_
Introduction
3
I.
Leseffetsdelamondialisationsurledéveloppementdurable
4
A.Lalibéralisationdeséchangesstimulelacroissance
4
B.
Unecroissanceimpliquantladégradationdel'environnement
7
C.
Uneaugmentationdesinégalitésauniveausociétal
9
D.
Inspirationd'unmodèleéconométriqueexistant
11
II. Étude empirique sur les
effets de la mondialisation sur ledéveloppementdurableen Chine
16
A.
Méthodeéconométriqueutilisée
16
B.
Étudedel'évolutiondelacroissanceenChinesuiteàsonouverture
18
C.
MondialisationetconséquencesenvironnementalesenChine
22
D.
LesconséquencessocialesdelamondialisationenChine
26
III.
LaChinefaceauxconséquencesintérieuresducommerce
international
30
A.
Résultatsobtenusetexternalitésducommerceinternational
30
B.
QuelavenirpourledéveloppementdurableenChine
34
C.
Pointsfortsetpointsfaiblesdel'étuderéalisée
35
Conclusion
36
Introduction
LaChineétantàcejourl'unedesplusgrandespuissancesmondiales,elleestladeuxièmepuissance
économique ainsi que le centre économique et politique d'Asie de
l'Est. L'empire dumilieu à réussi son développement
entamé en 1978 par Deng Xiaoping suite à la grande
réformevisantàcorriger les erreurs delarévolution
culturelles.
La volonté de s'ouvrir et de s'inscrire dans un
processus de mondialisation va permettre à la Chinede prendre une place
importante dans les échanges et la production mondiale. On estime
ainsiqu'elle représenterait aujourd'hui près de 30 % de la
production manufacturière mondiale et 11 %des échanges mondiaux.
C'est grâce à une main d'oeuvre abondante et bon marché,
qu'elle a
suposerlesfondationsd'unecroissanceinexorableetsoutenue,dépassantcertainesannéesles10%.
Cette croissance hors-norme s'est traduit par une baisse
conséquente de la pauvreté dans le paysavec l'émergence
d'un classe moyenne aisée ainsi qu'une forte urbanisation notamment dans
lesvillescôtières telqueShanghai,Fuzhou ou encoreTaizhou.
Cetteascensionsociale,entraîne,unefortehaussedelademandeprovoqueunetensionauniveaude
la production notamment concernant l'énergie et l'usage intensif de
charbon afin de couvrir lademandecroissante.
Ces tensions à la hausse ne sont pas sans
conséquence car il en résulte de fortes
dégradationenvironnementale notamment avec la pollution de l'air qui
atteint des niveaux record dans certainesvilles chinoise mais aussi des sources
d'eau qui posent tout deux de graves problèmes
sanitaires.L'exacerbationdecestensionsentraîneégalementdelourdesconséquencessocialesdeparl'exploitation
d'une classe ouvrière travaillant pour de faibles salaires et impliquant
une hausse
desinégalités.Cesdeuxdimensions,environnementaleetsocialefontpartiesdestroispiliersdudéveloppement
durable, avec l'économie. Celui-ci étant défini comme
« un développement quirépond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures
à répondre auxleurs» par lerapportdeBrundtland en 1987.
Cettedéfinitionsembledoncentrerencontradictionaveclesconséquences,enChine,depuisl'intégrationdu
processus demondialisation.
Nous pouvons ainsi nous demander : Quel est l'impact
inhérent à l'intégration au processus demondialisationsur
ledéveloppementdurableen Chine?
Afindepouvoirrépondreàcetteproblématiquenousavonsdécidédescindernosrecherchesentrois
axes différents. Ainsi nous traiterons en première partie de la
littérature scientifique afind'apporter une approche théorique et
appuyée à notre sujet, puis dans un second temps
nousréaliseronsuneétudeempiriquedanslebutdeprouverlacorrélationentreleprocessusdemondialisation
en Chine et les différentes dimensions du développement durable,
grâce à un
modèleéconométrique.Pourfinir,nousnousintéresseronsàl'analysedesrésultatsobtenus,avecnotammentlespointsfortsetfaiblesdumémoireainsiquedesdifficultésrencontrées.
I.
Leseffetsdelamondialisationsurledéveloppementdurable:revuedelittérature
A.Lalibéralisationdeséchangesstimulelacroissance
1.
Théoriesclassiquesducommerceinternational:LemodèledeSmith(1776),Ricardo(1817)
etHOS (1941)
a) ThéoriesclassiquesdebaseSmith(1776)etRicardo(1817)
Les économistes classiques furent les premiers à
étudier les échanges internationaux, entre la fin duXVIIIe
siècle et le début du XIXe siècle. Leur objectif
étant de démontrer que le libre- échange estun facteur de
croissance pour les pays le pratiquant. La doctrine libérale des auteurs
classiques serésume au fait que chaque économie doit produire les
marchandises dont elle a besoin, exporter lesmarchandises pour lesquelles elle
possède un avantage en termes de coûts de production et
importerlesmarchandises pour lesquellesellenepossèdeaucunavantage.
Selon Adam Smith, le philosophe et économiste classique
écossais, un pays a intérêt à produire
lui-même une marchandise si son coût de production est moins
élevé que dans les autres pays. Le paysdispose alors d'un
avantage absolu pour cette marchandise. Il devra ensuite la produire et
l'exportervers les autres pays. A l'inverse, les marchandises dont les
coûts de production sont trop élevés pourle pays doivent
être importées. C'est le principe de la spécialisation des
pays. Chaque pays doit sespécialiserdans lesdomaines
d'activitésoù il disposed'un avantageabsolu.
L'économisteclassiqueanglaisDavidRicardovaintroduireen1817lanotiond'avantagecomparatif
en se basant sur la théorie d'Adam Smith. D'après Ricardo,
même si un pays ne disposed'aucun avantage absolu, il peut avoir
intérêt à se spécialiser et à échanger
s'il dispose au moinsd'unavantagecomparatif.
Selon le raisonnement de Smith, la production d'une
marchandise est effectuée par le pays qui a lescoûts de production
les moins élevés. Ricardo considère que chaque pays doit
se spécialiser dans
leproduitquiprésentelesplusfaiblescoûtsdeproduction.Leprocessusdefabricationd'unproduitest
décomposé en plusieurs parties (pièces) ou tâches
dans différents pays. Chaque pays fabrique lapartie du produit pour
laquelle il a un avantage comparatif. C'est ce qu'on appelle la
divisioninternationaledu processus deproduction (DIPP).
b) ModèleHOS
AucoursduXXèmesiècle,leséconomistesontdécidéd'allerplusloinetdepousserlaréflexiondesauteurs
classiquesafin d'analyserlecommerceinternational.
Les économistes suédois Eli Hecksher et Bertil
Ohlin, ont développé une théorie économique sur
lecommerceinternationalen1933.PaulSamuelson,économisteaméricain,«prixNobeld'économie»
en 1970, a apporté une amélioration à ce
modèle en 1941. Ce dernier porte le nom de modèle
HOS,Hecksher-Ohlin-Samuelson.
Son objectif étant de comprendre l'origine des
avantages comparatifs mis en lumière par
Ricardo.D'aprèsHOS,lesavantagescomparatifsdechaquepayssecomparentselonleursdifférencesde
dotations en facteurs de production (travail et capital). Un
pays va se spécialiser dans la productiondubien quiutiliselefacteur
demanièreconsidérablesur leterritoire.
S'il est abondant, le coût de ce facteur de production
sera plus faible et les entreprises ont intérêt
àpréférerdesproductionsquil'utilisent.Àl'inverse,lespaysaurontintérêtàimporterlesmarchandisesdontlefacteurdeproduction
est plusraresur leterritoire.
2.
Croissanceendogèneeteffetamplificateurdecroissance
a) Undébatsuscitantdenombreusesétudes
Le débat sur l'effet amplificateur de croissance de la
libéralisation des échanges a fait un l'objet
denombreusesétudes.
Dans le modèle néoclassique de Solow,
l'évolution technologique est dite comme étant exogène
etn'étantpas enlien avecl'ouvertured'un pays auxéchanges
extérieurs.
Cependant,d'autresthéoriesplusrécentesconcernantlathéoriedelacroissanceendogèneexpliquent
que les politiques commerciales affecteraient la croissance à long terme
par l'effetqu'elles auraient sur l'évolution technologique. La
littérature sur la croissance endogène a été
à lafois très variée et complète afin de nous
donner la possibilité aujourd'hui d'étudier de
nombreuxmodèles différents qui démontrent que les
restrictions aux échanges peuvent freiner ou encoreaccroitre le taux de
croissance mondiale. Cette idée fait référence aux travaux
de Romer (1990),Grossmanet Helpman(1990), Rivera-BatizetRomer (1991)et
Matsuyama(1992).
EneffetselonleséconomistesGrossmanetHelpman,l'ouvertureaucommerceinternationalfournirait
l'accès aux facteurs de production importés incluant la
technologie et l'innovation, etaugmenterait par conséquent le
marché des producteurs nationaux en terme de volume, ce
quiaméliore les rendements liés à l'innovation et la
spécialisation des pays dans une production à fortedensité
de recherche. Ils font également remarquer que l'intervention dans les
échanges pourraitaméliorer la croissance à long terme si
l'investissement était protégé dans dans les secteurs
à fortedensitéderecherche.
Cesdeuxéconomistesvontégalementrejoindrel'idéedestravauxdeLucas(1988),Young(1991)et
Rivera-Batiz et Xie (1993) qui visent à démontrer que même
s'il existe un défaut de symétrieentre les partenaires
commerciaux qui possèdent des technologies et dotations en
investissementstrès différentes, l'ouverture économique
peut avoir un effet négatif sur certains pays, même
sitoutefois,letaux decroissancemondial est en croissance.
Denombreusesétudesempiriquesonttentésdecherchers'ilyavaitunecorrélationentrelibéralisationdes
échanges et croissanceéconomique.
Le degré d'ouverture des pays étant difficile
à mesurer, divers indicateurs ont été utilisés
afind'évaluerl'impactdel'ouverturedespaysaucommerceinternationalsurlacroissanceéconomique.
Plusieurs économistes ont mesurer la corrélation
entre les taux moyens de droits de douane et lacroissance. Lee (1993), Harrison
(1996) et Edwards (1998) ont trouvé une corrélation
négative.Cependant les travaux d'Edwards ont cependant concluent
à une faible corrélation. Toutefois,Rodriguez et Rodrik (1999)
ont repris ses travaux et ont trouvé que les taux moyens de droits
dedouane avaient un effet positif significatif sur la croissance de la
productivité globale des facteursdans43 pays ala findu
XXièmesiècle.
D'autres auteurs économiques ont étudié
d'autres indices concernant les échanges tels que l'indiced'ouverture de
Leamer (1988), l'indice de distorsion et de variabilité des prix de
Dollar (1992) ouencore l'indice d'ouverture de Sach et Warner (1995). Ils ont
tous appuyé la théorie selon
laquellelespaysouvertàl'extérieuravaientunemeilleurecroissancequelespaysferméssureuxmême.
b)
Oppositiondetravauxempiriques:SachsetWarner(1995)etRodriguezetRodrik(2002)
J. Sachs et A. Warner ont travaillé en 1995 sur la
corrélation entre croissance et ouverture des paysen se basant sur un
indice d'ouverture reposant sur plusieurs éléments tels que
l'importance desbarrières non tarifaires, des taux moyens de droits de
douane, l'écart entre le taux de change
officielainsiqueletauxdechangedumarchénoir,etl'importancedesentreprisescommercialesappartenant
à l'Etat. Les deux auteurs réussissent à démontrer
qu'entre 1970 et 1995, tous les
paysouvertsontconnuunecroissanceéconomiquesupérieureàcelledes
paysfermés.
Au niveau des pays émergents l'écart entre les
pays ouverts et fermés est énorme. La croissancepour ceux qui
sont ouverts est de 4,5% par an contre 0,7% seulement pour les pays
émergentsferméssureux-mêmes.L'écartestmoindrepourlacatégoriedespaysdéveloppés.Onparlede2,5%par
an contre0,7% pour les non ouverts.
Lesrésultatsmontrentquel'ouverturepermetàlafoisd'accélérerlacroissanceéconomiquemaisde
réduire les écarts de croissance entre pays riches et pauvres
également. Effectivement, les paysémergents ouverts ont une
croissance supérieure à celle des pays développés,
ceci est le signe
d'unrattrapageéconomique,d'uneconvergenceentrelesdeuxcatégoriesdepays.Cependant,iln'yapas
d'écart de taux de croissance entre les pays fermés des pays
développés et ceux des paysémergents.
En 2002, les économistes D. Rodrick et J. Rodriguez ont
remis en cause les conclusions faites parSachs et Warner notamment le lien de
causalité trouvé entre ouverture et croissance. Ils appuient
surle fait que l'ouverture aux échanges n'est qu'un aspect dans un
ensemble de critères d'organisationséconomique dans un pays. Ils
démontrent que les pays qui font le choix de s'ouvrir sont le
plussouvent ceux qui sont les plus organisés sur le plan interne du pays
(stabilité politique, économique,socialeainsi
quebonneadministration).
Laqualitédel'organisationinterneestlemoteurdelacroissanced'unpaysouvert,etnonl'ouverture
elle-même. Le choix de l'ouverture sera naturellement imposé aux
pays qui savent qu'ilsont la capacité de profiter de l'ouverture. La
libéralisation des échanges est plus le résultat de
laprospéritéqu'unecausedeprospérité.
Les critiques de Rodrick et Rodriguez soulèvent un
problème: on ne peut isoler complètement lesvariables pour
analyser leurs effets de manière indépendante. Il est
indéniable que l'ouverture deséchanges est rarement un fait
isolé et qu'elle est presque toujours associée à des
facteurs internes decroissance,cequifaitdeladétermination
delacausalitéun problème.
Cependant, cet argument peut être renversé. En
effet, l'ouverture internationale peut être la sourced'incitations
à la réforme interne. C'est l'exemple des pays d'Europe centrale
et orientale afin depréparer leur adhésion à l'Union
européenne ou encore de la Chine dans le but de pouvoir entrer
enaccordavecl'OMC.
L'intensification de la concurrence internationale conduit
également les agents privés à s'adapter,
enrecherchantlesgainsdeproductivité,oueninvestissantdavantagedanslarechercheetdéveloppement,par
exemple.
Ajoutée à ceci, l'ouverture des pays à
l'internationale permet d'avoir accès plus facilement à
latechnologie, aux méthodes de management ou encore aux règles
juridiques par exemple, qui
sontessentielsàl'efficacitééconomiqueinternedu pays.
B.
Unecroissanceimpliquantladégradationdel'environnement
1. LacourbedeKuznet(1955)et lemodèledeBaumoletOates
(1988)
a) LacourbedeKuznet
L'aspect environnementale constitue le second aspect du
développement durable. Il est
égalementceluiquiestleplusassociéàcettenotion.Ilestdoncnécessaired'encernerlesenjeuxetl'impactdelamondialisation.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à
son évolution dans le cadre d'un
environnementmondialiséparuneapprochethéoriquepuisnousnousintéresseronsauxétudesempiriquesréalisées.
Ainsi,nouspouvonsdiscernerdeuxmodèlesthéoriques:
la courbe environnementale de Kuznets qui est une
référence dans l'étude de la relation entrecroissance et
environnement, et le modèle de Baumol et Oates établissant un
lien entre libéralisationdeséchanges et environnement.
Premièrement, il faut notifier que la courbe de Kuznets
est issue des travaux de l'auteur homonymesur le développement
économique dans les années 50. Cette courbe, qui possède
une forme de Uinversée, démontre, à l'origine, une
relation entre le niveau d'inégalité et de développement
d'unpays. Cependant, suite aux travaux de Krueger et Grossman (1991) ainsi que
de Panayotou (1993),lacourbedeKuznets esttransposéedans
unethématiqueenvironnementale(CEK).
Pour ce faire, on pose l'hypothèse que l'environnement
est un bien dont la demande augmente avecle revenu ; c'est un bien
supérieur. On peut en faire le constat, par exemple, avec les pays du
Nordqui sont davantage tournés vers la préservation de
l'environnement que les pays du Sud : cesderniers ne peuvent pas dégager
suffisamment de ressources pour mener une politique axée sur
lapréservationdel'environnementcar trop coûteuse.
Par conséquent, les pays du Nord qui sont capables de
mobiliser des ressources vont pouvoirentreprendredes mesures
environnementales.
Il résulte de ce processus la courbe en U
inversé indiquant une relation, dans un premier
temps,négativeentrecroissanceetenvironnementpuis,àpartird'uncertainseuil,cetterelationdeviendraitpositive.
b) LemodèledeBaumoletOates
Dans cette seconde section, nous nous intéressons au
modèle de Baumol et Oates qui instaure unerelation entre deux pays
produisant un même bien avec deux techniques de production
différente,l'une est polluante tandis que l'autre est respectueuse de
l'environnement. Le pays riche utilise leprocédé le moins
polluant en raison de normes environnementales en vigueur, alors que le
payspauvre utilise le procédé le moins cher et donc le plus
polluant n'étant pas soumis au même
normesenvironnementalesquelepays riche.
Dans un contexte de libre échange, le pays pauvre
possède un avantage comparatif car il utilise
leprocédélemoinscherparconséquentlepaysrichevasespécialiserdansd'autresbiensdeproduction.
Il en résulte, au niveau mondial, que les pays en développement
vont se spécialiser
danslestechniquesdeproductionlespluspolluantescarmoinschèresetdoncplusrentables.Enconséquence,
les pays en développement deviendrait des « havres de pollution
» tandis que les paysdunord verraientleurs émissionsbaisser.
La balance globale Nord - Sud serait négative car les
pays du Nord qui perdent en compétitivité nemettraient plus en
place de nouvelles mesures environnementales au risque de continuer leurs
pertesde compétitivité, ils pourraient même
rétrograder et abandonner leurs politique environnementaleafin de
retrouver leurs compétitivité. L'effet de normes
environnementales peut donc, selon lemodèledeBaumolet
Oates,êtreparadoxalementnéfastepour l'environnement.
2.
Lestravauxempiriquesreliantenvironnementetcroissanceéconomique
a)
Lesétudesréaliséesdanslespaysendéveloppement
NousallonsàprésentnousintéresserauxétudesempiriquesconcernantlarelationentreenvironnementetcroissancedeHarbaugh(2002)etdeMokhtarHilalietNaceurBenZina(2007).
CesdeuxétudesportentsurlavaliditéempiriqueounondelaCourbeenvironnementaledeKuznet.Afindetestercettevalidité,Harbaugh,danssonétudeReexaminingTheEmpiricalEvidenceForAnEnvironmentalKuznetsCurve,vaanalyserlaprésencedetroispolluantscommuns,
le dioxyde de sulfure (SO2), la fumée ainsi que le total de particules
en suspension dansl'air.
Ce qui lui a permis de comparer leurs niveaux avec le niveau
de revenu de plusieurs villes et paysdifférentsainsi quesur
denombreusesannées.
L'utilisation de données de panel permet une approche
économétrique relativement globale afin depouvoir
déterminer au mieux l'existence d'une corrélation entre les deux
variables que sont lerevenu et le niveau de pollution et si la
corrélation était avérée se
matérialiserait-elle sous forme deU inverséou non.
Harbaugh va répondre à cette
problématique en affirmant qu'il y a une corrélation positive
entre
leniveaudestroispolluantsanalysésetlerevenu,maisquelacourbeenUinverséen'est,pourlui,pas
valide empiriquement.Cependant, ses résultats sont, selon lui, à
relativiser puisque l'étude neporte pas sur un grand nombre
d'indicateurs de pollution ni sur une période suffisamment
longuepourpouvoir accréditer unethéorie.
Cette étude démontre bien la complexité
du problème : la pollution agissant sur un grand nombre defacteurs, il
apparaît compliqué de n'en sélectionner que quelques- uns
pour conclure empiriquementsurlarelation entrepollution
etcroissanceéconomique.
DansleurétudeCommerceetEnvironnement:RelecturedelaCourbeEnvironnementaledeKuznets,
Mokhtar Hilali et Naceur Ben Zina se sont également posé la
question de la validité de lacourbe de Kuznets et plus
généralement de la relation entre environnement et croissance par
lalibéralisationdes échanges dans les pays du Sud.
Les auteurs ont décidé de retenir deux
indicateurs que sont les émissions de CO2 ainsi que le niveaude
déforestation. Portant sur cinq pays en voie de développement
(l'Algérie, la Tunisie, la Turquie,la Thaïlande et la Colombie),
l'étude démontre une vérification empirique de la CEK pour
l'AlgérieetlaTunisie.Enrevanche,pourlesautrespays,lacourbeestenUnoninversée,cequiimpliquerait
une amélioration de l'environnement lors de l'ouverture
aux échanges suivie d'une
détérioration,c'estlemécanismeinversedelacourbeenvironnementaledeKuznets.
Nous constatons encore des résultats ne permettant pas
d'accréditer ou d'infirmer la thèse de lacourbe environnementale
de Kuznets. Les résultats empiriques dépendant fortement de
l'indicateurenvironnementalretenu ainsi quedu pays choisi.
b) LestravauxeffectuéssurlaChine
Par conséquent, il est primordial de se tourner vers
les études empiriques faites en Chine de façon
àpouvoirappréhender au mieux laproblématiquequenous
avonsretenu.
Nouspouvons,ainsi,citerl'étudedeSongetal.(2007)quiétudielesémissionsdegazatmosphériquedans
29 villes chinoises de1985 à2005.
L'étude conclue sur une relation en forme de U
inversée de la courbe environnementale de Kuznetsavec un seuil d'environ
29 000 yuan. Cela implique qu'au delà de cette somme par habitant,
lacroissanceserait favorableàl'environnement.
L'étude de Shen et Hashimoto (2004) sur 31 villes de
1990 à 2001 portant sur le dioxyde de
souffreSO2arriveàlamêmeconclusion:unecourbeenUinversémaisavecunrevenuseuilde1395yuan.
Cependant, même si certaines études comme nous
venons le voir concluent à une courbe en Uinversé, d'autres
infirment celle-ci. C'est le cas, par exemple, de l'étude menée
par Shen (2006) sur31 villes chinoises entre 1993 et 2002 en prenant en compte
les émissions de SO2 qui trouve unerelationen formedeU non
inversé.
Nous pouvons également citer l'étude de Yaguchi
et al. (2007) sur la période 1985-1999 qui neconclue pas en une courbe
en U puisque l'indicateur de SO2 n'a pas montré de signe de
diminutionsignificatifen Chinesuiteàl'augmentation durevenu.
Comme nous venons de le constater, il semble compliqué
d'affirmer ou d'infirmer avec certitude lavalidité de la courbe
environnementale de Kuznets en Chine. En effet, la différence des
indicateursde pollution, les villes choisies ainsi que la méthode de
calcul utilisé sont des paramètres pouvantfairevarier les
résultats versl'accréditation ou non delaCKE.
Par conséquent, il apparaît nécessaire de
mettre en relief les résultats que nous obtiendrons lors
denotrerechercheéconométriqueparrapportauxdifférentesvariablesconsidéréesainsiqu'àlaméthodedecalculutilisée.
C.
Uneaugmentationdesinégalitésauniveausociétal
1. LemodèledeHOS (1933)etStoplerSamuelson (1940)
a) LemodèleHOS
L'augmentationdesinégalitéssocialesliéeauprocessusdemondialisationestunenjeuactuel.Ilfaitl'objetdethéorieexplicativeainsi
qued'étudeempirique.
Nousallonstoutd'abordnousconcentrersurlesmodèlesthéoriquesnouspermettantdecomprendreceprocessus,puisnousnousintéresseronsauxdifférentstravauxempiriquesréalisés.
Premièrement, nous pouvons notifier le modèle
Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS) élargi avecl'hypothèse de Stopler
et Samuelson, comme étant un apport théorique relativement
important dansledomainedu commerceinternational etdelarépartitiondes
revenusau seindespays.
LemodèleHOestinitialementcrééen1933puiscomplétéen1941parStopleretSamuelson.
Il vient ainsi compléter l'analyse classique
ricardienne en ajoutant certaines hypothèses notammentla présence
de deux facteurs de production : le travail et le capital. Le modèle
affirme que chaquepays a intérêt à produire des biens pour
lesquels le facteur de production est le plus abondant car ilestpar
conséquentmoins coûteux.
b) L'apportdeStopleretSamuelson
La relation avec la répartition des salaires est
apportée par Stopler et Samuelson. Ceux-ci vonténoncer que si,
par exemple, un pays se spécialise dans des biens à forte
intensité en capital alors larémunération des
détenteurs de capital va augmenter tandis que celle des travailleurs de
ce pays
vadiminueretinversementdanslecasd'unpaysquisespécialiseraitdansdesbiensàforteintensitéenfacteur
travail.
De cette hypothèse découle, par
conséquent, des inégalités salariales au sein des pays. En
effet,
lestravailleursqualifiésverraientleurrémunérationaugmentaitdanslespaysduNordcequicontribuerait
à creuser l'écart salariale avec les ouvriers moins
qualifiés. Tandis que les pays du Sudqui sont spécialisés
dans les biens en travail non qualifié vont enregistrer une augmentation
de larémunération des ouvriers non qualifiés et donc
l'écart de salaire avec les ouvriers qualifiés de cepaysdevrait
doncseresserrer.
Cependant ce modèle est remis en cause pour plusieurs
raisons : on peut, par exemple, noter que lesécarts technologiques ne
sont pas pas pris en compte et pourtant ils peuvent expliquer les écarts
derevenusau sein des pays.
2.
Lestravauxempiriquessurlarelationentreinégalitésociétaleetcroissanceéconomique
a)
Lesétudeseffectuéessurlespaysendéveloppement
Afin d'appréhender la relation qui lie le processus de
mondialisation aux inégalités nous allonsdésormaisnous
intéresser aux travauxempiriques réalisés.
Nous pouvons, par exemple, citer l'étude publiée
par Hanson et Harrison (1999), elle aborde lalibéralisation du secteur
industriel au Mexique en 1985. Les auteurs vont analyser les salaires de lamain
d'oeuvre qualifié et non qualifié sur plusieurs années.
Ils constatent une forte diminution desprix des biens intensifs en main
d'oeuvre non qualifiée suite à la libéralisation du
secteur, ce qui vaentraîner une baisse de salaires pour les ouvriers non
qualifiés accentuant ainsi les inégalités avec
lamaind'oeuvrequalifiée.
Ces résultats vont dans le sens opposé de ceux
théorisés par Stopler et Samuelson puisque d'aprèsleurs
théorèmes, les pays du Sud qui sont abondants en main d'oeuvre
non qualifié devraient voir
lesalairedecelle-ciaugmentaitetdoncréduirel'écartderevenuaveclestravailleursqualifiés.
Cetteconclusionestpartagéeparl'étudedeRobbinsetGindling(1999)quivaanalyserdessondages
réalisés entre 1976 et 1993 au Costa Rica regroupant environ 1 %
de la population.
Lesauteursvont,eneffet,démontreruneaccentuationdesinégalitéssuiteàlalibéralisationdel'économieentremain
d'oeuvrequalifiéeetnon qualifiée.
Ils en concluent que la libéralisation des
échanges est dans les pays en développement un
vecteurd'inégalité.
Nous pouvons ainsi citer de nombreuses études
empiriques qui contredisent la théorie néo-classiquedu libre
échange sur les inégalités introduites par Stopler et
Samuelson telles que par exemple lestravaux réalisés par Beyer et
al (1999) qui concluent sur une augmentation des inégalités au
Chilientre main d'oeuvre qualifié et non qualifié au Chili, ou
encore ceux de Robins (1996) qui démontreégalement une
augmentation des inégalités entre ces deux groupes suite à
la libéralisation dansplusieurspaysen développementtels
quel'Argentine, laColombie, laMalaisie.
LemodèlesembledoncnepasêtrevalidéempiriquementdansdifférentspaysduSud.
b) LestravauxréaliséssurlecasdelaChine
Nous pouvons donc nous demander si la Chine fait partie de ces
pays infirmant la théorie de
StopleretSamuelsonousiaucontraireelleaconstatéunediminutiondesinégalitéssuiteàlalibéralisation.
Ilapparaît,d'aprèsl'étudemenéeparJunHan,RunjuanLiu,JunsenZhang(2010),surdessondagesentre1988
et2008, quelalibéralisation aaccentuéles
inégalités.
CerésultatestégalementtrouvéparSajidAnwaretSizhongSun(2012)quivontutiliserlesdonnéesde37
931entreprises entre2000et 2006, ilsnotentcependantquela
privatisationd'entreprisecontribueraitàlaréductiondudifférentieldesalaires.
Par conséquent les résultats sont, en Chine,
similaires à ceux trouvés dans différents pays du
Sud,commevuprécédemment,lethéorèmedeStopleretSamuelsonestempiriquementinfirmé.
D.
Inspirationd'unmodèleéconométriqueexistant
1.
ModèledeSaiTang,ZhuolinWang,GengqiYangetWenwenTang(2020)
a)
Présentationdumodèleéconométrique
C'est à partir d'un article économique
écrit par Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et
WenwenTangdeséconomisteschinoisquenousnoussommesinspirésafinderéalisernotreétudeéconométrique.
Paru en 2020 dans le site MDPI qui est un éditeur de revues
scientifiques.
MDPIpublieplusde300revuescouvrantunegrandevariétédechamps
scientifiques.
Leurétudeconsisteàmesurerl'impactglobaldelamondialisationsurladurabilitédespays.Ilsvont
utiliser l'indice de mondialisation de KOF qui va être lié
à plusieurs indicateurs (indices dedurabilité). Ces derniers
étant l'indice de développement durable, d'environnement, de
liste rouge etde développement humain. Le but étant d'analyser si
les nations les plus mondialisées obtiennent demeilleursrésultats
en matièredecroissancedurableet desadimension.
Les auteurs vont suivre le modèle de régression
linéaire dans leur étude. Ils vont tenter d'établir
unerelationlinéaireentreunevariableexpliquéeKOF(indicedemondialisation)etlesvariablesexplicativescorrespondantaux
indices dedurabilité.
La définition de la mondialisation adoptée dans
leur analyse est celle d'un phénomène qui
expliquelaprocéduredecréationderéseauxd'associationsentreacteursàdesdistancesintra-oumulticontinentales,
facilitée par une variété de flux comprenant des
personnes, des données et
desconcepts,descapitauxetdesmarchandises.Ils'agitd'unprocessusquiabolitlesfrontières
nationales, assimile les économies, les cultures, les
technologies et la gouvernance nationales,produisantdes associationscomplexes
d'interdépendanceconjointe.
Bienentendu,lerésultatsouhaitédelamondialisationpourlaplupartdesgensestundéveloppement
durable de l'environnement, de la société et du système
économique mondiaux, etune amélioration de tous les
environnements nationaux, y compris le bien-être de toutes les
nations.Cependant,ilestpeuprobablequelamondialisationatteignetouscesobjectifssimultanément.
Cette complexité des procédures de
mondialisation exige donc une approche véritablement
unifiée,associantles caractéristiquessociales,
économiqueset écologiques.
Silesprocessuséconomiquesmondiauxetleconsumérismeontdeseffetssecondairesempoisonnants,
il convient de s'interroger sur la direction particulière que ces
dynamiques
exigentpouratteindreunavenirjustifiable.Lesexigencesdeprotectionécologiqueetdecroissanceéconomique
sont censées être contradictoires. Certains prétendent
qu'il s'agit d'une concurrencepermanente, tandis que d'autres mettent en
évidence une situation potentielle où tout le monde
estgagnant.
b)
Présentationdesdifférentsindicateursutilisés
IndicedeKOF(KOFGI):
Il permet de mesurer les dimensions économiques,
sociales et politiques de la globalisation. Depuisle début des
années 70 elle n'a cessé de se développer sous ces trois
dimensions. Elle a surtoutconnuuneaccélération aprèsla fin
delaGuerreFroide.
Il est utilisé afin de suivre les changements du niveau
de mondialisation des différents pays sur delongues périodes. Les
données sont normalisées, ce qui signifie que chaque variable est
transforméeen un indice sur une échelle de un à cent,
où cent correspond à la valeur maximale d'une
variablespécifiquesurl'ensembledel'échantillondepaysetsurtoutelapériodedetemps,cequiestprocheàunetransformationdelasérieselon
les percentilesdesadistribution initiale.
La notion de mondialisation économique est
composée de la mondialisation des échanges et de lamondialisation
financière, dont chacune a un poids de 50 % dans la dimension
économique. Lamondialisation sociale possède trois dimensions,
mondialisation interpersonnelle, informationnelleet culturelle, chacune d'entre
elles contribuant pour un tiers à l'indice de mondialisation sociale.
Lamondialisationpolitiquebénéficiedepondérationséquivalentes.Lesdimensionséconomique,socialeetpolitiquesontagrégéesàl'indicedemondialisationenutilisantànouveaudespondérationségales.
Indicededurabilité:
Le concept de développement durable n'a cessé
d'évoluer au fil du temps. Avant, l'accent était missur la
dimension environnementale jusqu'à la compréhension actuelle du
fait que le
développementdurableestunprocessusquiintègredesobjectifséconomiques,environnementauxetsociétaux.
Pour certains, les critères de durabilité
devraient être basés principalement sur l'épuisement
desressources alors que d'autres les considèrent comme un concept
où la durabilité comprend lacontamination, la conservation de
l'écologie et ses aspects écologiques. Il y en a qui incluent
descaractéristiques de la qualité de la vie ou du bien-être
humain. Pour explorer la question de lamondialisation et de sa
durabilité, les auteurs ont sélectionné des indices qui
caractérisent
diversaspectsdudéveloppementdurablementionnésci-dessus,ainsiqu'unindiceglobaldedéveloppementdurable.
Cet indice est composés de l'IDH , l'ESI , l'EPI , le
RLI ainsi que le IDD (ou SDG) que je vaisprésenterci- dessous.
L'IDH(indicededéveloppementhumain)estunemesurecompositepermettantd'évaluerlesréalisationsdanstroisdomainesclésdudéveloppementhumain:uneviesaineetlongue,l'accessibilité
aux connaissances et un niveau de vie décent. L'IDH est la moyenne
géométriqued'indicesnormalisés pour chacunedes trois
dimensions.
L'indice de durabilité environnementale (ESI) a
été construit en prenant en compte quatre
éléments:la consommation d'énergie, l'émission de
dioxyde de carbone, la superficie forestière, et le taux
demortalité attribué à la pollution des ménages et
de l'air ambiant. Cet indice a été construit sur 189pays, en
classant les pays en fonction de leurs performances dans les quatre domaines
où ils sont lesplusefficaces,
delapremièreàladernièreplace.
L'EPI , l'indicateur de performance environnemental se
concentre quant à lui sur deux objectifsenvironnementaux principaux qui
sont la réduction les pressions environnementales sur la
santéhumaine ainsi que le soutient de la vitalité des
écosystèmes et la gestion globale des ressourcesnaturelles. Ces
deux objectifs sont évalués à l'aide de 25 indicateurs de
performance différents testésdanssix catégories
depolitiques bien développées.
L'indice de la liste rouge ( RLI) est une mesure du risque
global d'extinction des groupes
d'espèces.Ilestbasésurleschangementshonnêtesdunombred'espècesdanschaquegroupederisqued'extinctionsurlalisterougedesespècesmenacéesdel'Unioninternationalepourlaconservation
de la nature. L'échelle va de 0, où toutes les
espèces sont classées comme éteintes, à 1 pour
lesespècesclassées commeétantles moins
préoccupantes.
Pour terminer, le dernier indice de durabilité est
l'indice des objectifs de développement durable(IDD). L'Agenda 2030 pour
le développement durable, y compris les objectifs de
développementdurable(SDG),aétéadoptéen2015.Les17nouveauxobjectifsdedéveloppementdurable,également
connus sous le nom d'objectifs mondiaux, visent à mettre fin à la
pauvreté, à la faim etaux inégalités. Ils ont
également pour objectif de prendre des mesures en matière de
changementclimatique et d'environnement, à améliorer
l'accès à la santé et à l'éducation,
à mettre en place desinstitutionset des partenariats solides, etc.
Les SDG sont applicables aux 193 États membres des
Nations unies et donc aussi bien aux pays endéveloppementqu'aux pays
développés.
Lescoreglobaldel'indiceSDGetlesscoresparobjectifpeuventêtreinterprétéscommelepourcentagederéalisation.
La différence entre 100 et les scores des pays est donc
la distance en pourcentage qui doit êtrefranchie pour atteindre les SDG
et les autres objectifs. Le score indiciel global de la Suède
(85)suggère que le pays se trouve en moyenne à 85 % du chemin
vers le meilleur résultat possible parmiles 17SDG.
2. Lestravauxempiriquesetprincipauxrésultats
a) TestdecorrelationdeSpearman
Le tableau 1 en annexe illustre la relation brute entre les
indices de durabilité et le KOFGI enutilisant la corrélation de
Spearman. Ce sont des données transversales concernant 179 pays
pourl'année2015 quiontétéutilisées dans
cetableau.
Rappelons que le coefficient rho donne la force du lien, il
est compris entre -1 et 1, plus il tend vers1 et plus la relation
linéaire positive est forte entre les variables et plus elle tend vers
-1 plus la larelation linéaire négative est forte. Les
étoiles sur le tableau donne le degré de significativité
du test.Plusp est petit plus c'estsignificatif.
Ce tableau montre que, à l'exception de l'ESI (indice
de durabilité environnementale) qui je
lerappellepermetdévaluerlaconsommationd'énergie,l'émissiondedioxydedecarbone,lasuperficie
forestière, et le taux de mortalité attribué à la
pollution des ménages et de l'air ambiant,
ilexisteunecorrélationsignificativeentretousles
indicesdedurabilitéet leKOFGI.
L'IDH et l'indice des objectifs de développement
durable (SDGI) présentent une corrélation positiveet forte avec
l'indice de mondialisation du KOFGI, les valeurs de corrélation
classées par Spearmanétantrespectivementde0,8285et0,7842 avecun
degrédesignificativitéde5%.
Ce qui renvoie au fait que lorsque l'indice de KOFGI augmente,
l'IDH et le SDGI augmenteégalement.
Il existe une corrélation significative et
négative entre l'indice de performance environnementale etle KOFGI, avec
une corrélation de -0,4817 selon Spearman (degré de
significativité de 5%). Ce
quisignifiequelorsquel'indiceKOFGIaugmente,l'indicedeperformanceenvironnementaldiminue.
Le coefficient de Spearman permet de détecter des
tendances monotones. Lorsque la tendance estaffine, il se comporte de
façon similaire au coefficient de Pearson. En revanche, il sera plus
élevéquelacorrélationdePearsonsilatendanceestmonotonemaisnonaffine.Pluslatendancemonotoneest
marquée,plus lavaleur ducoefficientestprochede1 ou-1.
De façon similaire au coefficient de Pearson, le
coefficient de Spearman aura une valeur positivelorsquelatendanceest
croissanteetnégativelorsqu'elleestdécroissante.
Lorsquelatendancen'estpasmonotone, ilauraunevaleurprochede0.
b) Régressionlinéaireett-test
Letableau2enannexeprésentedeuxpetitstableauxnotés4et5.
Le tableau 4 montre les résultats de la
régression linéaire des indices de durabilité en fonction
duKOFGI. On peut y lire qu'une augmentation de la mondialisation se traduit par
des valeurs
plusélevéesdel'IDHetdel'SDGI(objectifs),avecdesvaleursdeRaucarré(coefficientdedetermination)de0,60
et 0,54, respectivement.
Il n'y a pas de relation entre KOFGI et ESI indice de
durabilité environnementale ainsi qu'entreKOFGIet RLI
(indicedelalisterouge).
Let-test:
Pour comparer la variance des scores des indices de
durabilité parmi les nations plus ou moinsglobalisées, les
nations sont divisées en deux sous-échantillons en fonction de
leur notation globalepar le KOFGI. La note moyenne du KOFGI (= 67,40) est
considérée comme différenciant lesnationsplus et moins
globalisées.
On remarque qu'il n'y a pas de différence d'indice de
ligne rouge entre les deux catégories de
pays,cependantilexisteunerelationforteetnégativeentreeuxpourl'IDHetleSDGI(auseuilde
significativitéde1%).Concernantl'indicedeperformanceenvironnementaleetdedurabilitéenvironnemental,larelation
négativeest moinsforte.
Onconstantequelesnationsdeplusenplusmondialisées(parrapportauxnationsmoinsmondialisées)obtiennentdemeilleursrésultatsdanslesdomainesdudéveloppementhumainetdelaperformanceenvironnementaleetontdesvaleurssignificativementplusélevéesdeSDGIindiquantunemeilleureperformancepourl'ensembledes17objectifsdedéveloppementdurable.
PourconcluresurlestravauxdeSaiTang,ZhuolinWang,GengqiYangetWenwenTang:
Lespayslesplusmondialisésobtiennentdemeilleursrésultatsdanslesdomainesdudéveloppement
humain et de la performance environnementale et ont des valeurs
significativementplusélevées deSDGI.
Iln'yapasdedifférencessignificativesentrelesnationslesplusmondialiséesetlesmoinsmondialiséespar
rapportàl'indicedelalisterouge.
En termes d'indice de durabilité environnemental, les
performances des pays plus mondialisés
sontlégèrementmoinsbonnes,cequipeutêtreattribuéàlaforteconsommationd'énergieetauxémissionsdedioxydedecarbonedeces
pays.
Ilsendéduisentquelamondialisationéconomiqueetsocialeestdoncunmoteurimportantdel'IDH.
Comme pour l'indice de développement humain, il existe une
corrélation entre le PIB parhabitant et la performance supérieure
de l'EPI. L'absence (ou la faiblesse) de la relation entre leniveau de la
mondialisation et le potentiel de biodiversité peut être due en
partie à la complexité duniveau de biodiversité de la
mondialisation. Enfin l'ESI n'a pas de relation substantielle avec
lamondialisation.
II. Étude
empirique sur les effets de la mondialisation sur
ledéveloppementdurableen Chine
A.
Méthodeéconométriqueutilisée
1.Testdecorrélation:Chi2
Nous allons chercher à savoir dans cette partie
économétrique si le commerce à partir de 1978 etdonc de
l'ouverture au monde a eu des conséquences sur l'aspect
économique, environnemental etsocial.
Les variables explicatives choisies afin d'effectuer cette
étude sont le PIB en milliard de dollarsconstant,les émissions
deCO2 en ktetl'indicedeGini.
Nousallonseffectuéuntestdedépendancepoursavoirsilavariableexplicativecommerceexpliqueraitles
variations deces variables.
Les test de corrélations n'ont pas véritablement
de sens statistique c'est pour cela qu'on va faire
untestd'hypothèsepourapporterunecertainesignificativitéstatistiqueànosconclusions.
Pourletestdecorrélationsimple:
Lecoefficientdecorrélationestcomprisentre-1et1.
Le test de dépendance choisi est le test de
CHI2.Commentsavoirs'ilyaunlienentredeuxvariables?
Y= PIB ou Giniou CO2 X = commerce (en % du PIB)H0:X
etYsontindépendantes
H1:XetYsontdépendantes
Le seuil de significativité ( l'erreur de premier
espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors
qu'elleestvraie.
Nousallonsfixericinoscalculsauseuilde5%.
La méthode consiste à comparer les effectifs
réels des croisements des modalités des deux
variablesqualitativesavecleseffectifsthéoriquesqu'ondevraitobtenirdanslecasd'indépendancedeces
deuxvariables.Pourcela,onconstruitunindicedmesurantl'écartconstatéentreleseffectifsréelsetles
effectifs théoriques.
Sur le logiciel Stata, d est automatiquement donné
lorsque la commande pour le test de chi2 esteffectué.Unefois notred
trouvé,celavanouspermettredeposer larèglededécision.
Led maxvaseliredans latablestatistiquedu CHI2.
LorsquedserainférieuràdmaxalorsonvaaccepterH0etsidestsupérieuràdmaxalorsonpourrarejeter
H0.
Une fois le test du Chi2 exécuté sur Stata, la p
valeur va apparaître, celle-ci va nous permettre deconclure lorsque l'on
ne va pas soumettre un test, elle va nous permettre de conclure sans passer
parlalecturedelatabledu CHI2.
Si la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0
et lorsqu'elle est inférieur à 5% alors je rejette H0.Jevais
doncrejeter mon H0 car lap valeurest de0.
2)Régressionlinéaire
Nous avons fait le choix d'opter pour le modèle de
régression linéaire afin d'expliquer la variable Yqui sera dans
chacun des calculs, différente et représentant à chaque
fois l'une des 3 dimensions dudéveloppement(économique, social et
environnemental).
YvareprésenterlecoefficientdeGinipourl'aspectenvironnemental,lePIBchinoispourl'économieet
l'émission deCO2pour ladimension environnementale.
Le but de la régression simple est d'expliquer une
variable Y à l'aide d'une variable X. La variable Yest appelée
variable dépendante, ou variable à expliquer et les variables Xj
(j=1,...,q) sont appeléesvariablesindépendantes, ou variables
explicatives.
Remarque:Larégressiondiffèredel'analysedelacorrélationoùtouteslesvariablesjouentunrôle
symétrique (pas de variable dépendante versus
indépendante). Toutefois, tout comme dans
lecontextedel'analysedelacorrélation,ilfautêtreprudentlorsqu'onformuledesrelationsdecausalité.
L'existence d'une relation entre X et Y n'implique pas nécessairement
une relation decausalitéentreelles.
Au vue du graphique représentatif de la relation X et
Y, il semble inadéquat de proposer
unerégressionlinéairepour un
graphiquedeformesinusoïdaleousigmoïdale.
La régression linéaire permet d'établir
des estimations dans le futur à partir d'informations
passées.Elle est souvent calculée avec la méthode des
moindres carrés qui permet de réduire les erreurs
enajoutantdel'information.
B.
Étudedel'évolutiondelacroissanceenChinesuiteàsonouverture
1. Indicesutilisés(CommerceetPIB($USconstant))
Afin de pouvoir appréhender l'évolution de la
croissance en Chine succédant à l'ouverture de
sonéconomie,nousnousservironsd'unmodèleéconométriquedécritdanslapartieprécédente.
La réalisation de celui-ci implique de pouvoir
utilisé des données que nous avons choisi sous formed'indice.
Ainsi pour pouvoir mesurer le niveau d'ouverture de la Chine,
nous avons décidé d'utiliser l'indicedu commerce qui est la somme
de la valeur total des exportation de biens et service avec la valeurtotaldes
importation debienet serviceen pourcentagedu PIB.
Par conséquent, plus le pourcentage est
élevé plus le pays est ouvert et intégré au
processus demondialisation.
En second lieu, afin d'évaluer la croissance chinoise,
nous avons choisi d'utiliser le PIB en $ USconstant, c'est à dire
à prix constant d'une année à l'autre afin de corriger les
effet de l'inflation
quipourraitameneràdefaussesinterprétationdans
lecasdel'utilisationduPIB àprixcourants.
2. Donnéesetsources
Dans le but de pouvoir utiliser les indices que nous avons
cités ci-dessus nous nous baserons sur labase de données du site
« perspective monde » appartenant à l'école de
politique appliquée deUniversitédeSherbrookeau
Canadaquiutiliseles donnéesdelabanquemondiale.
L'utilisation de cette base de données nous permet
d'avoir accès à des données datant de 1960
à2019pour les deux indices retenus.
Legraphiqueci-dessousreprésenteainsilescourbesrelativeaudeuxindicessurlapériodeconcerné.
3. Calculsetrésultats
(LescommandesexécutéessurStatasontdansletableau6enannexe).
Les données sont sur le tableau 3 en annexe, ce son des
données dit de panel, qui fait référence à
desdonnéesd'unecoupeinstantanéerépétéeàtravers
letemps.
i= chiney= PIB
x = commerce en % du PIBt= 1960 à2019
Avanttoutechose,nousallonsétudierl'évolutionduPIBintérieurdelaChineenmilliarddedollarscontantde1960à2019puisl'évolutionducommerceenpourcentageduPIBàlamêmepériode.
Danslegraphique7enannexe,onpeutconstaterunenetteaugmentationduPIBàpartirdesannées
80.LaChineayantadoptésapolitiqued'ouverturecommercialeen1978,celapourraitêtreliéàcela.
Le graphique 8 en annexe, nous montre que la part du commerce
dans le PIB a connu une immenseexpansion à partir des années 80
également. Cette dernière atteignant les 64, 48% du PIB en
2006.Leséchanges internationauxontfaitexploser lapartdu commercedans
lePIB.
a) Corrélation:testdu Chi2
Nous voulons savoir ici si le commerce à partir de 1980
et donc de l'ouverture au monde est laraisonpour laquellelePIB chinois
àaugmenter.
Nous allons effectué un test de dépendance pour
savoir si la variable explicative commerce expliquelahaussedu PIB.
Les test de corrélations n'ont pas de véritable
sens statistique c'est pour cela qu'on va faire un
testd'hypothèsepourapporterunecertainesignificativitéstatistiqueànosconclusions.
Lacorrélationentrelesdeuxvariablesestforteetpositive.
LetestdedépendancechoisiiciestletestdeCHI2:
Estcequ'ilyaunlienentrecesdeuxvariables?
Y= PIB X = commerce (en part du PIB)H0:X
etYsontindépendantes
H1:XetYsontdépendantes
Seuildesignificativité(l'erreurdepremierespèce)estlaprobabilitéderejeterH0alorsqu'elleestvraie.
Nousallonschoisirici deprendreun seuilà5%.
Onvadéterminernotredquivanouspermettredeposerlarèglededécision,ledmaxvaseliredanslatablestatistiquedu
CHI2.
LorsquedserainférieuràdmaxalorsonvaaccepterH0etsidestsupérieuràdmaxalorsonpourrarejeter
H0.
Calculdelastatistiqued:
Pouréviterd'avoiruntropgrandtableau(60lignesx60colonnes),jevaismodifierletableaudecontingenceafindelecouperen4classes.CelanouspermettradepouvoirfaireuntestdeCHI2.
(tableau 9 en annexe)d= 105,8667
PourobtenirdmaxjevaisregarderletableauduCHI2,ledegrédelibertéestde9icietnotreseuil
designificativitéestde5%,dmaxestdoncégalà16,92dansletableau.
Icidestsupérieuràdmax,donconrejettel'hypothèseH0quiditquelesvariablessontindépendantes.
Cependant,onnepeutpasenêtrecertainà100%carnousavonsiciuneerreurdepremièreespècecaron
peuts'êtretrompé.
Toutefois,letestdeCHI2nousdonnedespreuvesstatistiquesquisontbeaucoupplusfortequelasimplecorrélation.
Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va
nous permettre de conclure lorsque l'on ne va passoumettre un test, elle va
nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du
CHI2.Lorsquelapvaleurestsupérieurà5%,j'accepteH0etlorsqu'elleestinférieurà5%alorsjerejetteH0.
Jevaisdoncrejeter monH0car lapvaleur estde0.
Cequirenforceencoreunefoislefaitqu'ilyabienunlienentrePIBdelachineetcommerceaveclerestedu
monde.
Toutesles commandes effectuées sur
StatasontreportéesenAnnexe.
b) régressionlinéaire
Aprèsavoirconstaterquelesdeuxvariablesétaientcorrélées,pourétudierleseffetsdelamondialisation
sur le PIB de la Chine, je vais effectuer une régression sur les
variables commerce etPIBpour lesdonnées au
delàde1978(datedemiseen oeuvredelapolitiqued'ouverture).
Jechercheàmesurericil'évolutiondelavariableexpliquéePIBdanslecasoulavariableexplicativecommerceaugmenterai
d'uneunité.
Lepremiertableauétantuntableaud'analysedevariancedumodèlederégression,jevaism'intéressericiausecond
tableaudécrivantlescoefficients derégression.
Tableau10enannexe:
La ligne _cons désigne le terme d'ordonnée
à l'origine estimé à l'aide de Beta 0 que je vais
noté b0,ici il est égal à -910,74, cette donnée
reste peu interprétable car elle représente le PIB attendu si
lepaysn'exercerait aucuneactivitédecommerce.
Beta 1 est égal à 121,3852, ce qui signifie que
lorsque le commerce varie d'une unité, le PIBaugmentede121,4 milliard
dedollars.
La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient
est égal à zéro et a aucun effet. Une faiblevaleur p
(<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. En d'autres
termes, une variableexplicative qui a une faible valeur p est susceptible
d'être un ajout significatif au modèle parce queles changements
dans sa valeur sont liés à des changements dans la variable
expliquée. Inversement,une valeur p plus importante (non significative)
suggère que les changements dans la variableexplicativenesontpas
associésàdeschangements delavariableexpliquée.
Icilavaleurpestégaleà0,001,cequisignifiequejepeuxrejeterl'hypothèsenulleetaffirmerquelavariableexplicativecommerceabienuneffetsignificatifsurleschangementsdelavariablePIB.
Maisquelleestlaprécisiondenotremodèle?
Ilfautregarderle"R-squared",quimesurelaproportiondelavariancedeY(variabledépendantePIB)quiestexpliquéeparlavariation
delavariableexplicative(Commerce).
LeR-squaredestcomprisentre0et
1;plusonserapprochede1,pluslemodèleest précis.
Ici,R-squaredestégaleà0,258cequesignifiequ'environ26%seulementdelavariationdeY(PIB)
peut-êtreexpliquéepar lesvariations deX(variablecommerce).
Cerésultatestassezmoindre,ildémontrelefaitqu'ilmanqueeneffetdenombreusesvariablesànotremodèlepourqueceluicipermettentd'estimeravecprécisionlavariationdu
PIB.
C.
MondialisationetconséquencesenvironnementalesenChine
1.
Indicesutilisés(CommerceetémissiondeCO2Kt)
Dans le but de pouvoir expliquer la relation entre
mondialisation et environnement en Chine nousavons choisi, comme
précédemment, l'indice du commerce afin de modéliser
l'ouverture du pays etdoncson intégration au processus
demondialisation.
Afin de mesurer l'impact sur l'environnement de celui-ci il
nous a fallut choisir un indice pouvantl'expliquer. Or, la multitude d'indice
et de donnée sur le thème de l'environnement ( indice
dedéforestation,émissiondeméthane,deprotoxyded'azoteetc)nousàcontraintàfaireunchoixquantànotreoutildemesure.AinsinotrechoixdesémissiondeCO2enKtrésultedelagrandebase
de donnée relative à ce sujet et de la portée
général et actuelle de cette outil de mesure sur
laqualitédel'environnement.
2. Donnéesetsources
Les données que nous avons utilisé, ici sont
ceux, comme pour la partie précédente, de l'École
depolitique appliquée de l'Université de Sherbrooke au Canada sur
leur site « perspective monde ».Celles-cisontparailleurs
directementissuedelabasededonnéesdelabanquemondial.
Nous avons pu, de ce fait, constituer un panel donnée
allant de 1960 à 2019 pour l'indice decommerceet de1960 à2016
pour les émission deCO2.
Nos calculs se baseront donc sur la période 1960-2016
en conséquence de l'absence de donnéesrelativeau émission
deCO2 de2017 à2019.
Le graphique 17 en annexe représente ainsi les courbes
relative au deux indices sur la périodeconcerné.
3. Calculsetrésultats
Nousavonsiciuntableaudesdonnéesenpanel(tableaun°4enannexe).
i=Chine Y= Emissions deCO2 en kt x = Commerce (en % du PIB)t=
1960 à2016
Nous avons donc 57 observations allant de 1960 à 2016
inclus. Ces données nous donne lesmoyennesdechacunedes
variables,leurécarttypeet leurdonnéesmaximalet minimal.
Le tableau se rapportant à la variable CO2 nous montre
que la pollution en Chine a atteint un picd'environ10 300 000 d'émission
deCO2 en kt.
Eneffet,laChineestlepremierpollueurmondialcequiexpliquecerésultateffarant.
Legraphiquereprésentantl'évolutionducommerceenpourcentageduPIBadéjàétédonnédanslescalculsprécédents,jevaisdoncuniquementpartagerceluidelavariableCO2(émissionsdeCO2en
kt).
Malgré la faible exactitude des données dans
l'histogramme (graphique 11 annexe) concernant lesémissions de CO2 en kt
de 1960 à 2016 du fait de la grandeur des données, on peut tout
de mêmeobserverlatendancedecettevariabledurantces 57années.
En effet, on peut voir que malgré quelques baisses de
ces émissions à la fin des années 60 et desannées
90, les émissions de CO2 n'ont cessé d'augmenter depuis 1960,
dépassant la barre des 10000000 ktde2012 à2015
puisrechutantlégèrementen 2016.
a) Corrélation:testdu Chi2
OnchercheàsavoirsilecommerceenChinedepuisleurpolitiqued'ouverture(c'estàdiredepuisledéveloppementducommerceinternationalenchine)auneconséquencesurl'aspectenvironnementaldu
pays.
Nous allons donc réaliser un test de dépendance
comme dans le cas précédent afin de savoir si
lesvariablescommerceet CO2 ( émissiondeCO2) sontliées .
Nous allons effectuer un test de corrélation et de
dépendance pour savoir si la variable explicativecommerceades
conséquences sur l'environnement.
Testdecorrélationsimple:
Lacorrélationentrelesdeuxvariablesestforteetpositive.
TestdedépendancechoisiiciestletestdeCHI2:
Y=CO2 (émissionen kt) X = commerce (en part du PIB)H0:X
etYsontindépendantes
H1:XetYsontdépendantes
Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x
60 colonnes), j'ai modifié le tableau
decontingenceafindelecouperen4classes.CelanouspermettradepouvoirfaireuntestdeCHI2.
Seuil de significativité ( l'erreur de premier
espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle
estvraie.Nous allons choisir ici deprendreun seuil à5%.
On va déterminer notre d qui va nous permettre de poser
la règle de décision, le d max va se liredanslatablestatistiquedu
CHI2.
LorsquedserainférieuràdmaxalorsonvaaccepterH0etsidestsupérieuràdmaxalorsonpourrarejeter
H0.
Tableau12enannexe:
d= 127,2625
Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le
degré de liberté est de 9 ici et notre
seuildesignificativitéestde5%,d maxest doncégalà16,92dans
letableau.
Icidestsupérieuràdmax,donconrejettel'hypothèseH0quiditquelesvariablessontindépendantes.
Cependant , on ne peut pas en être certain à 100% car nous avons
ici une erreur depremièreespècecar on
peuts'êtretrompé.
Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques
qui sont beaucoup plus forte que lasimplecorrélation.
Icilapvaleurestégalà0,000,celle-civanouspermettredeconclurelorsquel'onnevapassoumettre
un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la
table du
CHI2.Lorsquelapvaleurestsupérieurà5%,j'accepteH0etlorsqu'elleestinférieurà5%alorsjerejetteH0.
Jevaisdoncrejeter monH0car lapvaleur estde0.
Cequirenforceencoreunefoislefaitqu'ilyabienunlienentrelecommercedelaChineetlesémissionsdeCO2
dans lepays.
Toutesles commandes effectuées sur
StatasontreportéesenAnnexe.
b) Régressionlinéaire:
Afin de pouvoir étudier les conséquences du
commerce et plus particulièrement du commercechinois depuis leur
ouverture au monde sur l'environnement et la pollution dans le pays, nous
allonsétablirunerégression linéaire.
Je cherche à quantifier ici l'évolution de la
variable expliquée CO2 dans le cas ou la
variableexplicativecommerceaugmenterai d'uneunité.
Letableau13enannexereportantlescoefficientsderégressionnousdonnelavaleurdel'ordonnéeàl'originedeladroite,autrementditlaconstanteBeta0quiestégaleà-673778.Or,celasignifierait
que si le commerce était au niveau 0, c'est a dire que s'il n'existait
pas, les émissions deCO2seraientégales à-673 778.
Cettedonnéen'aaucunsenséconomiqueetrestepeuinterprétableenrèglegénérale.
Beta1iciestégalà145521cequirevientàdirequesilecommerceaugmented'uneunité,lesémissionsdeCO2
augmenteraientde145 521 Kt.
La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient
est égal à zéro et a aucun effet. Une faiblevaleur p
(<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. Cela revient
à dire q'une
variableexplicativequiaunefaiblevaleurpestsusceptibled'êtreunajoutsignificatifaumodèleparceque
les changements dans sa valeur sont liés à des
changements dans la variable expliquée. Inversement,une valeur p plus
importante (non significative) suggère que les changements dans la
variableexplicativenesontpas associésàdeschangements
delavariableexpliquée.
Ici la valeur p est égale à 0, ce qui signifie
que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que
lavariableexplicativecommerceabienuneffet significatifsurlapollution.
Maisquelleestlaprécisiondenotremodèle?
Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de
la variance de Y (variable
dépendanteCO2)quiestexpliquéeparlavariation
delavariableexplicative(Commerce).
LeR-squaredestcomprisentre0et
1;plusonserapprochede1,pluslemodèleest précis.
Ici, R-squared est égal à 0,5016 ce qui revient
à dire que 50% de la variation de Y (CO2)
peut-êtreexpliquéepar les variations deX (variablecommerce).
Ce résultat démontre le fait qu'il manque en
effet de nombreuses variables à notre modèle pour queceluici
permettentd'estimer avecprécisionlavariationdes émissions
deCO2.
D.
LesconséquencessocialesdelamondialisationenChine
1. Indicesutilisés(CommerceetGini)
Dans le but de pouvoir établir la relation entre le
processus de mondialisation et les répercussionssocialesnous sommes
basésur deux indices.
L'indice de commerce (en % du PIB) que nous avons
utilisé dans les deux parties précédentes
nouspermetdemesurerledegréd'ouvertureetdoncl'intégrationdupaysauprocessusdemondialisation.
Afin de mesurer les conséquences sociales de celui-ci
nous avons choisi l'indice de Gini, ce choixnous permet d'aborder la mesurer
des inégalité de façon large et générale
contrairement à
d'autresindicesexistant.L'indicedeGinivariantde0à100dontle0correspondraitàrépartitionparfaitement
égalitaire des revenus dans la société tandis que à
contrario 100 correspondrait unerépartitionparfaitementinégaledes
revenus.
2. Donnéesetsources
Nousavons,commedanslesdeuxpartiesprécédentesutilisélabasededonnéedisponiblesurlesite«perspectivemonde»administréparl'Écoledepolitiqueappliquéedel'UniversitédeSherbrooke,Canada.
Cependant,les données sont, ici, relativement peu
nombreuse pour l'indice de Gini, elles couvrentune période allant de
1981 à 2011 de manière irrégulière puisque elles ne
sont pas disponible pourchaque année de la période
concerné. Nous avons donc récoltés des données via
cette base
dedonnéepourlesannée1981,1984,1987,1990,1993,1996,1999,2002,2005,2008,2010,2011.Afind'en
obtenir davantage nous avons, également utilisé
les données via la base de la banque mondiale, cequinousapermis
compléternotrepanelparlesindicesrelatifsauxannées2012,2013,2014,2015,2016,2017
et 2018.
Les deux graphique 18 en annexe et 19 représentent
ainsi les courbes relative au deux indices sur
lapériodeconcerné.
3. Calculsetrésultats
Tableauenpanel(tableauenannexe)
i=ChineY=IndicedeGini
x = Commerce (en % du PIB)t= 1981 à2018
Nous avons seulement 19 données concernant la variable
GINI de 1981 à 2016. Les inégalités
derevenusvariententre27,7 et 51.
La Chine a une position intermédiaire dans le
classement mondial des inégalités de revenus,
avecunemoyenned'environ 39 durantles 19années observées.
Graphique14enannexe:
L'indice de Gini a connu une terrible expansion durant ces
dernières années reflétant le
creusementdesinégalités derevenus en Chine.
Commenouspouvonsleremarquersurlegraphique,lesinégalitéssocialesontlégèrementchutésde
2012 à 2016. Malheureusement, ce fut de courte durée car les
inégalités de revenus ont explosé
àpartirdecettedate, franchissantles 51% en2018.
a) Corrélation:test duChi2
Nous voulons savoir ici si le commerce en Chine a une
répercussion sur les inégalités de
revenus.Nousallonseffectueruntestdedépendancepoursavoirsilavariableexplicativecommerceexpliquedes
inégalités en Chine.
Lestestdecorrélationsn'ontaucunsensstatistiquec'estpourcelaqu'onvafaireuntestd'hypothèsepour
apporterunecertainesignificativitéstatistiqueànosconclusions.
Testdecorrélationsimple:
Ilexisteunefortecorrélationpositiveentrelecommerceetl'indicedeGINI.Cequ'ilfautcomprendre
par cette relation, c'est que lorsque le commerce augmente, les
inégalités de revenusaugmententen Chine.
Testd'indépendanceduCHI2:
Y= GINI X = Commerce (en part du PIB)H0:X
etYsontindépendantes
H1:XetYsontdépendantes
Pouréviterd'avoiruntropgrandtableau(60lignesx60colonnes),jevaismodifierletableaudecontingenceafindelecouperen4classes.CelanouspermettradepouvoirfaireuntestdeCHI2.
Tableau15enannexe:
d= 24,79
PourobtenirdmaxjevaisregarderletableauduCHI2,ledegrédelibertéestde6icietnotreseuildesignificativitéestde5%,d
maxest doncégalà12,59dans letableau.
Icidestsupérieuràdmax,donconrejettel'hypothèseH0quiditquelesvariablessontindépendantes.
Cependant,onnepeutpasenêtrecertainà100%carnousavonsiciuneerreurdepremièreespècecaron
peuts'êtretrompé.
Toutefois,letestdeCHI2nousdonnedespreuvesstatistiquesquisontbeaucoupplusfortequelasimplecorrélation.
Icilapvaleurestégalà0,000,celle-civanouspermettredeconclurelorsquel'onnevapassoumettre
un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la
table du
CHI2.Lorsquelapvaleurestsupérieurà5%,j'accepteH0etlorsqu'elleestinférieurà5%alorsjerejetteH0.
Jevaisdoncrejeter monH0car lapvaleur estde0.
Cequiappuielefaitqu'ilyabienunlienentrePIBdelachineetcommerceaveclerestedumonde.
b) régressionlinéaire
Afind'étudierleseffetsdelamondialisationsurlePIBdelaChine,jevaiseffectuerunerégressionsurles
variables Commerceet GINI pourles données allantde1981 à2018.
Jechercheàsavoircommentévoluelesinégalitésderevenusenfonctiondel'augmentationdelapartdu
commercedans lePIB.
Tableau16enannexe:
Ici la constante Beta 0 est égale à 25,56 ce qui
signifie que s'il n'y a pas de commerce, les inégalitésderevenus
seraientégales à25,56.
Beta1quirenvoieaucoefficientderégressionquiestde0,334,cequisignifiequesilecommerceaugmented'uneunitélesinégalités
derevenus augmentepar conséquentde0,334%.
La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient
est égal à zéro et a aucun effet. Une faiblevaleur p
(<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. En d'autres
termes, une variableexplicative qui a une faible valeur p est susceptible
d'être un ajout significatif à votre modèle
parcequeleschangementsdanssavaleursontliésàdeschangementsdanslavariableexpliquée.
Inversement, une valeur p plus importante (non significative)
suggère que les changements dans
lavariableexplicativenesontpasassociésàdeschangementsdelavariableexpliquée.
Ici la valeur p est égale à 0,001, ce qui
signifie que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer
quelavariableexplicativecommerceabienuneffetsignificatifsurlecreusementdesinégalitéssociales.
Maisquelleestlaprécisiondenotremodèle?
Ilfautregarderle"R-squared",quimesurelaproportiondelavariancedeY(variabledépendanteGINI)quiestexpliquéeparlavariationdelavariableexplicative(Commerce).
Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de
1, plus le modèle est
précis.Ici,50%delavariationdeYpeut-êtreexpliquéeparlesvariationsdeX(variablecommerce).
Cerésultatdémontrelefaitqu'ilmanqueeneffetdenombreusesvariablesànotremodèlepourqueceluici
permettentd'estimer avecprécisionlavariationdel'indicedeGini.
III.
LaChinefaceauxconséquencesintérieuresducommerceinternational
A.
Résultatsobtenusetexternalitésducommerceinternational
1. Quetraduisentcesrésultats?
Les résultats de la partie économétrique
nous ont permis d'effectuer des conclusions plus ou moinsprécises sur
les effets du commerce et de mondialisation sur le développement
durable. Le R-squared apparaissant dans le modèle de régression
nous permet de connaitre la précision de notremodèle de
régression et de déterminer la part d'incidence de la variable
explicative commerce surles3 indicateurs choisis.
La variable expliquée PIB reflétant la dimension
économique, nous a permis d'avoir une idée sur larelation
commerce-PIB en Chine. Nos calculs nous ont permis de savoir qu'il y avait une
fortecorrélation entre ces 2 variables. En effet, à l'aide du
test d'indépendance du Chi2 nous avons puconstater que les deux
variables ont une relation de dépendance. La corrélation est
forte et positive,ce qui signifie que si le commerce augmente, le PIB
augmenterait dans le même sens. Pour le cas dela Chine, entre 1978 et
2019, en moyenne, l'augmentation d'une unité du commerce (c'est à
dire de1%)provoquerait unehaussede121,4 milliard dedollars pour lePIB.
Or, nous avons vu que la variable commerce ne contribuait
qu'à 26% de la variation du PIB. On nepeut donc pas dire que le commerce
de la Chine a une énorme influence sur le PIB. La majeurepartie (74%)
est expliquées par d'autres variables omises dans le modèle de
régression et qui auraitpermisd'expliquer lavariation duPIB
demanièreplus précise.
Pourl'ensembledelapériode1960-2019,onenregistreunemoyenneannuellede27,12.Lechangement
enregistré entre la première et la dernière année
est de 310 %. En 2019, on enregistre lavaleurde36 %du PIB etc'est en 1960
qu'onenregistrelavaleurlaplus basse(9%).
Le développement du commerce extérieur de la
chine explique ces résultats. En effet, suite à sonouverture sur
le monde , la Chine s'est vu devoir répondre à une demande
étrangère et
intérieureimpressionnante.Elleaconnuunvéritableboomindustrieldûàl'augmentationdelaproduction.Au
cours de ces dernières années , la part de l'industrie dans le
PIB du pays est passée d'un tiers àplusdelamoitié,
etcelledel'agricultureachutédu quartàmoins de10%.
La Chine fabriquant des articles bon marché et
ultracompétitifs grâce à ses coûts de production
trèsbas,orienteégalementsastratégieversunemontéeengammeenassimilantdenouvellestechnologies
et en s'attachant à former des ingénieurs et des ouvriers
très qualifiés. Ses ventes
àl'étranger,quireprésentent40%duPIB,
enfontlepremierexportateur dumonde.
Concernantl'aspectenvironnemental,lesémissionsdeCO2nousontpermisd'avoiruneidéesurles
conséquences du commerce sur l'environnement et plus
particulièrement sur la pollution. De1960à2016,
lesémissions deCO2en Ktn'ont cessésdes'accroitre passantde 780726
à9893 038
,dépassantles10 000 000de2012à2015.
Nous avons effectué une corrélation simple pour
les deux variables commerce et CO2 à partir
de1978quimontraitunecorrélationforteetpositiveentrelesdeuxvariablescequisignifiequelorsquelavariablecommerceaugmente,leCO2augmenteraitdanslemêmesensavecunerelation
assez forte entre les deux. Le test d'indépendance du
Chi2 appuyant le fait que les deux variablessontbien dépendantes.
Le commerce aurait donc une incidence sur l'augmentation de la
pollution en Chine. En
effet,d'aprèsnotrerégression,lahausseducommercedeuneunitéprovoqueraitunehaussede145521kt
d'émissions de CO2. Le commerce servirait à expliquait tout de
même 50% de la variation desémissionsdeCO2 cequiest
quandmêmeun grand pourcentage.
En effet, ces dernières décennies, le pays a
connu une croissance spectaculaire de son économie(comme nous avons pu
le voir avec la variable PIB) mais également de sa forte
industrialisationprovoquantunehaussedesaconsommation.
Aujourd'hui elle est le premier émetteur mondial de
polluants atmosphériques tel que le dioxyde decarbone.
Selon une étude pilotée par une ONG
américaine, respirer l'air de Pékin pendant un jour
équivaut
aufaitdefumerdeuxpaquetsdecigarettes.Lapollutionatmosphériquedanslepaysetplusparticulièrementdanslacapitaleinquièteetesttrèsproblématiquepourledéveloppementdurabledupaysquecesoit
économiquement,socialementouencorepourl'environnement.
Pour terminer nous avons également essayer de mesurer
les conséquences du commerce sur lesinégalitéssociales en
utilisantl'indicedeGini.
La corrélation entre les variables commerce et Gini
étant forte et positive, on pouvait
comprendrequelorsquelecommerceaugmenteles inégalités derevenus
augmentaient.
Lesinégalitésderevenusn'ontcessésdecroitredurantces40dernièresannées,avecunpourcentagede27,7
en 1981 et atteignantles 51% en 2018.
Lesinégalitésontquasimentdoubléesdepuisl'ouverturedelaChineaucommerceinternational.
La régression portant sur les années 1981
à 2018, la constante est égale à 25,5 % ce qui signifie
quesilecommerceétait nul, lesinégalités
derevenusseraientégales à25,5%.
Beta1,nousindiquequantàluiqu'uneaugmentationd'uneunitédelavariablecommerceprovoqueraitunehaussedel'indicedeGinide33,4%,
cequiest énorme.
Toutefois le résultats R-squared nous permet de savoir
que la variable commerce ne contribue qu'à50%del'évolution du
coefficientdeGini.
OnenadoncconclutquelapartducommercedanslePIBchinoisabienunrôledanslavariationdel'indicdeGinimêmesibien
sur ellen'est paslaseulevariableexplicative.
Lecommercecontribueraitdoncaucreusementdesinégalitésderevenus.
Effectivement,l'inégalitédeladistributiondesrevenusenChineafortementaugmentécesdernières
années. Peu développée, la Chine était encore
très égalitaire au milieu des années
1980concernantladistribution des revenus.
Depuis le développement du commerce extérieure
de la Chine et sa forte industrialisation, lesinégalités se sont
accrues progressivement avec l'émergence d'une classe aisée,
voire très riche,creusant ainsi l'écart entre ces derniers et les
plus pauvres. La Chine était en effet en 2010 le
paysquicomptaitleplusdemilliardairesaprèslesÉtats-UnisselonleclassementdumagazineForbes.
2.
Lesexternalitésnégativessurl'aspectsocialetenvironnemental
a) Inégalitésderevenus:
La réussite économique de la Chine s'est
accompagnée par de fortes inégalités, notamment
entrevilleset campagnes, mais égalementau sein mêmedesvilles.
Pourtant, le développement profite à la
population : selon la Banque mondiale, la Chine comptait17,2% depauvres en
2010,cechiffreabaisséjusqu'àatteindreles 3,1 %en 2017.
En Chine, les inégalités sociales liées
à la croissance restent à un niveau élevé, selon
les chiffresofficiels. Comme nous avons pu le voir dans la partie empiriques,
le coefficient de Gini a atteint les0,51en 2018 cequiest important.
Cependantlepaysatoutdemêmeuneplaceintermédiaire,entrelespayslespluségalitairesavecun
indice de l'ordre de 0,2 (Danemark, Suède, Japon) contre 0,6 pour les
plus inégalitaires (Brésil,Guatemala,Honduras).
Alors que le fossé entre les villes et les campagnes se
creusent de plus en plus, l'ampleur de cesinégalitésest
unesourcedemécontentementau sein lapopulation.
Le revenu annuel net des habitants ruraux s'est établi
en 2016 à 12 363 yuans (environ 1 570
euros),tandisqueceluienzoneurbaines'élevait enmoyenneà33 616yuans
parpersonne(prèsde
4300euros).
Toutefois,lesinégalitésentrelaChineruraleetlaChineurbaineneselimitentpasauxrevenus.
En effet, les habitants urbains bénéficient plus
souvent de logements sociaux et d'une couverturesocialeplus grande,
notammentpour laretraite.
Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables
sont les agriculteurs, les retraités et lestravailleurs migrants des
zones rurales, qui ont fui les campagnes pour trouver un emploi dans
lesmétropoles de l'est et du sud-est de la Chine vivant dans des villes
avec des certificats de résidentrural,privés denombreux
droits.
b) Aggravationdelapollution:
Cet élan économique et commercial depuis son
ouverture sur le monde, s'est avéré être
boulimiqueenressourcesnaturellesdufaitdesonindustrialisationintensivepourrattrapersonretardéconomiqueettechnologiqueainsiquel'accroissementdelaconsommationglobale.
L'activitéhumained'exploitationdesressourcesnaturellesimpactenotreenvironnement.
Selonlecentrededéveloppementmondial,laChineestleplusgrandémetteurdegazàeffetdeserre
dans le monde. Alors que le charbon représente 70% de l'énergie
consommée en Chine, celle-ci étant le premier producteur mondial
de charbon, la transformation de cette matière dans les usinesestlaplus
grandecausedepollution dans lepays.
Pékin fait des efforts en sanctionnant les usines
polluantes, cependant ce n'est pas assez pourdiminuerlapollution.
L'Empire du milieu est le premier pollueur du monde avec ses
industries de production mais estégalementl'auteur depollution dans
lesautres pays.
Saconsommationboulimiqueenmatièrederessourcesnaturellesprovoquedesdégâtsenvironnementaux.LaChinedufaitdesagrandeconsommation,exposeunedemanded'importation
trop importante en matière d'hydrocarbures, minière et
alimentaire. Leur
exploitationengendreunepollutiondanssonpaysmaiségalementdanslespaysfournisseursquivontsurexploiterleurs
ressources pour répondreàsesbesoins.
3.
Covid-19etcommerceinternational:laChineconnaitunerapidereprisedesacroissanceéconomique
Il y a un peu plus d'un an, tous les regards étaient
tournés vers la Chine, premier pays touché par
lapandémiedeCovid-19.
Cependantlepaysasumaîtriserlapandémiedemanièreextrêmementfermeetefficace.Confinements
drastiques, traçage numérique... la Chine a jusqu'aujourd'hui
évité une deuxièmevaguemassiveen frappantfortsur
chaquenouveau foyer d'infection.
Durant cette année de crise sanitaire mondiale, la
Chine a encore accru sa part de marché dans lecommerce international
grâce à la forte hausse de ses exportations de produits
médicaux et dematérielshigh tech liésau
télétravail, suscitéeparlapandémie.
Effectivement, les exportateurs chinois ont gagné des
parts de marché depuis que la Chine a réussi àsortir de la
pandémie. Ces parts s'établissent désormais à 25%
dans le top 20 des exportateursmondiaux,contre20% avantlecovid-19.
Poussée par la demande mondiale, les exportations
chinoises ont explosé cette année, la balancecommercial
contribuant à la croissance du PIB, soutenue également par une
baisse des
importationsdupays.Maisuneaugmentationaussirapidenefutobservéelorsdescrisesmondialespassées.
Neseraitcequedurantletroisièmetrimestre2020,lePIB
delaChineaaugmentéd'environ 5%.
Lademandemondialedemasquesayantconnuunvéritableboom,laChineaprofitédecephénomène.
En effet, le pays a exporté 224 milliards de masques entre mars et
décembre 2020. LaChineaégalementprofitédelafortedemande
mondiale de produits électroniques liée
audéveloppementdu télétravail.
Bien que les importations chinoises aient augmenté de 6,5%
en décembre, elles ont baissé de
1,1%toutaulongde2020,cequireflèteàl'inverse,leniveaumodérédelaconsommationintérieure.
Alors que l'Europe tente de sauver son économie,
fragilisée par la pandémie de Covid-19, la
Chineconsolidesapuissanceaveclasignatureduplusvasteaccorddelibre-échangeaumonde.
C'est l'un des plus grands accords commerciaux jamais connu que
la Chine a signé dimanche avecquatorze de ses voisins. Celui-ci associe
d'anciens adversaires tel que le Japon et la Corée du Sud,des
démocraties tout comme des régimes autoritaires, des pays
asiatiques ainsi que d'ex-coloniesoccidentalestelles
quel'AustralieoulaNouvelle-Zélande.
Cette Asie constituant 30% de la population et du PIB mondial, a
pour objectif de créer un
marchéuniquesurlesrivesdel'océanpacifique,oùlesproduitscirculerontlibrement.Cetteunionconstituele
troisième pôle régional de la planète, face à
l'Europe, dont le grand marché date des années 1980,etaux
Etats-Unis,associés au Canadaet au Mexiquedans les années1990.
B.
QuelavenirpourledéveloppementdurableenChine
1.
LesmesuresmisesenplaceparlaChinepourpalierauxexternalitésnégativesdelamondialisation
Comme nous avons pu le voir, dans le II, le processus de
mondialisation a, en Chine, des
externaliténégativesdontlaplusvisibleestladétériorationdel'environnement.Legouvernementafind'inversercettetendance,àprisau
furetàmesuresdesannées différentesdirectives.
Cependant,cetteprisedeconscienceduproblèmeàétérelativementtardive.
En effet, la Chine étant le premier émetteur de
gaz à effet de serre, elle refusa de se plier
notammentauaccorddeKyotoen2007,sousprétextedenepasvouloirentraversacroissanceéconomiqueavec
des normes environnementales qu'elle jugeait trop contraignante. Son
désaccord avec lesgrandes puissances fut un frein à l'avancement
des traité pour le développement durables durant
denombreuseannées.
Finalement, elle décide de se joindre aux Accord de
Paris (COP21) en 2015. Cette décision de sejoindre à des accord
internationaux survient après plusieurs années d'une mise en
place de politiqueenvironnementales national en Chine; il s'agissait alors,
pour le gouvernement, d'instaurer desmesures environnementale en accord avec sa
croissance économique c'est à dire des mesures
noncontraignante.
Ainsi depuis le plan quinquennal de 2013 le gouvernement
chinois, c'est engagé a mettre en
placeunesociétédurableetrespectueusedel'environnementafindepouvoirinstaurerunnouveaumodèleéconomiquereposantsurdesénergiesdurablesetplusfossiletelquelecharbon.Concrètement,lesmesuresprisessontconséquentespuisquelegouvernementannoncedébloqué277
milliards de dollars pour lutter contre la pollution atmosphériques,
ainsi que 300 milliard
dedollarsallouéàpartirde2015etsurcinqansàl'instaurationd'énergierenouvelablesavecnotammantl'interdictiondeconstruiredenouvelcentralàcharbonouencorelafindesonutilisationpour
sechauffer dans certainesvilles.
Il est aussi important de noter que la mise en place de cette
politique environnemental par legouvernement Chinois a des répercussions
international puisque à partir de 2018 il cesse d'importerles
déchet plastiques en provenance de l'étranger faisant chuter de
600 000 en 2016 à 30 000 lenombredetonnes deplastiques
importé.
2. Deseffortsefficients?
Afin de palier aux externalité négative la
Chine, nous l'avons vu précédemment, a mis en place
despolitiquesconséquentes.Celles-cisemblents'avéréefructueusepuisqueletauxdeparticulesfinesà,entre
2013 et 2017, chuté de 32 %. Cette baisse un succès
environnemental et social pour legouvernement car en Chine du nord la
présence de ces particules serait lié à une
réduction del'espérancedeviede5,5 ans.
Cesrésultatseretrouventégalementavecunenetteaméliorationdelaqualitédel'eau,unethématique
d'actualité en Chine puisque environ 500 million de personnes n'ont pas
accès à une
eaupotablesouventdûtàlamauvaisequalitédecelle-ci.
De plus, les mesures favorisant les énergies
renouvelables ont permis de satisfaire 27 % des
besoinsenénergieenChineen2019.Cependant,bienquelaconsommationdecharbonadiminué,d'environ8%en2015,ellerestelasourcedeproductiond'électricitéprincipaleavecunepartde62
%delaproduction totale.
Ainsi, bien que la Chine soit toujours le premier pollueur de
la planète faisant face à de nombreuxdéfi tel que
surutilisation du charbon ou encore la pollution des sources d'eau potables ;
les
effortschinoisonttoutdemêmepermisderéaliserdesaméliorationsconséquentesquecesoitsurlaqualitédel'airousur
lapartdelaproductiond'électricitédûtaux
énergiesrenouvelables.
C.
Pointsfortsetpointsfaiblesdel'étuderéalisée
1. Pointsfortsdumémoire
Dans cette section, nous essayerons de traiter des
différents points fort relatifs à ce mémoire. Lepremier
est tout d'abord dût à la présence d'une grande
quantité d'article scientifique ayant rapportavecles
troisdifférents thèmedu
développementdurablequiontétéabordéici.
Cetteabondantelittératurenousaspermisd'appréhenderdiversmodèlethéoriquetelsquelemodèle
de Stopler-Samuelson, la courbe environnementale de Kuznets, le modèle
de Baumol etOates etc ; mais encore elle a constitué un cadre d'analyse
de nos résultat afin de pouvoir lescompareravecles études
empiriquesdéjàréaliséàcesujet.
De plus, nous pouvons également noter la
présence, de base de données relativement complète,
ladisponibilité de ces données sur de grande période nous
as permis de réaliser des calculs précisconcernant les relations
entre les variables évoqués dans le mémoire à
savoir par exemple lacorrélationentremondialisation etémission
deCO2quenousavons traitédans lapartieII, C.
2. Pointsfaiblesetlimites
Lors de nos travaux de recherche et de rédaction nous
avons été confronté à plusieurs difficulté.
Enpremier lieu, l'absence de données tel que pour l'indice de Gini ou
encore pour les années récente2019-2020 est à
considéré comme un points faibles de ce mémoire puisque
elle ne nous permettentpasd'appréhendernotammentles
récentesévolutiondes relationsentrevariables.
De plus, la collecte des données en amont peut, en
Chine, être erronée ou non précise de
parl'immensitéduterritoireetlafortepopulationilapparaîtdifficiledeposséderdesvaleursexacteque
ce soit pour les émission de CO2 en kt par exemple. Il est donc
primordial de mettre en
exerguelecaractèrerelatifdesrésultatsquenousavonsputrouveravecl'inexactitudedesdonnéesutilisées.
Nous devons également souligné caractère
générale de la problématiques qui fut limitante lors
denotre processus de calcul car nous avons du réaliser certains choix
quant au indices que nous avonsutilisé. Ainsi, nous avons par exemple
utilisé, dans la partie II,C, les émissions de CO2 en kt afin
demesurer l'impact du processus de mondialisation sur l'environnement mais nous
aurions pu choisirunautreindicateur tel queladéforestation par
exemple.
Conclusion:
Ledéveloppementdurableenglobantlesdimensionséconomique,environnementaleetsociale,nous
avons effectué à l'aide de mon binôme de travail des
calculs et des test d'hypothèses qui nousont permis de déterminer
plus ou moins les effets du commerce sur le développement
intérieurchinois.
Il est indéniable que les résultats de la
politique d'ouverture de la Chine sont stupéfiants : de 1980
à2019, le taux de croissance de la Chine n'est pratiquement jamais
tombé au-dessous de 10%, contremoins de 5% du temps de Mao. En
libérant la Chine de l'ancien régime, Deng Xiaoping avait
peutêtrepressentiunetelleexplosionetunetellemétamorphosedupays.LaChine,deparsonimmensitédeterritoire,sonabondanceenressourcesnaturellesetdesonimportantepopulationavaitdéjàtous
les ingrédients pourdevenir unepuissance.
La forte croissance économique et l'essor commercial
donnent à la république populaire une placecroissante dans le
système économique mondial et renforcent considérablement
son poids. En 2020,elle est le premier pays qui se relève de la crise
sanitaire mondiale à une vitesse extraordinaire. LePIB de la Chine est
supérieur à celui de l'Union européenne, à la fois
en valeur nominale et en paritédepouvoir d'achat.
Cependant, bien que nous n'avons pu relever l'incidence du
commerce international en Chineseulement à l'aide de trois indicateurs,
cela nous a permis néanmoins d'avoir une idée sur
lesconséquencesdecettevariableenpourcentageduPIBsurledéveloppementintérieurdelaChine.
Bienévidemment,lesexternalitéspositivesducommerceenChinenerenvoiepasseulementauPIB
et les externalités négatives ne se rapportent pas qu'à la
pollution ainsi que les inégalités derevenus. Nous avons fait le
choix de nous baser sur ces trois indicateurs afin de répondre à
notreproblématiquedemanièreclaireetconcise.Deplus,développerlecasdeplusieursautresindicateursauraientététroplong
pour lalongueur demandéepourlemémoire.
BIBLIOGRAPHIE
SITESWEB:
|