeurs morales, volonté de
rembourser, degré d'intégration dans sa communauté sociale
;
> Il nécessite de ce fait une forte proximité
avec l'emprunteur, en particulier concernant le suivi du prêt ;
> Il est de faible montant unitaire ;
> Il est accordé sur une base progressive : le
montant du premier prêt augmente dès lors que le remboursement des
premières échéances a été
régulièrement honoré ;
> Il est accordé sur une période relativement
courte, fréquemment inférieure à un an ;
> Il est assorti d'un taux d'intérêt
élevé (fréquemment supérieur à 3 % par mois)
dans un souci de rentabilité ;
> Il génère individuellement de faibles
produits d'intérêt, conduisant les IMF à multiplier les
octrois dans un souci de rentabilité.
- 17 -
1.2.7.2. CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT
INDIVIDUEL
A. PARTICULARITES
Inspiré de l'industrie bancaire classique, le
microcrédit individuel, comme son nom l'indique, s'adresse à un
emprunteur unique. Ce type de crédit est tout
particulièrement adapté à une clientèle urbaine,
notamment pour les raisons suivantes :
> La population y est dense, favorisant un
suivi de proximité ;
> Les systèmes de solidarité y sont
moins ancrés qu'en zone rurale.
Le montant des prêts est
généralement plus important qu'en zones rurales du fait d'un
potentiel économique et d'un niveau de vie en principe
supérieurs. Il est fréquent qu'un crédit individuel,
nécessitant un degré de confiance plus important qu'un
crédit de type solidaire, au regard de la faiblesse des
garanties obtenues, ne soit accordé qu'après l'octroi
préalable de crédits solidaires, régulièrement
honorés. Du fait de l'absence d'une pression sociale efficace,
contrairement au crédit solidaire, les IMF ont recours à des
garanties de remboursement de substitution. D'autre part, l'emprunteur
individuel est sélectionné directement par l'IMF sur la base d'un
dossier de crédit. En outre, un crédit individuel
implique généralement une affectation exclusivement
productive des fonds prêtés (fonds de roulement,
investissements ...).
Concernant la constitution du dossier de prêt,
l'agent de crédit doit apprécier autant la pertinence du projet
à financer (rentabilité, pérennité ...) que la
personnalité de l'emprunteur (valeurs morales, compétences ...).
Il doit, de plus, étendre ses recherches au cercle familial de ce
dernier (niveau de vie, endettement ...), généralement plus
élargi dans les PED que dans nos économies
occidentales.
Ainsi, le crédit individuel s'apparente de par
sa méthode d'octroi à un crédit bancaire
classique. Toutefois le risque de crédit y est plus important, à
plusieurs égards.
B. RISQUES SPECIFIQUES
Les facteurs de risque propres au microcrédit
individuel reposent essentiellement sur la faiblesse des moyens
concourant à la décision d'octroi : niveau des garanties,
qualité de l'information et ampleur des investigations.
1) Faiblesse des garanties
Dans les PED, il est rare qu'un emprunteur soit apte
à présenter des garanties réelles de
solvabilité. La valeur des garanties éventuellement
présentées (par l'emprunteur ou un garant), immobilières
(terrain, habitation ...), ou mobilières (stocks de marchandises,
bétail ...) doit être nuancée à deux niveaux. D'une
part, il existe une forte probabilité de disparition des
garanties mobilières, par leur consommation ou leur revente notamment.
D'autre part, les IMF implantées dans les PED sont
fréquemment confrontées à l'inexistence de titres
de propriété, en particulier sur les biens immobiliers, du
fait de l'absence ou de
- 18 -
l'inefficacité des registres de propriété
ou de cadastres. Ainsi, les institutions sont fréquemment contraintes
d'accepter des formes de garantie alternatives dépourvues de titre de
propriété (biens ménagers notamment), et ce en l'absence
de formalisme (absence d'enregistrements) en raison d'un rapport
avantages/coûts peu profitable.
Dans ce contexte, certaines IMF soumettent à l'octroi
d'un crédit, la constitution d'une épargne préalable. Ce
mode de garantie s'avère relativement efficace et facile à mettre
en oeuvre.
Les IMF ont en outre, recours à des formes de pression
dissuasives, consistant notamment à ne plus accorder de nouveaux
prêts aux débiteurs défaillants. Cette forme de coercition,
également mise en oeuvre dans nos économies, est plus
opérante dans les PED dans la mesure où l'accès au
crédit y est généralement vital. Toutefois,
l'efficacité de cette forme de garantie indirecte est
atténuée si le client a aisément accès aux services
d'IMF concurrentes (en particulier en zones urbaines) du fait de l'absence
quasi-systématique d'un fichier de centralisation des risques31,
accessibles aux IMF implantées dans les PED.
En outre, bien qu'actuellement marginale, la micro-assurance
constitue une forme de garantie complémentaire efficace, notamment par
le paiement des échéances de remboursement résiduelles en
cas de décès de l'emprunteur, via des systèmes de fonds de
solidarité.
î) Carence de l'information
Cette absence de centralisation de l'information32 contraint
les IMF des PED à recourir par elles-mêmes à des
enquêtes de terrain, afin d'évaluer la solvabilité
financière des clients : Entretiens avec ces derniers et leur entourage
proche, visite de l'exploitation ... Les renseignements collectés ont
généralement un caractère peu probant, d'une part au vu de
la faiblesse des moyens humains et matériels dont disposent
généralement les l'IMF et, d'autre part, en raison du manque de
fiabilité des informations collectées. A titre d'exemple, du fait
de l'absence fréquente de tenue de comptabilité, les agents de
crédit sont amenés à déduire par eux-mêmes
des explications de l'emprunteur, les états financiers et le niveau de
trésorerie prévisionnels, avec les aléas
d'appréciation que cela comporte.
3) Faiblesse des investigations
Hormis le manque d'informations disponibles, le temps
consacré à l'instruction d'un dossier de crédit est
généralement fortement restreint, en raison du faible niveau de
rentabilité du portefeuille de prêts. L'étude du projet
économique financé peut ainsi se révéler succincte
et de ce fait peu probante.
- 19 -
C. CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT SOLIDAIRE 1)
Particularités
Les modèles de crédit solidaire,
instaurés afin de pallier les inadaptations du crédit de type
individuel, sont inspirés de l'expérience de la Grameen Bank,
implantée au Bangladesh depuis 1976, modèle de réussite du
fait notamment de sa grande capacité à atteindre, avec un
très bon taux de remboursement, une large part de la population la plus
défavorisée. Ce type de crédit est tout
particulièrement adapté à une clientèle rurale,
dans la mesure où les systèmes de solidarité y sont plus
forts qu'en zone urbaine (population d'implantation récente et
disparate), à l'image notamment des caisses villageoises. Bien qu'il
n'existe pas de modèle unique et immuable, le fonctionnement d'un
système de crédit solidaire repose généralement sur
les spécificités suivantes :
? Création de groupes d'emprunteurs, en nombre
généralement restreint
? Forme de garantie : caution solidaire ou pression sociale au
niveau du groupe d'emprunteurs. En cas de défaillance de l'un des
membres du groupe, les autres membres sont tenus, sauf exceptions,
solidairement et indéfiniment responsables du remboursement du solde du
prêt. De plus, si l'un des membres n'honore pas ses engagements, c'est
l'ensemble du groupe qui peut être exclu de l'accès au
crédit36.
? Liberté d'utilisation du crédit (prêts
non destinés uniquement à une activité productive).
î) Risques spécifiques
Le risque réside dans la recherche de
productivité et de sécurité au détriment des
spécificités du contexte local : industrialisation des octrois de
crédits sur la base de produits standardisés dans une logique de
rentabilité et confiance illimitée dans le principe de «
groupes solidaires ».
Ces défaillances peuvent se traduire comme suit :
? Solidarité fictive au sein du groupe d'emprunteurs.
Le risque de solidarité fictive est pallié par l'instauration
d'une procédure d'agrément rigoureuse des groupes d'emprunteurs,
en dépit d'une logique de recherche de productivité
effrénée, grâce à une bonne adaptation au contexte
local, notamment en considérant les modes de solidarités et les
leaderships des communautés.
? Crédit non adapté aux besoins du client. Un
microcrédit peut ne pas être adapté aux attentes de
l'emprunteur, concernant notamment son montant, son évolution et sa
durée. Ce risque est pallié par une non-standardisation des
microcrédits octroyés et par un renforcement de la relation avec
le client.
- 20 -
Théoriquement, l'accès au microcrédit est
expliqué par différentes théories entre autres : la
théorie Asymétries d'information et rationnement du
crédit, la Sélection adverse, l'Aléa moral et la
théorie d'agence (Stiglitz et Weiss, 1981).
1.3. QUELQUES ETUDES EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS
D'ACCES AUX CREDITS PAR LES MICRO-ENTREPRENEURS
D'une manière générale, les contraintes
structurelles sont le plus souvent mises en avant comme les principaux
déterminants de l'accès des ménages pauvres au
microcrédit. L'absence de garanties, la restriction des conditions
d'éligibilités aux prêts, les taux d'intérêts,
l'inadaptation des prêts aux besoins des populations sont autant de
facteurs liés aux structures de microfinance et qui limitent fortement
l'accès du plus grand nombre de personnes au microcrédit
(Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014). Au-delà de ces contraintes
structurelles couramment citées, divers autres obstacles existent et
participent à limiter l'accès des pauvres au crédit.
Certes, il est irréaliste de vouloir produire une liste exhaustive des
facteurs qui limitent l'accès aux microcrédits, mais nous
essayons ici de mettre en relief les contraintes importantes moins
relevées dans les études (Gnoudanfoly Amadou SORO, 2014).
Plusieurs études ont cherché à mettre en
exergue les déterminants de la demande et de l'accès effectif au
crédit. Certains auteurs (Hudon et Ouro-Koura, 2008 ; Camileri, 2005 ;
Reinke, 1998) mettent en avant des variables réelles liées aux
caractéristiques du micro-entrepreneur (il s'agit par exemple des
variables telles que le sexe, l'âge, le niveau d'études, son
expérience dans l'activité et dans le secteur d'activité
et le nombre de personnes à charge). A travers les études de
Kodjo, Abiassi et Allagbe (2003), Bitemo Ndiwulu et Dzaka (2009) et de Camileri
(2005), on remarque que les femmes ont plus accès au crédit que
les hommes. D'autres par contre, mettent l'accent sur des variables liée
à l'entreprise (le secteur d'activité, l'effectif du personnel,
le chiffre d'affaires et le type de local) et celles liées aux
caractéristiques du microcrédit. (Kodjo, Abiassi et Allagbe, 2003
; Hudon et Ouro-Koura, 2008).
1.3.1. DETERMINANTS LIES AUX CARACTERISTIQUES
SOCIODEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES DES
MICRO-ENTREPRENEURS
1.3.1.1. AGE ET LE GENRE
Dans la littérature empirique, il a été
observé qu'en matière d'accès au crédit, les femmes
présentent un taux de remboursement élevé que celui des
hommes. Cela résulte du fait que les femmes résistent très
peu à la pression des agents de crédit et du groupe solidaire,
raison pour laquelle elles sont toujours tentées de s'acquitter de leurs
obligations dans le délai (Saruzi, 2011). Bisimwa (2003) soutient
à son tour que le genre féminin ne joue pas en faveur du
remboursement. Aussi, l'étude menée par Hour (2002) en
Afghanistan soutient que les hommes demandent plus de crédit dans les
pays musulmans car la majorité des femmes sont sous la charge de leurs
époux et s'occupent uniquement du ménage.
- 21 -
Gaud, P. (2001), les difficultés liées à
l'âge conduisent généralement les entrepreneurs d'un
certain âge à privilégier le crédit dont les
coûts de déplacement sont faibles.
1.3.1.2. LE STATUT MATRIMONIAL ET LE NIVEAU
D'INSTRUCTION
Des études empiriques soutiennent qu'une personne
mariée a une plus grande chance d'accéder au crédit
étant donné que son état matrimonial permet de juger du
degré de responsabilité et de crédibilité dans ses
engagements avec les préteurs (Soro A., 2014). Il s'avère aussi
que plus le demandeur du crédit est instruit, plus le prêteur ne
l'estime crédible car il a une réputation avantageuse par rapport
à une personne non instruite (Mweze, 2008). Aussi, dans la vie courante,
un entrepreneur instruit a plus de chance de rencontrer des personnes qu'il
connait dans une institution financière et qui pourrait lui faciliter
l'accès au crédit. Soro, A. (2014) note, en outre, que les
personnes ayant atteint un niveau d'études supérieur ont tendance
à utiliser leurs propres fonds que d'emprunter. Par contre, Nino-Zarazua
et Copestake (2009), n'ont pas trouvé d'impact significatif pour
l'éducation.
1.3.1.3. TAILLE DU MENAGE DE L'ENTREPRENEUR (TAILLE DE
MENAGE)
Elle est définie par le nombre des personnes prises en
charge par l'entrepreneur. Les entrepreneurs dont la taille du ménage
est élevée recourent plus au crédit et y accèdent
facilement par l'effet de répétition des transactions. Les
travaux de Sahnert et Stein K (2004) soutiennent cette idée affirmant
que plus le nombre des personnes à charge du demandeur de crédit
est élevé plus les besoins des fonds est élevé, il
recourt plus au crédit et y accède facilement. Par contre, pour
Bolder J. (1990), plus le nombre des personnes à charge de
l'entrepreneur demandeur du crédit est élevé moins il
accède au crédit. Ceci s'explique par l'importance des
problèmes sociaux dans le ménage qui peuvent entrainer une
utilisation imprévue de l'argent reçu et par conséquent
des difficultés de remboursement (Mweze, 2008).
1.3.1.4. ANCIENNETE DE L'ENTREPRENEUR DANS L'ACTIVITE
(AGE PME) :
Cette variable est quantitative et renvoie au nombre
d'années pendant lesquelles l'entrepreneur exerce son activité.
Généralement parlant, plus les entrepreneurs ont une
ancienneté dans une activité plus ils accèdent au
crédit. L'ancienneté des entrepreneurs crée une grande
maitrise de son activité, une rentabilité plus ou moins stable
bien que l'environnement peut toujours créer des perturbations. Le
risque de faillite devient très minime car on peut arriver à
prédire certains événements ainsi que des solutions pour y
faire face (Bisimwa G, 2014).
1.3.1.5. LA DOTATION EN ACTIF
Les actifs dont disposent les ménages peuvent
être considéré comme des garanties en matière des
micros crédit. Dans le domaine de crédit agricole par exemple,
Kodjo M. et al. (2003) on eut a trouvé que la possession de
bétail a un effet positif sur l'accès au crédit
agricole.
- 22 -
1.3.l. ETUDES DE CAS
De tous les travaux cités au niveau études
empiriques, un seul cas attire personnellement notre attention car se
rapprochant le plus à notre thématique. Il s'agit de
l'étude réalisé Gnoudanfoly Amadou SORO
réalisée ne 2014 sur l'analyse des déterminants de
l'accès à la microfinance : cas des coopératives
d'épargne d'épargne et de crédit en Côte
d'Ivoire.
L'auteur est parti de la question de recherche suivante :
quels sont les facteurs déterminants qui influencent l'accès aux
différentes sources de financement ? À de laquelle il ressort
à partir des données de l'enquête sur le niveau de vie des
ménages, le model probit qui a pour but d'étudier les
déterminants de l'accès au financement.
Après analyse, les résultats suivants ont
étés obtenus tels que : les variables qui influencent
significativement l'accès aux différentes sources de financement
ne sont pas toujours les mêmes.
y' L'âge influence significativement la
probabilité d'accès aux sources de financement formelles. La
probabilité d'accès aux banques augmente avec l'âge
jusqu'à 55 ans et décroit au- delà.
y' Le sexe semble n'avoir aucun effet sur la
probabilité d'accès aux sources de financement qu'elles soient
formelles ou informelles.
y' La taille du ménage a un effet positif sur la
probabilité d'accès aux différentes sources de
financement. Mais le seuil de significativité statistique du coefficient
est différent selon les sources de financement. Il est de 1% pour la
probabilité d'accès aux IMF, 5% pour les banques et les
prêts informels et 10% pour les autres formes de prêts. Ainsi, les
ménages de plus cinq personnes ont une probabilité
élevée d'accès aux différentes sources de
financement comparativement aux ménages de taille inférieure.
y' Au niveau du statut matrimonial, il exerce une influence
discriminante quant à l'accès aux prêts informels. Etre
marié accroit significativement la probabilité d'accès aux
prêts informels comparativement à la situation des personnes non
mariées.
y' La pratique religieuse exerce une influence sur
l'accès aux prêts informels. La probabilité d'accès
aux prêts informels baissent significativement lorsque le ménage
est musulman ou chrétien comparativement aux ménages n'ayant
aucune pratique religieuse mais avec des seuils de significativité
diffèrent (5% pour musulman et 10% pour chrétien).
1.4. CONCLUSION
C'est par le point qui précède que nous mettons
point finale à notre premier chapitre et nous signalons que notre
étude se démarque de celles ci-haut
énumérées par le fait que le contexte Congolais en
général et du marché de Kananga en particulier est une
réalité toute autre et présente des
caractéristiques aussi différentes.
12 Rapport annuel 2015 de l'Inspection provinciale de
l'agriculture, pêche et élevage, Cellule d'Analyses des
Indicateurs de Développement (CAID).
- 23 -
CHAPITRE II. CONTEXTE ET METHODOLOGIE
Ce chapitre est consacré à la
présentation du contexte de l'étude (la ville de Kananga) ainsi
que la démarche méthodologique utilisée pour
récolter et traiter les données de l'étude.
2.1. PRESENTATION DI MILIEU D'ETUDE
Cette partie du chapitre se concentre à
présenter la ville de Kananga et avec quelques détails le
marché central de la ville dont les commerçants constituent la
population sur laquelle sera tirée notre échantillon
d'analyse.
2.1.1. VILLE DE KANANGA12
Kananga, anciennement Luluabourg, est une ville de presque 2
000 000 d'habitants, située au centre de la République
démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du
Kasaï-Central et le siège du haut évêché de
Kananga, avec une superficie : 743 km2, et la taille de la
population estimée : 1 271 704 hab. Tshiluba, Swahili, Lingala, Tetela
sont les langues principalement parlées bien que le Tshiluba reste la
langue la plus utilisée dans la ville de Kananga.
2.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville est située au centre de la RD Congo. Elle a
une superficie totale de 743 km2, soit une densité de 1334,24
hab/km2 et Kananga, avec 300 km2, est sa plus grande
commune tandis que Katoka est la plus petite avec 24 km2.
> Elle est limitée :
- Au Nord : par le territoire de Demba ;
- À l'Est : par le territoire de
Dimbelenge ;
- Au Sud : par le territoire de Dibaya et ;
- À l'Ouest : par le territoire de
Kazumba.
> Coordonnées géographiques
- Longitude Est : 25°25'
Latitude sud : 5°23'
Kananga possède une infrastructure routière de
près de 211,929 km dont 59,072 km en asphalte en constante
dégradation et 152,857 km en terre battue. La ville possède un
aéroport national (de Lungandu) reliant la province au reste du pays,
une voie fluviale et une gare ferroviaire. La densité est de 106
hab/km2.
- 24 -
2.1.1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE ET
DÉMOGRAPHIQUE
Kananga est le chef-lieu de la province du Kasaï Central,
située au centre du pays. Bordé par la rivière Lulua,
Kananga, obtient le statut de chef-lieu de la province du Kasaï Central le
20 janvier 1950 sur ordonnance du Régent au détriment de la ville
de Lusambo. Kananga est ensuite élevé au rang de ville (alors
Luluabourg) par l'ordonnance N° 12/357 du 6 septembre 1958 du Gouverneur
Général du Congo Belge, M. Petillon, puis chef-lieu de la
province du Kasaï Central depuis le 24 juin 1967.
La ville comprend 5 communes : Kananga, Ndesha, Nganza, Katoka
et Lukonga, divisées en 27 quartiers.
De par sa position centrale, Kananga pourrait se positionner
comme une véritable plaque tournante commerciale et davantage tirer
profit des flux commerciaux qui se limitent actuellement à
l'acheminement du maïs produit localement vers Mbuji-Mayi et les autres
villes de la province. La ville de Kananga est connue pour ses gisements de
diamant et son agriculture céréalière, essentiellement de
maïs et manioc ; mais il y a aussi des plantations de coton et de
café. Son sous-sol est également pourvu de diverses richesses
minéralières.
Kananga est le centre commercial et de transport d'une
région riche en diamant et dont les productions principales sont le
coton et le café. La ville ne produit aucun bien de première
nécessité et vit des importations. Aussi, le marché
clandestin de produits vivriers et du carburant favorise la rareté et la
spéculation.
La ville de Kananga est très peu industrialisée
en raison des problèmes énergétiques et de distribution
d'eau courante qu'elle connaît, mais le commerce de détail y est
abondant et généralisé.
2.1.1.3. SITUATION ÉCONOMIQUE
Agriculture et Commerce général
L'agriculture reste donc l'activité principale de le la
ville. Souvent tournées vers l'autoconsommation, les principales
productions vivrières sont le maïs, le manioc, le riz et
l'arachide. En dépit du fort potentiel agricole, il n'existe pas
d'agro-industrie bien que certaines bases soient en place (caféier,
palmier à huile). Les cultures industrielles restent peu
développées et n'ont pas d'impact significatif ni sur
l'économie de la ville, ni sur le revenu des ménages. On observe
toutefois le développement de moulins à maïs et manioc.
Actuellement la ville compte quelques boulangeries de panification entre autre
la boulangerie MONALUXE.
Kananga n'est pas un centre productif, même si l'on note
quelques activités agricoles (culture du maïs, manioc et riz),
quelques initiatives locales (produits agro-alimentaires par exemple), des
petites unités de production artisanale et des activités
informelles d'élevage du petit bétail et de la volaille.
- 25 -
La ville se positionne comme une véritable plaque
tournante commerciale faisant la jonction entre Mbuji-Mayi et Tshikapa. Les
principales activités tournent autour du commerce de produits agricoles,
manufacturés et importés depuis Kinshasa, Ilebo et Lubumbashi, la
ville est le seul centre de commercialisation de toute la production agricole
de la province (maïs, manioc, café, riz, tomates, ananas, etc.),
qui constitue d'ailleurs les principales activités des PME/PMI.
2.1.2. LE MARCHE CENTRAL DE LA VILLE DE KANANGA
Appelé aussi grand marché de Katoka, il est
situé dans la commune de Katoka et fait face à la commune de
Ndesha le long de l'avenue Lulua (nationale n°1) et est
caractérisée par la présence de plusieurs activités
commerciales dont la vente des produits agricoles aussi. Le grand marché
de Katoka se trouve pour bien dire à cheval sur les deux communes.
Le marché donc une situation géographique
idéale pour l'implantation d'une agence bancaire et d'une institution de
micro-finance dans son entourage.
Rappelons tout de même que dans commune Katoka se
trouvent 3 des plus grands marchés de Kananga ainsi que quelques petites
entreprises de production de café derrière l'ISP Kananga. On
trouve également dans cette commune des activités de menuiserie
au croisement des avenues Révolution et Lulua à 50 m du
rond-point Notre Dame. La commune peut abriter une institution de micro-finance
entre le rond-point Notre Dame et l'ISP Kananga sur l'avenue Lulua.
2.2. DEMARCHES METHODOLOGIQUES
2.2.1. ECHANTILLONNAGE
L'échantillonnage est le processus par lequel on
détermine un petit groupe représentatif extrait d'un grand groupe
que l'on nomme (population) que l'on appelle échantillon. Son but
suprême est l'atteinte d'une représentativité impartiale de
la population à l'étude pour que toute estimation basée
sur l'échantillon soit sans biais et inférée à la
population. La procédure d'échantillonnage doit permettre la
constitution d'un sous-groupe recouvrant les caractéristiques qui
peuvent influencer la valeur des paramètres que l'on veut estimer. Dans
cette étude, nous avons recouru à la méthode
d'échantillonnage non probabiliste appuyée par la technique
d'échantillonnage à participation volontaire. Ainsi, 100
microentrepreneurs ayant accepté de répondre à notre
enquête ont été questionnés.
2.2.2. PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Les données de cette étude seront issues de
l'enquête à effectuer auprès des micros entrepreneurs du
marché de central de la ville de Kananga que nous considérons
comme de ménages. Le questionnaire d'enquête qui a
été structuré en trois modules à savoir les
caractéristiques sociodémographique du ménage, les actifs
dont disposent le ménage et les facteurs liés à la
microentreprise ainsi le cadre institutionnel local.
- 26 -
I.3. PROCEDURES D'ANALYSE
Nous pouvons dans cette partie laisser entendre que nous
allons recourir à deux types d'analyses statistiques ; l'analyse
univariée et l'analyse bivariée.
L'analyse univariée nous a permis de décrire les
variables de l'étude de manière séparée à
partir des statistiques descriptives (la moyenne, la fréquence simple,
l'écart-type, le minimum, le maximum et le pourcentage. Par contre,
l'analyse bi-variée a été faite à l'aide de teste
de chi-carré et le test de student, en associant la variable
dépendante (accès au crédit) avec les autres variables
indépendantes prises individuellement, afin de nous permettre de
desceller le lien statistique pouvant exister entre les variables
déterminants de l'accès au crédit par les
micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga.
I.4. CONCLUSION
C'est par ce point que nous mettons point final à notre
deuxième chapitre qui a consisté à la présentation
de la ville de Kananga et à donner la lumière en ce qui concerne
les démarches et les méthodes d'analyse utilisées dans ce
travail.
- 27 -
CHAPITRE III. DETERMINANTS DE L'ACCES AU MICROCREDIT
PAR LES MICROS-ENTREPRENEURS DU MARCHE CENTRAL DE KANANGA
3.1. INTRODUCTION
Ce chapitre est consacré à la
présentation des données de l'enquête, les résultats
trouvés, la discussion des résultats ainsi que les implications.
Ainsi, deux types d'analyses sont faites dans cette recherche à savoir :
l'analyse Uni-variée et l'analyse Bi-variée.
3.2. PRESENTATION DES DONNEES
Il sera question de présenté la distribution des
données sous formes des statistiques descriptives tels que repris dans
les tableaux ci-dessous.
Tableau 3.1. Caractéristiques
sociodémographique des enquêtés
Variables
|
Fréquences/ Moyenne
|
Pourcentages
|
Ecart- type
|
Minimum
|
Maximum
|
Sexe
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- Masculin
|
67
|
67,00
|
|
|
|
- Féminin
|
33
|
33,00
|
|
|
|
Age du chef de ménage
|
48,57
|
-
|
12,26
|
23
|
74
|
Taille de ménage
|
6,46
|
-
|
3,23
|
1
|
19
|
Statut matrimonial
- Célibataire
|
4
|
|
|
|
|
- Marié (e)
|
81
|
|
|
|
|
- Divorcé/séparé (e)
|
4
|
|
|
|
|
- Veuf (ve)
|
11
|
|
|
|
|
Nombre des personnes à charge
|
7,41
|
-
|
4,01
|
1
|
25
|
Nombre de personne
scolarisé
|
3,95
|
-
|
2,38
|
0
|
12
|
Niveau d'instruction
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- Sans instruction
|
0
|
0,00
|
|
|
|
- Primaire
|
0
|
0,00
|
|
|
|
- Secondaire
|
54
|
54,00
|
|
|
|
- Supérieur et univer
|
46
|
46,00
|
|
|
|
Statut de logement
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- Propriétaire
|
56
|
56,00
|
|
|
|
- Locataire
|
32
|
32,00
|
|
|
|
- Logé gratuitement
|
12
|
12,00
|
|
|
|
Principale activité
économique
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- 28 -
- Fonction publique
- Travailleur dans
une entreprise privée
- Commerce
- Agriculture
|
22 5
68 5
|
22,00
5,00
68,00
5,00
|
|
|
|
Exercice d'une autre
activité secondaire
- Oui
|
10
|
10,00
|
-
|
-
|
-
|
- Non
|
90
|
90,00
|
|
|
|
Religion de l'enquêté (e)
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- Catholique
|
7
|
7,00
|
|
|
|
- Protestante
|
9
|
9,00
|
|
|
|
- Autres confessions
|
84
|
84,00
|
|
|
|
? Source : tiré de nos enquêtes
Dans le tableau ci-dessus, il est constaté ce qui suit:
Dans le milieu sous étude les promoteurs des micros entreprises sont en
majorité les hommes (67%) ; ceci peut être justifié par le
fait que les femmes sont vulnérables dans l'espace Kasaï de
manière générale. Ils sont en majorité
mariés (81%) avec un âge moyen estimé à 49 ans. Les
ménages enquêtés sont pour la plupart constitués des
familles nombreuses avec une taille moyenne de 7 personnes par ménage.
Les micro-entrepreneurs sous études sont en majorité
instruits.
Concernant leur statut de logement les données
récoltées renseignent que plus de la moitié des
micros-entrepreneurs du marché central de Kananga ne sont pas des
locataires et exercent le petit commerce comme principale source de revenu et
activité économique. Par rapport à leurs religions, les
données récoltées confirment la suprématie des
églises dites des réveils dans le milieu sous études.
Tableau 3.2. Patrimoines du ménage et
activités commerciales
Variables
|
Fréquences ou Moyenne
|
Pourcentage
|
Ecart- type
|
Minimum
|
Maximum
|
Possession parcelle ou terrain non construit
- Oui
|
56
|
56,00
|
|
|
|
- Non
|
44
|
44,00
|
|
|
|
Possession motocyclette
- Oui
|
49
|
49,00
|
|
|
|
- Non
|
51
|
51,00
|
|
|
|
Possession ordinateur
- Oui
|
20
|
20,00
|
|
|
|
- Non
|
80
|
80,00
|
|
|
|
Possession congélateur
- Oui
|
9
|
9,00
|
|
|
|
- 29 -
- Non
|
91
|
91,00
|
|
|
|
Nombre d'activités
génératrices de revenu
|
1,47
|
-
|
0,881
|
1
|
4
|
Types des produits
vendus
|
|
|
|
|
|
- Produits
cosmétique et divers
|
43
|
43,00
|
|
|
|
- Produits
agricoles
|
36
|
36,00
|
|
|
|
- Vêtements
|
21
|
21,00
|
|
|
|
Principal Marché de ravitaillement
- A l'intérieur de la RDC
|
92
|
92,00
|
|
|
|
- A l'extérieur
de la RDC
|
8
|
8,00
|
|
|
|
Fréquences d'achat
par mois
|
2,14
|
-
|
1,74
|
1
|
10
|
Vente moyenne
journalière en CDF
|
112060.6
|
-
|
213252.5
|
4000
|
1500000
|
? Source : tiré de nos enquêtes
L'inventaire des patrimoines des ménages des
micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga, les
données récoltées attestent que plus de la moitié
des micro-entrepreneurs de notre échantillon possèdent au moins
une parcelle (56%) et 49% possède au moins une motocyclette. Par
ailleurs, un faible niveau d'actifs tels que le congélateur et
l'ordinateur portable, pour n'est citer que cela. En moyenne un
micro-entrepreneur possède deux activités économiques. Les
produits les plus vendus sont les produits cosmétiques, les produits
agricoles ainsi que les vêtements et divers. Suivant les informations
dans le tableau ci-haut, il s'avère que plus de la moitié des
micros-entrepreneurs sous études (92%) achète leurs marchandises
à l'intérieur de la RDC, la fréquence d'achat des
marchandises est estimée à deux fois le mois. Par ailleurs, le
chiffre d'affaire moyen journalier de ces petits commerçants est
estimé à 112060, 6 FC.
Tableau 3.3. Epargne et crédit
Variables
|
Fréquences ou
|
Pourcentages
|
Ecart- type
|
Minimum
|
Maximum
|
|
Moyenne
|
|
|
|
|
Mode d'épargne
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- Association
|
0
|
0,00
|
|
|
|
- Tontine
|
5
|
5,00
|
|
|
|
- Banque/IMF
|
33
|
33,00
|
|
|
|
- Maison
|
62
|
62,00
|
|
|
|
- 30 -
Avoir demandé un crédit dans une IMF, une ONG
ou une coopérative l'année passée ou
cette année
- Oui
- Non
|
46
54
|
46,00
54,00
|
|
|
|
Montant demandé en
|
475
|
-
|
1087.985
|
0
|
6000
|
USD
|
|
|
|
|
|
Montant reçu en USD
|
321.25
|
-
|
842.6478
|
0
|
5825
|
Accès au crédit
|
|
|
-
|
-
|
-
|
- Oui
|
25
|
25,00
|
|
|
|
- Non
|
75
|
75,00
|
|
|
|
Accès régulier aux
services de transfert de fonds
- Oui
|
36
|
36,00
|
-
|
-
|
-
|
- Non
|
64
|
24,00
|
|
|
|
Distance marché et
ménage
- Près du marché
|
40
|
40,00
|
-
|
-
|
-
|
- Loin du marché
|
60
|
60,00
|
|
|
|
Membre d'une
association
- Oui
|
28
|
28,00
|
-
|
-
|
-
|
- Non
|
72
|
72,00
|
|
|
|
? Source : tiré de nos enquêtes
Dans le tableau ci-haut, il s'avère que malgré
la présence des banques ainsi que les institutions de microfinance dans
la ville de Kananga, la culture bancaire n'est pas encore ancrée dans
les comportements de la population de cette ville. Selon les informations
ci-haut, 62% des micros-entrepreneurs enquêtés recourent à
la théorisation comme mode d'épargne de leur revenu et 46 %
seulement ont adressé une demande de crédit auprès d'une
IMFs. Par ailleurs, on constate un faible niveau d'accès au
crédit soit, 25 % seulement sur les 46% ont vu leur demande de
crédit accepter, soit le niveau de rationnement du crédit est
très élevé dans cette ville avec un montant de demande
moyenne qui tourne au tours de 1000 dollars américains contre une
moyenne de 842 dollars américains de montant réellement
reçu. Plus de la moitié des micros-entrepreneurs sous
études ont accès aux transferts de fonds et habitent loin du
marché. Les données ci-haut confirment le
sous-développement des mouvements associatifs dans la ville de Kananga,
soit 28% seulement des micros-entrepreneurs sont membres d'une dynamique
associative
- 31 -
3.3. PRESENTATION DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE
L'ACCES AU MICRO-CREDIT PAR LES MICROS-ENTREPRENEURS DU MARCHE CENTRAL DE LA
VILLE DE KANANGA
Il sera question d'associer la variable dépendante qui
est l'accès au crédit avec les autres variables
indépendantes prises individuellement. Ainsi deux tests ont
été effectué à savoir le teste de chi-carré
pour associer la variable dépendante (accès au
microcrédit) et les variables indépendantes qualitatives. Aussi,
nous avons recouru au test de comparaison des moyennes (test de Student) pour
tester le lien statistique pouvant exister entre l'accès au
crédit et les variables quantitatives, tout en supposant que nos
variables quantitatives sont distribuées normalement.
Tableau 3.4. Analyse bi-variée : Association
entre les caractéristiques sociodémographique des
enquêtés et l'accès au crédit.
Variables
|
Proportions/ Moyenne accès au
crédit
|
Ecart- type
|
Chi-2/T
|
P-value
|
Sexe
|
|
-
|
1,7124
|
0,191
|
- Masculin
|
44,00
|
|
|
|
- Féminin
|
56,00
|
|
|
|
Age du chef de ménage
|
|
|
1,0302
|
0,152
|
- Avec accès au crédit
|
50,76
|
13,91
|
|
|
- Sans accès
|
47,82
|
11,74
|
|
|
Taille de ménage
|
|
|
1,0415
|
0,150
|
- Avec accès au crédit
|
7,04
|
3,79
|
|
|
- Sans accès
|
6,2567
|
3,052
|
|
|
Statut matrimonial
- Célibataire
- Marié (e)
- Divorcé/séparé (e)
- Veuf (ve)
|
|
|
|
|
Nombre des personnes à charge
|
|
|
0,4362
|
0,331
|
- Avec accès au crédit
|
7,72
|
5,21
|
|
|
- Sans accès au crédit
|
7.31
|
3,59
|
|
|
Nombre de personne scolarisé
|
|
|
0.7439
|
0.770
|
- Avec accès au crédit
|
3,64
|
2,46
|
|
|
- Sans accès au crédit
|
4,05
|
2.39
|
|
|
Niveau d'instruction
|
|
|
0.0874
|
0.768
|
- Secondaire
|
52,00
|
|
|
|
- Supérieur et universitaire
|
48,00
|
|
|
|
Statut de logement
|
|
|
4,4306
|
0,109
|
- Propriétaire
|
48,00
|
|
|
|
- Locataire
|
28,00
|
|
|
|
- Logé gratuitement
|
24,00
|
|
|
|
- 32 -
Principale activité économique
- Fonction publique
|
|
|
5,9227
|
0,115
|
- Secteur privé
|
36,00
|
|
|
|
- Commerce
|
8,00
|
|
|
|
- Agriculture
|
48,00
|
|
|
|
|
8,00
|
|
|
|
Exercice d'une autre activité
secondaire
- Oui
|
52,00
|
|
9,1776
|
0,010
|
- Non
|
48,00
|
|
|
|
Religion de l'enquêté (e)
|
|
|
3,8597
|
0,277
|
- Catholique
|
8,00
|
|
|
|
- Protestante
|
8,00
|
|
|
|
- Autres confessions
|
84,00
|
|
|
|
? Source : tiré de nos enquêtes
Dans le tableau ci-haut, les résultats de l'association
des variables sociodémographiques et l'accès au crédit
montre que des toutes ces variables, seule l'exercice d'une autre
activité secondaire hors le petit commerce est statistiquement
associé à la probabilité d'accès au crédit
des micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga. En
d'autres termes, la diversification des activités
génératrices de revenu augmente la chance des
micros-entrepreneurs d'avoir accès au financement des IMFs.
Tableau 3.5. Analyse bi-variée : association
entre les patrimoines du ménage, activités commerciales les et
l'accès au crédit.
Variables
|
Proportions/ Moyenne accès au
crédit
|
Ecart-type
|
Chi2/T
|
P-value
|
Possession parcelle ou
terrain non construit
- Oui
|
48,00
|
|
0,7733
|
0,379
|
- Non
|
52,00
|
|
|
|
Possession motocyclette
|
|
|
1,7756
|
0,183
|
- Oui
|
40,00
|
|
|
|
- Non
|
60,00
|
|
|
|
Possession congélateur
|
|
|
0,0003
|
0,986
|
- Oui
|
8,00
|
|
|
|
- Non
|
52,00
|
|
|
|
Nombre d'activités
génératrices de revenu
- Avec accès au crédit
|
2,56
|
1,044
|
10,121
|
0,000
|
- Sans accès au
crédit
|
1,10
|
0,390
|
|
|
- 33 -
Types des produits vendus
- Produits
cosmétique et divers
- Produits agricoles
- Vêtements
|
44,24
24,00
32,00
|
|
3,7128
|
0.156
|
Principal Marché de
ravitaillement
- A l'intérieur de la
|
92,00
|
|
0.0003
|
0.986
|
RDC
|
|
|
|
|
- A l'extérieur de la
|
8,00
|
|
|
|
RDC
|
|
|
|
|
Fréquences d'achat par
mois
- Avec accès au crédit
|
1,52
|
0,770
|
2,1292
|
0,9821
|
- Sans accès au
crédit
|
2.36
|
1,927
|
|
|
Vente moyenne
journalière en CDF
- Avec accès au crédit
|
225000
|
398982,8
|
3,2044
|
0,0000
|
- Sans accès au
crédit
|
73905,41
|
53583,93
|
|
|
? Source : tiré de nos enquêtes
Les résultats de l'association des variables
liées au patrimoine du ménage et l'accès au crédit
confirment que l'accès au crédit des micros-entrepreneurs de la
ville de Kananga est expliqué par le nombre d'activités
génératrices de revenu ainsi que le chiffre d'affaire journalier.
Par contre, malgré la différence observée entre les autres
variables, aucune relation statistiquement significative n'a été
trouvée entre ces variables et leur probabilité d'accès au
microcrédit.
Tableau 3.6. Analyse bi-variée : association
entre Epargne, facteurs institutionnels et l'accès au
crédit
Variables
|
Proportions accès au crédit
|
Chi-2/T
|
P-value
|
Mode d'épargne
|
|
4,9719
|
0,083
|
- Tontines
|
8,00
|
|
|
- Banque/IMF
|
48,00
|
|
|
- Maison
|
44,00
|
|
|
Accès régulier aux services de transfert de
fonds
|
|
8,8895
|
0.003
|
- Oui
|
60,00
|
|
|
- Non
|
40,00
|
|
|
- 34 -
Distance marché et ménage
|
|
0,2972
|
0,586
|
- Près du marché
|
56,00
|
|
|
- Loin du marché
|
44,00
|
|
|
Membre d'une association
|
|
21,0354
|
0.000
|
- Oui
|
64,00
|
|
|
- Non
|
36,00
|
|
|
? Source : tiré de nos enquêtes
En associant les variables institutionnelles et l'accès
au crédit, les résultats dans le tableau ci-haut confirment que
la probabilité d'accès au microcrédit est expliquée
par le mode d'épargne de revenu par les micros-entrepreneurs,
l'accès régulier aux transferts de fonds ainsi que la
participation aux mouvements associatifs.
3.4. DISCUSSION, IMPLICATIONS ET LIMITES DES
RESULTATS
3.4.1. DISCUSSION
Les résultats trouvés dans cette étude
attestent que malgré la présence des banques ainsi que les
institutions de microfinance dans la ville de Kananga, la culture bancaire
n'est pas encore ancrée dans les comportements de la population de cette
ville. Selon les informations ci-haut, 62% des micros-entrepreneurs
enquêtés recourent à la théorisation comme mode
d'épargne de leur revenu et 46 % seulement ont adressé une
demande de crédit auprès d'une IMFs. Par ailleurs, on constate un
faible niveau d'accès au crédit soit, 25 % seulement sur les 46%
ont vu leur demande de crédit accepter, soit le niveau de rationnement
du crédit est très élevé dans cette ville avec un
montant de demande moyenne qui tourne au tours de 1000 dollars
américains contre une moyenne de 842 dollars américains de
montant réellement reçu. Plus de la moitié des
micros-entrepreneurs sous études ont accès aux transferts de
fonds et habitent loin du marché. Les données ci-haut confirment
le sous-développement des mouvements associatifs dans la ville de
Kananga, soit 28% seulement des micros-entrepreneurs sont membres d'une
dynamique associative.
La question de l'accès au crédit par les micros
entrepreneurs a fait l'objet des plusieurs études théoriques et
empiriques (Saruzi, 2011 et Bisimwa,2003). Ces études ont
débouchées aux résultats qui de fois divergent. Par
exemple, Bisimwa (2003) et Hour (2002) soutiennent que les femmes ont une
moindre probabilité d'accès au crédit que les hommes. Par
contre, Saruzi (2011), a constaté que les femmes résistent
très peu à la pression des agents de crédit et du groupe
solidaire, raison pour laquelle elles sont toujours tentées de
s'acquitter de leurs obligations dans les délais, c'est pourquoi les
IMFs font plus confiance aux femmes qu'aux hommes. Par ailleurs, le
résultat trouvé dans notre étude ne confirme pas
l'hypothèse de l'influence du genre sur l'accès au
microcrédit dans la ville de Kananga.
Pour Gaud P. (2001), les difficultés liées
à l'âge conduisent généralement les entrepreneurs
d'un certain âge à privilégier le crédit dont les
coûts de déplacement sont faibles. Ce résultat ne corrobore
pas avec le nôtre car, l'âge n'a pas été
statistiquement associé à l'accès au crédit dans
cette étude.
- 35 -
Des études empiriques soutiennent qu'une personne
mariée a une plus grande chance d'accéder au crédit
étant donné que son état matrimonial permet de juger du
degré de responsabilité et de crédibilité dans ses
engagements avec les préteurs (Soro A., 2014). Il s'avère aussi
que plus le demandeur du crédit est instruit, plus le prêteur ne
l'estime crédible car il a une réputation avantageuse par rapport
à une personne non instruite (Mweze, 2008). Aussi, dans la vie courante,
un entrepreneur instruit a plus de chance de rencontrer des personnes qu'il
connait dans une institution financière et qui pourrait lui faciliter
l'accès au crédit. Soro, A. (2014) note, en outre, que les
personnes ayant atteint un niveau d'études supérieur ont tendance
à utiliser leurs propres fonds que d'emprunter. Par contre, nos
résultats sont proches de ceux de Nino-Zarazua et Copestake (2009) qui
n'ont pas trouvé d'impact significatif pour le statut matrimonial, le
niveau d'études avec l'accès au crédit.
Les travaux de Sahnert et Stein K (2004) soutiennent
l'idée selon laquelle plus le nombre des personnes à charge du
demandeur de crédit est élevé plus les besoins des fonds
est élevé, il recourt plus au crédit et y accède
facilement. Par ailleurs, pour Bolder J. (1990), plus le nombre des personnes
à charge de l'entrepreneur demandeur du crédit est
élevé moins il accède au crédit. Ceci s'explique
par l'importance des problèmes sociaux dans le ménage qui peuvent
entrainer une utilisation imprévue de l'argent reçu et par
conséquent des difficultés de remboursement (Mweze, 2008). Dans
notre contexte, l'hypothèse de l'influence de la taille du ménage
sur l'accès au crédit n'a pas été
confirmée.
Les actifs dont disposent les ménages peuvent
être considéré comme des garanties en matière des
micros crédit. Dans le domaine de crédit agricole par exemple,
Kodjo M. et al. (2003) on eut a trouvé que la possession de
bétail a un effet positif sur l'accès au crédit agricole.
Ces résultats corroborent avec les nôtres où,
l'accès au crédit des micros-entrepreneurs de la ville de Kananga
est expliqué par le nombre d'activités génératrices
de revenu ainsi que le chiffre d'affaire journalier.
Toutes les recensions des écrits (francophones ou
anglo-saxons) portant sur le capital social restent du moins unanimes quant aux
pionniers dudit concept. Baret et al. (2004) et Bidart (2008) soulignent que la
notion du capital social faisant référence aux modalités
d'accès et d'utilisation des ressources contenues dans les
réseaux sociaux (réseau social et capital social étant
étroitement liés).
Pour Bourdieu (1980; p.2), le Capital social s'entend comme
« l'ensemble des ressources réelles et potentielles liées
à la possession d'un réseau durable de relations plus ou moins
institutionnalisées de connaissance et de reconnaissance mutuelles -
soit, en d'autres termes, l'appartenance à un groupe ». En 1986,
l'auteur distingue trois autres notions de capitaux, entre autres : (1) Le
capital culturel [Concept proche de celui de capital humain, qu'il soit
incorporé (culture, langage, connaissance des codes sociaux) ou
institutionnalisé (diplômes, titres)] ; (2) le capital
économique (lié aux ressources patrimoniales ou au revenu) et (3)
le capital symbolique [désignant toute forme de capital (culturel,
social, ou économique) ayant une reconnaissance particulière au
sein de la société]. Dans notre étude, nous avons
trouvé que la participation aux mouvements associatifs exerce une
influence sur l'accès au microcrédit ; soit les
micros-entrepreneurs qui sont membres des associations d'épargnes et
- 36 -
crédit rotatifs, les ONG, etc. ont une forte
probabilité d'accès au microcrédit que ceux qui ne sont
pas membres des mouvements associatifs.
3.4.2. IMPLICATIONS DES RESULTATS
Les résultats obtenus dans cette étude impliquent
ce qui suit : ? Sur le plan pratique :
- La réussite de la campagne de sensibilisation
d'accès au crédit passe par une politique de prospection
auprès des micros-entrepreneurs.
- Il faut également encourager les initiatives de
création des mouvements associatifs, car la technologie de
microcrédit est aussi liée au financement de microcrédit
groupé.
? Sur le plan scientifique :
- Les monde scientifique doit multiplier les études de
cas pour mieux cerner les facteurs inhérents pouvant favoriser
l'accès au crédit des micros entrepreneurs.
3.4.3. LIMITES DES RESULTATS
Ces résultats présentent quelques limites entre
autres :
- La taille de l'échantillon (100) micros entrepreneurs
enquêtés ainsi que la technique non probabiliste utilisée
ne permet pas d'extrapoler les résultats sur l'ensemble des micros
entrepreneurs de la ville de Kananga.
- Les résultats du test de chi-carré et de la
comparaison des moyennes présentent également certaines
limites.
3.5. CONCLUSION
Ce par ce point que nous mettons non seulement point final
à ce chapitre, mais aussi à tout notre travail. Ce chapitre
à présenter les résultats issus de nos enquêtes et
par les analyses bi-variées, il s'est consenti à fournir des
résultats qui ont été commentés.
- 37 -
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arrivé à la fin de cette recherche
intitulé « Les déterminants d'accès aux micros
crédits partis les micros entrepreneurs du marché central de la
ville de Kananga ». Nous sommes partis des questions suivantes : Les
micro-entrepreneurs du marché central de Kananga ont-ils accès
aux microcrédits ? Quelles sont les principaux facteurs
déterminants de l'accès au microcrédit par ces
micro-entrepreneurs ?
Se référant à l'étude de
Gnoudanfoly Amadou SORO (2014), un cadre conceptuel en tenant compte du
contexte de l'étude. De ce cadre conceptuel, les hypothèses
suivantes ont été émises :
? H1 : la majorité des micros-entrepreneurs du
marché central de la ville de Kananga n'ont pas accès aux
micro-crédits ;
? H2 : l'accès aux micro-crédits par les
micros-entrepreneurs du marché central de la ville de Kananga est
expliqué par certaines caractéristiques
sociodémographiques liées aux ménages, les patrimoines
dont ils disposent, le type de commerce exercé ainsi que certaines
variables liées à l'environnement institutionnel.
Pour vérifier les hypothèses, nous avons
recourus aux données primaires issues d'une enquête menée
auprès des micros-entrepreneurs du marché central de Kananga. Ces
données ont été complétées par la source
secondaire (articles, ouvrages et autres documents jugés
nécessaires pour ce travail) ; les données
récoltées ont été traitées à partir
des techniques statistiques et économétriques, à l'aide du
logiciel stata14.
Après analyse, les résultats suivants ont
été trouvés : la majorité des micro-entrepreneurs
enquêtés, soit 75 % n'ont pas accès au crédit
malgré la présence des IMFs dans cette ville. Les principaux
facteurs déterminants l'accès au crédit par les petits
commerçants de ce marché sont : l'exercice d'une autre
activité secondaire hors le petit commerce, le mode d'épargne de
revenu par les micros-entrepreneurs, l'accès régulier aux
transferts de fonds ainsi que la participation aux mouvements associatifs.
Ainsi, nous estimons que, la réussite de la campagne de sensibilisation
d'accès au crédit passe par une politique de prospection
auprès des micros-entrepreneurs et il faut également encourager
les initiatives de création des mouvements associatifs, car la
technologie de microcrédit est aussi liée au financement de
microcrédit groupé.
Etant une oeuvre humaine qui ne peut manquer d'imperfections,
ce travail reste ouvert aux remarques et suggestions qui nous permettrons de
faire mieux dans le futur.
- 38 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Adam Smith, Recherche sur la Nature et les Causes de la
Richesse des Nations, [II, 2, 306-307]
2. Amadou Bella et Barry, « Les pratique des
microcrédits du sud versus les pays industrialisés : une analyse
théorique », Université de NICE SOPHIA ANTIPOLIS.
3. BACCINI A., BESSE P., DEJEAN S., MARTIN P., ROBERT-GRANIE
C., SAN CRISTOBAL analyse statistique de données d'expression, INSA,
Toulouse 2008.
4. Boyé S., Hajdenberg J., Poursat C., Le Guide de
la microfinance, Eyrolles, France 2006.
5. Brigit Helms, La Création de secteurs
financiers accessibles à tous, CGAP/World Bank Washington 2006 (
édition anglaise Access for All: Building Inclusive
Financial).
6. Cécile DAMBRICOURT, « Les rôles
renouvelés des institutions de microfinance dans le développement
économique de pays en développement : La microfinance, un outil
informel au service d'initiative d'investissement », AIX-MARSEILLE
UNIVERSITE, Ecole doctorale des Sciences Economiques et de gestion n°372,
21 décembre 2012.
7. David LUBOYA KAYAYA, « les microcrédits et sa
gestion une mission sociale de lutte contre la pauvreté pour une paix
durable », EBIC-PRESS, Kinshasa 2011.
8. DOLIGEZ F., « comment concevoir apprécier
l'impact dans le domaine de microfinance », IRAM, paris 2004.
9. Dominique LAFFLY, « conférence sur
l'analyses bivariées », Université de Pau, Laboratoire
société environnement territoire.
10. Gnoudanfoly Amadou SORO, « l'analyse des
déterminants de l'accès à la microfinance : le cas des
coopératives d'épargne et de crédit en Côte d'Ivoire
», Thèse de doctorat, Laboratoire Economique et de management
de Nantes (LENNA), Université de Nantes en France 15 Mai 2014.
11. Jean-Claude HAMEL, « Guide d'apprentissage
mathématique FBD, Résolution, Collecte de données
», 2ème Ed., SOFAD, Québec 2013.
12. Joseph Schumpeter, Théorie de l'évolution
économique [Chapitre 3, I, 152-153 et 3, I, 147].
13. Journal des Fonds Pour l'Inclusion Financière en
RDC (FPM), « Implanter d'une institution de microfinance ou une banque
dans le grand Kasaï».
14. Kabata KABAMBA et Mupangila NYOKA, « les points
de vente périphériques de Kananga. spécificité,
fonction, attractivité », BSGL , Liège .
15. NDEYE SINE, « Microfinance et création
des richesses : entre logiques domestiques et performances »,
Thèse de Doctorat, Université de Québec à
MONTREAL.
16. NTUMBA NGANDU P., Guide de rédaction d'un
travail scientifique, Ed. ISP, Kananga, 2008.
17. Olivier KOUDOU ZOHERE, analyse de l'impac t economique et
social de la microfinance dans le sud-ouest de la cote d'ivoire, laboratoire
d'économie d'Orléant, 3ème journée international
à Cotonou(Bénin) décembre 2009.
- 39 -
18. Peck Christen P., Rosenberg R. & Jayadeva V.,
Financial institutions with a double-bottom line: implications for the
future of microfinance, CGAP Occasional Paper, juillet 2004
19. Rapport annuel 2015 de l'Inspection provinciale de
l'agriculture, pêche et élevage, Cellule d'Analyses des
Indicateurs de Développement (CAID).
20. Solène MORVANT-ROUX, « Analyse et
historique économique des institutions et des organisations »,
Thèse de Doctorat de Sciences Economiques Université
Lumière Lyon 2, Ecole doctorale des Sciences Economiques et de Gestion.
16 Juin 2006.
21. Stéphont Laffont et Vivien ROSSI, « notes
de cours d'analyses statistiques et introduction aux bases des données
», Inédit, Centre national d'études agronomique de
régions chaudes 2003-2004.
22. TRESORT-ECO, « l'accès des entreprises au
microcrédit, lettre n°7 Janvier 2007 », France.
23. TSHIELA M., « Analyse des déterminants
d'accès au crédit par les micros entrepreneurs des marchés
de Rondpoint Ngaba », Kinshasa, Inédit, UPC /Kinshasa 2015.
- 40 -
ANNEXES
I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
MODULE I : PROFIL DU CHEF DE MÉNAGE
(Micro-entrepreneur)
N°
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
1
|
Sexe du chef de ménage
|
1. Masculin 0. Féminin
|
|
2
|
Age du chef de ménage
|
(révolu)
|
/____/
|
3
|
Age du conjoint (e)
|
(révolu)
|
/____/
|
4
|
Taille de ménage
|
|
/____/
|
5
|
Statut matrimonial
|
1 = Célibataire ;
|
|
|
|
2 = Marié (e)
|
/____/
|
|
|
3 = Divorcé/Séparé (e) ;
|
|
|
|
4 = Veuf (ve) ;
|
|
|
|
5 = Union de fait ;
|
|
6
|
Nombre des personnes à charge
|
|
/____/
|
7
|
Nombre de personne scolarisé
|
|
/____/
|
8
|
Niveau d'instruction du
|
1= sans instruction ;
|
|
|
chef de ménage
|
2 = primaire
|
/____/
|
|
|
3 = secondaire ;
|
|
|
|
4 = Supérieur/universitaire
|
|
9
|
Niveau d'instruction du
|
1= sans instruction ;
|
|
|
conjoint
|
2 = primaire
|
/____/
|
|
|
3 = secondaire ;
|
|
|
|
4 = Supérieur/universitaire
|
|
10
|
Type de ménage
|
1 = Chef du ménage (Homme marié à une
femme)
|
|
|
|
2 = Chef du ménage (Homme marié à plus d'une
femme)
|
|
|
|
3 = Chef du ménage (Homme divorcé)
|
/____/
|
|
|
4 = Chef du ménage (Homme veuf)
|
|
|
|
5 = Chef du ménage (Femme mariée à un homme
ayant plus d'une femme)
|
|
|
|
6 = Chef du ménage (Femme mariée à un homme
ayant une femme)
|
|
|
|
7 = Chef du ménage (Femme veuve)
|
|
|
|
8 = Chef de ménage (Femme divorcée)
|
|
|
|
9 = Célibataire
|
|
11
|
Statut d'occupation de la maison
|
1 = Propriétaire ;
2 = Locataire ;
|
/____/
|
|
|
3= Logé gratuitement
|
|
12
|
Principale activité économique du chef de
ménage
|
1 = Fonctionnaire ;
2 = Cadre chez le privé ; 3= Commerçant ;
|
/____/
|
|
|
4= Agriculteur ;
|
|
|
|
5 = Autres à préciser ;
|
|
13
|
Activités économiques
|
1 = Sans profession ;
|
/____/
|
|
secondaires du chef de
|
2 = Fonctionnaire ;
|
/____/
|
|
ménage
|
3 = Cadre chez le privé
|
/____/
|
|
|
4 = Commerçant ;
|
/____/
|
|
|
5 = Agriculteur ;
|
/____/
|
|
|
6 = Artisanat
|
/____/
|
|
|
|
/ /
|
- 41 -
|
|
7= Ménagère
|
|
13
|
Principale activité
économique du conjoint (e)
|
1 = Fonctionnaire ;
2 = Cadre chez le privé
|
|
|
|
3= Commerçant ;
|
/____/
|
|
|
4= Agriculteur ;
|
|
|
|
5 = Autres à préciser ;
|
|
14
|
Activités économiques
|
1 = Sans profession ;
|
/____/
|
|
secondaires du conjoint
|
2 = Fonctionnaire ;
|
/____/
|
|
(e)
|
3 = Cadre chez le privé ;
|
/____/
|
|
|
4 = Commerçant ;
|
/____/
|
|
|
5 = Agriculteur ;
|
/____/
|
|
|
6 = Artisanat
|
/____/
|
|
|
7= Ménagère
|
/____/
|
15
|
Niveau d'étude le plus
|
1 = primaire
|
|
|
élevé dans le ménage
|
2 = secondaire ;
|
/____/
|
|
|
3 = Supérieur/universitaire
|
|
16
|
Religion du chef de ménage
|
1= Catholique ;
|
|
|
|
2= Protestante ;
|
/____/
|
|
|
3= Mouvements de réveil ;
|
|
|
|
4= Autres religions à préciser
|
|
MODULE 2 : PATRIMOINES DU
MÉNAGE
N°
Qu1estion
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
1
|
Avez-vous les patrimoines
suivants :
|
1= Parcelle/Terrain vide/Maison ou
|
/____/
|
|
(Répondez par Oui = 1 et
|
Appartement ;
|
|
|
Non= 0
|
2= Véhicule
|
/____/
|
|
|
3= Motocyclette
|
/____/
|
|
|
4= Congélateur
|
/____/
|
|
|
5= Chaine musicale 6= Ordinateur
|
/____/
|
|
|
|
/____/
|
2
|
Combien d'activités commerciales avez-vous ?
|
Nombre d'activités
|
|
3
|
Types des produits vendus
|
1= Vivres frais
|
/____/
|
|
(Cochez selon l'ordre d'importance)
|
2= Produits cosmétiques et autres divers
|
/____/
|
|
|
3=Produits
pharmaceutiques
|
/____/
/____/
|
|
|
4= Produits agricoles
|
/____/
|
|
|
5= Boissons 6= Vêtements
|
/____/
|
|
|
7= Autres à préciser
|
/____/
|
4
|
Principal Marché de ravitaillement
|
|
|
5
|
Fréquences d'achat par mois
|
|
/____/
|
6
|
Vente moyenne journalière en
|
|
|
|
Fc
|
|
|
- 42 -
MODULE 3. REVENU, ÉPARGNE ET
CRÉDIT
N°
|
Questions
|
Modalités
|
Code
|
1
|
Comment gardez-vous votre revenu monétaire ?
|
1 = Associations ;
2 = Tontines ;
3 = A la banque ;
4 = A la maison .
|
|
2
|
Avez-vous demandé un crédit cette année ?
|
1 = 0ui ; 0 = Non
|
|
3
|
Montant demandé en $
|
|
|
|
Montant reçu en $
|
|
|
4
|
Si, oui, indiquez la source du crédit
|
1= Membres de familles
2 = Amis/voisins ;
3 = Emprunteurs informel ;
4 = Banque commerciale ;
5 = Coopérative de crédit ;
6 = Tontine ;
|
/___ /
|
5
|
A quoi avez-vous utilisé vos crédits ?
|
1= Activités commerciales ;
2 = Minerval ;
3 = Mariage ;
4 = Autres.
|
/___ /
|
6
|
Avez-vous eu accès au service de transfert de fonds les
six derniers mois ?
|
1= Oui ; 0= Non.
|
/____/
|
7
|
Quel type de main d'oeuvre utilisez- vous pour vos
activités commerciales ?
|
1= Main d'oeuvre salariale ;
0= Main d'oeuvre familiale.
|
/____/
|
8
|
Votre maison se situe :
|
1 = Près du marché ; 0 = Loin du marché
|
/____/
|
9
|
Etes-vous membre d'une association ?
|
1= Oui ; 0 = Non
|
/____/
|
10
|
Si Oui, quel type d'association ?
|
1= ONG ;
2= Coopérative ;
3= Mutuelle ;
4 = Tontine ;
5= Association
religieuse et
culturelles ;
6= Autres associations
|
/____/ /____/ /____/ /____/ /____/ /____/
|
2
56 55.00 56.00
32 32.00 88_00
12 1 2 . 0 0 100.00
-43-
II. RESULTATS BRUT
i_ahpulatïon of exe
sexe
|
|
Freq.
|
Percent.
|
Cum.
|
0
|
|
33
|
33.00
|
33_00
|
1
|
|
67
|
E7.00
|
100.00
|
T o t a l
|
|
100
|
100.00
|
|
|
- tabulation cf
st-atmat
|
|
|
s t a t m a t
|
|
Fermant
|
Clam.
|
1
4
|
|
4 4.00
81 81.00
4 4.00
3_3_ 11.00
|
4.00 e5.00 e9.00 100_00
|
OE o t a l
|
|
100 100.00
|
|
- ta]oulat-ion
nivinstruçrx
e f
|
o
|
ni instrucriaf
e r m e n t
|
'cum.
|
3
|
|
54 54.00
|
54.00
|
4
|
|
46 46.00
|
100.00
|
Total
|
|
100 100.00
|
|
- tat~t 1atïon of
|
t}rpemenag
|
|
type m e n a g
|
|
Freq. Percent.
|
Cum.
|
1
|
|
66 66.00
|
66_00
|
2
|
|
4 4.00
|
70.00
|
4
|
|
15 15.00
|
85_00
|
5
|
|
5 5.00
|
90.00
|
7
|
|
5 5.00
|
95-00
|
8
|
|
4 4.00
|
99.00
|
9
|
|
1 1.00
|
100.00
|
T o t a 1
|
|
100 100.00
|
|
- tabulation of statulogement
a t a t u 1 o g e me
nt Frdnq. Peprcdnrit Cum.
Total
100 100.00
-44-
~priraceaa - .
L'a r aari-
2 2.0.0 2 2...0.0.
5 5.00 27.00
is Q .6 s. o n 9 a. a 0
6 5_ 0 0 1 0 0_ Q O
100 100.00
- "UL.O102;.3.426.11. cr atic~,f~ ·ccsa
gerae nn Cum._
ac ivsa a an ci
1
4
rab L
1 4 0 100.00
7 e 7 et . o o 75.00
9 O . O O
1 O 1 0 . 0 0 100-00
~wlo-~al.a~ler e~ rfll~fi~n
-
F#x ·rt~ C1arn_
Ipaarc#1 7 ,
L O a 1 a 0_ 0 0
T c a 1
4 4
6 6
4 4 . 0 0 6 6 _ O O
O
1
2.4
6
'P4-00
100.00
P4-00
6.00
100 100.00
4 4 . a v 1 0 0 _ a O
- ca}3u1a>r~grs or -.L,..1.4.1.10
vcriiatlia
L'araarit yarn.
1
'T a
Pa r c aric clam _
6 6.00 6.00
D.00 1S.00
64 1914,00 6 6. 0 0
1 1.00 100-00
1 O a 100.00
N.wrc#11#
raliQ1 ari
3
t-ai3~n atiarl oi ZnotDCj'C atta
in a n a a C 1 i L
a
g ra ra~ Qurn .
6 1 O O 5 1 O O
4 9 . 0 O 1 0 d . 0 0
0
1
100
-- ta n at~ora o#177; aora~eiatctiar
aarl9f#1 aC#ur F'r# .
|
F#ra ·rac C1arn_
|
4
1
9 1 61.00
Si 9 _ O O
61.00
10.0_00.
100 100.00
P' r c ·ciL -
|
E'a r a a raz Dain -
|
o!-aa ira c mua iG
a 1 c
'ra ba~1
2 4 2 4 . 2 4 2 4 . 2 4
T -7 6 . T 6 10.0.0.17.
çr
1
Pa r o c rat Cnin -
arca ria- anr
9 53. 1 4 4. 0 4
r rawlo~aLlw~"lora .aZ c+rdrr#r#+.xr
0
1
8 O e o . o 0 O . O O
20 20.00 100.00
1 {} Fl Fl i1
- 45 -
typeproduit
vendu
|
Freq.
|
Percent
|
Cum.
|
|
43
|
43.00
|
43.00
|
|
36
|
36.00
|
79.00
|
7
|
21
|
21.00
|
100.00
|
Total
|
100
|
100.00
|
|
2
6
Percent Cum.
8.00 8.00
92.00 100.00
100.00
marcheravi
tailllement
|
Freq.
|
0
|
- > tabulation of marcheravitailllement
|
|
|
Total
|
|
|
8
1
92
modeepargn
|
100
Freq.
|
Percent
|
Cum.
|
|
- > tabulation of modeepargne 5
|
5.00
|
5.00
|
|
33
|
|
38.00
|
e
4
|
|
|
100.00
|
Total
|
|
100.00
|
|
avoirdemand
ecredit
|
of
|
33.00
62
62.00
100
avoirdemandecredit
Freq. Percent
|
Cum.
|
-> tabulation
0
|
|
76
|
76.00
|
76.00
|
|
|
24
|
24.00
|
100.00
|
Total
|
|
|
100.00
|
|
accescred
it
|
of
|
100
accescredit
Freq.
|
Percent
|
Cum.
|
-> tabulation
0
|
|
74
|
74.75
|
74.75
|
|
|
25
|
|
100.00
|
Total
|
|
|
100.00
|
|
|
sourcecedit
|
25.25
|
|
sourcecedit
|
|
99
Freq.
|
Percent
|
Cum.
|
|
3
1
1
-> tabulation of
0
4
83 83.00 83.00
17 17.00 100.00
100 100.00
Total
- > tabulation of accestransfertdargent
accestrans
fertd'argen
t Freq. Percent Cum.
0
1
64 64.00 64.00
36 36.00 100.00
100 100.00
Total
- > tabulation of maindeouvre
maind'eouvr
e
Freq. Percent Cum.
0
1
85 85.00 85.00
15 15.00 100.00
100 100.00
Total
- > tabulation of distancemsonmarche
distancemso
nmarche
Freq. Percent Cum.
0
1
60 60.00 60.00
40 40.00 100.00
100 100.00
Total
- 46 -
|
|
|
|
|
|
72 72.00
28 28.00
|
|
|
|
|
|
membreassoc
ia
0
1
-> tabulation
|
of
|
Freq. Percent
|
|
|
|
88 88.00
|
|
Total
|
|
4 4.00
|
|
|
|
2 2.00
|
|
|
|
typeassociatio
1 1.00
|
|
typeassocia
|
|
5 5.00
|
|
tio
|
|
Freq. Percent
|
|
0
1
|
perscharge enfanscolarisé nombreactivitécom
fréquenceachat
|
ca
|
montantdemandé
|
|
2
3
|
|
|
|
|
monta
|
5
Total
. sum agechef tailmen
|
|
|
Variable
agechef
tailmen
|
|
|
enfanscola~é
nombreacti~m
fréquencea~t
ca
|
|
|
montantdem~é
|
|
|
montantreçu
|
|
|
. tab accèscrédit
|
|
|
accèscré
dit
0
1
|
0 1
22 52
11 14
Pearson
|
1.7124 Pr
|
74
25
|
|
Total
|
33 66
1
|
2
|
99
3
|
|
|
|
3
|
63
|
2
|
|
|
|
chi2(1) =
1
|
17
|
=
2
|
|
|
. tab accèscrédit
|
statmat ,
4
|
80
|
4
|
|
|
Cum.
72.00
100.00
100 100.00
Cum.
88.00 92.00 94.00
95.00 100.00
100 100.00
Obs Mean Std. Dev. Min Max
100 48.57 12.26002 23 74
100 6.46 3.236222 1 19
100 7.41 4.017877 1 25
100 3.95 2.388419 0 12
100 1.47 .8814015 1 4
100 2.14 1.740893 1 10
99 112060.6 213252.5 4000 1500000
100 475 1087.985 0 6000
100 321.25 842.6478 0 5825
sexe, chi2
sexe
Total
chi2
statmat
0.191
Pearson chi2(3) = 4.3553 Pr =
0.226
accèscré
dit
0
Total
. tab accèscrédit nivinstruchef ,
chi2
1 nivinstruchef
|
|
Total
|
accèscré
dit
0
1
|
3 4
41 33
13 12
Pearson
|
0.0874 Pr
|
74
25
|
|
|
|
|
Total
|
54 45
1
|
2
|
99
4
|
5
|
7
|
8
|
|
|
|
51
|
4
|
10
|
3
|
3
|
2
|
|
|
|
chi2(1) =
14
|
0
|
=
5
|
2
|
2
|
2
|
|
|
. tab accèscrédit
|
typemenag ,
65
|
4
|
15
|
5
|
5
|
4
|
|
|
chi2
0.768
typemenag
Pearson chi2(6) = 5.1332 Pr =
0.527
- 47 -
accèscré
|
|
statulogement
|
|
dit
|
1
|
2
|
3
|
Total
|
0
|
43
|
25
|
6
|
74
|
1
|
12
|
7
|
6
|
25
|
Total
|
55
|
32
|
12
|
99
|
. tab accèscrédit
accèscré
dit
|
Pearson
chi2(2) = 4.4306 Pr
princactiécon
1 2
|
= 0.109
3 5
|
Total
|
0
|
princactiécon , chi2
13 3
|
|
55
|
3
|
74
|
1
|
9 2
|
|
12
|
2
|
25
|
Total
|
22 5
|
|
67
|
5
|
99
|
Pearson chi2(3) = 5.9227
|
Pr
|
= 0.115
|
. tab accèscrédit
accèscré
|
acivsecond, chi2
acivsecond
|
|
|
|
dit
|
|
|
4
|
Total
|
|
0
|
63 6
|
|
5
|
74
|
|
1
|
14 6
|
|
5
|
25
|
|
Total
|
1 2
77 12
|
|
10
|
99
|
|
Pearson chi2(2) = 9.1776
|
Pr
|
= 0.010
|
. tab accèscrédit
accèscré
|
religion , chi2
religion
|
|
|
|
dit
|
1 2
|
|
3
|
5
|
Total
|
0
|
4 7
|
|
63
|
0
|
74
|
1
|
2 1
|
|
21
|
1
|
25
|
Total
|
6 8
|
|
84
|
1
|
99
|
Pearson chi2(3) = 3.8597 Pr =
0.277
. tab accèscrédit parcelle ,
chi2
accèscré
|
parcelle
|
dit
|
m 1
|
Total
|
|
0 31 43 74
1 13 12 25
Total 44 55 99
Pearson chi2(1) = 0.7733 Pr =
0.379
. tab accèscrédit vehicule ,
chi2
accèscré vehicule
0 71 3 74
1 23 2 25
Total 94 5 99
Pearson chi2(1) = 0.6068 Pr =
0.436
. tab accèscrédit motocyclette ,
chi2
accèscré
dit
|
motocyclette
m 1
|
Total
|
|
0 41 33 74
1 10 15 25
Total 51 48 99
Pearson chi2(1) = 1.7756 Pr =
0.183
. tab accèscrédit congelateur ,
chi2
accèscré
dit
|
congelateur
m 1
|
Total
|
0 68 6 74
1 23 2 25
Total 91 8 99
. tab accèscrédit
accèscré
|
Pearson
chi2(1) = 0.0003
Pr typeproduitvendu , chi2
typeproduitvendu
|
= 0.986
|
dit
|
|
6
|
7
|
Total
|
0
|
32
|
30
|
12
|
74
|
1
|
11
|
6
|
8
|
25
|
Total
|
2
43
|
36
|
20
|
99
|
Pearson chi2(2) = 3.7128 Pr =
0.156
. tab accèscrédit
marchéravitailllement , chi2
accèscré
dit
|
marchéravitailllemen
t
m 1
|
Total
|
0 6 68 74
1 2 23 25
Total 8 91 99
Pearson chi2(1) = 0.0003 Pr =
0.986
Pearson chi2(1) = 21.0354 Pr =
0.000
- 48 -
|
|
|
|
|
2
|
3
|
|
|
accèscré
|
3
|
20
|
|
|
dit
|
2
|
12
|
4
|
|
0
|
5
|
32
|
51
|
74
|
modeépargne
11
62
Pearson chi2(2) = 4.9719 Pr =
0.083
Total
. tab accèscrédit
accèstransfertdargent , chi2
accèstransfertd'arge
accèscré
dit
0
1
Total
|
nt
0 1
54 20
10 15
64 35
|
Total
74
25
99
|
Pearson chi2(1) = 8.8895 Pr =
0.003
. tab accèscrédit maindeouvre ,
chi2
accèscré
dit
0
1
Total
|
maind'eouvre
0 1
64 10
21 4
85 14
|
Total
74
25
99
|
Pearson chi2(1) = 0.0952 Pr =
0.758
. tab accèscrédit
distancemsonmarché , chi2
accèscré
distancemsonmarché
dit
0 1
Total
0
46 28
74
1
14 11
25
Total
60 39
99
Pearson chi2(1) = 0.2972 Pr =
0.586
. tab accèscrédit membreassocia ,
chi2
accèscré
dit
0
1
Total
|
membreassocia
0 1
62 12
9 16
71 28
|
Total
74
25
99
|
Pr(T < t) = 0.3318 Pr(|T|
> |t|) = 0.6636 Pr(T > t) = 0.6682
- 49 -
. ttest agechef, by (
accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
Obs
|
Mean
|
|
|
|
|
0
|
74
|
47.82432
|
1.365378
|
11.74543
|
45.10313
|
|
1
|
25
|
50.76
|
Std. Err.
2.783451
|
Std. Dev.
13.91726
|
[95% Conf.
45.01524
|
Interval]
|
combined
|
99
|
48.56566
|
1.238442
|
12.32234
|
46.10801
|
50.54552
|
diff
|
|
-2.935676
|
2.849634
|
|
-8.59141
|
|
56.50476
51.0233
2.720059
diff = mean(0) - mean(1) t =
-1.0302
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
Pr(T < t) = 0.1527 Pr(|T|
> |t|) = 0.3055 Pr(T > t) =
0.8473
. ttest tailmen , by (
accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
Obs
|
Mean
|
|
|
|
|
0
|
74
|
6.256757
|
.3548265
|
3.052333
|
5.549589
|
|
1
|
25
|
7.04
|
Std. Err.
.7582436
|
Std. Dev.
3.791218
|
[95% Conf.
5.475062
|
Interval]
|
combined
|
99
|
6.454545
|
.3268613
|
3.252229
|
5.8059
|
6.963925
|
diff
|
|
-.7832432
|
.7520126
|
|
-2.27578
|
|
8.604938
7.103191
.7092935
diff = mean(0) - mean(1) t =
-1.0415
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
Pr(T < t) = 0.1501 Pr(|T|
> |t|) = 0.3002 Pr(T > t) =
0.8499
. ttest perscharge , by (
accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
Obs
|
Mean
|
|
|
|
|
0
|
74
|
7.310811
|
.4179983
|
3.595757
|
6.477741
|
|
1
|
25
|
7.72
|
Std. Err.
1.041665
|
Std. Dev.
5.208327
|
[95% Conf.
5.570108
|
Interval]
|
combined
|
99
|
7.414141
|
.4058453
|
4.03811
|
6.608755
|
8.14388
|
diff
|
|
-.4091892
|
.9380185
|
|
-2.270896
|
|
9.869892
8.219528
1.452518
diff = mean(0) - mean(1) t =
-0.4362
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
Pr(T < t) = 0.0009 Pr(|T|
> |t|) = 0.0018 Pr(T > t) = 0.9991
- 50 -
. ttest enfanscolarisé , by (
accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
|
|
|
|
|
|
0
|
Obs
25
|
Mean
|
Std. Err.
.4928827
|
Std. Dev.
2.38656
2.464413
|
[95% Conf.
3.501133
|
Interval]
|
combined
|
74
99
|
4.054054
3.949495
|
.277432
|
2.400569
|
|
|
1
|
|
3.64
|
.5565929
|
|
2.62274
-.6906288
|
|
4.606975
4.65726
.2412662
3.47071
4.42828
diff
.4140541
1.518737
diff = mean(0) - mean(1) t =
0.7439
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
Pr(T < t) = 0.7706 Pr(|T|
> |t|) = 0.4587 Pr(T > t) =
0.2294 . ttest nombreactivitécom ,
by ( accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
|
|
|
|
|
|
0
|
Obs
25
|
Mean
1.108108
2.56
|
Std. Err.
.0454015
|
Std. Dev.
.3905587
|
[95% Conf.
1.017623
2.129045
|
Interval]
|
combined
|
74
99
|
1.474747
|
.0889058
|
|
1.298317
|
|
1
|
|
|
.2088061
.1434406
|
1.044031
|
|
|
1.198593
2.990955
.8846011
1.651178
diff
-1.451892
-1.736582
-1.167202
diff = mean(0) - mean(1) t =
-10.1219
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
Pr(T < t) = 0.0000 Pr(|T|
> |t|) = 0.0000 Pr(T > t) =
1.0000 . ttest fréquenceachat , by (
accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
|
|
|
|
|
|
0
|
Obs
25
|
Mean
2.364865
|
Std. Err.
.1540563
|
Std. Dev.
1.927269
.7702813
|
[95% Conf.
1.918353
1.202043
|
Interval]
|
combined
|
74
99
|
2.151515
|
.2240404
.1754716
|
|
1.803297
|
|
1
|
|
1.52
.8448649
|
|
|
|
|
2.811377
1.837957
1.74592
2.499733
diff
.3967932
.0573402
1.63239
diff = mean(0) - mean(1) t =
2.1292
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
Pr(T < t) = 0.9821 Pr(|T|
> |t|) = 0.0358 Pr(T > t) =
0.0179 . ttest ca , by (
accèscrédit )
Two-sample t test with equal variances
Group
|
|
|
|
|
|
|
0
|
Obs
25
|
Mean
225000
|
Std. Err.
6229.005
79796.55
|
Std. Dev.
53583.93
398982.8
|
[95% Conf.
|
Interval]
|
combined
|
74
99
|
73905.41
112060.6
|
21432.68
|
213252.5
|
61491.02
69528.15
|
|
1
|
|
-151094.6
|
47152.36
|
|
60308.01
-244679
|
|
86319.8 389692 154593.1
diff
-57510.2
diff = mean(0) - mean(1) t =
-3.2044
Ho: diff = 0 degrees of freedom =
97
Ha: diff < 0 Ha: diff != 0 Ha:
diff > 0
- 51 -
TABLE DES MATIERES
Epigraphe I
Dédicace II
Remerciements III
INTRODUCTION GENERALE - 1 -
1. ETAT DE LA QUESTION - 1 -
2. PROBLEMATIQUE - 2 -
3. CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES - 3 -
3.1. CADRE CONCEPTUEL - 3 -
3.2. HYPOTHESES - 4 -
4. DEMARCHE METHODOLOGIQUE - 4 -
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL - 4 -
6. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 4 -
6.1. CHOIX - 4 -
6.2. INTERETS - 4 -
Sur le plan personnel - 5 -
Sur le plan social - 5 -
Sur le plan scientifique - 5 -
7. ORGANISATION DE L'ETUDE - 5 -
CHAPITRE I : REVUES DE LITTERATURE SUR LA MICRO - 6 -
FINANCE - 6 -
1.1. INTRODUCTION - 6 -
1.2. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE SUR LA MICROFINANCE - 6 -
1.2.1. DEFINITION DE LA MICROFINANCE - 6 -
1.2.2. LES ENJEUX DE LA MICROFINANCE - 7 -
1.2.3. APERÇU HISTORIQUE - 7 -
1.2.4. LES SYSTEMES FINANCIERS « INCLUSIFS » - 8 -
1.2.5. CREDIT ET MICROCREDIT - 10 -
1.2.5.1. DEFINITIONS - 10 -
1.2.5.2. DU MICROCREDIT A LA MICROFINANCE - 10 -
1.2.5.3. CARACTERISTIQUE DU MICROCREDIT - 10 -
1.2.6. ETUDE THEORIQUE DE LA RELATION ENTRE INTERMEDIATION
FINANCIERE ET CROISSANCE - 13 -
1.2.6.1. LA THEORIE BANCAIRE D'ADAM SMITH - 13 -
1.2.6.2. LA THEORIE BANCAIRE DE JOSEPH SCHUMPETER - 14 -
- 52 -
1.2.6.3. 1.2.7.
|
L'OPPOSITION D'HAYEK A KEYNES
LA PROCEDURE D'OCTROI DE CREDIT DANS UNE IMF
|
- 15 -
- 16 -
|
1.2.7.1.
|
CARACTERISTIQUES COMMUNES
|
- 16 -
|
1.2.7.2.
|
CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT INDIVIDUEL
|
- 17 -
|
A.
|
PARTICULARITES
|
- 17 -
|
B.
|
RISQUES SPECIFIQUES
|
- 17 -
|
1)
|
Faiblesse des garanties
|
- 17 -
|
2)
|
Carence de l'information
|
- 18 -
|
3)
|
Faiblesse des investigations
|
- 18 -
|
C.
|
CARACTERISTIQUES PROPRES AU CREDIT SOLIDAIRE
|
- 19 -
|
1)
|
Particularités
|
- 19 -
|
2)
|
Risques spécifiques
|
- 19 -
|
1.3. QUELQUES ETUDES EMPIRIQUES SUR LES DETERMINANTS D'ACCES
AUX
CREDITS PAR LES MICRO-ENTREPRENEURS - 20 -
1.3.1. DETERMINANTS LIES AUX CARACTERISTIQUES
SOCIODEMOGRAPHIQUES ET ECONOMIQUES DES MICRO-ENTREPRENEURS - 20
-
1.3.1.1. AGE ET LE GENRE - 20 -
1.3.1.2. LE STATUT MATRIMONIAL ET LE NIVEAU D'INSTRUCTION - 21
-
1.3.1.3. TAILLE DU MENAGE DE L'ENTREPRENEUR (TAILLE DE MENAGE)
... -
21 -
1.3.1.4. ANCIENNETE DE L'ENTREPRENEUR DANS L'ACTIVITE (AGE PME) :
- 21
-
1.3.1.5. LA DOTATION EN ACTIF
|
- 21 -
|
1.3.2. ETUDES DE CAS
|
- 22 -
|
1.4. CONCLUSION
|
- 22 -
|
CHAPITRE II. CONTEXTE ET METHODOLOGIE
|
- 23 -
|
2.1. PRESENTATION DI MILIEU D'ETUDE
|
- 23 -
|
2.1.1. VILLE DE KANANGA
|
- 23 -
|
2.1.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
|
- 23 -
|
Elle est limitée :
|
- 23 -
|
Coordonnées géographiques
|
- 23 -
|
2.1.1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE ET DÉMOGRAPHIQUE
|
- 24 -
|
2.1.1.3. SITUATION ÉCONOMIQUE
|
- 24 -
|
2.1.2. LE MARCHE CENTRAL DE LA VILLE DE KANANGA
|
- 25 -
|
2.2. DEMARCHES METHODOLOGIQUES
|
- 25 -
|
2.2.1. ECHANTILLONNAGE
|
- 25 -
|
2.2.2. PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
|
- 25 -
|
- 53 -
2.3. PROCEDURES D'ANALYSE
|
- 26 -
|
2.4. CONCLUSION
|
- 26 -
|
CHAPITRE III.
|
- 27 -
|
DETERMINANTS DE L'ACCES AU MICROCREDIT PAR LES
MICROS-ENTREPRENEURS
DU MARCHE CENTRAL DE KANANGA
|
- 27 -
|
3.1. INTRODUCTION
|
- 27 -
|
3.2. PRESENTATION DES DONNEES
|
- 27 -
|
Tableau 3.1. Caractéristiques sociodémographique
des enquêtés
|
- 27 -
|
Tableau 3.2. Patrimoines du ménage et activités
commerciales
|
- 28 -
|
Tableau 3.3. Epargne et crédit
|
- 29 -
|
3.3. PRESENTATION DES RESULTATS DES DETERMINANTS DE L'ACCES
AU
MICRO-CREDIT PAR LES MICROS-ENTREPRENEURS DU MARCHE CENTRAL DE
LA
VILLE DE KANANGA - 31 -
Tableau 3.4. Analyse bi-variée : Association entre les
caractéristiques sociodémographique des
enquêtés et l'accès au crédit. - 31
-
Tableau 3.5. Analyse bi-variée : association entre les
patrimoines du ménage, activités
commerciales les et l'accès au crédit. - 32 -
Tableau 3.6. Analyse bi-variée : association entre
Epargne, facteurs institutionnels et l'accès au
crédit - 33 -
3.4. DISCUSSION, IMPLICATIONS ET LIMITES DES RESULTATS - 34 -
3.4.1. DISCUSSION - 34 -
3.4.2. IMPLICATIONS DES RESULTATS - 36 -
3.4.3. LIMITES DES RESULTATS - 36 -
3.5. CONCLUSION - 36 -
|
CONCLUSION GENERALE
|
- 37 -
|
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
|
- 38 -
|
ANNEXES
|
- 40 -
|
I. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
|
- 40 -
|
MODULE I : PROFIL DU CHEF DE MÉNAGE (Micro-entrepreneur)
|
- 40 -
|
MODULE 2 : PATRIMOINES DU MÉNAGE
|
- 41 -
|
MODULE 3. REVENU, ÉPARGNE ET CRÉDIT
|
- 42 -
|
II. RESULTATS BRUT
|
- 43 -
|
TABLE DES MATIERES
|
- 51 -
|
|