III.
LaChinefaceauxconséquencesintérieuresducommerceinternational
A.
Résultatsobtenusetexternalitésducommerceinternational
1. Quetraduisentcesrésultats?
Les résultats de la partie économétrique
nous ont permis d'effectuer des conclusions plus ou moinsprécises sur
les effets du commerce et de mondialisation sur le développement
durable. Le R-squared apparaissant dans le modèle de régression
nous permet de connaitre la précision de notremodèle de
régression et de déterminer la part d'incidence de la variable
explicative commerce surles3 indicateurs choisis.
La variable expliquée PIB reflétant la dimension
économique, nous a permis d'avoir une idée sur larelation
commerce-PIB en Chine. Nos calculs nous ont permis de savoir qu'il y avait une
fortecorrélation entre ces 2 variables. En effet, à l'aide du
test d'indépendance du Chi2 nous avons puconstater que les deux
variables ont une relation de dépendance. La corrélation est
forte et positive,ce qui signifie que si le commerce augmente, le PIB
augmenterait dans le même sens. Pour le cas dela Chine, entre 1978 et
2019, en moyenne, l'augmentation d'une unité du commerce (c'est à
dire de1%)provoquerait unehaussede121,4 milliard dedollars pour lePIB.
Or, nous avons vu que la variable commerce ne contribuait
qu'à 26% de la variation du PIB. On nepeut donc pas dire que le commerce
de la Chine a une énorme influence sur le PIB. La majeurepartie (74%)
est expliquées par d'autres variables omises dans le modèle de
régression et qui auraitpermisd'expliquer lavariation duPIB
demanièreplus précise.
Pourl'ensembledelapériode1960-2019,onenregistreunemoyenneannuellede27,12.Lechangement
enregistré entre la première et la dernière année
est de 310 %. En 2019, on enregistre lavaleurde36 %du PIB etc'est en 1960
qu'onenregistrelavaleurlaplus basse(9%).
Le développement du commerce extérieur de la
chine explique ces résultats. En effet, suite à sonouverture sur
le monde , la Chine s'est vu devoir répondre à une demande
étrangère et
intérieureimpressionnante.Elleaconnuunvéritableboomindustrieldûàl'augmentationdelaproduction.Au
cours de ces dernières années , la part de l'industrie dans le
PIB du pays est passée d'un tiers àplusdelamoitié,
etcelledel'agricultureachutédu quartàmoins de10%.
La Chine fabriquant des articles bon marché et
ultracompétitifs grâce à ses coûts de production
trèsbas,orienteégalementsastratégieversunemontéeengammeenassimilantdenouvellestechnologies
et en s'attachant à former des ingénieurs et des ouvriers
très qualifiés. Ses ventes
àl'étranger,quireprésentent40%duPIB,
enfontlepremierexportateur dumonde.
Concernantl'aspectenvironnemental,lesémissionsdeCO2nousontpermisd'avoiruneidéesurles
conséquences du commerce sur l'environnement et plus
particulièrement sur la pollution. De1960à2016,
lesémissions deCO2en Ktn'ont cessésdes'accroitre passantde 780726
à9893 038
,dépassantles10 000 000de2012à2015.
Nous avons effectué une corrélation simple pour
les deux variables commerce et CO2 à partir
de1978quimontraitunecorrélationforteetpositiveentrelesdeuxvariablescequisignifiequelorsquelavariablecommerceaugmente,leCO2augmenteraitdanslemêmesensavecunerelation
assez forte entre les deux. Le test d'indépendance du
Chi2 appuyant le fait que les deux variablessontbien dépendantes.
Le commerce aurait donc une incidence sur l'augmentation de la
pollution en Chine. En
effet,d'aprèsnotrerégression,lahausseducommercedeuneunitéprovoqueraitunehaussede145521kt
d'émissions de CO2. Le commerce servirait à expliquait tout de
même 50% de la variation desémissionsdeCO2 cequiest
quandmêmeun grand pourcentage.
En effet, ces dernières décennies, le pays a
connu une croissance spectaculaire de son économie(comme nous avons pu
le voir avec la variable PIB) mais également de sa forte
industrialisationprovoquantunehaussedesaconsommation.
Aujourd'hui elle est le premier émetteur mondial de
polluants atmosphériques tel que le dioxyde decarbone.
Selon une étude pilotée par une ONG
américaine, respirer l'air de Pékin pendant un jour
équivaut
aufaitdefumerdeuxpaquetsdecigarettes.Lapollutionatmosphériquedanslepaysetplusparticulièrementdanslacapitaleinquièteetesttrèsproblématiquepourledéveloppementdurabledupaysquecesoit
économiquement,socialementouencorepourl'environnement.
Pour terminer nous avons également essayer de mesurer
les conséquences du commerce sur lesinégalitéssociales en
utilisantl'indicedeGini.
La corrélation entre les variables commerce et Gini
étant forte et positive, on pouvait
comprendrequelorsquelecommerceaugmenteles inégalités derevenus
augmentaient.
Lesinégalitésderevenusn'ontcessésdecroitredurantces40dernièresannées,avecunpourcentagede27,7
en 1981 et atteignantles 51% en 2018.
Lesinégalitésontquasimentdoubléesdepuisl'ouverturedelaChineaucommerceinternational.
La régression portant sur les années 1981
à 2018, la constante est égale à 25,5 % ce qui signifie
quesilecommerceétait nul, lesinégalités
derevenusseraientégales à25,5%.
Beta1,nousindiquequantàluiqu'uneaugmentationd'uneunitédelavariablecommerceprovoqueraitunehaussedel'indicedeGinide33,4%,
cequiest énorme.
Toutefois le résultats R-squared nous permet de savoir
que la variable commerce ne contribue qu'à50%del'évolution du
coefficientdeGini.
OnenadoncconclutquelapartducommercedanslePIBchinoisabienunrôledanslavariationdel'indicdeGinimêmesibien
sur ellen'est paslaseulevariableexplicative.
Lecommercecontribueraitdoncaucreusementdesinégalitésderevenus.
Effectivement,l'inégalitédeladistributiondesrevenusenChineafortementaugmentécesdernières
années. Peu développée, la Chine était encore
très égalitaire au milieu des années
1980concernantladistribution des revenus.
Depuis le développement du commerce extérieure
de la Chine et sa forte industrialisation, lesinégalités se sont
accrues progressivement avec l'émergence d'une classe aisée,
voire très riche,creusant ainsi l'écart entre ces derniers et les
plus pauvres. La Chine était en effet en 2010 le
paysquicomptaitleplusdemilliardairesaprèslesÉtats-UnisselonleclassementdumagazineForbes.
|