2. Etat de la question
KIBABELA P. R. (2009), dans son travail
intitulé « Incidence de la politique monétaire sur le niveau
général de prix en R.D.Congo de l998 à 2009 »,
affirme que la politique monétaire de la BCC agit inefficacement sur le
niveau général des prix. Le caractère inopérant de
la politique monétaire sur le niveau général des prix en
République Démocratique du Congo découle du mauvais
agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique
d'encadrement des crédits, absence de la politique d'open Market).
BAHATI R. (2010), dans son mémoire
« Politique monétaire et croissance économique en
RDC », est parti d'un constat selon lequel la politique
monétaire à travers ses objectifs a eu une incidence sur la
croissance économique dans l'ensemble du pays au moment où le
pays venait de traverser une grande période de conflit armé dans
certaines provinces. En outre, la dollarisation de l'espace monétaire
engendre une dépréciation de la monnaie nationale, tous ces
facteurs rendent la politique de réforme monétaire en R.D.Congo
moins influente sur les agrégats économiques du pays.
UWIRA W. J.C. (2016) dans son mémoire
« Efficacité de la politique monétaire sur la
stabilité de taux de change en République démocratique du
Congo de 1998 à 2014 » affirme que de 1998 à
2014, la masse monétaire a influencé positivement (apport
négatif) le taux de change de la RDC, ses analyses ont
démontré que si la masse monétaire augmente de 10%, il y
aura aussi une augmentation du taux de change de 482 %. Pour lui, ce
phénomène prouve que la politique monétaire de la Banque
Centrale du Congo en matière de la stabilité de taux de change
n'est pas efficace car une petite augmentation de la masse
monétaire entraine une augmentation très sensible du taux de
change.
En outre, il affirme également que le taux
d'intérêt a influencé négativement (apport positif)
le taux de change de la RDC durant sa période d'étude,
ses analyses ont démontré qu'une augmentation du taux
d'intérêt de 10% entraine une diminution du taux de change de
21,8%. Cette diminution du taux de change de 21,8% par le taux
d'intérêt n'est pas efficace par rapport à son augmentation
de 482% par la masse monétaire. C'est ce qui entraine une
instabilité du taux de change car son influence positive par la masse
monétaire n'est pas équilibrée avec son influence
négative par le taux d'intérêt.
|